Tag: villes

  • Stop au smog!

    Stop au smog!

    Le smog, un grave problème des zones urbaine

     

    Le smog est une forme de pollution qui affecte gravement la santé publique et l’environnement et constitue un problème important en Roumanie, en particulier dans les zones urbaines. Les principales causes du smog en Roumanie sont les émissions de gaz et de particules fines provenant des véhicules, des industries, des centrales thermiques à combustible fossile et du chauffage des habitations au bois ou au charbon.

     

    Bucarest, Cluj-Napoca et Iasi sont les villes de Roumanie les plus touchées, avec des concentrations de polluants bien supérieures aux limites recommandées par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). En hiver, ce phénomène s’intensifie en raison des basses températures et des inversions de température, qui empêchent la dispersion des polluants dans l’atmosphère. Cela rend l’air stagnant et la pollution persiste plus longtemps. Un rapport publié à la fin de l’année dernière montre qu’à Bucarest, le smog et l’augmentation significative des valeurs de particules PM 2,5 sont essentiellement imputables au chauffage à combustibles solides.

     

    Une page de sensibilisation à ce problème

     

    Ecopolis, une organisation non gouvernementale, a créé une page de sensibilisation à ce problème, dont nous parle Oana Neneciu, sa directrice exécutive:

     « Avec la page Stop Smog, nous voulons sensibiliser les autorités et les citoyens à ce phénomène qui n’est plus rare à Bucarest. Il se produit chaque hiver. À partir d’une température inférieure à 10°, nous constatons l’apparition de ces phénomènes. Il s’agit essentiellement de pollution, de particules qui se combinent à des conditions météorologiques qui ne favorisent pas la dispersion des polluants. Nous avons alors cette chape, ce cocktail de pollution, qui reste au-dessus de la ville pendant un, deux, trois jours, voire plus longtemps en fonction des conditions météorologiques. Nous avons observé ce phénomène dans tout Bucarest. Nous essayons d’identifier plus spécifiquement la pollution provenant des sources de chauffage, qui sont de plusieurs types : le chauffage général, puis les installations de chauffage individuel, et enfin les installations fonctionnant avec des combustibles solides, qui constituent en fait un problème majeur à Bucarest. »

     

     

    Les zones les plus problématiques identifiées, en termes de valeurs de particules PM 2,5, sont Giulești, Bucureștii Noi, Colentina-Fundeni et Rahova-Ferentari. De nombreuses maisons y utilisent des installations à combustibles solides tels que le bois, les granulés ou les déchets, qui devraient être remplacées de toute urgence.

     

    Trop peu de chiffres officiels 

     

    Mais il n’existe aucun rapport officiel analysant ce phénomène, explique Oana Neneciu, directrice exécutive de l’ONG Ecopolis.

     « Les autorités nationales ne disposent pas de ces données, mais il existe des rapports de médecins. À l’Institut de pneumophthiologie Marius Nasta, la Dr Beatrice Mahler a réussi, avec son équipe, à identifier les fluctuations des admissions à l’hôpital en fonction de l’augmentation et de la diminution des particules dans l’air. Elle a pu constater qu’à partir de dix microgrammes/m³, si la valeur des particules augmente, le nombre d’hospitalisations peut atteindre 600 par jour, par exemple. C’est énorme et cela signifie que beaucoup d’argent est dépensé dans ce secteur de la santé.

     

     

    En ce qui concerne le nombre d’installations de chauffe au bois ou d’autres combustibles solides dans la région de Bucarest et d’Ilfov, il n’existe qu’une seule estimation, celle de l’Association pour l’énergie intelligente, qui indique que 80 000 foyers sont actuellement chauffés au bois de chauffage. De même, la capitale roumaine peine à repenser son urbanisme afin de permettre à ses habitants de délaisser leurs grosses voitures au profit de moyens de transport moins polluants comme le vélo ou les transports en commun. Il reste encore un long chemin à parcourir afin de sensibiliser la population à ces questions afin de leur permettre de faire le lien entre santé et environnement ! (trad. Charlotte Fromenteaud)

  • 30.10.2024

    30.10.2024

    Elections – Le ministère roumain des Affaires étrangères a soumis à l’Autorité électorale permanente les propositions concernant l’organisation de 950 bureaux de vote à l’étranger pour les élections présidentielles et législatives.   Par rapport aux élections du 9 juin pour le Parlement européen, lors desquelles les autorités ont aménagé 915 bureaux de vote, les autorités comptent organiser 35 bureaux supplémentaires. Le plus grand nombre de bureaux de vote seront organisés en Italie (et à Malte) – 158, en Espagne – 147 bureaux, au Royaume-Uni – 107, en France (et dans la Principauté de Monaco) – 68, en République de Moldavie – 59 et aux États-Unis – 48. De même que dans le cas des élections européennes du 9 juin, pour des raisons objectives, les bureaux de vote ne pourront pas être organisés en Afghanistan (où les militaires roumains ont été retirés des théâtres d’opérations), à Rostov-sur-le-Don –  en Russie (où l’office consulaire est en cours de fermeture), à Odessa – en Ukraine (où l’activité du bureau consulaire est temporairement suspendue), en dans quatre autres pays : Soudan, Venezuela, Libye et Corée du Nord. Lors des élections présidentielles, le vote à l’étranger a lieu pendant trois jours durant chaque tour (les 22, 23 et 24 novembre, respectivement les 6, 7 et 8 décembre), et lors des élections législatives, pendant deux jours (30 novembre et 1er décembre).

