Tag: victoire

  • La République de Moldova peut poursuivre sa progression sur la voie européenne

    La République de Moldova peut poursuivre sa progression sur la voie européenne

    La présidente pro-occidentale de République de Moldova, Maia Sandu, a été réélue pour un nouveau mandat de quatre ans. Lors du second tour des élections présidentielles de dimanche, elle a obtenu plus de 55 % des voix. Son rival, l’ancien procureur général Alexandr Stoianoglo, accusé d’être soutenu par les socialistes pro-russes, a recueilli moins de 45 % des voix – selon la commission électorale centrale de Chisinau. Après avoir voté, la cheffe de l’Etat moldave a déclaré qu’elle espérait que les électeurs se rendraient massivement aux urnes pour anéantir ce qu’elle a appelé « les voleurs (qui) veulent acheter » la république.

     

    Le camp majoritaire dénonce de nombreuses attaques à la démocratie

    Pour sa part, le Premier ministre Dorin Recean, qui dirige un gouvernement formé par le parti présidentiel Action et Solidarité (PAS), a déclaré que le ministère de l’Intérieur et d’autres institutions publiques travaillaient à empêcher une attaque contre la démocratie en Moldavie. Il a dénoncé les tentatives de fraude électorale orchestrées par la Russie et a déclaré « nous subissons actuellement des attaques de la part de groupes criminels, qui ont acheté beaucoup de voix, et c’est pourquoi il est très important de se mobiliser, de voter, parce que c’est notre mobilisation qui fera échouer la fraude ». Dorin Recean a ajouté que les citoyens moldaves devaient élire « le dirigeant qui nous mènera à la prospérité, à l’Union européenne ». Dimanche également, Alexandr Stoianoglo, qui a été accusé de s’exprimer difficilement en roumain, a affirmé que la maîtrise de la langue officielle de la république n’était pas une condition préalable pour un candidat à la présidence.

     

    Les candidat rival fustigé pour son mauvais niveau de langue roumaine

    Certains commentateurs estiment que cette déclaration, qui a offensé la majorité roumanophone des Moldaves, a encore réduit la part électorale du candidat de gauche. Les Gagaouzes, ethnie dont le candidat est issu, sont une population turque de confession chrétienne orthodoxe. Ils ont été colonisés dans le sud de l’actuelle république par le régime tsariste, qui les a fait venir de l’est de la Bulgarie il y a deux siècles. Les linguistes affirment qu’après la Seconde Guerre mondiale, les Gagaouzes ont été soumis à une russification forcée par les occupants soviétiques, combinée à un isolement par rapport aux Roumains, si bien qu’aujourd’hui, certains d’entre eux ne connaissent non seulement pas le roumain, mais ne parlent plus leur propre idiome turc.

     

    L’UE salue la victoire du camp pro-européen

    L’Europe a salué la victoire de Maia Sandu, avec des messages de félicitations de la part de la présidente de la Commission européenne, du chancelier allemand et des présidents français, ukrainien et roumain. La présidente réélue a promis qu’au cours de son prochain mandat, elle chercherait à « améliorer l’action du gouvernement », car elle sait que certains citoyens sont « mécontents de la situation » dans le pays. L’analyste roumain Armand Goșu, spécialiste de l’ancien espace soviétique, rappelle que dans quelques mois se tiendront à Chisinau des élections législatives, tout aussi importantes que les élections présidentielles, sinon plus, étant donné que la République de Moldova est une république semi-présidentielle dans laquelle le président a des pouvoirs limités.

  • 09.05.2021 (mise à jour)

    09.05.2021 (mise à jour)

    Coronavirus en Roumanie – En
    Roumanie le nombre de cas de contamination au
    coronavirus est toujours à la baisse. Seuls Bucarest, la capitale, et 3
    départements sont dans le scénario dit jaune ; sur le reste du territoire
    le taux d’incidence est inférieur à 1,5 cas par 1000 habitants confirmés en 14
    jours. Dimanche, à midi, les autorités roumaines ont rapporté quelque 850
    nouveaux cas de contamination pour l’ensemble du pays et 63 nouveaux décès.








    Vaccination – Entre temps, la campagne
    de vaccination anti-covid se poursuit en Roumanie. Dimanche, pour le 3e
    jour consécutif, le nombre de vaccinés en 24 heures a dépassé les 100 000
    personnes. Cela est dû entre autres aux actions censées accroître le rythme de
    l’immunisation de la population qui se déroulent partout, en Roumanie. Parmi
    elles, un marathon de vaccination organisé ce weekend dans la capitale, Bucarest,
    avec la participation de quelque 1 200 bénévoles – médecins, infirmiers,
    internes et étudiants en médecine. Du vendredi au lundi, quiconque a pu se
    faire vacciner dans des centres ouverts 24 heures sur 24, uniquement sur
    présentation de sa carte d’identité, sans rendez-vous préalable. Plus 16 000 personnes
    ont ainsi été immunisées à Bucarest dans l’espace de 48 heures. En même temps,
    un « Sommet musical de la vaccination » a eu lieu dimanche à Sibiu
    (centre), invitant les gens à se faire immuniser dans une atmosphère détendue,
    avec concerts en plein air et spectacles donnés par les artistes de la ville.
    L’évènement était censé marquer aussi la Journée de l’Europe mais aussi les 2
    années écoulées depuis le Sommet de l’UE accueilli par la ville de Sibiu.


    Le 9 Mai – Les Roumains ont marqué dimanche trois
    moments importants de leur histoire. Tout d’abord, le 9 mai est la Journée de
    l’Europe, qui rappelle qu’en 1950, la déclaration du ministre français des AE,
    Robert Schumann, proposait la création d’une nouvelle forme de coopération
    politique sur le Vieux Continent, soit le premier pas vers la fondation de
    l’UE. A cette occasion, le président roumaine Klaus Iohannis, a affirmé dans son
    message que cette année la fête du 9 mai se tenait dans un contexte toujours
    marqué par la pandémie de Covid-19, qui a mis à l’épreuve l’ensemble du bloc
    communautaire, mais que les défis que les Etats membres doivent relever
    ensemble, ne font que confirmer l’importance du projet européen. Par ailleurs,
    le 9 Mai, l’on marque aussi la Journée de la victoire de la Coalition des
    Nations Unies dans la Seconde Guerre Mondiale et la capitulation de l’Allemagne
    nazie, en 1945, ce qui a mis fin à la seconde conflagration mondiale. Enfin,
    pour la Roumanie, le 9 Mai est une journée importante aussi par le fait qu’en
    1877, le ministre des AE de l’époque, Mihail Kogalniceanu, proclamait au Parlement
    l’indépendance de l’Etat roumain face à l’Empire Ottoman. Une cérémonie
    militaire a été organisée dimanche matin au Monument des Héros de la Nation, à
    Bucarest, près de l’Université nationale de Défense « Carol Ier », pour
    marquer ces trois événements importants pour l’histoire des Roumains.



