Tag: société

  • Qui travaille après la retraite ?

    Qui travaille après la retraite ?

    Une étude récemment publiée par Eurostat montre que seuls 13 % des citoyens de l’Union européenne restent actifs sur le marché du travail après l’âge de la retraite. Pour 36 % d’entre eux, le désir de rester productif et la passion pour leur métier constituent les principales motivations, tandis que plus de 28 % sont motivés par des besoins financiers. Les autres raisons citées par les personnes interrogées sont le désir de rester socialement intégré (11 %) et l’attrait financier du travail (9 %).

    La même enquête montre que les États baltes affichent les proportions les plus élevées de personnes âgées continuant à travailler après la retraite : près de 55 % en Estonie, et environ 44 % en Lettonie et en Lituanie, tandis que la Grèce et l’Espagne (respectivement 4,2 % et 4,9 %) se situent à l’autre extrémité de l’échelle. La Roumanie se trouve au bas de l’échelle, avec seulement 1,7 % de retraités actifs sur le marché de l’emploi.

    Toutefois, une enquête réalisée par BestJobs vient contredire ces statistiques. En 2021, huit employés roumains sur dix ont déclaré qu’ils prévoyaient de continuer à travailler après leur retraite. Pour mieux comprendre cette réalité roumaine, nous nous sommes entretenus avec Sorina Faier, spécialiste des ressources humaines, qui compte plus de 17 ans d’expérience dans ce domaine.

     « Je pense que la vérité se situe quelque part au milieu. Je ne pense pas qu’Eurostat ait tout à fait raison, parce que les sondeurs ne disposent pas de toutes les données, et dans l’autre enquête les gens disent seulement qu’ils ont l’intention de travailler, mais pas qu’ils travaillent. En effet, de nombreux retraités ne disposent pas d’une pension suffisante sous quelque forme que ce soit – nous savons tous à quel point nos retraites sont faibles en Roumanie – et ils travaillent donc. Mais de nombreux employeurs embauchent de façons illégales et il est clair que ces employés n’apparaissent pas dans les comptes et qu’Eurostat ne peut pas les prendre en considération. »

     

    Des motivations diverses et variées

    Interrogée sur les raisons pour lesquelles les retraités roumains choisissent de rester sur le marché du travail, Sorina Faier estime que les besoins financiers prévalent, mais aussi que le désir de ne pas s’isoler est important.

    « En tant qu’être social, les personnes encore dynamiques, en bonne santé physique et mentale sont très désireuses de continuer à travailler pour conserver leur énergie. »

     

    De l’expertise des seniors

    Mais il existe des différences significatives entre les cadres supérieurs et les cadres moyens, ainsi qu’entre les travailleurs qualifiés et les travailleurs non qualifiés. Dans le cas des premiers, la plupart souhaitent rester dans le même domaine. Selon Sorina Faier, l’état d’esprit des employeurs a changé au cours des dix dernières années et ils sont plus enclins à conserver ou à embaucher des personnes ayant dépassé l’âge de la retraite, car ils ont pris conscience des avantages de l’expertise des professionnels seniors occupant des postes d’encadrement supérieur. Sorina Faier :

     

     « Je constate, d’après tous les entretiens que nous avons et toutes les réunions que je fais avec des cadres supérieurs, qu’ils sont beaucoup plus ouverts à l’embauche de personnes plus âgées, l’atout étant leur ancienneté et les connaissances qu’elles peuvent apporter. Mais si nous parlons de travailleurs qualifiés et non qualifiés, il est certain que la plupart d’entre eux se dirigent vers d’autres secteurs, notamment les services de sécurité, où l’on voit partout des agents de sécurité assez âgés et manifestement à la retraite. En général, lorsqu’ils prennent leur retraite, les travailleurs peu ou pas qualifiés se dirigent vers les services, par exemple de nettoyage, de sécurité, parfois vers la restauration et les services de taxi ».

    Certains seniors choisissent, une fois à la retraite, de se lancer dans l’entrepreneuriat, souvent dans le domaine dans lequel ils ont acquis de l’expérience, suffisamment confiants pour créer une entreprise à partir de zéro.

     « Bien sûr, la plupart d’entre eux créent une entreprise juste suffisante pour leur assurer un certain confort et compléter leur retraite et, oui, ils se concentrent sur les domaines qu’ils connaissent et dans lesquels ils ont construit un réseau suffisamment solide pour que cette entreprise réussisse également. »

     

    Des situations contrastées

    Sorina Faier affirme que les mentalités ont changé par rapport à il y a dix ans, lorsque les gens envisageaient rarement de travailler au-delà de l’âge de la retraite. Aujourd’hui, les Roumains prennent conscience qu’il y a de nombreux avantages à rester actif, à la fois en termes de santé et d’équilibre mental, mais aussi sur le plan financier. Une autre option consiste à travailler en free-lance sur des projets d’enseignement, de traduction, de tutorat ou même d’informatique. Ces derniers, même s’ils ne représentent pas un pourcentage énorme, sont généralement des personnes qui ont constamment perfectionné leurs compétences et se sont tenues au courant des dernières technologies.

    Les données de l’Institut national des statistiques montrent que 4,9 millions de Roumains sont à la retraite, dont un million n’a pas encore atteint l’âge légal de la retraite. L’âge de la retraite en Roumanie est l’un des plus bas de l’UE : 59,5 ans, avec l’Autriche, et son âge de départ à la retraite de 59,6 ans. En revanche, l’Islande, le Danemark, les Pays-Bas et la Suède ont l’âge le plus élevé pour le versement de la première pension – entre 64 et 66,2 ans.

    Les experts roumains estiment que, s’agissant d’une moyenne, il existe de très grandes différences entre les personnes qui partent en retraite anticipée et celles qui continuent à travailler jusqu’à un âge avancé. Parmi les professions qui offrent une retraite anticipée en Roumanie figurent la police, la gendarmerie, les services secrets, le service militaire, la magistrature et l’armée de l’air. (Trad : Clémence P. Lheureux)

  • Le nouveau budget pour 2025 en débat au Parlement

    Le nouveau budget pour 2025 en débat au Parlement

    Le gouvernement de Bucarest a approuvé le projet de budget de la Roumanie pour cette année, basé sur une croissance économique de 2,5 %, une inflation moyenne de 4,4 % et un déficit de 7 % du PIB. Après son adoption, le ministre des finances, Tanczos Barna, a déclaré qu’il s’agissait d’un budget sobre et équilibré, basé sur des prévisions prudentes, mettant l’accent sur les investissements avec des allocations record d’environ 30 milliards d’euros. Le ministre a également assuré qu’il y avait assez d’argent pour les salaires, les retraites ainsi que pour les prestations sociales, payés toutefois au niveau de l’année 2024, après que l’exécutif a déjà gelé, début janvier, toute indexation ou augmentation de salaire pour de nombreux fonctionnaires par ordonnance gouvernementale, et que les pensions n’ont plus été indexées sur l’inflation. Il a également été annoncé que les institutions publiques centrales et les entreprises publiques feraient l’objet d’une restructuration afin de réduire leurs dépenses tout en offrant des services de qualité. 

     

    Poursuivre les investissements tout en réduisant les dépenses

    Il est essentiel de maintenir l’équilibre budgétaire au cours des sept prochaines années, jusqu’à ce qu’il revienne à un déficit de 3 %, afin de gérer les vulnérabilités structurelles de l’économie nationale, a ajouté le ministre des Finances Tanczos Barna. Les transports recevront des fonds supplémentaires pour poursuivre les projets d’infrastructure déjà entamés, tout comme les ministères de l’Energie, du Travail, de l’Éducation, de la Santé et des fonds européens, tandis que 2,5 % du produit intérieur brut seront alloués à la défense pour moderniser l’équipement militaire. Les budgets des services de renseignement seront également plus élevés cette année, l’augmentation la plus importante concernant le Service spécial des télécommunications, afin de moderniser l’infrastructure informatique et de préparer les élections présidentielles et locales partielles. Parmi les institutions qui recevront moins d’argent figurent le parlement, l’administration présidentielle et les ministères de l’Agriculture, du Développement et de la Culture. 

     

    Objectif : produire plus et emprunter moins

    Quant à la dette publique, Tánczos Barna a expliqué qu’elle est sur une pente descendante, mais que les effets des emprunts passés se feront sentir pendant longtemps. Selon lui, la Roumanie devrait produire plus et emprunter moins. Sur fond de protestations d’une grande partie de la population roumaine mécontente du plafonnement de ses revenus et de l’exigence impérative de la Commission européenne de réduire le déficit, le projet de budget pour 2025 est maintenant parvenu au Parlement pour être débattu cette semaine en procédure d’urgence, au tout début de la session parlementaire. Les débats et le vote devraient se dérouler sans incident, car les députés des partis de la coalition au pouvoir semblent déjà s’accorder sur ces mesures.

  • Paradoxe : un pays riche avec une population toujours plus pauvre

    Paradoxe : un pays riche avec une population toujours plus pauvre

    Une pauvreté sans issue

     

    Le risque de pauvreté ou d’exclusion sociale désigne la situation d’un ménage confronté à au moins l’un des trois risques suivants : un revenu inférieur au seuil de pauvreté (qui, en 2023, était de 1619 lei par mois – soit environ 325 euros par personne), la privation matérielle et sociale, et une faible participation au marché du travail (lorsque les adultes travaillent moins de 20 % de leur potentiel annuel). Selon les statistiques d’Eurostat pour 2023, c’est en Roumanie que se trouvent le plus d’Européens exposés à ce risque (32 % de la population), suivie de la Bulgarie (30 %), de l’Espagne (26,5 %) et de la Grèce (26,1 %).

     

    En outre, selon une étude de l’organisation « Sauvez les enfants », près d’un enfant roumain sur deux (41,5 %) est touché par la pauvreté et menacé d’exclusion sociale, soit près du double de la moyenne européenne. D’autres données Eurostat montrent également qu’en Roumanie, plus que dans tout autre pays de l’UE, la pauvreté est héréditaire. Seuls 4 % des Roumains qui grandissent dans des familles à faible niveau d’éducation poursuivent leurs études à l’université. Il n’y a qu’en Bulgarie que ce taux est inférieur (3,9 %), tandis que les Espagnols, les Portugais et les Grecs sont les plus susceptibles de progresser d’une génération à l’autre et d’obtenir un diplôme universitaire à partir de familles sans enseignement supérieur : avec des taux de 49,8 %, 37,6 % et respectivement 34,5 %.

