Tag: recyclage

  • 05.02.2025 (mise à jour)

    05.02.2025 (mise à jour)

    Budget – Le projet de loi des finances de la Roumanie pour 2025 se trouve sur la table de la Chambre des députés et du Sénat de Bucarest, après avoir été approuvé le 1er février par le gouvernement de coalition formé du Parti Social-Démocrate, du Parti National Libéral et de l’Union Démocrate des Magyares de Roumanie. Selon  le ministre des Finances, Tánczos Barna il s’agit d’un « budget ciblé sur le développement », « avec des fonds records destinés à l’investissement et des plans de réduction des dépenses publiques ». Il a détaillé les chiffres de la construction budgétaire de cette année, à savoir : une croissance économique de 2,5 % et un taux moyen d’inflation de 4,4 %. Tout cela, puisque le principal objectif du gouvernement pour cette année est de réduire le déficit budgétaire à 7 %, sans pour autant augmenter les taxes ou les impôts.

     

    UE – Le premier ministre roumain, Marcel Ciolacu, a rencontré mardi les ambassadeurs des États-membres de l’Union européenne accrédités à Bucarest. La réunion a été organisée par la présidence polonaise du Conseil de l’Union européenne, apprend-on dans un communiqué de presse. La Pologne a succédé à la Hongrie à la tête du Conseil de l’Union européenne, dans un contexte géopolitique difficile, ayant pour priorités la sécurité européenne, le soutien à l’Ukraine et le renforcement de l’économie européenne.

     

    Commissaire – Le président en exercice de la Roumanie, Klaus Iohannis, s’est entretenu mardi à Bucarest avec la vice-présidente exécutive de la Commission européenne, la Roumaine Roxana Mînzatu. Leurs pourparlers ont visé notamment le rôle joué par l’éducation dans la lutte contre la désinformation et la manipulation et dans le renforcement de la résilience démocratique des sociétés européennes. La commissaire européenne en charge des personnes, des compétences et de l’état de préparation, a, quant à elle, souligné la nécessité d’investir dans les compétences de base et dans l’enseignement technique et professionnel.

     

    Affaire Nordis – La Cour d’Appel Bucarest a admis mercredi la proposition des procureurs de placer en détention provisoire pour une période de 30 jours l’ancienne présidente sociale-démocrate de la commission juridique de la Chambre des députés, Laura Vicol et son mari, Vladimir Ciorbă, accusés dans l’affaire immobilière « Nordis ». D’autres personnes ont été arrêtées dans cette affaire, dont certaines sont placées sous contrôle judiciaire. Selon les procureurs, entre 2019 et 2024, un groupe criminel organisé a été conçu pour appliquer un mécanisme infractionnel complexe, qui consistait principalement dans la promotion et le développement de projets immobiliers sous la couverture de plusieurs sociétés commerciales. Les clients payaient des avances pour des appartements qu’ils recevaient très difficilement, voire pas du tout. Suite aux avant-contrats et aux contrats de vente faisant l’objet de l’enquête, les leaders du groupe criminel organisé auraient perçu dans le cadre d’avant-contrats et de contrats de vente des montants qui touchent au total près de 195 millions d’euros. L’argent aurait été utilisé pour acheter de biens et de services exclusivement au bénéfice personnel. Dans la même affaire ont également été auditionnées Ioana Băsescu, la fille aînée de l’ancien président Traian Băsescu, et l’ancienne députée sociale-démocrate Andreea Cosma, les deux en leur qualité de notaires.

     

    Recyclage – Invité sur les ondes de la radio publique roumaine, le ministre roumain de l’Environnement, Mircea Fechet, a déclaré que depuis sa mise en place, il y a un an, le Système de Garantie-Retour avait atteint ses objectifs. Pour 2025, recycler les bouteilles en verre, métal et plastique aux points indiqués par le système devrait entrer dans les habitudes de toutes les communautés de Roumanie. Et de préciser qu’en janvier 2025 plus de 340 millions d’emballages de bouteilles en plastique ont été recyclés par le biais de ce programme grâce aussi  aux 80 points de recyclage nouvellement installés.

     

    Energie – La Lituanie, la Lettonie et l’Estonie se préparent pour se déconnecter, ce samedi, du réseau électrique russe, rompant ainsi définitivement les liens énergétiques avec Moscou, en place depuis l’ère soviétique. Dans ce contexte, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, est attendue à Vilnius, capitale de la Lituanie, pour une cérémonie symbolique. Bien que la Lituanie, la Lettonie et l’Estonie fassent partie de l’UE et de l’OTAN depuis 2004, les préparatifs en vue de leur intégration au réseau électrique européen ont traîné pendant plusieurs années, en raison de nombreux problèmes techniques et financiers et de la nécessité de diversifier leurs sources d’approvisionnement. Le découplage du réseau russe est devenu encore plus urgent après l’invasion de l’Ukraine par les troupes russes.

     

    Séisme – Des milliers de personnes – habitants et touristes – ont fui l’île volcanique grecque de Santorin ces derniers jours, en raison des tremblements de terre qui continuent de secouer la région, un phénomène sans précédent qui a surpris même les scientifiques. Depuis dimanche, on dénombre plus de 180 tremblements de terre par jour, dont plus de la moitié d’une magnitude supérieure à 3 sur l’échelle ouverte par Richter. Santorin, célèbre dans le monde entier, compte plus de 15 000 résidents permanents et de nombreux travailleurs saisonniers dans l’industrie du tourisme. Dans ce contexte, le ministère roumain des Affaires Etrangères recommande aux Roumains d’éviter les voyages non essentiels sur cette île et de suivre les informations officielles.

     

    Halep – La Roumaine Simona Halep, deux fois gagnante en Grand Chelem, a annoncé sa retraite à l’âge de 33 ans après une défaite au premier tour du tournoi Transylvania Open, à Cluj-Napoca (dans le nord-ouest de la Roumanie). Les organisateurs du tournoi du Grand Chelem de Roland Garros, remporté par Simona Halep en 2018, ont envoyé un message sur la plateforme X pour dire : « Nous te souhaitons le meilleur pour la suite, Simona ». Les organisateurs du tournoi de Wimbledon ont également commenté l’annonce de la Roumaine à laquelle ils ont envoyé leurs meilleurs vœux.

     

    Météo – En Roumanie, les températures vont de 0 à 7 degrés, légèrement plus élevées dans l’ouest et le sud-ouest du pays. Le ciel sera partiellement couvert et quelques flocons de neige tomberont sur les sommets des Carpates. Le vent soufflera légèrement sur l’ensemble du territoire et plus fort sur le sud de la Roumanie.

     

  • Une nouvelle directive européenne sur le recyclage des vêtements et textiles usagés

    Une nouvelle directive européenne sur le recyclage des vêtements et textiles usagés

    Au 1e janvier 2025 une nouvelle écotaxe est entrée en vigueur en Roumanie. Cette dernière concerne le recyclage des textiles, obligeant la population à collecter séparément les vêtements et textiles usagés. Cette mesure fait suite à une nouvelle directive européenne imposée aux états membres en vue de réduire la pollution générée par l’industrie textile, l’un des plus gros pollueurs à l’échelle mondiale aux côtés de l’industrie du plastique.

     

    Le textile, l’une des industries les plus polluantes au monde

     

    L’industrie du textile est reconnue comme étant en effet l’une des plus polluante au monde. De surcroit, les déchets qu’elle produit, comme les vêtements usés, sont très problématiques pour notre environnement. La Roumanie a donc pris des mesures afin de réduire l’impact de telles pollutions, en s’alignant sur cette nouvelle directive européenne. Sa nouvelle loie sur le recyclage des déchets textiles est entrée en vigueur et désormais applicable sur l’ensemble du territoire national, aussi bien en zone urbaine que rurale, comme nous l’explique Mircea Fechet, ministre de l’Environnement :

     

    « Cette mesure, qui s’effectuera à domicile ou dans des points de collecte mis à disposition, reste un acte volontaire et demeure la prérogative du maire de chaque commune. L’obligation réside dans la modification des contrats de délégation pour le service d’assainissement, de sorte qu’à partir de cette année, nous aurons également une collecte séparée des textiles. Nous avons fait le constat, au moment d’analyser la composition des déchets, qu’une quantité significative était composée de textile, de vieux vêtements et tissus usagés. Ces derniers doivent être traités et recyclés. Or, la Roumanie comme les autres états membres de l’UE ne disposent pas des infrastructures nécessaires pour effectuer une telle démarche. Pour la simple et bonne raison que le recyclage des textiles est très compliqué. Chaque vêtement se compose de matériaux différents, c’est un vrai casse-tête quand il faut les séparer pour les recycler. Un manteau peut être composé de nombreux matériaux différents, ce qui pose des problèmes aux recycleurs, contrairement au papier, au carton, à l’aluminium ou au plastique, pour lesquels les choses sont plus simples. »

     

    Lutter contre l’importation illégale de déchets textiles

     

    Le recyclage est une option parmi d’autres. Mais les déchets textiles peuvent aussi être revalorisés, comme nous l’explique Mircea Fechet, ministre de l’Environnement :

     

     « On peut donner une seconde vie aux vêtements, avec les magasins de seconde main, que vous connaissez et qui sont très nombreux chez nous en Roumanie. Malheureusement, certains groupes introduisent illégalement dans notre pays des déchets textiles sous cette dénomination. Avec l’adhésion récente de notre pays à l’espace Schengen, l’Etat roumain va devoir redoubler de vigilance afin que cela ne se produise plus. Il existe des règles spécifiques pour le lavage et le traitement de ces vêtements. L’obligation de chaque unité administrative territoriale est de fournir des points de collecte. Il appartient à chaque maire de décider s’il y aura un point de collecte tous les 10 ou 20 pâtés de maisons. Il est peu probable que nous poursuivions les collecte de porte à porte, car cela génère des coûts et, dans le cas des matériaux recyclables, l’idéal serait que ces derniers soient couverts par la vente des matériaux recyclables. »

     

    En Roumanie, environ 160 000 tonnes de déchets textiles sont jetées chaque année, dont environ 6 à 10 % seraient recyclables dans les conditions légales et commerciales existantes. La majorité des déchets textiles finissent dans des décharges et sont utilisés pour la récupération d’énergie. La loi oblige les autorités à assurer la collecte séparée des textiles à partir du 1er janvier 2025. (Trad : Charlotte Fromenteaud)

  • Vers une économie circulaire

    Vers une économie circulaire

    Ce concept nous fait penser d’abord au découragement du gaspillage et à la lutte contre la production des déchets, mais il est plus que ça, nous explique Liliana Nechita, à la tête des Fédérations des associations de développement intercommunautaire pour la gestion des déchets.

