Tag: Velo

  • Pégas regagne du terrain

    Pégas regagne du terrain

    Le premier « Pegas » pour adultes sortait des usines de Tohan en 1972. En 1975 étaient fabriqués les premiers modèles pour enfants. 5 ans plus tard, les modèles sont diversifiés, on commença à produire des vélos à plusieurs vitesses – « Pegas 1027 » en avait 5. En 1990 on sort sur le marché le vélo de montagne à 18 vitesses et freins Cantilever. Après quoi, la marque sest complètement effondrée. Pourtant, depuis quelques années, une équipe de jeunes enthousiastes se sont proposé de réinventer le « Pegas » pour enfants dans une variante destinée aux adultes. Comment tout cela a redémarré et où en est-on à présent ?



    Linitiateur du projet, Andrei Botescu, explique: “Ça a commencé par le besoin dun vélo. Je me suis orienté tout dabord vers un modèle américain, plutôt cher. Le hasard a fait quil ma été volé. Alors jai souhaité avoir un beau vélo que jaime bien, mais qui nattire pas tellement lattention des voleurs. Et cest ainsi que jen suis arrivé à touver un « Pegas » déjà utilisé et reconditionné. On nen fabriquait plus et jai commencé à réfléchir à la façon dont je pouvais my prendre pour en produire. »



    « Achète-toi un « Pegas » et fais lui une place dans ta maison » – cest lexhortation par laquelle sont accueillis les visiteurs de la page Facebook des créateurs du nouveau « Pegas ». Lentrepreneur Andrei Botescu nous donne des détails: “Cest une campagne ciblée, car nous savons que nombre de nos clients gardent leur vélo dans leur appartement. Tout le monde na pas une maison avec un cour, les bâtiments à plusieurs étages ne disposent pas de parcs de stationnement pour vélos et avant toute autre chose, les clients souhaitent savoir sils peuvent monter et descendre leur vélo par lascenseur. Et alors, le vélo fait partie de lunivers de la maison.”



    Cest lannée 2012 qui a marqué le retour du vélo « Pegas » sur le marché roumain. Andrei Botescu nous raconte son cheminement : “Jai commencé par constituer une équipe : après de longues recherches, jai trouvé un très bon designer, un très bon ingénieur et un très bon spécialiste du marketing. Nous avons commencé le travail en 2010, deux années avant la sortie du premier modèle. La première année, nous avons fabriqué 500 vélos, lannée dernière près de 1.500. Nous vendons toute notre production, car la demande est importante, aussi bien en Roumanie quà létranger. Il y a beaucoup de Roumains vivant ailleurs qui envoient des commandes. Nous venons, par exemple, den recevoir une dune dame établie aux Pays-Bas, qui travaille à lAgence spatiale européenne. Nombre de nos compatriotes sont fiers de ce vélo roumain, que lon peut, grâce à eux, voir dans les allées des universités de France, du Royaume Un ou du Luxembourg.”



    La bicyclette Pegas daujourdhui est mi-nostalgique, mi-produit branché, griffé, de très bonne qualité, avec un design particulier et des couleurs alléchantes. Et de la bicyclette des enfants roumains dantan quest-ce qui reste? Andrei Botescu nous en fait le tour: “Nous avons gardé notamment le design et cela est évident surtout pour le modèle à selle et guidon allongés, destiné initialement aux enfants. La forme du cadre a également perduré, mais nous lavons adapté aux adultes pour les faire vivre une expérience inédite, de retour à lenfance. Et nombre des usagers ne se rendent pas compte de cet agrandissement – ils croient réellement que ce modèle avait à lorigine les dimensions actuelles. Il est très chargé démotions, ce projet.”



    Pegas, la bicyclette, est très active sur les réseaux sociaux. Mais pour sassurer une meilleure visibilité sur le marché, elle est impliquée dans nombre de campagnes, affirme Andrei Botescu: “Il y en a eu de très intéressantes, grâce auxquelles nous avons remporté des prix du secteur publicitaire. Lune dentre elle sappelle “Internet du peuple”. Nous avons mis en ligne un site internetulpoporului.ro, disponible aussi en anglais, où nous avons joué à imaginer à quoi Internet aurait ressemblé sil avait été disponible à lépoque du régime de Nicolae Ceauşescu. Nous avons fait, par ailleurs, une campagne plus romantique, avec les histoires damour entre bicyclettes, ou encore une autre ciblée sur la culture urbaine. Cette dernière sappelle “couleur urbaine” et vous permet de choisir la future couleur de votre deux roues grâce à une application pour smartphone et une photo que vous prenez en ville. Vous choisissez la couleur, nous vous la mettons sur votre bicyclette.”



    Les passionnés de Pegas daujourdhui assouvissent un désir denfance, explique notre interlocuteur. Jadis, ils navaient pas suffisamment dargent pour sen acheter une. Maintenant ils en ont et souhaitent acquérir précisément lobjet tant convoité. Sauf que le temps na pas passé pour rien sur cette bicyclette, selon Andrei Bontescu: “Nos produits appartiennent à la ville et à sa culture. On peut les utiliser pour se rendre au travail mais aussi pour les loisirs, une promenade de weekend, par exemple. Nous avons amélioré la position de lusager de la bicyclette. Une fois monté en selle, vous vous rendez compte tout de suite que vous êtes à une certaine hauteur, plus confortable, que le guidon est suffisamment élevé pour vos permettre de regarder autour, les gens, les paysages.”



    Alors, si vous aimez les accessoires assortis à votre tenue, accessoires éco-branchés, et quon tourne la tête après vous, de manière admirative, bien évidemment, réfléchissez à une bicyclette roumaine: Pegas, le cheval à deux roues…

  • Route des Cols des Pyrénées – un livre écrit par un cycliste roumain

    Route des Cols des Pyrénées – un livre écrit par un cycliste roumain

    Il bouge beaucoup et la passion du vélo l’a amené dans des endroits insolites. Alin Bonţa, accompagné par sa fille et un groupe d’amis aussi enthousiastes que lui, a parcouru, en 11 jours, le chemin entre la Méditerranée et l’océan Atlantique. Un millier de kilomètres sur deux roues. Il raconte cette aventure dans les pages d’un livre de 350 pages. « La Route des Cols des Pyrénées » présente également des photos prises par l’auteur et s’accompagne d’un DVD contenant le film de cette excursion tout au long de la chaîne montagneuse qui sépare la France de l’Espagne.



