Tag: tradition

  • Tradition et avant-garde dans l’art roumain moderne

    Tradition et avant-garde dans l’art roumain moderne

    Du temps de la Troisième république française, la période connue comme « La Belle Époque » s’est caractérisée par la paix et la prospérité économique en Europe, par un pic des empires coloniaux et des innovations technologiques, scientifiques et culturelles. La Roumanie s’alignait, elle aussi, à l’esprit européen de cette période d’avant la Première Guerre mondiale. De ce fait, l’Exposition universelle de Paris de 1900 a été un lieu où la géopolitique s’est manifestée au plan culturel. L’événement a également offert au public des images contrastant avec ce que l’on attendait des pays participant à l’Exposition. Ultérieurement, l’avant-garde de l’entre-deux-guerres allait renverser les formes d’art consacrées, en cherchant la proclamation de l’élément artistique nouveau.

    L’historien de l’art Erwin Kessler a participé à la série de débats « L’agora des idées », organisés par le Musée de la ville de Bucarest. C’est à cette occasion qu’il a donné une conférence intitulée « Tradition, modernisation, avant-garde et retour : les avatars de l’art roumain avant et après la Grande Guerre ».

    Erwin Kessler : « A l’Exposition universelle de Paris, en 1900, la Roumanie a affiché une sorte de schizophrénie. D’un côté, son pavillon national était construit sous la forme d’un puits pétrolier. Ça avait l’air d’un pas vers l’avenir, c’était l’incarnation de la Roumanie industrielle. A l’intérieur, cependant, l’on trouvait des icones, des căluşari (les pratiquants de la danse du căluş, danse traditionnelle à effet de rituel), des « ii » (les blouses traditionnelles roumaines), de l’art paysan. Tout ça ensemble. Si la Roumanie se présentait ainsi, nous étions donc un pays avec un énorme corps traditionnel paysan à l’intérieur d’une large couche industrielle. C’est une dissociation entièrement justifiée par la réalité. Plus de 75% de la population vivait en milieu rural à ce moment-là. Plus de 60% de la production de la Roumanie n’était pas pétrolière, mais agricole. »

    L’historien Sorin Antohi, l’hôte de « L’agora des idées », s’est exprimé lui aussi sur la Roumanie rurale de 1900, mais aussi sur la condition du paysan roumain de l’époque, opposée à la représentation idéalisée du village roumain dans les peintures de Nicolae Grigorescu : « Les voyageurs étrangers en Roumanie consignent dans leurs écrits de voyage, de manière récurrente et sans cacher leur regret, la présence humaine. Le paysan roumain est vague, crépusculaire… Ce paysan est la mise de cette période de tensions sociales et de crise économique, alors que la monarchie célèbre son jubilé en 1906 et qu’elle travaille dur pour organiser l’équivalent local d’une exposition universelle. Le but est de faire plaisir aux locaux, mais aussi aux visiteurs protocolaires. C’est un véritable village Potemkine, cette manière d’embellir la réalité, et la maison royale sait bien que ce n’est pas ça la vraie Roumanie. »

    Le mécontentement de la nouvelle génération d’artistes par rapport à l’art du début du siècle a fait qu’un an plus tard, le 3 décembre 1901, quelques artistes se réunissent dans une société nommé « Tinerimea Artistică » / « La Jeunesse artistique ». Cette association élitiste a introduit en Roumanie la pratique du salon de type européen. Les artistes à l’origine de la Jeunesse artistique étaient les peintres Ştefan Luchian, Gheorghe Petraşcu et Frederic Storck.

    Erwin Kessler précise : « La Jeunesse artistique s’intègre rapidement dans l’espace occidental. De ce fait, l’Exposition universelle de 1904 reçoit une critique positive dans The Studio, la revue d’art de Londres qui était lue par quasiment tout le monde. Le magazine précise qu’ « une partie des artistes exposés semblent accepter de nouvelles théories et formules artistiques. » C’est assez vague, mais ça a le mérite d’être une tape sur l’épaule. Lors de cette troisième Exposition universelle de 1904, qui s’est tenue aux Etats-Unis, à Saint-Louis, la Jeunesse artistique vise pour la première fois de rassembler dans ses expositions, aux côtés de l’art roumain, les artistes des pays voisins, en commençant par ceux des Balkans. »

    Jusqu’à la fin de la première décennie du XXe siècle, la Roumanie allait intégrer de plus en plus le paysage culturel européen. L’apparition du mouvement littéraire futuriste est étroitement liée aux poètes roumains modernes.

    Erwin Kessler : « En Roumanie, Filippo Tommaso Marinetti, le fondateur du futurisme, était beaucoup plus connu qu’ailleurs en Europe. Et cela même avant février 1909, moment où il publie le Manifeste du futurisme dans le journal français Le Figaro. Il était connu ici pour une raison aléatoire. Sa revue, Poesia, est ouverte depuis le début aux écrivains roumains. Ovid Densuşianu remarque le magazine et Marinetti en 1905. En 1906, Poesia publie déjà les poèmes d’Elena Văcărescu. En 1909, l’année du Manifeste du futurisme, Alexandru Macedonski est publié dans Poesia. Marinetti était connu par le monde culturel roumain. »

    L’avant-garde artistique ne tarde pas d’apparaître et le mouvement marque la période de l’entre-deux-guerres en Roumanie. Les futurs grands noms du mouvement fondent une publication qui, en quatre numéros seulement, s’impose comme la plateforme du phénomène en Roumanie.

    Erwin Kessler : « Au printemps 1912 apparaît la revue « Insula » / « L’Ile » de Ion Minulescu. C’est une parution fulgurante, mais essentielle : c’est le premier magazine où se manifeste une forme de proto avant-garde et qui montre un franc mécontentement face à la modernité roumaine du moment. Une grande partie de sa rédaction rejoindra un groupe de lycéens qui publie, entre octobre et décembre 1912, la revue « Simbolul » / « Le Symbole », avec les illustrations de Marcel Iancu. Marcel Iancu, le directeur artistique de la publication, Ion Vinea et Samuel Rosenstock, le futur Tristan Tzara, voilà les rédacteurs de ce magazine. »

    En 1924, est fondée la revue « Contimporanul », forme archaïque du mot roumain pour « Le Contemporain ». Parmi les fondateurs : Victor Brauner, Marcel Ianco, Miliţa Petraşcu et Mattis Teutsch, avec la collaboration du sculpteur Constantin Brancusi et d’autres artistes étrangers. En novembre 1924, le magazine organise l’Exposition internationale Contimporanul, dans la salle du Syndicat des Beaux-arts de Bucarest. L’exposition est l’occasion pour le public roumain de voir les œuvres de la quasi-totalité des membres de l’avant-garde roumaine, ainsi que celles de plusieurs artistes étrangers (Filippo Tommaso Marinetti, Hans Arp, Paul Klee, Hans Richter, Kurt Schwitters). (Trad. Elena Diaconu)

  • Traditions pour le Nouvel An

    Traditions pour le Nouvel An

    Parmi les vœux traditionnels formulés à lapproche du Nouvel An, une coutume est appelée la Petite Charrue. Des groupes de jeunes, munis de fouets, de clochettes et dinstruments rudimentaires, vont dune maison à lautre souhaiter aux villageois de la bonne santé, de la bonne chance et beaucoup dabondance pendant la nouvelle année. La Petite Charrue est un rituel magique de facture agraire. Elle saccompagne toujours de cris, de claquement de fouets et du son des clochettes. Jadis, les jeunes et les adultes, qui accomplissaient ce rituel, emportaient avec eux une vraie charrue tirée par des bœufs. De nos jours, ils lont remplacée par une charrue en miniature et par un instrument rudimentaire qui imite le beuglement des bœufs. Le texte de La petite charrue a perdu aujourdhui son caractère dincantation magique. Il est récité dans un rythme alerte, les vœux devenant de plus en plus gais et optimistes à mesure quils approchent de leur fin.





    Dans les villages de Bucovine, dans le nord-est du pays, les jeunes portent des masques. La coutume de lOurs est à rencontrer en Moldavie. Lours est figuré par un jeune homme portant sur sa tête et ses épaules la peau dun ours avec des pompons rouges aux oreilles. Lours est accompagné par un cortège de musiciens et de personnages, dont éventuellement un enfant jouant le rôle de lourson. Au son du tambour ou dans les sonorités de la flûte champêtre, le personnage masqué grogne et imite la marche balancée de lanimal, frappant le sol avec ses pieds. La signification de cette tradition est la fertilisation du sol pour la nouvelle année. Un culte thrace se trouverait à lorigine de cette coutume.



