Tag: Russie

  • 16.01.2025

    16.01.2025

    Gouvernement – Le gouvernement de Bucarest se réunit en séance aujourd’hui pour adopter la décision concernant l’organisation des élections présidentielles au mois de mai et le calendrier électoral. Déroulé le 24 novembre dernier, conformément au calendrier électoral prévu, le premier tour du scrutin présidentiel a été annulé par la Cour Constitutionnelle suite à la déclassification par le Conseil suprême de défense nationale de documents faisant état d’une étrangère. Au moment de l’invalidation du scrutin, les deux candidats restés en lice étaient l’indépendant pro-russe et souverainiste Calin Georgescu et la cheffe de file de l’USR, Elena Lasconi. Les élections présidentielles invalidées ont coûté la Roumanie quelque 280 milliards d’euros. Le président en exercice, Klaus Iohannis, dont le mandat aurait normalement dû prendre fin le 21 décembre, a été autorisé de rester en fonction jusqu’à l’élection du prochain président, comme le stipule la Constitution.

     

    Communiqué – „Nikolaï Patrushev, conseiller assistant du président russe Vladimir Poutine et membre du Conseil de sécurité, véhicule les mêmes thèmes de propagande aggresive et de désinformation dont Moscou intoxique le monde” affirme le ministère roumain des Affaires Etrangères dans un communiqué. La réaction survient à un entretien de Patrushev dans la presse russe où il a déclaré que aussi bien l’Ukraine, envahie par les troupes russes que la République de Moldova pourraient disparaitre comme Etats indépendants. La diplomatie de Bucarest affirme que de tels propos agressifs et répétitifs ne peuvent pas dissimuler la réalité: la Russie mène une guerre d’agression contre l’Ukraine, mais elle essaye de destabiliser aussi la Moldova. Le ministère roumain affirme que Moscou cherche à diviser l’Europe.

     

    Budget – La nouvelle construction budgétaire pour 2025 table sur un déficit de 7% du PIB et sur un pourcentage de 7% alloué aux investissements, a annoncé la coalition gouvernementale à Bucarest. Le premier ministre social-démocrate, Marcel Ciolacu, a assuré la population que son gouvernement n’envisageait aucune majoration de taxes et d’impôts. L’Exécutif se propose d’élaborer la loi du budget public avant la fin du mois pour que le Parlement puisse l’adopter durant la première semaine du mois de février.

     

    BNR – Réuni pour la première fois cette année, le Conseil d’administration de la Banque centrale a décidé de maintenir le taux directeur annuel à 6,5%, malgré une majoration du taux d’inflation au dernier trimestre de l’année dernière. Par cette décision, la banque se propose une stabilité des prix à moyen terme d’une manière censée permettre une croissance économique soutenable. Selon le Conseil d’administration, dans le contexte actuel, le dosage équilibré de politiques macroéconomiques et la mise en place des réformes structurelles grâce à des fonds européens censés stimuler le potentiel de croissance économique à long terme sont essentiels pour la stabilité macroéconomique et le renforcement des capacités de l’économie roumaine de faire face aux évolutions adverses. Aux dires des experts, la BNR pourrait relâcher la politique monétaire en 2025, le plus probablement à partir du deuxième semestre, une fois qu’elle a des perspectives plus claires visant l’évolution du taux d’inflation et des mesures fiscales. En 2024, la banque centrale roumaine a réduit à deux reprises le taux de référence, de 7 à 6,5%.

     

    Gaza – Le Ministère roumain des Affaires Etrangères, appuyé par les ministères de la Défense et des Affaires Intérieures et par des structures de la CE a participé à l’évacuation médicale d’urgence de la Bande de Gaza de plusieurs malades nécessitant de soins urgents, ainsi que de 35 membres de leurs familles. Une fois à Bucarest, une personne sera transportée en Norvège, cinq autres, accompagnées par 16 membres de  leurs familles seront transportées en France et une autre en Albanie, tout comme 3 membres de sa famille. Cinq malades seront hôspitalisés à Bucarest. La Roumanie contribue aux efforts internationaux menés pour atténuer les effets de la crise humanitaire dans la Bande de Gaza.

     

    Tennis – La joueuse roumaine de tennis, Jacqueline Cristian, s’est qualifiée au troisième tour du tournoi de Grand Chelem de Melbourne, après une victoire contre l’Italienne, Lucia Bronzetti. Le prochain match, la Roumaine le disputera contre l’Allemande, Eva Lys, qui a battu la Française, Varvara Gracheva. Dans le concours de double dames, la roumaine Irina Begu et la Brésilienne Ingrid Martins se sont inclinées devant le duo américano-brésilien, Peyton Stearns/Luisa Stefani.

     

    Météo – Il fait plutôt doux en Roumanie, notamment dans le sud et l’est du territoire où les températures dépassent la moyenne du mois de janvier. Des précipitations sont signalées dans le nord-est. Les thermomètres ne dépassent pas les 6 degrés à midi, en Roumanie.

  • La République de Moldova et la crise énergétique

    La République de Moldova et la crise énergétique

    50% de la consommation d’électricité de la République de Moldova sur la rive droite du fleuve Dniestr provient des sources intérieures, y compris des sources renouvelables. Le reste de 50% est fourni par la Roumanie. C’est ce qu’a déclaré Maia Sandu, mardi, lors d’une conférence de presse organisée à l’issue d’une réunion du Conseil suprême de sécurité consacrée à la crise énergétique et aux mesures d’assistance à la population.

     

    La Transnistrie refuse l’aide de Chisinau

    La cheffe de l’Etat a accusé la Fédération de Russie d’avoir suspendu les livraisons de gaz vers la région séparatiste russophone de Transnistrie pour provoquer une crise en Moldavie. Malgré la crise humanitaire que la région traverse, son administration a refusé l’aide et imposé des conditions pour accepter les solutions proposées par Chisinau. Parmi celles-ci, acheter du gaz sur le marché européen pour le livrer à la Transnistrie ou encore, offrir avec le concours de l’Ukraine, des stocks de charbon à la région séparatiste pour la production de l’électricité.

    Autant de solutions restées sans réaction de la part de Tiraspol, déplore Maia Sandu. « Chisinau a déjà affirmé que s’il existe de patients dont l’état de santé se dégrade, ils peuvent être transférés de l’autre côté du fleuve. Même une proposition pareille est restée sans réponse. A l’heure où l’on parle, les ambulances se voient interdire l’accès sur la rive gauche pour offrir de l’aide à ceux qui en ont besoin. Par cette crise humanitaire déclenchée sur la rive gauche du Dniestr, le Kremlin envisage de provoquer une crise politique sur la rive droite et déstabiliser la Moldavie ».

     

    Gazprom reproche à Chisinau 700 millions de dollars de dette

    Récemment, les autorités transnistriennes ont annoncé que suite aux mesures adoptées pour économiser l’énergie, les restrictions mises en place suite à la suspension des livraisons de gaz russe pourront connaître un certain relâchement. La durée des coupures d’électricité pourrait donc être réduite, ont affirmé les autorités séparatistes. Séparée de la République de Moldova à la fin du régime soviétique, la Transnistrie a compté jusqu’à présent sur le gaz russe transporté via l’Ukraine. Mais, en  guerre avec la Russie depuis trois ans bientôt, Kiev a refusé de prolonger en 2025 l’accord de transit du gaz. Le géant russe Gazprom refuse d’emprunter des routes alternatives pour livrer son gaz à la Moldavie à laquelle il reproche une dette de plus de 700 millions de dollars. Un chiffre contesté par Chisinau, qui dénonce l’invasion russe en Ukraine. Selon la présidente moldave Maia Sandu, Gazprom pourrait continuer ses livraisons vers la Transnistrie via le gazoduc Turkstream, qui passe par la Turquie, la Bulgarie et la Roumanie.

     

    Pas de problème d’approvisionnement en gaz en Roumanie

    A Bucarest, le ministre de l’énergie, Sebastian Burduja, a de nouveau assuré que la Roumanie ne se confronte à aucun problème d’approvisionnement énergétique. Le pays recense suffisamment de stocks pour la saison froide et la consommation interne n’est pas impactée par les exportations quotidiennes vers la République de Moldova voisine. Dans ce contexte, il a remis sur le tapis la nécessité que l’Europe réduise sa dépendance du gaz russe.

     

  • La Russie, sanctions et soucis

    La Russie, sanctions et soucis

    Les ingérences russes dans l’élection présidentielle roumaine

     

    Quatre sénateurs américains, républicains et démocrates, condamnent l’ingérence de la Russie dans l’élection présidentielle roumaine et expriment leur soutien à Bucarest dans sa lutte pour l’intégrité du processus électoral. Ben Cardin, président de Commission des relations étrangères au Sénat américain, et Jeanne Shaheen, résidente de la sous-commission pour l’Europe et la coopération régionale en matière de sécurité de la commission des Affaires étrangères du Sénat américain, figurent parmi les signataires. Dans une déclaration publiée sur le site web du Sénat américain, ils affirment que l’attaque du président Vladimir Poutine contre les élections roumaines est un nouvel exemple de la guerre hybride menée par la Russie contre ses alliés européens et leurs partenaires américains. Les sénateurs assurent que les États-Unis restent aux côtés de la Roumanie, alors que le pays prend d’urgence des mesures pour organiser des élections présidentielles libres et équitables.

