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  • La Roumanie avant la motion

    La Roumanie avant la motion

    La session ordinaire du parlement de la Roumanie a commencé de manière abrupte, par la lecture de la motion de censure déposée par le Parti social-démocrate (PSD) et par l’Union démocrate magyare de Roumanie (UDMR) contre le cabinet libéral dirigé par son chef de file, Ludovic Orban. Le geste de l’opposition fait suite à l’engagement de la responsabilité du gouvernement pour la modification de la législation électorale, dans le sens de revenir, à partir du scrutin prévu l’été prochain, à l’élection des maires à deux tours. Les signataires de la motion de censure affirment que l’exécutif doit être destitué d’urgence, vu que la modification de la législation électorale la veille du scrutin enfreint les décisions de la Cour constitutionnelle et les recommandations des institutions européennes. Les raisons du Parti national libéral (PNL) sont purement politiques et n’ont pas de rapport avec les intérêts des citoyens, affirment les initiateurs de la motion.



    Pour leur part, les libéraux invoquent l’argument d’une représentativité et d’une légitimité accrues pour les maires élus par un scrutin à deux tours. Ainsi, même s’il se produit au cours d’une année électorale, le retour à un scrutin à deux tours peut être considéré une amélioration de la législation électorale ; de ce fait, le PNL considère qu’il ne contreviendrait pas aux recommandations européennes en la matière. Au moins 233 voix favorables sont nécessaires pour que la motion du PSD et de l’UDMR soit adoptée. Le président par intérim du PSD, Marcel Ciolacu, est sûr qu’elles seront réunies. En plus, il dit que les sociaux-démocrates proposeront un premier ministre extérieur au parti si l’exécutif libéral est débarqué. Marcel Ciolacu :



    « Je suis sûr que nous disposons maintenant de toutes les voix nécessaires. Nous avons eu une discussion très ciblée avec mes collègues de province et du parlement, et il semblerait toutefois que nous avancerons une proposition de premier ministre qui n’est pas adhérent de notre parti. Je ne voterai jamais pour un gouvernement du PNL et je ne recommanderai pas, tant que je suis président par intérim de ce parti, qu’Orban soit voté en tant que premier ministre. »



    Le chef du cabinet de Bucarest, Ludovic Orban, est pourtant confiant que le PSD et l’UDMR vont échouer dans leur tentative de destituer le gouvernement qu’il dirige :



    « Que les parlementaires du PNL soient présents en plénum et qu’ils votent bien en vue contre la motion de censure. J’ai mandaté les directions des groupes parlementaires à mener des négociations avec tous les groupes partenaires, individuellement avec les parlementaires, pour convaincre ces parlementaires que c’est extrêmement bénéfique pour la Roumanie que le mode de scrutin municipal à deux tours soit adopté, et donc qu’ils ne votent pas en faveur de la motion de censure. »



    Si, au début, le dépôt de la motion de censure était considéré comme une démarche plutôt symbolique, parce que le PSD ne souhaiterait pas, en fait, appuyer sur la gâchette des élections anticipées, entre temps, la perception a changé. Le risque que la destitution du cabinet Orban mène à des élections avant terme — avantageuses pour Orban — est maintenu, mais le PSD a fait ses calculs et a compris qu’il était vital de préserver sa domination en province, car elle lui a assuré tant de victoires électorales. Et pour ce faire, il est tenu de bloquer à tout prix le retour à un scrutin municipal à deux tours. En une année où des élections municipales, mais aussi législatives sont prévues, le jeu politique est dur et ouvert à tout résultat.


    (Trad.: Ligia)

  • La rétrospective des événements internes de l’année 2019

    La rétrospective des événements internes de l’année 2019

    Le semestre roumain à la tête de l’Union européenne

    Membre de l’Union européenne depuis 2007, la Roumanie a assuré pour la première fois la présidence tournante du Conseil de l’UE au cours des six premiers mois de l’année 2019. Bucarest a réussi à clore 90 dossiers législatifs et géré quelque 2500 événements. Considéré un succès indéniable, le Sommet européen de Sibiu, dans le centre du pays, visant l’avenir de l’Union, a esquissé l’Agenda stratégique pour la période 2019 – 2024. Selon la première ministre roumaine de l’époque, Viorica Dăncilă, le concept de cohésion entre citoyens, communautés, régions et Etats membres a dominé la présidence roumaine. Le mandat roumain a également visé selon elle à approfondir la dimension sociale, la promotion de l’égalité de genre et la lutte contre l’antisémitisme, la xénophobie et le discours haineux.

    La défaite de la gauche au scrutin pour le Parlement européen

    En vertu du vote du 26 mai des électeurs roumains, la Roumanie a envoyé au Parlement européen des députés issus de six partis politiques. Le Parti National Libéral (PNL), à l’époque la principale force de l’opposition de droite, a obtenu la majorité des voix, soit 27%. Il fut suivi avec un écart de quelques pourcentages seulement par le Parti Social-Démocrate (PSD), numéro 1 de la coalition gouvernementale, et par l’Alliance USR (Union Sauvez la Roumanie) – Plus. Pro România, l’Union démocrate magyare de Roumanie et le Parti du mouvement populaire, qui ont décroché entre 5 et 6% des voix, ont envoyé chacun deux de leurs membres au Parlement européen. Les sept autres partis ayant participé au scrutin ont réussi des scores électoraux inférieurs au seuil électoral de 5%. Parmi eux, l’Alliance des libéraux et des démocrates, qui était à l’époque partenaire du PSD au gouvernement. Dans la diaspora, les Roumains ont dû patienter de nombreuses heures dans d’immenses files d’attente afin de pouvoir voter. Ils ont accusé le Ministère des Affaires étrangères d’avoir mal géré le vote des Roumains hors frontières. En parallèle, les Roumains ont également été appelés aux urnes dans le cadre d’un référendum sur la Justice, convoqué par le président Klaus Iohannis. Plus de 80% de ceux ayant exprimé leur option dans le cadre de cette consultation populaire se sont déclarés favorables à la lutte contre la corruption.

    Fin d’une époque pour le PSD

    Le lendemain des élections pour le Parlement européen, soit le 27 mai, l’homme fort de la coalition alors au pouvoir et chef du PSD, Liviu Dragnea, a été emprisonné en vertu d’une sentence de 3 ans et six mois de prison ferme prononcée par la Haute Cour de Cassation et de Justice pour des faits de corruption. Lorsqu’il était président du Conseil départemental de Teleorman, dans le sud du pays, M. Dragnea avait décidé de maintenir à leurs fonctions deux salariées de la Direction d’assistance sociale, alors que les deux femmes travaillaient en fait exclusivement pour la filiale locale du PSD. Liviu Dragnea avait été condamné à deux ans de prison avec sursis pour fraude électorale au référendum de 2012 sur la destitution de l’ancien président Traian Băsescu. Une fois Liviu Dragnea emprisonné, les fonctions de président du PSD et chef de la Chambre des députés ont été assumées par la première ministre Viorica Dăncilă et, respectivement, par le social-démocrate Marcel Ciolacu.

    Changement de gouvernement

    C’est pour la première fois au cours des 30 ans de démocratie postcommuniste que la Roumanie est gouvernée par un cabinet libéral monocolore. Le 4 novembre, le Parlement a voté en faveur de l’investiture d’une équipe gouvernementale coordonnée par le président du PNL, Ludovic Orban. Ce ne fut pas une procédure sans suspense, puisque l’incertitude a plané sur la capacité de M. Orban de recueillir les 233 voix qui lui étaient nécessaires pour obtenir le vote d’investiture du Parlement. Cette majorité simple de la moitié plus un du nombre des élus nationaux a été dépassée de justesse avec 240 suffrages favorables, un véritable exploit vu que le PNL ne compte que pour 20% des membres de l’hémicycle de Bucarest. Le cabinet Orban remplace donc le gouvernement social-démocrate de la première ministre Viorica Dăncilă, renversé le 10 octobre dernier par motion de censure, initiée également par le PNL et signée par des élus nationaux de tous bords. Les auteurs de la motion ont accusé l’équipe Dăncilă d’être le gouvernement roumain le plus nocif des 30 dernières années. Les libéraux ont promis qu’après sa destitution, ils adopteraient un programme de gouvernance responsable, ciblé sur le développement et la modernisation du pays et visant à créer une véritable prospérité pour chaque Roumain.

