Tag: UE

  • 07.03.2025

    07.03.2025

    Trahison – La Cour d’appel de Bucarest a décidé de placer en détention provisoire deux des membres de l’organisation paramilitaire « Vlad Tepes ». Les deux sont accusés de trahison et de liaisons avec des agents russes. Quatre autres membres de l’organisation ont été placés sous contrôle judiciaire pour une période de 60 jours. Radu Theodoru, un général en réserve, âgé de 101 ans, fait aussi l’objet d’une enquête en tant que suspect. Selon le parquet roumain chargé de la lutte contre le crime organisé, le groupement visait à porter atteinte à l’ordre constitutionnel et obtenir la sortie de la Roumanie de l’OTAN..

     

    Enquête – Les procureurs roumains du Parquet général ont déféré à la justice cinq personnes accusées d’avoir reçu des pots-de-vin en échange de faux documents d’identité roumains qu’ils ont remis à des citoyens d’Ukraine, de la République de Moldova et de la Russie. Selon les procureurs, au cours de l’année 2024, en tant que fonctionnaires, des salariés publics travaillant auprès de la mairie du département de Botosani, ont touché illégalement de l’argent pour délivrer de faux papiers d’identité.

     

    Protestation – Les syndicalistes du chantier naval Damen (entreprise néerlandaise) de Mangalia, à savoir une entreprise insolvable, ainsi que les employés licenciés ou en chômage technique, manifestent ce vendredi devant l’ambassade des Pays-Bas et du siège du mandataire judiciaire à Bucarest. L’annonce a été faite par le syndicat « Navalistul » qui précise dans un communiqué, que l’action vise à attirer l’attention sur la crise majeure à laquelle le chantier naval est confronté. Selon la source citée, l’entreprise risque de fermer, ce qui risque d’impacter l’ensemble de la communauté locale.

     

    Elections – En Roumanie, les candidats aux élections présidentielles disposent d’une semaine supplémentaire pour s’inscrire auprès du Bureau électoral central, la date butoir étant le 15 mars. Ils doivent présenter, à part les dossiers avec les documents et les listes, au moins 200 000 signatures de soutien. Selon les déclarations récentes, l’indépendant Calin Georgescu, soutenu par l’Alliance pour l’Union des Roumains et le Parti des Jeunes Gens, présentera ce vendredi sa candidature au Bureau électoral central. Vendredi également le maire de Bucarest Nicusor Dan devrait enregistrer officiellement sa candidature. Le dimanche, 9 mars, l’ancien leader du Parti National Libéral Crin Antonescu, soutenu par l’Alliance électorale formée par le Parti Social-Démocrate, le Parti National Libéral et l’Union Démocrate Magyare de Roumanie, intitulée « La Roumanie droit en avant» se rendra aussi au siège du Bureau électoral central pour inscrire sa candidature. Un autre candidat, Victor Ponta, a annoncé qu’il se porterait candidat indépendant et se présenterait au Bureau électoral central la semaine prochaine.

     

    Plan d’armement – L’Union européenne a élaboré jeudi soir un plan d’armement convenu par les leaders des Etats membres, avec en tête des priorités le renforcement de la défense sur le flanc oriental, entre la mer Baltique et la mer Noire. Cette mesure réclamée par les Pays Baltes, la Pologne et la Roumanie est censée faire face aux tendances expansionnistes de la Russie. Les leaders européens ont de nouveau exprimé leur soutien à l’Ukraine, tout en se prononçant en faveur des garanties de sécurités qu’ils pourraient offrir avec le soutien des Etats-Unis, en cas de cessez-le-feu. Les Etats membres disposent de 150 milliards d’euro de financement des dépenses liées à la défense. La liste des priorités inclut les systèmes de défense aérienne et antimissile, les systèmes d’artillerie, les systèmes de frappe de haute précision, les drones et les systèmes anti-drones, les différents types de munitions et les technologies utilisant l’intelligence artificielle.

     

    Economie – L’économie roumaine a connu une croissance de 0,9 % au cours du dernier trimestre de 2024, quand le produit intérieur brut a augmenté de 0,7 % par rapport à la même période de l’année précédente et de 0,8 % par rapport au trimestre précédent, selon les données provisoires publiées ce vendredi par l’Institut National de la Statistique. La baisse de 3,6% des exportations des biens et des services, parallèlement à la hausse de 3,4% des importations des biens et des services ont eu un impact négatif sur la croissance du PIB.

     

    Handball et foot – L’équipe de Roumanie masculine, championne de handball, CS Dinamo Bucarest, s’est imposée par le score de 37 à 32 buts, devant l’équipe danoise Fredericia HK , lors d’un match, jeudi soir, à Odense. Ce fut le dernier match de poule au sein du groupe A de la Ligue des Champions de handball masculin. Située cinquième au sein de son groupe, l’équipe Dinamo, déjà qualifiée aux barrages, affrontera les Allemands de SC Magdeburg, lors d’un match comptant pour une qualification pour les quarts de finale. Côté foot, le club roumain FCSB, de Bucarest, a été battu, à domicile, par les français de l’Olympique Lyon, qui se sont imposés par 3 à 1, ce jeudi, 6 mars, en huitième de finale aller de la Ligue Europa. Le match décisif se jouera la semaine prochaine, en France.

     

    Météo – Journée presque estivale ce vendredi, en Roumanie, avec des températures qui vont de 15 à 23 degrés. Le ciel est variable, le vent souffle légèrement sur l’ensemble du relief et plus fort sur les régions du sud-ouest. Nous avons 17 degrés à midi, à Bucarest et un beau soleil qui nous gâte.

  • Les avantages d’une appartenance européenne

    Les avantages d’une appartenance européenne

    En janvier dernier, la Roumanie a marqué 17 années depuis son adhésion à l’UE. A cette occasion, un sondage INSCOP montrait que 9 Roumains sur 10 s’opposent à une potentielle sortie de leur pays du bloc communautaire, un pourcentage supérieur à celui de 72% enregistré en 2022.

     

    De plus en plus de Roumains font confiance à l’UE

    Intitulé « La Roumanie entre le sentiment national et celui européen à l’époque de la désinformation. Patriotisme économique, valeurs et conspirations » et commandé par l’organisation Funky Citizens, le sondage a montré un nombre à la hausse des Roumains qui font confiance à l’UE, 67% en 2025 à la différence de 56% en 2022. Il s’agit de la première enquête menée suite au séisme qui a secoué en décembre, la scène politique roumaine, quand la Cour Constitutionnelle a décidé d’annuler les élections présidentielles. Comme s’il voulait répliquer aux dénigrateurs, assez nombreux, des institutions européennes, le responsable roumain des Investissements et des Projets européens, Marcel Bolos, affirme dans un article paru sur Facebook „qu’à une époque où les voix extrémistes essaient de minimiser les bénéfices de notre appartenance à l’UE, il faut que le pays comprenne que le développement reste une question pragmatique, sans rapport avec une bonne dose de fierté naïve. La Roumanie ne s’est pas épanouie par hasard, d’un coup, et surtout elle ne l’a pas fait en rejettant des opportunités.”

