Tag: université

  • Rentrée universitaire en Roumanie

    Rentrée universitaire en Roumanie

    Les cérémonies d’ouverture de la nouvelle année universitaire ont eu lieu ce lundi dans la plupart des établissements d’enseignement supérieur de Roumanie. Aux côtés des étudiants et des enseignants, des représentants des autorités centrales et locales ont participé aux festivités. Certaines universités, telles que l’Ecole nationale d’études politiques et administratives, ouvrent leurs portes le 1er octobre, date traditionnelle du début de l’année académique.

    Selon le président de l’Alliance nationale des organisations étudiantes de Roumanie, Sergiu Covaci, les options d’études des jeunes sont très variées. Et lui d’ajouter que le nombre de titulaires du Baccalauréat qui souhaitent suivre des programmes universitaires a généralement augmenté.

    Dans la capitale Bucarest, depuis lundi, les facultés de l’Université de Bucarest, de l’Université Polytechnique et de l’Académie des Etudes Economiques ont ouvert leurs portes. Plus de 14 000 étudiants ont également débuté la nouvelle année universitaire à l’Université de Médecine et Pharmacie « Carol Davila », dont environ 3 000 sont en première année. La nouvelle promotion d’étudiants en médecine portera symboliquement, tout au long des années d’études de premier cycle, le nom d’ « Académicienne Ana Aslan », personnalité éminente de la médecine roumaine et internationale.

    A l’Université technique « Gheorghe Asachi » de Iasi (est), l’année universitaire a débuté sous les auspices d’un nombre record d’admissions au cours des 20 dernières années. Le nombre des candidats a largement dépassé le nombre de places attribuées et le nombre total d’étudiants a dépassé les 13 000.

    Des cérémonies d’ouverture de la nouvelle année universitaire ont également eu lieu dans les institutions militaires d’enseignement supérieur du pays, telles que l’Académie Technique Militaire « Ferdinand I » de Bucarest, l’Université de Défense Nationale « Carol I » de Bucarest, l’Université « Henri Coandă Air Force Academy » de Braşov.

     

    Organisation de l’année universitaire

    Les étudiants bénéficieront d’une pause d’environ deux semaines pendant les vacances d’hiver, entre Noël et le Nouvel an. Le premier semestre se terminera fin janvier ou début février. Une courte période de préparation à la session d’examens aura lieu à ce moment là. Ensuite, le deuxième semestre débutera, comme d’habitude, en février. Les vacances de Pâques durent une semaine. Pour la plupart des étudiants, le deuxième semestre se terminera vers la fin mai ou début juin. Comme pour la session d’examens du premier semestre, les étudiants disposeront de plusieurs semaines pour passer les examens. Les vacances les plus longues et les plus attendues de l’année commenceront après la fin de la session d’examens, les réexamens ou l’examen de licence/thèse de master et se prolongeront tout au long de l’été, jusqu’à l’automne.

  • Maguy Roy (France) – Les frais de scolarité dans les universités roumaines

    Maguy Roy (France) – Les frais de scolarité dans les universités roumaines

    L’examen d’admission à la faculté

     

    Pour ce qui est de l’examen d’admission à la faculté, vous l’avez bien deviné, toutes les universités de Roumanie – qu’elles soient publiques ou privées – n’imposent pas d’examen d’admission, certaines organisent uniquement un concours de dossiers de candidature. Mais c’est vrai que les jeunes qui veulent s’inscrire à une section ou une faculté plus prestigieuse ou plus recherchée, devront passer quand même un examen. Quant aux frais de scolarité, il faut dire qu’ils sont parmi les plus bas en Europe.

     

    Les études universitaires sont gratuites dans la limite des places disponibles

     

    En fait, dans le système public d’enseignement, les études universitaires sont gratuites pour les Roumains, dans la limite des places disponibles mais qui sont majoritaires en fait. Il existe aussi des places payantes à occuper par ceux dont la note d’admission n’a pas été suffisamment élevée pour obtenir une place gratuite. Il y a aussi plein d’universités privées dont les frais de scolarité partent de 750 – 1000 euros par an pour des spécialisations classiques, telles le droit, ou les langues étrangères, et peuvent aller jusqu’à 10 000 euros par an pour la faculté de médecine dentaire en langue anglaise par exemple.

     

    A l’Université Polytechinque de Timisoara par exemple, les places payantes de la Faculté d’Informatique, Technologies et Systèmes de télécommunications coûtent 3 600 lei par an (un peu plus de 750 euros) et ceux de la faculté de Communications et relations publiques coûtent 2 550 lei par an (environ 500 euros). Ici il faudra aussi payer pour les examens de fin d’année, environ 150 euros par épreuve. Les tarifs varient donc, mais c’est vrai qu’ils sont bien plus accessibles que ceux d’autres universités européennes, ce qui attire en Roumanie aussi de nombreux étudiants étrangers surtout que des formations en anglais et en français sont également proposées. Pour les jeunes roumains, l’idéal c’est d’être admis sur une place gratuite dans une Université publique, mais les université privées sont tout aussi recherchées.

     

    Une chose est sûre, les étudiants roumains ont accès à un enseignement universitaire de très bonne qualité soit à titre gratuit, soit à des prix accessibles même pour les budgets roumains. Une fois qu’ils ont eu leur diplôme de licence et de master, ils peuvent commencer leur vie active fiers d’avoir une bonne formation et sans soucis financiers, puisque les frais de scolarisation universitaire n’auraient pas pesé trop lourd sur eux.

     

    L’organisation de l’année universitaire

     

    Voici en deux mots aussi la réponse concernant l’organisation de l’année universitaire en Roumanie : c’est très simple en fait. L’année universitaire est structurée en deux semestres. A la fin de chaque semestre une période d’évaluation est prévue, soit un mois pendant lequel les étudiants passent l’examen final à chaque discipline étudiée. Pas de cours durant ce mois-là, il n’y a que des examens et le reste du temps est consacré à l’étude individuelle. Les cours commencent chaque année le 1er octobre et finissent début juin, alors que sessions d’examens sont généralement prévues – l’une : fin janvier – début février, l’autre : en juin. Au cours de l’année scolaire, il y a bien évidemment, deux semaines de vacances de Noël, une semaine de vacances de Pâques et une semaine de vacances entre les deux semestres vers la mi-février. Voilà en bref, quelques détails sur la vie universitaire de Roumanie, un sujet proposé par Maguy Roy de France, membre du Radio DX Club d’Auvergne et Francophonie.

