Tag: troupes

  • Consultations politiques sur la sécurité de la Roumanie

    Consultations politiques sur la sécurité de la Roumanie

    Le président roumain par intérim, Ilie Bolojan a participé à des consultations avec les représentants des partis parlementaires roumains pour définir la position de Bucarest au Conseil européen extraordinaire du 6 mars prochain, un sommet qui devrait aboutir sur des décisions importantes concernant la sécurité européenne. Tant les partis au pouvoir que ceux de l’Opposition, ont rejeté le scénario conformément auquel la Roumanie devrait déployer des troupes de maintien de la paix en Ukraine voisine.

     

    L’avis de la coalition gouvernementale 

     

    Le Parti Social-Démocrate (PSD), qui mène la coalition gouvernementale, n’est pas d’accord avec déploiement de troupes roumaines de maintien de la paix et se prononce pour l’allocation supplémentaire de fonds pour la défense sous la forme d’investissements dans l’industrie nationale d’armement. Dans un communiqué, le chef de file du parti et premier ministre, Marcel Ciolacu, propose d’exclure les dépenses militaires du calcul du déficit budgétaire.

     

    Le Parti National Libéral (PNL), membre de la coalition gouvernementale, soutient aussi la majoration des investissements dans le domaine de la défense, mais précise dans un communiqué que, dans le contexte des pourparlers diplomatiques sur le cessez-le-feu, le sujet de l’envoi de troupes de maintien de la paix est prématuré.

     

    Troisième partenaire au sein la coalition gouvernementale, l’Union Démocrate Magyare de Roumanie (UDMR) est elle aussi favorable aux investissements dans des capacités militaires modernes. Son président Kelemen Hunor n’est pas d’accord non plus avec l’envoi de militaires roumains en Ukraine.

     

    Kelemen Hunor : « Les garanties de sécurité devraient être assurées aussi par les Etats-Unis et la Roumanie peut assurer un soutien logistique et d’infrastructure à l’Ukraine, pour les Etats de l’UE et pour ceux qui souhaitent s’impliquer plus activement, mais sans troupes en Ukraine ». 

     

    Avis partagé par l’opposition

     

    Dans l’opposition, le parti souverainiste l’Alliance pour l’Union des Roumains (AUR) est contre l’envoi de troupes au pays voisin en guerre.

    Son leader, George Simion estime que : « La seule solution en ce moment est un armistice, qui respecte les accords internationaux et les garanties de sécurité qui doivent être offertes à la Roumanie et à tous les pays de la région».  

     

    Toujours dans l’opposition, le parti pro-européen l’Union Sauvez la Roumanie (USR) estime que la Roumanie doit investir davantage dans la défense et souligne la nécessité d’avoir aussi un plan clair pour la participation roumaine à la reconstruction de l’Ukraine.

     

    Même avis du côté des souverainistes de SOS Roumanie : pas de troupes roumaines en Ukraine et la guerre doit s’arrêter.

     

    Deux lois pour une meilleure défense nationale

     

    Entre-temps, le Sénat de Bucarest a récemment adopté, en tant que chambre décisionnelle, un projet permettant à abattre les drones qui pénètrent illégalement dans l’espace aérien de la Roumanie et un autre qui régit le déroulement par temps de paix des missions militaires en Roumanie. Une de ces mesures permet de transférer temporairement la commande de certaines structures de l’Armée roumaine à un chef des forces militaires alliées participant à ces missions.

     

    Washington veut investir dans la base Deveselu

     

    Dans le même contexte, il convient aussi de mentionner que Washington prépare un nouvel investissement sur la base militaire de Deveselu, dans le sud de la Roumanie, qui accueille des éléments du bouclier antimissile américain. Dans une première étape, le Pentagone a annoncé son intention d’organiser un appel d’offres pour la création de connexions spéciales de télécommunications entre le bouclier antimissile de Deveselu et autre bases américaines d’Europe, notamment d’Italie et d’Allemagne.

     

     

  • Plusieurs centaines de soldats français sont arrivés en Roumanie

    Plusieurs centaines de soldats français sont arrivés en Roumanie

    « La nouvelle situation sécuritaire créée suite à l’agression russe contre l’Ukraine rend plus nécessaire que jamais la solidarité entre européens au bénéfice de nos alliés les plus exposés et des membres de l’UE », explique l’ambassade de France à Bucarest dans un communiqué. La France répond aux attentes relatives à la sécurité de l’Europe. La France a décidé de renforcer sa contribution à la sécurité et la défense du flanc oriental de l’Otan. Dans ce contexte, elle a décidé d’accélérer le déploiement de plusieurs centaines de militaires français appartenant au bataillon considéré comme le « fer de lance » de la Force de réaction rapide de l’OTAN (NRF), pour armer un groupement tactique interarmes comportant quelque 500 soldats. Des éléments précurseurs sont déjà arrivés depuis samedi, 26 février et des renforts sont déployés depuis lundi, 28 février.

  • L’Ukraine, les dernières évolutions

    L’Ukraine, les dernières évolutions

    Négociations – Les négociations russo-ukrainiennes ont démarré à
    la frontière entre l’Ukraine et la Biélorussie, a fait savoir le Ministère
    russe des Affaires Etrangères. La délégation russe a à sa tête le conseiller
    présidentiel, Vladimir Medinski et celle ukrainienne est dirigée par le ministre
    de la Défense, Oleksi Reznikov. Selon le bureau de presse de Volodimir Zelenski, l’Ukraine exige un cessez-le-feu
    immédiat et le retrait des forces russes de son territoire. Lundi encore, le
    leader de Kiev a demandé à l’UE de permettre l’adhésion de son pays, au terme
    d’une procédure d’urgence. « Notre objectif est de nous retrouver aux
    côtés de tous les Européens et d’être surtout égaux avec eux. Je suis certain
    que ce serait juste et qu’on le mérite » a déclaré Zelenski dans une vidéo
    partagée sur les réseaux. Le premier ministre slovène, Janez Jansa, a exprimé
    « son plein soutien » à la mise en place d’une procédure d’adhésion
    rapide, tandis que le président tchèque, Petr Fiala, a considéré qu’il faudrait
    que l’UE donne un signal clair que sa porte reste ouverte à l’Ukraine. Reuters
    rappelle que lundi, l’isolement politique et économique de la Russie était
    encore plus profond. Sur le terrain, l’armée russe se heurte à une résistance
    acharnée des troupes ukrainiennes aussi bien à Kiev, que dans d’autres villes.

  • 24.02.2022

    24.02.2022


    Ukraine — Roumanie — A l’issue de la réunion du Conseil suprême de défense de la Roumanie convoqué ce jeudi, le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, a condamné fermement l’agression de l’Ukraine par la Russie, une attaque injustifiée selon le leader de Bucarest. L’unique solution pour surmonter la crise actuelle est diplomatique, a estimé Klaus Iohannis, affirmant que la Roumanie ne serait pas impliquée dans le conflit militaire d’Ukraine. Les Roumains n’ont rien à craindre, a affirmé le président roumain, car le statut de membre de l’Otan nous assure « une ombrelle de sécurité extrêmement solide ». Antérieurement, le gouvernement et toute la classe politique de Roumanie avaient également fait part de leur indignation face au déclenchement de la guerre en Ukraine. Pour sa part, le premier ministre Nicolae Ciucă a convoqué le groupe de travail gouvernemental chargé de la gestion de la situation générale dans le contexte de la situation générée par l’agression militaire russe. Le gouvernement a annoncé qu’il supervisait les entrées et sorties de gaz du pays par toutes les voies, afin de pouvoir prendre les mesures qui s’imposent, selon l’évolution de la situation. Les structures gouvernementales responsables sont prêtes à mettre en place les mesures nécessaires pour prendre en change les flux de réfugiés. Toujours à Bucarest, le chef de la diplomatie roumaine, Bogdan Aurescu, a annoncé avoir sollicité la Mission roumaine auprès de l’Otan afin de demander l’activation de l’article 4 du Traité de Washington prévoyant un mécanisme de consultation entre les alliés dans le contexte du conflit russo-ukrainien. Détails après nos infos.



