Tag: procureurs

  • A la Une de la presse roumaine 17.10.2018

    A la Une de la presse roumaine 17.10.2018

    Avant toute chose, c’est le décret gouvernemental portant modification aux lois de la justice qui agite les esprits aujourd’hui. Selon plusieurs voix ce décret « vide la Direction nationale anticorruption de tous ses procureurs ». Le gaspillage alimentaire était aussi dans le collimateur de la presse roumaine ce mercredi, vu que « les Roumains jettent à la poubelle 6000 tonnes de nourriture par jour », conformément à une récente étude.

  • A la Une de la presse roumaine 11.07.2018

    A la Une de la presse roumaine 11.07.2018

    Quel avenir pour Mme Kövesi ?

    « Y a-t-il une vie après Kövesi ? », s’interroge România liberă. Car « depuis plus d’une décennie, Laura Codruţa Kövesi a personnifié la Justice ici. C’était, pratiquement, la personne la plus puissante de Roumanie, qui a tranché des destinées comme on tranche les vaches à l’abattoir. » Non, ce n’est pas un article élogieux, car selon l’auteur, elle souhaitait transformer la Roumanie en une colonie des corporations. « Nous avons assisté, depuis plus d’une décennie, à l’idéologisation de la lutte contre la corruption. » Quel avenir pour Mme Kövesi ? Mais pourquoi cette question maintenant ? Parce que c’est ce mercredi que la Section pour procureurs a décidé qu’elle poursuive son activité en tant que procureure à la Direction d’investigation des infractions de criminalité organisée et de terrorisme de Sibiu. Elle incarne un espoir à la présidentielle. Mais qu’en est-il de l’action disciplinaire dont elle fait l’objet ? Car cette action est en cours pour son refus de se présenter devant la Commission parlementaire d’enquête sur les élections de 2009, rappelle Gândul. Evenimentul zilei, qui reprend la publication Capital, s’occupe de l’action disciplinaire pour divulgation d’éléments d’affaires pendantes, pour lesquelles la Haute Cour se serait saisie. En fait, elle ne manque pas d’offres. La première lui vient de l’Union Sauver la Roumanie. La réplique du Parti social-démocrate, au pouvoir, est présentée dans le même journal, par un personnage haut placé, qui annonce pas mal de révélations sur Mme Kövesi qui l’empêcheront de candidater à la présidence de la Roumanie. Gândul accueille une pluralité d’opinions ; le journaliste Ion Cristoiu estime, lui, que Mme Kövesi « sera oubliée en l’espace d’une semaine, en style roumain ».

    L’exploitation du gaz roumain en mer Noire – sujet de controverses

    Les ressources humaines et naturelles constituent des moteurs importants du développement d’un Etat. Des gisements gaziers très riches ont été découverts dans les eaux territoriales de la mer Noire, et les grandes compagnies pétrolières ont des concessions, mais n’ont pas encore lancé les investissements dans la zone, parce qu’elles attendaient une modification de la législation, commente România liberă, qui consacre non moins de trois articles à la loi offshore, adoptée mardi par la Chambre des députés. Elle a connu quelques modifications par rapport à la variante adoptée par le Sénat : un impôt sur les revenus supplémentaires obtenus par les compagnies a été introduit, et la moitié de la production sera sujette à transactions sur le marché roumain, entre autres. Ces modifications avancées par le président de la Chambre des députés apporteront à moyen terme 20 milliards de dollars au budget de l’Etat, commente le quotidien. Il va sans dire que ces changements ne sont pas au goût des compagnies pétrolières russes et américaines. L’exploitation du gaz roumain en mer Noire rendra la Roumanie indépendante du point de vue énergétique et elle deviendra un exportateur de gaz, donc l’influence de la Russie dans la région s’en trouvera considérablement diminuée. La Roumanie devient un vecteur très important dans les jeux géopolitiques en mer Noire et en Europe de l’Est.

  • 18.06.2018

    18.06.2018

    Motion – Les
    sénateurs roumains sont appelés aujourd’hui à débattre et à voter la motion
    simple déposée par le Parti national libéral et l’Union Sauvez la Roumanie,
    d’opposition, contre le ministre de l’économie, Daniel Andruşcă. Les
    signataires de la motion demandent la démission du ministre, dont l’activité
    est qualifiée de catastrophique, les lois des redevances des mines et des eaux
    minérales ayant été bloquées, malgré leur inclusion dans le programme de
    gouvernement. Les libéraux ont aussi annoncé leur décision de déposer, d’ici la
    fin de la semaine, une motion de censure contre le gouvernement Viorica
    Dăncilă, de la coalition PSD-ALDE.






    Enquête – Les
    procureurs roumains auditionnent aujourd’hui plusieurs personnes dans le cadre
    de l’affaire dite « Colectiv », du nom de la boîte de nuit de
    Bucarest, où un incendie, déclenché à l’automne 2015 pendant un concert de
    rock, avait fait 64 morts et plus de 100 blessés. La décision de procéder à ces
    auditions a été prise suite à des plaintes pénales déposées par des parents de
    victimes et des victimes contre la manière d’intervenir des autorités après l’incendie.
    Dans l’affaire Colectiv, les trois patrons de la boîte ont été mis en examen
    pour homicide involontaire, coups et blessures et manquement aux mesures
    légales de sécurité et d’hygiène au travail. Les patrons et un salarié de la
    firme en charge du spectacle pyrotechnique sont également mis en examen. La
    tragédie d’octobre 2015 a déclenché d’amples manifestations dénonçant la
    corruption de l’administration publique.


    Visite – Wess
    Mitchell, adjoint pour l’Europe et l’Eurasie du secrétaire d’Etat américain, se
    trouve aujourd’hui à Bucarest, dans le cadre d’une tournée européenne qui
    inclut également Zagreb, Prague et Bruxelles. En Roumanie, Wess Mitchell
    rencontrera de hauts responsables et des analystes indépendants, les entretiens
    étant consacrés à la sécurité régionale et à la coopération économique. Il sera
    aussi à la tête de la délégation américaine participante à la 6e
    réunion du Dialogue de partenariat stratégique Etats-Unis – Roumanie et
    prononcera un discours à l’Université de Bucarest.




















    Réunion – Le
    ministre roumain de l’agriculture Petre Daea participe aujourd’hui à Luxembourg
    à la réunion du Conseil « Agriculture et pêche » de l’Union
    européenne. A l’agenda – le paquet législatif concernant la PAC après 2020,
    rendu public par la Commission européenne le 1er juin ; la
    modification de certains règlements de la Politique commune de pêche et la
    situation du marché agricole.


