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  • Les plus beaux villages de Roumanie

    Les plus beaux villages de Roumanie

    Les circuits touristiques représentent, peut-être,
    un des meilleurs moyens de découvrir une région ou un pays. Il existe des
    circuits pour découvrir les beautés de la nature, mais le plus souvent, la
    liste des sites visités comprend des musées, des bâtiments historiques et des
    sites archéologiques. Costin Corboianu, guide touristique avec beaucoup
    d’expérience dans le domaine, a eu l’idée d’inventorier les plus beaux villages
    de Roumanie. Quelques-uns d’entre eux peuvent être visités au cours d’une
    excursion de 4 jours, avec départ et retour à Bucarest.






    « Nous vous proposons un itinéraire à travers
    les plus beaux villages de Roumanie, comprenant un total de 15 localités,
    commençant de la région sud des Carpates, avec Bucarest pour point de départ et
    Şirnea – en tant que premier village touristique de Roumanie. Nous poursuivons
    notre route vers Bran. De Bran, nous nous dirigeons vers Sibiel où nous faisons
    notre premier arrêt pour y passer la nuit. Bien sûr, après avoir rencontré les
    artisans locaux, nous visitons également le Musée des icônes sur verre, unique
    en Roumanie. Nous poursuivons notre voyage vers Rimetea dans le département
    d’Alba, également une très belle région. »




    Rimetea se
    distingue par l’architecture unique de ses maisons datant du 19ème siècle.
    Après qu’un incendie ait presque entièrement détruit toutes les maisons il y a
    un siècle et demi, le village renaît carrément de ses cendres, des nouvelles maisons
    y tant construites selon le même modèle architectural. Il s’agit des maisons de
    grande taille, aux murs blancs et aux encadrements de fenêtres peints en vert,
    avec de grandes portes, un jardin et un verger à l’arrière, certaines d’entre
    elles ayant été transformées en maisons d’hôtes. Pour la préservation de ses
    valeurs architecturales, Rimetea a reçu en 1999 le prix Europa
    Nostra de l’Union européenne, dans le cadre du programme européen de
    restauration rurale du même nom. En quittant Rimetea, la route continue vers le
    nord, dans le département de Bistrița-Năsăud, avec un arrêt à Salva, où vous
    pouvez visiter la Maison du Costume Traditionnel. Le guide touristique Costin
    Corboianu nous apporte des précisions :






    « Quand
    vous allez visiter la Maison du Costume Traditionnel, vous allez surement y
    rencontrer Madame Virginia Linu, sa fondatrice. Afin de réaliser son projet, elle
    a réussi à mobiliser plus de 50 femmes de la région qui maîtrisent l’art
    traditionnel. En mélangeant l’ancien et le nouveau, elles ont créé ensemble
    cette marque de vêtements. Il y a aussi des chemises stylisées, y compris des
    blouses roumaines traditionnelles, des jupes, etc. L’histoire de la Maison est
    très intéressante, je ne vais pas tout vous révéler. Je recommande à tous,
    lorsqu’ils s’y rendent, de s’arrêter et de la visiter. Madame Linu s’est également
    impliquée dans l’association La blouse roumaine qui a redécouvert
    la blouse traditionnelle roumaine, qui a inspiré de nombreux grands créateurs
    de mode du monde entier. »




    En partant de Bistrița Năsăud, l’itinéraire
    continue vers le Maramureș, dans le nord de la Roumanie, dans des villages
    traditionnels comme Breb et Botiza, célèbres pour leurs églises et leurs
    impressionnantes portes en bois, considérées comme de véritables œuvres d’art
    populaire. Ensuite, le circuit des plus beaux villages de Roumanie continue en
    Bucovine. Une fois sur place, les touristes peuvent visiter le Musée de l’Œuf
    de la localité de Vama, qui abrite une collection de plus de 11 000 pièces,
    réalisées dans différentes techniques et styles. Un tiers de ces œufs
    décoratifs proviennent de 82 pays différents. De plus, dans la localité de
    Vama, vous aurez également l’occasion de voir le musée des œufs peints. Ce qui
    est assez intéressant dans le village c’est le fait que, de même que les œufs
    exposés dans les deux musées, les murs extérieurs des maisons sont aussi peints
    ou décorés de motifs traditionnels inspirés des costumes traditionnels des
    Roumains.





    Voilà, l’invitation a été lancée !
    En espérant que vous allez vous lancer dans la découverte des plus beaux
    villages de Roumanie, à bientôt pour une nouvelle destination ! (Trad.
    Rada Stănică)

  • Opération villages roumains

    Opération villages roumains


    Vers la fin des années 80, le régime communiste roumain dirigé par Nicolae
    Ceaușescu s’était donné pour mission de transformer de fond en comble le plan d’aménagement
    du territoire du pays, selon un plan dit de « systématisation des villages
    roumains ». Cette politique visait notamment une mise en coupe réglée du monde
    rural par la destruction de l’habitat traditionnel. De 7 à 8.000 villages
    étaient voués à disparaître à terme, sur les 13.000 que la Roumanie comptait à l’époque,
    et tout cela pour un motif des plus fallacieux : augmenter la superficie
    cultivable du pays, et accroître de la sorte la production agricole. Quant aux
    villes, elles étaient loin d’échapper à la folie destructrice du « Grand leader
    », qui semblait être devenu fou. En effet, des quartiers entiers étaient voués
    à la destruction, pour laisser place nette à la mise en place de la vision
    urbanistique d’inspiration nord-coréenne de Nicolae Ceausescu. La capitale,
    Bucarest, n’était pas en reste, devenant la première victime du projet
    pharaonique. Et ce projet fou prenait corps dans un pays paralysé par l’hyper
    centralisme économique, et gangréné par la pénurie devenue chronique des produits
    de base et des biens de consommation.


    Dans ce contexte délétère, si les opposants internes
    potentiels, paralysés par la crainte de l’appareil répressif du régime, avaient
    du mal à faire entendre leur voix, la diaspora roumaine et l’Europe tout
    entière se sont mobilisées. C’est ainsi que fin 1988 est fondée en Belgique l’association
    Opération villages roumains, qui s’était donné pour mission la sauvegarde de quelques 13.000 villages voués à disparaître selon les plans du pouvoir en place.Le mouvement s’étend rapidement, et des filiales de l’association
    essaiment en France, aux Pays-Bas, en Suisse, en Suède, au Royaume-Uni, en Italie,
    en Espagne, en Norvège et au Danemark. La société civile européenne se lève
    comme un seul homme pour faire barrage face aux visées destructrices du régime
    Ceausescu. Trois personnalités de la diaspora roumaine, le dissident Dinu
    Zamfirescu, avocat et ancien détenu politique, l’activiste et journaliste Ariadna
    Combes, fille de la dissidente Doina Cornea, et l’historien Mihnea Berindei
    deviennent les chevilles ouvrières du mouvement. Un mouvement toutefois qui
    dépasse largement les frontières de la diaspora roumaine, car il bénéficie de l’appui
    de nombreux journalistes, photographes, avocats et architectes, notamment
    belges et français, et qui jetterons les bases de l’Opération villages roumains.


    Le dissident Dinu Zamfirescu a été interviewé en 2003
    par le Centre d’histoire orale de la Radiodiffusion roumaine. Ancien membre du
    parti national libéral d’avant l’arrivéeau
    pouvoir des communistes, réfugié en France depuis 1975, journaliste à la
    section roumaine de la BBC, il raconte les débuts de l’Opération villages
    roumains. Ecoutons-le :


    « Cela faisait déjà deux années que
    nous alertions l’opinion publique au sujet du danger que guettait le sort des
    villages roumains. L’on rédigeait des pétitions, on en parlait, mais cela ne
    faisait pas bouger les lignes. On était trois, tous roumains d’origine : Mihnea
    Berindei, Ariadna Combes et moi. On allait de ville en ville,
    en France, puis de pays en pays, à travers l’Europe, pour parler de cette
    question ardue. Tout cela pendant deux années. Et puis, nous sommes débarqués
    en Hongrie au mois de juin 1989, à l’occasion des obsèques populaires et
    nationales organisées lors de la réinhumation de la dépouille d’Imre Nogy, et
    de celles de ses amis, assassinés par les Soviétiques après la répression de la
    révolte magyare de 1956. Ce fut un tournant. Et puis, en France, l’on
    tenait parfois jusqu’à 6 conférences en une journée. On allait dans les écoles,
    dans les forums, un peu partout. On faisait de même au Royaume-Uni, en Belgique,
    en Italie. Ariadna était allée parler en Norvège. Moi, j’avais pris mon bâton
    de pèlerin, et suis allé au Danemark. Et puis, tout doucement, l’on constate
    que la sauce commence à prendre. Nous étions de plus en plus sollicités.
    Surtout à Paris, où il y avait un centre de l’association Médecins du monde, un
    centre qui bénéficiait de l’appui du gouvernement socialiste français d’alors, et
    qui nous a beaucoup aidé. C’est grâce à leur aide que nous avions les moyens
    pour nous déplacer, pour organiser ces conférences. Nous représentions à l’époque
    la Ligue roumaine des droits de l’homme. »


    Dinu Zamfirescu avait milité pour l’arrêt des
    destructions entamées par le régime communiste roumain dirigé par Nicolae
    Ceausescu jusqu’à la fin sanglante de ce dernier, fin décembre 89. Mais les actions
    de solidarité menées par l’Opération villages roumains se poursuivront bien
    au-delà de cette date. Le village roumain, exsangue et maltraité pendant les décennies
    de communisme, avait besoin de cette bouffée d’air frais et de cet élan de
    solidarité venus d’Occident. Dinu Zamfirescu :