    Ukraine — Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a décrété jeudi la mobilisation générale des troupes ukrainiennes dans le contexte de la guerre déclenchée par la Russie contre son pays. Antérieurement, il avait décrété la loi martiale et annoncé la rupture des relations diplomatiques avec la Russie. La police locale a annoncé que la Russie avait lancé plus de 200 attaques depuis le début de l’invasion, sur l’ensemble du territoire du pays. Les garde-frontières ukrainiens ont déclaré que les forces armées luttent contre les troupes russes à proximité de la ville de Sumi de l’est du pays. Le ministère ukrainien de la Défense, cité par Reuters, a précisé que les troupes russes ont pris des prisonniers pendant les combats. Le ministère russe de la Défense soutient que l’infrastructure militaire ukrainienne, les systèmes de défense antiaérienne et les aérodromes des forces armées ukrainiennes ont été mis hors service. Le président russe, Vladimir Poutine, a déclaré que la Russie devait protéger les civils du Donbass, une région séparatiste russophile de l’est de l’Ukraine. Il a déploré encore une fois le fait que l’Occident ait refusé de répondre aux demandes en matière de sécurité formulées par la Russie, et de fournir des garanties de non-intégration de Kiev à l’Otan. De puissantes explosions ont été entendues jeudi à Kiev, Odessa (le plus grand port ukrainien à la mer Noire), Kharkiv (à la frontière russe), Marioupol et dans lest de lUkraine, notent les agences internationales de presse. L’Ukraine affirme avoir été attaquée simultanément depuis le Belarus, la Russie et la Crimée occupée. Dans une première réaction, le leader ukrainien Volodymyr Zelensky a décrété la loi martiale. Par la suite, dans une déclaration de presse, il a annoncé avoir rompu les relations diplomatiques avec Moscou. Il a ajouté que « l’ennemi avait subi de lourdes pertes » et a demandé aux citoyens russes de sortir dans les rues et de protester contre la guerre. Le monde occidental a condamné l’attaque de la Russie sur l’Ukraine. A Bruxelles, la cheffe de la CE, Ursula von der Leyen, et le président du Conseil européen, Charles Michel, ont affirmé que l’agression russe ne resterait pas sans réponse européenne. Le Parlement européen et les leaders des groupes parlementaires ont condamné fermement l’invasion russe en Ukraine, qu’ils qualifient d’« injustifiée et illégale ». L’OTAN a activé ses plans de défense afin de déployer des forces supplémentaires dans les Etats membres d’Europe de l’Est et elle aura vendredi un sommet par visioconférence, a annoncé le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg. Il a indiqué que plus d’une centaine d’avions de combat avaient été mis en alerte. « Il faut répondre avec une détermination encore plus grande et avec une unité encore plus forte. Nous n’avons pas de plans d’envoyer des troupes de l’Alliance en Ukraine. Tout ce que nous faisons maintenant a un caractère défensif », a ajouté Jens Stoltenberg.



    Covid – La 5e vague de la pandémie est sur une pente descendante en Roumanie. Le gouvernement prendra les mesures appropriées, déclarent les autorités de Bucarest. Jeudi, le pays a rapporté 10 749 nouveaux cas dinfection au SARS-CoV-2 en 24 h, soit moins que le jour précédent. Selon le Groupe de communication stratégique, 115 décès des suites de linfection au coronavirus sont également déplorés – 10 étant antérieurs à la période de référence. 1 002 personnes sont en soins intensifs, un chiffre en légère baisse.



    Energie – Agréé de principe par la coalition au pouvoir en Roumanie, le train de nouvelles mesures pour compenser laugmentation du prix de lénergie et du gaz se trouve ce jeudi sur la table du Comité interministériel, réunissant aussi bien les fournisseurs dénergie que les confédérations syndicales et patronales. Le premier ministre roumain, Nicolae Ciucă, a précisé que les nouvelles mesures seraient mises en place à compter du 1er avril, au moment où le schéma daide actuel prendra fin. Il sagira concrètement dune série de mécanismes visant à protéger la population et léconomie à moyen et long terme. Lune des propositions des dirigeants politiques porte sur la majoration du plafond de la consommation mensuelle du nombre de kW/heure afin de geler à 5 % le bénéfice sur toute la chaîne de production énergétique.



    Justice — A Bucarest, la Commission juridique du Sénat a adopté à la majorité des voix, et avec des amendements, le projet de loi de dissolution de la Section chargée de l’investigation des infractions dans la justice. Initié par le Gouvernement, le document avait été voté à la fin de la semaine dernière par la Chambre des députés de Bucarest. Le projet prévoit que les dossiers de cette Section spéciale soient repris par les parquets ordinaires et que les affaires soient instruites par des procureurs désignés spécialement à cet effet. La suppression de cette Section spéciale est un des objectifs assumés par la Roumanie par le programme de gouvernance, et dans le cadre du Mécanisme de coopération et de vérification. Le projet de loi arrivera le plus probablement lundi au Sénat, assemblée décisionnelle sur cette question.




  • 13.02.2022

    13.02.2022

    COVID : Le nombre de nouveaux cas de COVID-19 continue de baisser en Roumanie. Près de 12 000 nouveaux cas d’infection par le SRAS-CoV-2 et 81 décès ont été signalés ce dimanche, dont un antérieur à la période référence. Le record du nombre de personnes infectées depuis le début de la pandémie a été enregistré le 1e février, avec 40 018 cas. Le ministre de la Santé, Alexandru Rafila, a affirmé que le nombre de nouveaux cas enregistrés était toujours élevé, bien que les chiffres baissent rapidement. Il a de nouveau encouragé les roumains à se faire vacciner, surtout les catégories de personnes les plus vulnérables. Il n’a pas donné de délai concernant la levée des restrictions mais a souligné qu’elles seraient assouplies dès que la situation le permettrait. Le coordinateur de la campagne de vaccination, le médecin militaire Valeriu Gheorghiţă, a déclaré qu’à l’avenir, la vaccination contre ce virus serait saisonnière, sur le modèle de la grippe, et serait réadaptée à chaque nouvelle souche. Il a annoncé que le taux de vaccination actuel chez les adultes était de 50,5 %.

    UKRAINE : Dans le contexte de crise
    russo-ukrainienne, le ministère roumain des Affaires étrangères a renforcé le
    niveau d’alerte pour l’Ukraine et conseille aux citoyens roumains d’éviter tout
    voyage dans ce pays. Le ministère des Affaires étrangères recommande fermement
    de ne pas se rendre dans la péninsule de Crimée, dans la région de Doneţk ou de Lugansk ainsi
    que dans les régions limitrophes avec la Biélorussie et la Fédération de
    Russie. Les ressortissants roumains se trouvant actuellement en Ukraine sont
    encouragés à se rapprocher de l’ambassade ou des services consulaires roumains
    et à réévaluer la nécessité pour eux de rester en Ukraine. De même, le ministère des Affaires
    étrangères appelle les ressortissants roumains, y compris les journalistes, à
    éviter les regroupements, à se maintenir régulièrement informés et à
    reconsidérer leurs déplacements en fonction de l’évolution de la situation. De
    nombreux pays européens encouragent leurs citoyens à quitter l’Ukraine par
    crainte d’une invasion russe.

    OTAN – Les véhicules blindés de transport de troupes Stryker,
    envoyés par les États-Unis en Roumanie, sont arrivés à la base militaire de
    Mihail Kogălniceanu (dans le Sud-Est du pays). 1000 soldats américains venus
    d’Allemagne ont aussi été déployés pour renforcer le front Est de l’Alliance. Avec l’arrivée du détachement Task Force Cougar, le
    nombre des militaires américains en Roumanie approche les 2 000. Outre les
    États-Unis, la France a également annoncé qu’elle était prête à envoyer des
    troupes en Roumanie. Membre de l’OTAN depuis 2004, la Roumanie accueillait déjà
    900 soldats américains, 250 Polonais et 140 Italiens. Un détachement des Forces
    aériennes des Etats-Unis en Europe, composé d’environ 150 militaires et huit
    chasseurs F-16 Fighting Falcon, exécute, à compter de vendredi, deux semaines
    durant, des missions d’entraînement conjointes avec les militaires et les
    avions F-16 Fighting Falcon des Forces aériennes roumaines. Les aéronefs
    américains auront aussi des missions de police aérienne renforcée, avec des
    avions roumains et avec ceux du détachement des Forces aériennes italiennes,
    qui se trouvent en Roumanie depuis décembre dernier. Un haut officiel du
    Pentagone a annoncé que les Etats-Unis avaient décidé d’envoyer 3 000
    militaires supplémentaires en Pologne aussi.

    BERLINALE – La
    Roumanie participe à la 72ème édition du festival international du
    film de Berlin, avec le documentaire « Amintiri de pe
    frontul de Est »
    (Souvenirs du front est) du
    réalisateur Radu Jude. Ce dernier avait remporté l’Ours d’or l’année dernière
    avec son film « Babardeală cu bucluc
    sau porno balamuc » (Bad luck
    banging or loony porn), qui raconte l’histoire d’une professeure qui se
    retrouve au centre d’un scandale après qu’une vidéo personnelle à caractère
    sexuel se soit retrouvée sur Internet. Les 18 films présentés cette année au
    festival sont en compétition pour l’Ours d’or jusqu’au 20 février. Au total, 400
    films seront projetés, de durée, format et genre différents. A l’instar des
    festivals de Cannes et de Venise, la Berlinale est l’un des festivals les plus importants
    dans le monde, et l’un des seuls qui accueille actuellement les spectateurs en présentiel.
    Afin de respecter les normes sanitaires en vigueur, les salles seront soumises
    à des jauges et les soirées et autres réceptions ont été annulées.