     

    Plus de 100 milliards d’euros alloués par l’UE à la Roumanie

    Depuis son adhésion européenne, la Roumanie a reçu plus de 100 milliards d’euros de fonds européens, a ajouté Marcel Bolos, tout en précisant que ce financement a été le moteur qui a changé fondamentalement la structure de l’économie nationale. Aux dires du ministre roumain des Investissements et des Projets européens, la Roumanie n’est plus une économie périphérique, mais un pays qui rattrape les décalages et dont le PIB par tête d’habitant a surclassé ceux affichés par la Pologne, la Hongrie, la Croatie et la Grèce. Cet indicateur essentiel de notre niveau de vie „dit beaucoup sur la Roumanie où la valeur des investissements réalisés approche celle du PIB au moment de l’intégration européenne du pays. C’est une preuve d’inconscience de montrer du doigt le bloc communautaire, car le fait de se trouver au meilleur moment de notre développement est dû à notre appartenance européenne et euro-atlantique” a encore précisé le ministre roumain. Et lui d’ajouter que les fonds européens qu’elle s’est vu attribuer ces deux dernières décennies, la Roumanie les a investis dans des projets d’infrastructure, comme par exemple la construction de presque 900 kilomètres d’autoroutes et de voies rapides ou le raccordement de plus de deux millions de ménages aux réseaux de canalisation. Selon Marcel Bolos, les subventions ont permis le développement d’une centaine de milliers de compagnies,  la rénovation des milliers d’écoles et d’hôpitaux, la création de nouveaux emplois et la mise en place de nouveaux projets d’investissements.

     

    Un rythme accéléré des investissements en 2024

    D’ailleurs, par rapport à 2007, année de son adhésion européenne, la Roumanie a connu en 2024 un rythme annuel trois fois plus accéléré des investissements privés dans l’économie, en passant de quelque 20 milliards d’euros à plus de 70 milliards d’euros. En l’absence de cet argent européen, le pays aurait resté bloqué dans un cycle de sous-développement éternel, obligé de se limiter à un budget national insuffisant et donc de renoncer aux investissements stratégiques, a précisé M. Bolos, avant de conclure „une chose est sure et certaine: l’UE a été et continue d’être notre partenaire de développement. Par son appartenance au bloc communautaire, la Roumanie a choisi le progrès”.

  • Aide européenne pour la Moldavie

    Aide européenne pour la Moldavie

    Antonio Costa en visite à Chisinau

     

    Cette année, par le biais de la Facilité européenne pour la paix, l’UE accordera 60 millions d’euros à la République de Moldova, pour que cette petite république ex-soviétique roumanophone, voisine de la Roumanie et de l’Ukraine en guerre, puisse renforcer ses capacités de défense. L’annonce a été faite par le président du Conseil Européen, Antonio Costa, qui a effectué un visite à Chisinau, 3 ans après que la Moldavie ait déposé sa demande d’adhésion à l’UE. A l’époque, le même jour, la Géorgie et trois jours plus tard – l’Ukraine avaient déposé une demande similaire sur toile de fond de l’invasion russe en Ukraine.

     

    Depuis, Chisinau tente d’avoir des relations de plus en plus étroites avec l’UE, notamment en matière de sécurité et de défense, dans l’espoir d’être admis au sein du bloc communautaire à l’horizon 2030.

     

    « Ce qui se passe en Ukraine concerne l’ensemble de la sécurité de l’UE, pas seulement nos partenaires de l’Est, pas seulement la Moldova »

     

    La République de Moldova est le 2e bénéficiaire des fonds alloués dans le cadre de la Facilité européenne pour la paix, créée spécialement pour renforcer les capacités de défense de différents pays, ayant déjà reçu 37 millions d’euros, a précisé Antonio Costa. Il a aussi apprécié les efforts des autorités moldaves de renforcer le parcours européen du pays face à « ceux qui cherchent à miner la voie vers le progrès, la prospérité et la stabilité par le chantage énergétique, les fausses nouvelles et les attaques hybrides ».  A son avis, il est inacceptable d’utiliser l’énergie en tant qu’arme, c’est pourquoi l’UE et ses Etats-membres continueront à appuyer la Moldavie à atteindre une indépendance énergétique totale face à tout type d’énergie ou fournisseur russe. « Ce qui se passe en Ukraine concerne l’ensemble de la sécurité de l’UE, pas seulement nos partenaires de l’Est, pas seulement la Moldova », a précisé le responsable de Bruxelles.

     

    Des pourparlers avec Maia Sandu

     

    A Chisinau encore, le président du Conseil Européen, Antonio Costa, s’est entretenu avec la présidente Maia Sandu. Celle-ci a souligné l’importance du soutien européen pour la sécurité de la région dans le contexte international actuel, marqué par des menaces hybrides, des attaques cybernétiques et des campagnes de désinformation. Maia Sandu a également réitéré l’engagement de son pays à renforcer la sécurité nationale et à rejoindre l’UE, se félicitant du fait que l’UE appuyait la Moldova par temps de crise.

     

    Pour rappel, en mai 2024, Chisinau a conclu un partenariat de sécurité et de défense avec l’UE, devenant le premier pays à avoir convenu d’un tel accord avec le bloc communautaire. Le gouvernement pro-européen de Chisinau a condamné l’invasion de l’Ukraine par la Russie en 2022 et ses relations avec Moscou se sont considérablement détériorées. D’ailleurs, selon les autorités moldaves, des drones russes ont violé l’espace aérien moldave et des fragments de drone ont été même retrouvés sur le territoire de la république. Autant de défis pour un des pays les plus petits d’Europe. (trad. Valentina Beleavski)

     

  • La Roumanie et le flanc est de l’OTAN

    La Roumanie et le flanc est de l’OTAN

    En sécurité sous l’article 5 de l’OTAN

     

    Ilie Bolojan s’est entretenu lundi par téléphone avec le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, auquel il a fait savoir que l’Alliance de l’Atlantique Nord était toujours le principal garant de la sécurité de la Roumanie. L’article 5 du Traité de l’OTAN qui affirme qu’une attaque contre un des alliés est une attaque contre tous demeure le moyen de dissuasion le plus efficace contre les menaces et les attaques à l’adresse des membres de l’OTAN, a souligné le président Bolojan. Le leader de Bucarest a également insisté sur l’importance de la relation transatlantique et de la présence américaine en Europe, essentielles, à son avis, à la sécurité du continent.

     

    La Roumanie joue un rôle important dans la stabilité régionnale

     

    La Roumanie contribue toujours à la stabilité et la sécurité du Flanc est de l’OTAN, aux côtés de ses partenaires et soutient la consolidation de la sécurité dans la région de la mer Noire, a souligné Ilie Bolojan. Il a précisé que Bucarest allouait déjà 2,5% de son PIB à la défense et a affirmé qu’il était préparé à augmenter les investissements dans le domaine. Au sujet de la situation en Ukraine, le président Bolojan a souligné le besoin d’une paix juste et durable ainsi que l’importance du maintien du soutien à ce pays. Le secrétaire général de l’OTAN a remercié la Roumanie pour sa contribution au sommet, ainsi que pour le fait d’être un Etat membre qui agit d’une manière responsable en tant que facteur important de sécurité et de stabilité dans la région de la mer Noire et sur le flanc est. De l’avis de Mark Rutte, ces efforts sont d’autant plus importants dans l’actuel contexte sécuritaire et a exprimé le soutien de l’OTAN à la consolidation de la présence alliée dans la région. Le secrétaire général a réaffirmé l’engagement de l’OTAN et des Etats-Unis envers la défense collective et l’article 5, soulignant les efforts des Etats-Unis pour une paix durable en Ukraine. Le haut responsable otanien a conclu par saluer la majoration du budget de défense de la Roumanie et a souligné le besoin que d’autres alliés européens adoptent une approche similaire. Les deux leaders ont décidé de maintenir un dialogue constant sur ces sujets. Le président de la Roumanie et le secrétaire général de l’OTAN avaient participé dimanche à Londres au Sommet informel sur des thèmes de sécurité européenne convoqué par le premier ministre britannique Kier Starmer, dans le cadre duquel les alliés de l’Ukraine ont promis au président Volodymyr Zelensky la poursuite du soutien financier et militaire.