    « Après la chute du régime Ceausescu,
    nous avons tout de suite commencé à organiser des convois humanitaires. Le
    premier convoi, accompagné par Ariadna Combes et Mihnea Berindei a été embarqué
    au bord d’un avion militaire français, qui a atterri en Bulgarie le 26, ou le
    27 décembre. Moi, j’avais atterri à Bucarest, le 28, ou le 29 décembre 89, au
    bord du premier avion Air France qui avait pu se poser sur place. Parce que l’aéroport
    a été zone de combat durant des jours. J’étais accompagné par une journaliste
    française, membre de la Ligue roumaine des droits de l’homme, et spécialiste des
    questions roumaines. Mon père vivait encore. Je l’appelle pour l’avertir de mon
    arrivée, je ne voulais pas qu’il subisse une crise cardiaque. Ensuite,
    accompagné de cette journaliste, je vais directement chez lui. Cela faisait des
    années que je n’avais plus mis les pieds dans mon pays natal. Il y avait partout
    des points de contrôle, des barrages. Mais avec nos passeports français, on
    nous laissait passer. Les gens étaient gais, enthousiastes, euphoriques. Les
    gens, dès qu’ils apercevaient le passeport français, nous lançaient des « Vive
    l’amitiés franco-roumaine ! Vive la France ! ». C’était enivrant. »


    L’Opération villages roumains s’est érigé en un exemple
    de solidarité européenne face aux abus d’un régime totalitaire. Les villages
    roumains furent finalement préservés, s’avérant bien plus durables que le
    régime politique qui avait un moment envisagé leur destruction. L’entêtement d’une
    poignée de femmes et d’hommes a fait mouche, montrant du coup la puissance de
    la société civile confrontée à la barbarie des régimes totalitaires. (Trad. Ionut
    Jugureanu)



  • Les photos de Jeno Major

    Les photos de Jeno Major


    Madame,
    Monsieur, RRI vous lance une invitation à la découverte du village roumain
    archaïque, grâce au comédien Jeno Major, de la troupe du Théâtre pour la
    jeunesse de Sibiu. Passionné par la photographie, celui-ci explore la campagne
    roumaine pour surprendre en photo, les villageois et les paysages.




    L’idée m’est venue d’un coup, il y a 8
    ans déjà. Moi, je fus un pêcheur passioné, une activité que j’ai abandonnée
    pour la remplacer par la photographie. Récemment, à la suggestion de mon ami,
    le photographe Sorin Onișor, j’ai commencé à prendre en photo des personnes
    aussi, puisque par leur présence, elles arrivent à animer les cadres. Moi, je
    n’osais pas immortaliser des gens, juste des paysages. Je trouvais que les
    rapports interhumains étaient difficiles. Mais je me suis laissé inspirer par
    le talent de Onisor de travailler avec les gens. Il a un don extraordinaire de
    se connecter à ces sujets, de les sentir dans leurs moindres sentiments. Par
    conséquent, j’ai décidé d’inclure moi aussi, des personnages dans les
    photographies qui, en l’absence de toute présence humaine, étaient un peu
    ternes. Voilà l’idée qui m’a poussé à partir à la découverte des villages
    roumains pour y faire des photos d’inspiration ethnographique. Et puisque moi,
    je suis né en ville et que je n’ai pas de famille à la campagne, j’avoue que je
    ne suis jamais entré en contact avec le milieu rural, avec les animaux et le
    quotidien des habitants des villages. Or, la photographie m’a permis de le
    faire. Surtout que je n’aime pas du tout l’agitation, l’agglomération. Je
    préfère chercher refuge en haut des collines et au sein de la nature. J’adore faire
    des ballades, c’est une activité que j’aime depuis toujours et à chaque fois
    que le temps me le permet, je pars en randonnée.




    Le
    soleil qui se couche ou se lève derrière les crêtes des Carpates, le brouillard
    qui couvre la campagne, les arbres solitaires, les familles qui travaillent les
    champs, les vieux qui discutent dans la petite ruelle qui mène à l’église voilà
    autant d’histoires que Jeno Major nous raconte à travers ses photographies. Des
    photos qui nous montrent le visage secret de la Roumanie profonde. Jeno Major:




    A la différence d’autres pays d’Europe et du
    monde, la Roumanie préserve de nos jours encore, le monde archaïque du village,
    les traditions, les costumes populaires, les messes à l’église, les voyages en
    charriot, les vendanges faites à l’ancienne. Vous savez, il m’est déjà arrivé
    que les gens observent les meules de foin prises en photo et qu’ils ne savent
    pas ce que c’est. Ils s’étonnent qu’il existe toujours des Roumains qui vivent
    à l’ancienne, dans des hameaux isolés, en haut des Apuseni. Dans ces endroits,
    les photos que j’ai prises ne sont pas datées, on ne saurait dire si le cadre
    est de nos jours ou s’il date depuis des centaines d’années. Sur l’ensemble des
    cadres que j’ai photographiés en Roumanie, mon préféré reste celui connu sous
    le nom de Fundatura Ponorului, dans le Massif Șureanu. A chaque fois que je m’y
    rends, le paysage change. Le brouillard, les nuages, les meules de foin, les
    troupeaux, les rochers, bref, chaque détail mérite une photo. Je pense que
    c’est un des endroits les plus beaux de Roumanie. Les charriots remplis de foin
    tirés par des buffles, les paysans joliment habillés en costumes traditionnels,
    la gentillesse de tous ces gens qui vivent complètement isolés, dans des petits
    patelins qui manquent d’infrastructure routière. Dans ces endroits, les gens
    sont beaucoup plus humbles, plus proches des traditions et du bon Dieu, plus
    généreux. D’ailleurs, c’est ce qui pousse les étrangers à venir en Roumanie.
    Découvrir des villages qui n’existent plus chez eux et que seuls leurs
    arrière-grands-parents ont pu connaître, il y a 200 ou 300 ans. Or chez nous,
    ce type de vie est toujours d’actualité.




    Fundatura
    Ponorului revient souvent dans les histoires racontées par Jeno Major. Le
    photographe s’enthousiasme facilement quand il parle de cette Roumanie
    archaïque et traditionnelle, peuplée de personnages pittoresques qui nous
    charment par leur gentillesse. Jeno Major:




    Je me souviens d’une petite mamie de 92 ans,
    du pays du Maramures. Je pense qu’à présent elle est déjà morte, puisque cette
    histoire ça date d’il y a six ou sept ans, de l’époque quand j’ai commencé à
    faire de la photographie. Donc, j’ai rendu visite à cette petite vieille qui
    habitait dans une maisonnette en torchis. Elle n’avait qu’une seule pièce
    éclairée par une ampoule accrochée au plafond, un lit et une table. Et sur la
    table, il y avait un croûton… On avait l’impression d’un décor de film,
    tellement c’était inhabituel. La lumière entrait par la fenêtre et la petite
    mamie m’a invité à écouter l’histoire de sa vie. Elle m’a parlé d’elle-même, de
    ses enfants, de ses petits-enfants partis travailler à l’étranger. Elle m’a dit
    que dans son village, au bout de cinq ou dix minutes de causette, les gens
    deviennent tes amis et sont prêts à se confesser. Au moment où j’ai voulu
    partir, elle m’a offert six oeufs. Je pense que c’étaient les seuls aliments
    qu’elle avait à la maison et pourtant, elle me les a offerts. A ce moment-là,
    j’étais accompagné par d’autres amis photographes et on n’a pas voulu accepter,
    mais elle a insisté jusqu’à ce que nous avions emporté les oeufs




    Pour les
    connaisseurs, les photos de Jeno Major ne sont pas que des simples portraits ou
    paysages, mais des témoignages qui parlent d’un monde en voie de disparition.
    D’ailleurs, le photographe le confirme:




    Malheureusement, vue la façon dont
    notre monde change, je pense que dans une génération ou deux, tout cet univers
    archaïque disparaîtra. Notamment, parce que les jeunes générations quittent la
    campagne et donc, des villages comme ceux du Maramures, de la Bucovine ou de la
    Transylvanie sont en cours de dépeuplement. A la campagne, chaque famille a au
    moins un membre vivant à l’étranger. Malheureusement, une fois de retour, tous
    ces ressortissants préfèrent terrasser les maisonnettes traditionnelles et
    faire construire à la place, des maisons moches. Je désole de voir le destin
    malhereux de toutes ces maisons traditionnelles. Il faudrait que la Roumanie
    fasse quelque chose pour les préserver, mais je ne sais pas quoi.




    Par
    conséquent, dépéchez-vous, chers amis, de réserver vos prochaines vacances dans
    les villages roumains. En attendant, admirer les photos de Jeno Major qui
    immortalisent la beauté d’un monde en voie de disparition.







  • Southern Romania’s tourist assets

    Southern Romania’s tourist assets

    We’re
    heading, today, to southern Romania’s Ialomita County, in the region of
    Wallachia. Here we can find one of Romania’s one-of-a-kind museums: the National
    Museum of Agriculture. Also, we’re about to find out more on the maestro Ionel
    Perlea. Born in Ialomita County, the Romanian musician conducted a great number
    of opera shows worldwide. Ionel Perlea was also the conductor of famed symphony
    orchestras around the world, especially in the United States of America. In
    villages across Ialomita County, we’re sure to discover unique traditions and customs,
    such as the horse-shoeing of eggs or the fretwork for the eaves decoration. Our
    guide today is the manager of the Ionel Perlea Cultural Centre
    and the local correspondent of Radio Romania’s News and Current Affairs Channel,
    Clementina Tudor.
    Clementina told us that the whole county Ialomita
    river flows through the entire county, form the east to the west. Almost all assets
    somehow lie in the vicinity of the river that gave the name of the county. Our
    journey begins with the Slobozia municipal city.