     

    Rappelons-le, le premier tour des élections présidentielles roumaines du 24 novembre dernier a été annulé, puisque les informations dévoilées par la suite ont prouvé que le résultat n’a pas été correct, en saison des pratiques illégales soutenues par Moscou sur les réseaux sociaux, en particulier sur TikTok.

     

    L’appui des sénateurs américains pour la Roumanie

     

    Les sénateurs américains appuient la Roumanie, en tant que membre de l’OTAN, dans sa lutte pour l’intégrité des élections et condamnent la manipulation par Vladimir Poutine du réseau TikTok, contrôlé par le Parti communiste chinois, pour saper le processus démocratique roumain.

     

    « Le monde doit prendre conscience de la grave menace que représente pour la démocratie la manipulation de TikTok par la Russie qui tente de saper nos sociétés libres », ont ajouté les sénateurs.

     

    Ils notent que c’est le gouvernement roumain qui a découvert cette attaque contre la démocratie du pays et saluent la décision des autorités roumaines de déclassifier les documents relatifs à l’enquête et d’en informer les Etats-Unis et la communauté internationale.

     

    L’UE : des sanctions contre des agents russes accusés d”actions hybrides” dans l’espace communautaire

     

    Dans ce contexte, l’Union européenne a quant à elle annoncé lundi avoir adopté ses premières sanctions en réponse aux « actions hybrides » menées sur son territoire contre des agents russes accusés de mener des actions de « déstabilisation » au sein de l’espace communautaire. Les Européens accusent également Moscou de cyber-attaques et de désinfomation, notamment durant les élections européennes.

     

    Selon le Conseil de l’Union européenne, les personnes visées par les sanctions « portent atteinte aux valeurs fondamentales de l’UE et de ses États membres, à leur sécurité, à leur stabilité, à leur indépendance et à leur intégrité, ainsi qu’à celles des organisations internationales et des pays tiers par le biais de diverses activités hybrides ». Au total, 16 personnes et 3 entités sont concernées, selon le même communiqué. Ces mesures – à savoir le gel des leurs actifs dans l’UE, l’interdiction de voyager dans l’UE et l’interdiction d’être financés par des entreprises européennes – tout cela a été décidé dans le cadre d’un nouveau régime de sanctions adopté en octobre dernier. Ce régime est distinct de celui utilisé contre la Russie en représailles contre son invasion de l’Ukraine en février 2022. (trad. Valentina Beleavski)

     

  • La nouvelle étape de la guerre en Ukraine

    La nouvelle étape de la guerre en Ukraine

    Mille jours après le début du conflit, l’Ukraine a pu enfin frapper une cible militaire russe en utilisant les missiles semi-balistiques américains ATACMS. Ce fut pour la première fois qu’après le feu vert donné par l’administration Biden ces missiles ont pu cibler le territoire russe. La décision américaine donnait le change à l’implication des troupes de la Corée du Nord dans le conflit du côté russe. Le professeur des universités Iulian Chifu, président du Centre pour la prévention des conflits, explique les tenants et les aboutissants de ce changement de paradigme américain. Ecoutons-le :

    « Cette permission ne va pas changer le sort de la guerre, ce n’est pas l’arme nucléaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale. Mais cela constitue une action de rétorsion face à l’engagement de la Corée du Nord du côté de la Russie et devant les attaques russes contre le système énergétique ukrainien. Il fallait réagir face à ces deux éléments. Et l’Occident, les Etats-Unis en premier lieu, ont levé cette interdiction qui était censé protéger initialement le sol russe des frappes ukrainiennes avec des missiles occidentaux. Cela s’applique aussi aux missiles Storm Shadow et Scalp, ainsi qu’aux missiles françaises et britanniques qui comprennent des composantes américaines ».  

     

    La réponse du Kremlin

    La réponse du Kremlin ne s’est pas fait attendre. En effet, en rétorsion, Vladimir Poutine a rapidement signé le décret qui modifie la doctrine nucléaire de la Russie, allégeant les conditions censées mener à une riposte nucléaire de la Russie.

    Sur le terrain, Moscou poursuit son offensive dans la région de Koursk, où l’armée ukrainienne avait engrangé des points cette année, et gagne des points-clés au long du front. Mais la Russie a-t-elle encore les moyens de ses ambitions ?  A nouveau, Iulian Chifu :

    « Nous sommes face à une guerre longue. La Russie n’a pas réduit ses objectifs. Elle tente de mettre l’Ukraine à genoux, de mettre un gouvernement de marionnettes à Kiev, de priver l’Ukraine de son accès à la mer et d’atteindre la frontière avec l’OTAN. D’un autre côté, d’un point de vue financier, il est évident que le prix de cette guerre est énorme et que Vladimir Poutine joue avec l’avenir de la Russie. L’on voit la banque centrale de la Russie relever son taux directeur de 19 à 21%, ce qui est sans précédent les 20 dernières années. L’on voit la Russie faire face avec peine à la hausse de l’inflation et aux difficultés en termes de production, ce qui a aussi des conséquences sur le front. Depuis le début de l’année, la Russie a perdu l’équivalent de 5 divisions en termes de matériel mais aussi d’hommes. Et tout cela pour occuper l’équivalent de 40 km carrés ».   

     

    La Russie a approuvé un nouveau montant record pour ses dépenses militaires

    La guerre d’usure qui s’est installée ne manque pas d’épuiser les deux parties en conflit. Dans son budget 2025, la Russie a approuvé un montant record pour ses dépenses militaires, représentant un tiers des dépenses fédérales. De l’autre côté, les Etats-Unis ont décidé de fournir à Kiev une aide militaire de 700 millions de dollars. Serait-il suffisant pour faire barrage aux ambitions russe ? Le professeur des universités et analyste Dan Dungaciu s’exprime à ce sujet :

    « Mon sentiment c’est que l’aide américaine vise surtout à raffermir les capacités de défense de l’Ukraine et sa position à la table de négociations. Cette aide ne permettra pas de préparer une éventuelle contre-offensive ukrainienne censée libérer le pays, une mission qui semble de plus en plus inatteignable. Il s’agit donc en ce moment de soutenir l’Ukraine pour accroitre ses marges de manœuvre à la table de négociations à l’approche de l’hiver, un hiver qui pourrait s’avérer le plus terrible que la population ukrainienne ait connu depuis le début du conflit. »  

    Une population de guerre lasse, affirme Dan Dungaciu. Car, en effet, si l’année dernière, seuls 33% étaient prêts à négocier avec la Russie, le camp des partisans ukrainiens pour la paix monte aujourd’hui à 52% de la population ukrainienne, qui semble avoir perdu l’espoir d’une issue favorable dans ce conflit.  (Trad. Ionut Jugureanu)

  • 10.12.2024 (mise à jour)

    10.12.2024 (mise à jour)

    Schengen – L’Autriche a annoncé lever son veto à l’adhésion complète de la Roumanie et de la Bulgarie à l’espace de libre circulation Schengen, dernier obstacle pour les deux pays d’Europe orientale après une longue attente. C’est ce qu’a déclaré le ministre autrichien de l’intérieur Gerhard Karner. Le Premier ministre hongrois Viktor Orban, dont le pays assure la présidence semestrielle du Conseil de l’UE, a déclaré que le vote sur l’adhésion entière des deux pays à la zone de libre circulation se fera le 12 décembre, lors  du Conseil « Justice et affaires intérieures ». La Roumanie et la Bulgarie ont obtenu en mars dernier une adhésion partielle à Schengen, limitée aux aéroports et aux ports maritimes. Les contrôles aux frontières terrestres sont toutefois restés en place en raison de l’opposition de l’Autriche, motivée par les inquiétudes de Vienne concernant l’immigration clandestine. 17 ans après son adhésion à l’UE,  la Roumanie pourra enfin rejoindre l’espace Schengen.

