Tag: université

  • Rentrée universitaire en Roumanie

    Rentrée universitaire en Roumanie

    Les changements apportés par la rentrée universitaire 2016 sont nombreux ; parmi eux, une trentaine de nouvelles spécialisations au niveau licence et 64 nouveaux programmes de master, introduits par décision gouvernementale.

    Chimie pharmaceutique, équipements et systèmes électroniques militaires, radio-électronique d’aviation, médias numériques ou management des systèmes de surveillance aérienne en font partie. Côté étudiants, cependant, leur nombre continue à baisser, seulement quelque 40 mille jeunes entamant, cette année, des études dans les universités publiques, selon le ministère de l’éducation nationale.

    Le nombre total des étudiants dans l’enseignement supérieur public est actuellement de 480 mille, par rapport aux 900 mille d’il y a 10 ans. Parmi les raisons qui expliquent cette réalité, on compte le faible taux de réussite au Bac, la baisse de la natalité mais aussi le fait qu’un nombre croissant de jeunes choisissent de faire des études à l’étranger, notamment dans des pays européens. Ils sont plus de 35 mille dans des universités du Royaume Uni, mais aussi de France et d’Allemagne, des Pays-Bas et du Danemark.

    Autre nouveauté de cette rentrée universitaire en Roumanie – les écoles doctorales fonctionnent sur la base d’une autorisation provisoire. La décision a été prise par le ministre de l’éducation nationale car depuis l’adoption, en 2011, de la loi qui régit ce domaine, les écoles doctorales n’ont pas fait l’objet d’une évaluation d’accréditation. En ce début d’année universitaire, les présidents des universités ont accueilli les étudiants avec des messages mobilisateurs, en mettant l’accent sur leur capacité à accumuler des connaissances afin d’atteindre leurs idéaux.

    « Essayez d’être les meilleurs, mettez en valeur votre potentiel intellectuel, ayez confiance en vos propres forces ! », les encourage le président de l’Académie d’études économiques de Bucarest, Nicolae Istudor ; le président de l’Université de médecine et de pharmacie « Carol Davila », de la capitale, Ionel Sinescu, a rappelé que l’histoire des 159 ans d’existence de l’établissement se définissaient avant tout par les témoignages des grandes personnalités qui s’y sont formées et qui ont laissé une empreinte ineffaçable sur la recherche scientifique médicale mondiale.

    A l’Université de Bucarest, cette première semaine de la nouvelle année universitaire est consacrée à des rencontres avec les étudiants en première année et à des événements avec des invités spéciaux.

  • Union ?

    Union ?

    Organisée à Izvoru Mureşului, au centre du pays, l’Université d’été, qui a déjà une certaine tradition, offre, chaque année, aux représentants des communautés roumaines des pays voisins et de la diaspora, la possibilité de discuter avec les membres de la classe politique de Bucarest. George Simion, leader de la plate-forme unioniste Acţiunea 2012 (Action 2012), soit un consortium d’ONGs, a demandé la création à Bucarest d’un Office pour la République de Moldova, directement subordonné au premier-ministre, ainsi que l’organisation d’une visite à Chişinău de l’ensemble du gouvernement roumain.



    Fervent promoteur du rapprochement entre les deux pays, Traian Băsescu, ancien président de la Roumanie et actuel leader du Parti Mouvement populaire, a réitéré son plaidoyer en faveur de l’union. Il a estimé que, pendant les deux années écoulées depuis la fin de ses mandas à la tête du pays, aucun pas n’a été franchi dans la voie de l’accomplissement de ce desideratum. Selon lui, Bucarest devrait renoncer au type de diplomatie qu’il a qualifiée de “vieillotte” et à la prudence excessive dans ses rapports avec Moscou. Traian Băsescu : « L’unique solution politique pour le parcours européen de la République de Moldova est l’union avec la Roumanie. Il n’y a pas d’autre solution à cela, du moins pour les 20 ans à venir ».



    Personne ne pense à l’union accomplie par la force, mais à celle réalisée par le biais du référendum ou du vote populaire, a précisé l’ex chef de l’Etat. Et lui d’ajouter que la mise en œuvre de ces deux derniers nécessite des actions concrètes, des échanges culturels, des visites réciproques, un nombre accru de bourses d’études octroyés aux jeunes moldaves. En outre, il faudrait accorder la nationalité roumaine au plus grand nombre possible de citoyens de l’Etat voisin, a encore déclaré Traian Băsescu. « Mes petits-enfants mis à part, rien ne m’est plus cher que l’union », déclarait-il devant les participants à l’Université d’été d’Izvoru Mureşului.



    Nombreux sont les commentateurs qui partagent ses espoirs, mais peu d’entre eux font montre d’une impétuosité aussi marquée que celle du chef de file du Mouvement populaire. D’aucuns signalent, en passant, que ces déclarations sont en fait un avant-propos dans la perspective des législatives prévues pour la fin 2016 et que Traian Băsescu a toujours joui d’une grande popularité parmi les citoyens roumains de République de Moldova, un électorat qu’il essaie de fidéliser. D’autres mettent en avant le nombre important de dossiers épineux des relations bilatérales roumano-moldaves.



    Indépendante depuis1991, la République de Moldova est née sur une partie des territoires de l’Est de la Roumanie, annexés par Moscou en 1940, à la suite d’un ultimatum. Plusieurs centaines de milliers de personnes avaient alors trouvé refuge dans la Roumanie amputée de ses terres, tandis que des dizaines de milliers d’ennemis réels ou imaginaires du régime soviétique ont été déportés par l’occupant en Sibérie ou au Kazakhstan. Des colons emmenés de tous les coins de l’Empire rouge allaient prendre leur place.



    Des dizaines d’années durant, la frontière artificielle moldo-roumaine a été la plus hermétique du camp socialiste et la propagande anti-roumaine émanant de Chişinău a fonctionné sans discontinuer. Ainsi se fait-il qu’en dépit du rapprochement réel survenu ce dernier quart de siècle les préjugés et la méfiance n’aient pas totalement disparu et que les tenants de l’Union, bien que toujours plus nombreux, continuent d’être minoritaires par rapport à la population de la République de Moldova. (trad. : Mariana Tudose)

  • 01.03.2016 (mise à jour)

    01.03.2016 (mise à jour)

    Démographie — La Roumanie se confronte à un vieillissement accéléré de sa population — indiquent de nouvelles données de l’Institut national de la statistique. Le nombre des adultes de plus de 65 ans est de 210.000 personnes supérieur à celui des enfants entre 0 et 14 ans, la moyenne d’âge de la population approche les 41 ans, en légère hausse par rapport à l’année dernière. L’INS précise également que plus de 22 millions de personnes ont leur domicile officiel en Roumanie, mais toutes ne vivent ni ne travaillent sur le territoire du pays. Selon plusieurs sources, environ 3 millions de Roumains se sont établis à l’étranger, la plupart d’entre eux en Italie et en Espagne.