    Tennis – La joueuse de tennis roumaine Patricia
    Ţig (n° 64 WTA) a été vaincue dimanche par l’Américaine Christina McHale (n° 90
    WTA) au dernier round des qualifications au tournoi de
    simple dames de Rome. Simona Halep (n° 3 WTA) est la seule roumaine figurant au
    tableau principal de la compétition de Rome et y jouera au second tour. Notons aussi
    que Simona Halep est la championne en titre de Rome.




    Météo – Dans les 24 prochaines heures nous
    aurons du beau temps en Roumanie, avec de maxima qui iront de 14 à 26 degrés.

  • La Roumanie décroche le podium des Championnats d’Europe de gymnastique féminine

    La Roumanie décroche le podium des Championnats d’Europe de gymnastique féminine


    Grande
    puissance de la gymnastique européenne et mondiale, la Roumanie est
    entrée depuis plusieurs années dans un cône d’ombre. C’est
    pourquoi les récents résultats des sportives tricolores ont fait le
    bonheur des passionnés de ce sport, leur donnant aussi l’espoir d’un
    revirement. En fait, depuis l’époque de Nadia Comaneci, celle qui en
    1976 a décroché le premier 10 de l’histoire de la gymnastique
    mondiale aux JO de Montréal, la Roumanie était une habituée des
    podiums des compétitions les plus importantes au monde.

    Le week-end
    dernier, ce fut pour la première fois en six ans que l’équipe
    nationale de gymnastique féminine est montée sur le podium d’une
    compétition d’envergure : la 33e
    édition des Championnats d’Europe. Samedi, à Mersin, en Turquie,
    l’équipe composée de Larisa Iordache, Daniela Trica, Antonia Duta,
    Silviana Sfiringu et Ioana Stanciulescu a remporté les médailles
    d’argent. En première place du podium s’est classée l’Ukraine,
    alors que la troisième position a été occupée par la Hongrie. La
    compétition de Mersin s’est poursuivie dimanche, avec les finales
    par agrès, tant dans le cas des seniors que dans celui des juniors.
    Et les médailles n’ont pas cessé de venir, suite à des évolutions
    qui ont fait les commentateurs exprimer leur joie par des
    exclamations telles « formidable » et « exceptionnel ».

    Leader de l’équipe de seniors, Larisa Iordache (24 ans) a remporté
    aux Championnats d’Europe de Mersin deux médailles d’or, à la
    poutre et au sol, et une autre d’argent aux sauts. Ses victoires sont
    d’autant plus précieuses qu’elles arrivent après une pause de trois
    ans, pendant lesquels la sportive roumaine a subi pas moins de trois
    interventions chirurgicales. C’est pourquoi, à la fin de la
    compétition de Turquie, Larisa Iordache, a affirmé dans un post sur
    Instagram, qu’il n’était jamais trop tard pour suivre son rêve…
    « il faut seulement avoir une impulsion pour que la puissance
    intérieure puisse sortir ». N’oublions pas non plus la finale
    à la poutre, où Silviana Sfiringu a décroché la médaille
    d’argent.

    Au bilan des seniors s’ajoute la série de médailles
    remportées par les juniors : six d’or pour toutes les épreuves
    (par équipes, concours individuel et agrès), deux d’argent, les
    deux obtenues par Maria Ceplinschi au concours individuel et au sol,
    et une autre de bronze, remportée par Andreea Preda à la poutre.
    La révélation de la compétition de Mersin a pourtant été la
    junior Ana Barbosu qui a remporté pas moins de six médailles d’or
    (avec l’équipe, au concours individuel et aux quatre agrès), un
    record dans l’histoire de la participation roumaine aux Championnats
    d’Europe de gymnastique.

    Mentionnons toutefois qu’en raison de la
    pandémie, la 33e
    édition de ces Championnats d’Europe a réuni des sportives de
    seulement 14 pays. Parmi les absences les plus notables figurent des
    grandes puissances européennes de la gymnastique actuelle, dont la
    Russie, la France, le Royaume-Uni, l’Italie et les Pays-Bas.


    (trad. Alex Diaconescu)

  • Maia Sandu, le prochain président de la République de Moldova

    Maia Sandu, le prochain président de la République de Moldova

    Économiste
    de son état et ayant un master en administration publique à la
    prestigieuse université américaine de Harvard, Maia Sandu a été
    conseillère du directeur exécutif de la Banque Mondiale,
    ex-ministre et ex-cheffe du cabinet de Chisinau pour un bref laps de
    temps.

    La pro-européenne Maia Sandu devient à 48 ans cheffe de
    l’Etat à la place du président sortant, le socialiste pro-russe
    Igor Dodon. Elle a été élue dimanche au tour décisif du scrutin
    présidentiel avec un score de 57% des voix, par rapport à 43%
    exprimés en faveur du président sortant. Ce fut sans aucun doute
    une revanche après la finale que Mme Sandu avait perdue il y a
    quatre ans face au même Igor Dodon. Et ce fut, une fois de plus, un
    vote massif en faveur de Mme Sandu et surtout contre Dodon. Les
    candidats promoteurs de la réunification avec la Roumanie ou du
    moins partisans d’un rapprochement avec l’Europe, éliminés de la
    course électorale au premier tour, ont immédiatement annoncé leur
    appui inconditionnel pour Maia Sandu au second tour du scrutin.

    Une
    autre annonce a surpris tous les commentateurs politiques : le
    sulfureux maire de Balti, la deuxième ville la plus grande de
    République de Moldova, le populiste pro-russe Renato Usatâi, classé
    en troisième position il y a deux semaines, a exhorté ses électeurs
    à voter pour Maia Sandu. C’était un appui inattendu et consistant
    puisque M Usatâi avait remporté quelque 17% des voix au premier
    tour. Il dit avoir été soumis à des pressions de la part du
    pouvoir pour soutenir M Dodon et espère que Maia Sandu puisse
    démanteler le système de corruption généralisée dont le patron
    serait le président sortant.

    Tout comme durant le premier tour, les
    voix qui ont fait pencher la balance en faveur de Mme Sandu ont été
    ceux de la diaspora, où, malgré toutes les restrictions imposées
    par la pandémie, la présence aux urnes a été très importante, de
    plus d’un quart de million de citoyens, un véritable record. « Les
    Moldaves ont voté parce qu’ils veulent que leur voix soit entendue,
    ils veulent être respectés, ils souhaitent que le pouvoir fournisse
    des solutions à leurs problèmes, a constaté la présidente élue.
    Tous les analystes concordent lorsqu’ils affirment que le mandat
    présidentiel sera pour Maia Sandu beaucoup plus difficile que le
    scrutin. Maia Sandu devient la présidente de l’État le plus
    pauvre d’Europe, comme l’attestent toutes les statistiques
    spécialisées. Elle doit gérer une administration affaiblie par la
    corruption et minée par la clientèle politique de l’ex-président.