    Eugen Amaria, qui est le meneur dun tel groupe de la commune de Preuteşti, du département de Suceava, nous décrit cette coutume : « Ça se passe de la façon suivante : un groupe dhommes habillés en ours entre en scène ; ils savancent sur leurs coudes et leurs genoux, ensuite ils se lèvent sur deux pattes, ils meurent. On prononce des incantations, lours retourne à la vie, puis il danse. Nous sommes un groupe de13 personnes. Nous fabriquons les costumes nous-mêmes en peau de mouton. Chacun le travaille à sa guise. Nous sommes accompagnés par des musiciens, qui portent, eux, des costumes traditionnels du coin. Nous commençons à parcourir le village le 31 décembre. Cette coutume chasse les mauvais esprits et attire des esprits bénéfiques pour la nouvelle année. »





    Cosmin Rusu, de Dolheşti, département de Suceava, fait partie du groupe des « Tziganes », une autre coutume spécifique de la Bucovine : « Je suis le « Tzigane » – personnage dune danse traditionnelle conservée depuis les temps les plus anciens. Cest une danse par laquelle on accueille les fêtes de fin dannée. Lorsque les « Tziganes » sont là, les fêtes sont là aussi. »





    La Chèvre est une autre danse rituelle pratiquée entre Noël et le Nouvel An. La Chèvre est surtout spécifique de la Moldavie, des masques figurant dautres animaux étant à rencontrer dans dautres régions du pays : le cerf dans la contrée de Hunedoara ou le bufflon en Transylvanie du Sud.





    Le masque de la Chèvre est fabriqué dune pièce en bois taillée pour ressembler à la tête de lanimal. Cette pièce en bois est prévue dune partie mobile, que le personnage figurant la Chèvre fait claquer au rythme de la musique. Selon les ethnologues, la danse de la chèvre, ainsi que dautres danses utilisant des masques zoomorphes – les chevaux ou les taureaux – pratiquée dans les villages roumains à loccasion des fêtes de fin dannée proviennent de cérémonies sacrées archaïques.





    Une coutume pittoresque sest conservée à Cavnic, au Maramureş, dans lextrême nord du pays, celle des Brondoşi. Ioana Petruţ, manager de la Maison de la culture de Cavnic, explique : « On dit que dans le passé, les gens des parages portant des masques ont chassé les Tatars qui avaient attaqué la bourgade de Cavnic en 1717. Les Tatars se sont enfuis, effrayés, ne sachant pas qui ils affrontaient. Depuis, les habitants de Cavnic ont gardé cette coutume, seulement, à présent, on ne chasse plus les Tatars, mais les mauvais esprits. La plupart des jeunes gens parcourent les rues du village portant des habits de Brondoşi. »





    Le matin du 1er janvier est réservé aux tous petits, qui vont dune maison à lautre, munis dune petite branche ornée de rubans, appelée Sorcova, dont ils touchent tous les membres de la famille, en chantant une petite chanson pour leur souhaiter une année prospère. Pour les remercier de leurs vœux, les gens leur offrent des bretzels, des noix, des pommes, des sucreries ou de largent. (Trad. : Dominique)

  • Easter Holidays in Romania

    Easter Holidays in Romania

    Bukovina is a
    region in northern Romania comprising the counties of Suceava and Botoşani. It
    has always been a tourist hotspot, especially during religious celebrations.
    The churches of Bukovina were built during the reign of great Romanian rulers
    and ahead of religious celebrations people have always dressed in the region’s
    traditional wear, therefore Bukovina is a place where each and every tourist
    can have a wonderful time. A special attraction of the area is the Egg Museum
    in Vama, which displays more than 7 thousand painted eggs. Almost 3,500 come
    from 82 countries from all 5 continents. Letiţia Orşinschi teaches textile and
    decorative art and is a member of the Traditional Arts Academy in Romania. Next
    she will tell us more about egg painting:

    In the past, the people of Bukovina used to paint the eggs in a simple manner,
    with a single dominant motif, using toneless, earthy colors which can still be found
    today on traditional costumes and cloths. The museum also exhibits eggs that
    belonged to my family, which are 50 up to 100 years old. These eggs were
    painted with the yolk and white inside, but, as they were not covered with
    varnish, the white evaporated through the eggshell pores and the yolk
    coagulated inside. These eggs used to be kept in a traditional house,
    especially on stormy days. The eggs blessed during the Easter Mass used to be
    placed in the window casement to protect the people inside from the evil
    outside. According to tradition, these eggs were said to protect young girls
    from the evil eye and to help them have a good, successful marriage. Today the
    technique of painting eggs has been taken to another level. In the past, the
    intensity of the colors used for painting eggs was indicative of the status of
    that respective woman from Bukovina. A light red indicated a young, unmarried
    woman, brownish garnet was for married women, while black was for widows. In
    Bukovina you will also find the wax-melting technique used for painting eggs.


    Another
    point of attraction during the Easter holidays is the region of Maramureş, in
    the north. Dan Carpov, from the Tourist Information Office in Maramureş County,
    has more details:


    Traditions have
    been well preserved in Maramureş and on Easter tourists always have quite an
    experience. Although modernity mingles with tradition, the people of Maramureş
    won’t give up their traditional costumes, irrespective of the part of Maramureş
    county you may choose to visit. Eastern traditions have been preserved
    everywhere in Maramureş, that is why we refresh and improve our offer
    continuously, in order to always live up to tourists’ expectations. Our tourist
    attractions have been included in an already-famous tourist circuit, and
    Mocăniţa, the narrow-gauge steam train, is on top of tourists’ preferences.
    Actually Maramureş is the only county of Romania with 8 tourist sites included
    in the UNESCO heritage list and we have already developed a tourist package that
    covers these 8 sites. We also provide trips to the area’s old wooden churches.
    Interest in mountain tourism has been on the rise lately, and tourists are very
    happy with the region’s cycling route that measures 80 kms.


    Claudia Andron,
    the president of Turist, Bistrita-Nasaud County’s Tourism Promotion
    Association, has another proposal
    for Easter: a visit to the wine cellars
    in the region:


    The scenery is very beautiful and there are
    many rural guesthouses where you can see for yourselves how people in
    Bistrita-Nasaud spend Easter. There are many very beautiful churches where you
    can take part in the Easter mass. We have fine customs and traditions, such as
    the Sprinkling of the Girls, a custom that is observed on the second day of
    Easter. I really recommend that you spend Easter in Bistrita Nasaud. You will
    not regret it. Not only is it beautiful, but it is also a special experience.
    Take the Wine Road, for instance.
    Around 1600, the Saxons brought the first vine branches to our county, and
    during the communist regime they were very well preserved. Unfortunately, after
    1989 they disappeared until a couple of years ago, when a bunch of local
    producers, who were in love with farming, sought to rekindle the tradition of
    vine growing in Bistrita Nasaud. We have several very beautiful wine cellars,
    ready to receive groups of tourists for wine-tasting sessions any time of the
    year.


    Located in
    Transylvania, Sovata is a balneal resort that started gaining European
    recognition as early as 1850, especially for the treatment of stomach diseases.
    Kacso Marta is the representative of a hotel compound in the resort, and gave
    us details on Easter offer of the compound she represents:


    The Easter
    offer at a four-star hotel includes accommodation for three nights in a double
    room, breakfast and buffet dinner included. We have also prepared a festive
    lunch for Easter on April 8. Access to the SPA center is unlimited, while for
    children we have prepared all sorts of entertainment programs. The package per
    person costs 960 Lei, that is 207 Euro, in a double room.


    Forget about the
    sea, forget about the beach, come to a camp in Straja. That is how the resort
    of Straja in southwestern Romania is promoted by the manager of a three star
    villa, Mihai Dumitrascu:


    Straja is best
    known as a winter resort, yet in recent years it has also developed as a summer
    resort, since it lies close to the most important tourist sites in Hunedoara
    County: The Hunyads’ Castle, the Prislop Monastery, the Sickness Cave and the
    Retezat massif. Easter is the recommended time for a visit to Straja. We have
    an excellent value-for-money package which includes a visit to the Straja
    Hermitage and the Way of the Cross, Eastern Europe’s biggest such hermitage. We
    can offer four or five night packages for the price of 595 Lei, that is 127
    Euro, which covers half-board and the festive dinner on Easter.


    Lucian Taranu is
    the owner of a guesthouse in Poiana Galdei, in Apuseni’s Trascau Mountains. He
    has invited us to places that have never been spoiled by the hustle and bustle
    of city life.


    A secluded area, where beauty, joy and
    quiet are at home. If you take the trouble to come over, to the Garda Valley,
    crossing over a bridge we built ourselves, you’re sure to find heaven on earth.
    Also, the food here is fine, made of produce we grow ourselves in our gardens.
    We can bake the bread together, you can taste from the famous drink prepared by
    inn-keeper Lenuta, known as Forest Joy. If you stay for a week with us, you can
    also enjoy the caves, the lakes, the gorges, the waterfalls and the mountain
    rivers in the area.


    Easter holiday
    offers in hotels across Romania are very generous. However, the best version is
    the one including accommodation in rural guesthouses, where you can have the
    chance to be much closer to traditions and customs in each region across
    Romania. And at that, you’re sure to have a complete experience.