    Des Roumaines à la tête d’institutions européennes

    Le portefeuille des Transports dans la nouvelle Commission européenne qui a assumé ses prérogatives le 1er décembre est désormais occupé par l’eurodéputée roumaine Adina Vălean du groupe Parti national libéral – Parti populaire européen. Parmi les priorités qu’elle a assumées figurent un transport écologique et équitable. Cette ancienne prof de mathématiques, eurodéputée depuis 2007, a été vice-présidente du Législatif communautaire, a dirigé la Commission d’environnement et la Commission d’industrie de l’institution européenne. En avril, une étude réalisée par « VoteWatch Europe » a placé Adina Vălean en 4e position des eurodéputés les plus influents de l’ancienne législature. Elle est également le quatrième commissaire européen venu de Roumanie après Leonard Orban au Multilinguisme, Dacian Cioloş à l’Agriculture et Corina Cretu à la Politique régionale. Une autre Roumaine, Laura Codruța Kövesi, ancienne cheffe de la Direction nationale anticorruption, soit le Parquet roumain anticorruption, a été choisie pour diriger le futur Parquet européen, créé pour lutter surtout contre les fraudes aux fonds communautaires.

    Continuité à la présidence de la Roumanie

    Ce fut une victoire nette et sans équivoque au scrutin présidentiel pour le président sortant Klaus Iohannis, qui s’est adjugé son second mandat au 2e tour de la présidentielle du 24 novembre. Soutenu par le Parti national libéral, M. Iohannis a remporté au second tour plus de 66% des voix, le double par rapport à sa contre candidate, l’ex cheffe du cabinet roumain, Viorica Dăncilă. Deux jours après sa défaite, la plus sévère d’un candidat social-démocrate aux présidentielles, Mme. Dăncilă a démissionné de ses fonctions de présidente du PSD. Au cours de la cérémonie d’investiture pour le second mandat de cinq ans, le président Iohannis a promis de rester un défenseur ferme du respect des droits et libertés fondamentales des citoyens et des valeurs suprêmes consacrées par la Constitution, dans l’esprit des traditions démocratiques du peuple roumain et des idéaux de la révolution anticommuniste de décembre 1989, obtenus et défendus à prix de sang il y a trois décennies.

    Sport

    En juin, la Roumanie s’est qualifiée dans les demi-finales de l’Euro de foot des moins de 21 ans, organisé en Italie et au Saint Marin, décrochant aussi le billet d’accès aux JO de Tokyo. Les footballeurs roumains sont de retour aux Jeux Olympiques après une pause de pas moins de 56 ans. Dans les compétitions européennes, le club champion de Roumanie, le CFR Cluj, s’est qualifié aux seizièmes de finale de la Ligue Europa, pour affronter en février 2020 le FC Séville d’Espagne, quintuple gagnante de la compétition. En tennis, la Roumaine Simona Halep et la Canadienne d’origine roumaine Bianca Andreescu ont terminé l’année en 4e et, respectivement, 5e position du classement WTA. (Trad. Alex Diaconescu)

  • 18.11.2019

    18.11.2019

    Campagne – C’est la dernière semaine de campagne électorale pour le second tour du scrutin présidentiel roumain. Le président sortant, Klaus Iohannis, soutenu par le Parti national libéral, au gouvernement affronte la cheffe de file du PSD, Viorica Dancila. Au premier tour, M Iohannis a décroché quelques 38% des voix alors que son adversaire a remporté 22% des voix. En Roumanie, les élections sont prévues pour ce dimanche le 24 novembre alors qu’à l’extérieur du pays, le scrutin se déroulera le long de trois jours vendredi, samedi et dimanche selon le modèle du premier tour des élections présidentielles.

    Agriculture – Le ministre roumain de l’agriculture, Adrian Oros, participe ce lundi à Bruxelles à la réunion du Conseil de l’UE sur l’Agriculture et la pêche, dont le sujet principal est le paquet de réformes de la Politique agricole commune d’après 2020. Selon le ministère de l’agriculture de Bucarest, la réunion vise aussi le règlement relatif aux plans stratégiques dans le domaine de la Politique agricole commune, le plan visant le financement, la gestion et le monitoring de la PAC, ainsi que le règlement gérant l’organisation commune des marchés des produits agricoles. Depuis la tribune du parlement roumain, le ministre de l’agriculture déclarait le mois dernier que la priorité de son mandat était le programme national stratégique parce qu’au cours des sept prochaines années, les 20 milliards d’euros offerts à la Roumanie via la Politique agricole commune, constitueront la principale source de financement de l’agriculture autochtone.

    Eurodéputés – Les eurodéputés ont jusqu’à jeudi pour décider des récentes propositions de commissaires européens faites par la Roumanie, par la France et par la Hongrie. Le Royaume-Uni qui a refusé de désigner un commissaire aurait dû donner une réponse officielle jusqu’à vendredi dernier, selon la correspondante de la radio publique roumaine à Bruxelles. Le président du Parlement européen et les leaders des groupes politiques réaliseront une dernière évaluation des trois candidats et décideront de la fin des auditions durant la réunion du 21 novembre. Les candidats désignés par la Roumanie et par la France, Adina Valean aux transports et respectivement Thierry Breton au marché intérieur ont déjà reçu l’avis positif des commissions spécialisées. Le candidat hongrois, Olivér Várhelyi, désigné à l’élargissement et à la politique de voisinage devra répondre ce lundi en écrit aux questions supplémentaires des eurodéputés. Un deuxième refus du candidat hongrois pourrait provoquer de nouveaux retards dans la validation de la nouvelle Commission européenne qui risque de ne pas démarrer son activité comme prévu ce 1er décembre. D’autres problèmes concernent le Royaume-Uni qui a décidé de en pas désigner un candidat, contrairement aux obligations résultant du Traité de l’UE. Et pourtant, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen peut proposer un exécutif communautaire à 27 commissaires en vertu d’un avis juridique selon lequel l’absence d’un commissaire britannique n’empêcherait pas sa nouvelle équipe à assumer ses attributions.

    Washington – Le sénat américain doit voter aujourd’hui de la nomination d’Adrian Zuckerman au poste d’ambassadeur des Etats-Unis en Roumanie, lit-on dans un communiqué paru sur le site de l’institution. M Zuckerman, avocat américain d’origine roumaine, nominé par le président Donald Trump pour ces fonctions, a déjà reçu l’avis du Comité des relations extérieures du Sénat des Etats-Unis. Selon la présentation publiée sur le site de la Maison Blanche, Adrian Zuckerman a émigré aux Etats-Unis à l’âge de 10 ans et il est un locuteur natif de langue roumaine. Il a été admis au barreau newyorkais en 1984 pour devenir ensuite partenaire dans une maison internationale d’avocats.

    Tourisme
    La foire de tourisme la plus importante de Roumanie a fermé ces portes
    dimanche à Bucarest. L’évènement a réuni agences de voyage, tour-opérateurs,
    autorités locales et associations des professionnels du domaine. 230
    entreprises de 16 pays ont proposé des offres pour toutes les saisons, les
    goûts et les portefeuilles et des rabais dépassant même les 50%. Les plus
    recherchés ont été les séjours pour les fêtes d’hiver en Roumanie et à
    l’étranger, mais aussi les vacances d’été sur la côte roumaine et bulgare, les
    voyages dans le delta du Danube, les cures dans les stations thermales et les
    séjours dans des villes touristiques de Roumanie.