    Exercice – La
    Roumanie accueille, à partir d’aujourd’hui et jusqu’à la fin du mois, un
    exercice de grandes dimensions faisant partie du stage d’entraînement des
    services de police de l’Union européenne. Y participent des officiers de police
    de plus de 15 pays ainsi que des représentants d’organisations internationales.
    L’exercice, déroulé dans le sud de la Roumanie, met l’accent sur la cohésion
    des stagiaires de nationalités
    différentes, afin de définir des procédures de travail communes et de réaliser
    l’interopérabilité des services police en question.




  • A la une de la presse roumaine – 30.05.2018

    A la une de la presse roumaine – 30.05.2018

    La procureure en chef du Parquet national anticorruption pourrait connaître ce mercredi la décision de la Cour constitutionnelle qui la vise ; les procureurs font une visite à une importante compagnie autrichienne présente en Roumanie, accusée daffaires illégales.

  • La semaine du 16 au 23 avril 2018

    La semaine du 16 au 23 avril 2018

    La cheffe des procureurs anticorruption garde ses fonctions

    Le président de la Roumanie, Klaus Iohannis, a rejeté, lundi, la demande de révocation de ses fonctions de la cheffe de la Direction nationale anti-corruption, Laura Codruţa Kovesi. Cette demande formulée par le ministre de la justice Tudorel Toader avait déjà reçu l’avis négatif de la section de procureurs du Conseil Supérieur de la Magistrature. « Les arguments ne m’ont pas convaincu » a expliqué le chef de l’Etat. Pour sa part, le ministre Tudorel Toader, accuse la cheffe des procureurs anti-corruption d’avoir excédé ses pouvoirs et d’avoir endommagé l’image de la Roumanie à l’étranger. Peu après l’annonce faite par le président du pays, il a fait connaître sur les réseaux sociaux son intention d’en saisir la Cour constitutionnelle. Sa démarche est soutenue par le Parti Social Démocrate (principale formation politique de la coalition au pouvoir) et par la première ministre Viorica Dăncilă. Quant au Parti libéral, d’opposition, il se félicite de la décision du président Klaus Iohannis de rejeter la demande de révocation de ses fonctions de Laura Codruţa Kövesi et qualifie de ridicules les accusations formulées contre cette dernière par le ministre de la Justice. Enfin, l’Union Sauvez la Roumanie, toujours dans l’opposition, juge tout à fait naturel le refus du président.

    Protestations dans les hôpitaux

    En Roumanie, les syndicats des professionnels de la Santé ont annoncé jeudi le calendrier des mouvements de protestation qu’ils organiseront dans la période suivante sur fond des mécontentements salariaux. Un ample mouvement de protestation est prévu le 26 avril, à Bucarest, avant une grève d’avertissement d’une heure, lancée le 7 mai et une autre, générale, prévue le 11 mai. Les médecins ont déploré la baisse des revenus jusqu’à 300 euros de moins, suite à l’application d’un nouveau règlement qui limite à 30% les suppléments de salaire. La ministre de la Santé, Sorina Pintea, a annoncé que les hôpitaux devraient couvrir ces diminutions de salaires à partir de leurs propres budgets et que ces dépenses seront ensuite couvertes par le gouvernement. La première ministre roumaine Viorica Dancila a demandé aux ministres de la Santé, de l’Emploi et des Finances de trouver une solution pour résoudre les problèmes liés aux salaires dans le système public de santé.

    Coopération roumano-italienne

    L’Italie souhaite investir en Roumanie, notamment dans les domaines de l’agriculture, des Technologies, de l’énergie ou encore de la défense. C’est ce qu’a déclaré jeudi le premier ministre démissionnaire de l’Italie, Paolo Gentiloni. Il s’est entretenu à Bucarest avec le président roumain Klaus Iohannis et avec la première ministre Viorica Dăncilă sur les relations bilatérales roumano-italiennes, considérées comme des relations privilégiées par les deux parties. L’Italie est un partenaire stratégique de la Roumanie, le taux des échanges commerciaux s’élevant à près de 14 milliards d’euros en 2017, soit un niveau record pour la dernière décennie. Les investissements italiens en Roumanie sont extrêmement variés, a souligné la cheffe du gouvernement de Bucarest. La communauté roumaine d’Italie a également figuré à l’agenda des pourparlers des deux premiers ministres. L’occasion pour Paolo Gentiloni de remarquer la très bonne intégration dans la société italienne des 1,3 millions de Roumains établis dans son pays. A son tour, le président roumain Klaus Iohannis s’est déclaré content de la situation des Roumains vivant en Italie: « Nous sommes tous les deux très contents du fait que les deux communautés soient non seulement acceptées mais parfaitement intégrées. Les Italiens sont très bien intégrés en Roumanie et je pense surtout la forte communauté d’hommes d’affaires italiens. A son tour, la communauté roumaine d’Italie, qui est très nombreuse d’ailleurs, vu qu’un million 300 mille Roumains y vivent, est très bien intégrée et parfaitement tolérée en Italie. » L’avenir de l’espace communautaire et la présidence tournante de l’UE que Bucarest assurera à compter du 1er janvier 2019 ont également figuré à l’agenda des pourparlers roumano-italiens.

    Răzvan Burleanu, nouveau mandat à la tête de la FRF

    Le président en exercice de la Fédération Roumaine de Football, Răzvan Burleanu, a été reconduit mercredi pour un nouveau mandat de 4 ans, ayant réuni 168 voix sur 254 membres affiliés de la Fédération. Son principal contre-candidat, l’ancien joueur Ionuţ Lupescu, membre de la soit disant « génération d’or du football roumain » des années 90, n’a recueilli que 78 voix. Ce qui a compté le plus, a été le fait que, tout au long de son mandat, Răzvan Burleanu a vivement soutenu les petits clubs, les équipes d’amateurs et le football féminin, si bien que sa victoire ait été assurée justement par les représentants des équipes des divisions inférieures. Selon la presse sportive, deux clubs de la Ligue 1 seulement ont voté pour M Burleanu : CFR Cluj et FC Botosani. « Je serai un président qui fera tout pour l’unité. Une unité de tous ceux qui veulent agir positivement » a affirmé Razvan Burleanu juste après le décompte des voix.

