Tag: tourisme

  • 05.09.2024 (mise à jour)

    05.09.2024 (mise à jour)

    Missiles – Le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, a promulgué la loi permettant à la Roumanie de faire don à l’Ukraine envahie par les troupes russes d’un système de missiles sol-air Patriot de provenance américaine. Au terme de la loi, le gouvernement roumain se voit chargé de faire les démarches nécessaires pour reconstituer les capacités de défense aérienne sol-air, suite à l’attribution au gouvernement américain des contrats d’achat d’un autre système de missiles Patriot.

     

    Israël – La Roumanie soutient le droit d’Israël à l’autodéfense, a fait savoir le Premier ministre roumain, Marcel Ciolacu, à l’issue de la rencontre, jeudi, avec son homologue israélien, Benjamin Netanyahu. Selon la correspondante Radio Roumanie sur place, le responsable roumain s’est dit inquiet par le risque d’une escalade des tensions dans la région. Marcel Ciolacu effectue une visite de travail en Israël, accompagné d’une délégation gouvernementale comprenant les ministres de la Défense, des Affaires étrangères et de l’Économie. Dans le cadre de la visite, il a rencontré aussi le président de l’État d’Israël, Isaac Herzog. C’est la deuxième visite du premier ministre roumain en Israël en moins d’un an, après celle du 17 octobre, dix jours après l’attaque du Hamas.

     

    Harcèlement – Le sociologue Alfred Bulai, ancien professeur à l’École nationale d’études politiques et administratives (SNSPA) de Bucarest, a passé 24 heures en garde à vue mercredi. Il fait l’objet d’une enquête où ile est accusé d’abus de pouvoir et d’agression sexuelle. Mercredi, les procureurs ont mené des perquisitions au domicile et dans la voiture de M. Bulai. Le doyen de la SNSPA, le politologue Cristian Pîrvulescu, et l’assistant de M. Bulai ont également été interrogés dans le cadre de la même affaire. Selon une enquête menée par le site web Snoop, Alfred Bulai aurait harcelé sexuellement plusieurs étudiantes.

     

    Tourisme – Durant les premiers sept mois de l’année en cours, le nombre d’arrivées enregistrées dans des hébergements touristiques de Roumanie, chambres d’hôte et airbnb compris, a dépassé 7 millions de personnes, de 3,8% de plus par rapport à la même période de 2023, tandis que le nombre de nuitées s’est élevé à presque 16 millions de personnes, de 3,4% de plus que l’année dernière. Selon les données fournies par l’Institut national de la Statistique, entre le 1er janvier et le 31 juillet 2024, sur le nombre total de touristes arrivés, 82,9% étaient Roumains et 17,1% étrangers. Les destinations les plus convoitées ont été Bucarest, Constanta et Brasov. Parmi les étrangers arrivés en Roumanie, la plupart étaient d’Allemagne, 128900 personnes, d’Italie, 117.800 personnes et d’Israël, 83100 personnes. 80,1% des touristes étrangers en visite en Roumanie provenaient de l’UE.

     

    Eurodéputé – L’eurodéputé roumain, Siegfried Muresan, a été désigné par les groupes politiques du Parlement européen au poste de négociateur en chef chargé du futur budget pluriannuel de l’UE d’après 2027. Etalé sur une durée de 7 ans et estimé à 1300 milliards d’euros, le budget est censé assurer le versement vers les pays membres des fonds européens non-remboursables pour les investissements et les subventions agricoles. Le Parlement se prépare à fixer ses priorités concernant la future construction budgétaire pluriannuelle. Celles-ci seront transmises par la suite à la CE. Sur l’ensemble du budget sur 2021- 2027, la Roumanie bénéficie de 46 milliards d’euros auxquels s’ajoutent les sommes versées via le Plan de relance et de résilience.

     

    République de Moldova – En visite officielle à Chisinau mercredi, le Premier ministre polonais Donald Tusk, a promis l’accélération du processus d’adhésion de la République de Moldova à l’Union européenne à partir de l’année prochaine, quand la Pologne assumera la présidence du Conseil de l’Union. Donald Tusk a également rencontré son homologue moldave Dorin Recean et prononcé un discours en roumain devant le parlement réuni, un geste boycotté par l’opposition pro-russe. M. Tusk a ensuite rencontré la cheffe de la République de Moldova, Maia Sandu, qui a souligné que la Pologne représentait un exemple clair de la manière dont l’intégration européenne arrive à transformer un pays. Les présidents de la Roumanie et des Pays baltes ont visité Chisinau la semaine dernière pour encourager le parcours européen de la République de Moldova, où un référendum sur l’adhésion à l’UE aura lieu en octobre, en même temps que les élections présidentielles.

     

    Football – L’équipe nationale roumaine de football fait ses débuts vendredi dans la nouvelle saison de la Ligue des Nations. Les Roumains joueront leur premier match contre le Kosovo et le lundi 9 septembre, ils affronteront la Lituanie à domicile. L’équipe qui se hissera en première place montera automatiquement en Ligue B lors de la prochaine édition de la Ligue des Nations. Le classement dans les groupes de la Ligue des Nations a également un effet direct sur les matchs éliminatoires européens de la Coupe du monde 2026. Le nouveau sélectionneur de l’équipe nationale, Mircea Lucescu, reprend ses fonctions après avoir quitté l’équipe il y a près de 40 ans. Edward Iordanescu a quitté son poste après l’Euro 2024, édition au cours de laquelle l’équipe de Roumanie a atteint les huitièmes de finale.

     

    Météo – Le temps reste chaud en Roumanie, mais la météo deviendra capricieuse. Des pluies tomberont sur l’est, le sud et le sud-est du territoire et les précipitations s’empareront progressivement d’autres régions aussi. Les températures iront vendredi entre 24 et 33 degrés. Nous aurons 27 degrés vendredi, à midi, dans la capitale roumaine.