     

    Indagra – Coup d’envoi aujourd’hui à Bucarest d’Indagra, la foire de l’agriculture et de l’industrie alimentaire la plus importante de Roumanie. Y participent plus de 500 entreprises de 25 pays qui présentent plus de 150 innovations et nouveaux produits. Le salon international des produits et équipements pour l’agriculture, l’horticulture, la viticulture et l’élevage Indagra & Indagra Food 2024 met en avant les innovations qui façonnent l’agriculture du futur. Des équipements de pointe aux solutions technologiques qui améliorent la productivité, l’événement est le lieu où les agriculteurs, les entrepreneurs et les passionnés de l’agriculture peuvent trouver des solutions concrètes pour un avenir durable, affirment les organisateurs. La foire est ouverte jusqu’au dimanche 3 novembre.

     

    Villes – Grace à un projet européen, d’ici 2035, dix grandes villes de Roumanie deviendront intelligentes et respectueuses de l’environnement. Suite à une sélection faite dans le cadre du Forum M100 sur la neutralité climatique par des spécialistes de l’urbanisme, Bucarest, Alba Iulia et Brasov (centre), Constanta (sud-est), Iasi (est) ou Oradea (ouest) seront soutenues pour réduire leurs émissions de carbone et se transformer en villes intelligentes et vertes. Le Forum M100, qui se déroule ces jours-ci à Bucarest, est un événement qui vise à offrir une plateforme de débats pour présenter des exemples de bonnes pratiques dans le domaine de la durabilité.

     

    Salaire – Le SMIC pourrait encore augmenter en Roumanie, à partir du 1er janvier de l’année prochaine, pour passer de 3 700 à 4 050 lei bruts (soit à environ 810 euros). Conformément aux initiateurs d’un projet de loi à ce but, l’augmentation aura des effets positifs puisqu’elle réduirait le travail au noir et augmenterait le pouvoir d’achat. Les spécialistes du domaine estiment aussi que cette mesure aura aussi comme effet la stimulation de l’emploi dans des domaines moins convoités pour certains salariés, notamment les femmes et les jeunes. Plus de 1.800.000 personnes bénéficieront de cette hausse, qui touchera de nombreux secteurs d’activité comme le commerce, les transports, les petites et moyennes entreprises, domaines dans lesquels les salaires sont inférieurs à la moyenne.

     

    Patriot – La Norvège contribue à hauteur de 127 millions de dollars à l’achat d’un système de missiles Patriot pour la Roumanie – a annoncé le ministre de la Défense du gouvernement de Bucarest, Angel Tîlvăr. Il a précisé que cette contribution financière fait partie de l’initiative d’action immédiate pour la défense anti-aérienne, coordonnée par l’Allemagne, et permettra à la Roumanie de renforcer la sécurité et la défense de l’espace euro-atlantique, par le renouvellement et l’expansion des capacités de défense aérienne. Rappelons-le, la Roumanie a récemment fait don d’un système Patriot à l’Ukraine voisine, envahie par les troupes russes.

  • La semaine européenne des régions et des villes

    La semaine européenne des régions et des villes

    La 21e édition de la semaine européenne des régions et des villes s’est déroulée à Bruxelles du 9 au 12 octobre. C’est la plus importante manifestation annuelle dédiée à la politique régionale dans le cadre de laquelle les régions et les villes présentent leur capacité de générer de la croissance économique et des emplois et de mettre en application la politique de cohésion de l’Union européenne, le tout pour démontrer le poids du niveau local et régional dans la bonne gouvernance européenne. Les plus de 10 000 participants – y compris un millier d’orateurs de toute l’Europe et à l’extérieur de celle-ci – ont figuré au programme d’un ample programme de conférences, expositions et événements de networking sur le thème du développement local et régional. A noter donc que les régions et les villes sont impliquées dans l’élaboration de la majorité des politiques de l’UE. Les autorités publiques régionales et locales de l’UE gèrent un tiers des dépenses publiques (2 100 milliards d’euros par an) et deux tiers des investissements publics (soit quelque 200 milliards d’euros).Eugen Cojocariu a interviewé le premier ministre de la région Wallonie, Elio Di Rupo, ex premier ministre de la Belgique.




  • Villes roumaines en quarantaine

    Villes roumaines en quarantaine

    De
    plus en plus de localités roumaines sont fermées à cause du nombre
    important de personnes dépistées positives au nouveau coronavirus.
    Seulement un peu plus du quart des départements du pays se trouvent
    encore en zone jaune des infections – c’est à dire qu’ils
    recensent moins de trois nouveaux cas de contamination pour mille
    habitants sur 14 jours.