    USR – Les membres de l’Union sauvez la Roumanie, troisième parti du Parlement de Bucarest sont appelés à voter enligne jusqu’à mercredi s’ils souhaitent que le président du parti Dan Barna démissionne de ses fonctions. Il a déclaré qu’il avait déjà écrit sa démission, suite aux mécontentements provoqués par son faible résultat au scrutin présidentiel. Rappelons que M Barna a raté l’accès au second tour du scrutin, décrochant quelques 15% des voix. Ce score est inférieur à celui de 22% obtenu par l’Alliance USR-Plus au précédent scrutin, celui pour le parlement européen du 26 mai.

    Marine – La frégate roumaine Regele Ferdinand (Roi Ferdinand) participe jusqu’au 20 novembre à un exercice multinational de lutte anti-sous-marine, organisé en Méditerranée par les forces navales turques, fait savoir l’État-major des Forces navales roumaines. L’équipage du bâtiment de guerre roumain mène des activités d’instruction spécifiques dans les eaux territoriales de la Turquie et dans les eaux internationales adjacentes, aux côtés de camarades de plusieurs pays : Bulgarie, Canada, Grèce, Jordanie, Italie, Mexique, Pakistan, Espagne, Etats-Unis et Turquie. Selon les Forces navales roumaines, la participation de la frégate Regele Ferdinand à cet exercice contribue à l’accroissement de l’interopérabilité entre les marins roumains et ceux des pays partenaires, ainsi qu’à promouvoir le professionnalisme de l’Armée roumaine en milieu international.

    Foot – La sélection nationale de foot de Roumanie affronte ce soir l’Espagne dans son dernier match du groupe F préliminaire de l’Euro 2020. Vendredi, les Roumains se sont inclinés sur le score de 0 à 2 à Bucarest contre la Suède. Les Espagnols et les Suédois se sont déjà qualifiés alors que les Roumains se situent en troisième position. Ils gardent pourtant l’espoir d’une qualification après le barrage du mois de mars de la Ligue des Nations. Le tirage aux sorts pour l’Euro de foot 2020 aura lieu à Bucarest ce 30 novembre. La capitale roumaine accueillera d’ailleurs quatre matchs du tournoi final, trois dans la phase des groupes et un dans les huitièmes de finale. Par ailleurs, mardi, la sélection des moins de 21 ans de Roumanie rencontre l’Irlande du Nord, dans le 8e groupe des préliminaires de l’Europe 2021.

    Météo – Températures assez élevées pour cette période de l’année en Roumanie. Pourtant la météo est assez morose, avec des pluies sur les Carpates Méridionales et du vent fort sur le relief. Les maxima de la journée vont de 11 à 21 degrés. 16 degrés en ce moment à Bucarest.

  • Stratégies pour la grande finale des élections présidentielles

    Stratégies pour la grande finale des élections présidentielles

    Le second tour du scrutin présidentiel roumain aura lieu le 24 novembre et la lutte devrait durcir entre les deux protagonistes qui se disputent la plus haute fonction de l’Etat. L’actuel chef de l’Etat, de droite, Klaus Iohannis, est le favori de la finale, vu qu’au premier tour du scrutin, dimanche dernier, il a recueilli quelque 37 % des voix. Il affrontera la sociale-démocrate Viorica Dancila, ex-première ministre, dont le cabinet a été destitué, une semaine avant les élections présidentielles, suite à une motion de censure initiée par le Parti national libéral, le même qui soutient actuellement Klaus Iohannis. Même si beaucoup de commentateurs s’attendaient à une véritable dégringolade au sein du PSD, Viorica Dancila s’est classée en deuxième position au premier tour du scrutin présidentiel avec environ 23% des voix. Toujours inférieur à celui obtenu aux élections précédentes, au Parlement européen, ce score prouve à nouveau le fait que le PSD demeure un adversaire politique redoutable. Ecoutons le chef de file du PNL, l’actuel premier ministre Ludovic Orban : « Le PSD est bien vivant et dangereux. Peu de personnes s’attendaient à ce que le candidat du PSD se qualifie au second tour du scrutin. La bataille ne fait que continuer et la mobilisation de chaque roumain est extrêmement importante ».

    La décision de Klaus Iohannis et de son équipe de campagne électorale de ne pas participer à un débat direct contre Viorica Dancila est à première vue surprenante. Mardi, le président roumain, pour lequel la lutte contre le PSD est un objectif personnel connu et reconnu, a écrit sur un réseau social qu’aucun débat ne peut exister avec un candidat dont le parti a gouverné le pays contre les intérêts des Roumains et qui ne fait que mimer la démocratie. De leur côté, les Libéraux ont promis d’organiser des rencontres avec les électeurs afin d’assurer un dialogue direct entre le chef de l’Etat et les citoyens. C’est également sur Facebook que Viorica Dancila a répondu aux propos de Klaus Iohannis. Tout comme dans le cas de la campagne pour le premier tour de scrutin, l’ancienne première ministre a invité son adversaire à un débat face à face. « Je crois que M Iohannis a tout simplement peur de me confronter », a-t-elle commenté. La candidate social-démocrate a souligné qu’un débat direct entre les deux pourrait démonter aussi toutes les attaques misérables dont le PSD et elle-même ont été la cible depuis des années.

    Ayant pour objectif de remporter l’élection présidentielle, les sociaux-démocrates se sont réunis mardi dans la soirée dans le cadre d’un Comité exécutif national. Ils ont décidé d’imposer à chaque filiale locale du parti d’obtenir au moins 50% plus 1 des voix au scrutin du 24 novembre. Confiante, à l’issue de la réunion, Viorica Dancila a déclaré : « Je suis persuadée que chaque collègue s’impliquera dans la lutte électorale, ayant la conviction que c’est la meilleure chose à faire et que notre victoire sera bénéfique aux Roumains et à la Roumanie ». Notons pour terminer que, même si le Comité exécutif national du PSD a été convoqué pour tirer au clair des questions électorales, les poids lourds des sociaux-démocrates n’ont pas hésité à faire un « nettoyage » d’automne parmi leurs rangs et à exclure du parti plusieurs membres, plus ou moins connus, pour différentes raisons. (Roxana Vasile)

  • 11.11.2019

    11.11.2019

    Elections – Le président sortant Klaus Iohannis, soutenu par le Parti national libéral, au popuvoir, et l’ex-premier ministre social-démocrate, Viorica Dancila, s’affronteront le 24 novembre au second tour des élections présidentielles de Roumanie. Selon les chiffres rendus publics par le Bureau électoral central après le décompte des voix exprimées dans 96% des bureaux de vote de Roumanie, Klaus Iohannis a engrangé 36,91% des voix, alors que Viorica Dancila le suit avec 23,45% des voix. En troisième position se trouve le leader de l’Union Sauvez la Roumanie, Dan Barna, avec 14,19% des suffrages. Les 11 autres candidats ont décroché entre 0,1 et environ 9% des voix. La présence aux urnes s’est chiffrée à 47,66%. A l’extérieur de la Roumanie, où les Roumains ont pu voter pendant trois jours, la participation au vote s’est élevée à 675 mille personnes, un record dans l’histoire électorale de la Roumanie. Les derniers Roumains à voter ont été ceux habitant la côte ouest des Etats-Unis, où les bureaux de vote ont fermé ce lundi.

    Economie – Le déficit commercial de la Roumanie a dépassé les 12 milliards d’euros sur les neuf premiers mois de l’année, en hausse de 2,1 milliards par rapport à la même période de l’année dernière. Selon les données publiées aujourd’hui par l’Institut national de la statistique, les exportations pour la période janvier – septembre 2019 s’élèvent à 51,8 milliards d’euros, en hausse de 2% par rapport à 2018. Les importations se sont chiffrées à 63,8 milliards d’euros, en augmentation, elles, de 5,1%. Les biens qui pèsent dans la balance commerciale sont notamment les automobiles, les équipements de transport et autres biens manufacturés.

