Tag: vacances

  • Poiana Brașov, joyau des sports d’hiver en Roumanie

    Poiana Brașov, joyau des sports d’hiver en Roumanie

    Nichée à seulement 12 kilomètres de Brașov, l’une des villes majeures du centre de la Roumanie, Poiana Brașov s’impose comme la station de montagne la plus prisée du pays. En été, elle séduit les amateurs de randonnées et de paysages alpins, mais c’est en hiver qu’elle dévoile tout son éclat, attirant des foules passionnées de ski et de sports de glisse. Le domaine skiable de Poiana Brașov s’étend sur les pentes du mont Postăvarul, dont le sommet culmine à 1 803 mètres d’altitude. La station elle-même est perchée à 1 030 mètres, offrant ainsi un dénivelé de plus de 700 mètres. Les pistes les plus longues atteignent près de 5 kilomètres et permettent aux skieurs de tous niveaux d’évoluer dans un cadre spectaculaire. L’histoire du ski y est profondément ancrée : la première descente y fut enregistrée en 1895, suivie en 1906 de la première compétition de ski organisée dans la région.

     

    Un domaine skiable varié et bien aménagé

     

    Aujourd’hui, Poiana Brașov dispose d’une infrastructure hôtelière moderne et de 24 kilomètres de pistes, garantissant aux visiteurs des conditions idéales pour des vacances d’hiver réussies. Adrian Biriboiu, chef du service du domaine skiable, détaille l’offre proposée aux amateurs de glisse :

     

    « À Poiana Brașov, nous avons sept pistes principales, totalisant 24 km de descentes. Nous couvrons toute la gamme de difficultés, des pistes noires exigeantes aux pistes bleues adaptées aux débutants. Trois pistes sont spécialement conçues pour l’apprentissage du ski, dont deux situées à la base du domaine skiable. Elles mesurent entre 800 et 1 000 mètres, offrant un terrain idéal pour toutes les tranches d’âge. Grâce à l’accompagnement d’un moniteur spécialisé, deux à trois séances suffisent généralement pour se familiariser avec le ski et s’attaquer ensuite aux pistes du massif. »

     

    Pour les novices, la station propose également la piste Drumul Roșu, un long tracé bleu de 5 kilomètres, qui serpente depuis la station d’atterrissage de la télécabine jusqu’à la base du domaine. Les skieurs aguerris, eux, peuvent se mesurer aux deux pistes noires emblématiques de la station : Subteleferic et Lupului.

     

    « Ces deux pistes, qui partent du sommet, offrent des profils différents : Lupului est plus accessible, tandis que Ruia, plus raide, est homologuée pour les compétitions de ski nationales et internationales », ajoute Adrian Biriboiu.

     

    Une station moderne et bien équipée

     

    La station a bénéficié d’importants investissements ces quinze dernières années, avec notamment l’agrandissement du domaine skiable et l’installation de canons à neige garantissant un enneigement optimal tout au long de la saison. Côté remontées mécaniques, la gestion des forfaits a été modernisée pour faciliter l’accès aux pistes :

     

    « Sur le domaine skiable, nous utilisons des forfaits à points ou à périodes, disponibles aux guichets situés au pied des pistes, à la télécabine et au téléphérique. Mais les skieurs ont aussi la possibilité de recharger leur carte en ligne, directement depuis chez eux, s’ils disposent déjà d’une carte magnétique, même datant de l’année précédente. »

     

    Grâce à ces infrastructures performantes et aux conditions météorologiques favorables, la saison de ski à Poiana Brașov s’étend généralement jusqu’à la fin du mois de mars, et peut parfois se prolonger jusqu’à fin avril. Avec son cadre majestueux, ses équipements modernes et son riche héritage skiable, Poiana Brașov demeure une destination phare des sports d’hiver en Roumanie. Que l’on soit débutant ou skieur chevronné, cette station allie plaisir de la glisse et confort, garantissant des séjours mémorables au cœur des Carpates.

  • Le courrier des auditeurs du 14.02.2025

    Le courrier des auditeurs du 14.02.2025

    Bonjour à toutes et à tous. Très content de vous parler à nouveau dans le cadre du courrier des auditeurs même si le contexte n’est pas des plus heureux. En Roumanie, la scène politique est toujours tourmentée dans le sillage de l’annulation des élections présidentielles, la société semble extrêmement divisée et la démission du président sortant, Klaus Iohannis a très peu apaisé les tensions dans la société. Au paysage politique interne vient s’ajouter l’annonce de l’administration Trump d’une nouvelle approche des Etats-Unis sur la guerre en Ukraine et sur la relation avec l’Europe, qui nous donne des sueurs froides ici en Roumanie. C’est dans ce contexte qu’une semaine de vacances d’hiver dites « de ski » commence dans certaines régions de Roumanie dont le sud. Une occasion pour une partie des parents peut-être d’oublier la politique nationale et l’inquiétante actualité internationale. Et n’oublions pas non plus que la fête de la Saint Valentin donne le coup d’envoi des célébrations de l’amour et du printemps en Roumanie, d’autres raisons d’adoucir le contexte que nous vivons actuellement.

     

    Avant de commencer en force par vos messages et questions, je voudrai tout d’abord vous remercier pour vos contributions à la Journée de l’Auditeur de RRI qui ont été incluses dans un programme spécial à l’occasion de la Journée mondiale de la radio 2025, dont le thème a été « radio et changement climatique ». Merci encore une fois de votre fidélité et de votre implication.

     

    Paul Jamet – Faut-il encore emmener les enfants au ski

     

    Et si je viens de mentionner déjà les vacances de ski et le problème du réchauffement climatique, je crois qu’il est tout à fait normal d’évoquer le mail que nous a envoyé notre fidèle auditer Paul Jamet de France dont le titre est tout à fait suggestif : « Faut-il encore emmener les enfants au ski ? ».  Vous nous écrivez : « J’ai suivi votre émission de ce matin et je voudrais réagir à la chronique ” La Roumanie en bref ” présentée par Alex et consacrée à l’extension du domaine skiable en Roumanie. En effet, avec le réchauffement climatique, la plupart des stations de ski se sont lancée dans une fuite en avant, dans un combat perdu d’avance ! Il n’empêche que les stations de ski – du moins les plus grandes – ont investi massivement dans les canons à neige. (On estime à quelque 25 millions de mètres cubes qui sont transformés chaque saison en France en neige artificielle ; 43 % des stations en utilisent chacune au moins 100 000 mètres cubes, elles sont dotées d’au moins une retenue d’eau en altitude. Surprenant, je n’ai jamais entendu les écologistes protester comme ces bassines d’altitudes alors qu’ils protestent parfois violemment contre les bassines destinées à l’irrigation des cultures en période de sécheresse ! Bref, confiantes sur les projections d’enneigement jusqu’en 2050, les stations de ski françaises continuent d’investir ! Le journal le monde vient de publier (07-02-2025) un article intitulé : Faut-il encore emmener les enfants au ski ? ) Menacés par le réchauffement climatique, les sports d’hiver apparaissent en contradiction avec la sobriété nécessaire à la transition. Quel sens y a-t-il alors à initier sa progéniture à ces loisirs ? Effectivement, certains s’interrogent sur la pertinence de perpétuer cette tradition ! Les petites stations ferment, l’utilisation de canons à neige relève de l’absurdité … Le ski est devenu une activité artificielle et énergivore. Certains  plaident pour des pratiques plus adaptées aux nouvelles réalités climatiques, comme le ski nordique ou le ski de randonnée, qui nécessitent moins d’infrastructures et permettent un apprentissage plus respectueux de la montagne. Apparemment, cette question de la pérennité du ski n’inquiète pas les investisseurs roumains. Pourtant, j’imagine que certaines stations de basse altitude sont concernées par ces questions, voire ont dû fermer. Qu’en est-il exactement ? L’accent est-il mis sur la découverte et l’effort plutôt que sur la consommation de loisirs artificiels ? Au final, l’enjeu à terme est bien  de transmettre aux enfants un rapport différent à la nature en montagne, qu’il y ait de la neige ou non. » Eh bien M Jamet vous avez identifié un tas de thèmes concernant l’état des sports d’hiver et surtout leur avenir en Europe et en une certaine mesure aussi en Roumanie. La réponse est à retrouver ici.

     

    Gilles Gautier  – les sports d’hiver en Roumanie

     

    Toujours au sujet des sports d’hiver, je passe la parole « écrite » à Gilles Gautier de France qui nous a envoyé un rapport d’écoute très détaillé. Vous précisez à la fin M Gautier que : « la saison hivernale bat son plein je regarde les résultats des différentes compétitions ( ski, Biathlon…) le soir et je ne vois pas beaucoup de roumains dans les classements. Pouvez-vous nous parler des sports d’hiver en Roumanie, les plus pratiqués, les sportifs, les sites pour pratiquer les différents sports. Ces sports sont-ils abordables pour tous? Ou est-ce réservé à des personnes un peu plus aisées? »  La réponse courte à votre question est le fait que les sports d’hiver et notamment le ski sont des activités réservées aux personnes aisées. Les tarifs pour les remontées mécaniques sont similaires à ceux pratiqués dans les stations similaires d’Europe et un séjour à la montagne est tout simplement trop couteux pour une grande partie des Roumains. Et parallèlement, à l’instar de toutes les disciplines sportives de Roumanie, les sports d’hiver ont souffert d’un manque aigu d’investissements ces dernières années. Il n’y qu’un seul centre de sauts à Rasnov, dans le centre et une seule piste de ski olympique à Borsa dans le nord-ouest. S’y ajoutent seulement trois centres pour le ski fond et le biathlon à Harghita les Bains, à Cheile Gradistei et à Predeal. Au total, la centaine de sportifs des cinq disciplines de la Fédération roumaine de ski-biathlon sont obligés à s’entrainer à l’étranger.  Et en patinage aussi la situation n’est pas des meilleures, étant donné que Bucarest a été depuis 2012 et jusqu’à cet hiver l’unique capitale européenne sans une patinoire olympique. Les sportifs arrivaient à s’entrainer sur des patinoires ouvertes à tout le monde dans les parcs et dans les centres commerciaux. Vraiment honteux. Côté noms de sportifs, je mentionnerais celui d’Ania Monica Caill, sportive en ski alpin d’origine franco-roumaine qui participe à des compétitions du côté de la Roumanie. Malheureusement en début d’année elle a souffert un accident et elle est en train de se récupérer physiquement.

  • A vélo dans le Parc National Semenic

    A vélo dans le Parc National Semenic

    Aujourd’hui, nous vous avitons à découvrir le tourisme actif. Rendons-nous donc dans le département de Caraș-Severin, dans le Parc National Semenic-Cheile Carașului (dans le sud-ouest de la Roumanie) pour explorer les itinéraires de cyclotourisme récemment aménagés sur place. Le parc s’étend sur environ 36 000 hectares, à partir de la crête nordique des Monts Aninei jusqu’à la zone orientale des Monts Semenic. Créé en 1955, le Parc National Semenic – Cheile Carașului renferme des éléments naturels d’une grande valeur floristique, hydrologique, géologique et spéléologique. Selon Nicolae Ifca, directeur administratif du parc, il s’agirait d’une destination de vacances parfaite pour tout le monde, à tout moment de l’année. Il nous a également parlé de la mise en place des sentiers touristiques totalisant 130 km, le long desquels plusieurs sites peuvent être visités, tels que des gouffres, la grotte de Comarnic, des cascades, des sentiers thématiques et les gorges de Caraș.