    METEO : Le temps se refroidit légèrement en Roumanie. Dans les régions de l’Est et du Sud-Est, le vent amplifiera la sensation de froid. Le ciel sera variable, plus nuageux dans le Sud-Ouest et le Sud-Est du pays. Les températures maximales atteindront aujourd’hui les 9 degrés Celsius.

  • La semaine du 7 au 11 février

    La semaine du 7 au 11 février

    La pandémie serait-elle en recul ?


    Les 3-4 prochaines semaines, le nombre de cas de Covid diminuera en Roumanie et l’incidence sera proche d’un cas pour mille habitants, a estimé cette semaine le ministre de la Santé, Alexandru Rafila. Il a affirmé qu’à ce moment-là, il serait question d’assouplir progressivement les restrictions sanitaires et même d’abandonner certaines d’entre elles, comme le certificat Covid numérique. En revanche, le port du masque à l’intérieur serait maintenu. Le 7 mars reste un point de référence ; c’est alors que la prolongation de l’état d’alerte expire et qu’une décision sera prise en fonction de l’évolution des indicateurs de la pandémie. Depuis le 1er février, la Roumanie a rapporté un record d’infections – plus de 40 000 – au milieu de la 5e vague, le nombre de nouveaux cas a diminué constamment. Le ministre de la santé a également mentionné l’importance de la vaccination, en particulier pour les personnes vulnérables. Depuis le début de la campagne d’immunisation, le 27 décembre 2020, un peu de 8 millions de Roumains ont reçu au moins une dose de vaccin, soit environ la moitié de la population adulte, et environ 42 % de la population générale.



    Mouvements de troupes en Europe du Sud-Est


    Le président Klaus Iohannis et le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, ont visité, vendredi, la Base aérienne 57 de Mihail Kogălniceanu (sud-est de la Roumanie). C’est là que les éléments d’équipement militaire du détachement que les États-Unis ont envoyé, dans le cadre du soutien aux alliés est-européens, sont arrivés au cours de la semaine, étant donné les tensions entre la Russie et l’Ukraine. Les quelque 1 000 soldats américains déployés en Roumanie rejoignent leurs collègues, plus de 900, déjà stationnés sur le territoire roumain. Jeudi, le président Klaus Iohannis a également visité le siège de la Brigade multinationale Sud-Est de Craiova (sud), destinée à renforcer la posture de dissuasion et de défense de l’OTAN dans la région de la mer Noire et sur le flanc oriental de l’Alliance. L’occasion pour le chef de l’Etat roumain de saluer les récentes décisions des Etats-Unis et de la France relatives à leur présence militaire en Roumanie. Klaus Iohannis a également invité d’autres pays alliés à contribuer aux structures multinationales situées sur le sol roumain.



    La Banque nationale de Roumanie intervient pour stopper l’inflation


    La Roumanie connaîtra une croissance économique de 4,2 % cette année et de 4,5 % en 2023, selon les prévisions économiques d’hiver de la Commission européenne. Toutefois, la population fait face à l’inflation la plus élevée depuis 2005, et la tendance est à la hausse. Les plus fortes augmentations concernent les tarifs du gaz (plus de 50 %) et de l’électricité (28 %). Vu que, selon les estimations de la Banque centrale, l’inflation devrait bientôt être libellée à deux chiffres, la Banque a élevé son taux directeur jusqu’à 2,5% par an, dans une tentative de modérer l’inflation. Cela aura pour conséquence une augmentation des taux d’intérêt sur les crédits en lei, une diminution de la consommation et un ralentissement de la croissance économique. Cependant, selon les experts, ces coûts sont acceptables afin de stopper l’inflation, l’ennemi public n° 1 au premier semestre de l’année en cours.



    Le ministre de l’Énergie échappe à la motion


    Sévèrement critiqué pour sa manière de gérer la situation actuelle dans le secteur de l’énergie, le ministre libéral Virgil Popescu a dû affronter, cette semaine, une motion que l’Union Sauvez la Roumanie, d’opposition, avait soumise à la Chambre des députés. Bref, l’USR qualifie de désastreuse la gestion de la crise des factures d’énergie. De l’avis de l’Union, les décisions du ministre Popescu mettent en danger la sécurité énergétique de la Roumanie. Le débat sur la motion, prévu lundi, a été suspendu après que le chef des députés nationalistes de l’Alliance pour l’unité des Roumains, George Simion, a brusqué le ministre de l’énergie alors que ce dernier s’exprimait à la tribune de la Chambre des députés. La réunion a repris, mais seulement les élus de l’USR, de l’AUR et les non affiliés ont participé aux débats. En signe de protestation, Virgil Popescu et les représentants du PSD, du PNL et de l’UDMR, au pouvoir, avaient quitté la salle. La motion n’a pas été adoptée. D’autre part, les représentants des partis au pouvoir ont modifié le règlement de la Chambre basse, afin que les élus ayant un comportement agressif pendant les réunions plénières puissent être sanctionnés plus sévèrement. L’AUR et l’USR ont annoncé leur intention de saisir la Cour constitutionnelle, au motif que les amendements affectent la transparence de l’activité parlementaire.



    Soutien roumain à la République de Moldova


    Réunion conjointe vendredi à Chişinău du gouvernement roumain et de celui de la République de Moldova. A l’occasion — la signature de plusieurs accords de coopération dans des domaines tels que l’énergie, l’éducation ou l’infrastructure. Bucarest fournira à Chişinău 100 millions d’euros d’aide financière non remboursable. Entre autres, des réseaux d’eau et d’assainissement seront construits et des établissements d’enseignement et culturels seront réhabilités. Un nouveau pont sur la rivière Prut sera également bâti et intégré au futur réseau autoroutier de Roumanie. Dans le même temps, les deux équipes gouvernementales travailleront ensemble pour évaluer, prévenir et gérer les situations de crise dans leur approvisionnement en énergie et en gaz.


    (Trad. : Ligia)

  • 03.02.2022

    03.02.2022

    Covid — La Roumanie a enregistré aujourd’hui plus de 32 000 nouveaux cas d’infection au virus Sars-CoV-2 en 24 h et 111 décès. L’incidence des cas de Covid à Bucarest a dépassé aujourd’hui les 24 cas par mille habitants en l’espace de 14 jours — la plus élevée depuis le début de la pandémie. Rappelons que mardi, la Roumanie a dépassé le seuil de 40 000 nouvelles contaminations en 24 h, sur 122 000 tests effectués. C’est le record absolu enregistré depuis le début de la pandémie et il est plus que double par rapport au pic de la vague antérieure.



    Troupes — Les Etats-Unis ont annoncé qu’ils enverraient près de 3 000 soldats supplémentaires en Roumanie, en Pologne et en Allemagne afin de protéger l’Europe de l’Est d’une escalade potentielle de la crise engendrée par le fait que la Russie a massé des troupes à proximité de l’Ukraine. Un millier de soldats arriveront en Roumanie. Le Pentagone a précisé qu’il s’agit de missions temporaires censées consolider la défense des alliés européens dans le contexte des tensions avec la Fédération de Russie. Moscou a nié vouloir envahir l’Ukraine, mais a fait savoir qu’elle n’était pas disposée à un compromis. Elle avertit qu’elle pourrait prendre des mesures militaires — sans préciser lesquelles — si ses demandes ne sont pas satisfaites. Parmi ces dernières — la promesse de l’OTAN que l’Ukraine ne devienne jamais membre de l’Alliance. Détails après nos infos.



    Visite — Le président roumain, Klaus Iohannis, reçoit aujourd’hui le ministre français pour l’Europe et les Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, qui entreprend une visite de deux jours à Bucarest. Hier, le responsable de Paris a participé à la réunion solennelle du parlement consacrée aux 15 années depuis l’adhésion de la Roumanie à l’Union européenne. Il a déclaré que par l’intégration à l’Union, en 2007, la Roumanie avait regagné la place qui lui était dévolue au cœur de l’Europe. Le ministre français, dont le pays détient la présidence tournante du Conseil de l’UE, a fait appel à la solidarité et à l’unité, dans le contexte de la crise sanitaire et des nouvelles menaces à l’adresse de l’environnement de sécurité. Et aussi à un engagement solennel commun pour défendre les principes collectifs en Europe. Là, il a énoncé la souveraineté des Etats, l’inviolabilité des frontières, l’intégrité territoriale, la liberté de chaque Etat de décider des alliances et des organisations dont il souhaite faire partie et le respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales. Le responsable français a déclaré que ces principes sont maintenant menacés par la Fédération de Russie.