     

    Des garanties pour toute l’Europe de l’est

     

    A l’issue de la réunion, Ilie Bolojan a affirmé que les garanties sécuritaires qui seront accordées à l’Ukraine viseront en fait l’intégralité du flanc est, depuis la mer Baltique et jusqu’à la mer Noire. Il a pourtant souligné que celles-ci ne pourront pas être assurées sans le soutien des Etats-Unis. Le sommet informel des leaders à Londres a eu comme objectif la coordination en vue de l’organisation du Conseil européen du 6 mars et une réunion le 7 mars avec les leaders qui ne font pas partie de l’UE, mais qui souhaitent une approche de la solution à la guerre en Ukraine qui puisse aboutir sur une paix sûre.

  • L’Europe face à ses responsabilités

    L’Europe face à ses responsabilités

    L’échec retentissant des négociations américano-ukrainiennes de vendredi à Washington dissipe toute illusion quant à un rôle central des États-Unis dans la quête de la paix en Ukraine. Désormais, l’initiative incombe aux Européens eux-mêmes. « L’Europe se trouve à un moment unique pour sa sécurité », a déclaré dimanche le Premier ministre britannique Keir Starmer, à Londres, lors d’un sommet informel réunissant une quinzaine d’alliés de l’Ukraine en présence du président Volodymyr Zelensky. Si les participants se sont engagés à renforcer la sécurité du continent et à intensifier leur effort de réarmement, ils ont néanmoins insisté sur la nécessité de maintenir un soutien déterminant des États-Unis.

     

    Clivage transatlantique sur la stratégie ukrainienne

     

    Ce sommet a mis en lumière la divergence d’approche entre le président américain Donald Trump, favorable à un règlement rapide du conflit entre Moscou et Kiev, et les dirigeants européens, résolus à poursuivre leur appui militaire jusqu’à l’obtention d’une paix qu’ils jugeraient acceptable. « L’Europe doit faire l’essentiel du travail, mais elle ne peut réussir sans un soutien fort des États-Unis », a souligné Keir Starmer. De son côté, le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, a annoncé une augmentation des dépenses de défense dans plusieurs pays européens. Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, a, quant à elle, insisté sur l’urgence d’un réarmement massif de l’UE et a annoncé la présentation d’un plan global en ce sens lors du sommet extraordinaire du 6 mars. Cette réunion abordera également la question d’une flexibilité budgétaire accrue pour permettre aux États membres d’augmenter leurs investissements militaires. Les discussions ont aussi porté sur la nécessité d’offrir à l’Ukraine des garanties de sécurité solides et durables. Selon la Commission européenne, ces garanties doivent couvrir aussi bien la survie économique du pays que sa résilience militaire face aux menaces futures.

     

    Un plan franco-britannique en préparation

     

    En amont du sommet de Londres, Keir Starmer a révélé qu’il travaillait avec le président français Emmanuel Macron à l’élaboration d’un plan visant à mettre fin aux combats en Ukraine. Ce projet, qui sera soumis à Washington, inclut la mise en place d’une coalition de pays européens prêts à offrir à Kiev des garanties de sécurité en cas d’accord de paix avec Moscou. Cependant, ce dispositif ne pourra se concrétiser sans l’aval et le soutien des États-Unis. Présent à Londres, le président par intérim de la Roumanie, Ilie Bolojan, a confirmé l’engagement des participants à poursuivre leur appui financier et militaire à l’Ukraine jusqu’à l’obtention d’un cessez-le-feu. Il a également insisté sur le fait que les garanties de sécurité offertes à Kiev concernaient en réalité l’ensemble du flanc oriental de l’Europe, de la mer Baltique à la mer Noire. Un constat qui souligne la nécessité pour les Européens d’assumer une part croissante du fardeau stratégique, notamment par une augmentation substantielle de leurs budgets de défense.

  • Réactions à la réunion entre Volodymyr Zelensky et Donald Trump

    Réactions à la réunion entre Volodymyr Zelensky et Donald Trump

    La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a transmis à Volodymyr Zelensky d’être fort et courageux car il n’est pas seul, note Reuters. Des messages d’encouragement à l’Ukraine sont également venus de plusieurs pays : Pologne, Norvège, Canada, République tchèque, Espagne, Pays-Bas, Lettonie, Lituanie et Royaume-Uni.  Le président français Emmanuel Macron a rappelé que dans ce conflit, la Russie est l’agresseur, et les Ukrainiens sont les agresseurs et ceux qui se battent à la fois pour leur indépendance et pour la sécurité de l’Europe.

     

    Un message similaire a été envoyé par la présidente de la République de Moldavie, Maia Sandu, et par la Premier ministre italienne, Georgia Meloni, qui ont déclaré que dans de tels moments, l’unité est nécessaire et ont appelé à l’organisation d’un sommet entre les États-Unis, l’UE et leurs alliés. Après les entretiens entre Zelensky et Trump dans le bureau ovale, le président par intérim de la Roumanie, Ilie Bolojan, a publié un message sur le réseau X dans lequel il a souligné que « la sécurité de l’Ukraine est cruciale pour la sécurité de l’Europe » et que « nous devons être unis pour lutter pour nos valeurs, la liberté et la paix ».

     

    La rencontre entre Trump et Zelensky, à laquelle participait également le vice-président J.D. Vance, a eu lieu dans le bureau ovale de la Maison Blanche et s’est terminée par une dispute. Volodymyr Zelensky a expliqué qu’à partir de 2014, lorsque la Russie a attaqué l’Ukraine pour la première fois, jusqu’à l’invasion à grande échelle en 2022, il y a eu de nombreuses tentatives de réglementer le conflit et d’aboutir sur un cessez-le-feu, mais la Russie a violé ses engagements à chaque fois. C’est pourquoi Zelensky a demandé au président Donald Trump de ne pas accepter de compromis avec Vladimir Poutine. Les deux dirigeants américains ont durement réagi, accusant Volodymyr Zelensky de ne pas être reconnaissant et de ne pas remercier les États-Unis pour le soutien qu’il a reçu et de risquer de provoquer une troisième guerre mondiale. Suite à la situation tendue, l’accord sur l’exploitation conjointe des minéraux ukrainiens, demandé par le président Donald Trump en compensation du soutien apporté jusqu’à présent par les États-Unis, n’a pas été signé, et la conférence de presse conjointe des deux dirigeants a été annulée.

     

  • Inflation en Europe : la Roumanie toujours dans le top trois

    Inflation en Europe : la Roumanie toujours dans le top trois

    L’Office statistique européen a récemment publié des données révélant un changement notable dans le classement des taux d’inflation annuels moyens au sein de l’Union européenne. Après avoir occupé pendant dix mois consécutifs la première place de ce classement indésirable, la Roumanie a été dépassée en janvier 2025 par la Hongrie, qui affiche désormais un taux d’inflation de 5,7 %. La Roumanie suit de près avec 5,3 %, tandis que la Croatie se positionne en troisième place avec 5 %.

     

    Tendances générales de l’inflation dans l’UE

     

    Au niveau de l’Union européenne, le taux moyen de variation des prix à la consommation, calculé sur les 12 derniers mois, a légèrement augmenté, passant de 2,7 % en décembre 2024 à 2,8 % en janvier 2025. Dans la zone euro, cette hausse est passée de 2,4 % à 2,5 % sur la même période. Ces chiffres restent au-dessus de l’objectif d’inflation de 2 % fixé par la Banque centrale européenne, considéré comme optimal pour une croissance saine de l’Union.