    Le
    département de Sibiu, dans le centre du pays, montre toujours le
    taux d’infection le plus élevé du pays et ce, depuis deux semaines
    déjà. Il y a quelques jours pourtant, les chiffres avaient
    légèrement baissé et le département de Sibiu était descendu
    sous le seuil des 9 cas pour mille habitants. Dans la ville de Sibiu
    proprement dite, en quarantaine depuis une semaine, le taux de
    contamination a fléchi aussi, mais de peu : il touche
    actuellement les 13 cas pour mille habitants. Entre temps, de plus en
    plus de communes du comté sont mises sous cloche par les autorités.
    Les déplacements y sont permis uniquement dans un but professionnel,
    pour recevoir des soins médicaux, pour faire des courses de première
    nécessité ou du bénévolat, pour donner du sang, pour faire du
    sport ou pour promener son animal de compagnie, mais uniquement à
    proximité de son domicile.

    Le
    département d’Ilfov, qui entoure la capitale, est aujourd’hui
    deuxième en Roumanie pour ce qui est du taux d’infection au nouveau
    coronavirus. Le nombre de cas a augmenté considérablement ces
    derniers jours pour dépasser les 8 personnes infectées au
    Sars-Cov-2 sur mille habitants. De fait, plus d’un quart des
    communes du département ont été fermées pour deux semaines et ce
    sont les mêmes règles qui régissent les déplacements.

    Pour
    ce qui est de la Capitale, Bucarest a dépassé le seuil de 6 cas
    d’infection pour mille habitants et fait toujours état du nombre
    quotidien de nouveaux cas de contamination le plus important au
    niveau national. En fait, dans la Capitale, plus de mille personnes
    sont dépistées positives au Sars Cov 2 chaque jour.

    La
    quarantaine locale est une mesure qui a fait la preuve de son
    efficacité, estime le président Klaus Iohannis. Le chef de l’État
    insiste sur le respect des normes sanitaires, la seule manière,
    selon lui, de contrôler la pandémie avant la mise au point d’un
    vaccin et son utilisation à large échelle : « La mise en
    quarantaine d’une commune est une mesure complexe de restriction de
    la circulation qui permet, essentiellement, le contrôle de la
    propagation du virus. Nous avons décidé, depuis quelques semaines
    déjà, des mesures de restrictions qui ont montré leur efficacité.
    Le problème qui apparaît n’est pas la mesure en elle même, mais
    son effet économique, puisque les contraintes imposées ont des
    conséquences économiques négatives considérables. »


    La
    Roumanie a enregistré pendant la semaine dernière, plus de 58.000
    nouveaux cas de contamination au coronavirus, soit plus que les
    contaminations recensées pendant les cinq premiers mois de la
    pandémie. Les unités de soins intensifs accueillent actuellement
    plus de mille malades au niveau national et plus de 10.000 Roumains
    sont décédées des suites de l’infection depuis février. Selon
    les statistiques officielles, la plupart des personnes ont été
    infectées au nouveau virus après avoir participé à des réunions
    – des fêtes privées, des réunions familiales ou sur leur lieu de
    travail. (Trad. Elena Diaconu)

  • Un nouveau maire général pour Bucarest

    Un nouveau maire général pour Bucarest

    Soutenu
    au scrutin du 27 septembre par le PNL, au pouvoir, et par l’Union
    Sauvez la Roumanie, l’indépendant Nicusor Dan a officiellement
    repris jeudi son mandat de maire général de Bucarest. Mathématicien
    chevronné et activiste civique depuis pas mal de temps, le nouvel
    édile s’est adjugé il y a un mois un trophée politique que de
    nombreux politiciens roumains aimeraient décrocher puisqu’il
    constitue un véritable tremplin vers des fonctions encore plus
    importantes. Un de ses prédécesseurs, Traian Basescu, allait
    devenir président, alors qu’un autre, Victor Ciorbea, allait devenir
    premier ministre.

    La Capitale roumaine compte à elle seule pour 10%
    de l’électorat roumain et à l’exception du chef de l’Etat, son
    maire est le politicien investi avec le plus grand nombre de voix du
    pays. Bucarest est aussi la ville la plus riche de Roumanie, avec des
    indicateurs économiques et sociaux supérieurs à la moyenne de
    l’Union européenne et avec l’évolution démographique la plus
    dynamique. Nicuşor Dan hérite pourtant de son prédécesseur et
    ancien adversaire aux élections, la sociale-démocrate Gabriela
    Firea, une ville suffoquée par la pollution, paralysée par les
    embouteillages, avec un réseau de chaleur en faillite et une
    infrastructure largement déficitaire.

    La mairie de la Capitale se
    confronte actuellement à 6 mille litiges, a des dettes de plus de
    600 millions d’euros, qui ne comprennent pas les obligations fiscales
    des entreprises municipales, ainsi que des saisies s’élevant à plus
    de 14 millions d’euros. Le nouveau maire demande un délai pour
    résoudre tous ces dossiers.
    Nicuşor Dan : « Bucarest a une perspective extraordinaire
    et nous ne pouvons pas ne pas réussir. Mais à très court terme, je
    demande aux Bucarestois de la patience et de la solidarité, parce
    que les problèmes auxquels nous nous confrontons sont graves et
    urgents. Nous sommes en pleine crise sanitaire, nous avons une crise
    du chauffage urbain et une crise financière au niveau de la
    municipalité. Avec de la patience, nous allons résoudre toutes ces
    crises. Nous sommes une communauté et c’est notre responsabilité de
    traverser cette pandémie »
    , a déclaré le nouveau maire de la
    Capitale.