     

    Nous pouvons bien évidemment nous aventurer aussi sur un circuit de cyclotourisme, à propos duquel Nicolae Ifca, le directeur du parc, nous a dit davantage :

     

     « Nous avons aménagé dans le Parc National Semenic – Cheile Carașului un circuit accessible dès l’âge de 10 ans. Ce parcours débute à Reșița, puis se poursuit jusqu’à la grotte de Comarnic, sur une distance d’environ 12 kilomètres. En route vers la grotte, on rencontre aussi d’autres sites touristiques et des haltes aménagées avec des panneaux informatifs sur les lieux et les cascades. À environ un kilomètre avant la grotte de Comarnic se trouve la cascade Sumbrac d’une hauteur de 6 mètres, formée par des dépôts de tuf calcaire, qui rappelle la fameuse/très connue cascade Bigăr. Après cela, on arrive à la grotte de Comarnic. Ceux qui le souhaitent peuvent la visiter ; sinon, ils peuvent continuer l’itinéraire encore 4 km. Le parcours total fait donc 16 km, et se termine à l’un des arbres les plus impressionnants du Parc National Semenic, le Sequoia Dendro Gigantea. Nous ne savons pas exactement comment il y est arrivé, mais il a certainement du être apporté par quelqu’un, car cet arbre est originaire d’Amérique de Nord, plus précisément de Californie. Il s’est bien développé à une altitude d’environ 600 mètres. Actuellement, il mesure environ 45 mètres de haut, avec une circonférence de 5,70 mètres et un diamètre d’environ 1,80 mètre. À partir de là, nous bouclons le circuit et revenons vers le point de départ, en direction de Reșița. »

     

    C’est toujours ici qu’on retrouve la plus grande forêt primaire de hêtres d’Europe ! En plus, la Réserve Izvoarele Nerei que l’on retrouve également au Parc National Semenic fait partie du patrimoine mondial naturel de l’UNESCO depuis 2017.

     

    Voilà, l’invitation est lancée ! En espérant que vous allez profiter de ces derniers jours d’automne dans ce magnifique parc naturel, à bientôt pour une nouvelle destination !

    (Trad. Rada Stanica)

  • Le courrier des auditeurs du 06.09.2024

    Le courrier des auditeurs du 06.09.2024

    Madame, Monsieur, bonjour ou bonsoir et soyez les bienvenus à une nouvelle édition de votre courrier. Au micro, Ioana, contente de vous tenir compagnie dans les minutes suivantes. Nous voilà chers amis en automne. L’été est déjà derrière, les vacances aussi et donc, je vous invite à faire le point sur la manière dont les Roumains ont su profiter de leur congé durant la période estivale. Selon une enquête menée par Reveal Marketing Research, la plupart des Roumains ont eu cette année seulement une petite semaine de vacances. Les jeunes âgés de 18 à 24 ans ont préféré les mois de juillet et d’août pour se reposer, tandis que les Roumains de plus de 45 ans ont préféré les derniers jours d’été ou les premiers de l’automne quand les séjours sont à des prix dégriffés.

    L’enquête que je viens de citer montre qu’en 2024, seulement 56% des Roumains sont partis en vacances en juillet et août, un nombre à la baisse inférieur par rapport à celui de l’année dernière quand le pourcentage a été de 65%. Les principaux facteurs que les Roumains prennent en considération quand ils réservent leurs vacances sont les contraintes au travail, 54%, les prix, 49%, la météo, 42% et les vacances scolaires, 18%. Qu’est-ce que les Roumains cherchent à faire durant la période des vacances ? Hé bien, 70% souhaitent se détendre, 50% passer du temps en famille et 29% partir à l’aventure.

    La même enquête nous apprend que les projets de vacances des Roumains reflètent les défis économiques ou climatiques. Cette année, disent les spécialistes, nous avons remarqué une croissance significative du nombre de vacanciers ayant opté pour des séjours hors-saison, en raison de la canicule qui a sévit dernièrement en Roumanie.

    Malgré un contexte économique défavorable pour nombre de citoyens européens, il existe un pourcentage de 30% des Roumains qui est parti deux fois en vacances et un pourcentage de 15% ayant pris trois vacances cette année. N’empêche, comme Valentina vous l’avez déjà dit au micro de son courrier du mois de juillet, la plupart des vacanciers roumains ont opté pour des séjours de moins d’une semaine.

    Quatre Roumains sur dix ont voyagé à l’étranger durant les 12 derniers mois, notamment pour faire du tourisme. Parmi eux, 12% ont opté pour des paquets touristiques tout compris. Comme partout en Europe, en Roumanie aussi la période des grandes vacances est l’été ce qui rend le trafic aux frontières particulièrement difficile. Selon la police aux frontières, le 12 août dernier, la Roumanie a enregistré un record de circulation, avec plus de 600.000 personnes qui ont traversé la frontière dans les deux sens. La circulation a été intense notamment durant le week-end prolongé offert par le gouvernement à l’occasion de la fête de l’Assomption.

    Selon les employeurs roumains, le volume de travail a augmenté dans le courant de l’année, de sorte que 57% des salariés affirment avoir travaillé davantage qu’en 2023. Voilà pourquoi, le besoin de repos et de détente s’est amplifié cette année. Selon un sondage bestjobs, 63% des Roumains souhaitent prendre des vacances notamment pour rester au calme et se reposer, 31% cherchent à vivre des expériences inédites et partir dans l’aventure, tandis que 22% veulent profitent de leurs vacances pour résoudre des taches administratives. Il existe aussi un pourcentage de salariés qui profitent de leurs vacances pour avoir le temps de chercher un autre emploi. C’est notamment le cas des Roumains âgés de 18 à 34 ans.

    Avec seulement 20 jours de congé payé par an pour les salariés du milieu privé et entre 21 et 25 jours pour ceux du milieu public, la Roumanie est l’un des pays offrant les vacances les plus courtes d’Europe. 2024 apporte 15 jours fériés qui offriront aux Roumains la chance d’avoir des weekends prolongés. Les employeurs permettant aux salariés de poser un jour à l’occasion de leur anniversaire ou de celui de leurs enfants sont les plus recherchés sur les sites d’emplois.

    Disons aussi que depuis la levée des restrictions mises en place dans le contexte de la pandémie, presque un quart de Roumains, soit 20%, a décidé de passer ses vacances d’été dans un autre pays que la Roumanie. 28% ont opté aussi bien pour des destinations nationales qu’internationales, tandis que 44% ont organisé leurs vacances exclusivement en Roumanie. Seulement 8% des sondés ont affirmé n’avoir aucun projet de vacances.

    A parler budget, précisons que 43% des salariés roumains se sont proposé à dépenser en vacances la même somme que l’année dernière, tandis que 30% des Roumains ont réservé un budget plus grand.

     

    Bonjour la France et bonjour Philippe Marsan de Biganos. Comment allez-vous ? Nous sommes très contents de vous savoir à l’écoute de nos émissions, comme le prouvent vos rapports d’écoute tellement bien fournis. Merci d’écouter nos infos, tout comme les dossiers d’actualités et les programmes de musique. Quelle est la musique que vous aimez le plus ? Merci également de suivre le Courrier des auditeurs et de noter dans vos rapports les principaux sujets sur lesquels nous nous attardons. Nous vous souhaitons un excellent weekend sur les ondes de RRI et au plaisir de vous lire !

     

    Comment allez-vous cher Amady Faye, du Sénégal ? Notre auditeur a suivi les infos présentées en ce jour-là par Valentina. L’occasion pour nous informer qu’en juin, les températures se montaient à 36 degrés à Fatick, dans le centre-ouest du Sénégal. M. Amady Faye a écouté aussi les Dossiers de l’actualité avec Alex Diaconescu qui s’est penché en ce jour-là sur la lutte contre la traite de personnes, un sujet très actuel, comme vous avez pu le constater. Merci d’avoir écouté ma petite chronique sur la participation du président roumain, Klaus Iohannis, à la réunion du Conseil européen de Bruxelles. Et puisque vous avez ratez la deuxième partie de notre émission sur les ondes courtes, peut-être que vous avez pu l’écouter sur le site. Bonne continuation et à bientôt de vous lire !

     

    Après l’Afrique, direction l’Indonésie pour un petit coucou à Jagad Muhammad qui a envoyé un rapport d’écoute pour notre émission du 10 juillet. Je suis d’autant plus heureuse de le recevoir que ce jour là ce fut mon anniversaire. Donc, d’une certaine manière, je l’ai fêté avec des gens du monde entier, à l’écoute de RRI. Merci de votre fidélité !

     

    Retour en France pour un clin d’œil amical à Joël Destrade, un ingénieur de 55 ans qui habite Valenton. Merci, cher ami, pour tous les rapports d’écoute envoyés dernièrement. Des rapports bien fournis que nous allons confirmés par des cartes QSL virtuelles. Alors, notre auditeur a suivi la rubrique de tourisme Radio Tour, le programme de jazz et le courrier des auditeurs. Malheureusement, du côté de Valenton, le signal n’est pas exceptionnel, nous le dit M. Destrade. Espérons qu’il s’est amélioré depuis l’envoi de ce mail. Bonne écoute et à la prochaine !

     

    Après le département de Val de Marne, je vous propose de rester dans la région et de faire un petit voyage d’une vingtaine de kilomètres jusqu’à Rosny sous Bois, d’où nous écoute notre cher ami Jacques Augustin. Comment allez-vous ? Nous sommes fort contents que vous avez trouvé intéressante la réponse d’Alex à votre question sur le réchauffement climatique. Effectivement, nous faisons de notre mieux pour garder intacte la bonne ambiance dans laquelle se déroule depuis des dizaines d’années le Courrier des auditeurs. Merci de continuer à rester à l’écoute de nos programmes et de vous intéresser à l’actualité roumaine. Bien sûr que votre rapport nous est utile et correcte et bien sûr qu’il sera confirmé par une carte QSL. Vous parlez dans votre mail de la campagne électorale aux Etats-Unis, mais nous, en Roumanie, nous aurons bientôt notre propre bataille électorale. Le gouvernement a mis en place le calendrier des prochaines présidentielles : le premier tour sera le 24 novembre et le second tour est prévu le 8 décembre. Les élections législatives auront quant à elles lieu entre les deux tours des présidentielles, à savoir le 1er décembre, jour de la Fête nationale. Cette année, la lutte pour le fauteuil présidentiel est imprévisible, s’inquiètent les analystes et les sondages le confirment. L’ancien chef de file du Parti Social-Démocrate, Mircea Geoană, actuellement secrétaire général adjoint de l’OTAN, et l’actuel chef des sociaux-démocrates, le Premier ministre Marcel Ciolacu, ont des chances réelles pour accéder au tour de scrutin décisif. Ceci dit, je vous souhaite madame, monsieur, une excellente fin de semaine sur RRI. Merci de votre attention et rendez-vous dans un petit mois au micro du courrier. En attendant, portez-vous bien et prenez soin de vous !