    Vétérans – La Journée des vétérans et des héros tombés sur les théâtres d’opérations est marquée aujourd’hui par des cérémonies militaires à Bucarest et dans les principales garnisons de Roumanie. Des actions similaires ont eu lieu dans les cimetières militaires et aux monuments consacrés aux soldats roumains. La journée des vétérans coïncide avec l’entrée en vigueur le 11 novembre 1918 de l’armistice entre l’Entente et l’Allemagne qui a mis fin à la Première Guerre mondiale. Ce fut également le 11 novembre, mais en 2003, que le sous-lieutenant post mortem Iosif Silviu Fogoras est tombé sur le champ d’honneur ; il a été le premier militaire roumain tué sur le théâtre d’opérations de l’armée roumaine en Afghanistan. La journée des vétérans a été instituée en 2014 en signe de reconnaissance au personnel de l’armée roumaine qui a participé à des actions de combat.

    Marine – La frégate roumaine Regele Ferdinand participe jusqu’au 20 novembre à un exercice multinational de lutte anti-sous-marine, organisé en Méditerranée par les forces navales turques, fait savoir l’État-major des Forces navales roumaines. L’équipage du bâtiment de guerre roumain mènera des activités d’instruction spécifiques dans les eaux territoriales de la Turquie et dans les eaux internationales adjacentes, aux côtés de camarades de plusieurs pays : Bulgarie, Canada, Grèce, Jordanie, Italie, Mexique, Pakistan, Espagne, Etats-Unis et Turquie. Selon les Forces navales roumaines, la participation de la frégate Regele Ferdinand à cet exercice contribue à l’accroissement de l’interopérabilité entre les marins roumains et ceux des pays partenaires, ainsi qu’à promouvoir le professionnalisme de l’Armée roumaine en milieu international.

    Météo – Températures à la baisse dans la plupart des régions de Roumanie, notamment dans l’ouest et le nord-ouest du pays. Le temps demeure inhabituellement beau pour le reste du territoire, avec un ciel ensoleillé, parfois variable, et du vent en haute montagne. Les températures vont de 11 à 21 degrés.16 degrés et du soleil à Bucarest.

  • 08.11.2019

    08.11.2019

    Elections – En Roumanie, la campagne électorale pour le premier tour du scrutin présidentiel doit s’achever samedi matin. Les électeurs de Roumanie sont attendus aux urnes dimanche, alors que les ressortissants de la diaspora disposent de trois jours pour exercer leur droit de vote, à partir de ce vendredi après-midi. Les premiers à voter ont été les Roumains de Nouvelle Zélande. Le vote par correspondance est possible à ce scrutin et 40 mille électeurs ont utilisé cette procédure. Les autorités ont adopté ces mesures afin d’éviter les foules aux bureaux de vote, comme ce fut le cas lors des précédentes élections présidentielles et du récent scrutin pour le Parlement européen. 14 candidats sont en lice pour les fonctions de chef de l’Etat. Le second tour du scrutin présidentiel est prévu le 24 novembre.

    Inflation – « La Roumanie n’est ni dans le précipice ni au bord de ce dernier », a déclaré aujourd’hui le gouverneur de la Banque centrale roumaine, Mugur Isarescu, qui a présenté le rapport trimestriel de l’institution sur l’inflation. Aux dires du responsable roumain, le point vulnérable est le fait que la plus grande partie de la croissance économique de la Roumanie repose sur la consommation. Celle-ci connaitra un certain ralentissement et il serait mieux de l’accompagner par des mesures lucides, a déclaré Mugur Isarescu. Il a précisé que la Banque nationale de Roumanie a revu à la baisse, à 3,8%, ses estimations sur l’évolution de l’inflation à la fin de cette année. Pour l’année prochaine, l’inflation devrait se chiffrer à 3,1%. En août dernier, la Banque centrale chiffrait à 4,2 % l’inflation vers la fin de cette année et à 3,4% pour le mois de décembre 2020.

    Film – Le film « Marie, reine de Roumanie », du réalisateur italien Alexis Sweet Cahill est projeté à partir d’aujourd’hui sur les grands écrans de Roumanie. Basé sur une histoire vraie, le film illustre un moment crucial de l’histoire de la Roumanie – à savoir la Conférence de Paix de Paris. Le scénario repose sur des informations issues du journal de la reine, sur des articles de la presse de l’époque, ainsi que sur des déclarations des hommes politiques contemporains de la monarque. Le tournage a eu lieu en Roumanie et en France. Le rôle de la reine Marie est joué par l’actrice roumaine Roxana Lupu. Marie de Saxe-Cobourg-Gotha (1875 – 1938), a été la deuxième reine de Roumanie, l’épouse du roi Ferdinand Ier. Petite-fille de la reine Victoria, Marie a constamment suivi un renforcement des liens entre la Roumanie et le Royaume-Uni. D’ailleurs, au cours de la Conférence de paix de Paris, elle a participé à une campagne diplomatique visant à faire reconnaitre l’Etat roumain réunifié.

    Radios – Onze radios d’Europe centrale et de l’est ont répondu à l’appel lancé par Radio Roumanie Culture de diffuser le 9 novembre, la date de la chute du mur de Berlin, des documentaires radiophoniques réunis sous le titre « Elevés pour être libres : histoires du centre et de l’Est de l’Europe ». Les reportages ont été réalisés à l’initiative de Radio Roumanie Culture, afin de célébrer et d’étudier les 30 années écoulées depuis l’écroulement des régimes communistes d’Europe. Des radios de République de Moldova, de Hongrie, de Bulgarie, de Slovénie, de Slovaquie, de Serbie, d’Ukraine, de Lituanie, de République Tchèque, d’Allemagne et de Pologne ont rejoint l’initiative de la Radio publique roumaine.

    Fête – Et les chrétiens orthodoxes et catholiques de rite grec fêtent aujourd’hui les saints archanges Michel et Gabriel. Quelques 1,3 millions de Roumains fêtent leur patron. En même temps, les deux saints sont aussi les patrons de la Gendarmerie roumaine.

    Foot – Le club de foot roumain de CFR Cluj a battu jeudi en soirée le Stade Rennais Football Club sur le score de 1 à 0 dans un match du groupe E de la Ligue Europa. Un point sépare le CFR de la qualification au printemps européen, soit aux huitièmes de finale de la Ligue des champions.

    Tennis de table – La sélection nationale féminine de tennis de table de Roumanie, championne européenne en titre, affronte aujourd’hui le Japon dans les quarts de finale de la Coupe du monde de Tokyo. Dans les autres quarts de finale, la Chine affronte les Etats-Unis, Hong Kong joue contre le Taïwan, alors que la Corée du Sud affronte l’Ukraine.

    Météo – Temps particulièrement beau aujourd’hui avec des températures assez élevées pour ce début novembre, notamment sur le sud-est. Le ciel est couvert sur le reste du territoire et des pluies locales sont possibles avec des quantités d’eau qui dépasseront les 10 à 15 litres par mètre carré. Les températures vont de 14 à 24 degrés avec 19 degrés et un superbe soleil en ce moment à Bucarest.

  • Elections présidentielles en Roumanie (2)

    Cette semaine nous continuons de scruter les élections présidentielles de Roumanie. Plus particulièrement nous allons nous intéresser aux candidats en présence aux favoris. Cette analyse nous permettra également de comprendre l’état du champ politique en Roumanie. Avec notre invité, Sergiu Miscoiu, qui est professeur des universités à Cluj et à Paris.



  • UPDATE Alegeri parlamentare şi acuzaţii reciproce în Republica Moldova

    UPDATE Alegeri parlamentare şi acuzaţii reciproce în Republica Moldova

    UPDATE


    Peste 1,45 milioane de cetăţeni cu drept de vot au participat la alegerile parlamentare desfăşurate duminică în Republica Moldova. Peste hotare au votat circa 75.000 de persoane. Prezenţa la vot poate fi consultată AICI.