     

    „Il est vrai que les déchets sont visibles à l’oeil nu et qu’il faut bien les gérer pour mettre en place une économie circulaire. Pourtant, ce concept tire son nom du fait que les ressources perdurent longtemps dans le circuit de la nature. Je pense à des ressources solides, tels les déchets, mais aussi à d’autres types de ressources comme par exemple, les sources d’eau ou les terrains. Dans une économie linéaire, le consommateur utilise  les ressources pour en faire des produits qu’il utilise avant de les jeter. Pratiquement, le consommateur a extrait de la nature des ressources qui, à force d’être utilisées ont pris de la place et ont créé des problèmes, notamment la pollution.”

     

    Inspiration de la nature

    Or, l’économie circulaire s’inspire de la nature, poursuite Liliana Nechita, directrice des Fédérations des associations de développement intercommunautaire pour la gestion des déchets.

    „ A la base, la culture des anciennes civilisations était respectueuse envers la nature. Nos ancêtres vivaient en harmonie avec l’environnement. Or, dans les sociétés modernes, ce ne fut que vers les années 60-70 que les gens ont commencé à se montrer préoccupés par l’épuisement des ressources naturelles. Les premières réglementations européennes en la matière datent justement de cette période –là. Plus tard, dans les années 2000, l’Europe a mis en place le principe selon lequel il est important d’envisager le recyclage des produits dès le départ, au moment de leur conception. Dix ans plus tard, la Fondation Ellen MacArthur définit l’économie circulaire comme un système qui repose sur trois principes. En fait, c’est grâce à cette fondation et à sa fondatrice que ce concept apparaît. Ellen MacArthur étaut navigatrice et lors de ses voyages en mer, elle a ressenti pleinement l’impact des déchets, sur l’environnement, notamment l’impacte du plastique sur la nature et la biodiversité en général”.

     

    Selon la Fondation Ellen MacArthur, l’économie circulaire est un système où les biens ne se transforment jamais en déchets, puisqu’ils sont recyclés et donc ils se régénèrent. Le plus important est d’avoir ce principe en tête dès le moment de la conception et la fabrication des biens.

    „ On parle d’un concept de design écologique qui consiste dans l’introduction des produits et des matériaux de fabrication dans un cycle.  Qu’est-ce que ce plan d’action pour une économie circulaire se propose-t-il en fait? D’abord, l’adoption par les investisseurs et les citoyens européens d’une économie où les ressources sont utilisées d’une manière durable. Il convient de préciser que pas toutes les ressources utilisées de nos jours en Europe sont d’origine européenne. Certaines nous parviennent de très loin, d’autres ne sont pas accessibles à tout le monde ou ne sont pas suffisantes. Voilà pourquoi, si l’on veut préserver notre indépendance, une solution serait de préserver nos ressources, de bien les gérer pour pouvoir en profiter. Pratiquement, il faudrait que nous apprenons à utiliser au maximum les matières premières, tout en économisant l’énergie et en diminuant les gaz à effet de serre responsables des changements climatiques.”

     

    Nous parlons donc d’une approche qui diffère de celle utilisée dans le cas d’une économie traditionnelle fondée sur le principe: utiliser, consommer, jeter. Ce modèle ne fait qu’encourager la consommation de matières premières et d’énergies bon marché, facilement accessibles. Or, à l’heure où l’on parle, l’intérêt devrait se diriger notamment vers les énergies renouvelables, affirme Liliana Nechita:

    „Le plan d’action pour une économie circulaire ne fait qu’appuyer la transformation énergétique, en utilisant tous les instruments possibles pour développer de nouvelles opportunités d’affaires, tout en boostant la compétitivité. Evidemment, à partir du moment où les producteurs se proposent de tenir compte dans leur processus de fabrication des coûts environnementaux, la compétitivité peut souffrir, notamment si d’autres économies ne le font pas. Mais bon, l’économie circulaire a la capacité de créer de nouveaux emplois dans des secteurs en plein essor en lieu avec les énergies vertes. Après, un autre aspect à prendre en considération est la capacité de conservation de toutes ces ressources précieuses, lointaines et souvent peu accessibles, qui se trouvent en petites quantités. On parle de plus en plus des matières premières critiques. Ce sont des matières auxquelles on devrait accorder une importance particulière, notamment si on a du mal à renoncer à leur utilisation. Voilà pourquoi, on est obligé d’améliorer leur gestion. Et puis, l’économie circulaire se propose aussi de faire en sorte pour diminuer l’impact de la production et de la consommation sur l’’environnement”

     

    Récemment, la CE a proposé de nouvelles normes sur les emballages et les déchets d’emballages. Les propositions visent une amélioration du design et des étiquettes afin de faciliter le recyclage et le tri. Par ailleurs, l’Exécutif européen a sollicité une transition vers les plastiques biosourcés, biodégradables et compo stables

  • Un milliard d’emballages collectés grâce au Système de Garantie-Retour

    Un milliard d’emballages collectés grâce au Système de Garantie-Retour

     Né de l’initiative de protéger l’environnement et de réduire la pollution, le Système de Garantie-Retour, le SGR, est le plus grand projet d’économie circulaire jamais mis en place en Roumanie. Il concerne les producteurs aussi bien que les consommateurs, et encourage la collecte et le recyclage des emballages, tout en appliquant des frais de garantie à chaque emballage acheté.

     

    Le projet vise également à encourager l’implication de tous les citoyens afin d’atteindre les objectifs de collecte et de recyclage fixés au niveau européen, dans le cadre du nouveau paquet pour l’économie circulaire de l’Union européenne. L’objectif du SGR est de garantir un taux plus élevé de collecte et de recyclage des emballages, qui ne seront ainsi plus jetés à la poubelle ou dans la nature. De plus, selon RetuRO, l’administrateur du Système de Garantie-Retour, la mise en œuvre de ce système permettra de récupérer 77 % des bouteilles en plastique d’ici 2025 et 90 % d’ici 2029, des pourcentages imposés à la Roumanie par l’Union européenne.

     

    En moins de huit mois depuis son lancement, le système a franchi une barrière psychologique, atteignant un milliard d’emballages collectés, a annoncé Mircea Fechet, ministre de l’Environnement :

    « Heureusement, quatre Roumains sur cinq choisissent d’avoir recours au système de garantie-retour, et je suis convaincu qu’ils ne le font pas uniquement pour récupérer la consigne d’un montant de 50 centimes. Beaucoup le font pour des raisons environnementales. Ils sont persuadés que les quantités de matériaux recyclables qu’ils apportent dans les magasins arrivent là où elles doivent aller, c’est-à-dire dans les usines de recyclage, tout ça grâce à leurs efforts. Nous sommes presque submergés par ces quantités de plastique, car l’État roumain n’en a jamais eues autant. Mais c’est synonyme d’investissements, de création d’emplois et d’équilibre commercial, un équilibre difficile à trouver pour la Roumanie, mais qui sera amélioré grâce au nouveau système de garantie-retour. Cela signifie, en fin de compte, qu’on va réussir à créer plus d’emplois et à attirer davantage d’investissements, ce qui est très important pour moi, même en tant que ministre de l’Environnement. Si l’on regarde les chiffres, nous n’avons pas beaucoup plus de matériaux recyclables que l’année dernière à la même époque, mais comme par hasard, cette fois le verre est réellement là. Dans le passé, nous nous induisions mutuellement en erreur, même si lorsqu’il s’agissait des documents et de la bureaucratie, nous étions censés être les plus compétents. Aujourd’hui, pour la première fois, nous avons réellement ces quantités et nous les recyclons. Pour chaque PET en dessous de l’objectif de 65 % cette année, avec un objectif de 90 % pour la troisième année, la société RetuRo paie le double de la garantie. C’est ça l’amende, elle concerne chaque bouteille PET, pas le kilogramme ni la tonne. Pour chaque infraction, j’ai ordonné à la Garde de l’Environnement de sanctionner les commerçants, qu’il s’agisse de chaînes de stations-service, de supermarchés ou de petits magasins. Sans ces mesures strictes, qui visent simplement à garantir que les citoyens sont traités avec respect et conformément à la loi, nous ne réussirons pas. »

     

    Selon les données de RetuRo, l’administrateur du Système de Garantie-Retour, jusqu’à la fin du mois de juin de cette année, 434,4 millions de bouteilles en PET étaient arrivées dans les stations de recyclage, dans le but d’être transformées, ce qui représente 85 % des emballages en plastique récupérés auprès de la population. Pour le verre, le pourcentage est de 53,7 %, soit 82,6 millions de bouteilles. (Trad. Rada Stanica)

  • Le jour du dépassement. Les ressources de la planète, en danger.