     

  • La perspective roumaine sur la guerre en Ukraine

    La perspective roumaine sur la guerre en Ukraine

    Pays riverain à la mer Noire, une région
    actuellement en proie à la guerre, la Roumanie est l’Etat membre de l’Union
    européenne et de l’OTAN aux frontières les plus longues avec l’Ukraine – a
    déclaré le président roumain, Klaus Iohannis, devant les étudiants de la
    prestigieuse Université Columbia des Etats-Unis, réunis à l’occasion du Forum
    des leaders mondiaux, World Leaders Forum. Voilà pourquoi, la perspective de la
    Roumanie sur l’impact de la guerre aussi bien dans le voisinage stratégique, qu’au
    niveau mondial est importante. Aux dires du président roumain, la Russie
    s’attendait à une communauté internationale faible et à une Ukraine prête à se
    soumettre aux exigences du Kremlin. N’empêche. A force d’avoir menacé d’un
    recours à la force qu’ils ont fini par utiliser, les Russes ont obtenu tout le
    contraire de ce qu’ils espéraient.


    Selon la correspondante sur place de Radio
    Roumanie, le président Klaus Iohannis considère que par l’invasion de
    l’Ukraine, la Russie essaie de rallumer le révisionnisme au sein des relations
    internationales et de réhabiliter les sphères d’influence globales et régionales.
    Le président roumain accuse Moscou d’utiliser des concepts désuets, comme le
    soi-disant droit des grandes puissances censé lui permettre d’imposer à
    d’autres pays les directions de sa politique étrangère. Qui plus est, la Russie
    s’attaque, en même temps, aux valeurs démocratiques, à l’Etat de droit et à l’ordre
    mondial fondé sur des règles. « En tant que partenaire stratégique des
    Etats-Unis et allié de l’OTAN, la Roumanie est actuellement à son niveau de
    sécurité le plus haut de son histoire récente. » a encore ajouté Iohannis
    dans son discours devant les étudiants. « Nous avons enfin une approché
    plus cohérente, orientée vers plusieurs domaines de défense du Flanc est. Nous
    avons pris des mesures concrètes pour intensifier la coopération dans la région
    de la mer Noire avec d’autres alliés, notamment avec les Etats Unis » – a ajouté
    le président roumain Klaus Iohannis.


    Par ailleurs, aux dires du dirigeant roumain,
    l’Ukraine doit gagner la guerre déclenchée par la Fédération de Russie et la paix
    ne peut pas exister en l’absence de l’Indépendance, de l’intégralité territoriale
    et de la souveraineté de ce pays. « Tous ceux qui ont commis des crimes
    horribles en Ukraine et contre l’Ukraine doivent être poursuivis en justice.
    Tous les pays qui partagent cette vision soutiennent l’Ukraine » a lancé le
    président roumain.


    Selon lui, tant l’Ukraine, que la République
    de Moldova voisine (majoritairement roumanophone) doivent continuer à se voir
    accorder le soutien européen pour intégrer l’Union.



    Présent antérieurement à l’Assemblée Générale
    des Nations-Unies de New York, le chef de l’Etat roumain a précisé que la guerre
    en Ukraine avait mis en lumière l’importance stratégique de la région de la mer
    Noire qui nécessiterait davantage d’attention
    au niveau mondial, vue son rôle pour la sécurité transatlantique. La Roumanie
    continuera à contribuer à la sécurité alimentaire mondiale en facilitant la
    transition des céréales ukrainiennes vers les marchés des pays tiers, a ajouté
    Klaus Iohannis.

  • Une nouvelle année universitaire

    Une nouvelle année universitaire

    Presque 500.000 étudiants ont commencé la nouvelle année universitaire en Roumanie, alors que le Ministère de l’Education a un chef par intérim, après la démission de Sorin Cîmpeanu la semaine dernière. De plus, les étudiants n’ont ni aucune nouvelle Loi de l’enseignement supérieur, ni aucune université dans le classement des meilleures 1000 institutions au monde.Sorin Cîmpeanu a quitté le ministère sur la toile de fond des accusations de plagiat à la fois à son propre encontre et contre le Premier Ministre toujours en fonction, Nicolae Ciucă. Dans ces conditions, le nouveau projet des lois de l’enseignement supérieur, intitulé « La Roumanie éduquée », reste sans avenir. Les lois, qui devaient changer essentiellement l’éducation universitaire en Roumanie, ne sont arrivés ni même au Parlement pour être débattus. De plus, on ne connait même pas les amendements admis suite au débat public du projet.

    Dans ce contexte, le Conseil National des Elèves a demandé au Président Klaus Iohannis et au PM Nicolae Ciucă de nommer un nouveau ministre de l’Education qui serait une personne « intègre », dont les compétences professionnelles ne puissent être doutées, qui puisse se distancer de n’importe quelle intrusion politique et qui comprenne la nécessité d’une réforme « réelle » et « courageuse ». Le Président Iohannis a soutenu lui-aussi une réforme profonde du système nationale de l’Education pendant la cérémonie de rentrée à l’Université d’Architecture de Bucarest. « On a besoin d’une tolérance zéro envers le plagiat », a déclaré le chef d’Etat.

    A son tour, le Premier ministre a transmis aux étudiants que l’éducation universitaire fait partie de la liste des priorités du Gouvernement et que le système roumain d’enseignement était en plein processus de transformation. En outre, les changements que les Lois de l’éducation nationale apportent reflètent « une vision orientée vers l’avenir ». Entre temps, les étudiants doivent se confronter aux éternels problèmes financiers causés chaque année universitaire par le manque des places d’hébergement en résidences universitaires et par le manque des subventions suffisantes pour le transport.

    En ce qui concerne le déroulement des cours, le calendrier de l’année universitaire est différent d’une université à l’autre, car Il est voté par le Sénat de chaque institution. Par exemple, à l’Université de Bucarest, la quasi-totalité des cours se dérouleront en présence, mais il y aura aussi des cours en ligne si leur pourcentage ne dépasse pas les 25% du programme d’étude. Dans la nouvelle structure de l’année universitaire, le premier semestre se déroulera jusqu’au 26 février 2023. Pendant cette période-là, les étudiants auront deux vacances, une période d’examens et une période de réévaluations.

