Tag: tourisme

  • Ecoutez l’émission du 14.03.2025

    Ecoutez l’émission du 14.03.2025

    Aujourd’hui on fait le point sur l’actualité roumaine, avec un dossier consacré à la nouvelle mesure du gouvernement pour venir en aide aux retraités roumains les plus vulnérables. Puis on parle ecosystème médiatique en compagnie d’Alina Bârgăoanu, experte européenne dans la lutte contre la désinformation et membre du Conseil Consultatif de l’Observatoire européen des Médias numériques. Ensuite, on vous emmène à Cluj, dans le centre-nord de la Roumanie, désormais connue à l’international grâce aux festivals de musique Untold et Electric Castle, deux événements qui attirent des touristes du monde entier. Sans oublier votre rubrique préférée du courrier des auditeurs, aujourd’hui animée par Alex. Bonne écoute !

     

  • Destinations de vacances en Roumanie

    Destinations de vacances en Roumanie

    Commençons par le tourisme d’aventure. Ana Voican, spécialiste du domaine, passe en revue quelques nouveaux programmes ciblés sur le tourisme vert, durable au cœur de la nature :

    « Pour la Pentecôte, par exemple, célébrée du 6 au 9 juin nous vous invitons à la 4e édition de l’événement intitulé « Campfest », où les amateurs de nature sont attendus pour se rencontrer, pour échanger, pour échapper au stress quotidien, le tout, bien évidemment, au cœur de la nature et en compagnie de leurs enfants. Au programme : randonnées en montagne, vélos, rafting, kayak – bref tout ce qui se traduit par une pause à la vie numérisée et citadine. Enfants et parents ont tous bénéficié d’une réduction de 45 % du prix normal durant le Salon. Et c’est toujours pendant la Foire du tourisme que nous avons proposé des discounts allant jusqu’à 35 % pour les séjours sur le littoral roumain. Ici les tarifs vont de 200 lei (50 euros) par personne pour un séjour de 3 jours jusqu’à 3000 lei (600 euros) par personne pour un paquet de 5 jours dans un hôtel 5 étoiles, en régime tout compris. On constate un vif intérêt pour le tourisme en Roumanie, les demandes abondent tant à la Foire que sur Internet, puisque les offres sont également disponibles sur les sites officiels » 

     

    Maramures

    Pour découvrir des traditions locales ancestrales toujours vivantes, le folklore, les costumes traditionnels et la nature, c’est au Maramures qu’il faut se rendre. Talida Cozma, conseillère supérieure au Conseil départemental de Maramureș nous y invite, avec une offre unique, comme elle l’affirme elle-même :

    « On fait la promotion de tout ce qui signifie tradition et culture. Ici les traditions sont toujours vivantes. Nos attractions touristiques sont bien connues : le Cimetière Joyeux, la Cascade des Chevaux, la mocanita, ce petit train à vapeur. Pour cette édition de la Foire, le Conseil départemental est venu présenter le Maramureș, car il ne peut pas proposer de paquets touristiques. En revanche, nous avons invité les agents de tourisme et des agents économiques qui sont venus promouvoir leurs paquets pour les vacances de Pâques et même pour Noël, car la demande existe déjà pour la fin de l’année. » 

     

    Buzau

    Dans l’est de la Roumanie, c’est le comté de Buzău qui attire de plus en plus de touristes. Si aux foires précédentes, ses représentants mettaient l’accent sur les arts et métiers, sur les traditions et les coutumes locales, cette années ils ont choisi de présenter son côté actif. Ana Maria Dobrescu est la cheffe du service de tourisme au Conseil départemental de Buzău. Elle nous propose une escapade dans la belle nature de la contrée :

    « La contrée ressemble à une Roumanie en miniature puisqu’elle réunit en proportions similaires des prés, des collines et des montagnes. Bref, toutes les formes de relief s’y retrouvent. C’est ici, sur la rivière Buzău, que vous trouverez un des itinéraires de rafting les plus longs de Roumanie, s’étalant sur 14 km. C’est un trajet à parcourir aussi par les enfants, car il comporte une partie plus facile, plus calme de la rivière. Mais il peut s’avérer tout aussi intéressant pour les adultes qui ont déjà fait du rafting. On les invite à parcourir une zone de la rivière surnommée « le lave-linge ». A l’intérieur du « lave-linge » tout devient très intense et intéressant. A part le rafting, on présente aux gens les loisirs actifs à découvrir sur le lac de Siriu. Par exemple on peut y faire du Stand Up paddle.  »

     

    Bucovine

    Retour dans le nord, puisque la Bucovine est un must pour tout touriste qui souhaite bien connaître la Roumanie. Les visiteurs de la Foire ont pu goûter aux plats traditionnels de la zone et se renseigner sur ses principales attractions touristiques, après d’Andreea Zimbru, conseillère de tourisme au Conseil départemental de Suceava, qui nous a déclaré :

    « Les paquets touristiques partent de 500 lei (100 euros) par nuitée par personne en régime tout compris ou de 1800 lei (360 euros) pour un séjour de trois  nuitées en pension complète. Pour un séjour en demi-pensions il faudra débourser environ 1 200 lei (240 euros). Pour cette foire, notre stand vous invite à assister à des activités de décoration des œufs aux côtés des maîtres artisans de Bucovine ou encore à savourer les délicieuses spécialités de la cuisine locale. La Bucovine est une véritable marque touristique de la Roumanie et notre présence à cette Foire témoigne de notre engagement de faire la promotion du potentiel touristique de notre département. Nous souhaitons offrir aux visiteurs une expérience authentique, en leur faisant découvrir des traditions toujours vivantes, la gastronomie traditionnelle et les multiples options de passer des vacances extraordinaires dans département de Suceava.   » 

     

    Transylvanie

    On ne saurait oublier non plus Transylvanie. Dana Matic de Visit Mures nous propose de faire le tour des châteaux et des manoirs du département de Mures :

    « C’est sur le territoire du département de Mures que le retrouve les châteaux et manoirs les plus nombreux par rapport aux autres zones du pays. La demande pour ce tour ne cesse de croître. Certains d’entre eux sont devenus des musées, d’autres ont été transformés en hôtels ou centres d’événements » 

     

    Brasov

    Notre dernier arrêt d’aujourd’hui est toujours au centre de la Roumanie, dans le département de Brașov : Vama Buzăului, dont le stand à la Foire de tourisme de la Roumanie s’est fait remarquer par une mascotte inédite : un bison d’Europe grandeur nature, mais aussi par les produits gastronomiques faits maison par des habitants de la zone. Iulia Roth ajoute :

    « Venez visiter la Réserve des bisons d’Europe et la Cascade Urlatoarea et gouter aux plats traditionnels dans les fermes des habitants. Vama Buzăului n’est pas loin du tout, à 45 km seulement de Brașov ».

     

    Avant de terminer disons aussi que c’est à l’occasion de cette Foire de Tourisme de la Roumanie que le Club de la presse de tourisme FIJET Roumanie a présenté son Top 10 des meilleures destinations de Roumanie pour 2025, avec en tête de liste Le Chaudières du Danube, soit l’endroit où le fleuve entre dans le pays, en creusant un magnifique défilé dominé du haut d’un rocher par la sculpture monumentale du visage de Décébale, le roi des Daces.

    Autant de raisons de prévoir des vacances en Roumanie.

  • Poiana Brașov, joyau des sports d’hiver en Roumanie

    Poiana Brașov, joyau des sports d’hiver en Roumanie

    Nichée à seulement 12 kilomètres de Brașov, l’une des villes majeures du centre de la Roumanie, Poiana Brașov s’impose comme la station de montagne la plus prisée du pays. En été, elle séduit les amateurs de randonnées et de paysages alpins, mais c’est en hiver qu’elle dévoile tout son éclat, attirant des foules passionnées de ski et de sports de glisse. Le domaine skiable de Poiana Brașov s’étend sur les pentes du mont Postăvarul, dont le sommet culmine à 1 803 mètres d’altitude. La station elle-même est perchée à 1 030 mètres, offrant ainsi un dénivelé de plus de 700 mètres. Les pistes les plus longues atteignent près de 5 kilomètres et permettent aux skieurs de tous niveaux d’évoluer dans un cadre spectaculaire. L’histoire du ski y est profondément ancrée : la première descente y fut enregistrée en 1895, suivie en 1906 de la première compétition de ski organisée dans la région.

