Tag: présidence roumaine du Conseil de l’UE

  • La première ministre roumaine à Bruxelles

    La première ministre roumaine à Bruxelles

    La priorité de la Roumanie en tant que
    présidente du Conseil de l’Union européenne durant la première moitié de
    l’année en cours, c’est la politique de cohésion, et les négociations se poursuivront
    à un rythme dynamique, aux fins de voir adopter le paquet législatif afférent à
    temps. C’est le message de la première ministre roumaine, Viorica Dăncilă, au
    plénum du Comité européen des régions de Bruxelles. Selon la responsable, le
    lancement des futurs programmes opérationnels permettra que les bénéfices de la
    politique de cohésion se reflètent dans la vie quotidienne des citoyens, des villes
    et des régions d’Europe. L’Union doit également prouver qu’elle a la capacité
    d’avancer dans le renforcement des politiques européennes, d’obtenir des
    résultats concrets pour les citoyens. Viorica Dăncilă a déclaré que « le
    renforcement de la cohésion sociale présuppose d’assurer la convergence
    économique au niveau européen. Nous avons donc besoin d’un marché unique
    parfaitement fonctionnel, de concurrence libre et de règles transparentes et
    équitables, de mobilité active dans toutes ses dimensions. »



    Selon la cheffe du cabinet de Bucarest, en
    vue des élections européennes, l’UE doit fournir une réponse sur mesure à la
    tentation du discours eurosceptique et populiste, en promouvant une Union plus
    démocratique et plus proche de ses citoyens. Viorica Dăncilă ajoute que
    l’éducation et la culture sont la clé de l’avenir de l’Europe, tant du point de
    vue individuel du citoyen européen que du point de vue du renforcement du
    projet européen. Les pouvoirs publics et les communautés locales et régionales
    peuvent jouer un rôle important dans ce domaine. La gestion du processus de
    retrait du Royaume Uni de l’espace communautaire, les négociations du Cadre
    financier pluriannuel, la migration, l’élargissement de l’Union, la sécurité ne
    sont que quelques-uns des dossiers qui marqueront le mandat de la Roumanie à la
    tête du Conseil de l’UE. Au plan intérieur, Viorica Dăncilă a indiqué que « l’Etat
    de droit est respecté en Roumanie et je vous garantis que tant la lutte contre
    la corruption que l’Etat de droit, mais aussi les droits des citoyens
    constitueront pour moi des priorités. Toutes ces accusations à l’égard du
    gouvernement de la Roumanie ne sont pas avérées. »



    Au sujet de l’admission de la Roumanie à
    l’espace Schengen, la première ministre a précisé que Bucarest satisfait les
    critères d’adhésion dès 2011, mais que la décision revêt un caractère
    politique. Viorica Dăncilă estime que « la
    Roumanie a rempli tous ses objectifs comme si elle avait été membre de l’espace
    Schengen. Je pense qu’il est temps que la décision politique mène la Roumanie
    dans l’espace Schengen. »



    Dans le cadre de sa visite à Bruxelles, la
    responsable de Bucarest a également discuté avec de hauts officiels européens
    sur l’avenir de l’Europe.



    Trad. : Ligia

  • 06.02.2019

    06.02.2019

    Bruxelles – La première ministre roumaine, Viorica Dăncilă, effectue une visite
    de travail de deux jours à Bruxelles, où elle rencontrera le président du
    Conseil européen, Doland Tusk, et le premier-vice-président de la Commission
    européenne, Frans Timmermans. Dans le contexte de la présidence roumaine du Conseil
    de l’Union européenne, Mme Dăncilă participera à la conférence « La lutte
    contre l’antisémitisme et la mise en place d’une approche commune en matière de
    sécurité afin de mieux protéger les communautés et les institutions juives ».
    La première ministre participera aussi à la session plénière du Comité européen
    des régions, pour présenter les priorités de la présidence roumaine. Le
    ministre délégué des Affaires Européennes, George Ciamba, et la ministre chargée
    de fonds européens, Rovana Plumb, feront aussi le déplacement à Bruxelles.


























    Budget – A Bucarest, le projet de
    budget de l’Etat pour l’année 2019 fait toujours l’objet de négociations. Les
    leaders des partis de la coalition au pouvoir devraient rencontrer aujourd’hui
    les représentants de l’Association des municipes de Roumanie (AMR), qui sont
    mécontents des allocations budgétaires à destination des collectivités locales.
    La coalition gouvernementale souhaite finaliser les discussions de manière à ce
    que le projet de budget soit examiné par l’Exécutif au cours de sa réunion de
    vendredi, afin de le soumettre ensuite au Parlement. Par ailleurs, l’agence de
    notation Fitch a averti que la
    version du projet de budget pour 2019 mise en débat public reposerait sur des
    estimations optimistes et ne résoudrait pas l’incertitude liée à la taxe sur
    les actifs des banques. Les analystes de Fitch
    se disent sceptiques pour ce qui est de la capacité d’atteindre la cible de
    déficit budgétaire de 2,6%, vu que le budget de l’Etat prend en compte une
    croissance économique de 5,5%, alors que l’agence de notation avance le chiffre
    de 3,2%.




















