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  • Ecoutez l’émission du 14.03.2025

    Ecoutez l’émission du 14.03.2025

    Aujourd’hui on fait le point sur l’actualité roumaine, avec un dossier consacré à la nouvelle mesure du gouvernement pour venir en aide aux retraités roumains les plus vulnérables. Puis on parle ecosystème médiatique en compagnie d’Alina Bârgăoanu, experte européenne dans la lutte contre la désinformation et membre du Conseil Consultatif de l’Observatoire européen des Médias numériques. Ensuite, on vous emmène à Cluj, dans le centre-nord de la Roumanie, désormais connue à l’international grâce aux festivals de musique Untold et Electric Castle, deux événements qui attirent des touristes du monde entier. Sans oublier votre rubrique préférée du courrier des auditeurs, aujourd’hui animée par Alex. Bonne écoute !

     

  • Le courrier des auditeurs du 07.03.2025

    Le courrier des auditeurs du 07.03.2025

    Bonjour à tous et à toutes qui nous écoutez où que vous soyez ! Après trois semaines d’un hiver comme Bucarest en connaît rarement ces dernières années, le soleil a enfin  refait son apparition. La neige a fondu, les trottoirs glissants sont redevenus praticables, et l’air s’est nettement réchauffé !  Il y a quelque chose de réconfortant dans ce retour progressif du beau temps, comme une promesse de renouveau, une invitation à lever les yeux vers l’horizon au lieu de garder la tête baissée contre le vent glacial. Mais si le ciel s’éclaircit, l’atmosphère, elle, reste chargée. L’actualité, marquée par des incertitudes politiques et géopolitiques, ravive ici, en Roumanie, des souvenirs et des angoisses profondes. Comme si l’Histoire, jamais très loin, se rappelait à nous. En tant que Française, je ressens ces frémissements, ces peurs diffuses qui se glissent dans les discussions. Car si les rapports de force font du bruit, l’intelligence collective, elle, construit dans la durée. Face aux défis, je veux croire que le dialogue et la diplomatie restent nos meilleures armes. Que les débats, aussi vifs soient-ils, permettent d’ouvrir des portes plutôt que d’ériger des murs. Après l’hiver, le printemps finit toujours par s’imposer. Espérons que, dans nos esprits comme dans nos pays, il apporte un peu plus de sérénité et d’espace pour chercher ensemble des solutions.

     

    Et en attendant, je vous propose de nous plonger dans vos courriers.

     

    On commence en douceur avec notre cher auditeur M. Nouari  qui nous écoute depuis l’Algérie. C’est toujours un plaisir de recevoir vos messages et, bien sûr, vos poèmes. Votre fidélité à cette émission et votre générosité à partager vos mots nous touchent. Votre dernier poème, dont je vais lire un extrait ensuite, que nous avons découvert avec joie, porte une très belle empreinte. Ces poèmes que vous partagez régulièrement sont-ils de vous ?  Ils sont en tout cas une invitation à la réflexion, parfois à la rêverie, et toujours à la rencontre. En ces temps où l’incertitude plane, la poésie nous rappelle que la beauté et la force des mots peuvent apporter un peu de lumière et de réconfort. Comme promis, voici un extrait de ce que vous avez partagé avec nous :

    Tant qu’il y aura des enfants
    Pour déjouer la routine
    Qu’ils crieront « Papa! Maman! »
    Sous les parfums de la cuisine
    Tant qu’il y aura des enfants
    Pour éclairer l’innocence
    Nous nous créerons des instants
    Noyant l’indifférence
    ​Des enfants, des bonheurs
    Des enfants, des tits cœurs

    Tant qu’il y aura de l’amour
    Qu’on en mettra sur la table
    Il y en aura tous les jours
    Aux étrangers, nos semblables
    Tant qu’il y aura de l’amour
    Dans les bras de la chance
    Nous serons des troubadours
    Pour soigner la souffrance
    ​De l’amour, à ton tour
    De l’amour, à mon tour

    Tant qu’il y aura de l’argent
    Pour nourrir ses habitudes
    L’être humain n’aura pas le temps
    D’habiter sa solitude
    Tant qu’il y aura de l’argent
    Pour nourrir des regards anonymes
    L’être humain, lui, perdra son temps
    À vouloir qu’on le surestime
    De l’argent, s’il t’en manque

     