    Le jour du dépassement. Les ressources de la planète, en danger.

    Une date qui ne cesse d’avancer

     

    Les ressources de la planète ne cessent de diminuer, c’est une réalité. Pour éveiller les consciences au sujet de ce phénomène qui nous concerne tous, le Jour du dépassement de la Terre est marqué chaque année.

    C’est date évolue tous les ans en fonction de la consommation. Et cette année elle a été marquée le 1er août. C’est dire que cette fois-ci l’équivalent des besoins annuels totaux de l’humanité en ressources naturelles a été consommé en seulement sept mois.

     

    A comparer avec 2023, cette date a avancé d’un seul jour, mais à comparer avec 1970, elle a avancé de 5 mois. Ce décalage d’un jour entre 2023 et 2024 s’explique par une légère baisse des émissions de carbone, qui a toutefois été contrebalancée par un taux plus réduit d’absorption du carbone par les océans. Concrètement, bien que l’humanité ait produit monis d’émissions de carbone, les océans ont eu la même capacité d’absorption, d’où le résultat négatif.

     

    On est encore loin de nos objectifs environnementaux de 2030

     

    Et même si la tendance mondiale du dépassement a atteint un niveau de plateau cette dernière décennie, l’humanité ne cesse de perdre du terrain dans cette course aux ressources. En fait, nos actions nous éloignent des objectifs fixés pour l’année 2030, à savoir : protéger 30 % des océans, des terrains et des eaux douces de la planète et réduire d’environ 45 % les émissions de carbone au niveau mondial, par rapport à 2010. Et pourtant, cette mesure de la décarbonation pourrait influencer à elle seule de 22 jours la date du Jour du dépassement, dans les 6 années à venir.

     

    Des éco-gestes pour tous

     

    Bogdan Constantinescu, expert du recyclage, a dressé une liste des 15 actions que chacun d’entre nous peut faire pour contribuer à mieux protéger les ressources de notre planète :

     

    « La prévention est une des actions les plus importantes. Au moment où l’on fait ses courses, vaut mieux avoir une liste de tout ce que l’on veut acheter et nous demander très sérieusement si on a vraiment besoin de tout cela dans la période à venir. Deuxièmement, toujours en faisant nos courses, il faut opter pour des produits en vrac et éviter les produits emballés si possible. S’il faut quand même acheter un produit emballé, alors il faudrait chercher les emballages propices à l’environnement, que l’on peut réutiliser ou recycler par la suite. Pour ce qui est des déchets biodégradables, au moment où l’on arrive à générer ce type déchets, il faut faire attention au gaspillage alimentaire. Mieux vaut préparer une quantité de nourriture suffisante pour nous et nos proches et réutiliser le reste pour en faire d’autres plats. Sinon, ce qui reste devrait être utilisé à proximité. C’est-à-dire que si nous avons un jardin ou si l’on habite dans un immeuble en ville, on peut transformer les restes de café, d’orange ou de pomme en compost par exemple. Autre chose très importante : il faut trier nos déchets. Ou bien il faut faire attention à la manière dont l’électricité est consommée quand les appareils électroniques ne sont pas en fonction, en se procurant un interrupteur par exemple. Toujours côté énergie, il faut utiliser les ampoules LED. Attention aussi à la climatisation ou autres sources de chauffage ou refroidissement ! Fermez bien les portes pour ne pas gaspiller l’énergie consommée. Voilà donc, autant de normes pour avoir un comportement respectueux de l’environnement. En général, c’est bien de chercher de nouveaux défis, chercher tout le temps de nouvelles manières de réduire la consommation. Et cela aura aussi un impact bénéfique sur votre portefeuilles, par seulement sur l’environnement, je vous assure ! » 

     

    La journée du dépassement est un moment de tirer la sonnette d’alarme quant aux besoins de notre planète. C’est aussi un moment de faire appel à toutes et à tous de chercher des solutions pro-actives afin d’empêcher la catastrophe environnementale, puisque les ressources de la planète finiront un beau jour… mais c’est encore à nous de décider quand et comment. (trad. Valentina Beleavski)

     

     

  • “La ronde du recyclage”

    “La ronde du recyclage”

    Comment ça marche

     

    Les Roumains sont les mauvais élèves du recyclage en Europe. L’Union européenne ayant demandé à tous les États membres d’atteindre un taux de 55 % d’ici à 2025, la Roumanie a lancé, à la fin de l’année dernière, le système de garantie-retour (SGR), le plus grand projet national d’économie circulaire à l’heure actuelle, dans l’espoir de redresser au moins partiellement la situation.

     

    Les « rouages » du système sont les 19 millions de Roumains : chaque citoyen paie une garantie de 50 bani (environ 10 centimes d’euro) lorsqu’il achète une boisson dans un emballage en verre, en plastique ou en métal d’une contenance maximale de 3 litres. Après avoir été vidé, l’emballage marqué SGR peut être rapporté à n’importe quel point de collecte mis à disposition chez les détaillants. En échange de l’emballage vide, le consommateur reçoit le montant de la garantie initialement payée, soit en espèces, soit sous la forme d’un bon d’achat. L’ambition des autorités est de retirer chaque année du marché environ 7 milliards de ces emballages qui, après comptage, tri et compactage, seront vendus à des recycleurs.

     

    Géré par RetuRo, le système de garantie-retour est donc considéré comme l’un des leviers importants afin d’atteindre les objectifs de collecte et de recyclage fixés par l’Union européenne. Sa mise en œuvre devrait également avoir un effet bénéfique significatif sur le comportement des Roumains en matière de recyclage.

     

    “La ronde du recyclage”

     

    Mihaela Frăsineanu, conseillère d’État auprès du Premier ministre, explique d’où vient le nom du projet « La ronde du recyclage » et évoque les autres avantages du SGR :

    « La ronde est une danse traditionnelle moldave, mais c’est aussi le symbole du cercle, un symbole que l’on retrouve également sur le logo de RetuRo et allons un peu plus loin ! C’est le symbole du plus grand projet d’économie circulaire en Roumanie ! C’est le symbole d’un projet qui implique plus de 19 millions de personnes et c’est avant tout le symbole de notre responsabilité envers l’environnement. Même en s’arrêtant au fait que nous rendons le pays plus propre, c’est quand même déjà un pas en avant extrêmement important ! Mais au-delà, il y a des choses que l’on ne voit pas du premier coup d’œil. Nous ne voyons pas que nous parlons d’optimisation des ressources, nous ne voyons pas que nous parlons de réduire notre empreinte carbone. Nous ne voyons pas que nous parlons également d’efficacité en termes de ressources humaines. Nous ne voyons pas que nous parlons également des ressources financières impliquées et de la responsabilité financière. Nous parlons enfin d’une responsabilité sociale et d’une responsabilité économique. » 

     

    Quatre grands centres régionaux de recyclage déjà inaugurés

     

    Le 13 mai, RetuRO a inauguré un nouveau centre régional de comptage et de tri des emballages garantis près de Bucarest, à Otopeni. Il s’agit du quatrième centre de ce type après ceux de Cluj, de Brasov et de Timis. D’une superficie de 10 000 mètres carrés et doté d’équipements de pointe, le nouveau centre a une capacité annuelle de comptage d’environ 900 millions d’emballages et une capacité de tri et de traitement par type de matériau (PET, métal, verre) deux fois plus importante, soit 1,8 milliard d’emballages.

     

    « Le système de garantie de retour est dans une dynamique permanente, les Roumains retournent de plus en plus d’emballages et l’évolution que nous enregistrons en permanence reflète de plus en plus l’implication des consommateurs. Au cours des trois prochains mois, nous prévoyons d’ouvrir d’autres centres de comptage et de tri dans les départements de Dolj, de Bacau et de Prahova » – précise Gemma Webb, PDG et présidente du conseil d’administration de RetuRO.

     

    Le coulisses du projet

     

    Alice Nichita, de l’Association des producteurs de boissons non alcoolisées pour le développement durable, ajoute :

    « Très peu de Systèmes de Garantie-Retour existants ont déjà inauguré leur quatrième centre, et nous l’avons inauguré moins de six mois après le lancement du système. Je ne pense pas qu’il y ait un autre programme qui dispose de 10 centres de collecte et de tri comme RetuRo devrait en avoir à l’issue de sa première année d’activité. Il s’agit d’un projet ambitieux qui a toutes les chances de réussir. Il y a eu beaucoup d’étapes, en effet, parce que de tels projets ne sont pas des sprints ou des tests, ce sont des choses qu’il faut construire efficacement dès le premier jour et ne pas renoncer aux principes, et ces principes, nous voulons les voir mis en œuvre et porter leurs fruits. Et je suis fier de vous dire que lorsque nous recevons des demandes de collègues d’autres pays, en particulier d’Europe occidentale, qui souhaitent apprendre de nous, venir ici en visite de travail, voir quelles sont les étapes et les leçons que nous avons apprises au cours de ce projet, cela nous rend très fiers et nous honore».

     

     

    La République de Moldova est l’un des pays intéressés par la reprise de cette bonne pratique roumaine.

     

    Sergiu Lazarenco, ministre de l’environnement à Chisinau affirme :

    « Nous souhaitons que le Système de Garantie-Retour soit opérationnel en République de Moldova d’ici 2027. Nous sommes conscients que la mise en œuvre de ce système implique des défis et des responsabilités considérables, mais il est certain qu’en mettant en œuvre ce système, les citoyens deviendront plus responsables, l’environnement deviendra plus propre, nous développerons l’économie circulaire, nous créerons de nouvelles opportunités de développement économique et, plus important encore, nous créerons également de nouveaux emplois. Je suis très heureux de constater que les citoyens des deux pays sont de plus en plus conscients et préoccupés par les questions environnementales. C’est ce qui nous pousse à être encore plus déterminés, à entreprendre des politiques et des actions environnementales compliquées mais nécessaires. Nous ne pouvons plus retarder la mise en œuvre des réformes environnementales. En investissant dans des projets environnementaux, nous investissons dans l’avenir !”