    Le deuxième semestre commencera le 27 février et finira en juillet, au fur et à mesure du développement des examens, des réévaluations, des stages de pratiques dans chaque université. Pour les étudiants qui préfèrent l’enseignement à distance, la structure de l’année universitaire est la même que pour les autres, mais ils auront des cours pendant les weekends aussi et moins de sessions de rencontres avec les enseignants. En ce qui concerne les préférences des étudiants, cette année l’Université de Bucarest et l’Université Polytechnique ont été les plus demandées. (Trad. Andra Juganaru)

  • La pianiste Alina Elena Bercu

    La pianiste Alina Elena Bercu

    Alina Bercu a pris ses premières leçons de piano quand elle avait 7 ans – avec la professeure Magdalena Toma – et le succès est arrivé cinq ans après. Quelques mois après avoir commencé à apprendre à jouer du piano (1997), Alina Bercu était déjà élève de la célèbre professeure Stela Drăgulin, de la Faculté de musique de Brasov (centre), et elle a continué de lêtre jusquen 2006. À 16 ans, Alina a été acceptée pour étudier avec Grigory Gruzman à lUniversité de musique « Franz Liszt » de Weimar / Allemagne, en continuant en parallèle les cours au Lycée « Andrei Saguna » de Brasov. Elle a également étudié la musique de chambre à lUniversité de musique et darts de Francfort, a obtenu un master à lUniversité de musique de Nuremberg, sous la direction du professeur Wolfgang Manz, et a eu la chance daméliorer sa technique avec des maîtres tels que : Lory Wallfish, Rudolf Buchbinder, Leslie Howard, Karl-Heinz Kämmerling, András Schiff ou encore Menachem Pressler.



    La première réalisation internationale dAlina, cest le Premier prix et le Prix du public au Concours Steinway & Sons à Hambourg / Allemagne en 2002, suivi du Grand Prix et de la Médaille dor dans les sections « solo » et « concerto » à la « World Piano Competition » de Cincinnati / Ohio – 2004, et par le Prix spécial du ministère des Affaires étrangères pour la promotion de la Roumanie par la culture – 2004. En 2006, Alina Elena Bercu a été déclarée Grande gagnante sur la scène nationale du concours « Eurovision Jeunes Musiciens » de Bucarest et elle obtenait aussi, la même année, la 4e place à « Eurovision Young Musicians » à Vienne. Alina réussissait ainsi à qualifier la Roumanie pour la première fois dans la finale de ce concours européen. Dautres succès ont suivi pour la jeune pianiste roumaine : le IIIe prix au Concours international de Piano « A.M.A. Calabria » à Lamezia Terme, en Italie, en 2007, et cette même année, elle sest qualifiée pour la finale de la 22e édition au Concours international de piano « Clara Haskil » de Vevey, en Suisse, étant la gagnante du concours. Lartiste a également des prix dans le domaine de la musique de chambre – dont le 3e prix au Concours international de musique de chambre « Premio Trio di Trieste » (Italie), en 2011.



    En 2009, quand Alina célébrait 10 années dactivité de concert, elle a eu une période avec plus dune centaine de concerts, accompagnée dorchestres roumains et étrangers, de nombreux récitals, des émissions en direct et des enregistrements à diverses stations de radio et de télévision autochtones, mais aussi dAutriche, dItalie, des Pays-Bas, de Suisse, dIndonésie et des Etats-Unis. Elle a donné en tout plus de 200 concerts, enregistrant sur CD pour la Phonothèque dor de la Radiodiffusion roumaine, mais aussi pour la maison Fuga Libera de Belgique.



    Alina Bercu sest produite sur des scènes célèbres dEurope, dAmérique et dAsie : à lAthenée roumain, au Studio Mihail Jora de Radio Roumanie, à la Grande Salle du Palais – tous de Bucarest, au Tonhalle de Düsseldorf, au Teo Otto Theater de Remscheid, au Prinzrerottentheater de Munich, au Musikhalle de Hambourg, à lAuditorium de Rome, au Tonhalle de Zürich, au Théâtre du Vevey, mais aussi au Carnegie Hall de New York, en compagnie de grands ensembles du pays – lOrchestre symphonique de la Philharmonie « George Enescu » et lOrchestre « Sinfonia » (Bucarest), les Orchestres symphoniques des Philharmonies dEtat de Iasi, Bacău, Cluj, Oradea, de Braşov, Sibiu, Târgu-Mureş, Timişoara, Ploieşti, Piteşti. Elle sest également produite avec la « Bergische Symphoniker » de Remscheid et le « Mozart Orchester » de Hambourg, Allemagne, la Philharmonie dEtat de Vienne, le « Gesellschaft Orchestra » de Zürich et lOrchestre de Chambre de Laussane, le « Gulf Coast Symphony » du Mississippi, le Limburgs Symfonie Orkest de Roermond, aux Pays-Bas.



    Alina a eu le privilège de jouer sous la direction de chefs dorchestre prestigieux : Sergiu Comissiona (Roumanie/Etats-Unis), Misha Katz (France), Romely Pfund, Robert Stehli – tous deux dAllemagne, Jan Stulen et Theo Wolters des Pays-Bas, Paolo Arrivabeni (Italie), John Wesley Strickler (Etats-Unis), Ilarion Ionescu Galaţi, Horia Andreescu, Emil Simon, Vlad Conta, Paul Popescu, Petre Sbarcea, Florin Totan, Dan Chirilă, Radu Popa, Ludovic Bacs – tous roumains.



    Elle a joué lors doccasions spéciales : concert du Nouvel An à la célèbre Tonhalle de Zürich en 2009, concert à loccasion du 80e anniversaire de la Radiodiffusion roumaine, à Bucarest, en 2008, Concert symphonique extraordinaire à loccasion du 130e anniversaire de la création de lOrchestre philharmonique dÉtat « Gheorghe Dima » de Braşov – en 2008, Concert à loccasion du 100e anniversaire du Rotary Club International / à lAthénée roumain de Bucarest – en 2005 et bien dautres.



    Alina Bercu a participé à des concerts et récitals de charité : en Allemagne, dans certains hôpitaux et maisons de retraite, à Jakarta et à Bali – tournée de récitals et de concerts, pour financer un programme de réhabilitation des enfants handicapés physiques et pour financer la construction dune maison pour enfants orphelins en Indonésie, concert organisé à Brasov, à loccasion de linauguration du Centre de soins de santé Hospice Brasov – afin de recueillir les fonds nécessaires à la modernisation de la salle de chirurgie de lHôpital pour enfants de Brasov – et au concert de Noël en 2005 dans une maison de retraite, concerts organisés à Zurich avec le soutien du Rotary international / Suisse, pour collecter les fonds nécessaires à la construction et au soutien des travaux de lÉcole roumaine dorgues de Harman (Braşov) et en 2008 à Roermond / Pays-Bas – « Concert pour Alexandra », un projet soutenu par la Fondation néerlandaise « Heart for Romania » visant à recueillir des fonds pour la construction de lÉcole spéciale pour non-voyants à Sibiu. En 2010, la pianiste Alina Bercu et le violoniste Ilian Garnets ont produit le CD « Schubert – Ysaye – Brahms », à la maison « Fuga Libera », récompensé par le « Golden Label » en Belgique et « Clef dOr » en France.



