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  • Le Championnat d’Europe des conducteurs de tramway

    Le Championnat d’Europe des conducteurs de tramway

    La
    10e édition du Championnat d’Europe des conducteurs de tramway a eu
    lieu cette année à Oradea, dans l’ouest de la Roumanie. 25 équipes formées d’un
    conducteur, d’une conductrice et d’un assistant technique ont participé à 6
    épreuves aménagées dans le centre-ville. Chaque épreuve portait un nom
    spécifique : « L’arrêt parfait », « Freinage d’urgence »,
    « Distance latérale », « Tram-bowling » et « Tram-billard », alors
    que la 6e était une épreuve inédite. C’est l’équipe de Vienne qui a
    remporté le trophée, alors que les Roumains ont occupé la 14e
    position du classement final.


    Au
    micro de RRI, Adrian Revnic, directeur général de la Compagnie de transport
    local d’Oradea, raconte :




    « Ce Championnat d’Europe des conducteurs de tramway est déjà une
    tradition. Il est né de l’effort des sociétés de transport d’Europe de
    promouvoir le transport public urbain et de créer des liens entre les
    différentes villes européennes. Cette année, 25 équipes étaient présentes à
    Oradea, représentant de nombreuses capitales et métropoles. (Barcelone, Bâle, Berlin, Bordeaux,
    Bruxelles, Debrecin, Dresde, Dublin, Florenţa, Gotteborg, Hanovra, Kosice,
    Kiev, Leipzig, Malaga, Oslo, Oradea, Prague, Nurnberg, Rotterdam, Stokholm,
    Szeged, Vienne, Varsovie, Zagreb) ».




    Barcelone,
    Bordeaux, Berlin, Prague, Stockholm, Kiev, Varsovie – ce ne sont là que
    quelques exemples de villes participant à la compétition. Adrian Revnic nous
    présente plus en détail les épreuves du Championnat d’Europe des conducteurs de
    tramway :

    «
    En général, le concours peut comporter entre 4 et 6 épreuves, en fonction
    des routes et de l’infrastructure de la ville d’accueil. Cette année nous avons
    proposé 6 jeux. Chaque équipe était formée de deux membres – un homme et une
    femme – et chacun a dû participer à chacune des épreuves. En voici un
    exemple : une table de billard est installée avec une queue et le tramway
    doit venir la taper pour faire bouger les boules disposées sur la table. Les
    points sont cumulés en fonction de la position de la boule frappée. Dans d’autres
    épreuves il fallait éteindre un incendie ou bien éviter un passant qui ne
    faisait pas attention. (C’était un mannequin en fait). Une autre épreuve
    consistait à arrêter le tramway à un point précis, fixé à sa 3e
    porte. Enfin, pour le jeu le plus spectaculaire, peut-être, le tramway devait
    frapper une boule géante de bowling afin de renverser 6 quilles.»





    Humour,
    habileté, ingéniosité, technique – il faut avoir de tout pour gagner la
    compétition. Somme toute, les quelques centaines d’invités à cet événement se
    sont dit impressionnés. Adrian Revnic le confirme :




    « Nous avons mis sur pied ce championnat à Oradea, en partant d’une idée
    reçue : les Roumains ont souvent l’impression que tout ce qui est organisé en
    Europe est meilleur qu’en Roumanie. Or, nous avons voulu montrer qu’Oradea n’a
    rien à envier aux autres villes d’Europe. Cela fait trois ans que nous essayons
    d’accueillir ce Championnat, premièrement pour promouvoir cette belle ville, sa
    culture, ses traditions – bref tous ses atouts sociaux et culturels.
    Heureusement, cette année, l’événement a eu lieu durant les mini-vacances de la
    Pentecôte et de nombreux touristes ont pu en profiter. Le principal objectif de
    ce concours n’est pas la compétition en soi, mais d’inviter les gens à se
    divertir. Par conséquent, plusieurs ateliers pour enfants ont été organisés sur
    place, il y a eu des food-truck et plein d’activités connexes. D’ailleurs,
    l’événement s’est déroulé sur deux jours, avec une conférence du Club
    ferroviaire le premier jour, et la compétition proprement-dite, le second. Et il
    y a eu plein de spectateurs.»



    Comme
    on le disait en début d’émission, c’est l’équipe autrichienne représentant
    Vienne qui a remporté cette 10e édition du Championnat d’Europe des conducteurs
    de tramway, suivie par l’équipe suédoise de Göteborg et par celle de Prague. Quant
    aux Roumains Karoly Eva et Leonte Oniţa, ils se sont classés en 14e
    position. Les prix ont été plutôt honorifiques – diplômes, coupes et quelques
    souvenirs crées par les céramistes locaux. A part le classement à proprement-dit
    on a aussi récompensé « Le meilleur nouveau-venu », « Le
    concurrent le plus âgé », « L’équipe la plus populaire » et autres.




    Bref,
    un weekend de rencontre, de partage et de bonne humeur -le Championnat d’Europe
    des conducteurs de tramway qui s’est tenu cette année à Oradea. (trad.
    Valentina Beleavski)







  • Les transports publics à Bucarest

    Les transports publics à Bucarest

    A
    Bucarest, les transports publics sont assurés par deux grandes sociétés d’Etat :
    l’une gère le métro et l’autre les transports en surface. Il s’agit de la
    société Metrorex, qui appartient au ministère des Transports, et de la Société
    de transport Bucarest, STB, gérée par la municipalité. Le réseau de transport
    en surface est formé de 145 lignes de bus, 17 de trolleybus et 24 lignes de
    tram qui avant la crise sanitaire provoquée par le coronavirus transportaient
    en toute sécurité 2 millions et demi de voyageurs. Pour sa part, le métro
    bucarestois ajoute aux transports publics quatre lignes et 53 stations. Totalisant
    quelque 71 km, le réseau de métro n’a pas réussi à tenir le pas avec le développement
    fulminant de la capitale roumaine, mais son rôle est essentiel pour assurer l’aller-retour
    des Bucarestois entre leur domicile et les lieux de travail. Et cela est d’autant
    plus évident dans le nord de la ville, où se trouvent de nombreux immeubles de bureaux,
    une sorte de quartier de la Défense bucarestois.