    En plus, Maia Sandu est tenue de cohabiter avec un gouvernement
    socialiste pro-russe et de collaborer avec un Parlement également
    dominé par la gauche. Les alliés les plus importants de la
    présidente élue seront probablement les citoyens moldaves, l’Union
    européenne et la Roumanie. A Bucarest, le président Klaus Iohannis
    a félicité sa nouvelle homologue pour cette victoire, alors que le
    premier ministre roumain, Ludovic Orban, a promis de soutenir les
    initiatives de la nouvelle présidente, tant depuis Bucarest que
    depuis Bruxelles.

  • L’occupation de la Roumanie pendant la Grande Guerre…

    L’occupation de la Roumanie pendant la Grande Guerre…

    Le rôle essentiel de toute propagande, dont notamment de celle menée en temps de guerre, est de mobiliser au mieux les ressources denthousiasme et de foi en la victoire finale au sein de la population. Mobiliser à la fois lEtat et la population civile. En effet, un nombre incalculable détudes, publiées au fil du temps, a mis en exergue limportance de la propagande en général et de la propagande de guerre en particulier, pour la réussite des opérations. Et toutes ces études nont eu de cesse de mettre en évidence le rôle essentiel de limage et de lusage multiple que lon peut en faire, quil sagisse de glorifier les succès remportés par son propre camp sur le champ de bataille, ou de diminuer limage de la force de ladversaire, voire même, le plus souvent, de le rendre pénible et ridicule aux yeux de sa population.



    La Roumanie entre dans la sarabande meurtrière de la Grande Guerre en août 1916, aux côtés de lEntente, après deux années de neutralité et moult négociations, soldées par des promesses territoriales conséquentes de la part des Alliés, en cas de victoire. Pourtant, très vite et en dépit dune poussée initiale prometteuse en Transylvanie, la Roumanie se voyait contrainte à abandonner au profit de ladversaire, fin décembre 1916, des pans entiers du territoire national, soit les provinces historiques de Valachie, dOlténie, ainsi que la Dobroudja. La capitale même, Bucarest, se retrouvait ainsi occupée par les armées conjointes des Puissances centrales, soit par les troupes allemandes, austro-hongroises, bulgares et turques, à lissue de 4 mois de combats acharnés, dans lesquels pas moins de 300.000 soldats roumains avaient perdu la vie. Pendant lhiver 1916/1917, le gouvernement et les autorités roumaines, retranchés à Iaşi, dans une province de Moldavie exsangue, mais toujours sous contrôle militaire roumain, ont préparé leur revanche, avec lappui de la mission militaire française et de larmée russe. Une revanche éclatante pendant la campagne de 1917, grâce aux victoires remportées à Mărăști, Mărășești et Oituz.



    Mais loccupation du sud de la Roumanie forçait au même moment la population civile de la zone occupée à subir un régime économique fait de réquisitions et de restrictions, auquel se sont ajoutés les effets démoralisants de la propagande menée tambour battant par loccupant. Sous cette occupation honnie, la vie semblait reprendre néanmoins, petit à petit, son cours, et lapparence dune certaine normalité, surprise parfois par lœil des appareils photo. Mihail Macri, collectionneur et cartophile invétéré, raconte :



    « Les armées doccupation avaient commencé à faire éditer leurs propres cartes postales. Il y avait, par exemple, la bien connue Poste bulgare de Roumanie. Lorsque les Bulgares ont débarqué à Bucarest, ils avaient retrouvé des cartes postales, quils avaient confisquées, et y ont apposé leurs propres timbres. Ces cartes sont aujourdhui très recherchées par les collectionneurs et les philatélistes. Ensuite, dans larmée allemande, chaque régiment, parfois chaque bataillon disposait dun photographe attitré. Et vu que larmée allemande ne disposait pas dun système de cartes postales propres, ils avaient pris lhabitude de se faire prendre en photo, par exemple aux côtés dune jolie demoiselle roumaine, cela seulement sils nétaient pas mariés, et denvoyer ensuite la photo, sous la forme dune carte postale, chez eux, en Allemagne. Evidemment, sils étaient mariés, ils choisissaient plutôt un autre modèle à côté duquel ils allaient se faire prendre en photo. Il valait mieux pour eux ».



    En 1916, le royaume de Roumanie comptait près de cent ans depuis quil sétait progressivement affranchi de linfluence ottomane, et après avoir connu un demi-siècle de développement accéléré, sous le règne du roi Carol Ier. A lentrée en guerre, la Roumanie pouvait ainsi senorgueillir de compter un réseau ferroviaire qui couvrait la quasi totalité du territoire national, une industrie pétrolière florissante et un essor urbanistique notable, dont la capitale avait bénéficié en premier, mais aussi les villes de Iaşi, de Craiova, de Ploieşti, ou encore les villes portuaires situées le long du Danube, et la ville-port de Constanţa, au bord de la mer Noire. Malgré tout, la grande majorité de la population vivait toujours, plutôt dans la pauvreté, à la campagne, grâce à lagriculture de subsistance. La propagande ennemie na dès lors pas hésité à épingler les réalités contradictoires de la société roumaine de lépoque. Mihail Macri :



    « Ce sont les Allemands qui ont commencé à éditer des cartes postales en prenant pour cible des réalités roumaines peu reluisantes. La carte postale représentative de Bucarest, éditée par leurs soins montrait, par exemple, la devanture misère dune paillotte située en périphérie, dans le quartier de Colentina. Ce quartier nen était même pas un à lépoque, cétait juste un village situé à proximité de Bucarest. Lon apercevait le toit du bâtiment immortalisé, tenir grâce à une sorte déchalas, puis quelques tables minables en terrasse. Devant la paillotte, lon voyait un cochon qui se vautrait dans la boue, au beau milieu de la rue. Cétait une image très malveillante, ils voulaient simplement montrer quils avaient occupé un pays arriéré, quils allaient probablement civiliser. Dans ces cartes postales allemandes, lon naperçoit aucune présence féminine, qui soit belle ou élégante, lon naperçoit même pas une charrette, un théâtre, le palais royal, un seul bâtiment ou un seul paysage qui vaille un tant soit peu. Tout ce quils avaient surpris dans ces cartes postales avait un caractère tout simplement minable ».



    Mais la propagande allemande avait tout de même, volontairement ou non, surpris aussi des pans du quotidien des Roumains de lépoque. Mihail Macri :



    « Les seuls instantanés qui présentent un certain intérêt ce sont les images en gros plan des foires. Il existe deux ou trois foires immortalisées de la sorte. Lon voit les commerçants de lépoque, les artisans, qui brandissaient leurs outils pour être reconnus plus facilement par les clients potentiels, par ceux qui avaient besoin de leurs services. Par ailleurs, notre propagande a vite fait dutiliser les mêmes armes. Nos plus belles cartes postales, celles qui ont été éditées durant la guerre, avaient pour sujet des thèmes anti bulgares. Même chose du côté des Bulgares : leurs cartes les mieux éditées, cétait de la propagande anti-roumaine. Ainsi, le roi roumain Ferdinand 1er y apparaissait sous la forme dune souris aux grandes oreilles, laissant plutôt penser à un âne. Quant au tsar bulgare, la propagande roumaine laffublait dun nez immense, et on ladmirait recevant le plus souvent un coup de pied dans le derrière. Avec cela, plus besoin de texte, le message nétait que trop évident. Plus à lOuest, en France notamment, les cartes postales avaient en revanche illustré aussi les affres de la guerre, mais toujours dans le but de mobiliser la population autour du sentiment patriotique. »



    Quoi quil en soit, limage de la Roumanie sétait retrouvée fortement malmenée par la propagande de guerre, notamment par celle allemande, trop contente de pouvoir présenter ce pays comme un territoire arriéré, habité par des sauvages. Raccourcis grossiers sans doute, mais que serait la propagande, sinon?