  • 07.03.2018

    07.03.2018

    Justice – Le procureur général de Roumanie, Augustin Lazar a présenté aujourd’hui le rapport d’activité du Ministère Public en 2017. L’activité des procureurs s’est distinguée par le volume accru de travail et par la complexité des dossiers, mais aussi par le grand nombre de personnes impliquées, a déclaré le procureur général. Selon les chiffres présentés par Augustin Lazar, les procureurs ont instruit un million 750 mille dossiers, dont 550 mille ont été solutionnés. Près de 60 mille inculpés ont été déférés à la justice. 35% d’entre eux n’avaient pas respecté le code de la route à cause notamment de l’infrastructure routière précaire et du comportement des chauffeurs de Roumanie. M Lazar a également constaté une progression des cas de violence domestique et d’infractions commises par les mineurs. En effet, près de 4 mille mineurs ont été déférés à la Justice. Présent à cet événement, le président Klaus Iohannis a déclaré que, malgré les controverses circulant dans l’espace public, les procureurs se situaient du même côté de la barricade que ceux qui souhaitent que la loi soit appliquée.

    Justice Venise – A Bucarest, le groupe parlementaire des députés libéraux, d’opposition, demande au président de la Chambre des Députés, Liviu Dragnea, de solliciter l’avis de la Commission de Venise au sujet de la modification des lois de la Justice et de suspendre les débats au sein de la Commission parlementaire spécialisée jusqu’à ce que cet avis soit émis. Les libéraux rappellent que leur demande repose sur la recommandation faite aux autorités de Bucarest dans le plus récent rapport de la Commission européenne relatif au Mécanisme de coopération et de vérification, ainsi que sur les récentes déclarations publiques des responsables de Bruxelles. Les élus libéraux rappellent aussi que les associations professionnelles de magistrats avaient soutenu une demande similaire visant un avis de la Commission de Venise. Le projet de modification des lois de la Justice a été renvoyé au Parlement par la Cour Constitutionnelle, qui a décidé que certaines propositions étaient partiellement inconstitutionnelles. Ces propositions ont suscité des critiques de la part de la société civile, des associations des magistrats et des responsables européens.

    Santé – La ministre roumaine de la Santé, Sorina Pintea mène aujourd’hui des négociations avec les syndicats au sujet des bonus dans le secteur, après la modification de la loi de la grille unique des salaires dans le secteur public. Les bonus ne devraient pas dépasser un taux maximum de 30% de la masse salariale et aucun salarié du système sanitaire public ne devrait voir baisser ses revenus. A compter du 1er mars, les salaires de tous les médecins et infirmières ont augmenté, pour atteindre le niveau maximum prévu par la grille pour l’année 2022. Par ailleurs, la Roumanie ne dispose plus d’aucune dose d’immunoglobuline humaine et pour les autorités de Bucarest l’unique solution à cette crise à été de demander l’aide des Etats membres de l’UE et de l’OTAN. Sorina Pintea a activé le Mécanisme européen de protection civile dans une tentative de couvrir le nécessaire de 10 mille doses pour les deux prochains mois. Les immunoglobulines sont des substances obtenues du plasma sanguin humain qui contiennent des anticorps censés protéger l’organisme humain contre des maladies telles la leucémie.

    Grippe – En Roumanie, le
    nombre des personnes décédées à cause de la grippe saisonnière a progressé à 84, a annoncé le Centre national de suivi
    et de contrôle des maladies transmissibles. Conformément à cette institution,
    les quatre dernières victimes, âgées de 59 à 93 ans n’avaient pas été vaccinées
    et souffraient aussi d’autres maladies. La ministre de la Santé, Sorina Pintea,
    a affirmé que l’on ne pouvait pas parler d’épidémie de pour le moment.

    Economie – Les changements dans le milieu économique roumain influent sur la confiance des hommes d’affaires et risquent d’éloigner encore plus les entreprises, alors que la croissance de l’économie roumaine ne connait plus le rythme le plus élevé de l’UE, constate une analyse réalisée par Bloomberg. La baisse de cette confiance intervient alors que la Roumanie a besoin de davantage d’investissements de la part des multinationales pour compenser pour le coup de frein que connaitra la consommation. D’ailleurs, c’est justement la consommation qui a contribué d’une manière décisive à la croissance de 8,8% du PIB de la Roumanie. Vu que les sociaux-démocrates, qui mènent la coalition gouvernementale, ont acheminé toutes les dépenses gouvernementales vers la majoration des salaires dans le secteur public, tout en réduisant les taxes, le secteur privé est de moins en moins prêt à faire des investissements, affirme Bloomberg.

    INS – L’Institut national de la statistique de Roumanie a reconfirmé le taux de la croissance économique du pays à 7% pour l’année 2017, selon les données provisoires publiées aujourd’hui. Ce résultat est dû notamment à l’évolution de l’industrie, suivie par le commerce et par l’agriculture, mais aussi et surtout à la consommation des ménages, dont les dépenses ont connu une progression de plus de 10%. En revanche, l’exportation nette a eu un impact négatif sur la croissance économique parce que la valeur des importations à été supérieure à celle des exportations.

    Météo – Températures à la hausse ce mercredi en Roumanie, notamment sur le sud du pays. Le ciel est plutôt couvert sur l’ouest, le centre et le nord, où des pluies sont signalées. Celles-ci sont plutôt isolées sur le reste du territoire. Les températures vont de moins 4 à 16 degrés. 4 degrés en ce moment à Bucarest. Tous les comtés de l’ouest du pays ont été placés en alerte hydrologique valable jusqu’à jeudi à midi en raison des crues qui pourraient se produire suite à la fonde de la glace et de la neige.

  • 30.01.2018 (mise à jour)

    30.01.2018 (mise à jour)

    Message – Le président du Conseil Européen, Donald Tusk, a envoyé une lettre de félicitation à la nouvelle première ministre de Bucarest, Viorica Dancila. L’occasion pour le responsable européen de souligner que l’Etat de droit et le progrès irréversible dans la lutte contre la corruption, conformément aux exigences de la société roumaine, étaient cruciaux pour que les gens puissent bénéficier pleinement de toutes les opportunités offertes par l’appartenance à l’UE. L’importante responsabilité du gouvernement roumain c’est de soutenir les valeurs européennes, sur lesquelles se fonderont la prospérité, la stabilité et la sécurité de la Roumanie et de l’Union, a encore précisé Donald Tusk.

