Tag: Ukraine

  • 15.03.2025

    15.03.2025

    Ukraine – Le président roumain par intérim, Ilie Bolojan, participe ce samedi à une vidéoconférence organisée par le Premier ministre britannique Keir Starmer, à la suite du sommet du 2 mars à Londres, au cours duquel les États participants se sont mis d’accord sur un plan en quatre points visant à instaurer une paix durable en Ukraine. Des dirigeants de plusieurs pays européens, de l’Ukraine, de l’OTAN, de la Commission européenne, du Canada et de l’Australie ont annoncé leur participation à cette réunion virtuelle. Les participants souhaitent clarifier la manière dont ils peuvent contribuer en cas de cessez-le-feu avec la Russie.

     

    Notation – L’agence de notation Moody’s maintient la note souveraine de la Roumanie, recommandée pour l’investissement, mais a révisé ses perspectives à la baisse. Ces dernières sont donc passées de stables à négatives. Moody’s indique que le déficit budgétaire devrait rester élevé cette année, à 7,7 % du PIB, en l’absence de nouvelles mesures de réforme fiscale et de réduction des dépenses. Le rapport de l’agence indique que la Roumanie est également exposée à un risque géopolitique en raison de sa proximité avec la guerre en Ukraine. Moody’s est la seule des trois grandes agences à avoir une perspective stable sur la note souveraine de la Roumanie. Fitch et Standard & Poor’s ont déjà émis une perspective négative, ce qui confère à la Roumanie un statut désavantageux, peu recommandé pour les investissements.

     

    Elections – C’est aujourd’hui le dernier jour pour soumettre les candidatures aux élections présidentielles roumaines de mai au Bureau électoral central. Deux candidats indépendants – l’actuel maire de Bucarest, Nicușor Dan, et l’ancien Premier ministre social-démocrate Victor Ponta – se sont déjà vu confirmer leur candidature. Ils sont rejoints par Crin Antonescu, qui se présente au nom de l’Alliance pour le progrès de la Roumanie, composée des partis actuellement au pouvoir, à savoir le PSD, le PNL et l’UDMR. Le Bureau électoral central a également validé les candidatures de la présidente de l’USR (opposition), Elena Lasconi, et du leader du parti d’extrême droite AUR, George Simion. Cependant, parmi les candidats rejetés figure l’indépendant d’extrême droite et pro-russe Călin Georgescu, arrivé en tête des options de vote des Roumains lors des élections présidentielles de l’hiver dernier, annulées par la Cour constitutionnelle, suite à des soupçons d’ingérence étrangère. Les juges de la Cour ont estimé que les irrégularités qui ont été attribuées à Călin Georgescu lors des élections de 2024 avaient implicitement affecté son droit à se présenter aux nouvelles élections de mai. Le 20 mars, les candidatures deviendront définitives et le 22 mars, l’ordre dans lequel elles figureront sur le bulletin de vote sera décidé. La campagne pour l’élection présidentielle commence le 4 avril et se termine le 3 mai au matin. Le premier tour aura lieu le 4 mai et le second – si nécessaire – le 18 mai.

     

    Automobile – L’usine Otosan Ford de Craiova (sud) a livré vendredi les premiers véhicules entièrement électriques produits en Roumanie. Présent lors de la présentation des nouveaux modèles, le Premier ministre roumain Marcel Ciolacu a déclaré que le constructeur automobile roumain est actuellement l’une des entreprises les plus importantes du pays, grâce à son rôle clé dans la croissance des exportations roumaines. Ford Otosan, l’un des plus grands fabricants de véhicules utilitaires en Europe, est détenu par Ford Motor Company (41 %) et Koç Holding of Turkey (41 %), les 18 % d’actions restantes étant placées à la bourse d’Istanbul. Ces dernières années, un demi-milliard d’euros a été investi dans l’usine de Craiova, la transformant en l’un des sites de production automobile les plus avancés et les plus flexibles d’Europe.

     

    Arc de triomphe – À partir d’aujourd’hui, l’Arc de triomphe de Bucarest est ouvert en permanence aux touristes, ainsi qu’aux habitants de la capitale passionnés d’histoire et de culture. Le programme sera ouvert du mardi au dimanche entre 10h00 et 18h00. L’Arc de triomphe est un monument symbolique de la victoire de l’armée roumaine lors de la Première Guerre mondiale. De vendredi à dimanche prochain, la cour et l’intérieur du palais de Cotroceni, siège de la présidence roumaine, seront ouverts au public, qui pourra se promener dans les jardins ou entrer dans l’église située sur le terrain. Le public pourra également visiter la zone du palais où se déroulent les réunions officielles. Les soldats du bataillon de garde, présents tous les week-ends, constitueront un point d’attraction, de même que la fanfare qui jouera dans la cour du palais.

     

    Météo – La Roumanie connaît ce samedi une chaleur exceptionnelle pour la saison, avec des températures qui pourraient atteindre 31°C dans le sud-est du pays, soit 15 à 18 degrés au-dessus des normales saisonnières. Toutefois, ce pic de chaleur sera de courte durée. Dès aujourd’hui, un rafraîchissement s’amorce dans l’extrême nord et le nord-ouest, annonçant un net changement de temps. D’ici mardi, le mercure chutera drastiquement, avec des maxima oscillant entre 0 et 9°C, notamment dans le centre du pays où un froid glacial s’installera. Ce refroidissement s’accompagnera d’averses : un avertissement de niveau jaune est en vigueur pour des précipitations attendues dès ce samedi dans l’ouest, le centre, le nord et les zones montagneuses, avant de s’étendre à l’ensemble du territoire dimanche. 21 degrés et un ciel voilà aujourd’hui à Bucarest

  • La Roumanie continue de soutenir l’Ukraine

    La Roumanie continue de soutenir l’Ukraine

    Le chef de la diplomatie roumaine, Emil Hurezeanu, a participé ce mercredi à une réunion des ambassadeursdes Etats membres de l’UE accrédités à Bucarest. Sur toile de fond de la situation sécuritaire en Ukraine voisine et suite aux décisions des leaders politiques de l’UE, Emil Hurezeanu a rappelé le soutien de la Roumanie au renforcement de la politique de sécurité et de défense de l’Union. Le ministre a également souligné la nécessité que ces démarches soient menées aux côtés de l’OTAN. Et de réitérer l’importance d’un partenariat transatlantique solide, essentiel pour la sécurité et la prospérité européennes.

    Le ministre a rappelé que la Roumanie soutenait la poursuite de l’appui pluridimensionnel à l’Ukraine voisine. Et à lui de souligner la contribution de Bucarest à la réalisation d’une paix juste et durable, conformément aux principes du droit international.

    D’ailleurs, le chef de la diplomatie de Bucarest a réitéré le soutien de la Roumanie à la poursuite du processus d’élargissement de l’UE. Et d’ajouter des remarques sur l’importance de l’adhésion à l’Union des partenaires des Balkans orientaux et occidentaux.

     

    Soutien à la République de Moldova

    En ce qui concerne la République de Moldova voisine, Emil Hurezeanu a évoqué les pas franchis par Chisinau dans son parcours européen et remarqué la nécessité d’un soutien continu de l’Union et des Etats membres aux efforts des autorités moldaves consacrés à l’intégration européenne.

    Par ailleurs, le chef de la diplomatie roumaine a salué les récents développements au niveau du Parlement européen concernant l’octroi d’une aide à la République de Moldova.

    Emil Hurezeanu a souligné l’importance du développement de la compétitivité économique européenne, par la consolidation du marché unique, la promotion de l’innovation et de la connectivité. Le responsable roumain a également évoqué la nécessité pour le futur cadre financier pluriannuel de l’Union de répondre aux priorités convenues au niveau européen dans le cadre de l’Agenda stratégique 2024-2029. Dans ce contexte, le chef de la diplomatie roumaine a illustré le rôle important de la politique de cohésion et de la politique agricole commune, en tant qu’instruments essentiels pour la mise en œuvre des politiques de compétitivité et pour parvenir à la convergence au niveau européen. Rappelons-le, le mois dernier, le président roumain par intérim Ilie Bolojan a également fait savoir aux ambassadeurs accrédités à Bucarest que les principales orientations de la politique étrangère roumaine restaient inchangées. Il a rappelé le partenariat stratégique de la Roumanie avec les Etats-Unis, mais aussi le statut du pays de membre de l’OTAN et de l’Union européenne. « Nous restons un Etat qui croit fermement en l’avenir de l’Union européenne. Nous restons pro-atlantiques et un Etat allié responsable », a assuré Ilie Bolojan.