  • Le courrier des auditeurs du 05.07.2024

    Le courrier des auditeurs du 05.07.2024

    Des rêves de vacances

    Bonjour à toutes et à tous ! Comment allez-vous, chers amis ? En Roumanie l‘été est bien installé, les jours de canicule alternent avec les pluies et les orages, les vacances scolaires sont là et la capitale est presque vide, les gens rêvent de la plage et de la mer ou bien de la fraîcheur et du vert des montagnes. Beaucoup de monde est déjà parti en vacances. Car il y a plusieurs courants concernant les séjours. Il y a des familles qui partent dès que la clochette du dernier jour d’école a sonné. Ils profitent peut-être du fait que c’est le début de la saison estivale et que les tarifs sont un peu plus accessibles qu’en août. Ou bien ils avaient tellement hâte de se reposer, de fuir les soucis quotidiens et de se divertir en famille ou entre amis, qu’ils n’ont plus voulu attendre une seule minute. Au pôle opposé, il y a ceux qui partent en vacances en août. Soit par habitude, soit parce qu’ils travaillent pour des compagnies qui ferment durant ce mois d’été. L’autre approche est de fragmenter ses vacances et de partir une ou deux semaines chaque mois et aussi profiter des fins de semaines ou des weekends prolongés officiels.

     

    Personnellement, j’ai constaté au fil des années qu’une semaine ne suffit pas pour se déconnecter totalement, ni pour se reposer pleinement. Alors je prends toujours 3 semaines de vacances de suite et je complète avec des sorties de weekend si je peux. J’avoue quand même que j’ai de la chance, parce que je compte parmi les personnes ayant un nombre assez grand de jours de congé.

     

    Les jours de congé en Roumanie

     

    En Roumanie, selon le Code du travail, le nombre minimum officiel est de 20 jours de congé par an, samedis et dimanches non compris, bien évidemment. De même, il faut noter que les jours fériés légaux ne sont pas inclus eux non plus dans la période totale destinée au repos. Dans le système public roumain, ce nombre de jours peut augmenter au fur et à mesure que l’ancienneté au travail augmente. Par exemple : 21 jours pour moins de 10 ans de travail, 25 jours à partir de 10 ans d’ancienneté et ainsi de suite. Plus encore, dans le système public, les salariés peuvent obtenir, suite aux négociations avec l’employeur, jusqu’à 3 jours de vacances de plus, qui figureront dans le Contrat collectif de travail. Dans le milieu privé c’est différent, chaque entreprise mène sa propre politique des congés et chaque salarié peut négocier individuellement ses jours de vacances.

     

    Il existe des catégories de salariés qui bénéficient d’emblée de 3 jours de congé supplémentaires : les personnes travaillant dans des conditions dures ou dangereuses, les non-voyants, les personnes touchées de certains handicaps ou encore les jeunes âgés de moins de 18 ans.

     

    En plus de tout cela, les salariés de Roumanie ont droit à d’autres jours de congé : congé maladie, congé de maternité ou de paternité jusqu’à l’âge de deux ans de l’enfant, congé pour risque maternel, congé pour soigner son enfant malade. La loi roumaine oblige les salariés à effectuer la majeure partie des jours de repos l’année même et interdit la compensation en argent des jours de congé qui n’ont pas été effectués dans les délais prévus.

     

    A regarder le reste de l’Europe, on pourrait dire que la Roumanie tourne autour de la moyenne européenne. Au minimum de 20 jours de congé on rajoute 17 jours fériés, ce qui fait un total de 37 jours libres durant une année. Cependant il faudrait en enlever au moins deux, puisque au moins deux fêtes tombent à chaque fois le dimanche (Le dimanche de Pâques et celui de la Pentecôte). Donc environ 35 jours libres par an, si aucune autre fête ne tombe en weekend. C’est le même nombre qu’en Suède et au Luxembourg, un jour de moins qu’en France, en Espagne et au Portugal et un jour de plus qu’au Danemark, selon un article publié l’année dernière par le site europa.jobs.ro

     

    Qu’en est-il chez vous, chers amis ? Combien de jours de vacances sont prévus dans vos pays ? Quelle est votre approche personnelle ? Racontez-nous !

     

    Philippe Marsan, France

     

    Et puisque nous parlons de jours fériés légaux qui sont des fêtes nationales en fin de compte, voici un email de Philippe Marsan de France nous rappelle que « le 02 février marque en France le jour de la Chandeleur. Il est normal de faire sauter une crêpe en tenant dans sa main une pièce de monnaie afin que l’on ne manque pas d’argent dans l’année. “A la chandeleur, l’hiver se meurt ou reprend vigueur”. Qu’en est-il en Roumanie ? Cette date a-t-elle un sens ? »

     

    Malheureusement non, mais ce serait super si la fête des crêpes existait en Roumanie. Personnellement je tente de l’instaurer dans ma famille et de la promouvoir auprès des enfants auxquels j’enseigne le français, mais vu que le 2 février est une date sans aucune importance en Roumanie on arrive à l’oublier et on fait des crêpes quand on peut. Mais vous le savez déjà, peut-être, pour nous le symbole incontournable du printemps c’est le Martisor, ce petit porte-bonheur auquel on attache un fil tressé rouge et blanc et que l’on offre aux filles et aux femmes. Au début c’était une pièce de monnaie, mais de nos jours n’importe quel petit objet peut devenir un Martisor – des bijoux, de petits jouets et j’en passe. Vous trouverez toutes les explications sur les symboles du Martisor sur notre site à la rubrique Fêtes et traditions. Et à propos des fêtes légales que je viens de mentionner, je dois vous dire que le Martisor n’en est pas une, le 1er mars est une fête très importante pour nous, mais ce n’est pas un jour férié.

     

    Jacques Augustin, France

     

    Jaques Augustin de France, mais qui nous invite, lui,  à plonger dans le passé, dans l’antiquité pour être exacte. Il écrit : « La description de la ville historique de Sebes a retenu toute mon attention me mettant l’eau à la bouche pour un nouveau voyage en Roumanie. Mais existe-t-il beaucoup de sites de l’époque Romaine en Roumanie et quels en sont les plus Importants? »

     

    Effectivement, la Dacie a été une partie importante de l’Empire romain. Conquise par Trajan suite à la guerre de 104-105, la Dacie devint une province romaine. C’est du mélange de sa population locale avec les Romains, que sont nés le peuple roumain et la langue roumaine. C’est pourquoi la Roumanie est souvent décrite comme une île de latinité au cœur d’une mer slave. Par conséquent, les camps romains n’ont pas manqué sur le territoire de la Dacie romaine et leurs vestiges sont encore visibles par endroits sur le territoire de la Roumanie actuelle. En voici quelques exemples.

     

    Le castre romain d’Apulum, près de la citadelle d’Alba Carolina

     

    Je commence par Alba Iulia qui est une forteresse romaine dont les vestiges ont été très bien conservés. D’ailleurs, le nom romain de la citadelle était Alba Carolina. Tout près se trouve le site de l’ancien castre romain d’Apulum, un des plus importants de l’époque romaine en Dacie. Il fut construit en l’an 106 pour y faire stationner la 13e Légion Gemina, qui avait pour mission de garder les mines d’or et de défendre la route par laquelle l’or était transporté à Rome. Pour garder vive l’histoire de lieux, le Festival Romain Apulum se tient depuis 2013 sur les ruines du camp romain, avec des reconstitutions de la vie à l’époque romaine. Les gladiateurs, les soldats, les danseuses n’y manquent pas. Cette année, le festival se tient du 15 au 18 août.

    Davantage de détails sur : festivalulromanapulum.ro

    Despre eveniment

     

    Le castre romain de Porolissum, au département de Salaj

     

    Au département de Salaj, dans le nord-ouest l’on retrouve l’ancien camp militaire romain le plus important de l’époque des guerres entre les Daces et les Romains et le mieux conservé. Il s’agit de Porolissum. Bâti lui aussi en 106 en bois sur des fondations en pierre, cette fortification avait le rôle de défendre le principal endroit de la traversée des Carpates. Il s’étendait sur quelque 500 hectares et accueillait environ 5 000 soldats romains. Les civils se sont établis autour de cette forteresse qui ne cessait de grandir et qui devint en l’an 124 le centre administratif de la province appelée Dacia Porolissensis. Il existe des preuves archéologiques qui témoignent du fait que le site a été habité plusieurs siècles durant même après le retrait des Romains de Dacie en 271.

     

    Callatis, au bord de la mer Noire

     

    A l’autre bout du pays, au bord de la mer, l’ancienne cité de Callatis est aujourd’hui connue comme Mangalia, la ville la plus ancienne de Roumanie, car datant justement de l’époque romaine. Sa citadelle a été détruite et ses ruines, bien qu’elles existent de nos jours encore, ne sont pas un repère touristique majeur. Toutefois elles témoignent du passé si lointain de notre territoire et de nos racines latines.

     

    La liste des sites romains est vraiment très longue. Si bien que les principaux sites archéologiques de Roumanie font l’objet d’un dossier de candidature au Patrimoine de l’UNESCO. Cette liste pourrait aider à activer plus de 200 sites historiques et mettre ainsi en valeur leur valeur touristique et culturelle, apprend-on sur le site wansait.com

     

    Cher Jacques Augustin, le temps de me permet plus de continuer cette présentation des principaux sites romains de Roumanie, tellement ils sont nombreux. Mais j’espère que cette petite présentation a ouvert votre appétit pour les découvrir vous-même en surfant sur la Toile, sur notre site rri.ro et en suivant les émissions de RRI. Merci pour cette proposition très intéressante et à bientôt pour de nouvelles découvertes !

     

  • Visiter la Roumanie à Noël

    Visiter la Roumanie à Noël

    Les hôtels affichent déjà complet

    Noël approche à grand pas et les offres de vacances dans
    les stations de montagne de Roumanie sont dans la plupart des cas, déjà
    épuisées. Même les stations thermales connaissent un taux d’occupation de plus
    en plus élevé pendant les vacances d’hiver grâce à la diversification de leur
    offre. En plus des services hôteliers et de cures, de plus en plus de stations
    ont développé des centres de bien-être et des parcs aquatiques. Tout comme dans
    les années précédentes, les destinations les plus recherchées en cette période
    de fin d’année restent les stations de la Vallée de la Prahova et la station de
    Poiana Brașov.

    Les marchés de Noël attirent les touristes



    Pourtant, il n’y a pas que les stations de montagne qui
    retiennent l’attention des touristes. En décembre, de plus en plus de villes
    roumaines gagnent en attractivité grâce aux marchés de Noël.

    Traian Bădulescu: Je pense qu’il y a une effervescence beaucoup plus importante que pendant les années précédentes.

    Traian Bădulescu,
    porte-parole de l’Association nationale des agences de voyage (ANAT) :


    « Je pense qu’il y a une effervescence beaucoup plus
    importante que pendant les années précédentes. Nous avons constaté que certains
    marchés de Noël ont ouvert plus tôt, et certains d’entre eux resteront ouverts même
    au-delà du 1er janvier. À Bucarest, pour commencer par la capitale
    du pays, nous avons plusieurs marchés de Noël, ce qui est très bien. Le marché
    de Noël de Sibiu figure dans certains classements comme étant le plus
    accessible en Europe. C’est très bien, cela compte beaucoup pour la promotion
    du pays. Le marché de Noël de Brașov est également médiatisé à l’échelle
    européenne. D’autres marchés de Noël recherchés par les touristes sont ceux
    d’Oradea, Iasi, Timișoara, Craiova, cette dernière étant une ville qui a le
    vent en poupe du point de vue touristique. Les marchés de Noël attirent bien
    sûr des touristes, principalement roumains. Par sa position géographique,
    proche de la frontière ouest, et par le
    fait d’avoir été capitale de la culture européenne en 2023, Timișoara attire de
    nombreux visiteurs, y compris des pays voisins. Rappelons-nous l’exemple de
    Sibiu, pour lequel l’année 2007 -quand il a été Capitale européenne de la
    culture – a marqué le début d’un long processus de développement. Actuellement,
    Sibiu est l’une des villes européennes idéales pour faire des city break.