     

    Un domaine skiable varié et bien aménagé

     

    Aujourd’hui, Poiana Brașov dispose d’une infrastructure hôtelière moderne et de 24 kilomètres de pistes, garantissant aux visiteurs des conditions idéales pour des vacances d’hiver réussies. Adrian Biriboiu, chef du service du domaine skiable, détaille l’offre proposée aux amateurs de glisse :

     

    « À Poiana Brașov, nous avons sept pistes principales, totalisant 24 km de descentes. Nous couvrons toute la gamme de difficultés, des pistes noires exigeantes aux pistes bleues adaptées aux débutants. Trois pistes sont spécialement conçues pour l’apprentissage du ski, dont deux situées à la base du domaine skiable. Elles mesurent entre 800 et 1 000 mètres, offrant un terrain idéal pour toutes les tranches d’âge. Grâce à l’accompagnement d’un moniteur spécialisé, deux à trois séances suffisent généralement pour se familiariser avec le ski et s’attaquer ensuite aux pistes du massif. »

     

    Pour les novices, la station propose également la piste Drumul Roșu, un long tracé bleu de 5 kilomètres, qui serpente depuis la station d’atterrissage de la télécabine jusqu’à la base du domaine. Les skieurs aguerris, eux, peuvent se mesurer aux deux pistes noires emblématiques de la station : Subteleferic et Lupului.

     

    « Ces deux pistes, qui partent du sommet, offrent des profils différents : Lupului est plus accessible, tandis que Ruia, plus raide, est homologuée pour les compétitions de ski nationales et internationales », ajoute Adrian Biriboiu.

     

    Une station moderne et bien équipée

     

    La station a bénéficié d’importants investissements ces quinze dernières années, avec notamment l’agrandissement du domaine skiable et l’installation de canons à neige garantissant un enneigement optimal tout au long de la saison. Côté remontées mécaniques, la gestion des forfaits a été modernisée pour faciliter l’accès aux pistes :

     

    « Sur le domaine skiable, nous utilisons des forfaits à points ou à périodes, disponibles aux guichets situés au pied des pistes, à la télécabine et au téléphérique. Mais les skieurs ont aussi la possibilité de recharger leur carte en ligne, directement depuis chez eux, s’ils disposent déjà d’une carte magnétique, même datant de l’année précédente. »

     

    Grâce à ces infrastructures performantes et aux conditions météorologiques favorables, la saison de ski à Poiana Brașov s’étend généralement jusqu’à la fin du mois de mars, et peut parfois se prolonger jusqu’à fin avril. Avec son cadre majestueux, ses équipements modernes et son riche héritage skiable, Poiana Brașov demeure une destination phare des sports d’hiver en Roumanie. Que l’on soit débutant ou skieur chevronné, cette station allie plaisir de la glisse et confort, garantissant des séjours mémorables au cœur des Carpates.

  • Les grands-parents, guides au musée

    Les grands-parents, guides au musée

    En février, les élèves roumains profitent des « vacances au ski », une période durant laquelle le Musée du Pays de Criș – Complexe Muséal d’Oradea – organise, en partenariat avec le Conseil Départemental de Bihor et sa mairie, un événement intitulé « Au musée avec les grands-parents. Guides d’un jour ». Du 18 au 23 février 2025, grands-parents et petits-enfants sont conviés à explorer l’histoire de la ville, avec une particularité : les grands-parents auront l’opportunité de jouer le rôle de guides pour leurs petits-enfants.

     

    Cristina Liana Pușcaș, docteure en histoire et muséographe au sein de la section du Musée de la Ville d’Oradea, rattachée au Musée du Pays de Criș, nous a présenté ce projet :

     

    « C’est la deuxième édition de ce programme, initié en 2023. En 2024, nous n’avons pas pu le mettre en place en raison d’un vaste projet de rénovation du musée. Nous avons réfléchi à cette initiative pendant les vacances d’hiver, sachant que de nombreux enfants n’ont pas les moyens de partir en voyage. Beaucoup restent à Oradea avec leurs grands-parents, qui peuvent se permettre de passer une journée à redécouvrir l’histoire de la ville et à partager leurs souvenirs. L’an dernier, grâce à ce projet de rénovation, nous avons aménagé de nouveaux espaces et expositions, notamment sur la période communiste. Cette époque, que les grands-parents ont vécue, leur permet d’enrichir la visite par leurs récits personnels. »

     

    Cristina Liana Pușcaș a également donné quelques précisions :

     

    « Ils peuvent, par exemple, expliquer aux enfants ce que symbolise les bibelots de poisson posés sur les téléviseurs, l’usage des bouteilles de lait, les longues files d’attente, le siphon, ou encore la lampe à pétrole qui rappelle les coupures d’électricité en soirée. Il y a aussi le téléphone à cadran. Dans l’exposition « L’enseignement d’Oradea au XXe siècle », nous avons reconstitué une salle de classe de l’époque, avec les uniformes scolaires, l’uniforme de pionnier, l’encrier, l’abécédaire et l’outil en bois pour apprendre à compter (« socotitoare »). Ces éléments aident les grands-parents à illustrer leurs souvenirs de manière concrète. Une autre exposition qui devrait captiver les enfants est « La discothèque des années 70-80 », où les grands-parents pourront raconter leur jeunesse et la vie de cette époque. »

     

    Le musée a aussi préparé des supports pour les sections plus difficiles à raconter et expliquer, comme l’a précisé Cristina Liana Pușcaș :

     

    « Bien sûr, ils ne peuvent pas tout maîtriser. Pour la Première Guerre mondiale, nous avons élaboré une fiche sur l’entrée de l’Armée Roumaine à Oradea en 1919 et sur Traian Moșoiu, héros de la libération de la ville. Concernant le quotidien sous le communisme, un flyer avec des informations et des images a été conçu pour raviver les souvenirs des grands-parents et les aider à les partager. »

     

    Nous lui avons demandé quel avait été l’impact du projet en 2023 :

     

    « En revoyant les photos de cette première édition, j’ai remarqué que les grands-parents étaient véritablement impliqués avec leurs petits-enfants. On les voyait expliquer le fonctionnement du téléphone à cadran, de la radio, du pick-up, ou encore le rôle des vinyles. Ces moments d’échange étaient précieux. Aujourd’hui, nos expositions sont encore plus riches en objets de cette époque, offrant aux grands-parents davantage de matière pour transmettre leur savoir. »

     

    Le billet d’entrée pour ce programme est fixé à 10 lei par personne (environ 2 euros) pour l’accès aux expositions de la section du Musée de la Ville d’Oradea. Situé dans la Citadelle d’Oradea, le musée propose des expositions temporaires et permanentes, parmi lesquelles : « Des églises dans un palais – recherches archéologiques au Palais Princier », l’exposition « Dépersonnalisation » de Cătălin Bădărău, ainsi que des expositions consacrées aux évêchés gréco-catholique, réformé et romano-catholique d’Oradea.

     

  • Promouvoir les atouts touristiques de la Roumanie

    Promouvoir les atouts touristiques de la Roumanie

    2024 – meilleure année pour le tourisme jamais enregistrée dans l’UE

     

    Le nombre de nuits passées dans les établissements d’hébergement touristique de l’Union européenne a dépassé les trois milliards en 2024, la meilleure année jamais enregistrée pour le tourisme dans le bloc communautaire – c’est ce que révèlent des données publiées mercredi par l’Office européen des statistiques (Eurostat). Une fois de plus sur le podium l’on retrouve les destinations traditionnellement favorites des touristes du monde entier, à savoir : l’Espagne (500 millions de nuitées), l’Italie (458 millions de nuitées) et la France (451 millions de nuitées) sont une fois de plus sur le podium. Au pôle opposé figurent le Luxembourg, la Lettonie et l’Estonie. Quant à la Roumanie, elle fait partie d’un groupe massif de pays de l’UE ayant enregistré moins de 50 millions de nuitées l’année dernière.

     

    Les nuitées réservées en Roumanie, à la hausse

     

    Selon les données de l’Institut national des statistiques (INS), les nuitées dans les unités d’hébergement touristique (y compris les appartements et les chambres à louer) se sont chiffrées à près de 30,191 millions, soit une augmentation de 3,5 % par rapport à 2023. Les nuitées demandées par les touristes roumains y ont compté pour 83,7 %, tandis que celles des touristes étrangers – pour 16,3 %. Les destinations favorites ont été la capitale roumaine, Bucarest, et les départements de Brasov (centre) et Prahova (sud), où se trouvent les stations de montagne roumaines les plus populaires. A regarder les pays d’origine des touristes, l’on constate qu’en janvier 2025, le plus grand nombre de visiteurs étrangers provenaient d’Italie, de République de Moldova, d’Israël et d’Allemagne.

     

    « La Roumanie Attractive »

     

    Récemment, le programme de tourisme culturel « La Roumanie Attractive » a été  présenté lors de la plus grande et la plus importante foire du tourisme au monde, à Berlin. L’occasion de promouvoir une offre diversifiée, comprenant visites culturelles, tourisme actif et d’aventure, vacances sur la côte de la mer Noire et dans le delta du Danube, sans oublier le tourisme rural. C’est la 5e participation de la Roumanie à ce type à de grande foire internationale du tourisme en l’espace de six mois seulement. Antérieurement, en Italie, en Grande-Bretagne, en Espagne ou en Pologne, la même plateforme a proposé en roumain et en cinq langues étrangères, des informations récentes sur la Roumanie sous forme de vidéos, photos, visites virtuelles, animations en 3D, audioguides et textes.