    Après
    deux moins de confinement et de réduction du nombre de véhicules en service, le
    18 mai, la STB a fait sortir de ses garages et dépôts tous les bus, trams et
    trolleybus disponibles. Selon la mairie de la Capitale roumaine, tous les véhicules
    sont constamment désinfectés avec des substances qui tuent les virus, tout
    comme les arrêts avec leurs bancs. Afin de prévenir la propagation du nouveau
    coronavirus, la STB recommande à tous les usagers de couvrir leurs nez et
    bouche avec des masques de protection ou au moins avec des masques en coton ou
    des foulards. Qui plus est, les Bucarestois qui empruntent les transports en
    commun sont conseillés de porter des lunettes, des lunettes de protection ou même
    des lunettes de soleil, même si le ciel est ouvert ou s’il fait nuit. Les
    voyageurs sont également priés de respecter les nouvelles réglementations concernant
    la distanciation physique.

    D’ailleurs, de nouvelles règles seront introduites visant
    notamment la réduction du nombre de voyageurs dans les transports. Ils pourront
    occuper les sièges disponibles, ainsi qu’une ligne de places debout. Bref,
    chaque moyen de transport en surface sera rempli à moitié par rapport à sa
    capacité maximale. L’idée maîtresse, c’est de maintenir une distance d’un mètre
    en demi entre les personnes qui voyagent debout, du moins en théorie. Autre
    nouveauté pour les transports bucarestois : l’accès des voyageurs dans les
    véhicules de la STB se fera uniquement par la première porte, et la descente
    par les autres portes. Auparavant, il n’y avait pas de règle précise, on
    attendait que les autres voyageurs descendent avant de monter. Afin de faire
    respecter les nouvelles règles d’accès dans les transports en commun dans les
    stations à forte affluence, les voyageurs seront dirigés vers les portes d’entrée
    dans les véhicules par des vigiles de la STB, épaulés par les agents de la
    police locale. Des mesures similaires ont été adoptées dans le cas du métro
    bucarestois : des vigiles permettent l’accès uniquement aux voyageurs
    munis d’un masque de protection. Les voyageurs sont conseillés de porter des
    gants en latex, sinon des gants normaux. Le personnel de la Metrorex est épaulé
    de policiers et de gendarmes, prêts à tout moment à fermer les tourniquets d’accès
    sur les quais si le nombre des usagers est trop élevé.


    Sachez
    enfin qu’un voyage en tram, bus et trolleybus à Bucarest coûte 1,3 lei, soit 27
    centimes d’euro, sans limite de distance en ville. Pour ce qui est des lignes
    qui relient la Capitale aux localités qui l’entourent et à l’aéroport
    international Henri Coanda, le prix d’un voyage est de 3,5 lei, soit 72 centimes
    d’euro. Deux lignes de bus, appelées Express, relient l’aéroport à la ville :
    la 780 va jusqu’à la Gare du Nord, alors que la 783 jusqu’au centre-ville, d’où
    les voyageurs peuvent emprunter deux lignes de métro. Afin de pouvoir utiliser
    les transports publics en surface, les voyageurs doivent se munir d’une carte Activ
    qui coûte 77 centimes d’euro, à laquelle s’ajoute un tarif journalier de 8 lei,
    soit un peu plus d’un euro et demi. Un autre moyen de paiement est disponible via
    SMS au numéro 7458, où vous pouvez vous acheter un abonnement d’une journée
    valable sur toutes les lignes, un voyage Express, un voyage urbain ou un voyage
    régional. Le tarif s’ajoutera à votre facture de téléphonie mobile. D’autres
    instructions visant l’achat de la carte de voyage sont disponibles sur le site
    de la Société de transports de Bucarest www.stbsa.ro.

    Du côté du métro
    bucarestois, une carte à 2 voyages coûte 5 lei, environ 1 euro, alors qu’une
    carte de 10 voyages est à 20 lei, soit 4 euros et demi. Les autorités assurent
    avoir tout fait pour garantir la sécurité des voyageurs et limiter la propagation
    de l’épidémie de coronavirus. A l’heure actuelle, les transports en commun sont
    à moitié pleins par rapport à une journée normale, puisque les écoles demeurent
    fermées et nombre de Bucarestois ne sont pas sortis du confinement. L’afflux de
    voyageurs est comparable à celui du mois d’août, lorsque les Bucarestois sont
    pour la plupart en vacances. Et pourtant, suite au déconfinement, le nombre des
    voyageurs ne fait qu’augmenter d’un jour à l’autre, alors que le trafic routier
    encombré et les embouteillages réapparaissent sur les boulevards de la Capitale.
    Reste à voir comment les règles de distanciation physique seront respectées aux
    heures de pointe, notamment dans les stations à forte affluence.

  • Le Père Noël est là !

    Le Père Noël est là !

    Si, dans les villages, les traditions sont préservées précieusement et les groupes de jeunes s’en vont d’une maison à l’autre chanter des noëls, en ville ce sont surtout les marchés de Noël et d’autres initiatives similaires qui viennent compléter l’atmosphère des fêtes. Nous sommes donc partis en balade à travers le pays, voir ce que les villes nous offrent.


    A Bucarest, nous nous sommes rendus au Musée du paysan roumain, où nous avons été accueillis par la muséographe Oana Otilia Constantin.



    « Cette année aussi, nous avons organisé un marché de Noël à la Saint Nicolas. C’était la 24e édition, nous avons grandi, mais nous avons toujours gardé nos âmes d’enfants. C’est pourquoi nous avons invité des artisans de tout le pays pour nous apporter les objets spécifiques de leur contrée d’origine, ainsi que des produits culinaires qui ont fait les délices des petits : pain d’épices, brioches, gâteaux faits maison. Cette édition a été très réussie, elle a attiré plus d’artisans et plus de visiteurs.»



