Tag: UE

  • La Roumanie et les industries stratégiques

    La Roumanie et les industries stratégiques

    En visite en Roumanie dans le cadre d’une tournée européenne, le vice-président exécutif de la Commission européenne, Stéphane Séjourné, responsable de la prospérité et de la stratégie industrielle, a promis de soutenir d’importants secteurs de l’industrie roumaine, de la production de batteries à la fabrication de l’acier. Il a annoncé que le mois prochain, la Commission européenne publiera un plan stratégique qui simplifiera le cadre réglementaire de la réindustrialisation et couvrira l’ensemble du secteur des batteries, y compris la décarbonation et la compétitivité des entreprises. Le responsable européen a aussi visité, aux côtés du ministre  roumain de l’Economie Bogdan Ivan, l’usine de « Prime Batteries Technology », qui produit des batteries lithium-ion de pointe et des systèmes de stockage d’énergie personnalisés.

     

    La Roumanie, figure de proue de la réindustrialisation au sein de l’UE

     

    Stéphane Séjourné s’est également entretenu avec les autorités de Bucarest et a visité l’Institut national de recherche et de développement aérospatial, le principal centre de recherche en sciences aérospatiales du pays. Dans ce contexte, il a déclaré que la Roumanie était l’un des pays les plus industrialisés d’Europe et qu’il soutiendrait la poursuite de ce processus. « Nous avons besoin de la Roumanie en ces temps d’incertitude économique et de réindustrialisation », a déclaré le fonctionnaire. Le ministre roumain Bogdan Ivan a souligné quant à lui l’importance de cette visite, qui est un message clair que l’UE soutient la Roumanie pour qu’elle devienne un acteur clé dans les nouvelles industries. Bogdan Ivan :

     

    « Lorsque nous parlons du développement industriel de l’Europe et de la réduction de la dépendance à l’égard des autres continents, nous parlons de maximiser l’utilisation des ressources dont nous disposons ici, et la Roumanie possède d’énormes ressources en matériaux essentiels. Elle occupe également une position géostratégique extrêmement importante », a déclaré le ministre roumain.

     

    Eviter la concurrence entre les Etats membres de l’UE, et encourager la coopération

     

    Ce dernier a ajouté que l’accent sera mis sur les projets complémentaires entre les États membres de l’UE, en évitant la concurrence interne et en alignant les objectifs nationaux sur la vision européenne. La valeur du marché mondial des batteries devrait doubler dans les années à venir, grâce à la demande croissante de batteries lithium-ion, considérées comme les solutions de stockage d’énergie les plus efficaces pour les secteurs de l’automobile et de l’énergie. L’Europe est actuellement très dépendante de l’énergie solaire. Pour réduire cette dépendance, l’UE vise à devenir le deuxième producteur mondial de batteries après la Chine. Quant à l’industrie sidérurgique roumaine, le fonctionnaire européen a déclaré qu’il s’agissait d’un secteur clé pour les batteries, les voitures et l’énergie éolienne et qu’il s’agirait donc d’un sujet prioritaire lors de sa prochaine visite à Bucarest.

     

  • La Roumanie de plein pied en l’espace Schengen

    La Roumanie de plein pied en l’espace Schengen

    Les frontières extérieures de l’espace Schengen se sont élargies avec l’entrée des frontières terrestres de la Roumanie et de la Bulgarie dans cet espace à partir du 1er janvier dernier, à la suite de la décision prise par le Conseil Justice et Affaires intérieures le 12 décembre 2024. Les nouvelles frontières de l’espace Schengen ont ainsi été déplacées aux frontières qui séparent la Roumanie et ses voisins non membres de l’UE, soit la Serbie, la République de Moldova et l’Ukraine. Plus au sud, les frontières de l’espace Schengen épousent dorénavant les frontières de la Bulgarie avec la Serbie, avec la Macédoine du Nord et la Turquie.

     

    Une adhésion sans cesse repoussée à cause des craintes de certains Etats membres sur la question de l’immigration

     

    Mais c’est précisément les risques d’immigration illégale au long de la frontière qui sépare la Bulgarie et la Turquie qui ont suscité ces dernières années les réserves de l’Autriche au sujet de l’adhésion de la Bulgarie et de la Roumanie à l’espace Schengen.  Ce n’est qu’au mois de novembre dernier que Vienne s’est engagé à Budapest à lever son veto face à la demande de ces deux Etats à l’adhésion à l’espace Schengen. Malgré tout, le doute demeura encore jusqu’au dernier moment, dans le contexte où l’extrême droite hollandaise du Parti pour la liberté avait démarré une procédure parlementaire censée stopper le processus d’adhésion de ces deux Etats à l’espace Schengen.

     

    Valentin Naumescu, professeur spécialisé dans les relations internationales à l’Université Babeş-Bolyai de Cluj, explique :

    « La Roumanie devait intégrer cet espace de libre circulation depuis belle lurette, depuis le mois de mars 2011 pour être précis. A ce moment déjà, la Roumanie observait scrupuleusement les exigences techniques nécessaires à son adhésion de plein droit. Malheureusement, des situations tenant à divers contextes européens, régionaux ou de politique intérieure ont repoussé à chaque fois la date de cette adhésion. Parfois le gouvernement hollandais, parfois le gouvernement autrichien, d’autres capitales aussi, craignant la montée de l’extrême droite dans leurs pays, ont décidé de retarder à chaque occasion l’adhésion de la Roumanie et de la Bulgarie à l’espace Schengen. Quoi qu’il en soit, la Commission européenne a statué il y a 13 ans de cela que ces deux Etats remplissaient les exigences nécessaires à leur adhésion. »  

     

    Une adhésion qui apportera de nombreux avantages, aussi bien aux nouveaux adhérents qu’aux autres Etats membres de l’espace Schengen

     

    Dorénavant, la Roumanie tourne la page et entre de plein exercice dans ses prérogatives de membre entier de l’UE. Même chose pour la Bulgarie. Et Valentin Naumescu salue l’adhésion de cette dernière :

     

    « L’adhésion de la Bulgarie à l’espace Schengen est un pas important. La Grèce est dorénavant rattachée physiquement au reste de l’Union à travers la Bulgarie et la Roumanie. C’est un moment important pour l’économie de l’Union, pour les transporteurs, pour tous les Etats membres. Ecourter les temps de transport des marchandises constitue un élément essentiel pour beaucoup de producteurs et d’exportateurs européens. Une meilleure connexion économique de la région avec le reste de l’Union favorisera les investissements et diminuera les coûts. Mais au-delà des retombées économiques, la qualité d’Etat membre de l’espace Schengen représente un élément de prestige et de crédibilité. »     

     

    « Time is money », dit-on. L’adhésion à l’espace Shengen se traduira donc par une amélioration de la productivité des exportateurs roumains, mais donnera aussi un coup de pouce au tourisme de plaisance et d’affaires, au trafic routier et ferroviaire.  La Roumanie devient plus compétitive et plus attrayante aux yeux des investisseurs au sein d’un marché économique européen très compétitif. Par ailleurs, les zones de frontière sont vouées à devenir rapidement de véritables hubs commerciaux. En l’absence des frontières, le commerce local transfrontalier est censé se développer sans entraves, ce qui ne manquera pas de développer de nouvelles opportunités sur le marché de travail et d’impacter positivement la croissance économique.

     

    Pourtant, pendant une période de transition de 6 mois à partir du 1er janvier de cette année, la Roumanie et la Bulgarie poursuivront des contrôles aléatoires à leurs frontières, une mesure censée assurer le passage en douce vers le nouveau système de libre passage. Les risques liées à l’immigration illégale, au terrorisme et à la guerre hybride menée par la Fédération de Russie contre l’UE ont déterminé d’ailleurs ces dernières années la multiplication des contrôles aléatoires sur d’autres frontières intérieures de l’espace Schengen. (Trad Ionut Jugureanu)

  • Schengen, mis en place à minuit

    Schengen, mis en place à minuit

    L’élargissement de l’espace de libre circulation européenne à 29 membres intervient alors que les deux pays avaient été partiellement inclus dans l’espace Schengen en mars 2024, éliminant les contrôles aux frontières dans les ports et les aéroports. Le moment de l’adhésion complète à l’espace Schengen a été marqué au poste frontière Giurgiu-Ruse par les ministres de l’Intérieur roumain et bulgare, Cătălin Predoiu et Atanas Ilkov. Ensemble, ils ont élevé la barrière entre la Roumanie et la Bulgarie, au son de « l’Ode à la joie », l’hymne de l’Union européenne. Le ministre Predoiu a déclaré à cette occasion qu’il s’agisait d’un moment historique, qui marquait l’intégration complète et irrévocable de la Roumanie à l’UE, un moment avec des conséquences pratiques particulières pour chaque citoyen roumain et surtout pour les entreprises roumaines. Pour une transition sûre, une méthode d’analyse des risques sera appliquée au cours des six prochains mois : certains véhicules seront sélectionnés pour des contrôles supplémentaires, mais ce processus n’affectera pas le flux principal de voyageurs et de véhicules.