  • Ecoutez l’émission du 05.09.2024

    Ecoutez l’émission du 05.09.2024

    Aujourd’hui sur les ondes de RRI nous explorons l’actualité et notamment les mesure fiscales et budgétaires adoptés ce mercredi par le Gouvernement de Roumanie. Puis on discute des horaires des trains vers le littoral. Nous vous invitons à la découverte du Delta du Danube et des Monts Semenic. Nous écoutons aussi un reportage spécial sur les jeux vidéo francophone avec Ileana Taroi. Bonne écoute !

  • Ecoutez l’émission du 02.09.2024

    Ecoutez l’émission du 02.09.2024

    Aujourd’hui on revient sur l’actualité brûlante avec un dossier consacré à la Journée de la langue roumaine célébrée le 31 août. Puis direction la Bucovine, dans le nord de la Roumanie, région connue notamment pour ses églises et monastères dont les fresques intérieures et extérieures leur ont valu une place au patrimoine de l’UNESCO. On vous parle aussi de théâtre radiophonique et on remet la culture roumaine à l’honneur avec un entretien exclusif de Doina Marin, directrice de l’Institut culturel roumain de Paris. Bonne écoute !

  • Ecoutez l’émission du 01.09.2014

    Ecoutez l’émission du 01.09.2014

    Aujourd’hui on vous parle de l’histoire des bains publics, bains privés et stations balnéaires en Roumanie, on vous fait découvrir l’artiste Elena Albu et son exposition ” Spectrosthesia “. On revient sur l’actualité de la semaine et on répond à vos messages et questions dans la rubrique du Courrier des auditeurs. Bonne écoute !

  • L’émission du 26.08.2024

    Aujourd’hui sur les ondes de RRI on vous présente l’actualité et on se penche sur les résultats d’un récent sondage sur les candidats à la présidentielle et aux élections parlementaires de Roumanie. On revient sur l’histoire des relations entre la Roumanie et l’Egypte et on vous emmène à la découverte de la citadelle de Feldioara. Sans oublier votre rubrique musicale préférée, avec les chanson de Dida Dragan, et la rubrique RRI alternatives au sujet de la cérémonie de la pose de la plaque commémorative à l’occasion du centenaire de l’Institut français de Bucarest. Bonne écoute !

  • Le Musée national de l’Agriculture de Slobozia

    Le Musée national de l’Agriculture de Slobozia

    Comment faire face à la météo caniculaire de cet été ? Eh bien, se mettre à l’abri dans les musées serait une très bonne solution, qui pourrait réserver aussi des surprises. Par exemple, la découverte de pépites telles que le Musée national de l’Agriculture, établissement culturel unique en son genre en Roumanie. Il a été inauguré en mars 1996, dans la ville de Slobozia, chef-lieu du département de Ialomiţa, au sud-est du pays. Il occupe un bâtiment principal, destiné aux expositions, plusieurs espaces en plein air ainsi que des annexes.

     

    A la découverte des traditions, des aspects de l’histoire du peuple roumain et de la vie des paysans

     

    La muséographe Magdalena Petre-Filip invite les touristes à s’y arrêter pour au moins deux heures de visite guidée:

     

    « Nous vous invitons à visiter le Musée national de l’Agriculture, unique en Roumanie, où vous allez passer deux heures dans un environnement qui rappellera des souvenirs aux plus âgés d’entre vous. Quant aux jeunes, ils auront l’occasion d’apprendre des traditions, des aspects de l’histoire du peuple roumain, de la vie des paysans. Je vous garantis que vous n’allez pas vous ennuyer! Notre musée est moins connu, certes, mais il n’est pas ignoré par les visiteurs, par les touristes. Il est consacré à l’archéologie industrielle à travers le pays et il détient un patrimoine impressionnant, composé de plus 14.000 objets, composant des collections distinctes: ethnographie, archéologie industrielle, art, histoire. Notre musée est inédit, vous savez, et il mérite de faire partie du circuit touristique! »

     

    Visite de l’exposition principale intitulée “Petite promenade dans le monde villageois”

     

    Magdalena Petre-Filip a aussi expliqué ce qu’est l’archéologie industrielle, tout en passant en revue les objets exposés:

     

            « L’archéologie industrielle traite des outillages employés par les paysans pour travailler le champ, tracteurs, moissonneuses-batteuses etc., outillages manufacturés ou fabriqués industriellement. L’exposition principale est intitulée « La pas prin lumea statului/Petite promenade dans le monde villageois ». Au rez-de-chaussée, nous présentons une chronologie des travaux agricoles, qui commence avec la charrue en bois pour labourer la terre et s’arrête au produit final du travail, qui est le pain. Nous continuons avec un garage-entrepôt de tracteurs, moissonneuses-batteuses et autres outils. À l’étage, nous avons recréé une rue d’un village de l’entre-deux-guerres, bordée d’ateliers de tailleur, de potier, de charpentier, de ferblantier, et nous présentons aussi les principales institutions villageoises: l’église, la mairie, la poste et la boulangerie. Le musée a été fondé en 1990, mais il a été ouvert au public en 1996. Il a fallu du temps pour qu’enfin le siège actuel lui soit attribué, c’est un ancien magasin de meubles de l’époque communiste. Nous recevons pas mal de visiteurs, surtout des enfants, car nous organisons des ateliers interactifs. L’atelier de décoration d’œufs de Pâques, par exemple, est ouvert chaque année deux semaines avant les fêtes pascales. Nous y recevons 1500 enfants de la ville de Slobozia et d’autres localités du département de Ialomița, surtout que seules deux autres institutions offrent de telles activités récréatives pour les petits et les grands – le Musée d’histoire départemental, actuellement en travaux de rénovation, et le Centre culturel Ionel Perlea. »

     