    Visite — En visite de deux jours en Iran, le ministre roumain des affaires étrangères a été reçu par le président Hassan Rouhani. A cette occasion, le chef de la diplomatie roumaine a salué la politique d’ouverture vers la communauté internationale de l’administration de Téhéran. Selon l’envoyé spécial de Radio Roumanie, M. Comănescu a estimé que la signature des accords sur le nucléaire avec l’Iran et le début de la levée des sanctions internationales auraient un impact très positif sur la relance des relations roumano-iraniennes.Le chef de la diplomatie de Bucarest s’est aussi entretenu avec son homologue Mohammad Javad Zarif, notamment au sujet des perspectives de la collaboration entre l’UE et l’Iran. Mardi également, le ministre roumain des affaires étrangères a participé à un forum économique où les représentants de plusieurs grandes compagnies roumaines et des hommes d’affaires iraniens ont discuté de la reprise de la coopération bilatérale dans des domaines tels l’agriculture, la métallurgie, l’énergie ou l’industrie automobile. Lazar Comanescu est le premier responsable étranger à visiter Téhéran après les élections de la semaine dernière, dont les résultats indiquent un équilibre entre réformateurs et conservateurs.



    Plagiat — L’Université de Bucarest demande à nouveau le retrait du titre de docteur en droit de l’ancien premier ministre social-démocrate Victor Ponta. Dans un communiqué remis aux médias mardi, l’Université annonce avoir envoyé de nouveau au ministère roumain de l’Education le dossier des preuves soutenant le verdict de plagiat rendu par la commission de professeurs experts en droit et par la Commission d’éthique de l’institution d’enseignement universitaire ; elle fait savoir aussi qu’elle a demandé l’annulation de l’ordre par lequel le titre de docteur avait été conféré à M. Ponta. L’ancien premier ministre accuse des raisons politiques dans la demande de l’Université de Bucarest. Dans un message posté sur un réseau de socialisation, il se déclare persuadé d’avoir gain de cause en justice.



    Législation — La Commission Emploi de la Chambre des députés du Parlement roumain a donné son aval au projet législatif, initié par le sénateur social-démocrate Georgica Severin, qui modifie la loi régissant le fonctionnement des sociétés publiques de radio et de télévision. De l’avis des élus sociaux-démocrates, les fonctions de président du Conseil d’administration et de directeur général doivent être séparées, vu qu’un manager nommé suite à un concours de projets pourrait avoir une meilleure qualité professionnelle que quelqu’un nommé politiquement. Les députés du Parti national libéral ont voté contre le projet de loi, accusant le PSD de vouloir profiter de la situation financière difficile dans laquelle se trouve la télévision publique pour la contrôler. Le projet législatif en question attend aussi les avis des Commissions Budget, Culture et Juridique. La décision finale appartient au Sénat.



    Réunion — Bucarest a accueilli la première réunion du Conseil consultatif médias Roumanie-République de Moldova, dont le but est de créer un espace commun de communication entre les deux Etats et d’introduire des normes européennes dans le fonctionnement des médias de Chisinau. Le ministre délégué chargé des Roumains de l’étranger, Dan Stoenescu, a souligné que la République de Moldova avait besoin d’informations équilibrées, de sources crédibles. La Roumanie, en tant que membre de l’UE, fera tous les efforts pour que la population de l’Etat voisin, y compris les citoyens russophones, aient accès à des informations correctes, a-t-il ajouté. L’ambassadeur de la République de Moldova à Bucarest, Mihai Gribincea, a déploré le fait que les médias moldaves et roumains n’avaient pas suffisamment contrecarré la propagande de Moscou dans son pays. Le Conseil consultatif médias est formé de 31 membres, représentants des médias, de la société civile et des experts de la communication. Ses réunions se dérouleront en alternance dans les deux capitales.



    Corruption — Le vice-président du Conseil départemental Prahova, Radu Ionescu (UNPR), a été arrêté mardi par les procureurs anti-corruption pour prise de pot-de-vin ; Radu Ionescu est accusé d’avoir reçu une voiture d’environ 22 mille euros en échange de contrats préférentiels. L’année dernière, le président du même Conseil départemental Prahova, Mircea Cosma, avait été mis en examen pour corruption, tandis qu’Iulian Badescu, le maire social-démocrate de Ploiesti, ville chef-lieu du département de Prahova, a démissionné après son arrestation par le Parquet anti-corruption.



    Tennis — L’équipe féminine de tennis de table de Roumanie a perdu la rencontre avec l’équipe de Taiwan sur le score général de 3 à 1, dans le cadre du groupe A des Championnats du monde accueillis par la capitale de la Malaisie, Kuala Lumpur. Les Roumaines avaient antérieurement vaincu l’Espagne et la Malaisie, et se sont inclinées devant la Chine. Les équipes qui occuperont les trois premières places dans le Groupe se qualifieront dans le tournoi pour les places finales de 1 à 12, les autres allant se disputer les positions de la seconde partie du classement mondial. Par ailleurs, l’équipe masculine de Roumanie a perdu devant la Corée du Sud (3-2), ainsi que les matchs antérieurs contre Hong Kong, la Russie et la Croatie.



    Météo — Le temps se refroidit en Roumanie dans les prochaines 24h. Des pluies tomberont sur l’ouest, le nord-ouest et le centre du pays. Lundi en milieu de journée, les températures iront de 4 à 17°.




  • Le harcèlement sexuel à université

    Le harcèlement sexuel à université

    Pour les Roumains, le harcèlement sexuel est plutôt une notion tirée des films américains, quune réalité du quotidien. Toutefois, conditionner des services, des promotions professionnelles ou de meilleurs résultats d’études par des faveurs sexuelles, cela sinscrit dans le cadre des délits de nature pénale. En plus, bien que la loi roumaine condamne le harcèlement sexuel, les cas dénoncés restent isolés. En fait, il ny a pas de statistiques exactes de ce phénomène en Roumanie, ni en ce qui concerne l’ampleur, ni en ce qui concerne les formes.