     

    « La Roumanie Attractive » est un programme coordonné par le ministère des Investissements et des projets européens et, selon les organisateurs, le stand de la Roumanie à Berlin a été conçu dans un format professionnel pour accueillir des réunions d’affaires et pour promouvoir les services et les forfaits destinés aux entreprises, y compris les solutions de team building et de city break. L’offre comprend également 12 itinéraires touristiques thématiques qui partent du nord-ouest ou bien du sud-est du pays pour le traverser, avec, en route, 275 sites à visiter, qui seront également signalés par des infrastructures routières spécifiques d’ici 2026.

     

    Avant de terminer, disons aussi qu’outre ces destinations idéales en toute saison, les spécialistes s’attendent également à un afflux massif de touristes en août et septembre prochains, lorsque Bucarest accueillera un véritable marathon de musique classique grâce au célèbre festival international George Enescu qui amènera à Bucarest les plus grands musiciens du monde.

  • Les foires du Martisor à Bucarest, Paris et Bruxelles

    Les foires du Martisor à Bucarest, Paris et Bruxelles

    Les symboles du Martisor

     

    Dans le calendrier traditionnel roumain, le mois de mars débute par la journée du Martisor. Le martisor est un symbole du renouvellement, de la vie, du printemps. Son principal élément est le fil tressé rouge et blanc, allégories de la lumière et de l’obscurité, de la chaleur de l’été et du froid de l’hiver, du jour et de la nuit, de la vie et de la mort. Initialement un simple fil tressé noir et blanc, le martisor évolue, le rouge remplace le noir et on y attache des pièces de monnaie ou de petits objets symboliques. De nos jours, le martisor peut être tout objet de petites dimensions auquel l’on attache un fil bicolore rouge et blanc. Bref – un porte-bonheur.

     

    Comment offre-t-on un martisor ? En Roumanie, on l’offre aux femmes et aux filles. Les hommes doivent en offrir un à toutes les femmes de leur vie (que ce soit en famille, au travail ou des amis), et les femmes aussi s’offrent de telles amulettes les unes aux autres. Par conséquent, la dernière semaine de février il de coutume de se doter de dizaines de martisoare pour pourvoir en offrir le 1er mars.

     

    Où les trouver ? Les stands des créateurs de martisoare envahissent les villes fin février, on en trouve partout : dans la rue, dans les grands magasins, dans les musées, dans les petites boutiques de bijoux même.

     

    A Bucarest, deux endroits sont le rendez-vous incontournable des créateurs de martisoare : le Musée du Village Dimitirie Gusti et le Musée du Paysan Roumains. Situés tous les deux dans le nord de la capitale, ces deux musées organisent chaque année des foires du martisor. Alors, pour acheter le plus beau martisor, c’est là qu’il faut se rendre.

     

    Le Musée du Paysan Roumain

     

    Commençons par le Musée du Paysan Roumain. Sa foire du Martisor se tient chaque année fin février et réunit dans la cour extérieure du musée des créateurs venus des 4 coins de la Roumanie. Les produits présentés sont des plus originaux et se diversifient d’une année à l’autre.

     

    Cette année, la foire est ouverte jusqu’au dimanche 2 mars, de 9 heures du matin jusqu’à 18h. Plus de 170 créateurs sont à retrouver sur place, proposant des martisoare en tout genre : en céramique, en bois, en textile, en papier, en métal, en fleurs naturelles etc. Chaque objet est fait à la main et le plus souvent il y a même une histoire personnelle du créateur derrière chaque martisor. Les thématiques sont des plus variées aussi : à commencer par les fleurs et les oiseaux du printemps, en passant par les personnages des contes traditionnels roumains, sans oublier les animaux qui occupent une place importante dans le choix des amulettes. Pour les plus audacieux, des martisoare avec des messages amusants ou ironiques sont également disponibles et même des bijoux en argent. Chaque objet a un fil tressé rouge et blanc attaché, soit le principal symbole du martisor. Mais on peut aussi acheter des bracelets tressés pour compléter le cadeau. En plus des amulettes, vous trouverez au Musée du Paysan roumain des producteurs locaux de produits sucrés : sucettes, bonbons, pain d’épice, ainsi que des producteurs venus vendre des produits du terroir : confitures, biscuits,  brioches, chocolat, jus concentré, eau-de-vie, le tout fait maison, bien évidemment.

     

    Le Musée du Village Dimitrie Gusti

     

    Direction maintenant le Musée du Village Dimitrie Gusti, toujours dans le nord de Bucarest. Sous le titre « Le printemps au village », sa foire du martisor est ouverte jsuqu’au 9 mars. Ici, en plus des créateurs et de leurs produits, des ateliers créatifs sont organisés pour les enfants, en weekend. Les petits apprennent à bricoler leurs propre martisoare, à faire du collage textile ou à faire un peu d’éducation musicale. Mais aussi et surtout ils en sauront tout sur l’histoire, les origines et les symboles du martisor. Et si vous vous rendez au Musée du village le weekend du 8 et 9 mars, lorsque les Roumains célèbrent la Journée internationale de la femme, vous pourrez envoyer gratuitement des cartes postales à vos proches ou bien faire de courtes vidéos pour exprimer vos vœux et vos sentiments aux femmes les plus importantes de votre entourage.

     

    Voici donc deux foires du Martisor à ne pas rater à Bucarest.

     

    Mais le martisor est également célébré à l’étranger !

     

    Paris

     

    A Paris, l’Institut Culturel Roumain vous propose un programme spécial pour marquer cette fête. Les 1er et 2 mars, des ethnologues de l’Institut national du patrimoine de Bucarest et des artisans venus du village de Mandra, en Transylvanie, expliqueront, à la résidence de la Roumanie en France, l’évolution des traditions du Martisor au fil du temps, proposant aussi des ateliers créatifs pour les enfants. D’autres ateliers de création parsemés de légendes sont proposés par deux artistes roumaines à la marie du 17e arrondissement de Paris.

     

    Ronchin

     

    A Ronchin près de Lille, l’Association Printemps Roumain organise elle aussi la Fête du Martisor. Cette année ce sera le samedi 8 mars à partir de 16h, salle André Renier (parking de la Mairie de Ronchin).

     

    Au programme: ateliers de création de martisoare pour les grands et les petits, verre de l’amitié et stand de produits culinaires traditionnels. Vous pourrez fabriquer votre propre martisor pour le porter fièrement tout le mois de mars. Venez nombreux avec le sourire, l’entrée est libre ! c’est l’invitation de l’Association Printemps Roumain.

     

    Bruxelles

     

    Enfin direction Bruxelles, où l’ICR vous propose l’exposition « Le Martisor – patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO » qui vous dira tout sur les coutumes liées à ce symbole roumain. L’exposition est organisée dans le cadre d’un événement plus ample intitulé « Le Martisor – symbole du printemps chez les Roumains » et se tient du 1er au 8 mars à la Maison de la Laïcité.

     

    Voilà, nous nous arrêtons là pour la liste des villes francophones qui accueillent de tels événements, mais sachez que l’ICR propose des manifestations liées au Martisor dans la plupart des villes du monde où il est présent : Londres, Lisbonne, Prague, Vienne et même Tokyo. Disons pour terminer, qu’ayant derrière une histoire ancestrale, des symboles multiples et des pratiques très rigoureuses, le martisor a été inclus en 2017 au patrimoine mondial immatériel de l’UNESCO.

     

  • 20.02.2025 (mise à jour)

    20.02.2025 (mise à jour)

    [mise à jour 19:30]

    Tennis – L’équipe masculine de Roumanie jouera à l’extérieur contre le Salvador en septembre 2025 dans le Groupe mondial II de la Coupe Davis, a annoncé jeudi la Fédération roumaine de tennis sur sa page Facebook. La rencontre aura lieu les 12-13 ou 13-14 septembre. La Roumanie a été battue 3-1 par la Bulgarie le 31 janvier-1er février à Craiova dans le barrage du Groupe mondial I de la compétition. Dans le barrage du Groupe mondial II, le Salvador a battu la République de Moldova 3-2 à domicile à Santa Tecla. La Roumanie n’a pas encore rencontré le Salvador, une équipe dont le joueur le plus connu est Marcelo Arevalo, le leader mondial du double. Il est à noter qu’il n’y a aucun joueur du Salvador dans le classement actuel du simple.