    Ville de l’ouest du pays, Arad est elle aussi prête pour les fêtes. Nous y sommes accueillis par Doru Nardea, de la compagnie de transport urbain.



    « Comme chaque année, pendant la période des fêtes d’hiver, nous avons mis en circulation un tram spécial, un tram de Noël. C’est une tradition qui a commencé en 1997. Le tram circule entre le 5 et le 29 décembre, de 8 heures du matin jusque très tard en soirée. Pendant cette période, la demande est importante, car de nombreux groupes d’enfants l’utilisent pour fêter Noël et la Saint Nicolas. Ils échangent des cadeaux dans ce tram, ils chantent, tout le monde est joyeux. Nous avons des groupes d’enfants qui viennent de tout le comté. Après 4 h de l’après-midi, le tram circule en ville et le voyage est gratuit pour tout le monde. C’est une belle initiative qui réjouit beaucoup les enfants. Les wagons de ce tram sont colorés et bien éclairés, on le voit de loin quand il arrive. »



    Un tram du Père Noël circule à Cluj-Napoca aussi, jusqu’au 30 décembre. Il est orné pour la fête, avec des guirlandes et de petites lumières. Le prix du billet est le même que pour tout autre tram. Là, Père Noël voyage en tram entre 16 h et 19 h. Pendant ce laps de temps, il écoute les souhaits des enfants, et leur distribue des sucreries. Les petits lui récitent de petits poèmes. »


    Depuis 2015, à Bistriţa-Năsăud, il y a non pas un tram, mais un train du Père Noël. Il compte 140 places et de larges espaces pour la rencontre des enfants avec Papa Noël : les petits peuvent faire des selfies avec lui, lui confier leurs souhaits, chanter des cantiques avec lui.


    La Musée du village de Bucarest est une zone rurale au cœur même de la capitale roumaine. Nous découvrons dans ses ruelles quelques traditions anciennes des différentes régions du pays. Entre le 6 décembre et le 6 janvier, à Luncaviţa, dans le comté de Tulcea (dans le sud-est du pays) se déroule une coutume appelée « Moşoaie ». Le professeur Marcu Trandafir explique:



    « Cette coutume est spécifique de la commune de Luncaviţa. Je m’occupe de l’ensemble qui la présente depuis que j’étais enfant. La Saint Nicolas ouvre la période des fêtes de fin d’année. C’est à ce moment-là que nous commençons à préparer les masques. La veille de Noël, un défilé des masques a lieu à Luncaviţa. Ici, au Musée du village, nous avons emmené 9 « moşoaie », alors qu’à Luncaviţa, nous en avons 60, qui se réunissent au centre du village et tout le monde les admire. Les personnes portant des masques appelée moşoaie sont accompagnées d’un groupe de jeunes qui chantent des cantiques. Elles entrent dans la cour de chaque maison, munies d’une massue en jonc — puisque nous nous trouvons aux portes du delta du Danube. Ces personnes masquées chassent les mauvais esprits qui pourraient se trouver dans la cour de la maison respective. Si le masque ne suffit pas pour les mettre en fuite, elles ont cette massue et elles se battent contre les mauvais esprits pour les vaincre et les chasser, afin que les bons esprits viennent s’installer. »



    A Asău, dans le comté de Bacău, dans l’Est du pays, les mauvais esprits sont également chassés en faisant beaucoup de bruit. Florin Andrieş est venu au Musée du village de Bucarest pour présenter une coutume où il joue le rôle d’un ours.



    «Nous, les ours, nous dansons au rythme du tambour. C’est une coutume propre à la Moldavie. Le groupe compte au moins 10-15 personnes, mais leur nombre peut aller jusqu’à 100-120. Ici, nous sommes une vingtaine : 12 ours, 3 tambours, le vieil homme et le maire. Ce groupe est censé chasser les mauvais esprits de la maison. »



    Voilà ! Une fois ces rituels accomplis, il ne sous reste qu’à vous souhaiter « Joyeux Noël » et « La mulţi ani! » — notre vœu traditionnel pour les fêtes.


    (Trad. : Dominique)


  • A la découverte d’Arad

    A la découverte d’Arad

    Nous allons tout d’abord découvrir le chef – lieu éponyme, qui s’enorgueillit d’un riche patrimoine culturel et historique. Véritable musée en plein air, la ville d’Arad interpelle par la variété des styles architectoniques de ses édifices, remontant aux XVIIIe, XIXe et XXe siècles. Pourtant, les alentours de la ville valent eux aussi le détour.

    Un de nos guides, Levente Bognar, est adjoint au maire de la ville d’Arad. Il passe en revue les atouts de cette destination touristique. « Porte d’entrée de la Roumanie, ouverte à l’Occident, Arad est une ville multiethnique et multiconfessionnelle. Les différentes ethnies qui cohabitent en bonne harmonie lui confèrent un volet multiculturel aussi, présent depuis des siècles. Nous avons un riche patrimoine architectural, de beaux édifices majestueux, miroir de l’histoire de la ville vielle de plus de 200 ans. Arad est également une ville dynamique, de par sa tradition industrielle. Il suffit de rappeler que c’est là que fut fabriquée la première auto de la région, baptisée Márta. Je recommande aussi aux visiteurs de se rendre au centre-ville, histoire d’admirer le bâtiment qui abrite l’Hôtel de Ville, ensuite le Palais de la culture, récemment restauré et où la Philharmonie d’Arad donne des concerts. Nous avons aussi des espaces culturels de niveau européen et une offre étoffée de loisirs. Nous espérons introduire bientôt dans le circuit touristique la Cité d’Arad. Dressée entre les années 1760-1780, elle est demeurée intacte. »