    Cour constitutionnelle – La Cour constitutionnelle de Roumanie a décidé mardi que plusieurs modifications opérées dans la Loi visant le statut des juges et des procureurs sont non constitutionnelles, a fait savoir le président de la Cour, Valer Dorneanu. Mardi encore, la Cour constitutionnelle de Roumanie a reporté au 13 février les débats sur les saisines liées aux changements visant la Loi sur l’organisation et le fonctionnement du Conseil Supérieur de la Magistrature. Rappelons-le, les saisines au sujet de l’aspect non constitutionnel de ces actes normatifs ont été formulées par Haute Cour de cassation et de Justice et par le Parti national libéral (PNL), d’opposition, au sujet des initiatives de la coalition gouvernementale de modifier les lois de la Justice. Il y a une semaine, le plenum de la Cour constitutionnelle adoptait à l’unanimité les objections d’inconstitutionnalité visant quelques articles de la loi sur l’organisation judiciaire, mais rejetait d’autres saisines déposées par les libéraux. La modification des lois de la Justice a provoqué de vives préoccupations de la part des partenaires occidentaux de la Roumanie et du président Klaus Iohannis. Elle a été contestée dans la rue par des centaines de milliers de protestataires qui accusent le pouvoir d’essayer de se subordonner les magistrats et d’arrêter la lutte contre la corruption. Par ailleurs, les représentants du pouvoir affirment que les modifications mettent en accord les lois de la Justice avec d’autres décisions de la Cour constitutionnelle et avec des arrêts de la Cour européenne des droits de l’homme.

    Environnement – Neuf Etats membres de l’UE, dont la Roumanie, ont 10 jours à disposition pour présenter leurs mesures censées améliorer la qualité de l’air. En cas contraire, les pays en question sont visés par une procédure d’infraction à la législation communautaire. La République tchèque, la France, l’Allemagne, l’Italie, le Royaume-Uni, la Slovaquie, l’Espagne, la Hongrie et la Roumanie sont accusés de ne pas respecter les normes de qualité de l’air. Une directive européenne adoptée il y a 10 ans établit les limites de qualité de l’air qui ne peuvent pas être dépassées à travers l’espace communautaire et oblige les Etats membres à limiter l’exposition des citoyens aux substances polluantes de l’air. Malgré cette obligation, les normes de qualité de l’air sont toujours dépassés dans plus de 130 villes d’Europe, avertit l’exécutif communautaire.

    Tennis – La joueuse roumaine de tennis Irina Begu (37e WTA) a vaincu mardi l’Allemande Adrea Petkovic (98e WTA) au premier tour du tournoi de Saint-Pétersbourg, en Russie. Pour sa part, la Roumaine Sorana Cârstea (36e WTA) doit affronter la Slovaque Dominika Cibulkova. La principale favorite du tournoi est la Danoise Caroline Wozniacki, devenue numéro 1 mondiale après avoir vaincu la Roumaine Simona Halep, qui détenait cette position, dans la finale de l’Open d’Australie, premier tournoi du Grand Chelem de l’année. Halep a décidé de ne plus participer au tournoi de Russie. Mardi encore, au tournoi de Taipei, à Taiwan, la Roumaine Ana Bogdan a vaincu la Chinoise Shuai Peng, principale favorite de la compétition. La deuxième Roumaine présente à Taipei est Monica Niculescu s’est qualifiée dans l’étape suivante de la compétition suite à l’abandon de la Tunisienne Ons Jabeur.

    Météo – Dans les 24 prochaines heures, les températures seront à la baisse en Roumanie, mais elles resteront néanmoins au-dessus de la normale saisonnière. Le ciel sera couvert sur le nord – ouest. Les températures maximales iront jusqu’à 12 degrés.

  • 23.01.2018 (mise à jour)

    23.01.2018 (mise à jour)

    PNL – Le Parti National Libéral (PNL), principal parti de l’opposition de droite de Roumanie a présenté mardi le soi-disant Livre noir de la gouvernance de la coalition formée de sociaux- démocrates et de démocrates – libéraux. L’occasion pour le leader des libéraux, Ludovic Orban, d’affirmer que 2017 a été une année perdue pour la Roumanie, qui n’est pas sur la bonne voie actuellement d’un point de vue démocratique, économique et social. Selon l’analyse des libéraux, sur les 724 mesures assumées par le programme de gouvernance, seules 33 ont été réalisées, alors que dans les domaines clé, tels l’éducation, la santé ou l’économie le taux de mise en place des mesures promises est inférieur à 5%. De même, les dépenses budgétaires ont dépassé largement les recettes au budget de l’Etat et n’ont pas été destinées à financer des mesures de développement, mais à des fins personnelles. De l’avis du PNL, la coalition Parti Social Démocrate – Alliance des Libéraux et des Démocrates a hérité d’une économie ayant un taux d’inflation de 0,2%, un taux qui s’est monté à 3,3% en 2017. Antérieurement, le chef des libéraux avait fait savoir que son parti allait décider de la façon à agir au Parlement pour bloquer l’investiture de la nouvelle équipe gouvernementale ayant à sa tête l’eurodéputée Viorica Dancila.

    Cour Constitutionnelle – La Cour Constitutionnelle de Roumanie a reporté au mardi, 30 janvier, son verdict sur les saisines formulées par la Haute Cour de Justice et de Cassation et par le Parti National Libéral (PNL) et l’Union Sauvez la Roumanie (USR), d’opposition, au sujet des modifications des lois de la justice. La Cour a toutefois rejeté la saisine portant sur la création d’un Parquet Spécial chargé d’investiguer les juges et les procureurs, considérant qu’il s’agissait d’une démarche constitutionnelle. Selon les magistrats, cette initiative représente une violation du principe d’égalité devant la loi, puisque cette catégorie professionnelle deviendrait la seule à bénéficier d’un Parquet qui lui soit consacré. Selon les libéraux, les actuelles modifications des lois de la justice ont été faites en violation de plusieurs principes constitutionnels dont le droit à l’initiative législative des députés et des sénateurs.

    Diplomatie – L’adhésion de la Roumanie à l’espace Schengen est essentielle, a déclaré mardi le président roumain Klaus Iohannis lors d’une réunion avec les chefs des missions diplomatiques accrédités à Bucarest. Le président Iohannis a également mis en lumière le fait qu’il fallait préparer d’avance les aspects logistiques nécessaires pour que la Roumanie puisse assurer la présidence tournant du Conseil de l’UE en 2019. Bucarest continuera à s’impliquer activement dans le débat sur le renforcement de l’Union économique et monétaire, car si la Roumanie n’accède pas à la zone euro, elle ne bénéficiera pas de toutes les opportunités qu’offre l’intégration communautaire, a encore précisé le président roumain. Parmi les piliers de la politique étrangère roumaine il a mentionné le partenariat stratégique avec les Etats-Unis et l’appartenance à l’UE et à l’OTAN. De plus, Bucarest plaide fermement pour la consolidation de la relation transatlantique, a jouté le chef de l’Etat roumain.