    Sécurité — Le chef de la diplomatie roumaine, Bogdan Aurescu, accueille, aujourd’hui, une nouvelle série de consultations au sujet de la situation sécuritaire à proximité de l’Ukraine et dans la région de la mer Noire des ministres des Affaires étrangères des Etats du Format Bucarest 9 (B9). Le ministre français pour l’Europe et les Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, et son homologue ukrainien, Dmytro Kuleba, prennent part également à cette réunion, organisée en format hybride. Selon le ministère roumain des Affaires étrangères, l’agenda porte sur les évolutions sécuritaires du Voisinage oriental et de la région de la mer Noire, avec un impact sur la sécurité euro-atlantique dans son ensemble, dont la sécurité de la mer Noire fait partie. La réunion permettra aussi de discuter des mesures pour renforcer, de manière unitaire et cohérente, l’ensemble du Flanc est, de la mer Baltique à la mer Noire, par la consolidation de la posture alliée de dissuasion et de défense. Et ce y compris suite à la récente annonce de la France de contribuer à cet effort, par sa présence militaire accrue en Roumanie.



    Justice — L’ancien maire de la ville de Constanţa (sud-est), Radu Mazăre, a reçu une condamnation définitive, jeudi, par la Haute Cour de cassation et de justice, à cinq années de prison ferme pour corruption passive et conflit d’intérêts dans le dossier « Polaris ». Le juge du fond l’avait condamné en première instance à 9 ans et 10 mois de prison ferme, en mars 2019. Cette peine avait été réduite en appel par la Cour suprême à 5 ans, après que les juges eurent acquitté l’ancien maire pour une partie des infractions retenues contre lui. Dans le même dossier, l’homme d’affaires Sorin Gabriel Strutinsky a été condamné à 5 années de prison ferme pour complicité de corruption passive. L’ancien député Eduard Stelian Martin (PSD), patron de la compagnie Polaris, a été acquitté. Le juge du fond l’avait initialement condamné à 5 années et demie de prison.



    Tourisme – Selon les chiffres de l’Institut national de la statistique, le nombre de voyageurs au sein des établissements touristiques a enregistré une hausse de 46,4 % en 2021 par rapport à l’année précédente, soit près de 9,2 millions de touristes supplémentaires, dont 90,9 % de Roumains et 9,1 % d’étrangers. Parmi ces derniers, les touristes européens sont majoritaires et représentent 78,4 % des touristes étrangers, et 76,8 % sont ressortissants des pays membres de l’UE. En 2021 la durée moyenne du séjour dans les établissements touristiques était de 2,2 jours, aussi bien pour les touristes roumains que pour les autres.



    Météo – Le ciel sera nuageux aujourd’hui en Roumanie, avec de légères précipitations notamment sous forme de neige dans les régions montagneuses et dans des zones plus localisées du centre et du nord du pays. Dans les autres régions, des nuages passagers et quelques flocons ou giboulées sont signalés, alors que dans le sud, des pluies sont possibles cet après-midi et en soirée. Le vent est plus fort sur le relief, notamment sur les hauteurs des Carpates méridionales, où les rafales dépasseront les 70-80 km/h, et il soulèvera la neige. Par endroits, en Moldavie et dans le sud de l’Olténie, il soufflera à 45-55 km/h, et peu sur les autres régions. Les maximales du jour seront supérieures aux moyennes pluriannuelles dans le sud du territoire et iront de -2 à 10°. 8° à Bucarest et de la grisaille.

  • 02/02/2022 (mise à jour)

    02/02/2022 (mise à jour)

    Coronavirus — La Roumanie a rapporté mercredi presque 36 000 nouveaux cas de contamination au coronavirus en 24 heures et 120 décès associés, dont 13 antérieurs à la période de référence. Quelque 10 000 Roumains atteints de Covid sont hospitalisés à travers le pays, dont un millier dans des unités de soins intensifs. Bucarest affiche mercredi un taux d’incidence record, de 33 cas par mille habitants en l’espace de 14 jours. Rappelons-le, la Roumanie a dépassé mardi la barre des 40 000 nouveaux cas de Covid-19 en 24 heures, sur 122 000 tests effectués, soit un record absolu depuis le début de la pandémie.



    Troupes — Le président américain Joe Biden a approuvé officiellement, ce mercredi, le déploiement de troupes supplémentaires en Europe de l’Est, y compris en Roumanie. Selon les médias américains, plusieurs responsables de Washington ont affirmé que c’est un geste censé montrer le soutien des alliés de l’OTAN vis-à-vis de l’Ukraine voisine. Le porte-parole du Pentagone, John Kirby, a confirmé le déploiement de quelque 3 000 militaires américains dans des pays du flanc est de l’OTAN. Un millier d’entre eux seront disloqués les prochains jours d’une base d’Allemagne en Roumanie. Ce mercredi, le président Klaus Iohannis a précisé que des annonces concrètes seraient bientôt faites au sujet du déploiement des unités militaires américaines et françaises en Roumanie.



    Visite — Le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, fait une visite officielle de deux jours en Roumanie. Mercredi, il a participé à une réunion solennelle du Parlement de Bucarest consacrée au 15ème anniversaire de l’intégration de la Roumanie à l’Union européenne. Rappelons-le, la France assume actuellement la présidence tournante du Conseil de l’UE que la Roumanie a intégrée le 1er janvier 2007, au bout de presque 14 années de négociations depuis la signature de l’accord d’association, le 1er février 1993. L’agenda de Jean-Yves Le Drian a encore comporté des consultations avec son homologue roumain, Bogdan Aurescu. Celui-ci accueillera jeudi, en présence du ministre Le Drian, une série de consultations au sujet de la situation sécuritaire préoccupante à la frontière ukrainienne et dans la région de la mer Noire de ses homologues du Format Bucarest 9, avec la participation du chef de la diplomatie ukrainienne, Dmytro Kuleba. Le Format Bucarest 9 réunit les pays du flanc oriental de l’Alliance : la Bulgarie, la République Tchèque, l’Estonie, la Lettonie, la Lituanie, la Pologne, la Roumanie, la Slovaquie et la Hongrie.



    Protestations — Plus de 2 000 policiers, salariés des prisons et militaires en réserve de Roumanie ont protesté mercredi dans la rue pour réclamer des majorations des salaires et des retraites. Les salariés des structures de l’ordre public réclament que toute la teneur de la loi des salaires soit respectée, demandent des majorations et des primes, l’indexation des pensions militaires sur l’inflation et l’accès à des soins médicaux de qualité. D’autres revendications portent sur des mesures censées permettre la croissance des effectifs policiers et de meilleurs équipements afin qu’ils puissent intervenir efficacement, en restant protégés. Les protestataires contestent aussi les gestes de nature médicale ou sanitaire qu’ils ont été obligés de faire pendant la pandémie, sans avoir les compétences nécessaires.



    Gouvernement — Le gouvernement de coalition de Bucarest s’est réuni ce mercredi pour la deuxième fois depuis le début de la semaine, pour discuter notamment d’une série de documents concernant les fermiers. L’Exécutif envisage d’adopter un schéma d’aide publique censée permettre la baisse des accises sur le gasoil utilisé dans l’agriculture. Un deuxième acte normatif concerne les producteurs d’ail qui pourraient bénéficier d’une aide de 3 000 euros par hectare tout au plus, sans dépasser les 20 000 euros. Pour eux, le gouvernement a alloué une enveloppe financière de 4,5 millions d’euros d’aide. Et puis, toujours à l’agenda de la réunion de ce mercredi : le projet d’une décision gouvernementale censée accorder 45 millions d’euros d’aide pour les cultures de légumes dans des espaces protégés.



    Justice — Un ancien ministre roumain de l’Energie, Victor Vlad Grigorescu, qui avait occupé ces fonctions dans le cabinet technocrate de Dacian Cioloş, de novembre 2015 à janvier 2017, a été condamné, mercredi, par la Haute Cour de cassation et de justice, à payer une amende de 48 000 lei (près de 10 000 euros) dans une affaire dans laquelle il est accusé de faux en écrits sous seing privé et faux dans les déclarations de patrimoine. Grigorescu a fait l’objet d’une enquête pénale par le Parquet général, mais il a conclu un accord avec les procureurs par lequel il reconnaissait sa culpabilité. Cet accord a été approuvé par les juges de la Cour suprême, qui ont ordonné l’application d’une amende pénale. La presse rappelle que ce dossier a été ouvert suite à des vérifications réalisées par l’Agence nationale d’intégrité en 2016. Suite à cela, des irrégularités ont été découvertes dans les déclarations de patrimoine déposées par Grigorescu en 2015 et 2016 ; en fait, un immeuble n’avait pas été déclaré. Un autre aspect peu clair visait une transaction sur une plateforme en ligne (monitoreu.com) détenue par Grigorescu, consacrée à l’analyse des politiques commerciales communes de l’UE.



