Tag: priorités

  • Tensions politiques et préparatifs européens

    Tensions politiques et préparatifs européens

    Membre de l’UE depuis 2007, la Roumanie se prépare pour assurer au début de l’année prochaine son premier mandat à la présidence tournante du Conseil de l’Union européenne. Un mandat que Bucarest souhaite remplir avec succès. C’est justement pourquoi, dans son discours, la première ministre roumaine a appelé à l’Unité.

    La cheffe de l’exécutif roumain a présenté mercredi devant le Parlement l’état des préparatifs et les principaux thèmes que la Roumanie se propose d’aborder durant son mandat. Il s’agit de quelques objectifs majeurs : assurer un développement durable et équitable pour tous les Etats membres par le biais d’un niveau élevé de cohésion, innovation et numérisation, maintenir une Europe en sécurité, consolider le rôle mondial de l’Union et ses valeurs communes. Les citoyens des Etats membres se trouveront au coeur de tous ces projets, a affirmé Viorica Dancila. Elle a également évoqué le contexte dans lequel se déroulera le mandat de la Roumanie.

    Viorica Dancila : « Ce mandat doit prendre en compte les procès actuels d’envergure qui sont en train de modeler l’Union Européenne, parmi lesquels la réflexion sur l’avenir de l’UE, le Brexit, la transition vers un nouveau cycle législatif suite aux élections européennes et implicitement la fin du mandat de la Commission européenne et du parlement européen. »

    La première ministre roumaine a également insisté sur le besoin d’assurer la sécurité des frontières extérieures de l’UE : Viorica Dancila : « La mise en œuvre du mécanisme d’évaluation Schengen, des systèmes informatiques développés au niveau de l’UE et leur interopérabilité seront des sujets extrêmement importants à notre agenda. Nous essayerons d’explorer de nouvelles approches de ce thème. C’est pourquoi, une gestion cohérente et unitaire des flux migratoires demeurera un sujet important ».

    Si le désir d’avoir un mandat européen à succès est unanime au niveau de la société roumaine, à travers le pays, les mécontentements au sujet de la situation interne se poursuivent. L’opposition a déposé une motion de censure contre l’exécutif de gauche de la coalition Parti Social Démocrate (PSD) – Alliance des Libéraux et des Démocrates (ALDE). Ses initiateurs, des membres du Parti National Libéral (PNL), de l’Union Sauvez la Roumanie (USR) et du Parti du Mouvement Populaire (PMP) affirment que, par les mesures récemment adoptées, l’actuel cabinet par a causé l’écroulement de l’économie et a détruit la Justice.

    Des milliers de personnes sont descendues à nouveau dans les rues de Bucarest et des grandes villes du pays, mais aussi à l’étranger, à Paris, par exemple, pour protester contre la modification des Codes Pénaux, une mesure dangereuse, leur avis, et susceptible de freiner la lutte contre la corruption. La modification ders codes pénaux a entraîné des réactions aussi à Bruxelles, les autorités européennes ayant promis d’examiner avec attention toutes les modifications opérées par la coalition au pouvoir dans le système judiciaire roumain. (Trad. Alex Diaconescu)

  • Les priorités de Bucarest (III)

    Les priorités de Bucarest (III)

    Le 11 juillet passé, la Roumanie et les Etats-Unis ont pu fêter 20 ans de leur partenariat stratégique. Selon le ministre roumain, c’est bien grâce à ce partenariat que la Roumanie a pu accélérer ses réformes internes en matière de sécurité, ce qui a grandement contribué au processus débouchant sur son adhésion à l’OTAN.

    Teodor Melescanu précise: « Notre partenariat avec les Etats-Unis contribue à définir le profil stratégique de notre pays. C’est ainsi que la Roumanie accueille les facilités militaires de Deveselu, facilités devenues opérationnelles en 2016 et qui représentent une contribution concrète des deux pays à assurer la sécurité européenne. De notre point de vue, les Etats-Unis continuent d’avoir un rôle clé pour assurer autant la sécurité de la Roumanie que la sécurité européenne. La relation transatlantique est pour nous fondamentale, et cela est vrai aussi bien pour la Roumanie que pour l’Europe. La Roumanie représente l’un des partenaires stratégiques des Etats-Unis pour combattre ce que l’on appelle les menaces globales asymétriques, la criminalité cybernétique, les différents trafics illégaux, ou encore dans la lutte contre le terrorisme. Aussi, on constate un bon niveau de coopération avec les Etats-Unis en matière d’échange d’informations. »

    D’autre part, le ministère des Affaires étrangères de Bucarest poursuit ses démarches politiques et diplomatiques auprès de l’Administration américaine et du Congrès des Etats-Unis pour obtenir la suppression du régime des visas pour les citoyens roumains qui se rendent aux Etats-Unis.

    Teodor Meleşcanu, le ministre roumain des Affaires étrangères, nous fournit davantage de détails : « Nous sommes engagés dans un dialogue soutenu aux niveaux technique et politique avec les autorités américaines, aussi bien dans un cadre bilatéral, que dans un cadre trilatéral Roumanie-Commission européenne-autorités américaines, afin d’assurer à terme la suppression complète des visas pour les citoyens roumains qui se déplacent aux Etats-Unis, et cela dans le respect du principe de réciprocité. Dans ce contexte, je tiens à souligner qu’au mois de juin passé, la Commission européenne et les Etats-Unis ont adopté une déclaration commune sur la réciprocité du régime des visas. Dans cette déclaration, les parties s’engageaient à collaborer pour aider les cinq Etats européens membres de l’Union, dont la Roumanie, et qui ne sont pas encore inclus dans le programme Viza Waiver, à répondre plus rapidement aux exigences de la législation américaine en la matière. Le problème principal n’est ni d’ordre politique, ni d’ordre diplomatique. Aussi, depuis 2007, nous avons développé une collaboration intense avec la partie américaine pour implémenter les nouveaux critères techniques et de sécurité. Nous nous sommes alignés en matière de sécurité des documents de voyage, de contrôle à la frontière, de politique d’immigration. Le seul critère auquel on est encore restant c’est la diminution du taux de refus des visas sur l’ensemble des demandes de visas déposées par les citoyens roumains auprès des consulats américains. »

    Concernant la dimension économique du partenariat stratégique, même s’il est loin d’avoir atteint son plein potentiel, la tendance est à la hausse. Traduite en chiffres, pour la période janvier-août, l’exportation de biens depuis les Etats-Unis vers la Roumanie a augmenté de 33%, alors que le volume des exportations roumaines a augmenté de 11%. Changeant de registre, le chef de la diplomatie roumaine a aussi abordé le sujet de la lutte contre le terrorisme dans l’Union européenne, rappelant les instruments voués à contribuer de manière significative à réduire la menace terroriste. Il s’agit, ainsi, en premier lieu, de l’adoption de la stratégie globale de lutte contre le terrorisme adoptée par l’UE, partant du principe d’une meilleure coordination des politiques internes et externes en la matière :