    Liderul opoziţiei din Republica Moldova, Maia Sandu, susţine că alegerile parlamentare care au avut loc duminică au fost cele mai nedemocratice din istoria ţării. Sandu, care este co-preşedinte al blocului electoral ACUM, a declarat după închiderea secţiilor de votare că alegerile nu au fost nici libere, nici corecte şi că Republica Moldova se “rostogoleşte în dictatură de stil putinist”. Ea a acuzat că adversarii politici au mituit alegătorii, au folosit în interesul lor resursele administrative ale statului şi au folosit în mod masiv televiziunile proprii finanţate cu bani dobândiţi ilegal. La rândul său, celălalt co-preşedinte al blocului electoral ACUM, Andrei Năstase, a cerut observatorilor interni şi externi să monitorizeze procesul de numărare a votului şi a reiterat intenţia de a organiza acţiuni de protest în cazul în care rezultatul alegerilor va fi fraudat.



    Şi Partidul Liberal (PL) din Republica Moldova consideră că alegerile parlamentare au fost fraudate de regimul Plahotniuc-Dodon-Şor, inclusiv înainte de scrutin, prin modificarea sistemului electoral, informează Radio Chişinău. Liderul liberalilor Dorin Chirtoacă a acuzat fraude şi în ziua scrutinului. El i-a acuzat inclusiv pe liderii Blocului electoral ACUM, care, potrivit liderului liberal, au încercat să-i influenţeze pe alegători, la fel cum au făcut PDM, PSRM şi Partidul Şor. Chirtoacă a denunţat şi o presupusă implicare a in alegeri a Rusiei prin intermediul preşedintelui Igor Dodon.



    Partidul Democrat (PDM), de guvernământ, neagă acuzaţiile formulate de liderii Blocului electoral ACUM şi susţine că tocmai reprezentanţii acestui concurent electoral ar fi comis mai multe încălcări şi fraude ale procesului electoral. Cu toate acestea, PDM consideră ca încălcările înregistrate în ziua votului “nu influenţează rezultatele



    Premierul Republicii Moldova, Pavel Filip, şi-a manifestat convingerea că prezenţa masivă a observatorilor internaţionali va demonstra că alegerile parlamentare desfăşurate duminică au fost corecte. Şeful Executivului de la Chişinău, care este şi vicepreşedinte al Partidului Democrat, a apreciat modul de desfăşurare a procesului electoral în secţiile de votare din diasporă.



    ——————–


    Circa jumătate din cetăţenii cu drept de vot au participat duminică la scrutinul parlamentar din Republica Moldova, potrivit datelor publicate de Comisia Electorală Centrală (CEC). Concomitent cu scrutinul legislativ a avut loc referendumul republican consultativ prin care populaţia a fost chemată să se pronunţe în legătură cu o reducere a numărului de parlamentari.



    Au votat circa 1,45 milioane de persoane din din totalul celor 2,81 milioane de cetăţeni înscrişi în listele electorale. Au votat preponderent femei şi vârstnici. Prezenţa la urne în cele 2018 secţii de votare de pe teritoriul Republicii Moldova a fost mai scăzută faţă de scrutinul legislativ din 2014 (când au votat 55,86% din alegători). Peste hotare au votat aproximativ 74.000 de persoane. În România au fost deschise 12 secţii de votare, în Bucureşti şi în principalele centre universitare.

  • Parlamentul European avertizează Republica Moldova

    Parlamentul European avertizează Republica Moldova

    Cândva, Republica Moldova era considerata premianta
    Parteneriatului Estic, program prin care Uniunea Europeană încearcă să propage
    democraţia şi prosperitatea în fostul spaţiu sovietic şi care mai include Georgia,
    Ucraina, Armenia, Azerbaidjan şi Belarus. Alături de Tbilisi şi Kiev, Chişinăul
    semna, acum patru ani, cu Bruxellesul acorduri de asociere şi liber-schimb, pas
    important pe calea integrării europene. Cu timpul, însă, evaluarea forurilor
    comunitare a devenit mult mai severă.


    Comisia pentru Afaceri Externe a Parlamentului
    European a aprobat, marţi, proiectul raportului privind aplicarea Acordului de
    Asociere cu Republica Moldova, iar documentul exprimă îngrijorări faţă de
    deteriorarea respectării valorilor democratice. Aşa cum avertizau şi experţii Comisiei de la
    Veneţia, adoptarea sistemului mixt de vot la parlamentarele de anul viitor,
    când jumătate dintre deputaţi vor fi aleşi pe liste, iar ceilalalţi uninominal,
    avantajează aşa-numitele partide mari – Democrat, declarat pro-occidental, la
    guvernare, şi Socialist, al preşedintelui filorus Igor Dodon. O abatere de la
    standardele democraţiei e şi anularea alegerilor din iunie pentru Primăria
    Capitalei. Câştigătorul acestora, fostul activist civic şi unul
    dintre actualii lideri ai opoziţiei pro-europene Andrei Năstase, a fost găsit
    vinovat de încălcarea Codului electoral, pentru că a îndemnat cetăţenii să iasă
    la vot în ziua scrutinului. Însuşi premierul PD Pavel
    Filip recunoştea atunci că decizia instanţei ridică multe semne de întrebare
    şi că apar diverse speculaţii, care nu sunt în favoarea actualei guvernări.


    Din
    România vecină, care a susţinut permanent aspiraţiile de integrare ale
    Chişinăului, ministrul de Externe, Teodor Meleşcanu, avertizase că măsura ar
    putea afecta stabilitatea republicii. Ambasadorii europeni apreciaseră, la
    rându-le, că decizia de anulare a scrutinului şi modalitatea în care aceasta a
    fost luată privează cetăţenii Capitalei de primarul ales democratic. Iar
    executivul comunitar a anunţat că, până nu vor fi îndeplinite condiţiile
    politice legate de democraţie, statul de drept şi drepturile omului, plata
    primei tranşe din asistenţa macrofinanciară pentru Republica Moldova, de 100 de
    milioane euro, va rămâne suspendată.


    Raportul Comisiei pentru Afaceri Externe a
    Parlamentului European mai denunţă presiunile asupra liderilor opoziţiei, lipsa
    de independenţă a sistemului judiciar şi monopolul puterii asupra mass-media.


    Analistul Ion Tăbîrţă, citat de corespondenţii Radio România, constată că relaţiile
    Chişinăului cu Bruxellesul sunt în declin şi se teme că, în afară de
    suspendarea asistenţei macrofinanciare, există şi riscul revenirii la regimul
    de vize pentru cetăţenii Republicii Moldova care călătoresc in Uniunea
    Europeană.

  • 01.06.2018 (mise à jour)

    01.06.2018 (mise à jour)

    Décoration – Le président roumain, Klaus Iohannis fait une visite à Munich, en Allemagne pour se voir décerner le prix « Franz Joseph Strauss 2018 », de la part de la prestigieuse fondation « Hanns Seidel ». La distinction a été décernée au chef de l’Etat roumain pour la promotion d’une manière constructive et visionnaire le long de toute sa carrière politique des valeurs démocratiques, d’une société unie et de la confiance dans le projet européen. Le premier ministre bavarois, Markus Soder et la présidente du Parlement régional Barbara Stamm participeront à cette cérémonie. Le prix « Franz Josef Strauss » est décerné depuis 1996 et parmi les personnalités primées figurent l’ex chancelier allemand Helmut Kohl, l’ancien président américain George W Bush et l’actuel président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker. Vendredi, le président Klaus Iohannis a décoré Barbara Stamm, présidente du Parlement régional de Bavière de l’Ordre national Steaua României (l’étoile de Roumanie), au rang de commandeur, en signe d’appréciation de son attachement envers la Roumanie, pays qu’elle a visité plus de cent fois.