    Achats en ligne — Les achats en ligne continuent de progresser au niveau de l’UE. Ces cinq dernières années, la progression la plus forte des achats en ligne parmi les usagers d’Internet a été enregistrée en République tchèque avec 27 points de pourcentage), et en Roumanie, en Hongrie et en Slovénie (toutes avec 26 %), selon Eurostat. Au niveau de l’UE, 90 % des personnes entre 16 et 74 ans ont utilisé Internet en 2021, dont 74 % ont acheté ou commandé des biens ou des services pour leur propre consommation. En 2021, les Néerlandais ont été les champions des achats en ligne dans l’UE, avec 94 %, suivis par les Danois (92 %) et les Suédois (89 %). A l’opposé, avec moins de 50 %, on retrouve la Roumanie (44 %) et la Bulgarie (42 %).



  • 21/01/2022 (mise à jour)

    21/01/2022 (mise à jour)

    Diplomatie — Le ministère roumain des Affaires étrangères rejette les déclarations du ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie relatives à la présence militaire alliée sur le Flanc est de l’OTAN, qu’il considère « inopportunes et dépourvues de tout fondement ». Le ministère des Affaires étrangères de Bucarest rappelle, dans un communiqué, que la présence de l’OTAN dans les Etats alliés, qui est le résultat des décisions adoptées au sommet par les leaders alliés et mises en œuvre par les structures alliées politiques et militaires responsables en la matière, est une réaction strictement défensive au comportement de plus en plus agressif de la Fédération de Russie dans le Voisinage oriental. Et ce surtout à compter de 2014, lorsque la Crimée, territoire ukrainien, a été illégalement occupée par la Russie. « Ce comportement continue de s’intensifier présentement, en dépit des tentatives de l’OTAN de s’engager dans un dialogue constructif », ajoute le ministère des Affaires étrangères de Bucarest. La Russie a exigé, vendredi, le retrait des troupes de l’OTAN de Roumanie et de Bulgarie, comme partie des soi-disant garanties de sécurité qu’elle sollicite de l’Occident. Le ministère des Affaires étrangères de Moscou soutient qu’il souhaite le retrait des troupes qu’il appelle étrangères, des équipements militaires et des armements des anciens pays communistes qui n’étaient pas membres de l’Alliance de l’Atlantique Nord en 1997. C’est le cas de la Roumanie et de la Bulgarie — indique la diplomatie russe, bien que, selon les analystes, de telles prétentions peuvent viser aussi la Pologne ou les Etats baltes.



    Etats-Unis vs Russie — Le secrétaire d’Etat des États-Unis, Antony Blinken, a déclaré vendredi que le dialogue avec Moscou se poursuivrait, mais a demandé à la Russie de retirer ses troupes massées à la frontière avec l’Ukraine. Après des discussions qu’il a qualifiées de « sincères et substantielles », qui ont eu lieu à Genève avec le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, Antony Blinken a affirmé que la semaine prochaine, Washington présenterait à Moscou « des idées » revêtant la forme de réponses écrites. A son tour, Lavrov a confirmé que les Etats-Unis avaient promis une réponse écrite aux demandes de Moscou relatives à l’architecture de sécurité européenne. Par la suite, une nouvelle rencontre au même niveau aura lieu. Jeudi, le président roumain, Klaus Iohannis, a salué l’annonce faite la veille par son homologue américain, Joe Biden, relative à l’accroissement de la présence militaire américaine en Roumanie, sur le Flanc est de l’OTAN, si la situation sécuritaire se détériorait. Il a déclaré par la même voie que le Partenariat stratégique roumano-français serait renforcé dans la région de la mer Noire, après l’annonce de son homologue, Emmanuel Macron, que la France était disposée à envoyer des troupes en Roumanie dans le cadre des missions de l’Alliance. La Russie a massé plus de 100 000 soldats à la frontière ukrainienne, mais nie prévoir une invasion.



    Covid — La Roumanie a rapporté vendredi 19 649 nouveaux cas de Covid dépistés en 24 heures, soit un nouveau record absolu. Le bilan pandémique s’est aussi alourdi de 49 décès. Le taux d’occupation des lits destinés aux malades de Covid est de 22 %, les écoles peuvent donc continuer leur activité en présentiel. A préciser que selon les nouvelles normes en vigueur, les cours commencent à être dispensés en ligne au moment où plus de 70 % des lits pour les malades de Covid sont occupés dans un département. Pour sa part, le ministre de la Santé, Alexandru Rafila, affirme que le taux de mortalité est à présent dix fois plus bas qu’en octobre, lorsqu’il y avait un nombre similaire de cas quotidiens. Un traitement antiviral innovateur sera bientôt disponible, a encore précisé le responsable roumain de la Santé. Par ailleurs, le nombre de Roumains ayant reçu au moins une dose de vaccin dépasse les 8 millions, dont plus de la moitié, à savoir 56 %, sont âgés de 50 à 59 ans. A l’heure où l’on parle, la couverture vaccinale affichée par la Roumanie est de 47,5 % de la population éligible, âgée de plus de 12 ans. A partir du 26 janvier, le pays commencera à faire vacciner aussi les enfants de 5 à 11 ans.



    Grève — La capitale de la Roumanie a été paralysée, vendredi, par une grève des syndicalistes de la Société de transport public de Bucarest (STB) qui ont décidé de continuer la grève générale, même si le Tribunal de grande instance a statué qu’elle était illégale et a ordonné que l’activité reprenne immédiatement. C’est le second jour de suite où aucun bus, trolleybus et tram n’a circulé dans la ville. Les syndicalistes n’ont respecté ni la décision de justice de vendredi, qui est exécutoire, ni celle de jeudi, ordonnant la suspension de la grève. Les salariés de la STB qui protestent exigent la démission du directeur de la compagnie, mais aussi des majorations salariales. Ils affirment qu’ils ne renonceront pas à la grève tant que leurs revendications ne sont pas solutionnées. Le maire de Bucarest, Nicuşor Dan, considère que la protestation est de nature politique et demande que la loi soit respectée. Il a demandé au parquet de prendre d’urgence des mesures contre les organisateurs de la grève. Le ministre de la Justice, Cătălin Predoiu, met en garde qu’il est très grave et inadmissible d’ignorer une décision de justice.



    Tennis — Le duo roumano-allemand Jacqueline Cristian/Andrea Petkovic s’est qualifié ce vendredi au 2e round de l’épreuve de double dames de l’Open d’Australie, premier du grand Chelem de l’année. Il a battu le couple roumain Simona Halep/Gabriela Ruse en deux sets. Une autre Roumaine, Raluca Olaru, et sa partenaire, l’Allemande Anna Lena Friedsman, se sont inclinées devant les Chinoises Yifan Xu – Zhaoxuan Yang.


  • 21/01/2022

    21/01/2022

    Diplomatie — Le ministère roumain des Affaires étrangères rejette les déclarations du ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie relatives à la présence militaire alliée sur le Flanc est de l’OTAN, qu’il considère « inopportunes et dépourvues de tout fondement ». Le ministère des Affaires étrangères de Bucarest rappelle, dans un communiqué, que la présence de l’OTAN dans les Etats alliés, qui est le résultat des décisions adoptées au sommet par les leaders alliés et mises en œuvre par les structures alliées politiques et militaires responsables en la matière, est une réaction strictement défensive au comportement de plus en plus agressif de la Fédération de Russie dans le Voisinage oriental. Et ce surtout à compter de 2014, lorsque la Crimée, territoire ukrainien, a été illégalement occupée par la Russie. « Ce comportement continue de s’intensifier présentement, en dépit des tentatives de l’OTAN de s’engager dans un dialogue constructif », ajoute le ministère des Affaires étrangères de Bucarest. La Russie a exigé, vendredi, le retrait des troupes de l’OTAN de Roumanie et de Bulgarie, comme partie des soi-disant garanties de sécurité qu’elle sollicite de l’Occident. Le ministère des Affaires étrangères de Moscou soutient qu’il souhaite le retrait des troupes qu’il appelle étrangères, des équipements militaires et des armements des anciens pays communistes qui n’étaient pas membres de l’Alliance de l’Atlantique Nord en 1997. C’est le cas de la Roumanie et de la Bulgarie — indique la diplomatie russe, bien que, selon les analystes, de telles prétentions peuvent viser aussi la Pologne ou les Etats baltes.



