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  • La République de Ploiesti

    La République de Ploiesti

    Les comploteurs sétaient proposé de prendre le contrôle du service de télégraphe, tout en misant sur lappui de larmée et de la population de plusieurs villes importantes. Inspirés par les libéraux de gauche, les groupes de conspirateurs étaient déçus par le règne de Carol et par linstabilité gouvernementale des années 1866-1870. A cela sajoutait la guerre franco- allemande, déclenchée le 19 juillet 1870 et qui allait sachever par la capitulation de la France le 10 mai 1871 ; un dénouement qui a provoqué dans les rangs des Romains une vague de sympathie envers lHexagone et dantipathie envers le roi allemand Carol.



    Bien que les leaders du complot aient hésité à mettre en œuvre leur projet, les conspirateurs de Ploiesti, menés par le futur général Alexandru Candiano-Popescu, ont avancé dans leur démarche et se sont emparés de la Préfecture et du Télégraphe. Devant une foule de plusieurs milliers de personnes, Candiano-Popescu a décrété la déchéance du roi Carol et sest proclamé préfet du département de Prahova dont Ploiesti était le chef-lieu.



    La foule, enflammée par son discours, sest dirigée ensuite vers une unité militaire pour se munir darmes. Face au refus dobéir du comandant, elle sest rendue à la prison de la ville où elle a libéré les détenus. Le putsch militaire a pris fin peu de temps après que le chef du service de télégraphe de la ville de Predeal eut interrompu la communication avec Bucarest. Le soir même, larmée a procédé à larrestation de quelque 400 suspects et des responsables politiques libéraux Ion C. Bratianu, Eugeniu Carada, Nicolae Golescu. Le leader des conspirateurs de Ploiesti a été à son tour arrêté à Buzau.



    Moins de 24 heures après sa création, la République de Ploiesti disparaissait. 41 conspirateurs ont été déférés à la justice, qui les a pourtant acquittés. Bien quépisode court et intense de lhistoire roumaine, la République de Ploiesti a joué un rôle important dans la vie politique autochtone. De lavis de Silvia Marton de la Faculté de Sciences Po de lUniversité de Bucarest, la rébellion était inévitable, vu le dysfonctionnement des structures de lEtat roumain de lépoque : « A lépoque, tout semblait encore possible. Les protagonistes de la République de Ploiesti, le roi Carol I, les conservateurs, les modérés, dautres libéraux, se trouvaient tous au début de leurs démarches, à une époque où tout semblait encore possible. On avait limpression que lon pouvait encore construire. On assistait à une vague de volontarisme qui allait entraîner pas mal de choses blâmables. Les conspirateurs espéraient, mais sans beaucoup de conviction, construire un Parlement et un régime, éventuellement une République. Mais, avant tout, ils voulaient dun régime où le Parlement occupe une place importante. Carol lui-même cherchait sa place, il ne comprenait pas très bien ce qui se passait. Très sûr de ses actes, Bratianu tentait de dominer tous les gouvernements quil rejoignait. Par ailleurs, les conservateurs essayaient davoir leur mot à dire. Finalement, jeunes ou moins jeunes, ils semblaient tous fort confiants en la justesse de leurs idées. »



    On a interrogé Silvia Marton sur les principales idées ayant servi de fondement à la République de Ploiesti : « Qualifiée de coup dEtat par les procureurs, la République de Ploiesti a été en quelque sorte une contre-réaction à ladresse des conservateurs et surtout du roi prussien de Roumanie, Carol de Hohenzollern. Deux caricatures parues dans le journal libéral-radical Ghimpele (Lépine), une publication très progressiste de lépoque, se sont avérées fort suggestives pour la dimension sociale de cette période-là. Par linstallation de la République, les conspirateurs souhaitaient mettre un terme aux privilèges. La plupart des boyards se rangeaient du côté des conservateurs; ils avaient préservé leurs fonctions politiques, ils étaient élus et réélus et du coup très visibles sur la scène politique. Une sensibilité sociale, démocratique, existait indéniablement. Le terme “démocrate” est dailleurs employé par les initiateurs de la République pour désigner la fin des prérogatives attribuées traditionnellement aux boyards en tant que seuls représentants et auteurs de la politique roumaine. On assistait, si vous voulez, à une réaction de la bourgeoisie. »



    La République de Ploiesti a également marqué une révision de lattitude de la classe politique envers lEtat, les réformes et le souverain. Silvia Marton : “Toujours en vie, Cuza était en exile quand il fut élu à trois reprises, dans plusieurs circonscriptions. Il renonce aux mandats, écrit des lettres élégantes, pour refuser dassumer ses mandats et pour remercier son électorat. Mais, les libéraux, les révolutionnaires de 1848, les radicaux sont ses adversaires. A leurs yeux, Cuza et le roi Carol étaient des dirigeants autoritaires. Carol était bien autoritaire. Il adoptait des décisions en ignorant le Parlement et en cela il ressemblait de nouveau à Alexandru Ioan Cuza. Or cette situation était insupportable. De lavis des libéraux, trop de pouvoir concentré entre les mains du gouvernement indiquait une tendance dangereuse. Cest ce qui les pousse à manifester des tendances républicaines et à exiger la responsabilité du gouvernement devant le parlement. Ce ne sera quà partir de 1870- 1871 que lon acceptera la responsabilité du gouvernement qui fonctionne de mieux en mieux, tandis que le roi redéfinit son rôle, arrivant au bout de quelques années à faire et à défaire les gouvernements. »



    Dernier spasme de la formation de lEtat roumain moderne et démocrate, lépisode de la République de Ploiesti a renforcé la démocratie roumaine. Après 1870, la Roumanie obtient son indépendance en 1877- 1878 et devient royaume, ce qui lui permettra dadopter une politique censée lui assurer de la stabilité et une meilleure gouvernance.

  • Funérailles pour la reine Anne.

    Funérailles pour la reine Anne.

    La reine Anne de Roumanie rentrera définitivement dans le pays qu’elle a toujours aimé, même si elle ne l’a connu que dans la dernière partie de sa vie. Cinq jours durant, des cérémonies funèbres se dérouleront dans tous les repères géographiques fondamentaux de la monarchie roumaine. Déposée d’abord au Château de Peles – bâti au 19e siècle dans les Carpates méridionales, à Sinaia, par le fondateur de la dynastie, le roi Carol Ier, la dépouille mortelle de la reine Anne reviendra à Bucarest, dans la Salle du trône du Palais royal. L’accès du public sera permis ces jeudi et vendredi, alors que les obsèques auront lieu à la nécropole royale de Curtea de Arges, dans le sud, première capitale de la principauté moyenâgeuse de Valachie.

    Les médecins ont interdit au roi Michel de participer aux funérailles de son épouse. Il restera dans sa résidence de Suisse, aux côtés de plusieurs proches et de deux religieuses orthodoxes. « Cette décision n’a pas été facile à prendre », lit-on dans un communiqué de la Maison royale de Roumanie. Agé de 94 ans, et malade lui aussi, le roi Michel avait visité son épouse chaque jour lorsque celle-ci était hospitalisée en Suisse, en raison d’un cancer qui a finalement provoqué sa mort le 1er août, au bout d’une longue souffrance.

    Née à Paris, en 1923, la princesse Anne de Bourbon – Parme a rencontré le roi Michel à Londres en 1947. Ce fut durant la même année, le 30 décembre, lorsque la Roumanie était occupée par les Soviétiques et dirigée par un gouvernement communiste marionnette, que le souverain a été contraint d’abdiquer et de s’exiler. A partir des Etats-Unis, du Royaume Uni et de Suisse, Michel a soutenu les actions du Comité national roumain, une sorte de gouvernement en exil, jamais reconnu comme tel par les démocraties occidentales. A Bucarest, le régime communiste a constamment nourri une propagande antimonarchique virulente et grossière, dont les effets toxiques sont visibles de nos jours encore.