  • 19.12.2024

    19.12.2024

    Politique – Le Premier ministre roumain et leader social-démocrate Marcel Ciolacu a annoncé jeudi que le PSD se retirait de la table des négociations en vue de la constitution de l’Exécutif et qu’il voterait pour un gouvernement minoritaire de droite au Parlement. « On ne peut pas décider quelque chose de concret avec des gens qui disent une chose dans les négociations internes et une autre chose et devant la presse. Nous voterons pour un gouvernement de droite au Parlement. Nous le faisons parce que ce pays a besoin d’urgence d’un gouvernement capable de gérer les problèmes actuels jusqu’aux prochaines élections présidentielles », a écrit Marcel Ciolacu sur Facebook. Auparavant, l’USR avait imposé aux interlocuteurs des conditions qu’ils jugeaient exagérées afin de rester dans la formule de coalition. Après l’annulation de l’élection présidentielle, les partis pro-européens ayant accédé Parlement après les élections du 1er décembre, le PSD, le PNL, l’USR et l’UDMR, ont entamé des négociations pour la formation d’un large gouvernement de coalition et d’un programme de gouvernement.

     

    UE – Le président roumain, Klaus Iohannis, participe, aujourd’hui à la réunion du Conseil européen qui se déroule à Bruxelles. A l’ordre du jour de la réunion figurent de sujets tels l’Ukraine, la migration, la situation au Moyen Orient, les préparatifs en Europe dans les domaines civil et militaire pour mieux répondre aux crises, le rôle de l’UE dans le monde et son élargissement, la situation en Géorgie et en Moldavie et des aspects liés à la liberté, la sécurité et la justice. Les pourparlers des leaders européens sur l’Ukraine visent l’analyse de la situation sur le terrain et des moyens les plus adéquats moyens de réaliser les engagements de soutenir le peuple ukrainien et de poursuivre les efforts nécessaires pour repousser l’invasion russe et assurer la prévalence du droit international. Le président informera aussi les membres du Conseil européen aussi au sujet de la situation de Roumanie suite aux interférences étrangères dans le processus électoral. « Il s’agit d’une menace non seulement à l’adresse de la Roumanie, mais aussi à l’adresse des démocraties et des valeurs européennes, de manière générale. Il est nécessaire d’avoir une coordination efficace au niveau de l’intégralité de l’Union sur le thème de la lutte contre les ingérences étrangères et des attaques hybrides de la part de la Russie » a également dit le président Iohannis.

     

    Fitch – L’agence de notation Fitch a confirmé à BBB minus le score de la Roumanie à long terme en devise, mais a abaissé la perspective de stable à négative en ce qui concerne les crédits à long terme en devises. Parmi les raisons invoquées, Fitch énumère des facteurs de risque politique, mais aussi les dérapages fiscaux et les dépenses non-soutenables. Un facteur important qui a également été analysé est le déficit budgétaire élevé. Parmi les causes, Fitch identifie les dépenses avec les salaires dans le secteur public et les « majorations non-financés des retraites avant les élections ». Ce qui plus est, le nouveau Parlement de Roumanie est plus divisé et on constate une hausse du poids des partis d’extrême droite anti-européens qui reflète la polarisation à la hausse de la société roumaine. Par ailleurs, un point positif pour la Roumanie est selon Fitch le secteur bancaire solide. Parmi les facteurs qui peuvent amener à une note positive, l’agence mentionne la consolidation fiscale supérieure aux projections, qui soutient la stabilisation de la dette publique à moyen terme et la réduction de l’endettement extérieur et des risques de financement extérieur.

     

    Foot – Le principal actionnaire du club de foot Rapid Bucarest, un des plus populaires de Roumanie, l’homme d’affaires Dan Şucu, est désormais l’actionnaire majoritaire du club italien de foot de Genoa CFC, a annoncé le club de Serie A sur son site officiel. La source précise que suite à une majoration des capitaux à 45 millions d’euro, dont 5 millions euros à titre gracieux et 40 millions payés le 14 décembre, le Conseil d’Administration a approuvé l’offre de l’investisseur roumain. Celui-ci avait souscrit toute la majoration de capital obtenant en échange une participation de 77% de Genoa CFC, propriété jusqu’alors du fonds d’investissement américain 777 Partners. Président de la Confédération des employeurs de Concordia, Şucu (61 ans) est une figure marquante de l’économie roumaine. Il est le fondateur de Mobexpert, la plus grande marque de meubles de Roumanie, avec plus de 2 200 employés. Il est également impliqué dans le secteur immobilier et dans les médias, avec un rôle clé dans le quotidien économique “Ziarul Financiar”. Gênes est 13ème en Serie A après 16 matches, avec 16 points.

     

    Météo – Il fait généralement beau en Roumanie, où le ciel est variable, plutôt bleu sur le relief. Quelques pluies sont signalées sur l’ouest et le nord-ouest. Les maxima iront généralement de 6 à 16 degrés.

  • 18.12.2024 (mise à jour)

    18.12.2024 (mise à jour)

    Bruxelles – A Bruxelles, le président roumain, Klaus Iohannis, qui participe au Sommet UE – Balkans de l’ouest et à la réunion du Conseil européen a affirmé ce mercredi qu’il faut adopter une approche intégrée et identifier des instruments et des solutions, parce que c’est ce que les citoyens attendent de la direction de l’UE et des directions nationales. Le chef de l’Etat, qui a rencontré pour la première fois le nouveau président de la Commission européenne, António Costa, a évoqué « l’importance de la résilience et d’une orientation stratégique pour pouvoir gérer tous les défis ». Klaus Iohannis a affirmé qu’il était nécessaire d’allouer des fonds pour combattre l’interférence « maligne » de la Russie, pour réduire l’exposition à ces attaques perfides. « La Roumanie s’est vue confrontée à un problème énorme et elle lui a résisté »,  a déclaré mercredi le président au sujet des interférences étrangères dans le processus électoral. Jeudi à l’ordre du jour du Conseil européen figurent de sujets tels l’Ukraine, la migration, la situation au Moyen Orient, les préparatifs en Europe dans les domaines civil et militaire pour mieux répondre aux crises, le rôle de l’UE dans le monde et son élargissement, la situation en Géorgie et en Moldavie et des aspects liés à la liberté, la sécurité et la justice.

     

    Politique – Un centre d’accueil des sénateurs et députés qui viennent d’être élus est ouvert jusqu’à vendredi au Palais du Parlement de Bucarest, afin de les guider. Le nouveau Législatif issu des législatives du 1er décembre aura vendredi sa première réunion lors de laquelle il sera constitué. Entre temps, les partis parlementaires pro-européens, le PSD, le PNL, l’UDMR et les représentants du groupe des minorités nationales autres que celle hongroise ont continué les négociations pour achever le programme de gouvernement et la structure du futur exécutif. Les leaders de l’USR ont quitté la réunion, puisqu’ils avaient conditionné leur participation à un nouveau gouvernement de l’adoption de certaines mesures dont l’adoption d’urgence d’un budget d’Etat pour l’année prochaine et la constitution au sein de la coalition d’une commission d’enquête sur les conditions dans lesquelles les élections seront organisées et sur la prévention des ingérences extérieures. L’intention des partis pro-européens est de faire valider le futur gouvernement par le Législatif avant les fêtes de fin d’année. Si l’USR décide de ne pas faire partie du futur exécutif, le PSD, le PNL, l’UDMR et le groupe des minorités nationales comptent ensemble 244 voix de sénateur et députés. Afin de faire investir un nouveau gouvernement par le Parlement, il faut recenser 233 voix.

     

    Minorités – La Roumanie est un modèle de bonne coexistence entre les citoyens, qu’ils appartiennent à la majorité ou aux minorités nationales, et de promotion des droits identitaires – a déclaré mercredi le Premier ministre Marcel Ciolacu dans un message à l’occasion de la Journée des minorités nationales en Roumanie du 18 décembre. « Grâce au dialogue, au respect et à la compréhension, les citoyens roumains, majoritaires et minoritaires, ont réussi à coexister harmonieusement dans leurs communautés, ainsi qu’au niveau national » – affirme le chef du gouvernement de Bucarest. Plusieurs événements consacrés à la Journée des minorités nationales ont été organisés, mercredi également, par le Département des Relations Interethniques du Secrétariat Général du Gouvernement, en collaboration avec le Musée National du Village « Dimitrie Gusti ». Les 19 minorités, autres que celle hongroise, reconnues par l’État roumain sont représentées à la Chambre des députés de Bucarest. L’UDMR, principale formation politique de la minorité hongroise, la plus nombreuse du pays, est présente sans interruption, depuis 1990, au Parlement de la Roumanie postcommuniste. À partir de 1996, l’Union a fait partie de nombreux gouvernements de coalition de Bucarest, qu’ils soient de droite ou de gauche.