    Conférence
    Une soixantaine de spécialistes du domaine de la sécurité et de la défense,
    diplomates et analystes d’Etats-Unis, Ukraine, Turquie, Géorgie, République de
    Moldova et Roumanie participent à Sibiu, dans le centre de la Roumanie, a une
    conférence internationale sur la sécurité dans la région de la Mer Noire. Dans
    un message envoyé aux participants, le chef de l’Etat roumain, Kluas Iohannis a
    souligné que la région de la Mer Noire jouait un rôle important dans la
    construction sécuritaire européenne et euro-atlantique. La situation
    sécuritaire dans la région de la Mer Noire était volatile et caractérisée par
    un potentiel déstabilisateur qui se maintiendra probablement à court et moyen
    terme, alors que les défis régionaux demeurent complexes et dynamiques a
    affirmé le président Iohannis, rappelant que la Roumanie, en tant que
    fournisseur régional de sécurité réaffirmait ses objectifs stratégiques
    relatifs à la stabilité de la région par le dialogue politique et par la
    résolution pacifique des divergences.

    Tiff – Poursuite à Cluj du Festival international du film Transilvania, un des plus importants d’Europe. Le public visionnera en première des séquences du film « Morometii 2 », le plus attendu film roumain de l’année, la continuation du film « Morometii » réalisé il y a 30 ans par le même réalisateur Stere Gulea. A l’affiche du festival cette année : 227 productions dont 178 long métrages et 49 court métrages du monde. Dans le cadre des journées du film roumain, section dédiée aux cinéastes roumains, 35 productions seront projetées. Parmi elles, « Touch me not », premier long métrage de la cinéaste Adina Pintilie, qui a remporté l’Ours d’or à la Berlinale et « Charleston », premier long métrage d’Andrei Cretulescu. L’actrice française, Fanny Ardant est la personnalité du monde du cinéma que TIFF a choisi pour accorder le trophée Transylvania de cette année alors que l’invité d’honneur est la fameuse soprano Angela Gheorghiu.

    1er
    juin –
    Les enfants ont été ce vendredi à l’honneur, à l’occasion de la journée
    de l’enfance, marquée en Roumanie et dans une cinquantaine de pays le 1er
    juin. Ce fut l’Assemblée générale des Nations Unies à instituer en 1954 une
    journée de l’enfance marquée dans un autre jour par une autre centaine de pays.
    Concours, spectacles, expositions, compétitions sportives et ateliers de
    création ont été organisés à Bucarest et
    dans de nombreuses villes du pays. L’accès a été libre aujourd’hui pour les
    enfants au musée national d’histoire, ainsi qu’au Musée Cotroceni, les deux de
    Bucarest alors que la salle de spectacle de la radiodiffusion roumaine a accueilli
    un concert de musique de chambre.

    Tennis – La joueuse roumaine de tennis Mihaela Buzarnescu (33 WTA) s’est qualifiée en première dans les huitièmes de finale du tournoi de Roland Garros, après la victoire 6 – 3, 7 – 5 contre l’ukrainienne Elina Svitolina, 4e mondiale. Buzarnescu s’est également qualifiée au deuxième tour de la compétition féminine de double aux côtés d’Irina Maria Bara. Deux autres roumaines évolueront dans la compétition de simple : La no 1 mondiale et principale favorite Simona Halep rencontrera l’allemande Andrea Petkovic (107 WTA), Irina Begu (40 WTA) affrontera Caroline Garcia (7WTA) de France. Begu évoluera aussi dans la compétition de double aux cotés de la chinoise Qiang Wang, contre le double Petra Martic (Croaţia)/Maria Sakkari (Grecia).

    Chisinau – Ce samedi c’est le dernier jour de réflexion avant le deuxième tour des élections anticipées pour le fauteuil de maire de Chisinau, capitale de la République de Moldova, prévu pour le 3 juin. Suite au premier tour, le socialiste Ion Ceban, un proche du président pro-russe Igor Dodon a décroché 41% des voix. Il affrontera au second tour le candidat de la plate-forme « Dignité et Vérité », l’ex-militant civique pro-européen Andrei Nastase qui avait décroché 32% des voix. Selon les correspondants de la radio roumaine à Chisinau, cinq candidats sur les neuf éliminés du premier tour ont déclaré leur appui à M Nastase, pour que la capitale ne soit pas accaparée par des forces hostiles au parcours européen de la République de Moldova. De l’avis des analystes affirment que le vote des électeurs de Chisinau, où habite un tiers de la population de la République et qui produit la moitié du PIB du pays est aussi un enjeu géopolitique majeur, constituant un véritable test en vue du scrutin parlementaire de la fin de l’année. Le fauteuil de maire est devenu vacant suite à la démission en 2015 du maire libéral pro-européen Dorin Chirtoaca. Il était inculpé dans un dossier qu’il qualifiait de commande politique.

    Météo – Températures élevées pour cette période de l’année en Roumanie, mais l’instabilité devrait se propager dans certaines régions. Pluies torrentielles, orages et chutes de grêle sont possibles notamment en montagne et sur le nord du territoire. Les températures iront samedi de 21 à 32 degrés.

  • 29.12.2017

    29.12.2017

    Sondages – 75% des Roumains affirment que leur pays va dans la mauvaise direction, selon un baromètre réalisé par l’agence IRES. Seules 17% des personnes interviewées sont contentes de la direction actuelle de la Roumanie, 7% affirment que la direction n’est ni bonne ni mauvaise alors que 2% ont affirmé ne pas savoir répondre à cette question. 40% des Roumains ne sont pas trop content de leurs vies, 36 en sont assez contents, 19% en sont mécontents, 4% en sont très contents et 1% n’ont pas répondu à cette question. L’année 2017 a été pire que 2016 affirment 45% des Roumains, 30% opinent qu’elle a été similaire à 2016 et 24% affirment qu’elle a été meilleure. Les événements les plus importants de l’année ont été le décès du Roi Michel le 5 décembre et les protestations anti-gouvernementales des mois de janvier et février. Les Roumains font confiance notamment à l’Union européenne (38%), à leur maire (31%) et aux médias (31% également). Le parlement et les partis politiquent bénéficient des taux de confiance les plus bas, avec 11% et 8% respectivement. L’Allemagne et les Etats-Unis sont les pays avec lesquels la Roumanie devrait avoir de bonnes relations, selon 64% et respectivement 57% des Roumains. Le sondage a été réalisé du 6 au 8 décembre, avec un taux d’erreur de plus/moins 2,5%.

    Gouvernement – A Bucarest, Liviu Dragnea, le président du PSD, principale composante de la coalition au pouvoir, analysera avec ses partenaires gouvernementaux de l’Alliance des libéraux et des démocrates un possible remaniement du cabinet, a-t-il annoncé. Liviu Dragnea a ajouté qu’il n’avait rien à reprocher aux ministres et qu’il était content de l’activité du chef de l’Exécutif, le social-démocrate Mihai Tudose. Par ailleurs, M Dragnea a affirmé qu’il n’était d’accord ni avec l’organisation d’une réunion extraordinaire du Parlement consacrée à la modification des Codes pénal et de procédure pénale, ni avec un décret d’urgence du gouvernement à ce sujet. Selon le chef de file des sociaux-démocrates roumains, ces initiatives législatives devraient être adoptées après des débats au parlement. Il rappelle pourtant que la directive européenne sur la présomption d’innocence et sur le droit à un procès équitable devrait être reprise dans la législation roumaine jusqu’au mois d’avril. Ces modifications des codes pénaux sont générées par des décisions de la Cour constitutionnelle de Roumanie et de la Cour européenne des droits de l’homme. L’opposition de droite, la société civile et la presse critiquent vivement la modification des lois de la Justice opérée par le pouvoir social-démocrate, qu’elles accusent de vouloir contrôler les magistrats et bloquer la lutte contre la corruption. La semaine dernière les ambassades de sept Etats membres de l’UE ont appelé toutes les parties impliquées dans la réforme de la Justice roumaine à éviter toute action susceptible d’affaiblir l’indépendance du système judiciaire.