    Craiova : un marché de Noël à ne pas rater



    La magie a
    commencé à Craiova il y a trois semaines déjà, quand les illuminations se sont
    fait allumer sur le Marché de Noël. Jusqu’au 2 janvier, les visiteurs y sont
    attendus pour profiter des différents cadeaux et produits du terroir. Une
    programmation similaire est également prévue pour le marché de Noël de Sibiu,
    aménagé sur la Grande Place, l’une des places historiques de la ville et, pour
    la première fois, dans la cour du Musée Brukenthal. À Brașov, le marché de Noël
    a ouvert le 30 novembre, sur la Place du Conseil, au centre historique. Une
    occasion pour les visiteurs de déguster des produits du terroir, d’acheter de
    l’artisanat ou encore de boire du thé ou du vin chaud et de manger des
    châtaignes grillées, des bretzels « brasoveni » ou des beignets
    spécifiques de la région de Transylvanie.

    Bucarest : le plus grand sapin de Noël de Roumanie



    Plusieurs marchés de Noël sont actuellement ouverts à
    Bucarest. Sur la Place de la Constitution, près du Palais du Parlement, nous
    retrouvons le plus grand sapin de Noël de Roumanie. Il mesure 30 mètres de
    haut, et autour de lui, il y a plus de 130 maisonnettes en bois où les
    visiteurs peuvent trouver des petits objets artisanaux et des spécialités
    gastronomiques de Noël.


    Voilà donc au moins trois raisons pour visiter la
    Roumanie en cette fin d’année – les fameux marchés de Noël de Bucarest, Craiova
    et Sibiu. En espérant vous avoir donné envie de partir à leur découverte, à
    bientôt pour des nouvelles destinations ! (Trad. Rada Stanica)

  • 16.08.2023 (mise à jour)

    16.08.2023 (mise à jour)

    Ukraine – Le ministère roumain de la Défense condamne fermement les attaques répétées des forces armées de la Fédération de Russie contre les zones habitées par la population civile et les éléments de l’infrastructure critique de l’Ukraine. La déclaration intervient après une série d’attaques aux drones mercredi matin contre les ports Ukrainiens d’Ismail et de Reni, à quelques centaines de mètres de la frontière roumaine. La guerre d’agression déclenchée par la Russie contre l’Ukraine constitue une transgression flagrante du droit international, lit-on dans le communiqué. Le ministère de la défense de Bucarest a renforcé les mesures de vigilance et suit constamment l’espace national terrestre, maritime et aérien, en coopération avec les structures de l’OTAN et agissant pour consolider la défense sur l’entier flanc est et pour dissuader toute agression contre le territoire allié.

    Eurostat – L’économie de l’UE a progressé de 0,5% et celle de la zone euro de 0,6% durant le deuxième semestre de cette année par rapport à la période similaire de l’année 2022 et l’Irlande et la Roumanie ont rapporté l’avancée la plus importante, selon les chiffres préliminaires publiés aujourd’hui par l’Office européen de la statistique (Eurostat). Parmi les Etats membres de l’UE, le progrès annuel le plus important pour la période avril-juin 2023 a été enregistré par l’Irlande avec 2,8%, suivie de près par la Roumanie avec 2,7%, par Chypre et par le Portugal, les deux avec 2,3%. Par ailleurs, le recul économique le plus important a été enregistre en Estonie (- 3%), suivie par la Suède (- 2,4%), par la Hongrie ( – 2,3%) et par la Pologne ( – 1,3%). Entre temps, le PIB des Etats Unis a augmenté de 0,6% durant le deuxième trimestre de 2023 par rapport aux précédents trois mois et de 2,6% cette année.

    BAC – Près
    de 34 mille candidats inscrits à la seconde session du Baccalauréat ont passé ce
    mercredi l’épreuve de langue et de littérature roumaine. Pour la première fois,
    les examens sont évalués par des moyens numériques. Les tests sont scannés et
    postés sur une plateforme qui les distribue à deux professeurs d’un autre
    département que celui de l’élève. Jeudi les élèves passeront l’épreuve obligatoire de spécialité et le 18
    août, la deuxième épreuve de spécialité au choix du candidat aura lieu.












    Frontières
    Plus de 2,2 millions de personnes, Roumains et étrangers, sont passés par les
    frontières roumaines, dans les deux sens durant les mini-vacances de la
    Dormition de la Sainte Marie, en hausse de 24% par rapport à la période
    similaire de l’année dernière, annonce la Police roumaine aux frontières. Les
    postes-frontière les plus chargés ont été ceux à la frontière avec la Hongrie
    et la Bulgarie, ainsi que les aéroports. Durant cette période quelque 90
    ressortissants étrangers se sont vus refuser l’accès sur le territoire de la
    Roumanie alors qu’une centaine de Roumains n’ont pas pu quitter le pays pour
    différentes raisons légales.

    Jeunes – La Roumanie peut se développer au niveau de son potentiel uniquement en encourageant les jeunes à s’impliquer, par la promotion et par le soutien leurs projets et actions, a déclaré ce mercredi le premier ministre roumain, Marcel Ciolacu. Il a participé aux côtés de plusieurs ministres à l’inauguration de la 3e édition du Forum des Etudiants roumains du monde. Le chef de l’exécutif de Bucarest a souligné le besoin d’un partenariat entre générations censé permettre l’accès des jeunes à la décision gouvernementale. Dans ce contexte, il a souligné qu’à présent la Roumanie a besoin d’une réforme administrative rapide. Le forum des Etudiants roumains du monde se déroule jusqu’au 21 août et constitue un projet d’ampleur qui réunit des étudiants roumains de Roumanie et de l’étranger pour débattre des thèmes importants pour la société roumaine. Cette année, l’événement accueille sept comités de travail : affaires européennes, éducation et jeunesse, énergie et environnement, justice et droits de l’Homme, travail et économie, santé, culture et tourisme. Les propositions finales constitueront une Résolution, qui sera présentée aux autorités roumaines.

    Météo – Les températures s’annoncent assez élevées sur la majorité des régions et la météo sera même caniculaire sur le sud et le sud-est. Des pluies s’annoncent sur l’ouest, le nord-ouest et le centre. Jeudi les maximas dépasseront les 30 degrés avec 36 degrés à midi à Bucarest.







  • Les plages et les montagnes de Roumanie prises d’assaut par les vacanciers

    Les plages et les montagnes de Roumanie prises d’assaut par les vacanciers


    Comme chaque année à cette période, la côte roumaine de
    la mer Noire est la destination préférée d’un grand nombre de Roumains, car le
    15 août, on célèbre la Journée de la Marine. Le week-end prolongé de cette
    année était une raison supplémentaire de choisir les stations balnéaires. Selon
    les données officielles, plus de 120 000 touristes se trouvent actuellement au
    bord de la mer pendant le pont organisé à l’occasion de la fête de la Dormition
    de la Mère de Dieu (la Sainte-Marie). Le taux d’occupation des logements dans
    les stations balnéaires dépasse les 90 %, et de nombreux hôtels, chambres
    d’hôte ou villas sont au maximum de leur capacité, malgré leurs prix parfois élevés.
    Mamaia, Eforie Nord et Neptun sont les stations balnéaires les plus fréquentées
    et les touristes affluent de toutes les régions du pays. Des événements se
    déroulent sur tout le littoral : des festivals de musique attirent des
    milliers de jeunes sur les plages de Venus et Vama Veche, et des soirées de théâtre,
    de musique et de ballet sont à l’affiche à Mamaia et Constanţa, où le chœur
    « Mandrigal » propose une série de représentations sur la falaise du Casino.
    Les événements ont commencé il y a quelques jours et se poursuivront tout au
    long de la semaine.


    L’évènement le plus important aura lieu le 15 août à
    Constanţa. Après une absence de quatre ans, les marins militaires présenteront
    l’exercice de démonstration intitulé « Les forces navales roumaines 2023 »,
    sur la scène maritime devant le commandement de la flotte. Après les discours
    des officiels et le service religieux, des ancres de fleurs seront lancées à la
    mer à la mémoire des héros marins, qui reposent au fond des eaux. Le dieu
    Neptune fera son apparition depuis la mer par une porte d’eau, sécurisée par
    des remorqueurs. Le coup d’envoi des démonstrations sera le salut d’ouverture
    de l’exercice effectué par des hélicoptères et des bateaux rapides, qui
    porteront les drapeaux de la Roumanie, de l’OTAN et de l’Union européenne. Il
    sera suivi par le défilé du navire-école « Mircea », ambassadeur
    honoraire de la Roumanie sur les mers et les océans, avec à son bord des cadets
    de l’Académie navale « Mircea l’Ancien ».


    Le public pourra admirer depuis les falaises de Constanța
    et Mangalia les exercices de démonstration des forces navales et le défilé de
    dizaines de navires militaires, aux côtés d’avions et d’hélicoptères, de
    soldats des structures de défense nationale, mais aussi des pays partenaires au
    sein de l’OTAN.


    Des jeux et des concours de matelotage seront organisés
    dans les ports touristiques. Le soir, après le retrait des marins avec des
    torches, les autorités locales offriront un spectacle multimédia organisé pour
    la première fois en Roumanie à l’aide de drones légers et de feux d’artifice.



    Le ministère des Affaires intérieures a annoncé avoir
    multiplié les dispositifs d’ordre public, notamment dans les zones encombrées,
    étant donné que des événements à large public seront organisés dans tout le
    pays. De nombreux Roumains ont également choisi la montagne pour se détendre sur
    leurs jours libres avant la fête de la Sainte Marie.

  • « La maison à poupées »

    « La maison à poupées »


    Le documentaire « La maison à poupées »,
    « House of Dolls » premier documentaire de Tudor Platon, a eu sa
    première internationale au Festival de Film de Sarajevo. Projeté pour la
    première fois, en Roumanie, dans le cadre du Festival international de Film
    Transilvania, dans la section « Les journées du film roumain », le
    documentaire marque le début comme réalisateur de Tudor Platon, un des directeurs
    photo les plus connus de Roumanie. Nominé en 2016, aux Prix Gopo, dans la
    catégorie « Jeunes Espoirs de la photographie », pour le film
    « Tous les fleuves se jettent dans la mer », d’Alexandru Badea, Tudor
    Platon a vu son film « La maison à poupée » parmi les nominations aux
    Prix Gopo 2022, dans la catégorie du meilleur début et dans celle du meilleur
    documentaire.