    (Trad. Ionuţ Jugureanu)

  • 08.05.2020 (mise à jour)

    08.05.2020 (mise à jour)

    Economie — Le président de la Roumanie, Klaus Iohannis, a déclaré vendredi que le déficit budgétaire de la Roumanie serait plus grand que prévu et qu’il devra être financé. Le chef de l’Etat a eu une réunion avec le premier ministre Ludovic Orban, le ministre des Finances Florin Cîţu et le gouverneur de la Banque centrale Mugur Isărescu, afin d’évaluer la situation économique dans le contexte de la crise générée par l’épidémie de Covid-19. Klaus Iohannis a précisé que des mesures particulièrement cohérentes étaient nécessaires pour une reprise de l’économie, actuellement en situation de crise. Il a affirmé que des solutions avaient été trouvées qui peuvent être mises en œuvre, si toutes les parties concernées travaillent ensemble. Le chef de l’exécutif avait eu une nouvelle réunion avec les ministres responsables de l’économie pour finaliser le plan de relance économique après la crise.



    Coronavirus en Roumanie — En Roumanie, 898 personnes sont décédées des suites du Covid-19, avec un nombre total de personnes infectées qui dépasse les 14.800, dont plus de 6.400 ont guéri. 312 nouveaux cas ont été enregistrés ce vendredi. Quant aux Roumains de l’étranger, 2.444 ont été testés positifs au Sars-Cov-2, la plupart d’entre eux se trouvant en Italie et en Espagne. Depuis le début de la pandémie, 96 ressortissants roumains vivant à l’étranger ont perdu la vie, la plupart au Royaume-Uni. D’autre part, un nouvel hôpital de campagne pour le Covid-19 a été inauguré à Bucarest. Il pourra accueillir 500 personnes présentant des formes légères de la maladie.



    PME — L’Union européenne a approuvé une aide de 750 millions d’euros pour les PME de Roumanie. L’Etat roumain sera cofinanceur et, en comptant l’éventuelle contribution des bénéficiaires, on devrait atteindre un fonds total de soutien aux PME d’un milliard d’euros, a annoncé le ministre roumain des Fonds européens Marcel Boloş. Le ministre a aussi précisé que les règles pour accéder aux fonds étaient en cours de finalisation.



    Victoire — Sur la toile de fond de la pandémie de coronavirus, les Etats européens ont marqué ce vendredi, par des cérémonies discrètes, la Journée de la Victoire – les 75 ans écoulés depuis la victoire des Alliés d’Europe dans la Deuxième Guerre mondiale. Le Secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a remercié les forces armées alliées qui continuent de jouer un rôle essentiel dans la lutte contre les défis actuels à l’adresse de la sécurité, y compris dans la lutte contre la pandémie. L’OTAN a été forgé des ruines de la guerre, construit sur le pont incassable entre l’Europe et l’Amérique du Nord et cimenté par notre promesse solennelle de nous protéger mutuellement — Tous pour un et un pour tous. 30 amis et alliés. Ensemble, plus puissants », a conclu Stoltenberg dans un message vidéo. Jeudi, les ministres des Affaires étrangères de neuf Etats, y compris la Roumanie et les Etats-Unis, ont signé une déclaration commune pour commémorer la fin de la guerre et pour apporter un hommage aux victimes et aux soldats qui ont lutté pour vaincre le régime nazi et pour mettre fin à l’Holocauste.



    PIB — La contribution de la Roumanie au PIB total de l’UE a été, l’année dernière, de 1,6%, à égalité avec la République tchèque, mais plus importante que celle du Portugal — 1,5%, ou de la Grèce — 1,3%, indiquent les données publiées ce vendredi par Eurostat. Le PIB interne de la Roumanie a été d’environ 223 milliards d’euros. Au niveau de l’UE, cet indicateur a été de 13.900 milliards d’euros. Environ un quart a été généré par l’Allemagne, suivie par la France, l’Italie et l’Espagne. Eurostat met en garde que cette année, au niveau communautaire, on s’attend à une baisse abrupte de l’économie, en raison des restrictions imposées dans le contexte de la pandémie de Covid-19.



    Infrastructure — L’exécutif communautaire continuera à investir dans l’infrastructure ferroviaire « partout dans l’Union européenne », parce que ce type de transport est le plus durable, a déclaré, vendredi, la commissaire européenne aux Transports, la Roumaine Adina Vălean, dans un dialogue en ligne avec les citoyens. Elle a souligné que le transport en train a peu de rejets, il déplace de grands volumes et l’infrastructure existe, il suffit de la moderniser. Adina Vălean a ajouté qu’une partie des fonds destinés au redressement économique devraient être alloués prioritairement à cet effet.

  • Klaus Iohannis réélu président

    Klaus Iohannis réélu président

    Depuis le patriarche de la Gauche postcommuniste, Ion Iliescu, aucun des aspirants sociaux-démocrates aux fonctions suprêmes de l’Etat n’avait réussi une telle victoire, qu’il s’agisse d’Adrian Năstase, de Mircea Geoană ou encore de Victor Ponta — le dernier ayant essuyé une défaite face au président en exercice en 2014. Dans le même temps, aucune des personnes nominées n’a subi un revers aussi catégorique que l’ancienne première ministre Viorica Dăncilă. Raison de jubiler pour le vainqueur, le président reconduit à ses fonctions, Klaus Iohannis, soutenu par le Parti national libéral (PNL), au pouvoir. C’est la Roumanie moderne, la Roumanie européenne, la Roumanie normale qui a gagné, a dit M Iohannis, et le mérite appartient à ceux qu’il a appelés les héros de ces jours, les électeurs. Suite au débarquement du PSD du pouvoir et à l’installation du PNL, il a échappé aux affres de la cohabitation, et fort de la légitimité fournie par une victoire claire, le président a promis de s’investir dans la création d’une nouvelle majorité parlementaire censée travailler à la modernisation du pays. Klaus Iohannis :



    « C’est la victoire la plus catégorique jamais obtenue contre le PSD. Je reçois cette victoire avec joie, avec satisfaction, avec modestie et confiance en la Roumanie. Maintenant, après cette victoire, il y a beaucoup de choses à faire, beaucoup de choses à réparer. Je m’investirai pour créer une nouvelle majorité, une majorité composée des partis démocratiques qui mèneront la Roumanie vers la modernisation, vers l’européanisation, vers la Roumanie normale. »