     

    En Roumanie, une inflation en légère baisse

     

    Selon l’Institut national des statistiques, la Roumanie a enregistré une diminution de son taux d’inflation annuel, passant de 5,14 % en décembre 2024 à 4,95 % en janvier 2025. Cette baisse est principalement attribuée à une augmentation plus modérée des prix des denrées alimentaires (+4,54 %), des biens non alimentaires (+4,60 %) et des services (+6,54 %). Malgré cette tendance à la baisse, la Banque nationale de Roumanie (BNR) a révisé à la hausse ses prévisions d’inflation pour la fin de l’année, les portant de 3,5 % à 3,8 %. Le gouverneur de la BNR, Mugur Isărescu, anticipe une trajectoire fluctuante de l’inflation au cours du premier semestre 2025, suivie d’une légère diminution. Cependant, il estime que le taux ne descendra pas en dessous de 3,5 % avant le premier trimestre 2026.

     

    « Le pays entre dans une période de pénurie de la demande, alors voyons ce qu’il en est. L’important est qu’en la combinant avec la politique fiscale et la politique monétaire, cette nouvelle situation ne conduise pas à la récession. Si la croissance économique repose principalement sur l’investissement et en particulier sur l’absorption des fonds européens, nous pensons que cela peut être évité et que nous pouvons avoir une inflation en baisse. Il s’agit d’une croissance économique – pas très importante, mais une croissance tout de même. » a conclu le gouverneur de la BNR

     

    Défis et perspectives économiques pour la Roumanie

     

    Mugur Isărescu a également mis en évidence que la Roumanie est sur le point d’entrer dans une période de demande insuffisante, ce qui pourrait avoir un double impact : une pression à la baisse sur l’inflation, mais aussi un risque potentiel pour la croissance économique. Il a insisté sur l’importance de combiner judicieusement les politiques fiscales et monétaires pour éviter une récession. Selon lui, une croissance économique, même modeste, pourrait être soutenue par des investissements accrus et une meilleure absorption des fonds européens.

     

    Par ailleurs, le gouverneur a souligné que l’évolution future de l’inflation est entourée de risques et d’incertitudes, tant internes qu’externes. Parmi les facteurs internes, l’année électorale pourrait engendrer des tensions politiques et sociales. Sur le plan externe, une éventuelle guerre commerciale entre les États-Unis et l’Union européenne pourrait avoir des répercussions négatives significatives sur l’économie roumaine.

     

    Dans ce contexte, la décision du gouvernement roumain de faire de l’absorption des fonds européens une priorité absolue est perçue positivement. La relance des investissements est également considérée comme cruciale pour soutenir la croissance économique et maîtriser l’inflation. La Banque centrale de Roumanie prévoit un taux d’inflation annuel de 3,1 % d’ici la fin de l’année 2026.

  • Le biogaz, une énergie renouvelable en devenir en Roumanie

    Le biogaz, une énergie renouvelable en devenir en Roumanie

    Le biogaz, issu de la décomposition anaérobie de matières organiques – déchets agricoles, ordures ménagères, résidus végétaux ou encore biodéchets d’origine animale – représente une alternative durable tant pour la gestion des déchets que pour la production d’énergie renouvelable. Ce processus, orchestré par des micro-organismes dans des bioréacteurs contrôlés, s’inscrit pleinement dans la transition écologique de l’Union européenne vers une économie durable et climatiquement neutre.

    En Roumanie, bien que le biogaz offre une opportunité majeure pour le développement des énergies vertes, son potentiel reste encore largement inexploité. Ștefan Tudorie, directeur marketing de la première centrale roumaine de cogénération fonctionnant au biogaz, souligne cette réalité :

     

    « C’est une technologie encore peu répandue dans notre pays. Nous produisons du biogaz à partir de biomasse issue des déchets de l’industrie alimentaire et du commerce de détail, puis nous le transformons en électricité injectée dans le réseau national. Contrairement aux énergies solaire et éolienne, nous utilisons une ressource considérée comme un déchet, ce qui constitue un atout majeur. De plus, notre production est continue et indépendante des conditions climatiques, ce qui nous différencie des parcs photovoltaïques et éoliens. »

     

    La prise de conscience des enjeux liés à la gestion des déchets progresse au sein des entreprises roumaines. Ștefan Tudorie poursuit :

     

    « Aujourd’hui, les secteurs du commerce, de la restauration et de l’agroalimentaire jouent un rôle clé dans l’approvisionnement en matières premières pour le biogaz. Dans 20 ans, cette énergie sera un pilier majeur de la production d’électricité. Les pays d’Europe occidentale montrent déjà la voie : l’Allemagne compte environ 11 000 unités de production, le Danemark plus de 2 500, couvrant ainsi plus de 40 % de ses besoins énergétiques grâce au biométhane issu du biogaz. La France et l’Italie en comptent plus de 500 chacune. En Roumanie, on en recense à peine une quinzaine. La centrale de Cordun, la plus grande du pays, se distingue par l’utilisation exclusive de déchets biodégradables. »

     

    Le biogaz s’impose comme un élément central de la stratégie européenne en faveur d’une économie circulaire et d’une transition énergétique efficace. Malgré les défis et les résistances freinant la mise en place de solutions durables, les investissements dans cette filière renforcent le positionnement de l’Union européenne en tant que leader mondial des énergies renouvelables et de la gestion responsable des ressources.

  • 21.02.2025 (mise à jour 2)

    21.02.2025 (mise à jour 2)

    Ukraine – Le président par intérim de la Roumanie, Ilie Bolojan, participera lundi, en visioconférence, au somment intitulé « Stratégie de défense et de sécurité de l’unité. Plan d’action » (Defense and Security Strategy of Unity. Action Plan), organisé en Ukraine voisine, envahie par les troupes russes, informe l’Administration présidentielle de Bucarest. Pour rappel, ce mercredi, M. Bolojan a aussi participé à Paris à une réunion des leaders européens consacrée à la situation en Ukraine et aux défis de sécurité en Europe. Aux dires du président par intérim roumain, la réunion dans la capitale française avait conclu que la meilleure formule pour résoudre la crise russo-ukrainienne était la coopération entre les pays européens et les États-Unis, en vue d’un cessez-le-feu et d’une paix juste, ce qui ne peut être réalisé sans la participation aux négociations de l’Ukraine et de l’Union européenne.

     

    Discussions – Le premier ministre roumain, Marcel Ciolacu, a déclaré que les discussions de vendredi, de Bruxelles, avec la cheffe de l’Exécutif européen, Ursula von der Leyen, ont visé des priorités clé de la Roumanie. Marcel Ciolacu a mentionné entre autres, l’accélération des réformes dans le cadre du PNRR, la diminution du déficit budgétaire sans majorer la TVA et la sécurité des élections. « Nous avons également discuté de la réforme fiscale. La TVA n’augmentera pas, personne ne touchera au taux d’imposition unique » a ajouté M. Ciolacu. Et lui de préciser que les pourparlers ont porté aussi sur le rôle de l’Europe dans le cadre des négociations de paix. « La Roumanie doit être présente à la table des négociations. Une Union plus forte signifie une Roumanie  plus forte. Ensemble, nous et l’Europe, nous serons plus puissants » a conclu le chef du gouvernement roumain.