    La muséographe Magdalena Petre-Filip a également mentionné d’autres objectifs à visiter : l’église en bois Saint Nicolas, monument historique datant de 1737 et transféré en l’an 2000 depuis la commune de Poiana, département de Ialomița, ainsi qu’une maison du Maramureș, reconstruite dans la cour du Musée de l’Agriculture de Slobozia l’année dernière. Une entrée coûte 8 lei (moins de 2 euros) pour les adultes et 2 lei (40 centimes d’euros) pour les enfants. L’entrée au musée est libre pour les vétérans de guerre et les personnes handicapées. (Trad. Ileana Ţăroi)

  • Untitled post 798401

    Aujourd’hui, nous vous invitons dans le sud-ouest de la Transylvanie, sur le territoire du département de Hunedoara, dans le fameux Géoparc des dinosaures. Le Geoparc International UNESCO du Pays de Hațeg est géré par l’Université de Bucarest. Cette année il a participé à la Semaine Européenne des geoparcs (European Geoparks Network Week-EGN Week), un événement paneuropéen annuel qui s’est déroulé dans les 109 geoparcs de 28 pays de notre continent, entre mai et juin. Ici, les parcours thématiques peuvent être explorés à pied ou à vélo et ils vous feront remonter le passé lointain de la région.

     

    Des vacances idéales pour la famille

    Adina Popa, spécialiste en communication du Geoparc International UNESCO du Pays de Hațeg, nous a lancé une invitation :

     « Comme les petits et les plus grands sont actuellement en vacances scolaires, j’invite les parents et les enfants à visiter le Geoparc International UNESCO du Pays de Hateg dans le département de Hunedoara. Si vous n’avez pas encore eu l’occasion de nous rendre visite, sachez que c’est l’endroit idéal pour que petits et grands se divertissent. C’est le seul lieu du pays où vous pouvez faire un voyage imaginaire à travers le temps, depuis l’époque des dinosaures, en passant par celle des Daces et des Romains, ensuite au Moyen Âge et jusqu’à nos jours. Si vous êtes déjà venus chez nous, nous avons de nombreux sites historiques, culturels, naturels et éducatifs sur notre territoire qui méritent d’être revus. Et encore cette année, nous avons des raisons supplémentaires de célébrer, car nous marquons les 20 ans de la création du réseau mondial des Geoparcs UNESCO et, localement, les 10 ans de la Maison des Volcans, l’un de nos sites emblématiques. »

     

    De l’histoire et de l’aventure pour petits et grands

    Dans ce parc, les visiteurs découvrent non seulement l’histoire des dinosaures nains qui vivaient sur l’ancienne île de Hațeg il y a 70 millions d’années, mais aussi l’histoire de la Terre, l’histoire de la nature et, surtout, l’histoire des hommes. Un réseau de points de visite a été mise en place. Commençons donc avec la Maison du Geoparc, le lieu le plus recommandé pour le début de votre voyage. Ensuite, on peut visiter la Maison des Volcans, car cette île de Hațeg était un territoire avec des volcans et un climat tropical, un environnement totalement différent de celui qu’on retrouve aujourd’hui. Puis, la Maison des Traditions, où l’on peut découvrir les traditions des habitants de la région, et enfin la Maison des Dinosaures Nains, où les touristes découvrent ce qui se passe sur un chantier paléontologique. Il y a aussi l’École des Dinosaures et des Métiers, qui est l’ancienne école du village, fermée en raison du trop faible nombre d’élèves, mais qui poursuit sa mission d’espace éducatif. Cette École des Dinosaures et des Métiers fait partie du Centre Communautaire de Sânpetru. Elle accueille des expositions, des ateliers éducatifs et des événements de promotion des traditions, tels que des ateliers de teinture de la laine avec des plantes tinctoriales. »

    Adina Popa, spécialiste en communication du Geoparc International UNESCO du Pays de Hațeg, a rajouté :

     

     « A tous ceux qui choisissent de nous rendre visite cette année, je recommande de nous suivre sur les réseaux sociaux, en particulier sur Facebook, pour être informés de tous les événements que nous organisons et auxquels ils peuvent participer. Pour rendre leur expérience encore plus agréable, nous les encourageons à nous contacter pour réserver une visite guidée de nos sites touristiques. Tous les détails et nos contacts se trouvent sur notre site internet, hateggeoparc.ro. Nous vous attendons donc avec grand plaisir pour des vacances inoubliables dans le Geoparc du Pays de Hațeg ! »

    Dans l’espoir de vous avoir convaincu, à bientôt avec une nouvelle destination !

     

    (Trad. Rada Stanica)

  • L’émission du 11.08.2024

    L’émission du 11.08.2024

    Aujourd’hui on revient sur l’actualité de cette dernière semaine avec une place toute particulière réservée aux athlètes roumains aux JO de Paris. On vous parle aussi du docteur Gheorghe Marinescu, fondateur de la neurologie dans la médecine roumaine, et on vous emmène à la visite du village de Simon, à quelques kilomètres seulement du château de Dracula. Sans oublier votre rubrique préférée du courrier des auditeurs. Bonne écoute !

  • L’été au village de Şimon (département de Braşov)

    L’été au village de Şimon (département de Braşov)

    Sise à environ 190 km au nord de Bucarest, la zone touristique de Bran – Moeciu est depuis des années un lieu plébiscité par tous ceux qui cherchent une ambiance vacancière plus calme et à découvrir la cuisine traditionnelle locale. Pour s’y rendre depuis la capitale roumaine, il faut choisir entre deux routes, l’une qui suit la Vallée de la Prahova, elle-même une zone touristique accessible et dont le domaine skiable est très fréquenté notamment en hiver ; et l’autre route qui passe par la ville de Piteşti et le défilé Rucăr – Bran. Les communes de Bran et de Rucăr se hissent dans les Monts Bucegi et Piatra Craiului, ce qui permet aux amoureux de randonnée de profiter de paysages exceptionnels et sauvages. Les objectifs touristiques les plus visités de la région sont le Château de Bran, le Dino Parc thématique de Râşnov et ses 120 maquettes de dinosaures, ainsi que le Sanctuaire des ours de Zărneşti, où vivent plus de 120 ours bruns à l’abri d’une vie en captivité.