    Parallèlement à son œuvre en solo, Alina est membre de plusieurs orchestres de chambre. En 2017, à 27 ans, Alina Elena Bercu faisait partie des 30 participants au célèbre Concours international Van Cliburn de Fort Worth, au Texas. Expressive, avec une technique impeccable, dans le respect du style musical de chacun et très travailleuse, Alina Bercu a été découverte et promue par Radio Roumanie. Elle donne actuellement des cours de piano à lUniversité de musique Franz Liszt de Weimar, continuant à combiner lactivité pédagogique et de concert.


    (Trad.: Ligia)

  • Nicolae Iorga, un siècle et demi depuis sa naissance

    Nicolae Iorga, un siècle et demi depuis sa naissance

    Le nom de Nicolae Iorga est très présent dans l’espace public, attaché à des rues, des places publiques, des institutions d’enseignement et de recherche. Il est un des plus importants historiens roumains du XXe siècle, voire le plus important, selon certaines opinions. Nicolae Iorga s’est attiré les éloges de ses contemporains grâce à une œuvre impressionnante, d’environ 20 000 livres, conférences et articles, mais aussi par son ambition d’être une autorité incontestable dans le domaine de l’histoire. Spécialiste du Moyen Âge et de l’Empire byzantin, il a aussi été romaniste, slaviste, historien de l’art et philosophe de l’histoire, professeur des universités et membre de l’Académie roumaine. Outre son domaine de prédilection, Iorga s’est également essayé à la critique littéraire, à la dramaturgie, à la poésie, il s’est voulu encyclopédiste et mémorialiste. Ses mandats parlementaires et ministériels l’on placé au centre de la vie politique. D’autre part, son immense popularité est liée à sa mort tragique, qui est arrivée dans la nuit du 27 novembre 1940, lorsqu’il fut assassiné par des membres de la Garde de fer, le parti fasciste de la Roumanie de l’entre-deux-guerres.



    Nicolae Iorga est né dans la ville de Botoșani (nord-est de la Roumanie), en 1871. Très doué, il impressionnait par sa mémoire prodigieuse. Polyglotte, il a choisi de faire des études d’histoire à la Faculté de Lettres de l’Université de Iași (est de la Roumanie). En 1890, il part continuer ses études en Italie et puis en France. En 1892, Iorga se rend en Angleterre, pour retourner ensuite en Italie. En 1893, il s’arrête en Allemagne et s’inscrit au doctorat à l’Université de Berlin, mais il finit par soutenir sa thèse à l’Université de Leipzig, où le célèbre historien allemand Karl Lamprecht fait partie de la commission doctorale. Nicolae Iorga rentre en Roumanie en 1894, réussissant à faire son entrée dans le milieu universitaire à l’âge de 23 ans. En parallèle, cette même année, il entame l’activité journalistique et politique et se noue d’amitié avec l’avocat et professeur de droit A. C. Cuza, homme politique nationaliste et antisémite qui partage avec Iorga une carrière politique agitée. Nicolae Iorga a été une figure de proue du conservatisme, du nationalisme et de l’agrarisme, ainsi que le fondateur de la revue populiste « Sămănătorul ». En même temps, Iorga a été le modèle de l’intellectuel qui s’est frotté à l’extrémisme, en en étant aussi bien l’inspirateur que la victime. Il a cultivé le nationalisme dont il est tombé victime en 1940.



    Pour marquer le cent-cinquantième anniversaire de la naissance de Nicolae Iorga, le Musée national d’histoire de la Roumanie a organisé une exposition, la deuxième dédiée à l’historien au cours de la dernière année, après celle de l’Académie roumaine. Selon le directeur du musée, Ernest Oberlander-Târnoveanu, l’exposition est une occasion, pour le grand public, de prendre la mesure du personnage.



    « Cette exposition est consacrée à « une vie d’homme telle qu’elle fut », pour citer Iorga lui-même. C’est une sélection, parce que nous n’avons pas souhaité exposer davantage d’objets. D’une part, l’espace est limité, d’autre part, l’activité de Iorga et les traces qu’il a laissées dans l’histoire contemporaine sont immenses. Nous ne pouvons qu’espérer de pouvoir créer un jour, dans l’espace virtuel, des archives documentaires Nicolae Iorga. Le Musée national d’histoire de la Roumanie est en mesure de présenter au public, pour la première fois, des documents essentiels ayant appartenu à Iorga, depuis son extrait de naissance jusqu’à sa fiche de fonction à l’Université de Bucarest, ainsi que de nombreux diplômes remis par des académies et sociétés scientifiques. Nous avons aussi exposé de la correspondance, des documents de famille, des photos, des objets et une impressionnante série de distinctions. Nicolae Iorga a été la personne civile la plus décorée de tous les temps en Roumanie. »



    L’historien, professeur et académicien Andrei Pippidi, petit-fils de Nicolae Iorga, est le propriétaire de la plupart des objets présentés dans l’exposition accueillie par le Musée national d’histoire de la Roumanie. Andrei Pippidi, tout comme d’autres personnes, a fait don de plusieurs objets ayant appartenu à Nicolae Iorga, qui seront présentés dans le cadre de l’exposition permanente ainsi que dans des expositions thématiques futures.



    ” Ce sont des manuscrits, éparpillés partout, des livres d’histoire, des articles de presse quasi quotidiens ou des pièces de théâtre, des poèmes qui ont exprimé sa sensibilité, des lettres gribouillées sur un petit morceau de papier. Ils témoignent, tous, de sa dimension intellectuelle. Ses admirateurs ont du mal à prendre la mesure de ce qui a été imprimé, il existe même des monologues enregistrés. Ses conférences, nous les devons à des sténographes diligents. De son vivant, il avait pu écouter ses mots dits sur scène par les personnages historiques dans lesquels il s’était retrouvé. »



    La personnalité de l’historien Nicolae Iorga est un repère important de la culture roumaine des XIXe et XXe siècles. Les expositions thématiques ont pour but de montrer aussi le côté familier, humain, de ceux que nous considérons comme importants à un moment donné. (Trad. Ileana Ţăroi)

  • Le salon virtuel des études en France

    Le salon virtuel des études en France

    Par le biais de cet événement, les organisateurs se proposent d’informer les élèves sur les opportunités d’étude en France, mais aussi des formations universitaires francophones en Roumanie. Le salon est formé d’une série de webinaires réunissant des représentants d’universités de France et de Roumanie, mais aussi d’anciens et d’actuels étudiants qui partageront aux jeunes leurs expériences internationales. Le programme du salon couvre un ample éventail de filières et de formations offertes par toute une série d’établissements de France et non seulement.