    On poursuit avec Mme  Desbiens qui nous écoute depuis la ville de Québec au Canada et qui nous a récemment écrit « Je vis à Québec, au Canada. J’ai commencé récemment à écouter la radio ondes courtes et j’écoute fréquemment Radio Romania international en français, en anglais et parfois en roumain et en espagnol. J’apprécie beaucoup la qualité de votre programmation, en particulier les segments sur la culture et l’histoire de la Roumanie. La qualité de la réception est souvent très bonne dans la région de la ville de Québec, même avec un simple petit récepteur. Je vous prie s’il vous plaît de conserver votre service en français sur ondes courtes, car il est très important et d’un grand intérêt. Poursuivez votre excellent travail ! » Quel plaisir de recevoir votre message Mme Desbiens ! Savoir que nos ondes voyagent aussi loin, jusqu’à Québec, et qu’elles trouvent une oreille attentive comme la vôtre nous remplit de joie. Votre fidélité à nos émissions, et dans plusieurs langues en plus, est une belle preuve de votre curiosité et de votre ouverture d’esprit. Nous sommes ravis que nos segments sur la culture et l’histoire de la Roumanie vous passionnent. C’est justement pour des auditrices et auditeurs comme vous que nous avons à cœur de faire vivre et partager la richesse de ce pays, ses traditions, ses personnalités marquantes et son patrimoine parfois méconnu. Quant à votre attachement au service en français sur ondes courtes, sachez qu’il est précieux pour nous aussi. Nous mesurons pleinement l’importance de maintenir ce lien avec les auditeurs du monde entier, et vos encouragements renforcent notre engagement à poursuivre cette mission. Merci encore pour votre chaleureux message et votre soutien. Continuez à nous écouter, à nous écrire, et pourquoi pas, à partager avec nous votre regard sur le Québec et le Canada !

     

    Bien le bonjour à M. Carlier, qui nous a fait part de ses observations d’auditeur aguéri dans l’un de ces dernier messages dont voici un extrait : « Certains d’entre vous, équipés d’un récepteur DRM type 2009-2010, s’en sont peut-être aperçus : Radio Roumanie Internationale peut de nouveau être entendue sur les ondes lors de ses émissions du soir en DRM. Depuis maintenant quelques jours, c’est l’ancien codec AAC qui est de nouveau utilisé, seul codec compatible avec les récepteurs du type cité ci-dessus ». Merci pour votre message et pour ces précieuses informations ! Vous êtes un auditeur passionné et averti, et nous apprécions toujours vos retours sur la réception de nos émissions en ondes courtes et en DRM. Votre enthousiasme et votre engagement envers la diffusion en ondes courtes sont un vrai moteur pour nous. La qualité de la réception étant excellente ces derniers jours, nous espérons que vous pourrez profiter pleinement de nos émissions ! Continuez à nous écouter, à partager vos observations et à faire vivre cette belle communauté d’auditeurs passionnés. Et bien sûr, n’hésitez pas à nous écrire à nouveau !

     

    Nos amitiés à M. Augustin de France dont nous saluons les participations régulières par messages. Vos questions sont toujours pertinentes et permettent d’aborder sous un autre angle l’actualité roumaine, un grand merci à vous. Dans l’une de vos dernières lettres vous nous avez demandé : « Quant au bois ,la télévision diffusa récemment un documentaire sur la déforestation sauvage en Roumanie pour le compte d’Ikea société suédoise. Qu’en est-il exactement ? Cela me chagrine de voir pareil massacre du bois et de la nature. » J’imagine que votre question fait suite au documentaire Arte sur le rôle d’Ikea dans la déforestation illégale en Roumanie. Documentaire que j’ai moi-même vu, très bien réalisé et qui a fait beaucoup de bruit en Roumanie comme ailleurs. La question de la déforestation en Roumanie, notamment en lien avec des entreprises comme Ikea, est effectivement préoccupante et mérite une attention particulière. Des enquêtes récentes ont mis en lumière des pratiques d’exploitation forestière controversées dans le pays. Selon un rapport de Greenpeace, les fournisseurs d’Ikea profiteraient de la corruption qui gangrène le pays, ce qui conduit à une déforestation accrue.  De plus, des investigations ont montré que des forêts anciennes, riches en biodiversité, ont été exploitées, affectant des espèces protégées comme l’ours brun, le loup et le lynx.  En réponse à ces accusations, Ikea affirme gérer durablement les forêts roumaines et respecter les normes environnementales en vigueur. Cependant, des images récentes montrent de vastes zones de forêts fraîchement abattues, remettant en question ces déclarations. Les experts estiment que ces pratiques sont loin des standards de foresterie durable attendus. La situation est complexe et met en lumière les défis liés à la gestion durable des ressources naturelles en Roumanie. Les autorités locales, les organisations environnementales et les entreprises impliquées sont appelées à collaborer pour trouver des solutions équilibrées, préservant à la fois l’économie et l’environnement.