    Si vous êtes de passage à Arad, nous vous conseillons de visiter le Palais Administratif, un des bâtiments les plus imposants de la ville et sans doute la plus belle mairie de Roumanie, affirme Ralu Cotrău, porte parole de la municipalité: « Toujours au centre-ville, on peut admirer le Théâtre « Ioan Slavici » et le Palais de la culture, récemment restauré, dont l’intérieur somptueux est d’une beauté à couper le souffle. La Tour d’eau est un autre site intéressant; du haut de ses 35 mètres, on peut découvrir un magnifique panorama de la ville. Un large espace d’expositions s’y étale sur cinq niveaux. A ne pas rater, non plus, les bâtiments anciens et les palais de la ville, notamment ceux qui se trouvent le long du boulevard de la Révolution: le palais Neuman, le Palais de la Justice et le Palais de la Banque centrale, autant d’exemples raffinés d’architecture éclectique ou néoclassique. S’y ajoute la cité d’Arad, une forteresse transylvaine de style Vauban et la Maison au cadenas ou Maison aux boulets ainsi appelée en raison des 17 boulets de canons encastrés dans ses murs. »

    Arad compte de nombreuses églises, pour la plupart baroques: l’église du monastère Saint Siméon le Stylite, l’Eglise serbe St. Pierre et Paul, ou la cathédrale Saint Antoine de Padoue, bâtie en 1904, dans le style Renaissance. Ecoutons à nouveau Ralu Cotrău, porte parole de la municipalité d’Arad : Nous vous conseillons également de visiter également le Parc de la Réconciliation, le Musée d’art et d’ethnographie « Eugen Popa», le bâtiment de la première école pédagogique roumaine de Transylvanie, appelée « Preparandia » et le Musée de la confiserie. A cela s’ajoutent la vieille cathédrale et la Gare, elle aussi remise à neuf. Enfin, je ne saurais oublier de mentionner le fait qu’à longueur d’année, la ville d’Arad accueille une centaine d’événements culturels et artistiques.

    Parmi ces événements figurent la Fête de la ville, célébrée au mois d’août et qui s’étale sur dix jours ou encore la Foire de Noël. Les alentours de la ville sont tout aussi attrayants. Parmi les sites à visiter il convient de mentionner le Musée de lavigne et du vin de Ghioroc, qui recèle plus de 50.000 bouteilles de vins de différents âges et cépages : Riesling, Mustoasă, Fetească, vin Rouge de Bourgogne, Cabernet, Merlot. Les vedettes de la collection sont quelques bouteilles de Riesling italien de 1926. A Ghioroc se trouve aussi un Musée du tram électrique – pas du tout par hasard, car c’est ici qu’a été créée la première ligne de tram électrique d’Europe Orientale et la 8e au monde. On peut prendre aujourd’hui encore l’ancien tram du vignoble, appelé la « Flèche Verte ».

    Levente Bognar: Dans le vignoble d’Arad on produit surtout le vin connu sous le nom de Cadarca de Miniș, mais aussi d’autres variétés que l’on peut déguster sur place. Tout près, il y a l’église Maria Radna, récemment rénovée et qui est un véritable lieu de pèlerinage et puis des cités médiévales. Au nord de la contrée, on peut visiter le monastère de Hodoș-Bodrog et celui de Gai.

    Le Centre d’information et de promotion touristique de la ville d’Arad met à la disposition des touristes des cartes et des matériels en roumain, anglais, hongrois et allemand. Cette rubrique a été réalisée avec l’appui du Département pour les relations interethniques au sein du gouvernement roumain. (Trad. Mariana Tudose)

  • Tramway de la poésie

    Tramway de la poésie

    Organisé par l’ONG « Arta nu muşcă » (« L’art ne mord pas »), en partenariat avec la Mairie de la capitale ainsi que la société des transports de la ville de Bucarest – STB SA, le projet « Tramvaiul poeziei » (« Tramway de la poésie ») propose de rapprocher la lecture du public. Selon le Baromètre de la consommation culturelle de 2018, cet évènement a lieu dans un contexte où 69% des Roumains et 46% des Bucarestois déclarent ne jamais avoir lu de livre, contre 9% qui affirment lire presque tous les jours. Le projet « Tramway de la poésie » a débuté le 10 septembre et s’est achevé le 1er octobre. Les Bucarestois qui ont voyagé à bord du Tramway de la poésie ont pu lire ou écouter de la poésie ainsi que du Jazz, et ont pu admirer la centaine de recueils de poésie qui ornaient l’intérieur du tramway.

    Loredana Munteanu, fondatrice et coordinatrice de l’ONG « L’art ne mord pas nous raconte comment est né le projet : « Tout a commencé cette année avec la Journée internationale de la poésie, qui a eu lieu le 21 mars, au cours de laquelle nous avons organisé un évènement en collaboration avec la STB (la Société de transports de Bucarest), qui s’est tenu dans des tramways, et la réaction du public a été plutôt bonne. Nous avons donc poursuivi sur cette lancée en choisissant de rapprocher la poésie du grand public avec un projet intitulé « Poezia nu muşcă » (la poésie ne mord pas). Nous avons invité des poètes et amoureux de la poésie qui ont fait des lectures à destination des passants des rues de Bucarest. S’en est suivi un second projet, au mois de juin, et c’est suite à ces deux évènements qu’est née l’idée d’un projet consacré à la poésie, plus concret et d’une durée plus longue, et c’est justement le Tramway de la poésie. Ce projet s’adresse à tous les voyageurs afin qu’ils puissent avoir une approche différente de la poésie, dans un contexte inédit, au sein d’une bibliothèque interactive, où ils peuvent chaque jour venir écouter les auteurs réciter leurs poèmes ».

    Au cours du premier trajet à bord du tramway jaune orné de citations de grands noms de la poésie roumaine Mihai Eminescu, George Bacovia, Lucian Blaga, Geo Bogza, Nichita Stănescu, Magda Isanos, Tudor Arghezi, Cristian Popescu, les voyageurs ont pu assister à un recital de poésie et de musique donné par l’actrice Silva Helena Schmidt accompagnée par l’artiste américain Warren Walker.