    Alin Bonţa nous parle de cette performance sportive devenue performance littéraire : « A l’origine de ce livre se trouve un journal, car depuis 5 ou 6 ans que je fais des excusions à vélo, j’ai pris l’habitude de tenir un journal des plus beaux itinéraires. C’était un journal à circuit fermé, que j’envoyais à mes amis par mail — l’occasion de leur dire par où j’étais passé et de leur montrer des photos. Pourtant, le trajet que nous avons parcouru l’automne dernier dans les Pyrénées a été tellement complexe et intéressant que mes amis ont fini par me convaincre de réunir mes souvenirs dans un livre. Je me plais à dire que ce livre est une sorte de journal de voyage. Bien que dense du point de vue de l’information, il est facile à lire. Il comporte beaucoup d’illustrations et ne parle pas uniquement de cyclisme ou de sports. C’est un livre sur le voyage, sur la photo, sur la nature et un petit peu aussi sur l’éducation civique, car, en voyageant à l’étranger, on rencontre des gens différents et on peut apprendre beaucoup de choses que l’on peut appliquer chez soi. »



    Parcourir les montagnes à vélo est la meilleure façon de vraiment savourer ce qui vous entoure, ce que vous ne pouvez faire ni en voiture, ni à moto, avec un casque sur la tête — estime notre interlocuteur. Et il ajoute : « Nous avons pris l’habitude de faire chaque année une excursion, avec nos amis — pas forcément les mêmes — car nous passons nos vacances à vélo. Nous avons été présents aux grands tours cyclistes — le Tour de France, le Tour d’Italie — en tant que « spectateurs pédaleurs », comme nous nous plaisons à dire. Nous nous y rendions, nous y passions une semaine, chaque matin nous faisions un petit tour en vélo dans la zone et l’après-midi nous attendions voir le peloton cycliste passer. Nous nous sommes rendus 3 fois en Italie et une fois en France — via l’Autriche et Innsbruck. En Roumanie, à part les routes de montagne très pittoresques Transfăgărăşan, Transalpina et, plus récemment, Trans-Rarău, il y a une nouvelle route, très belle, à travers la Moldavie. La Bucovine est tout simplement spectaculaire. Et je mentionnerais également, au Banat, le massif de Semenic. Les Carpates Occidentales sont également très belles, pourtant les routes sont moins bonnes. Nous préférons aller en vélo à la montagne car là-bas, on ne doit pas affronter le trafic. »



    Durant cette expédition, Alin Bonta et ses amis ont utilisé aussi une voiture avec chauffeur qui a transporté leurs bagages et vélos jusqu’au point de départ, à Barcelone. Les cyclistes s’y sont rendus en avion. Quand au parcours alpin proprement–dit, Alin Bonta a raconté que : « Dans les Pyrénées, l’itinéraire a duré 11 jours. Je suis parti d’un endroit tout près de Barcelone, au bord de la Méditerranée, et après 11 jours je suis arrivé au bord de l’Atlantique. L’itinéraire dans les Pyrénées je l’ai fait pour la plupart du temps du côté français du massif pour deux raisons. Primo, il y a plus de routes goudronnées que du côté espagnol et ces routes passent par de nombreux cols connus qui se retrouvent dans les grands tours cyclistes, le Tour d’Espagne et le tour de France, et que nous tous fans du cyclisme, nous souhaitions parcourir depuis longtemps. Secundo, cette Route des Cols des Pyrénées est une route touristique très connue et très bien marquée. Nous ne l’avons pas suivie exclusivement, puisqu’elle a environ 500 — 600 km. Nous avons fait aussi des détours à gauche et à droite pour voir d’autres endroits qui méritaient d’être visités. J’ai vu des parcs naturels très spectaculaires, le cirque de Gavarnie, le port de Boucharo. Parmi les cols les plus connus des passionnés de cyclisme, je mentionnerais celui de Tourmalet, des endroits de pèlerinage j’oserais dire pour les fans du cyclisme routier. »



    Alin se souvient aussi de toute une série de difficultés auxquelles ils se sont confrontés le long de leur voyage. Sa chaîne s’est cassée alors qu’il traversait un col. Ce fut la solidarité des cyclistes qui l’a sauvé puisque plusieurs de ses confrères espagnols de passage par le même endroit se sont arrêtés pour lui donner un coup de main.



    « Moi, ce voyage je l’ai fait pour la première fois avec ma fille qui adore nous accompagner et qui pédale depuis deux ans environ. Je voulais depuis longtemps que nous pédalions ensemble. Je me rappelle que l’unique pluie sérieuse de ces 11 jours, nous l’avons affrontée ensemble et ce fut une expérience particulièrement agréable, même si à la fin nous nous étions complètement mouillés. Ce fut un de ces moments que l’on n’oublie jamais. »



    Côté projets d’avenir, Alin a avoué que : « J’ai cette idée de faire une excursion, peut-être suivie par un autre livre, à travers les Carpates. Parce que dans les Carpates il existe également beaucoup de très belles routes et un tel livre serait non seulement intéressant pour les cyclistes amateurs de Roumanie, mais il serait une excellente publicité pour les étrangers passionnés du cyclisme. Dans les pays de l’Ouest de l’Europe, Italie, France, Espagne, Allemagne, il existe une importante tradition des excursions cyclistes sur la route. Et durant ce voyage à travers les Pyrénées, j’ai rencontré des gens qui affirmaient vouloir venir en Europe de l’Est. Pourtant ils ne connaissent pas les lieux, les itinéraires ni d’autres détails de ce genre. »



    Enfin, nous vous invitons à pédaler en tant que lecteurs, aux côtés d’Alin et de ses amis dans un voyage de mille kilomètres pour les rejoindre lors d’un éventuel itinéraire en Roumanie.


    (Trad.: Alex Diaconescu, Dominique)

  • Femmes dans la rue Mătăsari

    Femmes dans la rue Mătăsari

    Pour davantage de détails, nous avons invité au micro Iulian Văcărean, président de l’Association Beneca, celle qui organise le festival : «Femmes dans la rue Mătăsari» est un festival qui se propose de remplir la ville de couleur ; Mătăsari était considérée jadis comme une rue mal famée. C’est une histoire ancienne, sans doute, car à l’heure actuelle y vivent de belles gens qui veulent mettre en valeur leur ville. C’est ce que nous voulons mettre en avant sur la rue Mătăsari : la beauté de la ville ; à l’aide de l’art, de la musique et de beaucoup d’énergie positive de la part des visiteurs. Dès la première édition, nous sommes sortis dans la rue pour célébrer la création d’une communauté qui croit au changement et qui désire avoir plus qu’une ville grise, qui souhaite la remplir de couleur par ce qu’elle sait faire mieux, qui veut ranimer la rue».