  • 07.03.2025

    07.03.2025

    Trahison – La Cour d’appel de Bucarest a décidé de placer en détention provisoire deux des membres de l’organisation paramilitaire « Vlad Tepes ». Les deux sont accusés de trahison et de liaisons avec des agents russes. Quatre autres membres de l’organisation ont été placés sous contrôle judiciaire pour une période de 60 jours. Radu Theodoru, un général en réserve, âgé de 101 ans, fait aussi l’objet d’une enquête en tant que suspect. Selon le parquet roumain chargé de la lutte contre le crime organisé, le groupement visait à porter atteinte à l’ordre constitutionnel et obtenir la sortie de la Roumanie de l’OTAN..

     

    Enquête – Les procureurs roumains du Parquet général ont déféré à la justice cinq personnes accusées d’avoir reçu des pots-de-vin en échange de faux documents d’identité roumains qu’ils ont remis à des citoyens d’Ukraine, de la République de Moldova et de la Russie. Selon les procureurs, au cours de l’année 2024, en tant que fonctionnaires, des salariés publics travaillant auprès de la mairie du département de Botosani, ont touché illégalement de l’argent pour délivrer de faux papiers d’identité.

     

    Protestation – Les syndicalistes du chantier naval Damen (entreprise néerlandaise) de Mangalia, à savoir une entreprise insolvable, ainsi que les employés licenciés ou en chômage technique, manifestent ce vendredi devant l’ambassade des Pays-Bas et du siège du mandataire judiciaire à Bucarest. L’annonce a été faite par le syndicat « Navalistul » qui précise dans un communiqué, que l’action vise à attirer l’attention sur la crise majeure à laquelle le chantier naval est confronté. Selon la source citée, l’entreprise risque de fermer, ce qui risque d’impacter l’ensemble de la communauté locale.

     

    Elections – En Roumanie, les candidats aux élections présidentielles disposent d’une semaine supplémentaire pour s’inscrire auprès du Bureau électoral central, la date butoir étant le 15 mars. Ils doivent présenter, à part les dossiers avec les documents et les listes, au moins 200 000 signatures de soutien. Selon les déclarations récentes, l’indépendant Calin Georgescu, soutenu par l’Alliance pour l’Union des Roumains et le Parti des Jeunes Gens, présentera ce vendredi sa candidature au Bureau électoral central. Vendredi également le maire de Bucarest Nicusor Dan devrait enregistrer officiellement sa candidature. Le dimanche, 9 mars, l’ancien leader du Parti National Libéral Crin Antonescu, soutenu par l’Alliance électorale formée par le Parti Social-Démocrate, le Parti National Libéral et l’Union Démocrate Magyare de Roumanie, intitulée « La Roumanie droit en avant» se rendra aussi au siège du Bureau électoral central pour inscrire sa candidature. Un autre candidat, Victor Ponta, a annoncé qu’il se porterait candidat indépendant et se présenterait au Bureau électoral central la semaine prochaine.

     

    Plan d’armement – L’Union européenne a élaboré jeudi soir un plan d’armement convenu par les leaders des Etats membres, avec en tête des priorités le renforcement de la défense sur le flanc oriental, entre la mer Baltique et la mer Noire. Cette mesure réclamée par les Pays Baltes, la Pologne et la Roumanie est censée faire face aux tendances expansionnistes de la Russie. Les leaders européens ont de nouveau exprimé leur soutien à l’Ukraine, tout en se prononçant en faveur des garanties de sécurités qu’ils pourraient offrir avec le soutien des Etats-Unis, en cas de cessez-le-feu. Les Etats membres disposent de 150 milliards d’euro de financement des dépenses liées à la défense. La liste des priorités inclut les systèmes de défense aérienne et antimissile, les systèmes d’artillerie, les systèmes de frappe de haute précision, les drones et les systèmes anti-drones, les différents types de munitions et les technologies utilisant l’intelligence artificielle.

     

    Economie – L’économie roumaine a connu une croissance de 0,9 % au cours du dernier trimestre de 2024, quand le produit intérieur brut a augmenté de 0,7 % par rapport à la même période de l’année précédente et de 0,8 % par rapport au trimestre précédent, selon les données provisoires publiées ce vendredi par l’Institut National de la Statistique. La baisse de 3,6% des exportations des biens et des services, parallèlement à la hausse de 3,4% des importations des biens et des services ont eu un impact négatif sur la croissance du PIB.

     

    Handball et foot – L’équipe de Roumanie masculine, championne de handball, CS Dinamo Bucarest, s’est imposée par le score de 37 à 32 buts, devant l’équipe danoise Fredericia HK , lors d’un match, jeudi soir, à Odense. Ce fut le dernier match de poule au sein du groupe A de la Ligue des Champions de handball masculin. Située cinquième au sein de son groupe, l’équipe Dinamo, déjà qualifiée aux barrages, affrontera les Allemands de SC Magdeburg, lors d’un match comptant pour une qualification pour les quarts de finale. Côté foot, le club roumain FCSB, de Bucarest, a été battu, à domicile, par les français de l’Olympique Lyon, qui se sont imposés par 3 à 1, ce jeudi, 6 mars, en huitième de finale aller de la Ligue Europa. Le match décisif se jouera la semaine prochaine, en France.

     

    Météo – Journée presque estivale ce vendredi, en Roumanie, avec des températures qui vont de 15 à 23 degrés. Le ciel est variable, le vent souffle légèrement sur l’ensemble du relief et plus fort sur les régions du sud-ouest. Nous avons 17 degrés à midi, à Bucarest et un beau soleil qui nous gâte.

  • Un plan européen pour financer le réarmement du continent

    Un plan européen pour financer le réarmement du continent

    Entre une Russie de plus en plus agressive et une Amérique de plus en plus insouciante à ses problèmes, le vieux continent traverse une période de forte incertitude, la pire qu’il a connue depuis des dizaines d’années. Dans ce  contexte, la Commission européenne  dévoile de premières solutions pour financer le réarmement du continent, un plan censé mobiliser 800 milliards d’euros dans les 4 années à venir. La proposition a été lancée par la cheffe de l’Exécutif européen, Ursula von der Leyen, à la veille du sommet de Bruxelles prévu le jeudi, 6 mars, à Bruxelles.

     

    Ursula von der Leyen détaille les plans de réarmement européen

    Dans une lettre transmise aux leaders des Etats membres, Mme von der Leyen détaille les plans de réarmement européen et du soutien à l’Ukraine envahie par les troupes russes. Cités par des agences internationales, des experts s’alertent sur l’évidence d’une pénurie des capacités de production militaire en Europe. Rien qu’un exemple : l’année dernière, l’UE s’était engagée à fournir à l’Ukraine un million d’obus d’artillerie. L’objet a été atteint, mais avec plusieurs mois de retard. Le plan avancé par la cheffe de la Commission européenne comporte cinq instruments de financement. D’abord, une majoration de 1,5% des budgets nationaux pour la défense, une mesure qui devrait affecter des fonds de 650 milliards d’euros à des fins de défense, dans les quatre années à venir. Ensuite, un plan visant à accorder jusqu’à 150 milliards d’euros de prêts aux gouvernements nationaux au cours des cinq prochaines années. « Les prêts pourraient être utilisés pour  investir ensemble dans des capacités paneuropéennes, par exemple acheter de l’artillerie, des missiles, des munitions, des drones et des systèmes antidrones, investir dans le domaine de la sécurité cybernétique ou dans celui de la mobilité militaire.  Cela permettrait aux gouvernements de “renforcer massivement leur soutien à l’Ukraine”, a ajouté von der Leyen, citée par le correspondant Radio Roumanie à Bruxelles. Un troisième instrument porte sur la capacité des gouvernements d’utiliser leurs fonds de cohésion pour la politique de défense.

     

    Les Etats membres pourraient allouer plus de 3,5% de leurs PIB à la défense

    Deux autres sources de financement sont le capital privé et les prêts accordés par la Banque européenne pour les Investissements. Selon les calculs, les Etats membres pourraient allouer plus de 3,5% de leurs PIB à la défense, un pourcentage réclamé aussi par la nouvelle administration républicaine de Washington ayant à sa tête Donald Trump.  Afin de rendre possible le nouveau plan pour le réarmement de l’Europe, Bruxelles a fait savoir qu’elle déclenchera la clause dérogatoire nationale, en vertu de laquelle les gouvernements auront plus de liberté concernant les règles budgétaires portant sur la dette nationale et les normes de dépenses. La Commission européenne évoque aussi la possibilité d’allouer aux investissements militaires des fonds destinés normalement au développement régional, au risque de provoquer de la frustration dans les régions pauvres de l’UE. Disons aussi que les banques privées s’avèrent plutôt réticentes à s’engager dans des projets  d’investissements militaires.