    Le centre FILIA est une organisation féministe qui lutte contre l’inégalité des sexes. Il a démarré une enquête sur la présence du harcèlement sexuel dans le milieu universitaire. Suite à cette initiative, plus de 600 personnes de 42 universités roumaines – étudiants, doctorants, masterands, professeurs et personnels auxiliaires – ont complété les questionnaires en ligne. Bien que ce soit une recherche partielle, les réponses témoignent dun phénomène plutôt ample, tout en mettant en lumière lattitude générale en ce qui le concerne.



    Une première conclusion est que le problème existe dans le milieu universitaire et que la peur de dénoncer quelquun est tout aussi réelle. De plus, lavis des participants à lenquête est unanime: il est nécessaire davoir une définition plus claire du harcèlement sexuel dans le code d’éthique des universités et dintroduire des sanctions proportionnelles aux faits.



    Pour davantage de détails sur les conclusions de cette recherche, nous nous sommes adressés à la présidente du centre FILIA, Andreea Bragă: « Le harcèlement sexuel est défini par la loi de 2002 de légalité des chances entre hommes et femmes. Il sagit dun acte normatif appliqué souvent sur le marché du travail. Le harcèlement sexuel est également défini par le Code pénal, mais il ny a pas de définition claire applicable à toutes les universités. Les codes d’éthique diffèrent dune université à lautre. Dans certains établissements, la définition est plus claire, plus nuancée, alors que dautres se limitent à interdire le harcèlement sexuel. Une définition plus ample, qui offre des exemples plus concrets, pourrait simplifier les procédures de déposition des plaintes et encouragerait les personnes confrontées à ce problème à faire des réclamations. 20% des personnes interrogées dans le cadre de notre enquête ont avoué avoir eu affaire au harcèlement sexuel. Mais en leur donnant des exemples concrets, le nombre des réponses affirmatives augmente. Ceux qui répondent initialement « non », cochent souvent un exemple précis de harcèlement sexuel présent sur une liste. Par conséquent, le pourcentage des réponses affirmatives approche les 50%. On constate aussi que le harcèlement sexuel est le plus souvent associé aux cas très graves, traités par les médias et qui comportent des contraintes liées à des rapports sexuels en échange de meilleurs résultats académiques. Par contre, on a tendance à perdre de vue les cas moins graves. »



    Par « cas moins graves » on comprend par exemple les blagues et appellations à connotations sexuelles. Evidemment, ces situations ne se limitent pas au milieu universitaire, on en trouve partout dans la société, même dans les moyens de transport en commun. Il ne faut pas minimiser limportance de ces faits, met en garde Andreea Bragă: « On nous a reproché quil est désormais impossible de faire une blague sans être accusé de harcèlement. Mais ces blagues aux nuances sexuelles peuvent aller jusquà des blagues sur le viol et justifier un certain comportement ultérieur. Il en va de même pour un attouchement non souhaité. On me dit : « Allez, quest-ce quil ta fait, en fin de compte? Cest pas grand chose. » Mais en définitive, cest mon corps, cest mon intimité. Je me trouve dans un espace où je dois étudier, mépanouir et non pas me renfermer et penser que ce qui m’arrive c’est peut-être de ma faute, parce que j’ai mis une blouse qui donnait à un homme l’impression qu’il pouvait me toucher. »



    Mais qu’est-ce qui se passe plus exactement dans cet espace voué à l’éducation et au développement personnel qu’est l’université, au moment où la situation dégénère? Voici ce que constate l’étude du centre FILIA. Andreea Bragă : « A première vue, 380 personnes sur 668 ont affirmé que le harcèlement sexuel existe en général dans les universités. Parmi ces 380 personnes, 165 ont été exposées au moins une fois à des blagues à connotation sexuelle qui les ont rendues mal à l’aise. 129 participants ont été sujets de commentaires à caractère sexuel et ont reçu des surnoms aux connotations sexuelles. 13 personnes ont eu affaire à des menaces et des contraintes, liées à leur évaluation académique ou professionnelle si elles n’acceptaient pas des relations de nature sexuelle.»



    Qui est l’agresseur, dans la plupart des cas? Andreea Bragă: « Pour la majorité des répondants, c’est un étudiant ou un enseignant. Certes, ils indiquent aussi un/une doctorant(e)” ou bien une enseignante”, mais ces réponses sont moins fréquentes. La conclusion c’est que le problème existe tant au niveau des relations collégiales, que dans les rapports avec l’autorité. Dans ce dernier cas, on a parfois peur de contrer la personne dont dépend son avenir. »



    Ceci étant, il incombe aux universités de condamner le plus explicitement possible le harcèlement sexuel et de créer les conditions pour que ce soit la personne agressée et non pas l’agresseur qui obtienne gain de cause. Andreea Bragă. « Ce qui importe c’est la culture ou l’environnement d’études ou de travail, mais aussi et surtout la réaction des collègues devant les faits de harcèlement sexuel que l’on subit. Or, on constate, parfois, que certaines violences faites aux femmes sont minimisées. Il est d’autant plus difficile d’en parler et de dépasser le malaise, quand il s’agit de harcèlement sexuel. Plusieurs facteurs entrent en jeu. Il faut tout d’abord faire en sorte que les gens croient en la réparation d’une éventuelle injustice. Pour cela, les universités devraient apporter des modifications au code d’étique et adopter des politiques qui montrent clairement leur volonté d’améliorer les normes de conduite à l’intérieur des facultés. A cela s’ajoute la nécessité de mettre en place des programmes et d’organiser des sessions d’information sur les droits et obligations régissant les rapports humains en milieu universitaire. »



    Le centre FILIA espère que l’étude exploratoire sur le harcèlement sexuel dans les universités tirera la sonnette d’alarme et permettra de mener des recherches exhaustives sur ce phénomène. (trad. Valentina Beleavski, Mariana Tudose)

  • France-Roumanie, une histoire d’amitié ou d’intérêt ?

    France-Roumanie, une histoire d’amitié ou d’intérêt ?