    Celui-ci bénéficie d’excellentes relations avec le
    premier ministre libéral Ludovic Orban ainsi que d’une majorité
    confortable au Conseil général, constituée par les conseillers de
    l’Union Sauvez la Roumanie et du PNL. Pour ce qui est des mairies
    d’arrondissements, les candidats soutenus par ces partis se sont
    partagés les mandats avec ceux de la gauche. Sur six mairies de
    secteur, trois ont désormais des maires de l’USR et du PNL.

    Des
    résultats serrés entre les principales forces politiques ont été
    enregistrés aussi dans le cas des Conseils départementaux à
    travers le pays. Les sociaux-démocrates ont préservé nombre de
    leurs fiefs du sud et de l’est du pays, et les libéraux ceux de
    l’ouest. L’Union démocrate magyare de Roumanie demeure la force
    politique la plus importante dans les départements du centre, les
    seuls à majorité ethnique magyare.

    Votée par un tiers des
    Bucarestois, l’USR s’est adjugé pour la première fois plusieurs
    chefs-lieux : Brasov, Alba Iulia (les deux dans le centre), Bacau
    (dans l’est) et Timisoara (dans l’ouest). Dans cette dernière, les
    élections municipales ont marqué une première historique en
    Roumanie. Le nouveau maire est Diminic Fritz, né et élevé en
    Allemagne, venu pour la première fois en Roumanie à l’âge de 20
    ans, en 2003, et élu cet automne par plus de la moitié des
    habitants de Timisoara qui ont voté.

  • 29.09.2020 (mise à jour)

    29.09.2020 (mise à jour)

    Elections locales – Les résultats partiels du scrutin local de dimanche dernier montrent des changements importants à la tête des municipalités des chefs-lieux des départements de Roumanie. La carte politique affiche en ce moment 15 mairies gagnées par le Parti national libéral (PNL – au pouvoir), 14 gérées par le Parti social-démocrate (PSD – dans l’opposition), 4 remportées par l’Union Sauvez la Roumanie-PLUS et 4 autres par l’Union démocrate magyare de Roumanie (UDMR). Pour ce qui est des conseils départementaux, le PSD s’est adjugé 20, le PNL – 17, et l’UDMR – 4. A Bucarest, le candidat indépendant au fauteuil de maire de la capitale, Nicuşor Dan, soutenu par le PNL et l’USR-PLUS, a remporté environ 43% des suffrages, tandis que la maire sortante, Gabriela Firea, candidate du PSD, a été votée par près de 38% des électeurs présents aux urnes, selon les résultats partiels communiqués par le Bureau électoral central (BEC).

    Coronavirus en Roumanie – En Roumanie, le taux d’incidence du coronavirus a dépassé le seuil de 1,5 infection pour mille habitants dans deux départements du pays, à savoir Iaşi (nord-est) et Vâlcea (centre – sud), où les autorités locales examinent la possibilité d’imposer de nouvelles restrictions pour la population. Par ailleurs, les autorités de Bucarest ont rapporté, aujourd’hui, 1470 nouveaux cas de COVID-19. Le bilan général est de plus de 125.400 personnes infectées par le nouveau coronavirus en Roumanie depuis le début de la pandémie. Avec 44 nouveaux décès, le nombre des morts s’élève à 4.792 et 551 malades sont hospitalisés en unités de soins intensifs. Selon l’Institut national de santé publique, la capitale, Bucarest, et les départements de Iaşi (nord-est), de Bacău (est) et de Constanţa (sud-est) se partagent 34,3% du total des cas d’infection par le SARS-CoV-2 rapportés par la Roumanie.

    Coronavirus dans le monde – Dans le monde, le nouveau coronavirus a fait plus d’un million de morts. Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a qualifié ce chiffre de choquant, tandis que, selon les experts, le nombre réel des décès serait bien plus élevé. Près de la moitié de ces décès a été enregistrée aux Etats-Unis, au Brésil et en Inde. Confronté au revirement du coronavirus, de plus en plus de pays à travers le monde envisagent de mettre en place nouvelles restrictions.

    Brexit – Le dernier round de négociations prévues entre l’Union européenne et le Royaume Uni sur un accord commercial post-Brexit a débuté aujourd’hui à Bruxelles. L’absence d’un tel accord entraînera une majoration des taxes et des quotas de marchandises, après la fin de la période de transition, à la fin de cette année. L’UE espère que Londres va atténuer sa position concernant des sujets controversés, tels les subventions gouvernementales ou les droits de pêche. Le Royaume Uni est sorti de l’UE en janvier, les deux parties étant bloquées dans les négociations sur un nouvel accord commercial qui entre en vigueur en 2021. Les dirigeants des 27 examineront ce sujet au sommet du mois prochain, mais la perspective d’un Brexit sans accord reste possible.

    Roland Garros – Plusieurs joueuses de tennis de Roumanie sont qualifiées au deuxième tour du tournoi de Roland Garros. Mardi, au premier tous, Sorana Cîrstea a perdu le match contre Elena Rîbakina, 0-6, 3-6 et Monica Niculescu n’a eu aucune chance contre l’Américaine Danielle Collins, qui s’est imposée 2-6, 6-2, 6-1. En échange, Ana Bogdan s’est imposée face à Timea Babos de Hongrie. Ce mardi également, dans le premier tour, Irina Bara a vaincu la croate Donna Vekic sur le score de 6-3, 6-4 pour se qualifier elle aussi dans l’étape suivante de la compétition. Et Patricia Tig s’est qualifiée en première dans le deuxième tour après avoir vaincu lundi la Suisse, Stefanie Voegele en deux sets. Deux autres sportives roumaines sont déjà qualifiées au deuxième tour Simona Halep et Irina Begu.