  • Mos Gerila – Grand-père Gel

    Mos Gerila – Grand-père Gel

    Célébrée depuis les débuts du christianisme par une combinaison de rites païens et chrétiens, Noël – la naissance du Seigneur – et les autres coutumes liées au début de la nouvelle année ont été accompagnées, le long des temps, de traditions différentes. Linstallation dune coutume, lapparition dun nouveau rituel ou dun symbole relève aussi des valeurs partagées par la société à un moment donné de son histoire. Par exemple limage de Noël en famille sest développée plutôt récemment dans lhistoire et relève, selon des études historiques et sociologiques, des valeurs de lépoque victorienne, dans le contexte de lindustrialisation de la Grande Bretagne.



    Dans les Principautés roumaines, le sapin orné est arrivé de lespace allemand, avec la modernisation entamée dans les années 30 du XIXe. Quant au Père Noël, son apparition est encore plus récente. En tout cas, les coutumes modernes qui accompagnent les rites religieux et traditionnels liés à la naissance du Seigneur, les mettant parfois dans lombre, nétaient pas très ancrées dans cet espace avant linstallation du communisme. Or ce régime a imposé une manière différente de passer les fêtes. Lintention était deffacer la mémoire du passé et de faire en sorte que les gens vivent dans la nouvelle société avec une série de « traditions » à la mesure de lidéologie communiste. Ces transformations ont été réunies dans un livre intitulé « Du Grand-père Gel à Santa Claus. Un regard sociologique sur Noël ».



    Son auteure, Ozana Cucu-Oancea, parle des plans des communistes : « Rien na été laissé au hasard ni na été fait de façon brutale. Ils savaient que lon ne pouvait pas anéantir une fête complètement. Ils nont pas souhaité éliminer la Noël de la vie des gens parce quils savaient que le peuple était attaché à ces symboles. Leur tactique sest donc ciblée sur un changement de sens de certaines traditions, ils ont visé à gommer la dimension religieuse dune fête et muter ses éléments composants. Par exemple, le sapin de Noël et la figure du Père Noël ont été transformés et mués en une fête laïque. Les communistes ont essayé de faire sortir cette fête du cadre familial et de lemmener dans lespace public, la transformant, en fait, en une festivité. Le Père Noël ne venait plus à la maison, pour laisser les cadeaux sous le sapin, il venait à la fabrique ou à linstitution où travaillaient les parents. Ou encore dans la Petite ville des enfants, ou à la Maison de la culture, donc dans des espaces publics. Telle était leur tactique ».



    Les Petites villes des enfants, en fait des parcs dattractions, continuent dexister aujourdhui en Roumanie. Lintention des communistes, lorsquils les ont créées, était dassocier les fêtes dhiver à une fête publique, au milieu du collectif, et de détruire la dimension strictement familiale. Le Père Noël a lui aussi connu une transformation. Il a été remplacé par Grand-père Gel. Personnage importé de lURSS, il était vêtu de bleu, pas de rouge, et ne venait plus dans la nuit du 24 au 25 décembre, mais dans la nuit du Nouvel an. La Fête de la République a été introduite, le 30 décembre, pour muter vers cette dernière laccent qui était auparavant mis sur le 25 décembre, le 30 décembre était en fait le jour de labdication forcée du roi Michel en 1946.



    Ozana Cucu-Oancea fait état du nouveau calendrier communiste des fêtes de fin dannée: « Laccent a migré des dates de Noël (qui dure trois jours selon la tradition orthodoxe), les 25 et 26 décembre étant décrétés jours ouvrables, le seul jour férié était le 1er janvier. Si Noël était un jour en semaine, les gens devaient aller travailler, donc seuls les enfants et les personnes âgées pouvaient encore aller à léglise. En fait, les Roumains ont doublé les fêtes. Ils ont continué à fêter Noël en famille, comme dhabitude, et ils participaient, en parallèle, aux fêtes communistes dhiver ».



    Ce dédoublement était pratiqué tant à la ville, où les gens se souvenaient encore du Père Noël, mais aussi à la campagne, qui préservait certaines traditions religieuses et populaires. Malgré tout, la propagande communiste a aussi atteint son but. Ozana Cucu-Oancea: « Lindustrialisation sest produite plus tard que dans les pays occidentaux, donc limage du sentimentalisme victorien de Noël nétait pas très répandue avant larrivée du communisme. Cela, uniquement dans lespace urbain et seulement au niveau des classes supérieures. Il na pas réussi à se propager davantage et il nétait nullement connu à la campagne. De ce fait, très peu de gens de la campagne se souvenaient encore du Père Noël. Pendant que jétais étudiante et que jallais beaucoup dans les villages, jai été surprise de connaître beaucoup de paysans qui avaient vécu toute leur vie avec lidée que cest le Grand-père Gel qui arrive en fin dannée, et non pas le Père Noël à Noël ».



    Après ce dédoublement du temps du communisme, à compter de 1990, les Roumains sont passés rapidement à la variante contemporaine de fêter Noël : de manière consumériste, diraient certains. (trad.: Ligia Mihaiescu)

  • L’univers de Noël (2)

    L’univers de Noël (2)

    On le voit partout en cette période et son image se décline sous toute sorte d’angles et de couleurs. Voilà pourquoi, cette semaine nous nous concentrons sur le personnage clef de cette fête qui nest autre que le Père Noël lui-même. Quelle est lorigine du Père Noël ? Etait-ce un personnage jovial, grand, petit ? En réalité, il a évolué tout au long de son histoire, comme nous apprend lhistorienne des traditions, Nadine Creutin.


  • Décors d’autrefois recréés par deux juristes

    Décors d’autrefois recréés par deux juristes

    Objets décoratifs, coffres à dot, boîtes à bijoux, miroirs traditionnels, vieilles étagères… Tout est soigné avec patience et minutie par deux anciens juristes : Dana et Vlad Budăi, du comté de Neamţ, dans le nord-est de la Roumanie. Après une vingtaine d’années passées dans ce métier, ils ont écouté la voix du cœur et ont changé de vie. Pourquoi et comment ? « Notre histoire n’est pas forcément originale. Les gens ont de plus en plus une tendance à redécouvrir la tradition, à chercher leurs origines. Cette aventure a commencé à nous tenter lorsque ma femme a hérité de la maison de sa grand-mère, située dans la zone de Tarcău, dans le comté de Neamţ. C’était une vieille maison traditionnelle datant de 1890. Au moment où nous avons commencé à nous occuper de cette maison, essayant de l’aménager, nous avons trouvé de nombreux objets anciens dans le grenier, dans les annexes, dans la cave: meubles, ustensiles, outils agricoles et toute sorte de choses que nos grands-parents gardaient d’habitude dans leurs maisons. Nous nous sommes dit que nous ne devions pas nous en débarrasser, mais les remettre en état, pour garder vivante la mémoire des grands-parents de ma femme. »

    Vlad Mihai Budăi et sa femme se sont donc appliqués à restaurer ces objets traditionnels anciens, en apprenant de l’expérience des gens des parages : « Nous avons commencé par nous entretenir avec les voisins de nos grands-parents, avec les habitants du village – des gens qui s’étaient occupés de l’exploitation forestière, qui élevaient des abeilles, fabriquaient du vin, cousaient et tissaient. Et ils ont partagé leur expérience avec nous. Au début, ce fut un hobby. Nous avons commencé par récupérer et utiliser le bois de plusieurs annexes auxquelles nous avions renoncé. Nous avons voulu voir si nous pouvions faire quelque chose nous-mêmes, créer quelque chose avec nos mains. Pour nous amuser et nous détendre, nous avons bricolé plusieurs étagères pour y ranger les bouquins que nous avions trouvés dans le grenier de la maison. Nous avons également remis en état une vieille ruche – car les grands-parents de ma femme avaient élevé des abeilles. La ruche était dégradée et le bois pourri. Et, petit à petit, en joignant l’utile à l’agréable, nous avons fait des progrès. Depuis ce hobby jusqu’à mettre sur pieds une petite affaire il n’y avait qu’un pas. Nous avons voulu montrer aux autres membres de la communauté que nous avions intégrée qu’il est bon de respecter la tradition, de la raviver et de la transmettre aux nouvelles générations. »

    Quels objets, Dana et Vlad Budăi ont-ils réussi à récupérer ainsi? : « Nous avons réussi à sauver plusieurs coffres de dot, ainsi que des coffres où l’on gardait les grains ou la farine. Nous avons également remis en état un tambour à broder, un métier à tisser, des barres à rideaux en bois et des serviettes décoratives pour les fenêtres. Nous avons montré aux vieilles gens comment s’y prendre et ils ont réussi à en tisser de nouvelles, pour remplacer celles qu’ils avaient et qui étaient usées. »