    Etats-Unis vs Russie — Le secrétaire d’Etat des États-Unis, Antony Blinken, a déclaré vendredi que le dialogue avec Moscou se poursuivrait, mais a demandé à la Russie de retirer ses troupes massées à la frontière avec l’Ukraine. Après des discussions qu’il a qualifiées de « sincères et substantielles », qui ont eu lieu à Genève avec le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, Antony Blinken a affirmé que la semaine prochaine, Washington présenterait à Moscou « des idées » revêtant la forme de réponses écrites. A son tour, Lavrov a confirmé que les Etats-Unis avaient promis une réponse écrite aux demandes de Moscou relatives à l’architecture de sécurité européenne. Par la suite, une nouvelle rencontre au même niveau aura lieu. Jeudi, le président roumain, Klaus Iohannis, a salué l’annonce faite la veille par son homologue américain, Joe Biden, relatif à l’accroissement de la présence militaire américaine en Roumanie, sur le Flanc est de l’OTAN, si la situation sécuritaire se détériorait. Il a déclaré par la même voie que le Partenariat stratégique roumano-français serait renforcé dans la région de la mer Noire, après l’annonce de son homologue, Emmanuel Macron, que la France était disposée à envoyer des troupes en Roumanie dans le cadre des missions de l’Alliance. La Russie a massé plus de 100 000 soldats à la frontière ukrainienne, mais nie prévoir une invasion.



    Covid – La Roumanie a rapporté vendredi 19 649 nouveaux cas de coronavirus dépistés en 24 heures, soit un nouveau record absolu. Le bilan pandémique sest aussi alourdi de 49 décès. Le taux doccupation des lits destinés aux malades de Covid est de 22 %, les écoles peuvent donc continuer lactivité en présentiel. A préciser que selon les nouvelles normes en vigueur, les cours commencent à être dispensés en ligne au moment où plus de 70 % des lits pour les malades de Covid sont occupés dans un département. Pour sa part, le ministre de la Santé, Alexandru Rafila, affirme que le taux de mortalité est à présent dix fois plus bas quen octobre, lorsquil y avait un nombre similaire de cas quotidiens. Un traitement antiviral innovateur sera bientôt disponible, a enocre précisé le responsable roumain de la Santé. Par ailleurs, le nombre de Roumains ayant reçu au moins une dose de vaccin dépasse les 8 millions, dont plus de la moitié, à savoir 56 %, sont âgés de 50 à 59 ans. A lheure où lon parle, la couverture vaccinale affichée par la Roumanie est de 47,5 % de la population éligible, âgée de plus de 12 ans. A partir du 26 janvier, le pays commencera à faire vacciner aussi les enfants de 5 à 11 ans.




    Grèves – La grève déclenchée jeudi par les syndicalistes de la Société de transport public de Bucarest (STB) se poursuit aujourdhui. Bien que le Tribunal de grande instance de Bucarest ait suspendu la grève jeudi, les bus, le trolleybus et les trams ne circulent toujours pas dans la capitale roumaine. Les juges doivent statuer ce vendredi si cette protestation est ou non légale. Le leader des syndicalistes du transport public de surface de Bucarest, Vasile Petrariu, affirme que la grève continuera tant que le directeur de la compagnie ne démissionne pas et tant que les salariés ne reçoivent pas une majoration salariale de 10 %. En réplique, le directeur de Société de transport public de Bucarest, Adrian Criţă, déclare avoir invité le syndicat à négocier la Convention collective de travail dès le début de lannée, une invitation restée sans réponse. La réaction du maire de la capitale, Nicusor Dan, na pas tardé. Il estime que cette grève est de nature politique et demande que la loi soit respectée.



    Ce vendredi encore, les syndicalistes de lindustrie de laluminium organisent une manif de protestation devant le siège du gouvernement de Bucarest. Ils dénoncent la gravité de la situation de leur secteur, notamment suite à la flambée des prix de lélectricité et du gaz. La réduction de la production daluminium entraînera des licenciements de personnel dans le domaine et le chômage technique pour des milliers de salariés du secteur, mais aussi pour des dizaines de milliers de personnes travaillant dans les compagnies qui dépendent directement ou indirectement de cette industrie, mettent en garde les protestataires.



    Tennis – Le duo roumain formé de la Roumaine Jacqueline Cristian et de lAllemande Andrea Petkovic sest qualifié ce vendredi au 2e round de lépreuve de double dames à lOpen dAustralie, après avoir battu la paire formée des Roumaines Simona Halep et Gabriela Ruse. De même, le couple Raluca Olaru (Roumanie) – Anna Lena Friedsman (Allemagne) sest incliné devant les Chinoises Yifan Xu – Zhaoxuan Yang. Dans la compétition de simple dames, les seules Roumaines qui continuent leur parcours à lOpen dAustralie sont Simona Halep et Sorana Cîrstea.



    Météo – Les températures sont à la baisse en Roumanie, ce vendredi et lon signale de la neige sur le nord, le nord-ouest et sur les montagnes. Il y a des précipitations mixtes sur le sud-est. Les maxima de la journée iront de -5 à 6 degrés. 5 degrés à midi à Bucarest.




  • Après le Conseil OTAN-Russie

    Après le Conseil OTAN-Russie

    Quatre heures de pourparlers à Bruxelles et aucune mesure concrète pour résoudre la crise engendrée par les prétentions de Moscou de recevoir de soi-disant garanties pour sa propre sécurité. Telle est, très brièvement, la conclusion du Conseil OTAN-Russie de mercredi. La Russie nie avoir l’intention d’envahir l’Ukraine, mais dit vouloir, entre autres, l’arrêt de l’expansion de l’OTAN et le retrait des forces alliées des pays d’Europe centrale et orientale qui ont rejoint l’Alliance après 1997.



    Selon le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, les discussions qui viennent de s’achever à Bruxelles ont été utiles, les deux parties en auront d’autres, mais les alliés rejettent tout compromis sur leurs principes fondamentaux, y compris celui lié à l’intégrité territoriale de chaque pays d’Europe. La Russie a donc été informée que toute négociation sur sa demande que l’Alliance arrête l’adhésion de nouveaux États est exclue. Elle a également reçu un « non » ferme quant à son souhait que l’OTAN retire ses troupes des États membres de l’Est, laissant pratiquement cette zone sans défense. Incidemment, l’Alliance, par l’intermédiaire de Jens Stoltenberg, a expliqué que tout le concept de défense et de dissuasion et donc les exercices et la présence militaire de l’OTAN dans la zone orientale de l’Alliance étaient et continuent d’être une réponse au comportement de plus en plus agressif de la Russie et à sa disponibilité évidente d’utiliser la force pour modifier les frontières des pays voisins. Dans ce contexte, le message transmis à Moscou a été que si elle entre de nouveau en Ukraine, en plus des sanctions politiques et économiques contre la Russie, les alliés apporteront également leur soutien à Kiev. C’est pourquoi l’OTAN a renouvelé son appel au retrait des soldats russes massés ces derniers mois aux frontières de l’Ukraine. La seule concession possible à Moscou serait de ne pas déployer certains types de missiles en Europe. L’adjoint au secrétaire général de l’OTAN, le Roumain Mircea Geoană, a toutefois expliqué que les systèmes appelés boucliers de Roumanie et de Pologne ne relevaient pas de cette catégorie. Mircea Geoană :



    « Ils ne peuvent pas fonctionner comme des armes offensives contre la Fédération de Russie et ne pourront donc pas faire partie d’un tel accord potentiel. Dans le même temps, il existe une importante mobilisation de missiles de différentes capacités, y compris de dernière génération, de la Fédération de Russie à proximité du territoire de l’Alliance. C’est un sujet qui nous préoccupe. »



    En Roumanie, lors de la réunion annuelle avec les chefs des missions diplomatiques accrédités à Bucarest, le président Klaus Iohannis a déclaré que le renforcement de la présence militaire américaine dans ce pays restait un objectif important, face aux récents défis sécuritaires. Et aussi qu’il est évident que la Roumanie a besoin d’une action plus forte de dissuasion et de défense. Parallèlement, selon Klaus Iohannis, les récents développements en matière de sécurité qui peuvent affecter l’espace euro-atlantique ont réaffirmé l’importance cruciale des relations transatlantiques.


    (Trad. : Ligia)

  • B-FIT in the Street

    B-FIT in the Street

    Voilà onze ans déjà que Bucarest se transforme en été, trois jours durant, en une immense scène où s’invitent des troupes de théâtre de rue du monde entier. Danses, parades, accrobaties, fanfares, musique, bref, B-FIT in the Street, organisé par la Municipalité de Bucarest et ARCUB, est un véritable régal pour une capitale de plus en plus branchée.

  • Le massacre de Galati

    Le massacre de Galati

    A l’été 1940 commençait la descente aux enfers de la Grande Roumanie, celle issue du Traité de Versailles, à la fin de la Grande Guerre. Deux ultimatums sont alors adressés, coup sur coup, au gouvernement roumain. Ce fut tout d’abord un ultimatum des Soviétiques sous forme de lettre, exigeant la cession de la Bessarabie, province que Moscou considérait toujours comme un territoire soviétique, et dont elle n’avait jamais reconnu le rattachement de 1918, à la Roumanie. Plus encore, le gouvernement soviétique exigeait en compensation la cession de la partie nord de la Bucovine, avec Cernauti comme capitale.