    Un récital qui a été très bien accueilli par le public comme l’explique Loredana Munteanu : « Beaucoup de jeunes ont avoué avoir pris conscience qu’ils devaient lire davantage et passer moins de temps sur leur téléphone et sur leur tablette. J’ai aussi discuté avec des personnes âgées qui ont cru s’être trompées de tramway. Pour elles, il était impossible qu’un tel évènement ait lieu à Bucarest. J’ai aussi rencontré des gens seulement de passage en Roumanie, venus rendre visite à leurs parents ou à des proches, et à qui le projet a beaucoup plu, surtout parce qu’ils n’avaient jamais vu ça ailleurs. J’étais ravie de voir leur réaction, et en me renseignant je me suis rendue compte que c’était vrai, le concept de tramway de la poésie est inédit ou du moins, le seul projet similaire organisé à Hong Kong en 2013 a été d’une durée beaucoup plus courte. En tout cas, un évènement comme le nôtre, exclusivement consacré à la poésie et d’une durée aussi longue n’existe nulle part ailleurs ».

    Dans le cadre de ce projet, un concours de poésie pour les jeunes poètes âgés de 18 à 25 ans a été organisé. Le jury a sélectionné dix gagnants qui participeront à un cours d’écriture créative. À la fin, les participants devront rédiger un poème sur le thème « Sauvons la poésie de notre ville ! ». Le poème gagnant sera inscrit sur le mur d’un des immeubles du centre de Bucarest. De même, les poèmes sélectionnés et en lien avec le projet Tramway de la poésie seront compilés dans un recueil qui sera publié par la maison d’édition Editura Paralela 45, à l’occasion de la Foire internationale du livre Gaudeamus, évènement annuel organisé par Radio Roumanie. (Trad Charlotte Fromenteaud)

  • La ville de Iasi fait la fête à son tramway

    La ville de Iasi fait la fête à son tramway

    A Iaşi, depuis longtemps déjà, le tram participe à la vie culturelle de la ville. Aux tramways peints a suivi la Bibliothèque du tramway ; aujourd’hui ce sera le tour d’une exposition organisée par le Tram Club de Iaşi, en collaboration avec la municipalité de la ville, pour marquer le 120e anniversaire du transport public électrique. L’exposition présente une histoire inédite du tram. Silviu Teodor-Stanciu, président de l’Association Tram Club de Iaşi, explique : « Une exposition consacrée au transport public électrique de Iaşi était nécessaire depuis longtemps. Nous avons déjà organisé une exposition, plus modeste, il y a deux ans, accueillie par la Bibliothèque centrale universitaire. A ce moment-là nous nous sommes rendu compte que l’histoire du tram de Iaşi était moins connue du public. C’est pourquoi, l’année dernière, nous nous sommes proposé de marquer, en mars 2018, les 120 années d’existence du tram à Iaşi, par une exposition qui présente en détail l’histoire de ce moyen de transport dans notre ville. »

    Cette fois-ci, l’exposition a été accueillie par le Musée de la ville, qui offre à ce projet l’espace généreux dont il avait besoin : « L’exposition occupe deux galeries principales et une galerie extérieure, celle-ci étant réservée aux pièces détachées de grandes dimensions: un essieu, un sabot, un pantographe et, ce qui est très intéressant pour le public, un équipement de production soviétique utilisé pour réparer les connexions à la ligne électrique aérienne. A l’intérieur du musée, les visiteurs découvriront deux espaces aménagés au rez-de-chaussée où sont exposées des pièces très anciennes provenant des premiers trams qui ont circulé à Iaşi et qui étaient de fabrication allemande – entre autres un système de freinage de l’époque et un chariot de transport des bogies. Dans la deuxième salle sont exposées les maquettes des trams ayant circulé à Iaşi, mais aussi de prototypes qui auraient pu changer, ces dix dernières années, l’image du transport public électrique de la ville. »

    On est ensuite invités à monter à l’étage. La cage de l’escalier est elle-même une galerie qui propose aux visiteurs des curiosités de l’histoire du tram de Iaşi. Une fois arrivés en haut, on découvre l’évolution du siège de tram. Silviu Teodor-Stanciu: « La galerie du deuxième étage est interactive. Elle présente 10 sièges sur lesquels les visiteurs peuvent s’asseoir pour se faire une idée de la façon dont on voyageait en tram il y a 120 ans, il y a 80 ans et ainsi de suite, jusqu’à nos jours. Dans la même salle sont exposés 4 composteurs mécaniques utilisés entre 1978 et 1996. »

    Des piles de billets sont disponibles, que l’on peut composter, ce qui fait les délices des visiteurs, recréant l’ambiance d’autrefois. Et ce n’est pas tout. Nous repassons le micro à Silviu Teodor-Stanciu, président de l’association Tram Club de Iaşi dit que : « Le billet une fois composté, on monte visiter la mansarde, où d’autres surprises nous attendent. Une galerie photo y a été mise sur pied, consistant en 25 panneaux de deux mètres et demi de haut. Sous nos yeux se déroule, en images, l’histoire du tram de Iaşi, avec tous les types de trams ayant circulé à travers la ville depuis 1900. Toutes les lignes utilisées au fil du temps sont marquées sur un plan de la ville. On y découvre des indicateurs provenant de différentes périodes, des billets de trams, une collection inédite de billets datant des périodes communiste et post-communiste, de petits objets du monde du tram remontant à l’année 1900 ou provenant des trams de la période communiste, des pièces très anciennes qui branchaient le tram à la ligne électrique aérienne, des instruments de bord, provenant de différents types de tram, un bord de tram et ses différents indicateurs.

