Tag: traduction

  • Eric Chacour, un économiste écrivain

    Eric Chacour, un économiste écrivain

    Né à Montréal de parents égyptiens, Éric Chacour a vécu entre la France et le Québec (Canada). Diplômé en économie appliquée et relations internationales, il travaille dans le secteur financier.

    En 2024, il remporte le Prix des 5 continents de la Francophonie pour son premier roman, « Ce que je sais de toi », également sélectionné pour le Prix Renaudot et le Prix Femina.

    Le livre a été traduit ou est en cours de traduction dans une quinzaine de langues et la version roumaine devrait sortir chez Humanitas.

    Un fragment de son roman « Ce que je sais de toi » a fait l’objet de la 15e édition du concours national de traduction « Mot à monde » organisé par l’Institut français de Roumanie à Cluj, qui a réuni 164 étudiants de 19 universités de Roumanie et de la République de Moldavie. L’auteur a été présent à la mi-novembre à Bucarest pour plusieurs réunions avec les passionnés de littérature de Bucarest et de Cluj.

     

    Eric Chacour est au micro d’Eugen Cojocariu pour RRI.

  • « Une vie roumaine. Tania Ionaşcu, ma grand-mère de Bessarabie », un livre par Cristian Mungiu

    « Une vie roumaine. Tania Ionaşcu, ma grand-mère de Bessarabie », un livre par Cristian Mungiu

    Le réalisateur Cristian Mungiu est connu dans le monde entier pour ses films qui ont mis la Roumanie et la nouvelle vague du cinéma roumain sur le devant de la scène. Il est sans doute célèbre pour avoir décroché en 2008, au festival de Cannes, la première et jusqu’ici la seule Palme d’or de la Roumanie pour son film « 4 mois, 3 semaines et 2 jours ». Après de nombreux succès cinématographiques, en 2023, Cristian Mungiu a surpris son public en se dévoilant en tant qu’écrivain. Son premier roman « Tania Ionașcu, bunica mea. O biografie basarabeană » raconte une histoire de famille très touchante, celle de sa grand-mère maternelle avec laquelle il entretenait une relation privilégiée. La traduction « Une vie roumaine. Tania Ionaşcu, ma grand-mère de Bessarabie », a été lancée au printemps 2024 à Paris et à l’automne 2024 à Bucarest, à la librairie française Kyralina, un endroit incontournable pour la communauté francophone de la capitale roumaine. Cristian Mungiu est aujourd’hui au micro de RRI.

     

  • Borja Mozo Martin

    Borja Mozo Martin

    Borja Mozo Martin, né à Madrid, vit et travaille en Roumanie depuis 2016. Devenu philologue après des études universitaires et postuniversitaires suivies à l’université Complutense de Madrid, il devient rédacteur et traducteur littéraire, spécialisé en littératures française et espagnole. Son parcours professionnel l’amène vivre d’abord en France, où il enseigne pendant 10 années la langue et la littérature française dans plusieurs universités, avant de découvrir les lettres et la littérature roumaines et de commencer sa collaboration avec l’institut Cervantes de Bucarest. Il se lance dès lors à faire connaître la littérature roumaine contemporaine en Espagne, traduisant les romans Intérieur Zéro de Lavinia Braniște, L’on entendait la stridulation des grillons de Corina Sabău, L’impossible l’art de la fugue de Dumitru Țepeneag ainsi que le Dictionnaire onomastique de Mircea Horia Simionescu. A l’heure de notre interview, il planchait sur la traduction en espagnol d’un roman de Dan Lungu, La petite fille qui jouit au Dieu. Mais comment s’est-il passionné des lettres roumaines ?

     « Cette littérature roumaine contemporaine m’intriguait. Et pour y avoir accès, je me suis d’abord penché sur la langue roumaine. Cette découverte de la langue d’abord, de la littérature ensuite fut passionnante. Les classiques de la littérature roumaine étaient déjà accessibles en espagnol, grâce à des traductions réalisées entre les années 70 et 90, jusqu’en 2000 en Espagne. 

    Vous savez, les traducteurs des œuvres littéraires effectuent un travail remarquable. Alors qu’ils sont peu nombreux, ils parviennent non seulement à faire traduire l’œuvre en tant que telle, mais ils deviennent ses principaux promoteurs et, plus largement, de la littérature d’un pays dans leur pays d’origine. Quant à moi, j’ai été attiré depuis mes plus jeunes années par la littérature française, par la culture française. Et c’est par ce biais que j’ai découvert le monde de l’exile roumain parisien et sa place paradoxale dans la culture française des années 70 et 80.     