  • Ma thèse en 180 secondes

    Ma thèse en 180 secondes

    Avec, pour point de
    départ, un concept de l’Université du Queensland en Australie, le concours Ma thèse en 180 secondes est repris en
    2012, au Québec, par l’Association francophone pour le savoir qui a souhaité
    l’étendre à l’ensemble des pays francophones. Organisée pour la première fois
    en Roumanie en 2017, ce concours se
    propose de mettre en avant les jeunes chercheurs francophones en attirant
    l’attention du public sur la recherche actuelle. Les règles du jeu sont très simples :
    chaque candidat a un micro et 3 minutes pour présenter ses travaux de doctorat,
    en français et en termes simples, à un auditoire profane et diversifié. Dans
    chaque pays, Ma thèse en 180 secondes
    est portée par des organisations différentes. En Roumanie, c’est à l’Agence
    universitaire de la Francophonie, en partenariat avec l’Institut français, de
    s’en charger. Détails avec M. Mohamed Ketata, directeur régional de l’Agence
    universitaire de la Francophonie en Europe centrale et orientale, au micro d’Ioana
    Stăncescu.



  • L’impact de l’intelligence artificielle sur la société actuelle

    L’impact de l’intelligence artificielle sur la société actuelle

    Surtout que, en l’absence d’une telle éthique, les résultats risquent de nous surprendre et non pas pour le mieux. Dernièrement, de nouvelles disciplines, concepts ou encore termes ont révolutionné l’univers du numérique. Les experts invoquent déjà l’idée d’une quatrième révolution industrielle construite autour de l’IA, des robots et d’Internet, censée assurer la connexion entre différents dispositifs, services ou encore systèmes.

    Le sujet s’est retrouvé au cœur d’un débat organisé récemment par la Librairie Humanitas Cişmigiu, avec pour invitée Alexandra Cernian, universitaire à la Faculté d’Informatique de l’Université Polytechnique de Bucarest.
    « La notion d’intelligence artificielle n’est pas quelque chose de nouveau. Le terme date de 1960 quand on a mis en place les premiers systèmes experts qui utilisaient des règles de raisonnement afin d’aboutir à des décisions ressemblant à celles humaines. L’idée de base était que ces systèmes se développent suffisamment pour remplacer l’homme dans différents domaines. Comme beaucoup d’innovations, l’IA aussi a commencé par être mise en place dans le domaine militaire ou encore météorologique. »

    Depuis quelques années déjà, l’intelligence artificielle étend son domaine d’activité au stockage numérique qui est en train de vivre une véritable révolution : avec l’apparition du Cloud, les limites sont effacées et la transmission de données se fait presque sur le coup. A l’heure où l’on parle, la collecte de données peut se faire en temps réel auprès de milliards de capteurs avant d’en obtenir une analyse grâce au développement des techniques d’apprentissage automatique, également appelé « machine learning ». Alexandra Cernian :
    « Au fur et à mesure qu’on développe les réseaux de neurones artificiels censés reproduire les mécanismes de fonctionnement du cerveau humain, les machines gagnent en vitesse de réaction à condition que les humains leur mettent à disposition de nouvelles données. Ces 5 dernières années, les progrès dans le domaine ont été spectaculaires. On parle déjà du transhumanisme. On est capable de produire déjà des prothèses bioniques ou de mettre en place toute sorte de traitements génétiques. »

    Sauf que voilà, au moment où les machines et leur intelligence commencent à supplanter l’homme, la moralité de la démarche commence à préoccuper. Constantin Vică, universitaire à la Faculté de Philosophie de l’Université de Bucarest parle d’une sous- discipline de l’éthique en rapport avec l’univers du numérique :
    « Cette sous-discipline traite de tous les problèmes issus d’une interaction avec le cerveau humain, que ça soit la protection de la vie privée, les robots, l’amélioration cognitive et ses fondements génétiques ou encore l’éducation. Après tout, l’homme nouveau existe depuis toujours. Et, ses 200 dernières années, il s’est même formé dans un système institutionnalisé que l’on appelle école. »

    L’essor, ces dernières années, des technologies du numérique censées permettre une plus grande malléabilité du décryptage des données et des algorithmes, va de pair avec le développement des technologies cognitives imitant les fonctions du cerveau humain. Mais est-ce que les machines peuvent-elles vraiment remplacer l’homme et se doter d’une conscience morale ? Constantin Vică :« A quoi l’éthique pourrait-elle toujours servir ? Eh bien, l’intelligence artificielle pourra tout faire, sauf adopter des décisions morales. Voilà pourquoi l’individu sera toujours nécessaire. D’autre part, on ne saurait remarquer le défi que les scientifiques se donnent pour mettre en place des systèmes automatisés censés prendre des décisions éthiques. Il suffit de regarder la polémique autour des voitures intelligentes. Pour l’instant, un tel débat c’est toujours aux individus de l’avoir. Il sera intéressant de voir une telle discussion menée par des systèmes d’intelligence artificielle dont les réponses ne soient plus prévus à l’avance, mais issues d’une certaine conscience morale. »

    Plusieurs tentatives de décoder l’intelligence humaine pour en doter les robots ont été déjà menées par les Etats-Unis, le Japon ou encore la Corée du Sud. Selon Alexandra Cernian, quels que soient les progrès enregistrés dernièrement dans le domaine, l’intelligence artificielle ne pourra jamais remplacer l’homme : « C’est un domaine fascinant et les progrès et les résultats des dernières années sont spectaculaires. N’empêche: on ne saurait jamais ignorer le côté éthique, on ne pourrait pas faire n’importe quoi. Personnellement, je ne suis pas l’adepte de l’idée qu’un jour les robots nous remplacent dans tout ce que l’on fait. C’est là une prémisse fataliste, que je n’encourage pas du tout. Bien sûr, l’automatisation existe et on a déjà des entreprises qui font travailler des robots sous la coordination d’un individu. Mais, il s’agit de quelques domaines précis et les robots ne font que quelques tâches, ils n’ont pas toutes les capacités et les compétences humaines. »