    Clementina Tudor:

    In Slobozia, we have something unique at national level, the National
    Museum of Agriculture, which was established by the late museographer Răzvan
    Ciucă and which brings together a tremendous legacy of the Romanian people. It
    is the Romanian peasant’s cultural legacy, equally traditional and ancestral,
    irrespective of the region they were born and grew up in. Also nearby Slobozia municipal
    city, we have the resort of Amara, famous before 1989. Amara balneal spa was
    and still is a noted landmark in the Ialomita County’s tourism and we ‘re happy
    that, after such a downfall the whole country had been going through, the resort
    of Amara still lives up to its former status, nay, he resort is thriving. A
    great many tourists opt for coming over to follow a treatment scheme, but also
    to relax in the resort of Amara. Apart from the wonderful lake, apart from the natural
    mud baths, they can relax taking a stroll around a park with hundreds of nut
    trees, which was refurbished a couple of years ago, with European funding.
    Actually, investments have been made in the region, some of them public, others
    private, and in Amara we also have a SPA complex, which is also open during
    winter.


    We’re now heading towards the county’s rural area. All villages
    have retained something of the Baragan Plainfield tradition. However, in Ialomita
    County there are several villages where the peasant house’s traditional architecture
    has been preserved to this day. With details on that, here
    is the manager of the Ionel Perlea Cultural Centre and the local correspondent of
    Radio Romania’s News and Current Affairs Channel, Clementina Tudor.




    Specifically, I’m speaking about the
    Jilavele commune, in the west, where there also is an authentic peasant house,
    yet such a house can also be found in the Centre of the county, in Grindu,
    Grindasi. In any of Ialomita County’s localities we can see something of the ancestors’
    cultural heritage. Actually, we, employed by the Cultural Centre, we have
    edited al album of the florist’s in Baragan, and the florist’s in Baragan are
    those samples of fretwork that adorned our grandparents’ porched galleries.
    They can still be seen and admired. I am very happy there are still heirs who
    understood to preserve that kind of specificity and not all of them modernize
    the houses they inherited from their grandparents. In Jilavele, we have Mr. Simion,
    who horse-shoes Easter eggs in the most beautiful possible way. And, at the
    farther end of the county, in the village of Luciu, which is part of the Gura
    Ialomitei commune, we have a lady, Mrs. Ana Banu, who does intricate stitch patterns,
    but who also manufactures peasant’s coarse leather footwear, opinci, in
    Romanian. We do not have that many traditional craftsmen, but they are somehow personalized.
    Not to mentioned the fact that all women on the Ialomita villages can knit all
    sorts of things and weaving is still performed, on the traditional loom. We also
    have blacksmiths that can be seen at work. For
    instance, Mister Toma, the blacksmith in the commune of Traian, is very happy welcoming
    his guests. He works round the clock even before the Epiphany Day, a traditional
    feast held in high esteem in Ialomita and in Baragan, when clients cue up at
    his gates, who shoe their horses before Epiphany Day.


    There are a great many events taking place in Ialomita
    County, and their timeline can begin even with the Epiphany Day, says the
    manager of the Ionel Perlea Cultural Centre and the local correspondent of Radio
    Romania’s News and Current Affairs Channel, Clementina Tudor. The Epiphany Day,
    actually, is a feast held in high esteem in all the villages of Ialomita
    County. All householders take out their horses and wagons, adorn them and, with
    them, they go to church. Then they have speed or endurance carriage-driving competitions
    in the plainfield. There is no local community where such competition is not
    held. In the end, since the Epiphany Day is observed on January the sixth, when
    temperature readings are very low, everything ends with a glass of mulled plum
    brandy or mulled wine and a great party.


    Clementina Tudor:


    For 30 years, in the month of May, we
    have the Ionel Perlea Festival and Contest. We’ve now had the 32nd
    edition. It is a festival that initially began with a lieder contest and which,
    in time, gained its international scope, this year bringing together more than
    50 competitors, Romanian, but mostly foreign, and which is held with the Ionel
    Perlea Orchestra. The contest ends with a mandatory visit of all participants
    to the Ionel Perlea Memorial House in Ograda. Given
    that we’re speaking for our listeners abroad, Ionel Perlea is the one who put Ialomița
    and Romania on the world’s great lyrical map, and what I have in mind saying
    that are Europe’s great stages, and especially the Scala di Milano. Here, the conductor
    Ionel Perlea succeeded the great Arturo Toscanini, and Arturo Toscanini gave
    him his baton, deeming him as a worthy successor. Also, Ionel Perlea continued his
    world-level blazing trail from the Scala di Milano to the Metropolitan Opera in
    New York, there where, just like Arturo Toscanini, he also had an academic
    career as a professor. So we can somehow link Ionel Perlea’s personality to
    this contest, in a bid to promote Ialomita County as well.


    There are two ongoing cultural programs carried by the
    Ialomita County Council. With details on that, here is the manager of the Ionel Perlea
    Cultural Centre and the local correspondent of Radio Romania’s News and Current
    Affairs Channel, Clementina Tudor.


    The Bolomey Manor House has been
    refurbished with non-reimbursable funds and large-scale public events are
    intended to be organized on the premises, such as the Electric Castle Festival, which, in turn,
    is also staged around a manor house. The second
    project is a route along Ialomita river or along the Ialomita river banks. The route
    should be taken by boat by kayak, or by bike, or on foot, with several stopovers being organized here and there, where the tourists can have a rest and
    grab a bite. One such stopover point could by the Manasia manor house, which is
    also a tourist asset and which was refurbished with private funding. (EN)


  • Les maisons de la culture – des centres d’éducation et de propagande ruraux

    Les maisons de la culture – des centres d’éducation et de propagande ruraux

    L’imaginaire
    collectif roumain associe les maisons de la culture rurales à la propagande
    communiste et, peut-être, à la boîte de nuit officieuse du village, improvisée
    de temps à autre, à la limite de la loi. Leur histoire remonte, pourtant, à une
    époque plus lointaine, plaçant ces établissements dans une démarche plus ample,
    de propagande, mais aussi d’éducation au sens large du mot. Les maisons de la
    culture rurales marqueront bientôt cent ans d’existence depuis leur création en
    1923, sous l’égide des Fondations royales, une importante institution
    culturelle publique.

    L’historien Răzvan Andrei Voinea explique le but de la
    mise en place de ces établissements à l’entre-deux-guerres: C’était toujours un rôle de propagande. Le discours
    nationaliste-monarchiste est très intéressant à analyser, surtout sa version
    d’après la prise du pouvoir par le roi Carol II et la période de la dictature
    royale débutée en 1938. La propagande de l’époque avait pour but d’éveiller la
    conscience nationale, tout en étant assaisonnée de nombreuses mesures qui
    mettaient en avant l’importance de la religion et qui redoraient l’image de la
    monarchie dans l’imaginaire populaire, chose visible notamment après 1934. Avant
    cette date, on comptait environ 100 à 150 maisons de la culture ouvertes dans
    les villages, mais, après l’arrivée du sociologue Dimitrie Gusti à la tête des
    Fondations royales, leur nombre explose à près de 2 000 établissements
    créés entre 1934 et 1938. Un nombre immense, qui fascine, effectivement !
    C’est aussi à ce moment-là que Gusti a proposé de nombreuses mesures pour
    améliorer la qualité de vie dans les campagnes roumaines. Ce fut une action à
    plusieurs dimensions : la première a été économique, introduite par le
    biais d’un tas de programmes qui apprenaient aux paysans comment agrandir leurs
    biens et avoirs ; et puis il y a eu une deuxième direction culturelle et
    une troisième sanitaire, très importante, que ces réformateurs essayaient de
    mettre en œuvre.


    Ces maisons de la culture ne fonctionnaient
    pas dans des bâtiments dédiés et ressemblaient plutôt à des associations de villageois.
    L’historien Răzvan Andrei Voinea énumère les activités qui y étaient
    organisées: L’on a essayé et partiellement réussi à
    ériger diverses constructions : étables pour les animaux, fontaines et
    monuments publics, lampadaires d’éclairage public, ou encore bains publics. (…)
    L’on creusait des fossés, l’on soignait des gens malades. Du point de vue de la
    santé, la propreté et les bains publics bénéficiaient de beaucoup
    d’attention. (…) Durant la Deuxième guerre mondiale, l’on collectait de
    l’argent et des matériaux pour les soldats engagés sur le front. (…) La
    bibliothèque a joué un rôle important. Chaque maison de la culture avait sa
    propre bibliothèque. Il faut rappeler qu’à l’époque, l’image de ces
    établissements ne ressemblait pas à celle qui nous est restée des constructions
    communistes. À l’entre-deux-guerres, les maisons de la culture fonctionnaient
    d’habitude à l’intérieur de l’école ou de la mairie du village. C’est la raison
    pour laquelle la plupart d’entre elles étaient entièrement liées à ces
    établissements ou bien leur direction était assurée par le prêtre ou par le
    directeur de l’école, les principaux animateurs de la vie culturelle locale.