    Pourquoi donc se rendre en juin dans la rue de Mătăsari ? Iulian Văcărean répond : «Les rues appartiennent à la ville et la ville appartient aux gens. Par conséquent, les gens viennent découvrir avant toute chose l’ancien faubourg de Mătăsari, dont l’histoire est merveilleusement racontée par les bénévoles de l’Association roumaine pour la Culture, l’Education et la Normalité (ARCEN). Ils réunissent des milliers des personnes dans leurs balades à travers les quartiers historiques de Bucarest et cette fois-ci ils leur ont raconté les histoires des maisons se trouvant rue Mătăsari. De même, nous pensons que la musique de bonne qualité peut changer la ville, c’est pourquoi nous avons une scène pour les concerts. S’y ajoutent le design et la graphique. On organise également une foire d’objets en tout genre. «Femmes dans la rue Mătăsari » est donc un festival dédié aux dames qui pensent que la rue leur appartient jour et nuit et qui ne s’y sentent pas menacées.».

    Si, lors de sa première édition, le festival de la rue de Mătăsari ne comptait que deux centaines de visiteurs et ne réunissait que quelques artistes et une poignée d’ONGs, il dénombre à présent non moins de 20.000 participants. Iulian Văcărean nous présente quelques ONGs qui se sont associées à la manifestation : «C’est un bel événement qui se veut une sorte de jeu. Y prennent part des ONGs importantes qui s’occupent justement des problèmes sociaux des femmes et tentent de leur offrir des solutions au cours des trois journées du festival. Cette année, notre partenaire principal a été l’Association roumaine pour la Culture, l’Education et la Normalité (ARCEN), celle qui fait découvrir aux Bucarestois les histoires méconnues de leur ville. S’y ajoutent les jeunes filles de Skirt Bike qui estiment qu’il faut conquérir la ville «pédale après pédale», car les voitures deviennent insupportables en été à Bucarest. Elles proposent une belle alternative aux automobiles : parcourir la ville à vélo ; c’est écologique et en plus cela vous aide à gagner du temps. On ne saurait oublier non plus le Théâtre Mignon, qui a été l’âme du festival cette année. C’est un théâtre très chic, dont les sièges rouges ont été installés au beau milieu de la rue. Il donne des spectacles de très bonne qualité. Enfin, nous avons eu l’appui du Centre de Création, Art et Traditions, de la Municipalité de Bucarest, CreArt».

    Trois jours durant, la rue Mătăsari a été envahie par les Bucarestois. Iulian Văcărean se déclare content de constater qu’après 5 éditions de festival la ville appartient effectivement aux gens et non pas aux voitures. Une des principales attractions en a été l’initiative Skirt Bike. Selon son organisatrice, Alexia Ursache, plus de 900 femmes à vélo s’y sont présentées : «Skirt Bike a démarré en 2010, c’était une initiative timide à l’époque, qui avait réuni une cinquantaine de jeunes filles. Histoire de nous faire remarquer par les chauffeurs et de leur dire : nous voilà. Surtout que les femmes sont plutôt réticentes lorsqu’il s’agit d’utiliser le vélo dans Bucarest, à cause du trafic. Nous avons eu du succès et des femmes de tous âges nous ont rejointes, accompagnées par leurs enfants et par leurs familles. Les événements Skirt Bike ont lieu principalement en été, mais nous encourageons l’utilisation du vélo quelle que soit la saison. Et nous voulons montrer qu’il est possible de se rendre à bicyclette sans problème au bureau, même habillée très élégamment».

    Voilà donc, une nouvelle édition à succès du festival «Femmes dans la rue Mătăsari», une véritable tache de couleur dans l’offre culturelle de Bucarest. (Trad. Valentina Beleavski)

  • Avantage pour les cyclistes

    Avantage pour les cyclistes

    Faire du vélo est un loisir des plus agréables et, depuis quelque temps, on commence à en apprécier de plus en plus les bénéfices pour la santé, car il vous remet en forme.



    Beaucoup d’articles parus dans les revues mondaines sous les titres les plus divers vantent les avantages du vélo: Faire du vélo vous fait brûler des calories, Le vélo vous recharge instantanément les batteries, Faire du vélo renforce vos muscles.



    Si vous comptez parmi ceux qui ont choisi de pédaler jusqu’au boulot, non seulement vous avez opté pour un moyen de transport efficace et pratique, mais vous échappez en même temps au stress quotidien et vous pouvez même bénéficier d’avantages imprévus.



    A Sibiu, par exemple, a été ouvert le premier restaurant offrant une réduction de 10% de la note aux personnes qui s’y rendent à vélo.



    Radu Coică s’occupe de la gestion de ce restaurant. Comment cette idée lui est-elle venue? « L’idée n’en est pas une, c’est plutôt une tendance qui a fait son apparition à Sibiu en 2007, lorsque la ville a commencé à se doter de pistes cyclables, et qui fait de plus en plus d’adeptes. Cette décision a déterminé une augmentation du nombre des passionnés du vélo et l’apparition d’un nombre de plus en plus grand de clubs et d’actions en faveur du cyclisme. Pour les soutenir, nous avons imaginé une manière de les attirer. Nous avons ouvert le restaurant au printemps dernier et nous avons trouvé que c’était une bonne idée. Nous avons adapté le menu de sorte que les cyclistes qui le souhaitent puissent bénéficier d’une nourriture plus saine, végétarienne, avec moins de calories. Maintenant que la saison froide approche, il est possible que le nombre de cyclistes qui arrivent au centre historique de la ville diminue. Pourtant, la zone piétonne étant assez vaste, pour beaucoup de personnes le déplacement dans ce quartier de la ville reste plus facile à vélo. »



    Si la plupart des bistros offrent aux cyclistes uniquement des places sécurisées pour stationner leurs vélos, ce restaurant propose, en plus, une réduction de 10% du prix de la consommation. A l’entrée du restaurant, un panneau portant l’image d’un cycliste annonce cette promotion.



    Et tous les jours, il y a des vélos qui s’y arrêtent. Les cyclistes sont soit des habitants de la ville, soit des touristes qui ont loué un vélo, car ils peuvent bénéficier, eux aussi, de cette promotion.