     

    [mise à jour 18:30]

    Ukraine – Le premier ministre roumain, Marcel Ciolacu, a affirmé jeudi, en parlant des négociations de paix pour l’Ukraine qu’il faudrait éviter les déclarations dures des grands dignitaires mondiaux pour privilégier une paix juste et durable que l’Ukraine ne pourrait obtenir qu’avec le soutien des Etats-Unis. Et lui d’ajouter que la paix entraînera une baisse des tarifs énergétiques et la relance des économies en Europe. Par la suite, il est vital que nous participions à la reconstruction de l’Ukraine, il s’agit d’yun projet de plus de 500 milliards d’euros dont les entreprises roumaines devraient tirer profit. Et Ciolacu d’annoncer qu’à l’occasion d’une visite de travail qu’il effectuera vendredi, à Bruxelles, il aura une entrevue avec la cheffe de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. Leurs pourparlers porteront entre autres sur le PNRR et sur la situation sécuritaire dans l’actuel contexte mondial. Marcel Ciolacu a précisé qu’il sera accompagné à Bruxelles par ses ministres des Investissements et des Projets européens, Marcel Bolos et des Finances, Tanczos Barna.

     

    Bruxelles – Invité à la deuxième réunion informelle de Paris, le président roumain par intérim, Ilie Bolojan, a déclaré que la sécurité de l’Ukraine était directement liée à celle de l’Europe et de la Roumanie. Il a plaidé en faveur de la poursuite de la collaboration entre les pays européens et les Etats-Unis pour assurer une paix juste et durable. „On ne saurait obtenir une paix équitable sans la participation de l’Ukraine et de l’UE aux négociations de paix”, a ajouté le responsable de Bucarest. Avant la rencontre de mercredi, de Paris, à laquelle ont participé aussi les dirigeants de la Norvège, du Canada, de la Lituanie, de l’Estonie, de la Lettonie, de la République tchèque, de la Finlande, de la Grèce, de la Suède et de la Belgique, Ilie Bolojan a eu des discussions avec le président français, Emmanuel Macron. „On s’est assuré, encore une fois, que la France reste à nos côtés, comme elle l’a toujours été. Nous avons reconfirmé le partenariat stratégique avec la France”, a précisé M. Bolojan. Et lui d’ajouter avoir réitéré la stabilité de la présence militaire française en Roumanie qui sera bientôt renforcée. Par ailleurs, Bucarest et Paris poursuivront leur coopération économique, y compris dans le domaine de l’industrie de défense. Les deux pays envisagent le développement en Roumanie, dans les années à venir, de certaines capacités de production.

     

    Bloomberg – Le ministère roumain des Affaires Etrangères a réagi publiquement après que l’agence américaine Bloomberg a écrit que l’administration américaine de Donald Trump ferait des pressions sur la Roumanie pour lui faire accepter la candidature de Calin Georgescu à la présidentielle du mois de mai. Dans un communiqué, la diplomatie roumaine affirme qu’aucune discussion ou intervention en ce sens n’a eu lieu lors des intéractions bilatérales avec les responsables de Washington. Le message officiel de Bucarest survient après que Bloomberg a affirmé mercredi matin que les autorités roumaines se trouveraient sous la forte pression de l’administration Trump afin qu’elles garantissent la campagne électorale du candidat d’extrême droite, Calin Georgescu. Bloomberg cite des sources proches du sujet ayant déclaré sous couvert de l’anonymat que des rencontres privées bilatérales entre les responsables américains et leurs homologues roumains ont eu lieu ces derniers jours, pour débattre des sujets électoraux. Le département américain d’Etat a refusé de commenter les informations véhiculées par Bloomberg. Le candidat indépendant Calin Georgescu, souverainiste, isolationiste et admirateur de Vladimir Poutine a remporté le premier tour des élections présidentielles roumaine du mois de novembre. La Cour Constitutionnelle a décidé d’annuler tout le processus électoral en dénonçant des irrégularités.

     

    Elections – Le président de la Cour constitutionnelle roumaine exclut le scénario d’une reprise du deuxième tour des élections présidentielles en Roumanie. Dans un entretien accordé à la publication en ligne juridice.ro, Marian Enache a défendu la décision adoptée l’an dernier par les juges de la cour qui ont invalidé à l’unanimité le processus électoral. Une telle décision a reposé sur des documents déclassifiés par le Conseil suprême de la défense nationale, qui ont montré des irrégularités graves de procédure électorale. Selon le président de la Cour, l’annulation du scrutin a été l’unique solution constitutionnelle censée garantir un processus électoral correct. En parlant des propos du vice président américain, J.D. Vance, selon lequel les élections roumaines ont été annulées en raison des suspicions fragiles d’une agence de renseignement et sous la pression des voisins continentaux du pays, Marian Enache affirme que le message du dignitaire américain s’adresse à la société européenne dans son ensemble. Nous constatons le besoin de renforcer la démocratie et  l’Etat de droit en Europe afin de mieux protéger les citoyens et les valeurs fondamentales que nous partageons, a ajouté Marian Enache.

     

    Tourisme – Le Salon du tourisme roumain du printemps 2025 a ouvert ses portes jeudi à Bucarest, en présence du ministre de l’Économie, de la Numérisation, de l’Entrepreneuriat et du Tourisme, Bogdan Ivan. Lors de l’inauguration, celui-ci a annoncé que les autorités travaillaient sur de nouvelles facilités pour l’obtention de visas touristiques, afin d’attirer davantage de visiteurs étrangers. Pour sa 51e édition, l’événement se déroule jusqu’à dimanche sur une superficie de 12 000 mètres carrés et rassemble 190 exposants venus de Roumanie et de l’étranger. Selon les organisateurs, cette affluence confirme le rôle central du salon dans l’industrie du tourisme. Cette année, la participation internationale est particulièrement marquée, avec 52 % des entreprises présentes issues de l’étranger. Les agences de voyage et tour-opérateurs proposent des réductions attractives sur une large gamme de séjours, mettant en avant les destinations phares du pays. En parallèle, le salon offre aux visiteurs des expériences immersives, avec des présentations interactives, des conférences animées par des experts du secteur et des visites virtuelles des principales attractions roumaines. Une occasion unique de découvrir les offres exclusives et promotions spéciales pour les vacances 2025.

     

    Football – Le FCSB, champion de Roumanie, affronte le PAOK Thessalonique, champion de Grèce, entraîné par le Roumain Răzvan Lucescu, ce soir à Bucarest, pour une qualification en 16e de finale de l’Europa League. Le FCSB part avec un avantage de 2-1 après le match aller à Thessalonique le 13 février. Le PAOK et le FCSB se sont également affrontés cette saison dans la phase principale de la compétition, le FCSB terminant 11ème et le PAOK 22ème.

     

    Météo – Il continue à faire froid en Roumanie, surtout dans le sud, l’est et le centre du territoire. Le ciel est plutôt couvert et des flocons de neige tombent sur l’est et dans quelques régions du centre, du sud et du sud-est. Il neige aussi en altitude. Les températures vont de -7 à 5 degrés. Une journée particulièrement froide ce jeudi, à Bucarest où nous avons à midi, -4 degrés.

  • A la découverte de Câmpulung Moldovenesc

    A la découverte de Câmpulung Moldovenesc

    La Bucovine est l’une des régions les plus prisées de Roumanie. Là-bas, nous vous recommandons chaudement de faire une halte dans la ville de Câmpulung Moldovenesc, un carrefour entre nature, culture et tradition, ce qui en fait une destination touristique idéale ! Après avoir fait le tour des attractions touristiques de la ville, vous pouvez vous lancer dans l’un des nombreux sentiers de randonnée qui sillonnent les alentours et grimpent jusqu’au sommet des monts Rarău et Giumalău, un lieu très apprécié par les amoureux de la nature et les amateurs d’activité en plein air.

    Mihaela Axânti de l’Office de tourisme de Câmpulung Moldovenesc nous raconte l’histoire de ce nom mystérieux :

     

    « Entourée de collines boisées, au centre de la Bucovine, la commune de Câmpulung Moldovenesc s’étend sur 14 km. C’est d’ailleurs cette spécificité qui lui a donné son nom « Câmp Long » (le champ long). Les touristes qui arrivent dans la ville au pied du mont Rarău doivent absolument s’arrêter au Musée de l’art du bois. Il s’agit de la seule collection ethnographique de ce type en Roumanie et l’une des rares en Europe consacrée exclusivement aux objets en bois. Mentionnons également les collections privées : la collection ethnographique Ioan Grămadă et la collection de cuillères en bois Ioan Țugui. Dans ces collections, les visiteurs auront la joie de découvrir comment le bois accompagne notre vie depuis des siècles, comment la forêt a permis aux habitants de se construire des abris, de trouver de la nourriture et des richesse et même de se construire une identité. Toujours dans le cadre du patrimoine culturel, vous pouvez également visiter les églises de notre ville, le monastère de Rarău et la Sihăstria Răului. Je voudrais mentionner l’église de Capul Satului, qui est la première église en bois de la région, construite entre 1855 et 1858. S’ils souhaitent faire une petite pause dans le centre ville, les touristes peuvent aller flâner dans le Parc Central qui dispose d’une belle fontaine artésienne, construite en 1898 à l’occasion du 50e anniversaire du règne de l’empereur autrichien François-Joseph Ier. Ils peuvent également admirer le groupe statuaire Dragoș Vodă et le Bison, ainsi que l’ancien hôtel de ville, construit en 1863, ancien palais municipal à l’époque de l’empereur François-Joseph Ier. »