     

    Tout pour la croissance

     

    Dans ce contexte, la question qui se pose est : pourquoi un tiers des Roumains vivent-ils sous le seuil de pauvreté si, en 2023, le Produit Intérieur Brut du pays a augmenté de 2,4 % par rapport à 2022 et si les Roumains comptent parmi les Européens qui passent le plus grand nombre d’heures par semaine au travail, à savoir 39,7 heures, par rapport à une moyenne européenne de 36,4 heures?

    Andrei Țăranu, politologue et enseignant à l’École nationale d’études politiques et administratives (SNSPA) de Bucarest, explique ce décalage : « Dans notre pays, la croissance économique a été atteinte malgré et contre toutes les politiques sociales. D’ailleurs, c’est cette génération qui, en 2017, était contre l’aide sociale, contre les « sans-dents », voulant une sorte de génération qui serait complètement purgée des zones rurales, des petites villes, de tout ce que le passé communiste de la Roumanie signifiait – et surtout des retraités. À Iași (nord-est de la Roumanie), d’où je suis originaire, j’ai assisté à une séance terrifiante avec des jeunes qui jettaient des billets d’un leu sur un vieil homme pour qu’il ramasse l’argent. Je pense que c’est ce que j’ai vu de pire ».

     

    Des millenials honteux de leur passé

     

    Andrei Țăranu explique que la génération problématique à laquelle il fait référence est celle des Roumains nés après 1990, voire après 1985, les premiers Millenials. Une génération qui, selon l’expert, vit dans une bulle économique et sociale dans les grandes villes, tout en oubliant qu’il existe une autre partie de la Roumanie et veut rompre tout lien avec le passé, sans en comprendre quoi que ce soit. Le politologue définit cette génération comme celle du nouveau capitalisme, « troublée » par l’existence de l’autre génération, issue de la période de transition qui a suivi la fin du communisme et dont le comportement de consommation et l’attitude face à existence sont différents.

     

    Andrei Țăranu : « Toutes les politiques publiques mises en place en Roumanie après 2004 l’ont été exclusivement dans une optique de développement économique. De l’argent a été donné aux micro-entreprises, aux PME, aux start-ups. Aujourd’hui, d’énormes sommes sont investies dans les autoroutes, alors que l’assistance sociale et une bonne partie des catégories sociales vulnérables sont tout simplement oubliées. Et celles que l’on fait remonter à la surface, comme les personnes âgées dans les différents villages, le sont plutôt pour des raisons électorales, contre les gouvernants qui, il est vrai, oublient nos ancêtres, derniers gardiens de la tradition ».

     

    Une société de plus en plus fracturée

     

    Lorsqu’on lui demande quelles seraient les solutions envisageables pour remédier à ces déséquilibres sociaux et économiques, l’expert Andrei Țăranu n’est pas très optimiste.

    « Il est évident que les solutions sont politiques, elles ne peuvent être que politiques. Et pour cela, il faudrait une masse critique, comprendre les groupes sociaux et générationnels. Je ne pense pas que cela soit possible. Une bonne partie de ces « laissés pour compte », qui font du travail précaire, sans éducation ou avec une éducation moyenne, qui travaillent dans la construction ou dans d’autres domaines précaires, y compris pour l’Etat – certains d’entre eux sont balayeurs, par exemple (ils sont également considérés comme des fonctionnaires, dont nous devons nous débarrasser) … tous ces gens sont aujourd’hui sur le marché et soutiennent tous ces mouvements radicaux-fascistes. Évidemment, les autres catégories socio-générationnelles ne leur tendront pas la main, justement parce qu’elles les considèrent comme des ennemis, « ceux qui veulent nous faire sortir de l’UE, de l’OTAN, ceux qui veulent faire sauter la Roumanie… ». Ces gens ne veulent pas faire exploser la Roumanie, mais ils ne peuvent tout simplement pas y vivre ».

     

    Le politologue estime que l’année 2004 a marqué un tournant décisif, qui a divisé encore plus les différents groupes sociaux et que les médias en sont en grande partie responsables. Il affirme que, dans leur course au sensationnalisme, les médias omettent de présenter le contexte plus large dans lequel se produisent les tragédies, les cas de déviance comportementale et les situations criminelles, le plus souvent associés à des zones à haut risque de pauvreté et d’exclusion sociale. Ces « poches de pauvreté », exploitées par la presse, sont ces régions oubliées du pays et ces catégories de population pour lesquelles aucune mesure n’est prise pour réduire l’écart avec la population privilégiée des grandes villes. (trad. Clémence Lheureux)

  • 14.01.2025

    14.01.2025

    Transport  – Le Premier ministre roumain, Marcel Ciolacu, rencontre ce mardi James O’Brien, secrétaire d’État adjoint américain pour l’Europe et l’Eurasie. Lundi, le fonctionnaire américain était en visite à Chisinau, où il a déclaré que le développement des infrastructures de transport en Roumanie, en République de Moldova et en Ukraine créera une nouvelle opportunité pour le développement économique des trois pays. James O’Brien a également participé à la réunion ministérielle QUINT et a déclaré que les attaques de la Russie contre l’Ukraine visaient à « dévaster l’économie de la région ». Le vice-premier ministre et ministre des infrastructures et du développement régional de République de Moldova, Vladimir Bolea, le ministre des transports et des infrastructures de Roumanie, Sorin Grindeanu, le vice-ministre du développement des communautés, des territoires et des infrastructures d’Ukraine, Serhiy Derkach, et la directrice générale de la mobilité et des transports de l’UE, Magda Kopczynska, ont également assisté à l’événement à Chisinau.

     

    Journée nationale de la culture – Les travailleurs du secteur de la culture en Roumanie prévoient des manifestations mercredi 15 janvier, Journée nationale de la culture. Ils réclament le paiement des heures supplémentaires et une prime pour les heures supplémentaires effectuées le week-end, l’égalité de rémunération pour tous les employés du secteur et le dégel des recrutements pour les postes vacants. La Journée nationale de la culture sera célébrée en Roumanie, en République de Moldova voisine, ainsi que dans la diaspora, pour commémorer le 175e anniversaire de la naissance de Mihai Eminescu, considéré comme le plus grand poète roumain.

     

    Défense – L’Europe ne peut pas se permettre de se dissocier des Etats-Unis en matière de défense, a déclaré le Secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, aux députés européens ce lundi. Il a expliqué que sans les Etats-Unis, les Européens devraient quadrupler leurs dépenses en matière de défense et que la sécurité militaire ne serait atteinte que dans 10 à 15 ans. Le responsable de l’OTAN a au contraire exhorté les législateurs européens à ne pas penser à l’autonomie du bloc, mais à trouver des moyens de collaborer plus étroitement avec les Etats-Unis sur les achats militaires et d’éviter un débat sur la taxation. Ce que Mark Rutte propose pour augmenter la part de l’industrie européenne de l’armement sur le marché mondial, c’est avant tout d’augmenter les contributions à la défense, car 2 % du PIB s’avèrent bien insuffisants face à la guerre en Ukraine.

     

    Inflation – Le taux annuel d’inflation a grimpé à 5,14 % en décembre 2024, contre 5,11 % en novembre dernier, les produits alimentaires ayant augmenté de 5,09 %, les non alimentaires de 4,38 % et les services de 7,10 %, selon les données publiées mardi par l’Institut national des statistiques de Bucarest. Le taux d’inflation annuel en décembre 2024 par rapport à décembre 2023 a été de 5,5 %. La Banque nationale de Roumanie a révisé à la hausse ses prévisions d’inflation pour la fin 2024, à 4,9 %, contre 4 % précédemment, et s’attend à ce qu’elle atteigne 3,5 % à la fin de 2025.

    De leur côté, les dépenses des ménages roumains ont augmenté au cours du troisième trimestre de l’année dernière. Les statistiques montrent que sur les 8 255 lei enregistrés comme revenu des ménages (environ 1 650 euros), plus de 7 000 lei ont été consacrés aux impôts, à la nourriture et aux services publics. À l’autre bout de l’échelle, les dépenses d’éducation et d’investissement restent à des niveaux extrêmement bas.

     

    Rapport – Le président élu américain Donald Trump aurait été condamné pour sa tentative de modifier le résultat de l’élection de 2020 s’il n’était pas sorti vainqueur du scrutin de 2024, selon un rapport du procureur spécial Jack Smith publié mardi par le ministère de la Justice, rapportent Reuters et l’AFP. Le rapport note également que Trump était engagé dans un « effort criminel sans précédent » pour s’accrocher au pouvoir après avoir perdu l’élection de 2020 face à Joe Biden. Donald Trump, qui retournera à la Maison Blanche le 20 janvier, a été poursuivi dans le cadre de l’enquête sur l’assaut du 6 janvier 2021 contre le Capitole par une foule de partisans républicains réunis à Washington pour contester l’élection de Joe Biden à la présidence. Le procureur spécial Jack Smith a quitté le ministère de la Justice la semaine dernière, quelques jours après avoir remis son rapport final. M. Trump et deux autres accusés ont tenté de bloquer la publication du rapport, mais le tribunal a rejeté leurs demandes

     

    Tennis – La joueuse de tennis roumaine Gabriela Ruse, issue des qualifications, a battu sa compatriote Irina Begu 6-4, 6-0, mardi à Melbourne, dans le premier tour de l’Open d’Australie, premier tournoi du Grand Chelem de l’année. Au deuxième tour, Ruse affrontera l’Américaine Madison Keys, qui a également battu mardi sa compatriote Ann Li. La Roumaine n’en est qu’à sa deuxième participation au tableau principal de Melbourne.