    Véritable plaidoyer pour l’espoir et l’amitié, le
    documentaire nous invite à accompagner la grand-mère du réalisateur et ses
    quatre copines dans leurs vacances annuelles, passées dans la Vallée de l’Olt.
    Produit par Carla Fotea, Ada
    Solomon, Tudor Platon et Alexandru Solomon, le film a surpris tout le monde.
    D’abord, Tudor Platon lui-même qui a commencé à filmer sa grand-mère et ses amies
    sans la moindre intention de porter les images sur grand écran. Au départ, il
    s’est proposé de passer un peu plus de temps en compagnie de sa grand-mère,
    Cica, pour essayer de mieux la connaitre. D’ailleurs, celle-ci et ses copines
    ont été persuadées que le jeune homme de 25 ans se lassera vite de les filmer
    et finira par rentrer chez lui. Tudor Platon nous raconte:


    Dans un premier temps, mon intention fut de
    passer du temps avec elles et non pas de faire un film, surtout que je ne
    connaissais pas trop bien ma grand-mère, Cica. Mais, durant cette semaine, on a
    fini par se raprocher. Depuis ce moment-là, on a commencé à partager beaucoup
    de choses, des choses que je n’avais jamais imaginées pouvoir lui raconter.
    Comme beaucoup de Roumains de mon âge, moi-aussi, j’ai été élevé par mes
    grands-parents. Sauf que ce ne fut pas ma grand-mère Cica qui s’était occupée
    de moi, mais l’autre grand-mère, celle qui est morte deux ans avant que je ne commence
    à filmer les images qui deviendront par la suite le documentaire La maison à
    poupées. D’où mon besoin de me rapprocher de Cica, ne serait-ce que pour
    combler le vide créé par la mort de l’autre grand-mère. Et je pense que Cica
    aussi a senti le besoin de passer du temps avec moi, surtout qu’elle est plutôt
    du genre à ne pas exprimer facilement ses sentiments. Voilà pourquoi, au moment
    où elle m’a dit vouloir partir en vacances avec ses copines, je lui ai proposé
    de les accompagner. Ces vacances sont une tradition pour ma grand-mère et ses
    amies qui partent chaque année, une semaine, ensemble. Ce sont des vacances
    pendant lesquelles elles s’isolent des autres ce qui leur permet de remonter
    dans le passé et se sentir à nouveau jeunes. Cela fait 50 ans que ces femmes se
    connaissent. D’après ce que l’une d’entre elles m’a dit, elles étaient
    persuadées qu’au bout de deux jours, je finirai par en avoir marre et que je
    rentrerai chez moi. Sauf que notre relation est devenue très forte au sein de
    cet univers isolé qu’elles se construisent à chaque fois qu’elles partent en vacances,
    ensemble. Surtout qu’avec elle, je n’étais plus un homme, mais un gamin.
    D’ailleurs, c’est comme cela qu’elles m’appellaient: mon p’tiot. Et peut-être
    qu’elles avaient raison, car je pense que ma jeunesse m’a permis à surprendre
    leur candeure et cette relation spéciale qui existe entre elles. Elles ont
    accepté de se laisser surprendre par la caméra, car elles étaient persuadées
    que mon intention était tout simplement de me faire des beaux souvenirs avec ma
    grand-mère.


    Comment cet excellent directeur photo a eu l’idée de faire un film?
    Tudor Platon se confesse:


    « Le besoin était là, sauf que je
    n’avais pas une idée concrète de ce que j’aurais pu faire, je n’avais pas de
    projet. Au départ, ce fut juste ce besoin d’enregistrer, d’immortaliser ce que
    j’étais en train de vivre. D’ailleurs, ce besoin est depuis toujours au fond de
    moi. Je pense que je suis surtout un compteur, j’aime bien raconter des
    histoires ou retenir les histoires qu’on me raconte. J’aime bien transposer sur
    l’écran les émotions, c’est ce que je fais d’ailleurs quand je tourne les films
    des autres, j’essaie de comprendre et de traduire en image. En tant que
    directeur de photo, je laisse exprimer me sentiments à travers les cadres. En
    revanche, comme réalisateur, je me sers de tous les moyens pour raconter mon
    histoire.
    »


    Tudor Platon
    a fait des études à l’Université nationale d’Art théâtrale et de
    cinématographie de Bucarest. Il a travaillé comme chef opérateur et comme
    directeur de photo pour de nombreux courts-métrages parmi lesquels Tous les fleuves se jettent dans la mer (2016), d’Alexandru
    Badea et 4:15 PM La fin du monde (2016), de Gabi Virginia Șarga et Cătălin
    Rotaru, les deux présentés à Cannes. Tudor Platon est aussi le directeur photo
    du court-métrage Cadeau de Noël, de Bogdan Muresanu, grand prix de l’Académie
    européenne de film, figurant sur la liste courte des Oscars en 2020. Comme
    réalisateur, Tudor Platon prépare un nouveau documentaire inspiré d’une
    histoire de famille, très personnelle.





  • La partie sud du littoral roumain

    La partie sud du littoral roumain

    Mais pourquoi choisir le littoral roumain de la mer Noire ? Parce que déjà il peut se targuer de ses 6 plages labelisées « Pavillon bleu », des plages situées dans 4 des stations balnéaires réputées du littoral roumain de la mer Noire, à savoir Mamaia, Năvodari, Eforie et Olimp. Le label « Pavillon bleu » avait été lancé en 1987, à l’occasion de l’année européenne de l’environnement par la Fondation, d’origine danoise, pour l’éducation à l’environnement, dans le but déclaré de récompenser les efforts déployés par les autorités publiques locales des stations balnéaires et des ports de plaisance pour améliorer la qualité de leurs côtes.

    Le Pavillon Bleu est le premier éco-label à avoir été créé au monde, ayant pour objectif de garantir la bonne qualité des eaux de baignade.Traian Bădulescu, consultant dans le domaine du tourisme, va nous accompagner aujourd’hui à la découverte de la partie sud du littoral roumai : « Le sud du littoral, et là je parle des stations balnéaires Eforie Nord et Eforie Sud, ensuite de l’ensemble des stations qui ont pour chef-lieu la ville de Mangalia, à savoir Neptun, Olimp, Jupiter, Cap Aurora, Venus et Saturn, comprend des stations balnéaires en plein essor, très convoités par les investisseurs ces dernières années. Beaucoup d’hôtels ont poussé du sable, les anciens hôtels ont été réhabilités. La partie sud du littoral roumain est très verte et réputée pour son calme. Très convoitée dès lors par les familles avec enfants, d’autant que les hôteliers s’ingénient d’offrir des formules tout compris qui conviennent particulièrement bien à ce type de clientèle. Qui plus est, les plages ont été agrandies grâce à des travaux d’aménagement réalisés en début d’année et cela fait bien entendu la joie des vacanciers ».

    La seule station balnéaire qui semble rester à l’écart de cet élan de renouveau qui paraît avoir conquis le littoral roumain est Costineşti, station très prisée à l’époque communiste notamment des étudiants, et des jeunes en général. Malgré tout, Traian Bădulescu semble optimiste quant à l’avenir de Costinesti : « Le taux d’occupation a monté en flèche durant la période des festivals, pendant la mini vacance du 1er mai. Et cela montre son potentiel. Et il faut que cette ville retrouve son panache d’origine, sa marque, celle de la station balnéaire privilégiée des jeunes ».

    Par ailleurs, si la baignade et la plage demeurent les valeurs sûres du littoral roumain à la mer Noire, les attractions que chaque station s’ingénie d’offrir demeurent aussi extrêmement prisées, tels les sauts en parachute proposés par une association sportive dans la ville de Tuzla. Des sauts où vous serez accompagné par un instructeur, et qui sont réalisés depuis près de 4.000 mètres d’altitude. Vue imprenable sur la mer, souvenirs photos et adrénaline garantie. Un autre parc d’aventure, terrestre cette fois, propose 14 parcours accrobranche. Le club d’équitation de Mangalia demeure également une valeur sûre parmi les attractions présentes dans la partie sud du littoral roumain à la mer Noire. Enfin, des terrasses et des restaurants poisson ont récemment essaimé au long des plages, ce qui permettra au vacancier épuisé par le soleil et la mer de reprendre des forces. (Trad. Ionut Jugureanu)

  • 17.05.2023 (mise à jour)

    17.05.2023 (mise à jour)

    Grève – En Roumanie, le personnel de l’éducation nationale entame une grève générale à compter de lundi. La réunion des leaders des principales confédérations syndicales de l’éducation nationale avec le premier ministre libéral Nicolae Ciuca et avec le leader social démocrate, Marcel Ciolacu, n’a pas produit de résultats censés convaincre les représentants des salariés à renoncer à la protestation, a annoncé le président de la Fédération des syndicats libres de l’enseignement, Simion Hancescu. Pour sa part, le premier ministre Nicolae Ciuca a affirmé qu’une nouvelle réunion aura lieu lundi. Les salariés de l’Education nationale ont organisé mercredi une grève d’avertissement de deux heures. Les syndicats ont annoncé que la protestation était une étape dans le conflit généré par les salaires trop bas et le manque d’investissements dans le domaine. La Fédération nationale des associations des Parents de l’enseignement préuniversitaire soutient la démarche des professeurs tout en comprenant leurs mécontentements, mais précise que suite au déclenchement de la grève générale les élèves et notamment ceux en terminale auront à souffrir.

    Gouvernement – Le Parti social-démocrate et le Parti national-libéral, les deux principaux partis de la coalition gouvernementale en Roumanie, ont fixé, lors de réunions séparées, les termes des négociations pour l’alternance à la tête du gouvernement à Bucarest. Le Premier ministre Nicolae Ciucă a annoncé qu’il présenterait sa démission le 26 mai, ce qui entraînera la démission de l’ensemble de l’exécutif. Ensuite, les procédures de nomination du gouvernement dirigé par le leader social-démocrate Marcel Ciolacu commenceront. Les libéraux souhaitent, principalement, la réduction du nombre de secrétaires d’État et de sous-secrétaires d’État, avec le maintien du protocole sur lequel se fonde la coalition gouvernementale, tandis que les sociaux-démocrates veulent réduire le nombre de ministères, mais aussi de secrétaires d’État et d’agences.

    Sommet – Le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, a participé à Reykjavik, les 16 et 17 mai au 4e sommet du Conseil de l’Europe déroulée le long du mandat de la présidence islandaise. Mercredi, il s’est exprimé durant le débat général « Unis pour l’Europe ». Par ailleurs, Klaus Iohannis a dit que l’agression de la Russie contre l’Ukraine devait rester un point central à l’agenda de l’organisation. Il a souligné également que la Roumanie soutenait pleinement la déclaration de Reykjavik, adoptée à l’issue du sommet qui reconfirme le rôle particulier du Conseil de l’Europe dans l’architecture multilatérale au niveau européen et international. Et c’est également à Reykjavik qu’a été annoncée la création d’un Registre international des dommages causés par l’agression de la Fédération de Russie contre l’Ukraine, à laquelle la Roumanie participe en tant qu’Etat fondateur. Mercredi également, le chef de l’Etat roumain a rencontré en marge du sommet dans le cadre de réunions bilatérales ses homologues de République Tchèque, d’Autriche et de Slovénie.