    Vaincue, Viorica Dăncilă estime que tout n’est pas perdu et que cette seconde défaite électorale du PSD en l’espace de seulement 6 mois serait le signal d’une mobilisation pour les élections municipales et législatives prévues l’année prochaine. Viorica Dăncilă :



    « Le PSD a reconquis la confiance des citoyens roumains qui ont voté pour nous en 2016. Nous avons récupéré les voix que nous avions perdues aux élections européennes, et nous avons aujourd’hui plus de 3 millions de voix. Je suis convaincue que le nombre de voix nous aide, il nous oblige et à cet effet, nous ferons tout le possible pour gagner les élections municipales et les législatives. »



    Les commentateurs considèrent que l’interprétation pour le moins forcée que Mme Dăncilă a donnée à une défaite cuisante fait suite au désespoir et prévoient l’exécution politique imminente de la cheffe du PSD. Ce ne sera pas facile non plus pour Klaus Iohannis, selon les analystes, vu que maintenant qu’il a un partenaire en le PNL, il ne pourra pas invoquer l’excuse des guerres politiques et institutionnelles d’usure. Du point de vue sociologique, la présidentielle se présente comme suit : Klaus Iohannis a été voté davantage pour ses qualités que sa rivale, il a attiré plus de personnes de moins de 44 ans, et a été préféré par les personnes ayant des études supérieures et par les habitants des villes. Par régions, Klaus Iohannis a été crédité de 44% des voix à Bucarest, dans le sud et le sud-est, par 37% dans le centre et l’ouest, les régions les plus prospères, et par 19% des voix dans l’est moins développé. Pour sa part, Viorica Dăncilă a remporté 53% des voix à Bucarest, le sud et le sud-est, 25% dans le centre et 22% dans le reste du pays.



    En Roumanie, le taux de participation a été de près de 50%, moindre qu’aux tours décisifs des présidentielles antérieures, mais supérieur de 2% au minimum historique enregistré au premier tour. En revanche, les Roumains de la diaspora ont dépassé le taux de participation historique enregistré voici deux semaines, lorsque 675.000 d’entre eux ont voté, y compris par correspondance, imposant un nouveau record supérieur à 940.000. Nos compatriotes vivant à l’étranger ont prouvé qu’ils s’intéressent au pays, et certains souhaitent même rentrer si les choses se passent mieux. Ils ont en même temps donné une leçon au PSD, dont le gouvernement a eu recours à la force de manière injustifiée contre les manifestants pacifiques présents au meeting de la diaspora du 10 août 2018. Selon les observateurs et les politiciens, leur implication civique mériterait d’être récompensée par une représentation plus étoffée au parlement roumain, supérieure aux quatre députés et deux sénateurs qui reviennent à la diaspora actuellement.


    (Trad. : Ligia)

  • 13.07.2019 (mise à jour)

    13.07.2019 (mise à jour)

    Victoire- La Roumaine Simona Halep a remporté samedi son premier titre à Wimbledon, le troisième tournoi du Grand Chelem de l’année, privant Serena Willams, battue 6-2 6-2 en moins d’une heure, du record absolu de victoires en Majeurs. La Roumanie remporte pour la première fois Wimbledon, au terme d’un match maîtrisé de bout en bout par Simona. Seul le joueur roumain Ilie Nastase est arrivé déjà en finale, à Wimbledon, en 1972 et 1976, mais à chaque fois il s’est incliné devant son adversaire . Simona Halep, 7e joueuse du monde, s’est qualifiée jeudi pour sa première finale du tournoi de Wimbledon, en écartant en demi-finales l’Ukrainienne Elina Svitolina (8e WTA), score 6-1, 6-3. Dans l’autre demi-finale, l’Américaine Serena Williams (10e WTA), a vaincu la Tchèque Barbora Strycova (54e WTA), sur le score de 6-1, 6-2.


    Congrès – L’Union Sauvez la Roumanie, formation parlementaire en opposition, a validé samedi la candidature de son leader, Dan Barna, aux présidentielles de novembre. Samedi encore, le Conseil national du parti PLUS de l’ex premier ministre technocrate, Dacian Ciolos, a annoncé que son candidat aux futures élections présidentielles seront désigné par vote électronique dans la période 22- 27 juillet. Ultérieurement, USR et PLUS entameront des négociations pour désigner un candidat unique dans la course à la fonction suprême de l’Etat. Lors des européennes du 26 mai dernier, l’Alliance USR-PLUS s’est classée troisième, après le PNL et le PSD.

    Ecologie – Les voitures écologiques et les vélos sont sortis samedi dans les rues de Bucarest pour une manifestation dans le cadre de la campagne SMARTiCITY qui lutte contre la pollution et en faveur des méthodes de transport alternatif. L’événement réunira des personnalités du monde politique, sportif et artistique, des ONG qui luttent pour l’environnement, des représentants de différentes entreprises privées, des maires et des candidats aux locales, des membres du corps diplomatique.

    Météo – Le temps se refroidit dans les 24 prochaines heures et l’instabilité atmosphérique gagnera la plupart du territoire. Le ciel sera plutôt couvert et des pluies torrentielles ferront leur apparition. Les météorologues annoncent des phénomènes orageux accompagnés de la grêle et du vent fort partout en Roumanie, à l’exception des régions du sud-est. Les températures maximales iront de 20 à 27 degrés.

  • A la Une de la presse roumaine 11.02.2019

    A la Une de la presse roumaine 11.02.2019

    La victoire de l’équipe de Roumanie devant celle de République tchèque en quart de finale de la Fed Cup et la deuxième qualification des joueuses tricolores dans les demi-finales de la compétition, 46 ans après la première, bénéficient d’articles détaillés et de photo-reportages dans toute la presse roumaine en ligne.



  • La semaine du 03 au 08 décembre 2018

    La semaine du 03 au 08 décembre 2018

    La Roumanie est prête pour la présidence de l’UE.

    La première ministre roumaine, Viorica Dancila, et l’ensemble de son cabinet ont participé cette semaine à une réunion commune avec le Collège des commissaires européens. Cette réunion est organisée traditionnellement avant qu’un Etat membre n’assume la présidence de l’UE. L’occasion pour les responsables roumains de présenter l’agenda de Bucarest, et les priorités de sa future présidence. La Roumanie devra relever plusieurs défis tels que le Brexit, la campagne pour les élections du Parlement européen, ou encore 257 dossiers à examiner en 4 mois seulement.