  • 04.03.2025

    04.03.2025

    Ukraine – Les leaders de Washington ont décidé de suspendre l’aide militaire à l’Ukraine suite au clash entre le président américain Donald Trump et son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky dans le Bureau ovale, ont confirmé des responsables de la Maison Blanche à Bloomberg, Fox News et CNN. L’administration Trump attend une preuve de bonne foi de la part de Kiev, selon des rapports de Bloomberg et Fox News. Toutes les livraisons d’équipements militaires américains ne se trouvant pas actuellement sur le territoire ukrainien seront suspendues, y compris les armes en transit par avion et par navire ou en attente dans les zones de transit en Pologne. Le président américain a adopté ces dernières semaines le point de vue du président russe Vladimir Poutine, affirmant à tort que l’Ukraine avait déclenché la guerre et accusant Volodymyr Zelensky d’être un dictateur. Pourtant, sa décision de cesser de fournir une aide militaire à l’Ukraine une pourrait avoir de réelles conséquences sur l’équilibre des forces dans le conflit et renforcer ainsi la position de Poutine, note CNN.

     

     

    Roumanie – OTAN – Le président par intérim de la Roumanie, Ilie Bolojan, a eu ce lundi un entretien téléphonique avec le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte. L’occasion pour Monsieur Rutte de remercier la Roumanie pour sa contribution au niveau de l’Alliance, de saluer l’augmentation par Bucarest du budget de la défense et de réaffirmer l’engagement de l’OTAN et des Etats-Unis pour la défense collective et l’article 5, rapporte l’administration présidentielle. Le président Ilie Bolojan a déclaré pour sa part que l’OTAN demeurait le principal garant de la sécurité de la Roumanie et que l’article 5 était celui qui dissuaderait le plus efficacement les menaces et les attaques contre les alliés. Concernant la situation en Ukraine, il a souligné la nécessité d’une paix juste et durable, ainsi que l’importance de maintenir l’appui à ce pays.

     

    Chisinau – L’Union européenne va allouer, cette année, à la République de Moldova une aide supplémentaire de 60 millions d’euros pour renforcer ses capacités de défense, a annoncé le président du Conseil européen en visite à Chisinau. Aux dires d’Antonio Costa, dans le cadre de la Facilité européenne pour la paix, créée pour soutenir les capacités de défense de divers pays, la République de Moldova est le deuxième bénéficiaire, avec environ 37 millions d’euros alloués jusqu’à présent. Le président du Conseil européen s’est rendu à Chisinau à l’occasion du troisième anniversaire de la demande d’adhésion de la République de Moldova à l’Union européenne.

     

    Investisseurs – Réduire la bureaucratie, améliorer l’efficacité administrative et créer un cadre fiscal durable – autant de réformes nécessaires à mettre en place en Roumanie, aux yeux des représentants des investisseurs étrangers, qui ont eu des discussions avec le président roumain par intérim Ilie Bolojan, rapporte l’Administration présidentielle. Egalement à l’agenda des pourparlers: la nécessité d’investissements stratégiques dans l’infrastructure, l’éducation, la santé et les secteurs à valeur ajoutée, tels les hubs technologiques, la production de bio-méthane et les centres de données. Les discussions ont porté sur les manières d’attirer et de développer en permanence des investissements dans l’économie nationale, compte tenu de l’importance de la stabilité politique, de la prédictibilité budgétaire et du maintien d’un climat favorable aux investisseurs. Le président Ilie Bolojan a réaffirmé l’engagement de la Roumanie pour une voie euro-atlantique ferme, soulignant que ce cadre offrait de la sécurité aux investisseurs et contribuait au développement de l’économie sur le long terme. Selon l’Administration présidentielle, le président par intérim estime que le développement économique de la Roumanie dépend des investissements attirés, de l’accès aux technologies modernes et de l’ouverture aux marchés internationaux.

     

    Enérgie – « L’énergie roumaine doit être sûre, accessible et propre », a déclaré le ministre de l’Energie, Sebastian Burduja, à Bruxelles, où il a discuté avec des responsables européens des termes de la renégociation du Plan National de Relance et de Résilience et de la prolongation de la période de transition pour les centrales à charbon. Dans une publication sur Facebook, il a assuré déposer tous les efforts nécessaires afin de garantir que la Roumanie ne perde ni un seul euro de cet argent, qui est une ressource indispensable pour les réformes et les investissements dans le secteur énergétique roumain.

     

    Pape François – Le pape François, qui a subi lundi après-midi deux épisodes d’insuffisance respiratoire aiguë, est « toujours resté alerte, orienté et coopératif », a annoncé le Vatican. Cela fait déjà 19 jours que le pape François, 88 ans, est hospitalisé à l’hôpital Gemelli de Rome, suite à un diagnostic de double pneumonie. Les médecins maintiennent un pronostic réservé, compte tenu de la complexité du tableau clinique. Des centaines de catholiques se sont rassemblés, place Saint-Pierre, pour la huitième soirée consécutive pour prier pour la santé du souverain pontife.

     

    Météo – Les températures sont à la hausse aujourd’hui en Roumanie. Les maximas vont de 6 à 16 degrés. Il fait beau à Bucarest, avec 13 degrés et du soleil à midi.

  • La Roumanie et le flanc est de l’OTAN

    La Roumanie et le flanc est de l’OTAN

    En sécurité sous l’article 5 de l’OTAN

     

    Ilie Bolojan s’est entretenu lundi par téléphone avec le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, auquel il a fait savoir que l’Alliance de l’Atlantique Nord était toujours le principal garant de la sécurité de la Roumanie. L’article 5 du Traité de l’OTAN qui affirme qu’une attaque contre un des alliés est une attaque contre tous demeure le moyen de dissuasion le plus efficace contre les menaces et les attaques à l’adresse des membres de l’OTAN, a souligné le président Bolojan. Le leader de Bucarest a également insisté sur l’importance de la relation transatlantique et de la présence américaine en Europe, essentielles, à son avis, à la sécurité du continent.

     

    La Roumanie joue un rôle important dans la stabilité régionnale

     

    La Roumanie contribue toujours à la stabilité et la sécurité du Flanc est de l’OTAN, aux côtés de ses partenaires et soutient la consolidation de la sécurité dans la région de la mer Noire, a souligné Ilie Bolojan. Il a précisé que Bucarest allouait déjà 2,5% de son PIB à la défense et a affirmé qu’il était préparé à augmenter les investissements dans le domaine. Au sujet de la situation en Ukraine, le président Bolojan a souligné le besoin d’une paix juste et durable ainsi que l’importance du maintien du soutien à ce pays. Le secrétaire général de l’OTAN a remercié la Roumanie pour sa contribution au sommet, ainsi que pour le fait d’être un Etat membre qui agit d’une manière responsable en tant que facteur important de sécurité et de stabilité dans la région de la mer Noire et sur le flanc est. De l’avis de Mark Rutte, ces efforts sont d’autant plus importants dans l’actuel contexte sécuritaire et a exprimé le soutien de l’OTAN à la consolidation de la présence alliée dans la région. Le secrétaire général a réaffirmé l’engagement de l’OTAN et des Etats-Unis envers la défense collective et l’article 5, soulignant les efforts des Etats-Unis pour une paix durable en Ukraine. Le haut responsable otanien a conclu par saluer la majoration du budget de défense de la Roumanie et a souligné le besoin que d’autres alliés européens adoptent une approche similaire. Les deux leaders ont décidé de maintenir un dialogue constant sur ces sujets. Le président de la Roumanie et le secrétaire général de l’OTAN avaient participé dimanche à Londres au Sommet informel sur des thèmes de sécurité européenne convoqué par le premier ministre britannique Kier Starmer, dans le cadre duquel les alliés de l’Ukraine ont promis au président Volodymyr Zelensky la poursuite du soutien financier et militaire.

     

    Des garanties pour toute l’Europe de l’est

     

    A l’issue de la réunion, Ilie Bolojan a affirmé que les garanties sécuritaires qui seront accordées à l’Ukraine viseront en fait l’intégralité du flanc est, depuis la mer Baltique et jusqu’à la mer Noire. Il a pourtant souligné que celles-ci ne pourront pas être assurées sans le soutien des Etats-Unis. Le sommet informel des leaders à Londres a eu comme objectif la coordination en vue de l’organisation du Conseil européen du 6 mars et une réunion le 7 mars avec les leaders qui ne font pas partie de l’UE, mais qui souhaitent une approche de la solution à la guerre en Ukraine qui puisse aboutir sur une paix sûre.