     

    Musique – Deux musiciens roumains, la violoniste Diana Jipa et le pianiste Ştefan Doniga, se sont produits pour la première fois en Antarctique, devant plus de 70 personnes, chercheurs et personnels de huit stations scientifiques. Leur spectacle était le deuxième plus grand événement musical jamais organisé dans cette partie du monde, après le concert de 2013 du célèbre groupe Metallica. Les deux musiciens sont également les premiers au monde à avoir réussi à donner des concerts professionnels sur les sept continents en moins de 100 jours. Les artistes roumains attendent maintenant l’homologation de leur performance par le Livre Guinness  des Records.

     

    Handball – La Roumanie accueillera le Championnat européen de handball masculin jeunesse en 2026, a annoncé mercredi la Fédération roumaine de handball. Le championnat se déroule à Cluj et à Turda. C’est la deuxième compétition européenne que la Roumanie organise en 2026, lorsque le pays accuiera le Championnat européen de handball féminin séniors, aux côtés de la République Tchèque, de la Pologne, de la Slovaquie et de la Turquie.

     

    Cérémonies – Poursuite ce mercredi à Timisoara des cérémonies de commémoration des événements sanglants de décembre 1989. Mardi, la ville a observé une journée de deuil national à la mémoire des victimes d’il y a 35 ans. Après l’intervention en force de l’armée, le 17 décembre 1989, les grandes fabriques de Timisoara sont entrées en grève et les ouvriers se sont rassemblés au centre ville. Le 20 décembre, Timisoara est devenue la première ville de Roumanie affranchi du communisme. La révolte s’est propagée par la suite dans tout le pays et a culminé par la fuite du dictateur et de son épouse, le 22 décembre.

     

    Météo – Météo douce en Roumanie durant les prochaines 24 heures. Le ciel sera variable, plutôt bleu sur le relief. Quelques pluies sont attendues sur l’ouest et le nord-ouest du pays. Le vent est présent surtout en haute montagne, sur les Carpates orientales et les monts Apuseni. Les maxima iront de 6 à 16 degrés.

     

  • Des déclarations en faveur de l’appartenance à l’OTAN et à l’UE

    Des déclarations en faveur de l’appartenance à l’OTAN et à l’UE

    Les avis des Roumains en 2021

     

    En juin 2021, le centre INSCOP a mené une enquête, demandant aux Roumains dans quel pays ils préféreraient travailler ou étudier pour une période prolongée de temps. 42 % des personnes interrogées ont nommé l’Occident (Union européenne, États-Unis ou Canada), moins de 4 % ont opté pour la Russie ou la Chine, et 47,9 % ont déclaré qu’elles ne quitteraient pas leur pays. De même, 66,6 % des participants ont déclaré préférer les droits et libertés de type occidental face aux valeurs traditionnelles que la Russie de Poutine prétendait promouvoir et seulement 16,2 % ont opté pour les soi-disant valeurs russes. Interrogés aussi au sujet de l’UE, 56,2 % des Roumains ont déclaré que l’adhésion de la Roumanie à l’espace communautaire leur a été plutôt bénéfique, alors que 35,1 % y ont vu notamment des inconvénients.

     

    Pour ce qui est de l’appartenance du pays à l’OTAN, 65,8 % des personnes interrogées étaient favorables au fait que la Roumanie soit membre de l’OTAN, car cela lui assurait une meilleure défense militaire. 28,6 % ont affirmé préférer la neutralité, estimant que la Roumanie ne courait par le risque d’être attaquée. Enfin, 73,8 % des Roumains pensaient que l’existence de bases militaires américaines en Roumanie contribue à la défense du pays en cas d’agression extérieure. Et pas en dernier lieu, la grande majorité des personnes interrogées se sont montrées majoritairement insatisfaites des résultats du gouvernement de Bucarest, quelle que soit sa couleur politique. C’était donc en 2021.

     

    A l’époque, la conclusion des sociologues fut que les Roumains ne contestaient pas l’appartenance de leur pays au monde libre, mais seulement la légitimité d’une classe politique qui les ignorait et les méprisait.

     

    Aujourd’hui la Roumanie réitère son engagement sur la voie euro-atlantique

     

    Plus de 3 ans plus tard, la situation géopolitique a profondément changé en Europe.

    « La Roumanie reste fermement engagée sur la voie euro-atlantique dans laquelle elle s’est engagée, et la décision d’apporter sa propre contribution au renforcement de la sécurité dans la région reste solide », a déclaré mardi le ministre roumain de la Défense, Angel Tîlvăr.

     

    Le message de l’Ambassadrice américaine à Bucarest

     

    Accompagné de l’ambassadrice des États-Unis à Bucarest, Kathleen Kavalec, il a visité la base aérienne de Mihail Kogălniceanu (sud-est). Les deux responsables ont rencontré une délégation d’attachés de la Défense des pays membres de l’OTAN accrédités à Bucarest, ainsi que des soldats américains stationnés sur place, et leurs camarades espagnols, français et roumains. Selon l’ambassadrice Kavalec, la Roumanie investit massivement dans le développement de cette base militaire, qui est l’une des plus importantes de l’OTAN et qui contribue à la défense du flanc oriental de l’Alliance de l’Atlantique Nord.

     

    Le message de la princesse Margarita, gardienne de la couronne de Roumanie

     

    Mardi également, la princesse Margarita, gardienne de la couronne de Roumanie, a déclaré que « jamais dans son histoire moderne, la Roumanie n’a bénéficié d’un niveau de sécurité plus élevé et de meilleures conditions de prospérité économique qu’aujourd’hui, en tant que membre à part entière de l’Union européenne et de l’OTAN ».

     

    Par ailleurs, à son avis les récentes élections présidentielles et législatives de Roumanie sont un appel à l’aide de la part d’électeurs qui se sentent ignorés dans un contexte de développement économique rapide mais inégal. Elle a aussi donné des exemples du contraste entre le luxe de la vie à Bucarest, la capitale, et la pauvreté qui sévit dans les villages, ou encore de l’investissement massif dans les technologies modernes, alors que les dépenses dans le domaine de la Santé restent les plus faibles de l’UE. (Bogdan Matei)

  • La semaine du 05 au 10 novembre 2024

    La semaine du 05 au 10 novembre 2024

    Le président roumain Klaus Iohannis a participé au sommet de la Communauté politique européenne à Budapest

     

    L’adhésion de la Roumanie à l’espace Schengen n’est pas seulement un objectif politique, mais un engagement ferme envers le projet européen, a déclaré le président roumain Klaus Iohannis lors du cinquième sommet de la Communauté politique européenne, qui s’est tenu à Budapest jeudi et vendredi. D’autre part, le chef de l’État roumain a souligné que l’immigration restait un défi européen important qui nécessitait une réponse commune et globale. Les résultats des élections américaines ont également été au centre de l’attention des participants, qui se sont réunis pour discuter principalement de l’accroissement de la compétitivité. Les dirigeants européens réunis ont enjoint Donald Trump à éviter les guerres commerciales, à maintenir son soutien à l’Ukraine et à s’abstenir de perturber l’ordre mondial. Le Premier ministre hongrois Viktor Orban a déclaré que les 42 dirigeants européens présents étaient d’accord pour dire qu’ils devaient assumer la responsabilité de leur propre sécurité et cesser de compter sur les États-Unis. La communauté internationale a par ailleurs félicité Donald Trump pour sa victoire aux élections américaines. Dans son message, Klaus Iohannis a rappelé que la Roumanie est un allié stratégique solide et engagé des États-Unis.

     

    Visite du Premier ministre roumain Marcel Ciolacu à Paris

     

    À Paris, le Premier ministre roumain Marcel Ciolacu et le Premier ministre français Michel Barnier ont discuté du renforcement du partenariat stratégique bilatéral conclu entre leurs deux pays en 2008, en mettant l’accent sur l’économie et la défense. Les deux hommes ont convenu que les investissements dans des domaines clés tels que les technologies de l’information, l’aéronautique et l’énergie étaient essentiels. Le doublement du volume du commerce bilatéral au cours des 16 années du partenariat stratégique, sa tendance à la hausse et les relations économiques de longue date, à l’instar de Dacia Renault, sont autant d’arguments solides en faveur de la poursuite de la coopération sous une forme renforcée – a déclaré Marcel Ciolacu. Le chef du gouvernement roumain a salué la solide coopération dans le domaine de la sécurité d’une part, et a félicité la décision de la France d’assumer le rôle de nation-cadre du groupement tactique de l’OTAN en Roumanie, immédiatement après l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Cet élément est en effet essentiel pour le renforcement de la position de l’Alliance sur le flanc oriental. La volonté de la France de renforcer sa présence militaire en Roumanie a aussi été évoquée, le pays disposant actuellement de 800 hommes sur place.