    Meteo – Ciel plutôt couvert dans les prochaines 24 heures. Les pluies seront au rendez-vous sur le relief, ainsi que sur le nord-est, où les quantités d’eau seront plus importantes. Des précipitations mixtes pluie-neige seront possibles à des altitudes de plus de 1800 mètres. La vitesse du vent sera plus élevée sur le sud et le centre, ainsi que sur le relief. Les températures iront de 11 à 22 degrés.

  • Humour littéraire roumain

    Humour littéraire roumain

    A travers leur histoire, ils s’en sont pris, par exemple, à des villes ou des régions, devenues la cible de moqueries nationalement connues. Au cours de la seconde moitié du 19e siècle et pendant une grande partie du 20e, les blagueurs ont jeté leur dévolu sur la petite ville de Mizil, dans le département de Prahova, sise presque à mi-chemin entre les villes plus importantes de Ploieşti et de Buzău du sud-est de la Romanie. Le pays vivait à l’époque sous le signe d’une modernisation accélérée, mais aussi compliquée par endroits. Or, dans l’imaginaire populaire, la ville de Mizil s’est vite convertie en un symbole de cette ambition de modernisation précipitée et, dans certains cas, inachevée. La ville « tête de Turc » est citée aussi dans des œuvres littéraires, tels les volumes d’aphorismes de Cilibi Moise.

    Commerçant juif bucarestois, dont l’éventaire rempli d’un bric-à-brac de marchandises se trouvait dans la zone marchande de la rue Lipscani, dans le centre-ville de la Capitale, Cilibi Moise ne savait ni lire ni écrire. Il dictait tout simplement ses blagues à un travailleur de la typographie qui les a d’ailleurs publiées jusqu’en 1870, l’année de sa mort. Le journaliste chroniqueur Eugen Istodor a fait quelques recherches sur les références littéraires et humoristiques de la ville de Mizil et il a découvert des choses intéressantes sur le commerçant juif : « Ce personnage, Cilibi Moise, était non seulement un conteur très doué, mais il avait compris que ses histoires drôles pouvaient être imprimées. Il s’y est donc trouvé un typographe qui lui a imprimé, sans relâche, les propos blagueurs dans des brochures, jusque vers 1870. De ses propos rieurs et mordants à la fois, inspirés par la ville de Mizil, il y en a un qui est resté célèbre et qui dit « Mizil, pont grandiose, eau absente ». Une phrase qui est toujours d’actualité, je vous le confirme. Puisque, étant récemment de passage dans cette ville, j’ai vu, de mes propres yeux, un pont qui enjambe un ruisselet de rien du tout, trop anémique pour justifier les dimensions dudit pont. On peut, donc, conclure, que notre personnage avait fait une blague. »

    Au début du 20e siècle, plusieurs écrivains revisitent les blagues qui circulaient sur le compte de la ville de Mizil. En 1900, le grand dramaturge Ion Luca Caragiale – né, lui aussi, dans le département de Prahova – publie son très connu récit « O zi solemnă/Une journée solennelle », où il était question non seulement de la bourgade, mais aussi du maire de l’époque, Leonida Condeescu de son nom, en fait une connaissance de Caragiale. Le journaliste Eugen Istodor parle de la parution dudit récit. « Peut-on dire Thermopile sans dire Léonidas ? Bien sûr que non. Eh bien, de la même manière, qui dit Léonidas dit Mizil. On ne peut pas imaginer Mizil autrement et Léonidas non plus. Il est impossible de détailler dans un cadre tellement étroit ce que Léonidas a fait pour son bourg. Par conséquent, je me contente de noter seulement quelques-uns de ses faits les plus importants, dont le mobile a toujours été le désir ardent d’affirmer l’importance de Mizil, d’accélérer l’e développement de Mizil, de réaliser l’essor de Mizil », écrit Caragiale. Voici la liste des faits. Le problème semble avoir été l’ambition démesurée de Léonidas qui s’était mis en tête de résoudra le problème historique de la distance entre les villes de Ploiești et de Buzău, et surtout de statut et d’identité de la bourgade de Mizil. Il fait de son mieux, il va même à la Cour où il dit au roi : Sire, tout a été fait pour les autres villes et rien pour Mizil ! Nous ne sommes pas chef-lieu du département, nous n’avons pas de tribunal, pas d’évêché, pas de 32e régiment, pas de lycée, pas de faculté de médecine, pas de théâtre national, pas de pont sur le Danube – nous n’avons rien, absolument rien, Sire!… Nous prions Votre Majesté de nous donner aussi un petit bout de tout cela. » Et il finit par résoudre quelque chose. Une ligne de train express est créée, de Bucarest à Berlin, via Breslau. Léonidas regarde l’itinéraire officiel et remarque un oubli : le train ne s’arrête pas à Mizil. Au bout d’un an d’insistances et de supplications, le maire finit par obtenir quelque chose. Le 1er mai 1900, le train n° 5 Bucarest-Berlin et le train n° 6 Berlin-Bucarest marquent un arrêt dans la gare de Mizil. »