    Teodor Meleşcanu: « Au sein de l’Union européenne, la Roumanie prône l’adoption de mesures spécifiques pour combattre le phénomène de la radicalisation en ligne, l’extrémisme violent ou encore le financement du terrorisme, notamment par l’amélioration de l’échange d’informations entre les Etats membres. Vous savez que, heureusement, en Roumanie, l’extrémisme violent est peu présent à l’heure qu’il est, alors que, comme vous le savez, les attaques terroristes qui ont eu lieu en Europe, à commencer par celle de Madrid en 2004 et jusqu’à celle de Barcelone de l’été dernier, ont fait des victimes de nationalité roumaine. Il va de soi que l’absence de la menace à l’intérieur des frontières roumaines ne nous met pas à l’abri. La Roumanie s’investit donc pleinement dans la lutte contre la menace terroriste, dans sa qualité d’Etat membre de l’UE et de l’OTAN. Nous prenons donc part à un effort collectif intégré dans une lutte largement compréhensive, et dont le respect des droits fondamentaux demeure la base de toutes nos actions. »

    C’est que le terrorisme et l’extrémisme violent ont par définition un caractère transfrontalier, et c’est la raison pour laquelle impliquer l’ensemble des Etats partenaires demeure essentiel, souligne encore le chef de la diplomatie roumaine, Teodor Melescanu. (Trad. Ionut Jugureanu)

  • Les priorités de Bucarest (II)

    Les priorités de Bucarest (II)

    « Dans
    notre voisinage oriental, il va de l’intérêt de la Roumanie d’avoir pour
    partenaires des Etats solides, stables, ayant des perspectives de sécurité et
    de développement choisies librement, sans interférences. On est sans doute intéressé aussi par l’avenir
    de la région des Balkans, qui constitue, à nos yeux, un enjeu stratégique. Nous
    souhaitons que la Roumanie puisse projeter la vision stratégique de l’Union
    européenne dans son voisinage immédiat », nous confie le ministre Teodor Meleşcanu.

    Quant aux relations nouées entre la Roumanie et la République de
    Moldova, ancienne république soviétique majoritairement roumanophone, le chef
    de la diplomatie roumaine n’a de cesse de prôner leur renforcement: « Nous avons une multitude de projets
    bilatéraux, en déroulement ou à l’étude, mais dont le fil rouge, leur objectif
    commun c’est de réussir à raccorder la République de Moldova à l’Europe,
    notamment sous le rapport énergétique, des infrastructures, mais aussi au
    niveau des valeurs et des institutions. Nous continuons à investir massivement
    dans la République de Moldova, pour le bien-être de ses citoyens, mais aussi
    pour soutenir son destin européen, le parcours de son intégration européenne. A
    la fin du mois de février passé, nous avons versé les dernières tranches, en
    valeur de 150 de millions d’euros, de l’emprunt consenti dans le cadre de l’Accord
    de financement remboursable, signé par Bucarest et Chisinau. Cet accord
    contribue grandement à assurer la stabilité financière du pays, mais d’autre
    part il contribue aussi à faciliter le soutien de l’Union européenne à la
    République de Moldova. La Roumanie a ainsi milité pour l’octroi, le 04 juillet dernier,
    par le Parlement européen, de l’assistance financière conditionnée octroyée par
    l’UE, d’une valeur de 100 millions d’euros. L’essentiel toutefois, pour que la
    République de Moldova puisse intégrer à terme l’UE, il faut qu’elle puisse
    répondre aux attentes de sa population en matière de sécurité, de prospérité économique
    et de stabilité. »


    La Roumanie va demeurer un partenaire fidèle pour promouvoir les
    intérêts et les aspirations européennes de la République de Moldova, a encore
    précisé le ministre des Affaires étrangères de Roumanie, Teodor Melescanu.Ce dernier rappelle aussi le montant
    de 122 millions d’euros – la valeur de l’assistance consentie dans l’intervalle
    2009/2015 – dans les domaines de l’éducation, de l’agriculture, de la santé, ou
    encore pour renforcer les capacités administratives ou le tissu associatif, la
    bonne gouvernance et l’Etat de droit.

    Quant à la nature des relations russo-roumaines, la Roumanie prône,
    en premier lieu, une relation basée sur le pragmatisme et la prédictibilité,
    qui puisse prendre en considération les intérêts légitimes des deux parties,
    une relation basée sur les principes et les normes du droit international et
    sur la réciprocité, nous explique Teodor Meleşcanu: « Notre position ne peut cependant
    ignorer les événements récents, dont l’annexion illégale de la Crimée ou la
    situation qui perdure dans l’est de l’Ukraine. Nous sommes concernés par la
    concentration des forces militaires et d’armement russe à notre frontière de
    l’Est. L’Union européenne a réagi face à cette situation, en adoptant des
    sanctions contre la Russie. Il s’agit d’une politique que notre pays soutient
    sans réserves. Pour ce qui est de l’Alliance atlantique, on promue une double
    approche à l’égard de la Russie. Il s’agit, d’une part, d’assurer notre défense
    et une capacité de dissuasion conséquente, puis, d’autre part, il faut
    promouvoir un dialogue pragmatique, basé sur la réciprocité. »

    Dernier sujet abordé, l’adhésion à l’espace Schengen, prévue initialement pour
    le mois de mars 2011,ne s’est
    toujours pas concrétisée.Dans ce
    dossier, il s’agit bien de l’absence de l’unanimité au niveau
    politique qui nous a fait défaut, et cela bien que la Roumanie ait réussi à
    satisfaire aux prérequis techniques nécessaires, soulignele
    chef de la diplomatie roumaine, Teodor Melescanu :« L’adhésion de la Roumanie à l’espace Schengen
    demeure l’un de nos objectifs prioritaires de politique étrangère. Il faut en
    même temps reconnaître les effets de la crise migratoire et des attaques
    terroristes sur certains Etats européens. Ces Etats ont privilégié le
    renforcement de l’espace Schengen au détriment de son élargissement. Pourtant,
    si vous voulez avoir mon avis, inclure la Roumanie ne ferait que renforcer la
    capacité de l’Union européenne à mieux répondre aux défis de sécurité posés à
    l’Europe. Or, à cet égard, la Roumanie peut se vanter, à bon escient, d’une
    expertise considérable dans le domaine. »

    Le
    rôle et la place de la Roumanie dans l’architecture de sécurité européenne ne constituent
    pas le fruit singulier de notre vision des choses. Ce rôle a récemment été reconnu
    par l’ensemble des Etats européens, ce qui constitue un argument de choix en
    faveur de notre adhésion plénière à l’espace Schengen, précisait encore le
    ministre roumain des Affaires étrangères, Teodor Melescanu, dans son interview
    à Radio Roumanie. (Trad: Ionut Jugureanu)

  • 23.12.2017 (mise à jour)

    23.12.2017 (mise à jour)

    Protestations – Plus de 40 organisations civiques actives dans les protestations de
    rue qui ont lieu en Roumanie contre les modifications aux lois de la justice et
    aux Codes pénal et de procédure pénale, ont adressé au premier ministre Mihai
    Tudose une lettre ouverte où elles lui demandent un entretien la semaine
    prochaine, entre le 27 et le 30 décembre. Les organisations signataires de la
    lettre affirment que des déficiences majeures se sont fait sentir dans le
    dialogue et la consultation du législateur avec la société au sujet de l’adoption
    des lois de la justice, ainsi que des modifications aux Codes du domaine pénal.