     

    Coopération entre la Roumanie et le Japon

     

    Le chef de l’exécutif roumain a rencontré mardi à Bucarest une délégation d’investisseurs japonais dans les domaines de l’énergie, de la recherche et de la technologie, de l’industrie, de l’infrastructure et de la banque, conduite par le vice-ministre japonais de l’économie, du commerce et de l’industrie, Shinji Takeuchi. À cette occasion, le niveau des relations bilatérales développées sur la base du partenariat stratégique, les valeurs communes promues par les deux pays et les opportunités économiques offertes par le contexte international actuel ont été saluées. Selon le Premier ministre roumain Marcel Ciolacu, le rôle de la Roumanie en tant que facteur de stabilité en Europe et dans la région, ainsi que ses avantages géostratégiques, économiques et politiques font du pays une destination de choix pour les investisseurs étrangers. Pour sa part, la délégation japonaise a manifesté son intérêt pour le renforcement du soutien financier à la Roumanie dans les domaines des infrastructures de transport, de l’énergie, de la numérisation et des hautes technologies. Auparavant, lors de la première édition du Forum énergétique Roumanie-Japon qui s’est déroulé à Bucarest lundi et mardi, le ministère roumain de l’Énergie a signé un protocole d’accord avec une société japonaise pour le projet de centrale hydroélectrique de Tarnița-Lăpuștești dans le département de Cluj (nord-ouest de la Roumanie), tandis qu’ELCEN (Bucharest State Elecrocentrale Company) et Panasonic travaillent sur un projet commun pour un système complexe de panneaux photovoltaïques, de stockage de batteries et de production d’hydrogène vert.

     

    Roxana Mînzatu, la candidate roumaine au poste de commissaire européen, a reçu le feu vert du Parlement roumain

     

    La candidature proposée par le gouvernement roumain pour le poste de commissaire européen, celle de la social-démocrate Roxana Mînzatu, a été approuvée mardi par les commissions spécialisées du Parlement de Bucarest. L’eurodéputée, nommée par Ursula von der Leyen en tant que vice-présidente de la Commission européenne, sera chargée du portefeuille « Personnes, compétences et formation ». À ce titre, elle sera responsable d’environ 20 % du budget pluriannuel de l’UE. Roxana Mînzatu a précisé que le poste de vice-président exécutif de la Commission inclurait la coordination dans le domaine de la préparation aux situations d’urgence. La candidate sera de nouveau auditionnée le 12 novembre, cette fois-ci par les commissions de l’emploi, de la culture et de l’éducation du Parlement européen.

     

    Visite du FMI à Bucarest

     

    Une mission du Fonds monétaire international s’est rendue à Bucarest cette semaine pour discuter avec les responsables roumains des derniers développements économiques. L’objectif de cette visite était d’évaluer et de mettre à jour les perspectives macroéconomiques, avec plusieurs composantes : inflation, balance commerciale, dette publique et déficit budgétaire, politique monétaire et fiscale. La délégation a rencontré en particulier la Banque centrale et le Ministère des Finances. La Roumanie ne dispose actuellement pas d’accord avec le FMI.

  • Un nouveau pas vers l’intégration européenne de la République de Moldova

    Un nouveau pas vers l’intégration européenne de la République de Moldova

    Elections présidentielles en Moldavie : un premier tour très tendu

     

    Le 20 octobre passé les Moldaves se sont prononcés par référendum en faveur d’une modification de la constitution moldave, permettant à la petite république roumanophone, située entre la Roumanie et l’Ukraine, l’adhésion à terme de leur pays à l’UE, et envoyant du coup, le même jour, en finale de l’élection présidentielle la candidate pro-occidentale Maia Sandu face au candidat pro-russe, le socialiste Alexandr Stoianoglo. Un second tour qui a été finalement gagné haut la main par la première, avec plus de 55% des voix exprimées.

     

    Sandu accuse Stoianolgo

     

    Lors du seul débat électoral télévisé qui a précédé la finale de l’élection présidentielle du 3 novembre, Maia Sandu n’a pas hésité à accuser son adversaire d’être l’homme de Moscou et le cheval de Troie du Kremlin. Stoianoglo, ancien procureur général demis de ses fonctions en 2021 par Maia Sandu pour suspicions de corruption, a par ailleurs été chargé par la présidente en exercice de n’avoir pas envoyé devant la justice les grands noms de la corruption moldave: Igor Dodon, Viaceslav Platon et Ilan Şor. Mais Maia Sandu reprocha aussi à son opposant  sa position ambiguë à l’égard de l’adhésion de son pays à l’UE, position traduite par le refus d’Alexandr Stoianoglo d’exprimer son vote au référendum, alors qu’il avait malgré tout soutenu le parcours européen de son pays lors de sa campagne électorale. En effet, Stoianoglo entend consolider les relations de la république de Moldova avec l’UE tout en maintenant de bonnes relations avec la Russie et la Chine qu’il appelle « des partenaires de développement de la république de Moldova, tout comme l’UE ».

     

    Chisinau dénonce l’immixtion russe dans la campagne électorale

     

    Tout au long de la campagne, Chişinău a dénoncé l’immixtion des services russes dans le processus électoral, des allégations vivement démenties par Moscou. Maia Sandu fit même état, à l’issu du premier tour de l’élection présidentielle, de détenir de s« preuves irréfutables » que des groupes de nature criminelle, soutenus par « des forces hostiles à l’intérêt national », ont tenté de corrompre 300.000 voix, soit 20% de l’électorat moldave. Quoi qu’il en soit, à l’issue de ce premier tour de scrutin, Sandu obtient près de 43% des voix exprimées, alors qu’Alexandr Stoianoglo n’en obtient que 26%.

     

    Un référendum qui passe de justesse

     

    Quant aux résultats enregistrés lors du référendum, plus de 750.000 votes se sont exprimés en faveur de la modification constitutionnelle permettant à la République de Moldova de rejoindre l’UE, soit une avance de seulement 12.000 votes du camp pro-européen, obtenue grâce notamment au vote de la diaspora moldave. Même scénario lors du second tour de l’élection présidentielle, qui a vu Alexandr Stoianoglo s’imposer dans les préférences des Moldaves résidant au pays, alors que la présidente en exercice Maia Sandu a pu faire finalement incliner la balance en sa faveur grâce au vote de la diaspora, où son nom fut plébiscité par 83% des 328.855 votes exprimés à l’étranger. Avec une présence aux urnes qui s’est élevée à 54,31%, près de 1.700.000 Moldaves ont choisi de prendre part à l’issue de cette lutte électorale dont la mise en catimini était le rattachement à terme de leur pays à l’UE ou le maintien du statu quo actuel, favorable à Moscou. Maia Sandu, première personnalité politique qui ait pu emporter deux élections présidentielles successives déroulées au suffrage universel, entre ainsi par la grande porte dans l’histoire de la jeune république.

     

    Les enjeux de ces élections

     

    Quant à l’importance de cette issue électorale, l’analyste politique et militaire Radu Tudor explique :

    « La république de Moldova compte malheureusement sur son sol, dans la région de Transnistrie, des troupes russes d’occupation. Cette région se trouve depuis 34 ou 35 ans sous le contrôle de Moscou. N’oublions pas qu’en 1992, 300 Moldaves roumanophones ont été tués par ces troupes simplement parce qu’ils revendiquaient le droit d’utiliser leur langue natale, la langue roumaine, dans les écoles que fréquentaient leurs enfants. Or cette menace russe, on la ressent davantage encore depuis le début de la guerre en Ukraine. Mais cette menace peut être contournée avec le courage, avec la détermination d’une Maia Sandu et avec le soutien occidental. Car c’est bien la liberté de cette nation moldave qui est la véritable mise. La Roumanie a tout intérêt à ce qu’elle compte autour de ses frontières des Etats stables, pacifiques et démocratiques. Une présence militaire menaçante qui se trouve aux portes de la Roumanie et de l’OTAN est à éviter à tout prix ».  