     

    Météo – Retour des normales saisonnières ce mardi en Roumanie où le ciel sera généralement dégagé, sauf dans les régions du nord-est et du sud, où le ciel sera nuageux. Les températures maximales seront comprises entre – 4 et 4 degrés. 3 degrés et du soleil aujourd’hui à Bucarest

  • 12.12.2024 (mise à jour)

    12.12.2024 (mise à jour)

    Schengen – Les ministres européens des Affaires intérieures réunis au sein du conseil JAI ont décidé de la levée des contrôles aux frontières terrestres de la Roumanie et de la Bulgarie à partir du 1er janvier 2025. „Suite aux efforts coordonnés des autorités roumaines et aux démarches politiques et diplomatiques, la Roumanie peut enfin, se réjouir de ce droit bien mérité, légitimement obtenu”, a affirmé le président roumain, Klaus Iohannis après l’annonce de Bruxelles. „Les avantages qui découlent de notre appartenance à la zone de libre circulation sont multiples et ont un impacte direct sur les citoyens, l’économie et l’image du pays dans le monde. La suppression des contrôles aux frontières terrestres réduira les temps d’attente aux frontières et les coûts payés par les compagnies, tout en boostant la compétitivité des produits et des services roumains sur le marché communautaire. Le pays deviendra ainsi encore plus attractif pour les investisseurs» a poursuivi le chef de l’Etat roumain. « C’est une décision historique, une victoire de la justice et de la dignité nationale, un signal clair que les Roumains n’accepteront pas d’être des acteurs secondaires au sein de l’Europe” a ajouté le premier ministre roumain, Marcel Ciolacu. „Cette victoire est avant tout, celle de tous les Roumains, quelle que soit leur option politique ou leur statut social, une victoire d’un travail d’équipe” a conclu le chef du gouvernement de Bucarest. La Commission européenne a salué la décision unanime du Conseil Justice et Affaires Intérieures, tout en précisant que „ce nouvel élargissement de l’espace Schengen va stimuler les voyages, le commerce et le tourisme et renforcer le marché intérieur. Une zone de libre circulation solide renforcera l’unité de l’UE et la rendra encore plus forte à l’échelle mondiale ». Les ambassades de plusieurs pays partenaires ont félicité la Roumanie pour sa pleine adhésion à l’espace Schengen.

     

    Défense – Le ministre roumain de la Défense, Angel Tîlvăr, a effectué jeudi une visite officielle à La Haye, aux Pays-Bas, à l’invitation de son homologue Ruben Brekelmans. Selon le ministère roumain de la défense, lors de la réunion bilatérale, ils ont discuté de l’approfondissement de la coopération en matière de défense entre les deux pays, ainsi que de la coordination des efforts au sein de l’OTAN et de l’UE pour renforcer la sécurité. La préparation du sommet de l’OTAN de La Haye, prévu pour 2025, a été un sujet prioritaire à l’ordre du jour. Les deux ministres ont analysé la manière de mettre en œuvre les décisions prises pour renforcer le flanc oriental de l’Alliance. Ils ont également discuté des mesures concrètes de soutien à l’Ukraine, dans le contexte de la guerre, et du rôle essentiel de la coopération OTAN-UE. Au cours de la réunion, les deux hommes ont également abordé les défis posés par les menaces hybrides à la sécurité européenne, en soulignant l’importance de renforcer la résilience nationale et la coordination internationale pour y faire face. Dans ce contexte, ils ont affirmé qu’il importait de soutenir la République de Moldova dans ses efforts d’intégration européenne. La coopération industrielle dans le domaine de la défense a été un autre sujet important de la réunion, soulignant les possibilités de développer des projets communs.

     

    Parlement – Poursuite des négociations entre les partis parlementaires pro-européens du Législatif roumain pour la mise en place d’un programme commun de gouvernance. Les discussions impliquent les représentants du PSD, PNL, USR, UDMR et du groupe des minorités nationales. Selon les premières négociations, le futur gouvernement devrait avoir 15 ou 16 ministères et un nombre réduit de secrétaires d’Etat. A l’heure actuelle, la distribution des portefeuilles n’a pas été encore décidée. La structure du nouveau cabinet devrait être connue avant la fin de la semaine. Les leaders des partis pro-européens doivent décider aussi de la future majorité parlementaire et de la direction des deux chambres du Législatif. Le nouveau Parlement a été convoqué en première, le vendredi prochain pour valider les sénateurs et les députés.

     

    Salaires – En Roumanie, le salaire mensuel moyen net s’est monté à 5268 lei, en octobre, en hausse de 12,3% par rapport à celui enregistré en octobre 2023, informe jeudi l’Institut national de la Statistique. Le domaine des Technologies de l’Information est celui qui paie le mieux. Au pôle opposé, on retrouve les salaires proposés par l’Industrie textile. Selon l’INS, en octobre 2024, le salaire moyen a augmenté dans presque tous les secteurs économiques par rapport au mois précédent. Des hausses salariales ont été enregistrées notamment dans les domaines de l’Education et de l’Administration publique. En revanche, le salaire moyen net a connu une légère baisse dans le secteur médical et de la Sécurité sociale.

     

    Moldova – La présidente de la République de Moldova, Maia Sandu, a fait une visite à Bruxelles au cours de laquelle, elle a eu une entrevue avec le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte. Les discussions ont porté principalement sur la sécurité régionale, les menaces hybrides, y compris l’ingérence dans les élections et la corruption électorale, et la nécessite de mettre en place une série d’actions communes censées protéger les démocraties dans la région. Maia Sandu a précisé que le Partenariat pour la paix que la Moldavie a conclu avec l’OTAN assure un environnement plus sûr pour les citoyens du pays, tout en renforçant les capacités de défense de l’armée moldave et la résilience de l’Etat, dans son ensemble.

     

    Inflation – En Roumanie, le taux d’inflation a grimpé de 4,67% en octobre à 5,11% en novembre. Par rapport au novembre 2023, les produits alimentaires ont connu une majoration de 5% de leurs prix et les services ont augmenté leurs tarifs de 7,5%, informe l’Institut national de la Statistique. La Banque centrale de Roumanie a révisé à la hausse, à 4,9%, ses prévisions d’inflation pour la fin de cette année.

     

    Météo – En Roumanie, le temps est plutôt couvert, notamment dans les régions à l’intérieur des Carpates. Des nuages persistent aussi dans l’est et le sud-est du pays. Des flocons de neige tombent sur le nord, le nord-est et le centre, tout comme en altitude. Le vent souffle légèrement sur le relief et plus fort sur les sommets des Carpates où les rafales atteignent 80 km/h. Des alertes jaunes au vent très fort et aux tempêtes de neige sont en vigueur dans plusieurs départements du sud-ouest, du nord-est et de l’est du pays. Les températures maximales vont ce jeudi de -1 à 9 degrés.

  • 10.12.2024

    10.12.2024

    Elections – Les dirigeants des partis pro-européens au sein du Parlement roumain, le PSD, PNL, USR, UDMR et minorités nationales se réunissent cette semaine pour discuter de la formation du nouveau gouvernement. Les sociaux-démocrates, arrivés en tête des élections du 1er décembre, souhaitent que le futur gouvernement soit formé autour de leur parti afin de poursuivre les projets engagés par l’actuel exécutif PSD – PNL : maintenir le rythme des investissements, augmenter le pouvoir d’achat, soutenir le secteur privé roumain et réformer l’Etat. Les libéraux disent avoir compris le besoin de changement de l’électorat et veulent que les négociations partent d’un programme clair de réformes au bénéfice des citoyens. L’USR souhaite qu’un gouvernement soit formé le plus rapidement possible, tandis que l’UDMR appelle à la solidarité en faveur d’une vision commune pour la Roumanie. Les négociations entre le PSD, le PNL, l’UDMR, l’USR et les minorités nationales en vue de former un nouveau gouvernement interviennent après que ces partis ont signé une résolution en faveur d’une majorité pro-européenne au parlement avant l’annulation des élections présidentielles. Ils se sont engagés à réformer et à soutenir le développement du pays et rejettent toute collaboration avec les partis politiques du bloc souverainiste formé par l’AUR, SOS Roumanie et le POT.

     

    République de Moldova – La 15e réunion de la commission parlementaire d’association UE-République de Moldova se tient ce mardi à Bruxelles. L’état d’avancement du processus d’adhésion du pays sera analysé et une déclaration finale sera adoptée avec des recommandations adressées aux autorités de Chisinau. La Présidente moldave, Maia Sandu, sera également à Bruxelles et rencontrera les Présidents de la Commission, du Conseil et du Parlement européen, ainsi que le Secrétaire général de l’OTAN, au sujet de l’intégration de l’économie du pays dans le marché unique européen, de la réforme de la justice, de la lutte contre la corruption et du renforcement de l’Etat de droit.

     

    Schengen – L’Autriche ne s’opposera pas à ce que la Roumanie et la Bulgarie deviennent membres à part entière de l’espace Schengen, a déclaré le ministre autrichien de l’intérieur Gerhard Karner. Le Premier ministre hongrois Viktor Orban, dont le pays assure la présidence semestrielle du Conseil de l’UE, a déclaré que les ministres de l’Intérieur de l’UE voteraient sur la proposition de la Hongrie d’autoriser la Roumanie et la Bulgarie à rejoindre l’espace Schengen avec des frontières terrestres lors du Conseil « Justice et affaires intérieures » du 12 décembre. La Roumanie et la Bulgarie bénéficient d’un accès partiel à l’espace Schengen depuis le 31 mars, date à laquelle les frontières aériennes et maritimes ont été ouvertes. Les contrôles aux frontières terrestres sont toutefois restés en place en raison de l’opposition de l’Autriche, motivée par les inquiétudes de Vienne concernant l’immigration clandestine. La Roumanie pourrait ainsi rejoindre l’espace Schengen 17 ans après son adhésion à l’UE.