    Les exigences soviétiques venaient bien évidemment à l’encontre de la réalité historique, voire du principe de l’autodétermination, édicté par Lénine même, lors de la Révolution bolchevique de 1917. C’est bien en vertu de ces principes que la Bessarabie, suivant la volonté nationale, vota son rattachement à la Roumanie. Le délai de deux jours laissé par les Soviétiques aux autorités de Bucarest pour évacuer ses administrations civiles et militaires de Bessarabie provoqua le chaos généralisé, menant à la déroute. C’est dans ce contexte de panique et de dégringolade qu’a eu lieu l’un des chapitres les plus noirs de l’histoire roumaine : le massacre des Juifs de Galati, comme pour préfigurer les charniers qui allaient s’entasser par milliers au long du continent européen.

    L’historien Adrian Cioflâncă, directeur du Centre d’études de l’histoire des Juifs de Roumanie, fait le lien entre le massacre de Galati du 30 juin 1940 et le climat délétère qui prévalut lors de la perte de la Bessarabie et de la Bucovine du Nord: « La cession de ces territoires en 1940 était la conséquence directe du pacte Ribbentrop-Molotov. Un épisode particulier aura un rôle déterminant tant dans la naissance du massacre de Galati du 30 juin 1940 que du pogrom de Dorohoi, qui a eu lieu le lendemain. C’est que l’ambassadeur roumain à Moscou, Gheorghe Davidescu, refuse de prendre la carte avec le nouveau tracé des frontières, tel qu’il était dessiné suite aux termes de l’ultimatum. Les autorités locales et les populations de Dorohoi et de Galati ne savaient donc pas si l’Armée rouge s’arrêterait à leurs portes ou si leurs villes passeraient elles aussi sous la souveraineté des Soviets. Vous imaginez la panique et la confusion qui pouvaient y régner. C’est cette panique exacerbée qui a joué un rôle essentiel dans cette explosion de violence qu’a été le pogrom. C’est le cas à Galati aussi. On le voit des notes des services d’information, de ce qui se dit de bouche à l’oreille par les réfugiés roumains qui déferlaient depuis la Bessarabie, ceux-là même qui colportent l’imminence de l’invasion de Galati par l’Armée rouge. Cette panique est la conséquence directe de l’absence d’informations officielles quant aux limites de l’avancée soviétique en territoire roumain».

    Les rapports rédigés par les agents du ministère de l’Intérieur font état du chaos généralisé qui s’est emparé des habitants de la région, des casses, des exécutions sommaires, des Juifs qui se font jeter des trains. Mais les archives font également état de nombre d’humiliations, voire des violences subies par des officiers et des soldats de l’Armée roumaine pendant cette retraite sans lutte, humiliations d’emblée mises au compte des communistes. Dans ce contexte de catastrophe, la presse du temps ne s’attarde pas trop sur le massacre de Galati. Les journaux relataient plus volontiers en revanche une attaque communiste qui aurait eu lieu aux environs de la gare, et qui aurait donné lieu à la réaction militaire qui s’était ensuivie, tout cela sur fond des sentiments antisémites prévalant à l’époque.

    La panique générale provoquée par le mouvement offensif rapide de l’armée soviétique et la haine du Juif dans le chef de certains habitants constituent, selon Adrian Cioflâncă, les causes principales du massacre de Galati: « La seconde cause qui explique la panique qui prévalait sur le terrain, c’était que la pénétration militaire des Soviétiques dans la Bessarabie et la Bucovine du Nord était en avance sur le planning prévu. Les troupes roumaines, dont le plus gros se déplaçait en charrette, à cheval, voire carrément à pied, étaient rattrapées par les parachutistes ou les chars soviétiques. Dès le 29 juin, les Russes avaient occupé, grâce aux unités de parachutistes, les deux premières villes roumaines, Reni et Bolgrad, alors que les troupes roumaines étaient au beau milieu de la province de Bessarabie, encore loin de l’avoir vidée. C’est ce qui provoque une panique folle, parce qu’à la gare de Bolgrad, pas moins de quatre convois de réfugiés sont rattrapés par les troupes soviétiques, et que dans le port de Reni, les Soviétiques interceptent plusieurs navires pleins de réfugiés. Dans ces conditions, certains habitants prennent courage et se mettent à commettre des vols, des casses, à harceler les autorités roumaines en retraite. Les Soviétiques arrêtent les trains, ce qui ne fait qu’accroître la panique jusqu’à son paroxysme. Les colportages, les fausses informations troublent les esprits et provoquent la panique ».

    A Galați, à la gare surtout, se croisent deux flux migratoires opposés, formés par ceux qui veulent passer depuis et vers la Bessarabie la rivière Prut. Il y a d’une part ceux qui veulent rejoindre le territoire censé devenir soviétique sous peu et puis, d’autre part, les réfugiés qui fuient devant l’avancée de l’Armée rouge. Dans ces conditions, les autorités locales se mettent à constituer une douane, et elles commencent à exiger des droits de passage de la part de ceux qui quittent la Roumanie vers la Bessarabie, pour se mettre sous autorité soviétique. Les mêmes autorités se mettent à construire sur un terrain vague, à proximité de la nouvelle frontière, une sorte de camp de transit, destinés à ceux en partance vers la Bessarabie occupée.

    A ce moment-là, la garde est montée par un régiment de marins armés de fusils. Et puis, dans cette atmosphère électrique, un conflit explose entre un marin d’un côté et une famille de réfugiés de l’autre. Le marin tire. Les gardes s’affolent et croient qu’on leur tire dessus, depuis le camp qu’elles gardaient. L’ordre de tir est donné. Suite au massacre débuté dans ces conditions troubles, on dénombra, selon les sources, entre 80 et 300 morts, dont la plupart des victimes sont juives. Plus de cent militaires prirent part au massacre. Certains furent jugés et condamnés après la guerre, certains encore furent condamnés à tort par la justice communiste, mais beaucoup y échappèrent.

    Quoi qu’il en soit, le massacre de Galati représente une tache sombre dans l’histoire roumaine. (Trad. Ionut Jugureanu)

  • La semaine du 21 au 26 août 2017

    La semaine du 21 au 26 août 2017




    Projet de réforme des lois régissant le système judiciaire



    Membre de lUE depuis 2007, la Roumanie a enregistré, ces dernières années, des succès importants en matière de justice, appréciés par Bruxelles, qui surveille de près ce domaine. La Commission européenne sollicite maintenant au gouvernement de Bucarest des détails supplémentaires sur le projet de réforme de son système judiciaire. Rendu public mercredi par le ministre de tutelle, Tudorel Toader, ce projet a suscité de nombreuses réactions. Le caractère irréversible des avancées réalisées, cette dernière décennie, par la Roumanie dans la lutte anti-corruption est essentiel pour la Commission européenne, est-il dit dans une déclaration de lExécutif communautaire. Le président Klaus Iohannis a qualifié d « attaque contre lEtat de droit », ce projet de réforme, que les partis dopposition ont dailleurs vivement critiqué. Linitiative législative en question, qui survient six mois après une tentative du gouvernement de centre-gauche dalléger la législation anti-corruption par décret durgence, prévoit entre autre la diminution des compétences de la Direction nationale anti-corruption, qui ne pourrait plus instruire les dossiers concernant des juges. Les nombreux changements envisagés visent maints aspects, depuis la procédure de nomination des procureurs en chef, jusquà la création dune entité spéciale chargée dinvestiguer sur les délits commis par les magistrats. « Si cet amalgame de mesures est adopté par le gouvernement et approuvé par le Parlement, les efforts déployés ces dix dernières années par la Roumanie seront anéantis et le système de justiceretournera à une époque où il était subordonné à la politique » – a souligné le président Iohannis. Aux termes de la législation en vigueur, cest le chef de lEtat qui nomme les procureurs en chef, sur proposition du ministre de la Justice et après lavis consultatif du Conseil supérieur de la magistrature, soit lorganisme qui garantit lindépendance de la justice. Par ailleurs, Tudorel Toader, a proposé, lui, que le ministre de la Justice, nommé par les décideurs politiques, prenne le contrôle de lentité dinspection judiciaire, quexerce actuellement le Conseil Supérieur de la magistrature. Les analystes et les magistrats estiment, pour leur part, que cela conduirait à limmixtion du politique dans la justice. En ce qui le concerne, le Parquet général considère ces propositions comme un signal dalarme, en arguant du fait que les procureurs nont pas été consultés à ce sujet.