    Sofia – Le chef de l’Etat major de la Défense de Roumanie, le général Daniel Petrescu, participe du 17 au 19 mai à la 16e édition de la Conférence des chefs de la défense des Balkans consacrées à la coopération militaire tenue à Sofia en Bulgarie. Selon le ministère de la défense de Bucarest, à l’ordre du jour du forum figurent la situation sécuritaire dans la région des Balkans, ainsi que les moyens de collaborer entre les Etats de la région. Parallèlement, le général Daniel Petrescu rencontrera aussi son homologue turc. Le forum se déroule annuellement et réunit les chefs de la Défense de neuf Etats d’Europe du Sud-est : Albanie, Bosnie et Herzégovine, Bulgarie, Grèce, Macédoine du Nord, Monténégro, Roumanie, Serbie et Turquie. Son but est de dynamiser la coopération militaire régionale par le renforcement de la sécurité et par la création d’un climat de stabilité dans la région des Balkans, l’identification et le développement d’un mécanisme régional de gestion des crises et la participation en commun à des exercices visant à renforcer l’interopérabilité des forces armées de la région. A cette édition de la conférence participent également les chefs de la défense de Croatie et de Slovénie, ainsi que d’autres hauts responsables de l’OTAN et de l’UE.

    Réunion solennelle – La Roumanie est profondément engagée à combattre toute forme d’extrémisme et de discours de la haine et soutient tous les projets européens consacrés à la lutte contre l’antisémitisme. C’est ce qu’a déclaré ce mercredi le premier ministre Nicolae Ciucă, à la réunion commune solennelle du Parlement de Bucarest consacrée aux 75 ans de relations diplomatiques ininterrompues entre la Roumanie et l’Etat d’Israël. « L’Etat d’Israël est un des plus forts et les plus importants partenaires de la Roumanie au Proche Orient, mais aussi l’Etat avec lequel nous avons une relation économique de plus en plus consolidée. Je crois pourtant que le potentiel des échanges commerciales pourrait être plus important », a dit Nicolae Ciuca. Présent à la réunion de Bucarest, le président du Parlement israélien, Amir Ohana, a affirmé que la Roumanie a été une des premiers Etats au monde à reconnaitre l’Etat d’Israël et a fait des démarches importantes pour commémorer l’Holocauste, ce qui prouve son engagement de combattre l’antisémitisme. Selon Amir Ohana, les liens entre la Roumanie et l’Etat d’Israël sont à leur niveau le plus haut.

    Cour Constitutionnelle de Roumanie – La Cour Constitutionnelle de Roumanie a décidé ce mercredi que les faits d’abus de fonction peuvent être incriminés sans un seuil maximal, le juge étant le seul à décider de la gravité des faits. La Cour Constitutionnelle de Roumanie a rejeté l’objection de la Haute cour de Cassation et de Justice relative à l’incrimination des faits d’abus de fonction sans seuil maximum du préjudice. La Cour Constitutionnelle a décidé pourtant que les enregistrements réalisés par le Service roumain de renseignements en vertu de mandats concernant la sécurité nationale ne pouvaient pas être utilisés comme preuves dans les dossiers de corruption. Rappelons qu’initialement le Sénat avait décidé d’un seuil maximum de quelque 50 000 euros en dessous duquel les faits d’abus de fonction n’étaient pas incriminés. Suite au scandale public qui a suivi, le ministre de la Justice, Cătălin Predoiu, a proposé un nouveau seuil de quelque 1 800 euros. Ensuite, la Commission Juridique de la Chambre des Députés a renoncé à ce seuil alors que le plénum a adopté le projet de loi qui modifie le Code pénal et vise l’abus de fonction et la négligence au travail sans aucun autre seuil.

    Vacances – Près de 80% des Roumains se rendront dans des destinations européennes pour leurs vacances d’été, et plus de la moitié d’entre eux sont prêts à ne pas dépenser plus de 300 euros pour des billets d’avion. L’avion reste le moyen de transport préféré des Roumains pour voyager cet été – selon une étude publiée aujourd’hui. Les critères qui sous-tendent le choix de la destination de vacances sont : les prix avantageux des billets d’avion (plus de 44%), une destination où ils ne sont pas allés auparavant (environ 38%, la distance et la possibilité de prendre un vol direct (16%). Plus de la moitié des Roumains souhaitent davantage passer un séjour en ville, tandis que 40 sur 100 optent pour des vacances prolongées.

    Météo – Temps assez frisquet en Roumanie au cours des prochaines 24 heures notamment sur l’ouest, le sud-ouest mais aussi sur le sud du territoire, alors que sur le reste du territoire les températures tourneront autour des moyennes pluriannuelles. Des pluies sont également possibles sur la moitié ouest du pays. Les maxima iront de 18 à 25 degrés.

  • Ski en Roumanie

    Ski en Roumanie

    Les pistes de ski y sont nombreuses et les attractions touristiques très séduisantes. Le tout, en profitant pleinement des paysages incroyables qu’offrent les Carpates de Roumanie.Pour les touristes étrangers, la Roumanie peut présenter des intérêts, surtout lorsque l’on sait où se rendre, explique Adrian Voican, manager d’une agence de tourisme. Nous n’avons pas les sommets les plus élevés d’Europe, mais nous avons un autre atout majeur : les prix des logements et de la nourriture défient toute concurrence : « Je porte tout particulièrement la Vallée de la Prahova dans mon cœur, d’autant plus qu’il nous tarde que l’aéroport de Brasov ouvre ses portes, afin que les touristes puissent venir visiter la ville en atterrissant directement ici. Nous inaugurons trois nouvelles pistes cet hiver, ce qui porte nos infrastructures à 30 km de pistes, contre 22 auparavant. Mentionnons aussi que le domaine skiable se trouve entre 860 et 2 000 mètres d’altitude. Ce qui signifie que même en l’absence de neige à basse altitude, les visiteurs ont de fortes chances d’en trouver au sommet. Nous sommes aussi équipés de canons à neige. La mairie de Sania a aussi réussi a acquérir des télésièges ainsi que d’anciennes télécabines et, bientôt, nous auront un passe ski universel valable dans toute la station. »

    Evidemment, cela ne fait pas Sinaia la seule destination, même si elle a reçu le prix de la station de ski la plus attractive, « le World Ski Awards », le seul prix qui récompenses et promeut l’excellence dans le domaine des sports d’hiver. Adrian Voican : « Même la station de Poiana Brașov n’a rien a envié à Sinaia. Ici, le domaine skiable s’étend sur 24 km, et les habitants prétendent qu’il est le plus étendu du pays. Dans le sud-ouest, se trouve aussi la station de Straja. Là-bas, les habitants disent la même chose de leur propre station qui accueille la piste la plus longue du pays avec 8,6 km. C’est très bien qu’il existe une telle compétition entre les différentes stations. Covasna regroupe quant à elle 4 pistes. Mais il s’agit aussi d’une station thermale, dont l’activité vient compléter les activités sportives proposées en hiver. Il en est de même à Sovata, où les autorités locales ont investis, grâce aux subventions européennes ou à d’autres sources de financements, afin d’attirer les touristes été comme hiver. »

    « Learn to ski in Romania » Cela pourrait être le slogan pour attirer les touristes étrangers, estime Adrian Voican, manager d’une agence de tourisme. Pour les parents qui souhaitent voir leurs enfants apprendre à skier, la Roumanie est la destination idéale : « Il existe de nombreuses pistes de ski. Pas besoin qu’elles soient particulièrement longues, 500 ou 1000 mètres suffisent. On peut apprendre à skier sur les pistes des domaines de Cazacu, Sorica, Azuga, on encore Kalinderu à Bușteni. Pas besoin que les pistes soient immenses, très large, ni à une très haute altitude. Il suffit d’avoir de bonnes infrastructures, que les enfants se sentent en sécurité, qu’il y ait de la neige, et le tout à des prix accessibles, avec des moniteurs, et nous en avons de très bon ici, ainsi que des espaces de locations de matériels. Ce concept de « Venez apprendre à skier en Roumanie » peut plaire à beaucoup de vacanciers. Nous promouvons la Roumanie à l’étranger depuis longtemps déjà. Nous avons surtout des partenariat en France, en Belgique, en Espagne, en Italie, en Allemagne, au Royaume Uni et même aux Etats-Unis, afin d’attirer les touristes étrangers. »

    Dans le domaine du tourisme d’activité, la Roumanie est, au-delà de la randonnée estivale, une destination privilégiée pour le ski de fond comme nous l’explique Cosmin Andron, alpiniste et guide touristique : « Concernant les touristes étrangers venu profiter des sports d’hiver en Roumanie, la plupart viennent pour faire du ski de fond. Bien souvent, les destinations les plus prisées pour cette activité sont Munții Rodnei, au nord du massif de Bucegi, Făgăraș, Retezat, ainsi que Parâng, Meridionali și Apuseni. Nous accueillons principalement des touristes venus des pays de l’Est comme la Pologne, la République Tchèque ou la Slovaquie. Mais nous commençons aussi à voir beaucoup d’Autrichiens, de Britanniques et de Français. En général, ces touristes là aiment alterner entre journée de ski et journée de repos. En effet, très peut de touristes se concentrent exclusivement sur le ski, pour la simple et bonne raison que la Roumanie n’offre pas des circuits touristiques d’une grande complexité technique. C’est pourquoi les visiteurs recherchent un peu d’exotisme et souhaitent faire d’autres activités, pas forcément sportives. Par exemple, beaucoup souhaitent découvrir l’agrotourisme dans le Maramureș (nord), ou visiter les châteaux de Peleș et de Bran dans le sud des Carpates. En fonction de leur destination, ils consacrent au moins une journée à une autre activité. »

    La Roumanie est une destination bon marché, si l’on ne tient pas compte du prix des téléphériques ou des télésièges. Cosmin Andron : « On peut venir en Roumanie avec les compagnies aérienne low-cost. Pour quelqu’un qui envisage une semaine de ski de fond ou de freeride à Bucegi, Făgăraș ou encore Retezat, il est possible d’atterrir à Bucarest ou à Sibiu. Ceux qui veulent venir par le nord, pour découvrir les monts Rodnei, les monts du Maramureș ou les monts Apuseni, peuvent atterrir à Cluj ou Târgu Mureș. Ensuite, l’hébergement se fait généralement en chambres d’hôtes, dont les prix restent compétitifs par rapport à ceux d’Europe de l’Ouest. En outre, certains endroits sont accessibles par des téléphériques qui ne peuvent être utilisés qu’une seule fois sur une période de quatre ou cinq jours. C’est le ca par exemple, à Bâlea, dans les montagnes Făgăraș. D’autres sont accessibles seulement en voiture. La Roumanie n’est donc pas exclusivement une destination pour le ski alpin. Il y a tant d’autres choses à découvrir. Mes collègues et moi vous encourageons donc à faire le voyage, car c’est ça le vrai voyage : découvrir des gens, des lieux, des coutumes. C’est une autre façon de faire du tourisme. »

    De nombreux évènements ont aussi lieu à proximité des pistes de ski. Parmi eux, l’un des évènements les plus attendus de l’année 2023 et une première pour les pays d’Europe centrale et de l’est. Les organisateurs de la première édition de « Massif », du 3 au 5 mars, promettent un équilibre parfait combinant sports d’hiver et festival de musique.