    Je me suis dès lors intéressé de plus près à ces personnalités parisiennes d’origine roumaine, à leur place dans la culture française, à la trace qu’ils y ont laissée. Je parle évidemment de Monica Lovinescu, de Dumitru Țepeneag, de Mircea Eliade, des autres personnalités culturelles d’origine roumaine qui ont marqué d’une manière ou d’une autre la culture française de l’époque. C’est de là qu’a démarré mon intérêt pour les lettres roumaines, pour les écrivains roumains. J’ai voulu apprendre davantage sur ces gens, sur leurs parcours, sur la manière dont ils sont parvenus à conserver à la fois leur identité culturelle roumaine et à influer la culture française, comment ils sont parvenus à constituer une vraie communauté, à conserver et à faire entendre leurs voix en exile. »  

    Borja Mozo Martin choisit donc de s’établir pour de bon en Roumanie en 2016.  Mais quelles furent les raisons de cette décision somme toute tellement importante dans la vie d’un homme ?

    « J’avais manifesté d’abord l’intérêt de tout lecteur à l’égard de la littérature roumaine contemporaine. Une littérature qui parvient à faire connaitre l’univers spirituel de la Roumanie d’aujourd’hui. Et puis, je me suis rendu compte qu’en dépit de la proximité linguistique et culturelle avec la France et l’Espagne, la Roumanie demeurait quasiment inconnue en Occident. Et j’ai trouvé là un peu ma raison d’être. Il nous faut connaitre ce qui se passe ici, en lisant, en écoutant la radio, car je suis aussi un auditeur passionné des émissions radio. Alors, ce projet un peu fou de m’établir pour de bon en Roumanie a pris corps peu à peu dans ma tête. J’ai pris ensuite part à un programme d’échanges universitaires organisé en partenariat par le ministère des Affaires étrangères de Madrid et le ministère de l’Education nationale de Bucarest. C’est grâce à ce programme que des universitaires espagnols ont pu venir enseigner dans des universités roumaines. J’y suis venu en 2016 et j’ai enseigné pendant trois années à Bucarest. En 2016 je ne suis pas venu avec l’idée de continuer ma vie ici. Mais en découvrant de près cette Roumanie à laquelle je rêvais depuis des années, j’y ai été fascinée. Et puis, mon processus d’intégration dans la société roumaine a été plutôt aisé et bien agréable. »   

    Mais quels aspects de la Roumanie d’aujourd’hui ont tant fasciné le traducteur Borja Mozo Martin ?

    « Je ne pense pas que je sois un cas singulier vous savez. Sur beaucoup d’étrangers qui viennent d’Europe de l’Ouest, la Roumanie exerce une sorte de fascination. Vous savez, ma génération, ceux qui sont nés dans les années 80 ont bien évidemment entendu parler du communisme, du bloc de l’Est, mais ils ignorent pour beaucoup les mutations qui ont eu lieu après la chute du mur de Berlin. Nous nous sommes tous un peu formés à cette image construite pendant notre enfance sur ce monde qui se trouvait de l’autre côté du mur, un monde méconnu, fascinant, proche et éloigné à la fois, un monde qui n’existe plus aujourd’hui, mais dont les traces sont encore perceptibles.  

    Il demeure en effet, non seulement en Roumanie, mais dans toute l’Europe centrale et de l’Est une réalité différente, fascinante, qui reste à découvrir, et qui constitue le début d’un dialogue extrêmement fécond entre deux cultures, deux mondes, mais aussi un dialogue avec soi-même, car il s’agit aussi d’une opportunité de se questionner sur soi, sur ses réalités, sur ce qu’est l’Europe. La découverte des réalités roumaines fut pour moi une sorte de voyage non seulement dans l’espace et le temps, mais également un voyage vers mon identité d’Européen. »   

    Mais pourquoi avoir choisi de demeurer en Roumanie à la fin de cette période de trois ans d’échanges universitaires ?

    « Je vous le disais, je me suis senti dès le départ très à l’aise, un peu chez moi. Je connaissais déjà la proximité culturelle qui existe entre nos deux pays, entre l’Espagne et la Roumanie. Je connaissais des Roumains qui vivaient en France et en Espagne, je connaissais la Roumanie, certes de loin. Mais dès le départ, je me suis senti très à l’aise, très proche de la société roumaine, davantage encore que lors de mon arrivée en France ou dans d’autres pays francophones que j’ai visités. Cela a été un processus naturel, allant de soi. » 

    Pour finir, nous avons questionné notre interlocuteur sur ce qu’il voudrait voir s’améliorer dans la Roumanie d’aujourd’hui.