    Un nouveau Code forestier a récemment été promulgué, apportant plusieurs changements significatifs pour lutter contre l’exploitation illégale du bois, mais aussi des mesures controversées. Parmi les principales mesures introduites, on note :

    – Un renforcement des sanctions : désormais, les véhicules transportant plus de 5 mètres cubes de bois sans documents peuvent être confisqués (contre 10 m³ auparavant).

    – Des règles contre les conflits d’intérêts : il est interdit à un forestier d’être impliqué dans une entreprise d’exploitation du bois ou d’avoir des liens familiaux directs avec ce secteur.

    – Une obligation de reboisement des forêts abandonnées : l’État pourra reboiser des terres déboisées et laissées à l’abandon, même sans l’accord du propriétaire.

    – L’usage de la technologie et de l’intelligence artificielle pour surveiller les forêts et détecter les transports illégaux de bois.

    Cependant, plusieurs critiques ont émergé, notamment de la part des militants écologistes. Ces dernier soulignent notamment l’absence d’un cadastre forestier complet (seulement 9 % des forêts sont enregistrées), ce qui compliquerait la surveillance et la replantation. Ils pointent aussi une faille qui pourrait aggraver la déforestation : les propriétaires de forêts jusqu’à 100 hectares peuvent désormais décider eux-mêmes de leur mode d’exploitation, y compris pour la production de cellulose, ce qui permettrait d’abattre de jeunes forêts, mettant en péril la biodiversité.

    Ce nouveau Code forestier vise donc à mieux encadrer l’exploitation du bois, mais certains craignent qu’il ne permette, paradoxalement, une plus grande destruction des forêts. Une affaire à suivre de près donc, mais la Roumanie sait que les yeux sont désormais tournés vers elle.

    Encore un grand merci à vous M. Augustin. N’hésitez pas à nous faire part de vos questions ou préoccupations futures dans vos prochains courriers.

     

    Sur cette question s’achève notre rubrique ! Je vous souhaite à tous et toutes un excellent week-end et vous dit à très bientôt pour une prochaine rubrique du courrier des auditeurs !

  • Le courrier des auditeurs du 17.01.2025

    Le courrier des auditeurs du 17.01.2025

    Bonjour et soyez les bienvenus à une nouvelle édition du courrier des auditeurs que je suis très heureux d’animer, comme d’habitude. Finies les fêtes d’hiver et les vacances, retour au travail ou à l’école. Au revoir les célébrations et les cadeaux, bienvenue les factures salées de gaz ou d’électricité, bienvenue les majorations de taxes et la hausse du prix des carburants. Heureusement que la météo est assez douce et que les épisodes de grand froid sont assez courts et les journées – pour la plupart ensoleillées. En Roumanie, l’atmosphère politique reste tendue, dans l’attente des nouvelles élections présidentielles au mois de mai. On assiste à toute une série de coups contraints qui ne font qu’approfondir l’incertitude et la tension.

     

    La Journée mondiale de la radio 2025

     

    Et nous commençons par une nouvelle journée spéciale sur les ondes de RRI : la Journée mondiale de la radio 2025, célébrée le 13 février avec pour thème, cette fois-ci, radio et changement climatique. La Journée Mondiale de la Radio 2025 célèbre donc les nombreuses opportunités qu’offre la radiodiffusion pour mettre en avant les questions liées au changement climatique. À une époque marquée par la vitesse vertigineuse de l’innovation technologique et l’obsolescence rapide d’une nouvelle plate-forme brillante après l’autre, la radio entame son deuxième siècle de service en tant que l’une des formes de média les plus fiables et les plus utilisées au monde.

    Je vous rappelle aussi que, proclamée en 2011 par les États membres de l’UNESCO et adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies en 2012 comme Journée internationale des Nations Unies, le 13 février est devenue la Journée mondiale de la radio (JMR). Alors que l’Accord de Paris prend une importance capitale, les radios contribuent à la réalisation de ses objectifs internationaux en accompagnant les populations face au changement climatique grâce à la diffusion de l’information factuelle, la parole donnée aux auditeurs, les émissions dédiées … Et c’est le cas aussi de RRI qui vous invite à vous exprimer dans le cadre d’une émission spéciale sur le thème « radio et changement climatique ».