     

     

    À quelques kilomètres du centre-ville seulement, les touristes découvriront la silhouette majestueuse du massif Rarău. Mihaela Axânti poursuit :

     

    « C’est l’épicentre du tourisme dans toute la région de Bucovine. D’où que l’on regarde, le paysage ressemble à une imposante forteresse, dominée par les rochers dits de la Dame, qui se dressent vers le ciel comme deux tours de guet de. Les gorges de Moara Dracului, le Moulin du Diable, les plus belles de toute la région, sont également réputées pour leur beauté et leur dimension. L’un des endroits qui, selon nous, laissera les visiteurs bouche bée est la forêt séculaire de Slătioara. Elle est également surnommée la cathédrale des bois de Rarau. Il s’agit d’une aire protégée qui s’étend sur 1064 hectares et qui est inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2017. Les touristes y trouveront des arbres âgés d’environ 200 à 300 ans, d’une hauteur supérieure à 50 mètres et d’un diamètre d’au moins 1 mètre. Le VTT, le parapente, la randonnée, le tout-terrain, l’escalade sont autant d’activités pour ceux qui veulent allier activité physique et vacances et profiter de la nature et de l’air pur. Les amateurs de sports d’hiver disposent également d’une piste de ski, Rarău, longue de 2 850 mètres, avec un dénivelé de 455 mètres et un degré de difficulté moyen. La piste a une largeur de 30 mètres au départ et de 80 mètres à l’arrivée. Elle dispose d’une télécabine et de tout ce qu’il faut pour satisfaire les amateurs de sports d’hiver ».

     

    Tout au long de l’année, la mairie de Câmpulung Moldovenesc, par l’intermédiaire de son office du tourisme, organise plusieurs événements. Par exemple, le Salon des artisans se déroule chaque année sous l’égide du Festival international de folklore des rencontres Bucovines et du Festival de la route du bois. Les artisans font ainsi découvrir au grand public différentes techniques pour décorer les oeufs, sculpter le bois, et tisser des costumes traditionnels. Mais vous pouvez aussi rencontrer les artisans dans leurs ateliers, explique Mihaela Axânti de l’office du tourisme de Câmpulung Moldovenesc :

     

    « Dans la ville, les touristes peuvent rencontrer l’un de nos artisans les plus connus, Aristotel Erhan. C’est lui qui continue de faire vivre la tradition de la fabrication du « bucium », une sorte de didgeridoo roumain traditionnel. L’histoire de cet instrument remonte à l’Antiquité. Il était utilisé pour avertir les gens d’un danger. Chaque année, M. Aristotel parcourt les forêts environnantes à la recherche de bois de résonance pour en fabriquer des instruments. Comme il le dit lui-même, c’est en voulant honorer ses ancêtres qu’il a fait sien cet art, en réunissant autour de lui une multitude d’autres maîtres artisans. Il dit que le coeur de nos ancêtres bat encore au son du bucium. Les joueurs de Bucium de Bucovine sont aujourd’hui une légende vivante, une preuve éclatante de la transmission des traditions ancestrales d’une génération à l’autre ».

     

     

    Le calendrier des événements de Câmpulung Moldovenesc est bien rempli. Chaque année, des festivals remettent sur le devant de la scène les traditions de la région et attirent des milliers de visiteurs. Parmi eux, le Festival international de folklore des rencontres Bucovines.

     

    « Il rassemble chaque année environ 500 artistes étrangers et plus de 1500 artistes amateurs du pays, soit plus de 11 000 participants. Il est organisé avec la participation de quatre pays où vivent d’anciens habitants de Bucovine : la Pologne, l’Ukraine, la Roumanie, la Hongrie et la République de Moldova. Nous avons également le Bucovina Ultra Rocks, une compétition de course en montagne qui, cette année, fait partie de l’Europe Trail Cup. C’est l’une des plus grandes compétitions de course en montagne en Roumanie, avec des sentiers qui traversent nos réserves naturelles et des lieux emblématiques tels que les Rochers de la Dame, les Gorges du Moulin du Diable et les Massifs Rarău et Giumalău. En automne, au mois d’octobre, nous avons le festival dit de la Route du bois et la Foire des producteurs de lait, des événements qui célèbrent et font la promotion des us et coutumes ancestrales des habitants de Câmpulung. »

     

     

    Chaque année, la ville de Câmpulung Moldovenesc est visitée par plus de 80 000 touristes dans ses plus de 200 structures d’hébergement, et la grande majorité des visiteurs venus de l’étranger sont originaires d’Europe.

  • Ecoutez l’émission du 18.02.2025

    Ecoutez l’émission du 18.02.2025

    Au programme aujourd’hui sur RRI, nous décryptons pour vous les dernières tendances de l’économie roumaine. Cap ensuite sur l’actualité internationale, avec un focus sur l’unité affichée par les dirigeants de l’UE face à la position de Washington concernant la guerre en Ukraine. Puis, direction Oradea, dans l’ouest du pays, où le Musée de la ville lance un projet original permettant aux grands-parents de devenir guides pour leurs petits-enfants. Côté gastronomie, place à la piftia, cette spécialité roumaine en gelée qui titille les papilles. La musique traditionnelle sera aussi au rendez-vous, interprétée par Elena Padure. Enfin, nous vous présenterons La plus secrète mémoire des hommes, le roman de Mohamed Mbougar Sarr qui lui a valu le prix Goncourt 2021. Bonne écoute !

  • Le Danube touristique

    Le Danube touristique

    Vous ne le saviez peut-être pas, mais le Danube est le fleuve le plus populaire d’Europe, et même du monde, pour ses fameuses croisières. Il représente 36 % du marché international des croisières fluviales, suivi par le Nil avec 31 %. Aujourd’hui, nous vous invitons donc à explorer le Danube touristique, avec une attention particulière sur l’impressionnante partie roumaine du fleuve.

     

    Traian Bădulescu, consultant en tourisme, nous a rappelé que 18 villes roumaines sont situées dans la plaine du Danube. Le Danube est également traversé par cinq routes et deux lignes ferroviaires. Il nous en a dit davantage :

     

     « Etant donné que la plus grande partie du fleuve se trouve sur le territoire de la Roumanie ( environ 1 000 km ), le pays pourrait en tirer bien plus de profit qu’il ne le fait actuellement. Et une autre réalité c’est le fait que le Danube représente probablement le plus grand potentiel touristique de la Roumanie. Mais malheureusement, nous ne le mettons pas correctement  en valeur. Des journalistes étrangers ont même insiste sur le fait qu’une des plus belles régions riveraines d’Europe, peut-être même la plus belle, est celle des Cazanes (les Cazanes du Danube, la zone où le fleuve entre dans notre pays) et d’Orșova – Eșelnița. Sans oublier, bien sur, le Delta du Danube, qui est la seule véritable delta d’Europe à avoir préservé sa nature intacte. »

     

    À l’exception du Delta, qui est déjà inclus dans les circuits et programmes touristiques, tout au long du fleuve on retrouve d’autres destinations au fort potentiel touristique. L’une des surprises se trouve sur une île au milieu du Danube, près de Capidava, non loin de la ville de Cernavodă, où l’on découvre des villages de pêcheurs, une nature sauvage et intacte, ainsi que de nouvelles maisons d’hôtes. Près de l’île se trouvent les ruines de l’ancienne forteresse de Capidava. Toujours à proximité, dans la commune de Topalu, se trouve un musée villageois unique, « Dinu et Sevasta Vintilă », qui abrite environ 300 œuvres – tableaux et sculptures – de grands artistes roumains tels que Tonitza, Paciurea ou Grigorescu. On y trouve également un domaine viticole où l’on peut faire des dégustations, réserver une chambre d’hôtel et profiter d’une terrasse dont la magnifique vue donne directement sur le Danube.

     

    Au-delà du Delta du Danube et des “Cazanes”, l’un des paysages riverains les plus spectaculaires d’Europe et du monde, il existe également de petits points d’intérêt touristiques tels qu’Orșova, le Port Culturel de Cetate du poète Mircea Dinescu, ainsi que les villes de Brăila, Galați et, bien sûr, Tulcea.

     

    Au cours de la discussion avec notre interlocuteur, nous nous sommes rendus compte du fait que même la ville de Bucarest peut être considéré comme danubienne, car toute localité située à moins de 70 kilomètres du fleuve bénéficie de ce statut. En plus, les touristes des navires de croisière qui parcourent le Danube et qui débarquent dans les ports de Giurgiu ou de Călărași disposent toujours de quelques heures pour visiter Bucarest.

     

    Voilà, l’invitation a été lancée ! En espérant vous voir bientôt embarquer pour une magnifique croisière sur le Danube, à bientôt pour une nouvelle destination !