     

    Déficit – Le déficit de la balance commerciale de la Roumanie dans les 10 premiers mois de 2024 s’élève à 27,211 milliards d’euros, presque 4 milliards d’euros de plus que celui enregistré dans la période du 1er janvier au 31 octobre 2023, montrent les données publiées mardi par l’Institut national de la statistique (INS). Dans l’intervalle mentionné, les exportations ont totalisé 77,731 milliards d’euros, soit une baisse de 1,2%, tandis que les importations ont totalisé 104,943 milliards d’euros, soit une hausse de 3% par rapport à la même période de 2023. D’autre part, le déficit budgétaire de la Roumanie pour les 11 premiers mois de cette année a atteint 7,11 % du produit intérieur brut (PIB), soit environ 125,7 milliards de lei (plus de 25 milliards d’euros). L’objectif de déficit du gouvernement pour 2024 est de 8,58 % du PIB, soit 152 milliards de lei, ce qui, selon les médias spécialisés de Bucarest, signifie que des dépenses substantielles sont prévues pour le mois de décembre également.

     

    Handball – L’équipe nationale de Roumanie rencontre ce mardi la Pologne pour son dernier match dans le groupe principal I du Championnat d’Europe de handball féminin – EHF EURO 2024, organisé par l’Autriche, la Hongrie et la Suisse. Le match se déroule à Debrecen, en Hongrie. La France et la Hongrie se sont déjà qualifiées pour les demi-finales. La Roumanie a battu la Serbie et la République tchèque lors de la première phase et s’est inclinée contre le Monténégro, tandis que dans le groupe principal, elle a battu la Suède et a perdu contre la Hongrie

     

     Météo – Le temps est généralement sombre, avec des températures généralement supérieures aux moyennes pluriannuelles spécifiques à la date. Légères précipitations sous forme de pluie, de grésil et de neige dans le nord-ouest, le centre et l’est. Pluie dans le sud et l’est. Dans les montagnes, les averses de neige prédominent. Isolées dans le sud-est, les quantités d’eau dépasseront 10…20 l/mp. A Bucarest, pluie fine et un maximum de 7 degrés.

  • 08.12.2024 (mise à jour)

    08.12.2024 (mise à jour)

    Elections – Des dizaines de Roumains ont manifesté devant les ambassades roumaines et les bureaux de vote des capitales européennes, mécontents de l’annulation des élections présidentielles, dont le second tour aurait dû se tenir ce dimanche 8 décembre. Vendredi, la Cour constitutionnelle roumaine a décidé que les élections présidentielles devaient être reprises dans leur intégralité. Les juges constitutionnels ont estimé que le processus électoral était entaché d’irrégularités. Ils ont également critiqué le manque de transparence et d’équité de la campagne électorale et le manque de respect des règles juridiques relatives au financement de la campagne. Le candidat indépendant Călin Georgescu, qui est arrivé en tête du premier tour de scrutin mais qui est au centre d’un scandale concernant l’ingérence de la Russie dans les élections, est apparu dimanche avec plusieurs partisans devant le bureau de vote où il devait voter. Il a déclaré que la démocratie avait été « annulée » en même temps que l’élection. Elena Lasconi, qu’il devait affronter au second tour, a quant à elle exhorté ses partisans à ne pas répondre aux insultes, mais a déclaré que si la Cour Constitutionnelle de Roumanie annulait l’élection dix fois, elle continuerait de se représenter à chaque fois. Alors que Călin Georgescu et Elena Lasconi ont critiqué la décision d’annuler les élections présidentielles, d’autres représentants politiques ont qualifiée la décision de correcte.

     

    Journée de la Constitution roumaine – Le 8 décembre est le jour de la Constitution roumaine. La Loi fondamentale a été adoptée par l’Assemblée constitutionnelle le 21 novembre 1991 et approuvée par référendum le 8 décembre de la même année, avec une majorité de plus de 77%. La Constitution de la Roumanie, telle que révisée en 2003, comprend 156 articles répartis en 8 titres et régit, entre autres, les principes généraux de l’organisation de l’État, les droits fondamentaux, les libertés et les devoirs des citoyens et des autorités publiques. Dans un discours prononcé ce dimanche, le Président Klaus Iohannis a souligné que la loi fondamentale était un engagement en faveur de la démocratie, de la liberté et de la défense des droits des citoyens. « La constitution reste le garant de la stabilité de la vie politique et institutionnelle, de l’équilibre de la paix sociale de la nation et du maintien de notre trajectoire européenne et euro-atlantique », peut-on également lire dans le message du Premier ministre Marcel Ciolacu.

     

    Syrie – Le ministère des Affaires étrangères de Bucarest a annoncé qu’il suivait de près l’évolution de la situation en Syrie et qu’il se concertait avec ses partenaires européens et régionaux afin d’agir en fonction de l’évolution de la situation sur le terrain. Le ministère des Affaires étrangères estime que pour le moment la situation reste en constante évolution. Le personnel de l’ambassade de Roumanie à Damas est en sécurité et des mesures de protection accrues ont été prises. Dans le même temps, le ministère des Affaires étrangères a rappelé aux citoyens roumains de contacter l’ambassade et d’annoncer leur présence dans la région, en donnant leurs coordonnées afin qu’ils puissent être contactés en cas d’urgence. La Russie, l’un des principaux soutiens du régime du dictateur Bachar el-Assad, a annoncé dimanche que ce dernier avait démissionné et quitté la Syrie après une offensive éclair des rebelles syriens menés par des islamistes radicaux, qui a semé la confusion au sein de l’armée syrienne. La Turquie a également déclaré être en contact avec les rebelles syriens pour s’assurer que l’État islamique et le Parti des travailleurs du Kurdistan ne profitaient pas de la chute du régime de Damas pour étendre leur influence.

     

    Gaudeamus – Ce dimanche, lors du dernier jour du Salon du livre Gaudeamus, organisé par Radio Roumanie à Bucarest, les prix ont été décernés sur la base de l’évaluation de jurys spécialisés et des votes du public.  Pendant cinq jours, du 4 au 8 décembre, la 31e édition du Salon a proposé plus de 600 lancements de livres, conférences, débats et ateliers littéraires. Cette année, le président et invité d’honneur de Gaudeamus était l’écrivain roumain Mircea Cărtărescu, l’un des écrivains roumains contemporains les plus connus et les plus acclamés, lauréat de nombreux prix nationaux et internationaux.

     

    Météo – Ce dimanche, en Roumanie, les températures seront supérieures aux normales saisonnières dans la plupart des régions du pays, mais surtout dans les régions de l’ouest et du sud-est. Le ciel restera variable, avec des nuages et des averses attendues sur l’est et le sud-est. Les températures maximales seront comprises entre 3 et 15 degrés Celsius. 7 degrés et un ciel nuageux aujourd’hui à Bucarest

  • Ecoutez l’émission du 08.12.2024

    Ecoutez l’émission du 08.12.2024

    On passe aujourd’hui en revue l’actualité avec un dossier consacré à l’exercice « Southern Shield » qui se déroule en Roumanie, coordonné par le Commandement des Forces armées des Etats-Unis en Europe, en coopération avec les structures militaires roumaines. On revient aussi sur le 1e décembre 1918, date historique, aujourd’hui fête nationale de la Roumanie. Sans oublier votre rubrique musicale préférée ainsi qu’une nouvelle éition du courrier des auditeurs. Bonne écoute !

  • 08.12.2024

    08.12.2024

    Elections – La Patriarchie roumain a exhorté les paroisses, les monastères et les fidèles à ne pas s’impliquer et à ne pas participer à des actions contraires à la loi et à la paix sociale. Un communiqué de presse du Bureau de presse de la Patriarchie a indiqué que les représentants de certains partis politiques roumains avaient accepté de se rendre dans les paroisses ce dimanche pour mobiliser les fidèles afin qu’ils organisent des manifestations et des mouvements contre la Cour constitutionnelle de Roumanie et d’autres institutions de l’État. Les représentants de l’Eglise orthodoxe de Roumanie ont averti que de telles instigations pouvaient avoir des conséquences négatives sur le clergé et les fidèles et ont rappelé que l’Eglise encourageait la prière et la paix de l’âme pour le bien de la société. La réaction de l’Eglise orthodoxe de Roumanie intervient également après que le candidat indépendant aux élections présidentielles roumaines Calin Georgescu a exhorté les gens à se rendre aux urnes ce dimanche, même si aucun bureau de vote n’est ouvert suite à l’annulation du résultat du premier tour par la Cour constitutionnelle de Roumanie. Et les membres du parti AUR (souverainiste), qui conteste également l’annulation des élections, ont été appelés par la direction du parti à allumer des bougies devant les anciens bureaux de vote. La Cour constitutionnelle de Roumanie a décidé vendredi que les élections présidentielles seraient reprises dans leur intégralité. Afin de justifier cette décision, les juges de la Cour constitutionnelle ont déclaré que le processus électoral avait été entaché d’irrégularités pendant toute sa durée. Ils ont également déclaré que la nature transparente et équitable de la campagne électorale avait été affectée et que les règles légales relatives à son financement avaient été ignorées.

     

    Enquête – Sept personnes ont été placées sous contrôle judiciaire dans le cadre d’une affaire pénale ouverte en Roumanie après que plus de 100 personnes ont assisté la semaine dernière à la commémoration du chef de l’ancien mouvement légionnaire Corneliu Zelea Codreanu, où elles ont arboré des symboles fascistes et légionnaires, ce qui constitue une infraction interdite par la loi. Selon le ministère public, les personnes inculpées ont utilisé des drapeaux, symboles des légionnaires, et ont ensuite diffusé plusieurs vidéos de l’événement sur TikToc. Le ministère public a également annoncé que cinq personnes avaient été placées sous contrôle judiciaire, accusées d’avoir proférer des menaces de mort à l’encontre de partisans de l’ancienne candidate à la présidence, Elena Lasconi. Un autre dossier est lié au financement de la campagne électorale présidentielle et, selon des sources judiciaires, les perquisitions à Brasov (centre) visaient Bogdan Peșchir, titulaire d’un compte TikToc, soupçonné par les procureurs de corruption d’électeurs, de blanchiment d’argent et de fraudes informatiques. Des documents déclassifiés par le Conseil suprême de défense national ont montré qu’il avait contribué au financement de la campagne électorale de Călin Georgescu.