    Ce premier chapitre de l’histoire des
    maisons de la culture s’arrête au moment de l’instauration du régime communiste
    et la suppression des Fondations royales. Dans le milieu rural, l’activité
    culturelle et éducationnelle entrait ainsi dans une nouvelle étape, explique
    Răzvan Andrei Voinea: Premièrement, les maisons de la culture font l’objet d’investissements majeurs. (…)
    Après 1948, un nouveau bâtiment fait son apparition dans chaque village de
    Roumanie, c’est la maison de la culture. Dans un premier temps, elles sont
    nombreuses à occuper des immeubles nationalisés ayant appartenu à des familles
    de boyards. Plus tard, on en a construit de nouveaux sièges, selon des projets
    réalisés dans les instituts d’architecture et d’ingénierie des grandes villes.
    Les activités accueillies par ces nouveaux bâtiments étaient d’une grande
    diversité et reposaient sur le même type de propagande. L’on y organisait des veillées,
    des expositions sur la collectivisation en U.R.S.S. ou dans différentes régions
    de la Roumanie. Une autre direction d’action intéressante a été la propagande à
    travers le film, entamée en 1960. (…) L’on a créé des troupes de théâtre
    campagnardes, avec un répertoire assez riche. Il y en eu des centaines partout
    en Roumanie. (…) D’habitude, ces troupes mettaient en scène des scénarios
    écrits à Bucarest et distribués ensuite dans les différentes maisons de la
    culture. (…) Chaque dimanche matin, à 11
    heures, les gens qui se rendaient à la Maison de la culture assistaient à une
    pièce de théâtre. C’était la même à travers le pays, selon le principe
    d’unification du discours culturel.


    Depuis 1990, les maisons de la culture
    rurales n’ont plus éveillé l’intérêt des décideurs politiques, ni des managers
    culturels des institutions publiques. Aujourd’hui, sur les 7100 établissements
    culturels des campagnes roumaines, seuls 125 organisent des activités plus ou
    moins spécifiques. (Trad. Ileana Ţăroi)

  • Vacances à la montagne

    Vacances à la montagne


    Madame,
    Monsieur, cette édition de notre programme touristique, on la consacre aux
    montagnards, donc, à ceux d’entre vous prêts à partir à la découverte des
    Carpates roumaines pour des vacances actives. On vous invite donc à profiter du
    charme de nos montagnes qui vous attendent en été pour des séjours de détente
    ou d’aventure, à vous de décider ! Amateurs d’adrénaline ou de repos, bouclez
    vos valises et partez donc à la montagne ! Surtout pendant les grandes
    vacances, quand les Carpates s’offrent à vous avec tout ce qu’elles sont de
    meilleur : parcs naturels, vallées, versants boisés, forêts et pâturages.
    L’occasion de goûter aussi au charme des petits hameaux pittoresques dont les
    habitants continuent à préserver les traditions ancestrales, même en matière de
    cuisine.


    Membre
    depuis 2008 de l’Association montagnarde des Carpates dont il est
    vice-président depuis plus de dix ans, Marius Adrian Coviltir est secouriste en
    montagne auprès du Service de secours de Vrancea. Pour lui, la montagne
    roumaine est synonyme de joie de vivre.


    « Les
    montagnes roumaines offrent d’innombrables possibilités de loisirs aussi bien
    pour les montagnards chevronnés, à même de s’aventurer en haut des sommets, que
    pour d’autres, moins expérimentés et équipés. C’est en fonction de leur niveau
    d’expérience que nous faisons nos recommandations de trajets. Cela me fait penser,
    par exemple, au plus important projet de l’Association montagnarde des Carpates,
    qui est en cours. Il s’agit d’un refuge de montagne situé dans le massif de Făgăraş.
    Avec ses 7 sommets à plus de 2 500 mètres d’altitude, c’est le massif le plus
    important des Carpates roumaines. La crête principale est très belle et c’est
    là que j’ai croisé le plus grand nombre de touristes montagnards de Roumanie.
    »


    Comme
    on vient de le dire, en Roumanie, les vacances à la montagne s’avèrent souvent
    une excellente occasion de plonger dans l’univers rural authentique, gardien
    des anciens us et coutumes. Marius Adrian Coviltir revient au micro :


    « Une
    telle occasion vous serait offerte par les Monts Vrancea ou encore par celles
    du Banat, dans l’ouest extrême du pays. Il s’agit d’une région moins connue où
    les traditions se sont très bien préservées, qu’elles soient roumaines ou appartenant
    à d’autres minorités nationales. Car dans le Banat, on a des Tchèques, des
    Allemands et des Magyars. C’est une région où trois ou quatre cultures coexistent. »



    Pour
    les amateurs d’adrénaline et de sports extrêmes, la montagne est l’endroit idéal
    pour passer des vacances. Escalade, rafting, canyoning, spéléo ou
    alpinisme, le choix est très large. Surtout ceux qui pratiquent l’escalade
    sont bien servis, affirme Marius Adrian Coviltir, vice-président de l’Association
    montagnarde des Carpates :


    « Nous
    avons de nombreux trajets d’escalade dont la plupart se trouvent au cœur de la
    Roumanie, sur les versants des massifs de Bucegi et de Piatra Craiului. Les
    parois rocheuses de ces montagnes sont idéales pour de telles activités
    sportives. En plus, ils sont faciles d’accès et l’infrastructure d’hébergement
    est bien mise au point. On y organise aussi des concours. Même si le nombre des
    compétitions sportives en la matière a diminué pour des raisons pandémiques, là,
    elles vont reprendre. Je pense à des marathons en montagne, à des courses et à
    des concours d’escalade dont la plupart se déroulent dans les Monts Bucegi,
    Piatra Craiului ou Ciucaş. Pour plus d’informations sur ces événements,
    n’hésitez pas à chercher sur Internet
    . »


    Sans jouir de la célébrité des Alpes, ni
    des hauteurs spectaculaires de l’Himalaya, les Carpates roumaines
    impressionnent par leur aspect sauvage. Les parcs et les réserves naturelles
    abritent beaucoup d’espèces protégées de plantes ou d’animaux. Adrian Coviltir :




    « Malheureusement, la richesse de
    la faune et de la flore locales est assez peu mise en valeur, malgré des
    activités en ce sens organisées au cœur des parcs naturels et nationaux. Il
    s’agit de toute sorte d’événements qui encouragent les visiteurs à observer les
    fleurs, les arbres et les animaux, tout en respectant des règles propres à les
    protéger et à réduire les effets négatifs sur l’environnement. Les touristes
    sont attirés surtout par les animaux, notamment les loups et les ours. Pour
    mieux les voir, on a fait construire à l’intérieur des parcs des observatoires
    et toutes les informations sont à retrouver sur Internet.
    »




    La nature sauvage ne cesse d’attirer les
    touristes aussi bien roumains qu’étrangers. Marius Adrian Coviltir témoigne :




    « J’ai rencontré beaucoup d’étrangers
    venus découvrir nos montagnes. De nombreux Allemands, mais aussi des Hongrois,
    des Polonais ou des Tchèques. Ils sont tous attirés par ce que nos montagnes
    peuvent offrir. En revanche, certains affirment que la Roumanie pourrait faire
    mieux pour mettre en valeur ses attractions naturelles dont plusieurs sont
    difficiles à rejoindre. On a commencé à remédier à ces problèmes depuis
    quelques années déjà. L’infrastructure touristique a été dernièrement améliorée
    et je pense notamment aux trajets balisés, aux sentiers, aux refuges de
    montagne, tout comme aux voies routières d’accès. Les retours des touristes se
    sont donc améliorés aussi. C’est surtout la nature sauvage qui les
    impressionne, puisque ce genre de lieux se font de plus en plus rares en Europe
    occidentale. Je pense par exemple aux Alpes, de plus en plus anthropisées.
    »




    Sur l’ensemble des montagnes roumaines,
    Marius Adrian Coviltir recommande comme destination idéale de vacances les
    Monts Vrancea. Voici ses arguments :




    « Ce sont des montagnes moins
    promues et cela parce qu’avant 2010, 2012, l’état des trajets n’était pas le
    meilleur. Mais, suite à la mise en place du Service de secours en montagne du
    département de Vrancea, la situation a changé. Les sentiers ont été refaits et
    le tourisme dans cette zone a repris de plus belle. L’association que je
    représente a donné un coup de main quand elle s’est occupée, entre 2011 et
    2013, de marquer presque 250 km de sentiers dont plusieurs traversent des
    endroits très sauvages, à l’abri de l’empreinte humaine. Les Monts Vrancea sont
    plutôt petits, leur sommet le plus haut, Goru, ne dépasse pas les 1 775 mètres.
    Pourtant, ils s’enorgueillissent de 20 trajets balisés qui couvrent 300 kilomètres
    de sentiers.
    »




    Autant de
    raisons pour remplir vos sacs à dos, enfiler des chaussures commodes et partir
    à la découverte des Carpates roumaines, loin du bruit et de la chaleur de la
    ville. (Trad. Ioana Stancescu)





  • La rétrospective des projets artistiques les plus inédits de 2021

    La rétrospective des projets artistiques les plus inédits de 2021



    Lart doit être accessible à tous. Ce nest pas un domaine réservé à une certaine catégorie privilégiée, tout au contraire: son but est doffrir des expériences enrichissantes à tout un chacun. Voilà pourquoi de temps en temps, il faut que lart sorte des salles des musées pour conquérir des espaces moins conventionnels. Cest de telles manifestations artistiques que nous allons parler dans les minutes su ivantes, en vous invitant à remémorer ensemble les expériences artistiques les plus inédites que RRI vous a proposées dans le courant de lannée dernière. Et nous allons commencer par vous rappeler le travail surprenant dAdrian Ionuţ Luţă, professeur déducation plastique au Palais des enfants de Râmnicu Vâlcea qui a peint sur les 58 panneaux vitrés installés sur le pont enjambant la rivière Olăneşti, des bâtiments historiques et des monuments dont certains nexistent plus de nos jours. Un travail digne du Livre des Records.


    Lart nous inspire et souvent, il nous amuse. Il suffit de repenser au projet “Museum Quest”, qui a permis à son initiatrice, Catalina Stanciu, de mélanger ladrénaline dun jeu dévasion à la joie dune chasse aux indices culturels.