    « Ce que je trouve un peu étrange c’est le sentiment que j’ai parfois en Roumanie que les gens valorisent trop peu la solidarité, le vivre ensemble, que l’on assiste à un regain de l’individualisme, ce qui est contreproductif. Pour moi, originaire d’Europe occidentale, où l’intérêt collectif est mis en valeur et défendu, il m’est difficile de m’y faire. Et j’aimerais que l’on puisse assister à un changement de paradigme en Roumanie aussi, et que les Roumains puissent apprécier et choyer davantage le bien commun et l’intérêt collectif. »   

    (Trad Ionut Jugureanu)

  • Le court-circuit du livre

    Le court-circuit du livre

    A l’occasion de la
    Journée de la culture roumaine et des 30 années écoulées depuis l’adhésion de
    la Roumanie à l’Organisation Internationale de la Francophonie, l’Institut
    culturel roumain et l’Ambassade de Roumanie en France organisent le lundi, 16 janvier, un Colloque
    franco-roumain consacré à la traduction de
    la littérature roumaine, à la promotion du patrimoine littéraire et du métier
    de traducteur. Iulia Badea Guéritée, chargée de projets à l’Institut
    culturel roumain de Paris est avec nous, par téléphone pour nous en donner plus
    de détails.

  • Le traducteur Sean Cotter

    Le traducteur Sean Cotter


    La traduction en anglais du roman « Craii de
    Curtea-Veche/Les Seigneurs du Vieux-Castel », de Mateiu Caragiale, sortait
    aux États-Unis l’année dernière. Le traducteur en est Sean Cotter, professeur
    de littérature comparée et de traductologie à l’Université du Texas à Dallas,
    spécialiste du modernisme, de la théorie et de l’histoire de la traduction et
    de la littérature est-européenne. « Craii de Curtea-Veche/Les Seigneurs du
    Vieux-Castel », paru en 1929, est considéré comme un des plus importants romans
    de la littérature roumaine. Selon un sondage réalisé par la revue Observator cultural au début des années
    2000, il serait même le meilleur roman jamais écrit en roumain.

    Dans une
    interview à RRI, Sean Cotter a parlé de son travail, étendu sur onze ans, sur
    le texte du roman, dont le titre devient en anglais « Rakes of the Old
    Court », et de son lien avec la littérature roumaine. « Aux
    États-Unis, la littérature roumaine est inconnue. Les éditions Northwestern
    University Press publient une collection d’œuvres de la littérature
    universelle, donc il y a eu un intérêt pour ce livre, d’une nouveauté absolue
    pour les lecteurs américains. Je leur avais dit que c’était un livre très
    important, d’une incroyable beauté, et qu’il serait dommage qu’il reste inconnu
    du public américain. En tant que professeur de littérature comparée, mon
    domaine de prédilection est le modernisme européen. Je me suis penché sur
    l’œuvre de Lucian Blaga, de T.S.Eliot et d’autres auteurs de la même période. Traduire
    le livre de Mateiu Caragiale fut donc une étape absolument logique de mon
    travail et j’avoue que la traduction de ce texte, réputé quasi intraduisible,
    fut un défi et une ambition pour moi. J’ai eu un lien très étroit avec le livre
    de Mateiu Caragiale, qui, lui, fut un être peu banal. Je m’en suis bien
    documenté, en lisant quasiment tout ce qu’avaient écrit sur lui G. Călinescu,
    Șerban Cioculescu jusqu’à Nicolae Manolescu et Cosmin Ciotloș. Șerban
    Cioculescu avait même dressé un dictionnaire des mots employés par Mateiu
    Caragiale, qui m’a beaucoup aidé. Mais ce qui a été essentiel pour accéder à
    l’univers de cet écrivain c’était de l’imaginer en tant que personnage littéraire,
    de comprendre sa façon de penser et d’écrire. J’ai eu besoin de cette image pour
    créer un pont avec le texte de départ. C’est pourquoi je dis que la
    documentation a été un élément essentiel pour traduire « Les Seigneurs du
    Vieux-Castel ». Je dirais que Mateiu Caragiale est, avant tout, un dandy.
    La littérature anglophone connait ce type de personnage/auteur, Oscar Wilde et
    Edgar Allan Poe en étant deux exemples. Ce type de littérature, la littérature
    décadente anglophone, m’a beaucoup aidé à comprendre et à traduire Mateiu
    Caragiale. »


    Sean Cotter est venu à Bucarest pour la première fois en
    1994, à cause d’un tampon erroné apposé sur un document. Il avait 23 ans et il
    était volontaire dans une organisation gouvernementale. « Ça c’est
    passé comme ça, je devais me rendre au Kazakhstan, j’étais volontaire dans une
    organisation gouvernementale, le Peace Corps/le Corps de la Paix. Et j’ai été
    très heureux d’arriver en Roumanie, même si j’ignorais presque tout de ce pays,
    je l’avoue très franchement. Je savais tout simplement que « da » était
    « oui » et que « nu » était « non », mais je me
    trompais des fois. J’ai suivi un cours de roumain, dans une école du côté de
    Piața Amzei, à Bucarest, un cours intensif avec quatre heures d’étude par jour. Je me
    souviens que la dame qui nous enseignait la langue nous avait lancé le défi de
    traduire le très bref Poème de Nichita Stănescu: Spune-mi, dacă te-aș prinde într-o
    zi şi ţi-aş săruta talpa piciorului, nu-i aşa că ai şchiopăta puţin, după
    aceea, de teamă să nu-mi striveşti sărutul? / Dis-moi, si un jour je
    t’attrapais et t’embrassais la plante du pied, n’est-ce pas que tu te mettrais
    à boiter un peu, par peur d’écraser mon baiser ? Puisque j’enseigne la
    traductologie à l’université, moi aussi je propose de temps en temps à mes
    étudiants de traduire ce poème, qui a donc été traduit par plus de 400
    étudiants en une seule année, étant donc le poème roumain le plus traduit en
    anglais. La littérature roumaine m’est très proche. En fait, ma passion pour la
    littérature roumaine fait partie de ma vie. »