     

    Aussi, il va de l’intérêt de la Roumanie d’épauler son voisin, la république de Moldova, pour qu’elle poursuive dans sa voie démocratique et européenne, car ce n’est qu’ainsi que nous pourrions tenir à distance ce facteur de déstabilisation que constitue la Russie d’aujourd’hui, conclut Radu Tudor.

    (Trad. Ionut Jugureanu)

  • Les agriculteurs et la Politique agricole commune

    Les agriculteurs et la Politique agricole commune

    Le ministre de l’Agriculture, Florin Barbu, et le commissaire européen à l’Agriculture, le Polonais Janusz Wojciechowski, en visite officielle en Roumanie, ont participé à la Conférence nationale de l’Union des agriculteurs roumains, qui s’est tenue à Bucarest. Au cours des quatre prochaines années, la Roumanie bénéficiera d’une phase de modernisation, d’une valeur de 1,5 milliard d’euros, ce qui fera d’elle le leader de l’Europe du Sud-Est en termes de produits transformés, a déclaré Florin Barbu. Le fonctionnaire roumain a également expliqué que, dans le contexte de la guerre en Ukraine et de ses conséquences sur l’agriculture européenne, il a de nouveau demandé, lors du dernier Conseil « Agriculture et pêche », la prolongation de la crise temporaire et du cadre transitoire dans le secteur, ainsi que l’augmentation du plafond de l’aide individuelle, qui passerait de 280 000 euros à 560 000 euros par entreprise. Il a rappelé qu’une ordonnance importante a été approuvée pour les acteurs du secteur agricole en Roumanie, qui peuvent désormais contracter des prêts à un taux d’intérêt de 1,95 %, les ROBOR et les commissions étant payés par le gouvernement et le ministère de l’Agriculture.

     

    Garantir l’augmentation du budget de la PAC

    Florin Barbu a assuré qu’il maintiendrait un dialogue permanent avec toutes les formes d’associations et a souligné qu’il avait besoin d’un mandat clair de leur part concernant la politique agricole commune (PAC). Celle-ci a besoin d’un budget distinct et les agriculteurs doivent être sûrs qu’ils recevront l’argent sans aucune discussion sur l’État de droit ou d’autres conditions qui ne sont pas liées à la PAC, a déclaré le commissaire européen chargé de l’agriculture, Janusz Wojciechowski. Tel est l’accord entre l’UE et les agriculteurs : vous remplissez vos obligations, vous recevez l’argent. S’il s’agit de mettre tout l’argent dans un seul budget pour toutes les politiques, c’est dangereux pour les agriculteurs, a-t-il affirmé. Actuellement, nous ne dépensons que 0,4 % du PIB de l’UE pour les agriculteurs et c’est un énorme défi et une question absolument cruciale de garantir l’augmentation du budget de la PAC, a-t-il ajouté. Il a également prévenu qu’un budget unique signifiait moins d’argent pour les agriculteurs en raison de l’inflation et que la convergence externe serait politiquement impossible.

     

    Vers un budget unique ?

    Ces déclarations ont été faites alors que des rapports publics indiquent que la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, souhaite réorganiser complètement la politique budgétaire de l’UE, en accordant aux États membres une plus grande autonomie dans la gestion des fonds. Le contrôle ultime de l’allocation et de l’utilisation des ressources resterait toutefois entre les mains de la Commission. L’une des principales innovations proposées consiste à concentrer tous les fonds de l’UE dans un seul budget national pour chacun des 27 pays de l’UE. Le nouveau système devrait être mis en œuvre à partir de 2028. Dans ce contexte, le budget agricole pourrait être intégré dans un budget plus important, aux côtés de la politique structurelle et de la politique de cohésion. Les analystes avertissent que ce changement pourrait diminuer la spécificité et l’importance des fonds réservés à l’agriculture, l’une des principales priorités budgétaires de l’UE, du moins jusqu’à présent.

  • 06.11.2024 (mise à jour)

    06.11.2024 (mise à jour)

    Serbie – La voie européenne vaut la peine de fournir « tous les efforts possibles » et la Roumanie peut offrir à la Serbie un « soutien total » et une expertise dans les étapes vers l’adhésion à l’UE, a déclaré la ministre roumaine des Affaires étrangères Luminița Odobescu, dans un communiqué de presse conjoint avec son homologue de Belgrade, Marko Duric, qui est en visite à Bucarest. Luminița Odobescu a rappelé que les Balkans occidentaux sont une région d’importance stratégique pour la Roumanie. En ce qui concerne les relations économiques bilatérales, la ministre roumaine a souligné qu’il existait encore un important potentiel inexploité. Selon elle, l’interconnexion est le mot clé de la relation entre ces deux états voisins, et parmi les exemples positifs évocateurs dans le domaine de l’infrastructure énergétique, se trouve la signature du mémorandum sur la mise en œuvre du projet de gaz naturel. A son tour, le ministre serbe Marko Duric a déclaré que pour son pays, l’adhésion à l’UE était « une priorité fondamentale ». Les deux ministres ont signé un mémorandum d’entente entre les instituts diplomatiques roumain et serbe.

     

    Défense – Lors de la première séance de la réunion des ministres de la Défense de l’Europe du Sud-Est (SEDM), qui s’est tenue mercredi à Tirana, le ministre roumain de la Défense, Angel Tîlvăr, a souligné l’importance de l’unité et de la coopération régionale dans un contexte de sécurité de plus en plus complexe. Le ministre roumain a présenté les réalisations de la présidence roumaine jusqu’à présent, y compris l’intégration de la République de Moldova en tant que membre à part entière du SEDM et la finalisation des négociations sur deux nouveaux projets importants. L’un consacré au renforcement de la résilience régionale et l’autre visant à accroître la pertinence de la Brigade multinationale en Europe du Sud-Est.

     

    Etats-Unis – Donald Trump a remporté l’élection générale américaine, les projections télévisées lui ayant attribué 276 grands électeurs, soit six de plus que la majorité requise de 270. Selon le système électoral indirect, l’élection est remportée par le candidat qui obtient la majorité des 538 grands électeurs, répartis entre les États en fonction de leur population respective. Le républicain a également remporté le vote populaire avec 51 % des suffrages exprimés, contre 47 % pour la candidate démocrate Kamala Harris, qui peut compter sur 219 grands électeurs. Même si les résultats définitifs ne seront connus que dans quelques jours, Donald Trump a proclamé sa victoire dans son quartier général de campagne en Floride. Il a remercié ses électeurs et a déclaré que l’Amérique lui avait donné un mandat fort et sans précédent, faisant référence aux bons résultats des républicains aux élections législatives. Trump a promis un gouvernement simple, axé sur la sécurité, la prospérité et la santé des citoyens. Kamala Harris ne s’adressera pas, quant à elle, au public avant demain. Les dirigeants du monde entier se sont précipités pour féliciter Donald Trump dès que les sondages ont commencé à indiquer une nette victoire. Les félicitations sont également venues des responsables politiques de Bucarest. Dans un message diffusé sur le réseau X, le président Klaus Iohannis a rappelé que la Roumanie est un allié stratégique fort et engagé des États-Unis et s’est dit convaincu que les efforts conjoints apporteront la paix et la prospérité aux deux pays. Le Premier ministre Marcel Ciolacu et le président du Sénat, Nicolae Ciucă, ont également envoyé des messages de félicitations, déclarant tous deux que la Roumanie était prête à travailler au renforcement du partenariat stratégique avec les États-Unis.

    Selon les projections, les républicains auraient pris le contrôle du Sénat américain, précédemment détenu par les démocrates, avec une majorité d’au moins 51 sièges sur 100. Le Sénat américain compte 100 sièges – deux pour chaque État américain – et 34 d’entre eux doivent être renouvelés lors d’un vote organisé parallèlement à l’élection présidentielle du 5 novembre. La Chambre des représentants, quant à elle, est toujours contestée, aucun des deux partis ne semblant disposer d’un avantage décisif. Le contrôle des deux chambres du Congrès américain est un enjeu majeur : la marge de manœuvre du président dépend en grande partie des projets de loi qu’il peut faire adopter au Sénat et à la Chambre des représentants. Les deux adoptent les lois fédérales, mais le Sénat dispose également de pouvoirs exclusifs importants, notamment en ce qui concerne la nomination ou la révocation de personnalités clés de l’exécutif ou la confirmation des juges fédéraux.

     

    Agriculture – La politique agricole commune (PAC) a besoin d’un budget séparé, et les agriculteurs doivent être sûrs qu’ils recevront l’argent sans discussions sur l’état de droit ou d’autres conditions non liées à la PAC, a déclaré mercredi à Bucarest le commissaire européen à l’agriculture, Janusz Wojciechowski. En visite officielle en Roumanie, ce dernier a assisté à la conférence nationale du Salon des agriculteurs roumains. Il a averti qu’un budget unique signifiait moins d’argent pour les agriculteurs en raison de l’inflation.