    Et puis, ce fut toujours dans le courant de lannée dernière quune petite équipe de quatre jeunes a lancé une plateforme en ligne censée permettre aux curieux de visiter virtuellement les musées des villages roumains. Aux 28 musées actuellement disponibles dautres sajouteront bientôt. Ionuţ Toderaşcu, – éditeur visuel et photographe documentariste, affirmait: « A compter du 1er décembre dernier, le public est invité à explorer une nouvelle plateforme Muzeedelasat, consacrée aux musées ruraux. On a commencé par répertorier les musées des 8 départements de la région de Moldavie roumaine, et les deux ou trois prochaines années, on espère pouvoir parcourir tout le pays afin de faire une radiographie complète des musées existants dans nos villages. La plateforme propose donc des tours virtuels, des photographies que nous avons réalisés et des informations recueillies sur place. »


    La plateforme www.muzeedelasat.ro est disponible en roumain et en anglais. Derrière ce projet on retrouve Cosmin Murărașu – chef de projet et technicien flux numérique 3 D, Ionuț Toderașcu – éditeur visuel et photographe documentariste, Nicoleta Felea – rédactrice publicitaire, chargée de la promotion, et Silvia-Alexandra Nistor, traductrice.


    Le Musée National dArt Contemporain de Bucarest ne cesse pas de nous surprendre. Après des expositions non conventionnels, des collections renouvelées tous les six mois ou des installations géantes qui surprennent les visiteurs dès lentrée, voilà que linstitution a du se réinventer pour survivre à la pandémie. Du coup, il a mis en place une série de projets censés attirer le jeune public vers le musée. Cest comme cela que des ateliers sur différents thèmes tels “Lart contemporain depuis le plancton au voyage intergalactique” censé expliquer aux petits les collections permanentes, “Regard sur lHistoire de 1947 à 2007” sur lart contemporain en général, “Une nuit au musée” sur la signification des oeuvres des collections permanente ou encore “LArt par correspondance” qui rapproche le public jeune de celui âgé ont été mis en place. Astrid Bogdan, bibliothécaire au Musée national dart contemporain nous explique les débuts du projet « Weekends au MNAC – Soirées de lecture pour les petits ». « A la fin de lannée dernière, mes collègues et moi avons lancé « Les soirées de lecture au MNAC ». Pratiquement, nous avons rendez-vous, petits et grands, chaque vendredi à 19 h pour lire des histoires de la bibliothèque du Musée. Petit à petit, nous essayons dintroduire dans ces sessions, conçues autour de la lecture, des interventions visuelles dillustrateurs de livres ou des interventions musicales. Nous souhaitons enrichir le texte avec des images et des sons. Il ny a pas de limite dâge pour participer aux ateliers, que nous voulons les plus ouverts qui soit. Nous souhaitons, dans le même temps, continuer la tradition des histoires racontées devant la cheminée, alors la participation est gratuite. Et, avantage dun événement virtuel, nous accueillons des participants de Roumanie et de létranger aussi. »


    Si la pandémie nous a éloignés des salles de spectacle, la danse, elle, est arrivée plus proche des gens grâce au projet “Private Body”, déroulé parallèlement à Bucarest, Cluj et Brasov, avec la participation des artistes Anamaria Guguianu, Oana Mureşanu, Cristina Lilienfeld et Cosmin Manolescu. Celui-ci expliquait: « Tout dabord, je pense que lexpérience de danser dans la ville, dans les parcs, dans les rues, dadresser la danse à des gens qui ne sont pas nécessairement des spectateurs courants de la danse contemporaine est quelque chose de très libérateur et de très fort. Cest extraordinaire quand quelquun vous sourit ou quand vous voyez que votre danse suscite une émotion pure et simple. Cest pratiquement une pause dans le temps, pendant laquelle vous pouvez profiter du moment présent. Jaime minspirer de la ville dans mes projets, de toute façon cela fait un moment que je nai plus dansé dans des salles de spectacles. Il me semble que la ville, avec ses rues, ses appartements, avec tout ce quelle est, avec larchitecture de lespace, offre beaucoup pour la danse et pour moi en tant quartiste.”


    Restez à lécoute de nos programmes pour dautres passages en revue des principaux projets ayant marqué lannée 2021. (Trad. Ioana Stancescu)



  • La biomasse, une solution de chauffage pour les régions rurales ?

    La biomasse, une solution de chauffage pour les régions rurales ?

    Beaucoup d’Etats d’Europe du sud-est ont des potentiels élevés de biomasse, mais qui ne sont pas utilisés du tout ou le sont inefficacement pour assurer de l’énergie au niveau local et soutenir le développement économique régional. Les systèmes de chauffage à la biomasse mettent à profit des matières végétales et organiques, tels des déchets de bois, des résidus agricoles et même des déchets urbains, afin de générer de la chaleur. L’idée est donc d’utiliser de la biomasse non forestière. Ce système peut remplacer à succès les ressources coûteuses d’énergie conventionnelle par des ressources locales de biomasse. Un système de chauffage à la biomasse se compose d’une chaudière, d’un système de distribution de la chaleur et d’un système d’approvisionnement en biomasse. Et cela permet en même temps une bonne gestion des déchets. Mon interlocuteur est aujourd’hui Vajda Lajos, président du cluster Green Energy, rencontré à la Foire de l’Agriculture INDAGRA de Bucarest, édition 2021.



  • www.muzeedelasat.ro

    www.muzeedelasat.ro

    Disponible en roumain et anglais, la plateforme www.muzeedelasat.ro, soit des musées dans les villages, a été lancée le 1er décembre, le jour même de la Fête nationale de la Roumanie. Derrière ce projet on retrouve une petite équipe de quatre membres seulement : Cosmin Murărașu – chef de projet et technicien flux numérique 3 D, Ionuț Toderașcu – éditeur visuel et photographe documentariste, Nicoleta Felea – rédactrice publicitaire, chargée de la promotion, et Silvia-Alexandra Nistor, traductrice. D’où l’idée d’un tel musée ? Une question à laquelle le photographe Ionuţ Toderaşcu répond : « A compter du 1er décembre dernier, le public est invité à explorer une nouvelle plateforme Muzeedelasat, consacrée aux musées ruraux. On a commencé par répertorier les musées des 8 départements de la région de Moldavie roumaine, et les deux ou trois prochaines années, on espère pouvoir parcourir tout le pays afin de faire une radiographie complète des musées existants dans nos villages. La plateforme propose donc des tours virtuels, des photographies que nous avons réalisés et des informations recueillies sur place. Cette idée a commencé à se matérialiser en septembre, au moment où nous avons entamé les visites de tous ces musées afin de filmer leurs intérieurs. Les visites virtuelles que nous proposons se déroulent comme dans les jeux vidéo. Les internautes sont invités à explorer chaque pièce, passer en revue les objets exposés, s’arrêter sur ceux attirant particulièrement leur attention, les regarder en détail et surtout se donner l’envie de se rendre sur place pour explorer aussi bien l’endroit respectif que les ruelles du village. Nous, on est de grands passionnés du milieu rural et nous pensons qu’il devrait être promu davantage, ne serait-ce que pour mettre à profit ses valeurs et son ambiance paisible. »

    Dans chacun des musées à découvrir sur Internet, tous les locaux ont été filmés, photographiés et documentés afin d’offrir aux visiteurs la possibilité de faire un tour virtuel complet, interactif, réalisé avec des équipements performants. Des vidéos de présentation accompagnées de quelques photos et des informations figurent désormais sur Google Street View, Google Maps et Google Earth. Pour ceux d’entre vous qui souhaiteraient se lancer dans la découverte sur Internet des musées des villages de Roumanie, nous vous rappelons que pour l’instant, vous serez attendus dans les musées de Moldavie. Ionuţ Toderaşcu raconte : « Dans un premier temps, la plateforme propose des visites dans 28 musées de tous les départements de la Moldavie roumaine. En voici quelques exemples : la ferme traditionnelle Vatra cu Dor de Galati qui, plus qu’un musée, invite les jeunes à découvrir comment on vivait jadis, à la campagne. On a ensuite les musées du département de Vrancea tels « La Maison de Ion Roată » où le public fera la connaissance de madame Sevastiţia, une vieille dame, gérante de l’endroit qui chaque été repeint les murs de cette maison. D’ailleurs, dans chacun de ces endroits, on a eu la chance de tomber sur des gens passionnés par leur travail avec qui les rapports ont été plus chaleureux que ceux que l’on crée d’habitude en milieu urbain. A la campagne, les relations entre les hôtes et les visiteurs sont différentes, on prend le temps d’échanger, les gens se plaisent à vous en dire davantage sur eux ou sur le musée. On a aussi des musées plus grands, comme le Musée « Alexandru Ioan Cuza » de Ruginoasa, dans le département de Iaşi, qui ressemble plutôt à un château, puisqu’il s’agit d’un édifice somptueux, imposant. Ou encore les musées de Neamţ, tel celui connu sous le nom de « La Maison Popa » et qui invite à explorer le village roumain d’autrefois pour y découvrir les masques et les créations artisanales de M. Popa. »

    Sur l’ensemble des musées figurant sur la plateforme en ligne, il y en a un qui est resté plus proche du cœur de Ionuţ Toderaşcu : « Je pense que mon préféré reste celui consacré au musicien George Enescu, de Botoşani, peut-être parce que la journée fut particulièrement ensoleillée le jour de la visite. Et comme le musée est caché au cœur de la nature, la visite se transforma en un véritable périple. Et puis, il y a aussi la section « Alice et Dumitru Rosetti Tescanu », du département de Bacău, à forte contribution culturelle puisqu’elle accueille différents événements annuels. »