    Frères, cousins, amis, connaissances? A travers le temps, presque tout larsenal linguistique familial a été utilisé pour parler de la relation entre les deux pays qui sont la France et la Roumanie. Des termes qui ont refait surface dans les médias, surtout roumains, à loccasion de la récente visite à Paris du chef du gouvernement de Bucarest, Dacian Cioloş, et dune partie de son équipe. Une visite ayant apporté des briques supplémentaires, selon les dires de Dacian Cioloş lui-même, à cet édifice qui est le partenariat stratégique entre la Roumanie et France. Pour pousser plus loin ce type de raisonnement, on peut se demander quelles sont les briques qui manquent et quelles parties de cette relation restent toujours inachevées ou déficitaires? En définitive, que représentent encore la France et la Roumanie lune pour lautre, au-delà de tout discours politique et bien-pensant? Alors que le sujet sest éclipsé des médias assez vite après cette visite, cest dans un contexte quotidien que la question de la réalité du rapport franco-roumain de lannée 2016 simpose.



    Nous allons tenter douvrir quelques pistes de réflexion dans ce RRI Spécial avec Adriana Record, directrice exécutive de la Chambre de commerce et dindustrie française en Roumanie – CCIFER, Sergiu Mişcoiu, maître de conférences à la Faculté détudes européennes de lUniversité Babes-Bolyai de Cluj, et Pascal Le Hen, président de lAssociation România Franta Amicale France Roumanie.



    Une émission réalisée avec le soutien de la Mairie de Pessac.



  • Une nouvelle année universitaire commence

    Une nouvelle année universitaire commence

    Commencement, en Roumanie, d’une nouvelle année universitaire, avec les mêmes problèmes que les années précédentes. Chaque année, il y a trop peu de places dans les campus, même si le nombre d’étudiants baisse. Ceux qui arrivent à se faire attribuer une place dans une chambre de trois à cinq lits paient un prix assez élevé pour l’hébergement, et sont aussi tenus de couvrir leurs dépenses en charges communes, sans oublier la nourriture. Les campus d’Etat sont pourtant les variantes les moins coûteuses, quatre fois moins chers que les campus privés, où les tarifs dépassent souvent l’équivalent de 110 euros par mois.

    Dans ce contexte, tant les parents que les jeunes attirent l’attention qu’un des problèmes les plus sérieux, c’est celui des bourses quasiment symboliques. L’Alliance nationale des organisations étudiantes de Roumanie tire la sonnette d’alarme au sujet des problèmes les plus importants auxquels se confronte l’enseignement supérieur de Roumanie: la corruption et le sous-financement. Les étudiants souhaitent apprendre dans des universités propres, où la corruption ne trouve pas sa place et où le plagiat et les pots-de-vin ne soient pas tolérés, lit-on dans un communiqué de l’Alliance. Ils exigent aussi que les bourses couvrent les frais mensuels d’hébergement et de nourriture, que les campus assurent du logement pour tous ceux qui le demandent, et que des réductions de tarifs pour le transport soient mises en place pour tous les étudiants.

    Cette année, ce sont les 11 facultés de l’Académie d’études économiques de Bucarest qui ont enregistré la concurrence la plus acerbe à l’entrée. 3000 places financées par le budget étatique et 2600 places payantes ont été proposées. Pour l’année universitaire qui commence ce 1er octobre, les 19 facultés de l’Université de Bucarest ont mis à la disposition des candidats 4450 places financées par le budget de l’Etat et 4000 taxées. A son tour, l’Université polytechnique attend 5000 étudiants dans ses 15 facultés.

    Une première cette année : les étudiants de Cluj (centre-nord), Timişoara (ouest), Iaşi (nord-est) et Bucarest ont la possibilité d’étudier, pendant un semestre ou un an, dans l’un de ces 4 centres universitaires, dans un projet d’échange d’expérience. Le logement et la restauration pour ceux qui font choix de ce programme sont assurés par les établissements d’enseignement. D’autre part, le gouvernement de Bucarest a approuvé, par décret d’urgence, le maintien dans le système pour encore une année, des universitaires sans doctorat, pour ne pas approfondir la crise des personnels enseignants dans les universités roumaines. (trad. Ligia Mihaiescu)

  • 15.08.2015 (mise à jour)

    15.08.2015 (mise à jour)

    Marine – Une dizaine de milliers de personnes ont assisté samedi, à Constanţa, principale ville-port roumaine sur la mer Noire, aux festivités organisées à loccasion du Jour de la Marine roumaine. Un anniversaire traditionnellement organisé le jour de lAssomption, la Vierge Marie étant considérée comme la patronne des navigateurs. Cette année, les cérémonies ont notamment marqué les 155 années écoulées depuis la publication du décret portant création de la Marine militaire moderne, en 1860. Y étaient présents le vice-Premier ministre, Gabriel Oprea, le ministre de la Défense, Mircea Duşa, et le chef de lEtat major général, Nicolae Ciucă. Un exercice militaire avec la participation des navires et des effectifs des Forces navales a été proposé aux spectateurs, de même quune présentation du voilier-école “Mircea”, qui, depuis 1938, forme les élèves officiers et sous-officiers de lAcadémie navale roumaine de Constanţa. Tous les ports maritimes et fluviaux du pays ont accueilli des cérémonies militaires et religieuses similaires, des manœuvres démonstratives, des compétitions de marins ainsi que des expositions de technique militaire. Quelque 2000 marins militaires et civils, une quarantaine de navires ainsi quune dizaine davions et dhélicoptères ont été mobilisés pour cet anniversaire.



    Projets – La commissaire européenne à la politique régionale, la Roumaine Corina Creţu, a exhorté les autorités locales roumaines à proposer des projets qui améliorent le niveau de vie des Roumains, et qui attirent le plus possible de fonds européens, dans la période 2014-2020. Pour ce qui est de lexercice financier 2007-2013, qui sachève fin 2015, le taux dabsorption des fonds structurels par la Roumanie est de 63%, le pays risquant de perdre le reste de largent alloué, a précisé la commissaire. Visitant le nord-est de la Roumanie, Corina Creţu a estimé que la rénovation du monastère de Putna, était un exemple dutilisation efficace des fonds structurels. Ce monument historique daté 1466 subit actuellement dimportants travaux de restauration grâce à un projet européen dun montant total se chiffrant à 3 millions 300 mille euros, dont deux millions et demi ont été fournis par Bruxelles.