     

    Elections – Les responsables des partis pro-européens au Parlement roumain, le PSD, PNL, USR, UDMR et les représentants des minorités nationales se réunissent cette semaine pour discuter de la formation d’un nouveau gouvernement. Arrivés en tête des élections législatives du 1er décembre, les sociaux-démocrates souhaitent que le futur gouvernement soit formé autour de leur parti afin de poursuivre les projets engagés par l’actuel exécutif PSD – PNL : maintenir le rythme des investissements, augmenter le pouvoir d’achat, soutenir le secteur privé roumain et réformer l’Etat. Les libéraux disent avoir compris le désir de l’électorat de voir des changements sur la scène politique et veulent que les négociations privilégient des réformes au bénéfice des citoyens. L’USR souhaite qu’un gouvernement soit formé le plus rapidement possible, tandis que l’UDMR appelle à la solidarité en faveur d’une vision commune pour la Roumanie. Les négociations entre le PSD, le PNL, l’UDMR, l’USR et les minorités nationales en vue de former un nouveau gouvernement interviennent après que ces partis ont signé une résolution en faveur d’une majorité pro-européenne au parlement avant l’annulation des élections présidentielles. Ils se sont engagés à réformer et à soutenir le développement du pays et rejettent toute collaboration avec les partis politiques du bloc souverainiste formé par l’AUR, SOS Roumanie et le POT.

     

    Sanctions – Les ambassadeurs des Etats membres auprès de l’UE, réunis au sein du Comité des représentants permanents, COREPER, discuteront  mercredi des premières sanctions contre la Russie en rapport avec les menaces hybrides, les attaques cybernétiques et le sabotage économique, ont annoncé mardi des diplomates européens. Selon Reuters, l’UE fait des efforts pour limiter l’influence russe après l’annulation la semaine dernière par la Cour constitutionnelle de Roumanie du premier tour du scrutin présidentiel suite à des accusations d’ingérence russe dans le procèssus électoral. Entre temps, le parti Le rêve géorgien, au pouvoir à Tbilisi, a annoncé reporter à 2028 les démarches censées permettre l’intégration européenne du pays.

     

    La Haye – La Roumanie a eu mardi, à La Haye, une intervention dans le cadre des audiences publiques portant sur l’avis consultatif que l’Assemblée générale de l’ONU a demandé à la Cour internationale de Justice sur les « obligations des États à l’égard des changements climatiques. Selon le Ministère roumain des Affaires Etrangères, la Roumanie a fait partie aux côtés d’autres Etats membres, du groupe noyau en chargé de la négociation et la promotion du projet de la résolution de l’Assemblée générale de l’ONU par lequel la Cour s’est vu solliciter l’avis consultatif. La participation de Bucarest à de telles procédures reflète l’importance que la Roumanie accorde aux aspects juridiques des changements climatiques et à leurs conséquences.

     

    Ukrainiens – Presque 24 milles citoyens ukrainiens se sont inscrits dans les registres territoriaux de l’Agence nationale pour l’occupation de la main d’oeuvre, depuis le début du conflit dans leur pays, en février 2022. Plus de 3200 Ukrainiens ont trouvé un emploi par l’intermédiaire de l’agence roumaine. Par ailleurs, 728 employeurs se sont dit prêts à embaucher des Ukrainiens. Ils ont déclaré un nombre de 6100 places vacantes.

     

    Moldavie – La cheffe de l’UE, Ursula von der Leyen, a annoncé mardi 60 millions d’euros d’aide à la République de Moldova, pour permettre au pays de réformer son système de justice et obtenir la stabilité économique. L’annonce a été faite à l’issue d’une entrevue à Bruxelles, entre la responsable européenne et la présidente moldave, Maia Sandu. Ursula von der Leyen a précisé attendre que la République de Moldova  entame ses négociations d’adhésion à l’Union en 2025.  A l’agenda de la visite de Maia Sandu à Bruxelles figurent également des entrevues avec les chefs des institutions européennes et de l’OTAN, ciblées sur des thèmes tels l’intégration du marché économique moldave à celui européen, la réforme de la justice, la lutte contre la corruption et le renforcement de l’Etat de droit.

     

    Handball – L’équipe nationale de Roumanie a perdu mardi face à la Pologne son dernier match disputé au tour principal de l’Euro 2024 de handball féminin, déroulé en Autriche,  Hongrie et Suisse. Le match s’est déroulé à Debrecen, en Hongrie. La France et la Hongrie se sont déjà qualifiées dans les demi-finales. Au total, 24 équipes participent à cette 16e édition de l’EURO de handball féminin, soit 8 de plus qu’aux précédentes éditions. La Roumanie recense 14 participations au total et une seule médaille de bronze, en 2010.

     

     Météo – En Roumanie, le temps est morose et le ciel plutôt couvert. Des précipitations mixtes touchent la moitié nord du pays et quelques flocons de neige sont signalés en altitude. Le vent souffle légèrement sur l’ensemble du territoire et plus fort sur le sud-ouest et le nord-est. Les températures maximales vont de 0 à 11 degrés.

  • La Roumanie, soumise à une attaque informationnelle

    La Roumanie, soumise à une attaque informationnelle

    La campagne électorale sous la loupe des renseignements

     

    Dans un geste assez inhabituel, le président Klaus Iohannis a déclassifié les documents présentés dans le cadre de la réunion du Conseil suprême de défense de la Roumanie, portant sur le non-respect des règles de publicité électorale avant le Ier tour de scrutin. Un communiqué aride publié à l’issue de la réunion évoquait l’existence d’attaques cybernétiques visant à influencer le processus électoral du premier tour des présidentielles, remportée à la surprise générale par Călin Georgescu, un indépendant venu presque de nulle part, qui avait bénéficié d’une exposition massive sur le réseau TikTok. Les documents que le président a décidé de dévoiler démontrent que rien n’a été fait par hasard et prouvent l’amplitude et la gravité des actions qui ont visé la Roumanie.

     

    Une campagne de promotion agressive

     

    Les rapports du Service roumain d’informations – les renseignements généraux prouvent qu’une campagne de promotion agressive s’est déroulée dans le contexte du premier tour des présidentielles qui a éludé la législation électorale nationale et exploité des plateformes de socialisation pour augmenter d’une manière accélérée la popularité de M Georgescu. Le Service roumain de renseignement souligne qu’une campagne sur TikTok, amplifiée deux semaines avant la date du scrutin, a réussi à assurer au candidat la victoire au premier tour, alors que sa notoriété était extrêmement réduite début novembre. La progression des comptes qui ont fait leur promotion n’a pas été organique et l’activité des comptes aurait été coordonnée par un acteur étatique étranger, qui a utilisé un canal alternatif de communication pour faire propager les messages sur la plateforme.

     

    9e dans le classment des tendances mondiales

     

    C’est ainsi que Georgescu est arrivé en 9e position des tendances mondiales avant le 1er tour des présidentielles. Conformément aux rapports des renseignements généraux, un citoyen roumain aurait fait des dons de plus d’un million d’euros sur TikTok pour financer la promotion de Georgescu. Et ce n’est pas tout puisque des attaques cybernétiques se sont déroulées le jour des élections et durant la nuit d’après les élections. Le rapport du Service d’informations extérieures affirme que la Roumanie est une cible des actions agressives hybrides russes, y compris par des fuites d’informations et des sabotages. Ouvertement admirateur de la Russie de Vladimire Poutine et des leaders antisémites et fascistes roumains de l’entre deux guerres, critique acerbe de l’OTAN et de l’UE et de tout soutien à l’Ukraine, Călin Georgescu choque la scène politique et le milieu des affaires y compris par sa vision autarchique sur l’économie qui rappelle du communisme nationaliste de la fin du régime du dictateur Nicolae Ceausescu.

     

    Mise en garde du département américain d’Etat

     

    Pourtant, ses idées ne sont pas passées inaperçues parmi les partenaires stratégiques de la Roumanie. Matthew Miller, porte-parole du Département d’Etat a déclaré que les Etats Unis s’inquiétaient du rapport du Conseil suprême de défense de la Roumanie sur l’implication de la Russie dans des activités cybernétiques malignes censées influencer l’intégrité du processus électoral. Le progrès de la Roumanie de s’encrer dans la communauté transatlantique, réalisé avec tellement d’efforts, ne peut pas être détourné par des acteurs étrangers qui tentent à écarter la politique extérieure du pays de ses alliances occidentales, affirme encore Miller. Et à lui de souligner : un tel changement aurait un impact négatif sérieux sur la coopération des Etats-Unis avec la Roumanie dans le domaine sécuritaire alors qu’une décision d’imposer des restrictions aux investissements étrangers risquerait de dissuader les entreprises américaines à dérouler des investissements en Roumanie.

  • 20.11.2024

    20.11.2024

    Romgaz – L’intérêt des investisseurs internationaux pour l’émission d’obligation de Romgaz est majeur – a déclaré le PDG de la compagnie, Răzvan Popescu. Ce dernier a précisé que l’argent récolté lors de l’introduction de l’entreprise en bourse à Bucarest sera affecté au programme d’investissement de la société, en particulier au projet stratégique en mer Noire Neptun Deep. Romgaz, qui est le plus grand producteur et le principal fournisseur de gaz naturel en Roumanie, a introduit mardi en Bourse sa première émission d’obligations internationales, d’une valeur de 500 millions d’euros. Ces obligations sont également cotées en bourse au Luxembourg.