    Quelle nourriture préfèrent les cyclistes ? Radu Coică: « Parmi ceux qui brûlent leurs calories en faisant du vélo, il y en a qui font des repas copieux, pour récupérer leur énergie, et d’autres qui choisissent, au contraire, de prendre de l’exercice et de manger plus léger. Nous n’avons donc pas conçu un menu spécial à l’intention des cyclistes. Notre carte est très variée, nous leur proposons un mélange de cuisine traditionnelle et internationale. Evidemment, les pâtes et les pizzas — les préférées des jeunes — y figurent en bonne place. S’y retrouvent pourtant aussi la « ciorba » de haricots blancs servie à l’intérieur d’un demi-pain creux ou le goulasch transylvain — une soupe à base de viande et de légumes assaisonnée de paprika entre autres. Nous sommes également fiers de nos desserts : l’île flottante qui nous rappelle notre enfance et surtout les « papanaşi » – sorte de beignets. Il y a des personnes qui viennent chez nous exprès pour ce dessert. »



    Cette promotion offerte par le restaurant n’est pas l’unique action de ce genre. Pourtant, nombre de personnes se montrent surprises et se prennent même en photo devant le panneau qui annonce la promotion. Beaucoup de clients affirment s’y rendre attirés non pas par cette promotion, mais par l’idée en soi. (Ouvrons une parenthèse pour dire qu’à Sibiu il y a un autre bistro qui utilise le vélo en guise de pub. Trois bicyclettes sont accrochées sur sa façade, peintes dans les couleurs du bistro, mais aucune promotion n’est offerte à ceux qui s’y rendent en pédalant.)



    Radu Coică sent, effectivement, qu’il s’inscrit dans un mouvement plus am


    Radu Coică : « Il y a des compagnies qui soutiennent le cyclisme, l’Eglise évangélique encourage, elle aussi l’utilisation du vélo comme moyen de locomotion et la rémunération de ses employés dépend des kilomètres qu’ils parcourent chaque mois. Il y a différentes actions, organisées en collaboration avec la municipalité et avec le Conseil départemental, qui a récemment créé une piste cyclable reliant la ville aux localités environnantes : Răşinari et Poplaca. C’est une piste qui offre aux jeunes de Sibiu la possibilité de se déplacer à vélo à l’extérieur de la ville en toute sécurité — chose plutôt rare en Roumanie. »



    La ville de Sibiu compte à présent 71 kilomètres de pistes cyclables, les plus fréquentées étant celles qui sillonnent le parc de la forêt Dumbrava. Et le nombre de cyclistes ne cesse d’augmenter.



    Depuis quelque temps, les conditions offertes aux cyclistes s’améliorent un peu partout en Roumanie : à Timişoara le réseau des pistes cyclables totalise 60 kilomètres et à Bucarest — une centaine. Pourtant, les petites villes en sont totalement dépourvues. Aussi, le marquage des bandes cyclables est-il souvent inefficace.



    Toute démarche visant à soutenir l’utilisation du vélo est donc la bienvenue. En attendant, si vous êtes de passage par Sibiu, n’oubliez pas de garder en réserve un « bon appétit » de cycliste que vous pouvez satisfaire à prix modique. (Trad.: Dominique)

  • L’Huileux

    L’Huileux

    Cela fait plus d’une année déjà qu’un vélo cargo arpente de temps en temps les rues de Bucarest. Faisant figure à part dans le trafic fou de la capitale roumaine, ce véhicule ne passe pas inaperçu: il intrigue, attire les regards et provoque souvent un concert de klaxons de la part des passionnés de quatre roues. N’empêche: Marian Scafaru se dit un conducteur heureux. Il pédale à travers la ville avec un objectif bien précis: collecter et recycler des huiles alimentaires usagées.



    D’où cette drôle d’idée lui est-elle venue? Marian Scafaru: « J’ai travaillé pas mal d’années dans des multinationales. Je suis donc un ancien corporatiste qui, poussé par le désir d’évader de son petit bureau et désireux d’entrer en contact avec les autres, a décidé un beau jour de se consacrer entièrement à un projet qu’il aime et auquel il fait confiance. L’idée m’est venue suite à une annonce mise en ligne qui disait nous, on rembourse les huiles”. Plus exactement, on offrait 1,5 lei par litre dans le cadre d’un programme s’adressant aux particuliers. J’ai voulu en apprendre davantage et je me suis donc présenté au centre de collecte pour découvrir que l’initiative n’avait pas de succès. Selon les estimations, 99% des usagers domestiques versent les huiles alimentaires dans l’évier, les WC ou encore dans le caniveau. La raison en est des plus simples: bien qu’ils existent des services de collecte sur place, ils fonctionnent seulement pour des quantités de plus de 30 litres ce qui dépassent souvent les possibilité des usagers ménagers. Ou bien, ils pourront le faire seulement en s’organisant au sein des associations de propriétaires. En attendant qu’ils prennent l’initiative, j’ai avancé ma solution à moi. J’ai mis sur pieds le projet l’Huileux. Il m’a fallu bien réfléchir avant de m’y lancer et je l’ai fait au moment où j’ai eu la certitude d’un soutien extérieur. Ce soutien, je l’ai reçu de la part de la communauté des cyclistes de Bucarest. Quant au projet, je l’ai entamé en l’absence de tout investissement de départ, mais à travers des partenariats qui m’ont permis de faire la promotion, d’utiliser un vélo cargo, de faire un site et de la publicité. »



    Le vélo cargo de Marian Scafaru permet le transport d’une charge maximum de 80 kilos, d’où la possibilité de collecter des quantités d’huile usagée moins importantes. Toute personne ayant ramassé au moins deux litres de vieille huile de friture peut accéder au site Uleiosul.com, compléter un formulaire avant de se faire contacter par Marian et fixer ensemble le jour et l’heure de la collecte.



    Très peu d’entre nous connaissent les effets nocifs des huiles usagées tant sur l’environnement que sur notre santé, raconte Marian Scafaru. Ces huiles corrodent les tuyaux, détruisent la canalisation et les stations d’épuration, en entraînant à la fin une majoration des coûts de maintenance qui se retrouvent dans nos factures. On estime qu’un litre d’huile usagée peut entraîner la pollution d’un million de litres d’eau. En plus, une fois dans la nature, ces huiles forment une pellicule à la surface des eaux qui bloque le transport de l’oxygène vers la flore et la faune aquatique. Par ailleurs, le sol imprégné d’huiles usagées nécessite bien des années pour se régénérer et redevenir fertile.