    Sean Cotter a traduit en anglais des œuvres de nombreux
    écrivains roumains: Mircea Cărtărescu, Nichita Stănescu, T.O.Bobe, Nichita
    Danilov, Liliana Ursu, Magda Cârneci. Cette année, il publiera aux États-Unis
    la traduction du roman « Solénoïde », de Mircea Cărtărescu,
    récompensé de nombreux prix internationaux. Sean Cotter est également l’auteur
    de l’ouvrage « Literary Translation and the Idea of a Minor Romania »
    (paru aux éditions Rochester University Press, en 2014), qui a reçu le Prix
    biannuel du livre accordé par la Society for Romanian Studies. (Trad. Ileana
    Ţăroi)



  • La neuvième édition du Festival international de littérature et traduction d’Iaşi

    La neuvième édition du Festival international de littérature et traduction d’Iaşi

    La neuvième édition du Festival international de
    littérature et traduction – FILIT, a animé la ville d’Iaşi (nord-est) du 20 au 24
    octobre. Des invités de dix pays ont été les protagonistes d’une ample panoplie
    de manifestations, telles que rencontres avec les lecteurs, débats,
    expositions, concerts. Bénévoles, invités et public ont eu l’occasion de
    bénéficier de visites personnalisées de cinq musées inaugurés il n’y a pas très
    longtemps, à savoir le Musée du pogrome d’Iaşi, le Musée du théâtre juif en
    Roumanie, le Musée de la poésie, le Musée de la littérature roumaine et le
    Musée de l’enfance sous le régime communiste.








    Parmi les invités à l’édition 2021 du FILIT, l’on a pu rencontrer
    José Luís Peixoto, celui que l’écrivain José Saramago décrivait
    comme « l’une des révélations les plus surprenantes de la nouvelle
    littérature portugaise ». Deux projets éditoriaux des Éditions des Musées
    littéraires ont été très appréciés : il s’agit de la collection « Parodies
    originales », faite de cinq volumes réunissant des créations de cinquante
    poètes contemporains, et de la collection dont le premier volume est consacré à
    trois des plus appréciés poètes de Croatie.






    L’écrivain Florin
    Lăzărescu, membre fondateur et coordinateur de programmes FILIT, explique les
    projets mentionnés : « Pratiquement,
    les auteurs classiques, les patrons des musées littéraires d’Iaşi – Vasile
    Alecsandri, Otilia Cazimir, Mihai Codreanu, Mihai Eminescu et George Topîrceanu
    – n’ont été que des prétextes pour la collection « Parodies originales ». Nous avons insisté sur cet aspect et
    suggérer aux poètes de garder le titre et un vers d’un poème, qu’ils
    compléteraient ensuite dans leur style personnel. À la fin, il en a résulté ces
    cinq volumes collectifs de créations d’une grande qualité poétique, que tout le
    monde commence à remarquer. En plus, cinquante personnes font la promotion du
    projet, ce qui lui donne une visibilité extraordinaire. Je suis très content de
    la parution de ces volumes, une entreprise pas facile, vu qu’il s’agissait de
    cinq livres de poésie réalisés en trois mois. Nous avons dû faire face à toute
    sorte de situations, parfois amusantes. On a proposé, par exemple, à un poète
    de participer au projet et le lendemain même il nous a livré cinq poèmes
    impeccables. Ou bien il y a d’autres poètes qui avaient promis de nous remettre
    leurs créations au bout d’une semaine et qui l’avaient fait après deux mois,
    mais bon, ils avaient écrit de très beaux poèmes. Il y en a eu d’autres encore
    qui ont voulu s’impliquer dans le projet, mais ils ont fini par renoncer, faute
    d’inspiration ou parce qu’ils n’ont pas été contents de ce qu’ils ont produit. L’histoire
    derrière ces volumes, qui me semblent d’ailleurs très bons, est très
    intéressante, mais j’aimerais parler aussi d’un autre projet poétique. À un
    moment donné, j’ai eu cette idée de lancer aux Éditions des Musées littéraires,
    tenant du Musée national de la littérature roumaine d’Iaşi, une collection
    consacrée aux écrivains du voisinage, des écrivains bulgares, serbes, croates,
    slovènes, qui ne sont pas vraiment traduits en roumain. Or cette année, nous
    avons l’occasion de publier un recueil de créations de trois excellents poètes croates
    – Goran Čolakhodžić, Miroslav Kirin, Nada Topić – qui inaugure cette
    collection. En fait, c’est une anthologie réalisée par un critique littéraire
    de Croatie, la traduction étant assurée par Adrian Oproiu, un traducteur qui
    vit à Zagreb et qui est un des invités à l’édition 2021 du FILIT. Nous, au
    Musée national de la littérature roumaine d’Iași, nous avons beaucoup parlé de
    la littérature des pays voisins de la Roumanie et je suis heureux d’avoir lancé
    ce projet, que, j’espère, nous pourrons continuer les années à venir. »