    Déclaration – 2018 sera une année bien chargée du point de
    vue législatif, a déclaré Liviu Dragnea, président de la Chambre des députés de
    Bucarest et leader du Parti social-démocrate, principale composante de la
    coalition au pouvoir en Roumanie. Les principales priorités législatives de l’année
    prochaine sont le projet du Fonds souverain de développement et d’investissements,
    le Code administratif et le projet de loi du partenariat public-privé, a-t-il
    précisé.

    Tennis – La joueuse roumaine de tennis, Simona Halep, (numéro 1 WTA) a eu
    raison, en deux sets, de la Britannique Johanna Konta, 9e joueuse
    mondiale, en demi-finale du tournoi Intercontinental
    World Tennis Championship, en Thaïlande. Dimanche, Simona Halep affrontera en
    finale la Tchèque Karolina Pliskova, 4e WTA, qui s’est adjugé la demi-finale
    contre la Lettonne Jelena Ostapenko, 7e joueuse mondiale.

    Météo – A la veille de Noël, la météo est bien clémente partout en Roumanie. Dimanche,
    le ciel sera plutôt couvert sur la moitié nord la pluie sera au rendez-vous
    dans le nord, le centre, l’ouest et l’est, et il neigera en montagne. A la
    mi-journée, le thermomètre affichera un maximum de 11°.

  • Les priorités de Bucarest (I)

    Les priorités de Bucarest (I)

    Dans un monde qui devient de plus en plus complexe, la Roumanie devrait assurer une succession d’anniversaires et prendre une série de responsabilités au niveau européen et international. C’est ce que déclarait récemment le ministre roumain des Affaires étrangères, Teodor Meleşcanu, lors d’une ample interview accordée à la Radio Roumanie. Dans cette édition nous allons aborder quelques-unes des priorités de la politique étrangère de Bucarest, en insistant notamment sur la décennie depuis que la Roumanie a rejoint l’Union européenne. D’autres sujets, tels l’adhésion de la Roumanie à l’espace Schengen, les relations avec les Etats-Unis, la Fédération de Russie ou encore la République de Moldova, la position de Bucarest à l’égard de la crise migratoire, les attaques terroristes ou les objectifs économiques de la politique étrangère roumaine seront abordés lors d’une prochaine édition.

    Quelles sont donc les principales priorités de la politique externe roumaine pour les mois qui suivent ? Teodor Meleşcanu répond : « Cette année nous fêterons une décennie d’appartenance à l’Union européenne et près d’une décennie et demie depuis notre adhésion à l’OTAN. Nous nous sommes reconnectés à notre histoire, à nos alliances traditionnelles et, au sujet des célébrations à venir, nous mettons en avant justement notre appartenance et notre attachement à la famille occidentale, européenne et euroatlantique. Alors que nous traversons aujourd’hui une période de prospérité et de stabilité sans précédent dans notre histoire, il faudrait pouvoir demeurer stratégiquement rattachés au noyau dur de cette communauté. Vous connaissez nos objectifs prioritaires: le grand centenaire, la présidence du Conseil de l’Union européenne en 2019, la candidature pour une place de membre non permanent au Conseil de Sécurité de l’ONU, toujours en 2019, et un objectif particulier – l’adhésion à l’OCDE. Je vais commencer par l’Europe, car il s’agit de notre continent. Et dans cette perspective, notre devoir est d’aiguiller notre développement dans la direction d’une convergence accrue et d’une intégration approfondie, solide et durable. Nous sommes très préoccupés par le respect des droits des citoyens roumains dans l’Union européenne, et ce y compris dans le contexte du Brexit, par l’adhésion à l’espace Schengen, la sécurité européenne à l’intérieur et à l’extérieur de nos frontières, la politique de cohésion, la politique agricole commune et l’approfondissement du marché unique. D’autres thèmes de préoccupation concernent le Mécanisme de Coopération et de Vérification, la gestion des flux migratoires, la lutte contre les changements climatiques, le pilier social et bien d’autres thèmes encore. »

    Les intérêts européens de la Roumanie ne peuvent être séparés de ses priorités en matière de sécurité, et cela dans une perspective transatlantique, voire globale. La Roumanie n’est plus aujourd’hui un simple bénéficiaire de l’OTAN, elle participe de façon active et pertinente à la prise de décisions, dans la poursuite des objectifs communs, et cela que l’on considère son rôle de sécurité de la frontière Est de l’Alliance, son rôle de pays d’accueil de certaines composantes du système antimissile ou encore de sa contribution en Afghanistan, voire pour assurer la sécurité cybernétique de l’Ukraine, a encore précisé le ministre roumain des Affaires étrangères à Radio Roumanie.

    En faisant le bilan de la décennie écoulée depuis le moment de l’adhésion de la Roumanie à l’UE, Teodor Melescanu a mis en évidence l’amplitude des transformations au niveau de la société roumaine : « Ces années ont permis un développement sans précédent de la Roumanie, de tous les points de vue: la consolidation de la démocratie, le développement des capacités institutionnelles et, par-dessus tout, la prospérité économique. Nos concitoyens jouissent de tous les droits et libertés rattachés à la citoyenneté européenne. Les échanges culturels, l’accès au réseau éducatif européen pour nos étudiants constituent quelques-uns des meilleurs exemples. Du point de vue économique, le PIB de la Roumanie a presque doublé ces dix dernières années, alors que l’Union a traversé une période de crise économique et financière assez profonde. La Roumanie a la volonté d’utiliser efficacement l’ensemble des instruments mis à sa disposition par l’Union européenne pour qu’elle réduise les écarts de développement entre les régions et pour assurer un niveau de vie plus élevé à tous ses citoyens ».