     

    Quel est le rôle de la radio dans la lutte contre les changements climatiques ? La radio peut-elle encore aider à changer les mentalités afin d’avoir une meilleure implication des communautés dans cette lutte ?

     

    Nous attendons avec intérêt vos réponses écrites, arguments à l’appui, par email, dans les plus brefs délais, aux adresses : fran@rri.ro ou service_francais_rri@yahoo.fr Nous attendons vos avant le 7février pour pouvoir les inclure dans notre émission spéciale du jeudi 13 février ! Nous vous attendons nombreux.

     

    Vos veux pour la nouvelle année 2025

     

    Place maintenant à vos messages et questions. Je commence par vos messages et voeux à l’occasion du Nouvel Aan. Grand merci et salutations à nos amis du Radio DX club Auvergne, qui nous ont envoyé une carte postale virtuelle nous disant : « Meilleurs voeux à vous toutes et à tous, amis des ondes francophones, proches ou lointains. Il est encore temps de vous souhaiter une Douce Année 2025 pleine de projets, de rêves, de belles émissions radios, de rencontres, de partages, de  liens tissés avec les auditeurs…et également une Bonne Santé pour vous et tous ceux qui vous sont chers ! Un grand merci à vous tous, animateurs des radios internationales francophones qui, par vos émissions, permettez d’ouvrir nos horizons et d’enrichir nos connaissances tout en contribuant à maintenir l’usage de la langue française dans votre pays et dans le monde ! » Merci beaucoup chers amis pour ces voeux. Nous vous souhaitons également une excellente année 2025.

     

    Meilleures salutations aussi à M Pierre Mvuezolo Phoba de la République démocratique du Congo qui nous écrit : « Je vous transmets mes vœux les meilleurs pour 2025 et plein succès dans votre travail ». Merci beaucoup cher auditeur.

    Salutations et meilleurs veux pour la nouvelle année aussi à Roger Poingt, Farid Boumechaal, ainsi qu’à Muhammad Aqeel Bashir du club des auditeurs du Pakistan.

     

    Deux questions de la part de Jacques Augustin

     

    Nous remercions aussi Jacques Augustin de France pour la carte de voeux qui accompagne son rapport d’écoute. Vous nous posez aussi deux questions. La première vise l’actualité politique et notamment l’élection présidentielle.

    « Calin Georgescu peut-il se représenter? » demande notre auditeur au sujet d’une éventuelle nouvelle candidature du controversé candidat indépendant Calin Georgescu qui a fait la surprise générale en important haut la main le premier tour du scrutin présidentiel du 24 novembre dernier, devançant le premier ministre social-démocrate Marcel Ciolacu et la représentante du principal parti démocratique de l’opposition de droite, Mme Elena Lasconi, de l’Union Sauvez la Roumanie. Eh bien, M Augustin, pour rappel, la Cour Constitutionnelle de Roumanie a annulé les élections présidentielles roumaines en invoquant des ingérences extérieures venues de la part d’acteurs étrangers étatiques et privés. Par ailleurs, une enquête vise déjà le financement de la campagne de Calin Georgescu. Celui-ci a déclaré n’avoir rien dépensé pour sa campagne électorale pour l’élection présidentielle, alors que, forcément, pour être aussi présent sur la Toile, il faut dépenser des sommes considérables. Pour l’instant, du moins théoriquement, rien n’empêche M Georgescu de se porter de nouveau candidat à la présidentielle roumaine. Mais, à mon avis, une nouvelle participation de sa part serait improbable. D’ailleurs, il existe le précédent créé par Cour Constitutionnelle de Roumanie en interdisant à l’ultra-nationaliste Diana Sosoaca de se porter candidate à cause de ses propos extrémistes, antisémites et xénophobes, contraires au parcours européen et euro-atlantique de la Roumanie. De l’avis de certains experts, en vertu de ce précédent, toute personne qui se déclaré contraire au statut de la Roumanie de membre de l’UE et de l’OTAN ne peut pas prêter serment d’investiture, puisque l’intégration européenne et euro-atlantique figurent dans la Constitution de la Roumanie. Par conséquent, la question logique qui se pose ainsi est : « pourquoi la Cour Constitutionnelle avait-t-elle permis à Calin Georgescu de se porter candidat de premier abord, en novembre ? » Voici une question difficile, à laquelle la Cour Constitutionnelle elle-même n’a pas de réponse. Rien n’est donc garanti non plus dans le cas des présidentielles de mai prochain.