    Quant aux collections qui ont particulièrement suscité son intérêt, Ionuţ Toderaşcu a affirmé que : « Je crois que c’est le Musée de Tescani qui présente les objets qui m’ont touché le plus, car il s’agit de quelques objets ayant appartenu à George Enescu. Tout le monde sait qui a été Enescu et le fait de se retrouver dans les pièces respectives, de voir le violon que le musicien a touché, tout ça nous donne un sentiment qu’on ne peut vivre que sur place. Voilà pourquoi par tout ce que nous faisons, par tous ces tours virtuels que nous avons mis en place, on espère éveiller l’intérêt du public et lui donner envie de se rendre sur les lieux pour voir en vrai tout ce qu’il a exploré virtuellement. »

    Grands voyageurs, les quatre membres de l’équipe chargée du projet ont mis à profit leur passion pour découvrir le monde et ses merveilles. Ionuţ Toderaşcu : « On s’est lancé dans un véritable marathon de 5 500 kilomètres lors duquel on a scanné, photographié, bref en 20 jours on a exploré tous les 28 musées présentés virtuellement. Une fois les données collectées, on a passé plusieurs semaines à travailler là-dessus, en se fixant comme date de lancement le 1er décembre, en raison de sa signification, mais aussi parce que ce délai nous a laissé le temps de faire ce que l’on avait à faire. »

    A part tous ces musées à la mémoire de telle ou telle personnalité, il y en a d’autres dont les noms intriguent et suscitent le souhait d’en apprendre davantage. En voici quelques exemples : la Collection ethnographique « Le coffre de dot » Miron Costin dans le département de Neamţ, Le Musée ethnographique « Le Gréco » de Suceava ou encore le Musée du Sel de Bucovine. (Trad. Ioana Stancescu)

  • 18.02.2020 (mise à jour)

    18.02.2020 (mise à jour)

    Auditions – Les auditions par les commissions spécialisées du Parlement de Bucarest des ministres du deuxième cabinet libéral dirigé par Ludovic Orban, se poursuivent. Mardi, Virgil Popescu, proposé au portefeuille de l’Economie, a reçu un avis favorable, tout comme Bogdan Aurescu, nommé aux Affaires étrangères. D’autres ont reçu un avis négatif de la part des commissions, il s’agit des ministres proposés aux portefeuilles de la Jeunesse et du Sport, de la Justice, du Développement et de l’Education. Lundi, Nicolae Ciuca, actuel ministre par intérim de la Défense a été le seul candidat à avoir reçu l’avis favorable des commissions spécialisées du Parlement alors que trois autres candidats ont reçu des avis négatifs, ceux proposés aux fauteuils des Finances, de l’lntérieur et de l’Environnement. Les 16 ministres du cabinet Orban 2, qui sont en fait les mêmes que celui du précédent gouvernement destitué par motion de censure sont auditionnés jusqu’à mercredi avec un vote d’investiture prévu pour le 24 février. Le premier ministre désigné a décidé de préserver la même composition de l’équipe gouvernementale, vu qu’il s’est déclaré satisfait de l’activité de chaque ministre à part. Les sociaux-démocrates, d’opposition ont annoncé qu’ils ne voteraient pas les candidats proposés au nouveau gouvernement. Le plan du Parti national libéral est de faire rejeter deux listes gouvernementales par le Parlement, dans un délai de deux mois, afin de déclencher des élections législatives anticipées. Le scrutin pourrait avoir lieu, d’après Ludovic Orban, dans l’intervalle du 15 au 30 juin, au même moment que les élections locales.

    Cour Constitutionnelle – La Cour Constitutionnelle de Roumanie débattra le 24 février de la saisine déposée par les présidents des deux chambres du Parlement qui ont dénoncé le fait que chef de l’Etat, Klaus Iohannis ait désigné le même premier ministre qui avait été destitué, Ludovic Orban, pour former un nouveau gouvernement. Les chefs du Sénat et de la Chambre des Députés estiment qu’il s’agit d’un conflit de nature constitutionnelle entre le président et le Parlement et accusent le président d’avoir exercé ses attributions de manière discrétionnaire.

    Villages – Le programme national de développement local doit être reconçu et non pas éliminé, a souligné le président Klaus Iohannis, devant les participants à l’Assemblée générale de l’Association des communes de Roumanie. Le chef de l’Etat a évoqué devant les maires présents à l’événement l’importance des investissements efficaces pour le développement des communautés locales. « Le gaspillage de l’argent public doit être définitivement arrêté et cela ne peut se réaliser que par le biais d’une approche cohérente et responsable » a dit le président. Klaus Iohannis a affirmé que d’autres programmes absolument nécessaires aux villages roumains et qui produiront des bénéfices certains sont ceux qui visent le développement du réseau de distribution du gaz et des réseaux d’assainissement.

    Exercice – Le chef de l’Etat-major de la Défense de Roumanie, le général lieutenant Daniel Petrescu, a participé mardi à la base aérienne 71 de Câmpia Turzii, dans le nord-ouest de la Roumanie, au début de l’exercice roumano-américain Dacian Reaper 20. Y était présent également l’ambassadeur des Etats-Unis à Bucarest, Adrian Zuckerman, selon lequel cet exercice témoigne du fort partenariat en matière de sécurité entre les Etats-Unis et la Roumanie. C’était aussi l’occasion d’observer une des drones les plus avancées au monde, un appareil de l’armée américaine. Entre janvier et mars 2020, la base 71 de Câmpia Turzii accueille cet exercice organisé et planifié au cours de l’année 2019. Les militaires américains font partie d’une unité qui accomplit des missions de renseignement et de surveillance à partir de l’aéroport de Miroslawiec en Pologne.

    Visite – Visite à Bucarest, mardi, du ministre slovaque des Affaires Etrangères, Miroslav Lajcak. Celui-ci s’est entretenu avec le président roumain, Klaus Iohannis, l’occasion pour les deux responsables de se féliciter de la manière dont les deux minorités nationales sont intégrées dans la société roumaine et respectivement serbe, ce qui contribue de manière significative au développement des deux pays. Klaus Iohannis a pour sa part évoqué l’excellente relation entre les deux Etats, fondée sur des affinités de nature historique et culturelle et sur des intérêts convergents au niveau politique, économique et sécuritaire. Les deux responsables ont également exprimé leur engagement de continuer à renforcer les relations bilatérales, y compris au niveau du dialogue politique. Mardi encore, le ministre slovaque des Affaires Etrangères, Miroslav Lajcak, s’est entretenu avec son homologue roumain Bogdan Aurescu. Ce dernier a déclaré à cette occasion que la Roumanie soutenait l’adoption aussi vite que possible d’une décision en ce qui concerne le démarrage des négociations d’adhésion européenne avec l’Albanie et la Macédoine du Nord.

    Tennis
    – Au tournoi de tennis de Dubaï, la roumaine Sorana Cârstea (70e WTA)
    a perdu mardi face à Anett Kontaveit d’Estonie (24e WTA), dans le premier tour
    de la compétition. La principale favorite de la compétition, la roumaine Simona
    Halep, deuxième joueuse au classement mondial, affrontera mercredi la
    tunisienne Ons Jabeur, numéro 45 au classement WTA.

    Par
    ailleurs, la Fédération internationale de tennis a fait savoir que l’équipe de
    Chine s’était retirée du play-off du Groupe mondial I de la Coupe Davis en
    raison de l’épidémie de coronavirus et, donc, ne participera plus au match avec
    la Roumanie prévu début mars. Par conséquent l’équipe roumaine est qualifiée au
    Groupe mentionné de la Coupe Davis.

    Météo – Dans les 24 prochaines heures il fera toujours trop chaud pour cette période de l’année en Roumanie. On attend de la pluie sur le sud et du vent sur la plupart du territoire. Les températures maximales iront de 5 à 15 degrés.

  • 18.02.2020

    18.02.2020

    Auditions – Les auditions par les commissions spécialisées du Parlement de Bucarest des ministres du deuxième cabinet libéral dirigé par Ludovic Orban, se poursuivent ce mardi. Lundi, Nicolae Ciuca, actuel ministre par intérim de la défense a été le seul candidat à recevoir l’avis favorable des commissions spécialisées du parlement alors que trois autres candidats ont reçu des avis négatifs. Il s’agit du ministre des finances Florin Cîtu, du titulaire du portefeuille de l’intérieur Marcel Vela et du responsable de l’environnement Costel Alexe. Les 16 ministres du cabinet Orban 2, qui sont en fait les mêmes que celui du précédent gouvernement destitué par motion de censure sont auditionnés jusqu’à mercredi avec un vote d’investiture prévu pour le 24 février. Le premier ministre désigné a décidé de préserver la même composition de l’équipe gouvernementale, vu qu’il s’est déclaré satisfait de l’activité de chaque ministre à part. Les sociaux-démocrates, d’opposition ont annoncé qu’ils ne voteraient pas les candidats proposés au nouveau gouvernement. Le plan du Parti national libéral est de faire rejeter deux listes gouvernementales par le Parlement, dans un délai de deux mois, afin de déclencher des élections législatives anticipées. Le scrutin pourrait avoir lieu, d’après Ludovic Orban, dans l’intervalle 15-30 juin, au même moment que les élections locales.

    Villages – Le programme national de développement local doit être reconçu et non pas éliminé, a souligné le président Klaus Iohannis, devant les participants à l’Assemblée générale de l’Association des communes de Roumanie. Le chef de l’Etat a évoqué devant les maires présents à l’événement l’importance des investissements efficaces pour le développement des communautés locales. « Le gaspillage de l’argent public doit être définitivement arrêté et cela ne peut se réaliser que par le biais d’une approche cohérente et responsable » a dit le président. Le Klaus Iohannis a affirmé que d’autres programmes absolument nécessaires aux villages roumains et qui produiront des bénéfices certains sont ceux qui visent le développement du réseau de distribution du gaz et des réseaux d’assainissement.