     

    Gaudeamus – Dernier jour du Salon du livre Gaudeamus, organisé par Radio Romanie et qui s’est déroulé du 4 au 8 décembre à Bucarest. Ce dimanche également, les visiteurs ont pu acheter des nouveautés à des prix intéressants et participer à de nombreux lancements de livres et débats. Le samedi, près de 200 événements ont été organisés – lancements de livres, rencontres avec des écrivains, débats ou ateliers de lecture et d’illustration. Cette année, Mircea Cărtărescu, l’un des écrivains contemporains les plus connus de Roumanie, lauréat de nombreux prix nationaux et internationaux, a été nommé invité d’honneur de cette nouvelle édition.

     

    Syrie – L’armée syrienne a annoncé la fin du régime de Bashar Al Assad. Le dictateur syrien a fui Damas alors que les forces rebelles sont entrées dans la capitale à la suite d’une offensive éclair menée depuis le nord du pays, ont rapporté les agences de presse. Le chef des rebelles a déclaré que les institutions publiques resteraient sous la supervision de l’ancien Premier ministre jusqu’à leur transfert officiel. L’envoyé spécial des Nations unies pour la Syrie, Geir Pedersen, a souligné le désir clairement exprimé par des millions de Syriens d’une transition stable et inclusive, selon une déclaration publiée ce dimanche. Le diplomate a enjoint tous les Syriens à donner la priorité au dialogue, à l’unité et au respect du droit international humanitaire et des droits de l’homme dans la reconstruction de leur société, ajoutant qu’il était prêt à soutenir le peuple syrien dans son cheminement vers un avenir stable et inclusif. Le ministère des Affaires étrangères de Bucarest a conseillé aux Roumains de quitter la Syrie immédiatement, dans le contexte d’escalade de la situation. Le communiqué de presse du ministère a souligné qu’il n’y avait actuellement aucun vol direct vers le pays et a suggéré d’empreinter la route terrestre vers Beyrouth, au Liban, via le poste frontière de Masnaa. Il est conseillé aux Roumains de signaler leur présence dans la région et d’informer l’ambassade à Damas de leurs coordonnées en cas d’urgence.

     

    Météo – Ce dimanche, en Roumanie, les températures seront supérieures aux normales saisonnières dans la plupart des régions du pays, mais surtout dans les régions de l’ouest et du sud-est. Le ciel restera variable, avec des nuages et des averses attendues sur l’est et le sud-est. Les températures maximales seront comprises entre 3 et 15 degrés Celsius. 7 degrés et un ciel nuageux aujourd’hui à Bucarest

  • 03.12.2024 (mise à jour)

    03.12.2024 (mise à jour)

    TikTok – Ce mardi, au Parlement européen, la plateforme TikTok a défendu les mesures qu’elle a prises pour lutter contre la désinformation lors des élections présidentielles roumaines et a nié avoir favorisé le candidat indépendant Călin Georgescu, arrivé en tête du premier tour. Selon les représentants de la plateforme, « tous les candidats ont été pris en compte dans le système sans faire de différence entre les indépendants et ceux portés par un parti ». Dans le même temps, TikTok a supprimé plus de 66 000 faux comptes en Roumanie, environ sept millions de faux « likes », dix millions de faux « followers » et environ 1 000 comptes qui imitaient les profils des candidats. Après les résultats du premier tour des élections présidentielles du 24 novembre, la Roumanie a demandé à la Commission européenne d’ouvrir une enquête officielle sur la plateforme en vertu des règles de l’UE en matière de réseaux sociaux.

     

    Bruxelles – Les pays membres de l’OTAN doivent accroître leur aide militaire  à l’Ukraine pour renforcer la position de Kiev au cas où le pays entrerait en négociations avec la Russie afin de mettre un terme à la guerre. C’est ce qu’a déclaré ce mardi le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, avant une réunion des chefs des diplomaties alliées. « Poutine n’est pas intéressé par la paix. Il fait pression pour conquérir le plus de territoire possible, car il pense pouvoir briser notre détermination et celle de l’Ukraine. Mais, il se trompe » a encore ajouté le secrétaire de l’OTAN.  Et d’ajouter que le chef du Kremlin utilise l’Ukraine pour tester ses missiles balistiques expérimentaux. Par ailleurs, Mark Rutte a annoncé que l’Alliance renforcera l’échange d’informations et améliorera la protection des infrastructures essentielles face aux actes de sabotage de la Russie. La cheffe de la diplomatie roumaine, Luminita Odobescu, participe les 3 et 4 décembre, à Bruxelles, à la réunion de ses homologues des pays alliés.

     

    Schengen – Les prochaines étapes de l’objectif d’adhésion complète de la Roumanie à l’espace Schengen ont été analysés lors de la rencontre du ministre roumain de l’Intérieur, Cătălin Predoiu, avec les ambassadeurs de France et d’Allemagne, Nicolas Warnery et Peer Gebauer, à Bucarest. « Les discussions ont mis en évidence la contribution de la Roumanie à la sécurité des frontières extérieures de l’UE, à la lutte contre l’immigration illégale et la criminalité transfrontalière », indique un communiqué publié ce mardi par le ministère de l’Intérieur. Selon le communiqué, les ambassadeurs ont reconnu les résultats importants obtenus par la Roumanie en termes de sécurité des frontières et de gestion des migrations et ont réaffirmé leur soutien à l’achèvement de l’adhésion à l’espace Schengen lors du Conseil JAI du 12 décembre. Le Comité des représentants permanents des gouvernements des États membres de l’UE (COREPER) a récemment approuvé à Budapest l’adhésion de la Roumanie à l’espace de libre circulation et aux frontières terrestres, à compter du 1er janvier 2025. D’autre part, l’inclusion de la Roumanie dans le programme d’exemption de visa a été à l’ordre du jour des entretiens du ministre roumain avec l’ambassadrice américaine Kathleen Kavalec. Les entretiens ont confirmé « la bonne coopération avec les autorités américaines et les progrès réalisés dans le dossier d’exemption de visa, que nous espérons conclure bientôt avec succès », a déclaré Cătălin Predoiu, selon un communiqué publié par le ministère de l’Intérieur.

     

    Elections – Sept partis politiques seront représentés au nouveau Parlement roumain. Lors des élections de dimanche, le PSD, partenaire du PNL au sein de la coalition gouvernementale est arrivé en tête, suivi par le parti souverainiste de l’Alliance pour l’unité des Roumains. En troisième position se trouve le Parti national libéral – PNL, suivi par les centristes de l’Union sauvez la Roumanie. Ces trois formations se sont classées dans le même ordre dans la composition du Sénat. Entre-temps, des discussions ont été entamées sur la création d’une majorité parlementaire pour former le prochain gouvernement. Le Premier ministre par intérim et le chef du PSD, Marcel Ciolacu, ont discuté mardi avec la présidente de l’USR, Elena Lasconi, candidate au second tour des élections présidentielles, au sujet d’une majorité parlementaire pro-européenne et des solutions pour un gouvernement qui défendrait les mêmes valeurs. Les libéraux, lors d’une réunion, ont décidé qu’ils soutiendraient la formation d’une coalition avec le PSD, l’UDMR, l’USR et le groupe parlementaire des minorités nationales dans les négociations entre les partis. Le chef intérimaire du PNL, Ilie Bolojan, a souligné que la structure fragmentée de la nouvelle législature signifiait que ces partis devaient unir leurs forces afin de former une majorité stable.

     

    Deuil – Journée de deuil pour le football roumain. Helmut Duckadam, le légendaire gardien de but du club de football Steaua Bucarest et héros de la victoire historique au tableau de la Coupe des clubs champions européens de 1986, est décédé ce lundi, à l’âge de 65 ans. Il était hospitalisé après avoir subi plusieurs interventions chirurgicales dont notamment une à coeur ouvert. Duckadam restera à jamais gravé dans l’histoire du football pour avoir stoppé quatre tirs au but d’affilée, offrant au club Steaua Bucarest une victoire mémorable face au FC Barcelone. Sa performance l’a propulsé dans le Livre des records.

     

    Ukraine – Le secrétaire d’État Antony Blinken a annoncé ce lundi 2 décembre que les États-Unis vont fournir un nouveau paquet de 725 millions de dollars de nouveaux armements à l’Ukraine. Le président sortant Joe Biden souhaitant consolider l’aide américaine à Kiev avant de céder la place à Donald Trump en janvier à la Maison Blanche. Cet ensemble prélevé dans les stocks américains comprend notamment des missiles Stringer, des munitions pour les lance-roquettes multiples HIMARS, des drones et des mines terrestres. Le mois dernier, Washington a annoncé des livraisons de mines anti-personnel à l’Ukraine, une décision critiquée par les organisations chargées de la défense des droits de l’homme. Par ailleurs, en visite récemment à Kiev, le chancelier allemand Olaf Scholz avait lui aussi, réaffirmé le soutien de Berlin à l’Ukraine, avec une nouvelle aide militaire. Pourtant, il a déclaré interdire à Kiev de frapper la Russie par des missiles à longue portée de fabrication allemande. Lors d’une conférence de presse commune avec le président Zelensky, M. Scholz a affirmé que le nouveau paquet d’assistance militaire sera livré d’ici fin décembre et comportera des systèmes de défense anti-missiles, des systèmes d’artillerie et des hélicoptères.

     

    Ping-Pong – La Roumanie s’est qualifiée dans la deuxième phase de la Coupe du Monde mixte de tennis de table qui se déroule à Chengdu en Chine, après avoir battu Taïwan. La Roumanie recense 5 points et se situe désormais deuxième au sein de son groupe, juste derrière la Corée du sud, 6 points et devant le Singapour et Taiwan. Les deux équipes premièrement classées se sont qualifiées pour l’étape suivante.

     

    Météo – En Roumanie, les températures se situent aux alentours de la moyenne spécifique pour le mois de décembre. Le ciel reste variable, plutôt couvert à l’extérieur de l’arc carpatique. Des pluies éparses tombent par-ci, par-là. Les températures maximales vont ce mardi d’1 à 9 degrés. Temps morose, ciel couvert et 7 degrés à midi, à Bucarest.