     

    Enquête – Les procureurs du Parquet européen du bureau de Cluj-Napoca enquêtent sur une possible fraude à grande échelle impliquant des fonds de l’UE, avec un préjudice estimé à 2 millions d’euros, concernant trois projets de modernisation d’une exploitation maraîchère dans la région du Maramureș (nord). Les procureurs soupçonnent l’utilisation de documents falsifiés, incorrects ou incomplets pour obtenir des fonds de l’UE pour l’achat d’une ligne de triage et d’emballage de tomates et l’installation de panneaux photovoltaïques. Les suspects auraient falsifié des documents et des signatures pour tromper les autorités. Des perquisitions ont été effectuées mardi au domicile d’une personne et dans les bureaux des entreprises impliquées dans l’affaire.

     

    Manifestation – La Fédération roumaine des syndicats du secteur de l’Energie a organisé ce mercredi une manifestation devant le siège du ministère du Travail à Bucarest, suite à la nouvelle loi sur les pensions de retraite, qui est entrée en vigueur le 1er septembre. Selon les représentants syndicaux, la loi met en danger les travailleurs du secteur nucléaire, car elle augmente pour eux la période de cotisation et impose également un seuil d’âge d’au moins 45 ans pour le départ à la retraite. Les syndicats de l’énergie demandent le maintien de la période de cotisation et des conditions de retraite pour les expositions aux radiations des zones I et II réglementées dans la législation précédente, telles qu’elles sont reconnues dans le droit roumain depuis 1990 et jusqu’à l’entrée en vigueur de la nouvelle loi sur les pensions de retraite. La loi actuelle entraîne des discriminations, des inégalités et des différences importantes dans le montant des pensions pour les employés ayant travaillé dans des conditions similaires, ont souligné les manifestants.

     

    Défense – Le ministre roumain de la Défense, Angel Tîlvăr, a participé mardi à la réunion du Conseil des affaires étrangères de l’Union européenne à Bruxelles. L’ordre du jour de la réunion comprenait des débats sur le soutien de l’Union européenne à l’Ukraine, l’actualité de l’UE en matière de politique de sécurité et de défense commune, ainsi qu’une session consacrée au niveau de préparation de l’UE dans ce secteur stratégique. Lors des discussions sur l’avenir du soutien de l’UE à l’Ukraine, en présence du secrétaire général de l’OTAN Mark Rutte, Angel Tîlvăr a souligné les contributions constantes de la Roumanie et a insisté sur la nécessité d’une approche collective plus efficace. Étant donné la période d‘incertitude que nous traversons au niveau mondial, nous devons continuer à faire preuve de solidarité et à assurer la durabilité du soutien apporté à notre partenaire ukrainien, a déclaré le responsable roumain.

     

    Drones – Un nouveau drone russe a été découvert au nord de la capitale moldave Chisinau. Selon la police locale, qui a signalé l’affaire, il s’agit du quatrième objet volant repéré sur le territoire moldave ces derniers jours. Le drone a été trouvé sur un terrain situé entre un centre commercial et un stade par un citoyen qui a alerté les autorités. Dimanche, les autorités moldaves ont signalé que deux missiles russes avaient pénétré dans l’espace aérien moldave. C’est la première fois qu’un drone russe est signalé dans l’espace aérien de la capitale moldave.

     

    Cybersécurité – L’Association roumaine pour l’assurance de la sécurité de l’information, en collaboration avec l’ambassade des États-Unis en Roumanie, organise, les 20 et 21 novembre, une nouvelle édition de la conférence internationale CyberCon Romania 2024, un événement de référence dans le domaine de la cybersécurité. La conférence aura lieu à la Représentation de la Commission européenne en Roumanie et réunira des experts des secteurs public, privé et académique. Selon les organisateurs, les thèmes abordés couvriront les défis et tendances actuels dans le domaine, le maintien de la résilience pour une infrastructure numérique sûre, l’amélioration de la coopération entre les secteurs civil et de la défense, l’évolution des cybermenaces et les solutions innovantes pour les combattre, et les meilleures pratiques pour unir la cybersécurité et la prévention de la cybercriminalité.

     

    Ukraine – Funeste anniversaire marquant les mille jours après le début de l’invasion russe. A cette occasion, le Parlement européen a promis à l’Ukraine que l’Union européenne resterait à ses côtés aussi longtemps que nécessaire. Le président ukrainien Volodimir Zelenski, a affirmé que l’Ukraine serait tombée sous l’occupation russe sans l’aide de l’Europe. L’assemblée législative de l’UE a tenu une session plénière à Bruxelles ce lundi et les ministres de la défense de l’UE se sont quant à eux réunis à Bruxelles, en présence du secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte. La Commission, le Conseil et le Parlement étaient illuminés lundi soir aux couleurs du drapeau ukrainien. À Bucarest, le palais du Parlement était également illuminé en jaune et bleu, le drapeau du pays voisin flottant à l’entrée principale.

     

    Météo – En Roumanie, les températures restent supérieures aux normales saisonnières dans la majeure partie du pays. Les températures maximales seront comprises entre 8 et 18 degrés. 11 degrés et un ciel variable aujourd’hui à Bucarest

  • 05.11.2024

    05.11.2024

    Géorgie – Des milliers de Géorgiens se sont rassemblés lundi soir dans le centre de la capitale Tbilissi pour protester contre les résultats des élections législatives du 26 octobre, remportées par le parti au pouvoir, Rêve géorgien, et non reconnues par l’opposition, dont les partisans appellent désormais à des manifestations illimitées pour demander un nouveau scrutin. Les députés de l’opposition nouvellement élus ont refusé d’entrer au parlement, qualifiant le scrutin d’illégitime, tandis que les observateurs occidentaux ont fait état d’irrégularités durant la campagne et le vote. Les partis d’opposition, soutenus par la présidente pro-occidentale Salomé Zourabichvili, affirment qu’il y a eu fraude et demandent une enquête internationale ou de nouvelles élections sous une « administration internationale », idées rejetées par le gouvernement. Lors de la manifestation, Salomé Zourabichvili a déclaré aux manifestants que « la Moldavie a gagné », en référence à la victoire de son homologue pro-européenne Maia Sandu, et que « la Géorgie ne doit pas non plus baisser les bras ». La Russie a rejeté les accusations d’ingérence de l’opposition géorgienne dans le processus électoral, et le bureau du procureur géorgien a ouvert une enquête sur des fraudes électorales présumées mercredi dernier.

     

    Le Forum de l’énergie – Le Forum de l’énergie Roumanie-Japon – un événement qui rassemble des entreprises énergétiques et des institutions publiques des deux pays – se tient à Bucarest. Le forum a accéléré les projets énergétiques communs, en particulier le développement de l’énergie nucléaire de nouvelle génération, l’expansion des capacités de stockage des énergies renouvelables, la production d’hydrogène vert et le déploiement des technologies de capture, d’utilisation et de stockage du carbone. Au cours du forum, le ministère roumain de l’énergie et la société japonaise Itochu Corporation ont signé un protocole d’accord pour le développement de l’investissement Tarnița-Lăpuștești (centre), un projet d’importance stratégique pour l’équilibre du système énergétique roumain, absolument nécessaire dans le contexte de l’augmentation de la part de l’énergie renouvelable dans le mixe énergétique du pays.

     

    Rencontre – Le ministre roumain des finances, Marcel Bolos, participe ce mardi à Bruxelles à la réunion du Conseil « Affaires économiques et financières », où il discutera de la TVA à l’ère du numérique, du mécanisme de relance et de résilience, de la guerre en Ukraine, des rapports annuels, des statistiques de l’UE, des réunions internationales et du financement de la lutte contre le changement climatique. Le Conseil adoptera également deux actes législatifs dans le domaine de l’assurance.

     

    Commissaire européenne – Roxana Mînzatu, candidate roumaine au poste de commissaire européen en charge des personnes, des compétences et de la formation, est auditionnée ce mardi par les commissions spécialisées du Parlement roumain. Elle est l’une des six vice-présidents de la Commission européenne sous la direction d’Ursula von der Layen. Mînzatu a pour projet de rendre la carrière d’enseignant plus attrayante dans une Europe où au moins 24 pays sont confrontés à une pénurie de professeur, tout en améliorant le programme Erasmus+, que de nombreux étudiants roumains considèrent comme trop cher. La semaine prochaine, le 12 novembre, Roxana Mînzatu sera entendue par les commissions spécialisées du Parlement européen.