     

    Pour et contre ce système

     

    Pour l’instant, tous les commerçants roumains n’ont pas adhéré au Système de Garantie de Retour ou certains de ceux qui l’ont fait veulent déjà quitter la « ronde du recyclage », invoquant une transition difficile. Et pour cause. Parfois, les machines de recyclage sur place ne fonctionnent pas ou bien elles sont pleines ou elles ne lisent pas les codes-barres des emballages à retourner. Plus encore, les petits magasins de quartier ne disposent pas d’un espace de stockage adéquat pour les canettes ou bouteilles vides en attendant que les machines les ramassent. Quant aux clients, certains sont mécontents de ne pas pouvoir utiliser les tickets qu’ils reçoivent dans n’importe quel magasin, mais seulement dans celui où ils ont recyclé. Mais malgré les difficultés inhérentes à toute nouvelle initiative, le Système de Garantie-Retour n’a cessé de croître depuis ses débuts en novembre 2023. En voici un exemple. Pour le seul mois d’avril, 160 millions d’emballages ont été collectés et l’ambition des autorités est de franchir la barre des 200 millions en un seul mois. Cela signifie, avec l’aide de 19 millions de Roumains, on espère avoir bientôt autant de cartons de boissons en moins dans les décharges, les lits des rivières et les forêts. (trad. Clémence Lheureux)

  • Objectif : avoir uniquement des emballages recyclables à l’horizon 2025

    Objectif : avoir uniquement des emballages recyclables à l’horizon 2025

    Un système efficace pour le recyclage des emballages des boissons

     

    Le système de garantie-retour (SGR) est un instrument efficace pour renforcer le tri sélectif et notamment pour aider à recycler les emballages des boissons. C’est un mécanisme par lequel les différentes parties de la chaîne production – consommation – recyclage mettent en place un système permettant à retourner les emballages en plastique en échange d’une petite somme argent, appelée « garantie ». Concrètement, en s’achetant une boisson en bouteille en plastique le consommateur paye, à part le prix du produit, une autre petite somme qui lui sera retournée au moment où il dépose l’emballage pour le faire recycler. Histoire d’empêcher que les bouteilles en plastique arrivent dans les décharges publiques ou dans la nature.

     

    « Viens faire la ronde du recyclage ! » C’est sous ce slogan, que cette opération se déroule en Roumanie.

     

    Un nouveau centre de recyclage, ultra moderne, à Brasov

     

    Récemment, un 3e centre de recyclage du « système garantie-retour » a ouvert ses portes à Brasov, au centre de la Roumanie. Il s’étale sur 3 300 m² et il est doté d’équipements de dernière génération pour le traitement des emballages, dont des machines à compter les PET et les canettes d’aluminium, des machines pour compter les emballages en verre, des dépôts pour stocker le verre et autres.

     

    Présent à l’inauguration, le ministre de l’Environnement, Mircea Fechet, a précisé que les 3 centres ouverts jusqu’ici pouvaient collecter 1,7 milliards d’emballages par an, soit 3 fois de plus que le total des emballages introduits sur le marché dans le système SGR.

     

    Mircea Fechet : « D’ici la fin de l’année, seuls les emballages du type SGR devraient rester sur le marché. En nature – je ne sais pas si ce sera cette année, mais jusqu’à la fin de l’année prochaine, je m’attends à ce qu’il n’y ait plus de champs remplis de PET. Nous avons inauguré le 3e centre de tri sélectif. C’est quelque chose d’extraordinaire, puisqu’il s’agit d’emplois verts nouvellement crées, d’investissements de plusieurs millions d’euros, et, ce qui est le plus important, il s’agit d’un parcours que nous avons assumé qui est dans la bonne voie. Le système garantie-retour a aidé à collecter 30 000 emballages en décembre dernier, 2 millions – en janvier et environ 20 millions – en février. Voilà donc, on a eu une croissance exponentielle : près de 80 millions de PET, canettes d’aluminium et bouteilles en verre. Nous avons réussi à franchir le seuil de 3 millions d’emballages collectés par jour. Essayez d’imaginer cela en nature : 3 millions de déchets en plastique dans la forêt ou au bord d’un lac… Aujourd’hui, ils sont 3 millions de déchets en plastique qui ont été ramenés là où il faut : à l’usine de recyclage. Et puis, ces centres de tri sélectif font aussi d’autres types d’investissements. Je suis extrêmement optimiste et j’attends l’ouverture des futurs centres. »

     

    On compte sur la bienveillance de la population 

     

    Mais, au fait, qu’est-ce qui se passe avec les emballages qui ne sont pas collectés ?

     

    Le ministre de l’Environnement, Mircea Fechet ajoute : « Je ne vais pas insister sur la somme de la garantie. A mon avis elle suffit. Je sais que certains Roumains préfèrent y renoncer et jeter les bouteilles à la poubelle. Mais je suis persuadé qu’en fin de compte cet emballage-là finira par être récupéré par une autre personne qui l’emmènera au recyclage, avant que le déchet arrive dans une décharge ou en nature. C’est ce qui se passe dans tous les pays où le système de garantie-retour a été mis en place ».

     

    En Roumanie, ce système a été lancé le 30 novembre 2023. A compter de ce moment-là le prix d’une boisson en bouteille de 100 ml à 3 litres a augmenté de 50 bani, qui seront retournés au moment où la bouteille est déposée dans un dispositif de recyclage, installé dans les différents magasins. Pas besoin d’avoir le ticket, il suffit de placer l’emballage dans le dispositif pour recevoir la somme qui lui correspond. Objectif : avoir uniquement des emballages recyclables à l’horizon 2025.

    (trad. Valentina Beleavski)

  • Le système de garantie-retour des emballages

    Le système de garantie-retour des emballages

    La Roumanie instaure à
    partir de jeudi le système de garantie-retour (SGR) des emballages,
    fonctionnant sur la base d’une consigne fixe de 0,50 lei appliquée sur les
    emballages des boissons. Une fois la bouteille vidée, les clients sont tenus de
    la restituer dans un des centres de tri mis en place par les commerçants. Ils
    se verront rembourser sur le coup le montant de la consigne sans être obligés
    de montrer le ticket de caisse.


    De plus en plus de commerces
    et de grandes surfaces s’apprêtent à proposer une offre de boissons en
    emballage consigné.

    Ces produits seront signalés par les commerçants pour que
    les clients puissent faire la différence avec le reste des boissons dont le
    prix ne comporte pas une consigne de 0,50 lei. Aux dires du ministre de
    l’Environnement, Mircea Fechet, le nouveau système permettra à la România d’encourager le tri des emballages. Si on regarde autour de
    nous, on constate qu’en Roumanie, la collecte des emballages atteint un niveau
    plutôt modeste, de 12 à 13%. Or, il suffit de prendre l’exemple des pays comme
    l’Allemagne qui, suite à la mise en place d’un système de garantie-retour
    arrive à récycler 95% des emballages en verre et 98% des emballages en
    aluminium. Bien sûr, je ne m’attend pas à ce que la Roumanie affiche les mêmes
    pourcentages que l’Allemagne, mais à partir de la troisième année de fonctionnement,
    le système devrait nous permettre un taux de récyclage de 90%. Or cela serait
    un progrès évident pour la Roumanie.



    Le ministre de
    l’Environnement a précisé que le nouveau système de tri repose sur le
    partenariat public-privé le plus significatif jamais adopté par la Roumanie.
    C’est, en fait, le deuxième système de garantie-retour le plus significatif
    d’Europe après celui allemand
    . Je fais appel non seulement à une bonne
    coopération de tous les acteurs impliqués dans ce processus, mais aussi à une
    bonne dose de patience. Car, d’ici cinq ans, quand on pourra enfin regarder en
    arrière et constater que le pays est propre, sans déchets et sans emballages en
    plastique, nous pourrions affirmer haut et fort que ce système de récyclage a
    porté ses fruits
    , a ajouté M. le ministre.


    Selon l’entreprise
    responsable du récyclage des emballages de bouteille, d’ici le milieu de
    l’année prochaine, toutes les boissons concernées par le système de
    garantie-retour seront en vente dans les rayons des magasins. Les commerçants
    seront tenus d’aménager des points de collecte et de signer des contrats censés
    leur permettre de collecter les emballages. Lundi, un premier centre de tri a
    été inauguré dans le département de Cluj, dans le nord-ouest de la Roumanie.
    Les prochains centres seront ouvers à Timis, dans l’ouest, à Bacau, dans l’est
    et à Bucarest.