    Viorica Dancila : « La Roumanie souhaite mener une présidence ambitieuse, tout en restant réaliste. Elle souhaite résoudre le plus de dossiers possibles, obtenir au moins un accord politique sur le futur cadre financier pluriannuel, tout en assumant son rôle de médiateur impartial, capable de préserver l’équilibre au sein de l’Union et de bénéficier du consensus des autres Etats membres sur les questions importantes. Ce n’est pas une tâche facile, vu les actuelles divisions au sein de l’Europe. »

    Le président de la CE, Jean-Claude Juncker, a affirmé que le gouvernement roumain était prêt à assumer la présidence du Conseil, malgré les tensions entre la Roumanie et la Commission autour du respect de l’Etat de droit dans le pays. Ces divergences n’ont rien à voir avec la présidence, elles concernent la relation bilatérale, a encore précisé Jean-Claude Juncker. Certains ministres ont déjà pris le relais : le nouveau ministre du Travail, Marius Budai, a symboliquement repris la présidence du Conseil Emploi, politique sociale, santé et consommateurs, et il a déjà énuméré ses priorités. Parmi elles : la mobilité de la main d’œuvre, la santé et la sécurité au travail dans le contexte des nouvelles formes d’emploi, ou encore la réduction des écarts de rémunération entre les femmes et les hommes.

    A son tour, la ministre de l’Intérieur, Carmen Dan, a parlé à ses collègues européens de la poursuite de dossiers importants, tels que la migration, la gestion des frontières extérieures de l’Union et le renforcement de la sécurité intérieure de l’espace communautaire. Enfin, la ministre de la Santé, Sorina Pintea, s’est entretenue avec le commissaire à la Santé et à la Sécurité alimentaire entre autres sur la résistance anti-microbienne, la vaccination, l’accès équitable aux médicaments et la mobilité des patients au sein de l’UE.

    Le projet « La Roumanie éduquée » – trois mois de débats publics

    Des compositions écrites nationales qui comptent pour l’examen d’admission au lycée, des transitions plus flexibles entre les cycles de scolarité, le développement de l’enseignement professionnel et en alternance ou les salaires des enseignants selon leur performance sont autant de propositions du projet « La Roumanie éduquée ». Le document, lancé cette semaine par le président Klaus Iohannis et soumis au débat public, vise à repenser l’enseignement roumain sur des critères compatibles avec les exigences de l’avenir, de manière à ce que la Roumanie puisse progresser. Le chef de l’Etat a précisé que « La Roumanie éduquée » souhaite contribuer à la conception d’un système éducatif stable, durable et performant.

    Klaus Iohannis: « La Roumanie éduquée » est un projet stratégique qui se propose d’esquisser les fondements du système d’éducation de Roumanie pour le XXIe siècle, pour l’avenir. Qu’est-ce que « La Roumanie éduquée » n’est pas ? « La Roumanie éduquée » n’est pas un projet de loi. « La Roumanie éduquée » est un recueil de recettes simple. « La Roumanie éduquée », ce n’est pas qu’une histoire politique, « La Roumanie éduquée » n’est pas mon programme électoral. « La Roumanie éduquée », c’est notre Roumanie, à nous tous, pour les générations futures. »

    Le projet « La Roumanie éduquée » a été mis en page après d’amples consultations auxquelles plus de dix mille personnes, organisations publiques et ONGs impliquées dans le système d’enseignement ont participé. Le projet sera débattu publiquement pendant trois mois.

    Un an sans le roi Michel

    Les Roumains ont commémoré mercredi la mort de leur dernier souverain, le roi Michel Ier, décédé le 5 décembre 2017, dans sa résidence en Suisse, à l’âge de 96 ans. Une cérémonie religieuse a été organisée par la famille royale dans la nécropole royale de Curtea de Arges (sud) où sont inhumés tous les rois de Roumanie. Par ailleurs, l’écrivain et politologue Stelian Tanase a lancé, à Bucarest, son volume intitulé Conversations avec le Roi Michel, qui contient la transcription fidèle de 12 entretiens qu’il a eus en 2005 avec l’ancien souverain.

    Stelian Tanase : « Je suis très content que le volume soit paru exactement au moment où l’on rend hommage au roi. C’est la personne que j’ai le plus admirée et respectée parmi toutes celles que j’ai connues tout au long de mon existence. J’ai fait sa connaissance à Paris, en 1990, à Pâques, grâce à Alexandru Paleologu, notre ambassadeur en France de l’époque et depuis, je suis resté un proche de la famille royale ».

    Handball – Une victoire enthousiaste suite à un jeu sensationnel

    La sélection de Roumanie de handball féminin se classe à la première place du groupe D, et bénéficie d’une avance de 4 points au sein du second groupe du Championnat européen qui se déroule ces jours-ci, en France. Lors de leur dernier match, à Brest, les Tricolores ont infligé une défaite écrasante à la Norvège, elles l’ont emporté sur un score de 31 à 23. Une fois de plus, les Roumaines coachées par l’Espagnol Ambros Martin ont mené un jeu impeccable qui a débouché sur une troisième victoire d’affilée après celles remportées contre l’Allemagne et la République Tchèque. Les handballeuses roumaines disputeront leur prochain match le 9 décembre, contre les Pays Bas avant de rencontrer les sélections espagnole et hongroise les 11 et 12 décembre. Les deux premières équipes seront qualifiées pour les demi-finales.

  • 12.02.2018 (mise à jour)

    12.02.2018 (mise à jour)

    Ambassadeur – Le premier ministre roumain, Mme Viorica Dancila a discuté lundi, à Bucarest, avec l’ambassadeur américain en Roumanie, Hans Klemm, de l’inclusion de Bucarest au programme Visa Waiver permettant la suppression d’ici la fin de l’année, des visas à court durée pour les citoyens roumains voyageant aux Etats-Unis. L’occasion pour les deux responsables de faire un passage en revue du Partenariat stratégique roumano- américain et de constater « sa dynamique positive » dans le courant de l’année dernière et ses perspectives de renforcement. Viorica Dancila s’est engagée fermement au nom de son gouvernement à élargir ce partenariat dans toutes les directions, tout en soulignant l’importance que la Roumanie prête aux rapports avec Washington dans le domaine de la politique étrangère et de sécurité.


    Rapport – Le Parlement de Bucarest a approuvé lundi, en session plénière, le rapport de la commission chargée de l’enquête sur les présidentielles de 2009 lors desquelles on a constaté une série de faits en rapport avec des suspicions de fraude électorale. Les conclusions ont été présentées par les parlementaires de PSD et ALDE et rejetées par l’opposition qui a voté contre, tandis que les représentants de l’UDMR et des minorités nationales se sont abstenus. Le rapport sera soumis au débat du Parquet auprès de la Haute Cour de Justice et de Cassation, de l’Administration présidentielle, du Conseil supérieur de la Magistrature et du Gouvernement. Selon le rapport, le scrutin aurait été fraudé pour offrir au candidat de la droite, M. Traian Basescu la chance de remporter son deuxième mandat présidentiel au détriment du social- démocrate, Mircea Geoana. Selon les propos d’un journaliste controversé, le scrutin électoral d’il y a neuf ans aurait été influencé par de hauts dignitaires de l’Etat. Le Parquet général a classé le dossier sur les élections.