     

     Elections – Environ 1,2 milliard de lei (environ 240 millions d’euros) – c’est le budget approuvé par le gouvernement roumain pour la préparation, l’organisation et le déroulement des élections présidentielles des 4 et 18 mai prochain. L’argent provient du Fonds de réserve budgétaire dont dispose le gouvernement, prévu dans le budget de l’État pour 2025 – lit-on dans un communiqué de l’Exécutif. Le Cabinet de Bucarest a également établi des mesures pour l’organisation et le bon déroulement des scrutins. Pour rappel, ces élections présidentielles de mai prochain se tiendront dans le contexte où la Cour constitutionnelle de Roumanie a annulé, en décembre dernier, les élections en cours pour la plus haute fonction de l’État, en invoquant l’ingérence extérieure dans le processus électoral. Elle a aussi décidé que le processus électoral être repris dans son intégralité.

     

    Energie – « La Roumanie maintient son objectif de doubler sa production d’électricité d’ici 2030 et de devenir un exportateur majeur dans la région » – a déclare le ministre roumain de l’Energie, Sebastian Burduja, dans un message posté sur sa page Facebook. Atteindre cet objetif, il faudra avoir une transition énergétique intelligente qui utilise toutes les ressources. La Roumanie dispose d’un bouquet énergétique équilibré et diversifié, comme peu de pays en Europe et dans le monde en ont aujourd’hui », a encore ajouté M. Burduja

     

     Restructuration – 1 800 postes des fonctionnaires publics et contractuels seront supprimés au sein des institutions subordonnées ou coordonnées par le gouvernement, a fait savoir le premier ministre Marcel Ciolacu. Et d’expliquer qu’il s’agit d’une réduction massive de personnels, de 13,5 %. Ce sera en fait la réduction de dépenses en matière de fonctionnement de l’histoire du gouvernement de la Romanie, a-t-il encore précisé.

     

    Automobile – Les représentants de l’Association des constructeurs automobiles roumains ont proposé aux autorités une nouvelle forme du programme annuel de renouvellement du parc automobile roumain connue sous le nom de « Rabla/ Le Tacot ». Selon l’Association, un écobonus plus élevé pourrait encourager les gens à acheter davantage de voitures électriques, et si l’écobonus est financé par des sommes obtenues des certificats verts (certificats délivrés aux possesseurs de forêts entre autres et vendables), il est possible que sa valeur soit plus élevée que si elle était financée par le budget de l’État. Pour précision, l’année dernière, la baisse de l’écobonus pour les véhicules électriques de 10 000 à 5 000 euros a fait chuter le marché d’environ 32 %.

     

    Football – L’équipe du club champion de football de la Roumanie, FCSB de Bucarest, s’est qualifiée dans les 8e de finale de l’Europa League après avoir éliminé l’équipe grecque du PAOK Thessalonique, entraînée par le Roumain Răzvan Lucescu, jeudi soir dans le match retour qui s’est tenue sur l’Arène nationale de Bucarest devant plus de 50 000 spectateurs. Les Bucarestois a ont eu raison des Grecs sur le score de 4-1 sur l’ensemble des deux matchs disputés, à savoir 2-1 à l’aller en Grèce et respectivement 2-0 au match retour de Bucarest. Le FCSB jouera le match-aller des huitièmes de finale, à domicile, le 6 mars et le match-retour, le 13 mars.

     

    Météo – Dans les 24 prochaines heures à venir, il fera particulièrement froid en Roumanie, notamment dans le sud et l’est du pays. Le ciel sera plutôt bleu, à l’exception des régions des Carpates méridionales où les nuages persisteront. Les températures iront samedi de -4 à 7 degrés.

  • La Roumanie poursuit sur la voie euro-atlantique

    La Roumanie poursuit sur la voie euro-atlantique

    Ilie Bolojan : « La politique étrangère de la Roumanie maintiendra son parcours naturel, en tant que membre de l’UE et de l’OTAN, forte d’un Partenariat Stratégique avec les Etats-Unis et restant ouverte à la coopération avec tous les partenaires qui partagent les mêmes valeurs et principes ».

     

    C’est un des messages importants transmis, mardi, par le chef d’Etat par intérim de la Roumanie, Ilie Bolojan, lors de la rencontre annuelle avec les chefs des missions diplomatiques accrédités à Bucarest.

     

    L’importance d’une paix juste et durable en Ukraine

     

    « La Roumanie reste un pays qui croit fermement dans l’avenir de l’Union Européenne, un pays pro-atlantique et un allié responsable »,a encore déclaré le président roumain par intérim. À son avis,  « il est temps que l’agression de la Russie contre l’Ukraine, démarré il y a trois ans, s’arrête. Un cessez-le-feu suivi au plus vite d’une paix juste et durable, représente un objectif à viser non seulement par les parties en conflit, mais aussi par l’ensemble de la communauté internationale », a-t-il encore souligné. Et pour cause. La paix qui est en train d’être négociée ces jours-ci « ne sera pas durable si elle ne représente pas le résultat de compromis acceptables pour les deux parties en égale mesure et si les acteurs internationaux n’offrent pas un paquet ample de garanties de sécurité pour l’Ukraine, sur le court et le long terme ».

     

    Et M Bolojan de poursuivre : « Les bénéfices de notre appartenance à l’Union européenne sont clairs, et la Roumanie appuie tout processus au niveau européen, censé croître la cohésion et la résilience stratégique de l’Union et des Etats-membres ».

     

    Stratégie et sécurité

     

    D’un point de vue stratégique et sécuritaire, la Roumanie a assumé un rôle actif dans le renforcement de la défense et de la posture de dissuasion, ainsi que de la présence de l’OTAN sur le Flanc Est et en mer Noire, qui est une région d’importance à stratégique pour la sécurité euro-atlantique, aux yeux de Monsieur Ilie Bolojan.

     

    « Nous allons continuer de nous coordonner étroitement avec nos alliés afin d’assurer les mesures de défense et de dissuasion de l’OTAN », a promis fermement Ilie Bolojan. Il a également remercié les alliés et les partenaires de Bucarest pour leur contribution à la sécurité de la Roumanie et de la région de la mer Noire, en déployant du personnel militaire, de l’équipement et de la technique militaire sur le territoire de la Roumanie.

     

    « Le partenariat stratégique avec les États-Unis a été et restera un pilier de la politique étrangère romaine » a réitéré nouveau leader de Bucarest.

     

    « Nous croyons fort dans cette relation qui a progressé de manière substantielle au fil du temps, et nous pensons également qu’il est possible de la renforcer davantage par des projets communs, que ce soit dans le domaine de la sécurité, de l’énergie, du commerce ou des investissements en général », a ajouté le président par intérim de la Roumanie.

     

    Et pas en dernier lieu, il a salué l’inclusion de la Roumanie au programme Visa Waiver d’exemption de visas pour les États-Unis, estimant que cela aura un impact crucial sur les relations bilatérales, y compris du point de vue des échanges culturels et scientifiques et des relations interhumaines. « Nous partageons avec les États-Unis la conviction que les investissements dans la défense doivent être consolidés, ce que la Roumanie fait déjà en augmentant les fonds alloués du PIB à la Défense et par les projet de dotation », a conclu le président par intérim. (trad. Valentina Beleavski)

  • 04.02.2025 (mise à jour 2)

    04.02.2025 (mise à jour 2)

    Budget – A Bucarest, le projet de loi sur le budget de l’Etat 2025 et le projet de loi sur le budget de la Sécurité sociale ont été débattus mardi par les commissions parlementaires. Mercredi, le Sénat et la Chambre des députés se réuniront en séance plénière pour débattre des deux projets de loi. Le vote final est prévu pour jeudi. Les débats et le vote au Parlement devraient se dérouler sans incident, la coalition Parti Socail-Démocrate-Parti National Libéral – Union Démocrate Magyare de Roumanie étant majoritaire. Le projet de budget pour cette année, basé sur une croissance économique de 2,5 % et un déficit budgétaire de 7 % du PIB, a été approuvé par l’exécutif samedi : « C’est un budget sobre basé sur des prévisions prudentes. C’est un budget équilibré, en plus des investissements, nous avons suffisamment de fonds pour payer les salaires et les pensions », a déclaré le ministre des Finances, Tanczos Barna.