    Diaspora – La création dun ministère à part entière ciblé sur la diaspora roumaine et la mise en place “durgence” dune stratégie qui aide les communautés roumaines de létranger à garder leur identité nationale – voilà les principales requêtes comprises dans une résolution adoptée samedi par les représentants de la diaspora roumaine réunis à lUniversité dété dIzvorul Mureşului (centre du pays). Ils ont également appelé les autorités de Bucarest à faciliter loctroi – par une procédure simplifiée – de la citoyenneté roumaine aux membres des communautés se trouvant dans les pays voisins ainsi que dans la région élargie des Balkans. Ladoption en urgence de la loi visant le vote par correspondance est également exigée par les participants à cette université dété annuelle de la diaspora, apprend-on par cette résolution finale. Ce document sera remis à la Présidence du pays, au Gouvernement et à toutes les formations politiques parlementaires ou extra-parlementaires. LUniversité dété dIzvorul Mureşului a pris fin ce samedi, après une semaine de débats sur la place de “la Roumanie et des Roumains à la frontière de lUE et de lOTAN”.



    Canicule – Pas de répit pour la chaleur, dans louest, le sud et, par endroits, dans le centre de la Roumanie. L’alerte orange à la chaleur extrême est maintenue, dimanche aussi, dans cinq départements du sud, de même quune vigilance jaune pour une bonne moitié du territoire. Linconfort thermique sera accentué, les températures devant sencadrer entre 29 et 38 degrés.


    La vague de chaleur et labsence de précipitations ont endommagé des centaines de milliers d’hectares de terrains agricoles dans la majorité des régions du pays, les dégâts étant estimés à deux milliards deuros. Le niveau et le débit du Danube ont considérablement baissé, perturbant sérieusement le trafic fluvial.

  • 25.07.2015 (mise à jour)

    25.07.2015 (mise à jour)

    Coopération — Le président roumain, Klaus Iohannis, fait une visite de deux jours à Salzbourg, où il doit notamment rencontrer son homologue autrichien, Heinz Fischer. Les deux hommes doivent se pencher sur les rapports bilatéraux entre leurs pays ainsi que sur plusieurs dossiers sensibles de l’actualité européenne et internationale. En outre, le chef de l’Etat roumain et son épouse assisteront à l’ouverture du festival de Salzbourg.



    Sécurité — Le chef de la diplomatie de Bucarest, Bogdan Aurescu, et le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, ont eu un entretien téléphonique au sujet de l’annonce par la Fédération russe visant l’emplacement de bombardiers stratégiques dans la zone de la mer Noire, qu’elle contrôle. Les deux responsables ont également évoqué les autres mesures prises par Moscou pour développer des technologies militaires de pointe en réponse à la création du bouclier antimissile de l’OTAN. Ces démarches sont « totalement injustifiées » car la Russie n’est pas visée par ces installations, a précisé le ministre roumain des Affaires étrangères, parlant de la base militaire de Deveselu, ouverte dans le sud de la Roumanie et qui desservira le système de défense antimissile de l’Alliance.



    Communauté — Le premier ministre hongrois, Viktor Orban, sest trouvé samedi en Roumanie pour participer à un débat dans le cadre de la 26e Université d’été organisée à Tuşnad les bains, au centre du pays. L’immigration illégale menace la Hongrie et l’Europe toute entière, mettant en danger la sécurité des citoyens, car ce phénomène alimente le terrorisme et fait augmenter le chômage, a estimé Viktor Orban, lors de cette rencontre. L’université d’été annuelle organisée à Tuşnad les bains a accueilli en 2015 quelque 200 intervenants — représentants du gouvernement de Budapest, mais aussi experts, professeurs universitaires, hommes d’affaires, chercheurs et diplomates de Roumanie et de Hongrie. Ils ont débattu des sujets économiques, politiques et culturels d’intérêt commun pour les deux pays voisins.



    Diaspora — Le ministre roumain délégué aux relations avec la diaspora, Angel Tîlvăr, se trouve en Italie où il s’est entretenu, à Rome, avec des représentants de la municipalité et de la communauté roumaine de la capitale italienne au sujet de l’intégration et des difficultés de cette dernière. Dans le même temps, l’on a convenu que des hommes d’affaires italiens qui ont des activités en Roumanie soient impliqués dans des programmes de réinsertion professionnelle des ressortissants roumains qui souhaitent retourner dans leur pays d’origine. La communauté roumaine d’Italie compte plus d’un million de personnes. Bucarest veut se tenir informé au sujet de ses ressortissants vivant en Italie, pour pouvoir en appuyer leurs efforts d’intégration et veiller au respect de leurs droits en tant que citoyens européens. Notons que c’est la deuxième visite du ministre Angel Tîlvăr en Italie, après celle de février dernier, dans la région de Catane.



    Festival — Le plus grand drapeau chevaleresque au monde a été déployé vendredi en haut de la Tour de l’Horloge de Sighişoara, au centre du pays, à l’occasion d’un festival historique, accueilli par cette cité médiévale, la seule à être encore habitée en Europe du sud-est. Le drapeau représente seulemnt un des exploits que les organisateurs souhaitent inscrire au Livre Guiness des records, aux côtés de la réalisation de la plus grande épée du monde, du plus grand bretzel du monde, et aussi du plus grand masque traditionnel du monde Le 23e festival médiéval de Sighişoara a fait venir, jusqu’à dimanche, 12 groupes musicaux de Roumanie et de Hongrie, 11 troupes de théâtre et d’animation médiévale et 7 ordres chevaleresques de Roumanie et de Bulgarie. Des expositions d’arts plastiques, des lancements de livres, un concert d’orgue et des projections de films font partie du menu.



    Canoë-kayak — Les sportifs roumains ont remporté samedi trois médailles d’argent aux Championnats du monde de canoë-kayak pour les jeunes de moins de 23 ans, déroulés au Portugal. Ceux qui se sont vu attribuer ces titres sont l’équipage de kayak-4 500 mètres femmes, et les binômes de canoë biplace 1000 mètres hommes cadets et juniors.



    Canicule — Le temps reste caniculaire dans le sud, le sud-est et l’est de la Roumanie, le disconfort thermique devant être encore plus prononcé dans les régions de plaine. Dans louest, le nord et le centre du pays, ainsi qu’en montagne, les températures devraient reculer, une forte tendance orageuse devant se manifester dans ces régions avec le retour des pluies à verse et des phénomènes électriques. Les quantités d’eau pourraient dépasser, par endroits, les 25 à 30 l/m² et pourraient s’accompagner de grêle. Dans les autre régions, le ciel sera dégagé, avec parfois quelques nuages épars. Les maximales de l’air devraient s’encadrer entre 27 et 39 degrés.