    Côté hébergement, des chambres d’hôtes (appelées « pensiuni » – pensions, en roumain) sont ouvertes non seulement à Bran, mais aussi dans les villages avoisinants, tel que Şimon, où la cuisine traditionnelle à base des produits locaux, vient compléter une offre touristique très intéressante. Laurenţiu Drăgan, qui gère une pension à Şimon, explique le choix des touristes qui passent des vacances dans cette zone :

     

    « La plupart de nos clients, qui se rendent à Bran pour visiter le château, souhaitent aussi découvrir comment vivent les gens du coin et la manière dont ils mettent en valeur les ressources  culinaires, artistiques et naturelles locales. Ici, nous proposons à nos visiteurs de les accueillir à leur arrivé et de les transférer en charrette à notre pension ou de les emmener faire un tour du village. Il y a ensuite l’accueil officiel, si vous voulez, avec du pain, du sel, du fromage et des shots de palinca sur un plateau. En cuisine, nous préparons des plats à base de viande de mouton de la zone Bran – Moeciu – Fundata, qui comptent plus de 53 000 moutons pour moins de 11 000 habitants. Nos touristes ont la possibilité de faire des randonnées dans les montagnes et les collines autour. Ils peuvent faire de l’équitation, du vélo dans le village ou sur les pentes des collines, du ski en hiver, quand il y a de la neige. Il y a plein d’activités à faire ici : feux de camp, ateliers de décoration de pain d’épices, visites d’une ferme ou d’une bergerie, pour assister à la coagulation du lait et à la préparation du fromage. »

     

    Chaque pension propose son offre touristique, affirme Laurenţiu Drăgan :

     

    « Chez nous, c’est le cozonac (brioche fourrée traditionnelle) qui est la vedette, puisque nous préparons nos propres pâtisseries. Tous ceux qui viennent chez nous veulent goûter notre fameux cozonac, mais aussi les feuilletés aux pommes de notre région ou au fromage. Notre zone est connue pour la bonne dizaine de fromages que l’on y produit en fonction de la saison de l’année. Par exemple, le fromage de brebis fabriqué à cette époque de l’année a le plus de saveur, même chose pour le fromage conservé en écorce de sapin et pour le fromage de burduf (fermenté en panse de mouton), qui est la vedette de la saison. Nos forêts regorgent de fruits et de champignons. Les fruits sont transformés en confitures, en sirops ou autres boissons, les champignons sont cuisinés frais ou mis en conserve. Nous essayons de mettre tout ça en valeur le mieux possible. »

    La zone de Bran – Moeciu – Fundata s’est dotée de plus de 400 établissements d’accueil, avec plus de 12 000 places d’hébergement. A noter aussi que la météo agréable de cette zone montagneuse aide à y passer des vacances réussies. (Trad. Ileana Ţăroi)

  • L’agrandissement des plages : effet de mode ou bénéfices réels ?

    L’agrandissement des plages : effet de mode ou bénéfices réels ?

    La côte roumaine à la mer Noire, dont les plages souffraient depuis des décennies les effets de l’érosion a vu la tendance se renverser ces dix dernières années. En effet, les quelques 800 millions d’euros dépensés dans l’opération n’ont pas été jetés à la mer. Des milliers de tonnes de sable dragué au large ont servi à élargir de manière conséquente des plages mises à mal par l’érosion, des plages censées dorénavant compter jusqu’à 100 mètres de large. Le projet de réhabilitation a par ailleurs pris en considération la protection de la biodiversité et de l’habitat marin, le projet prévoyant la réhabilitation de l’habitat affecté sur près de 800.000 mètres carrés, une superficie qui sera recouverte à terme par la zostère marine ou, plus prosaïquement, par l’herbe de mer.

     

     

    Les travaux de génie civil ont également visé la consolidation des falaises et la gestion des alluvions.

     

    Mais planter l’herbe de mer, seule plante au monde qui est pollinisée sous l’eau et qui demeure essentielle pour la survie de de la biodiversité marine, cela fait certainement rêver. Le chercheur Florin Zăinescu nous renseigne sur les tenants et les aboutissants de son projet : « Plus d’un tiers de plages affectées par l’érosion se trouvent en Roumanie. Le facteur climatique en est pour quelque chose. Mais si l’on regarde de plus près la dynamique des sédiments, nous allons nous rendre compte que les activités humaines pèsent davantage dans ce processus d’érosion. La construction des ports, le terminal de Midia Năvodari, le port de Constanța ont beaucoup influé sur la dynamique des sédiments. Sur la côte roumaine de la mer Noire, les vagues arrivent du nord-est, et font déplacer les sédiments du nord au sud. C’est ainsi que cela se passe. Or, construire une grande digue, qui avance loin dans la mer, empêchera le déplacement naturel des sédiments et les plages seront privées de leur apport. Les sédiments pour les plages, c’est comme la nourriture pour l’homme. Une nourriture dont elles seront dorénavant privées. Par ailleurs, faire bétonner les falaises c’est priver aussitôt les plages d’une autre source importante de sédiments. Les plages se voient ainsi priver de leurs deux principales sources d’alimentation. Et cela ne tarde pas d’avoir des conséquences, que nous tentons de compenser grâce à nos interventions actuelles ». 

     

    Ces travaux présentent certains inconvénients.