     

    (Trad. Rada Stanica)

  • 28.01.2025

    28.01.2025

    Gouvernement–  Le gouvernement de Bucarest se prépare à adopter ce mardi, le calendrier des élections présidentielles. Au terme de ce document, le premier tour du scrutin aura lieu le 4 mai et le deuxième, le 18. Les candidats peuvent s’inscrire auprès du Bureau électoral central avant le 15 mars. La campagne électorale débutera le 4 avril et prendra fin le 3 mai, à 7h00, heure de Roumanie. La diaspora aura encore une fois trois jours à sa disposition pour exprimer son vote.

     

    Diplomatie – Le chef de la diplomatie roumaine, Emil Hurezeanu, se rend au siège de l’OTAN de Bruxelles pour une rencontre avec le secrétaire général de l’Alliance, Mark Rutte. Celui-ci a averti récemment que si les Etats n’augmentent pas leurs budgets de la défense, ils ne seront plus capables d’assurer une défense collective dans les 4 à 5 années à venir. Le président américain, Donald Trump, dont le pays couvre la plupart des dépenses allouées à la défense, a appelé les alliés à majorer les enveloppes destinées à la défense à 5% du PIB. Lundi, le ministre roumain des Affaires Etrangères, a participé à la réunion de Bruxelles de ses homologues européens. Les discussions ont porté notamment sur l’agression russe contre l’Ukraine, la situation au Moyen Orient et les relations avec Washington.

     

    Pologne – À l’occasion des 80 ans de la libération du camp d’extermination nazi d’Auschwitz-Birkenau, des cérémonies ont eu lieu en Pologne. Le président polonais, Andrej Duda, a affirmé que son pays défend la mémoire de l’Holocauste pour empêcher qu’une telle catastrophe humaine se répète. A Bucarest, le premier ministre, Marcel Ciolacu, a réitéré son engagement ferme pour lutter contre l’antisémitisme et promouvoir la mémoire des victimes de l’Holocauste. Le chef du gouvernement roumain a participé à la cérémonie consacrée à la Journée internationale de commémoration de l’Holocauste et des victimes du pogrom antisémite de janvier 1941, près de Bucarest.

     

    Artefacts – La police néerlandaise continue à chercher les auteurs du vol perpétré dans la nuit du 24 au 25 janvier 2025 dans le musée d’Assen aux Pays-Bas, qui ont dérobé quatre artefacts antiques appartenant à la Roumanie. La ministre de la Culture de Bucarest, Natalia Intotero a annoncé avoir discuté le sujet avec le roi Willem Alexander, des Pays-Bas et avec le premier ministre hollandais, Dick Schoof. La responsable roumaine a précisé que les objets volés ne représentent pas seulement des objets de patrimoine, mais des éléments essentiels de l’histoire et de l’identité roumaines. La Roumanie, a-t-elle ajouté, a le devoir moral de récupérer ces artefacts. Madame Intotero a appelé les autorités néerlandaises à faire les démarches nécessaires pour identifier les auteurs du vol et récupérer les objets.

     

    Serment – La Vice-présidente exécutive de la Commission européenne chargée de personnes, des compétences et de la préparation, la Roumaine, Roxana Mînzatu, a prêté serment lundi, à Luxembourg, devant la Cour de Justice européenne dans le cadre de l’Engagement solennel des membres du Collège. Elle s’est engagée à respecter la Charte des droits fondamentaux de l’UE et à exercer ses responsabilités dans le respect de l’indépendance et au bénéfice de l’Union. Roxana Mînzatu s’est engagée à ne pas solliciter et à ne pas accepter des instructions de la part d’un autre gouvernement, d’une autre institution, organe, office ou agence.

     

    Tourisme – La quatrième édition de la Charte blanche du Tourisme a été présentée à Bucarest, au début de cette semaine. L’accent a été mis notamment sur les principales caractéristiques touristiques, les risques, les vulnérabilités, mais aussi les opportunités de développement. Selon l’étude, le nombre d’étrangers qui choisissent de passer leurs vacances en Roumanie est à la hausse. Les principaux domaines d’investissements dans l’industrie du tourisme sont l’agrément, l’infrastructure et la promotion qui nécessite un renforcement aussi bien au niveau national, qu’international. Selon le ministère roumain du Tourisme, le tourisme roumain devrait produire d’ici 2035 des recettes de plus de 3 milliards d’euros.

     

    Tennis – La joueuse roumaine de tennis, Sorana Cîrstea, s’est qualifiée lundi soir dans les huitièmes de finale du tournoi WTA 500 de Linz, en Autriche, après une victoire contre la Néerlandaise, Arantxa Rus. Dans le cadre du même tournoi, une autre Roumaine, Anca Todoni, a été battue  au premier tour des matchs de qualification.

     

    Météo – Il fait doux en Roumanie, ce mardi. Les températures dépassent les moyennes de la saison et se situent entre 9 au 18 degrés. 12 degrés à midi, à Bucarest.

     

  • Borsec

    Borsec

    Situé dans la partie orientale de la Transylvanie, au cœur du département de Harghita, le village de Borsec est considéré comme une destination « vitrine ». Ce dernier ne dispose pas de grandes capacités d’hébergement, mais conserve néanmoins le charme d’un village classique du XIXe siècle avec ses petites villas accueillantes. La station s’est développée grâce aux sources d’eau minérales, à son air pur et à son microclimat caractérisé par de faibles variations de température. Le développement de Borsec est lié à l’apparition de la première usine d’embouteillage d’eau minérale, fondée en 1806 par deux Autrichiens, Günther et Zimmethausen. Plus tard, l’empereur autrichien François-Joseph qualifiera l’eau minérale embouteillée à Borsec de « Reine des eaux minérales ». Située entre les montagnes, Borsec est une station de ski en hiver et une destination pour les amateurs d’activités de plein air en été. Stefan Horvath, propriétaire d’un hôtel à Borsec, nous donne un aperçu de ce que cette petite station a à offrir :

     

    « Il y a de la neige partout, plus de 30 centimètres, toutes les pistes sont couvertes ! Borsec conserve cette atmosphère, avec ses villas construites il y a 150 ans, elles sont particulièrement belles. Avec l’aide du gouvernement, il a été possible de rénover toute la station, c’est aujourd’hui un vrai petit bijou typique de la Roumanie. Outre son caractère thérapeutique, avec le centre thermal récemment mis en service, unique en Roumanie, Borsec a choisi de miser aussi sur le développement de ses infrastructures sportives. Trois pistes de ski ont ainsi été construites, des pistes de bobsleigh d’été ont aussi été aménagées, un grand stade de football a été construit à 1 000 mètres d’altitude. Il y a donc de quoi faire à Borsec, été comme hiver ! »

     

    Une station aux nombreux atouts

    Ses sources d’eaux minérales, son air pur et hautement ionisé et ses émissions naturelles de dioxyde de carbone constituent les atouts de Borsec, une station dont les normes en matière de tourisme thermal et de relaxation sont de plus en plus élevées, comme le souligne Stefan Horvath qui poursuit :

     

    « Le centre spa de traitement et bien-être répond à toutes les exigences médicales et thérapeutiques, en particulier en ce qui concerne les traitements cardiologiques. Toute personne ayant déjà fait un infarctus ou ayant une tension artérielle trop élevée doit séjourner à Borsec pendant deux à trois semaines pour se rétablir, car c’est ici qu’elles peuvent bénéficier de la plus haute dose d’ions dans l’air de toutes les Carpates. Il convient aussi de mentionner toutes les cures permettant de soigner les troubles gastroentérologiques. La station dispose de 25 sources d’eau minérale, la fameuse Borsec, ainsi que de mofettes (émanations naturelles de dioxyde de carbone) qui se trouvent dans ses alentours. Je pense que ce sont tous ces atouts qui ont contribué à redynamiser la station de Borsec par rapport aux autres stations du pays. Bien sûr, il n’y a pas de grands hôtels, mais elle a gardé cette atmosphère fantastique, avec ces petites villas en bois ».

     

             Outre les bâtiments anciens de Borsec, qui ont été restaurés et réintroduits dans le circuit touristique, les visiteurs, en particulier les amateurs de photographie, ont la possibilité d’admirer les magnifiques paysages qui entourent cette petite station des Carpates orientales, mais aussi et surtout de venir goûter son eau minérale directement à la source ! (Trad : Charlotte Fromenteaud)

  • Le pays de Dorne, une destination privilégiée

    Le pays de Dorne, une destination privilégiée

    Madame, Monsieur, dans les minutes suivantes, nous vous invitons à partir ensemble à la découverte d’une des plus belles régions de Roumanie, à savoir le Pays des Dorne. Une contrée légendaire, où la nature est privilégiée et conservée de manière responsable. Les paysages d’une beauté à couper le souffle, les attractions culturels et l’atmosphère paisible font la fierté de cet endroit unique en Roumanie, considéré depuis le XIXème siècle comme une destination de vacances.

     

    Spa, ski, luge… il y a largement de quoi s’occuper !