    Le roi Michel a rejoint sa patrie après décembre 1989. Il a non seulement recouvré la nationalité roumaine, mais aussi une partie de ses propriétés, confisquées par le régime communiste. En tant qu’ambassadeur spécial de Roumanie, il a promu l’adhésion de Bucarest à l’OTAN en 2004 et à l’UE en 2007. En Roumanie, la famille royale est assez présente dans la vie publique, notamment par le biais d’actions caritatives et de mécénat.

    Dans une interview accordée à la Radio publique roumaine en 2008, la reine Anne avouait qu’en exil, son époux parlait souvent de son pays, mais qu’après un voyage d’un mois à travers le pays, de Dobroudja, dans le sud-est jusqu’au Banat, (dans le sud-ouest) et du delta du Danube et jusqu’en Transylvanie, dans le centre, le pays avait dépassé toutes ses attentes. Elle disait avoir vu des villes, des villages et des paysages impressionnants et avoir rencontré des gens extraordinaires.

  • A la Une de la presse roumaine 03.08.2016

    A la Une de la presse roumaine 03.08.2016

    Qu’est-ce que la Maison royale représente encore pour les Roumains, de nos jours ?, s’interrogent les principaux journaux parus à Bucarest, qui s’attardent sur les disputes entre partisans et détracteurs d’une éventuelle restauration de la monarchie roumaine. Pendant ce temps, l’usine Dacia-Renault de Tanger, au Maroc, souffle le chaud et le froid sur l’usine Dacia-Renault de Mioveni, en Roumanie. L’issue est incertaine de ce qui se profile comme un bras de fer, alors que l’infrastructure déficitaire ne joue pas vraiment en la faveur de l’unité de production roumaine.


  • 14.04.2016

    14.04.2016

    Visas – Le ministère roumain des Affaires Etrangères se déclare déçu après l’échec des pourparlers sur l’élimination des visas pour les citoyens roumains qui souhaitent se rendre au Canada. Le Ministère roumain des Affaires Etrangères souligne que le maintien des visas provoque des désavantages évidents et injustifiés par rapport aux autres citoyens européens. La diplomatie roumaine rappelle que les autorités d’Ottawa s’étaient engagées, à maintes reprises depuis 2008, à alléger le régime des visas pour les ressortissants roumains, afin d’assurer la liberté de mouvement pour tous les citoyens européens, sans aucune discrimination. Par ailleurs, la Commission européenne a demandé au Conseil et au Parlement de l’UE de démarrer des débats et d’adopter avant le 12 juillet une prise de position sur l’introduction du régime des visas pour les ressortissants américains et canadiens. La réaction de la Commission européenne intervient sur la toile de fond du refus des Etats-Unis et du Canada d’éliminer le régime obligatoire des visas pour les citoyens de certains Etats communautaires, dont la Roumanie.

    Baromètre – Près de la moitié des Roumains (soit 49,7%) affirment que les Etats-Unis sont le principal allié de leur pays en cas de menace contre la sécurité nationale, selon un baromètre sociologique, dont les résultats ont été rendus publics aujourd’hui. En deuxième position et après un écart considérable se trouve l’Allemagne, avec 9,2% des options et la France avec 4,5%. Selon les auteurs de l’étude, « le choix des Roumains est tout à fait normal, vu que la Roumanie a conclu avec les Etats-Unis un partenariat stratégique et que Washington a renforcé sa présence militaire dans la région après le début de la crise en Ukraine ». Pourtant, les pays les plus sympathisées par les Roumains, sont ceux qui constituent des destinations de l’immigration roumaine – 83,5% pour l’Italie, 83% pour l’Espagne et 82,3% pour le Royaume-Uni. La République de Moldova est le pays le plus sympathisé parmi les voisins de la Roumanie, puisqu’elle a été identifiée ainsi par 71,1% des personnes interviewées. Seuls 27,9% des Roumains déclarent avoir des sentiments plutôt positifs envers la Russie, et les pays que les Roumains regardent avec le moins de sympathie sont la Syrie, avec 17,5% et l’Iran, avec 16,5%.

    Droits de l’Homme – En Roumanie, les plus connues transgressions des droits de l’Homme sont liées à la discrimination systématique des Roms, le mauvais traitement des détenus et les conditions dans les prisons qui ne répondent pas aux normes internationales. C’est la conclusion du Rapport du Département d’Etat des Etats-Unis relatif au respect des Droits de l’Homme dans le monde. Le document remarque également, dans le chapitre consacré à la Roumanie, des déclarations et des articles antisémites publiés dans la presse ou des opinions racistes, xénophobes et nationalistes diffusées sur Internet. Les auteurs du rapport mentionnent le fait que la Direction nationale anticorruption a continué les investigations des cas de corruption à haut niveau. Même si les lois roumaines garantissent le respect des Droits de l’Homme, les autorités ne les appliquent toujours pas d’une manière efficace, conclut le document.

    Famille royale – La princesse Margarita, dépositaire de la Couronne de Roumanie, est actuellement en Suisse où se trouve également son père, le Roi Michel Ier, dernier chef d’Etat de la seconde guerre mondiale encore en vie. Selon un communiqué de la Maison royale de Roumanie, Michel Ier se trouve à sa résidence privée, sous soin médical permanent après une hospitalisation à la mi-mars dans une clinique suisse. Diagnostiqué avec deux formes sévères de cancer, le Roi avait annoncé son retrait de la vie publique. Tous ces projets personnels avaient été confiés à la princesse Margarita. Le 23 août 1944, le Roi Michel a décidé de l’arrestation du Maréchal Antonescu, celui qui dirigeait de facto l’Etat roumain, a sorti la Roumanie de son alliance avec l’Allemagne nazie et l’entrée dans le camp des Alliés. De l’avis des historiens, cette décision a raccourci la guerre d’au moins six mois et sauvé plusieurs centaines de milliers de vies. Trois ans plus tard, lorsque le pays était pratiquement sous occupation militaire soviétique et dirigé par un gouvernement communiste fidèle à Moscou, le Roi a été obligé à abdiquer et à s’exiler en Occident. Il a pu rentrer en Roumanie après la Révolution anticommuniste roumaine de 1989.

    Emplois – Le nombre des immigrants roumains officiellement enregistrés au Royaume-Uni a considérablement augmenté, selon une étude réalisée par l’Observatoire de la migration de l’Université d’Oxford et citée par les agences de presse. Celui-ci a dépassé les 220 mille, alors qu’en 2011 seulement 80 mille roumains étaient enregistrés au Royaume Uni. Sur cette toile de fond, le rapport constate qu’en moyenne les salaires au Royaume Uni sont plus de quatre fois supérieures à ceux de Roumanie. Les auteurs de l’étude affirment également qu’en général le taux des ressortissants des pays du sud et de l’est de l’Europe qui travaillent au Royaume uni a considérablement augmenté, notamment en raison des opportunités offertes par le marché britannique de l’emploi, beaucoup plus alléchantes que celles de leurs pays d’origine.

    Tennis – Le double Horia Tecau (Roumanie) et Jen Julien Rojer (Pays Bas) rencontrera aujourd’hui la paire Henri Kontinen (Finlande) / John Peers (Australie), dans les huitièmes du tournoi de Monte Carlo. Au cours de la même compétition, le double Florin Mergea (Roumanie) et Rohan Bopanna (Inde) s’est qualifié dans les quarts de finale, après la victoire 7 à 5 / 7 à 5, devant le double Robert Lindstedt (Suède)/Alexander Peya (Autriche). Dans les quarts de finale, Mergea et Bopanna rencontreront Jamie Murray (Royaume Uni) et Bruno Soares (Brésil).