    Du point de vue de la diplomatie bilatérale, la Roumanie a pour objectif d’agir dans trois directions: premièrement, coopérer d’une manière de plus en plus étroite avec les pays voisins, membres de l’UE, tels la Bulgarie et la Hongrie, mais également avec la République de Moldova et l’Ukraine. Deuxièmement, il nous faut consolider les relations bilatérales avec nos partenaires stratégiques, tels la France et l’Allemagne ou encore avec le Royaume Uni dans la perspective du Brexit, alors que dans une perspective sécuritaire, nous allons renforcer notre coopération avec la Pologne, l’Espagne et l’Italie. Enfin, la troisième direction vise à approfondir le dialogue bilatéral avec les autres Etats membres de l’UE : la Tchéquie et la Slovaquie, les pays du Benelux, les Etats baltes, l’Autriche qui nous précédera à la présidence tournante de l’UE, ainsi qu’avec la Finlande et la Croatie, Etats membres du trio assurant, avec la Roumanie, la présidence de l’Union ainsi qu’avec les pays candidats et partenaires de l’UE, a encore déclaré le chef de la diplomatie roumaine. (Trad. Ionut Jugureanu)

  • 03.09.2017

    03.09.2017

    Parlement – Le Sénat et la Chambre des députés de Bucarest ont démarré la seconde session parlementaire de l’année. Sur demande du Parti National Libéral (d’opposition), la direction de la Chambre des députés a décidé que le premier ministre Mihai Tudose se rendrait lundi au Parlement, pour expliquer la situation économique du pays dans le cadre du débat appelé «L’heure du premier ministre». Samedi, lors de la séance du Comité exécutif national, le leader du PSD, Liviu Dragnea, a présenté les priorités législatives du principal parti au pouvoir en Roumanie. Parmi elles : les lois visant la Justice, la loi des pensions de retraite, celle de la Santé ou encore celle des mines. S’y ajoutent le Code du travail, la vente de terrains, l’énergie, la zootechnie et l’urbanisme. De même, un référendum sur la modification de la définition de la famille dans la Constitution devrait être organisé cet automne. La Loi du référendum doit être adoptée la semaine prochaine par la Commission juridique du Sénat, pour être votée au plus vite au plénum du parlement, a encore précisé Liviu Dragnea.

    Déclaration – L’ambassadeur de Roumanie à Washington, George Maior, a déclaré que les relations roumano-américaines étaient au plus haut niveau pour ce qui est de la mise en place du Partenariat stratégique bilatéral, dans tous ses volets: défense, sécurité, économie, diplomatie, voire même culture. Bucarest souhaite pourtant approfondir sa coopération avec Washington en matière de défense, dans le contexte où, le 19 septembre prochain, le ministre roumain de tutelle, Adrian Ţuţuianu, rencontrera son homologue américain, James Mattis, a précisé le diplomate. George Maior a également rappelé la visite à Washington, en juin dernier, du chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, qui s’est entretenu avec le président Donald Trump.

    Enescu – La 23e édition du Festival international George Enescu, un des événements musicaux les plus prestigieux en Europe, se poursuit. Dimanche c’est le tour de l’Orchestre national de la Radio de monter sur la scène non conventionnelle de la Place du festival Enescu, pour accompagner le violoniste tchèque Roman Patočka, sous la baguette de Cristian Oroşanu. Dans la catégorie consacrée aux « Grands orchestres du monde », l’Orchestre philharmonique de Londres dirigé par Vladimir Jurowski, propose des créations de Wagner, Berg şi Chostakovitch. Jusqu’au 24 septembre, plus de 3000 artistes de renom monteront sur les scènes de Bucarest et de 7 autres grandes villes roumaines pour donner au total 80 concerts. Le président d’honneur du Festival Enescu est le célèbre chef d’orchestre Zubin Mehta, tandis qu’un autre chef d’orchestre renommé, Vladimir Jurowski, en est le directeur artistique. Radio Roumanie est le seul média roumain qui transmettra en direct – sur les ondes et en ligne – les concerts du festival, sur les stations Radio Roumanie Musique et Radio Roumanie Culture. Organisé pour la première fois en 1958, 3 ans après la disparition du grand compositeur roumain, le Festival international de musique George Enescu, a été interrompu en 1971 par le régime communiste, pour reprendre après la chute du communisme en 1989. Depuis, il est organisé tous les deux ans.

    Football – L’équipe nationale de foot de Roumanie joue lundi, à Podgorica, contre le Monténégro, dans un match de la Poule E des préliminaires de la Coupe du monde 2018. Vendredi à Bucarest, la sélection roumaine a vaincu l’Arménie sur le score de 1 à 0. La Roumanie se classe 4e dans son groupe, à 7 points de distance du leader de la Poule E, la Pologne qui compte 16 points. Celle-ci est suivie par le Danemark et le Monténégro. L’équipe roumaine est entraînée, pour la première fois dans cette compétition, par un sélectionneur étranger, l’Allemand Christoph Daum, de plus en plus contesté par les supporters en raison des résultats faibles de l’équipe nationale.

    Basket-ball – A Cluj, nord-ouest, L’équipe de Roumanie de basket-ball masculin s’est inclinée samedi devant la Croatie, score 58 à 74, dans un match du groupe C du Championnat d’Europe. Vendredi, les Roumains ont été vaincus par les Tchèques, score de 83 à 68. C’est l’Espagne qui mène le groupe, suivie par la Croatie, le Monténégro, la République tchèque, la Roumanie et la Hongrie. Les 4 équipes les mieux placées dans le groupe, seront qualifiées dans les 8e de finale qui se dérouleront en Turquie. La finale du Championnat d’Europe de basket-ball aura lieu le 17 septembre, à Istanbul.

    Météo – Le temps est plutôt instable ce dimanche en Roumanie. Dans le sud, le sud-ouest, le centre et le nord-ouest, on attend des pluies à verse accompagnées de phénomènes électriques. Les précipitations pourraient atteindre par endroits les 40 litres par mètre carré. Les températures maximales de la journée iront de 20 à 34 degrés. 29 degrés et du soleil à midi à Bucarest.

  • Le budget 2018 de l’UE – les priorités

    Le budget 2018 de l’UE – les priorités

    Le rapport sur les priorités politiques du Parlement Européen pour ce qui est du budget de l’UE en 2018 a récemment été voté par la Commission spécialisée du législatif communautaire. Le document a été rédigé par l’eurodéputé roumain Siegfried Muresan, en sa qualité de négociateur en chef du Parlement pour le budget 2018. Siegfried Muresan, 35 ans, est un économiste et homme politique roumain, membre du Parti du Mouvement Populaire (de Roumanie) et du Parti Populaire Européen. La croissance économique, la création d’emplois et la sécurité des citoyens – occupent les premières places sur la liste des priorités de Bruxelles.

    S’y ajoute l’allocation de fonds supplémentaires pour les pays du voisinage oriental et du sud de l’Union, dont la République de Moldova, précise le député européen Siegfried Muresan : « Je souhaite faire accroître les sommes allouées au voisinage oriental. Il s’agit de l’Ukraine, de la Géorgie et de la République de Moldova, 3 pays qui ont signé des Accords d’Association avec l’UE s’engageant ainsi sur la voie d’un parcours européen. Par ces accords, ces pays ont assumé aussi des risques et des coûts et c’est notre devoir de les soutenir, notamment dans la réforme de l’Etat, de l’administration publique, dans la consolidation de l’Etat de droit, de l’indépendance de la justice, sans oublier la lutte contre la corruption – qui est une nécessité dans tous ces pays. Nous leurs offrons du soutien technique, en leur fournissant de l’expertise, mais il est tout aussi nécessaire de soutenir financièrement aussi le processus de réforme dans ces pays. C’est pourquoi j’ai proposé une augmentation des fonds alloués à ces 3 Etats. Les Accords d’Association sont la forme de coopération la plus avancée et la plus complexe que l’UE offre à un pays qui n’en est pas membre.»