     

    A la fin du projet, les spécialistes tablent à la fois sur un renforcement de la sécurité des côtes et sur l’amélioration des conditions offertes aux touristes, avec tout ce que cela implique en termes de retombées économiques positives pour le secteur touristique, et plus largement pour la région. Florin Zăinescu :  « Une plage plus large, qui contient davantage de sédiments, constitue une zone tampon censée déjà nous protéger face à l’action de la mer. Il n’y a qu’ensuite qu’arrive l’avantage le plus évident, celui de créer un espace de loisir qui nous permette d’accueillir davantage de touristes, qui puissent jouir de cette plage supplémentaire pour organiser des activités par exemple. N’importe qui privilégie d’avoir une plage large, où l’on se sente à l’aise, plutôt qu’une plage bondée. Néanmoins, ces travaux présentent certains inconvénients. Pour agrandir les plages de la station Eforie, l’on a érigé des digues. Même lorsqu’on monte sur la falaise et qu’on regarde vers le sud, plutôt que de voir l’étendue de la mer, la vue est gâchée par ces digues. En même temps, se promener le long des digues est plutôt plaisant. Mais depuis la côte, la vue est gâchée. Un autre désavantage est la qualité inférieure du sable rapporté : plus grossier, avec des coquillages. Et cela change la morphologie de la plage. Avant, la pente était douce à l’entrée de l’eau. Maintenant, l’eau monte rapidement, ce qui pourrait accroître le risque pour les baigneurs, car cet état de fait favorise l’apparition des courants. Enfin, dernier grief : ces chantiers ont un impact en termes écologiques. La biodiversité, le milieu naturel sont impactés aussi bien là d’où l’on extrait le sable, que près de la plage où on l’avait relogé. L’équilibre naturel est rompu ». 

     

    Tout n’est pas rose dans ce genre de projets

     

    Le volet écologique du projet de réhabilitation des plages comprend toutefois, mise à part la plantation de l’herbe de mer, le maintien et le développement de l’habitat de deux espèces de mollusques : la Donacilla Cornea et la Donax Trunculus. C’est dans ce sens qu’un premier projet pilote censé vérifier la possibilité de muter et d’acclimater ces espèces dans un nouvel habitat s’est déjà déroulé, les résultats étant plus que prometteurs. « Vous savez, nous avons certaines plages qui, à cause de l’intervention humaine qui les avait coupés de leurs sources régénératrices naturelles, nécessitent des perfusions régulières pour les maintenir en vie. On en est là. Et l’on continue à traiter les symptômes, mais sans agir sur les causes. En agissant ainsi, nous prenons le pari d’assumer des coûts plutôt conséquents et de nous voir confronter aux effets indésirables provoqués par notre intervention. Cela augmente aussi notre vulnérabilité face aux effets du réchauffement climatique. Tout n’est pas rose dans ce genre de projets », conclut son intervention le chercheur Florin Zăinescu.

    (Trad. Ionut Jugureanu)

  • 05.07.2024

    05.07.2024

    Elections – Après de longs débats avec toutes les formations politiques, la coalition formée des libéraux et des sociaux-démocrates, a fini a par décider des dates des futures élections présidentielles en Roumanie : le premier tour du scrutin présidentiel aura lieu le 24 novembre prochain, et le second – le 8 décembre. Entre les deux, les responsables de Bucarest ont fixé l’élection législative, à savoir le 1er décembre, le jour même de la Fête nationale de la Roumanie. Selon le premier ministre Marcel Ciolacu, cette décision est en accord avec les conclusions tirées à l’issue des consultations menées en début de semaine avec tous les acteurs politiques, la plupart ayant opté pour l’organisation à terme des deux élections, soit en fin d’année.

     

    Banque centrale – Le conseil d’administration de la Banque centrale de Roumanie se réunit ce vendredi pour se pencher à nouveau sur des problèmes de politique monétaire. Lors de la précédente réunion, en mai dernier, la BNR avait décidé de maintenir le taux directeur à 7 % par an. D’ailleurs ce taux est resté inchangé depuis janvier 2023, lorsque la Banque avait décidé de le croître de 6,75 à 7 % par an.

     

    Trilatérale – La 3e réunion de la Trilatérale Roumanie – République de Moldova – Ukraine au niveau des ministres des Affaires Etrangères se tient ce vendredi dans la capitale moldave, Chișinău. Les chefs des trois diplomaties, Luminiţa Odobescu, Mihai Popşoi et Dmitro Kuleba, discuteront de la coopération de leurs pays dans les domaines de l’énergie et de l’infrastructure, selon l’agence de presse moldave MOLDPRES. Cette réunion Trilatérale au niveau des ministres des Affaires Etrangères a été lancée en 2022, à l’initiative du chef de la diplomatie de Bucarest de l’époque, Bogdan Aurescu. Ce format vise à renforcer la coopération entre les trois pays voisins dans le contexte de l’invasion russe en Ukraine et des crises auxquelles l’Ukraine et la République de Moldova sont confrontées à cause de celle-ci. La première réunion de ce format a eu lieu en septembre 2022 à Odessa, et la 2e en avril de l’année dernière à Bucarest.

     

    Tourisme – La Roumanie a accueilli plus de 2,5 % de touristes de plus au cours des 5 premiers mois de 2024 par rapport à la même période de l’année précédente, selon les données de l’Institut national de la statistique. Sur l’ensemble des arrivées, les touristes roumains représentaient plus de 81 %, tandis que les visiteurs étrangers comptaient pour 18 %. De plus, le nombre de nuitées passées dans notre pays a augmenté d’environ 2 %. Dans ce cas également, les touristes roumains ont été majoritaires, avec près de 79 %, le reste (21 %) étant des touristes étrangers. Les étrangers venus d’Italie, d’Allemagne et du Royaume-Uni ont visité notamment Bucarest, la capitale, ainsi que Braşov (au centre) et Cluj-Napoca (nord-ouest). Selon l’Institut national de la statistique, près de 7 millions de Roumains sont partis en vacances à l’étranger. La plupart ont opté pour le transport routier, tandis qu’un tiers environ  a opté pour le transport aérien.