  • Les présidents de la République de Moldova et de la Roumanie se sont rencontrés à Chisinau

    Les présidents de la République de Moldova et de la Roumanie se sont rencontrés à Chisinau

    La Roumanie et la République de Moldova insistent sur le fait qu’aucune décision concernant la paix en Ukraine et l’avenir du peuple ukrainien ne peut être prise sans l’Ukraine et sans garanties de sécurité appropriées, a déclaré samedi le président par intérim de la Roumanie, Ilie Bolojan, lors d’une conférence conjointe avec son homologue moldave, Maia Sandu. A l’issue des pourparlers déroulés à Chisinau, il a souligné que « la manière dont la paix sera obtenue en Ukraine influencera de manière décisive » la sécurité commune de la Roumanie et de la République de Moldova voisine. Selon Ilie Bolojan, un dialogue cohérent entre l’Europe et les Etats-Unis représente « une très bonne condition » pour parvenir à un consensus sur la guerre en Ukraine. Sur toile de fond des discussions entre le président ukrainien Volodymyr Zelensky et le leader américain Donald Trump, Ilie Bolojan a déclaré son « optimisme modéré » quant à la conclusion d’un accord de paix entre la Russie et l’Ukraine, tout en exprimant son espoir que « la sagesse prévaudra ».

    Et d’ajouter que l’Ukraine voisine avait besoin d’une paix durable. Il a mis en garde contre le danger posé par l’agression russe. Ilie Bolojan :

    « Si les pensées expansionnistes de la Russie restent une constante dans les années à venir, cela signifie que nous pouvons envisager un nouveau conflit et l’Ukraine pourrait bien en être la première victime. »

    Par ailleurs, Ilie Bolojan a assuré que la Roumanie demanderait, au niveau européen, davantage de soutien financier, d’expertise et de projets pour la République de Moldova.

    Le gouvernement de Bucarest continuera également à plafonner le prix d’une grande partie de l’électricité que la Moldova achète aux producteurs roumains. Selon lui, les autorités roumaines « continuent à travailler pour consolider l’interconnexion avec la République de Moldova en termes d’électricité ».

     

    « Le meilleur ami » de la Moldova

    De son côté, la présidente moldave Maia Sandu a déclaré que la Roumanie était le « meilleur ami » et le « partenaire le plus important » de la République de Moldova, sur lequel Chisinau a compté en toutes circonstances. Au fil des années, Bucarest a soutenu Chisinau, « avec un appui concret, avec des projets qui améliorent la vie des gens, avec une voix claire et ferme pour soutenir notre parcours européen », a ajouté Maia Sandu.

    « La Roumanie est un partenaire de confiance dans nos efforts de devenir un Etat européen moderne. Au-delà des projets communs, nous sommes liés par une vision sur l’avenir, nous sommes liés par le désir de vivre en paix, en liberté, en démocratie », a encore précisé la cheffe de l’Etat moldave.

    Et d’ajouter que le peuple de la République de Moldova n’oublie pas les moments où Moscou a essayé d’effacer son identité et de tuer sa langue et sa culture. Maia Sandu :

    « Nous continuerons à protéger les élections libres, à lutter contre la corruption électorale sous toutes ses formes et à défendre les droits de nos citoyens. C’est le peuple qui doit décider quelle sorte de vie il veut avoir, et pas Moscou », a martelé la présente moldave

    Concernant la guerre frontalière, Chisinau soutient Kiev dans ses efforts pour parvenir à une paix durable et juste.

     

  • L’Europe face à ses responsabilités

    L’Europe face à ses responsabilités

    L’échec retentissant des négociations américano-ukrainiennes de vendredi à Washington dissipe toute illusion quant à un rôle central des États-Unis dans la quête de la paix en Ukraine. Désormais, l’initiative incombe aux Européens eux-mêmes. « L’Europe se trouve à un moment unique pour sa sécurité », a déclaré dimanche le Premier ministre britannique Keir Starmer, à Londres, lors d’un sommet informel réunissant une quinzaine d’alliés de l’Ukraine en présence du président Volodymyr Zelensky. Si les participants se sont engagés à renforcer la sécurité du continent et à intensifier leur effort de réarmement, ils ont néanmoins insisté sur la nécessité de maintenir un soutien déterminant des États-Unis.

     

    Clivage transatlantique sur la stratégie ukrainienne

     

    Ce sommet a mis en lumière la divergence d’approche entre le président américain Donald Trump, favorable à un règlement rapide du conflit entre Moscou et Kiev, et les dirigeants européens, résolus à poursuivre leur appui militaire jusqu’à l’obtention d’une paix qu’ils jugeraient acceptable. « L’Europe doit faire l’essentiel du travail, mais elle ne peut réussir sans un soutien fort des États-Unis », a souligné Keir Starmer. De son côté, le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, a annoncé une augmentation des dépenses de défense dans plusieurs pays européens. Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, a, quant à elle, insisté sur l’urgence d’un réarmement massif de l’UE et a annoncé la présentation d’un plan global en ce sens lors du sommet extraordinaire du 6 mars. Cette réunion abordera également la question d’une flexibilité budgétaire accrue pour permettre aux États membres d’augmenter leurs investissements militaires. Les discussions ont aussi porté sur la nécessité d’offrir à l’Ukraine des garanties de sécurité solides et durables. Selon la Commission européenne, ces garanties doivent couvrir aussi bien la survie économique du pays que sa résilience militaire face aux menaces futures.

     

    Un plan franco-britannique en préparation

     

    En amont du sommet de Londres, Keir Starmer a révélé qu’il travaillait avec le président français Emmanuel Macron à l’élaboration d’un plan visant à mettre fin aux combats en Ukraine. Ce projet, qui sera soumis à Washington, inclut la mise en place d’une coalition de pays européens prêts à offrir à Kiev des garanties de sécurité en cas d’accord de paix avec Moscou. Cependant, ce dispositif ne pourra se concrétiser sans l’aval et le soutien des États-Unis. Présent à Londres, le président par intérim de la Roumanie, Ilie Bolojan, a confirmé l’engagement des participants à poursuivre leur appui financier et militaire à l’Ukraine jusqu’à l’obtention d’un cessez-le-feu. Il a également insisté sur le fait que les garanties de sécurité offertes à Kiev concernaient en réalité l’ensemble du flanc oriental de l’Europe, de la mer Baltique à la mer Noire. Un constat qui souligne la nécessité pour les Européens d’assumer une part croissante du fardeau stratégique, notamment par une augmentation substantielle de leurs budgets de défense.

  • La semaine du 24 février au 02 mars 2025

    La semaine du 24 février au 02 mars 2025

    Călin Georgescu, dans le collimateur de la justice

     

    Ancien candidat indépendant d’extrême-droite à l’élection présidentielle roumaine de l’année dernière, le controversé Călin Georgescu a été placé mercredi sous contrôle judiciaire par le Parquet Général, pour 6 délits, dont : instigation à actions contre l’ordre constitutionnel, création d’organisations à caractère fasciste, faux dans les déclarations visant le financement de sa campagne électorale. Les procureurs ont mené des perquisitions au domicile de M Georgescu et de ses proches, personnes soupçonnées de l’avoir aidé de manière illégale en vue de l’élection présidentielle de 2024. Pour rappel, au premier tour du scrutin présidentiel initial, Călin Georgescu était arrivé de manière tout à fait surprenante en première position du classement. La Cour Constitutionnelle de Roumanie a pourtant décidé d’annuler le scrutin, invoquant des ingérences d’un acteur Etatique étranger dans le processus électoral de Roumanie et exigé que l’ensemble du processus en vue de l’élection d’un nouveau chef d’Etat soit repris à zéro.

     

    A en croire les sondages d’opinion les plus récents, Călin Georgescu est toujours le favori de la population pour l’élection prévue au mois de mai. Il souhaite se porter de nouveau candidat et accuse les autorités de vouloir l’empêcher de le faire, par les démarches lancées par les procureurs cette semaine. Ses partisans l’appuient, alors que les analystes politiques mettent en garde contre le fait que les tensions au sein de la société roumaine pourraient s’amplifier : l’électorat souverainiste sera encore plus mobilisé, alors que les pro-occidentaux profiteront du contexte pour dévoiler des ingérences russes.