  • 25.07.2015

    25.07.2015

    Coopération — Le président roumain, Klaus Iohannis, fait une visite de deux jours à Salzbourg, où il doit notamment rencontrer son homologue autrichien, Heinz Fischer. Les deux hommes doivent se pencher sur les rapports bilatéraux entre leurs pays ainsi que sur plusieurs dossiers sensibles de l’actualité européenne et internationale. En outre, le chef de l’Etat roumain et son épouse assisteront à l’ouverture du festival de Salzbourg.



    Sécurité — Le chef de la diplomatie de Bucarest, Bogdan Aurescu, et le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, ont eu, vendredi, un entretien téléphonique au sujet de l’annonce par la Fédération russe visant l’emplacement de bombardiers stratégiques dans la zone de la mer Noire, qu’elle contrôle. Les deux responsables ont également évoqué les autres mesures prises par Moscou pour développer des technologies militaires de pointe en réponse à la création du bouclier antimissile de l’OTAN. Ces démarches sont « totalement injustifiées » car la Russie n’est pas visée par ces installations, a précisé le ministre roumain des Affaires étrangères, parlant de la base militaire de Deveselu, ouverte dans le sud de la Roumanie et qui desservira le système de défense antimissile de l’Alliance.



    Communauté — Le premier ministre hongrois, Viktor Orban, se trouve en Roumanie pour participer à un débat dans le cadre de la 26e Université d’été organisée à Tuşnad les bains, au centre du pays. L’immigration illégale menace la Hongrie et l’Europe toute entière, mettant en danger la sécurité des citoyens, car ce phénomène alimente le terrorisme et fait augmenter le chômage, a estimé Viktor Orban, lors de cette rencontre. L’université d’été annuelle organisée à Tuşnad les bains a accueilli en 2015 quelque 200 intervenants — représentants du gouvernement de Budapest, mais aussi experts, professeurs universitaires, hommes d’affaires, chercheurs et diplomates de Roumanie et de Hongrie. Ils ont débattu des sujets économiques, politiques et culturels d’intérêt commun pour les deux pays voisins. En marge de cette réunion, le chef du Cabinet hongrois a rencontré aussi le leader de l’Union démocratique des Magyars de Roumanie, Kelemen Hunor, pour évoquer la situation de l’importante communauté hongroise de Roumanie.



    Diaspora — Le ministre roumain délégué aux relations avec la diaspora, Angel Tîlvăr, se trouve en Italie où il s’est entretenu, à Rome, avec des représentants de la municipalité et de la communauté roumaine de la capitale italienne au sujet de l’intégration et des difficultés de cette dernière. Dans le même temps, l’on a convenu que des hommes d’affaires italiens qui ont des activités en Roumanie soient impliqués dans des programmes de réinsertion professionnelle des ressortissants roumains qui souhaitent retourner dans leur pays d’origine. La communauté roumaine d’Italie compte plus d’un million de personnes. Bucarest veut se tenir informé au sujet de ses ressortissants vivant en Italie, pour pouvoir en appuyer leurs efforts d’intégration et veiller au respect de leurs droits en tant que citoyens européens. Notons que c’est la deuxième visite du ministre Angel Tîlvăr en Italie, après celle de février dernier, dans la région de Catane.



    Festival — Le plus grand drapeau chevaleresque au monde a été déployé vendredi en haut de la Tour de l’Horloge de Sighişoara, au centre du pays, à l’occasion d’un festival historique, accueilli par cette cité médiévale, la seule à être encore habitée en Europe du sud-est. Le drapeau représente seulemnt un des exploits que les organisateurs souhaitent inscrire au Livre Guiness des records, aux côtés de la réalisation de la plus grande épée du monde, du plus grand bretzel du monde, et aussi du plus grand masque traditionnel du monde Le 23e festival médiéval de Sighişoara a fait venir, jusqu’à dimanche, 12 groupes musicaux de Roumanie et de Hongrie, 11 troupes de théâtre et d’animation médiévale et 7 ordres chevaleresques de Roumanie et de Bulgarie. Des expositions d’arts plastiques, des lancements de livres, un concert d’orgue et des projections de films font partie du menu.



    Football — La sélection nationale de football de la Roumanie est tête de série au tirage aux sorts pour les éliminatoires du Mondial 2018, qui sera accueilli par la Russie. Ce tirage aux sorts se déroule d’ailleurs à Saint-Pétersbourg, en présence du président russe Vladimir Poutine et de Joseph Blatter, le président démissionnaire de la Fifa, ébranlée par un énorme scandale de corruption. Selon la Fédération roumaine de football, la Roumanie se retrouve dans le premier échelon suite à sa 8e place décrochée en juillet au classement de la Fifa. Pour lEurope, 52 nations sont en lice. Elles seront réparties en 9 groupes (sept de six, deux de cinq), dont les neuf premiers arriveront dans l’étape finale. Les huit meilleurs deuxièmes saffronteront dans des barrages aller-retour pour quatre derniers billets, selon l’AFP.



    Canicule — Une alerte orange à la canicule a été instituée dans sept départements de l’ouest et de l’est de la Roumanie, où l’on attend des températures allant jusqu’à 39 degrés. Le reste du territoire, à l’exception des départements de l’arc carpatique, est en vigilance jaune. A compter de dimanche, 12 autres départements du dus et du sud-est de la Roumanie, de même que Bucarest, passeront à l’alerte orange. Le ciel sera plutôt dégagé, sauf en montagne où il y a des tendances orageuses. Les maximales de l’air iront de 29 à 38 degrés. 30 degrés à Bucarest, à midi.

  • Francophonie universitaire

    Francophonie universitaire

    Nous parlerons du visage universitaire de la francophonie, tel que lon voit ou que lon devine, dans les amphithéâtres et les laboratoires des établissements denseignement supérieur et de recherches, notamment dans la région du monde où se trouve la Roumanie. Combien présente est aujourdhui la langue française dans la formation générale des jeunes universitaires et chercheurs ? Est-elle toujours un atout dans le choix dune université et dune carrière professionnelle ? Comment encourager les jeunes à penser (aussi) en français leur mobilité académique ? Nous en parlons avec linvité de RRI Spécial, Fabien Flori, directeur du Bureau régional pour lEurope centrale et orientale de lAgence universitaire de la Francophonie (AUF).