    A part les aspects mentionnés, le document élaboré par l’eurodéputé roumain vise à continuer à soutenir les fermiers européens confrontés à des situations de crise. Les fonds prévus en ce sens dépassent ceux destinés au voisinage oriental et celui du sud. Il convient aussi de mentionner le financement, en première, du programme « Discover EU» (Découvrez l’UE) : une initiative qui offre un abonnement de train gratuit pendant un mois pour chaque jeune européen qui fête son 18e anniversaire et qui souhaite visiter l’Europe. Cet abonnement lui permettra de parcourir 30 pays du Vieux Continent.

    Siegfried Mureşan nous fournit davantage de détails sur ces deux initiatives : « Nous allons octroyer des ressources financières pour répondre aux crises agro-alimentaires qui surgissent au sein de l’UE au cours de cette année. Par exemple, l’année dernière, l’UE a décidé d’allouer 500 millions d’euros aux fermiers communautaires touchés par la crise du lait. Moi, je fais toujours attention à cet aspect, car il est très important d’être au courant de tout ce qui se passe, pour pouvoir aider les différentes catégories de fermiers. Il est important de savoir qui pourrait être affecté par une crise cette année ou bien qui sera touché par l’embargo sur les produits agro-alimentaires imposé par la Fédération de Russie. Puis, une autre priorité c’est d’accorder à chaque jeune européen qui arrive à l’âge de la majorité un billet de train financé par l’UE, valable pendant 30 jours dans une trentaine de pays européens, communautaires et extra-communautaires. Nous avons fait cette proposition dans le but de faire connaître les différents pays de l’UE et de permettre aux jeunes d’accumuler de l’expérience internationale. Et ce, parce que, selon les statistiques, 64% des employeurs tiennent compte de l’expérience à l’étranger et ils insistent sur le fait qu’elle doit être accumulée aussitôt que possible. »

    Siegfried Mureşan estime aussi que l’UE devrait continuer à allouer des fonds pour solutionner la crise des réfugiés et pour renforcer la sécurité des citoyens européens. « L’expérience montre qu’il est beaucoup moins cher et plus efficace d’investir dans les pays d’origine des migrants et dans les pays de transit. Si on améliore la situation dans les pays voisins, ces gens – là ne seront plus forcés à partir pour l’Europe », conclut l’eurodéputé roumain Siegfried Mureşan. (Trad. Valentina Beleavski)

  • 18.01.2017 (mise à jour)

    18.01.2017 (mise à jour)

    Diplomatie – L’approfondissement du Partenariat avec les Etats-Unis et le renforcement de l’UE et de l’OTAN restent les piliers fondamentaux de la politique étrangère de la Roumanie, a déclaré mercredi le président roumain Klaus Iohannis, lors d’une réunion avec les ambassadeurs étrangers accrédités à Bucarest. La Roumanie doit maintenir sa position régionale en tant que pilier de stabilité et de prédictibilité, et pour ce faire, Bucarest augmentera, conformément à ses engagements, le budget de la défense jusqu’à 2% du PIB, a ajouté le chef de l’Etat. Il a également réitéré le fait que la Roumanie soutient le parcours européen de la République de Moldova et a plaidé pour un Brexit où les intérêts des Roumains de Grandes Bretagne soient protégés. Parmi d’autres priorités de la politique étrangère de la Roumanie le président Iohannis a mentionné la lutte contre le terrorisme et la migration illégale.

    Moldova – Mardi, à Moscou, lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue russe, Vladimir Poutine, le nouveau président moldave, Igor Dodon, a annoncé qu’après les futures élections parlementaires dans son pays, il souhaitait renégocier, voire annuler les accords d’association et de libre-échange conclus en 2014 avec l’UE. De même, il a affirmé que «la moitié du territoire actuel de la Roumanie était en fait moldave». Dans ce contexte, le ministère roumain des AE a annoncé mercredi avoir pris note des déclarations du président moldave. Le ministère de des AE de Bucarest estime que ces affirmations sont « inadéquates et ne correspondent pas aux réalités politiques et aux relations spéciales entre la Roumanie et la République de Moldova ». Selon la diplomatie roumaine, « la poursuite du processus de modernisation et de réforme ainsi que l’accomplissement des aspirations de tous les citoyens de République de Moldova nécessitent des actions et des attitudes responsables ». De même, « l’intégration européenne de l’ancienne république soviétique reste une priorité de premier rang de la politique extérieure de la Roumanie », a encore précisé le ministère des AE de Bucarest.

    Prisons – Le ministère de la Justice de Bucarest a lancé en débat public mercredi le projet de l’ordonnance visant à gracier certaines peines de prison. Parmi elles – les peines de prison allant jusqu’à 5 ans et les peines comportant aussi des amendes appliquées par le tribunal bénéficieraient d’une suspension totale. On propose également de réduire à moitié les peines de prison ferme visant les personnes âgées de plus de 60 ans, les femmes enceintes ou les personnes ayant en charge des mineurs âgés de moins de 5 ans. Selon le document, les récidivistes et les personnes qui ont commis des infractions figurant dans le Code pénal ou dans les lois spéciales ne bénéficieront pas de réductions de peines. Il s’agit entre autres de personnes condamnées pour avoir offert ou accepté des pots-de-vin, pour trafic d’influence, traite de personnes, trafic de drogue, trafic de migrants ou pour fraude cybernétique. Pour le nouveau ministre de la Justice, Florin Iordache, la loi de l’amnistie et de la grâce est devenue le projet le plus important de son début de mandat. Son principal argument en faveur de l’adoption d’une telle loi est le surpeuplement des prisons. Pour leur part, les chefs des parquets et le président Klaus Iohannis se sont prononcés contre cette démarche.

    Tennis – La joueuse roumaine de tennis Sorana Cîrstea s’est qualifiée mercredi à Melbourne au 3e round de l’Open d’Australie, le premier tournoi de Grand Chelem de l’année. Elle a dépassé Carla Suarez Navarro, 10e favorite. Cîrstea reste la seule représentante de la Roumanie, après l’élimination, toujours mercredi d’Irina Begu. La prochaine adversaire de Sorana Carstea sera l’Américaine Alison Riske. Jeudi, au premier tour de l’épreuve de double dames, la paire formée de la Roumaine Irina Begu et de Lara Arruabarrena (Espagne), rencontrera la paire Louisa Chirico (Etats Unis)/Elise Mertens (Belgique), et Raluca Olaru, qui aura pour partenaire l’Ukrainienne Olga Savchuk, affronteront Naomi Osaka (Japon) et Monica Puig (Porto Rico). A l’épreuve de double messieurs, les Roumains Horia Tecau et Florin Mergea, qui font partie d’équipes différentes, se sont qualifiés mercredi au deuxième tour de la compétition.

    Météo – Il fera très froid dans les 24 prochaines heures en Roumanie, notamment dans le nord, le centre et l’est du pays. Les températures maximales ne dépasseront pas les 2 degrés. Mercredi, dans le sud et le sud-est du pays, à cause du blizzard, deux autoroutes et plusieurs tronçons de routes de 12 départements ont été fermées, et plus de 35 trains – supprimés.