     

    Commissaire roumaine – La social-démocrate Roxana Mînzatu, proposée par le gouvernement de Bucarest au poste de vice-président au sein de la future Commission Européenne, a reçu l’avis favorable des commissions spécialisées du Parlement roumain. La semaine prochaine elle sera auditionnée aussi par les commissions du Législatif communautaire. À part la fonction de vice-président, la commissaire roumaine sera également en charge du portefeuille « Personnes, des compétences et de la préparation ».

     

    Investissements – Le premier ministre roumain, Marcel Ciolacu, a reçu mardi à Bucarest une délégation d’investisseurs japonais. Ces derniers ont exprimé leur intérêt de renforcer l’appui financier pour la Roumanie, dans des projets visant plusieurs domaines, dont l’infrastructure des transports, l’énergie, la numérisation ou encore la haute technologie. Antérieurement, lors d’un Forum bilatéral sur l’Energie organisé toujours dans la capitale roumaine, le ministère roumain de l’Energie et la compagnie japonaise Itochu Corporation ont signé un mémorandum d’entente pour le projet d’une Hydrocentrale au département de Cluj, dans le nord-ouest de la Roumanie

     

    Météo – Nous avons une belle journée ensoleillée sur la plupart du territoire de la Roumanie ce mercredi. Les maxima de la journée sont un peu plus élevés notamment dans l’est du pays et vont de 9 à 16°C. 11 degrés et du soleil à midi à Bucarest.

  • La République de Moldova peut poursuivre sa progression sur la voie européenne

    La République de Moldova peut poursuivre sa progression sur la voie européenne

    La présidente pro-occidentale de République de Moldova, Maia Sandu, a été réélue pour un nouveau mandat de quatre ans. Lors du second tour des élections présidentielles de dimanche, elle a obtenu plus de 55 % des voix. Son rival, l’ancien procureur général Alexandr Stoianoglo, accusé d’être soutenu par les socialistes pro-russes, a recueilli moins de 45 % des voix – selon la commission électorale centrale de Chisinau. Après avoir voté, la cheffe de l’Etat moldave a déclaré qu’elle espérait que les électeurs se rendraient massivement aux urnes pour anéantir ce qu’elle a appelé « les voleurs (qui) veulent acheter » la république.

     

    Le camp majoritaire dénonce de nombreuses attaques à la démocratie

    Pour sa part, le Premier ministre Dorin Recean, qui dirige un gouvernement formé par le parti présidentiel Action et Solidarité (PAS), a déclaré que le ministère de l’Intérieur et d’autres institutions publiques travaillaient à empêcher une attaque contre la démocratie en Moldavie. Il a dénoncé les tentatives de fraude électorale orchestrées par la Russie et a déclaré « nous subissons actuellement des attaques de la part de groupes criminels, qui ont acheté beaucoup de voix, et c’est pourquoi il est très important de se mobiliser, de voter, parce que c’est notre mobilisation qui fera échouer la fraude ». Dorin Recean a ajouté que les citoyens moldaves devaient élire « le dirigeant qui nous mènera à la prospérité, à l’Union européenne ». Dimanche également, Alexandr Stoianoglo, qui a été accusé de s’exprimer difficilement en roumain, a affirmé que la maîtrise de la langue officielle de la république n’était pas une condition préalable pour un candidat à la présidence.

     

    Les candidat rival fustigé pour son mauvais niveau de langue roumaine

    Certains commentateurs estiment que cette déclaration, qui a offensé la majorité roumanophone des Moldaves, a encore réduit la part électorale du candidat de gauche. Les Gagaouzes, ethnie dont le candidat est issu, sont une population turque de confession chrétienne orthodoxe. Ils ont été colonisés dans le sud de l’actuelle république par le régime tsariste, qui les a fait venir de l’est de la Bulgarie il y a deux siècles. Les linguistes affirment qu’après la Seconde Guerre mondiale, les Gagaouzes ont été soumis à une russification forcée par les occupants soviétiques, combinée à un isolement par rapport aux Roumains, si bien qu’aujourd’hui, certains d’entre eux ne connaissent non seulement pas le roumain, mais ne parlent plus leur propre idiome turc.

     

    L’UE salue la victoire du camp pro-européen

    L’Europe a salué la victoire de Maia Sandu, avec des messages de félicitations de la part de la présidente de la Commission européenne, du chancelier allemand et des présidents français, ukrainien et roumain. La présidente réélue a promis qu’au cours de son prochain mandat, elle chercherait à « améliorer l’action du gouvernement », car elle sait que certains citoyens sont « mécontents de la situation » dans le pays. L’analyste roumain Armand Goșu, spécialiste de l’ancien espace soviétique, rappelle que dans quelques mois se tiendront à Chisinau des élections législatives, tout aussi importantes que les élections présidentielles, sinon plus, étant donné que la République de Moldova est une république semi-présidentielle dans laquelle le président a des pouvoirs limités.

  • Octobre, le mois européen de la cybersécurité

    Octobre, le mois européen de la cybersécurité

    Le mois européen de la cybersécurité se traduit dans une campagne annuelle censée sensibiliser aux meilleures pratiques dans le domaine de la cybersécurité. Aussi, au mois d’octobre de chaque année, des centaines d’activités sont organisées dans différents endroits à travers toute l’Europe (conférences, ateliers, cours, webinaires, présentations), destinées à mieux informer le public des menaces en ligne et de l’importance de la prévention dans le domaine de la sécurité numérique. Cette année, la lune européenne de la cybersécurité se concentre sur l’ingénierie sociale, un type de menace basé sur la manipulation du comportement humain pour obtenir l’accès à des informations sensibles. En Roumanie, la Direction nationale de la cybersécurité (la DNSC) souligne que la manière la plus courante utilisée par les pirates informatiques pour voler nos données sensibles demeure toujours l’hameçonnage. Mihai Rotariu, directeur de la communication de la Direction nationale de la cybersécurité explique :

     

    « L’usage de la méthode de l’hameçonnage s’est étendu en particulier au cours de la dernière année vers les réseaux sociaux, vers les médias sociaux. C’est moins cher ainsi, les pirates informatiques n’ont même plus besoin de maintenir un site de phishing ou de payer des spécialistes, ils peuvent simplement compromettre certains comptes de certains utilisateurs, utiliser ensuite la crédibilité dont disposent ces comptes auprès de leurs réseaux d’amis pour leur tendre des pièges et compromettre plein d’autres comptes de réseaux sociaux. »

     

    L’édition de cette année du Mois européen de la cybersécurité a pour thème « Réfléchissez bien avant de cliquer », qui nous rappelle l’exigence de vigilance de la part de tout utilisateur face aux pièges tendues par l’ingénierie sociale, basée sur l’usurpation d’une identité réelle par les pirates informatiques, au nom de laquelle ces derniers envoient des courriels de type hameçonnage ou proposent des offres incroyables qui déterminent les victimes potentielles à offrir l’accès à leurs données sensibles ou personnelles. Mihai Rotariu :

     

    « Il s’agit d’un problème récurrent, commun à tous les États membres. Les pirates informatiques, dans le cas d’une attaque de type hameçonnage, nous appellent directement par téléphone et vont nous présenter un scénario crédible, avec certains éléments véridiques, censés diminuer notre vigilance et nous convaincre de leur fournir des données personnelles ou de cliquer sur un lien ou d’installer une application qu’ils nous proposent. Dans de telles situations l’idéal est d’avoir les bons réflexes, une conduite à tenir, comme nous l’avons dans la vie réelle. »

     

    Nous devons avoir le bon réflexe de toujours vérifier la source du courriel reçu pour la première fois, explique Mihai Rotariu, comprendre si ce courriel provient d’une source légitime, du destinataire dont il prétend émaner, vérifier le texte du message, son orthographe, sa forme, vérifier à l’aide d’un programme antivirus les éventuelles pièces jointes avant de les ouvrir. Mihai Rotariu :

     

    « Nous devons être vigilants, nous devons avoir de la patience lorsque nous travaillons dans cet environnement. Il faut nous habituer à analyser nos gestes, à traiter l’information et à agir à une vitesse décente, car trop souvent nous sommes habitués à le faire beaucoup plus rapidement que dans la vie réelle. Il faut prendre le temps de vérifier les sources avant d’agir, car nos propres actes peuvent compromettre nos données ou nos équipements. »

     