     

    Sur cette toile de fond, cette semaine encore, à l’agenda du Parlement de Bucarest figurait vendredi la demande de révocation de ses fonctions du président de l’Autorité Electorale Permanente, Toni Greblă. Celui-ci se voit reprocher la mauvaise gestion de l’institution dont il est en charge et aussi le fait que, par ses déclarations publiques, son comportement a été incompatible avec ses fonctions.

     

    Entre temps, les préparatifs pour les élections présidentielles du 4 et 18 mai prochains se poursuivent. Selon un document publié au Journal Officiel, dans la diaspora, les bureaux de vote seront dotés de surveillance vidéo durant les 3 jours du vote pour chaque scrutin et les enregistrements seront sauvegardés une année durant, une fois annoncé le résultat final.

      

    La Roumanie continuera à aider l’Ukraine mais n’y enverra pas de troupes

     

    Le président par intérim de la Roumanie, Ilie Bolojan, a eu cette semaine des consultations avec des représentants des partis parlementaires afin de définir la position de la Roumanie en vue du Conseil européen extraordinaire du 6 mars. Des décisions importantes sur la sécurité européenne sont attendues lors de ce sommet, dans le contexte des discussions internationales sur la fin de la guerre en Ukraine, conflit qui a débuté il y a trois ans, le 24 février 2022. A Bucarest, tant les partis au pouvoir, que ceux de l’opposition ont rejeté l’idée d’envoyer des troupes roumaines du maintien de la paix au pays voisin.

     

    En revanche, ils ont tous plaidé en faveur d’un financement supplémentaire pour la défense nationale. Ils ont également évoqué la nécessité d’un plan clair pour la participation de la Roumanie à la reconstruction de l’Ukraine. Dans un discours vidéo prononcé lors d’un sommet organisé en début de semaine à Kiev, le président roumain par intérim, Ilie Bolojan, a déclaré que la sécurité de l’Ukraine était essentielle pour la Roumanie et pour l’ensemble du continent européen et que le soutien à Kiev devait être maintenu.

     

    Des mesures pour renforcer la sécurité nationale

     

    Le Sénat de Bucarest a adopté en tant que chambre décisionnelle, un projet de loi permettant d’abattre les drones qui pénètrent illégalement dans l’espace aérien roumain et un autre réglementant l’organisation par temps de paix de missions militaires en Roumanie. Parmi les mesures envisagées, une permet de transférer temporairement l’autorité de certaines structures de l’Armée roumaine à un commandant des forces militaires alliées participant à ces missions. Cette semaine également, les États-Unis ont annoncé un nouvel investissement sur la base militaire de Deveselu, dans le sud de la Roumanie, qui accueille des éléments du bouclier antimissile américain.

     

    Le plafonnement des tarifs de l’électricité et du gaz a été prolongé

     

    Ce fut une semaine difficile pour le gouvernement de la coalition formée du Parti Social-Démocrate, du Parti National Libéral et de l’Union démocrate magyare de Roumanie, qui, en plus d’une motion de censure déposée par l’opposition souverainiste, a dû prendre plusieurs décisions importantes. Il a décidé entre autres de prolonger la période de plafonnement des tarifs de l’électricité jusqu’au 30 juin de cette année et ceux du gaz jusqu’à avril 2026, dans le contexte où l’actuel schéma de compensation s’achève le 31 mars.

     

    De son côté, le ministre de l’Energie, Sebastian Burduja a déclaré que l’Exécutif souhaitait ainsi protéger les Roumains et appuyer la compétitivité des entreprises roumaines. Rappelons-le, après la libéralisation du marché de l’énergie, au 1er janvier 2021, les Roumains ont été frappés de plein fouet par les prix record de l’électricité et du gaz. En plafonnant les tarifs, le gouvernement a facilité la tâche des consommateurs domestiques et industriels, qui autrement auraient dû payer des prix exorbitants.

     

     Les frères Tate ont quitté la Roumanie

     

    Les frères Andrew et Tristan Tate, qui se présentent eux-mêmes comme des influenceurs et des misogynes, ont quitté Bucarest ce jeudi matin à bord d’un jet privé à destination des États-Unis. Ils avaient été arrêtés en Roumanie, il y a trois ans, accusés de viol, séquestration de personnes et de blanchiment d’argent, toutes des accusations qu’ils ont niées. Les frères Tate, qui ont la double nationalité britannique et américaine, s’étaient vu interdire de quitter la Roumanie durant l’enquête à leur encontre. Après leur départ, jeudi, les autorités roumaines ont déclaré que ceux-ci avaient été autorisés à quitter la Roumanie, mais que s’ils ne se présentaient pas au contrôle judiciaire, ils seraient placés en état d’arrestation internationale.

     

    A noter aussi que la semaine dernière, la presse roumaine mentionnait des pressions de la part l’administration Trump sur la Roumanie, pour lever les restrictions imposées aux deux frères, mais Bucarest a nié toute pression extérieure. Andrew et Tristan Tate sont également poursuivis au Royaume-Uni, où la police les accuse de traite d’êtres humains et de viol, des faits commis entre 2012 et 2015.02

     

    Ours d’Argent pour Radu Jude

     

    Enfin, le cinéaste roumain Radu Jude a remporté l’Ours d’argent du meilleur scénario au Festival international du film de Berlin. Ce prix récompense son film « Kontinental ’25 », une production tournée avec un téléphone portable en 10 jours seulement. Radu Jude a remercié son équipe et a ajouté que ce prix témoignait qu’il y a beaucoup de talent en Roumanie. (trad. Valentina Beleavski)

  • Réactions à la réunion entre Volodymyr Zelensky et Donald Trump

    Réactions à la réunion entre Volodymyr Zelensky et Donald Trump

    La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a transmis à Volodymyr Zelensky d’être fort et courageux car il n’est pas seul, note Reuters. Des messages d’encouragement à l’Ukraine sont également venus de plusieurs pays : Pologne, Norvège, Canada, République tchèque, Espagne, Pays-Bas, Lettonie, Lituanie et Royaume-Uni.  Le président français Emmanuel Macron a rappelé que dans ce conflit, la Russie est l’agresseur, et les Ukrainiens sont les agresseurs et ceux qui se battent à la fois pour leur indépendance et pour la sécurité de l’Europe.

     

    Un message similaire a été envoyé par la présidente de la République de Moldavie, Maia Sandu, et par la Premier ministre italienne, Georgia Meloni, qui ont déclaré que dans de tels moments, l’unité est nécessaire et ont appelé à l’organisation d’un sommet entre les États-Unis, l’UE et leurs alliés. Après les entretiens entre Zelensky et Trump dans le bureau ovale, le président par intérim de la Roumanie, Ilie Bolojan, a publié un message sur le réseau X dans lequel il a souligné que « la sécurité de l’Ukraine est cruciale pour la sécurité de l’Europe » et que « nous devons être unis pour lutter pour nos valeurs, la liberté et la paix ».

     

    La rencontre entre Trump et Zelensky, à laquelle participait également le vice-président J.D. Vance, a eu lieu dans le bureau ovale de la Maison Blanche et s’est terminée par une dispute. Volodymyr Zelensky a expliqué qu’à partir de 2014, lorsque la Russie a attaqué l’Ukraine pour la première fois, jusqu’à l’invasion à grande échelle en 2022, il y a eu de nombreuses tentatives de réglementer le conflit et d’aboutir sur un cessez-le-feu, mais la Russie a violé ses engagements à chaque fois. C’est pourquoi Zelensky a demandé au président Donald Trump de ne pas accepter de compromis avec Vladimir Poutine. Les deux dirigeants américains ont durement réagi, accusant Volodymyr Zelensky de ne pas être reconnaissant et de ne pas remercier les États-Unis pour le soutien qu’il a reçu et de risquer de provoquer une troisième guerre mondiale. Suite à la situation tendue, l’accord sur l’exploitation conjointe des minéraux ukrainiens, demandé par le président Donald Trump en compensation du soutien apporté jusqu’à présent par les États-Unis, n’a pas été signé, et la conférence de presse conjointe des deux dirigeants a été annulée.

     

  • Consultations politiques sur la sécurité de la Roumanie

    Consultations politiques sur la sécurité de la Roumanie

    Le président roumain par intérim, Ilie Bolojan a participé à des consultations avec les représentants des partis parlementaires roumains pour définir la position de Bucarest au Conseil européen extraordinaire du 6 mars prochain, un sommet qui devrait aboutir sur des décisions importantes concernant la sécurité européenne. Tant les partis au pouvoir que ceux de l’Opposition, ont rejeté le scénario conformément auquel la Roumanie devrait déployer des troupes de maintien de la paix en Ukraine voisine.