  • Les étudiants roumains et l’Ecole Polytechnique de France

    Les étudiants roumains et l’Ecole Polytechnique de France

    Aujourd’hui nous parlons mobilité. S’il y a une dizaine d’années faire des cours à l’étranger était un rêve uniquement accessible à ceux qui se le permettaient, les choses ont beaucoup changé depuis l’adhésion de la Roumanie à l’UE. A ce moment-là, les portes de l’Europe se sont ouvertes aux étudiants roumains, les partenariats entre les différentes universités se sont considérablement multipliés, tout comme les bourses accordées par les Etats membres. Les étudiants roumains ont immédiatement profité de cette occasion. Si bien qu’ils sont 5000 actuellement à poursuivre leur formation en France. C’est dans ce contexte de mobilité et de coopération universitaire que Mathieu Le Traon, directeur des relations internationales à l’Ecole Polytechnique de France, s’est rendu en Roumanie. Il a visité les principaux centres universitaires du pays dans une tentative de mettre à jour les relations avec les établissements universitaires roumains et de passer en revue les perspectives des étudiants roumains qui souhaitent étudier à l’Ecole Polytechnique de France. Voici Mathieu Le Traon au micro d’Ileana Taroi.



    Première partie:





    Deuxième partie:




  • 01.10.2014

    01.10.2014

    Charges – Les charges patronales pour la sécurité sociale baissent de 5%, à partir daujourdhui, en Roumanie. Toutefois, certains investisseurs craignent que cet allègement ne soit compensé par une majoration ultérieure dautres taxes et impôts. Le premier ministre roumain, Victor Ponta, assure toutefois que le budget du pays peut amortir limpact de cette mesure. Il estime également que la diminution des charges patronales encouragera le milieu daffaires et stimulera la création demploi. Et toujours à partir de ce mardi, une trentaine de milliers de retraités et une douzaine de milliers de mères de famille bénéficient de lannulation de lobligation de rembourser les sommes touchées suite à un éventuel calcul erroné de leurs droits financiers.



    Commissaire – Leurodéputée sociale-démocrate roumaine, Corina Creţu, est auditionnée ce mercredi par le Parlement européen. Elle a été désignée par le nouveau chef de la Commission européenne, Jean-Claude Junker, comme candidate au poste de commissaire européenne à la Politique régionale, un portefeuille clé qui devrait gérer un budget de 350 milliards deuros entre 2014 et 2020. Les compétences du commissaire spécialisé concernent les investissements, la création demplois, la compétitivité, la croissance économique, lamélioration de la qualité de vie ainsi que le développement durable. La Politique régionale est lexpression de la solidarité intracommunautaire et entend faciliter la mise à niveau des Etats membres et des régions moins développés au sein de lUE. Eurodéputée depuis 2007, Corina Creţu est actuellement vice-présidente du Parlement européen.



    Rentrée — C’est la rentrée universitaire pour plus de 450 mille étudiants roumains. Moins nombreux que les années précédentes, ils déplorent la majoration des taxes, la suppression de certaines facultés et filières, ainsi que le niveau très bas des subventions accordées pour le transport. En plus, les places dhébergement dans les foyers sont insuffisantes dans la plupart des grands centres universitaires du pays, font savoir les jeunes. Pour leur part, les responsables du ministère de lEducation affirment que les fonds reçus suite au récent collectif budgétaire permettront au système de financer les bourses de stage pour les étudiants, les réductions de tarifs au transport ainsi que certains projets de recherche. La nouvelle année universitaire commence également avec une série de changements législatifs qui instituent à nouveau les doctorats à temps réduit, de même que la création par les universités de collèges tertiaires censés assurer un début de formation universitaire et la préparation du baccalauréat dans le cas des élèves ayant raté cet examen.



    Football – Le champion de Roumanie au football, Steaua Bucarest, se trouve en Ukraine où il doit rencontrer jeudi le Dinamo Kiev pour son deuxième match du groupe J de la Ligue Europa. Il y a deux semaine, les Roumains avaient eu raison des Danois dAalborg, 6 buts à 0. Par ailleurs, dans le groupe D de la même compétition, le vice-champion de Roumanie, Astra Giurgiu, affrontera, toujours jeudi, le Red Bull Salzbourg dAutriche, après avoir perdu, 1 but à 5, devant les Croates de Dinamo Zagreb.

  • 13.08.2014

    13.08.2014

    Energie – Le premier ministre roumain Victor Ponta a visité la plate-forme Ocean Endeavor en Mer Noire où les compagnies Exxon Mobil et Petrom effectuent des forages d’exploration pour des gisements de gaz naturel. Les opérations se déroulent à environ 200 kilomètres au large des côtes roumaines et à une profondeur allant jusqu’à 800 mètres. Le chef de l’exécutif espère que les progrès enregistrés jusqu’ici dans la découverte de nouveaux gisements pourraient assurer l’indépendance énergétique de la Roumanie. Au cas où le gisement de gaz en Mer Noire est suffisamment important pour être exploité, son exploitation commerciale pourrait commencer vers la fin de la décennie en cours.



    Enquête — L’ex-ministre des transports, le social-démocrate Dan Sova, fait l’objet d’une enquête de la Direction nationale anti-corruption dans une affaire où il est soupçonné de complicité à des abus de fonctions. Les procureurs affirment qu’en 2007, le cabinet d’avocats où M Sova était associé avait signé des contrats illégaux avec les usines énergétiques Turceni et Rovinari. A présent Dan Sova dirige la campagne électorale du premier ministre roumain Victor Ponta pour le scrutin présidentiel prévu en novembre. La semaine dernière, un très important homme d’affaires, Dan Voiculescu, président fondateur du Parti conservateur, allié du PSD au gouvernement, a été condamné à 10 ans de prison ferme pour blanchiment d’argent.



    Investissements — En Roumanie, les investissements étrangers directs ont baissé de 10% au cours du premier semestre de l’année par rapport à la même période de l’année dernière, a annoncé aujourd’hui la Banque centrale. Pendant les six premiers mois de cette année, les investissements se sont chiffrés à 1,2 milliards d’euros. La baisse intervient alors que l’année dernière les investissements étrangers directs avaient augmenté d’environ 27% par rapport à 2012.



    Diaspora — Les travaux de l’Université d’été des Roumains du monde se poursuivent à Izvoru Muresului, dans le centre de la Roumanie. Les colloques sont ciblés sur les droits des minorités de Roumaine mais aussi sur la situation des minorités roumaines des pays voisins et des les Balkans. Aujourd’hui les discussions se concentrent sur les communautés de Bulgarie, Grèce, Hongrie, Albanie et Macédoine. Le non-respect des droits des minorités roumaines par certains Etats de l’UE et la manière dont l’Etat roumain soutient ces minorités figurent également à l’agenda des réunions d’aujourd’hui. Une centaine d’étudiants, de professeurs et de représentants de la diaspora participent jusqu’à vendredi à la 12e édition de l’Université d’été des Roumains du monde. « La Roumanie européenne et les Roumains à la frontière de l’UE et de l’OTAN » est le thème principal de cette édition.