     

    Elections Etats-Unis – Les Américains se rendent aux urnes ce mardi pour élir leur président. Ils doivent choisir entre l’actuelle vice-présidente Kamala Harris, soutenue par le parti démocrate, et l’ancien chef de la Maison Blanche Donald Trump, candidat du parti républicain. Les deux candidats ont terminé leur campagne en Pennsylvanie, un État pivot qui pourrait faire pencher la balance d’un côté comme de l’autre. Plus de 80 millions d’électeurs ont déjà voté par correspondance de manière anticipée, un chiffre record qui témoigne de l’intérêt porté à cette élection, considérée par beaucoup comme décisive pour l’avenir de la démocratie américaine. Les sommes dépensées pour convaincre les électeurs au cours des huit derniers mois ont été astronomiques, totalisant 2,6 milliards de dollars. Les sondages d’opinion montrent que Donald Trump et Kamala Harris sont pour le moment presque à égalité.

     

    Météo – Beau temps en Roumanie, où les températures sont en baisse dans le sud et l’est du pays, et en dessous des normales saisonnières. Les températures maximales seront comprises entre 7 et 14 degrés. 10 degrés et du soleil aujourd’hui à Bucarest

  • Réactions suite aux élections en République de Moldova

    Réactions suite aux élections en République de Moldova

    La Roumanie continuera à investir de l’énergie et de l’expertise pour soutenir la République de Moldova dans l’accomplissement de son destin européen, ainsi que pour renforcer sa résilience face à l’ingérence de la Fédération de Russie, indique un communiqué de presse de la diplomatie de Bucarest. Les responsables de Bucarest ont félicité les Moldaves pour l’organisation des élections présidentielles et du référendum constitutionnel dans d’excellentes conditions, respectueuses des normes démocratiques. Les élections du 20 octobre ont eu comme résultat l’arrivée au second tour du scrutin présidentiel de la présidente sortante, la pro-occidentale Maia Sandu, et du candidat soutenu par le Parti socialiste pro-russe, Alexandr Stoianoglo. Lors du référendum sur l’adhésion du pays à l’UE, les résultats ont été serrés, avec un écart de moins de 12 000 voix en faveur du camps pro UE.

     

    Ingérence dangereuse de la Russie

     

    Les élections présidentielles et le référendum ont été bien organisés, mais la campagne électorale a été marquée par l’ingérence étrangère et la désinformation, selon un rapport publié par les observateurs électoraux de l’OSCE. Tout au long de la campagne, Chisinau a dénoncé à plusieurs reprises l’ingérence de la Russie dans le processus électoral, ce que Moscou a nié, déclarant après l’annonce des résultats que les élections auraient été truquées. La mission d’observation de l’Institut républicain international a mis en évidence une ingérence étrangère importante dans le processus électoral, qui se manifestait par l’achat de voix, la manipulation massive, la propagande et les contrefaçons.

     

    Réactions des responsables de l’Union Européenne

     

    « La République de Moldova a choisi un avenir européen, malgré la tactique hybride russe », a déclaré à Bruxelles la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.  « Les citoyens moldaves ont choisi leur avenir, ils ont choisi d’avoir de l’espoir, de la stabilité et des opportunités et c’est pourquoi ils ont choisi l’Union. Le Parlement communautaire condamne l’ingérence de la Russie dans les élections et le référendum en République de Moldova », a déclaré la présidente du Parlement bruxellois, Roberta Metsola.

    Le coordinateur de la politique étrangère du bloc européen, Josep Borrell, a quant à lui assuré que Bruxelles restait déterminé à continuer à soutenir le développement démocratique, les réformes et la croissance économique de la République de Moldova ainsi qu’à renforcer sa résistance sur le chemin européen.  La Maison Blanche a exprimé sa satisfaction de voir la Russie échouer dans ses tentatives de saboter les élections en République de Moldova, même si, selon Washington, « elle a travaillé énergiquement dans ce sens ». Moscou rejette les accusations et demande des preuves concernant les graves accusations de la présidente Maia Sandu, qui a invoqué l’ingérence dans le processus électoral de certains groupes criminels qui ont agi aux côtés de forces étrangères hostiles aux intérêts du pays.

  • Ingérence de la Russie dans les élections en République de Moldova

    Ingérence de la Russie dans les élections en République de Moldova

    Près de trois décennies et demie après la déclaration d’indépendance, la République de Moldova organisera ce dimanche des élections qui peuvent influencer de manière décisive son avenir. Le 20 octobre, les citoyens du petit Etat voisin à l’est de la Roumanie se rendent aux urnes pour élire leur président et exprimer leur opinion lors d’un référendum sur l’inclusion de l’adhésion à l’Union européenne dans la Constitution.

    Celui qui a convoqué le référendum est précisément la présidente en exercice, Maia Sandu, candidate pour un nouveau mandat et grande favorite de l’élection, une femme politique respectée à l’internationale pour le courage et la détermination avec laquelle elle a mis le petit Etat sur la voie européenne.

     

    Combattre les menaces de la Russie

    Consciente du risque de voir cet ancien état autrefois soviétique quitter définitivement sa sphère d’influence, la Russie tente par tous les moyens – selon les partenaires occidentaux de la Moldova – d’influencer le résultat de l’élection présidentielle et du référendum.

    Les Etats-Unis ont imposé des sanctions à plusieurs entités et individus russes pour ingérence dans les élections en République de Moldova, accusant les personnes visées d’avoir orchestré une campagne visant à acheter des voix et à soutenir des candidats pro-Kremlin.  Lundi, c’était au tour de l’Union européenne d’adopter des mesures similaires. Le Conseil de l’Union a imposé des restrictions à l’encontre de cinq personnes et d’une entité responsables d’actions déstabilisatrices à Chisinau.

    « La Moldova est confrontée à des tentatives directes et massives de la Russie de déstabiliser le pays et aux défis résultant de la guerre en Ukraine ». C’est ce qu’a déclaré le chef de la diplomatie de l’UE, Josep Borrell, dans un communiqué de presse.

    « C’est une menace directe pour un pays souverain, pour sa vie démocratique, pour son chemin vers l’Union européenne. L’UE continuera à apporter tout son soutien aux aspirations justifiées du peuple moldave », a souligné Josep Borrell.

    Parmi les personnes sanctionnées se trouve Evghenia Guţul, gouverneure de l’unité territoriale autonome de Gagaouzie, considérée comme responsable de la promotion du séparatisme dans cette région, à travers laquelle elle tente de renverser l’ordre constitutionnel et menace la souveraineté et l’indépendance de la République de Moldova. Trois autres hauts responsables Gagaouzes figurent sur la liste des personnes sanctionnées. Une association non gouvernementale basée en Russie dont l’objectif est de promouvoir les intérêts de Moscou à l’étranger et son directeur sont également sanctionnés. Les personnes visées par les sanctions seront soumises au gel de leurs avoirs européens et à l’interdiction de recevoir des fonds ou des ressources économiques, directement ou indirectement. Le nombre de personnes visées par le régime de mesures restrictives atteint 18, à savoir 16 personnes et deux entités.

    La Roumanie, par la voix de sa ministre des Affaires étrangères, Luminiţa Odobescu, a salué l’adoption des nouvelles sanctions et a rappelé l’importance de poursuivre les efforts de l’UE pour renforcer la résilience de la République de Moldova, dans le contexte de l’intensification de la désinformation et des actions hybrides de la Russie contre cet Etat.

  • Les scrutins essentiels en République de Moldova

    Les scrutins essentiels en République de Moldova

    Selon Radio Chișinău l’actuelle présidente, la pro-européenne Maia Sandu, est la favorite des sondages, mais la République de Moldavie est confrontée à une campagne russe massive d’influence et de désinformation, visant à éloigner le pays de l’Europe.

     

    Réactions aux menaces de la Russie

     

    Le secrétaire américain d’Etat Antony Blinken a récemment averti que les autorités de Moscou tenteraient de manipuler les résultats des élections présidentielles et du référendum, notamment par le biais de la télévision de propagande « Russia Today », qui coordonnerait ses activités avec les services de renseignement russes. D’ailleurs, les Etats-Unis ont imposé des sanctions à plusieurs entités et individus russes pour ingérence dans les élections en République de Moldavie. Elles sont accusées d’avoir orchestré une campagne visant à acheter des voix et à soutenir des candidats favorables au Kremlin. Qui plus est, il y a quelques jours, le Parlement européen a également adopté une résolution soutenant la République de Moldavie dans la lutte contre les ingérences de la Russie les tentatives de détourner les processus démocratiques nationaux, sur toile de fond du début des négociations d’adhésion à l’UE.

    Selon la presse, le gouvernement de Chișinău estime que la Russie aurait dépensé au moins 100 millions d’euros dans l’ancienne république soviétique, afin d’influencer les élections et le référendum pro-européen du 20 octobre.

     

    Une présidente réformatrice mais surtout modeste

     

    Maia Sandu, ancienne responsable de la Banque mondiale, a été élue présidente en novembre 2020, surfant sur une image de réformatrice anti-corruption et sur un programme pro-européen. Durant son mandat elle a pratiqué un style de vie et de travail modeste – un contraste frappant avec les politiciens qui avaient longtemps dominé la scène politique de ce pays. Dans une récente interview, la présidente a déclaré qu’elle partageait un appartement de deux chambres avec sa mère, tandis que sa déclaration de patrimoine pour 2023 indiquait que son solde bancaire s’élevait à 600 $.