    Depuis le lancement de son projet, en décembre 2013, Marian Scafaru a ramassé quelque 950 litres d’huile auprès de 150 Bucarestois: « Nous disposons d’une base de données qui compte jusqu’ici environ 300 personnes, dont certaines nous ont déjà donné de l’huile, même à deux reprises. Ça nous réjouit beaucoup et nous sommes sûrs que ce projet aura du succès, puisque nous essayons constamment de le promouvoir. Les gens sont très heureux de pouvoir nous donner l’huile qu’ils ont collectée. Certains ont ramassé 5 litres d’huile en deux ans, d’autres en 2 mois seulement. J’ai rencontré une personne qui avait collecté 40 litres d’huile pendant plusieurs années. Il ne savait quoi faire de toute cette quantité, et évidemment il connaissait les effets nuisibles de cette huile usagée. Il a été très heureux lorsque nous la lui avons reprise. Nous allons parler également aux gens qui travaillent dans la restauration, notamment aux patrons de petites unités. Nous nous sommes rendus compte que ceux-ci jettent l’huile usée parce qu’ils ne collectent pas plus de 30 litres par mois. Mais 20 litres est également une quantité significative. »



    Que se passe-t-il avec l’huile usée après le voyage en vélo cargo ? Eh bien, sachez qu’il peut devenir une source d’énergie alternative. A partir d’un litre d’huile alimentaire usée, on peut produire 900 ml de biodiesel. Les produits secondaires, ceux qui résultent de la production de ce carburant, sont également utilisés dans la fabrication du savon et du décoffrant pour le béton, utilisé pour retirer plus facilement les coffrages. Le biodiesel est un carburant renouvelable utilisé par les gros moteurs, des camions ou des navires, par exemple.



    Marian Scafaru compte inaugurer sa propre station de recyclage: « A l’heure actuelle, nous livrons l’huile à un centre de collecte, d’où elle est acheminée en Autriche, pour produire du biodiesel. Notre désir c’est de produire ce carburant, ici, en Roumanie. La technologie n’est pas trop compliquée. A partir du produit secondaire résultant de la transformation de l’huile usée en biodiesel on peut produire un savon que tout le monde peut utiliser. L’idée c’est de développer le projet partout à Bucarest, d’utiliser un vélo cargo dans chaque arrondissement de la capitale et de montrer que cette activité peut se dérouler aussi en l’absence d’une voiture. Après les vélos cargo, nous espérons investir dans la production du biodiesel et même du savon. Nous voulons offrir du savon comme récompense à ceux qui ont décidé de recycler l’huile. »



    Les fournisseurs d’huile de Marian Scafaru apprécient beaucoup le projet « l’huileux » . Et les réactions positives des gens, qu’il ne recevait pas quand il travaillait dans la multinationale, sont celles qui le motivent à rêver au développement du projet à une plus grande échelle. Il a déjà inclus les batteries usées, les ampoules et les tubes fluorescents sur la liste des produits recyclables qu’il collecte. (trad.: Ioana Stancescu, Alex Diaconescu)

  • « Vélos à cravate »

    « Vélos à cravate »


    « Vélos à cravate » est le premier programme de vélos en libre service gratuit de Roumanie destiné aux centres d’affaires, initié en 2010 par l’Association « Green Revolution » – Révolution Verte. Depuis, plusieurs milliers d’employés des centres d’affaires de Bucarest et du pays ont loué des vélos de l’association écologiste. Les corporatistes les utilisent pendant leur pause-repas, pour des sorties dans le parc, pour la mise en équipe et même pour des rencontres. En été, le parking vélo des multinationales est plein. En 2013, 10 compagnies de 4 villes roumaines ont rejoint le programme « Vélos à cravate ». Elles ont acquis 300 vélos, qu’elles ont mis à la disposition de leurs 6 mille employés. Les coûts d’entretien vont de 300 à 500 euros par an pour une seule bicyclette. L’ambassade de Suède est la première institution diplomatique à avoir rejoint ce programme, l’automne dernier.



    Présent à la conférence de signature du partenariat, l’ambassadeur de Suède à Bucarest, Anders Bengtcen, a souligné la nécessité de développer l’infrastructure spécifique à Bucarest, ville dont le climat et le relief permettent de faire du cyclisme urbain. « J’ai constaté que la ville de Bucarest est un lieu propice au cyclisme. Elle s’étend sur un terrain plat, sans collines, ce qui est un avantage. J’ai également découvert qu’un grand nombre de compagnies, agences ou ministères, avec lesquels nous collaborons, sont très proches de l’Ambassade — à vélo. Par exemple, le ministère des Affaires Etrangères, avec lequel nous travaillons beaucoup : si je m’y rends à vélo — ce que je fais d’ailleurs parfois — je gagne du temps, car je parcours le trajet beaucoup plus vite que si je prenais la voiture de l’ambassade, surtout quand le trafic est dense. Il y a donc des avantages… »



    Selon un Eurobaromètre publié par la Commission européenne, la Suède figure sur une des premières places en Europe, en matière d’utilisation du vélo, étant devancée entre autres par le Danemark et les Pays-Bas. En Suède, le vélo figure parmi les moyens de locomotion les plus populaires. « Chez moi, en Suède, le vélo est un moyen de locomotion extrêmement important pour les trajets moins longs et le gouvernement s’applique à le promouvoir : nous avons beaucoup de pistes pour les cyclistes dans les grandes villes, on peut monter avec son vélo dans les moyens de transport en commun — autobus ou métro etc. Les statistiques montre qu’un Suédois sur 5 utilise le vélo quotidiennement pour se rendre au travail, à l’école ou à l’université. Un Suédois sur 3 utilise le vélo au moins une fois par semaine, pendant les jours ouvrables. Plus de 40% des Suédois utilisent le vélo chaque semaine pour se détendre. Et la tendance est à la hausse. Ici, en Roumanie et notamment à Bucarest, le climat est plus doux qu’en Suède, la capitale roumaine a donc un énorme potentiel pour développer le cyclisme urbain. C’est une des raisons pour lesquelles nous adhérons à cette magnifique initiative. »



    Il n’y a pas de statistiques exactes concernant le nombre des cyclistes de Roumanie. Les autorités parlent de 9% de la population qui utilisent le vélo comme moyen de transport. Pour leur part, les ONG affirment qu’il s’agit en fait d’un maximum de 3% des Roumains. Bénéfique pour la santé et confortable, le sport à deux roues continue toutefois de mettre en difficulté les Bucarestois, qui attendent que la municipalité finalise la mise en place de pistes cyclables. Entre temps, les employés des entreprises ont à leur disposition le programme de l’Association Green Revolution. Raluca Fisher, présidente de l’association, nous en dit davantage : « Notre paquet comporte non seulement l’achat du vélo, mais aussi son personnalisation avec le logo de la société, justement pour donner un exemple positif et montrer que l’employé est fier de travailler pour la compagnie en question. Plus encore, nous nous occupons de l’entretien des vélos, avec des gens disponibles 24h sur 24. Si le vélo tombe en panne ou a un problème, on nous le fait savoir et nous venons le réparer. Nous nettoyons les vélos chaque semaine et nous nous assurons qu’ils sont en parfait état de fonctionnement — les freins, les phares, les roues etc. En hiver nous pouvons garder le bicyclettes. Tout est compris dans le paquet, pour rendre plus simple la vie de compagnies. Nous prenons en charge le côté stressant, pour qu’ils puissent pédaler tranquilles. Brasov (dans le centre) et Timisoara (dans l’ouest du pays) sont les villes les plus ouvertes au transport à 2 roues, où l’on trouve la meilleure infrastructure destinée aux vélos et un grand nombre de cyclistes. Les choses commencent à bouger.»