    A l’heure où l’on parle, les scientifiques sont en quête d’une intelligence artificielle générale capable d’imiter l’intelligence humaine. En revanche, personne ne sait dire si une telle démarche verra ou non le jour. (Trad. Ioana Stăncescu)

  • Université Babes-Bolyai

    Université Babes-Bolyai

    Dans l’histoire des disputes qui ont émaillées les relations roumano-hongroises tout au long du XXe siècle, celle relative à l’université de Cluj occupe une place particulière. L’institution hérite de la tradition du Collège jésuite, fondé en 1581, et ensuite de celle de l’université magyare, fondée en 1872. Lors de la révolution de 1848, déjà, les habitants roumains de Transylvanie exigeaient, entre autres, la création d’une université en langue roumaine. Vœux pieux s’il en est. En 1918, après la fin de la première guerre mondiale, la Transylvanie rejoint le royaume de Roumanie, et l’on voit apparaître à Cluj l’université « Ferdinand Ier » (du nom du souverain roumain, symbole de la victoire roumaine de la grande guerre), alors que l’ancienne université magyare « Franz Joseph /François Jospeh » plie armes et bagages, pour se réfugier à Szeged, en Hongrie, où elle demeure jusqu’en 1940.

    A ce moment, nouveau coup de théâtre, le Nord de la Transylvanie est livré à la Hongrie par le Diktat de Vienne et, au mois d’août 1940, l’université magyare reprend à nouveau ses marques à Cluj. L’université roumaine de Cluj, quant à elle, déménage à Sibiu, ville de Transylvanie demeurée sous souveraineté roumaine. Elle n’y reviendra à Cluj qu’une fois la deuxième guerre mondiale achevée, le Nord de la Transylvanie passant à nouveau sous souveraineté roumaine. Le régime communiste, instauré en Roumanie dès 1945 et qui prend le pouvoir sans partage fin 1947, essayera de concilier les deux parties, fondant deux universités à Cluj : la roumaine, baptisée « Victor Babeş » (du nom d’un grand médecin anatomo-pathologiste et microbiologiste roumain, les noms des anciens souverains étant devenus entre temps tabous), puis la magyare, dénommée « Janos Bolyai », en l’honneur d’un grand mathématicien hongrois. Et c’est en 1959 que les deux universités fusionnent, pour donner enfin naissance à l’actuelle université « Babeș-Bolyai ».

    Janos Fazekaș, un des leaders de la communauté magyare de Roumanie à l’époque communiste, se penche sur la question. Dans une interview accordée en 2002 au Centre d’histoire orale de la Radiodiffusion roumaine, Janos Fazekaș considère que la disparition de l’université Bolyai avait été l’œuvre de Nicolae Ceauşescu, le dernier président communiste de la Roumanie, pas encore sacré en 1959. Il ne prendra les rênes du parti communiste roumain qu’en 1965, à la mort de son prédécesseur, Gheorghiu-Dej.

    Janos Fazekas : « Vous devez comprendre le degré de chauvinisme qu’habitait Ceauşescu. Par son programme, qui visait l’homogénéisation sociale et nationale de la Roumanie, il ambitionnait tout simplement l’assimilation forcée des minorités nationales, la création d’une seule nation, d’un seul peuple, d’une nouvelle nation en fait. C’est lui qui a décidé de la suppression de l’université Bolyai, soutenu, par ailleurs à ce moment-là, par celui qui deviendra le premier président postcommuniste, son dauphin de l’époque, Ion Iliescu, président des « étudiants démocrates ». Ceauşescu avait organisé à Cluj, une Conférence nationale, où des étudiants roumains et magyars, ont pris la parole pour demander l’unification des deux universités. Mais son objectif non déclaré était que l’université Bolyai disparaisse. Et lors de cette Conférence nationale, Nicolae Ceaușescu, pas encore président, a interpellé le secrétaire général du parti communiste de l’époque, Gheorghiu-Dej, de la sorte: « Camarade Dej, les étudiants demandent l’unification. Qu’est-ce que l’on décide ? ». Et Gheorghiu-Dej est entré dans son manège, et lui a répondu : « Ecoutons les jeunes, parce que la jeunesse voit toujours plus loin ! » Et c’est ainsi que Ceauşescu a réussi son tour de magie. »

    Janos Fazekaș a, lui, essayé, sans succès, de sauver l’université Bolyai : « J’étais à ce moment-là hospitalisé, mais dès que j’ai quitté l’hôpital, je suis allé voir le secrétaire-général, Gheorghiu-Dej, et je lui ai dit: « Comment avez-vous pu vous laisser berner ainsi, camarade Dej ? Vous avez oublié qu’en 1947, rentré de la Conférence de Paix de Paris, vous avez eu ce discours à Oradea, où vous aviez assené, ce sont vos propres paroles : « Nous avons récupéré le nord de la Transylvanie, mais nous ne l’avons pas reçu suite à un quelconque droit historique, ou parce qu’il y a une population roumanophone majoritaire, nous ne l’avons pas reçu en guise de récompense pour avoir lutté contre Hitler pendant la dernière partie de la guerre, mais grâce à la politique démocratique menée par notre gouvernement, par le gouvernement de Petru Groza. » C’est ce que je lui ai dit, et je lui ai même montré le journal de l’époque, où il était marqué que la mission du camarade Dej pour défendre les droits de l’Etat roumain sur la Transylvanie à Paris avait été facilité et ses arguments étayés par l’existence de l’université magyare, par une autre université magyare de médecine à Târgu Mureş, par l’existence de l’Académie magyare d’arts plastiques, par le Conservatoire magyar de Cluj, par tout ce système d’enseignement en langue magyare qui existait à l’époque, alors que la Transylvanie se trouvait déjà, de facto, sous la bannière des autorités roumaines. »

    Dans une interview de 1995, Erno Gall, vice-président de l’université Bolyai, mettait en évidence les temps durs que l’université a dû traverser pendant l’époque stalinienne : « Après 1945, on remarque un début de collaboration entre ces deux universités de Cluj, l’une magyare, l’autre roumaine. C’était une collaboration naturelle, qui suivait aussi la ligne idéologique du parti communiste de l’époque, qui voulait promouvoir l’ « amitié entre les peuples », au sens large du terme. Les enseignants ont eu la vie dure, surtout après 1949, lorsque les présidents des deux universités ont été arrêtés et condamnés lors de procès staliniens typiques. Il s’agit de Ludovic Csogor, médecin de profession, et de Balogh Edgar. Forcément, le niveau des deux universités baisse pendant ces années-là, on se disait qu’on enseignait au collège, enfin très loin des exigences universitaires. Par chance, après 1952-53, surtout après la mort de Staline, la situation s’est améliorée, et une période plutôt faste a débuté, avec parfois de nouveaux enseignants.»