  • 26.11.2024 (mise à jour)

    26.11.2024 (mise à jour)

    République de Moldova – La justice, l’économie et la sécurité sont les principales priorités de la République de Moldova pour les années à venir, a déclaré sa présidente Maia Sandu, lors du Forum sur l’intégration européenne qui s’est tenu mardi à Chisinau. Elle a souligné que l’adhésion à l’UE était la seule chance de sauver la démocratie, le développement dans la paix et la stabilité. Malgré la propagande anti-UE et les tentatives du Kremlin de nous faire changer d’avis, les citoyens moldaves ont montré que les valeurs européennes sont aussi leurs valeurs, a déclaré Maia Sandu, rappelant le référendum constitutionnel qui a modifié la Constitution et a inclus la voie européenne comme objectif stratégique. Rappelons aussi que l’État voisin de la Roumanie, a officiellement déposé sa demande d’adhésion à l’UE en mars 2022, quelques jours seulement après le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. En juin de la même année, le Conseil européen lui a accordé le statut de pays candidat à l’adhésion.

     

    Elections – Bureau central des élections a présenté mardi les résultats définitifs du premier tour des élections présidentielles en Roumanie. Selon les données, le candidat indépendant, Călin Georgescu, est arrivé en en tête avec 22,94 % des voix. En deuxième position se trouve la leader de l’Union Sauvons la Roumanie, Elena Lasconi, avec 19,18 %, et en troisième position le président du Parti social-démocrate, le Premier ministre Marcel Ciolacu, avec 19,15 %. Ils sont suivis par le président de l’Alliance pour l’unité des Roumains, George Simion, 13,86 % des voix, le président du Parti national libéral, Nicolae Ciuca – 8,79 % et l’ancien secrétaire général adjoint de l’OTAN, Mircea Geoană, qui s’est présenté en tant que candidat indépendant et a été crédité de 6,32 % des voix. Les autres candidats ont chacun obtenu moins de 5 %. Après les résultats des élections de dimanche, le Premier ministre Marcel Ciolacu a démissionné de son poste de président des sociaux-démocrates. Nicolae Ciuca a également démissionné de son poste de président du PNL, actuellement au pouvoir au sein de la coalition gouvernemental.

     

    Elections II – La Roumanie est « fermement » engagée à défendre les valeurs démocratiques des droits de l’homme, y compris l’égalité des sexes, à combattre l’antisémitisme, la xénophobie et toutes les formes de discrimination, a déclaré mardi le ministère roumain des Affaires étrangères. « L’ensemble de la politique étrangère de la Roumanie est inséparable de son appartenance à l’espace des libertés et des droits garantis par son statut de membre de l’Union européenne et d’allié de l’OTAN », a souligné le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué de presse sur les « préoccupations extérieures » qui ont surgi après le premier tour des élections présidentielles. Le ministère des Affaires étrangères rappelle que « 35 ans après le retour de la Roumanie dans la famille des démocraties occidentales grâce au courage de ceux qui sont morts pour la Révolution roumaine, ces valeurs sont celles qui garantissent la paix, la sécurité et la prospérité à tous les citoyens roumains, où qu’ils se trouvent ». Dans ce contexte, le Conseil national de l’audiovisuel a demandé à la Commission européenne d’ouvrir une enquête officielle sur la plateforme TikTok. Le Conseil national de l’audiovisuel a pris pour référence le rapport réalisé par Expert Forum, qui a établi que les préférences électorales pour le candidat Călin Georgescu ont augmenté de 2 à 22 % sur la base d’une campagne menée sur le réseau chinois. Le groupe RENEW du Parlement européen a également demandé au réseau social de fournir des explications sur sa conformité avec la législation sur les services numériques. Rappelons qu’il y a un an, la Commission européenne a demandé à son personnel de retirer TikTok des appareils de service.

     

    Parlement européen – Les députés européens ont réaffirmé leur soutien à l’Ukraine ce mardi à Strasbourg, condamnant la coopération entre la Russie et la Corée du Nord et appelant l’Union européenne à renforcer son soutien aux forces de Kiev. Une déclaration récente des chefs de file du Parlement européen appelle l’Union européenne à « renforcer son soutien à l’Ukraine de toutes les manières possibles, y compris politiquement, financièrement, militairement et par le biais de l’aide humanitaire ». Elle réaffirme également que le Parlement européen « soutient l’Ukraine par tous les moyens possibles jusqu’à sa victoire ». Mardi également, le budget de l’UE pour l’année prochaine a été porté à près de 200 milliards d’euros à la suite de négociations entre le Parlement européen et le Conseil. La proposition de budget a été débattue au sein de la législature européenne et sera soumise au vote mercredi, lorsque le vote final pour la nouvelle Commission européenne est prévu.

     

    Israël – Les ministres des Affaires étrangères du G7 ont déclaré ce mardi qu’ils soutenaient « un cessez-le-feu immédiat entre Israël et le Hezbollah », affirmant qu’« il est temps de parvenir à une solution diplomatique au Liban », a rapporté l’AFP. Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a déclaré qu’Israël n’avait « aucune excuse » pour refuser le cessez-le-feu au Liban négocié par les Etats-Unis et la France. Les États-Unis ont laissé entendre qu’un accord était proche, tout en appelant à la prudence. Alors que les efforts diplomatiques s’intensifient, Israël a intensifié ses bombardements sur les bastions du Hezbollah, notamment dans la banlieue sud de Beyrouth. Dans ce contexte, le haut commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Volker Turk, s’est dit préoccupé par l’escalade des hostilités au Liban, où, selon son bureau, près de 100 personnes ont été tuées dans des frappes aériennes israéliennes ces derniers jours, y compris des civils.

     

    Médecins – La Roumanie est en mal de médecins. Le déficit de médecins généralistes se monte actuellement à 1130 dont plus de 900 en milieu rural, s’est alertée la présidente de la Caisse nationale de l’assurance maladie, Valeria Herdea qui a expliqué que plus de 20% des médecins traitant roumains sont âgés de plus de 70 ans. En Roumanie, plus de 300 communes n’ont pas de médecins généralistes et la patientèle moyenne d’un médecin traitant est de 50% plus élevée à la campagne que dans les villes. Plus d’un quart de la population de Roumanie ne bénéficie pas d’une assurance maladie.

     

    1 Décembre – Quelques 2500 militaires des Ministères de la Défense nationale, des Affaires Intérieures, des Service roumain de Renseignement et de Télécommunications spéciales, de l’Administration nationale des pénitenciaires et de l’Autorité douanière de Roumanie, appuyés par 190 moyens techniques et 45 avions participeront dimanche, au défilé militaire organisé à l’occasion de la Fête nationale du 1er décembre. 240 soldats étrangers des forces albanaises, belges, tchèques, croates, françaises, allemandes, luxembourgeoises, italiennes, macédoniennes, moldaves, polonaises, portugaises, britanniques,espagnoles, américaines, turques et plusieurs militaires des pays alliés déployés en Roumanie participeront au défilé aux côtés des forces roumaines. Les contingents étrangers seront appuyés de 21 moyens techniques, y compris des avions de combat.

     

    Météo – En Roumanie, les températures approchent la moyenne de la saison, à l’exception des régions de montagne, du sud-ouest et du centre du pays où il fait plus doux que d’habitude. Le ciel est variable, plutôt couvert dans le nord-ouest du pays où les météorologues annoncent de la pluie. Les températures maximales vont ce mardi de 4 à 13 degrés. 6 degrés à midi, à Bucarest.

  • 20.11.2024

    20.11.2024

    Romgaz – L’intérêt des investisseurs internationaux pour l’émission d’obligation de Romgaz est majeur – a déclaré le PDG de la compagnie, Răzvan Popescu. Ce dernier a précisé que l’argent récolté lors de l’introduction de l’entreprise en bourse à Bucarest sera affecté au programme d’investissement de la société, en particulier au projet stratégique en mer Noire Neptun Deep. Romgaz, qui est le plus grand producteur et le principal fournisseur de gaz naturel en Roumanie, a introduit mardi en Bourse sa première émission d’obligations internationales, d’une valeur de 500 millions d’euros. Ces obligations sont également cotées en bourse au Luxembourg.

     

    Enquête – Les procureurs du Parquet européen du bureau de Cluj-Napoca enquêtent sur une possible fraude à grande échelle impliquant des fonds de l’UE, avec un préjudice estimé à 2 millions d’euros, concernant trois projets de modernisation d’une exploitation maraîchère dans la région du Maramureș (nord). Les procureurs soupçonnent l’utilisation de documents falsifiés, incorrects ou incomplets pour obtenir des fonds de l’UE pour l’achat d’une ligne de triage et d’emballage de tomates et l’installation de panneaux photovoltaïques. Les suspects auraient falsifié des documents et des signatures pour tromper les autorités. Des perquisitions ont été effectuées mardi au domicile d’une personne et dans les bureaux des entreprises impliquées dans l’affaire.

     

    Manifestation – La Fédération roumaine des syndicats du secteur de l’Energie a organisé ce mercredi une manifestation devant le siège du ministère du Travail à Bucarest, suite à la nouvelle loi sur les pensions de retraite, qui est entrée en vigueur le 1er septembre. Selon les représentants syndicaux, la loi met en danger les travailleurs du secteur nucléaire, car elle augmente pour eux la période de cotisation et impose également un seuil d’âge d’au moins 45 ans pour le départ à la retraite. Les syndicats de l’énergie demandent le maintien de la période de cotisation et des conditions de retraite pour les expositions aux radiations des zones I et II réglementées dans la législation précédente, telles qu’elles sont reconnues dans le droit roumain depuis 1990 et jusqu’à l’entrée en vigueur de la nouvelle loi sur les pensions de retraite. La loi actuelle entraîne des discriminations, des inégalités et des différences importantes dans le montant des pensions pour les employés ayant travaillé dans des conditions similaires, ont souligné les manifestants.