  • 26.03.2016

    26.03.2016

    Migration – Au mois de mars, les autorités roumaines ont reconduit à la frontière et sous escorte 23 ressortissants étrangers se trouvant illégalement dans le pays, a annoncé samedi lInspectorat général pour limmigration. Selon lui, 163 migrants sans permis de séjour avaient été identifiés durant une série denquêtes nationales, tandis que 475 autres personnes ont été sanctionnées avec des avertissements et des amendes pour ne pas avoir observé la législation roumaine en matière de migration. Par ailleurs, toujours en mars, les autorités roumaines ont enregistré 78 demandes dasile ou de protection internationale, la plupart étant formulée par des ressortissants syriens, yéménites et somaliens.



    Histoire – Lex-Maison royale de Roumanie fête ce samedi les 135 ans écoulés depuis la création du Royaume de Roumanie. Plusieurs événements, dont un concert anniversaire, sont organisés, alors que lex-roi Michel Ier sest retiré de la vie publique. L’ancien souverain âgé de 94 ans est atteint de deux formes de cancer et il a récemment subi des interventions chirurgicales. Le roi Michel a confié à sa fille aînée, la Princesse Margarita, la mission de le représenter dans les actions publiques. Le 23 août 1944, pendant la Deuxième guerre mondiale, le roi a ordonné l’arrestation du dirigeant de facto de la Roumanie, le maréchal Ion Antonescu, le retrait de la Roumanie de l’alliance avec l’Allemagne et le retour aux côtés de ses alliés traditionnels, les Etats Unis et la Grande Bretagne. Selon les historiens, cette décision a écourté la guerre d’au moins six mois et a sauvé des centaines de milliers de vies. Trois années plus tard, lorsque le pays se trouvait pratiquement sous occupation militaire soviétique et était dirigé par un gouvernement communiste, le roi a été contraint à abdiquer et à s’exiler en Occident. Il n’a pu revenir au pays qu’après 1989.



    Corruption – LUnion nationale pour le progrès de la Roumanie, petite formation membre de lex-coalition gouvernementale roumaine de centre-gauche, doit élire aujourdhui une nouvelle direction, à loccasion dune Conférence extraordinaire. La formation a été mise à mal après que son ancien leader et ex-ministre de lIntérieur, Gabriel Oprea, a quitté ses fonctions étant accusé par les procureurs dabus de fonction dans deux dossiers de corruption. Dans le même temps, le président par intérim de lUNPR, Nicolae Onţanu, maire du 2e arrondissement de Bucarest, a été interpellé pour avoir reçu des pots-de-vin. Sur cette toile de fond, les membres de ce parti doivent réexaminer le statut de la formation, son programme politique et convenir sur la stratégie à adopter pour les élections municipales et parlementaires de cette année.



    Pâques – Lécart entre les Pâques catholique et protestante, dune part, et orthodoxe et gréco-catholique, de lautre, est très important cette année – pas moins de cinq semaines. En Roumanie, environ 1 million 500 mille fidèles catholiques et protestants célèbrent ces jours-ci la Résurrection de Jésus-Christ. A eux et à tous ceux dentre vous qui marquez la fête la plus importante du christianisme, lensemble de la rédaction de RRI vous adresse ses meilleurs vœux.



    Heure – De même que la plupart des pays européens, la Roumanie passe cette nuit à lheure dété. Nous allons avancer dune heure et, donc perdre 60 minutes de sommeil. Ainsi, sur le territoire roumain, à 3h locales les montres devront indiquer 4h. Plutôt controversé, ces dernières années, ce système est censé générer des économies dénergie grâce à une utilisation plus prolongée de la lumière naturelle. Toutefois, certains spécialistes mettent en exergue les effets perturbateurs de ce changement horaire sur biorythme humain, une réflexion internationale étant engagée sur le maintien ou la suppression du décalage entre lheure dété et lheure dhiver. Après le passage à lheure dété la différence entre lheure roumaine et le Temps universel sera de 3 heures. Cest en 1932 que Bucarest a adhéré à ce mécanisme utilisé dans une centaine de pays.



  • 09.03.2016

    09.03.2016

    Visite – Le président roumain Klaus Iohannis poursuit sa visite officielle en Israël. Aujourd’hui il se rendra d’abord au Mur des lamentations, pour rencontrer ensuite des représentants de la communauté israélienne d’origine roumaine. Mardi, le président roumain s’est entretenu avec le président du Parlement israélien, Yuli-Yoel Edelstein, sur la situation au Moyen Orient et en Afrique du Nord, soulignant qu’il était nécessaire d’impliquer toutes les institutions dans la lutte contre le terrorisme et les idéologies extrémistes. A l’issue des pourparlers, Klaus Iohannis a annoncé qu’il plaiderait pour la création d’un musée des Juifs et de l’Holocauste à Bucarest et qu’il discuterait à cet effet avec les représentants du gouvernement. Après Jérusalem, le président Iohannis visite jeudi les territoires palestiniens, pour des discussions officielles avec le président Mahmoud Abbas.

    Premier ministre – Le premier ministre roumain Dacian Ciolos fait aujourd’hui une visite aux Pays Bas, qui assument la présidence tournante de l’UE. A l’agenda des pourparlers avec son homologue Mark Rutte et avec des membres du Parlement néerlandais figurent l’immigration, l’adhésion de la Roumanie à l’espace Schengen, le rapport MCV et la coopération bilatérale. Mardi, le chef du gouvernement de Bucarest a participé à Bruxelles au somment UE – Turquie consacré à un plan commun de gestion de la crise des migrants. En marge de cette réunion, Dacian Cioloş a discuté aussi avec le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, affirmant que la Roumanie était prête pour s’engager de manière très concrète, y compris avec des ressources, pour renforcer la présence de l’Alliance sur son flanc oriental.

    Corruption – Le plénum de la Chambre des députés de Bucarest doit voter aujourd’hui si elle approuve ou non la demande des procureurs anticorruption de retenir et de placer en garde à vue le député social – démocrate Cristian Rizea. Celui-ci est accusé de trafic d’influence, de blanchiment d’argent et d’avoir influencé les déclarations. Selon les procureurs, Cristian Rizea aurait reçu 300.000 euros d’un citoyen américain pour intervenir dans une affaire de rétrocession de terrains. Pour sa part, le parlementaire nie les accusations, affirmant qu’en vue des élections locales du 5 juin prochain, il a fait l’objet de pressions pour retirer sa candidature à la mairie d’un des arrondissements de Bucarest.

    Economie – La Roumanie a enregistré la 3e plus grande croissance économique de l’UE, 3,7%, au 4e trimestre de l’année dernière, après la Suède (avec 4,5%) et la République tchèque et la Slovaquie (les deux ayant progressé de 4%). C’est ce que constate une étude de l’Eurostat. La Grèce a connu le seul déclin de l’espace communautaire, 0,8%. De l’avis des analystes, l’avancée économique de la Roumanie a été favorisée par la hausse de 15% de la consommation, suite aux majorations salariales et à la baisse des taxes, notamment de la TVA. Par ailleurs, selon l’Institut national de la statistique, le montant des investissements dans l’économie roumaine a augmenté de 8% en 2015 par rapport à 2014, approchant les 16 milliards d’euros. Plus de 40% des investissements ont été faits dans le commerce et les services, alors que les investissements dans l’agriculture, dans l’industrie et dans le BPT ont connu une légère baisse.

    Roi Michel – L’état de santé de Michel Ier, le dernier souverain de la Roumanie, est toujours grave, mais stable, ont fait savoir des sources proches à la Maison Royale roumaine, citées par la presse locale. Il n’y a pas eu de changements majeurs par rapport au rapport médical du 4 mars, lorsque les médecins parlaient d’une évolution relativement stable de la maladie. Diagnostiqué avec du cancer et ayant subi une intervention chirurgicale, le Roi Michel (94 ans) a annoncé le 1er mars qu’il se retirait de la vie publique, et que les actions publiques seraient assumées dorénavant par sa fille aînée, la Princesse Margarita de Roumanie. Rappelons-le, le 23 août 1944, au cours de la Seconde guerre mondiale, suite à un ordre du Roi Michel, le leader de facto du pays, le maréchal Ion Antonescu, a été arrêté, et la Roumanie s’est retirée de l’Alliance avec l’Allemagne nazie pour rejoindre ses alliés traditionnels – les Etats-Unis et la Grande Bretagne. Selon les historiens, c’est grâce à cette décision que la guerre a été raccourcie d’au moins 6 moins, sauvant des centaines de milliers de vies. Trois ans plus tard, lorsque la Roumanie se trouvait sous occupation soviétique, le Roi Michel a été forcé à abdiquer et à s’exiler en Occident. Il est revenu au pays après la chute du communisme.