    Tennis — La joueuse roumaine de tennis, Simona Halep, numéro 2 mondiale a battu aujourd’hui sur le score de 2 sets à 0 la Belge Kirsten Flipkens, dans le deuxième tour du tournoi de Cincinnati aux Etats-Unis. Dans les huitièmes de la compétition, Simona Halep rencontrera la gagnante du match Lucie Safarova (République Tchèque) et Zarina Dias (Kazakhstan). Côté messieurs, l’équipe formée par le Roumain Horia Tecau et le Néerlandais Jean-Julien Rojer rencontre aujourd’hui, également dans les huitièmes les espagnols Marcel Granollers et Marc Lopez.



    Canicule — Une alerte jaune à la canicule est valable jusqu’à demain sur tout le territoire de la Roumanie. De l’avis des spécialistes, les températures devraient monter jusqu’à 35 — 37 degrés et même à 38 degrés alors que le rapport température — humidité dépassera le seuil des 80 unités. A cause de la canicule, la Compagnie nationale des chemins de fer a introduit des restrictions de vitesse valables jusqu’à demain afin d’assurer la sécurité du trafic ferroviaire.

  • A la Une de la presse roumaine du 15.01.2014

    A la Une de la presse roumaine du 15.01.2014

    Sil a dominé mardi soir les écrans télé, le nouvel échange de propos acides entre le président roumain, Traian Basescu, et le chef du Sénat et leader libéral, Crin Antonescu, est largement disséqué également par les journaux daujourdhui. Et toujours sous les feux des projecteurs journalistiques – la contribution nette des travailleurs roumains et bulgares aux systèmes sociaux des pays où ils sont actifs, larrêté gouvernemental qui oblige les universités roumaines accueillant des étudiants étrangers à verser au ministère de lEducation 5% des taxes en devises collectées ou encore lengouement pour lart classique des immigrants roumains.


  • ELIS, le réseau des Roumains à succès

    ELIS, le réseau des Roumains à succès

    Delia Zanoschi travaille en tant que consultante chez McKinsey&Co une société basée à Bruxelles. Une formation en finances dans la poche, obtenue à l’Ecole de commerce HEC de Paris, Delia a jeté les bases d’un réseau pas comme les autres.



    Mais, avant d’entrer dans le vif du sujet, permettez-nous de vous faire la connaissance de ses amis. Cristina Detesan travaille pour une société d’audit de Londres. Elle est diplômée de l’Ecole des affaires internationales et management de Paris et Manchester. Consultante financière dans une banque suisse d’investissements de Londres, Iulia Zanoschi s’enorgueillit d’un master en finances obtenu à l’Ecole de commerce HEC de Paris. Enfin, Gabriel Boc travaille en tant que conseiller au sein de l’Organisation pour la Coopération Economique et le Développement de Paris. Ensemble, ces quatre Roumains ont imaginé le réseau ELIS s’adressant aux Roumains quel que soit le domaine d’activité.



    D’où vient-elle l’idée de mettre en place un tel projet? Delia Zanoschi: « Chacun de nous quatre avait déjà l’expérience de la mise en place d’une organisation et donc on savait tous très bien comme cela devrait fonctionner. Par conséquent, on a décidé d’en créer une ensemble. J’ai trouvé fort intéressante l’idée d’imaginer un réseau s’adressant uniquement aux Roumains qui excellent dans leurs domaines d’activités que ce soit en consulting, finances, architecture, sciences ou musique. Car un tel réseau leur permettra d’apprendre les uns des autres, tout en découvrant les dernières tendances en différents domaines. Elis est un réseau fermé auquel on ne peut pas postuler en ligne pour en devenir membre. Pour cela, il vous faudrait une recommandation de la part d’un membre déjà existant qui envoie votre CV au reste de l’équipe laquelle vous contactera et vous invitera à deux courts débats. Ce n’est que par la suite que vous vous verrez conférer le statut de membre du réseau et un mot de passe qui vous permettra l’accès et la possibilité de communiquer en ligne ».



    Elis se propose de devenir un fort réseau de coaching vu que ses quatre fondateurs doivent une bonne partie de leur succès à des mentors qui ont favorisé leur développement. Delia Zanoschi: « Personnellement, j’ai eu trois mentors au cours de ma carrière qui m’ont offert leur appui au moment où j’avais à prendre des décisions du type: quand devrais-je faire un MBA, devrais-je partir en Afrique et ainsi de suite. Il m’a énormément aidé le fait d’avoir à mes côtés quelqu’un à qui je parle et qui m’offre des conseils objectifs. Or, le but de notre réseau est justement celui d’encourager l’échange d’idées et le coaching. Le mentorat peut intervenir aussi bien dans l’espace virtuel que dans la vie de tous les jours. Une fois commencée une telle relation interpersonnelle, le mentoré reçoit du feedback de la part des autres membres aussi. C’est une partie du projet qu’on espère bien développer ».



    Est-ce qu’un tel réseau est apprécié par la communauté des Roumains ? Delia Zanoschi: « Tout le monde en a beaucoup parlé, j’ai été surprise de constater l’ampleur du retour que nous avons eu. La communauté s’agrandit plus vite qu’on ne l’espérait. On souhaite y faire venir plusieurs membres seniors, des directeurs de compagnies ou des personnes qui ont déjà atteint le sommet de leur carrière. Nous organiserons un premier événement à la mi-novembre, à Londres ce qui offrira en première aux membres existants la possibilité de se rencontrer. Quant aux projets à long terme, on se propose de développer le coaching ».



    Les fondateurs du réseau ELIS espère que leur projet servira de source d’inspiration et encouragera les personnes à succès à faire des changements au niveau de la société. Sur l’ensemble des membres actuels de l’organisation, on retrouve plusieurs Roumains âgés de 23 à 45 ans, diplômés des Universités prestigieuses de Harvard, Wharton ou Oxford et qui ont excellé dans leurs carrières. A quelques semaines depuis son lancement, Elis dénombre plus de 30 membres d’une dizaines de pays. Si vous voulez en devenir membre, rejoignez l’équipe sur le site www.elisro.org. (trad.: Ioana Stancescu)