    C’est un happy-end qui a confirmé la renommée humoristique de la ville de Mizil, mais qui a aussi mis à l’épreuve l’amitié de Caragiale et du maire Leonida Condeescu. Les blagues sur Mizil se sont multipliées dans la presse de l’époque. L’écrivain avant-gardiste et journaliste très apprécié Geo Bogza lui consacre son reportage intitulé « 175 minutes à Mizil », résultat d’une escale faite par l’auteur, qui le publie en 1938. Eugen Istodor : « Geo Bogza nous suggère qu’il s’ennuie à mourir dans la bourgade de Mizil. Et il se met à rédiger une liste de ce qu’il a vu et fait là-bas. 20e minute: « Je retourne à pied sur la place. Une clôture en lattes. » 23e minute: « J’arrive au milieu de la place. Je ne bouge plus. » On pourrait même apercevoir Geo Bogza se tenir immobile pendant une minute, on aimerait le chronométrer. 24e minute : « Mizil! » 26e minute : « Un chien passe dans la rue. » 27e minute: « Je suis à Mizil. » A la 31e minute, le chien qu’il avait aperçu à la 26e minute revient, avec un air plutôt ennuyé. »

    Les blagues dont Mizil fait l’objet se moquent en fait d’un bourg de province trop ambitieux, qui ne prend pas la vraie mesure de sa réalité. Depuis le temps, dans l’imaginaire populaire et dans les œuvres littéraires, Mizil a laissé la place à d’autres bourgades telles Caracal, Vaslui ou Focşani. (Trad. : Ileana Ţăroi)

  • Jean Barbat (France) L’organisation administrative en Roumanie

    Jean Barbat (France) L’organisation administrative en Roumanie

    La Roumanie compte 12.957 villages, dont une centaine sont complètement dépeuplés. Après, il y a environ 2860 communes, telles quelles ou formées de plusieurs villages. Il y a ensuite les villes, 320 au total, dont une centaine considérées plus importantes. La Roumanie est divisée en départements, elle en compte 41 plus la ville de Bucarest. Non officiellement, elle est également divisée en provinces, et aussi en 8 euro-régions, mais ces dernières ne sont pas très connues. Les départements sont dirigés par un préfet, qui est le représentant du gouvernement dans le territoire. Bucarest est la plus grande ville, estimée à environ 2 millions d’habitants, suivie par une centaine d’autres, entre 376.000 et respectivement 11.000 habitants. En dehors de la capitale, les villes principales sont Iaşi, Timişoara, Cluj-Napoca, Constanţa, Craiova et Galaţi, toutes avec plus de 300.000 habitants. Predeal est la ville située à la plus grande altitude moyenne, 1060 m, alors que Sulina est à l’altitude moyenne la plus petite, 4 m au-dessus du niveau de la mer.

  • Jean Barbat (France) L’éclairage des villes en Roumanie

    Jean Barbat (France) L’éclairage des villes en Roumanie

    Pouvez-vous imaginer les villes de nuit, éclairées seulement par les rayons de lune ? Cela peut sembler romantique, mais j’en doute. Eh bien, jusqu’à 1700, toutes les grandes villes du monde étaient plongées dans l’obscurité la nuit. Seuls les gens aisés pouvaient sortir, se faisant accompagner par des porteurs de flambeaux. A Sibiu (centre), les premières lanternes avec des bougies apparaissent en 1773, et elles étaient gardées par deux sentinelles. Après, les rues étaient éclairées la nuit avec des bougies ou des réverbères, et les habitants devant la maison desquels le réverbère était installé étaient tenus de mettre une bougie chaque soir. Ainsi, en 1814, la rue principale de Bucarest commence à être éclairée avec des réverbères. Ces derniers étaient d’abord équipés de bougies de suif, puis de lampes à huile et ensuite d’huile de colza. En 1830, l’éclairage est étendu à un nombre plus grand de rues.



    Saviez-vous que Bucarest a été la première ville du monde à être éclairée avec des lampes à pétrole ? C’était en 1856. Ce type d’éclairage allait durer jusqu’en 1868. Ce qui est intéressant, c’est que c’est un pharmacien, le pharmacien de la Cour, qui distille initialement cet hydrocarbure, qui donne une lumière plus belle et à moindre coût. Il y avait 1000 réverbères ou lampes, qui fonctionnaient initialement à l’huile de colza et ensuite, au pétrole lampant, mais là encore, uniquement lorsque la lune ne se montrait pas ! Et, bien sûr, il y avait les allumeurs de réverbères. Iaşi a été la deuxième ville du monde à éclairage au pétrole lampant. Pour mémoire, les viennois ont dû attendre jusqu’en 1859 avant de voir la même chose. En 1868, l’administration de Bucarest offre la concession pour l’éclairage au gaz aérien, et les premiers réverbères au gaz aérien s’allument en novembre 1871, avant Paris ou Berlin.