    Europe – Le sénateur roumain Titus Corlatean, président de la Délégation du Parlement roumain à l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, a été élu pour un second mandat de vice – président de l’Assemblée en 2018. L’élection a eu lieu lors d’une session ordinaire de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, à Strasbourg. Titus Corlatean a également été désigné rapporteur de l’Assemblée pour le débat d’urgence intitulé «Le processus de paix au Moyen Orient – Israël – Palestine : la contribution du Conseil de l’Europe.» Lors de ce débat prévu jeudi, Titus Corlatean présentera un rapport et soumettra au vote du plénum de l’Assemblée une résolution à ce sujet.

    Tennis – Le duo roumain Irina Begu / Monica Niculescu s’est qualifié mardi dans les demi-finales de l’épreuve de double – dames de l’Open australien, après avoir battu le duo américain Jennifer Brady/Vania King. Dans les demi- finales, les Roumaines rencontreront les Russes Ekaterina Makarova/Elena Vesnina, championnes à Melbourne, en 2014. Mercredi, Simona Halep, la seule joueuse roumaine restée dans la compétition de simple – dames rencontrera dans les quarts de finale la Tchèque Karolina Pliskova.

    Météo – Dans les 24 prochaines heures il fera froid en Roumanie, notamment dans le sud, l’est et le centre du pays. Le ciel sera couvert sur le nord-ouest, le nord et les montagnes. Les températures maximales ne dépasseront pas les 5 degrés.

  • 19.12.2017 (mise à jour)

    19.12.2017 (mise à jour)

    Justice – Le Sénat de Bucarest a approuvé mardi, en sa qualité de chambre décisionnelle, la proposition législative de modification de la Loi visant le statut des juges et des procureurs, en l’absence des représentants de l’opposition (formée du Parti National Libéral, de l’Union Sauvez la Roumanie et du Parti du Mouvement Populaire), qui ont quitté la salle. Plusieurs amendements rejetés par la Chambre des Députés et par la Commission parlementaire spéciale chargée d’examiner les lois de la Justice ont été quand même adoptés par le Sénat, sur proposition du Parti Social Démocrate. L’amendement le plus important est lié à l’erreur judiciaire qui attire la responsabilité des juges et des procureurs au cas où ceux-ci ont fait preuve de mauvaise foi ou de grave négligence dans l’exercice de leur fonction. Par conséquent, l’Etat sera obligé de sanctionner le magistrat qui a commis une erreur judiciaire. L’opposition a fait savoir qu’elle contesterait auprès de la Cour Constitutionnelle le projet de loi visant le statut des juges et des procureurs adopté par le Sénat. Mardi encore, les parlementaires roumains ont continué les débats sur le second projet important du paquet des modifications des lois de la justice, à savoir celui qui vise l’organisation judiciaire ainsi que celui qui porte régit le fonctionnement du Conseil Supérieur de la Magistrature. En même temps, des centaines de magistrats se sont rassemblés devant les tribunaux de Bucarest et de plusieurs grandes villes à travers le pays, en signe de protestation contre les modifications que la coalition au pouvoir envisage d’apporter aux lois de la Justice, un processus qu’ils considèrent comme dépourvu de transparence.

    Sondage d’opinion – Plus de 85% des hommes d’affaires de Roumanie sont contre le transfert des contributions sociales à la charge des salariés à compter du 1er janvier 2018, fait savoir un sondage d’opinion commandé par le Conseil de PME. 60% des personnes interviewées ont mentionné s’être heurtées à des difficultés majeures dans la négociation ou la décision sur la manière dont sera opéré le transfert. Pour sa part, Ovidiu Nicolescu, le président d’honneur du Conseil des PME a averti que les salaires nets de nombreux employés allaient baisser l’année prochaine. L’enquête a été réalisée entre le 12 et le 18 décembre auprès de 328 hommes d’affaires.

    Budget – Le Parlement de Bucarest a poursuivi les débats du projet de budget de l’Etat 2018. Les sénateurs et députés doivent examiner aujourd’hui les annexes, après l’adoption lundi du projet. Ont également été adoptées les enveloppes destinées aux quatre principaux ordonnateurs de crédits, à savoir l’Administration présidentielle, le Sénat, la Chambre des députés et le Secrétariat général du gouvernement. Le budget de l’Etat de la Roumanie pour l’année prochaine repose sur une croissance économique de 5,5%, sur un taux de change moyen de 4,55 lei pour un euro, un salaire mensuel moyen de 2.614 lei (565 euros) et sur un déficit du budget estimé à 2,97% du PIB. En 2018, les domaines prioritaires seront la Santé, l’Education et l’Infrastructure. L’opposition parlementaire de droite a critiqué les mesures de la coalition au pouvoir, considérant que cette construction budgétaire risque d’accroître la dette publique.

    Météo – Dans les 24 prochaines heures, il fera plutôt froid en Roumanie. Le ciel sera couvert et l’on attend de la neige dans le nord-ouest, le nord et le centre du pays. Les températures maximales iront de -3 à 4 degrés.

  • Les lois de la Justice: le débat se poursuit

    Les lois de la Justice: le débat se poursuit

    Critiquées avec véhémence par des manifestations de rue, rejetées tant par les associations professionnelles que par les chefs des principales institutions judiciaires du pays et sujet de vifs reproches de la part de l’opposition de droite, les modifications que le pouvoir de gauche souhaite opérer dans le fonctionnement système de justice se retrouvent cette semaine à l’agenda du Parlement de Bucarest.

    Le premier changement envisagé porte sur le statut des juges et des procureurs et doit être débattu par la Chambre des députés. Selon le projet de loi portant modification au statut des magistrats, qui a déjà reçu l’avis favorable de la commission spécialisée du Parlement, le chef de l’Etat ne pourra plus refuser les nominations des procureurs et des juges. Les procureurs seront contrôlés par leurs supérieurs, y compris par le ministère de la Justice, et les magistrats devront déclarer chaque année qu’ils ne sont pas agents sous couverture des services secrets.

    De même, dans la forme envoyée au Parlement, le projet mentionne le fait que les juges et les procureurs répondent de manière civile, disciplinaire et pénale pour les éventuelles erreurs professionnelles commises.

    Entre temps, la Commission spécialisée du Législatif poursuit les débats sur les deux autres projets de lois qui visent l’organisation judicaire et le Conseil supérieur de la magistrature. Les discussions se déroulent dans le contexte où les Etats-Unis ont eu une réaction sans précédent, exprimant leur inquiétude à l’égard des initiatives législatives du gouvernement roumain. De l’avis de Washington, les modifications envisagées affecteraient la lutte contre la corruption et pourraient affaiblir l’indépendance judiciaire en Roumanie.