    L’exposition jouit d’un tel succès, que les organisateurs souhaitent la rendre permanente, en l’installant dans un musée du transport public de Iaşi.(Trad. : Dominique)

  • Jassyer Tram: Mehr als nur Straßenbahn

    Jassyer Tram: Mehr als nur Straßenbahn

    Iaşi ist eine geschichtsträchtige Kulturstadt. Kultur ist hier derma‎ßen wichtig, dass sogar der Stra‎ßenbahnverkehr der Stadt mehrmals zum Angel- und Drehpunkt verschiedener Kulturveranstaltungen wurde. Vor einiger Zeit fielen die Stra‎ßenbahnwagen auf, die Künstler schön bemalt hatten. Eine Weile fuhren sie so durch die Stadt. Danach folgte das Projekt Die Stra‎ßenbahnbibliothek“. Und nun findet eine Jubiläumsausstellung statt, veranstaltet vom Stra‎ßenbahnverein Tram Club Iaşi in Zusammenarbeit mit der Stadt Iaşi. 120 Jahre elektrifizierter Stadtverkehr — das steht im Mittelpunkt der Feierlichkeiten. Die Ausstellung präsentiert die Geschichte des Stra‎ßenbahnverkehrs in einer innovativen Art und Weise. Einzelheiten dazu lieferte uns Silviu Teodor Stanciu, der Vorsitzende des Vereins Tram Club Iaşi:



    Gegenstand der Ausstellung ist der öffentliche Stra‎ßenbahnverkehr in Iaşi. Eine derartige Ausstellung war schon lange Zeit notwendig. Vor zwei Jahren haben wir eine ähnliche Ausstellung in der Zentralen Universitätsbibliothek veranstaltet, allerdings im Kleinformat. Zu dem Anlass wurde uns wieder einmal bewusst, dass die Stadtbewohner von Iaşi viel zu wenig über die Geschichte der Stra‎ßenbahn wissen. Deshalb setzten wir uns damals, also im Jahr 2016, das Ziel, 2018 eine Gro‎ßausstellung zum Thema Geschichte der Stra‎ßenbahn in Iaşi zu veranstalten. Denn heuer feiern wir 120 Jahre seit der Einführung des elektrifizierten öffentlichen Verkehrs in Iaşi. Die Ausstellung wurde in Zusammenarbeit mit dem Öffentlichen Verkehrsbetrieb veranstaltet. Sie zeigt eine umfassende Geschichte der Stra‎ßenbahn in Iaşi.“




    Austragungsort der Ausstellung ist diesmal das Museum der Stadt Iaşi, das gro‎ßzügige Ausstellungsräume bietet:



    Die Ausstellung erstreckt sich über zwei Hauptgalerien und eine Au‎ßengalerie. Letztere zeigt auseinandergebaute Teile von alten Stra‎ßenbahnen, gro‎ße Teile, wie z.B. einen Radsatz, einen Hemmschuh, einen Stromabnehmer, ein Anschlusssystem sowie ein in der ehemaligen Sowjetunion hergestelltes Bahnfahrzeug mit Hebebühne. Im Erdgeschoss des Museums wurden zwei Räume der Ausstellung gewidmet. Im ersten Raum sind sehr alte Teile ausgestellt, die von den ersten Stra‎ßenbahnen, die durch Iaşi gefahren sind, stammen. Das waren die deutschen Stra‎ßenbahnen vom Typ AEG. Au‎ßerdem kann hier noch eine Kontrollvorrichtung und ein Ketten-Bremssystem gesehen werden. Das Kettenbremssystem sieht wie ein Schiffsrad aus. Ein derartiges System kann im Museum betrachtet werden. Auch ein Drehgestellwagen mit Kompressor wird hier gezeigt. Im zweiten Raum können mehrere Stra‎ßenbahnmodelle im Kleinformat bewundert werden. Es sind Nachstellungen von Stra‎ßenbahnen, die früher durch Iaşi gefahren sind. Darüber hinaus können mehrere Prototyp-Modelle gesehen werden, die, wenn sie umgesetzt worden wären, das Gesicht des öffentlichen Stra‎ßenbahnverkehrs hätten ändern können. Es können auch mehrere Projekte gesichtet werden, Architekturpläne für die Konstruktion eines Museums des öffentlichen Verkehrs, das künftig in Iaşi eventuell gebaut werden sollte.“




    Danach werden wir eingeladen, in das erste Stockwerk zu steigen. Das Treppenhaus umfasst auch verschiedene Exponate, Kuriositäten aus der Geschichte der Stra‎ßenbahn. Die Reise in die Vergangenheit geht im ersten Stockwerk weiter. Mit Einzelheiten dazu Silviu Teodor Stanciu:



    Die Galerie umfasst 10 Stra‎ßenbahnsitze. Dieser Teil der Ausstellung ist interaktiv, die Besucher können sich auf die Stühle setzen, um sich einen Eindruck über die Art und Weise zu machen, in der man vor 80 Jahren mit der Stra‎ßenbahn fuhr. Und wie sich alles bis heute geändert hat. In diesem Raum kann die allmähliche Entwicklung des Innenraums einer Stra‎ßenbahn verfolgt werden — das ist höchst interessant. In diesem Saal haben wir au‎ßerdem vier mechanische Entwertungsgeräte ausgestellt, die im Zeitraum 1978–1996 in Stra‎ßenbahnen eingesetzt waren.“




    Die Besucher haben die Möglichkeit, Fahrkarten zu entwerten. Somit wird die einstige Stimmung wieder ins Leben gerufen. Und das ist nicht alles. Dazu Silviu Teodor Stanciu, der Vorsitzende des Tram Clubs Iaşi:



    Nachdem die Besucher die Fahrkarte entwertet haben, werden sie eingeladen, in die Mansarde des Museums zu steigen. Dort befindet sich das Herzstück der Ausstellung — eine Fotogalerie, bestehend aus 25 2,5 m gro‎ßen Plakaten. Diese bilden die gesamte Geschichte der Stra‎ßenbahn in Iaşi ab. Es werden alle Stra‎ßenbahnen dargestellt, die seit 1900 bis heute jemals in Betrieb waren. Au‎ßerdem wird anhand einer Karte die Entwicklung der Stra‎ßenbahninfrastruktur präsentiert. Dazu gibt es noch Stra‎ßenbahnschilder, eine Fahrkarten-Sammlung, die Fahrkarten aus der kommunistischen Zeit bis heute zusammenbringt, kleinere oder grö‎ßere Teile, die von verschiedenen alten Fahrzeugen stammen, Anschlusselemente, Bordgeräte, ein Stra‎ßenbahn-Bord, unterschiedliche Uhren und Anzeiger.“




    Die Ausstellung hat sich bislang als gro‎ßer Erfolg erwiesen. Die Veranstalter denken aus diesem Grund, eine ständige Ausstellung in einem derzeit noch geplanten Museum des Öffentlichen Stadtverkehrs in Iaşi zu eröffnen.