    En plus du programme «Bicyclettes à cravate», la saison « Vélo 2014 » s’est ouverte au mois de mars à Bucarest et dans plusieurs autres villes roumaines. Rien que dans la capitale, 400 vélos sont mis à la disposition des habitants par 3 centres de location. « I’Vélo » est le projet de ce type le plus important du pays, ayant pour mission d’intégrer graduellement la bicyclette dans le paysage de la vie urbaine roumaine, tant pour la détente que pour le transport. Depuis sa création en 2010, le programme a convaincu environ 800.000 Roumains de se déplacer à vélo et a contribué à la réduire de 1200 tonnes les émissions de dioxyde de carbone dans l’atmosphère.(trad. : Valentina Beleavschi, Dominique)

  • Biciclete cu cravată

    Biciclete cu cravată

    “Biciclete cu cravată” este primul program de bike-sharing gratuit din România destinat centrelor de business, inițiat de Asociația Green Revolution în anul 2010. De atunci, câteva mii de angajați ai centrelor de business din București și din țară au închiriat biciclete de la asociația ecologistă. Corporatiștii le folosesc în pauza de masă, pentru team building sau pentru o ieșire în parc și chiar pentru întâlniri. Mai ales pe timpul verii, rastelul din fața multor multinaționale este plin de biciclete, însă spre seară şi în weekend locul este aproape gol.



    In 2013, 10 companii din 4 orașe ale României s-au înscris în programul Biciclete cu cravată”. Ele au achiziţionat 300 de biciclete, de care au beneficiat până acum 6000 de angajaţi. Costurile pe care acestea trebuie să le acopere variază între 300 şi 500 de euro pe an, pentru o singură bicicletă. Ambasada Suediei este prima instituţie diplomatică care s-a alăturat programului “Biciclete cu cravată”, în toamna trecută. Prezent la conferința de semnare a parteneriatului, ambasadorului Suediei la București, Anders Bengtcen, a punctat necesitatea dezvoltării infrastructurii pentru biciclete într-un oraș ca Bucureștiul unde clima și relieful sunt favorabile ciclismului: “Am descoperit că Bucureştiul este un loc foarte bun pentru biciclişti, este plat, nu are multe dealuri şi din acest punct de vedere este indicat pentru ciclism. Am descoperit, de asemenea, că multe companii, agenții sau ministere cu care avem de a face în munca noastră zilnică, sunt foarte aproape de Ambasadă, dacă folosesc bicicleta..Un exemplu ar fi Ministerul de Externe cu care avem multe lucruri de rezolvat: dacă îmi utilizez bicicleta, ceea ce chiar fac uneori când merg la acest minister este, din punct de vedere al timpului, mai rapid decât dacă aș sta în mașina de ambasador, mai ales când traficul este congestionat. Deci sunt multe avantaje..”



    Potrivit unui Eurobarometru publicat de Comisia Europeană, după Danemarca și Olanda, Suedia ocupa un loc fruntaș în folosirea bicicletei ca unul din cele mai populare mijloace de deplasare: ” In țara mea, Suedia, ciclismul este un mijloc de transport extrem de important pe distanțe scurte, iar Guvernul promovează acest mijloc de transport în munte feluri: prin faptul că avem multe piste pentru bicicliști în orașele mari, prin posibilitatea oamenilor de a utiliza transportul comun în conexiune cu bicicleta, ceea ce înseamnă posibilitatea de a aduce bicicleta în mijlocul de transport în comun, în autobuz, în metrou, etc. Dacă privim statisticile, unul din 5 suedezi, folosesc bicicleta ca mijloc de transport, în fiecare zi, mergând la muncă, la școală, universitate și unul din 3 suedezi folosește bicicleta în timpul săptămânii, cel puțin o dată, pentru mersul la școală, la servici, universitate și mai mult de 40% din suedezi folosesc bicicleta pentru recreere în fiecare săptămână. Trendul este în creștere. Clima aici în România, în București, este puțin mai blândă decât în Suedia, deci potențialul este uriaș pentru creșterea utilizării bicicletei. Acesta este unul din motivele pentru care ne alăturăm acestei inițiative minunate”.



    In România nu există statistici clare care să arăte numărul bicicliștilor. Autoritățile române susțin că 9% din populație folosesc bicicleta ca mijloc de transport. In schimb, ONG-urile consideră că acest procent nu trece de 3%. Sportul pe două roți, deși este sănătos și comod, continuă să dea bătăi de cap bucureștenilor care asteaptă soluții pentru finalizarea pistelor pentru bicicliști. Până atunci, angajații centrelor de business au la îndemână programul oferit de Asociația Green Revolution. Raluca Fisher președinta acestei asociației: ”Ceea ce oferim noi în pachet este nu numai achiziționarea bicicletei dar și branduirea ei cu logo-ul companiei, tocmai pentru a oferi un exemplu pozitiv și să arate că angajatul este mândru că lucrează la respectiva corporație. Mai mult, noi asigurăm și mentenanța, avem oameni care sunt 24 din 24 de ore disponibili. Dacă este vreo problemă cu bicicleta sau ai o pană, ne anunți și noi venim și o reparăm. Le curățăm săptămânal, avem grijă să fie în siguranță maximă, să funcționeze frâna, farul, să fie roata umflată, le depozităm iarna.. Deci totul vine în pachet de la noi să fie cît mai simplu pentru companii. Luam noi stresul, ei doar să pedaleze. Orașele care mie îmi plac și care sunt prietenoase cu bicicliștii sunt Brașov şi Timișoara care au creat destul de multă infrastructură. Dar se fac lucuri și deja e un semn bun.Dacă mergi în acele orașe o să vedeți că și numărul bicicliștilor este destul de mare.”