    Après avoir recréé l’ambiance de la maison des grands-parents, les époux Budăi ont commencé un voyage fascinant dans le monde de la création artisanale. Leur amour de la beauté était doublé du souci de ne pas gaspiller le bois et de protéger la forêt. Vlad Budăi: « Un autre élément a eu un impact décisif sur notre activité : nous avons constaté que le culte du bois avait disparu. Pas d’éducation à l’environnement, personne ne se souciait de protéger la forêt. J’ai été surpris de constater, avec regret, que dans le bassin hydrographique de Tarcău du comté de Neamţ, un des plus vastes de Roumanie, beaucoup de bois était gaspillé. Alors nous avons commencé à visiter les exploitations forestières, pour leur demander de garder le bois qu’elles n’utilisaient pas, car nous pouvions le récupérer pour créer des objets décoratifs ou utilitaires. »

    En rénovant la maison de leurs grands-parents, les époux Budăi ont découvert un trésor – comme ils se plaisent à dire: du bois ancien, de la ficelle, de la toile à sac et d’autres ressources oubliées. Et ils ont décidé de mettre sur pied une affaire, une sorte d’entreprise de « vieilles choses », entourés de mystère. Leur initiative a été un succès et leurs projets se sont multipliés. Vlad Budăi nous parle du plus récent : « A présent nous déroulons un projet en partenariat avec le Centre culturel et touristique de Golia, à Iaşi. Notre but est de reconstituer l’ambiance de ce qu’était jadis la chambre de la princesse. C’est là que les jeunes princesses infidèles étaient envoyées vivre et restaient confinées jusqu’à la fin de leurs jours. Nous avons donc entrepris de meubler cette chambre et de la décorer, pour restituer son ambiance, en accord avec la vie des cloîtres, à l’époque. »

    Voilà donc une initiative qui est susceptible d’apporter dans nos vies un peu de calme et un parfum du temps jadis. (Aut. : Ana-Maria Cononovici; Trad. : Dominique)

  • Prinz Charles bekommt Ehrendoktortitel der Universität Babeş-Bolyai

    Prinz Charles bekommt Ehrendoktortitel der Universität Babeş-Bolyai

    “Man fragt mich immer, was mich so oft nach Rumänien bringt. Die Antwort ist einfach: sie, liebe Freunde aus Rumänien”. Das sagte Prinz Charles am Montag in Klausenburg (Nordwesten des Landes). Die Nummer eins der britischen Thronfolge kam in die siebenbürgische Stadt, um den Ehrendoktortitel der berühmten Babeş-Bolyai Universität, der ältesten Universität in Rumänien, zu bekommen. Die Auszeichnung gilt als Dankeszeichen für die Bemühungen, das kulturelle und natürliche Erbgut Siebenbürgens zu wahren. Prinz Charles trägt ebenfalls zur Verstärkung der Kooperierung zwischen dem Britischen Königreich, Nordirland und Rumänien bei. Die Anfangsworte seiner Rede waren in Rumänisch:




    “Sehr geehrter Herr Rektor, geehrte Damen und Herren, ich bin tief beeindruckt und sehr dankbar für die gro‎ße und besondere Ehre, die ich an diesem Nachmittag habe.”




    Prinz Charles zeigt gro‎ßes Interesse für Rumänien, das er mehrere Male in den letzten 20 Jahren besuchte. Zum vorerst letzen Mal hielt er sich Ende März für einen dreitägigen Staatsbesuch in Rumänien auf. Der britische Thronfolger wurde von der Schönheit dieser Gegend Rumäniens und von den Menschen, die hier leben, bezaubert. Der Prinz hat 2006 im Dorf Viscri im Kreis Braşov eine ehemalige Wirtschaft einer Sachsenfamilie, ein Haus, das 1758 gebaut wurde, gekauft. Danach hat er auch in weiteren Landgütern in Rumänien investiert. Die Erklärungen dafür, brachte er am Montag in seiner Lobrede für Siebenbürgen zum Ausdruck.




    Prinz Charles sagte, dass in diesem Teil Europas die Mannigfaltigkeit der Natur bewahrt wird, dass die Menschen in Harmonie in traditionellen Gemeinschaften leben. Er sprach auch über die Weise, in der die Bewohner ihr Erbe aufbewahren. Sie sind fähig, Erneuerungen und Veränderungen durchzuführen, ohne der Umwelt Schaden zu bringen. Wir alle haben von den kleinen Wirtschaften, von den Kulturlandschaften, wie er sie nennt, etwas zu lernen. Diese haben eine geistige, soziale, wirtschaftliche und ökologische Bedeutung. Spielt das aber heute noch eine Rolle, wenn alles effizient und gemütlich sein muss? Ja, es spielt. Es ist wesentlich, dass der Mensch mit der Natur in Harmonie lebt, schlussfolgerte Prinz Charles. All das sorgt dafür, dass die Rumänen, die in Siebenbürgen leben, ganz besondere Menschen sind.

  • Couleurs de fête

    Couleurs de fête

    Le parfum des brioches — cozonac — et du vin chaud règne toujours dans les maisons roumaines, mais on n’entend plus les enfants chanter des noëls dans les rues. Avant que les fêtes ne s’éloignent pas trop, nous vous proposons de passer en revue quelques traditions roumaines liées au Nouvel An.



    La chèvre, le Turc, Hérode, le maréchal, les Tziganes, les Phanariotes, la vieille femme et le vieil homme, le diable, la mort, les chevaux et la grande charrue sont autant de traditions que l’on peut rencontrer dans différentes régions du pays, sinon recréées dans des musées du village du pays. Par exemple, le musée du village Dimitrie Gusti de Bucarest a récemment accueilli un véritable régal de musique et de couleurs : « Le festival des coutumes et traditions de Noël et du Nouvel An.» Des groupes de jeunes en habits traditionnels ou costumés en différents personnages y sont venus des 4 coins de la Roumanie pour y présenter leurs traditions locales.



    Costumes, masques, carillons, chants et danses — chaque élément a des significations bien précises. En voici un exemple. Ionut, jeune membre d’un groupe traditionnel de la région de Tulcea (est), nous explique les traditions de sa zone : «Il ne faut jamais oublier ces traditions. La veille de Noël, des groupes de jeunes sillonnent les villages : ils annoncent l’arrivée des fêtes et chassent les mauvais esprits, pour que les cours des fermiers soient propres à Noël. C’est pourquoi, au moment où ils entendent les carillons, les gens ouvrent les portes de leurs cours. Le fermier qui ne reçoit pas les jeunes qui chantent ne se sentira pas en paix à Noël. D’habitude, chaque foyer reçoit deux ou trois groupes de chanteurs. Chez nous, il y en a une cinquantaine !»



    En Dobroudja, où vivent plusieurs ethnies, les Turcs reçoivent chez eux des chanteurs de noëls, alors que les Roumains préparent du baklava, le gâteau oriental aux noix et au miel. En Transylvanie, dans la région de Cluj, au centre de la Roumanie, il faut absolument accueillir les groupes de chanteurs qui vont d’une maison à une autre, en chantant des noëls. Ils ne portent pas de masques, mais seulement des costumes traditionnels. En revanche, les masques, c’est-à-dire les personnages, sont très répandus en Bucovine, dans le nord de la Roumanie. Ici, les chanteurs de noëls sont accompagnés par l’Ours, (évidemment — une personne costumée en ours).



    Eugen Amaria, le chef d’un groupe de danseurs de Bucovine, nous explique en quoi consiste la danse de l’ours : « Premièrement, ce sont les gens déguisés en ours qui commencent à danser. Ils sont à genoux, puis ils se lèvent et dansent, puis ils retombent par terre. Cette danse symbolise la vie, la mort et la résurrection de l’animal. Notre groupe est formé de 13 personnes, en plus des musiciens. Les costumes sont faits en peau de mouton, chaque membre du groupe réalise son propre costume, alors que les musiciens portent des habits traditionnels. Le 31 décembre, nous parcourons le village jusqu’à minuit pour chasser les mauvais esprits et marquer le passage à la nouvelle année. »



    Outre la danse de l’ours, de nombreuses autres traditions sont liées au Nouvel An : la danse de la chèvre, la danse des masques ou encore la danse des tsiganes. Les Bucarestois ont pu les découvrir toutes sans quitter leur ville, au festival organisé au musée du village Dimitrie Gusti. Ce fut aussi l’occasion pour eux de s’acheter des objets traditionnels réalisés par des maîtres artisans de différentes régions du pays, de goûter des produits du terroir, bref de s’immerger complètement dans l’atmosphère des fêtes d’hiver traditionnelles. Une fois les fêtes terminées, ils en gardent de beaux souvenirs qui les accompagneront jusqu’au prochain mois de décembre. (Version française : Valentina Beleavski)

  • Bukarester Dorfmuseum lud zu Festival der Weihnachts- und Neujahrsbräuche ein

    Bukarester Dorfmuseum lud zu Festival der Weihnachts- und Neujahrsbräuche ein

    Weihnachten und Neujahr werden, wie fast überall in der Welt, auch in Rumänien hoch gefeiert. Der Duft des Weihnachtsgebäcks und des Glühweins lässt eine feierliche Stimmung aufkommen. Weihnachtslieder sorgen für gute Laune. Sternsinger wandern von einem Haus zum anderen, ungeachtet der eisigen Kälte von drau‎ßen. In vielen Gegenden des Landes werden Sitten und Bräuche immer noch wie einst gelebt.