    Par ailleurs, l’ample réforme judiciaire promue par la coalition au pouvoir (formée du Parti social-démocrate et de l’Alliance des libéraux et des démocrates) continue d’alimenter l’indignation publique. Les protestations de week-end se sont poursuivies non seulement à Bucarest, mais aussi dans les grandes villes du pays. En contrepartie, le PSD a fait savoir qu’il organiserait des meetings partout en Roumanie contre un phénomène qu’il appelle « l’Etat parallèle et illégitime ».

    De l’avis des analystes, cette référence à une force occulte qui viserait à renverser par des moyens immoraux et illégaux le gouvernement actuel élu démocratiquement est un concept qui relève de la propagande et qui n’est pas du tout opportun. En tout cas, notent les mêmes commentateurs, ce n’est pas pour la première fois que, sur la toile de fond des échecs gouvernementaux et des protestations, le PSD fait appel à des formules de communication politiques aux acteurs hostiles imaginaires ou bien à des interprétations hallucinantes de la réalité. La supposée implication, jamais prouvée d’ailleurs, du milliardaire américain d’origine hongroise, George Soros, ou encore des multinationales présentes en Roumanie dans les jeux politiques censés attaquer le pouvoir en place ne sont que deux exemples des accusations véhiculées par la coalition. (Trad. Valentina Beleavski)

  • 29.04.2017 (mise à jour)

    29.04.2017 (mise à jour)

    Brexit – Le président roumain Klaus Iohannis a participé samedi à une réunion spéciale du Conseil Européen consacrée au Brexit. A cette occasion, le chef de l’Etat roumain a insisté sur le fait qu’il fallait avant toute chose discuter de la situation des citoyens européens qui vivent au Royaume Uni, soit environ 3 millions de personnes, et de la situation des résidents britanniques dans l’espace communautaires. Ce n’est qu’après avoir discuté ces aspects que l’on peut se pencher sur les obligations financières liées au Brexit, a déclaré le président roumain. En même temps, les 27 chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE ont adopté à l’unanimité les lignes directrices du mandat des négociations entre l’UE et la Grande Bretagne, après l’activation par Londres de la clause de sortie du bloc communautaire. Selon les principes adoptés à cette réunion, le Conseil Européen exprime son intention d’avoir des relations étroites avec la Grande Bretagne à l’avenir. De même, les 27 ont fait savoir que les négociations se dérouleront de manière unitaire et transparente avec tous les Etats membres. La sortie effective de la Grande Bretagne de l’Union devrait se produire vers la fin mars 2019, au moment où la Roumanie assurera la présidence tournante du Conseil de l’UE.

    Justice – Le Conseil Supérieur de la Magistrature de Roumanie propose que le chef d’Etat n’ait plus le droit de refuser ses propositions aux fonctions de direction de l’instance suprême, ni de procureur général ou de procureur en chef de la Direction nationale anticorruption ou de la Direction de lutte contre le crime organisé et le terrorisme. Ce sont quelques – uns des amendements présentés par le Conseil Supérieur de la Magistrature au ministère de la Justice dans le cadre des initiatives de modifier trois lois portant sur le statut des juges et des procureurs, l’organisation judiciaire et celle du Conseil. Les nominations aux postes mentionnés devraient être faites par le Conseil Supérieur de la Magistrature et avisés par le ministère de la Justice et non pas vice versa, comme il est prévu dans la loi actuelle. Une autre proposition vise à supprimer les instances militaires et à réorganiser les Parquets Militaires.

    Jeunesse – La ville de Timisoara (ouest) a été choisie pour la sélection finale de la compétition au titre de Capitale européenne de la Jeunesse 2020. Un titre que Timisoara dispute avec 4 autre villes : Amiens (France), Klaipeda (Lituanie), Chisinau (République de Moldova) et Villach (Autriche). Les 5 candidats ont deux mois à leur disposition pour préparer un dossier détaillé en faveur de leur de candidature.

    Météo – Les températures sont à la baisse en Roumanie, notamment dans le sud, l’est et le centre du pays. On attend de la pluie sur la plupart du territoire. Les températures maximales ne dépasseront pas les 22 degrés.

  • Procureurs à l’audit

    Procureurs à l’audit

    L’activité des procureurs roumains doit être vérifiée sur le fond, a affirmé le ministre roumain de la Justice, Tudorel Toader. Il a annoncé qu’il convoquerait un audit externe au Parquet près la Haute Cour de cassation et de justice, au Parquet national anticorruption ainsi qu’à la Direction d’investigation des infractions liées au crime organisé et au terrorisme. Cet examen en détail doit tirer au clair le volume de travail des procureurs, à savoir le nombre de dossiers à gérer, les échéances, le nombre d’affaires portées devant la Cour européenne des droits de l’homme ou encore le nombre de personnes victimes d’erreurs judiciaires, ayant été condamnées de manière infondée à des peines de prison ferme.



    Ce contrôle intervient peu de temps après l’évaluation, la semaine dernière, de l’activité de l’activité du procureur général de la Roumanie, Augustin Lazar, et de la procureure en chef de la Direction anticorruption, Laura Codruta Kövesi. Un suivi déroulé dans le sillage d’une récente décision de la Cour constitutionnelle, selon laquelle le Parquet anticorruption se serait arrogé des compétences qu’il n’aurait pas et disposé d’une enquête sur la manière dont le gouvernement roumain de centre-gauche aurait élaboré et adopté le très controversé décret d’urgence n° 13, qui tentait d’alléger la législation pénale anticorruption. Tout en constatant les erreurs commises par les deux institutions et le conflit entre les pouvoirs de l’Etat, le ministre de la Justice, Tudorel Toader, a décidé qu’il n’était pas « opportun » de réclamer la démission des deux procureurs en chef.



    « J’ai entrepris cette évaluation à laquelle l’article 132 de la Constitution me donne le droit, parce qu’il s’agissait d’un dérapage selon moi, mais je n’ai pas oublié non plus que la loi 303 permet aussi la vérification de l’activité des procureurs sur le fond. C’est pourquoi je vais disposer d’un audit externe au sein des trois composantes du Ministère public, au total 2650 procureurs sur l’ensemble de la Roumanie. Ce serait injuste de contrôler certains et en épargner d’autres », a dit le ministre de la Justice.



    C’est une démarche tout à fait naturelle, a réagi le procureur en chef de la Direction d’investigation des infractions liées au crime organisé et au terrorisme, Daniel Horodniceanu : « Que le Ministère public soit traité comme un tout, c’est tout à fait normal. En outre, la Direction d’investigation n’a jamais fait l’objet d’évaluations ni du Mécanisme de contrôle et de vérification ni du ministère de la Justice », a-t-il expliqué.