     

    Deuxième question de M Augustin : « Quelle place les femmes occupent-elles dans le monde de la chanson roumaine? Leur est-il facile de faire carrière? » Cher ami, les femmes ont toujours été présentes sur la scène musicale roumaine. D’ailleurs, le long du 20e siècle, les femmes ont constamment figuré parmi les artistes les plus appréciés de Roumanie. Une des premières stars de la chanson roumaine des années ’30 à ’50 a été Maria Tanase, surnommée « la Piaf roumaine ». Puis, dans les années 60 et 70, des artistes telles Margareta Pâslaru et Corina Chiriac se lançaient sur la scène roumaine. Dans les années 1980 et 1990, Loredana devenait la chanteuse roumaine contemporaine la plus appréciée. Et les exemples se poursuivent avec les girl-bands des années ‘90 et 2000 tels Asia et André, les artistes dance des années 2010, telles Inna et ensuite les chanteuses originaires de la République de Moldova, telles Irina Rimes. Je n’ai passé en revue qu’une très petite série de chanteuses roumaines à succès, puisque le temps ne me permet pas de les d’énumérer toutes, mais je vous invite à suivre nos émissions musicales consacrées à la musique traditionnelle, au jazz et à la chanson roumaine pour connaitre toutes les stars de notre musique.

     

    Christian Ghibaudo – 2025, pas très différente de celle qui vient de s’achever

     

    Je salue aussi Christian Ghibaudo de France qui nous écrit : «  Et voilà l’année 2025 est commencée.  Comment sera-t-elle, oh pas besoin d’être divin, cela ne devrait pas être très différent de celle qui vient de s’achever. Dernièrement, vous nous faisiez part de l’inquiétude des Roumains pour 2025, bien je pense que la plupart des européens sont inquiets. L’économie de l’UE retrouvera-t-elle une embellie ? Personnellement, j’ai peur de l’effondrement de la zone Euro, même si la Roumanie utilise toujours sa monnaie nationale, cela aura aussi des conséquences. »

    A ce sujet, je dois rappeler que l’objectif de la Roumanie d’adopter la monnaie unique semble complètement oublié. Après 2024, le gouvernement de Bucarest avait annoncé 2029 comme date butoir pour adhérer à la zone euro, pour éviter ensuite tout propos à ce sujet. De toute façon, en juillet dernier la Commission européenne a déclaré haut la main que la Roumanie ne remplissait pas plusieurs critères nécessaires à l’adoption de l’Euro : la stabilité des prix, les finances publiques, le critère du taux de change et celui de convergence des taux d’intérêt à long terme. Par contre, nos voisins au sud, les Bulgares, pourraient adopter l’euro bien avant nous. Même si la monnaie roumaine et le taux de change demeurent des outils importants pour les autorités de Bucarest, qui contribuent à la stabilité économique du pays, il ne faut pas ignorer non plus le fait qu’assurer la stabilité du Leu est essentielle par temps de crise. Rien qu’un exemple, après le premier tour du scrutin présidentiel et l’arrivée en tête de Calin Georgescu, la Banque centrale roumaine a dû injecter sur le marché quelque 1,7 milliards de dollars de sa réserve en devises, rien que pour maintenir le taux de change à 5 lei pour un euro. Je reviens à l’email de M Ghibaudo qui poursuit : « L’entrée en fonction du Président Trump sera-t-elle une bonne chose pour l’UE, s’il arrive à stopper la guerre en Ukraine. Cela nous permettra de retrouver un peu stabilité économique et politique. Par contre, si les USA se détournent de l’OTAN, cela ne sera pas une très bonne chose. Enfin l’avenir le dira… Par contre, en ce mois de janvier, une bonne nouvelle, l’entrée en totalité de la Roumanie et de la Bulgarie dans l’espace Schengen. Une bonne chose, peut-être la meilleure de ce début d’année ? » s’interroge notre auditeur. Effectivement, oui, l’entrée complète de la Roumanie et de la Bulgarie dans l’espace Schengen est la meilleure nouvelle de ce début d’année. S’y ajoute la nouvelle de l’élimination des visas pour des buts touristiques et d’affaires aux Etats-Unis. Désormais, le passeport roumain est en 6e position dans le classement des passeports les plus puissants au monde, en même position que les passeports britannique, australien et canadien. Par ailleurs, au sujet de Schengen, comme beaucoup de mes compatriotes, je compte bénéficier de l’adhésion à l’espace Schengen de libre circulation européenne l’été prochain, lors des vacances prévues en Grèce. Finies les longues files d’attente surtout à la frontière entre la Bulgarie et la Grèce. Mais hormis les touristes, l’adhésion à Schengen aidera énormément l’industrie roumaine. En effet, les poids lourds devaient patienter pendant des journées entières au postes-frontières, générant ainsi des délais de livraison et des coûts de transport supplémentaires. Autant de bénéfices de cette adhésion longuement attendue.