    Pe lângă programul “Biciclete cu cravată”, în urmă cu o lună s-a deschis sezonul Velo 2014 în București și în alte orașe din țară. In capitală, 400 de biciclete sunt puse la dispoziția bucureștenilor în trei centre de închiriere. I’Velo” este cel mai important proiect de bike-sharing din România și are ca misiune introducerea graduală a bicicletei în peisajul vieții urbane, atît pentru recreere, cât și ca mijloc de transport alternativ, sănătos, cu impact minim asupra mediului. In cei 4 ani de funcționare, programul “I’Velo” a reușit să scoată aproximativ 800.000 de români la pedalat și a contribuit la reducerea emisiilor de CO2 din atmosferă cu aproximativ 1200 de tone.

  • Le club cycliste “Cluj à pédales”

    Le club cycliste “Cluj à pédales”

    Il y a deux mois, Kertesz Jozsef Levente, travaillait encore comme officier de crédit dans une banque de Cluj, ville du centre de la Roumanie. Bien qu’ayant un emploi bien payé et que d’autres enviaient sans doute, Levi a démissionné pour s’occuper exclusivement du club cycliste «Cluj à pédales». Un club créé en 2011, par passion pour le vélo.



    Comment tout cela a commencé, en fait ? Kertesz Jozsef Levente nous le raconte lui-même: « J’ai fondé ce club avec le concours de quelques amis. Je suis passionné de vélo et l’idée m’est venue d’organiser des concours — pour les amateurs plutôt que pour les professionnels. En 2011, nous avons lancé une sorte de championnat avec 6 étapes. Pour la première fois en Roumanie, nous avons prévu une étape de nuit, à travers le centre-ville. Nous avons continué par la série des concours « Le petit cycliste et sa sécurité », destinés aux enfants. Nous souhaitions contribuer ainsi à l’éducation routière des jeunes et des très jeunes. Nous voulons également leur apprendre à se servir, avec plus d’adresse, de ce véhicule à deux roues. D’autres concours se sont ajoutés en 2012, dont le Marathon de Făget. Le nombre des participants a commencé à augmenter, pour atteindre les 500 en 2013. Ils ne sont pas tous membres de notre club, certains sont arrivés d’autres régions du pays et, à notre grande joie et surprise, d’autres pays aussi — notamment de Hongrie et de l’espace de l’ex-Yougoslavie, qui sont les plus proches de Cluj, mais aussi d’Autriche et nous avons même eu un concurrent du Royaume Uni. »



    En décembre 2011, le club cycliste dirigé par Levi a organisé pour la première fois le Cyclo-Noël. Qu’est-ce que le Cyclo-Noël ? Une occasion de procurer de la joie à des inconnus : « Nous nous sommes déguisés en Père Noël et nous avons parcouru la ville, à vélo, distribuant à droite et à gauche des bonbons et d’autres douceurs. Après cette première expérience, nous nous sommes dit que ce n’était pas assez d’aller comme ça en vadrouille dans les rues de la ville et que nous devions prendre sous notre aile protectrice plusieurs écoles. C’est ainsi qu’est née l’idée d’aller dans les écoles destinées aux enfants handicapés. »



    Ils se sont dirigés, donc, vers les écoles qui accueillaient des enfants touchés par des déficiences visuelles et auditives. Quels cadeaux, le Cyclo-Noël peut-il apporter à des enfants si spéciaux ? « Nous avons demandé si nous pouvions trouver quelque part des livres en braille. J’ai appris qu’en Roumanie on n’en imprimait qu’à Bucarest. Pourtant, l’Association des Non-voyants de la capitale ne peut pas en sortir un nombre suffisamment grand pour pouvoir les mettre en vente. Alors j’ai voulu voir s’il existait une imprimante spéciale à l’aide de laquelle un document Word ou PDF pouvait être imprimé en braille. J’ai appris qu’une telle imprimante coûte 4 mille euros. Pour une seule personne, c’est peut-être beaucoup, mais pour une communauté ce n’est pas une somme exorbitante. »



    C’est ainsi qu’est née l’idée d’organiser une soirée caritative au Casino de Cluj, lors de laquelle les petits élèves des écoles spéciales aient l’occasion de vendre de petits objets qu’ils avaient réalisés eux-mêmes, pour acheter l’imprimante Everest Braille, dont ils ont si grand besoin.



    Organisé à l’occasion de Noël, l’événement a été très bien accueilli — notamment par les médias : « Nous avons invité beaucoup de gens, parmi lesquels des personnalités de la ville. Nous avons collecté environ 500 euros. Pour les enfants, ce fut une soirée magique. Le 6 janvier, à ma grande surprise, en regardant le compte ouvert spécialement pour cette imprimante, j’ai constaté que nous avions déjà 2000 euros. Il nous reste à ramasser 2000 euros et, en février, nous souhaitons lancer une autre collecte de fonds, adressée, cette fois-ci, aux meilleurs alpinistes de Roumanie. A cette occasion, nous présenteront également un film documentaire. Et si nous ne réussissons toujours pas à ramasser toute l’argent dont nous avons besoin, nous attendrons le Marathon de Făget, qui approche à grands pas. Ce marathon est le plus grand concours que nous organisons et nous allons verser une partie des fonds que notre club recueille à cette occasion. »



    Nous avons demandé à Levi ce qui le déterminait à associer, dans sa vie de tous les jours, le sport et l’action caritative : « Je peux vous dire que cette soirée du 8 décembre, lorsque nous sommes allés dans cette école pour enfants à déficiences, afin de leur apporter une aide pour Noël, tout le monde a été extrêmement touché. Les 147 cyclo-pères Noëls présents ont eux aussi été très émus. Il faut être là pour voir la joie d’un enfant qui a reçu un petit sac contenant une poupée, une voiture jouet ou un chocolat et de petites choses comme ça. Peut-être ce cadeau ne coûtait-il pas plus de 2 euros. Pourtant, cette joie est pour moi une récompense extraordinaire et je me contente pleinement de l’étreinte d’un enfant venu me toucher le visage pour savoir de qui venait son cadeau. »



    Ça fait deux mois déjà que Levi a démissionné de son poste d’officier de crédit. Même si son existence n’est pas toujours facile, il a de grands projets dont la communauté au sein de laquelle il vit est le principal bénéficiaire : « Je veux organiser le plus d’événements possibles pour la ville de Cluj et pour tout le pays. Le club «Cluj à pédales» ne s’est pas suffisamment développé pour me permettre de mener une vie sans soucis. Et, effectivement, la vie n’est pas facile pour moi. Pourtant, il s’est développé assez pour avoir besoin de ma présence — tout comme une affaire. Si je ne me consacre pas entièrement à ce club, il risque de fermer et tout mon travail depuis 3 ans aurait été inutile. Cette année, je me propose d’ouvrir une école de cyclisme destinée aux enfants de Cluj et je dois être disponible pour m’occuper des jeunes que nous souhaitons former comme cyclistes. » (trad.: Dominique)