  • 02.10.2016 (mise à jour)

    02.10.2016 (mise à jour)

    Politique – Le programme de gouvernement et la liste des candidats aux élections législatives de décembre prochain sont les priorités du Parti national libéral, deuxième parti politique parlementaire de Roumanie, a indiqué ce dimanche sa chef, Alina Gorghiu, sur les réseaux sociaux. Ce weekend, les libéraux ont décidé que Mme Gorghiu assume la présidence unique du PNL, après la démission de Vasile Blaga de ses fonctions de co-président, impliqué dans une affaire de corruption. M. Blaga est placé sous contrôle judiciaire, dans le cadre d’une enquête concernant l’octroi préférentiel de contrats de marché public pendant la période 2009-2012, à l’époque où il avait rempli les fonctions de ministre de l’Intérieur et ensuite de président du Sénat de Bucarest.



    Université — En Roumanie, la rentrée universitaire 2016, qui est prévue ce lundi, 3 octobre, sera marquée par plusieurs changements, dont 35 nouvelles spécialisations niveau licence et 64 programmes de master, ou encore l’autorisation provisoire des écoles doctorales. En mai dernier, un rapport de la Cour des comptes indiquait, pour la période 1991 — 2014, une baisse de 1,4 million du nombre des étudiants, parallèlement à une hausse du nombre des facultés et universités. 103 établissements d’enseignement supérieur fonctionnent actuellement en Roumanie. Parmi les principaux facteurs à l’origine de cette réduction, le rapport pointe la baisse de la natalité, l’émigration et l’abandon scolaire.



    Météo — L’instabilité météo s’installera, lundi, dans l’ouest, le centre et le nord de la Roumanie, où il pleuvra et les températures baisseront. Dans les autres régions, il continuera à faire plus chaud que d’habitude à cette époque de l’année. Lundi après-midi, le thermomètre affichera des températures entre 15 et 25°.

  • 07.09.2016 (mise à jour)

    07.09.2016 (mise à jour)

    Ministre — Ce mercredi, le nouveau ministre de l’intérieur, Dragos Tudorache, a prêté serment et a ensuite annoncé les priorités de son mandat. Le bon déroulement des élections parlementaires du 11 décembre est en tête de liste. M. Tudorache a fait savoir qu’il allait créer une structure de commande au sein du ministère, qui collabore avec l’Autorité électorale permanente, qui est chargée de l’organisation du scrutin. Une autre priorité du mandat de M. Tuorache est la mise à jour de l’efficience du Département d’informations et de protection interne (DIPI), dont l’ancienne direction fait l’objet d’une enquête pour corruption dans une affaire qui a entraîné la démission de l’ancien ministre Petre Toba.



    Economie — La 10e édition du rapport Deloitte CE Top 500 a été rendue publique ce mercredi ; ce classement prend en compte les revenus produits par les ventes enregistrées dans les situations financières individuelles ou consolidées des compagnies pour l’année fiscale 2015. Avec 46 firmes présentes au classement, dont les revenus cumulés ont dépassé les 46 milliards d’euros, la Roumanie occupe la 4e position parmi les pays d’Europe centrale et orientale. Arrivée sur la 25e place, Automobile Dacia est la compagnie roumaine la mieux placée, OMV Petrom est 27e et Rompetrol Rafinare est 52e. Avec 17 milliards d’euros de revenus générés par les ventes, l’industrie roumaine de l’énergie et des ressources est la mieux représentée dans ce classement. Les auteurs du rapport Deloitte CE Top 500 ont attiré l’attention que la Roumanie devait continuer à développer son infrastructure et à améliorer ses systèmes éducationnel et sanitaire, afin de pouvoir fournir de meilleurs services à la population et attirer des investissements dans les secteurs productifs.



    Météo — Le temps reste bien beau et chaud dans les prochaines 24h, plus chaud que d’habitude à cette époque de l’année. Jeudi, le thermomètre grimpera jusqu’à 33°.

  • Les priorités de la diplomatie roumaine

    Les priorités de la diplomatie roumaine

    La Roumanie doit contribuer activement à l’effort et à l’action de la communauté internationale, de l’UE et de l’OTAN, autrement dit de la communauté de valeurs à laquelle elle appartient, a souligné le président Klaus Iohannis, dans son allocution à la réunion annuelle de la diplomatie roumaine. S’adressant aux membres du corps diplomatique roumain, M. Iohannis les a exhortés à agir avec plus de détermination et d’efficacité pour promouvoir les intérêts nationaux. Et lui d’ajouter que la Roumanie continuerait à contribuer activement et solidement à la lutte contre la migration illégale, non seulement à la défense des frontières extérieures de l’UE, mais aussi à la solution des causes profondes du phénomène. Se référant à l’avenir de l’UE après le Brexit, le chef de l’Etat a appelé les diplomates roumains à s’assurer que la relation spéciale avec Londres se maintienne, sans que Bucarest fasse l’impasse sur les libertés fondamentales européennes, notamment la liberté de circulation de la main d’œuvre. Quant aux problèmes extérieurs à l’Union, le président Klaus Iohannis a estimé que les sanctions européennes contre Moscou devaient rester entièrement en place jusqu’à la mise en pratique des accords de Minsk.

    La Roumanie souhaite avoir des contacts avec la Russie dans des domaines qui ne sont pas frappés de sanctions, a encore précise M. Iohannis : « Nous souhaitons avoir des contacts là où c’est possible, y compris dans le domaine de la culture ou des échanges commerciaux qui ne font pas l’objet du régime de sanctions. Respecter des engagements internationaux et rétablir l’équilibre stratégique dans la région de la mer Noire sont des prémisses essentielles pour intensifier le dialogue ».

    Le président Klaus Iohannis a demandé aux diplomates de promouvoir le modèle roumain de protection des minorités nationales ; dans les Etats où vivent des communautés roumaines, ils sont appelés à agir, dans les règles diplomatiques, pour que les autorités mettent en place un niveau de protection similaire à celui de Roumanie.

    Présent à la réunion, le premier ministre Dacian Ciolos a souligné que la Roumanie misait sur la capacité du projet européen de se régénérer, étant décidée d’y investir ses ressources diplomatiques et politiques.

    Par ailleurs, le ministre des affaires étrangères Lazar Comanescu a rappelé la nécessité de consolider la diplomatie économique et du retour de la Roumanie dans des régions du monde plutôt ignorées les 20 dernières années : « Il est très important de continuer à encourager l’intérêt d’investir en Roumanie. Une telle représentation économique aidera à créer les prémisses pour des relations à long terme beaucoup plus solides avec les pays en question. Je pense notamment à la mise en place d’un mécanisme censé impliquer directement les représentants du milieu des affaires dans cette démarche de diplomatie économique ».