    Erno Gall pense que le sort de l’université magyare de Cluj a été scellé par la Révolution anticommuniste hongroise de 1956 : « La révolution magyare de 1956 a tout bouleversé. L’intellectualité magyare de Cluj, les écrivains surtout, commencent à protester, se montrent hostiles au régime. Un début de mouvement de contestation du régime communiste voit le jour, ce qui influe sur les opinions des étudiants et du corps enseignant. Les étudiants sont arrivés à élaborer un mémorandum, revendiquant certains droits, et alors moi, personnellement, je me suis retrouvé dans une position délicate. J’étais vice-président de l’université et, même si, au fond de mon âme, j’étais à leurs côtés, je devais néanmoins agir en accord avec mes responsabilités. Il s’en est suivi une vague de représailles, où plusieurs étudiants et professeurs, surtout de jeunes professeurs, ont été arrêtés. C’était en 1957. »

    En dépit de nombreux bouleversements que l’Histoire a fait subir à l’université de Cluj pendant ce XXe siècle agité, l’université « Babeș-Bolyai » d’aujourd’hui, multiculturelle et ouverte sur le monde, en garde peu la trace. Après 1990, au fil des ans, elle mit son histoire conflictuelle au profit de son modèle exemplaire actuel. (Trad. : Ionuţ Jugureanu)

  • Laura T. Ilea

    Laura T. Ilea

    Elle est docteur en philosophie de lUniversité de Bucarest et docteur en littérature comparée de lUniversité de Montréal. Ses recherches se concrétisent dans des études et des articles publiés dans des revues prestigieuses, mais sa personnalité a aussi besoin dautre chose pour sexprimer pleinement. Et cest là que la création littéraire entre en scène. Nouvelles, roman, essais, des maisons déditions françaises ou roumaines ont publié des titres signés par Laura T. Ilea, qui a fait le pari décrire un premier roman directement en français: “Les femmes occidentales nont pas dhonneur”. A découvrir.


  • 02.10.2017

    02.10.2017

    Visite – La présidente de la Croatie, Kolinda Grabar-Kitarović, commence aujourd’hui, une visite à Bucarest, où elle aura des pourparlers avec son homologue roumain, Klaus Iohannis. Au menu des discussions, le développement des relations bilatérales et des sujets européens, régionaux et sécuritaires. Les deux chefs d’Etat aborderont notamment l’avenir du projet européen et les futures présidences croate et roumaine du Conseil de l’Union européenne, que Zagreb et Bucarest assumeront pour la première fois depuis leur adhésion. Mardi, Mme Grabar-Kitarović et M. Iohannis inaugureront le Forum des hommes d’affaires roumains et croates.

    Syndicats – La Fédération syndicale Sanitas, de Roumanie, a organisé, aujourd’hui, à Bucarest, devant le ministère du Travail, des piquets de protestation concernant les problèmes des secteurs de la santé et de l’assistance sociale. Les syndicats demandent l’élimination du plafonnement pour les bonus, l’application de la majoration salariale à tous les personnels des deux secteurs à partir du 1er mars 2018, l’abandon du transfert des contributions sociales de la charge de l’employeur à la charge de l’employé et des tickets-restaurant sur l’ensemble de l’année 2018. Mercredi, d’autres confédérations syndicales ont annoncé une journée d’actions revendicative et la Fédération Sanitas organisera des piquets de protestation devant le ministère de la santé de Bucarest. Les syndicalistes de Sanitas envisagent aussi un meeting et une marche pour le 19 octobre prochain et décideront s’ils déclencheront la grève générale.

    Université – Des cérémonies ont eu lieu aujourd’hui dans toutes les universités de Roumanie, pour marquer la rentrée universitaire 2017. Les principaux responsables politiques ainsi que des ambassadeurs étrangers en Roumanie ont été présents aux festivités dans différents villes du pays. Cette année, environ 460.000 étudiants sont inscrits aux facultés d’Etat ou privées, qui mettent à leur disposition seulement 104.000 places d’hébergement dans des foyers d’étudiants, à des tarifs entre 130 lei (approximativement 30 euros) et 200 lei (près de 50 euros) par mois, en fonction des équipements de chaque établissement.

    Statistiques – En Roumanie, le chômage a été de 5,1% au mois d’août, en baisse de 0,1% par rapport à juillet. Le nombre des chômeurs a été de 465.000 personnes, inférieur également à celui enregistré en août 2016. Parmi les chômeurs, les hommes ont dépassé de 2,4% le nombre des femmes en quête d’emploi.

    Tennis – La joueuse de tennis roumaine Simona Halep, n° 2 mondial, affronte aujourd’hui la Slovaque Magdalena Rybarikova, au deuxième tour du tournoi de Beijing. Egalement au deuxième tour, la Roumaine Monica Niculescu jouera mardi contre la gagnante de la rencontre Shelby Rogers (Etats Unis) – Shuai Peng (Chine). La troisième Roumaine présente au tournoi de Beijing, Sorana Cîrstea), aura pour adversaire, au deuxième tour, la gagnante du match qui oppose les Américaines Sloane Stephens et Christina Mchale.

    Football – La sélection de football de Roumanie se réunit aujourd’hui à Bucarest pour préparer ses deux derniers matchs de qualification à la Coupe du monde 2018, contre la Kazakhstan, jeudi à domicile et contre le Danemark, dimanche en déplacement. Les tricolores ont un nouveau coach, Cosmin Contra, 41 ans, sélectionné 73 fois dans l’équipe nationale et ancien joueur des clubs AC Milan et Atletico Madrid, Contra (41 de ani).

  • Qui veut encore aller à l’Université?

    Qui veut encore aller à l’Université?

    Dans la Roumanie communiste, les études supérieures nétaient guère encouragées. Doù le nombre infime de places dans lenseignement supérieur, la difficulté des examens damission et par conséquent la concurrence acerbe. Ceci étant, au début des années 1990, le pays était confronté à un grand déficit de diplômés. En 1992, par exemple, seulement 5,8% de la population avait suivi les cours dune faculté.



    25 ans plus tard, la situation est beaucoup meilleure, grâce à lapparition des facultés privées et au nombre croissant de places réservées aux étudiants dans lenseignement supérieur public. Malgré ces progrès, la Roumanie arrive dernière parmi les Etats membres de lUE pour ce qui est du pourcentage de diplômés, même dans la tranche dâge comprise entre 30 et 34 ans, soit 25,6% de la population, alors que la moyenne européenne est de 39,1%.