    Météo – Nous avons une journée morose et pluvieuse ce mercredi en Roumanie. Toutefois il ne fait pas très froid, les températures maximales allant de 8 à 13 degrés. 10 degrés et de la pluie à midi à Bucarest.

    Handball – La sélection nationale féminine de handball de la Roumanie doit rencontrer la Norvège aujourd’hui à Cluj, dans le centre-nord de la Roumanie, dans un match préliminaire du Groupe 1 du Championnat d’Europe de décembre prochain. Le match retour aura lieu dimanche à Stavanger. Avant ces matchs, la Norvège et la Roumanie occupent les deux premières places du groupe, avec 4 points chacune. Leurs autres adversaires sont la Biélorussie et la Lituanie. Les équipes roumaine et norvégienne se sont déjà rencontrées l’année dernière dans la demi-finale du Championnat du Monde de handball féminin, lorsque la Norvège a devancé la Roumanie. Notre équipe a par la suite vaincu la Pologne, remportant le bronze mondial.

  • La semaine du 29 février au 5 mars 2016

    La semaine du 29 février au 5 mars 2016

    L’ancien souverain de Roumanie, Michel Ier, s’est retiré de la vie publique

    L’ancien roi de Roumanie Michel Ier, s’est retiré de la vie publique pour des raisons de santé et sera représenté par le Princesse Margarita – gardienne de la Couronne. Le roi Michel a récemment été opéré et il suit un traitement complexe, car il souffre de deux formes de cancer – précise le Bureau de presse de l’ancien souverain. La nouvelle sur l’état de santé du roi Michel a été reçue avec inquiétude, tant par le président Klaus Iohannis que par le premier ministre Dacian Cioloş. Dans ses messages sur Facebook, le chef de l’Etat souhaite que la Famille royale demeure le même repère d’espoir et de solidarité, alors que le chef du cabinet de Bucarest estime qu’au cours des décennies, l’ancien roi a fait don d’amour, d’espérance et de soutien au peuple.

    Présentation du bilan 2015 au ministère de la Défense

    Le ministère de la Défense a présenté son bilan d’activités 2015 – une année où le changement de l’environnement sécuritaire dans la région de la mer Noire a continué, ainsi que l’instabilité au voisinage sud de l’OTAN. Parmi les principales directions du ministère, l’on compte le rétablissement de la capacité opérationnelle de l’armée et l’engagement actif dans les structures euro atlantiques. L’armée roumaine a participé à plus de 400 exercices, dont une centaine à caractère multinational. Pour 2016, le principal enjeu est lié à la Stratégie nationale de défense, aux partenariats stratégiques de la Roumanie et aux engagements dans le cadre de l’OTAN et d’autres organismes. Pour 2016, l’Armée s’est vu allouer un budget de 50% plus important qu’en 2015.

    La commissaire européenne à la Justice a apprécié les réformes de la Roumanie dans ce domaine

    La commissaire européenne à la Justice, Věra Jourová, a fait, cette semaine, une visite à Bucarest, où elle a déclaré que la Roumanie et les Roumains avaient fait des efforts soutenus dans la lutte contre la corruption et pour protéger l’indépendance de la justice, et que les progrès enregistrés étaient encourageants. L’agenda européen et les projets que la Roumanie soutient ont également été discutés par la commissaire européenne avec le premier ministre Dacian Cioloş et la ministre de la Justice, Raluca Prună. Věra Jourová a précisé que la décision d’assurer un suivi des réformes de Roumanie et de conserver – ou non – le Mécanisme de Coopération et de vérification ou celle le remplacer par un autre instrument serait prise en 2017.

    Visite à Bucarest de la commissaire européenne aux Politiques régionales, Corina Creţu

    Cette même semaine, la commissaire européenne aux Politiques régionales, Corina Creţu, a lancé, en première à Bucarest, le projet « Régions moins développées ». Il se déroulera deux années durant, dans les zones nord-ouest et nord-est du pays et visera une meilleure utilisation des fonds européens. Corina Creţu a déclaré que Bruxelles essaiera de collaborer avec les autorités nationales mais aussi directement avec les pouvoirs locaux afin d’identifier les problèmes structurels qui empêchent ou ralentissent l’absorption des fonds européens. D’autre part, Mme Cretu a attiré l’attention du gouvernement de Bucarest qu’il n’avait pas encore envoyé à Bruxelles la documentation nécessaire au financement de la construction de trois hôpitaux régionaux à Cluj, Iaşi et Craiova, même si les projets avaient été lancés voici une année déjà.

    Délégation du FMI en Roumanie

    Une mission du FMI se trouve à Bucarest pour réaliser une évaluation annuelle de l’économie roumaine. La mission rencontre des représentants des autorités centrales, des partis politiques, des syndicats, du milieu des affaires, du milieu académique et du système bancaire. L’évaluation de l’économie est un exercice de surveillance obligatoire pour tous les Etats membres. Après l’examen de la situation au niveau national, des recommandations générales sont formulées, relatives aux politiques monétaires, financières et économiques à suivre pour assurer la stabilité et une évolution positive de l’économie. A présent, la Roumanie ne mène aucun accord avec le FMI.

    Les premiers réfugiés sont arrivés en Roumanie

    15 réfugiés sont arrivés, jeudi, en Roumanie, en provenance de Grèce. Ils seront accueillis au Centre pour demandeurs d’asile de Galaţi (est) et suivront ensuite les procédures pour l’asile ; les 15 personnes bénéficieront, dans ce Centre, d’assistance médicale, matérielle et psychologique. C’est la première opération de relogement des réfugiés en Roumanie, selon les quotas fixés par l’Union européenne. La Roumanie devrait recevoir plus de 6000 réfugiés.

    Le chef de la diplomatie de Bucarest a fait une visite en Iran

    La sécurité aux frontières de l’Union européenne dépend de solutions négociées et conformes au droit international – a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Lazăr Comănescu. Se trouvant en début de semaine en visite à Téhéran, le chef de la diplomatie roumaine a convenu avec les officiels iraniens de rechercher des solutions pour les crises de Syrie, du Yémen et de Libye par l’intermédiaire de consultations au niveau des deux ministères des Affaires étrangères. Bucarest et Téhéran ont convenu, d’autre part, de former des groupes de travail sectoriels pour préparer la Commission mixte économique, qui doit se réunir à Bucarest cette année. Les domaines de coopération sont les transports, l’énergie, la pétrochimie, le pétrole et le gaz. (Trad. Ligia Mihaiescu)

  • 04.03.2016 (mise à jour)

    04.03.2016 (mise à jour)

    UE – Le premier ministre roumain, Dacian Cioloş, se rend lundi à Bruxelles pour participer à la réunion UE-Turquie, pays-clé pour endiguer les flux migratoires vers lEurope, ainsi quà la réunion informelle des dirigeants des Etats communautaires. Mardi, le chef du gouvernement roumain sentretiendra avec le président du Conseil européen, Donald Tusk, de plusieurs dossiers prioritaires pour lUE, dont la situation économique des 28, lemploi, la crise des réfugiés, lespace Schengen, le Brexit et lunion énergétique. Les deux hommes devraient évoquer aussi la situation de la République de Moldova, de même que les problèmes des pays du voisinage oriental de lUE. La dimension sécuritaire sera, par ailleurs, prioritaire, à loccasion dune autre entrevue que le premier ministre roumain aura avec le secrétaire général de lOTAN, Jens Stoltenberg. Ils doivent discuter de la présence de lAlliance de lAtlantique Nord dans les pays dEurope de lest et en mer Noire, ainsi que de la relation stratégique UE-OTAN. Mercredi, le chef de lExécutif roumain se trouvera à La Haye où il doit évoquer avec son homologue, Mark Rutte, lentrée de la Roumanie dans lespace Schengen, à laquelle les Pays-Bas sopposent depuis plusieurs années.