    Le chef de la diplomatie roumaine a précisé que parmi les priorités de la politique étrangère de la Roumanie figurait aussi le développement des relations avec ses partenaires stratégiques, tels que l’Allemagne, la France, la Pologne, l’Italie ou l’Espagne, mais aussi avec la Turquie – « partenaire clé de l’UE et allié majeur au sein de l’OTAN ». Les Balkans Occidentaux sont une autre zone d’intérêt majeur selon le ministre Comanescu. De même, la République de Moldova reste une « priorité» de la politique extérieure de la Roumanie, a-t-il encore ajouté. (Trad. Ileana Taroi)

  • 14.02.2016 (mise à jour)

    14.02.2016 (mise à jour)

    Rencontre — Le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, rencontrera lundi, à Bucarest, le président du Conseil européen, Donald Tusk. La rencontre a lieu avant le Conseil européen des 18 — 19 février, où il est possible qu’un accord politique soit conclu concernant les demandes du Royaume Uni de modifier les règles de fonctionnement de l’Union européenne. Le pays restera ou non dans l’Union européenne selon l’adoption de ces règles, a déclaré le premier ministre David Cameron. Rappelons que la Grande Bretagne organisera un référendum, peut-être au mois de juin, pour décider si elle reste ou si elle quitte l’UE.



    Visite — Le premier ministre roumain Dacian Cioloş fera, lundi et mardi, une visite à Bruxelles, où il doit rencontrer de hauts officiels européens, dont le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, et celui du Parlement européen, Martin Schulz. L’officiel roumain présentera les priorités de son gouvernement, sa vision de développement économique, son programme de réforme administrative, mais aussi la manière dont la Roumanie se propose de s’investir dans les débats européens actuels. Les discussions viseront également le phénomène de la migration, l’Union de l’énergie et la sécurité énergétique, les progrès enregistrés par la Roumanie dans le cadre du Mécanisme de coopération et de vérification tels que mis en exergue dans le dernier rapport de la Commission européenne, ainsi que les perspectives d’adhésion à l’espace Schengen. Dacian Cioloş discutera également avec le commissaire européen en charge de la Politique de voisinage et des négociations sur l’élargissement, Johannes Hahn, avec la vice présidente de la Commission européenne responsable du Budget et des Ressources humaines, Kristalina Georgieva, mais aussi avec des fonctionnaires roumains qui occupent des fonctions dirigeantes dans des institutions européennes.



    Parlement — Le Parlement de Bucarest se réunit, lundi, en séance plénière. A l’agenda — la demande du président Klaus Iohannis concernant la participation de l’armée roumaine à l’instruction des forces de sécurité irakiennes, dans le cadre de la coalition internationale contre le groupement terroriste Etat islamique. La Roumanie enverra 50 militaires, instructeurs, du personnel d’état-major et de soutien dans les domaines des forces spéciales, du renseignement militaire et des forces terrestres qui entraîneront l’armée irakienne. Klaus Iohannis a demandé au législatif d’approuver cette mission qui aura lieu uniquement dans le courant de cette année.



    Réunion — Le chef de la diplomatie roumaine, Lazăr Comănescu, participe, lundi, à Bruxelles, à la réunion du Conseil Affaires étrangères. Les ministres européens aborderont une série de sujets d’actualité: la situation politique et économique en République de Moldova et les moyens d’appui à ce pays par l’UE, les perspectives des relations UE-Belarus, les récentes évolutions en Syrie, du point de vue humanitaire et des résultats de la Conférence de Londres du 4 février, la diplomatie des changements climatiques. Les officiels européens procèderont à un échange d’opinions avec le ministre des Affaires étrangères et des Emigrants du Liban, Gebran Bassil, sur l’état des relations UE-Liban et aborderont des aspects d’intérêt commun de la perspective de l’impact des crises de Syrie et de Libye sur le Proche Orient.



    Visite — La président de la République de Moldova, Nicolae Timofti, fera, à partir de mardi, une visite officielle de deux jours à Bucarest. Il rencontrera son homologue, Klaus Iohannis, le premier ministre Dacian Cioloş, le président du Sénat, Călin Popescu-Tăriceanu, ainsi que d’autres officiels roumains. Au menu des discussions — les relations bilatérales, l’agenda européen de la République de Moldova, ainsi que la collaboration au plan économique, politique et social entre les deux pays. A l’occasion de la visite, le président Timofti décernera les distinctions conférées antérieurement au président Iohannis, au secrétaire d’Etat Raed Arafat, chef du Département pour les situations d’urgence du ministère de l’Intérieur, et à l’acteur Florin Piersic, qui vient de fêter ses 80 ans.



    Sport — Le duo (3e ATP) formé du joueur roumain de tennis Horia Tecău et du Néerlandais Jean-Julien Rojer a raté la qualification dans la finale de l’épreuve de double au tournoi ATP de Rotterdam, doté de prix de 1.600.000 euros, après s’être incliné devant le couple Philipp Petzschner (Allemagne) (45e ATP double)/Alexander Peya (Autriche) (23e ATP double), par 7-6 (5), 3-6, 11-9. Tecău et Rojer, favoris de cette épreuve, sont les tenanciers du titre à Rotterdam, après avoir dépassé l’année dernière Jamie Murray (Royaume Uni) et John Peers (Australie). Tecău et Rojer ont également disputé la finale de double en 2014, mais ont essuyé une défaite devant les Français Mickael Llodra/Nicolas Mahut.


  • Priorités du gouvernement Ciolos

    Priorités du gouvernement Ciolos

    Le nouveau cabinet de Bucarest s’est réuni jeudi pour sa première séance. Le chef de l’Exécutif, Dacian Cioloş, a présenté à ses ministres les priorités en matière d’administration et de législation, dont le projet de budget 2016. ll a souligné la nécessité que ce projet avance à grands pas, conformément aux plans de mesures découlant du programme de gouvernance. La ministre des Finances, Anca Dragu Paliu, devrait soumettre une première variante du budget avant samedi, quand aura lieu une réunion informelle des membres du cabinet. A l’agenda du nouvel Exécutif se retrouvent également la réforme de l’administration, la question des salaires, les préparatifs pour la saison froide et le stade de l’absorption des fonds européens.

    Pour ce qui est de l’organisation des ministères, Dacian Ciolos a précisé que seulement cinq institutions étaient visées par certains changements de leurs structures et par des réorganisations mineures. Ainsi, le ministère du Travail devrait-il comporter un volet dialogue social aussi, tandis que le ministère de la Consultation publique serait conçu comme une nouvelle structure distincte, appelée à communiquer directement avec la société civile.

    Dacian Cioloş : Nous avons créé un nouveau ministère, celui de la Consultation publique et du Dialogue civique, qui représente justement l’expression de l’objectif que s’est fixé ce gouvernement, à savoir l’ouverture vers la société civile et le débat, la consultation publique au sujet des grands projets de l’Exécutif et la mise en place d’un canal de communication directe avec la société civile.