    Et c’est ici que s’achève notre courrier des auditeurs d’aujourd’hui. A très bientôt !

  • Ecoutez l’émission du 24.12.2024

    Ecoutez l’émission du 24.12.2024

    Ce mardi RRI fait un tour d’horizon de l’actualité roumaine, avec au premier plan le nouveau gouvernement de Bucarest et ses priorités. Ensuite nous visitons la Fabrique du père Noël, dont les boules et les décorations uniques puisque faites à la main ont fait le tour du monde. Nous parlons d’un plat que tous les Roumains préparent à Noël : les fameuses sarmale, ces feuilles de choux farcies de viande hachée, nous écoutons quelques-unes des plus belles chansons traditionnelles spécifiques de la Veille de Noël et nous vous recommandons un nouveau livre passionnant dans « Le Coup de cœur du libraire ». Bonne écoute !

  • Ecoutez l’émission du 12.12.2024

    Ecoutez l’émission du 12.12.2024

    Ce jeudi, les journalistes de RRI vous invitent à écouter les points forts de l’actualité roumaine, avant de vous inviter à découvrir ensemble une nouvelle destination touristique dans le cadre de la chronique Radio Tour. Davantage sur les ours de Roumanie sous le générique de Planète verte et une discussion sur les Poupées roumaines, le roman de Marie Khazrai complètent le programme en français. Bonne écoute!

  • Une élection qui ne laisse personne indifférent

    Une élection qui ne laisse personne indifférent

    Le résultat des élections américaines et l’influence qu’exerce ces dernières sur les affaires du monde ne laisse personne indifférent. Le retour en fanfare de Donald Trump à la Maison Blanche après une course qui semblait extrêmement serrée attise les espoirs des uns, les angoisses des autres. Parmi les lignes directrices de sa politique, depuis son focus sur l’économie et jusqu’à ses positions qui font débat concernant l’immigration, les relations extérieures, la guerre en Ukraine ou le changement climatique, toutes sont censées susciter le remue-ménage au sein des chancelleries du monde entier. Ştefan Ciochinaru, professeur des universités et spécialiste en relations internationales le confirme. Ecoutons-le :

    « L’élection de Donald Trump a représenté une excellente nouvelle pour Budapest mais aussi pour Moscou. Une bien moins bonne nouvelle pour Pékin, pour Bruxelles, pour Londres en revanche. Le lendemain des élections américaines, les Britanniques se sont réunis pour envisager leur éventuelle réintégration de l’UE. Quoi qu’il en soit, pendant les six premiers mois de son mandat, Trump va achever de constituer son équipe et va tenter de résoudre un certain nombre de points de son programme qu’il s’est engagé de solutionner au plus vite. Il s’agit tout d’abord de l’immigration illégale, fut-ce au prix de déportations en masse. Plus de 11 millions de gens seraient concernés par cette mesure annoncée pendant sa campagne. Il s’est aussi engagé de relancer l’économie américaine, en faisant baisser les impôts et en subventionnant la réindustrialisation des Etats-Unis, en encourageant le rapatriement de ses industries, qui seront exemptes de diverses taxes. Mais cela ne manquera pas d’attiser la guerre économique. »   

    Aussi, il est prévu à ce que les taxes d’importation pour les produits made in UE grimpent de 10 à 20%, alors que les importations originaires de Chine pourraient se voir taxées jusqu’à 60%. Ștefan Ciochinaru :

    « Sans peur de mots, cela ne tardera pas de déclencher une guerre économique. Pour ma part, je suis persuadé que Donald Trump tiendra parole. Certes, cette politique va créer du travail aux Etats-Unis, l’économie américaine se retrouvera boostée. D’ailleurs, les marchés financiers ont accueilli avec joie son élection. Mais cela créera des conflits sociaux. Le système médical se retrouvera à court de financement. Un système qui est d’ores et déjà plutôt injuste et déséquilibré. Le système de l’éducation nationale sera fragilisé, tout comme le système social. »    