     

    Défense – Le ministre roumain de la Défense, Angel Tîlvăr, a participé mardi à la réunion du Conseil des affaires étrangères de l’Union européenne à Bruxelles. L’ordre du jour de la réunion comprenait des débats sur le soutien de l’Union européenne à l’Ukraine, l’actualité de l’UE en matière de politique de sécurité et de défense commune, ainsi qu’une session consacrée au niveau de préparation de l’UE dans ce secteur stratégique. Lors des discussions sur l’avenir du soutien de l’UE à l’Ukraine, en présence du secrétaire général de l’OTAN Mark Rutte, Angel Tîlvăr a souligné les contributions constantes de la Roumanie et a insisté sur la nécessité d’une approche collective plus efficace. Étant donné la période d‘incertitude que nous traversons au niveau mondial, nous devons continuer à faire preuve de solidarité et à assurer la durabilité du soutien apporté à notre partenaire ukrainien, a déclaré le responsable roumain.

     

    Drones – Un nouveau drone russe a été découvert au nord de la capitale moldave Chisinau. Selon la police locale, qui a signalé l’affaire, il s’agit du quatrième objet volant repéré sur le territoire moldave ces derniers jours. Le drone a été trouvé sur un terrain situé entre un centre commercial et un stade par un citoyen qui a alerté les autorités. Dimanche, les autorités moldaves ont signalé que deux missiles russes avaient pénétré dans l’espace aérien moldave. C’est la première fois qu’un drone russe est signalé dans l’espace aérien de la capitale moldave.

     

    Cybersécurité – L’Association roumaine pour l’assurance de la sécurité de l’information, en collaboration avec l’ambassade des États-Unis en Roumanie, organise, les 20 et 21 novembre, une nouvelle édition de la conférence internationale CyberCon Romania 2024, un événement de référence dans le domaine de la cybersécurité. La conférence aura lieu à la Représentation de la Commission européenne en Roumanie et réunira des experts des secteurs public, privé et académique. Selon les organisateurs, les thèmes abordés couvriront les défis et tendances actuels dans le domaine, le maintien de la résilience pour une infrastructure numérique sûre, l’amélioration de la coopération entre les secteurs civil et de la défense, l’évolution des cybermenaces et les solutions innovantes pour les combattre, et les meilleures pratiques pour unir la cybersécurité et la prévention de la cybercriminalité.

     

    Ukraine – Funeste anniversaire marquant les mille jours après le début de l’invasion russe. A cette occasion, le Parlement européen a promis à l’Ukraine que l’Union européenne resterait à ses côtés aussi longtemps que nécessaire. Le président ukrainien Volodimir Zelenski, a affirmé que l’Ukraine serait tombée sous l’occupation russe sans l’aide de l’Europe. L’assemblée législative de l’UE a tenu une session plénière à Bruxelles ce lundi et les ministres de la défense de l’UE se sont quant à eux réunis à Bruxelles, en présence du secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte. La Commission, le Conseil et le Parlement étaient illuminés lundi soir aux couleurs du drapeau ukrainien. À Bucarest, le palais du Parlement était également illuminé en jaune et bleu, le drapeau du pays voisin flottant à l’entrée principale.

     

    Météo – En Roumanie, les températures restent supérieures aux normales saisonnières dans la majeure partie du pays. Les températures maximales seront comprises entre 8 et 18 degrés. 11 degrés et un ciel variable aujourd’hui à Bucarest

  • 19.11.2024 (mise à jour)

    19.11.2024 (mise à jour)

    Israël – La ministre roumaine des Affaires Etrangères, Luminiţa Odobescu, s’est entretenue via téléphone avec le nouveau chef de la diplomatie israélienne, Gideon Saar. Conformément au ministère des Affaires Etrangères, la ministre roumaine a salué la dynamique du dialogue bilatéral et de la coopération sectorielle, réciproquement bénéfique et avec un réel potentiel de développement dans des domaines clé. Les deux responsables ont évoqué la situation sécuritaire au Proche Orient. Mme Odobescu a fait part de son soutien aux efforts internationaux de désescalade d la crise et d’aboutir sur un cessez-le-feu, de libérer tous les otages et d’améliorer la situation humanitaire régionale. Le côté roumain a réitéré l’engagement ferme de Bucarest dans la lutte contre l’antisémitisme, le discours négationniste et de distorsion de l’Holocauste, un sujet figurant constamment à l’agenda du gouvernement roumain, soutenu par des mesures concrètes, a précisé le ministère roumain des Affaires étrangères. Gideon Saar a évoqué quant à lui la relation spéciale entre les deux Etats et a remercié la Roumanie pour son soutien constant.

     

    Parlement – Le Parlement roumain se réunit ce mercredi pour approuver deux commissions et leur composition. Les bureaux permanents conjoints ont approuvé le projet de résolution sur la création d’une commission d’enquête parlementaire conjointe pour vérifier les dépenses encourues par et pour l’administration présidentielle entre 2014 et 2024, initié par les groupes parlementaires du PSD. Le projet de résolution visant à créer une commission d’enquête parlementaire conjointe de la Chambre des députés et du Sénat pour enquêter sur la mafia immobilière, sur la base de l’affaire Nordis, initié par les groupes parlementaires du PNL, a également été approuvé. Le président du parti libéral, Nicolae Ciucă, a déclaré que le nombre de personnes identifiées comme victimes de l’affaire dépassait les 400. De nombreux Roumains du pays et de la diaspora ont été persuadés d’acheter des appartements dans les complexes résidentiels et les hôtels construits par Nordis, dont les victimes n’ont jamais pris possession, pour lesquels elles n’ont jamais reçu les loyers promis et que les promoteurs ont revendus plusieurs fois à différents acheteurs.

     

    Campagne électorale – Ce sont les derniers jours de campagne électorale pour le premier tour des élections présidentielles de Roumanie, prévues pour dimanche le 24 novembre. Désormais, 13 candidats sont encore en lice pour la course à la plus haute fonction de l’Etat roumain. Il s’agit de neuf candidats proposés par des partis politiques et quatre indépendants. Le président de l’Autorité électorale permanente, Toni Greblă, affirme qu’il est possible que les résultats officiels du scrutin soient publiées avant la fin de ce lundi, le 25 novembre. Le tour décisif, au cours duquel s’affronteront les deux premiers candidats est prévu pour le 8 décembre.

     

    RoPay – La Banque nationale de Roumanie a lancé le premier service de virement instantané via le téléphone portable – RoPay. Pour l’instant, trois banques seulement participent à ce programme, mais à compter de l’année prochaine leur nombre montera à sept. Le système RoPay rendra possibles les paiements instantanés aux petits commerçants et même des retraits de liquide aux distributeurs de billets sans carte bancaire. Le programme permet également d’initier des virements instantanés directement d’un compte bancaire à l’autre, utilisant des technologies telles le code QR ou le numéro de téléphone portable. Le vice-gouverneur de la Banque centrale, Leonardo Badea, affirme que la mise en œuvre de ce programme s’est réalisé conformément aux bonnes pratiques et aux modèles européens.

     

    Ciolacu – Le premier ministre roumain, Marcel Ciolacu a fait lundi une visite de travail à Bruxelles, accompagné d’une délégation gouvernementale qui a inclus aussi la ministre des Affaires Etrangères, Luminiţa Odobescu, et le ministre de la Défense, Angel Tîlvăr. Plus que jamais, il est nécessaire d’avoir un agenda européen ambitieux, de cohérence et de solidarité entre les Etats membres ainsi que d’action dans l’intérêt des citoyens a déclaré le premier ministre Ciolacu à la présidente du Parlement européen, Roberta Metsola. Il a souligné que l’objectif de l’adhésion complète de la Roumanie à l’espace Schengen cette année était toujours fondamental. Par ailleurs, le chef du cabinet de Bucarest a réitéré l’engagement ferme de la Roumanie dans l’appui du parcours européen de la République de Moldova, ainsi que les perspectives européennes de l’Ukraine. A Bruxelles, le premier ministre roumain a également rencontré le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte.

     

    Inflation – Le taux annuel d’inflation en Union européenne a grimpé de 2,1% en septembre à 2,3% en octobre et la Roumanie est pour le huitième mois de suite le pays ayant le taux d’inflation le plus élevé du bloc communautaire, avec une avancée annuelle des prix de 5% selon les chiffres publiés mardi par l’Office européen des statistiques (Eurostat). Le mois dernier, les taux annuels d’inflation les plus bas de l’UE ont été enregistrés en Slovénie (0,0%), en Lituanie et en Irlande (les deux avec 0,1%) et les plus élevés en Roumanie (5%) et en Belgique et Estonie (les deux avec 4,5%). La Banque nationale de Roumanie a révisé à la hausse de 4% à 4,9%, ses prévisions sur le taux d’inflation pour la fin de l’année 2024 et table sur un taux d’inflation de 3,5% fin 2025, selon les chiffres présentés lundi par le gouverneur de la Banque centrale, Mugur Isărescu.

     

    Météo – Ce mardi, les températures en Roumanie demeurent supérieures à la normale de la période, avec des maxima de 6 à 14 degrés. Pourtant, les météorologues roumains ont émis une alerte aux précipitations valable mercredi sur toutes les régions du pays. Des pluies sont attendues sur le sud, l’est et le sud-est est parfois la neige sera également présente. En montagne, la neige sera plus importante et le vent sera assez fort, produisant même des tempêtes de neige en montagne. Le ciel est bleu et le soleil brille actuellement à Bucarest.

     

  • Du déficit budgétaire au salaire minimum européen

    Du déficit budgétaire au salaire minimum européen

    Le Fonds monétaire international (FMI) a revu à la baisse ses prévisions de croissance pour l’économie roumaine cette année, les ramenant à 1,9 %, contre 2,8 % en avril, dans son dernier rapport publié. L’inflation annuelle moyenne devrait atteindre 5,3 % à la fin de 2024 et 3,6 % l’année prochaine, tandis que le chômage devrait se maintenir à 5,6 % et tomber à 5,4 % en 2025. Le déficit commercial actuel du pays est estimé à 7,5 % de son PIB, et devrait passer à 7 % l’année prochaine.