    Le chef du gouvernement de Bucarest, Sorin Grindeanu, a fait savoir qu’il avait été informé quant à l’organisation de ce contrôle, soulignant qu’il souhaitait que l’Etat de droit fonctionne dans les meilleurs paramètres. Dans cette perspective, selon lui, « les institutions doivent être puissantes, tandis que les mécanismes interinstitutionnels doivent être très bien définis et mis au point, au-delà des personnes qui dirigent ces structures ». (trad. : Andrei Popov)

  • La semaine du 27 mars au 1er avril

    La semaine du 27 mars au 1er avril

    Visite officielle à Bucarest de l’héritier de la Couronne britannique



    Le jour même où le Brexit a été déclenché par l’activation par le gouvernement de Londres de l’article 50 du Traité de l’UE, le prince Charles de Galles faisait une visite officielle en Roumanie. « Tout ce que j’ai fait pendant les 20 dernières années depuis que je visite périodiquement la Roumanie a visé à aider les Roumains à prendre conscience de l’unicité de leur culture, de la valeur de leur héritage architectural et surtout de leur potentiel dans le monde d’aujourd’hui. Je me souviens à quel point j’étais touché d’apprendre combien les Roumains ont souffert durant le régime communiste et de voir les destructions commises à l’époque au niveau humain et culturel ». C’est ce qu’a déclaré le Prince Charles à la fin de la cérémonie durant laquelle il s’est vu décerner la Grand-Croix de l’Ordre national «L’Etoile de Roumanie». Le chef de l’Etat, Klaus Iohannis, a également apprécié l’implication du prince de Galles dans des activités caritatives en Roumanie, mais aussi sa contribution dans la promotion de l’image de la Roumanie à travers le monde. Klaus Iohannis.



    « L’implication de Votre Altesse Royale dans de nombreux projets de réhabilitation des villages, dans la promotion des produits du terroir, dans des actions de formation des jeunes aux métiers traditionnels constitue une contribution de valeur au développement d’un style de vie dans lequel la nature, la tradition et l’homme moderne peuvent coexister harmonieusement. Nous sommes également reconnaissants à Votre Altesse Royale parce que chaque fois que vous mentionnez la Roumanie et les Roumains, vous exprimez votre admiration pour les richesses spirituelles et culturelles roumaines ».



    La deuxième visite officielle de l’héritier de la Couronne britannique en Roumanie a également inclus des entretiens avec le premier ministre roumain Sorin Grindeanu, notamment sur le développement du Partenariat stratégique entre la Roumanie et le Royaume-Uni, fondé sur une coopération économique intensifiée dans la sphère de la sécurité et sur des liens économiques renforcés. Le prince Charles a également rencontré des membres de la famille royale roumaine. Rappelons également que le prince de Galles fait de nombreuses visites privées en Roumanie où il détient plusieurs propriétés et des fondations actives dans la protection du patrimoine culturel du pays.




    Congrès du PPE à Malte



    La Roumanie ne soutient pas l’idée d’une UE des cercles concentriques d’intégration, ni une Europe à plusieurs vitesses, qui pourrait approfondir les divisions sociales et économiques entre les Etats membres. Cette déclaration a été faite jeudi par le président roumain Klaus Iohannis, dans son discours au Congrès du Parti Populaire Européen tenu à Malte. L’occasion pour le chef de l’Etat roumain d’affirmer aussi que l’Union se trouve actuellement à un tournant, face à des crises complexes d’une intensité sans précédent. Les attaques terroristes, la migration, le nationalisme, le populisme, le Brexit et, plus que jamais, la flambée de l’euroscepticisme — autant de défis majeurs pour l’UE, a insisté Klaus Iohannis. « Mon espoir est que ce Congrès organisé à Malte — pays qui détient la présidence tournante de l’Union — renforcera la cohésion au niveau du bloc communautaire », a encore affirmé le président roumain.


    Les autorités de Bucarest ont annoncé que le principal objectif de la Roumanie dans le cadre des négociations pour le Brexit est le respect des droits des ressortissants roumains qui travaillent et qui étudient au Royaume-Uni. Leur nombre s’élève à 250 mille, selon les estimations les plus récentes.




    Les procureurs en chef du Parquet général et du Parquet national anticorruption restent à leurs fonctions



    Après l’évaluation de l’activité du procureur général de la Roumanie, Augustin Lazăr, et de la procureure en chef du Parquet national anticorruption (la DNA), Laura Codruţa Kövesi, le ministre de la Justice, Tudorel Toader, a décidé qu’il n’était pas opportun de les révoquer. Le ministre a déclaré avoir réalisé l’évaluation des chefs des deux parquets sans ingérence ni pression de la part de personne d’étranger au ministère. Citant la décision de la Cour constitutionnelle, il a expliqué, que la DNA s’était arrogée des compétences qu’elle n’a pas lorsqu’elle a commencé à enquêter sur la manière dont a été promu le décret d’urgence 13 – longuement blâmé — par lequel le gouvernement PSD-ALDE de Bucarest a essayé d’alléger la législation pénale anticorruption.



    Par leur décision, les magistrats de la Cour Constitutionnelle ont rétabli l’équilibre entre les pouvoirs de l’Etat, a déclaré le ministre soulignant qu’il faut suivre de près l’activité des procureurs. Tudorel Toader : « Ce que nous estimons opportun, dans l’esprit des exigences de l’Etat de droit, c’est la nécessité de mettre en place un suivi attentif d’une obligation de rapporter relative à l’activité des procureurs de la DNA, de la Direction pour l’investigation des infractions de crime organisé et de terrorisme (DIICOT), du Parquet près la Haute Cour, autorité que le ministre de la Justice doit exercer et, je le répète, je l’exercerai, sans ingérences dans l’indépendance du procureur », a déclaré le ministre roumain de la Justice.