    Climato-sceptique de longue date, Donald Trump avait retiré les Etats-Unis des Accords de Paris lors de son mandat précédent, et les écologistes du monde entier se montrent inquiets quant à la possibilité de reproduire le geste, après que Joe Biden avait fait réintégrer Washington au sein des Accords de Paris. Les actions des producteurs d’énergie éolienne ont d’ailleurs brusquement chuté après l’annonce des résultats aux présidentielles américaines. Mais là où Donald Trump est le plus attendu c’est au sujet des conflits qui partagent le monde : la guerre en Ukraine et la guerre du Proche Orient. Ștefan Ciochinaru :

    « Il est à prévoir une négociation avec Moscou et Kiev lors de laquelle Donald Trump tentera d’imposer la paix par une sorte d’ultimatum politique et stratégique adressé aux belligérants. Trump est un homme d’affaires, un mec qui aime et qui sait négocier et marchander. Mais jusqu’où pourrait-il aller ? Les analystes font état de différents scénarios. Je ne leur donnerai cependant pas une grande importance. Sa marge de manœuvre est malgré tout limitée et son enthousiasme proverbial risque de se voir confronter à la dure réalité du terrain. Affaire à suivre donc. »  

    Au Proche Orient, le leader israélien Benjamin Netanyahu n’a pas caché sa joie lors de l’annonce de la réélection de Donald Trump à la Maison Blanche. Ștefan Ciochinaru :

    « C’est un ami de Trump. L’Iran se retrouve en mauvaise posture et les Accords d’Abraham risquent de se voir mis à mal. La position de l’Arabie Saoudite se voit renforcer. Il est possible à ce que l’on voit l’année prochaine se conclure un accord avec Israël, que l’on assiste à l’apparition d’une sorte de marché commun au Proche Orient. Mais, je le répète, tout cela sera fait en isolant l’Iran et en neutralisant le Hamas, les Houthis et le Hezbollah, ces proxys de l’Iran. »

    Pour ce qui est de la politique à venir des Etats-Unis à l’égard du flanc Est de l’OTAN, qui constitue d’ailleurs l’avant-poste du monde libre, elle sera décidée au Congrès, à la Maison Blanche mais surtout au Pentagone. Car c’est bien le Pentagone qui réfléchit aux différentes stratégies à développer et aux différents cas de figure. Cependant, il est à parier que Donald Trump maintiendra sa position qui veut que les Etats-Unis allouent trop d’argent à l’Ukraine et que ses alliés européens font toujours trop peu pour assurer leur défense.  (Trad. Ionut Jugureanu)

  • 96 ans de Radio Roumanie

    96 ans de Radio Roumanie

    Radio Roumanie a célébré ce vendredi ses 96 ans depuis son entrée dans les foyers des auditeurs du pays et de l’étranger. La même année, 1928, le chef d’orchestre et compositeur Mihail Jora fondait l’Orchestre de la Radio, aujourd’hui appelé Orchestre National de la Radio.

     

    Attirer les jeunes en se tournant vers le numérique

    Les stations de Radio Roumanie comptent plus de 3 millions d’auditeurs par jour, a déclaré le président et directeur général de l’institution, Răzvan-Ioan Dincă. Et de préciser qu’après tant d’années d’activité sur la scène médiatique nationale et internationale, Radio Roumanie doit se réinventer et se rendre plus attractive auprès du jeune public, très ancré dans l’environnement numérique.

    Răzvan-Ioan Dincă : « Nous devons également réfléchir à la manière de réinventer la radio pour le jeune public. Une étape, qui à mon avis est essentielle, serait de déplacer le contenu de l’antenne vers le numérique, quelque chose que je pense que nous avons finalisé cette année, car nous avons déjà fini tous les sites Internet de Radio Roumanie, y compris les sites régionaux. Ce qui suit est de les réintégrer l’ensemble dans un portail unique qui comprend toutes les informations diffusés à l’antenne, ce qui, je pense, apportera un plus et attirera un public plus jeune. » a déclare le PDG .