  • Objectif : zéro déchets

    Objectif : zéro déchets

    La protection, tant de l’environnement que de la santé, par un mode de vie aussi simple que possible et non polluant, plus proche de la nature, c’est en égale mesure la responsabilité des autorités publiques et des simples citoyens. En Roumanie, où l’économie circulaire n’est toujours pas trop encouragée par les décideurs politiques, l’activisme civique au bénéfice de l’écologie se développe lentement, mais sûrement. De nombreuses associations non-gouvernementales ont vu le jour au cours des dernières années. Mais il y a aussi des initiatives strictement individuelles, qui ont déjà attiré pas mal d’adeptes. Une de ces initiatives appartient à Corina Ciurea, qui – à l’aide d’un blog et d’un vlog – partage avec le public la manière dont elle vit en consommant aussi peu de plastic que possible et en générant aussi peu de déchets que possible. Pour Corina, ce mode de vie suit la relation proche avec la nature, qu’elle a eue depuis son enfance, vécue à la campagne. Par la suite, au cours de ses années de lycée, ses premières décisions ont visé justement la protection de la nature. Ecoutons Corina Ciura : « A la fin de mes études au lycée, j’ai commencé la collecte sélective des déchets. J’amenais des objets en plastique, verre, papier, etc, aux grands contenerus en forme de cloche qui se trouvaient dans la rue à cette époque-là. Ensuite, au fur et à mesure que j’apprenais d’informations, j’essayais d’en réduire la consommation et de diminuer le nombre de sacs que j’amenais au recyclage. L’idéal que je vise est toujours « zéro déchets ». En fait c’est plutôt un désir d’être plus proche de la nature. Quand même, dans notre société, il est presque impossible de vivre sans générer un minimum de déchets. En Roumanie, nous n’avons pas d’économie circulaire, qui puisse faciliter la circulation de tous les déchets, de sorte qu’ils soient « upcycled » et donc qu’ils aient une valeur ajoutée. Alors, j’ai conclu que le mieux serait de réduire la consommation. Pourtant, il ne faut pas se stresser, parce qu’il est impossible de vivre d’une manière parfaite, l’important c’est de faire de son mieux. »

    Qu’est-ce qu’il faut faire afin de vivre d’une manière aussi soutenable que possible ? Corina Ciurea nous offre l’exemple de sa propre expérience : « Le premier objet que j’ai remplacé ou que je n’ai plus acheté était le sac plastique. Comme tous les Roumains, j’avais chez moi un sac rempli d’autres sacs, qui devenait de plus en plus lourd. Alors, pourquoi en prendre d’autres ? J’ai décidé de les utiliser jusqu’à ce qu’ils se sont complètement détériorés. Ensuite, je les ai fait recycler, si c’était possible. Après, je les ai remplacés par des sacs en coton ou de matériaux durables, qui ne se détruisaient pas facilement. Après ce premier changement, je n’ai plus acheté de bouteilles d’eau en plastique et je les ai remplacées par les bouteilles en aluminium ou en verre et j’ai commencé à utiliser des filtres à eau. Un autre changement fut de m’acheter un sac en tissu. Comme ce n’était pas un produit trop populaire à ce moment-là, je devais expliquer au marché ou au magasin que je ne voulais pas de sac plastique, même si c’était gratuit. Le pas suivant a été de remplacer le savon liquide, qui était vendu dans des récipients en plastique, avec un autre, solide, qui était soit emballé dans du carton, soit non emballé. J’ai changé aussi ma brosse à dents en plastique avec une brosse à dents en bois de bambou. Je ne recommande pas de faire touts les changements tout à coup, mais un jour après l’autre de les intégrer dans notre routine, afin que notre système d’habitudes ne succombe pas et, pour ne pas avoir l’impression que c’est quelque chose d’impossible. »

    Maintenant, Corina n’utilise presque plus le plastique. Si elle ne peut pas l’éviter, elle utilise des produits emballés en plastique recyclable. Heureusement, maintenant, en Roumanie il y a des magasins en ligne ou physiques qui vendent des produits organiques, en vrac, non emballés. Ce sont les endroits où les adeptes du mouvement « zéro déchets » font leurs achats. Corina a encouragé elle aussi ce mouvement, en organisant en Roumanie des campagnes internationales, telle « Juillet sans plastique ». C’est la manière dont elle a contribué à l’agrandissement de la communauté « zéro déchets » en Roumanie. Ecoutons encore Corina Ciurea : « En Roumanie, la communauté a grandi, mais elle est encore timide. Elle a peu d’adeptes, mais ils sont forts el ils ne renoncent pas. Un nouveau membre nous rejoint chaque année. La pandémie a mis des obstacles, car avant 2019 la situation était meilleure et nous organisions des événements plus visibles, les compagnies étaient plus impliquées. Maintenant, avec les directives de l’Union Européenne, je pense que la situation deviendra meilleure, donc je suis optimiste. »

    L’exemple de Corina Ciura n’est pas isolé. Les Roumains qui ont opté pour un mode de vie durable et non polluant peuvent s’informer grâce à un autre projet déroulé par la société civile. L’Association ViitorPlus organise aussi beaucoup de programmes concernant le recyclage et le tri sélectif des déchets. Un de ces projets est « La Carte du Recyclage », dont le directeur de communications Mihail Tănase, nous offre des détails : « La Carte du Recyclage » est une plateforme en ligne. Le projet existe depuis 10 ans mais la forme actuelle a 4 ans. Maintenant, nous avons des points de collecte partout en Roumanie. Il s’agit de plus de 15 000 points, tels des conteneurs placés dans les rues par les autorités locales ou les opérateurs de salubrité, ou bien les points de collecte dans les magasins, les pharmacies et les stations-service. Il y a aussi des centres de collecte indépendants. Nous les organisons en fonction des types de matériaux. Donc, il y a de points de collecte classiques, pour touts les matériaux recyclables (plastique, papier, carton, verre) et il y a aussi des points où l’on peut amener séparément des déchets qui consistent en équipement électrique ou électronique, des textiles qui peuvent être donnés ou recyclés, l’huile alimentaire usée ou les médicaments périmés, qui sont des déchets dangereux. Le trafic sur notre site ne cesse de croître. Depuis le lancement du projet, nous avons réuni plus de 700 000 utilisateurs. L’année dernière nous avons eu plus de 200 000 utilisateurs et plus de 550 000 accès. Ce qui plus est, la carte est conçue comme une plateforme participative, c’est-à-dire chaque utilisateur qui s’enregistre peut y ajouter des nouveaux points de collecte. »

    Pour que le phénomène se développe, l’éducation est un aspect essentiel, explique encore Mihail Tănase : « L’Association « ViitorPlus » a plusieurs missions d’entrepreneuriat social, de bénévolat dans l’environnement et d’éducation environnementale. Premièrement, nous le faisons à l’aide de notre carte, qui est notre instrument principal, mais nous avons aussi d’autres méthodes. Nous avons des démarches visant à informer les adultes à éveiller les consciences. Il s’agit des articles postés sur notre site, non seulement concernant la collecte, mais aussi sur la réduction et la réutilisation des produits – des pratiques qui aident l’environnement encore plus que le recyclage, parce qu’elles préviennent la consommation excessive et la production des déchets. Nous avons aussi une démarche visant l’éducation environnementale pour les enfants et nous déroulons des sessions éducationnelles pour les enseignants. Nous mettons à leur disposition de leçons informelles sur l’environnement et eux, à leur tour, ils les enseignent en classe. »

    Ce ne sont que deux exemples d’activisme civique et écologique en Roumanie. Nous vous invitons à suivre et rejoindre les projets déroulés par Corina Ciurea et Mihail Tănase sur la page Facebook de l’initiative « Zéro déchets » et sur la plateforme « ViitorPlus » https://www.viitorplus.ro/ (trad. Andra Juganaru)

  • Les décharges sauvages, un fléau sans cure ?

    Les décharges sauvages, un fléau sans cure ?

    La quantité de déchets générés dans le monde
    passera de 2.010 millions de tonnes en 2016, à 3.400 millions de tonnes en
    2050, selon les estimations de la Banque mondiale. C’est dire combien les
    systèmes de recyclage sont mis à rude épreuve. Toute la question est de
    comprendre dans quelle mesure ils sont préparés à cette augmentation en flèche
    de la quantité des déchets à traiter.






    Les statistiques sur la gestion des déchets municipaux
    solides dans l’UE font état de grandes disparités entre les États membres. Mais
    ce qui saute aux yeux sont les disparités entre les quantités de déchets mises
    en décharge et celles destinées au recyclage. La mise en décharge, qui est la
    pire « option » en matière de gestion des déchets, semble avoir
    malheureusement encore le vent en poupe dans certains États membres. En
    Roumanie, la collecte sélective bat de l’aile, tandis que le traitement des
    déchets recyclables ne se porte guère mieux. La Roumanie occupe d’ailleurs une
    bien méritée avant-dernière place de la classe dans l’UE, avec un taux quatre
    fois inférieur à la moyenne européenne en matière de recyclage. Cette dernière
    souffre à son tour, se situant autour de 47 % du total des déchets, bien
    en-deçà de l’objectif assumé pour 2020, soit celui de 50 %. Un nouveau bilan
    sera réalisé en 2025, l’Union visant alors le seuil de 55% de déchets recyclés.
    Objectif difficile, s’il en est, pour la Roumanie, qui bataille ferme contre les
    décharges illégales et autres pratiques peu orthodoxes. Qui plus est, au défi
    du traitement des déchets locaux s’ajoute encore le fléau des importations
    illégales de déchets en provenance d’Europe occidentale.






    En effet, le prix payé par les entreprises
    occidentales pour faire traiter leurs déchets en Roumanie est beaucoup plus
    avantageux, et des entreprises de recyclage indélicates se sont engouffrées dans
    la brèche, mues par l’appât du gain et le besoin des matières premières obtenues
    grâce au recyclage de ces volumes supplémentaires de déchets. Par ailleurs, sous
    prétexte de recyclage, des tonnes de déchets entrent allègrement dans le pays,
    pour finir par être déversées dans des champs ou brûlées illégalement dans des
    décharges sauvages.








    La Roumanie a plus que jamais besoin de véritables
    campagnes de sensibilisation et d’une véritable politique de gestion des
    déchets, clament à l’unisson les militants écologistes.






    S’exprimant à ce sujet sur les ondes de Radio
    Roumanie, le ministre de l’Environnement, Tánczos Barna, estime que le
    changement de mentalité est la pierre angulaire d’un changement de paradigme et
    évoque les initiatives prises par ses services à cet égard.