    Dacian Cioloş a également demandé au vice-premier ministre Vasile Dâncu de préparer un cadre plus efficace et plus cohérent qui permette d’améliorer l’action administrative. Vasile Dâncu sera d’ailleurs présent lundi au plénum de la Chambre des Députés, à « l’Heure du gouvernement », pour des débats en marge du programme national de développement local. Les 100 premiers jours de gouvernance du nouvel Exécutif se caractérisent par un rythme alerte des changements.

    Ces changements devraient avoir une moyenne et longue portée, selon le chef du cabinet, Dacian Cioloş : Je voudrais montrer aux Roumains que le travail de ce gouvernement ne vise pas que le moyen terme, mais qu’il est très ancré dans l’actualité aussi et prêt à combler les attentes de la société.

    Rappelons que le gouvernement de technocrates dirigé par Dacian Ciolos a bénéficié d’une large majorité lors du vote d’investiture, mardi. (Trad.: Mariana Tudose)

  • Priorités de l’exécutif

    Priorités de l’exécutif

    Les domaines économique et fiscal, mais aussi les mesures d’ordre social, seront notamment dans l’attention de l’exécutif de Bucarest dans la session législative actuelle, qui a débuté cette semaine. Le premier ministre social-démocrate Victor Ponta a annoncé les priorités, dont le maintien des mesures d’équilibre social : indexation des retraites, des allocations pour les enfants des familles défavorisées et des indemnités pour les personnes handicapées.



    La Loi de la faillite personnelle, une nouvelle législation concernant les redevances, de nouveaux programmes dans les domaines de l’éducation et de la santé figurent également à l’agenda du gouvernement. Ces priorités reposent sur la prémisse d’une stabilité et d’une collaboration Parlement — gouvernement.



    Cela a fait que la Roumanie connaisse une croissance économique ces trois dernières années, une baisse du taux de chômage et une inflation de 1% en 2014, a souligné Victor Ponta dans le cadre de « L’heure du premier ministre » – une initiative en première, qui consiste à présenter les priorités législatives par le chef de l’exécutif, à la Chambre des députés, en début de chaque mois. Selon le premier ministre, une partie importante de la croissance économique devrait arriver aux citoyens par une distribution plus équitable et en préservant les équilibres sociaux.



    Le gouvernement doit présenter au Parlement le nouveau projet du Code fiscal et de procédure fiscale, prévu entrer en vigueur le 1er janvier 2016 et qui propose une législation beaucoup plus claire, beaucoup plus prédictible dans un domaine fondamental — celui de la fiscalité. Parmi les dispositions visées l’on compte le maintien de contributions basses à la sécurité sociale, d’une TVA réduite sur le pain, du taux unique d’imposition, de l’exemption d’impôt sur le profit réinvesti et de lutte contre l’évasion fiscale — priorité absolue énoncée par le premier ministre.



    Dans le domaine de la santé, Victor Ponta est confiant que le but pour lequel la carte vitale de santé a été adoptée, d’assurer la transparence, d’arrêter les fraudes et d’avoir une gestion prédictible, produise ses effets prochainement.



    Le premier ministre a souligné, d’autre part, le soutien du gouvernement à l’adoption de la Loi de l’insolvabilité des personnes physiques dans un esprit européen, censé assurer leur protection devant les crises financières.



    « La croissance économique est constatée sur le papier, elle n’est pas perceptible dans les poches des Roumains », a répliqué le leader du groupe du Parti National Libéral, d’opposition. Ludovic Orban a critiqué les actions du gouvernement, qu’il a accusé d’avoir préféré gouverner par des décrets d’urgence et non pas par des débats transparents au Parlement. Selon lui, l’exécutif doit se préoccuper non seulement des mesures d’ordre économique et social, mais aussi de l’adoption du nouveau Code électoral et de la modification de la Constitution. (Trad. Ligia Mihaiescu)

  • Nouvelle session parlementaire

    Nouvelle session parlementaire

    En novembre dernier, la classe politique et l’opinion publique de Roumanie vivaient au rythme de l’élection présidentielle, remportée, à la surprise générale, par l’ancien chef libéral Klaus Iohannis. En décembre, le patron des sociaux-démocrates, Victor Ponta, a été confortablement installé à la tête d’un gouvernement qui rassemble, aux côtés du Parti Social Démocrate, l’Union Nationale pour le Progrès de la Roumanie et le Parti Conservateur ainsi que la dissidence libérale du Parti Libéral Réformateur, appelé à remplacer l’Union Démocratique des Magyars de Roumanie.



    A présent, avec le début de la nouvelle session parlementaire, les députés et les sénateurs reviennent sur le devant de la scène. Les priorités de la majorité dominée par les sociaux-démocrates sont un nouvel agenda du Législatif et un dialogue renforcé avec le pouvoir exécutif. Le premier ministre promet de présenter, au début de chaque semaine, au plénum des élus, les objectifs de son gouvernement. Le pouvoir de gauche, de même que l’opposition désignée comme libérale, vu l’accélération des procédures de fusion des national — libéraux avec les démocrates libéraux au sein d’un nouveau PNL, promettent d’écarter le bouclier de l’immunité dans le cas des élus impliqués dans des affaires de corruption.



    Le député Tinel Gheorghe fait savoir aussi que les libéraux insistent sur l’annulation des mandats des élus locaux qui ont changé de parti, l’automne dernier, profitant d’un arrêté d’urgence du gouvernement, invalidée ultérieurement par la Cour constitutionnelle. Le PSD et le PNL ont aussi un autre objectif commun, à savoir la modification de la législation électorale, y compris par un retour au vote de listes de parti aux législatives, vu l’échec retentissant du vote uninominal. Les divergences se font jour lorsque la discussion touche à l’élection des maires, que les sociaux-démocrates souhaitent trancher en un seul tour de scrutin, alors que les libéraux sont les adeptes des deux tours.



    Autre objectif des libéraux, qualifié de très ambitieux par la quasi totalité des commentateurs politiques : une nouvelle majorité au Sénat et à la Chambre des députés, afin d’écarter le cabinet Ponta par motion de censure. L’agenda du Législatif inclura également plusieurs amendements constitutionnels, un nouveau code fiscal ainsi que la loi de la faillite personnelle. Somme toute, la nouvelle session s’annonce laborieuse et touchée de manière dramatique par le manque de popularité du Parlement de Bucarest, dont le taux de confiance tourne depuis des années autour de seulement 10%. Les citoyens le considèrent inefficace et trop coûteux, surtout que les élections de 2012 ont élevé le nombre d’élus à 588 députés et sénateurs, un chiffre quelque peu diminué par les enquêtes anti-corruption, soldées par des arrestations et des condamnations.



    C’est une réalité reconnue même par le président de la Chambre basse, le social-démocrate Valeriu Zgonea, qui a attiré l’attention de ses collègues sur la dégradation de l’image du Parlement dont les membres sont publiquement perçus comme « des voleurs et des corrompus quiu sèchent les réunions ». Et Valeriu Zgonea d’ajouter que ce sont des étiquettes injustes qui découragent les nombreux parlementaires appliqués, sérieux et conscients de leur rôle d’élus au Législatif du pays. (Trad. Ileana Taroi)