     

    République de Moldova  – L’Union européenne a alloué mardi une nouvelle enveloppe financière de 250 millions d’euros pour aider la République de Moldova en 2025 face au « chantage énergétique » de Moscou, qui a interrompu les livraisons de gaz russe à la région séparatiste de Transnistrie, rapporte l’AFP. « Aujourd’hui, nous prenons une mesure essentielle pour (…) aider la République de Moldova à reprendre le contrôle de son destin énergétique », a déclaré sur les réseaux sociaux la commissaire européenne à l’Elargissement Marta Kos, en visite officielle à Chisinau. Sur le même réseau social, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a dénoncé le « chantage énergétique » de Moscou, promettant d’offrir à l’ancienne république soviétique « une intégration complète dans le marché de l’énergie de l’UE, en la dissociant de la Russie ». Après l’éclatement de la guerre en Ukraine voisine, la République de Moldova dénonce une « guerre hybride » orchestrée par le Kremlin, entre crise énergétique, désinformation et ingérence électorale. Chisinau doit faire face à l’interruption des livraisons de Gazprom à la Transnistrie via l’Ukraine, suite à l’expiration d’un contrat de transit entre Kiev et Moscou.

     

    Banque mondiale – La Roumanie est « un pays politiquement et économiquement sûr et stable », orienté vers les investissements et les réformes, a affirmé mardi le premier ministre roumain, Marcel Ciolacu, lors d’une rencontre avec des représentants de la Banque mondiale à Bucarest. Selon un communiqué publié par l’Exécutif, Bucarest considère la Banque mondiale comme un partenaire dans ses objectifs et continue à compter sur le financement et l’expertise offerts par le groupe. Au cours de la réunion, les projets dans les domaines de la santé et de la gestion des urgences développés en partenariat ont été analysés. Les représentants de la Banque mondiale ont salué le plan de réforme du gouvernement et l’accent mis sur les investissements, notant que la Roumanie est un partenaire solide et résilient : « Je suis convaincu qu’ensemble nous continuerons à mettre en œuvre les projets en cours et à élargir le portefeuille avec de nouveaux investissements dans l’énergie, la transition verte, les infrastructures et d’autres domaines présentant un potentiel de croissance », a déclaré Eugene Rhuggenaath, directeur exécutif de la Banque mondiale. Les représentants de l’institution ont également salué le soutien de la Roumanie aux pays voisins, la République de Moldova et l’Ukraine, et sa contribution à la stabilité de la région.

     

    Commission européenne – Le président Klaus Iohannis a souligné mardi, lors de sa rencontre avec la vice-présidente exécutive de la Commission européenne, Roxana Mînzatu, le rôle essentiel de l’éducation dans la lutte contre la désinformation et la manipulation et dans le renforcement de la résilience démocratique des sociétés européennes. Selon un communiqué de presse de l’administration présidentielle, la dimension sociale des politiques de l’Union européenne, l’augmentation de la compétitivité globale de l’UE, la stratégie de l’Union dans les domaines de la préparation et de la résilience aux défis, les approches de l’UE en matière d’éducation et l’implication du système éducatif roumain dans le contexte européen figuraient parmi les sujets à l’ordre du jour des discussions à Bucarest. La vice-présidente exécutive de la Commission européenne a, à son tour, présenté les priorités de la nouvelle Commission, y compris dans les domaines de l’emploi, des droits sociaux et des programmes d’éducation financés par l’UE en Roumanie, ainsi que de la préparation à la crise. Lundi et mardi à Bucarest, Roxana Mînzatu a également discuté avec le Premier ministre roumain Marcel Ciolacu, le président du Sénat, Ilie Bolojan, et le président de la Chambre des députés, Ciprian Șerban, des priorités européennes et nationales, en mettant l’accent sur l’éducation, le marché du travail, la cohésion sociale et la gestion des fonds européens.

     

    Défense – La défense européenne sans les États-Unis « ne fonctionnera pas, » a déclaré le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, lors d’une réunion informelle des leaders européens à Bruxelles, consacrée à des sujets de défense. Le responsable de l’Alliance a mis en avant l’importance du partenariat OTAN-UE, en affirmant que la sécurité européenne repose sur la liaison transatlantique. L’ancien premier ministre hollandais a plaidé pour l’augmentation du budget de la défense et de la production militaire. Le président roumain, Klaus Iohannis, a déclaré à son tour que les industries européennes de la défense devraient renforcer leur collaboration. Il a également réitéré le fait que la Roumanie n’est pas l’adepte d’une défense européenne séparée.

     

    Douanes – L’Autorité douanière roumaine a démarré des procédures de surveillance en temps réel des moyens de transport à l’aide des scellés intelligents mis en place par des équipes mobiles d’inspecteurs de douanes agissant dans le cadre du Système national RO e-Scellé. Ce système décourage les fraudes puisqu’il rend transparent tout le processus de transport. Equipés de capteurs qui recueillent des informations cruciales ces scellés permettent la surveillance en temps réel des moyens de transport et donc, si c’est le cas, l’intervention rapide des équipes mobiles pour sanctionner les fraudes douanières et fiscales et la manipulation frauduleuse des marchandises.

     

    Eglise – L’Eglise orthodoxe roumaine a fêté ce mardi un siècle depuis qu’elle s’est vu accorder le titre de Patriarcat. Selon le patriarche Daniel, « cet anniversaire n’est pas qu’une célébration du passé, mais aussi un appel à la reconnaissance des mérites de nos ancêtres et du rôle de l’Eglise dans la vie du peuple roumain. A son tour, le chef de l’Etat, Klaus Iohannis, estime que l’année du centenaire du Patriarcat roumain marque un moment de grande importance historique pour toute l’Eglise Orthodoxe roumaine et pour les fidèles de Roumanie et de la diaspora roumaine. Les experts rappellent que le Patriarcat orthodoxe roumain a été fondé le 4 février 1925 dans un contexte historique marqué par la Grande Union de 1918.

     

    Météo – En Roumanie, les températures seront proches des normales saisonnirères, bien que légèrement plus élevées dans l’ouest et le sud du pays.  Le ciel sera variable dans l’ouest et le sud-ouest du pays. Les maximas seront comprises entre moins 2 et 8 degrés. 2 degrés et un ciel variable aujourd’hui à Bucarest

  • Protéger les élections internes en UE

    Protéger les élections internes en UE

    « Les récents incidents imposent une action commune urgente pour protéger les futures élections au sein de l’Union européenne »

     

    Sur toile de fond de l’intensification des efforts visant à influencer les élections dans les États-membres, plusieurs pays de l’UE, dont la France, l’Allemagne et la Roumanie, ont demandé à la Commission Européenne de prendre des mesures pour protéger les élections de l’espace communautaire face à l’ingérence d’acteurs étrangers. « Les récents incidents imposent une action commune urgente pour protéger les futures élections au sein de l’Union européenne », peut-on lire dans la lettre signée par les 12 États-membres. Ils attirent l’attention sur la menace croissante que représente pour la stabilité et la souveraineté des pays de l’UE l’ingérence extérieure dans le processus électoral et le débat public. Ils demandent donc à l’Exécutif européen se serivr des pouvoirs dont il dispose aux termes du Règlement européen sur les services numériques pour protéger les processus électoraux dans les Etats-membres.