    Réunion – Les
    ministres de la Justice et de l’Intérieur des Etats membres de l’UE, trois
    commissaires européens et plusieurs présidents de commissions du Parlement européen
    arrivent aujourd’hui à Bucarest pour participer, jusqu’au 8 février, à la
    réunion informelle JAI, qui a lieu dans le cadre de la présidence roumaine du
    Conseil de l’UE. Les discussions porteront sur le terrorisme, la migration et
    le droit d’asile, l’espace Schengen, ainsi que sur des modalités de développer
    la coopération judiciaire en matière civile et commerciale. La ministre
    roumaine de l’Intérieur, Carmen Dan, a déclaré, avant le début de la réunion,
    qu’elle profiterait de l’occasion pour discuter aussi de l’entrée de la
    Roumanie dans l’espace de libre circulation Schengen. Ainsi, aura-t-elle des
    entretiens bilatéraux avec ses homologues des Etats opposés à l’admission de
    Bucarest dans Schengen. En plus des ministres de l’Intérieur des 28, seront également
    présents à la réunion informelle JAI les commissaires européens aux Affaires
    intérieures, à la Sécurité intérieure et à la Justice, Dimitris Avramopoulos,
    Julian King et Vera Jourova, le coordinateur de l’UE pour la lutte contre le
    terrorisme, Gilles de Kerchove, le président d’Eurojust, Ladislav Hamran, la
    directrice exécutive d’Europol, Catherine De Bolle, et le directeur de Frontex,
    Fabrice Leggeri.












    Washington – En visite aux Etats-Unis, la vice-première ministre roumaine, Ana
    Birchall, a réaffirmé l’engagement ferme du gouvernement de Bucarest de
    continuer à développer la relation avec Washington dans tous les domaines du
    partenariat stratégique. Selon un communiqué du gouvernement roumain, lors
    de sa visite officielle aux Etats-Unis, Ana Birchall a rencontré plusieurs
    officiels américains responsables de la relation avec la Roumanie. Les
    discussions ont porté sur des sujets d’intérêt commun dans la relation
    bilatérale, ainsi que sur l’organisation de la réunion « Dialogue stratégiques
    Roumanie – Etats-Unis », dont la dernière édition a eu lieu en juin
    2018 à Bucarest. Autres points abordés : les possibilités de coopération
    avec le partenaire américain pour promouvoir les objectifs communs de l’agenda
    transatlantique, ainsi que les priorités de la présidence roumaine du Conseil
    de l’Union européenne.
























    Grippe – Le bilan des décès provoqués par la grippe s’alourdit encore et
    encore en Roumanie. Le nombre des victimes est monté à 87, a informé le Centre
    national de surveillance et de contrôle des maladies transmissibles. Les
    médecins font à nouveau appel à la population de se vacciner, car la grande
    majorité des personnes décédées n’étaient pas vaccinées contre la grippe. Près
    de 1,3 millions de Roumains se sont fait vacciner contre la grippe cette année,
    et le ministère de la Santé vient d’acheter autres 30.000 doses de vaccin pour
    les personnes des groupes à risque : malades chroniques, femmes enceintes,
    enfants et personnes âgées. L’épidémie de grippe a été officiellement déclarée le
    30 janvier en Roumanie à cause de l’intensité de transmission du virus, ainsi
    que du nombre importants de malades et de morts.




























    Etats-Unis – Dans son discours sur l’état de la nation, prononcé mardi devant les
    élus du Congrès, le président américain Donald Trump a lancé un appel à
    l’unité. Il a parlé du miracle économique que connaissent les Etats-Unis et qui
    pourrait s’arrêter à cause des luttes politiques et des « enquêtes
    partisanes ridicules ». Le président américain faisait référence aux
    enquêtes envisagées par ses adversaires démocrates, qui contrôlent à nouveau la
    Chambre des représentants et qui pourraient mettre en difficulté
    l’administration Trump. Mais le républicain évoque ainsi également l’enquête du
    procureur spécial Robert Mueller sur l’ingérence russe dans les élections
    présidentielles de 2016. Donald Trump a souligné que son agenda était national,
    et qu’il visait les intérêts de tous les Américains. Une grande partie du
    discours a été dédiée à la politique d’immigration, dont Donald Trump a fait la
    priorité de son deuxième année de mandat. Il a demandé au Congrès de défendre
    la frontière sud des Etats-Unis des immigrants illégaux qui arrivent – a-t-il
    déclaré – avec le potentiel du crime et de la délinquance.

    Météo – Les températures sont stables en Roumanie. Le ciel est temporairement nuageux dans le nord-est et plutôt couvert dans reste du pays. On attend de rares averses dans le sud de la Roumanie. Le vent est faible à modéré, plus intense dans l’est et le sud-est du territoire et sur les sommets des montagnes. Du brouillard localement et des températures maximales de 1° à 9°. Il faisait 4° à midi dans la capitale, Bucarest.