    Rencontre — Le projet “Régions moins développées ” lancé en Roumanie et qui concerne les zones pauvres du pays, a été l’un des thèmes à l’agenda des discussions menées ce vendredi à Bucarest par le président roumain Klaus Iohannis et la commissaire européenne à la politique régionale, Corina Creţu. Au travers de ce programme, la Commission européenne aidera les régions dont le PIB est inférieur à la moitié de la moyenne sur l’ensemble de l’UE à identifier et à dépasser les blocages auxquels elles sont confrontées dans l’utilisation des fonds communautaires. Selon un communiqué officiel, les deux responsables ont également discuté de la révision des mécanismes d’évaluation, de la relance du processus d’absorption des fonds européens et de la nécessité de financer des projets dans des domaines tels l’éducation et la santé.



    Santé – Il ny a pas de traces de la bactérie E.coli dans le lait ayant servi à fabriquer le fromage qui serait à lorigine dune vague dinfections digestives graves, ayant tué trois enfants en bas âge dans le département dArgeş, a annoncé lAutorité nationale sanitaire-vétérinaire. Une cinquantaine denfants de cette région ont accusé de sérieux troubles digestifs à cause de cette bactérie, mais la source de la contamination reste toujours incertaine. Citant lAutorité nationale sanitaire-vétérinaire, le ministre de lAgriculture, Achim Irimescu, avait affirmé que la bactérie avait été trouvée dans un lot de fromage blanc produit par un petit producteur local, fourni en lait par des fermes des départements dArgeş et de Dolj, voisin. Les représentants de la Fédération nationale des fabricants de produits traditionnels roumains avaient démenti les propos du ministre, affirmant quils avaient porté dimportants préjudices à limage de ses membres, dont les ventes auraient baissé de plus de 40%.



    Roi – Le bureau de presse de lex-roi Michel Ier de Roumanie a annoncé que lancien souverain roumain est soigné depuis cinq jours dans une clinique de Lausanne, en Suisse. Il souffre de deux formes de cancer et a déjà subi une intervention chirurgicale. Son état de santé est stationnaire avec des perspectives relativement stables, selon les médecins. Agé de 94 ans, lex-roi a annoncé son retrait de la vie publique et décidé que sa fille aînée, la Princesse Margarita, gardienne de la couronne, le représenterait désormais et mettrait en œuvre ses actions publiques. Né le 25 octobre 1921 et étant monté sur le trône roumain à seulement 6 ans, Michel de Roumanie a été le dernier souverain roumain. Il a été contraint par le régime communiste dabdiquer en 1947 et de quitter le pays. Il nest rentré en Roumanie quaprès la révolution de 1989.



    Démission – Lancien vice-premier ministre et ministre de lIntérieur, Gabriel Oprea, sest retiré de la direction de lUnion nationale pour le progrès de la Roumanie, formation parlementaire membre de la coalition gouvernementale qui a quitté le pouvoir fin 2015. Gabriel Oprea a déclaré avoir pris cette décision afin de ne pas porter préjudice à limage du parti, alors quil est sous enquêté pour abus de fonctions dans deux affaires portant sur des faits commis durant son mandat de ministre. Les procureurs anti-corruption laccusent davoir utilisé les fonds du ministère de lIntérieur pour acheter une limousine et davoir demandé pour lui-même, mais aussi pour lex-procureur général roumain, Tiberiu Niţu, le droit dutiliser un convoi officiel lors de leurs déplacements.



    Chisinau — Au bout de 20 ans, la République de Moldova revient à l’élection du président au suffrage direct. La Cour Constitutionnelle de Chisinau a décidé vendredi d’annuler les modifications apportées en 2000à la loi fondamentale, sur la base desquelles le président du pays était élu par le Parlement. La nouvelle procédure d’élection devrait être décidée par le biais d’une loi organique, le plus vite possible, puisque le mandat du président en exercice, Nicolae Timofti, expire le 22 mars.




  • 04.03.2016

    04.03.2016

    UE – Le premier ministre roumain, Dacian Cioloş, se rend lundi à Bruxelles pour participer à la réunion UE-Turquie, pays-clé pour endiguer les flux migratoires vers lEurope, ainsi quà la réunion informelle des dirigeants des Etats communautaires. Mardi, le chef du gouvernement roumain sentretiendra avec le président du Conseil européen, Donald Tusk, de plusieurs dossiers prioritaires pour lUE, dont la situation économique des 28, lemploi, la crise des réfugiés, lespace Schengen, le Brexit et lunion énergétique. Dans le même temps, les deux hommes devraient évoquer aussi la situation de la République de Moldova de même que les problèmes des pays du voisinage oriental de lUE. La dimension sécuritaire sera, par ailleurs, prioritaire, à loccasion dune autre entrevue que le premier ministre roumain aura avec le secrétaire général de lOTAN, Jens Stoltenberg. Ils doivent discuter de la présence de lAlliance de lAtlantique Nord dans les pays est-européens et dans en mer Noire, ainsi que de la relation stratégique UE-OTAN. Mercredi, le chef de lexécutif roumain se trouvera à La Haye où il doit évoquer avec son homologue Mark Rutte lentrée de la Roumanie dans lespace Schengen, à laquelle les Pays-Bas sopposent depuis plusieurs années.



    Migration – Après avoir visité Athènes jeudi, le président du Conseil européen Donald Tusk s’est rendu en Turquie pour discuter de la crise migratoire avec le président Recep Tayyip Erdogan. Le responsable européen a demandé plus d’efforts de la part d’Ankara dont il attend de nouvelles mesures pour ralentir le flux de réfugiés «encore beaucoup trop élevé», qui partent vers l’Europe depuis la Turquie, selon lAFP. Donald Tusk a suggéré à son interlocuteur de mettre en place un «mécanisme rapide et à grande échelle destiné à renvoyer les migrants irréguliers qui arrivent en Europe». Il a également insisté sur le retour aux dispositions de la zone Schengen comme une condition préalable à une solution efficace de ce problème. Pour sa part, la Turquie a fait savoir, par la voix de son président, être prête à signer avec les pays de l’UE un accord de réadmission sur son sol des migrants clandestins se trouvant en Europe. Le président du Conseil européen s’est par ailleurs entretenu aussi avec le Premier ministre turc, Ahmet Davutoglu. Celui-ci a lui souligné que la Grèce et la Turquie ne pouvaient pas assumer seules la responsabilité du flux migratoire. Identifier des solutions à cette crise est l’enjeu du sommet UE-Turquie qui aura lieu lundi prochain à Bruxelles.



    Santé – Il ny a pas de traces de la bactérie E.coli dans le lait ayant servi à fabriquer le fromage qui serait à lorigine dune vague dinfections digestives graves, ayant tué trois enfants en bas âge dans le département dArgeş, a annoncé lAutorité nationale sanitaire-vétérinaire. Une cinquantaine denfants de cette région ont accusé de sérieux troubles digestifs à cause de cette bactérie, mais la source de la contamination reste toujours incertaine. Citant lAutorité nationale sanitaire-vétérinaire, le ministre de lAgriculture Achim Irimescu avait affirmé que la bactérie avait été trouvée dans un lot de fromage blanc produit par un petit producteur local, fourni en lait par des fermes des départements dArgeş et de Dolj, voisin. Les représentants de la Fédération nationale de fabricants de produits traditionnels roumains avaient démenti les propos du ministre, affirmant quils avaient porté dimportants préjudices à limage de ses membres, dont les ventes auraient baissé de plus de 40%.