     

    L’avis de la coalition gouvernementale 

     

    Le Parti Social-Démocrate (PSD), qui mène la coalition gouvernementale, n’est pas d’accord avec déploiement de troupes roumaines de maintien de la paix et se prononce pour l’allocation supplémentaire de fonds pour la défense sous la forme d’investissements dans l’industrie nationale d’armement. Dans un communiqué, le chef de file du parti et premier ministre, Marcel Ciolacu, propose d’exclure les dépenses militaires du calcul du déficit budgétaire.

     

    Le Parti National Libéral (PNL), membre de la coalition gouvernementale, soutient aussi la majoration des investissements dans le domaine de la défense, mais précise dans un communiqué que, dans le contexte des pourparlers diplomatiques sur le cessez-le-feu, le sujet de l’envoi de troupes de maintien de la paix est prématuré.

     

    Troisième partenaire au sein la coalition gouvernementale, l’Union Démocrate Magyare de Roumanie (UDMR) est elle aussi favorable aux investissements dans des capacités militaires modernes. Son président Kelemen Hunor n’est pas d’accord non plus avec l’envoi de militaires roumains en Ukraine.

     

    Kelemen Hunor : « Les garanties de sécurité devraient être assurées aussi par les Etats-Unis et la Roumanie peut assurer un soutien logistique et d’infrastructure à l’Ukraine, pour les Etats de l’UE et pour ceux qui souhaitent s’impliquer plus activement, mais sans troupes en Ukraine ». 

     

    Avis partagé par l’opposition

     

    Dans l’opposition, le parti souverainiste l’Alliance pour l’Union des Roumains (AUR) est contre l’envoi de troupes au pays voisin en guerre.

    Son leader, George Simion estime que : « La seule solution en ce moment est un armistice, qui respecte les accords internationaux et les garanties de sécurité qui doivent être offertes à la Roumanie et à tous les pays de la région».  

     

    Toujours dans l’opposition, le parti pro-européen l’Union Sauvez la Roumanie (USR) estime que la Roumanie doit investir davantage dans la défense et souligne la nécessité d’avoir aussi un plan clair pour la participation roumaine à la reconstruction de l’Ukraine.

     

    Même avis du côté des souverainistes de SOS Roumanie : pas de troupes roumaines en Ukraine et la guerre doit s’arrêter.

     

    Deux lois pour une meilleure défense nationale

     

    Entre-temps, le Sénat de Bucarest a récemment adopté, en tant que chambre décisionnelle, un projet permettant à abattre les drones qui pénètrent illégalement dans l’espace aérien de la Roumanie et un autre qui régit le déroulement par temps de paix des missions militaires en Roumanie. Une de ces mesures permet de transférer temporairement la commande de certaines structures de l’Armée roumaine à un chef des forces militaires alliées participant à ces missions.

     

    Washington veut investir dans la base Deveselu

     

    Dans le même contexte, il convient aussi de mentionner que Washington prépare un nouvel investissement sur la base militaire de Deveselu, dans le sud de la Roumanie, qui accueille des éléments du bouclier antimissile américain. Dans une première étape, le Pentagone a annoncé son intention d’organiser un appel d’offres pour la création de connexions spéciales de télécommunications entre le bouclier antimissile de Deveselu et autre bases américaines d’Europe, notamment d’Italie et d’Allemagne.

     

     

  • Des pourparlers sur l’Ukraine

    Des pourparlers sur l’Ukraine

    Selon le chef d’Etat par intérim de la Roumanie, Ilie Bolojan, la sécurité de l’Ukraine voisine, envahie par les troupes russes, est essentielle tant pour la Roumanie que pour l’ensemble du continent européen. Dans une allocution vidéo lors d’un sommet organisé à Kiev, il a déclaré que le soutien à l’Ukraine devait se poursuivre dans les étapes à venir, dans le processus de paix et dans le processus de reconstruction. « La Roumanie est prête à se coordonner avec tous les partenaires européens, américains et alliés pour contribuer à trouver le plus rapidement possible la voie vers une paix juste et durable », a déclaré Ilie Bolojan.

     

    Une paix impossible sans Ukraine

    La Roumanie réitère que toute discussion sur la résolution du conflit en Ukraine ne peut pas avoir lieu sans l’Ukraine, a également indiqué lundi le ministère des Affaires étrangères à Bucarest, alors que trois ans se sont déjà écoulés depuis le début de l’invasion russe. Et d’ajouter qu’une paix juste et durable ne peut pas avoir lieu sans que tous les coupables pour les crimes commis en Ukraine et contre l’Ukraine soient tenus responsables de leurs actes. Bucarest souligne que, pour la Roumanie, un Etat ukrainien sûr, résilient, stable, démocratique et prospère reste un objectif fondamental de politique étrangère.

     

    Une paix impossible sans les Etats européens

    La diplomatie roumaine renchérit : aucune discussion sur la sécurité en Europe ne peut avoir lieu sans l’implication directe des Etats européens. D’ailleurs, cette dernière affirmation semble être de plus en plus largement partagée. La participation européenne aux négociations de paix avec l’Ukraine sera finalement nécessaire, a déclaré celui même qui a déclenché l’invasion, le président russe Vladimir Poutine, tout en suggérant que la guerre allait encore continuer.

    Par ailleurs, bien qu’ayant changé de discours, le nouveau leader de la Maison Blanche, Donald Trump, est aussi d’accord que les Européens doivent avoir leur rôle dans le processus de paix en Ukraine, notamment en garantissant sa sécurité. Aux dires de Donald Trump, le leader du Kremlin pourrait accepterles forces européennes de maintien de la paix, une solution que Moscou avait auparavant rejetée à plusieurs reprises. Le président américain a reçu à Washington son homologue français, Emmanuel Macron, qui a déclaré qu’un cessez-le-feu pourrait être concludans quelques semaines.

    Entre-temps, le président du Conseil européen, António Costa, et la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, se sont rendus à Kiev pour réitérer leur soutien à l’Ukraine. Leur message : l’Union européenne poursuivra son soutien, notamment en augmentant la pression par de nouvelles sanctions contre l’agresseur russe.

     

    Un nouveau plan d’aide militaire?

    Et pas en dernier lieu, un nouveau plan d’aide militaire de 20 milliards d’euros est également à l’ordre du jour à Bruxelles, même si il ne fait pas l’unanimité parmi les Etats-membres de l’UE. Selon plusieurs représentants de l’Union, ce plan vise à renforcer la position de Kiev dans les négociations, plutôt qu’à contribuer à obtenir la paix.

  • 24.02.2025 (mise à jour)

    24.02.2025 (mise à jour)

    Ukraine – Trois ans après l’invasion russe de l’Ukraine, les présidents de la Commission européenne et du Conseil européen, Ursula von der Leyen et António Costa, le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, le Premier ministre espagnol, Pedro Sánchez, ainsi que des dirigeants des pays baltes et nordiques se sont rendus ce lundi à Kiev pour réaffirmer leur soutien à l’Ukraine, alors que la nouvelle position des États-Unis modifie les données du conflit. Dans un message vidéo adressé aux participants, le président par intérim de la Roumanie, Ilie Bolojan, a déclaré que la sécurité de l’Ukraine était essentielle pour la Roumanie et l’ensemble du continent européen et que le soutien à Kiev devait être maintenu. Il a souligné la nécessité pour l’Ukraine et l’Union européenne d’être impliquées dans les négociations de paix et que la Roumanie était prête à se coordonner avec tous les partenaires européens, américains et alliés pour aider à trouver une voie vers une paix juste et durable le plus rapidement possible. Un message similaire a également été transmis par le Premier ministre roumain Marcel Ciolacu, selon lequel la Roumanie doit soutenir à l’ONU les résolutions américaine et européenne sur la fin de la guerre en Ukraine. Ce lundi également, le président français Emmanuel Macron s’est rendu à Washington pour s’entretenir avec Donald Trump afin de le convaincre de prendre en compte la sécurité des Européens dans ses discussions avec Moscou. À Bucarest, la façade principale du Palais du Parlement ne porte pas les couleurs du drapeau ukrainien, et une minute de silence a été observée à la Chambre des députés en hommage aux citoyens ukrainiens qui ont perdu la vie pendant la guerre.