    Früher zogen am Neujahrstag rumänische Burschen mit der capră“ (dt. Ziege) durch die Dörfer. Ein vermummter Bursche trug an einer Stange einen hölzernen Bockkopf mit einer beweglichen Kinnlade, die mit einer Schnur zum Klappern gebracht werden konnte. Unter Musikbegleitung zogen sie von Haus zu Haus, der Bockträger stampfte mit seiner Stange und klapperte mit der Kinnlade im Takte der Melodie. Zumeist war die Gestalt mit kleinen Glöckchen behangen. Nachdem die Burschen bewirtet wurden und kleine Geschenke bekamen, zogen sie ins nächste Haus.



    Je nach Region gibt es verschiedene derartige Bräuche zu Weihnachten und Neujahr. Vor dem gleichen Hintergrund fand Mitte Dezember im Bukarester Dorfmuseum Dimitrie Gusti“ das Festival für Bräuche und Sitten zu Weihnahten und Neujahr Am venit să colindăm. Florile Dalbe“ statt. Weihnachtssänger und maskierte Sternsinger aus mehreren Regionen des Landes sowie Volkssänger und Kunsthandwerker versammelten sich in den Gassen des Dorfmuseums in Bukarest. Ihre Aufführungen lie‎ßen die Museumsbesucher in die wunderbare weihnachtliche traditionelle Stimmung einsteigen. Volkstrachten, Maskenspiele, Weihnachtslieder, Volkstänze — all das beeindruckte die Besucher des Dorfmuseums.



    Am Festival beteiligten sich mehrere Gruppen von Sternsingern aus mehreren Regionen Rumäniens. Zum ersten Mal beteiligten sich folgende Ensembles: die Sternsinger-Gruppe Cercănelul“ aus der Marmarosch, das Ensemble Mărişana — Mărişel“ aus Klausenburg, das Folklore-Ensemble Străjerii din Dolheşti“ aus Suceava und die Bären in Preuteşti, ebenfalls aus Suceava. Darüber hinaus wirkten renommierte bewährte Volkskünstler mit, unter anderem die Folk-Band Ciobănaşul“ aus Gura Teghii, Buzău, das Ensemble Drumul baltagului“ aus Borca im Landkreis Neamţ, das Volksensemble Tradiţii luncaviţene“ aus Luncaviţa, Landkreis Tulcea, die Folk-Band Marin Cotoanţă“ aus Măldăeni, Landkreis Teleorman.



    Fröhliche, zum Anlass passend verkleidete junge Leute lie‎ßen beim Tanzen die Glöckchen erklingen und ihre Stimmen in den Gassen des Bukarester Dorfmuseums laut werden. Die als Ceata de Moşoaie“ in Tulcea bekannte Gruppe beeindruckte durch ihre Aufführung. Ionuţ, einer der singenden Burschen, sagte dazu:



    Wir wollen unsere Sitten und Bräuche nicht verschwinden lassen. ‚Vertreibe die bösen Geister‘ ist eine wichtige Tradition für uns. Die sogenannten Moşoaie in Luncaviţa bei Tulcea spielen für uns eine bedeutende Rolle. Das Fest beginnt am 6. Dezember, zum Nikolaustag. Die Traditionen in Luncaviţa — die sogenannten Moşoaie — werden bis am 24. Dezember vor Ort feierlich gelebt. Junge Leute verkleiden sich zu diesem Anlass so wie die Tradition es vorsieht. Die ‚Moşoaie‘ kündigen die Ankunft von Weihnachten an und vertreiben die bösen Geister, so dass der Hof rein ist und das Weihnachtsfest anständig empfangen werden kann. Wenn sie die Glocken hören, öffnen die Landwirte die Haustür. An einem Abend ziehen mehrere Sternsinger-Gruppen vorbei. Insgesamt gibt es in unserem Dorf etwa 50 Gruppen. Alles verläuft besonders feierlich!“



    Im Gebiet Dobrudscha leben nicht nur Rumänen, sondern auch mehrere Volksgruppen wie z.B. die sich als Chacholen“ bezeichnenden Ukrainer, Russen und Türken. Örtliche Bräuche und Sitten wurden dadurch beeinflusst. Einheimische erzählten uns, dass früher türkische Familien die Moşoi- Sternsinger“ in ihre Häuser empfingen und die Rumänen Baklava zubereiteten.



    Auch die Sternsänger bei Cluj (dt. Klausenburg) sind stolz auf ihre Traditionen. Dazu Maria Ana Mariş:



    Wir kommen aus Măricel im Landkreis Cluj, aus dem Apuseni-Gebirge. Wir sind nach Bukarest gekommen, um auch hier unsere Traditionen rund ums Sternsingen bekannt zu machen. Unsere Sternsinger-Gruppe, Ceata Junilor, zieht anlässlich der Geburt Christi von Haus zu Haus und singt dem Anlass entsprechende Lieder. In unserer Region verkleiden sich die Sternsinger nicht, sie tragen keine Masken. Sie ziehen blo‎ß die für unsere Gegend spezifische Volkstracht an. Sternsinger müssen mit offenen Armen und Freude empfangen werden.“




    Eugen Amaria leitet die Bärengruppe an. Die Tradition stammt aus der Bukowina. Er lieferte uns mehr Einzelheiten dazu:



    Wir führen hier das Bären-Spiel auf. Es ist eine spezifische Tradition für unsere Gemeinde, Preuteşti, im Landkreis Suceava. Das Bären-Spiel verläuft wie folgt: Mehrere Leute verkleiden sich als Bären. Zu Beginn kriechen sie auf Knien und Ellbogen, dann stehen sie auf und sterben kurz danach. Dann wird eine Beschwörungsformel gemurmelt und die Bären werden zurück zum Leben beschwört. Sie stehen auf und beginnen zu tanzen. Unsere Gruppe besteht aus 13 Mitgliedern. Dazu kommen noch die Musiker. Die Kostüme nähen wir uns selber, aus Schafsfell. Jedes Gruppenmitglied näht nach Belieben sein Kostüm. Die Musiker tragen Volkstrachten. Wir ziehen vom 31. Dezember bis zu Neujahr durch die Dorfstra‎ßen und vertreiben die bösen Geister.“




    Cosmin Rusu, Mitglied in der Gruppe Străjerii din Dolheşti“ bei Suceava, erklärte uns:



    Wir führen hier mehrere traditionelle Weihnachtstänze auf, unter anderem Capra (dt. die Ziege), Dansul măştilor (dt. der Maskentanz), Dansul urşilor (dt. der Bärentanz), Dansul Ţiganilor (der Zigeunertanz). Letzterer ist ein uralter Tanz, der mir sehr am Herzen liegt. Er wird zu Weihnachten getanzt und kündigt den Wintereinbruch an. Die Ankunft der Zigeuner kündigt die Feiertage an.“




    Die Besucher des Dorfmuseums Dimitrie Gusti“ hatten die Gelegenheit, rumänische Bräuche und Sitten unmittelbar zu erleben und dazu auch noch leckere Speisen zu genie‎ßen. Oder handgemachte Geschenke zu kaufen.

  • Quand les cieux s’ouvrent – le Nouvel An roumain

    Quand les cieux s’ouvrent – le Nouvel An roumain

    Le passage à la nouvelle année est sans aucun doute une des plus importantes célébrations de la société moderne. Les significations qui y sont attachées par la tradition continuent d’exister de nos jours encore, bien que sous une forme adaptée. Les feux d’artifices, qui aident aujourd’hui à chasser l’année en train de partir, ont remplacé les claquements du fouet qui résonnaient jadis à travers les villages ; et le repas, autour duquel famille et amis se rassemblent, a gardé toute sa valeur symbolique. Delia Suiogan, ethnologue à l’Université du Nord de Baia Mare, explique : « Au Maramures, de nombreuses coutumes liées au Nouvel An sont des variantes de noëls. Entre la fête de Noël et le Jour de l’an, les chanteurs portent souvent des masques. Dans la mentalité traditionnelle, le masque est important parce qu’il est une représentation imaginaire de l’au-delà. Les ancêtres, les animaux totémiques ou le végétal aux fonctions totémiques viennent aider l’être humain à réintégrer le monde des vivants, appelé aussi « le monde blanc » par les ethnologues. Au Maramures, nous avons de très beaux défilés de masques de vieillards et de diables. Le masque du vieil homme a des racines anciennes, dans le culte des ancêtres, la vieille femme et le vieil homme étant les médiateurs entre les deux mondes. La ronde des vieux du Maramures est un cercle magique, et les coups de bâton, dans le sol ou appliqués symboliquement aux autres participants au rituel, ont des significations très anciennes, l’ancêtre étant capable de refaire tout déséquilibre. De même, le masque de la chèvre est lui aussi très ancien. La chèvre joue un rôle essentiel, car elle aussi meurt et renaît ; elle symbolise l’année qui s’en va et l’année qui arrive sous de bons augures. Les diables sont les signes du mal, qui nous rappellent que le bien n’existe pas sans le mal, et inversement. L’homme traditionnel a toujours su unifier ces éléments dans des rituels. »



    La fête du Nouvel an a une double portée — la mort de l’année qui s’achève représente la renaissance cosmique. Si les masques des danseurs protègent contre les esprits maléfiques, des formules de vœux découlent d’anciens rituels de fertilité.