  • Visite au Banat

    Visite au Banat

    Partons à la découverte de l’un des lieux les plus isolés du pays, un petit village juché au sommet des monts Cerna, et que seule une échelle de bois d’une centaine de mètres relie au monde extérieur. C’est aussi là que se cachent les moulins à eau de Rudăria, uniques en Europe de l’Est. Nous parlerons aussi du Festival de Jazz de Gărâna, un évènement culturel international, mais qui parle aussi de traditions et de folklore authentique. Partout en Roumanie, y copris dans le Banat, on cherche à développer le tourisme sous plusieurs formes, nous explique Dan Mirea, Manager au sein du Centre de création et de promotion de la culture de Caraș Severin : Si l’on fait référence au tourisme authentique, que nous pratiquons déjà dans la région, je pense que je commencerais par me rendre directement à la cascade Bigăr dans la vallée de l’Almăj (Valea Almăjului). Cette cascade est très connue. Elle fait partie des sept plus belles cascades du monde. Il existe une autre région très visitée, surtout par les touristes étrangers, celle qui renferme les moulins à eau ce Rudăria. Ces moulins ont été construits au 18ème siècle. Ce qui est incroyable, c’est qu’ils sont encore en activité aujourd’hui, et les habitants de la région viennent y moudre leur blé et leur maïs. De nombreuses chaînes de télévision sont venues des quatre coins du monde pour effectuer des reportages sur ces moulins. Un autre point d’intérêt unique de la région montagneuse du Banat est le village de Ineleț, qui n’est accessible que par une échelle très abrupte. Comme le disait l’un de nos grands poètes roumain, ce village est le plus proche de Dieu. Il n’existe aucune route dans ce village. Les habitants emmènent leurs enfants à l’école ou chez le médecin en les portant sur leur dos.»

    Ineleț, ce village le plus reculé de Roumanie, compte une centaine de maisons alignées, adossées à la colline. Parmi elle, seules 33 sont encore habitées. Preuve que les touristes sont arrivés jusqu’ici : l’église en bois érigée sur la colline en 1973 par les habitants du village. Le village de Gărâna, lui aussi magnifique, a été construit au 19ème siècle par une communauté de saxons, nous raconte explique Dan Mirea, Manager au sein du Centre de création et de promotion de la culture de Caraș Severin : « A l’heure actuelle, le village accueille chaque année l’un des plus importants festival de jazz du monde. Le temps d’une semaine, l’été, à la fin du mois d’août, de nombreux touristes étrangers font le voyage pour y participer. Les billets sont en vente deux ans à l’avance. Cette année, contrairement aux années précédentes, les billets étaient épuisés 14h après l’ouverture des ventes. Un autre élément inédit, celui des monts Semenic, qui sont en constante évolution. Beaucoup d’investissements y ont été faits en termes de logistique et d’infrastructures. Deux pistes sont en cours d’installation, dont une rivalisant avec la célèbre station autrichienne d’Innsbruck. C’est d’ailleurs une entreprise autrichienne qui est en charge des travaux. Il est certain qu’au moment de son inauguration, fin 2023, de nombreux touristes feront le déplacement. La Vallée de Bistra, au cœur du Banat, accueille aussi de nombreuses activités artistiques, tel que le Festival international de Băile Herculane. Cette ville fait non seulement honneur au département de Caraș-Severin et à la région du Banat, mais aussi à la Roumanie toute entière à l’époque où elle était une station thermale prisée dans toute l’Europe. »

    Le centre historique de Băile Herculane est sans nul doute le point fort de la station thermale. On y trouve des monuments historiques tels que le Casino ou les Bains impériaux autrichiens, ainsi que la villa dans laquelle résidait l’impératrice austro-hongroise Sissi, qui avait une vraie passion pour Baile Herculane et ses environs. Dan Mirea : « Le centre historique vient d’être complètement remis à neuf et la fameuse statue d’Hercule, symbole de la ville connue et reconnue en Roumanie et ailleurs, a retrouvé sa splendeur du 19e siècle. Băile Herculane accueille un festival international depuis plus de 30 ans. Il s’agit du Festival international Hercule. Chaque année, des représentants de 40 pays représentent le folklore et les traditions de leurs pays. Plusieurs régions du Banat préservent des éléments de folklore authentique : la Valée du Caras, la valée de la Bistrita et la Valée de l’Almaj, auxquelles s’ajoute la région montagneuse du Banat. C’est ici que les danses et surtout les costumes traditionnels sont à l’honneur. Les habitants des environs apprécient les vêtements traditionnels plus que tout. On dit que dans la région du Banat, les personnes âgées pourraient tout vendre, même leurs tombeaux, mais pas leurs vêtements. En tant que manager du Centre de création et de promotion de la culture traditionnelle du Caraș-Severin, j’ai envisagé plusieurs projets pour l’année prochaine. Nous essayons de nous associer en quelque sorte à la ville de Timisoara, dans le sud-est, capitale culturelle européenne en 2023. L’un des projets prévus l’année prochaine est une exposition de plus de 1 000 vêtements de toutes les régions du Banat. »

    A l’exception de la station thermale de renom Băile Herculane, une autre région commence à constituer un pôle d’attraction pour les touristes : celle de Muntele Mic (en français « La petite montagne »). La station est située à une quelque 1550 mètres d’altitude et est déjà la destination des vacanciers qui pratiquent les sports d’hiver. Par ailleurs, aux pieds des montagnes, vous retrouverez des artisans traditionnels. Dan Mirea, manager du Centre de création et de promotion de la culture traditionnelle de Caraș Severin nous en dit plus : « Tout près de Resita se trouve un village représentatif non seulement de la région du Banat, mais aussi de Roumanie. Il s’agit du village de Biniș, où un maître artisan potier qui a perpétué la tradition de ses ancêtres, a représenté la Roumanie dans les salons les plus importants au monde. Elément inédit de cet épisode : quatre présidents des Etats-Unis ont décoré cet artisan. Son unicité réside dans le fait qu’il n’a jamais changé sa roue de poterie. C’est un tour utilisée depuis plus de 200 ans et qui possède un charme à part, affirment les anciens de la région. Tous ceux qui se sont assis pour faire tourner ce tour réussissent à le manier.» Voici donc une destination où les sites naturels se combinent harmonieusement à l’héritage culturel. Et tout cela est complété par d’autres évènements culturels qui se déroulent tout au long de l’année.

  • Des Roumains à Carlsbad

    Des Roumains à Carlsbad

    Des membres des classes aisées pourtant avaient commencé à profiter de la vie et du beau temps dès le 19e siècle. Mais ce n’est qu’avec l’apparition des droits collectifs et des congés payés, que les classes ouvreuses accédèrent à leur tour aux plaisirs des vacances, dans la période de l’entre-guerres. Les villes d’eau, les stations balnéaires commencent à essaimer dans des endroits bien connus pour les propriétés curatives de leurs sources thermales, pour la qualité de l’air, et la beauté des paysages. L’un de ces endroits bénis est la ville de Carlsbad, l’actuelle Karlovy Vary, située en république Tchèque, près de la frontière allemande.

    Connue depuis le Moyen Âge pour les propriétés curatives de ses eaux thermales, fondée, selon la légende, par le roi de Bohême et empereur Charles IV, et attestée depuis 1370, la ville de Carlsbad compte depuis 1711 sa première institution municipale de cure thermale, devenant progressivement ce que l’on peut appeler un lieu mondain international. Parmi ses hôtes célèbres, la ville de Carlsbad a compté l’empereur de toutes les Russies, Pierre le Grand, l’écrivain allemand Johann Wolfgang Goethe, le compositeur allemand Ludwig van Beethoven, ou encore, plus récemment, le fondateur de la Turquie moderne, Mustapha Kemal Atatürk.

    D’évidence, l’élite mondaine roumaine ne pouvait pas ignorer les attractions de la ville de Carlsbad et les bienfaits de ses eaux thermales. L’historien Radu Mârza a suivi les traces laissées par les plus célèbres d’entre eux, réunissant dans son récent recueil, intitulé « Călători și pacienți români la Karlsbad », en français « Voyageurs et curistes roumains à Carlsbad », leurs témoignages. Radu Mârza : « L’histoire de cette ville débute au Moyen Âge, au 14e siècle. Mais l’histoire de la ville d’eau, telle qu’on la connaît aujourd’hui, débute au 18e siècle. Le premier visiteur roumain de la ville dont l’on trouve la trace de son passage dans les archives est un boyard d’Olténie, Barbu Stirbei, dont le séjour a lieu à la fin du 18e siècle. »

    Déjà à l’époque, les études scientifiques faisaient état des propriétés bénéfiques des eaux thermales de Carlsbad sur l’organisme, et les médecins s’empressaient de recommander une cure à Carlsbad à leurs patients aisés. Qui plus est, la beauté du paysage la situait parmi les cinq premières villes d’eau d’Europe, ce qui ne gâchait rien au plaisir de la cure à suivre sur place. A l’instar de la clientèle internationale que comptait la ville de Carlsbad à l’époque, les voyageurs roumains se sont laissés à leur tour attirés par les propriétés, qu’on disait miraculeuses, de l’endroit. Radu Mârza : « Les voyageurs roumains de la première heure ont le même profil social que les autres. La cure thermale était devenue à la mode. Il n’y avait pas que la ville de Carlsbad, certes, mais bien d’autres villes d’eau, certaines situées dans l’espace roumain. Mais, évidemment, le prestige social qu’impliquait une cure d’eau thermale suivie dans la ville de Carlsbad était sans nul autre pareil. »

    L’historien Radu Mârza n’a pas eu pour ambition de recenser l’ensemble des voyageurs roumains de passage dans la ville de Carlsbad en cette époque-là, marquée par l’engouement du thermalisme. Il réussit malgré tout à dénicher une belle brochette des personnalités qui ont marqué de leur empreinte l’histoire de la Roumanie. Radu Mârza : « Alexandru Vaida-Voevod, homme politique, président du Conseil des ministres du royaume de Roumanie à trois reprises, et signataire du traité de Trianon au nom de la Roumanie à l’issue de la Grande Guerre, avait pratiqué d’abord comme médecin dans la ville de Carlsbad. Dans le rayon des hommes politiques, je nommerais encore Ionel Bratianu, grande figure de la politique libérale, et président de Conseil à plusieurs reprises, la reine Marie, épouse du roi Ferdinand 1er, Iuliu Maniu, fondateur du parti national-paysan et président de Conseil, Nicolae Titulescu, ministre des Affaires étrangères et président de l’Assemblée nationale de la Société des Nations à deux reprises, Constantin Argetoianu, et bien d’autres figures politiques roumaines de premier plan. Le passage de certaines de ces personnalités est bien documenté dans les archives, mais sur d’autres les informations sont bien moins bien fournies, voire absentes. »

    L’auteur du volume « Voyageurs et curistes roumains à Carlsbad » insiste sur la dimension sociale que revêtait une cure d’eaux prise à Carlsbad dans l’époque : « Carlsbad bénéficiait de ce prestige tout à fait particulier. Pour l’anecdote, un article d’un journal roumain des années 1920 est assez parlant à cet égard. Il paraissait, en effet, qu’il était de mauvais goût de se demander où passer l’été. Car il n’y avait qu’une réponse évidente, et celle-là était Carlsbad. Dans certains cercles, il s’agissait d’une sorte de devoir social. Carlsbad était par excellence l’endroit où il fallait y être, voir et être vu, rencontrer des gens de son milieu, les membres de l’élite européenne. »

    D’évidence, la ville de Carlsbad n’était pas pour tous les budgets. Malgré tout, elle devient progressivement une destination populaire parmi les membres des classes moyennes, et des documents d’archives font état de la présence sur place des professeurs, des membres des classes libérales, de petits commerçants. Après 1945, la Roumanie et la Tchécoslovaquie, devenus tous les deux des Etats socialistes, faisaient entrouvrir les portes de la cité désirée à des membres, triés sur le volet, de la classe ouvrière roumaine. Mais le charme des villégiatures d’antan n’a plus été le même. (Trad. Ionut jugureanu)

  • Le Courrier des auditeurs du 26 août 2022

    Le Courrier des auditeurs du 26 août 2022

    Madame, Monsieur, bonjour
    ou bonsoir où que vous soyez. Comment allez-vous ? Cette édition du
    courrier, je voudrais la dédier à notre ancienne collègue, Jeannine Lutic, qui
    vient de quitter ce monde, à l’âge de 82 ans. Elle a été l’une des grandes voix
    du Service français, elle a réalisé des années durant une excellente rubrique
    de littérature, La vie en prose et ses entretiens, vous les avez pu écouter
    sous le générique du Café des francophones. Que son âme repose en paix et que
    son souvenir reste vivant !