    « Les Ateliers FILIT pour les traducteurs »
    représentent une initiative du MNLR Iaşi et du FILIT, pour épauler la création
    contemporaine et la promotion internationale du patrimoine, en contribuant à la
    mise en place d’un système de résidence littéraire en Europe de l’Est. La
    septième édition des « Ateliers FILIT pour les traducteurs », organisée
    par le MNLR Iaşi, en partenariat avec le Mémorial Ipoteşti – Le Centre national
    d’études Mihai Eminescu, a été un espace de formation et de communication
    professionnelle pour les traducteurs du roumain vers une langue étrangère.






    Les bénéficiaires, venant de douze pays, se sont vu
    proposer deux tables rondes et plusieurs conférences données par des écrivains
    et traducteurs roumains (Florin Bican, Bogdan Crețu, Cristina Hermeziu, Doru
    Liciu, Doris Mironescu, Mihaela Ursa, Radu Vancu). Les échanges ont porté sur
    la transposition en langue étrangère de textes littéraires roumains classiques
    et contemporains ainsi que sur la mise en place de stratégies de promotion de
    la littérature roumaine à l’étranger.






    L’écrivain Florin Lăzărescu, membru membre fondateur et
    coordinateur de programmes FILIT, précise : « Dans le contexte de pandémie de cette année, nous nous sommes
    proposé de ne pas assumer de risques en invitant des traducteurs de l’étranger.
    Jusqu’à présent, au FILIT, nous avons accordé une attention spéciale aux
    traducteurs natifs d’autres pays qui traduisent de la littérature roumaine.
    Cette année, nous avons invité notamment des traducteurs en roumain, connus du
    public, puisqu’ils traduisent des auteurs célèbres. Mais, finalement, on est
    parvenu à un événement hybride, car, tout à fait par hasard, de nombreux
    traducteurs du roumain en langue étrangère étaient en résidence en Roumanie. Une
    formule très satisfaisante, d’ailleurs, qui a produit des échanges très
    intéressants. »






    Lors du dernier événement du FILIT, déroulé au Théâtre
    national « Vasile Alecsandri » d’Iaşi, l’écrivaine Simona Goșu s’est
    vu remettre « Le Prix lycéen du livre le plus aimé de l’année 2020 »
    pour son roman « Fragil », offert par l’Inspection scolaire
    départementale Iaşi, suite au vote d’un jury composé de 29 élèves de 11 lycées
    du département.

  • L’écrivain Pascal Janovjak

    L’écrivain Pascal Janovjak

    L’auteur Pascal Janovjak dont le dernier roman Le Zoo de Rome paru en 2019, chez Actes Sud a été traduit en roumain par Florica et Florence Courriol est venu à Iasi, en Roumanie, pour des rencontres à l’affiche du FILIT, le Festival international de Littérature et de Traduction. Davantage sur son univers littéraire, ses sources d’inspiration et ses futurs projets littéraires, dans un entretien accordée au micro de Ioana Stancescu, de Radio Roumanie Internationale.

  • “La Traduction et l’interprétation”

    “La Traduction et l’interprétation”


    Jeanne
    Orient est conseil en communication culturelle et stratégique et productrice
    et réalisatrice des « Fils de MémoireS de Jeanne Orient », une série
    de rencontres littéraires lancée en 2019 et accueillie par la Librairie
    Gallimard Paris. C’est ici que le 12 octobre, le public sera attendu à partir
    de 19h00 pour participer à une nouvelle rencontre avec pour thème « Traduction
    et interprétation ». Pour cette occasion, Jeanne Orient aura quatre
    invités, à savoir les traducteurs et auteurs Marily le Nir,Philippe Loubière, Dan Burcea et André
    Markowicz.



  • « Et on entendait les grillons » de Corina Sabau

    « Et on entendait les grillons » de Corina Sabau

    Récemment traduit du roumain par Florica Courriol pour les Editions Belleville, le dernier roman de Corina Sabau « Et on entendait les grillons », véritable coup de cœur de la rentrée littéraire roumaine de 2019, paru chez Humanitas, remémore un des épisodes les plus cruels de l’histoire communiste en Roumanie : les avortements clandestins à l’époque de Nicolae Ceausescu qui avait fait de l’utérus un bien public. C’est avec Laurie Mouret, libraire à Kyralina, que nous allons parler dans les minutes suivantes de ce micro-roman percutant qui se lit d’un trait et qui restera longtemps dans l’âme et la tête du lecteur.