    Kaboul – Le ministre roumain de la défense, Mihai Fifor a fait du 27 au 29 décembre une visite à la base militaire aérienne de Kandahar, dans le sud de l’Afghanistan, où il a rencontré des militaires roumains. Accompagné par le chef de l’Etat-major de la défense, le général Nicolae Ciuca, le ministre a remercié les officiers et sous-officiers déployés à Kandahar d’avoir participé aux missions sur les théâtres d’opérations. « Je suis reconnaissant pour tout ce que vous faites », a écrit M Fifor vendredi sur les réseaux sociaux. La Roumanie participe depuis 2001 aux opérations de la coalition antiterroriste en Afghanistan où elle déploie actuellement quelque 600 militaires.

    Rome – Le président de la République italienne Sergio Mattarella a dissous jeudi le Parlement qui arrivait bientôt en fin de mandat, lançant officiellement la campagne pour les élections législatives attendues en mars. Lors de la dernière réunion du Sénat, un quorum n’a pas été atteint pour soumettre au vote un projet législatif visant à permettre à accorder automatiquement la nationale italienne aux enfants nés dans ce pays. Selon la correspondante de la radio publique roumaine à Rome, l’Italie est pratiquement en campagne électorale pour le scrutin du 4 mars 2018. Les analystes s’attendent à ce qu’une coalition gouvernementale se forme assez difficilement après le scrutin entre les trois principales forces politiques de droit, du centre-droit et des populistes, tout en signalant le risque d’avoir un législatif sans une majorité claire.

    Handball – La sélection de handball masculin de Roumanie à Winterthur, en Suisse, la Russie dans les demi-finales du tournoi Yellow Cup. Samedi, en fonction des résultats du premier jour, les Roumains rencontreront la Suisse ou la Serbie. De retour dans le pays, les handballeurs roumains entameront les entraînements en vue du Trophée des Carpates. Cette compétition, qui débutera le 5 janvier 2018, réunira les équipes de quatre pays, à savoir Roumanie, Portugal, Tunisie et Bahreïn. La sélection roumaine, dirigée par le sélectionneur espagnol Xavi Pascual, se prépare pour le premier tour des qualifications aux Championnats du monde de 2019.

  • Elections législatives, premier tour : le bilan.

    Elections législatives, premier tour : le bilan.

    Suprenante, cette élection est marquée par une croissance de certains partis d’une part et d’une dégringolade de partis historiques d’autre part. Comment comprendre cette situation ?



  • Alegeri locale parţiale

    Alegeri locale parţiale


    În România, la sfârşitul săptămanii trecute, la un an după alegerile locale la termen, au avut loc cele parţiale. Acestea au fost organizate în 49 de unităţi administrativ-teritoriale din 32 de judeţe şi au avut ca ţintă funcţia de primar. Potrivit Autoritătii Electorale Permanente (AEP), s-au prezentat la urne doar 33% din cei aproximativ 630.000 de alegători aşteptaţi. Parţialele au fost programate în conditiile în care unii dintre edili au fost aleşi parlamentari la scrutinul de la finele anului trecut, iar alţii au fost condamnaţi pentru diferite infracţiuni.



    Cele mai importante mandate puse în joc duminică au fost cele din Craiova şi Târgu-Jiu, ambele aflate în sud. La Craiova, capitala regiunii istorice Oltenia, PSD (aflat la guvernare), principala formaţiune politică din ţară, şi-a păstrat portofoliul adjudecat anul trecut. Noul edil, Mihail Genoiu, cel care, în prezent, asigură interimatul, îi va succede în funcţie Liei Olguţa Vasilescu, care a câştigat un mandat în Camera Deputaţilor, iar ulterior a devenit ministru al Muncii. Genoiu este considerat mâna dreaptă a lui Vasilescu, cercetată de DNA în mai multe dosare, chiar pentru fapte ce ar fi fost comise pe vremea când îşi exercita mandatul de primar.



    Potrivit AEP, prezenţa la urne în Craiova a fost de doar 18%. La Târgu-Jiu, în schimb, PSD a pierdut postul, câştigat de candidatul PNL (principalul partid de opoziţie), Marcel Romanescu, cel care s-a impus într-o manieră autoritară, cu peste 50% din sufragii. În municipiul Târgu-Jiu, funcţia rămăsese vacantă după ce fostul edil, Florin Cârciumaru, a obtinut un post de senator. La localele din iunie anul trecut, PSD şi PNL au fost marii căştigători, cu 37% şi, respectiv, 30% din mandate. Atunci, cele două partide şi-au păstrat majoritatea fiefurilor tradiţionale, cu PSD dominând în sudul şi estul ţării şi cu PNL confirmând influenţa mare în centru şi vest. Totuşi, faţă de PNL, PSD a ieşit mult mai bine după acel scrutin. Nu neapărat datorită procentelor în plus, ci, mai ales, prin prisma rezultatelor obţinute în Capitală.



    Social-democraţii au luat tot caimacul, după ce au reuşit să pună mâna pe Primăria Generală, precum şi pe toate cele şase de sector. În plus, Gabriela Vrânceanu Firea a devenit prima femeie primar din istoria Metropolei şi, totodată, primul candidat de pe listele PSD care reuşeşte să-şi apropie cel mai important mandat din administraţia locală românească. A fost unul dintre semnalele ce au prefigurat victoria netă a PSD la parlamentarele din decembrie, cu 45% din sufragii, în timp ce PNL, aflat în declin electoral evident, a adunat doar 20%.


  • La semaine du 22 au 27 mai 2017

    La semaine du 22 au 27 mai 2017

    La Roumanie au sommet de l’OTAN de Bruxelles

    Un nouveau sommet de l’OTAN s’est déroulé jeudi à Bruxelles, la Roumanie y étant représentée par son président, Klaus Iohannis. Bucarest a d’ailleurs atteint ses objectifs fixés pour cette réunion, s’est félicité le chef de l’Etat roumain : « Je suis persuadé que ce sommet a contribué à garantir une défense solide pour la Roumanie ainsi qu’un rôle visible de notre pays dans le maintien de la sécurité de la région et de l’espace euro-atlantique. De notre point de vue, ce fut un sommet réussi », a déclaré Klaus Iohannis.

    Bucarest souhaite que l’OTAN soit une Alliance forte, unie et cohésive et que la relation transatlantique soit renforcée de manière équilibrée, tout comme le flanc oriental. Klaus Iohannis : « Je constate avec grande joie que l’idée a été reprise par les autres membres aussi et que l’on est en train de travailler sur un format qui favorisera une approche équilibrée sur le flanc est. Certes, il est très important pour nous que le bassin de la Mer Noire reste au centre de l’attention. De plus, pour ce qui est du flanc oriental, il est clair qu’il faut parler de la Russie aussi. Et là les choses sont très claires pour nous : nous souhaitons avoir une approche unitaire, qui ne soit ni en faveur ni contre la Russie», a affirmé le chef de l’Etat roumain. Klaus Iohannis a mis en évidence l’importance d’avoir une relation transatlantique solide. Pour ce faire, la Roumanie a déjà alloué 2% de son PIB à la Défense.

    Une démarche très appréciée par les alliés qui ont également convenu d’être plus actifs dans la lutte contre le terrorisme en devenant membre de la Coalition contre le groupe terroriste Etat Islamique, sans toutefois s’impliquer dans les opérations de combat. Par ailleurs, en marge de la réunion de Bruxelles, le président Klaus Iohannis s’est entretenu avec son homologue polonais Andrzej Duda au sujet du partenariat stratégique entre les deux pays, sur la coopération dans le cadre de l’OTAN et sur les préparatifs en vue du sommet de l’Alliance que la capitale roumaine, Bucarest, accueillera en 2018, surtout que les deux pays sont considérés comme les Etats les plus importants du flanc oriental de l’OTAN.