    La visite à Bucarest du président français Emmanuel Macron



    Dans un discours prononcé à lambassade de France à Bucarest, le président français Emmanuel Macron avertissait lui aussi contre le fait quen leur forme actuelle, les propositions de modification de la législation judiciaire roumaine nétaient pas conformes avec les promesses de poursuivre la lutte contre la corruption. Le chef de lEtat français a effectué jeudi sa première visite officielle en Roumanie. Loccasion de convenir avec son homologue, Klaus Iohannis, de lapprofondissement du partenariat stratégique bilatéral. Plusieurs accords ont été signés par la même occasion, dont un portant sur la fabrication de système de missiles balistiques de dernière génération. Le président Klaus Iohannis a mis en exergue lintérêt de la Roumanie pour laccroissement des investissements français et pour la coopération en vue de consolider le projet européen. Il a également réaffirmé lobjectif de Bucarest dintégrer lespace Schengen. Dans ce contexte, Klaus Iohannis a déclaré que la Roumanie agissait déjà de facto comme un Etat responsable et participait de manière solidaire à tous les efforts déployés pour renforcer la sécurité aux frontières extérieures de lUnion. Voilà pourquoi son adhésion contribuera à accroître la sécurité commune et transmettra un signal fort dappui à la construction européenne, a-t-il martelé. A son tour, le président Emmanuel Macron affirmait: «Nous sommes décidés à travailler ensemble sur la feuille de route pour lavenir de lUE, sur la question de ladhésion à la zone euro et sur toutes les démarches à entreprendre. Nous savons que vous êtes fermement résolus à intégrer la Roumanie dans une Europe qui va de lavant et la zone euro représente un élément de convergence en ce sens », a précisé le président français. Pendant sa visite à Bucarest, Emmanuel Macron sest également entretenu avec le premier ministre roumain Mihai Tudose.



    Bucarest et la situation en Afghanistan



    La Roumanie a salué, à linstar de certains autres alliés de lOTAN, lannonce du président américain Donald Trump concernant lintensification de la campagne militaire contre les rebelles talibans dAfghanistan. Le leader de la Maison Blanche a exclu tout retrait des Etats-Unis de ce pays. Un retrait précipité créerait un vide qui profiterait aux «terroristes», dAl-Qaïda, comme du groupe Etat islamique, a-t-il déclaré. A Bucarest, le ministre de la défense, Adrian Ţuţuianu, a précisé que la Roumanie, qui est le quatrième contributeur avec des troupes en Afghanistan, pourrait accroître ses effectifs participants à la mission «Resolute Support ». Cette semaine, les militaires du bataillon dinfanterie de Focşani ont relayé les effectifs du bataillon 151 de Iasi, sur le théâtre dopérations dAfghanistan. Les plus de 600 soldats roumains vont participer, six mois durant, à la mission otanienne « Resolute Support ». Ils devront sécuriser la base de Kandahar, patrouiller aux côtés des militaires de la coalition, de larmée et de la police afghanes et assurer la sécurité du plus grand aéroport du sud de lAfghanistan. Les problèmes sécuritaires persistent dans la région. Le plus récent incident dans lequel un militaire roumain a été blessé a eu lieu il y a deux semaines. Selon les données fournies par le ministère de la défense de Bucarest, depuis 2001, 25 militaires roumains ont perdu la vie dans et une centaine ont été blessés dans les missions sur ce théâtre dopérations. (trad. Mariana Tudose)





  • 23.08.2017

    23.08.2017

    Macron – Le président français Emmanuel Macron effectue jeudi une visite officielle en Roumanie. Il aura des pourparlers avec le président roumain Klaus Iohannis et avec le premier ministre Mihai Tudose. A l’issue des pourparlers, une conférence de presse commune des deux présidents est prévue, suivie par une visite au Musée national du village. On s’attend à ce que les deux chefs d’Etat aient un dialogue très ouvert sur les manières de stimuler les échanges commerciaux bilatéraux ainsi que sur la coopération dans le cadre de la saison culturelle Roumanie – France 2018-2019, un projet culturel bilatéral majeur. A l’agenda également – l’adhésion de la Roumanie à l’espace Schengen, dans les conditions où les deux présidents ont convenu, en juin dernier, de renforcer le dialogue dans la perspective d’une décision favorable à la Roumanie à prendre dans les plus brefs délais.

    Afghanistan – La Roumanie salue la décision du président américain Donald Trump de renforcer la présence des troupes américaines en Afghanistan d’environ 4000 militaires, a déclaré le ministre roumain de la Défense, Adrian Ţuţuianu. Il a précisé que la Roumanie pourrait elle aussi multiplier ses effectifs dans le cadre de la mission Resolute Support en Afghanistan. A présent 626 militaires roumains sont déployés dans ce pays, Bucarest étant le 4e contributeur de l’OTAN en matière de troupes.

    Justice – Le ministre roumain de la Justice, Tudorel Toader, a présenté aujourd’hui un projet portant sur la modification des lois dans le domaine de la justice. Il a précisé que ce projet ne visait pas la grâce, ni l’amnistie, ni l’abus de fonctions ou la négligence au travail. Les modifications concernent la loi portant sur le statut des juges et des procureurs, celle de l’organisation judiciaire et celle visant le Conseil supérieur de la magistrature. Il s’agit d’actes règlementaires datant d’il y a 13 ans qui doivent être alignés aux normes européennes, a encore expliqué le ministre. Parmi les changements envisagés, mentionnons la majoration de l’ancienneté au travail nécessaire pour promouvoir en tant que procureurs ou juges ou encore la loi portant sur la confiscation élargie du patrimoine dans les cas de corruption. De même, les fonctions dirigeantes auront un mandat de 4 ans, au lieu de 3 ans, comme c’est le cas actuellement. C’est tout d’abord au gouvernement de se pencher sur le projet, qui sera par la suite transmis au Parlement.

    23 Août – La Roumanie marque aujourd’hui les 73 ans écoulés depuis la sortie du pays de l’alliance avec l’Allemagne nazie pour rejoindre la Nations Unies dans la Seconde Guerre Mondiale. Le 23 août 1944, le roi Michel Ier disposait de l’arrestation de l’homme fort de l’époque, le maréchal pro – hitlérien Ion Antonescu, décidant que le pays devait retrouver ses alliances traditionnelles avec les Etats-Unis et la Grande Bretagne. Des centaines de militaires roumains engagés dans l’offensive anti – allemande ont perdu la vie ou ont été blessés au cours de 9 derniers mois de la seconde déflagration mondiale. Selon les historiens, la décision prise par la Roumanie le 23 août 1944 a raccourci d’au moins 6 mois la guerre en Europe, sauvant des centaines de milliers de vies. Le roi Michel a été forcé à abdiquer et à s’exiler en 1947, lorsque la Roumanie se trouvait pratiquement sous l’occupation des troupes soviétiques, étant dirigée par un gouvernement communiste marionnette. Michel Ier est revenu en Roumanie à peine après la révolution anticommuniste de 1989. A présent, âgé de 95 ans, il est grièvement malade. Il est le seul chef d’Etat de l’époque de la Seconde Guerre Mondiale toujours en vie.

    Football – Le club vice-champion de Roumanie, FCSB (ancien Steaua Bucarest) affronte ce mercredi, à domicile, l’équipe portugaise Sporting Lisbonne, dans le 2e tour des play-offs pour la qualification dans les groupes de la Ligue des Champions. Le match aller entre les deux équipes s’est terminé sur un score nul 0-0. Même s’il ratait les groupes de la principale compétition continentale, le FCSB sera présent dans la Ligue Europa. Par ailleurs, l’équipe du club champion de Roumanie, Viitorul, disputera jeudi avec les Autrichiens de Red Bull Salzbourg le match retour du barrage pour la qualification dans les groupes de la Ligue Europa. Lors du match aller, Viitorul s’est incliné devant les Autrichiens 1 à 3.

    Tennis – Quatre joueuses roumaines de tennis participent aux qualifications pour l’US Open, le dernier tournoi du Grand Chelem de l’année. Aujourd’hui, Alexandra Cadanţu (162e WTA) et Patricia Ţig (129e WTA) joueront contre les Italiennes Jasmine Paolini (132e WTA), et respectivement Georgia Brescia (206e WTA). Mihaela Buzărnescu (133e WTA) affrontera la Tchèque Maria Bouzkova (171e WTA), alors que sa compatriote, Irina Bara (192e WTA), a remporté mardi le premier match des qualifications, suite au retrait de son adversaire française Myrtille Georges (223e WTA), sur le score de 7-5, 2-6, 3-0 en faveur de la Roumaine. Irina Bara arrive donc en première au tableau principal d’un tournoi du Grand Chelem. La meilleure joueuse roumaine de tennis du moment, Simona Halep, est elle aussi présente à l’US Open, considérée comme 2e favorite de ce tournoi qui démarre le 28 août.

    Météo – Il fait frais aujourd’hui en Roumanie, à l’exception du sud et de l’ouest du pays. Le ciel est plutôt couvert sur les montagnes, le nord, l’est et le centre du pays. Les températures maximales de la journée iront de 20 à 28 degrés. 22 degrés et du soleil à midi à Bucarest.