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  • Migration: la nécessité d’une approche globale

    Migration: la nécessité d’une approche globale

    Plus de 350.000 personnes ont risqué leur vie au cours des 8 premiers mois de l’année en essayant de traverser la Méditerranée pour arriver en Europe. Une tentative qui a finalement coûté la vie à près de 2700 migrants, selon les données de l’Organisation internationale pour la migration. La plupart des réfugiés quittent la Libye en bateau, arrivent en Italie et en Grèce, d’où ils se dirigent vers l’Europe Occidentale, en traversant les Balkans occidentaux. Une partie de ces migrants, à savoir ceux provenant de pays en proie aux conflits, tels que la Syrie et l’Afghanistan, ont beaucoup de chances de recevoir le statut de réfugiés. D’autres visent l’Europe pour des raisons économiques et risquent d’être déportés dans leurs pays d’origine.

    C’est le tableau plus qu’inquiétant de la réalité actuelle, un défi que les responsables de Bruxelles doivent relever sans plus tarder. Une réalité qui se traduit par le drame vécu par des centaines de milliers de gens qui risquent tout pour échapper à la guerre ou à la pauvreté. Une réalité qui met en question l’existence même de l’espace Schengen et qui donne naissance à des scénarios comme celui selon lequel cette vague de migrants serait en fait une invasion musulmane organisée de l’Europe.

    Une chose est sûre, la migration donne du fil à retorde aux pays communautaires. La Commission Européenne a promis de trouver de nouvelles mesures pour lutter contre les réseaux de trafiquants de personnes, résoudre le problème du placement des immigrants qui reçoivent le statut de réfugiés et pour mettre à la disposition des Etats membres des fonds destinés à l’accueil des migrants.

    La commissaire européenne chargée de la politique régionale, Corina Creţu: Je suis persuadée que tous les Etats membres présenteront une analyse très claire de la manière dont ils sont touchés par cette vague migratoire. Mais évidemment, les Etats communautaires doivent demander de l’argent européen s’ils en ont besoin.

    Dans ce contexte, la migration a été un des principaux sujets de la réunion annuelle de la diplomatie roumaine, à Bucarest. Pour le ministre roumain des Affaires Etrangères, Bogdan Aurescu, ce phénomène est un défi qu’il faut relever par une réponse solidaire et unitaire: Je crois qu’il faut trouver des solutions pour traiter le problème de la migration à la source, y compris dans les pays d’origine. Il ne suffit pas de prendre des mesures comme les quotas de migrants pour chaque Etat européen. Certes, le débat est ouvert à ce sujet. Il est important de traiter la source des problèmes, l’instabilité qui existe dans le voisinage méridional, lutter contre le terrorisme, contre les problèmes qui favorisent la faiblesse des structures étatiques de certains acteurs de la région. C’est à ces défis que les initiatives et les actions européennes doivent trouver une réponse.

    Le nombre des migrants qui transitent la Roumanie en route vers l’Occident pourrait augmenter considérablement, mais il est peu probable que la Roumanie devienne leur destination principale, affirme pour sa part Mircea Mocanu, chef du bureau de Bucarest de l’Organisation internationale pour la migration. (Trad. Valentina Beleavski)

  • L’agriculture européenne et les subventions

    L’agriculture européenne et les subventions

    L’UE envisage de mettre au point un système de prévention et de gestion des éventuelles crises du marché et se prépare à accueillir une nouvelle réglementation, celle de la suppression, à partir du 1er janvier prochain, des quotas de lait.



    La Roumanie, comme tous les 27 autres membres, dispose de tous les outils communautaires nécessaires, par le biais du système de paiement ou le programme de développement rural, pour s’assurer que les producteurs de lait pourront relever ce défi. C’est ce qu’a précisé le commissaire européen à l’Agriculture, le Roumain Dacian Cioloş: « Il existe, en dehors des paiements directs habituels, la possibilité d’allouer certaines subventions spécifiques au secteur laitier. A cela s’ajoutent les instruments découlant du programme de développement rural, y compris la création d’un éventuel sous-programme expressément destiné à ce secteur, comme on en a déjà élaboré un pour la pomoculture. Tout cela dans le but d’appuyer par des investissements ou d’autres moyens financiers – ceux qui souhaitent vraiment rester sur le marché. »



    Le marché laitier a fait l’objet d’un récent rapport de la Commission européenne. Un accent particulier y a été mis sur « le paquet lait », adopté en 2012, qui comporte des mesures favorables aux producteurs. Parmi elles, le libre choix des Etats membres de rendre obligatoire les contrats écrits entre producteurs et transformateurs de lait. Les agriculteurs peuvent négocier collectivement les clauses contractuelles, notamment le prix du lait cru, par l’intermédiaire d’organisations des producteurs.



    Ce paquet législatif a été proposé en 2010 par le commissaire européen à l’Agriculture, Dacian Cioloş. Celui-ci déclarait à l’époque qu’il souhaitait que les 5400 transformateurs laitiers et les 950.000 producteurs recensés sur l’ensemble de l’UE puissent négocier ensemble les prix jusqu’au niveau permis par les règles de la concurrence. Le rapport de la Commission européenne confirme que les contrats entre agriculteurs et transformateurs sont devenus obligatoires dans 12 États membres, dont la Roumanie.



    Par ailleurs, la Commission estime quil est trop tôt pour constater des effets notables du «paquet lait», notamment dans les régions défavorisées. Les mesures nécessaires à une véritable mise en œuvre des possibilités ainsi offertes, telles que la création dorganisations de producteurs et la mise en place de négociations collectives, demandent du temps et une forte dynamique de la part des agriculteurs eux-mêmes, précise l’Exécutif communautaire.



    Un autre point important du rapport de la Commission européenne est la capacité du cadre réglementaire de lUE à faire face à une extrême volatilité du marché ou à une situation de crise. Elle vise ainsi à assurer le développement équilibré de la production de lait dans lensemble de lUnion européenne et à éviter une concentration extrême dans les zones les plus productives. (trad.Mariana Tudose)