     

    Une radio apolitique

    Et de saluer l’activité de Radio Roumanie Musique et Radio Roumanie Culture, qui offrent des contenus culturels pertinents et disposent d’une solide audience, mais aussi la présence de la radio publique aux événements sportifs importants organisés en 2024. En même temps, il a assuré que dans le cadre des élections présidentielles et législatives prévues à la fin de l’année, Radio Roumanie continuerait à être une plateforme d’expression égalitaire pour les candidats et les a exhortés à transmettre des messages pertinents au public.

    Răzvan-Ioan Dincă : « Le message que je transmets à ceux qui participent en tant que candidats à ces élections est un message sérieux. Nous sommes apolitiques et en même temps nous avons une plateforme qui diffuse les messages à trois millions, trois millions et demi de personnes par jour. Par contre, dans une note moins sérieuse, tenons compte du fait qu’à chaque occasion d’élections, après avoir calculé l’audimat, on voit que les audiences baissent un peu, nous demandons à ceux qui participent aux élections parlementaires et présidentielles de réaliser des matériaux promotionnelles, que nous sommes obligés par la loi à diffuser, et qui soient pertinents, avec un contenu intéressant pour augmenter l’audience et non la diminuer. » a déclaré le PDG.

    En signe d’appréciation du rôle déterminant que la radio publique a joué et continue de jouer dans l’histoire de la Roumanie, le Parlement de Bucarest a décidé, en décembre 2019, de déclarer le 1er novembre la Journée nationale de la radio.

  • Ecoutez l’émission du 20.10.2024

    Ecoutez l’émission du 20.10.2024

    Ce dimanche, l’équipe du Service français de RRI vous invite à passer en revue les principaux sujets politiques de cette semaine qui touche à sa fin. Vous aurez droit également à une nouvelle chronique de l’Encyclopédie roumaine, tout comme à une nouvelle édition du Courrier des auditeurs. Bonne écoute!

  • Ecoutez l’émission du 19.10.2024

    Ecoutez l’émission du 19.10.2024

    Ce samedi, l’équipe du service français vous propose à apprendre davantage sur la Journée de l’Auditeur, tout comme sur une nouvelle exposition qui se déroule en Roumanie. Des détails sur la protection du loup et un entretien d’Alex Diaconescu avec le dessinateur Stanislas, au sujet de sa BD “Deux enfants sur la lune” lancée en roumain. Restez à l’écoute de RRI!

  • Ecoutez l’émission du 18.10.2024

    Ecoutez l’émission du 18.10.2024

    Ce vendredi, les journalistes de RRI font le point sur l’actualité immédiate, avant de vous inviter à écouter une nouvelle édition de la chronique “L’avenir commence maintenant” consacré au rythme du vieillissement. Un petit aperçu sur le Danube touristique avant de passer le micro à Charlotte pour répondre à vos questions et vos messages. Bonne écoute!

  • Ecoutez l’émission du 17 octobre 2024

    Ecoutez l’émission du 17 octobre 2024

    Ce jeudi, les journalistes de RRI vous invitent à écouter les points forts de l’actualité, avant de vous inviter à découvrir ensemble la plateforme touristique “La Roumanie attrayante”. Des propos sur la protection des loups en Roumanie, un petit quart d’heure en musique traditionnelle et un nouvel épisode du “Coup de coeur du libraire” consacré au dernier roman de Corinne Royer, “Ceux du lac” dont l’action se passe à Bucarest. Bonne écoute!

  • Ecoutez l’émission du 22.09.2024

    Ecoutez l’émission du 22.09.2024

    Ce dimanche, les journalistes de RRI vous présentent un bref aperçu des principaux événements politiques de la semaine qui touche à sa fin. Vous aurez également droit à une nouvelle édition de notre Encyclopédie; cette fois-ci, nous allons vous inviter au parc de Kiseleff devenu dernièrement un véritable modèle de bonnes pratiques en matière de gestion des jardins historiques. Un peu de musique et une nouvelle édition du Courrier des auditeurs pour terminer la semaine sous les meilleurs auspices. Bonne écoute!

  • Ecoutez l’émission du 21.09.2024

    Ecoutez l’émission du 21.09.2024

    Ce samedi, les journalistes de RRI font le point sur le marché hotelier de Roumanie, avant de vous inviter à passer en revue les points forts de la dernière édition du Festival de film indépendant Anonymul. Après un petit quart d’heure musical, notre stagiaire, Léa Marest Buisson, vous propose à faire la conaissance de deux Françaises, bénévoles dans une association à visée écologique et sociale, qui soutient l’économie circulaire en Roumanie. Restez à l’écoute de RRI!