    Tánczos Barna : « Le changement de
    mentalité s’avère un processus long et difficile. C’est pourquoi nous avons
    commencé à viser dans nos campagnes le public jeune et très jeune, nous
    commençons à l’école, grâce au projet « la Roumanie instruite », nous
    partageons l’information dans chaque classe, dans chaque école, jusqu’à la fin
    de l’année scolaire. On parlera aux enfants, 10 minutes, 15 minutes, on leur présentera
    l’importance de la collecte sélective, l’importance de jeter ces déchets dans
    des endroits spécialement aménagés. Nous introduisons l’année prochaine une « semaine
    verte »dans le programme scolaire, soit une semaine consacrée au respect
    de l’environnement, une semaine dédiée non seulement au traitement des déchets,
    mais aussi à la manière dont nous nous respectons la forêt, dont nous prenons
    soin des habitats, des espèces, de la biodiversité. Il faut donc aller dans les
    écoles, car les enfants sont 10 fois, peut-être 100 fois plus réceptifs aux
    campagnes de sensibilisation de ce genre, et j’espère qu’ils sauront éduquer ensuite
    les adultes, qui s’avèrent souvent bien plus irresponsables que les
    enfants. »







    Parallèlement aux campagnes de
    sensibilisation, une vaste campagne nationale de nettoyage a également été
    lancée par le ministère de l’Environnement, une campagne où les autorités
    locales, les institutions et les organisations non gouvernementales, tout comme
    monsieur et madame Tout-le-monde ont vocation à s’y impliquer. Une telle action
    intervient dans les conditions où les commissaires de la Garde de l’environnement
    identifient presque quotidiennement des endroits où des déchets sont abandonnés
    à la sauvette, où aucune mesure n’est prise au niveau local en faveur de
    l’assainissement, affirme le ministre Tánczos Barna.










    Tánczos Barna : « Il y a des
    dizaines de milliers d’emplacements où l’on trouve des déchets abandonnés. Nous
    aurions probablement besoin de milliers de bénévoles pour arpenter les rues, parcourir
    les champs et les bois, pour identifier et assainir ces décharges sauvages.
    C’est pourquoi, pour assainir ce pays, pour assainir la Roumanie, nous avons
    besoin avant tout du soutien des autorités locales. Au-delà de ce soutien, nous
    aurons certainement besoin d’un changement de mentalité, car nous allons
    d’abord nettoyer, mais ensuite nous allons devoir garder ces lieux propres. »









    Au-delà de ces initiatives de grande
    ampleur, les autorités doivent aussi fournir des efforts pour améliorer
    l’infrastructure de la collecte sélective, afin que les pneus et les plastiques,
    par exemple, puissent être recyclés, que les textiles et autres matériaux
    recyclables puissent retourner dans l’économie circulaire et que le volume des
    déchets non traités diminue progressivement. Car les déchets correctement
    traités constituent une matière première indispensable à l’économie circulaire.
    La législation vient d’inclure des mesures pour criminaliser les actes ayant un
    impact significatif sur l’environnement, la qualité de l’air et la santé
    publique. (Trad. Ionuţ Jugureanu)

  • Drone pour la collecte des bouteilles en plastique sur le Danube

    Drone pour la collecte des bouteilles en plastique sur le Danube

    Un drone flottant vient d’être testé à Brăila dans le cadre d’un projet appelé « Le Danube sans plastique/Danube-free Plastic » et mis en œuvre par l’Association du partenariat mondial de l’Eau – Global Water Partnership (GWP-ROMANIA), en coopération avec l’Université du Bas-Danube de Galaţi, la Faculté d’architecture navale et le Centre de recherches navales, l’Organisation nationale des scouts de Roumanie et l’Association Global Project. Appelée « GreenCat », l’embarcation est conçue pour collecter les déchets en plastique qui flottent sur le Danube. Elle est contrôlée par télécommande. D’ailleurs, le système de contrôle de ce dispositif a été réalisé par l’équipe de robotique Helix de la Bibliothèque départementale Panaït Istrati de Brăila, une équipe composée par deux profs passionnés par la technologie.

    Ionuț Mihai Chesaru est un des élèves à avoir participé à la réalisation de la télécommande du drone « GreenCat ». « Nous nous sommes occupés plutôt du côté électrique et de la radiocommande. Nous avons construit des embarcations sur les plateformes de la Faculté d’architecture navale de Galaţi, qui voyagent sur le Danube pour ramasser les détritus à l’aide d’un panier. Elles sont autonomes et se déplacent sur un trajet établi par GPS pour nettoyer les eaux, collecter le plastique et d’autres objets à l’exception des objets lourds qui pourraient le faire couler. »

    Ionuţ Procop, président de l’Association du Partenariat mondial de l’eau, a également été présent au lancement du drone. Ecoutons-le : « Nous menons un projet qui vise à lancer à l’eau deux dispositifs autonomes, flottants, contrôlés depuis les rives, pour collecter des déchets flottants des rivières et des lacs. Nous avons effectué plusieurs tests. De ce que nous avons calculé, leur autonomie serait de quatre heures. Mais nous pouvons aussi l’accroître par des batteries supplémentaires pour la porter à 6, voire 8 heures. Nous avons aussi la possibilité de les munir d’un panneau solaire. Nous essayons toute sorte de variantes. Si l’électricité utilisée pour alimenter les batteries était issue de sources renouvelables, dont l’impact sur l’environnement est moindre, alors oui, nous pouvons affirmer être amis de l’environnement à 100 %. »

    Le coût de ce prototype est de 5 – 6 mille euros, mais le prix serait même plus bas en cas de production de série. Ce qui plus est, le plastique collecté dans les eaux du Danube pourrait être lui aussi mis en valeur pour obtenir des fonds supplémentaires. Ces drones seront utilisés dans la région des villes de Brăila, Galaţi et Tulcea.

  • L’Eco-chèvre

    L’Eco-chèvre

    Il s’agit d’us et coutumes tels que le colindat (soit la présentation des vœux par un groupe qui va de maison en maison chanter des cantiques ou présenter une coutume) avec lOurs ou la Chèvre, cette dernière étant appelée Cerf à Hunedoara, Ţurcă en Moldavie et en Transylvanie, Boriţă dans le sud de la Transylvanie ou Brezaie, en Munténie et en Olténie.



    Toutefois, aujourdhui, nous parlons dune autre Chèvre qui anime le colindat : lEco-Chèvre, un projet-manifeste dactivation participative par lart. LEco-chèvre est une chèvre recyclée, qui adapte les vœux traditionnels de la « Chèvre » à la réalité actuelle, à savoir la nécessité dun recyclage responsable du plastique. Nous avons parlé de ce projet avec Alina Tofan, actrice et éco-artiste :



    « Depuis lannée dernière, jai essayé ce projet appelé Eco-chèvre ; cest une réaction et un manifeste contre le consumérisme exacerbé et le gaspillage produit pendant les fêtes. Elle est faite de plastique et non seulement. Lannée dernière, elle a été confectionnée à partir des restes demballages que nous avions…, et cette année, nous avons choisi de la faire à partir demballages pour les cadeaux de fêtes. Dune manière ou dune autre, cest un événement en soi, nous allons au colindat avec les partenaires du projet, nous avons adapté le texte traditionnel de la Chèvre pour le rendre beaucoup plus écologique, comme une sorte de manifeste contre ces choses-là. »



    « Cest une chèvre recyclée, de plastique enveloppée… » disent les vers qui ont accompagné le colindat. Alina Tofan précise :



    « Lannée dernière, nous avons également fait une vidéo, nous lavons filmée à la mer Noire et cétait vraiment intéressant dêtre là le premier jour de lannée. Il y avait beaucoup de gens sur la falaise à Mamaia et Constanţa et ils nous ont vus, donc la Chèvre elle-même est devenue un manifeste. Surtout les enfants ont beaucoup résonné avec cette idée et lont comprise. Ils disaient : ah, regardez, elle est faite de plastique ! En dautres termes, nous consommons un peu trop ! Et cette année, nous sommes allés au marché dObor (un grand marché de la capitale) et nous nous sommes photographiés dans des endroits que nous considérions comme emblématiques pour le gaspillage et la pollution engendrés par les fêtes. Cest-à-dire dans les endroits où on vend les sapins de Noël, qui sont emballés dans du plastique. Nous avons déjà pris la pose dans des endroits où on vend beaucoup dobjets en plastique, aux côtés dacheteurs marchant vers le centre commercial ou sur le marché, à côté de ceux qui portaient des sacs pleins. Et en quelque sorte, cest précisément ce que nous voulons capturer – le fait que nous passons indifférents devant tout le gaspillage que chacun de nous laisse derrière soi, dans sa course-poursuite aux cadeaux, sans même sen rendre compte. Et cela est capturé dans des photos. Certes, nous avons aussi croisé les chanteurs de noëls avec leurs masques et leurs costumes traditionnels. Ce fut très intéressant, puisque tout un dialogue sest créé entre ma collègue photographe, Diana Păun, moi et ces danseurs folkloriques, un véritable dialogue entre deux types de spectacle. A mon avis, ce fut une rencontre importante. »



    Selon la tradition folklorique, la Chèvre qui doit mourir demande laide des personnes auxquelles on présente les vœux pour être resuscitée. Pour sa part, lEco-chèvre demande aux gens de lui donner ses bouteilles en plastique vides pour quelle puisse ressusciter. Pratiquement, pendant le colindat, elle collecte le plastique pour le recycler. Les gens ont très bien reçu cette initiative, a constaté notre invitée :