    Nous vous proposons donc une visite guidée de cette région, en compagnie de Mihaela Cocîrță, à la tête de l’Organisation pour le management des Pays des Dorne :

    « Ici, la beauté de la nature s’ajoute à la richesse des traditions et des coutumes et se mêle à l’hospitalité des gens pour offrir aux visiteurs une belle expérience de visite, quelle que soit la saison. Par exemple, en ce moment, nous sommes en plein hiver, la période des fêtes de fin d’année est terminée et pourtant, notre région ouvre ses portes aux amateurs de ski. A ceux qui préfèrent les randonnées et la nature aux sports d’hiver, je propose de faire une montée en télésiège, en haut de la montagne, pour profiter d’un beau panorama sur toute la région. La contrée est aussi connue pour ses centres Spa et bien-être où vous pouvez vous détendre à la fin d’une journée passée sur les pistes de ski. Parmi ceux-ci, je vous conseille de choisir l’établissement Dorna Candrenilor, avec ses longues piscines, peu profondes, accessibles à toutes les catégories d’âge. »

     

    Pour pouvoir bien profiter des pistes, il faut que la météo soit clémente, les skieurs le savent très bien. A l’heure où l’on parle, la couche de neige est suffisamment épaisse pour rendre la glisse possible sur la piste dite « du Parc », précise Mihaela Cocîrță, responsable de l’Organisation de  Management du Pays des Dorne. Et elle ajoute:

    « La région recense trois pistes différentes. D’abord, celle dite « du Parc », qui mesure 900 mètres de long et un angle de 28,5 degrés. Le dénivelé est de 150 mètres ce qui la rend accessible même aux skieurs débutants. Il y a ensuite la Piste de Poienita, de la Clairière. Surnommée la piste du Parc 2, elle mesure 550 mètres et une différence de niveau de 50 mètres et s’adresse aux grands débutants et aux enfants. Enfin, nous avons la Piste Veverita, de l’écureuil, qui a 780 mètres de long et une 200 mètres de dénivelé. Elle a donc un degré de difficulté moyen. Toutes les pistes sont éclairées de nuit et pourvues de canons à neige et de remontées mécaniques. Des centres de location d’équipements sont disponibles et des moniteurs proposent des cours privés. Il est très important que tous ceux qui se trouvent sur les pistes aient une attitude responsable afin d’éviter au maximum les accidents. A part le ski, les touristes peuvent aussi faire de la luge ou se rendre à la patinoire ouverte près des pistes, à deux minutes de marche. »

     

    Un lieu idéal pour les amateurs de la glisse, mais aussi pour les moins sportifs

    Au pied des pistes, les touristes peuvent souffler un peu en buvant du vin chaud ou du thé et en goûtant aux délicieux produits du terroir, dans les restaurants situés juste à côté. Le soir venu, la station de Dorna Candrenilor les attend pour davantage de moments de détente dans ses spas et saunas, alors qu’à Vatra Dornei, les concerts s’enchaînent dans les restaurants. Ou bien, ceux qui n’ont pas encore consommé toute leur énergie, peuvent opter pour différentes activités ou la visite des attractions culturelles de la zone. Mais aussi et surtout, c’est un endroit riche en traditions qui attendent d’être découvertes, précise Mihaela Cocîrță :

     

     « La Pays des Dorne est très riche en matière d’arts et métiers, de traditions et coutumes. Ici, beaucoup sont parvenu à sauvegarder l’héritage laissé par leurs ancêtres. Par exemple, au printemps, à l’approche de la Pâque orthodoxe, de nombreuses femmes pratiquent la décoration et la peinture des œufs. On peut les voir travailler au Musée Ethnographique de Vatra Dornei tous les samedis. Avant Pâques, on peut les voir coudre ou tisser. La commune de Ciocănești est notamment connue pour cet art de la décoration des œufs, ayant été déclarée commune-musée en plein air il y a quelques années. On y trouve le Musée des Oeufs Peints, que nous recommandons à tout visiteur du Pays de Dorne, car il permet d’avoir un tour d’horizon de l’essentiel des traditions locales. Certains œufs peints sont même vieux de 100 ans. »

     

    Place aux traditions ancestrales et à la gastronomie locale

    Cela ne fait aucun doute, chaque saison à son charme au Pays des Dorne, et s’accompagne de plats et traditions gastronomiques. Mihaela Cocîrță nous explique pourquoi cela vaut la peine de se rendre dans cette partie de la Roumanie à la belle saison :

     

    « C’est une très belle période de l’année, pleine d’événements en tout genre. On aime dire qu’en goutant aux plats du Pays de Dorne, les visiteurs découvriront la passion, le talent et l’authenticité locale. Par exemple, en automne, on leur servira notre fameuse « zacusca » et nos confitures faites maison, ou encore les galettes aux pommes. Les touristes qui optent pour un hébergement en gîte ou maison d’hôte pourront cueillir eux-mêmes les pommes et rejoindre leurs hôtes dans la cuisine pour préparer les différents plats et en noter les recettes. Puis, en hiver, les plats à base de viande et de poisson sont les plus présents : la viande en aspic (morceaux, les sarmale (feuilles de choux farcies de viande hachée) et bien d’autres. J’ai eu la chance de rencontrer plein de touristes étrangers, puisque le sentier Via Transilvanica (qui traverse la Roumanie du nord au sud) passe aussi par Vatra Dornei. Ce sentier balisé attire de nombreux touristes et leur avis est unanime : « Vous ne vous rendez même pas compte de la richesse de la région », nous disent-ils. Ils apprécient énormément tant la nature que l’architecture. D’ailleurs, le Pays de Dorne a longtemps vécu sous l’occupation de l’Empire austro-hongrois, période durant laquelle furent construits les bâtiments emblématiques de la zone. Par conséquent, la nature n’y a pas été affectée, et, aux côtés des traditions locales, elle confère une atmosphère très spéciale que les touristes adorent. » 

     

    Des Allemands, des Britanniques, des Ecossais, des Australiens ou encore des Mexicains – ce ne sont que quelques exemples de touristes étrangers qui ont déjà découvert le Pays de Dorne. Vivement que d’autre viennent rejoindre la liste, cette année ! (trad. Ioana Stancescu, Valentina Beleavski)

  • Les Roumains exemptés de visas pour se rendre aux Etats-Unis

    Les Roumains exemptés de visas pour se rendre aux Etats-Unis

    A compter du 31 mars, les citoyens roumains pourront se rendre aux États-Unis grâce à une procédure simplifiée, les autorités américaines ayant accordé à la Roumanie le statut de pays participant à son programme d’exemption de visa. Cette démarche a été officiellement annoncée vendredi par le ministère de la Sécurité intérieure à Washington. « C’est un moment de joie et un tournant pour tous les Roumains, et la décision des États-Unis montre à quel point le lien entre la Roumanie et les États-Unis est devenu fort au fil du temps », a déclaré l’ambassadeur de Roumanie à Washington à cette occasion. Andrei Muraru a expliqué ce que cette mesure apporterait : « Au-delà des avantages économiques et sécuritaires, les Roumains qui souhaitent se rendre en Amérique peuvent désormais le faire beaucoup plus facilement, plus rapidement et à moindre coût  ». 

     

    Quels changements dans les démarches ?

     

    Les Roumains n’ont plus à attendre des mois pour obtenir un rendez-vous, n’ont pas à passer d’entretien et n’ont pas à payer de droits élevés. À partir d’aujourd’hui, la route vers l’Amérique est plus courte. La Roumanie devient le premier pays de la région de la mer Noire à participer à ce programme sélectif, dans l’intérêt de la promotion de la coopération bilatérale et régionale en matière de sécurité. Avant d’entamer leur voyage vers les États-Unis, les citoyens roumains devront s’enregistrer auprès du système électronique d’autorisation de voyage (ESTA), et ceux qui n’obtiendront pas l’autorisation par le biais de ce système ne pourront être embarqués par aucune compagnie aérienne à destination des États-Unis. L’autorisation de voyage, qui remplace les visas, sera valable deux ans et permettra d’entrer ou de sortir des États-Unis sans limite. Selon l’ambassade des États-Unis à Bucarest, l’autorisation peut être utilisée pour des visites d’une durée maximale de 90 jours et coûte 21 dollars américains. 

     

    Une mesure qui témoigne des relations solides entre les deux pays

     

    Dans une interview accordée à Radio Roumanie, l’ambassadeur Andrei Muraru a précisé que seuls les visas de type B sont remplacés, c’est-à-dire les visas pour le tourisme et les affaires, pour toute autre destination de voyage, que ce soit pour le travail, les études ou pour un traitement médical, d’autres visas existent et pour lesquels le système reste inchangé. En même temps, les Roumains pourront toujours demander des visas américains, avec l’avantage qu’ils sont valables pendant 10 ans et que la durée d’un voyage est de six mois au maximum. « C’est un succès qui conduira à un développement encore plus dynamique de nos relations bilatérales à tous les niveaux », a déclaré le président roumain Klaus Iohannis à Bucarest, où il a félicité tous ceux qui ont contribué à l’inclusion de la Roumanie dans le programme d’exemption de visa.