     

    Conseil européen  – Les partis parlementaires roumains sont invités mercredi à des consultations avec le président par intérim Ilie Bolojan afin de préparer la position de Bucarest pour la réunion extraordinaire du Conseil européen du 6 mars. Les principaux sujets de discussion seront le soutien à l’Ukraine et la préparation de la stratégie de défense commune de l’UE, après que l’administration américaine dirigée par Donald Trump a annoncé vouloir réduire sa présence militaire en Europe. Le Parti social-démocrate, suivi de l’Alliance pour l’unité des Roumains, du Parti national libéral, de l’Union Save Romania, de SOS Roumanie, de l’Union démocratique hongroise de Roumanie, du Parti des jeunes et du Groupe parlementaire des minorités nationales participeront aux consultations, dans l’ordre des pourcentages obtenus lors des élections législatives de l’année dernière. Chaque parti disposera d’une heure de discussion.

     

    Motion – La motion de défiance contre le gouvernement de coalition roumain dirigé par le social-démocrate Marcel Ciolacu sera déposée au Parlement mardi, ont annoncé les représentants des députés de l’opposition SOS Roumanie. Ils ont indiqué que le document était signé par 154 députés de SOS Roumanie, de l’Alliance pour l’unité des Roumains et du Parti de la jeunesse. Il y a une semaine, les signataires de la motion ont annoncé qu’ils reportaient le dépôt du texte de la motion jusqu’à ce que le document soit également signé par l’Union Save Romania. Les représentants de l’USR ont toutefois déclaré qu’ils ne signeraient pas la motion de défiance, car l’opposition ne dispose pas des voix nécessaires pour la faire adopter et que la motion aurait dû être déposée après les élections présidentielles de mai. Pour leur part, les partis qui forment la coalition au pouvoir à Bucarest – PSD, PNL et UDMR – ont annoncé qu’ils rejetteraient toute initiative de ce type contre l’exécutif. Ils affirment qu’il n’y a pas de raison de chasser le gouvernement dans le climat d’instabilité actuel, d’autant plus que l’exécutif a commencé à mettre en œuvre le programme de gouvernement approuvé par le parlement à la fin de l’année dernière.

     

    Elections – Les Roumains ont fait 3151 demandes de vote par correspondance et 1735 demandes de vote dans un bureau ouvert à l’étranger pour l’élection présidentiel du 4 mai, a annoncé lundi l’Autorité électorale permanente de Roumanie. Les demandes ont été enregistrées sur le portail www.votstrainatate.ro. Le 20 mars, à 23h59 est le délai d’inscription sur les listes électorales pour les électeurs par correspondance résidant à l’étranger. Et le 4 mars est le délai pour ceux qui souhaitent se rendre aux urnes ailleurs qu’en Roumanie. Selon le site de l’Autorité électorale permanente, la plupart des demandes de vote par correspondance ont été enregistrées en Allemagne, Grande Bretagne, Suisse, France, Etats-Unis et Espagne. Rappelons-le, le premier tour de l’élection présidentiel aura lieu le 4 mai et le second, le 18 mai. En décembre dernier, la Cour Constitutionnelle de Roumanie a annulé les élections présidentielles, en dénonçant des ingérences de la part d’un acteur étatique étranger.

     

    Conseil Affaires Etrangères – Le chef de la diplomatie roumaine, Emil Hurezeanu, participe ce lundi aux côtés de ses homologues européens au Conseil Affaires Etrangères de Bruxelles. Dans un communiqué du MAE roumain il est précisé que la réunion porte sur des thèmes tels l’agression russe en Ukraine, la crise au Moyen Orient et au Congo et les évolutions en Géorgie. Les discussions sur la guerre en Ukraine interviennent dans le contexte du troisième anniversaire de l’invasion russe et se concentreront sur les évolutions les plus récentes et sur la poursuite du soutien pluridimensionnel, notamment du soutien militaire. Les pourparlers au sujet de la situation au Moyen Orient seront dominés par les évolutions en Israël et dans la Bande de Gaza, sur l’importance de prolonger la trêve dans la région et sur la crise humanitaire.

     

    Ploiesti – La ville de Ploiesti, dans le sud de la Roumanie est sur le point de déclarer l’état d’alerte après que depuis une semaine, la société responsable de la collecte des déchets ne les a plus ramassés. Dans une lettre adressée aux responsables du gouvernement, le maire Mihai Poliţeanu sollicite l’aide des Ministères de l’Intérieur et de l’Environnement pour adopter les mesures légales contre l’ancienne société responsable du ramassage des ordures dont le contrat a expiré le 15 janvier dernier et qui s’est vu prolonger illégalement le contrat, en empêchant la nouvelle société de commencer son activité. Dans ce contexte, l’Agence pour la Protection du Travail du département de Prahova n’a pas pu délivrer à la nouvelle société l’autorisation environnementale lui permettant de commencer son activité. La ville de Ploiesti recense plus de 180.000 habitants.

     

    Drones – Le Sénat de Bucarest examine cette semaine une proposition de loi censée autoriser l’armée à neutraliser les drones étrangers qui pénètrent illégalement dans l’espace aérien roumain. Le vote des sénateurs est décisionnel. Par la suite, la loi devra être promulguée par le président roumain par intérim, Ilie Bolojan. L’initiative du ministère roumain de la Défense intervient dans le contexte d’un vide législatif et d’intenses pressions manipulatrices. L’Armée roumaine et des pays alliés et partenaires peuvent utiliser des moyens aériens et terrestres afin de détruire les drones arrivés illégalement en Roumanie. Le pays a constitué aussi le fondement légal pour  des actions militaires faites en dehors de la mise en place d’un état d’alerte ou d’urgence. La Roumanie prévoit aussi la possibilité de placer pour des périodes limitées de temps, le commandement de certaines structures de son Armée sous l’autorité d’un commandant de l’OTAN.

     

    Cinéma – Le cinéaste roumain, Radu Jude, a remporté l’Ours d’Argent du meilleur scénario lors de l’édition 2025 du Festival du film de Berlin. C’est sa production « Kontinental 25 » qui lui a valu ce prix. Le film tourne autour de la crise de conscience d’une femme huissier.

     

    Météo – Il fait froid en Roumanie, les températures sont particulièrement basses durant la nuit et au petit matin, notamment dans le sud, l’est et le centre. Le vent souffle légèrement sur l’ensemble du territoire et des flocons de neige peuvent tomber sur le relief. Les températures maximales vont de -1 à 9 degrés. 0 degrés à midi, à Bucarest.

  • 24.02.2025

    24.02.2025

    Ukraine – Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a salué, ce lundi 24 février, la “résistance” ukrainienne à l’occasion du troisième anniversaire de l’invasion russe alors que plusieurs dirigeants étrangers sont arrivés à Kiev pour réaffirmer leur soutien à l’Ukraine au moment où le revirement des États-Unis a changé la donne du conflit. La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, le président du Conseil européen Antonio Costa et le Premier ministre canadien Justin Trudeau, le premier ministre espagnol, Petro Sanchez, tout comme les présidents et les premiers-ministres des Pays Baltes et nordiques sont arrivés ce matin à Kiev pour un sommet sur des thèmes de défense et de sécurité communes. 24 autres dirigeants européens dont le chef de l’Etat roumain par intérim, Ilie Bolojan, participeront aux débats par visioconférence. Ce lundi encore, le président français, Emmanuel Macron, se rendra à la Maison Blanche pour des pourparlers en tête à tête avec Donald Trump lors desquels  il essaiera de le convaincre de prendre en considération la sécurité de l’Europe aussi. Des manifestations de soutien à l’Ukraine ont eu lieu ce weekend à Paris, Rome, Vilnius, tout comme dans plusieurs villes américaines. Des centaines de personnes, des réfugiés ukrainiens pour la plupart, ont manifesté dimanche à Bucarest et Constanta contre les onze ans d’agression russe et les trois ans de guerre en Ukraine. Ce lundi, la Chambre des députés de Roumanie marque les trois ans depuis le début de la guerre en éclairant la façade principale du siège du Parlement en jaune et bleu, les couleurs du drapeau ukrainien. Les députés observeront une minute de silence à la mémoire des ukrainiens ayant perdu la vie dans cette guerre injuste.

     

    Perquisitions – Les procureurs de la Direction nationale anti-corruption effectuent ce lundi une quarantaine de perquisitions dans le Port de Constanta, à la mer Noire, apprend-on auprès des sources judiciaires. Selon celles-ci, les procureurs visent des chefs et des fonctionnaires  du Port de Constanta accusés de pots-de-vin d’un montant de plus de 6 millions d’euros.