  • La COP24 et les menaces climatiques

    La COP24 et les menaces climatiques

    Les représentants de 200 pays se sont réunis pendant deux semaines pour essayer de donner un nouvel élan à l’accord de Paris sur le climat. Patricia Espinosa a averti en ouverture de la conférence de Pologne que « les conséquences du changement climatique n’ont jamais été aussi graves. Cette réalité nous indique clairement que nous devons faire bien plus ».

    Selon l’accord de Paris, qui entre en vigueur à partir de 2020, 184 pays se sont engagés à appliquer des mesures pour réduire la pollution. Le but affirmé : limiter le réchauffement climatique à 2°C – idéalement à 1,5°C – par rapport aux températures enregistrées avant la Révolution industrielle. La 24ème conférence mondiale pour le climat de l’ONU est la plus importante réunion depuis la COP21 de Paris. Comme toile de fond de cette nouvelle réunion : les rapports scientifiques qui suggèrent qu’il reste 12 ans à l’humanité pour réduire de moitié l’émission des gazes à effet de serre pour éviter une future catastrophe climatique.

    Récemment, la Commission européenne a présenté une stratégie en faveur d’une Europe neutre du point de vue de son impact environnemental d’ici en 2050. Cet objectif pourrait être atteint en investissant dans des solutions technologiques réalistes et en responsabilisant les citoyens européens. Mais la neutralité climatique, qui se traduirait par des émissions carbone nulles avant 2050, nécessiterait surtout une action commune des pays membres dans les domaines stratégiques, comme la politique industrielle, les finances, la recherche et les politiques sociales.

    Le commissaire chargé de l’action pour le climat et de l’énergie, Miguel Arias Cañete explique : « Il y a sept éléments communs dans tous les scénarios que nous avons envisagés. Pour commencer, le système énergétique européen devra renoncer au carbone. D’ici 2050, 80% de l’électricité viendra de sources renouvelables. Avec l’énergie nucléaire, ça sera la colonne vertébrale d’un système énergétique sans carbone en Europe. L’UE utilisera de plus en plus l’électricité, la demande d’énergie électrique doublera, pour le moins, d’ici 2050. Nous utiliserons beaucoup plus l’électricité pour le chauffage et pour les transports. Le deuxième élément : l’efficacité énergétique sera un facteur-clé dans l’industrie, mais aussi pour les logements et les services. En troisième lieu : révolutionner les transports. En ce moment, les transports sont responsables d’un quart des émissions de gaze à effet de serre. Il faut aller vers le transport électrique, vers l’utilisation des combustibles alternatifs, synthétiques, et en général il faudrait mieux gérer les transports, de manière plus efficace. »

    Le quatrième élément évoque par la Commission européenne est l’industrie. Nous avons déjà réduit les émissions, mais pas dans tous les secteurs. Les émissions liées aux processus industriels présentent une problématique à part, car ils nécessitent l’utilisation de combustibles différents.

    Le commissaire Cañete continue l’énumération : « En cinquième lieu : l’utilisation durable des terrains. Ceci est très important, nous devons utiliser davantage la biomasse, mais nous devons aussi nous assurer que la capacité d’absorption du carbone par les forêts et la terre est maintenue, voire même augmentée. Le sixième élément : l’infrastructure comme facteur essentiel dans l’intégration des systèmes énergétiques européens, dans la digitalisation et dans l’usage des combustibles à émissions carbone réduites. Le septième et dernier élément concerne la captation et le stockage du carbone. Malgré le problème actuel, cela sera nécessaire pour renoncer au carbone dans l’industrie. »

    Bruxelles est conscient de ses responsabilités envers les citoyens. Selon le dernier Eurobaromètre, datant de novembre 2018, 93% des citoyens européens considèrent que le changement climatique est provoqué par l’activité humaine. 85% d’entre eux pensent que la lutte contre le changement climatique et l’utilisation plus efficace de l’énergie peuvent générer de la croissance économique et la création d’emplois en Europe.

    Le 1er janvier la Roumanie prendra la présidence tournante du Conseil de l’UE et son mandat sera sûrement marqué par des débats qui définiront l’espace communautaire dans les décennies à venir. La Roumanie a ainsi la possibilité d’augmenter l’influence de l’Europe de l’Est, y compris dans le domaine énergétique.

    C’est en tout cas l’opinion du président de l’Institut européen pour la performance énergétique des bâtiments et membre de la Fondation Européenne pour le Climat, Julian Popov : « A part le Brexit qui a un fort impact sur l’Europe, il y a aussi la Roumanie qui présidera le début des négociations pour la stratégie 2050. C’est un document important car l’Union européenne fait enfin la transition vers l’énergie verte. Il y aura également des discussions concernant le budget de l’UE, qui devrait prévoir des augmentations de 25% pour le changement climatique et 60% pour la recherche. C’est un nouveau paradigme, l’Europe s’est rendue compte qu’elle est à la traine concernant la recherche. C’est en quelque sorte le réveil de l’Europe. »

    Julian Popov estime que c’est l’occasion pour la Roumanie de mettre son empreinte sur les futures stratégies communautaires. (Trad. : Elena Diaconu)