  • “Vincent qu’on assassine”

    “Vincent qu’on assassine”

    Van Gogh ne s’est pas suicidé mais il a été tué, le plus probablement par accident. Voilà l’hypothèse véhiculée par deux américains récompensés par le prix Pulitzer, Gregory White Smith et Steven Naifeh, qui a inspiré à la française Marianne Jaeglé, son roman « Vincent qu’on assassine ». Paru en 2016 chez Gallimard, le livre a été traduit depuis, en plusieurs langues dont le roumain, une traduction portant la signature de Sinziana Manta et parue en 2019 chez les Maisons d’édition Univers. Dans les minutes suivantes, on se propose justement de refaire ne serait-ce que brièvement l’enquête romancée que Marianne Jaeglé a entreprise pour aboutir à ce roman qui dès le départ a suscité l’enthousiasme des critiques et du public. On a donc le plaisir d’avoir invité Marianne Jaeglé, auteur, et Sinziana Manta, traductrice, pour partir ensemble sur les traces de Vincent assassiné.


  • Le Prix européen Casino de Santiago pour la romancière moldave Tatiana Țîbuleac

    Le Prix européen Casino de Santiago pour la romancière moldave Tatiana Țîbuleac

    La traduction en espagnol du roman « Lété où maman a eu les yeux verts » de Tatiana Ţîbuleac, parue en 2019 aux Editions Impedimenta et portant la signature de Marian Ochoa de Eribe a remporté le prix européen Casino de Santiago. Le jury la préférée aux romans dEric Vuillard, Paolo Giordano et Pedro Feijoo aux côtés desquels la traduction du livre de la romancière moldave sest trouvée sur la liste courte des nominations. Ce prix a été déjà accordé par le passé à des auteurs importants tels Jonathan Coe, Kazuo Ishiguro, John Lanchester et Emmanuel Carrère. Précisons que la même traduction en espagnol a été récompensée en 2019 du prix Cálamo, remis par la librairie homonyme de la ville de Saragosse. Tatiana Ţîbuleac est une ancienne journaliste de Chişinău qui vit maintenant à Paris.



    Lancé en 2016, en roumain, le micro-roman de Tatiana Țîbuleac décrit la relation tendue entre une mère mourante et son fils, adolescent. En 2019, la même romancière sétait vu décerner le Prix de littérature de lUnion européenne, cette fois-ci pour son deuxième roman, « Le jardin de verre » paru en 2018, à la maison déditions moldave Cartier. Davantage sur lécriture de Tatiana Țîbuleac et sur limpact que son premier roman a eu sur le public espagnol, avec la traductrice Marian Ochoa de Eribe : « Lhistoire qui se cache derrière cette traduction est absolument magnifique. Cétait en 2018, au moment du Salon du livre de Madrid, avec la Roumanie comme invité dhonneur. Moi, jai présenté la cérémonie douverture, en présence de lécrivain roumain Mircea Cartarescu. Une très belle cérémonie ! Eh bien, durant cet événement, jai trouvé dans une publication un article sur la littérature roumaine contemporaine, avec plusieurs photos à lappui. A lexception de deux noms de romancières, tous les autres métaient connus. De ces deux femmes, lune était Tatiana Țîbuleac. Je me souviens davoir pris larticle en question en photo pour lenvoyer à une amie de Constanta, la professeure Eta Hrubaru. Je lui ai demandé si elle savait quelque chose sur cette écrivaine et elle ma répondu quen fait, elle avait son roman « Lété où maman a eu les yeux verts ». Et comme je me suis rendue à Constanta début juillet, la première chose que jai faite a été de plonger dans la lecture de ce livre que jai trouvé exceptionnel. Jai déjà raconté à plusieurs reprises aussi bien devant la presse que devant les lecteurs, que ce livre, je lai fini sur une plage, à Mamaia, et que dès que je suis rentrée à la maison, jai ouvert lordinateur pour chercher un contact de Tatiana Ţîbuleac. Je lui ai donc écrit pour lui dire que je me trouvais toujours sous limpact de la lecture de son roman et que jaimerais bien le traduire en espagnol. Une fois quelle ma répondu quelle acceptait, jai contacté Enrique Rebel, le fondateur des Editions Impedimenta pour lui dire que je venais de découvrir une écrivaine et que peu importe sil voulait ou pas de ma traduction, moi, jallais traduire en espagnol « Lété où maman a eu les yeux verts ». Enrique ma fait confiance et voilà comment sexplique cette magnifique trajectoire que Tatiana Ţîbulesc a empruntée vers lunivers hispanique. »