    Roi – Le bureau de presse de lex-roi Michel Ier de Roumanie a annoncé que lancien souverain roumain est soigné depuis cinq jours dans une clinique de Lausanne, en Suisse. Il souffre de deux formes de cancer et il a déjà subi une intervention chirurgicale. Son état de santé est stationnaire avec des perspectives relativement stables, selon les médecins. Agé de 94 ans, lex-roi a annoncé son retrait de la vie publique et décidé que sa fille aînée, la Princesse Margarita, gardienne de la couronne, le représenterait désormais et mettrait en œuvre ses actions publiques. Né le 25 octobre 1921 et étant monté sur le trône roumain à seulement 6 ans, Michel de Roumanie a été le dernier souverain roumain. Il a été contraint par le régime communiste dabdiquer en 1947 et de quitter le pays. Il nest rentré en Roumanie quaprès la révolution de 1989.



    Démission – Lancien vice-premier ministre et ministre de lIntérieur, Gabriel Oprea, a quitté la direction de lUnion nationale pour le progrès de la Roumanie, formation parlementaire ayant fait partie de la coalition gouvernementale qui a quitté le pouvoir fin 2015. Gabriel Oprea a précisé avoir choisi de se retirer afin de ne pas porter préjudice à limage de ce parti, alors quil est enquêté pour abus de fonctions dans deux affaires portant sur des faits commis durant son mandat de ministre. Les procureurs anti-corruption laccusent davoir utilisé les fonds du ministère de lIntérieur pour acheter une limousine et davoir demandé pour lui-même mais aussi pour lex-procureur général roumain, Tiberiu Niţu, le droit dutiliser un convoi officiel lors de leurs déplacements.



    Tennis — En tennis, l’équipe de Roumanie de Coupe Davis affronte ce week-end la Slovénie, dans le cadre du Groupe I de la Zone euro-africaine. La rencontre, qui a lieu à Arad (ouest de la Roumanie), débute aujourd’hui avec les deux premiers matchs de simple — Marius Copil contre Blaz Rola et Adrian Ungur contre Grega Zemlja. Demain, samedi, est réservé au match de double, les Roumains Horia Tecau et Florin Mergea recevront la réplique des Slovènes Tomislav Ternar et Aljaz Radinski. Les deux derniers matchs de simple seront disputés dimanche.

  • 03.03.2016

    03.03.2016

    Roi – De nombreuses personnalités politiques et culturelles roumaines ont exprimé leur inquiétude, après l’annonce d’une détérioration de l’état de santé du dernier souverain de Roumanie Michel I (1940 – 1947). Récemment opéré d’un cancer, le Roi a annoncé son retrait de la vie publique et décidé que sa fille aînée, la Princesse Margarita, la dépositaire de la couronne, le représentera et mettra en œuvre ses actions publiques.

    Sommet – Le premier ministre roumain, Dacian Ciolos représentera pour la deuxième fois la Roumanie au sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE, a annoncé l’administration présidentielle dans un communique. Dacian Ciolos participera également à une réunion conjointe – UE/Turquie, pays qui joue un rôle essentiel dans la maîtrise de l’afflux de réfugiés vers l’Europe. Le président roumain Klaus Iohannis avait délégué le premier ministre technocrate Dacian Ciolos à participer à la réunion du Conseil européen, tenue à la fin de l’année dernière.

    Infection – Les autorités du comté d’Arges, dans le sud de la Roumanie, ont qualifié d’irresponsables les déclarations du ministre roumain de l’agriculture Achim Irimescu relatives à l’infection à la bactérie E Coli d’un lot de fromage produit par un fabricant local, en l’absence de vérifications rigoureuses. Le fromage provenant de cette société serait à l’origine de l’apparition du syndrome hémolytique et urémique chez plusieurs dizaines de bébés dont trois sont décédés. Pour l’instant, les autorités ne savent pas comment la bactérie est arrivée dans le fromage produit par cette fabrique qui a été temporairement fermée. Les fermiers souhaitent également attaquer en justice le ministre Irimescu qui a déclaré que le lait utilisé en tant que matière première serait à l’origine de la contamination du fromage. Ils contestent l’opinion du ministre et affirment que ses déclarations avaient semé la panique sur le marché, ce qui a eu pour résultat la réduction de moitié des ventes.

    Internet – Le sénateur américain Bernie Sanders, participant à la course pour la nomination d’un candidat démocrate aux présidentielles américaines a critiqué mercredi la vitesse réduite des connexions Internet aux Etats-Unis, déclarant qu’elle serait inférieure même à celle de Roumanie. Conformément à un classement international réalisé avec des données recueillies en décembre 2014, la Roumanie occupe la 4e place dans le top des pays possédant la vitesse d’Internet la plus élevée au monde, avec un débit de téléchargement de 60,2 mégabits par seconde. Ce qui plus est, Bucarest est la ville roumaine avec la connexion la plus rapide, la capitale roumaine arrivant 14e sur les 158 centres urbains pris en compte.

    Crédit – La Roumanie empruntera 48 millions d’euros de la part de la Banque internationale de reconstruction et de développement pour financer un projet relatif au contrôle intégré de la pollution par les nutriments, selon un communiqué du gouvernement. La mesure est une sorte de suivi du besoin de s’aligner sur les demandes de la directive de l’UE concernant les nitrites, de protection de la qualité de l’eau par la prévention de la pollution des eaux souterraines. L’argent sera investi tant au niveau des communautés locales pour réduire ce genre de pollution que dans des mesures de consolidation de la capacité institutionnelle du pays. Au niveau des communautés locales, le programme vise à optimiser la gestion des déchets animaux et ménagers, la création de forêts de protection contre le déversement de nutriments, l’assainissement et le traitement des eaux usées, lit-on dans le documents du gouvernement de Bucarest. Le projet sera mis en oeuvre par le ministère de l’Environnement, des eaux et des forêts pour une période 6 ans. La dernière tranche du crédit sera accordée à la fin mars 2022.

    FMI – Une mission du FMI entame aujourd’hui une visite à Bucarest pour réaliser une évaluation annuelle de l’économie roumaine. Jusqu’au 15 mars, la mission dirigée par le nouveau chef du FMI chargé de la Roumanie, Reza Baquir, doit rencontrer des représentants des autorités centrales, des partis politiques, des syndicats, du milieu des affaires, du milieu académique et du système bancaire. L’évaluation de l’économie, conformément à l’article IV du statut du Fond, est un exercice de surveillance obligatoire pour tous les Etats membres. Son but est d’examiner la situation financière et économique au niveau national et de formuler des recommandations générales relatives aux politiques monétaires, financières et économiques à suivre pour assurer la stabilité et une évolution positive de l’économie. A présent, la Roumanie ne déroule aucun accord avec le FMI.

    Régions – Le projet « Régions moins développées » à la gestion des fonds européens est lancé aujourd’hui en présence de la Commissaire européenne aux politiques régionales Corina Cretu. Par le biais de cette initiative, la Commission européenne fournit des analyses et du conseil aux autorités, afin d’identifier les blocages et de maximiser l’impact des investissements communautaires. Aujourd’hui également, la Commissaire européenne participera à une conférence d’évaluation de l’impact de l’actuel programme opérationnel. Selon Eurostat, le Bureau de statistique de la Commission européenne, plusieurs régions roumaines comptent parmi les plus pauvres d’Union européenne. Même si elle est touchée par la pauvreté, la Roumanie risque de perdre des fonds européens parce qu’elle n’a pas réussi à respecter les conditions établies avec la Commission européenne. Selon les chiffres du Ministère des fonds européens, la Roumanie occupe la dernière place parmi les 28 en matière d’absorption des fonds européens.