  • La bibliothèque du tramway

    La bibliothèque du tramway

    Ville des grandes idées, de la première grande Union, du premier spectacle de théâtre en langue roumaine, du premier musée littéraire (maison-musée du conteur Ion Creangă) et du premier muséum d’histoire naturelle, Iaşi invite, depuis l’année dernière, à une nouvelle expérience culturelle. Les passionnés de lecture ne doivent plus, maintenant, faire le choix entre bibliothèque et tramway. C’est parce qu’à la fin de 2015, la deuxième bibliothèque dans un tram a été lancée, une bibliothèque mobile aménagée par plusieurs bénévoles dans un moyen de transport public.

    Adrian Mihai, porte-parole de la Régie de transport public de Iaşi, nous raconte l’histoire de cette démarche : « Le 4 décembre 2015, deux projets conçus séparément se sont réunis par l’intermédiaire de la Régie de transport public de Iaşi : le tram de la littérature, peint avec les figures des différentes personnalités littéraires de la ville, sur l’initiative de l’association Tramclub Iaşi, accueille depuis lors une partie du projet « Le livre sur un banc », lancé par M Eugen Benea, soit une petite bibliothèque. Le message transmis aux lecteurs, c’est : Lisez ! Donnez ! Laissez le livre sur le banc ! Et le projet est censé encourager la lecture et l’échange de livres par la bibliothèque mobile. Iaşi a été et continue d’être une ville culturelle, qui a créé en permanence l’atmosphère stimulant la création. De grands écrivains ont lié leurs noms et leur destinée à cette ville. C’est pourquoi nous invitons nos concitadins à se conduire en tant que tels et à revenir au plaisir de lire un livre. »

    Comment la bibliothèque du tram a-t-elle évolué ? Réponse avec Adrian Mitroi, porte-parole de la Régie de transport public de Iaşi : « Outre les livres offerts par M Eugen Benea, dans son projet, nous avons eu le plaisir de recevoir des donations de la part de certains concitadins qui ont embrassé cette idée. Bien entendu, les dimensions de la bibliothèque changent avec le temps. Nous espérons que cette démarche sera de bon augure. Les tramways circulent dans la ville sans avoir un trajet préétabli. Pour les trouver, il faut appeler le dispatch, qui vous informera par où circulent ces deux wagons avec la petite bibliothèque. »

    Nous avons été curieux de savoir quel accueil les habitants ont réservé à cette idée et s’ils ont l’intention d’élargir le projet : « L’idée a été embrassée par la majorité, surtout qu’il y a à Iaşi beaucoup d’étudiants qui empruntent les transports publics. Au moins le temps d’un voyage, beaucoup prennent un livre et le feuillettent. Nous serions contents de pouvoir étendre le projet aussi à d’autres wagons ; nous espérons qu’il pourra accomplir sa mission et nous concevons, avec les membres de l’association Tramclub Iaşi, d’autres projets tout aussi intéressants..»

    A Iaşi, sur la colline de Copou se trouve l’Université la plus ancienne de Roumanie, fondée en 1860 par le prince Alexandru Ioan Cuza. Le bâtiment principal, actuellement monument d’architecture, a été construit en 1896. C’est toujours à Iaşi que l’on trouve l’institution qui a continué la tradition de la première école supérieure d’ingénierie de Roumanie, à savoir l’Université technique Gheorghe Asachi. L’année dernière, sa bibliothèque figurait parmi les 10 bibliothèques les plus belles au monde, aux côtés d’autres institutions de prestige, comme celle du Collège Trinity de Dublin, la Bibliothèque Royale Portugaise de Rio de Janeiro, la Bibliothèque du Monastère d’Admont (réalisée en style baroque tardif), la Bibliothèque Nationale de Prague, la Bibliothèque Nationale de France ou encore celle du Congrès des Etats-Unis, à Washington.

    Mais cette bibliothèque n’est pas le seul espace unique de ce véritable palais universitaire. Dans la Salle des pas perdus de l’Université technique Gheorghe Asachi on peut admirer les fresques réalisées dans les années 1970 par le peintre roumain Sabin Bălaşa. De même, l’aula de cette université est réalisée dans le même style que le reste du bâtiment, le style éclectique, spécifique de l’époque de sa construction. Puis c’est toujours à Iasi qu’a été fondée la première école supérieure de musique de Roumanie, à savoir l’Université d’art George Enescu. S’y ajoutent l’Université de médecine et de pharmacie et celle des Sciences agricoles et Médecine vétérinaire. Enfin, sur la Place Eminescu de Iasi se trouve la bibliothèque universitaire la plus ancienne de Roumanie qui porte le nom du plus grand poète roumain Mihai Eminescu. Construite à l’entre deux guerre, elle abrite environ 3 millions de livres, dont certains sont très rares.