    Marian Ochoa de Eribe a découvert la littérature roumaine au milieu des années 90. A lépoque, elle enseignait la littérature comparée à lUniversité Ovidius de Constanţa. Les premiers romans roumains quelle avait traduits en espagnol ont été « Kyra Kyralina » et « Père Anghel » de Panait Istrati et le « Roman dun adolescent myope » de Mircea Eliade. En 2009, sur proposition de léditeur Enrique Rebel, elle commence à traduire en espagnol lœuvre de Mircea Cartarescu. Entre 2010 et 2013, les Editions Impedimenta allaient publier « Le joueur de roulette », « Travesti », « La Nostalgie » et « Les belles étrangères ». En 2018, une année après la parution dans lespace littéraire hispanique de la traduction en espagnol de son roman « Solénoïde », Mircea Cartarescu se verra accorder le prestigieux Prix Formentor de las Letras pour lensemble de son œuvre « destiné à encourager la transformation radicale de la conscience humaine ».



    Nous avons discuté avec la traductrice littéraire Marian Ochoa de Eribe sur les traductions des œuvres de Mircea Cărtărescu et de Tatiana Țîbuleac. « En fait, je traduis presque tout le temps des œuvres de Mircea Cartarescu. Dernièrement, jai travaillé sur une Anthologie de poésie censée paraître en automne. Je dois avouer quaprès avoir traduit lŒil en feu, deuxième partie de la trilogie Orbitor, un ouvrage particulièrement difficile, jai senti le besoin de faire une petite pause pour plonger ailleurs dans ma tête. Mais bon, « Le Jardin de verre », le deuxième roman de Tatiana Tîbuleac, non plus, na pas été un livre facile, vu la complexité du langage. Pour revenir à votre question, je pense que je ne me libérerai jamais de Mircea Cartarescu, tant je vis dans son univers et parmi ses obsessions. »




    La maison dédition Impedimenta a récemment annoncé la parution de la traduction en espagnol de Marian Ochoa de Eribe du « Jardin de verre » de Tatiana Ţîbuleac. Une bonne nouvelle pour les lecteurs, cest que les Editions Acantilado vont également publier cette année la traduction en espagnol du roman « Provisorat » de Gabriela Adameșteanu, signée par la même Marian Ochoa de Eribe. (Trad. Ioana Stancescu)

  • “Anansi”, une belle collection de traductions

    “Anansi”, une belle collection de traductions

    Le
    marché du livre de Roumanie vit des temps difficiles à cause de la chute des
    ventes, plusieurs maisons d’édition ayant dû restreindre ou carrément arrêté la
    production de livres en format papier. Pourtant, c’est précisément dans cette
    conjoncture que les Editions Pandora M, membre du Groupe TREI, propose aux
    lecteurs une nouvelle collection de traductions d’œuvres de la littérature
    universelle. La collection, appelée « ANANSI. World Fiction », est
    coordonnée par l’écrivain Bogdan-Alexandru Stănescu, un des éditeurs roumains
    les plus appréciés, avec 15 ans d’expérience dans le domaine des traductions
    littéraires.






    La
    nouvelle collection, placée sous le signe du dieu africain des contes, Anansi,
    est structurée en cinq séries: « Anansi. Contemporan », dédiée à la
    littérature actuelle, « Anansi. Clasic », consacrée aux auteurs
    classiques du 20-e siècle, « Anansi. Mentor », la série des essais
    littéraires, « Anansi. Ego » rassemblant les volumes de mémoires, et
    « Anansi. Blues », pour la poésie. Des titres et des auteurs de
    premier rang du paysage littéraire international ont déjà été publiés, dans le
    cadre de cette collection, tels l’écrivaine syrienne Samar Yazbek, très
    critique à l’égard du régime Assad, l’Américain Ben Lerner, finaliste des prix
    Pulitzer et National Book Award, ou encore le Turc Ahmet Altan, qui est aussi
    un journaliste redoutable, tous traduits pour la première fois en Roumain.