    Saviez-vous que la ville roumaine de Timişoara a été la première d’Europe à être éclairée nuitamment à l’électricité ? Effectivement, le 12 novembre 1884, les 731 lampes électriques ont commencé à éclairer la ville sur 59 km de rues. Les lampes incandescentes disposaient d’un filament de charbon. La première centrale hydraulique de Roumanie a été construite pour éclairer le château royal de Peleş, à Sinaia (sud), dès son inauguration en 1883. Deux turbines soutenaient 5 générateurs de courant, qui éclairaient le château, le parc et la route d’accès. Bucarest a commencé à installer l’éclairage électrique en 1890. Voilà pour cette page d’histoire.



    Actuellement, en Roumanie, environ 50% des localités disposent d’éclairage public. Les lampes à halogène, qui éclairent actuellement les rues en Roumanie, consomment 50% de l’énergie des ampoules incandescentes utilisées auparavant. La dernière solution, ce sont les lampes LED, qui consomment environ 40% de la consommation des lampes à halogène. Elles pourraient avoir une durée de vie allant même jusqu’à 10 ans avec une utilisation de 7-8 h par jour. Seulement, les lampes LED sont beaucoup plus coûteuses. Pourtant, beaucoup de municipalités font de gros efforts pour en équiper leur localité. Voilà, M Barbat.

  • Les villes Staline

    Les villes Staline

    Apres la victoire de mai 1945 sur l’Allemagne nazie, l’Union Soviétique s’est retrouvée maître de la moitié de l’Europe, lui imposant son propre modèle politique, économique et social. Le culte du dirigeant suprême, le célèbre Josèphe Staline, était partie prenante du modèle. En effet, la propagande exigeait de tout un chacun une adoration sans limites du commandant suprême soviétique. Des villes d’Albanie, de Bulgarie, de Tchécoslovaquie, de la RDA, de Pologne, de Roumanie ou d’Hongrie ont été rebaptisées du nom du dirigeant sans autre pareil du monde communiste.

    A l’instar de Staline, d’autres apôtres du communisme ont été mis à l’honneur dans ces mêmes pays. Aussi, en 1953, en RDA, la ville de Chemnitz se voit-elle adouber du nom de Karl Marx Stadt. En Yougoslavie, où le nom de Staline était banni, la ville de Podgorica, actuelle capitale du Monténégro, était devenue Titograd, en l’honneur du maréchal local, le célèbre Josip Broz Tito, et cela depuis 1953 et jusqu’en 1992.

    En Roumanie, c’est la petite ville d’Oneşti qui a eu l’insigne honneur de porter dans l’histoire le nom du leader communiste roumain, Gheorghe Gheorghiu-Dej, et puis la ville de Stei – le nom du premier président communiste de Conseil, Petru Groza. Nicolae Pepene, directeur du Musée d’histoire du département de Braşov, a conçu le projet des villes qui avaient pris le nom de Staline, projet qui a été financé par l’Union Européenne, en 2017, année du centenaire de la révolution bolchévique.

    On est allé à la rencontre de M. Pepene, pour mieux comprendre comment se fait-il que la ville de Braşov avait pris à l’époque le nom du célèbre Staline :« Il existe une explication officielle que l’on retrouve dans les journaux de l’époque, prétextant de la volonté des cheminots de rendre hommage au dirigeant suprême, à sa bienveillance envers le peuple, et surtout envers les ouvriers roumains. Pourquoi les cheminots ? Là, c’est plus compliqué à expliquer, mais c’est que le secrétaire général du parti communiste roumain, Gheorghe Gheorghiu-Dej, était lui-même cheminot. C’était juste de la propagande. Et la ville de Braşov s’est retrouvée rebaptisée au nom de Staline, la veille du 23 août 1950, le jour de la fête nationale du régime communiste. Il ne s’agissait, évidemment, que du servilisme à l’état pur de la part des autorités de Bucarest envers le Grand Frère soviétique. A l’époque, la présence soviétique dans la vie culturelle roumaine était déjà très marquée. Le monument à la gloire du soldat soviétique avait été érigé dès 1949 au beau milieu du parc central de la ville de Braşov. ARLUS, l’Association d’amitié soviéto-roumaine, était, elle aussi, fort active dans la ville. Des écrivains soviétiques débarquaient régulièrement dans la ville, des ouvriers et des professeurs soviétiques venaient connaître Braşov, dans le cadre des échanges dits culturels. Braşov était historiquement une ville industrielle, avec une présence ouvrière importante. Alors, après la prise de pouvoir par les communistes, elle est devenue le fer de lance de leur propagande. Bombardée pendant la guerre, son industrie s’est relevée grâce aux investissements massifs consentis par les communistes. »