    L’économie roumaine vue par la Commission européenne et le FMI

    Cette semaine, la Commission européenne a mis en garde Bucarest contre son écart significatif qui avait effectué par rapport à ses objectifs budgétaires à moyen terme en 2016, déviation qui pourrait se reproduire cette année aussi. L’exécutif communautaire s’attend à ce que la Roumanie enregistre un déficit budgétaire de 3,5% du PIB en 2017, voire de 3,7% en 2018, soit largement au-dessus du déficit maximum de 3% stipulé par les traités européens. Bruxelles craint notamment que la mise en œuvre de la loi de la grille salariale unique dans le secteur public, actuellement débattue par le Parlement roumain, pourrait porter dans le rouge les dépenses que la coalition gouvernementale du Parti social-démocrate et de l’Alliance des libéraux et des démocrates pourrait se permettre. La Commission recommande donc à la Roumanie d’utiliser des revenus supplémentaires afin de réduire le déficit, d’enrayer l’évasion et le travail au noir ainsi que de mieux collecter les taxes. Mêmes avertissements de la part du FMI aussi. L’organisme financier international table sur un déficit roumain de 3,7% du PIB en 2017, mais dans les conditions d’une croissance économique de 4,2%.

    Le Parlement examine la loi de la grille salariale unique pour le secteur public

    Les salaires doivent augmenter, afin que les Roumains ne quittent plus le pays, même si cela suppose des dépenses budgétaires plus importantes, estime le principal pilier de la coalition au pouvoir à Bucarest, PSD. Le Sénat, la chambre haute du législatif roumain a déjà adopté la loi de la grille salariale unique dans le secteur public, élaborée par le gouvernement. Mais c’est la Chambre des députés qui aura le dernier mot à dire sur cette question, en tant qu’assemblée décisionnelle. Le document comporte des majorations salariales progressives jusqu’en 2022. Les sénateurs de la coalition au pouvoir PSD-ALDE ont été rejoints par ceux de l’Union démocrate magyare de Roumanie. En revanche, l’opposition – l’Union Sauvez la Roumanie, le Parti national libéral et le Parti du mouvement populaire – a largement critiqué le projet de loi, arguant de l’absence de la source de financement explicite de ces majorations ainsi que de toute évaluation de l’impact budgétaire. Plus de 300 amendements avaient été déposés pour modifier l’acte réglementaire, dont la moitié ont été avalisés. Sur cette toile de fond, le président roumain, Klaus Iohannis, a promulgué mardi une autre loi qui augmente les revenus salariaux des militaires, 46 mille personnes devant en être les bénéficiaires.

    L’enquête sur le scrutin présidentiel de 2009

    Une commission parlementaire spéciale enquête les circonstances dans lesquelles l’ex-président de droite, Traian Basescu, s’est adjugé son second mandat à la tête de l’Etat, en 2009. Il avait alors dépassé de justesse le leader social-démocrate de l’époque, Mircea Geoana. Cette démarche parlementaire survient après les révélations d’un journaliste controversé, Dan Andronic. Entendu par la commission, celui-ci a pourtant précisé qu’il ne possédait pas d’informations supplémentaires par rapport à celles qui avaient déjà été présentées par les médias, ni d’autres renseignements indiquant que les élections de 2009 auraient été fraudées. Consultant politique du président Traian Basescu, qui avait remporté à l’époque son deuxième mandat présidentiel, M Andronic a affirmé que le soir du deuxième tour de l’élection présidentielle de 2009, il avait rencontré dans un cadre informel la procureure générale Laura Codruta Kövesi, l’ex directeur du Service roumain de renseignements George Maior et son premier adjoint, Florian Coldea. Tous ces responsables semblaient participer à une cellule de crise, parce qu’ils risquaient tous d’être destitués en cas de victoire de Mircea Geoana, a déclaré Dan Andronic. Mardi, l’ex-adversaire malheureux de Traian Basescu, Mircea Geoana, ainsi que son chef de campagne électorale, l’ancien parlementaire social-démocrate Viorel Hrebenciuc, ont comparu devant la commission parlementaire. A l’issue des auditions, Mircea Geoana a déclaré qu’il y avait eu un effort délibéré, coordonnée depuis le plus haut niveau de l’Etat roumain, pour influencer les élections de 2009. A son tour, Viorel Hrebenciuc a affirmé que des problèmes avaient été constatés pour ce qui est du vote de la diaspora. Il a également dit soupçonner que ces élections ont été truquées. La commission parlementaire spéciale doit entendre aussi d’autres personnalités politiques et diplomates impliqués dans le scrutin présidentiel de l’époque. (trad. Andrei Popov)

  • Commission parlementaire d’enquête sur le scrutin présidentiel de 2009

    Commission parlementaire d’enquête sur le scrutin présidentiel de 2009

    La série d’auditions devant la commission parlementaire d’enquête sur le scrutin présidentiel de 2009 commencera lundi. Les membres de ladite commission doivent entendre le journaliste et consultant politique Dan Andronic, celui qui a lancé dans l’espace public les propos ayant amené le Parquet et le Parlement à déclencher leurs propres investigations. Aux dires de M. Andronic, plusieurs personnes à la tête d’institutions importantes de l’Etat, telles la chef de la Direction Nationale Anticorruption, Laura Codruta Kovesi, à l’époque procureur général, l’ex chef du Service Roumain de renseignement, George Maior et son premier adjoint, Florian Coldea s’étaient réunies au domicile d’un autre leader politique dans la soirée du deuxième tour du scrutin présidentiel. Celui-ci avait été remporté d’une manière surprenante par Traian Basescu à un écart infime face à son adversaire, Mircea Geoana, qui était à l’époque président du Parti social-démocrate.

    Dan Andronic a laissé entendre que les participants à cette réunion auraient coordonné une ample opération visant à influencer le résultat du vote au profit de M Basescu. A part Dan Andronic, les élus devraient entendre les responsables de l’Autorité électorale permanente de l’époque, Mircea Geoana et les principaux coordonnateurs de sa campagne, ainsi que les personnes qui en 2009 occupaient des fonctions de direction au sein du Ministère de l’Intérieur et du Service de télécommunications spéciales.

    Bref, toutes les personnes impliquées dans les événements de 2009 se présenteront devant la commission parlementaire, a précisé le président de celle-ci, le sénateur social-démocrate Mihai Fifor. « Mes collègues ont jugé qu’il était tout à fait normal de commencer par auditionner ceux qui ont saisi des irrégularités dans le déroulement du scrutin présidentiel. A aucun moment nous n’avons souhaité donner l’impression de dérouler une activité politique dans le cadre de la commission. Nous essayons d’être objectifs. M Traian Basescu sera sans aucun doute invité à répondre à des questions, tout comme tout ceux que l’on a vus à l’époque à la télé. Nous essayons d’être objectifs pour que l’activité de la commission soit correcte et dépourvue de toute intention de vengeance. »

    Selon le nouveau règlement, toutes les personnes convoquées, quelle qu’en soit la fonction, sont tenues de se présenter aux auditions. De l’avis de ceux qui ont exprimé des réserves quant à l’utilité de cette enquête parlementaire, considérée comme faisant double emploi avec celle menée par le Parquet, l’objectif non – déclaré de cette démarche serait l’audition de la cheffe de la Direction nationale anti-corruption, Laura Codruţa Koveşi, très impopulaire parmi les sociaux – démocrates. Le deuxième tour du scrutin présidentiel de 2009 avait éveillé de fortes suspicions, alimentées par le très faible écart de voix entre les deux candidats, par le grand nombre de bureaux de vote spéciaux où la présence aux urnes avait été massive et les informations concernant la manière douteuse dont le vote s’était déroulé dans certains bureaux de vote ouverts à l’étranger. Les procureurs ont démarré des poursuites pénales contre X, pour abus de fonctions et falsification de documents électoraux.