     

    Des mesures plus strictes pour les plate-formes en ligne

     

    Cet acte normatif oblige les plateformes de socialisation en ligne de modérer et de supprimer les contenus nuisibles, notamment les discours de haine et les contenus liés au racisme et à la xénophobie. Aux dires des diplomates européens l’appel vise particulièrement des pays comme la Russie et la Chine, mais aussi d’autres acteurs, constate Reuters. Rappelons qu’en décembre dernier, la Commission européenne a lancé une enquête visant la plateforme chinoise TikTok, soupçonnée de ne pas avoir pris les mesures nécessaires afin de limiter l’ingérence étrangère dans les élections présidentielles roumaines de novembre 2024.

     

     

    Par ailleurs, à l’issue de la réunion du Conseil Affaires générales de Bruxelles, le commissaire européen chargé de la démocratie, de la justice, de l’État de droit et de la protection des consommateurs, Michael McGrath, a souligné l’importance de protéger l’intégrité des élections, en particulier contre les immixtions étrangères. D’ailleurs, aux yeux de l’Exécutif européen cette question est une urgence; il s’engage donc à renforcer la résilience de l’Europe face aux menaces extérieures qui pèsent sur les processus démocratiques dans les États-membres. Plus encore, l’Exécutif européen tiendra compte de l’annulation des élections présidentielles de Roumanie dans l’élaboration de son rapport 2025 sur l’État de droit, a précisé le commissaire Michael McGrath.

     

    La Commission de Venise s’est exprimée au sujet des élections de Roumanie

     

    Pour rappel, récemment, la Commission de Venise a publié son rapport sur l’annulation des élections présidentielles par la Cour constitutionnelle de Roumanie à la fin de l’année dernière. Commission de Venise recommande qu’une telle décision ne soit pas basée uniquement sur des informations classées secrèt défense, car cela ne garantit pas la transparence nécessaire. En revanche, il faut indiquer clairement les transgressions de la loi et y apporter des preuves. En même temps, le pouvoir de la Cour constitutionnelle d’invalider les élections devrait être limité à des circonstances exceptionnelles et être clairement réglementé, selon la même Commission.

     

    Un nouveau scrutin présidentiel en Roumanie

     

    Dans ce contexte, l’Exécutif de Bucarest a adopté cette semaine une décision gouvernementale fixant le calendrier électoral des prochaines élections présidentielles. Ainsi le premier tour des élections présidentielles sur le territoire roumain aura-t-il lieu le 4 mai prochain, tandis que le vote à l’étranger s’étalera sur trois jours, du 2 au 4 mai. Si aucun candidat ne réunit plus de la moitié des suffrages, un second tour sera organisé le 18 mai, auquel participeront les deux candidats arrivés en tête du premier tour. (trad. Valentina Beleavski)

     

  • Les priorités de la politique étrangère roumaine.   

    Les priorités de la politique étrangère roumaine.   

    L’Union européenne comprend que la Roumanie reste un État fort et stable avec des priorités alignées sur celles de l’Europe, a déclaré la vice-présidente exécutive de la Commission européenne chargée des droits sociaux et des compétences, des emplois de qualité et de l’état de préparation, Roxana Mînzatu, après sa réunion mardi avec le ministre des Affaires étrangères, Emil Hurezeanu, à Bruxelles. Les deux responsables ont parlé du maintien du soutien au processus d’élargissement de l’UE, de la poursuite du soutien à l’Ukraine et à la République de Moldavie, du développement d’une vision stratégique pour la mer Noire, de la promotion des objectifs de convergence et de cohésion dans les négociations sur le futur cadre financier pluriannuel après 2027, ou du renforcement de l’action européenne dans le domaine de la défense.

     

    L’Europe est plus puissante si la Roumanie est plus puissante

     

    Roxana Mînzatu, évoque les sujets de la réunion avec le chef de la diplomatie roumaine: « Nous avons parlé de ce que c’est la force de l’Europe par la force de la Roumanie et non seulement, depuis la perspective de la sécurité du flanc est, de la sécurité énergétique.  L’Union européenne comprend qu’elle est plus puissante si la Roumanie est puissante. Nous avons également évoqué le rôle de la Roumanie dans l’appui aux Etats candidats et spécialement la République de Moldova, l’Ukraine. Il est très important de regarder la manière dont nous soutenons les efforts des Etats candidats. Et la Roumanie joue un rôle clé à cet égard. » a déclaré la vice-présidente de la Commission européenne. Un des sujets évoqués dans le cadre de la réunion a visé l’industrie automobile, un secteur vital pour la Roumanie, conformément à la responsable européenne « Je serais une partie de cet effort de soutenir les industries à créer de nouveaux emplois et à développer de nouveaux investissements en Europe » a assuré Roxana Mînzatu.

     

    Les deux responsables ont également parlé du Plan d’industrialisation verte, que la Commission européenne lancera bientôt, et de la manière dont la Roumanie peut contribuer, mais aussi bénéficier de priorités claires au sein de ce mécanisme. « Notre intérêt est que la Roumanie soit une présence bien développée et solide sur les écrans des intérêts directs de l’Union européenne » – a déclaré, à son tour, Emil Hurezeanu. Il a ajouté que l’Union préparait des plans, des idées et des documents stratégiques et que la Roumanie avait des intérêts spécifiques à cet égard. Il s’agit, dit-il, de projets visant la mer Noire, la République de Moldova ou encore le budget pluriannuel de la période 2028 – 2034.

     

    Une réunion aussi avec le chef de l’OTAN

     

    A Bruxelles, Emil Hurezeanu a participé au Conseil des affaires étrangères et a rencontré le secrétaire général de l’OTAN Marc Rutte. Le ministre a rappelé le soutien à la souveraineté, à l’intégrité et à l’indépendance de l’Ukraine et a souligné l’importance de poursuivre le soutien pluridimensionnel de l’UE à cet État voisin. Il a également réitéré le soutien de la Roumanie aux parcours européens de l’Ukraine et de la République de Moldavie. Le ministre roumain a parlé au chef de l’OTAN des développements sécuritaires sur le flanc oriental, avec un accent particulier sur la région de la mer Noire et le renforcement continu de la dissuasion et de la défense des Alliés. Emil Hurezeanu a souligné la contribution de la Roumanie à la sécurité euro-atlantique et l’engagement profond de la société roumaine envers les valeurs démocratiques.

  • 28.01.2025 (mise à jour 2)

    28.01.2025 (mise à jour 2)

    Elections – Le gouvernement de Bucarest a adopté mardi, le calendrier des élections présidentielles. Au terme de ce document, le premier tour du scrutin aura lieu le 4 mai et le deuxième, le 18. Les candidats peuvent s’inscrire auprès du Bureau électoral central avant le 15 mars. La campagne électorale débutera le 4 avril et prendra fin le 3 mai, à 7h00, heure de Roumanie. La diaspora aura encore une fois trois jours à sa disposition pour exprimer son vote.