     

    Partenariat – La Roumanie et Malte ont signé un protocole visant à éviter la double imposition et à prévenir la fraude fiscale. Le document a été signé par les ministres des Affaires Etrangères, la Roumaine Luminiţa Odobescu et respectivement le Maltais Ian Borg. Les deux ministres ont également discuté des sujets se trouvant à l’ordre du jour de l’Union Européenne et des Nations Unies. L’occasion pour la cheffe de la diplomatie roumaine de souligner l’ouverture des deux pays à fournir de l’assistance à l’Ukraine et de saluer les efforts de son homologue maltais pour que l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), dont la présidence est actuellement assurée par Malte, contribue à gérer les multiples conséquences du conflit. De son côté, Ian Borg a mis en lumière les défis auxquels l’OSCE est confrontée, notamment en ce qui concerne la migration et la situation au Moyen-Orient. Pour rappel, la Roumanie et Malte ont établi des relations diplomatiques en décembre 1932.

     

    Réactions – A Bucarest, le premier ministre roumain, Marcel Ciolacu, président du PSD, a félicité le Parti travailliste britannique pour sa victoire aux élections législatives et s’est dit confiant d’avoir une collaboration étroite avec le leader de cette formation, Keir Starmer. « Félicitations au Parti travailliste pour sa victoire importante. La social-démocratie est à la hausse », a écrit Ciolacu sur les réseaux sociaux. Il a également ajouté que le Royaume-Uni était un « partenaire stratégique » de la Roumanie et une « terre d’accueil » pour des milliers de Roumains.

     

    Elections GB – Le Royaume-Uni est prêt au changement et aspire à un retour de la politique en tant que service public, a déclaré le leader des travaillistes, Keir Starmer, qui deviendra premier ministre après la victoire écrasante de son parti aux élections législatives de jeudi, selon l’AFP. Selon un sondage, les travaillistes remporteraient 410 sièges sur les 650 de la Chambre des communes. Légèrement en dessous du résultat spectaculaire obtenu par Tony Blair en 1997 (418 sièges), ils devancent largement le Parti conservateur du Premier ministre en exercice, Rishi Sunak, qui n’a obtenu que 131 sièges de députés, soit le pire résultat enregistré par son parti depuis le début du XXe siècle. Les libéraux-démocrates (centristes) auront, eux, 61 députés. La surprise des élections vient surtout du parti anti-immigration et anti-système Reform UK, qui remporterait 13 sièges. Les séparatistes écossais ont également subi un échec sérieux, avec seulement 10 circonscriptions remportées en Écosse sur un total de 57. Le premier ministre britannique, Rishi Sunak, a reconnu vendredi la victoire des travaillistes aux élections générales et a assumé la responsabilité de l’échec des conservateurs.

     

    EURO 2024 – Les premiers matchs des quarts de finale de l’Euro de foot 2024 sont prévus ce vendredi. L’Allemagne affronte l’Espagne, et le Portugal joue contre la France. Puis, samedi, toujours dans les quarts de finale, l’Angleterre jouera contre la Suisse et les Pays-Bas contre la Turquie. Pour rappel, la Roumanie a quitté la compétition dans les 8e de finale, après un match perdu 0 but à 3 face aux Pays-Bas.

     

    Météo – En Roumanie, les températures sont à hausse en cette fin de semaine, alors que le ciel reste plutôt couvert sur le nord, le nord-est et le centre. Les maxima de la journée vont de 24 à 33 degrés, avec 26 degrés à midi à Bucarest et une température maximale attendue d’environ 31 degrés.

     

  • En kayak dans le Delta du Danube

    En kayak dans le Delta du Danube

    Aujourd’hui, nous vous proposons un programme consacré aux amateurs de photographie, de nature et d’activités physiques, telles que les randonnées en kayak. Venez avec nous à la découverte du magnifique Delta du Danube, un paradis naturel situé dans la partie est de la Roumanie, là où le ce fleuve majestueux se jette dans la mer Noire, marquant ainsi la fin de son long parcours de 2 860 km depuis sa source dans la Forêt-Noire en Allemagne.

     

    Depuis l’instauration de la Réserve de Biosphère du Delta du Danube en 1990, l’accès aux véhicules dans la zone est soumis à restriction. En effet, il faut un permis d’accès pour véhicules, conditionné par le paiement d’une redevance de 100 lei (environ 20 euros) par véhicule par an, ou de 10 lei (environ 2 euros) par véhicule par jour. Ce permis peut être obtenu au siège de l’Administration de la Réserve de Biosphère du Delta du Danube, dans les Centres d’Information de l’Administration, dans les distributeurs automatiques situés à Tulcea, dans les localités de la Réserve Naturelle ou bien, sur internet.

     

     

    Le kayak, un moyen original de découvrir le delta du Danube

     

    Dans la Réserve de Biosphère du Delta du Danube, le tourisme se limite à des itinéraires approuvés, ce qui exclut l’accès aux zones strictement protégées. Nous avons donc interrogé Călin Ene, guide de tourisme d’aventure, sur la meilleure façon de profiter des promenades en kayak :

     

    « Nous organisons des excursions en kayak qui comprennent des cours d’initiation d’une heure et demie pour les débutants, ainsi que des randonnées de cinq à six jours en pleine nature, adaptées au niveau de préparation et d’expérience des participants. Pour les excursions en pleine nature, l’un des itinéraires part de Tulcea vers Sulina, il peut être parcouru en cinq à six jours avec tout l’équipement de camping nécessaire : tente, sac de couchage, vêtements pour deux à trois jours, nourriture et eau. Ces excursions sont destinées aux personnes expérimentées, habituées aux activités de plein air, capables de monter une tente et conscientes des défis comme les piqûres de moustiques et la pluie. Nous avons aussi mené des excursions de cinq jours avec des participants qui n’avaient jamais fait de kayak auparavant, mais qui étaient habitués à la vie en plein air et à d’autres activités comme l’escalade et la randonnée longue distance. Ce qui compte le plus n’est pas nécessairement l’expérience concrète en kayak, mais plutôt le fait de mener une vie active et sportive, car les compétences acquises dans d’autres activités d’endurance se transfèrent facilement à la pratique du kayak.»