    L’écrivain
    Bogdan-Alexandru Stănescu, coordonnateur de la collection ANANSI, avoue que
    c’est un projet éditorial qu’il nourrissait depuis un certain temps déjà : « De nombreux éditeurs rêvent d’un tel
    projet ou d’une collection d’auteur, mais il arrive souvent qu’ils ne trouvent
    pas du soutien. J’ai été moi-même surpris de voir que les six premiers titres
    de la collection sont en rupture de stock. La nouveauté et la qualité des
    œuvres traduites y ont joué, sans aucun doute, mais aussi la beauté des
    couvertures des livres, réalisées par le graphiste Andrei Gamarț. En fait, je
    dirais que c’est une sélection subjective, puisque j’ai inclus dans cette
    collection des auteurs que j’aime et que je voulais, depuis longtemps, voir
    traduits en roumain. Il m’était impossible d’accepter le fait que l’œuvre de José
    Luís Peixoto, un des plus importants écrivains portugais contemporains, que les
    critiques qualifient de « nouveau Saramago », ne soit pas
    intégralement traduite en roumain. Je me souviens d’un groupe sur les réseaux
    sociaux qui s’était proposé de convaincre les maisons d’éditions, sans succès
    d’ailleurs, de traduire Peixoto. Donc, pour moi, la parution de son roman
    « Autobiografia/Autobigraphie », traduit par Simina Popa, dans la
    première vague de la collection, a été un rêve accompli. Même chose pour Martin
    Amis, une des voix les plus influentes et innovantes de la littérature
    britannique contemporaine. Dans le cas de Paul Auster, je dois reconnaître
    qu’un de mes romans préférés est « Moon Palace », dans la traduction
    de Michaela Niculescu, un roman picaresque, une preuve de virtuosité artistique.
    Je crois qu’une maison d’édition a aussi ce rôle, de former le goût du lecteur.
    Et, à mon avis, ce n’est pas normal que des chefs-d’œuvre littéraires soient
    absents du marché parce qu’ils ont été traduits il y a une vingtaine d’années
    et qu’une nouvelle édition ne se justifie pas. Malheureusement, de nombreux
    gens du secteur ne saisissent pas l’importance de la réédition. Son but et de
    préserver la présence de chefs-d’œuvre sur la marché et dans les options du public.
    Voilà, donc, par exemple, l’explication de la nouvelle édition du roman de
    Robert Graves « Moi, Claude, empereur », traduit par Silvian
    Iosifescu. »







    Aux
    yeux du critique littéraire Mihai Iovănel, le recueil de poèmes signés par
    Ruxandra Novac, et publié dans la collection « Anansi. Alwarda », est « le
    come-back le plus attendu de la poésie roumaine ». C’est le deuxième
    volume de la poétesse qui a marqué la création poétique des années 2000.






    Bogdan-Alexandru
    Stănescu, coordonnateur de la collection « ANANSI. World Fiction »,
    des Editions Pandora M, explique: « Ruxandra
    Novac est en quelque sorte la raison d’existence de la série Anansi Blues,
    consacrée à la poésie. Pourquoi ? Parce qu’au moment où nous avons décidé
    de publier ce volume de poèmes, Alwarda, la collection était déjà esquissée,
    mais nous avons pensé produire une série dédiée à la poésie. C’est une série
    qui connaît une évolution plutôt bonne, surtout qu’en 2021, nous allons publier
    l’œuvre poétique de Louise Glück, Nobel
    de littérature 2020. Quand elle avait eu le prix, un grand nombre d’internautes
    disaient ne rien savoir d’elle, alors qu’elle est un des grands noms de la
    poésie américaine des cinq dernières décennies. Je promets que nous entendrons
    parler de plus en plus de Louise Glück en Roumanie aussi. »






    Parmi
    les parutions qui se préparent dans la collection « ANANSI. World Fiction »,
    il y a des titres récompensés d’importants prix littéraire en 2020, dont le
    roman « L’Anomalie » du Français Hervé Le Tellier, qui a reçu le prix
    Goncourt, le roman « The Discomfort of Evening » de la
    Néerlandaise, Marieke Lucas Rijneveld, récompensé du International Booker
    Prize, le roman « Shuggie Bain »,
    qui a marqué le début de l’écrivain écossais Douglas Stuart, le Booker Prize
    2020. (Trad. : Ileana Ţăroi)

  • Des lycéens s’essaient à la traduction littéraire

    Des lycéens s’essaient à la traduction littéraire

    Des
    jeunes de quatre lycées de la ville de Iaşi essaient pour la première fois de
    traduire un texte littéraire. Comme guides, deux traductrices professionnelles,
    Marily Le Nir et Mirela Ferraiuolo, et une professeure de français passionnée,
    Lorina Iacob.



  • Un Filit 2019 très francophone

    Un Filit 2019 très francophone

    L’automne est la saison littéraire par excellence. Lancements de livres, prix de création, festivals se succèdent à un rythme qui met à défi même la résistance physique des auteurs, des critiques et des lecteurs ! Celle des journalistes aussi ! C’est sous cet angle que nous pourrions aborder l’édition de cette année du Festival international de littérature et de traduction de Iaşi, FILIT, un des plus importants d’Europe. Cinq jours de rencontres et de débats qui ont rassemblé les professionnels et les amateurs, les vedettes et les fans de ce secteur culturel, apparemment mis à mal par l’apparition des nouvelles technologies.

    Au micro d’Ileana Ţăroi, Elena Diaconu, qui a couvert le Festival de Iaşi pour la rédaction française de Radio Roumanie Internationale.






  • La langue roumaine – une passion, un métier

    La langue roumaine – une passion, un métier

    Notre invitée d’aujourd’hui est une Française
    qui adore la langue roumaine. Si bien qu’elle a décidé de s’installer en
    Roumanie pour mieux apprendre notre langue, dans l’espoir que ce sera son atout
    dans son futur métier de traducteur et interprète. Charlotte Fromenteaud est au
    micro de RRI.