     

    Voie européenne, problèmes économiques

     

    En 2021, le parti pro-occidental de Maia Sandu, le Parti Action et Solidarité, a remporté la majorité aux élections législatives du pays, lui donnant un pouvoir sans précédent pour mettre en œuvre des réformes et pousser le pays vers l’Ouest. Et pourtant, trois ans plus tard, la République de Moldova semble être toujours immobilisée par l’instabilité économique et politique. L’ancienne république soviétique a été plongée dans une crise énergétique lorsque le géant énergétique russe Gazprom, contrôlé par le Kremlin, a réduit d’un tiers l’approvisionnement en gaz au pays et a exigé plus du double des tarifs antérieurs pour maintenir le flux, dans ce qui a été considéré par beaucoup comme une vengeance politique de la part de Moscou pour la position pro-occidentale de la présidente Maia Sandu. Ensuite, la guerre menée par la Russie contre l’Ukraine a plongé la République de Moldova dans une ample crise financière. Située à seulement quelques heures de voyage en voiture d’Odessa, la République de Moldavie a accueilli le plus grand nombre de réfugiés ukrainiens par habitant, mettant à l’épreuve son système de santé, ses services publics et ses infrastructures. L’inflation a augmenté à 40 %, tandis que les échanges commerciaux avec Moscou et Kiev ont brusquement diminué.

  • 12.10.2024 (mise à jour)

    12.10.2024 (mise à jour)

    Economie – La notation de Standard&Poor’s est la preuve de la stabilité macroéconomique de la Roumanie et de ses perspectives de développement pour les années à venir – s’est félicité ce samedi le Premier ministre roumain Marcel Ciolacu. Cette réaction fait suite à la nouvelle confirmation par Standard&Poor’s, ce week-end, de la note de la dette publique roumaine et des perspectives stables pour la dette à long terme et à court terme en devises étrangères. C’est le résultat du passage à un modèle économique basé sur des investissements massifs, la production et la création d’emplois – a déclaré le Premier ministre roumain. Il a noté que l’inflation est passée de plus de 10 % en juin 2023 à 4,6 % à l’heure actuelle, et que le nombre de salariés a atteint le niveau record de 5,16 millions. Selon Marcel Ciolacu, la consolidation budgétaire au cours des sept prochaines années doit être réalisée en rationalisant les dépenses et en augmentant la collecte des recettes, en réduisant l’évasion fiscale et en poursuivant les investissements. L’agence Standard & Poor’s estime que l’économie roumaine connaîtra une croissance de 1,6 % cette année et d’environ 3 % en moyenne au cours des trois prochaines années. De son côté, Fitch Ratings a confirmé les notes à long terme de Bucarest en devises étrangères et en monnaie locale à « BBB moins », avec des perspectives stables.

     

    OTAN – L’Organisation du traité de l’Atlantique Nord entame lundi son exercice nucléaire annuel, alors que le président russe Vladimir Poutine menace de plus en plus d’utiliser des armes nucléaires dans le cadre de la guerre en Ukraine. Après la fin de la guerre froide, la capacité nucléaire de l’OTAN n’était plus une priorité. Avec l’invasion de l’Ukraine par la Russie, et après que le Kremlin est passé aux menaces et a même annoncé un changement de sa doctrine militaire en la matière, l’ancien secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a fait référence à la puissance nucléaire de l’OTAN en tant que moyen de dissuasion. Toutefois, des sources de l’OTAN ont déclaré que l’exercice n’était en aucun cas une réponse aux menaces de Moscou, puisque de telles manœuvres militaires ont lieu chaque année. L’opération, qui se déroulera pendant deux semaines en Belgique et aux Pays-Bas, impliquera 60 avions de 13 pays.

     

    Alerte – L’ambassade des États-Unis  à Bucarest a averti ses citoyens que des menaces potentielles ont été signalées à l’encontre de synagogues, de temples et de mosquées en Roumanie entre le 11 et le 13 octobre. La représentation diplomatique appelle les citoyens américains à la plus grande prudence à l’égard des lieux de culte en Roumanie pendant cette période. Le service de renseignement roumain a déclaré qu’il n’y avait pas d’informations permettant de relever le niveau d’alerte terroriste en Roumanie. Toutefois, le porte-parole du SRI, Ovidiu Marincea, a déclaré que l’attention des autorités serait renforcée et a fait référence au contexte international et aux événements religieux de la fin de la semaine. Le ministère de l’Intérieur de Bucarest a également indiqué que ce week-end il y aurait « une surveillance accrue dans le pays pour assurer un climat optimal d’ordre public et de sécurité ».

     

    Parlement – Les sénateurs et les députés roumains devraient débattre et voter sur des projets importants à la fin de leur mandat dans la législature actuelle. Les députés prévoient notamment d’adopter l’indexation des pensions militaires sur les salaires, qui pourrait faire l’objet d’un débat à la Chambre des députés à partir de la semaine prochaine. Deux autres projets de loi sont en cours d’examen par les députés : la limitation à 10 % des acomptes versés aux promoteurs immobiliers pour l’achat d’un logement et l’interdiction des salles de jeux dans toutes les villes, et pas seulement dans les petites. Au Sénat, la commission du budget devrait décider si les frais pour les certificats de revenus prouvant la durée de service pour le recalcul pourraient être supprimés pour les Roumains ayant des pensions inférieures à 3 000 lei (environ 600 euros), et le projet de loi envisage également de réduire de moitié le coût pour les personnes ayant des pensions entre 3 000 lei (600 euros) et 6 000 lei (1 200 euros).

     

    Campagne – Lundi, le ministère roumain de l’Intérieur lancera la campagne « Loin de chez vous, nous vous voulons en sécurité » afin de prévenir la traite des êtres humains et l’exploitation des Roumains qui vont travailler à l’étranger. 20 000 dépliants contenant des informations importantes seront distribués par l’organisation internationale « Justice and Care Romania » et les structures du ministère roumain de l’Intérieur aux postes-frontières terrestres et dans les principaux aéroports internationaux du pays. L’initiative est soutenue par l’ambassade britannique en Roumanie. En mai dernier, le gouvernement de Bucarest a lancé la stratégie nationale de lutte contre la traite des êtres humains (2024-2028). Cette semaine, le parlement roumain a durci les peines pour les personnes coupables de traite des êtres humains et a introduit des moyens de soutien aux victimes.

     

    Elections – La période pendant laquelle les électeurs roumains vivant ou résidant à l’étranger pouvaient s’inscrire pour voter par correspondance aux prochaines élections présidentielles est terminée. L’Autorité électorale permanente a informé que près de 7000 citoyens se sont inscrits pour avoir recours à cette méthode. Pour les élections législatives, la date limite pour s’inscrire comme électeur par correspondance est le 17 octobre. L’AEP rappelle que les Roumains de la diaspora disposeront de plus de 900 bureaux de vote où ils pourront exercer ce droit fondamental. Les élections présidentielles auront lieu le 24 novembre pour le premier tour et le 8 décembre pour le second tour, tandis que les élections législatives se tiendront le 1er décembre.

     

    Météo – Baisse des températures ce samedi sur le sud et l’est de la Roumanie. Des averses sont attendues sur le sud et le sud-est. Des rafales pouvant atteindre jusqu’à 45 km/h souffleront sur le sud-ouest du territoire. Les maximas seront comprises entre 13 et 23 degrés. 16 degrés et de la pluie aujourd’hui à Bucarest

  • Aide européenne pour la Moldavie

    Aide européenne pour la Moldavie

    Le 20 octobre : élection présidentielle et référendum sur l’UE

     

    Réunis en session plénière à Strasbourg, les députés européens ont adopté mercredi une résolution censée transmettre un fort message d’avertissement contre les tentatives constantes de la Russie de faire dérailler la République de Moldova de son parcours européen. Le document condamne avec véhémence les actions malveillantes, les ingérences et les opérations hybrides de Moscou, devenues de plus en plus agressives à mesure que l’élection présidentielle et le référendum sur l’avenir européen de ce pays approche. Les deux sont prévus le 20 octobre prochain, lorsque les Moldaves sont appelés aux urnes non seulement pour élire leur futur chef d’Etat mais aussi pour dire s’ils sont d’accord – oui ou non – que l’adhésion à l’UE soit mentionnée en tant qu’« objectif stratégique » dans la Constitution.

     

     

    De plus en plus de tentatives de frauder les élections moldaves

     

     

    Les débats de Strasbourg ont mis en lumière les tentatives de frauder les élections et les actions cybernétiques des acteurs et oligarques pro-russes et du groupe de presse Russia Today, une compagnie financée par l’Etat russe. C’est pourquoi, les députés européens ont demandé aux 27 Etats-membres de l’UE de s’assurer que la République de Moldova bénéficie de tout l’appui nécessaire pour renforcer ses institutions, de sorte que le pays puisse faire face à ces menaces hybrides.