    Alpinisme – L’alpiniste roumain Alex Găvan est parti dans une nouvelle expédition dans l’Himalaya, pour escalader sans réserves supplémentaires d’oxygène le sommet Annapurna (8091 mètres). L’expédition a commencé le 26 février et elle doit durer une soixantaine de jours, l’ascension finale étant prévue pour le 15 avril. Annapurna est, de l’avis des spécialistes le mont le plus dangereux, et le dixième sommet le plus haut au monde. Avant les années ’90, le taux de mortalité parmi les alpinistes qui s’y aventuraient était de 66%. L’alpiniste Alex Gavan a conquis six sommets de plus de 8 mille mètres, sans réserves supplémentaires d’oxygène. C’est la première expédition à très haute altitude organisée par Alex Gavan après le tremblement de terre d’avril 2015, qui l’a surpris dans le camp de base sur l’Everest.

    Meteo – Les températures sont plutôt élevées pour cette période de l’année sur presque tout le territoire national, à l’exception de la côte, où elles sont proches des moyennes pluriannuelles. Il pleut sur la moitié sud et le ciel est variable sur le reste du pays. Les températures vont de 9 à 17 degrés. 10 degrés à midi à Bucarest.

  • 02.03.2016 (mise à jour)

    02.03.2016 (mise à jour)

    Roi – Dans un message rendu public mercredi, l’ancien roi de Roumanie Michel Ier, 94 ans, annonce avoir récemment reçu un diagnostic de maladie grave, en cette année où sa famille et son pays fêtent un siècle et demi depuis la fondation de la dynastie et de l’Etat roumain moderne. Je cite : «Je suis sûr que ma fille, Margarita, la dépositaire de la couronne, trouvera la sagesse et la force de me représenter et d’accomplir toutes mes actions publiques», lit-on dans le message. Réuni mardi et mercredi à Morges, en Suisse, le Conseil Royal a émis une déclaration prenant note de l’état de santé de sa majesté le Roi Michel, diagnostiqué avec carcinome épidermoïde métastatique et leucémie chronique. Né le 25 octobre 1921, et devenu roi pour la première fois en 1927, Michel Ier est le dernier roi de Roumanie, forcé à abdiquer le 31 décembre 1947 et de partir en exile. Il est revenu en Roumanie après la révolution anticommuniste de 1989.

    Migration – La Commission européenne a proposé mercredi de dégager une nouvelle enveloppe budgétaire de 700 millions d’euros sur trois ans pour faire face aux besoins humanitaires des pays de l’UE, dont certains comme la Grèce sont débordés par l’afflux massif de migrants, fait savoir l’AFP. 300 millions d’euros sont proposés pour l’année 2016, et 200 millions par an pour les deux années suivantes. Le commissaire européen chargé de l’Aide humanitaire, Christos Stylianides a appelé les Etats membres et le Parlement européen à soutenir rapidement cette proposition. S’il est adopté, le nouvel outil budgétaire lancé par la Commission sera dans un premier temps consacré aux Etats.

    Météo – Dans les 24 prochaines heures, les températures resteront plus élevées que la normale saisonnière en Roumanie, à l’exception du littoral de la Mer Noire. Le ciel sera plutôt couvert et on attend des pluies notamment dans le sud-est. Les températures maximales iront de 8 à 17 degrés. membres en première ligne face à la crise migratoire. –

  • Lascar Catargiu

    Lascar Catargiu

    Descendant dune grande famille de boyards aisés de Moldavie, Catargiu est né en 1823, à une époque dédification de lEtat roumain moderne et de modernisation. Il a occupé différentes fonctions dans ladministration locale de Moldavie jusquen 1859. Bien que conservateur, il a été ladepte de lunion de la Moldavie avec la Munténie et a pris une part active à lélection dAlexandru Ioan Cuza en tant que prince dans les deux principautés roumaines.



    Lascăr Catargiu a été un des hommes politiques les plus fermes. En coalition avec les libéraux, il a agi pour écarter Cuza lorsque son règne mettait en danger lexistence de lEtat roumain. Il a été membre de la lieutenance princière qui sest ensuivie, en 1866, après que Cuza eut été détrôné, et a été un supporter actif de linstauration de la monarchie constitutionnelle et dune dynastie étrangère. Esprit consensuel, avec une grande capacité de travail, Lascăr Catargiu sest imposé comme dirigeant des conservateurs, qui ont vu en lui le facteur déquilibre de lunité de leur parti.



    Lascăr Catargiu a été un des hommes providentiels de lhistoire de la Roumanie de la seconde moitié du XIXe. Il a sauvé la Roumanie de la déstabilisation en 1871, comme le soulignait lhistorien Sorin Cristescu : « Son rôle a été tout à fait à part ; à un moment donné, il a sauvé le règne de Carol Ier. La nuit du 10/22 mars 1871 a été un moment dramatique ; cet homme a fait face à une situation difficile. On ne peut pas savoir si Carol était effectivement décidé à abdiquer, mais il est intervenu en force alors quune manifestation organisée par les libéraux avait eu lieu à Bucarest, censée compromettre la colonie allemande de Bucarest et le souverain. Il sest présenté chez le roi en tant quancien membre de la lieutenance princière et lui a dit quil lui offrirait un gouvernement puissant dont le pays avait besoin sil le nommait premier ministre ».



    Comment Lascar Catargiu est-il arrivé à simposer en tant que leader du Parti conservateur si riche en personnalités publiques ? Sorin Cristescu répond : « Il jouit dun fort prestige au moment de lavènement du roi Carol au trône du pays puisquil fut le premier président du Conseil des ministres qui a gouverné le pays du 11 mai jusquau 13 juillet 1866. Comment ce personnage est-il arrivé à la tête des conservateurs ? Disons dabord que le Parti conservateur réunissait de grandes personnalités de lépoque, des gens très cultivés tels Petre P. Carp et Titu Maiorescu. Or, on se trouve devant un homme dépourvu de qualités oratoires ou intellectuelles et qui navait pas de talent à entretenir une conversation. Il était modeste sur le plan spirituel et du coup, on se sentait à laise près de lui, tandis que la compagnie dune personnalité comme Petre P. Carp était souvent écrasante. Carp ne ratait aucune occasion dafficher sa supériorité envers les autres membres du parti. Une attitude qui na fait quamplifier la vague de sympathie face à quelquun comme Lascar Catargiu dont la modestie spirituelle lui a apporté le soutien de ses collègues qui lont voulu à leur tête ».



    En place entre 1871 et 1875, le gouvernement de Lascar Catargiu a inscrit la Roumanie sur la voie de lindépendance. Sorin Cristescu : «Cétait pour la première fois depuis lunion des Principautés roumaines quun gouvernement roumain menait à bien un mandat de 4 ans. Cétait incroyable. Ce cabinet sest avéré très efficace, il a su régler la situation financière du pays, si difficile à lépoque, et son efficacité sest reflétée dans le résultat des élections quil a remportées haut la main. Dans un geste dindépendance, il a décidé de défier le soutien accordé par le sultan au roi Carol, en échange duquel la Roumanie se voyait interdire toute convention commerciale avec dautres pays. Or, le gouvernement Catargiu a conclu une convention commerciale avec lAutriche, en 1875, pour démontrer au Sultan son indépendance. Peut-être que ce gouvernement aurait dirigé le pays encore 4 ans si la révolte des chrétiens néclatait pas en août 1875, en Bosnie Herzégovine. Au bout de quelques mois, la menace dune guerre russo-turque sétait transformée en certitude, tout comme la participation imminente de la Roumanie. Quel que fût le dénouement, la Roumanie comprenait très bien quelle allait céder trois territoires dans le sud de la Bessarabie : Cahul, Ismail et Bolgard. Or, aucun gouvernement ne voulait attacher son nom à une telle perte. Du coup, les conservateurs ont décidé dabandonner le pouvoir ».