     

    CAE – Le chef de la diplomatie roumaine, Emil Hurezeanu, participe ce lundi aux côtés de ses homologues européens au Conseil Affaires Etrangères de Bruxelles. Dans un communiqué du MAE roumain il est précisé que la réunion porte sur des thèmes tels l’agression russe en Ukraine, la crise au Moyen Orient et au Congo et les évolutions en Géorgie. Les discussions sur la guerre en Ukraine interviennent dans le contexte du troisième anniversaire de l’invasion russe et se concentreront sur les évolutions les plus récentes et sur la poursuite du soutien pluridimensionnel, notamment du soutien militaire. Les pourparlers au sujet de la situation au Moyen Orient seront dominés par les évolutions en Israël et dans la Bande de Gaza, sur l’importance de prolonger la trêve dans la région et sur la crise humanitaire.

     

    Elections – Les Roumains ont fait 3151 demandes de vote par correspondance et 1735 demandes de vote dans un bureau ouvert à l’étranger pour l’élection présidentiel du 4 mai, a annoncé lundi l’Autorité électorale permanente de Roumanie. Les demandes ont été enregistrées sur le portail www.votstrainatate.ro. Le 20 mars, à 23h59 est le délai d’inscription sur les listes électorales pour les électeurs par correspondance résidant à l’étranger. Et le 4 mars est le délai pour ceux qui souhaitent se rendre aux urnes ailleurs qu’en Roumanie. Selon le site de l’Autorité électorale permanente, la plupart des demandes de vote par correspondance ont été enregistrées en Allemagne, Grande Bretagne, Suisse, France, Etats-Unis et Espagne. Rappelons-le, le premier tour de l’élection présidentiel aura lieu le 4 mai et le second, le 18 mai. En décembre dernier, la Cour Constitutionnelle de Roumanie a annulé les élections présidentielles, en dénonçant des ingérences de la part d’un acteur étatique étranger.

     

    Ploiesti – La ville de Ploiesti, dans le sud de la Roumanie est sur le point de déclarer l’état d’alerte après que depuis une semaine, la société responsable de la collecte des déchets ne les a plus ramassés. Dans une lettre adressée aux responsables du gouvernement, le maire Mihai Poliţeanu sollicite l’aide des Ministères de l’Intérieur et de l’Environnement pour adopter les mesures légales contre l’ancienne société responsable du ramassage des ordures dont le contrat a expiré le 15 janvier dernier et qui s’est vu prolonger illégalement le contrat, en empêchant la nouvelle société de commencer son activité. Dans ce contexte, l’Agence pour la Protection du Travail du département de Prahova n’a pas pu délivrer à la nouvelle société l’autorisation environnementale lui permettant de commencer son activité. La ville de Ploiesti recense plus de 180.000 habitants.

     

    Drones – Le Sénat de Bucarest examine cette semaine une proposition de loi censée autoriser l’armée à neutraliser les drones étrangers qui pénètrent illégalement dans l’espace aérien roumain. Le vote des sénateurs est décisionnel. Par la suite, la loi devra être promulguée par le président roumain par intérim, Ilie Bolojan. L’initiative du ministère roumain de la Défense intervient dans le contexte d’un vide législatif et d’intenses pressions manipulatrices. L’Armée roumaine et des pays alliés et partenaires peuvent utiliser des moyens aériens et terrestres afin de détruire les drones arrivés illégalement en Roumanie. Le pays a constitué aussi le fondement légal pour  des actions militaires faites en dehors de la mise en place d’un état d’alerte ou d’urgence. La Roumanie prévoit aussi la possibilité de placer pour des périodes limitées de temps, le commandement de certaines structures de son Armée sous l’autorité d’un commandant de l’OTAN.

     

    Berlin – Le cinéaste roumain, Radu Jude, a remporté l’Ours d’Argent du meilleur scénario lors de l’édition 2025 du Festival du film de Berlin. C’est sa production « Kontinental 25 » qui lui a valu ce prix. Le film tourne autour de la crise de conscience d’une femme huissier.

     

    Tennis – La Biélorusse Aryna Sabalenka est toujours n°1 mondiale au classement WTA publié lundi, avec une avancée de mille points par rapport à la Polonaise, Iga Swiatek. La Roumanie figure au classement mondial avec deux joueuses seulement, Irina Begu, en 75ème position et Jacqueline Cristian, 85ème positi on. Trois autres sportives arrivent juste derrière le classement. Gabriela Ruse est en 101ème position, Anca Todoni, en 102ème position et Sorana Cîrstea en 120ème. Dans le concours de double dames, Monica Niculescu est en 35ème place et Gabriela Ruse en 51ème place.

     

    Météo – Il fait toujours froid en Roumanie, voir très froid dans la plupart des régions, surtout durant la nuit. Les maximas iront de -1 à 9 degrés. 1 degré à midi, à Bucarest.

     

  • Trois ans de guerre en Ukraine

    Trois ans de guerre en Ukraine

    3 ans, jour pour jour, depuis l’invasion russe, les dirigeants de l’UE se sont rendus à Kiev pour exprimer leur soutien à l’Ukraine, dans le cadre d’un sommet consacré à une stratégie commune de défense et de sécurité.

    « Nous sommes aujourd’hui à Kiev, parce que l’Ukraine est l’Europe. Dans cette lutte pour la survie, ce n’est pas seulement le sort de l’Ukraine qui est en jeu, c’est aussi le destin de l’Europe », a déclaré la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, accompagnée à Kiev par le Collège des commissaires, tout en soulignant la nécessité d’intensifier l’aide militaire.

    Selon les données de la Commission européenne, tout au long des trois dernières années, l’UE et ses 27 Etats-membres ont soutenu l’Ukraine avec près de 134 milliards d’euros, dont 48 milliards sous la forme d’une assistance militaire.

     

    L’appui de Washington – remboursé ?

    Kiev a également bénéficié d’un soutien consistant de la part de Washington. Cependant, sous le second mandat de Donald Trump, les Etats-Unis ont une approche différente de la situation. L’homme fort de la Maison Blanche a déclaré samedi que les Etats-Unis étaient proches d’un accord avec l’Ukraine en ce qui concerne le partage des bénéfices issus de l’exploitation des minerais ukrainiens, dans le cadre des efforts visant à mettre fin à la guerre.

    Washington veut récupérer des milliards de dollars d’aide militaire accordée à l’Ukraine. C’est pourquoi l’administration américaine demande des minerais rares, du pétrole, bref « tout ce que nous pouvons obtenir », aux dires de Donald Trump.

    Déconcertés par le dialogue inattendu entre Américains et Russes au sujet de l’Ukraine, alors que Washington a entamé des pourparlers avec Moscou dans une tentative de mettre fin à la guerre sans impliquer l’UE, ni Kiev, les Européens craignent de leur côté que Donald Trump ne mette fin à la guerre dans des conditions favorables à la Russie, sans offrir de garanties de sécurité à l’Ukraine.

    D’ailleurs, les pourparlers successifs des dirigeants européens organisés à Paris, la semaine dernière, par Emmanuel Macron ont montré que les ceux-ci sont assez divisés et n’ont pas réussi à coaguler une réaction commune face au lancement de négociations de paix par Washington. Si bien que, selon les agences de presse, « le chef de l’Etat français se rend lundi à Washington uniquement au nom de son pays, sans avoir de mandat européen, afin de pouvoir parler d’une seule voix ».

    Il sera suivi, jeudi, par le Premier ministre britannique Keir Starmer, invité lui aussi à la Maison Blanche pour des discussions similaires avec le président américain. A noter que Donald Trump a récemment pointé du doigt  les deux dirigeants européens pour n’avoir rien fait pour mettre fin à la guerre en Ukraine.

     

    Le président roumain plaide pour coopération

    Présent la semaine dernière à l’une des réunions de Paris, le président par intérim de la Roumanie, Ilie Bolojan, a plaidé pour une coopération entre les pays européens et les Etats-Unis pour résoudre la crise en Ukraine. « Une paix juste et durable en Ukraine ne peut être obtenue qu’avec l’aide des Etats-Unis, partenaire stratégique de la Roumanie », a également déclaré, à Bucarest, le premier ministre Marcel Ciolacu, dans une première réaction officielle au sujet le plus important à l’agenda des leaders mondiaux. Le responsable roumain se déclare cependant convaincu que, malgré la rhétorique politique dure des derniers jours, les efforts de mettre fin à la guerre porteront leurs fruits. « Les Roumains ont payé cher, d’un point de vue économique, les effets de ce conflit », estime Marcel Ciolacu, soulignant que les entreprises roumaines devraient jouer un rôle important dans la reconstruction de l’Ukraine.