     

     

    Découvrir la faune et la flore de cette réserve magique

     

    Après une courte initiation sur l’utilisation des pagaies à deux extrémités et sur l’ajustement d’un gilet de sauvetage, vous serez prêt à partir accompagné d’un guide. Celui-ci vous emmènera vers des canaux plus étroits, loin des perturbations causées par les embarcations plus grandes. Vous allez pouvoir admirer les nénuphars blancs et jaunes ainsi que de magnifiques oiseaux dans leur habitat naturel.

     

    Passionné par le delta, Călin Ene a poursuivi sa description :

     

    « Ce n’est pas un itinéraire touristique conventionnel comme on peut en avoir l’habitude. Il s’agit d’un itinéraire qui évite les grandes routes pour naviguer plutôt sur la Şontea, entre les bras Chilia et Sulina, une région sauvage, incluant Mila 23 avec ses lacs naturels. Que pouvez-vous y découvrir ? Vous recevez une multitude d’informations : en écoutant le Delta, en le ressentant, en plongeant votre main dans l’eau, vous vivez une expérience presque intime avec la nature sauvage. »

     

    Parmi les difficultés potentielles, vous pourriez être amené à pagayer à contre courant, mais vous pouvez sans problème faire des arrêts en chemin pour rendre votre excursion en kayak la plus agréable possible ! Il va sans dire que dans cette région, les habitants proposent des recettes traditionnelles, l’offre gastronomique étant très riche en poisson.

     

    Voilà, l’invitation est lancée ! Si vous êtes en bonne condition physique, vous pouvez envisager des vacances en kayak. Mais même si ce n’est pas le cas, il vaut quand même la peine de consacrer au moins une heure à cette expérience. À bientôt pour une nouvelle destination !

     

    (Trad. Rada Stănică)

  • Ecoutez l’émission du 24.06.2024

    Ecoutez l’émission du 24.06.2024

    Aujourd’hui sur les ondes de RRI nous découvrons dans le cadre de notre rubrique hebdomadaire « Pro Memoria » les relations nouées entre la Roumanie et l’Egypte avant 1990. Nous partons aussi à la découverte du delta du Danube. Côté musique, nous écoutons les sonorités du groupe rock roumain Holograf, avant une nouvelle édition de RRI Alternatives, consacrée à l’Institut culturel roumain de Paris.

  • Le jardin Botanique “A. Borza” de Cluj-Napoca

    Le jardin Botanique “A. Borza” de Cluj-Napoca

    Aujourd’hui, comme il fait de plus en plus beau, nous avons choisi de profiter du printemps en visitant l’un des jardins botaniques les plus renommés du pays. Nous nous sommes donc rendus à Cluj-Napoca, à l’ouest de la Roumanie, où Mihai Pușcaș, le directeur du Jardin Botanique “Alexandru Borza” de l’Université Babeș-Bolyai, nous a chaleureusement accueillis pour nous expliquer ce qui rend cette destination si attrayante pour une visite :

     

     « Cette année, le printemps est arrivé plus tôt, avec une explosion de couleurs dans la nature. Pourquoi venir à Cluj maintenant ? Parce que nous avons l’une des collections les plus diversifiées de bulbes à fleurs accessibles au grand public. Nous abritons plus de 200 variétés de tulipes en un seul lieu, et leur diversité des formes et des couleurs est remarquable. L’air est embaumé par les nombreuses jacinthes, et l’automne dernier, environ 40 000 bulbes ont été plantés, ce qui fait qu’ils sont maintenant tous en pleine floraison. »

     

    Le lilas a aussi commencé à fleurir, sous différentes formes et couleurs. Mihai Pușcaș nous a ensuite expliqué que le jardin botanique de Cluj-Napoca est apprécié aussi comme attraction touristique :

     

    « Nous sommes affiliés à l’Université Babeș-Bolyai, et nous aimons croire que nous sommes avant tout une unité de recherche et d’éducation, car c’est ici que beaucoup d’étudiants effectuent leurs stages. L’année prochaine marquera le centenaire de notre ouverture et en tant qu’attraction touristique et nous sommes fiers de faire partie des jardins botaniques les plus appréciés de Roumanie. Nous avons reçu le titre de “Best of the Best” sur TripAdvisor, la plus grande plateforme touristique mondiale. Nous sommes en 30ème position sur plus de 5000 destinations au niveau national, et en 17ème place en Transylvanie, ce qui fait de Cluj une des principales attractions au niveau régional. Tout cela repose, bien sûr, sur les retours positifs de ceux qui nous rendent visite. »

     

    Le Jardin Botanique “Alexandru Borza” de Cluj offre donc aux visiteurs la possibilité d’admirer plus de 10 000 espèces de plantes le long de ses 7,5 kilomètres de sentiers. Mihai Pușcaș, directeur du Jardin Botanique “Alexandru Borza” de l’Université Babeș-Bolyai, est entré plus en détails sur les attractions préférées des visiteurs :

     

    « Ce qui attire autant, à mon avis, c’est l’ensemble harmonieux conçu par le professeur Borza, fondateur du Jardin, ainsi que la diversité des thèmes qu’il propose. Nous avons ainsi une section ornementale, où des plantes sont cultivées pour leurs valeurs décoratives ; ensuite, nous pouvons faire un tour du monde, en passant de l’Extrême-Orient à l’Amérique du Nord, jusqu’aux régions tropicales du globe. Ensuite, il y a la partie conservation, très visionnaire lorsqu’elle a été proposée par le professeur. Il y a aussi la flore et la végétation de Roumanie, où l’on peut voir les principaux types de forêts, de prairies, les plantes de montagne, et bien sûr, comprendre le rôle très important de la conservation de la biodiversité dans la nature roumaine. Nous avons de nombreuses espèces végétales, qui sont soit endémiques, c’est-à-dire qu’elles ne se trouvent que dans les Carpates ou sur le territoire roumain, soit très menacées. »

     

    Parmi les endroits les plus appréciés figure le Jardin Japonais, conçu dans le style traditionnel “gyō nō niwa”. En passant par la porte sacrée japonaise “tori” et sur le pont en pierre, on arrive sur une petite île abritant une élégante maison de thé. De cet endroit, on peut admirer les arbres, les arbustes et les plantes caractéristiques de la flore du Japon et de la Chine. Les passionnés d’histoire, surtout ceux intéressés par le passé latin des Roumains, peuvent passer du temps dans le Jardin Romain. C’est ici qu’on peut admirer la statue de Cérès, déesse romaine de l’agriculture, ainsi que deux sarcophages romains découverts dans l’ancien cimetière de la ville de Napoca, et de nombreuses espèces végétales dont les noms confirment l’origine latine de la langue roumaine. On a également appris que parmi les attractions de ce lieu on retrouve des serres avec des plantes exotiques, ainsi que des plantes qui fleurissent tout au long de l’année, ce qui rend la visite du Jardin Botanique “Alexandru Borza” de Cluj-Napoca agréable en toute saison.