    « Ceci nest pas possible, Votre Majesté » est une des répliques les plus connues de lépoque. Elle appartenait à Lascar Catargiu, étant synonyme de fermeté, de courage et dinflexibilité, alors quune limite était franchie, même par la reine. Sorin Cristescu : « A lépoque de cette réplique, il était ministre de lIntérieur dans le gouvernement dirigé par un autre conservateur, le général Ioan Emanoil Florescu. Pour lui, cette expression symbolisait lévidence. Ce que la reine voulait faire, à savoir marier sa demoiselle de compagnie Elena Vacarescu au prince héritier Ferdinand, était inadmissible. Catargiu a exprimé le mieux lattitude dune élite qui sest coalisée du coup autour dune proposition. Le mariage de Ferdinand à Elena Vacarescu na pas partagé lélite roumaine en deux camps. Aucun boyard roumain na soutenu ce mariage, même les membres les plus proches de la famille dElena Vacarescu, constatait-elle avec amertume. Cest lexpression de Lascar Catargiu qui a plu le plus à tout le monde ».



    En 1899, à lâge de 79 ans, Lascar Catargiu décédait des suites dun infarctus du myocarde, le jour même où le Roi Carol Ier le nommait premier ministre pour la quatrième fois. Dans sa nécrologie, lhistorien et philosophe Titu Maiorescu affirmait : « honnête et infatigable dans les détails de ladministration. Cest grâce à ces traits de caractère et à son courage que Lascar Catargiu a obtenu son autorité au sein du Parti conservateur. »

  • A la Une de la presse roumaine

    A la Une de la presse roumaine

    Dans la républicaine Roumanie, les quotidiens bucarestois s’interrogent sur la place de l’ancienne famille royale dans le contexte actuel du pays après que lex-roi Michel a écarté son neveu, Nicolae, de la succession au trône. Pendant ce temps, le gouvernement de Bucarest fait, lui aussi, face aux critiques après avoir adopté un décret durgence qui institue une discrimination salariale entre les fonctionnaires publics. Dans le même temps, la presse roumaine met en garde contre les retombées négatives de lencouragement de la consommation, qui se feraient déjà ressentir dans le pays.


  • A la une de la presse roumaine – 14.11.2014

    A la une de la presse roumaine – 14.11.2014


    C’est une revue de presse sans couleur électorale, en ce vendredi, dernier jour de campagne du second tour de scrutin présidentiel en Roumanie, avec, au sommaire, des sujets de société, culturels et sportifs.




  • L’économie roumaine sous le règne du roi Carol Ier

    L’économie roumaine sous le règne du roi Carol Ier

    Carol Ier, membre de la famille princière de Hohenzollern-Sigmaringen, souverain des Principautés Unies de Roumanie, à compter de 1867, proclamé roi de Roumanie le 10 mai 1881, est considéré comme la personnalité la plus marquante entre toutes celles qui ont dirigé le pays tout au long de son histoire. C’est pendant son règne de 48 ans que la Roumanie a acquis son indépendance, qu’elle est devenue monarchie constitutionnelle et que les bases de l’Etat roumain moderne ont été jetées.



    Sur le plan intérieur, Carol Ier a été un facteur d’équilibre, qui a instauré un climat de discipline et de rigueur, digne du descendant d’une vieille famille royale, élevé dans l’esprit prussien. Carol Ier a également soutenu la modernisation de l’économie d’un pays qui, au milieu du XIXe siècle, fonctionnait encore comme une société médiévale. C’est donc cet esprit germanique en matière d’organisation que le roi Carol Ier imprima au demi-siècle couvert par son règne et auquel nous devons la modernisation accélérée de la Roumanie. Grâce à son habileté politique exceptionnelle, le monarque allait faire alterner les gouvernances libérales et conservatrices, de sorte qu’aucun des deux camps ne parvienne à miner son autorité.



    A peine arrivé au pays, Carol 1er démarre une importante réforme monétaire, en mettant en circulation la monnaie nationale, le leu. Ainsi se fait-il que la Roumanie impose sa propre monnaie en 1867, alors qu’elle n’était pas encore indépendante. Dans un premier temps, les pièces étaient frappées en métal. Ce n’est qu’en 1880, date à laquelle allait être créée la Banque nationale, que l’on émet aussi des billets. Avec l’aide de cette banque et des capitaux privés, le nombre des institutions financières roumaines ira en croissant ; au début du 20e siècle, on en recensait déjà 24, auxquelles sont venues s’ajouter 20 autres avant 1914.



    Pendant le règne de Carol Ier, l’économie roumaine était essentiellement agricole. Plus de la moitié des paysans possédait des terrains agricoles de moins de 5 hectares, alors que pour subvenir aux besoins d’une famille, il en aurait fallu jusqu’à 10 hectares. C’est justement pour soutenir l’agriculture en ces temps troubles que l’on a vu apparaître et se développer les “banques populaires”. Leur essor est dû notamment au fait qu’elles étaient dirigées par les habitants des lieux, lesquels connaissaient bien les conditions économiques locales et les débiteurs. La majeure partie de la production agricole était assurée par les grands propriétaires fonciers et destinée à l’exportation. Sur les 40 premières années du règne de Carol Ier, la production agricole du pays s’est multipliée par 6.



    L’industrie a elle aussi pris son envol. L’extraction et le raffinage du pétrole connaissent un essor particulier, tandis que le nombre des fabriques des industries textile et agroalimentaire a doublé. Pourtant, l’influence des capitaux étrangers n’a pas tardé à entraîner la polarisation de l’industrie dans certaines régions du pays, au détriment du reste du territoire qui est ainsi à la traîne du progrès industriel. Les Allemands contrôlaient l’industrie à hauteur de 35%, suivis par les Britanniques – 25%, les Néerlandais – 13%, les Français – 10% et les Américains – 5,5%. La part des capitaux roumains y était de seulement 5,5%. C’est entre 1903 et 1914 que voit le jour la majorité des grandes compagnies. Elles allaient dominer l’industrie pétrolière de Roumanie jusqu’à l’éclatement de la Seconde Guerre Mondiale.



    Pour davantage de détails, nous avons invité Alin Ciupală, maître de conférences à la faculté d’histoire de l’Université de Bucarest: « Durant le règne du roi Carol Ier, l’économie roumaine est une économie agraire, telle qu’elle l’avait été avant 1866. Et elle restera agraire aussi à l’entre-deux-guerres. Pourtant, des changements ont lieu. Vers la fin du 19e siècle, plusieurs ressources naturelles importantes commencent à être exploitées, notamment le pétrole. Celui-ci a constitué pour la Roumanie une chance extraordinaire et le début de son exploitation a fait venir en Roumanie les plus grandes compagnies pétrolières au monde : allemandes, néerlandaises, américaines et britanniques. Le pétrole allait changer le visage de la Roumanie puisque suite à son exploitation conjointement par l’Etat roumain et les compagnies étrangères, des sommes importantes d’argent sont entrées en Roumanie. Le gouvernement du pays a utilisé ses fonds notamment dans la construction de l’infrastructure qui manquait terriblement. La première grande loi censée encourager le développement de cette branche économique en Roumanie a été promulguée en 1887. Cependant, malgré ces nombreuses nouveautés, avant la Première Guerre mondiale, l’économie roumaine est une économie agraire, les principaux revenus étant fournis par l’exploitation de la terre. Il existe aussi un problème social important parce que le monde rural est dominé par l’existence des grands propriétaires terriens. C’est pourquoi le développement de l’agriculture a été plutôt lent parce que l’intérêt de réaliser des investissements majeurs dans ce secteur était plutôt réduit, vu que les propriétaires disposaient d’une main d’œuvre très bon marché. »



    Les villes roumaines ne pouvaient pas absorber la population excédentaire, comme ce fut le cas dans les pays européens fortement industrialisées, parce que la Roumanie ne disposait pas d’une industrie solide. La pression sociale ne cessait d’augmenter, provoquant en 1907 un mouvement social sans précédent : une révolte des paysans qui a révélé au monde entier les échecs de ce règne. Elle a éclaté moins d’une année après l’inauguration de l’exposition jubilaire de 1906, qui devrait montrer à l’Europe les progrès enregistrés par l’économie roumaine pendant le règne du Roi Carol Ier. (trad.: Mariana Tudose, Alex Diaconescu)