    Tennis – Cinq joueuses de tennis roumaines, dont Simona Halep, n° 2 mondiale, participent au tournoi de Doha, au Qatar. Lundi, au premier round, Mihaela Buwarnescu a eu raison de l’Ukrainienne Lesia Tzurenko, tandis que Monica Niculescu (92e WTA) a battu la Russe Maria Sharapova. Mardi, toujours dans le cadre du round inaugural, Irina Begu (37e WTA) affrontera l’Australienne Samantha Stosur (44e WTA). Sorana Cîrstea (38e WTA) aura pour adversaire la Grecque Maria Sakkari (60e WTA). Halep, qui accède directement au deuxième tour rencontrera la Russe Ekaterina Makarova (36e WTA). Halep a remporté le tournoi de Doha en 2014.

    Météo – Ciel couvert et des pluies éparses sur l’ouest et le sud-ouest du pays. Les températures seront proches des normales de saison, avec des maxima allant de 0° à 9°. De faibles chutes de neige sont signalées dans les régions de montagne et dans l’est.

  • 20.12.2016

    20.12.2016

    Parlement – Les nouveaux sénateurs et députés roumains, élus lors du scrutin législatif du 11 décembre se réunissent aujourd’hui en séances séparées. Le Législatif doit valider les mandats, former les groupes parlementaires et décider la composition des Bureaux permanents. Les représentants des partis qui ont accédé au Parlement ont été convoqués par le président Klaus Iohannis pour des consultations. Mercredi, ce sera le tour du Parti social-démocrate, du Parti national libéral, de l’Union Sauvez la Roumanie et de l’Union démocratique des Magyars de Roumanie de participer à ces discussions, tandis que jeudi devraient avoir lieu les consultations avec l’Alliance des libéraux et des démocrates, avec le Parti du mouvement populaire et le Groupe des minorités nationales. Cette semaine, le Parti social-démocrate et l’Alliance des libéraux et des démocrates, qui ont signé un protocole de gouvernance et qui détiennent ensemble 54 % des mandats, feront connaître leur proposition de premier ministre. Après la désignation du chef de cabinet de Bucarest par le président de la Roumanie, il a dix jours à sa disposition pour cristalliser son équipe et son programme de gouvernance, puis il se présentera au Parlement pour recevoir le vote de confiance.

    Victoire – La Journée de la Victoire est célébrée aujourd’hui à Timişoara (ouest de la Roumanie). Le 20 décembre 1989, quatre jours après le déclenchement des protestations contre la dictature communiste, Timişoara devenait la première ville du pays affranchie du communisme. C’est à cette date qu’a été créée la première formation politique démocratique, à savoir le Front démocratique roumain. La Révolution s’est par la suite propagée dans tout le pays. La Roumanie est le seul pays de l’ancien Bloc de l’Est où le changement du régime s’est fait par la violence et où les dirigeants communistes ont été exécutés.

    Gazoduc – L’UE, la Banque européenne d’investissements et la Banque européenne pour la reconstruction et le développement vont offrir un paquet de financement de 92 millions d’euros pour la construction d’un gazoduc reliant la Roumanie à la République de Moldova voisine, apprend-on dans un communiqué de la BERD. La Banque européenne d’investissements et la Banque européenne pour la reconstruction et le développement y participent par un prêt de 41 millions d’euros chacune, tandis que l’UE fournit un financement de 10 millions d’euros. Le projet est censé aider à la réalisation de la connexion des réseaux de distribution du gaz des deux pays, reliant la capitale moldave Chişinău à l’interconnecteur Iasi – Ungheni. Ce dernier a été construit en 2014 pour permettre à la République de Moldova de diversifier ses ressources énergétiques. Plus de 90% de l’énergie utilisée dans ce pays dépendent des importations.

    Attentat– La chancelière allemande Angela Merkel a déclaré que l’acte terroriste perpétré lundi sur un marché de Noël de Berlin serait puni comme il le mérite. Le ministre roumain des Affaires étrangères, Lazăr Comănescu, a condamné cette attaque. La diplomatie de Bucarest a fait savoir qu’il n’y avait pas de Roumains parmi les victimes. A son tour, le ministre roumain de la Défense, Mihnea Motoc, a exprimé ses condoléances aux familles des victimes et souligné la nécessité de combattre fermement le terrorisme. Enfin, Bogdan Aurescu, conseiller du président roumain, a lui aussi transmis un message de condoléances au nom de l’Administration présidentielle de Bucarest.

    Météo – Ciel plutôt couvert sur l’est et le sud – est du pays. De faibles chutes de neige sont signalées surtout dans les Carpates orientales et dans l’est du territoire. Les températures maximales de la journée iront de moins 3 à 6 degrés. Il faisait moins 2 degrés à midi dans la capitale.

  • La gauche remporte les élections parlementaires roumaines

    La gauche remporte les élections parlementaires roumaines

    Seulement 40% des plus de 18 millions d’électeurs se sont présentés aux urnes pour le scrutin législatif de dimanche. Près de la moitié d’entre eux ont choisi le parti-phare de la gauche, le Parti social-démocrate, qui a obtenu environ 45% des suffrages tant à la Chambre des Députés, qu’au Sénat ; le leader du parti, Liviu Dragnea a déjà revendiqué au nom du PSD le poste de premier ministre. L’option des Roumains a été clairement exprimée, et elle devrait être respectée par toutes les institutions fondamentales de l’Etat, a affirmé M Dragnea.



    « Je veux que cette démocratie stable se maintienne en Roumanie, sans aucun conflit inutile. Mais pour que cela se passe, il faut que toutes les institutions fondamentales de l’Etat comprennent et respectent le vote donné aujourd’hui par les Roumains », a déclaré le chef du PSD, parti qui a largement dépassé la droite représentée par le PNL, dont le déclin entamé aux municipales de juin a été confirmé au scrutin législatif.



    Avec un score de seulement 20% des voix, dimanche dans la soirée les libéraux espéraient toujours pouvoir maintenir à la tête du futur gouvernement le premier ministre sortant Dacian Ciolos, sans étiquette politique. Entre temps, la présidente du parti Alina Gorghiu a assumé les résultats décevants du scrutin et présenté sa démission. Même si les partis politiques que Mme Gorghiu espérait voir soutenir au Parlement un gouvernement Dacian Ciolos – à savoir l’Union Sauvez la Roumanie et le Parti du mouvement populaire – ont dépassé le seuil électoral de 5%, leur poids est trop léger pour qu’ils puissent modifier le tableau électoral.



    Après le succès enregistré aux élections municipales à Bucarest, l’Union Sauvez Bucarest s’est transformée en l’Union Sauvez la Roumanie. Avec 9% des voix au premier scrutin national majeur, cette nouvelle formation politique promet de devenir l’alternative compétente et incorruptible aux partis politiques traditionnels. Le chef de l’USR, Nicusor Dan : « Un parti formé par des personnes qui n’ont jamais fait de la politique arrive pour la première fois après la Révolution à entrer au Parlement », a indiqué Nicusor Dan.