    Très souvent les pirates informatiques n’ont qu’un objectif mercantile, soit soutirer l’accès à nos comptes. Mais pour ce faire ils tenteront de soustraire autant d’informations personnelles que possible : données personnelles, données financières, données sensibles, données d’authentification. Toutes ces données ont une valeur sur le marché noir de la fraude informatique et peuvent être vendues, monétisées. Les pirates informatiques peuvent même échanger entre eux de telles données, pour peaufiner leur connaissance des cibles potentielles. Les statistiques montrent qu’en 2022, l’UE souffrait d’un déficit de professionnels dans le domaine de la cybersécurité qui se situait entre 260.000 et 500.000 personnes. Par ailleurs, une récente enquête en matière de cybersécurité a mis en évidence la nécessité d’accroître les campagnes d’information destinées au public large et d’améliorer les formations en cybersécurité. Aussi pour tenter de couvrir le déficit de compétences, l’UE a créé la plate-forme en ligne intitulée « Academy of Cyber ​​Security Compétences », où n’importe qui peut suivre des cours en ligne pour améliorer ses connaissances en la matière. (Trad. Ionut Jugureanu)

  • 25.10.2024

    25.10.2024

    Elections – C’est le début de la campagne électorale pour les élections présidentielles. Celle-ci s’achèvera le 23 novembre à 7 heures du matin. 14 candidats sont en lice, dont 10 soutenus par des partis politiques et 4 indépendants. Le deuxième tour des présidentielles est prévu pour le 8 décembre. Rappelons-le, la Roumanie a organisé le 9 juin des élections locales et pour le parlement européen.

     

    Agriculture – Dans le cadre du Congrès européen des agriculteurs, qui se tient ces jours-ci à Bucarest, le ministre roumain de l’Agriculture, Florin Barbu, a demandé, l’organisation d’un référendum au niveau européen sur l’avenir de la Politique Agricole Commune après 2027. Le responsable roumaine souhaite que les agriculteurs décident lors de ce référendum si la Politique Agricole Commune (PAC) doit rester structurée sur deux piliers importants et être séparée des autres fonds européens après 2027. Le responsable a expliqué que la Commission européenne envisage d’intégrer la Politique Agricole Commune   dans l’enveloppe allouée à chaque État membre. Plus de 500 agriculteurs représentatifs d’Europe participent au Congrès européen des agriculteurs, qui se déroule à Bucarest du 23 au 25 octobre.

     

    Armée – Aujourd’hui c’est la fête de l’armée roumaine, marquée  par des cérémonies militaires et religieuses dans les principales garnisons du pays, dans les bases des théâtres d’opérations où l’armée roumaine est déployée, dans les pays où la Roumanie dispose d’attachés de défense accrédités ou d’une représentation permanente. La série de cérémonies a débuté à Bucarest, auprès du tombeau du Soldat inconnu, dans le parc Carol Ier, en présence du président Klaus Iohannis, du premier ministre Marcel Ciolacu et du président du Sénat Nicolae Ciuca. L’armée roumaine est le principal pilier du système de défense nationale, a souligné à cette occasion le chef de l’Etat, précisant qu’elle devrait continuer à bénéficier d’une “base financière solide”, considérablement supérieure à 2% du PIB.

     

    Le 25 octobre marque depuis 1959 la fête de l’armée roumaine qui, à cette même date, en 1944, a libéré la partie nord-ouest du pays, occupée par la Hongrie à la suite du dictat de Vienne d’août 1940. Au cours des campagnes de la Seconde Guerre mondiale, l’effort de guerre de la Roumanie a impliqué le déploiement d’environ 540 000 soldats sur le front, dont plus de 90 000 ont perdu la vie, près de 60 000 ont été portés disparus et plus de 330 000 ont été blessés au cours des  combat. Après la libération du territoire national, l’armée roumaine a continué à combattre sur les territoires de la Hongrie, de la Tchécoslovaquie et de l’Autriche, aux côtés des troupes alliées, contribuant ainsi à la victoire obtenue le 9 mai 1945, qui a marqué la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe.

     

    Commission européenne – La Commission européenne a approuvé un schéma d’aide d’Etat à la Roumanie s’élevant à 400 millions d’euros dont le but est de dédommager les fermiers pour les dégâts soufferts à cause de la sècheresse sévère qui a touché le pays de septembre 2023 à août 2024. Afin de bénéficier de ces compensations, les producteurs agricoles doivent prouver avoir perdu au moins 30% de leurs cultures durant la période de l’automne 2023 à l’été 2024 à cause de la sécheresse. Aux termes du schéma approuvé par l’Exécutif communautaire, les aides seront octroyés sous la forme de financements directs non-remboursables. L’aide s’élève à quelque 200 euros tout au plus par hectare en cas de pertes se chiffrant à 100%.

     

    Proche Orient – Israël a annoncé jeudi l’envoi d’une délégation au Qatar pour négocier un accord sur Gaza impliquant une libération des otages, le Hamas se disant ouvert a des pourparlers sur un cessez-le-feu dans le territoire palestinien dévasté par plus d’un an de guerre.  Revenant de sa 11e tournée au Moyen-Orient, le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken doit rencontrer le Premier ministre libanais Najib Mikati vendredi à Londres, ou il est arrivé jeudi soir. Lors de sa tournée, il a insisté pour que les civils libanais soient épargnés mais sans réclamer de cessez-le-feu immédiat d’Israël. Selon les agences de presse, la récente élimination du leader du Hamas dans la bande de Gaza, Yahya Sinwar, a créé quelques possibilités de relance des négociations entre Israël et l’organisation terroriste pour la libération des otages israéliens.

     

    Foot – Le club champion de Roumanie au foot, le FCSB a été battu par le Glasgow Rangers, sur le score de 4 buts à 0 (2-0), jeudi en soirée sur le stade Ibrox Park à Glasgow, dans la troisième étape de la Ligue Europa. La FCSB avait battu auparavant les lettons du RFS sur 4 buts à 1 et les champions de la Grèce, PAOK Salonique sur le score d’un but à 0. Le Glasgow Rangers est en 11e position alors que le FCSB est en 13e avec six points à l’issue de trois matchs.

     

    Schengen – Le ministre de l’Intérieur, Cătălin Predoiu, a évoqué mercredi et jeudi, lors de la réunion ministérielle du Forum de Salzbourg, l’objectif de la Roumanie d’intégrer pleinement l’espace Schengen, y compris avec les frontières terrestres, cette année. Selon un communiqué de presse du ministère de l’Intérieur, Bucarest a obtenu « une réponse positive » et un « appui » tant lors des réunions informelles au sein de l’événement que lors de la séance plénière du forum. Cătălin Predoiu a souligné l’approche de la Roumanie dans la lutte contre le trafic de migrants qui, en intensifiant la coopération avec les États voisins, mais aussi avec les partenaires régionaux et les institutions européennes, a obtenu des résultats importants en matière de sécurité des frontières et de gestion des migrations. Au cours de la réunion, une déclaration commune visant à poursuivre la coopération entre les États membres a été adoptée. Selon le ministère de l’Intérieur, le Forum de Salzbourg constitue un format important de travail et de coopération en Europe centrale et orientale pour sécuriser les frontières et lutter contre le trafic de migrants, de drogue et contre la criminalité organisée.

  • 23.10.2024

    23.10.2024

    Monténégro – Le président roumain, Klaus Iohannis, entame aujourd’hui une visite officielle au Monténégro, à l’invitation de son homologue Jakov Milatović. C’est la première visite d’un chef d’Etat depuis le début des relations diplomatiques entre les deux Etats. Au programme des pourparlers : la coopération politique et diplomatique, la défense et le soutien au parcours européen du Monténégro. Egalement à l’agenda : les opportunités de développer les investissements et les échanges commerciaux, la stimulation des contacts dans les domaines de l’énergie, du tourisme, de l’agriculture, des affaire intérieures, de la recherche, la culture et l’éducation.

     

    Washington – Les Etats-Unis se sont inquiétés mardi d’une ingérence russe pour le second tour de la présidentielle en Moldavie, qui s’annonce serré, annonce l’AFP. “A l’approche du second tour de l’élection présidentielle en Moldavie, le 3 novembre, les Etats-Unis craignent que la Russie ne tente a nouveau d’empêcher les Moldaves d’exercer leur droit souverain à choisir leurs propres dirigeants”, a déclaré le secrétaire d’Etat Antony Blinken dans un communiqué. Les Etats-Unis avaient déjà dénoncé le fait que la Russie ait “fait tout ce qui était en son pouvoir pour perturber les élections et le référendum afin de saper la démocratie moldave, notamment par le biais d’un financement illicite, de l’achat de voix, de la désinformation et d’activités cybernétiques malveillantes”. Les Moldaves ont approuvé de justesse dimanche le principe d’une adhésion a l’Union européenne, mais le résultat extrêmement serré sonne comme un camouflet pour la présidente pro-européenne Maia Sandu. La candidate de 52 ans est arrivée en tête du premier tour de la présidentielle avec 42,45% des voix, mais se prépare a un second tour difficile contre le représentant du Parti socialiste,  Alexandr Stoianoglo, qui a décroché 25,98% des voix au premier tour.