    Voilà donc une belle idée pour un week-end à Cluj-Napoca ! En espérant vous avoir convaincus de vous promener dans ce magnifique jardin, à bientôt pour une nouvelle destination ! (Trad : Rada Stanica)

  • Les « chaudières » du Danube

    Les « chaudières » du Danube

    Situées dans le sud-ouest de la Roumanie, les « Chaudières du Danube » représentent la partie la plus spectaculaire du cours du fleuve, depuis sa source en Allemagne jusqu’à son embouchure dans la mer Noire. Avant la construction du barrage hydroélectrique des Portes de Fer dans les années 70, le fleuve serpentait parmi les rochers émergeant à sa surface, donnant l’impression que l’eau bouillait, d’où le nom de « Chaudières du Danube ». Après la formation d’un lac de retenue, le niveau de l’eau est monté jusqu’aux parois rocheuses, créant ainsi un défilé de plus de 9 kilomètres navigable facilement en bateau rapide. Les « Chaudières du Danube » présentent plusieurs points d’intérêt touristique, le plus notable étant le visage de Decebal sculpté sur une des parois rocheuses, qui mesure 55 mètres de haut sur 25 mètres de large. Depuis la rive serbe du Danube, on peut également voir la “Table de Trajan”, une plaque commémorative datant de l’époque de l’empereur Trajan qui marque la victoire des Romains dans la guerre contre les Daces entre 105 et 106.

    Alin Subţire est entrepreneur dans le domaine du tourisme, et l’une de ses activités consiste à organiser des excursions en bateau à moteur dans la région des Chaudières du Danube. Voici ce qu’il nous a raconté :

    Un monastère unique en son genre

    « Le défilé des Chaudières du Danube est tout à fait spectaculaire grâce aux versants de 768 mètres d’altitude du côté serbe et de plus de 400 mètres du côté roumain. Le départ en bateau se fait près de la statue du visage de Decebal, le monument le plus haut d’Europe, construit par Iosif Constantin Drăgan et qui constitue un point d’attraction majeur de la région. On monte donc à bord de l’embarcation, on traverse le golfe de Mraconia et on s’arrête ensuite devant le monastère du même nom, visible depuis le fleuve. Ce monastère est construit sur les fondations d’un ancien phare, utilisé à l’époque pour guider la circulation fluviale. Maintenant c’est l’église qui illumine et guide les fidèles, surtout en cette période de Pâques. Dans ce monastère, les fêtes pascales sont tout à fait spéciales et nous invitons tout le monde à y participer. L’aspect inédit et unique de cette cérémonie réside dans le fait qu’elle soit organisée pour être visible aussi bien depuis la rive que sur l’eau. »

     

    En avril et au début du mois de mai, vous pouvez admirer la tulipe jaune des Chaudières (Tulipa hungarica), une espèce qui pousse uniquement sur les pentes du mont Ciucaru Mare. Cette espèce protégée et surveillée par les spécialistes du Parc Naturel des Portes de Fer a connu une expansion de son aire de répartition ces dernières années. Alin Subțire nous a présenté la prochaine étape de l’excursion en bateau dans le défilé des Chaudières du Danube :

    La grotte des vétérans, un lieu insolite à l’histoire surprenante

    « On continue donc notre trajet vers le golfe de Dubova, qui marque l’ancien emplacement du village du même nom avant la construction du barrage des Portes de Fer. Lors de cette construction, le niveau de l’eau a beaucoup augmenté, provoquant l’inondation d’environ 70 à 80 % du village et forçant ainsi toute la communauté à se reloger sur la colline. Ensuite, nous entrons dans la partie supérieure du défilé des Grandes Chaudières, l’une des plus spectaculaires. On peut y voir la route nationale 57 qui contourne le sommet du défilé, laissant le barrage derrière. On s’arrête ensuite devant la Grotte des Vétérans, un vestige vieux de trois à quatre mille ans, datant du Paléolithique moyen. Il y a 400 ans, une garnison y avait été installée, la grotte étant fortifiée sur trois niveaux. Le phénomène le plus spectaculaire lié à la Grotte des Vétérans se produit lors du solstice d’été, lorsque les rayons du soleil pénètrent dans la grotte, l’illuminant. C’est un des moments les plus impressionnants à vivre dans cette région. Ensuite, remontant à bord de notre embarcation, on arrive à la Grotte de Ponicova, une grotte qui traverse la montagne sur environ un kilomètre, d’un côté à l’autre. »

     

    Après avoir navigué sur l’eau, les visiteurs peuvent entrer dans la galerie et rejoindre ensuite la route qui longe la rive roumaine des Chaudières du Danube. Il est important de noter que l’accès des visiteurs est restreint dans une partie de la grotte de Ponicova, afin de préserver la colonie de chauves-souris qui y réside. Une excursion en bateau dans la région des Chaudières du Danube dure environ une heure.

     

    Voilà l’invitation a été lancée ! N’oubliez pas qu’après un voyage en bateau, le Danube vous invite à la détente : à vous baigner dans ses eaux ou bien à faire une petite partie de pêche. A bientôt pour une nouvelle destination ! (Trad : Rada Stanica)