     

    15 millions de dollars de pots-de-vin électoraux

     

    D’ailleurs, aux dires des députés européens, le Service de sécurité et renseignement moldave a récemment déclaré que la Russie a investi une centaine de millions d’euros pour miner le processus électoral en Moldavie, afin de convaincre les Moldaves à voter contre l’UE. Plus concrètement, le 3 octobre dernier, les autorités moldaves ont découvert un schéma de fraude du vote à une large échelle, financée par l’oligarque fugitif Ilan Şor, qui a transféré 15 millions de dollars à 130 000 citoyens moldaves, dans le cadre d’une opération de pots-de-vin électoraux, précise le communiqué du Parlement européen.

     

    Le PE demande

     

    En condamnant ces actions, le législatif communautaire demande à Moscou de respecter l’indépendance, la souveraineté et l’intégrité territoriale de la République de Moldova et de mettre fin aux provocations et aux tentatives de déstabiliser ce petit pays et de miner l’ordre constitutionnel et ses institutions démocratiques. L’UE demande également à Moscou de retirer ses forces militaires du territoire de ce pays, des troupes qui y sont déployées, sous le prétexte de maintenir la paix, depuis déjà 1992, suite à la guerre de sécession de la région séparatiste pro-russe de Transnistrie.

     

     

    Et pas en dernier lieu, les députés européens invitent la Commission “à inclure la République de Moldavie dans l’instrument d’aide de préadhésion et à donner la priorité au financement des pays candidats dans sa proposition relative au prochain cadre financier pluriannuel (2028-2034), afin de garantir la progression vers l’adhésion à l’Union”.

     

    Enfin, pour renforcer la résilience de Chisinau face aux menaces hybrides, le PE demande aux 27 de continuer la coopération dans des domaines tels la communication stratégies, l’appuis aux journalistes et à la société civile et de promouvoir des contenus média indépendants en langue russe. (trad. Valentina Beleavski)

  • 27.09.2024 (mise à jour)

    27.09.2024 (mise à jour)

    Sécurité – L’accord sur l’accueil par la Roumanie du siège du Centre européen de compétences en matière de cybersécurité dans les domaines de l’industrie, de la technologie et de la recherche (ECCC) a été signé vendredi à Bucarest, selon un communiqué publié par l’exécutif roumain, qui a déclaré que l’accueil du Centre européen de compétences en matière de cybersécurité à Bucarest était un accomplissement majeur pour la Roumanie. C’est la première fois que notre pays accueille une agence européenne, ce qui confirme le rôle de plus en plus important de la Roumanie dans le renforcement de la cybersécurité européenne, en particulier dans le contexte international actuel marqué par de nombreux défis en matière de sécurité », indique la déclaration.

     

    Déficit – En Roumanie, le déficit budgétaire des huit premiers mois de l’année a atteint plus de 80 milliards de lei (environ 16 milliards d’euros), soit près de 4,6 % du PIB, le double de la même période de l’année dernière, selon les données publiées vendredi par le ministère des Finances. Au cours de cette période, les dépenses de l’État ont dépassé 450 milliards de lei (environ 90 milliards d’euros), tandis que les recettes n’ont atteint que 375 milliards de lei (environ 75 milliards d’euros). Dans la rectification budgétaire récemment adoptée par le gouvernement, le déficit pour l’année en cours a été revu à la hausse, passant de 5 à 6,94 % du PIB.

     

    Drones – Dans la nuit de jeudi à vendredi, les habitants du nord du département de Tulcea, sur le Danube, ont reçu des alertes mobiles du type message RO-Alert, en raison des attaques aux drones russes sur le territoire de l’Ukraine voisine. Par la suite, le ministère roumain de la Défense a fait savoir que les forces armées russes avaient de nouveau attaqué plusieurs cibles civiles et d’infrastructure portuaire ukrainiennes, à proximité de la frontière fluviale avec la Roumanie. Afin de surveiller la situation, les autorités ont envoyé dans la zone 4 aéronefs dont 2 des Forces de l’air roumaines et 2 appartenant à l’Armée de l’air espagnole, ces derniers se trouvant en Roumanie pour des missions de la police de l’air.  Selon le ministère de la Défense de Bucarest, il est possible que l’un des drones ait franchi pour une courte période de temps l’espace aérien de la Roumanie, mais sans qu’un impacte de celui-ci sur le sol soit signalé. Bucarest a aussi transmis un message ferme qui condamne ces nouvelles attaques russes contres des cibles et des éléments d’infrastructure civile ukrainiennes, les considérant comme injustifiées et en grave contradiction avec les normes du droit international.

     

    Journalistes –  Le ministère des affaires étrangères de Bucarest condamne l’ouverture par la Russie d’une enquête à l’encontre de trois journalistes, soulignant que les représentants de la presse doivent être protégés et non réduits au silence. Il s’agit d’une attaque flagrante contre la liberté de la presse et les droits fondamentaux, a déclaré le Ministère roumain sur sa plateforme en ligne X. Le Service Fédéral de Sécurité de la Fédération de Russie a lancé des enquêtes pénales contre 3 journalistes, deux Américains et un Roumain, qui auraient franchi illégalement la frontière russe avec l’Ukraine afin de réaliser des reportages dans la partie occupée de la région de Kursk, ont fait savoir les agences de presse russes citées par l’AFP.  Conformément à ces sources, le journaliste roumain s’appelle Mircea Barbu et il travaille pour le site d’informations Hotnews.ro. Des enquêtes similaires visent une douzaine de journalistes étrangers qui ne se trouvent pas en Russie. Ils risquent cependant des peines de cinq ans de prison ferme, selon le code Pénal de la Fédération de Russie. Rappelons-le, l’armée ukrainienne a lancé le 6 août une offensive-éclair dans la région russe de Koursk à la frontière avec d’Ukraine.  C’est pour la première fois qu’une armée étrangère avance sur le sol russe après la Seconde Guerre mondiale.

     

    Chercheurs – La Nuit des Chercheurs est célébrée ce vendredi à Bucarest, et dans d’autres villes de Roumanie, à travers des événements destinés à montrer au public ce que signifie être chercheur et à quel point le travail de recherche est intéressant. Par exemple, le Musée National d’Histoire Naturelle « Grigore Antipa » de la capitale invite les passionnés de science à découvrir, entre autres, des détails invisibles de la nature grâce à la microscopie électronique. A son tour, l’Institut Astronomique de l’Académie Roumaine expose des fragments de météorites récupérés dans différentes régions de la planète, ainsi que des maquettes des principaux types de véhicules spatiaux par lesquels l’homme explore actuellement l’espace cosmique. Dans un parc de Bucarest, des chercheurs présentent des projets innovants, des expériences originales et des démonstrations inédites de phénomènes naturels et de technologies de pointe. Chaque année, à la fin du mois de septembre, des chercheurs de 23 pays et de plus de 400 villes d’Europe célèbrent, à travers des rencontres avec le public, les contributions de la science au développement durable d’une société meilleure.

     

    Photovoltaïques – Feu vert, ce vendredi, en Roumanie, à une nouvelle session de financement pour les particuliers dans le cadre du Programme « La Maison verte – Photovoltaïques» (Casa Verde Fotovoltaice). L’Administration du Fonds pour l’Environnement a alloué un budget record de 2 milliards de lei (environ 400 millions d’euros), des fonds qui aideront 67 000 ménages à réduire leurs factures d’électricité, produite de manière écologique. Pour la première fois, le financement couvre également l’achat de batteries pour le stockage de l’énergie électrique produite. Ceux qui souhaitent s’inscrire doivent avoir leur domicile en Roumanie, être propriétaires du bien immobilier sur lequel les panneaux seront installés, ce bien doit être exclusivement résidentiel et ne doit pas avoir de dettes envers l’État.

     

    Main d’oeuvre – La Roumanie est devenue une destination de plus en plus attrayante pour les travailleurs étrangers, grâce à sa croissance économique et au déficit de main-d’œuvre locale dans plusieurs secteurs. Le nombre de contrats de travail individuels a dépassé, l’année dernière, les 200 000. La majorité des travailleurs étrangers de Roumanie proviennent d’Asie, de pays avec un niveau de vie assez modeste. Les experts soulignent que leur insertion dans la société roumaine n’est pas facile, mais leur contribution à l’économie locale est essentielle pour maintenir le rythme de développement. Les autorités roumaines veulent introduire un cadre législatif pour aider les immigrants. Selon l’Institut National de la Statistique, la Roumanie comptait, entre avril et juin derniers, une population active d’environ 8,4 millions de personnes, dont 7,9 millions étaient employées et 421 000 au chômage.