     

  • La magie de Noël, un baume pour le cœur roumain

    La magie de Noël, un baume pour le cœur roumain

    Sibiu : « Christmas Unboxed », une tradition toujours plus féerique

    Le marché de Noël de Sibiu, considéré comme l’un des joyaux des fêtes roumaines, a ouvert ses portes le 15 novembre, dévoilant un univers enchanteur qui ravivait les souvenirs d’enfance. Depuis son lancement en 2007, en tant que premier marché de Noël de Roumanie, Sibiu est devenue la « Capitale de Noël » par excellence. Cette 17ᵉ édition s’étend sur trois places emblématiques du centre historique : la Grand Place, la Petite Place et la Place Huet, toutes magnifiquement décorées et illuminées.

    Plus de 120 chalets en bois proposent une myriade de trésors : des décorations artisanales, des objets faits main, et bien sûr des spécialités culinaires locales, comme les brioches cozonac, les saucisses fumées et le vin chaud épicé. Les visiteurs ont également pu découvrir des nouveautés, notamment la Maison du Père Noël avec son Ascenseur Magique, où les enfants plongent directement dans l’univers des contes de fées. Non loin de là, un chalet tyrolien, directement importé d’Autriche, ajoute une touche internationale à cette fête locale.

    La Petite Place, transformée en « Pays du Père Noël », regorge d’attractions pour petits et grands : un carrousel, un petit train, des projections multicolores sur les façades historiques et des animations immersives. Pour faciliter l’accès à cette féerie, un service spécial de bus, le « Sibiu Christmas Shuttle », a été mis en place pour les visiteurs venant de Bucarest. Les festivités, qui ont accueilli des milliers de personnes, se poursuivent jusqu’au 5 janvier, laissant des souvenirs impérissables.

     

    Craiova : un conte de fées lumineux

    Craiova a aussi inauguré son marché de Noël le 15 novembre dernier, plongeant immédiatement la ville dans une ambiance féerique. Sur la Place Mihai Viteazul (Michel le Brave), des milliers de visiteurs de émerveillés sont déjà venus admirer les innombrables lumières scintillantes. Ce marché, récompensé à plusieurs reprises comme étant l’un des meilleurs d’Europe, a franchi un nouveau cap cette année avec des attractions inédites et des thématiques originales.

    Le thème principal, « La Belle et la Bête », a transformé la place centrale en un décor de conte de fées. Chaque espace a son propre univers, avec des zones inspirées de « Star Wars » ou du « Village du Père Noël ». Parmi les nouvelles attractions, les visiteurs ont pu tester la luge volante la plus haute d’Europe de l’Est ou encore l’ascenseur du Père Noël, qui offre une expérience unique aux enfants. Les classiques sont également au rendez-vous : une grande roue spectaculaire, des carrousels, une montagne russe, une patinoire et des films en réalité virtuelle ont captivé toutes les générations.

    Les stands de nourriture et de boissons viennent ravir les gourmets, avec des spécialités locales telles que les saucisses « caltaboș », le pain d’épices, ou encore les fameux kurtos kalacs (brioche hongroise sucrée en forme de tube). Les visiteurs, qu’ils soient locaux ou venus de loin, peuvent savourer cet événement magique, et ce jusqu’au 5 janvier.

     

    Bucarest : des marchés pour tous les quartiers

     

    Place de la Constitution : le cœur battant des fêtes

    À Bucarest, le marché de Noël principal, situé Place de la Constitution devant le majestueux Palais du Parlement, a ouvert ses portes le 29 novembre. Avec ses 130 chalets, il représente un véritable carrefour de traditions et d’artisanat roumain. Les visiteurs ont pu y explorer des stands regorgeant de décorations, de cadeaux et de mets typiques, tout en profitant des nombreuses attractions comme la grande roue panoramique et la maison du Père Noël.

    Cette édition s’est distinguée par des initiatives inclusives, notamment la journée « Silent Day », dédiée aux enfants en situation de handicap, avec des ajustements pour leur permettre de profiter pleinement de la magie des fêtes. Des concerts variés ont également rythmé le marché, culminant avec une performance exceptionnelle de l’Orchestre métropolitain le 24 décembre pour célébrer Noël.

     

    West Side Christmas Market : la magie à Drumul Taberei

    Dans le quartier ouest de Drumul Taberei, le « West Side Christmas Market » offre une expérience immersive à ses visiteurs. Illuminé par des milliers de lumières et dominé par un sapin majestueux, ce marché combine tradition et modernité avec des activités telles que la patinoire, des spectacles de contes pour enfants et des concerts en plein air. Les visiteurs apprécient particulièrement les jeux en réalité virtuelle qui retracent la route des rennes du Père Noël.

     

    Laminor Winter Wonderland : un voyage thématique unique

    Le marché de Noël organisé dans les anciennes halles Laminor, dans le 3ᵉ arrondissement, a émerveillé les visiteurs par ses thématiques variées : Pôle Nord, Forêt Magique ou encore Noël Tropical. Ce lieu, mélangeant histoire et festivités modernes, propose des activités inédites, comme des montgolfières ou des manèges spécifiques.

    Timișoara : une ambiance musicale et festive

    À Timișoara, le marché de Noël a débuté le 30 novembre, marquant sa 17ᵉ édition avec un programme riche en festivités. La place de la Victoire s’est transformée en une véritable scène enchantée, accueillant chaque soir des concerts en tout genre. Des artistes locaux et internationaux ont offert des performances mémorables, contribuant à l’atmosphère festive.

    Outre les animations musicales, les attractions comme la grande roue, les carrousels et le train touristique ont attiré de nombreuses familles. Les stands gastronomiques, proposant des plats traditionnels et des sucreries artisanales, sont un véritable délice pour les visiteurs. Le marché a également organisé des moments spéciaux, comme l’arrivée du Père Noël ainsi qu’un spectacle sur glace, qui a enchanté les plus jeunes.

     

    Oradea : l’élégance festive au rendez-vous

    Oradea (nord-ouest) a brillé de mille feux dès le 29 novembre, accueillant son marché de Noël dans deux lieux emblématiques : les places de l’Union et Ferdinand. Ce marché, connu pour son élégance et son atmosphère conviviale, a attiré un grand nombre de visiteurs. Les chalets proposent des produits artisanaux, des décorations festives et des spécialités culinaires rappelant les traditions roumaines.

    Les lumières féeriques qui illuminaient chaque recoin de la ville ont contribué à l’ambiance magique, faisant d’Oradea une destination incontournable pour les amateurs de fêtes de fin d’année.

     

    Iasi met à l’honneur authenticité et convivialité

    Enfin, plongez dans la magie des fêtes en découvrant les marchés de Noël enchanteurs de la ville de Iași, où traditions locales et esprit festif s’entremêlent pour le bonheur des petits et des grands. Ces événements lumineux et chaleureux offrent aux habitants comme aux visiteurs l’opportunité d’explorer un éventail de décorations féériques, de cadeaux artisanaux, de boissons réconfortantes et de mets traditionnels. Les charmants chalets en bois, ornés de guirlandes scintillantes et de lumières éclatantes, animent cinq espaces distincts de la ville. Sur le boulevard Ștefan cel Mare (Etienne le Grand), un parc d’attractions promet des moments inoubliables grâce notamment à sa majestueuse grande roue.

    Du Palais de la Culture jusqu’à la Maison du Livre (Casa Cărții), les visiteurs se laisseront séduire par les stands débordant de trésors : articles en cuir et en fourrure, vin chaud parfumé, produits fermiers authentiques, objets religieux et délices culinaires locaux. Devant l’Hôtel de Ville, l’ambiance est tout aussi festive, avec des étals proposant artisanat, décorations, pâtisseries gourmandes, thés et produits issus de l’apiculture. Enfin, pour compléter cette aventure féerique, la foire « Traditions de la rue Lăpușneanu » promet aux visiteurs une immersion totale dans l’authenticité et la convivialité des fêtes de fin d’année.

     

    Un Noël sous le signe de la tradition et du renouveau

    En 2024, les marchés de Noël en Roumanie ont prouvé, une fois encore, leur capacité à rassembler les cœurs et à sublimer les traditions. Ces événements ne se contentent pas de célébrer Noël : ils incarnent une identité culturelle riche et une convivialité unique. Dans un contexte politique chargé, ils ont permis aux Roumains et aux touristes de partager des moments de joie.

    Qu’il s’agisse des chants traditionnels, des mets savoureux ou d’attractions innovantes, ces marchés parviennent à conjuguer tradition et modernité, créant des souvenirs inoubliables. Alors que les lumières s’éteignent et que l’année s’achève, ces instants magiques rappellent que Noël, au-delà des cadeaux, est avant tout un moment d’union et de partage.