    Etant donné sa position déclarée de supporter des efforts que font les procureurs pour lutter contre la corruption, le président Klaus Iohannis affirme qu’il est satisfait de l’activité du procureur général de la Roumanie et la procureure en chef du Parquet national anticorruption. Le chef de l’Etat ne partage pas l’opinion du ministre de la Justice au sujet des dérapages présumés de la DNA, mais ne conteste pas non plus le droit de ce dernier de procéder à un suivi de l’activité des parquets. Klaus Iohannis: « Je m’attends effectivement que Monsieur le ministre soutienne le ministère Public, le procureur général, le procureur en chef de la DNA, le procureur en chef de la DIICOT, pour qu’ils remplissent mieux leurs missions. Si le ministère de la Justice et le ministère Public travaillent ensemble dans ce que nous avons appelé une coopération loyale, les choses ne peuvent qu’aller dans le bon sens, à la différence de ce qui s’est passé en début d’année, lorsque le ministère de la Justice et le ministère Public ont eu des positions divergentes à l’égard du décret d’urgence 13. »



    Le premier ministre Sorin Grindeanu a précisé, dans un communiqué, qu’il a demandé à être informé en permanence au sujet des résultats du suivi continuel de l’activité des procureurs et a donné des assurances que le gouvernement est fermement engagé dans la lutte contre la corruption. (trad. : Alex Diaconescu)

  • Le dossier de la Révolution de 1989. A la ligne

    Le dossier de la Révolution de 1989. A la ligne

    Qui a tué les Roumains sortis manifester contre la terreur, l’Etat policier, la politique économique et les manques en tout genre, en ces jours chaotiques de la fin décembre 1989 ? Le mystère reste intact, un quart de siècle après. Les blessures provoquées par la révolution anticommuniste roumaine ne se sont pas encore refermées dans le seul pays ex-communiste où la liberté a eu le prix du sang et des vies des protestataires. Force est de constater que la volonté et l’intérêt de tirer au clair ces événements n’ont pas été, non plus, entièrement au rendez-vous. En octobre dernier, les procureurs du Parquet militaire ont classé le dossier, après des années où l’enquête avait marqué le pas.

    Pourtant, , avaient-ils convenu, le bilan de la révolution était lourd – 709 personnes décédées, 1885 – blessées par balles, 343 – blessées par d’autres moyens, 924 personnes arrêtées. Les faits ont été prescrits et ne sont pas prévus par la loi pénale, s’agissant de personnes tuées par hasard, avaient alors expliqué les procureurs militaires dans la motivation de leur décision. Un geste qui a mécontenté de nombreux Roumains.

    Ils ont contesté cette solution à la Haute Cour de cassation et de justice ainsi qu’à la Cour européenne des droits de l’homme, cette dernière condamnant d’ailleurs la Roumanie pour la tergiversation de l’enquête. Lundi, les juges de la Haute Cour roumaine ont confirmé la décision du Parquet général de recommencer l’enquête. En avril dernier, le procureur général par intérim de l’époque, Bogdan Licu, avait disposé la réouverture du dossier, estimant que la solution de ses collègues militaires était illégale et manquait de fondement.

    Les procureurs militaires avaient classé ce dossier en vertu d’une recherche incomplète, ignorant des documents essentiels visant la révolution de 1989, avait-il alors indiqué. Selon lui, cette situation a mené à une classification juridique erronée des faits et a entravé les tentatives d’apprendre la vérité et les noms des personnes coupables.

    Pour le procureur général par intérim, Bogdan Licu, dans le déroulement de leur enquête, les procureurs militaires ne se seraient pas préoccupés de déterminer plusieurs aspects essentiels visant les événements intervenus entre le 17 et le 30 décembre 1989. Ils n’ont ainsi entrepris aucune démarche visant à déclassifier, à enlever donc le caractère secret des documents ayant servi de fondement au rapport d’une Commission du Sénat de Bucarest visant la Révolution de 1989.

    Or, cette Commission avait auditionné des milliers de personnes et avait obtenu des documents secrets des archives des ministères de la Défense et de l’Intérieur, ainsi que du Service roumain de renseignements, avait encore fait valoir Bogdan Licu. Des extraits de ces entretiens et des fragments de ces documents ont été publiés dans plusieurs livres parus ces dernières années, mais jamais le public n’a eu accès aux versions intégrales de ces témoignages. (trad. Andrei Popov)

  • Les causes de la tragédie du club Colectiv

    Les causes de la tragédie du club Colectiv

    Ce qui aurait dû être une super soirée de vendredi passée en compagnie des amis dans une discothèque de Bucarest s’est transformée, en un rien de temps, en un véritable enfer pour les quelques centaines de jeunes qui s’y trouvaient. Artistes, photographes, journalistes, architectes, élèves; étudiants étrangers, employés de multinationales, ingénieurs, s’étaient donné rendez-vous dans la boîte de nuit Colectiv, le 30 octobre 2015, pour un concert du groupe de hard-rock roumain Goodbye to Gravity, qui faisait la promotion de son nouvel album. 64 de ces jeunes allaient périr et plus de 100 autres allaient être blessés dans la tragédie qui a endeuillé le pays tout entier.

    Le terrible incident a également provoqué d’amples manifestations de rue qui ont mené à la démission du premier ministre de l’époque, le social-démocrate Victor Ponta. 6 mois après ce drame, les procureurs du Parquet général ont finalisé l’enquête sur l’incendie meurtrier du club bucarestois Colectiv. Les 170 pages du réquisitoire rédigé par les procureurs révèle que le club n’avait pas respecté les procédures contre les incendies.

    Selon eux, lors de l’incendie, la température a atteint 900 degrés, le feu s’est propagé jusqu’au plafond en 33 secondes seulement et les victimes ont vainement essayé d’ouvrir l’autre issue de secours. Un des survivants a déclaré que pendant le show pyrotechnique organisé en ouverture du concert, un pilier avait pris feu au contact des étincelles du feu d’artifice, après quoi les flammes auraient vite gagné le plafond.

    Selon les réquisitoire des procureurs, la date de péremption des extincteurs était dépassée et un jeune homme aurait tenté d’éteindre le feu avec de la bière. Plusieurs personnes seront déférées à la justice, y compris les patrons du club, accusés d’homicide et de blessures involontaires et de ne pas avoir pris toutes les mesures nécessaires de sécurité.

    Les déclarations des patrons de la discothèque concernant les matériaux utilisés pour l’isolation acoustique du bâtiment ne concordent pas avec celles du constructeur. Selon ce dernier, on lui aurait mis à disposition des matériaux bon marché et non ignifugés, ce que les patrons nient. En outre, on avait permis l’accès d’un nombre de personnes beaucoup plus grand que ne le permettait la capacité maximale du club. Ce qui plus est, l’espace n’était pas prévu de plusieurs issues de secours et les patrons du club auraient accepté l’organisation d’un spectacle pyrotechnie, même si les conditions de sécurité n’étaient pas remplies.

    La patronne de la société qui a fourni les feux d’artifice sera elle aussi renvoyée devant les juges, pour avoir acheté et commercialisé des produits pyrotechniques non accompagnés de mode d’emploi traduit en roumain et pour ne pas avoir instruit le personnel chargé de l’installation du feu d’artifice au club Colectiv. (trad. Mariana Tudose)