    Migrants – Une quinzaine de ressortissants de Syrie, Irak et Afghanistan ont été dépistés à Calafat dans le sud par les agents de la police roumaine aux frontières, alors que ceux-ci tentaient d’entrer illégalement en Roumanie, cachés dans la remorque frigorifique d’un camion conduit par un citoyen grec. Selon un communiqué de la police roumaine aux frontières le camion immatriculé en Bulgarie circulait vers l’Italie. Les six syriens, cinq irakiens et quatre afghanes, âgés de 18 à 40 ans, ont déclaré avoir réussi à monter à bord du camion sur le territoire de la Grèce, un jour avant d’être dépistés en Roumanie. Ils ont été aidés par une personne dont ils ne connaissaient pas l’identité. En échange de quelque 6000 euros chacun, le passeur leur avait promis de les aider afin d’arriver en Italie, explique un communiqué de la police aux frontières de Roumanie.

    Visite – Visite à Bucarest du ministre slovaque des Affaires Etrangères Miroslav Lajcak au cours de laquelle il doit rencontrer son homologue roumain, Bogdan Aurescu. Selon le ministère des Affaires Etrangères de Bucarest, la visite du responsable slovaque s’inscrit dans les efforts communs de consolider les relations bilatérales, dont le niveau actuel est excellent et vise à renforcer la coopération dans des domaines d’intérêt commun. Le responsable slovaque sera reçu également par le président Klaus Iohannis et par le premier ministre Ludovic Orban.

    Exercice – Le chef de l’Etat major de la défense de Roumanie, le général lieutenant Daniel Petrescu, participe aujourd’hui à la base aérienne 71 de Câmpia Turzii dans le nord-ouest de la Roumanie au début de l’exercice roumano-américain Dacian Reaper 20. L’occasion d’observer une des drones les plus avancées au monde, un appareil de l’armée américaine. Entre janvier et mars 2020, la base 71 de Câmpia Turzii accueille cet exercice organisé et planifié au cours de l’année 2019. Les militaires américains font partie d’une unité qui accomplit des missions de renseignement et de surveillance à partir de l’aéroport de Miroslawiec en Pologne.

    Coronavirus – Le bilan de l’épidémie au coronavirus COVID-19 est de presque 1900 décès et plus de 72 mille personnes infectées, dont la plupart en Chine continentale. A Bucurest, le ministre par intérim de la santé Victor Costache, a annoncé que Sur le navire de croisière « Diamond Princess » qui est actuellement en quarantaine au Japon, l’état de santé du Roumain infecté au coronavirus est bon et stable. Les 16 autres Roumains se trouvant à bord sont en bonne santé, a-t-il également ajouté. Le ministère des Affaires étrangères de Bucarest a annoncé, lundi, qu’à partir du 19 février, après la fin de la période actuelle de quarantaine, les passagers roumains pourront quitter le navire en vertu d’un certificat médical délivré par les autorités japonaises, alors que les membres de l’équipage seront soumis à une nouvelle période de quarantaine de 14 jours.

    Tennis – Au tournoi de tennis de Dubai, la roumaine Sorana Cârstea (70e WTA) rencontre aujourd’hui Anett Kontaveit d’Estonie (24e WTA), dans le premier tour de la compétition. La principale favorite de la compétition, la roumaine Simona Halep, deuxième joueuse au classement mondial affrontera la tunisienne Ons Jabeur numéro 45 au classement WTA.

    Football
    Le club champion de Roumanie au foot, le CFR Cluj, dans le nord-ouest reçoit
    jeudi la visite du FC Séville dans les seizièmes de finale de la Ligue Europa. Le
    match retour est prévu pour la semaine prochaine. Avec l’ex star du foot
    roumain Dan Petrescu comme coach, le CFR a terminé en deuxième position de son
    groupe, avec 12 points sur 18 possibles. Lazio Rome, Celtic Glasgow et Stade
    Rennais ont fait partie de ce groupe. Les Andalouses sont entrainés par l’ex
    manager du Real Madrid Julien Lopetegui et s’est qualifié après avoir remporté
    un groupe qui incluait aussi l’Apoel de Chypres, Qarabaq d’Azerbaïdjan et
    Dudelange du Luxembourg. FC Séville a remporté 15 points sur 18 possibles et
    perdu un seul match contre l’Apoel.

    Météo – Temps doux et températures élevées pour cette période l’année sur la plupart du territoire. Quelques pluies sont signalées sur le sud-ouest et sur le relief. Les températures vont de 7 à 17 degrés. 13 degrés en ce moment à Bucarest.

  • Jean Barbat (France) L’organisation administrative en Roumanie

    Jean Barbat (France) L’organisation administrative en Roumanie

    La Roumanie compte 12.957 villages, dont une centaine sont complètement dépeuplés. Après, il y a environ 2860 communes, telles quelles ou formées de plusieurs villages. Il y a ensuite les villes, 320 au total, dont une centaine considérées plus importantes. La Roumanie est divisée en départements, elle en compte 41 plus la ville de Bucarest. Non officiellement, elle est également divisée en provinces, et aussi en 8 euro-régions, mais ces dernières ne sont pas très connues. Les départements sont dirigés par un préfet, qui est le représentant du gouvernement dans le territoire. Bucarest est la plus grande ville, estimée à environ 2 millions d’habitants, suivie par une centaine d’autres, entre 376.000 et respectivement 11.000 habitants. En dehors de la capitale, les villes principales sont Iaşi, Timişoara, Cluj-Napoca, Constanţa, Craiova et Galaţi, toutes avec plus de 300.000 habitants. Predeal est la ville située à la plus grande altitude moyenne, 1060 m, alors que Sulina est à l’altitude moyenne la plus petite, 4 m au-dessus du niveau de la mer.

  • Vacances dans les villages roumains

    Vacances dans les villages roumains

    Vous oublierez vite l’agitation des villes en regardant les artisans au travail, en écoutant les légendes des parages et en vous reconnectant à la nature. Marilena Stoian, fondatrice et présidente de l’Association nationale pour le tourisme rural, écologique et culturel (ANTREC), directrice de la revue « Vacances à la campagne », nous assure qu’il y a en Roumanie de très beaux villages qui préservent et mettent en valeur le spécifique de leur région. « Je pense par exemple à la Bucovine, contrée du nord-est du pays, notamment aux villages de Vama ou de Ciocănești. Ciocănești est un véritable village-musée situé sur la rive de la rivière Bistrița. Là, sur les maisons, les clôtures et les puits se retrouvent les motifs décoratifs des costumes traditionnels. Toutes les maisons respectent la même architecture ancienne, pourtant, chacune a son individualité. A Ciocănești se trouve un musée des œufs décorés et chaque année, à la mi-août, le village accueille le Festival de la truite. De là, je conseillerais aux touristes de se diriger vers le Maramureș voisin, pour visiter le village de Botiza, très connu pour ses nombreuses églises en bois – anciennes et nouvelles. Le village de Botiza est également connu pour les magnifiques couvertures en laine, véritables chefs-d’œuvre, tissées par les femmes, qui utilisent des teintures végétales. La cuisine y est délicieuse et les plats traditionnels sont arrosés de « palinca », une eau-de-vie de prunes à forte teneur en alcool, spécifique de la région.

    Ces deux contrées du nord de la Roumanie, la Bucovine et le Maramureș, sont très connues et elles attirent déjà de nombreux touristes. Pourtant, le sud du pays offre, lui aussi des destinations touristiques rurales intéressantes. A part les habitats situés dans le Delta du Danube, qui compte, lui aussi, parmi les hauts lieux du tourisme roumain, je mentionnerais également les comtés de Giurgiu et de Călărași, se trouvant, eux aussi, au bord du Danube, où de nombreuses pensions ont été créées et des itinéraires touristiques commencent à s’ébaucher. Marilena Stoian. « Un village appelé Ciocănești existe aussi dans le comté de Călărași, tout près du Danube, et il mérite d’être visité. On peut y faire des randonnées en vélo le long du fleuve. Et puisque nous parlons du Danube, je mentionnerais également la commune d’Eșelnița, située à l’entrée du fleuve en Roumanie par les « chaudrons », comme on appelle les gorges du Danube et qui représentent de plus en plus une attraction touristique et un site à visiter. De nombreux touristes s’y rendent pour faire des promenades sur le fleuve dans des barques à rames ou des bateaux de plaisance et, bien sûr, pour manger du poisson. On peut également y visiter des villages peuplés en grande partie par des Tchèques ou des Slovaques. Le climat y est doux, sous-méditerranéen, ce pourquoi on y cultive des figuiers et la confiture de figue que l’on y prépare est très appréciée. Pour rester dans le sud du pays, rappelons aussi une des plus belles localités de Roumanie, Tismana, connue aussi pour son fameux monastère et pour les magnifiques forêts qui nous invitent à des randonnées au sein de la nature. Depuis Tismana, on peut se diriger vers Hobița, le village natal du grand sculpteur d’origine roumaine Constantin Brancusi, où l’on peut admirer certaines de ses œuvres. »