    En Bucovine, pendant la nuit de la Saint Sylvestre, « les masqués » arpentent les rues des villages, déguisés en personnages ou créatures fantastiques, accompagnés par des musiciens et, souvent, aussi par des villageois. Le cortège, qui passe d’abord par le centre du village, fait le tour de toutes les maisons. Surnommés aussi « les hideux », les danseurs prennent possession du territoire où ils se trouvent en culbutant, montant dans les arbres ou sur les toits des maisons ou encore en salissant les hôtes – et notamment les jeunes filles — de cendres.



    L’exubérance se mêle ainsi à la frayeur, recevoir ces messagers de l’avenir étant de mise pour avoir une douzaine de mois à l’abri de la mauvaise fortune, précise Sabina Ispas, directrice de l’Institut d’ethnographie et folklore « Constantin Brailoiu » de Bucarest : « Le passage à la Nouvelle Année s’accompagne d’une série d’actions et de rites festifs, dont le plus connu est la « sorcova » des enfants, soit des vœux formulés par les petits alors qu’ils touchent gentiment les adultes, les propriétaires d’une maison généralement, avec des branches ornées de fleurs naturelles ou en papier. De même, nous avons le « plugusor » des enfants et le « plug » des adultes, notamment mariés. Réunis en groupes séparés, petits et grands faisaient du porte à porte avec des charrues de dimensions variables, symbolisant la protection divine. Noël et le Jour de l’an sont des moments particuliers quand les cieux s’ouvrent vers la terre, les humains communiquant directement, plus aisément, avec l’au-delà, selon les croyances. En sa toute-puissance et splendeur, Dieu venait à la rencontre de l’homme, sa création. C’est précisément devant ces cieux ouverts que les mortels peuvent apprendre ce qui peut leur arriver au cours de l’année qui commence. Et il ne s’agit surtout pas de divination ou de sorcellerie, comme on peut le croire, mais d’un message que Dieu fait passer aux humains dans un moment où il a un contact rapproché, sans médiation, avec eux ».



    La croyance de cet accès sans entrave à la divinité dans la nuit du Nouvel An n’a pas faibli en Roumanie, surtout dans les communautés traditionnelles. Dans la tradition populaire, ce genre de message, reçu à un tel tournant temporel, est considéré comme le seul véritablement important, tant pour chaque individu que pour l’ensemble de la communauté en question. (trad. : Ileana Taroi, Andrei Popov)

  • Peter Hurley – der Ire, der die Marmarosch liebt

    Peter Hurley – der Ire, der die Marmarosch liebt

    In Rumänien ist Peter Hurley bekannt als der Ire, der das Festival in Săpânţa organisiert“. In seine künftige Wahlheimat kam er zum ersten Mal 1994, als er sich unsterblich in das Land verliebte. Mittlerweile spricht er makellos Rumänisch, und die rumänische Volkstracht aus der Marmarosch steht ihm wie gegossen. Seit nunmehr 26 Jahren lebt Peter Hurley in Rumänien und schätzt die positive Energie, mit der die Rumänen alle Hürden des Lebens angehen würden. Er überzeugte sogar seine Schwester, die Ärztin und Ernährungsberaterin ist, anderthalb Jahre als Volontärin im Donaudelta zu verbringen. Land und Leute gefielen ihr so sehr, dass sie auch als Touristin zusammen mit ihrem Mann immer wieder zurückkam. Peter Hurley über seinen Entschluss, nach Rumänien zu kommen:



    Ich könnte wohl sagen, dass ich mehr als die Hälfte meines Lebens in Rumänien verbracht habe. Meine kleine Nichte, die mich vor zwei Jahren besuchte, sagte mir auch, dass ich eher wie ein Rumäne als wie ein Ire wirke. Und so fühle ich mich auch — ich glaube, ich bin grö‎ßtenteils rumänisch geworden. Als ich hierher übersiedelte, wusste ich kaum etwas über das Land; mir war blo‎ß klar, dass ich auswandern und in irgendeinem Land in Osteuropa leben wollte. Einer meiner irischen Freunde arbeitete damals in Rumänien und fragte mich, ob ich denn nicht auch herziehen will. Das war vor mehr als 22 Jahren, damals waren wir beide noch sehr jung. Erst danach schaute ich auf die Landkarte, um zu sehen, wo Rumänien überhaupt liegt. Dieser Wunsch, in Osteuropa zu leben, wurde im Sommer 1993 stärker, nachdem ich einige Tage in Prag verbracht hatte. Mit wurde schnell klar, dass ich nur äu‎ßerst wenig von dieser Welt kenne, weil ich mich nie dafür interessiert hatte, wie es sich in den Ländern hinter dem Eisernen Vorhang lebt.“




    15 Jahre lang hat Peter Hurley in der Werbebranche gearbeitet, danach hängte er seinen Job an den Haken und gründete einen interkulturellen Verein, der sich auf die Fahne geschrieben hat, seine Wahlheimat Rumänien und deren Traditionen bekannt zu machen. 2010 rief Hurley das erste interkulturelle Festival ins Leben, das einen poetischen Namen hat: Der lange Weg zum Fröhlichen Friedhof (in Săpânţa)“. Seine ganzen Ersparnisse gingen für das Festival auf, bei dem 120 Künstler aus Irland, Schottland, Spanien und Rumänien — zum Schluss in einer unvergesslichen Jam Session — auftraten.



    Ich habe mir einfach gedacht, dass ich etwas für meine Wahlheimat tun muss, dass ich die rumänische Kultur fördern sollte. In den ersten 15 Jahren, die ich hier lebte, bin ich im Prinzip derselben Arbeit wie in Irland nachgegangen — ich habe mich in der Werbebranche verdingt. Und in den letzten 6 Jahren konnte ich endlich jene Dinge tun, an die ich wirklich glaube. Als der Entschluss feststand, Rumäniens Kultur zu fördern, war auch die Frage da, wie diese starke Spiritualität des Landes entstehen konnte, und mir leuchtete ein, dass ihre Wurzel im ländlichen Raum liegt. So kam dann 2007 die Idee auf, ein Festival in einem Dorf zu organisieren. Und dann gab es diesen aufschlussreichen Abend, als ich mich mit Nicu Covaci, dem Lead-Sänger der Band Phoenix, traf; er erzählte mir von den Ähnlichkeiten der Daker und der Kelten, der Vorfahren unserer Völker, von der Ähnlichkeit der beiden Kulturen im Grunde. Und so entstand auch die Idee, vor allem die Ähnlichkeiten in der Volksmusik der beiden Völker im Rahmen eines Kulturevents zu erforschen. Ab 2007 suchten wir also nach einem Konzept, das unsere Ideen in einer lebendigen Form umsetzt. Und 2009 war es soweit: Shaun Davey, ein berühmter irischer Komponist, schuf ein Musikstück, das von den Grabinschriften in Săpânţa inspiriert ist. Und weil Shaun Davey als der wichtigste zeitgenössische Komponist Irlands gilt und weil sein Musikstück einen Riesenerfolg hatte, dachte ich mir, damit müssen wir einfach weitermachen.“




    Das Festival Der lange Weg zum Fröhlichen Friedhof“ findet dieses Jahr zum siebten Mal in der Folge statt. Vom 14. bis 21. August stehen die Festtage unter dem Motto Die Vereinigten Dörfer der Marmarosch“. Die 63 Gemeinden der Marmarosch sind allesamt mit einer kleineren oder grö‎ßeren Veranstaltung vertreten, die Besucher werden die authentischen Werte des traditionellen Dorfes kennenlernen, so Peter Hurely, der Wahlrumäne aus Irland.