    Selon Mihai Dragoş, président du Conseil de la Jeunesse de Roumanie, les causes relèvent tant de la situation économique précaire, que des traits spécifiques de notre système éducatif : « A regarder de près ce qui se passe dans lenseignement secondaire, on constate que le taux de réussite au baccalauréat est de seulement 48%. A cela sajoute le décrochage scolaire qui est allé croissant ces dernières années et qui atteint actuellement les 18%. Certaines études menées par des organisations étudiantes révèlent un pourcentage dabandon assez élevé dans lenseignement universitaire aussi, surtout lors de la soutenance du mémoire de fin détudes. Près de 35% à 40% des jeunes admis à la faculté narrivent pas à achever leurs études.



    En outre, il nest pas rare que le choix de la faculté ne soit pas le résultat dune option personnelle, mais de celle des parents. Certains étudiants se ravisent très vite et changent de faculté, dautres se font embaucher pendant leurs études et nont plus le temps dapprendre. Enfin, il se peut aussi quils ne se permettent plus de payer les frais de scolarité ».



    Les raisons financières y pèsent beaucoup, mais il y a aussi lidée que le diplôme universitaire ne garantit pas forcément la réussite dans la vie. Une perception erronée, vu que, daprès les statistiques, les diplômés ont davantage de chances de trouver un emploi, souligne Victoria Stoiciu, représentante de la Fondation Friedrich Ebert : « La question qui se pose est de savoir combien rentable est léducation supérieure. On sait déjà que pour bien des gens elle représente un investissement coûteux, car tous les étudiants nhabitent pas les villes où il existe des centres universitaires. Autant dire que léducation suppose aussi des frais autres que celles de scolarité, destinés au logement, au transport, à la vie quotidienne et que, malheureusement, peu de jeunes peuvent supporter.



    Ceci étant, il est naturel que lon analyse le rapport coût-efficacité. Les jeunes se demandent sil est vraiment efficace dinvestir dans léducation, quatre ans durant, pour obtenir un diplôme leur facilitant laccès à un emploi médiocrement rémunéré ou bien sil vaut mieux aller travailler en Italie ou en Espagne, sans aucun diplôme et gagner au moins 800 à 900 euros par mois. Pour nombre de Roumains, la réponse à cette question cest quil ne vaut pas la peine dinvestir dans léducation ».



    La réalité contredit ces perceptions et le système éducatif et la famille devraient les corriger, estime Mihai Dragoş : « Les jeunes ne sont pas aidés à bien saisir la dynamique de la société. Les statistiques européennes montrent que la demande demploi exigeant un niveau de qualification moyen ou de personnel non qualifié est à la baisse sur lensemble de lUE, alors que celle de diplômés est à la hausse.



    Cela sexplique entre autres par la tendance à automatiser bon nombre dactivités, ce qui entraînera la disparition de certaines occupations ou la diminution de la demande de telles ou telles qualifications. Bref, le marché de lemploi sorientera vers les diplômés. En ce qui la concerne, pour rester compétitive, la Roumanie devrait saligner sur ces tendances, sur le long terme. Dans le cas contraire, elle se verra confronter à la montée du chômage des jeunes et cette situation pourrait devenir intenable dici une vingtaine ou une trentaine dannées ».



    La recherche menée par la Fondation Friedrich Ebert România, via le projet ‘‘Moniteur social, qui se propose de déceler les causes du faible taux de diplômés, a également pris en compte la « fuite des cerveaux ». Toutefois, quelque révélateur quil puisse être, ce phénomène noffre que des explications partielles. Chaque année, en Roumanie, seulement 10 sur 1000 personnes de 15 à 64 ans décrochent un diplôme détudes supérieures. Avec ce pourcentage, qui représente la moitié de celui enregistré en Pologne, la Roumanie se situe bien au dessous de la moyenne européenne.



    En plus, lenseignement supérieur semble avoir perdu de son attrait, parce que trop théorique, ajoute Victoria Stoiciu : « Léducation est considérée strictement sous langle de lefficacité et de la manière dont elle répond aux besoins du marché de l‘emploi. Sans être incorrecte, cette approche savère pourtant appauvrissante. En effet, léducation ne vise pas uniquement à former la main dœuvre ; elle a aussi le rôle de modeler des citoyens, le jugement critique, de nous habituer à apprendre en autodidacte, nous aider à nous développer nous-mêmes. Or, ce volet, disons idéaliste, du système déducation est complètement délaissé, de nos jours ».



    Afin de remédier à cette situation, les experts qui mènent le projet mentionné recommandent laugmentation du budget de lenseignement. Et pour cause: la Roumanie arrive en queue du peloton européen, pour ce qui est de lenveloppe financière consacrée à léducation, laquelle na jamais dépassé les 5% du PIB, ces 10 dernières années. (trad. : Mariana Tudose)

  • A la Une de la presse roumaine 25.05.2017

    A la Une de la presse roumaine 25.05.2017

    Aujourd’hui nous vous proposons de laisser un peu la politique de côté et passer en revue des faits de société. La ville de Cluj Napoca (centre) est en train de se transformer en «smart city», une ville intelligente. Un titre auquel aspire aussi sa voisine, la ville d’Alba Iulia. L’exode des médecins est un phénomène de plus en plus dangereux, titre aussi la presse roumaine, vu qu’il existe « un déficit de 13.000 médecins dans les hôpitaux sur l’ensemble du pays ». Côté éducation supérieure, « la Bulgarie nous a dépassés pour ce qui est du nombre de diplômés des universités ». Enfin, à Bucarest, un million de livres et environ 400 événements attendent les visiteurs du Salon du livre Bookfest qui se déroule jusqu’à dimanche.





  • A la Une de la presse roumaine – 04.10.2016

    A la Une de la presse roumaine – 04.10.2016

    La rentrée universitaire, qui a eu lieu ce lundi, est une occasion pour les journaux de creuser un peu des sujets étroitement liés à cet événement, tels des idées lancées par le chef de l’Etat et le premier ministre concernant la relation entre le contenu de la formation des jeunes et la réalité de l’emploi. S’y ajoutent des opinions sur l’évolution de l’économie roumaine et de l’infrastructure de transport de Roumanie, un bilan de l’activité du ministère de la culture pendant les mandats des deux derniers titulaires du portefeuille, nouveaux effets du scandale de corruption qui secoue le ministère de l’intérieur.