     

    Commission européenne – Le ministre roumain des AE, Emil Hurezeanu, a rencontré mardi à Bruxelles la vice-présidente exécutive de la Commission Européenne, Roxana Mînzatu, chargée des droits sociaux et compétences, des emplois de qualité et de état de préparation et Marta Kos, commissaire européenne à l’élargissement. Conformément au ministère des Affaires Etrangères de Bucarest, dans le cadre de la réunion avec Roxana Mînzatu, le ministre a évoqué une série de dossiers importants par rapport à l’agenda européen en cours sur le maintien de l’appui au processus d’élargissement de l’UE, la poursuite du soutien à l’Ukraine et à la République de Moldova et le développement d’une vision stratégique en mer Noire. Egalement parmi les sujets des échanges entre les deux responsables figure la promotion des objectifs de convergence et de cohésion dans les négociations en marge du futur cadre financier pluriannuel post – 2027 et la consolidation de l’action européenne dans le secteur de la défense. Parmi les sujets évoqués dans le cadre de la réunion avec Marta Kos, figurent l’élargissement de l’UE, la République de Moldova et la situation complexe en mer Noir. Le chef de la diplomatie roumaine a mentionné que dans la perspective des prochaines élections parlementaires en République de Moldova cet automne, les actions hybrides de la Russie contre les autorités de Chisinau s’intensifieront et l’administration démocrate aura besoin d’une consolidation du soutien européen et des Etats membres pour faire progresser sa résilience face à ces risques.

     

    Trésor – La police néerlandaise continue à chercher les auteurs du vol perpétré dans la nuit du 24 au 25 janvier 2025 dans le musée d’Assen aux Pays-Bas, qui ont dérobé quatre artefacts antiques appartenant à la Roumanie. La ministre de la Culture de Bucarest, Natalia Intotero a annoncé avoir discuté le sujet avec le roi Willem Alexander, des Pays-Bas et avec le premier ministre hollandais, Dick Schoof. La responsable roumaine a précisé que les objets volés ne représentent pas seulement des objets de patrimoine, mais des éléments essentiels de l’histoire et de l’identité roumaines, ainsi qu’un héritage culturel inestimable, non seulement pour la Roumanie, mais pour toute l’Humanité. La Roumanie, a-t-elle ajouté, a le devoir moral de récupérer ces artefacts. Madame Intotero a appelé les autorités néerlandaises à faire les démarches nécessaires pour identifier les auteurs du vol et récupérer les objets. La responsable roumaine a également destitué le directeur du musée national d’histoire de Roumanie Ernest Oberlander Târnoveanu et propose que dorénavant les artefacts de ce genre ne soient plus déplacés à l’extérieur des frontières nationales ou qu’uniquement des répliques des pièces d’origine soient exposées à l’étranger.

     

    Tremblement de terre – Un tremblement de terre d’une petite magnitude, à savoir 3,6 degrés sur l’échelle de Richter s’est produit mardi au département de Buzău (sud-est), dans la zone sismique de Vrancea, conformément à l’Institut national de recherche et de développement pout la physique de la Terre (INCDFP). Le séisme s’est produit à une profondeur de 133 kilomètres. Depuis le début du mois de janvier, 22 tremblements de terre ont eu lieu en Roumanie avec des magnitudes de 2,1 à 3,9. Rappelons que ce fut le 4 mars 1977 que s’est produit le séisme le plus grave à secouer la Roumanie, d’une magnitude de 7,2. Son bilan s’est élevé à 1.570 morts, dont la vaste majorité à Bucarest et provoqué des dégâts estimés à plus de deux milliards de dollars. Environ 230 000 logements ont été touchés et des centaines d’entreprises ont dû arrêter leur activité. Le séisme a généré une crise économique et sociale que de l’avis des historiens, la dictature communiste de l’époque n’a pas pu surmonter jusqu’à son écroulement en 1989. Les spécialistes avertissent qu’en cas de séisme similaire à celui de 1977, des centaines de bâtiments pourraient s’écrouler actuellement à Bucarest.

     

    Météo – Météo douce durant les prochaines 24 heures en Roumanie malgré une baisse des températures sur la moitié sur la moitié nord du territoire. Le ciel sera plutôt couvert. Des pluies sont attendues sur l’ouest, le nord-ouest et le centre et seront assez isolées sur le sud-ouest. Des précipitations mixtes – pluie/neige sont attendues en haute montagne, à plus de 1 500 m d’altitude. Les maxima iront de 8 à 19 degrés.

  • L’avis des Roumains sur la voie occidentale de la Roumanie

    L’avis des Roumains sur la voie occidentale de la Roumanie

    Les Roumains, plus attachés aux valeurs euro-atlantiques

     

    Bien que la Roumanie traverse actuellement une période de mécontentements et frustrations sociales profondes, cela n’influe pas sur leur attachement aux valeurs de l’UE et de l’OTAN, constate une étude du centre INSCOP réalisée à la fin de l’année dernière. Selon ce sondage d’opinion, 90 % des Roumains s’opposent à l’idée de quitter l’Alliance de l’Atlantique-Nord, ce qui est un niveau record. En fait, ces 3 dernières années, l’on constate une hausse de 10 % de l’adhésion des Roumains à la voie Occidentale du point de vue des alliances politiques et militaires.

     

    Par ailleurs, plus de la moitié de la population affirme se sentir exposée à la désinformation et aux fausses nouvelles sur les chaînes de télévision et les réseaux sociaux, un phénomène qui a affecté les options de vote de plus de trois quarts des personnes questionnes.

     

    Le principal souci : les problèmes internes

     

    Remus Ştefureac, directeur d’INSCOP : « Ce résultat ne témoigne point d’une baisse de l’adhésion des Roumains aux valeurs euro-atlantiques, mais c’est une conséquence des problèmes intérieurs, économiques et sociaux, du manque de confiance dans la classe politique, du manque de professionnalisme de celle-ci et du sentiment général que les jeux sont faits de sorte à favoriser qu’un certain camp . Il s’agit de thématiques internes en lien avec nos débats internes, il ne s’agit pas de la manière dont les Roumains se rapportent au monde euro-atlantique ». 

     

    L’appartenance euro-atlantique – vue comme un avantage

     

    La même enquête montre aussi que l’appartenance de la Roumanie à l’UE est vue comme ayant des effets positifs sur la vie économique et sociale, sur la vie familiale et personnelle. C’est valable pour trois quarts des participants. A comparer avec la situation d’il y a 3 ans, lorsque seulement 55 % des Roumains partageaient cet avis. Par conséquent, 88 % des personnes questionnées ont affirmé que la Roumanie devrait rester au sein de l’UE et 78 % pensent que l’avenir économique du pays dépend de son appartenance au bloc communautaire.

     

    L’intérêt national doit être prioritaire

     

    Et pourtant, s’il y a 3 ans, un quart de la population interrogée en Roumanie déclarait que ce serait mieux de quitter l’UE, à présent, plus de la moitié des Roumains estiment que le pays devrait se concentrer en priorité sur les intérêts nationaux, même si cela suppose le non-respect de certaines normes de l’UE. Cela, parce qu’aux yeux de plus de la moitié des Roumains, les autorités nationales agissent plutôt dans l’intérêt d’autres pays, alors que l’économie nationale est contrôlée par des étrangers et que l’Etat appuie plutôt les multinationales que les compagnies roumaines. Ils sont tout aussi nombreux à penser que les pays riches se sont mis d’accord pour maintenir la Roumanie dans la pauvreté.

     

    Et ce n’est pas tout, plus de 60 % des Roumains pensent être vus comme des citoyens inférieurs en Europe, alors qu’à leur avis la Roumanie serait un pays supérieur d’un point de vue culturel par rapport à l’Occident.

     

    Autant de raisons pour lesquelles, 69 % des participants au sondage voteraient pour un parti nationaliste ou pour un candidat nationaliste à l’élection présidentielle, constate enfin le sondage.

     

    Notons pour terminer que cette enquête est considérée comme une des plus importantes que le centre INSCOP ait menées ces dernières années, car offrant une image claire des mécontentements sociaux et des éléments qui influent sur les perceptions des Roumains dans le contexte géopolitique actuel. (Trad. Valentina Beleavski)