  • Ländlicher Tourismus: Wie früher bei den Großeltern

    Ländlicher Tourismus: Wie früher bei den Großeltern

    Wir freuen uns auf den Sommeranfang und nutzen die Gelegenheit, um Sie zu einem Aufenthalt auf dem Land einzuladen. Wir empfehlen Ihnen gerne mehrere Regionen, die Ende Mai im Rahmen der 12. Preisverleihungszeremonie Margareta de Aur“ (Goldene Margerite“) als beste touristische ländliche Regionen in Rumänien ausgezeichnet wurden. Die feierliche Gala fand wie üblich im Bukarester Dorfmuseum Dimitrie Gusti“ statt. Bei der Bewertung wurde insbesondere auf die Qualität der von den Gastwirten und Eigentümern von Pensionen angebotenen Dienstleistungen geachtet. Die Erhaltung und Förderung herkömmlicher örtlicher Bräuche und Sitten wurde entsprechend hochgeschätzt und belohnt. Bewertet wurde auch die Erhaltung der regionalen gastronomischen Identität sowie die Vielfalt der angebotenen Unterhaltungsmöglichkeiten, die Garteneinrichtung, die Veranstaltung von Festivals unter dem Schirm der Landesbehörde für ländlichen, ökologischen und kulturellen Tourismus. Die Verleihungsfeier umfasste mehrere Preiskategorien — Örtliche Traditionen“, Gastronomie“, Garteneinrichtung“, Unterhaltungsprogramme“, Ferienerlebnisse“, Veranstaltung von Festivals und traditionellen Events“, Anerkennungszeugnisse“.



    Traian Bădulescu, Reiseveranstalter und Moderator des Events, empfahl uns die Regionen, in denen wir unsere Ferien immer noch wie einst bei den Gro‎ßeltern auf dem Land verbringen können:



    Ausgezeichnet wurden mehrere Pensionen, Gastwirte und Leute, die den Tourismus hierzulande fördern. Viele Preise gingen an die Region Bran-Moeciu, vor allem in den Kategorien »Gastronomie« und »Festivals«. Darüber hinaus wurden Gaststätten in den Landkreisen Gorj oder Neamţ ausgezeichnet. Auch die Ortschaft Botiza wurde prämiert. Die Gemeinde Botiza ist der Ort, in dem der ländliche Tourismus in der Marmarosch, im Norden des Landes, ins Leben gerufen wurde. In Botiza wurden einige der ersten Pensionen in Rumänien eröffnet. Auch in Prejmer/Tartlau bei Kronstadt ist ein Urlaub auf dem Bauernhof empfehlenswert. Im Westen des Landes, im Apuseni-Gebrige, findet alljährlich ein erfolgreiches, gut besuchtes Festival in der Ortschaft Albac statt. Es ist erfreulich, dass sich der ländliche Tourismus landesweit entwickelt — angefangen im Süden, an der Donau, mit den Ortschaften Orşova und Ieşelniţa, bis hin zum Donaudelta oder bis in den Norden des Landes, wo hochwertiger Tourismus in der Marmarosch, der Bukowina oder im Landkreis Neamţ betrieben wird.“




    Wir wollten von Traian Bădulescu erfahren, was einheimische Touristen im Gegensatz zu ausländischen Gästen von einem Urlaub im ländlichen Raum erwarten:



    Ich beobachtete einen Mentalitätswandel bei den Rumänen in den letzten 10 Jahren. Ausländische Touristen suchten vor 20 Jahren eine gewisse Echtheit. Sie wohnten am liebsten in Pensionen, die in alten, womöglich sanierten Häusern eingerichtet waren, wünschten sich authentische Speisen, was sie übrigens auch heute wollen. Und weniger Komfort, ausgenommen die Badezimmer. Die Rumänen dagegen wollten am liebsten in einer neuen schönen Villa wohnen, sie legten Wert nur auf die Naturlandschaft. In den letzten 10 Jahren nahm die Urbanisierung immer stärker zu. Demnach änderten auch die Rumänen ihre Vorlieben und wünschen sich nun immer mehr das, was sich ausländische Touristen früher wünschten. Leider verbringen wir nicht mehr so viel Zeit auf dem Land wie früher, die Kinder bleiben nicht mehr einen Monat lang während der Sommerferien auf dem Bauernhof bei den Gro‎ßeltern. Aus diesem Grund suchen auch die Rumänen derzeit immer mehr die Authentizität, sie beteiligen sich an Festivals, die herkömmliche, vergessene Traditionen wieder ins Leben rufen, und möchten traditionelle Gerichte essen. Und ziehen nun auch immer mehr die traditionellen, urigen Gaststätten vor.“




    Je nach Jahreszeit besteht für die Touristen die Gelegenheit, im Haushalt oder im Hof mitzuhelfen. Im ländlichen Raum gibt es zahlreiche Möglichkeiten zum Radfahren oder zum Wandern. Extremsport steht für Abenteuerlustige auch im Angebot. Ebenso Kulturtourismus. Ruhe können Sie im ländlichen Raum selbstverständlich auch genie‎ßen. Stellen Sie sich mal vor, Sie wachen auf und es duftet nach Heu. Und Sie hören die Haustiere im Hintergrund, die ungeduldig nach dem wohlverdienten Futter schreien. Unter dem Strich spricht alles für einen Urlaub auf dem Land in Rumänien.

  • Am Sonntag feierten die Rumänen in aller Welt ihren Festtag

    Am Sonntag feierten die Rumänen in aller Welt ihren Festtag

    Die Rumänen in aller Welt feiern jedes Jahr am letzten Mai-Sonntag ihr gemeinsames Fest. Dieses Jahr gab es sowohl in Rumänien als auch im Ausland zahlreiche Veranstaltungen zum Tag der Diaspora-Rumänen, vor allem in den Regionen, wo rumänische Gemeinden angesiedelt sind. Am Samstag, den 28. Mai, fand in der Bukarester Universitätsbibliothek ein Rundtischgespräch mit erfolgreichen rumänischen Forschern statt. Diskutiert wurden wichtige Themen für die Diaspora-Rumänen, die in die Heimat zurückkehren wollen, oder aus dem Ausland zur Entwicklung Rumäniens beitragen möchten. Wichtige Themen waren dabei die nationale Identität der Auslandsrumänen und der Beitrag des rumänischen Ausbildungssystems zum Bilden einer neuen Generation durch erfolgreiche Modelle.



    Am Sonntag, den 29. Mai, forderte der rumänische Staatspräsident Klaus Iohannis das Regierungskabinett auf, einen Fahrplan zu erarbeiten, in dem die rumänische Diaspora zur echten nationalen Priorität wird, damit das Potential der Auslandsrumänen, die zum Fortschritt Rumäniens beitragen können, nicht mehr verloren geht. Mit einer Botschaft an die Rumänen in aller Welt ermunterte Präsident Iohannis seine im Ausland lebenden Landsleute, ihre Liebe zur Heimat zu äußern, indem sie besser und zuverlässiger werden, verantwortungsbewußter agieren und enger zusammenhalten, so dass Rumänien stärker wird und gedeihen kann. Durch unglückliche Entwicklungen der Geschichte mußten viele Rumänen ihre Heimat verlassen. Es ist unsere Pflicht, diese Rumänen zu unterstützen, damit sie ihre nationale Identität, ihre Traditionen, ihre Kultur bewahren können. Unterstützen müssen wir auch die Rumänen, die sich entschieden haben, zur Zeit im Ausland zu leben und zu arbeiten, damit ihre Rechte und Freiheiten geschützt werden“, sagte noch Präsident Iohannis.



    Zu den Veranstaltungen anläßlich des Tages der Rumänen aus aller Welt gehörte auch die Messe der Volkstraditionen der rumänischen Gemeinden in den Grenzgebieten historisches Maramuresch in der Ukraine, Timok in Serbien, Bulgarien, Bessarabien in der Republik Moldau, die am Nationalen Dorfmuseum Bukarest veranstaltet wurde. In Bezug auf diese rumänischen Gemeinden kündigte der delegierte Minister für die Diaspora-Rumänen, Dan Stoenescu, die Eröffnung eines Informationszentrums für Auslandsrumänen in der ukrainischen Stadt Ismajil, Oblast Odessa, an. Mit Hilfe dieses Informationszentrums werden verschiedene Projekte und Programme zur Unterstützung der rumänischen Sprache und Kultur in Praxis umgesetzt, präzisierte Dan Stoenescu in einem Interview für den öffentlich-rechtlichen Sender Radio Romania. Mehr als 3,5 Millionen Rumänen leben im Ausland, und es ist normal, dass der rumänische Staat diese Landsleute durch entsprechende Politiken unterstützt und ihre Rechte schützt, sagte noch der delegierte Minister für Diaspora-Rumänen.


  • Marmaroscher Festtage: Tradition wird großgeschrieben

    Marmaroscher Festtage: Tradition wird großgeschrieben

    Im Zeitraum vom 6. bis zum 8. Mai fanden heuer zum zweiten Mal die Marmaroscher Festtage statt. Die Feierlichkeiten wurden in mehreren Institutionen in Baia Mare veranstaltet. Herkömmliche Traditionen, Volksmusik und örtliche Gastronomie verlockten die Gäste in die Region — diesmal in die Marmarosch (rum. Maramureş). Die Marmaroscher Festtage brachten die Volkstracht in den Vordergrund — es gab eine Vorstellungsparade, dazu Nähwerkstätte und Textilmalerei sowie spezifische Speisen und Verkostung traditioneller Produkte. Volksmusik ergänzte das verlockende Angebot.