  • La Tribu

    La Tribu

    A ses 23 ans, Ariel Constantinof est peut-être le chef de tribu le plus jeune et certainement un des plus actifs quand il s’agit de se battre pour défendre les droits de sa communauté. Une communauté de plus en plus nombreuse, puissante et présente dans le paysage urbain de la Roumanie actuelle : celle des cyclistes. Connu dans un premier temps grâce à son blog et aux marches et événements organisés à l’intention des passionnés de vélo, Ariel Constantinof a décidé il y a deux ans d’ouvrir sa propre boîte de coursiers, selon une idée empruntée à l’Occident. C’est comme cela qu’a pris naissance sa Tribu: « Bien qu’on ne soit pas les seuls à pédaler, nos services diffèrent beaucoup des ceux existants déjà sur le marché, grâce à notre façon de travailler et de nous organiser. Nous, on ne fait que des livraisons directes. Au moment où un client nous appelle, on s’engage à récupérer le colis à domicile et à le livrer dans un délai de deux à trois heures tout au plus. Notre tarif est unique quelle que soit la distance, la météo ou le poids du colis. On perçoit donc un tarif unique de 18 lei (l’équivalent de près de 4 euros) soit la moitié du prix pratiqué sur le marché ».



    Pourtant, ce n’est pas seulement le tarif attractif qui pousse les Bucarestois à recourir aux coursiers de Tribul, mais aussi le fait que cette petite boîte se veut avant tout une affaire sociale. Placée sous l’ombrelle de l’ONG écologique MaiMultVerde, cette communauté dirige 10% de son profit vers des projets sociaux privilégiant, bien sûr, la réintégration du vélo au sein de la société roumaine. Du coup, on ne saurait être surpris de constater que la plupart des clients de Tribul sont eux-aussi des fans du vélo. Ariel Constantinof : « Je crois que la plupart de nos clients nous choisissent moins pour le service offert que pour la cause embrassée. On vit à une époque où le vélo est considéré très cool et si en plus, les clients apprennent que 10% de notre profit sera investi dans des projets sociaux, ils finissent alors par se faire une fierté de travailler avec nous. Je pense que c’est le mérite du vélo plutôt que notre mérite personnel ».



    Bien que les Bucarestois saluent leur optimisme et leur sourire qu’il pleuve ou qu’il vente, on ne saurait pourtant ignorer le fait que le succès de la Tribu découle aussi de la dynamique ascendante que connaît le vélo à l’heure actuelle. Rien qu’en 2012, les Roumains ont acheté 380.000 bicyclettes, un nombre cinq fois plus grand que celui des automobiles vendues, ce qui a déterminé le Daily Mail, cité par la presse locale, à s’exclamer « les Roumains sont devenus les plus grands amateurs de vélos d’Europe ». Une affirmation d’autant plus surprenante pour un pays qui dans les années ’90 voyait le vélo d’un mauvais œil, comme l’affirme Alex Dinu, surnommé le Jeune. Avec Mosul (le Vieux), il fait partie des anciens de la tribu, puisqu’ils dépassent déjà la quarantaine : « Dans ma jeunesse, le cycliste était complètement marginalisé. On le prenait pour un pauvre puisqu’il n’avait pas de voiture. Je suis content que de nos jours toutes ces choses aient finalement changé ».



    Loin de s’associer toujours à la précarité, le vélo peut facilement arrondir les fins du mois. Les membres de la Tribu touchent une commission de 40% pour chaque livraison dont le nombre dépend exclusivement de la volonté du coursier. Plus ils souhaitent pédaler, plus ils gagnent de l’argent. Mais surtout, pour ces forçats du bitume, c’est la liberté du mouvement qui compte avant tout. Alex Dinu : « Pour moi, c’est un rêve accompli de pouvoir faire dans la vie ce que j’aime faire le plus. J’aime bien être coursier, j’aime bien travailler au sein d’un groupe d’amis. Car, avouons-le, se rendre chaque jour au boulot par simple obligation de gagner sa vie ce n’est pas la même chose que s’y rendre par pur plaisir comme si l’on partait en vacances. C’est-à- dire, totalement relax ! »



    Qui sont donc ceux qui ont choisi de faire partie de cette Tribu qui livre chaque jour sa propre bataille pour réintégrer en toute sécurité le vélo dans les rues bondées de la capitale roumaine ? « Nous sommes une poignée d’individus passionnés de vélo et qui souhaitent faire des choses importantes pour la communauté » affirme Ariel Constantinof sur le site de son organisation et ajoute au micro : « Je compte beaucoup sur le fait que nous sommes parmi les coursiers les plus gentils et les plus souriants de Bucarest, parce que nous sommes carrément amoureux de ce qu’on fait, c’est-à-dire pédaler toute la journée, même sous la pluie. A ce moment – là, le client sera face à face avec un coursier mouillé, mais qui continuera à sourire. Je n’ai pas dispensé des cours spéciaux pour leur apprendre cette attitude. Mes coursiers sont tous comme ça, c’est justement ce type d’individu que j’aime bien avoir dans ma tribu ».



    Une attitude qui attire les clients comme un aimant et qui les encouragent à chercher leurs services parfois pour les livraisons des plus bizarres. Alex Dinu : « J’ai livré de tout : briques, luges, bouquets de fleurs. Un jour, un client m’a appelé pour me demander de lui apporter au boulot le sandwich oublié à la maison ».



    A force de pédaler, la Tribu d’Ariel Constantinof lutte chaque jour contre la pollution. La preuve ? Elle recense, chaque jour, sur son site, la quantité de CO2 évitée. En deux ans, près de 6000 tonnes. En plus, avec un nombre de livraisons et de clients à la hausse, la Tribu est justement une affaire dont on peut dire sans modestie : « ça roule à merveille ! ».

  • A la Une de la presse roumaine du 18.09.2013

    A la Une de la presse roumaine du 18.09.2013

    Aujourd’hui, dans la presse bucarestoise : fonctionnement de la coalition au pouvoir à Bucarest, protestations des utilisateurs de vélos à venir dans la capitale roumaine, privatisation de compagnies à capitale majoritaire d’Etat envisagée par le ministère de l’Economie, « la guerre du vin » entre la Russie et la République de Moldova, musique et théâtre.