     

    Cyclone Ashley – Les autorités roumaines vont mobiliser des forces supplémentaires dans les départements où des problèmes sont attendus en raison des précipitations apportées par le cyclone Ashley depuis la mer Méditerranée. Il y aura des pluies abondantes partout dans le pays à partir de dimanche après-midi, pendant au moins 24 heures, et les températures chuteront considérablement et brusquement de 34 à 15 degrés. Plusieurs réunions opérationnelles ont déjà eu lieu au sein du gouvernement pour que les autorités locales soient prêtes à faire face à d’éventuels phénomènes météorologiques extrêmes. Parallèlement, la situation sur le Danube est surveillée. La crue attendue sur le fleuve ne posera cependant pas de problèmes, a précisé le directeur général des Eaux Roumaines, Sorin Lucaci. Selon les calculs des hydrologues, le débit du Danube à l’entrée du pays atteindra, au début du mois prochain, les 7 600 mètres cubes par seconde, et, combiné avec les pluies et l’eau apportée par les principaux fleuves des zones touchées, il atteindra un maximum de 9 500 mètres cubes par seconde, soit une valeur contrôlable.

     

    Météo – En attendant le cyclone Ashley, le temps est au beau fixe ce vendredi en Roumanie où il fait encore trop chaud pour cette période de l’année, notamment dans le sud. Les maxima de la journée vont de 24 à 34 degrés. – 27 degrés et du soleil à midi à Bucarest.

  • 24.09.2024 (mise à jour)

    24.09.2024 (mise à jour)

    Education – L’éducation précoce est la pierre angulaire du développement des enfants et c’est pourquoi tout investissement dans ce secteur constitue un investissement dans l’avenir, a affirmé mardi la ministre de l’Education nationale, Ligia Deca. Conformément à la responsable roumaine, ce thème a figuré parmi les principaux sujets des pourparlers dans le cadre de la Conférence internationale « un avenir lumineux au-delà des frontières : l’investissement dans l’éducation et les soins précoces accordés aux enfants ». Ligia Deca a participé mardi à cet événement organisé à Chişinău par les bureaux de l’UNICEF de Roumanie et de République de Moldova en collaboration avec le bureau régional d’UNICEF pour l’Europe et l’Asie centrale. Sur un réseau de partage, la ministre roumaine a précisé que la Roumanie avait compris l’importance de l’éducation précoce et c’est pourquoi elle est pleinement illustrée par la nouvelle loi de l’enseignement préuniversitaire. « Notre pays reste particulièrement proche de la République de Moldova, aussi pour ce qui est du développement de l’éducation – l’étroite coopération que nous déroulons déjà constitue un pas important parce ce que ce n’est qu’ensemble que nous pourrons identifier des solutions aux problèmes auxquels se confrontent nos systèmes », a encore écrit Ligia Deca.

     

    Drones russes – Des spécialistes du Ministère de la Défense et du Service Roumain de Renseignement ont trouvé mardi des fragments de drone russe dans une zone située au sud de Plauru, dans le département de Tulcea (dans l’est), en dehors du périmètre habité du village. Les forces du ministère poursuivent leurs recherches d’éventuels fragments de drone qui se serait écrasé sur la rive roumaine du Danube, à la suite des attaques menées par les forces russes ces dernières semaines contre des cibles civiles et des infrastructures portuaires de l’Ukraine voisine.  Le ministère à Bucarest réitère son message de condamnation de ces attaques par la Russie contre des civiles et des infrastructures ukrainiennes, qui sont injustifiées et en grave contradiction avec le droit international.

     

    Danube – Le ministère de l’Intérieur a appelé mardi les structures nationales et territoriales à se tenir prêtes à intervenir pour gérer les risques liés à l’augmentation du débit du Danube. Même si les informations indiquent que la situation n’est pas particulièrement problématique, le secrétaire d’État Raed Arafat a souligné que la préparation doit se faire au plus haut niveau. Le chef du Département des situations d’urgence a insisté sur la nécessité pour les représentants des structures territoriales des autorités roumaines de l’eau de collaborer avec ceux des inspections pour les situations d’urgence. Selon l’Administration nationale des eaux roumaines, le débit du Danube à l’entrée de la Roumanie ne dépassera pas 8 000 mètres cubes par seconde entre le 29 et le 30 septembre.

     

    ONU – Le président roumain, Klaus Iohannis, participe ces mardi et mercredi à la 79e session de l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies, qui se déroule à New York. Le thème central de l’actuelle session est «l’unité dans la diversité pour le progrès de la paix, du développement durable et la dignité humaine pour tous partout ». Conformément à l’Administration présidentielle, la participation du président à l’Assemblée générale de l’ONU de cette année constitue une opportunité de souligner la contribution de la Roumanie à l’effort mondial d’accélérer le progrès vers les 17 objectifs de développement durable. M Iohannis s’exprimera mercredi dans le cadre d’une intervention nationale dans le plénum de l’Assemblée générale, où il plaidera pour maintenir le dialogue au niveau multilatéral, surtout dans le format de l’ONU, en tant qu’élément essentiel de la sécurité régionale et mondiale. Le chef de l’Etat soulignera aussi les efforts et la contribution de la Roumanie sur tous les paliers à la solution des problèmes mondiaux actuels, à commencer par les crises sécuritaires telle la guerre en Ukraine et le conflit au Proche Orient aux défis majeurs à l’adresse de l’Humanité, dont l’urgence climatique, l’érosion des droits de l’Homme et les menaces cybernétiques.  M Iohannis plaidera également pour une réforme du système de l’ONU, à même de répondre à tous les défis actuels et futurs d’une manière efficace et transparente.

     

    Ambassadeurs – La Roumanie figure aux côtés des Etats de l’Union européenne parmi les principaux défenseurs et contribuables au pilier des droits de l’Homme a déclaré l’ambassadeur de la Roumanie à l’ONU, Cornel Feruţă, dans une interview accordé à l’agence de presse AGERPRES. Il a souligné que la Roumanie est bien connue à New York pour ce qui est du de la promotion du droit international, de l’ordre international reposant sur des règles et sur l’Etat de droit. Conformément au diplomate roumain, le pays bénéficie d’une crédibilité importante sur la scène internationale notamment grâce à l’ouverture et à la disponibilité de soutenir des partenaires de différentes régions du Monde, dont notamment l’Afrique, l’Asie – Pacifique, l’Amérique latine et les Caraïbes, dans la réalisation d’objectifs spécifiques au développement soutenable et de la croissance des capacités de l’Etat. Parallèlement, la Roumanie se propose de s’impliquer dans la mise en place de politiques mondiales pour lutter contre les effets des changements climatiques. Le diplomate roumain a affirmé que la dynamique du milieu diplomatique à New York reflète les évolutions au niveau mondial, à savoir la guerre d’agression continuée par la Russie depuis plus de deux ans et demi contre l’Ukraine et le conflit à Gaza, qui a suivi la tragédie du 7 octobre 2023.

     

    Sondage – 68 % des Roumains pensent que l’UE devrait jouer un rôle de coordination plus important dans le domaine de l’énergie, selon un sondage Eurobaromètre publié mardi, contre 77 % au niveau de l’UE. Selon l’enquête, 8 Européens sur 10 et près de 7 Roumains sur 10 sont d’accord pour dire que les objectifs climatiques de l’UE stimuleront la création d’emplois et attireront les investissements dans le secteur des énergies propres. En outre, 76 % des Européens et 61 % des Roumains pensent que les politiques de l’UE réduiront la dépendance à l’égard des importations d’énergie.

     

    Budget – L’exécutif roumain a approuvé le collectif budgétaire, et les budgets rectificatifs des assurances sociales et de la sécurité chômage, réalisés conformément aux prévisions macroéconomiques élaborées par la Commission nationale de prévisions. Les indicateurs qui se trouvent à la base du collectif budgétaire sont une croissance économique révisée à 2,8%, un PIB mis à jour de quelque 353 milliards d’euros et un déficit budgétaire de 6,9%. Le budget rectificatif repose sur quatre piliers importants : les investissements, l’éducation, la santé et les programmes sociaux pour les citoyens.

     

    Tennis – La joueuse roumaine de tennis Gabriela Ruse a accédé au tableau principal de simple du tournoi WTA 1.000 ) Pékin en Chine. Elle a battu la chinoise Jia-Jing Lu sur le score de 6-3, 6-1, dans le dernier round des qualifications. Ruse (26 ans, 93e au classement WTA) s’est rapidement imposée devant son adversaire qui n’a pas réussi à récupérer le décalage. Trois autres roumaines figurent désormais au tableau principal de simple. Jaqueline Cristian affrontera au premier tour la Hongroise Anna Bondar, Irina Begu jouera contre la Chinoise Ye-Xin Ma et Ana Bogdan recevra la réplique de la joueuse américaine Sofia Kenin.