    « Le projet a été très apprécié et très encouragé par les gens, qui ont tous remarqué son côté inédit. On nous arrêtait souvent dans la rue pour nous demander sil était possible dacheter une telle chèvre. Pour dautres, cest juste une mode passagère. Mais nous, on est contents de pouvoir au moins éveiller les consciences sur la pollution au plastique, sur la consommation exagérée de plastique. Le simple fait de voir cette Eco-chèvre doit être une sonnette dalarme. »



    Dailleurs cette « Eco-chèvre » nest quune partie dune initiative plus ample en matière de recyclage. Alina Tofan explique :



    « Cela fait partie dun projet plus grand que Georgiana Vlahbei et moi nous avons mis sur pied. Notre groupe sappelle « Plastic Art Performance » (Spectacles dart au plastique) et il fait la promotion de lart écologique, des spectacles écologiques, des pratiques durables dans lart. Nous espérons bien aider à changer les mentalités et à faire connaître au public des concepts nouveaux comme léco-spiritualité, par exemple, et à les adapter à lespace culturel roumain. »



    Cest le moment de mettre ensemble art et protection de lenvironnement. Cest ce que notre invitée veut dire et ce quelle tente de faire par son projet co-financé par lAdministration du Fonds culturel national. Lart doit parler aussi de lenvironnement, donner des pistes de réflexion au public, mettre en question les mauvaises pratiques et promouvoir les bonnes pratiques. Lart lui-même doit être favorable à lenvironnement. Autant de sujets que ce projet place sous les projecteurs. (Trad. Ligia Mihaiescu, Valentina Beleavski)




  • Le système de garantie-retour des emballages en Roumanie

    Le système de garantie-retour des emballages en Roumanie

    Les consommateurs roumains préféreront les bouteilles en plastique de plus grand volume à la place des canettes en aluminium pour une même quantité de boisson. Et ce si la Roumanie instaure le système de garantie-retour (SGR) des emballages, fonctionnant sur la base d’une consigne pour tous types d’emballage confondus, quel qu’en soit le volume ou la composition. Voilà les conclusions d’une étude commandée par l’association ALUCRO et réalisée par London Economics. Fondée en 2010 à l’initiative de Can Pack România et de l’Association européenne de l’aluminium, cette ONG promeut exclusivement le tri sélectif et le recyclage des canettes en aluminium en Roumanie. Depuis 2012, elle est aussi détentrice d’une licence du programme européen Every Can Counts (chaque canette compte) actuellement mis en place dans 20 pays.



    Le système de garantie-retour entrera en vigueur à compter du 1er octobre 2022. Ces mesures s’appliqueront aux emballages primaires non réutilisables en verre, plastique ou métal, d’un volume compris entre 0,1 et 3 litres. Ce type d’emballage est utilisé pour les bières et autres boissons alcoolisées, les jus de fruits, les boissons gazeuses, l’eau minérale ou encore les vins et spiritueux. Les emballages portant la mention SGR seront recyclés.



    Le système de retour-garantie introduit en Roumanie propose d’instaurer une consigne fixe. Ainsi, le montant de la consigne appliqué à une bouteille en plastique PET de grande ou de moyenne taille sera le même que celui appliqué aux canettes individuelles en aluminium, à savoir 0,50 lei. L’étude commandée par ALUCRO révèle que les consommateurs tendront à privilégier l’achat de grandes bouteilles en plastique à celui de canettes (de plus de 0,5 litres). L’objectif étant d’acheter la même quantité de boisson tout en réduisant le montant de la consigne, afin de diminuer le risque de perte en cas de non-retour des emballages en magasin. Selon l’étude, cette tendance à privilégier les plus grands volumes de boisson a pour conséquence l’accroissement du volume de déchets plastiques, puisque les consommateurs ne semblent pas intéressés à l’idée de récupérer leurs consignes. Ce problème pourrait être évité en introduisant un système de consignes différenciées, basé sur le volume et la composition de l’emballage.



    Cette étude s’appuie sur les résultats d’un sondage en ligne réalisé en Roumanie en 2021, et prenant en compte les résultats d’une étude comparative des systèmes de garantie-retour dans différents pays. Ces deux systèmes, avec un montant de consigne fixe ou différencié, réduiraient le volume de bouteilles en plastique en Roumanie dès les 5 premières années de sa mise en fonctionnement. Il en irait de même pour la réduction du volume de canettes en aluminium.



    Quid de l’impact de ces deux systèmes SGR sur les déchets ménagers et la santé des consommateurs ? L’étude révèle que le système SGR au montant de consigne fixe augmenterait le nombre de déchets. 25 % des personnes interrogées affirment en effet jeter entre 10 et 25 % du contenu de leurs bouteilles en plastique de 2 litres, et 17 % affirment en faire autant avec les canettes en aluminium. D’autre part, plus la quantité achetée est grande, plus la consommation est importante, ce qui peut avoir des conséquences néfastes sur la santé des consommateurs, en augmentant les risques d’accident, d’infection, d’hospitalisation voire de décès.


    (Trad : Charlotte Fromenteaud)

  • Brûler les déchets, un grave problème de pollution

    Brûler les déchets, un grave problème de pollution

    Suite aux restrictions de circulation en période de pandémie, la pollution dans les zones urbaines semblait avoir diminué, surtout pendant l’état d’urgence du premier semestre 2020. Ainsi, en Roumanie, la circulation, et par conséquent la pollution de l’air provoquée par les véhicules, ont nettement diminué, surtout à Bucarest, qui se trouve en deuxième position des capitales les plus polluées d’Europe. C’est ainsi que s’est manifesté un phénomène qui était jusque-là passé inaperçu : l’incinération de déchets dans les zones rurales aux alentours de la capitale. Les habitants des zones périurbaines de Bucarest subissent les fumées denses et les odeurs suffocantes caractéristiques de ce genre d’incendies. C’est encore une fois la société civile qui a tiré la sonnette d’alarme.

    Oana Neneciu, coordinatrice du réseau de capteurs environnementaux de la plateforme Aerlive et membre de l’association écologique Acopolis, nous décrit la situation : « Malheureusement, nous ne disposons pas des données des autorités publiques qui devraient gérer ce problème. Nous n’avons pas d’informations concluantes. Nous ne disposons que des témoignages de ceux qui se sont rendus sur le terrain ou de ce que nous avons nous-mêmes observé. Nous parlons surtout ici de démantèlements de véhicules, notamment de pneus, de matériaux qui sont majoritairement difficiles à recycler. Ils sont transportés dans des champs ou sur des terrains appartenant à des communes voisines de Bucarest, dans le département de Dâmboviţa par exemple. Là ils s’accumulent, et on finit par les brûler quand ils sont trop encombrants. Ce sont les habitants de ces communes qui, d’après nos observations, s’occupent de démanteler et de brûler le tout. Malheureusement, nous ne disposons pas des données officielles nécessaires pour étayer nos propos. C’est ainsi que notre ONG Ecopolis en partenariat avec Aerlive a lancé cet automne une campagne intitulée « Aer ars » (air brûlé en roumain) afin de récolter des informations relatives à ce phénomène. L’objectif est de savoir d’où proviennent ces matériaux, ce qu’on en fait ensuite, mais aussi de comprendre pourquoi ils sont brûlés dans les campagnes et pourquoi les mairies des communes concernées ne réagissent pas plus fermement. Nous cherchons par exemple à comprendre pourquoi ces matériaux ne sont pas apportés dans les déchèteries environnantes ou pourquoi ils ne sont pas incinérés en bonne et due forme. »

    Une étude récente menée par Aerlive avec le soutien de l’Institut de physique atomique (IFA) montre les dégâts engendrés par ces incendies. Lorsqu’il est brûlé dans un poêle à bois classique, ce type de déchets libère des particules PM10, contenant des substances chimiques cancérigènes, en bien plus grande quantité qu’un feu de bois normal. De la même façon, on a observé que brûler des déchets plastiques (PET, mousse polyuréthane, vêtements) libère jusqu’à 700 fois plus d’hydrocarbures à la toxicité mille fois supérieure à celle observée dans un feu de bois. Quoi qu’il en soit, ce phénomène a pris assez d’ampleur ces derniers temps pour attirer l’attention des autorités. Par exemple, l’Inspection pour les situations d’urgence a rapporté qu’en 2020, près de 130 interventions pour incendies de déchets avaient eu lieu. Soit un total d’environ 870 tonnes de déchets brûlés.

    Oana Neneciu nous en dit davantage : « L’Inspection pour les situations d’urgence rapporte ses interventions sur les propriétés privées où ont lieu ces incinérations illégales, par exemple dans les cours de certains particuliers. Mais bien souvent, ceux qui sont à l’origine de ces feux les éteignent avant l’arrivée de l’ISU sur les lieux. La Garde de l’environnement a effectué une série de contrôles au printemps dernier et a pu obtenir certaines informations sur ce phénomène dans la commune de Sintești. Le fait est que nous disposons de très peu de données sur ce sujet, ce qui est une vraie source d’inquiétude. Nous tentons donc de faire pression sur les autorités pour que cela change. »

    La Commission européenne a fourni une explication à la présence de ces déchets laissés à l’abandon et a renvoyé la Roumanie devant la Cour de justice de l’Union européenne pour non-respect de la directive sur la mise en décharge des déchets. La Roumanie n’a pas réhabilité assez de décharges permettant la collecte des déchets et d’ainsi garantir la sécurité sanitaire des habitants et le respect de l’environnement.