    Cette édition, c’est la
    dernière de cet été 2022. J’avoue que j’ai du mal à chaque fois que l’automne
    s’installe et que la rentrée approche. En plus, cette année, le gouvernement
    roumain a décidé de changer la date de la rentrée des classes qui, à la place
    du 15 septembre aura lieu le 5. Et oui, la vie est injuste surtout quand on a
    des enfants dont les classes commencent chaque jour de très bonne heure, comme
    c’est le cas de ma fille. Ana passe en Seconde et ses cours sont à partir du
    7h30. Mais bon, au lieu de déprimer mieux vaut passer un bon moment à l’écoute
    de cette nouvelle édition du courrier pendant laquelle je voudrais vous
    raconter brièvement les vacances que j’ai passées dans le sud de la France. En
    fait, j’ai loué une maisonnette dans le village des Pennes Mirabeau, en
    Provence et chaque jour, avec mon compagnon, on prenait la route pour découvrir
    la région. Une région magnifique, fortement touchée par la sécheresse et la
    canicule. En fait, presque chaque jour on a été obligé de se balader sous un
    soleil qui tapait très très fort, on a eu 40 degrés à l’ombre dans les villages
    du Parc de Luberon. Mais bon, peu importe, j’ai adoré ce coin de la France que
    je connaissais pas du tout et que j’avais envie de découvrir depuis que j’avais
    lu, il y a une vingtaine d’années, les livres sur la région de Peter
    Mayle. Je ne sais pas si vous connaissez, c’est un écrivain britannique
    amoureux de la France et qui a écrit deux bouquins sur la Provence. Alors,
    malgré la canicule, j’ai eu la chance de visiter quelques-uns des plus beaux
    villages de France tels Roussillon, Lourmarin ou Gordes. Bien évidemment, on ne
    saurait visiter la région sans faire une petite halte à Aix en Provence et à Arles,
    l’occasion pour moi de me mettre au frais dans le grand espace de la librairie
    des Maisons d’éditions Actes Sud. Quelle librairie magnifique, je ne vous
    raconte pas mon embarras de choix. Finalement, je suis partie avec
    « Fille » de Camille Laurence, un livre primé déjà du Prix Fémina et
    qui sera bientôt traduit en roumain aussi. Et puisque le village où a campé se
    trouvait pas très loin des bouches du Rhône, on en a profité pour nous rendre
    du côté de la Martigue et surtout de la Camargue. Il y a quelques semaines,
    Valentina vous a fait le point sur ses vacances passées au Delta du Danube. Et
    bien, malheureusement, moi je n’ai pas réussi à profiter de cette journée
    passée dans la Réserve naturelle des marais du Vigueirat. La canicule et la
    sécheresse ont fait que les oiseaux soient partis et que seuls des lézards et
    des libellules soient visibles. Une raison de plus d’y retourner.


    En revanche, on a décidé de
    passer la soirée sur Aigues Mortes, un endroit que j’ai adoré et d’où je me
    suis acheté une magnifique jupe provençale. Je dois vous avouer qu’au moment où
    j’ai opté pour des vacances dans le sud de la France, je me suis proposé de
    passer au moins quelques heures sur une plage, au bord de la Méditérannée. Et
    cela parce que cette année, en Roumanie, je n’ai pas eu le temps de voir la
    mer. La première partie de mes vacances, je l’ai passée chez moi, en essayant
    de me remettre après le Covid et donc, pas d’escapade sur la plage.
    Malheureusement, en août, la côte française à la Méditerranée était noire de
    monde. J’ai essayé de me baigner du côté de Cassis, mais pas de chance, trop de
    personnes sur une toute petite plage. De ce point de vue, les plages roumaines
    ont l’avantage d’être longues de plusieurs kilomètres, larges et couvertes
    de sable fin. Voilà ce que j’avais en tête et du coup, on a passé un jour dans
    le Var. A part la joie de me baigner dans la Méditerranée, j’ai eu la chance de
    visiter le village de Ramatuelle et surtout, de manger le meilleur Tiramisu de
    ma vie. Donc, chers amis, si vous avez envie de savourer ce dessert italien,
    Ramatuelle c’est l’endroit où il faut se rendre. Un régal ! J’avoue que
    personnellement, je suis très attachée à la cuisine méditerranéenne, notamment
    aux plats à base de légumes. Je n’aime ni le poisson, ni les fruits de mer, je
    sais, personne n’est parfait, comme on dit, en revanche, j’apprécie beaucoup
    les salades du coin. J’ai mangé, par exemple, une salade merveilleuse avec des
    tranches de courgette et d’aubergine grillée, ou encore une autre avec tomates
    et burrata. Et puis, bien évidemment, j’ai profité de mes vacances en Provence
    pour déguster le rosé de la région. Je ne fus pas du tout déçue.


    Et voilà pour mes petites
    vacances provençales. Et vous, qu’est ce que vous avez fait de beau cet
    été ? Est-ce que vous avez voyagé, est-ce que vous avez rendu visite à des
    amis, est-ce que vous avez découvert de beaux livres ou des films
    intéressants ? En attendant vos réponses, permettez-moi de m’adresser à
    plusieurs d’entre vous nous ayant écrit dernièrement.


    Et je commence par saluer
    Christian Ghibaudo, de Nice. Comment ça va ? Valentina se remet à moi pour
    vous remercier de votre retour par rapport à ses vacances passées dans le
    Delta. Cela fait grand plaisir de savoir que nos amis de France se remettent à
    RRI pour découvrir la Roumanie. Grand merci aussi de la part de Killian, notre
    pigiste, à qui on doit le reportage sur les étudiants français. Puisque dans
    votre mail vous dites que « les seuls étudiants français que je connais
    étaient à Cluj pour des études en pharmacie et une autre pour être
    vétérinaire. Tous les deux avaient
    beaucoup apprécié cette période, qui leur aussi permis d’apprendre le
    roumain » et bien, sachez que parfois, même les jeunes roumains optent
    pour faire leurs études sur Cluj plutôt que sur Bucarest. C’est une ville très
    propre, plus occidentale que de nombreuses autres villes de Roumanie, très
    moderne et puis, cela permet de découvrir la Transylvanie. En plus, la ville a
    son aéroport international ce qui facilite les choses pour les étudiants
    étrangers. Dans votre mail, vous affirmez avoir acheté « L’Ours de
    Ceausescu », une BD consacrée à l’époque du communisme en Roumanie. C’est
    un album sur lequel je me suis entretenue avec Elena Diaconu, dans le cadre de
    notre rubrique « Le coup de cœur du libraire ». La BD est réalisée
    par Aurélien Ducoudray, ancien journaliste devenu scénariste, le dessinateur
    Gaël Henry et le coloriste Paul Bona et elle se veut un portrait tragi-comique
    d’une dictature en sept personnages, comme c’est marqué sur la couverture.
    C’est un album qui parle de l’absurde d’un système non fonctionnel qui de nos
    jours, nous fait rire par la bêtise qui le caractérisait, voilà en quelques
    mots le fil conducteur. Est-ce que vous appréciez cette BD ? Je ne saurais
    dire si le couple Ceausescu fait toujours vendre, mais je pense qu’il nous
    hante toujours. Ceci dit, je vous souhaite une excellente fin de semaine et à
    très bientôt sur nos ondes.


    Restons toujours en France
    et dirigeons-nous du côté de Rosny-sous-Bois pour un petit coucou amical à
    Jacques Augustin. Comment allez-vous, cher ami ? Je suis très contente
    d’apprendre que la rubrique Le Coup de cœur du libraire, réalisée en
    partenariat avec la librairie française de Bucarest, Kyralina, fasse des
    adeptes. Je me demande si le livre dont il est question dans votre mail ne
    serait Strada Zambila de Fanny Chartres ? Un livre pour les jeunes où
    l’auteure profite de ses dix ans passés sur Bucarest pour parler de plusieurs
    aspects propres à la Roumanie : l’exode des cerveaux, le communisme, la
    francophonie, ainsi de suite. Merci bien, Jacques Augustin de vos rapports
    d’écoute, ils seront confirmés par des cartes QSL. Là, il est vrai qu’avec les
    vacances, on a pris un peu de retard dans la correspondance avec nos auditeurs.
    Il ne faut nous en vouloir, on est resté peu nombreux et surtout en période de
    congés, ça devient difficile. Mais la rentrée approche et du coup, on va se
    rattraper. Gros bisous et à très bientôt !


    On traverse la Méditerranée
    et nous voilà sur le continent africain, en Algérie, d’où nous écoute Nouari
    Naghmouchi
    qui voudrait savoir « comment va sa belle station de
    RRI ? » Eh bien, ça va. On a un peu le blues de la rentrée qui
    approche à grands pas. J’avoue que je suis dépendante du soleil et de la
    chaleur, j’aime beaucoup l’été, j’aime beaucoup le soleil qui perdure jusqu’à
    21h00. Pour nos aventures estivales, Valentina vous a raconté les siennes, moi,
    aujourd’hui, les miennes, maintenant, il vous reste à vous de nous écrire un
    petit message pour faire le point sur vos vacances. Passez un excellent moment
    sur nos ondes et à bientôt de vous lire !


    Et nous allons finir en
    toute beauté notre courrier de cette semaine par une réponse adressée à notre
    ami de longue date, Michel Beine de Belgique. Comment ça va, cher ami ? Je
    suis dans l’admiration totale en voyant le nombre impressionnant de rapports
    d’écoute que vous nous envoyez depuis tant d’années. Merci également pour
    toutes vos questions, très intéressantes. Je trouve vraiment impressionnante
    votre curiosité et l’intérêt que vous prêtez à toute sorte de domaines. Tiens,
    par exemple, vous êtes curieux d’apprendre davantage aussi bien sur les fleurs
    et les arbustes de Roumanie, que sur les changements climatiques, la pollution,
    les fermes ou les moyens mis en place par les autorités roumaines pour aider
    les citoyens en cas de catastrophe majeure. Je vous assure, cher Michel Beine,
    que nous essayons de nous documenter et au fur et à mesure qu’on apprend des
    choses sur vos centres d’intérêt, on revient vers vous. En attendant, gros
    bisous de Bucarest.


    Madame, Monsieur, c’est
    tout pour aujourd’hui. Ioana vous remercie de votre attention et vous donne
    rendez-vous dans quelques semaines pour une nouvelle édition du courrier. En
    attendant, prenez bien soin de vous et restez à l’écoute de RRI.