    Im Mineralogischen Museum Victor Gorduza“ in Baia Mare wurden verschiedene Studien und Arbeiten über Naturschutzgebiete, Bio- und Geodiversität, sowie über das EU-weite Netz von Schutzgebieten Natura 2000“ vorgestellt. Akademiker, Forscher, Wissenschaftler, Museographen und Ethnologen tauschten sich im Verwaltungspalast in Baia Mare über die regionale Volkstracht, ihre Symbolik und Hauptmerkmale aus. Dana Buzura Gagniuc, die Sprecherin des Kreisrates Marmarosch, lieferte uns einige Einzelheiten zum diesjährigen Fest:



    Die Festtage wurden dieses Jahr unter dem Zeichen der Volkstracht organisiert. Ab dieses Jahr dürfen wir laut Gesetz die Volkstracht offiziell zelebrieren. Demnach gab es zu Beginn der Festtage ein Symposium zu diesem Thema. Am zweiten Tag begaben wir uns ins Dorfmuseum in Baia Mare. Wir veranstalteten ein Festival der freien Daker und stellten verschiedene Traditionen und Bräuche aus den Marmaroscher Dörfern vor. Wir stellten eine traditionelle Hochzeit wie im Dorf Groşii-Ţibleşului nach, es gab Kochdemonstrationen — alles in allem war es sehr interessant. Viele Aufführungen, von früh am Morgen bis spät in den Abend. Es gab auch ein Kunsthandwerker- und ein Mineralienmarkt. Die Marmarosch ist eine Bergbauregion und hat eine lange Tradition diesbezüglich.“




    Veranstalter waren das Museum für Ethnografie und Volkskunst in der Marmarosch und der Kreisrat Marmarosch. Sie teilten den Event in zwei Teilen auf — eine erste Etappe fand im Kreisrat Marmarosch statt, wobei ein zweiter Teil im Dorfmuseum organisiert wurde. Ein Höhepunkt der Marmaroscher Festtage war mit Sicherheit das Festival der Freien Daker, ausgetragen im Dorfmuseum. Dazu Dana Buzura Gagniuc, die Sprecherin des Kreisrates Marmarosch:



    Das Festival der Freien Daker bringt 2000 Jahre alte Traditionen auf die Bühne: die Kunst der Töpferei wie vor 2000 Jahren, Weberei, Herstellung von Eisenketten. Eine Gruppe von Historikern in Baia Mare und Klausenburg verkleideten sich, sie trugen Kostüme wie die Daker vor 2000 Jahren und führten kunsthandwerkliche Demonstrationen vor. Auch Kämpfe zwischen Dakern und Römern wurden nachgestellt. Die Kinder haben besonders Spa‎ß daran.“




    Doch es gab auch viele andere interessante Momente während der Festtage. Dazu Dana Buzura Gagniuc, die Sprecherin des Kreisrates Marmarosch:



    Die traditionelle Hochzeit! In der Marmarosch werden in manchen alten Dörfern traditionelle Hochzeitsbräuche immer noch beachtet. Am Samstag stellten wir eine traditionelle Hochzeit, so wie sie bei Groşii Ţibleşului, also in der Region Lăpuşului ausgetragen wird, nach. Am Sonntag führten wir die Hochzeitsbräuche im Dorf Petrova vor. Das hei‎ßt, unterschiedliche Bräuche wurden gezeigt und verschiedene Volkstrachten getragen. In der Umgebung von Groşii Ţibleşului wurden einige Bräuche und Sitten aus der Region Bistritz übernommen. Die Musik ist demnach anders, so wie auch die Hochzeitsrufe, die Glückwünsche für das Brautpaar zum Ausdruck bringen. Die Braut trägt in dieser Gegend einen unterschiedlich verzierten Brautschleier als bei Petrova. Und auch die üblichen Volkstänze unterscheiden sich. In der Umgebung von Groşii Ţibleşului wird gewöhnlich paarweise getanzt, wobei bei Petrova der Reigentanz üblich ist.“




    Die Marmaroscher Festtage verwöhnten ihre Gäste auch mit Kochdemonstrationen. Örtliche traditionelle Speisen wurden zur Verkostung angeboten. Es gab auch zahlreiche Kunstaufführungen im Dorfmuseum, so unsere Gesprächspartnerin:



    Es wurden viele leckere traditionelle Speisen zubereitet: Krautwickel, Balmusch — die Hauptspeise der Schäfer — besteht aus Polenta, wobei Milch und verschiedene Käsesorten dazu gegeben werden. Die Nachspeisen durften selbstverständlich nicht fehlen. Die Krapfen nach Marmaroscher Art waren sehr gefragt unter den Teilnehmern. In den Haushalten im Dorfmuseum wurden unterschiedliche Werkstätten organisiert. Es beteiligte sich eine Kinderkruppe vom Kinderpalast. Ihnen wurden vielfältige Aktivitäten wie z.B. handwerkliche Arbeiten, Nähen, Schnitzen, Glasmalerei usw. angeboten. Wir hatten auch eine Schülergruppe von der Kunstvolksschule in Baia Mare zu Gast. Sie begeisterten das Publikum mit Volksliedern. Auch auf einer im Dorfmuseum parallel hegerichteten Bühne gab es Volksmusik und -tänze. Am Samstagabend wurde eine Parade der Volkstrachten in den Stra‎ßen der Stadt Baia Mare präsentiert.“




    Zahlreiche Gäste aus Marmarosch, aber auch aus Bukarest, Klausenburg, Zalău und Sathmar beteiligten sich an den Marmaroscher Festtagen. Sie stellten wissenschaftliche Studien vor oder aber genossen die spannenden Aufführungen, die Volksmusik und die leckeren Speisen.

  • Dragobete, la fête de l’amour

    Dragobete, la fête de l’amour

    Célébrée le 24 février, « Dragobete » est une des fêtes roumaines du printemps les plus connues et les plus attendues. C’est la fête roumaine des amoureux. Depuis que la Roumanie a importé la Saint Valentin et toutes ses couleurs américaines, un véritable mouvement en faveur des coutumes autochtones est né, aidant la fête de Dragobete à récupérer la place perdue.

    Mais quelle est la signification profonde de cette tradition roumaine ? Pour nous en parler, nous avons invité au micro Delia Suiogan, ethnologue à l’Université du Nord de Baia Mare: «Dragobete est la fête qui marque le début du printemps. En fait, elle marque la séparation d’avec l’hiver. Les gens savaient qu’à compter du 24 février l’hiver perdait sa force. Pour marquer ce passage, ils laissaient les oiseaux l’annoncer. C’est pourquoi, le jour de Dragobete était aussi appelé le Jour des Oiseaux. C’est à compter de ce jour-là que les oiseaux commencent à construire leurs nids et à pondre leurs premiers œufs. C’est aussi le jour où tous les oiseaux commencent à chanter. Désormais, rien ne peut arrêter le printemps. Par ailleurs, ces dernières années, vu ce désir de faire une parallèle entre la Saint Valentin et la fête de Dragobete, on commence à l’appeler aussi la fête roumaine de l’amour.»

    Malheureusement, trop peu de jeunes connaissent de nos jours la vraie signification de la fête de Dragobete, la réduisant aux mêmes symboles que la Saint Valentin : fleurs, chocolats, déclarations d’amour, sorties au restaurant. Delia Suiogan explique : «J’aimerais leur faire comprendre que ce n’est pas une fête de l’amour dans le sens profane du mot, de l’amour célébré par des cadeaux et des mariages. C’est le jour où l’on commence à chercher sa moitié, son âme sœur. En suivant l’exemple des oiseaux, l’homme commence à chercher sa moitié, son partenaire de vie. Certains villages gardent toujours de très beaux rituels de Dragobete : les jeunes sortent dans les champs ou dans les forêts pour cueillir des fraises des bois. S’ils en trouvent le jour de Dragobete, c’est un présage de bon augure pour toute l’année. De même pour les premières fleurs : perce-neiges ou violettes. Garçons et filles offrent ces fleurs les uns aux autres. Les petits bouquets symbolisent l’acceptation de l’autre comme possible âme sœur. »

    Vous vous demandez sans doute d’où vient le nom de cette fête. Dans la tradition roumaine, Dragobete est un personnage mythologique, qui ressemble à Eros ou Cupidon. Dans certaines légendes, Dragobete est le fils d’une veille femme, Dochia. C’est un beau jeune homme immortel, gardien de l’amour. Delia Suiogan raconte: « Dragobete est un très beau personnage de la mythologie traditionnelle. Il est connu en tant que fils de la vieille Dochia notamment à l’extérieur de la courbure des Carpates. En Transylvanie et au Banat on l’appelle Dragomir. En fait, une multitude de légendes et de très beaux contes circulant à l’intérieur de la Courbure des Carpates tournent autour de ce demi-dieu de la nature, Dragomir. »

    Selon les ethnologues, Dragobete est une fête très ancienne, aux racines daces. Oubliée pendant un certain temps, elle commence à regagner du terrain, aidée aussi par un côté commercial sans précédant. (Trad. Valentina Beleavski)