    L’Association pour la nature et la protection de l’environnement, sous l’autorité de Bogdan Tucmeanu, s’occupe depuis quelques années de la situation des décharges aux alentours de Bucarest. Voici son témoignage : « A l’heure actuelle, il existe une concentration de décharges et de structures d’assainissement dans le nord-ouest de la capitale. On dénombre 6 ou 7 sociétés dont c’est l’activité et qui ont, pour certaines, un objectif principal : le stockage des déchets de la capitale, et plus précisément de la Mairie générale située à deux pas de la commune de Rudeni, qui dépend du 1er arrondissement. Chaque année ce problème d’accumulation des déchets s’aggrave. Et toutes les installations que je viens d’évoquer et qui ont pour objectif la gestion des déchets sont en fait extrêmement polluantes. Il existe beaucoup de sites industriels ou semi-industriels dont la pollution va s’ajouter à celle générée par la circulation et le chauffage domestique. »

    Des odeurs pestilentielles émanent de ces décharges illégales ainsi que des substances chimiques dangereuses pour l’environnement. Les déchets ne trouvant pas leur place dans ces structures insalubres finissent par être brûlés. Il semblerait que ces incendies aient aussi une origine économique. Par exemple, les câbles électriques et revêtements sont brûlés car, une fois fondu le caoutchouc, le métal peut être recyclé.

    Bogdan Tucmeanu explique : « C’est malheureux en effet, et surtout très toxique, mais c’est ainsi que certains ont choisi de gagner leur vie. Le problème, c’est qu’il est aujourd’hui impossible de quantifier les ravages de ces incendies, dont l’objectif est de récupérer certains matériaux, particulièrement des métaux rares. Nous nous heurtons sans cesse au manque de cohérence et d’action des institutions. Je vais vous donner un exemple certes amusant de prime abord, mais néanmoins dramatique. Un incendie s’est déclaré dans l’une de ces sociétés de recyclage. Quinze minutes après notre arrivée sur les lieux, le 112 a émis un message d’alerte indiquant un feu de forêt, alors que les pompiers étaient déjà là. »

    Un projet de loi a été récemment déposé au Sénat. Il propose que de tels incendies soient reconnus comme des infractions et soient donc sanctionnés par une amende ou une peine de prison de 6 mois à 3 ans.(Trad : Charlotte Fromenteaud)

  • Les programmes d’éducation pour la collecte des déchets plastiques

    Les programmes d’éducation pour la collecte des déchets plastiques

    Plusieurs études récentes ont démontré que la production de plastique au niveau mondial allait augmenter de 40 % au cours des dix prochaines années. Le plastique générant de nombreux déchets extrêmement polluants, il est impératif d’agir ASAP, c’est-à-dire au plus vite. ASAP est une abréviation anglaise signifiant as soon as possible, le plus vite possible. Mais c’est aussi le nom d’un projet roumain visant à améliorer la collecte des déchets.

    Depuis cette année, Armata Selectării Atente a Plasticului (l’Armée de Sélection Attentive du Plastique, en français) vient en aide aux mairies de Roumanie afin de mieux sensibiliser les élèves à la question de la collecte des déchets. Elle les aide aussi à mettre en place les infrastructures adéquates pour y parvenir, instaurant un suivi régulier du projet. Andrei Borțun, à l’initiative du projet, estime qu’en général, la lutte contre la pollution et le développement durable ont un impact sur nos vies, et plus particulièrement sur notre avenir. ASAP s’adresse aux nouvelles générations qui sont davantage sensibles à ce type d’action : « Nous avons constaté qu’il existait de nombreuses campagnes de sensibilisation et de communication encourageant les citoyens, et parfois les jeunes, à faire le tri sélectif. Le problème, c’est que la Roumanie ne dispose pas des infrastructures nécessaires pour encourager ceux qui le souhaitent à adopter cette attitude responsable. C’est pour cette raison que les résultats ne sont pas au rendez-vous. De fait, notre public cible étant composé de jeunes et d’adolescents, nous nous sommes penchés sur une carte de Roumanie et avons constaté qu’il existait un réseau extraordinaire d’écoles et de lycées. On dénombre environ 19 000 établissements d’enseignement, soit la plus grande infrastructure envisageable en termes de collecte des déchets dans le pays. Evidemment, nous sommes conscients que ces établissements dépendent des autorités ou mairies locales, qu’il s’agisse de villes ou de villages. Nous avons aussi découvert que la loi oblige les autorités locales à assurer la collecte des déchets et la mise en place des infrastructures adéquates dans toutes les institutions de la ville, dont les écoles font partie. Par conséquent, sur le plan législatif, la consigne était et continue d’être très claire. ASAP ne cherche qu’à fournir les informations nécessaires (législatives, financières ou relatives à la collecte des déchets) aux autorités locales, afin qu’elles équipent leurs écoles en bonne et due forme. »

    Tout a commencé au printemps dernier avec un projet pilote en partenariat avec 69 établissements du 6e arrondissement de la capitale. En trois mois, ASAP est parvenu à assurer la collecte de près de 450 kg de plastique, 6 tonnes de papier et 130 tonnes de déchets divers. Par la suite, ASAP a conclu un partenariat avec les arrondissements 1, 2 et 3 de Bucarest ainsi qu’avec les villes de Braşov, Constanța, Iași, Arad, Sibiu, Târgu Mureș, Alba Iulia, Ploiești et Zalău. Le projet s’attaquera ensuite aux villages ayant pris beaucoup de retard sur ces mesures de collecte des déchets. La Roumanie a d’ailleurs déjà fait l’objet de sanctions de la part de la Commission européenne sur ce sujet. Une amende salée qu’elle devra payer dans les mois à venir. Fort de ces informations, Andrei Borțun nous explique que le projet est amené à se développer, avec des objectifs plus larges : « Nous travaillons avec des jeunes et des adolescents. Les études indiquent clairement qu’ils sont fortement disposés à s’impliquer, surtout si on leur fournit les outils nécessaires. On sait aussi aujourd’hui que ces jeunes qui s’investissent vont à leur tour sensibiliser leurs parents, leur famille et leur communauté. C’est justement pour cette raison que nous ciblons ce public-là. Le dialogue que nous entretenons avec eux ne fait que confirmer ce qu’ont observé les études menées sur le sujet. Nous constatons non seulement un intérêt de leur part pour cette thématique, mais nous observons aussi leur détermination, leur envie de révolution, et leur frustration que les choses ne se déroulent pas mieux autour d’eux, et pas seulement en ce qui concerne le tri sélectif. Ce que nous envisageons et espérons, c’est que ces jeunes qui s’investissent pleinement deviennent ensuite de meilleurs citoyens. Car pour nous, il est difficile de croire que mettre le verre, le plastique et le papier dans trois conteneurs différents ne va pas influencer par la suite leur point de vue sur la déforestation illégale ou leur choix de vote aux prochaines élections, et ainsi de suite. C’est pourquoi un projet sur le très long terme vaut bien mieux que des actions menées ponctuellement. Cela permet à certains jeunes de s’impliquer dans des projets générateurs de changements. »

    L’un des objectifs du projet consiste à analyser les déchets déjà collectés afin de vérifier qu’ils ne sont pas mélangés et que la répartition entre déchets secs et humides est bien respectée. Pour ce faire, ASAP a conclu un partenariat avec l’entreprise Green Point Management qui cherche de son côté à impliquer davantage les producteurs. Le directeur Andrei Dinescu nous raconte son implication dans le projet : « Nous sommes arrivés à la conclusion qu’il est important de connaître la composition des déchets. Qu’est-ce que cela signifie ? Il s’agit d’un processus s’appuyant sur les normes en vigueur. Il implique la collecte des déchets dans les écoles et leur transport jusqu’à une plateforme spécialement aménagée où nos experts les répartissent en différentes catégories. C’est important car nous avons ainsi pu nous rendre compte que certains déchets sont en fait recyclables, alors qu’ils ne sont généralement pas considérés comme tels par la municipalité qui ne les inclut pas dans le tri sélectif. Nous sommes tombés des nues en constatant que jusqu’à 40 % de ces déchets pourraient en fait être recyclés s’ils étaient inclus dans la démarche de tri sélectif. En temps normal, ils devraient être récupérés et transformés, au lieu d’atterrir à la décharge. »

    Un tel pourcentage (40 %) de mélange entre les déchets recyclables et non recyclables n’est ni un hasard ni un accident. Il ne peut pas non plus être imputable au manque d’infrastructure dans les immeubles, quartiers ou institutions, mais bien à un manque d’éducation en la matière, explique le directeur Andrei Dinescu : « L’éducation est un processus qui doit s’inscrire dans la durée. Mais au moment où vous expliquez aux gens pourquoi il est important de trier les déchets, vous devez pouvoir leur offrir les infrastructures adéquates pour accompagner cette démarche. Dans chacun de nos projets antérieurs, nous avons fait le même constat : il faut joindre le geste à la parole. Pour moi, la Roumanie est arrivée à un tournant et doit faire le nécessaire pour aller dans cette direction. Notre pays est membre de l’UE et nous avons des responsabilités les uns envers les autres, mais aussi envers nous-mêmes. L’éducation, la sensibilisation et l’installation d’infrastructures appropriées sont obligatoires. Les municipalités ont les financements nécessaires à cet effet. Et les agents en charge savent ce qui doit être fait. Il suffit d’en discuter et de se mettre au travail. Les gens sont d’ailleurs prêts à franchir le pas. Ils sont de plus en plus nombreux à demander des comptes à ce sujet, à nous ou aux mairies. Je suis persuadé qu’un projet d’éducation et de sensibilisation à l’échelle nationale serait le plus utile. »

    Afin de mener à bien ce projet de sensibilisation, ASAP a non seulement signé un partenariat avec les mairies du pays, mais aussi avec le ministère de l’Environnement, ainsi que le Conseil national des élèves. (Trad : Charlotte Fromenteaud)