    De nombreux touristes qui ont visité la Roumanie ont été impressionnés par les objets d’art traditionnel réalisés dans les villages. Pour connaître leur créateurs et la façon dont ils travaillent, on peut aller à leur rencontre – et un nombre grandissant de touristes le font, depuis quelques années. La Transylvanie est une des régions privilégiées pour découvrir l’art traditionnel. On peut choisir l’une des cités saxonnes de la zone de Criț et de Viscri. Une maison paroissiale y a été transformée en pension, où l’on peut participer à des activités artisanales et goûter la cuisine spécifique. Une fois arrivé là, on peut faire un tour des cités de Sighișoara, Rupea, Viscri, Saschiz. Nous avons demandé à notre invitée si, parmi tous les villages roumains qu’elle connaît si bien, il y en un auquel elle se sent particulièrement attachée. Marilena Stoian, fondatrice et présidente de l’ANTREC. « Depuis 30 ans, je suis très attachée à la région de Bran Moeciu du comté de Brașov et j’aime beaucoup le village de Măgura, de la commune de Moeciu. Il est situé sur des collines dont on voit, d’un côté, le Massif de Piatra Craiului et de l’autre côté le Massif de Bucegi. On est comme dans un amphithéâtre. Il y a beaucoup de forêts, des itinéraires de randonnée qu’on peut parcourir à pied ou à vélo en été et, dans un traîneau tiré par des chevaux, en hiver. Souvent, quand je suis à l’étranger et que j’ai le mal du pays, c’est le souvenir de cet endroit-là qui surgit le premier. »

    Et puisque les fêtes de fin d’année approchent, nous vous suggérons deux autres lieux situés l’un tout près de la ville de Sibiu, appelé Mărginimea Sibiului, l’autre en Moldavie, dans l’Est du pays. Il s’agit de la ville de Târgu Neamț et de ses environs, où il y a de nombreuses pensions qui proposent des séjours spéciaux pour Noël et pour le Nouvel An, au programme desquels figurent des spectacles de cantiques, des promenades en traîneaux et des repas de fête. Marilena Stoian. « Dans les villages roumains du 21e siècle, de nombreuses maisons sont dotées de jacuzzis, de petits aménagements spa. Pourtant, pour ceux qui souhaitent un séjour vraiment inédit, il y a aussi des maisons où l’on a reconstitué la vie des temps jadis. Ils ne sont pas nombreux : tout près de Bucarest, à Snagov, il y a Grădina Vlahia, dans le comté de Prahova, il y a Ferma Dacilor (la Ferme des Daces), dans le comté d’Alba il y a aussi plusieurs offres de ce genre. Les pensions des villages roumains vous attendent pendant la période des fêtes et tout au long de l’année, d’ailleurs, car chaque saison apporte aux villages roumains son charme particulier. »

    Voilà pour aujourd’hui. Nouvelles destinations touristiques de Roumanie, dans une prochaine édition de notre rubrique RADIO TOUR. (Trad. : Dominique)

  • La campagne roumaine, un monde encore préservé mais pour combien de temps?

    La campagne roumaine, un monde encore préservé mais pour combien de temps?

    Je suis conscient que toutes ces vieilles bâtisses, avec leurs histoires, leurs familles, seront un jour vendues, cédant la place à des auberges, des supermarchés ou à de riches propriétaires terriens, autrefois nommés des boyards. Devant chaque maison ancienne, on peut encore trouver de petits bancs, les vieilles dames s’y assoient pour se raconter les derniers potins, les jeunes filles attendent leurs futurs prétendants et les hommes trinquent entre voisins…



  • Habitations informelles

    Habitations informelles

    Les spécialistes en urbanisme examinent, depuis plusieurs années, la situation des gens qui habitent ces maisons improvisées, construites sur des terrains abandonnés. Bogdan Suditu est un tel expert. : « C’est un phénomène qui prend de l’ampleur et qui n’est pas très connu au niveau national. Le ministère du Développement a réalisé deux études, mais les choses se sont arrêtées là. Les membres de ces communautés ne possèdent pas de titres de propriété ou de papiers d’identité. Ils ne sont donc qu’à moitié citoyens de ce pays, ce qui n’est pas normal. Dans ces conditions, ils ne peuvent pas bénéficier légalement des services publics, ils ne peuvent pas se connecter légalement au réseau d’électricité ou s’inscrire à une auto école et ainsi de suite. Fréquenter les cours du primaire est difficile à cause du manque de pièces d’identité. En Roumanie, les habitats informels formés à l’extérieur des villes ou des villages comptent entre 3.000 et 6.000 personnes. Ces zones ne figurent pas sur les cartes des localités, ni dans les documents des municipalités. Ce sont des territoires qui n’appartiennent à personne ; ces endroits sont marqués sur les cartes par une hachure qui indique un pré, une zone touchée par des glissements de terrain, un endroit où les habitants de la ville ou du village en question jettent les déchets. »

    C’est le cas – devenu notoire il y a quelques années – des gens de Pata-Rât. Située dans la banlieue de la ville de Cluj, près de la déchèterie, cet habitat informel comptait quelque 300 familles pauvres et pour la plupart d’ethnie rom, évacuées du centre ville. S’y sont ajoutés des habitants des villages situés à proximité, qui y cherchaient des moyens de subsistance. La municipalité a voulu renoncer à cette déchèterie et y construire une autre, écologique. Cela aurait signifié une nouvelle évacuation des gens de Pata-Rât, déjà confrontés aux problèmes propres à la vie sur un terrain abandonné. Bogdan Suditu. « Certains de ces habitats sont formés de gens que le village a bannis et obligés à s’y installer, après quoi il les y a oubliés. C’est le cas de l’habitat informel de Valea Corbului. En 1950, l’Etat roumain a dit à une quarantaine de familles : « Vous allez vous installer là ! » Et il les y a oubliés pendant 60 ans. De nos jours, on a constaté que 1300 personnes y vivent, la localité s’étant développée dans des conditions partiellement illégales. La responsabilité est partagée et nous devons tous l’assumer. »

    Valea Corbului est un village du département d’Argeş (dans le sud de la Roumanie), à la périphérie duquel s’est constitué un habitat informel comptant 3.000 habitants sans accès aux services communaux. Marius Păcuraru est un de ces habitants. :« En 2001-2002, le village de Valea Corbului s’est agrandi, des maisons étant construites dans la zone que j’habite à présent. Pour tout le monde, ce fut un peu pareil. Mes parents, par exemple, qui n’avaient pas de maison, y sont allés, y ont mesuré un lopin de terre et c’est là que j’habite maintenant. Ce qui est triste, c’est que les lignes à haute tension passent au-dessus de ma cour. Le courant y mesure au moins 40.000 Volts et cela a un impact sur notre santé. Les lignes passent au-dessus de mon potager. Si j’y travaille pendant deux heures, j’ai mal à la tête et je commence à me sentir mal. Mes enfants, non plus, ne se sentent pas bien. Si j’avais connu les désavantages de ce lieu, si les autorités m’en avaient informé, je n’y aurais pas bâti ma maison. En outre, un tiers des habitants de Valea Corbului n’ont pas accès aux réseaux d’eau et d’électricité. En 2014, un groupe d’habitants a tenté de démarrer un projet financé par des fonds européens ; ils ont constaté avec surprise qu’ils ne pouvaient rien faire sans titres de propriété. Tout s’est donc arrêté là. »

    La capitale roumaine, Bucarest, connaît, elle aussi, des problèmes similaires. Dans le quartier de Ferentari, le plus pauvre et confronté aux plus grands défis, il n’y a pas d’habitats informels. Il existe pourtant des habitations informelles et des habitants qui n’ont pas accès aux services communaux. Récemment, un des distributeurs d’électricité, la compagnie ENEL, par ses programmes de responsabilité sociale corporative (RSC), a aidé des gens de ce quartier à se brancher au réseau d’électricité. Rodica Păun, médiatrice communautaire et habitante de longue date du quartier, y a contribué. : « Il n’y a pas que le problème des papiers d’identité, des contrats de location et des contrats de vente-achat, il y a aussi le problème de la pauvreté, le problème des rats… Ne possédant pas de papiers d’identité, les gens n’ont pas eu accès à l’éducation, ils n’ont pas d’emplois, car personne ne vous embauche sans papiers et sans éducation. Par l’intermédiaire de la compagnie ENEL, nous avons réussi à faire brancher une centaine de personnes au réseau électrique. Tous les cas ne sont pas complètement solutionnés. Il y a des zones où les gens n’ont pas de titres de propriété, ils sont tout au plus en possession d’un reçu écrit à la main ou d’une copie de ce reçu. Ils n’ont pas de permis de construire. Et sans permis de construire on ne peut pas signer un contrat avec un distributeur d’électricité. Les gens qui habitent un immeuble à plusieurs étages se branchent plus facilement, mais pour une maison individuelle, le branchement n’est pas possible sans permis de construire. Les gens qui ne possèdent pas les documents nécessaires n’ont pas non plus accès au réseau d’eau ou aux services de salubrité. »

    Ces gens-là ne peuvent être aidés que par une meilleure communication et coopération entre les autorités, les fournisseurs de services et la communauté. Pourtant, pour résoudre ce problème, on doit commencer par le reconnaître et l’assumer. Bogdan Suditu. : « Ce phénomène n’est pas spécifique à la Roumanie. Il a été spécifique des pays depuis l’Europe Occidentale – à commencer par la France, l’Espagne et le Portugal – jusqu’aux pays de l’Est du continent et des Balkans. La situation a été graduellement résolue, car elle a été reconnue et assumée. Il y a un premier pas à faire : que le législateur, celui dont émanent les règles, dise : «Oui, ce problème existe, il y a des gens qui vivent là-bas, ils ont commis une erreur ou pas, en construisant leurs maisons, ils ont respecté la loi ou pas. A présent cherchons des solutions ». Eh bien, chez nous, ce n’est pas le cas. En Roumanie, ce phénomène n’est pas encore officiellement reconnu et assumé. (Trad. Dominique)