     

    Salaires – La Chambre des députés a adopté, mardi, en tant que chambre décisionnelle, un projet de loi visant à assurer un nouveau mécanisme pour établir le niveau du salaire minimum, conformément aux dispositions d’une directive européenne en la matière. Selon le projet, le salaire de base minimum brut garanti au niveau national est fixé annuellement par une décision du gouvernement et s’applique à partir du 1er janvier de l’année suivante, avec une mise à jour périodique une fois par an, après consultation avec les confédérations syndicales et patronales représentatives au niveau national.

     

    Budget – Le Parlement européen doit se prononcer aujourd’hui sur le budget de l’année prochaine, dans une version différente de celle proposée par la Commission et de celle négociée au Conseil, ce qui préfigure des négociations supplémentaires. Initialement, la Commission européenne avait envisagé un budget d’environ 200 milliards d’euros, qu’elle a proposé au Conseil et au Parlement. Le Conseil a réduit de 8 milliards d’euros cette proposition, tandis que le Parlement l’a augmenté d’un milliard supplémentaire. L’un des deux négociateurs en chef du Parlement, l’eurodéputé roumain Victor Negrescu, affirme que la version du Parlement, de 201 milliards d’euros, serait la bonne, tant pour ce qui est de la programmation budgétaire pluriannuelle que de la nécessité de financer les politiques communes de l’Union. Le Parlement européen est d’accord avec l’augmentation du budget pour la sécurité des frontières, la défense et les actions extérieures, mais estime que le gros problème réside dans l’économie et dans le secteur social – des domaines pour lesquels davantage d’argent serait nécessaire, selon Victor Negrescu.

     

    Météo – Le temps en Roumanie est généralement beau et les températures sont supérieures aux moyennes de la saison. Le ciel est variable et ce n’est que le matin que les nuages ou brouillard ont signalés, éventuellement associés à de la bruine ou de légères pluies. Les températures maximales vont généralement de 16 à 23 degrés.

     

    Enfant – Les autorités de Bucarest annoncent une série de mesures en vue de l’Année de l’enfant en Roumanie, qui aura lieu en 2025. L’objectif est de soutenir les enfants et de promouvoir leurs droits, en particulier de ceux issus de milieux défavorisés. La loi selon laquelle 2025 sera l’Année de l’enfant en Roumanie a été adoptée par le Parlement au début de ce mois.

     

    Paris – Un garçon roumain âgé d’onze ans, originaire de la ville d’Oradea, dans l’ouest de la Roumanie a été invité à exposer ses toiles au siège de l’UNESCO à Paris, dans le cadre d’une soirée internationale appelée « Arts et traditions du monde ». L’événement a réuni des artistes de pays tels le Japon, la Chine, la France, le Portugal et le Liban. L’artiste roumain est l’unique enfant invité à exposer ses œuvres aux côtés d’artistes consacrés. Il a été invité par l’UNESCO après avoir impressionné le public et les participants au Salon international d’art contemporain « Art – Shopping », déroulé du 18 au 20 octobre au Carrousel du Louvre à Paris. Le jeune peintre y a exposé une cinquantaine de toiles en couleurs acryliques.

     

    Luxembourg – Sept pays européens, dont la Roumanie, demandent l’égalisation complète des paiements directs aux agriculteurs des États membres de l’Union européenne. Ce fut le ministre bulgare de l’Agriculture par intérim, Gheorghi Tahov qui a présenté la demande au Luxembourg dans le cadre du Conseil de l’agriculture et de la pêche. Selon lui, les différences entre les ubventions conduisent actuellement à des inégalités sur le marché. Parallèlement, la Bulgarie a soutenu la demande de la Roumanie visant à augmenter le plafond individuel pour les agriculteurs concernés par les importations de céréales en provenance d’Ukraine et à prolonger la période temporaire d’octroi de cette aide d’État au moins jusqu’à l’été prochain.

     

  • 21.10.2024

    21.10.2024

    Moldova – Le camp pro-européen en République de Moldova est en tête du référendum sur l’adhésion à l’UE, avec 50,3% des voix pour et 49,7% contre, après le décompte de près de 99% des voix. Cette avancée minimale semble être due à la diaspora moldave qui a massivement voté en faveur de l’adhésion, avec quelque 80% des voix. Le résultat extrêmement serre est surprenant puisque les récents sondages illustraient une victoire confortable du « oui ». La présidente pro-européenne Maia Sandu a réclamé des fraudes sans précédent, perpétrées par des groupes criminels et des forces étrangères hostiles qui auraient tenté d’acheter effectivement quelque 300 000 voix. Maia Sandu a remporté le premier tour des présidentielles de dimanche avec 42% des voix et affrontera dans le tour décisif le candidat pro-russe des socialistes, Alexandr Stoianoglo, qui a terminé en deuxième position avec 26% des voix.

     

    Corruption – Le sénateur Eugen Pîrvulescu, qui fait l’objet de poursuites pénales pour instigation au trafic d’influence, sera auditionné aujourd’hui par les membres de la Commission juridique du Sénat, qui devraient s’exprimer dans un rapport sur la demande relative à la perquisition informatique du sénateur. Lorsqu’il est sous contrôle judiciaire, M Pîrvulescu, aux côtés des autres témoins poursuivis dans le même dossier est tenu de se présenter à la police à chaque fois qu’il est appelé, il ne peut pas quitter le territoire de la Roumanie et il n’a pas le droit de communiquer avec les autres témoins du même dossier. La semaine dernière, les députés de Bucarest ont votée pour la levée de l’immunité parlementaire de Nelu Tătaru, ex-ministre de la Santé de mars à décembre 2020, accusé de corruption.

     

    Mairie – Les Conseillers Généraux de la Capitale ont décidé aujourd’hui de l’opportunité de convoquer un référendum local sur le thème de la répartition des budgets
    entre la Mairie Générale et les mairies de secteur, ainsi que sur la délivrance des permis de construire à Bucarest. Si le Conseil Général de la ville de Bucarest donne un vote favorable, le référendum aura lieu le 24 novembre, en même temps que le premier tour de l’élection présidentielle. Les deux questions auxquelles les citoyens de Bucarest seront invités à répondre ‘OUI’ ou ‘NON’ sont les suivantes : – ‘Etes-vous d’accord que la répartition des impôts sur le revenu et des impôts locaux entre la Mairie de Bucarest et les Mairies d’arrondissement soti approuvée par le Conseil général de la municipalité de Bucarest ? – “Etes-vous d’accord que le Maire Général de la ville de Bucarest délivre des Autorisations de Construire pour l’ensemble du territoire administratif de la ville ?”. Les conseillers municipaux vont également débattre de trois projets de décisions visant à contracter des emprunts d’un montant total allant jusqu’à 850 millions de lei (environ 190 millions d’euros) pour le refinancement de la dette publique locale, ainsi qu’un emprunt de 300 millions d’euros de la part de la Banque européenne d’investissements.

     

    Festivals – Le Festival international du film documentaire Astra a débuté dimanche soir à Sibiu (centre de la Roumanie). Plus de 100 documentaires inscrits au programme de l’édition de cette année seront présentés tout au long de la semaine. Les projections ont lieu dans plusieurs espaces de la ville – salles de cinéma, salles de spectacle et dans le New Cinema Dome, l’espace aménagé sur la Gland Place de la ville. En parallèle, le Festival National de Théâtre se poursuit à Bucarest jusqu’au 28 octobre.

     

    Tourisme – Le Ministère de l’Économie, de l’Entreprenariat et du Tourisme (MEAT) de Bucarest a organisé, du 13 au 19 octobre, une visite d’information pour 9 entreprises touristiques des États-Unis, afin de promouvoir la Roumanie sur le marché américain. L’itinéraire proposé a été ciblé sur l’exploration de certains des sites et destinations touristiques les plus importantes du pays. Le ministère du tourisme vise à renforcer la position de la Roumanie en tant que destination d’intérêt pour ce marché, dans le contexte d’une augmentation mondiale du tourisme post-pandémique. La Roumanie a enregistré une augmentation significative du nombre de touristes américains, de plus de 25%, atteignant les 218.000 visiteurs en 2023, contre 173.000 en 2022, selon les données de l’Institut national des statistiques. En outre, au cours des six premiers mois de cette année, les États-Unis se sont classés au quatrième rang des principaux pays d’origine du tourisme roumain, dépassant les marchés traditionnels comme la France et l’Espagne.