    C’est justement parce que Iasi est une ville si chargée d’histoire, que la Régie autonome des transports locaux a mis en circulation un tram d’époque qui fait découvrir aux visiteurs des trajets connus et moins connus. Adrian Mihai nous en dit davantage : «Nous avons un tram d’époque restauré que beaucoup de passionnés de tramways souhaitent prendre pour découvrir les endroits les plus connus de la ville et qui les aidera à se rappeler les personnalités qui ont fait la renommée de Iasi, comme le poète Mihai Eminescu ou l’écrivain Ion Creanga». Et même si le tram atetint son termimus, n’uobliez pas qu’à Iasi il y a plein d’autres endoits intéressants à visiter. Bon voyage! (Trad. Ligia Mihaiescu, Valentina Beleavski)

  • Die Anfänge des öffentlichen Nahverkehrs in Bukarest

    Die Anfänge des öffentlichen Nahverkehrs in Bukarest

    In der ersten Hälfte des 19. Jahrhunderts war die Modernisierung in Bukarest im vollen Aufschwung. Der Eifer der Eliten, ein Land und eine Nation aufzubauen, hat eine sehr heterogene Masse von Menschen aus unterschiedlichen sozialen Schichten mobilisiert. Die im Westen ausgebildeten Eliten haben relativ frühzeitig erkannt, dass in Rumänien eine gewisse urbane Zivilisation fehlte. Aus diesem Grund wollte man die rumänische Stadt aus einer orientalischen, halbstädtischen Ortschaft in eine dynamische und funktionelle Siedlung westlicher Art umwandeln.



    In Bukarest fanden alle modernisierenden Experimente der rumänischen Gesellschaft statt. Tiefgreifend war die Umgestaltung der Stadt nach den Prinzipien der Urbanistik — die Eröffnung von Boulevards, die Einhaltung einer Baulinie und die Verkehrsregelung. Die Modernisierung der Stadt brachte mit sich die Einführung des öffentlichen Verkehrs. Mitte des 19. Jahrhunderts wurde die Wirtschaft dynamischer, die städtische Infrastruktur wuchs und man betrachtete die Einführung des öffentlichen Verkehrs als eine Notwendigkeit. William Wilkinson, britischer Konsul in der Walachei zu Beginn des 19. Jahrhunderts, beschrieb den Verkehr in der Hauptstadt Bukarest mit folgenden Worten:



    Es gibt keine Kutschen, die man mieten kann, so dass Reisende, die nicht in der Stadt wohnen, unbedingt zu Fu‎ß gehen müssen. Was den Transport au‎ßerhalb der Ortschaften anbelangt, ist das System gut und man kann leicht von Stadt zu Stadt reisen.“



    Damit meinte Wilkinson allerdings nicht, dass Bukarest stark unterentwickelt war. Schlie‎ßlich erschienen die ersten Omnibusse im Westen erst in den 1820er Jahren.




    Der Architekt Adrian Crăciunescu, Professor an der Bukarester Universität für Architektur und Urbanistik Ion Mincu“, berichtet über de Anfänge des öffentlichen Verkehrs in Bukarest:



    Der öffentliche Verkehr in Bukarest ging von einem Droschken- und Kutschen-Transportsystem aus. Am Anfang konnten es sich nur Menschen aus den oberen Schichten leisten, ein privates Verkehrsmittel zu benutzen. Wir haben ein Gemisch von Kutschen, Omnibussen, später Stra‎ßenbahnen und PKWs. Man sieht diese auch in Bildern von Paris um 1900. Es ist nicht ganz klar, wann in Bukarest die ersten Omnibusse erschienen. Diese wurden wie das öffentliche Droschken-System geregelt, basierend auf den Regelungen in Brüssel. Im Artikel 31 steht, dass die Kutscher verpflichtet waren, mit der unbesetzten Kutsche zu fahren, mit dem Ziel, eine Fahrt anzubieten oder den Passanten zu zeigen, dass sie zur Verfügung steht. Dieses Verkehrsmittel ist dem jetzigen Taxi ähnlich. Die Kutschen-Besitzer waren verpflichtet, bestimmte feste Stationen einzuhalten, die vom Rathaus vorgegeben waren. Es war verboten, Kunden von der Stra‎ße aufzusammeln.“




    Weil der öffentliche Verkehr in Bukarest zunahm, wurden mehrere Verkehrs-Regelungen in den Jahren 1845, 1847, 1850 und 1852 verabschiedet. Adrian Crăciunescu über diese Regelungen:



    Die polizeilichen Vorschriften zeigten im ersten Artikel, dass man sich mit der Verkehrsregelung beschäftigte. Ich zitiere: ‚Die Stra‎ßen müssen zusammen mit den Bürgersteigen vom einen Bordstein zum gegenüberliegenden immer für die Erleichterung des Verkehrsflusses frei gehalten werden. Es ist verboten, darauf Kästen, Fässer, Warenkörbe, Blumenkörbe, Stände, Stühle, Holz, Ziegelsteine oder andere Gegenstände abzulagern, die den öffentlichen Verkehr beeinträchtigen könnten. Nichts sollte die Häuserfront und ihre Umgebung verletzen. Es ist verboten, mit der Kutsche den Bürgersteig zu betreten, auf diesem zu reiten oder darauf die Pferde anzuspannen. Die Kutschen dürfen nur für ihren bestimmten Zweck auf der Stra‎ße stehen bleiben. In diesen Fällen dürfen sie nur au‎ßen, am Stra‎ßenrand bleiben und das nur für eine kurze Zeit. Auf keiner Stra‎ße dürfen Karren oder Kutschen hintereinander fahren, ohne Platz für zumindest eine Pferde-Kutsche dazwischen zu lassen.‘ Später wurde zum ersten Mal auch der Rechtsverkehr geregelt. Artikel 11 bezog sich auf den Transport von ‚stinkenden, ekelhaften oder hässlichen Objekten wie Asche, Pelze oder Rind-Fleisch‘. Für diese Karren gab es die Verpflichtung, eine Abdeckplane zu haben.“




    Beginnend mit 1850 konnte man den öffentlichen Verkehr in Bukarest mit dem in den westeuropäischen Städten vergleichen. Nach dem Omnibus folgte die Pferde-Stra‎ßenbahn und nach der Erfindung des Elektro-Motors die elektrische Tram.