    Par ailleurs, l’Alliance libérale démocrate, formée de dissidents libéraux et dirigée par l’ex-premier ministre Calin Popescu Tariceanu accédera également au Parlement et, avec ses quelque 6%, elle appuiera le PSD, conformément à un accord signé avant le scrutin. Par contre, le Parti du mouvement populaire de l’ancien président Traian Basescu, dont le score a dépassé de peu le seuil électoral des 5%, s’ajoutera à l’opposition.



    Avec près de 6,5% des voix, l’Union démocratique des Magyars de Roumanie sera elle-aussi présente au parlement de Bucarest. Son leader, Kelemen Hunor, a déjà fait part de l’intention de l’Union de contribuer aux décisions du Législatif : « J’espère que notre groupe parlementaire ait son mot à dire dans toutes les prises de décision du Parlement de Bucarest ». Aucun indépendant ne figure parmi les élus nationaux.



    Du point de vue technique, après deux élections uninominales, le scrutin de dimanche a marqué le retour au scrutin proportionnel sur des listes de candidats. C’est également pour la première fois que la diaspora roumaine a pu voter par correspondance. Du point de vue politique, la victoire du PSD et de son allié, l’ALDE, est indéniable. Le vote populaire met Klaus Iohannis en difficulté puisque les analystes se demandent s’il cédera à la pression du PSD pour abandonner le critère d’intégrité qu’il a évoqué avant les élections. Le chef de l’Etat avait averti qu’il ne désignerait pas un premier ministre confronté à des problèmes de nature pénale. Or Liviu Dragnea dont le nom a été déjà véhiculé comme possible chef du cabinet de Bucarest avait été condamné avec sursis pour son implication au référendum de destitution de l’ex-président roumain Traian Basescu en 2008. (trad. : Alex Diaconescu)

  • 5.12.2015 (mise à jour)

    5.12.2015 (mise à jour)

    Handball- L’équipe féminine de handball de Roumanie a surclassé samedi par 47 à 14 la sélection portoricaine lors de son premier match au Mondial de handball féminin de Copenhague. La prochaine rencontre sur le terrain aura lieu lundi contre le Kazakhstan. A part cette équipe, ce sont l’Espagne, la Norvège et la Russie qui font partie du même groupe que la Roumanie. Les quatre meilleures équipes du chaque groupe se verront qualifier dans les huitièmes de finale. Le Mondial de handball représente aussi un critère de qualification aux JO de Rio. La Roumanie est le seul pays à avoir participé, depuis 1957, à tous les tournois finaux des Mondiaux. Son palmarès comporte deux médailles d’argent en 1973 et 2005 et une troisième d’or, en 1962.

    Météo- La météo reste particulièrement clémente surtout dans les régions collinaires et à la montagne. Les maximales seront supérieures à la normale saisonnière. Les minimales iront de -5 à 5 degrés et les maximales de 0 à 14 degrés.

  • 09.05.2015

    09.05.2015

    Défrichages – Quelque 5 mille personnes ont participé samedi à Bucarest à une marche de protestation contre les déforestations massives entreprises ces dernières années en Roumanie par des sociétés notamment étrangères. Des rassemblements similaires se sont déroulé aussi dans plusieurs grandes villes roumaines et de létranger, à lappel de la diaspora. « Les protestations daujourdhui sont complètement légitimes », a affirmé le président Klaus Iohannis, dans un message sur Facebook. Il a également annoncé que le problème des défrichages illégaux sera discuté par le Conseil suprême de défense de la Roumanie, à loccasion de sa prochaine réunion. « Nous espérons non seulement de stopper ce phénomène mais den identifier les coupables et de les faire assumer les responsabilités », a encore précisé le chef de lEtat.




    Anniversaires – Triple fête ce samedi pour la Roumanie – le pays marque son Indépendance, la Fête de lEurope ainsi que la Victoire de la Coalition des nations unies lors de la seconde guerre mondiale. A cette occasion, le président roumain, Klaus Iohannis, a estimé que tous les Européens étaient appelés à réfléchir au devenir de lEurope et à la manière de la consolider. Les citoyens européens doivent également rester solidaires devant les défis sécuritaires actuels et contribuer au renforcement de lespace sans passeports Schengen, a-t-il encore dit. De lavis du chef de lEtat roumain, la Roumanie nest pas seulement un pays profondément attaché aux valeurs européennes, mais un défenseur du processus dintégration européenne, de lEtat de droit et de léconomie de marche. De ce fait, ladhésion à la zone euro est, pour la Roumanie, le plus important projet collectif davenir, a encore indiqué le président roumain Klaus Iohannis dans son message.


    Effectivement selon un sondage réalisé au mois davril, plus de 71% des Roumains se revendiquent en tant quEuropéens. Des dizaines dévènements, dont concerts et activités artistiques, compétitions sportives ou concours de culture générale et un festival de film ont été organisés. A Bucarest, 16 stations de métro ont été redécorées pour représenter des pays européens.




    Intégration – Près de 59% des Serbes se disent en faveur de ladhésion de leur pays à lUE, relève une étude commandée par la Délégation de lUE à Belgrade. 57% des personnes interrogée sattendent à ce que la Serbie – qui accueille une importante communauté roumaine – devienne membre de lEurope unie à lhorizon 2025, voire plus tôt. Un tiers des Serbes sopposent toutefois à une telle intégration, tandis que 6% sont indécis. La prospérité, une meilleure vie, davantage dopportunités demploi sont les raisons principales pour lesquelles les Serbes se prononcent en faveur de leur entrée dans lUE. Belgrade a entamé les négociations dadhésion en 2014 et il espère devenir le 29e membre de lUE en 2020.



    Victoire – Des milliers de militaires et des dizaines de véhicules de larmée russe ont pris part ce samedi, sur la Place Rouge, à une parade impressionnante à loccasion du 70e Anniversaire de la Victoire contre les nazis lors de la seconde guerre mondiale. Selon le correspondant de Radio Roumanie à Moscou, Aleksandr Beleavski, lampleur de ces célébrations est la plus importante dans lhistoire de la Russie contemporaine. Dans le contexte de la crise ukrainienne, Moscou entend montrer au monde entier quelle est une puissance militaire à craindre, estiment les experts. En dépit de labsence des leaders occidentaux à cette parade, le président russe Vladimir Poutine a remercié les peuples de Grande-Bretagne, de France et des Etats-Unis pour leur participation à la victoire. « Je remercie les différents pays antifascistes qui ont pris part aux combats contre les Nazis dans les rangs de la résistance et dans la clandestinité », a déclaré, avant une minute de silence en mémoire des victimes de la guerre. La France, le Royaume-Uni, la Pologne et lAllemagne ont eux-aussi marqué la fin de la guerre, à Gdansk, la ville polonaise où la seconde conflagration mondiale a démarré, le 1er septembre 1939. Le président roumain, Klaus Iohannis, a lui aussi pris part à ces cérémonies.