     

    La situation dans l’UE

    Presque en même temps que les prévisions du FMI, l’Office européen des statistiques (Eurostat) a publié des données montrant que le déficit public dans l’Union européenne est passé de 3,2 % du PIB en 2022 à 3,5 % en 2023, les niveaux les plus élevés ayant été enregistrés l’année dernière en Italie (moins 7,2 %), en Hongrie (moins 6,7 %) et en Roumanie (moins 6,5 %). Dans le cas de la Roumanie, les données d’Eurostat montrent que le déficit public est passé de plus de 88 milliards de lei en 2022 à près de 105 milliards de lei l’année dernière (plus de 20 milliards d’euros). Ceci, alors que les dépenses publiques ont chuté, passant de 40,4 % du PIB en 2022 à 40,3 % l’année dernière. Idem pour les recettes de l’Etat qui ont chuté de 34 % à 33,7 %.

     

    Les estimations encourageantes de Standard & Poor’s

    Récemment, l’agence de notation financière internationale Standard & Poor’s a reconfirmé la bonne note de la dette publique de la Roumanie et ses perspectives stables. Une note qui pourrait toutefois être abaissée si le déficit continuait de dépasser les prévisions et si d’autres déséquilibres persistaient, tels qu’une inflation galopante ou une balance commerciale déficitaire. Standard & Poor’s prévoit également que les dépenses préélectorales actuelles, ponctuées par des augmentations des pensions de retraite et des salaires dans le secteur public, porteront le déficit de la Roumanie à 7,3 % cette année.

     

    Une mesure de consolation : revalorisation régulière des salaires

    Les statistiques macroéconomiques n’impressionnant guère de nombreux Roumains, toujours pauvres et dont le pouvoir d’achat a été dramatiquement érodé par l’inflation galopante de ces dernières années, les politiques ont décidé de leur offrir une mesure de consolation. Un peu plus d’un mois avant les élections présidentielles et législatives, la Chambre des députés de Bucarest a adopté, en tant qu’organe décisionnel, le projet de loi sur un salaire minimum adéquat. La loi transpose une directive européenne visant à améliorer les conditions de travail et de vie des salariés. Le document prévoit que le salaire minimum brut de base garanti soit fixé annuellement, actualisé périodiquement, après consultation des organisations syndicales et patronales représentatives au niveau national, et qu’il tienne compte du coût de la vie et des indicateurs économiques et sociaux. Le salaire minimum brut serait fixé entre 47 et 52 % du salaire moyen de l’économie.

  • De nouvelles solutions pour de vieux problèmes : le théâtre contre le harcèlement et la discrimination à l’école

    De nouvelles solutions pour de vieux problèmes : le théâtre contre le harcèlement et la discrimination à l’école

    Une étude réalisée au début de l’année par l’association Salvati copii, Sauvez les enfants en français, révèle qu’un élève roumain sur deux a été victime au cours de sa scolarité de menaces, humiliations, ou violences physiques et 82% d’entre eux ont été témoins de ce type de situation. Selon un rapport récent de l’OMS, la Roumanie se trouve en troisième position en Europe en ce qui concerne le harcèlement. La loi roumaine définit le harcèlement comme l’action ou série d’actions physiques, verbales, relationnelles et/ou cybernétiques, dans un contexte social difficile à éviter, provoquées de manière intentionnelle, qui implique un déséquilibre de pouvoir et ont pour conséquence d’atteindre à la dignité de la personne ou de créer une atmosphère d’intimidation, hostile, dégradante, humiliante ou offensante dans un but de discrimination et d’exclusion sociale. Dans les faits, les personnes d’ethnie Rom sont toujours confrontées à un phénomène de ségrégation dans les écoles bien que le Parlement roumain ait adopté depuis longtemps déjà une loi interdisant cette ségrégation.

     

    Dans ce contexte peu reluisant, deux personnes ont choisi de mettre leurs compétences et leur expérience au service de la résolution de ces problèmes en usant de méthodes peu conventionnelles. C’est le cas de l’association Acting Works en tournée actuellement dans des communautés vulnérables du sud de la Roumanie avec le spectacle « Vi me som rom/Și eu sunt rom”, (Moi aussi je suis rom), une pièce de théâtre qui parle de la réalité vécue aujourd’hui par les personnes roms en Roumanie en mettant en scène trois histoires de vie réelles. Andrei Serban, acteur et fondateur de l’association, fait du théâtre social depuis 17 ans. C’est son expérience de personne rom invisible, c’est-à-dire qui n’est pas identifié comme rom par les non roms, qui l’a incité à monter cette pièce et à partir en tournée dans les écoles.

     

     

    « Je suis resté « dans le placard » pendant 20 ans, j’avais peur d’être discriminé. Et à partir du moment où j’ai assumé que j’étais rom, j’ai eu envie de faire un spectacle. J’entends beaucoup de propos racistes parce que les gens ne se rendent pas compte que je suis rom moi-même. Donc ce spectacle est aussi né d’une frustration, mais aussi pour donner des instruments aux personnes confrontées au racisme et à celles qui sont témoins de situations racistes, afin qu’elles sachent comme agir ou réagir. »

     

    Mădălina Brândușa, actrice et membre d’Acting Works, explique que l’association a choisi de se rendre dans les communautés rurales vulnérables pour sensibiliser justement des personnes qui n’ont pas accès au théâtre ou aux productions culturelles en général. Parmi les adolescents qui ont vu la pièce, nombre d’entre eux vivaient leur première expérience théâtrale. Andrei Serban raconte comment la pièce a été reçue.

     

     

    « Nous avons construit ce spectacle avec beaucoup d’humour parce que nous ne voulions pas rajouter de la pression là où il y en a déjà beaucoup et nous avons utilisé le langage des jeunes. Après le spectacle, lors des échanges avec le public, nous constatons que de nombreux adolescents se sont reconnus dans les personnages. Beaucoup de jeunes roms ont assumé leur identité pour la première fois, ce qui nous rend très heureux car c’était aussi un des objectifs de la pièce. »

     

     

    Les deux acteurs reconnaissent avoir un peu le trac avant chaque représentation, le spectacle contenant une forme de critique envers les enseignants et personnels des écoles. Mais ils sont déjà rodés, ce n’est ni la première fois ni le premier type d’activité qu’ils mettent en place dans des écoles et lycées. Au cours des dernières années, ils ont créé, en collaboration avec des élèves, des courts-métrages sur le thème du harcèlement à l’école, l’un d’entre eux a été visionné plus d’un million de fois. Mădălina Brândușa raconte que pour réaliser ce film, l’équipe a réalisé pendant trois mois plusieurs séries d’atelier, en milieu rural ainsi qu’en zone urbaine, par lesquels les jeunes pouvaient expliquer les réalités des problèmes auxquels ils sont confrontés au quotidien. Que pourraient mettre en place les écoles et les autorités publiques pour lutter contre le harcèlement ? Mădălina Brândușa nous apporte des éléments de réponse.

     

    « Nous avons pris conscience en fréquentant les écoles qu’il y avait un besoin urgent de mettre en place, sur le temps scolaire, une heure d’éducation anti-harcèlement par semaine, des ateliers de théâtre aussi pour travailler sur ces problématiques de relations saines et de l’éducation sexuelle adaptée à chaque groupe d’âge. On n’enseigne pas la même chose en primaire et dans le secondaire. Mais il faut absolument que ce soit quelque chose de constant, proposer des interventions une ou deux fois par an n’a quasiment pas d’effet. »

     

     

    Andrei Serban a constaté avec mécontentement que le chemin reste long en participant récemment à une conférence réunissant des enseignants, des fonctionnaires du ministère de l’Education, des représentants de la police, des assistantes sociales, des avocats et des conseillères d’éducation.

     

    « De mon point de vue, il faut modifier un peu l’approche. A l’heure actuelle, nous avons une approche punitive. J’ai été désagréablement surpris de constater qu’on parlait en termes de victimes et d’agresseurs, mais si ce qu’on veut c’est rectifier le comportement des jeunes, on ne peut pas les regarder comme des agresseurs. Nous devons prendre en compte leur âge mais aussi le fait que bien souvent il y a de nombreux problèmes derrière ces comportements, des problèmes en général systémiques, générés par un accès inégal aux ressources. Il y a des gens qui n’ont pas accès à la thérapie, notamment des parents. Il faut intervenir dans les familles, il faut pouvoir proposer une aide psychologique gratuite. Beaucoup de famille sont marquées par des violences, dans les milieux précaires mais pas uniquement, et c’est à ce niveau-là qu’il faut intervenir. »

     

    Les victimes de harcèlement mais aussi les jeunes qui harcèlent sont soumis à des problèmes émotionnels et sociaux, dépression, faible estime de soi, mauvais résultats scolaires, anxiété etc. Ce sont des problèmes qui peuvent demeurer sur le long terme et marquer fondamentalement la vie des personnes. Une étude récente révèle que les personnes ayant été harcelée pendant leur enfance ont 4,3 fois plus de risque de présenter des troubles anxieux à l’âge adulte que les personnes non harcelées. Quant aux personnes qui ont été à la fois harcelées et harceleuses pendant l’enfance, elles ont un risque 14,5 fois plus élevé que les autres de développer un trouble panique à l’âge adulte.  Andrei Serban pointe le peu de poids accordé aux relations sociales dans notre façon de penser l’école.

     

     

    « Je trouve que l’école est un milieu très compétitif dans lequel les élèves ne font pas d’activités leur permettant de travailler ensemble, de faire quelque chose ensemble, pour leur permettre de se connaitre et de se lier d’amitié. Nous ce que nous avons fait pour les ateliers de théâtre, c’est que nous avons mélanger les élèves de différentes classes, de différents niveaux, des victimes, des agresseurs, des personnes harcelées et des harceleurs. Au cours des trois mois qu’ont duré les ateliers, ils ont pu se rapprocher, ils ont constaté que le jeu d’acteur nécessite de pouvoir se reposer sur les autres, sur la ou le camarade d’à côté et donc ils se sont liés d’amitié. Je pense qu’on manque de ce genre d’activités dans les écoles. »

     

     

    Comme souvent des solutions existent et n’attendent plus qu’un peu de volonté politique pour pouvoir être mises en place et modifier peu à peu les mentalités collectives. (Trad : Clémence Lheureux)