    Par la suite, des propagandistes zélés ont marqué le nouveau nom de la ville en défrichant la montagne qui la surplombe pour marquer le contour des lettres du nom de Staline. Ce nom s’était répandu, à l’époque, comme une traînée de poudre à travers les pays d’Europe centrale, dont de nombreuses villes furent marquées à son sceau. Nicolae Pepene nous rappelle le contour de la carte des villes qui avaient le nom de Staline :« On doit commencer par l’Union Soviétique, car c’est de là que cette mode est partie. D’abord, la ville de Volgograd devient Stalingrad. Ensuite, la ville de Donetsk a été appelée Stalino. Bien sûr, après 1945 et l’occupation soviétique de l’Europe centrale et de l’Est, l’effet de mode a dépassé les frontières de l’URSS. La ville bulgare de Varna est devenue la ville de Staline. J’ai commencé avec Varna, car les Bulgares ont été les premiers à changer le nom d’une de leurs villes, c’était en 1949. Et ils n’avaient pas choisi n’importe laquelle, car à ce moment-là, Varna était la deuxième ville de Bulgarie, juste après Sofia, la capitale. Ensuite, la ville polonaise de Katowice, une ville ouvrière de tradition, a repris le nom de Staline. Les Polonais ont été les dindons de la farce dans cette histoire. Ils ont changé le nom de la ville en 1953, peu après la mort de Staline, pour revenir à l’ancien nom de Katowice dès 1956. Une autre ville, de Hongrie cette fois, a été nommée Stalinvaros, soit, en hongrois, la Citée de Staline. Bâtie au bord du Danube, elle s’appelle de nos jours Dunaujvaros. C’est toujours la ville sidérurgique la plus importante de Hongrie. En Albanie, on a choisi de rebaptiser une petite ville minière, Kutova, située au sud de la capitale, Tirana. En la République démocrate d’Allemagne, Eisenhüttenstadt, ville ouvrière, dotée d’une industrie sidérurgique importante, a eu l’honneur de changer de nom. Seule la Tchécoslovaquie a échappé à l’engouement général pour le nom du dictateur soviétique, même si des quartiers et des arrondissements de certaines villes ont quand même porté son nom. Ce fut le cas à Prague, mais aussi à Ostrava. »

    Les villes de Staline ont disparu plus ou moins facilement après la mort du dictateur, en fonction des situations particulières dans chaque pays. Katowice et Varna ont repris leurs anciens noms en 1956, Braşov en 1960, Eisenhüttenstadt et Dunaujvaros en 1961. Toujours en 1961, Volgograd et Donetsk ont reçu leurs noms actuels, et en 1991, Kotovo a été la dernière ville de Staline à abandonner ce nom tristement célèbre.
    (Trad. Ionuţ Jugureanu)

  • Chiffres économiques positifs

    Chiffres économiques positifs

    Au premier trimestre de cette année, le PIB de la Roumanie a augmenté de 4,8% par rapport à la même période de l’année dernière, font savoir l’Institut national de la statistique et Eurostat.

    Ces chiffres ont été présentés mercredi par la cheffe du gouvernement, Viorica Dăncilă : « Le 2e trimestre de 2019 est le 5e trimestre de croissance économique progressive, de plus d’un point de pourcentage d’une période à l’autre. Au cours des 6 premiers mois de l’année, les investissements étrangers directs ont augmenté de 30% par rapport à la même période de l’année dernière.»

    La Roumanie se classe ainsi 2e en UE pour ce qui est de la croissance économique au premier trimestre de 2019, a encore précisé la première ministre. De même, depuis le début de l’année plus de 53.000 emplois ont été créés.

    Ces données sont confirmées par une étude de la compagnie GFK, selon laquelle, le revenu net par tête d’habitant a augmenté de 18% en 2018 pour atteindre les 5100 euros, soit un millier d’euros de plus par rapport à 2016.

    Pour ce qui est du pouvoir d’achat des Roumains, soit le revenu net annuel après le paiement des taxes et des contributions sociales, 4 zones se distinguent comme étant les plus développées du pays : Bucarest, la capitale et les départements de Cluj (nord-ouest), Timis (ouest) et Ilfov (sud-est, près de la capitale). C’est à Bucarest que le pouvoir d’achat dépasse de 20% la moyenne nationale. Pourtant, la même étude estime que d’autres villes seront bientôt plus développées que la capitale, il s’agit notamment de Sibiu et Braşov (centre), Arad (ouest) Constanţa (sud-est) et Alba Iulia (centre). Et pour cause : elles ont une meilleure infrastructure routière et sont aussi des centres universitaires capables de former les futurs employés.

    Et c’est toujours l’étude menée par la compagnie GFK, qui constate que la qualité de vie a augmenté dans 3 départements du centre du pays, où le pouvoir d’achat dépasse la moyenne nationale et où une nouvelle zone industrielle est en train de se créer, en attirant de nombreux investisseurs . Il s’agit de Cluj, Timişoara et Braşov qui se distinguent aussi par une très bonne absorption des fonds européens et par une infrastructure qui se développe. A son tour, la ville d’Arad, située à la frontière avec la Hongrie est très bien connectée au réseau routier européen, alors qu’Alba Iulia (centre) est leader national absolu en matière de villes intelligentes, avec le plus de projets du type smart city mis en place.

    Au pôle opposé l’on retrouve les départements de Botosani (nord-est), Vaslui (est), Călăraşi (sud-est) et Giurgiu (sud), où le pouvoir d’achat de la population est bien en dessous de la moyenne nationale. (Trad. Valentina Beleavski)

  • 07.10.2018

    07.10.2018

    Référendum – Près de 19 millions d’électeurs roumains, y compris les expatriés, sont attendus aux urnes ces samedi et dimanche dans le cadre d’un référendum. Ils devront se prononcer sur un amendement constitutionnel prévoyant d’inscrire dans la Loi fondamentale la définition de la famille en tant qu’union entre un homme et une femme pour remplacer le syntagme d’union entre deux époux. Selon les données fournies par le Bureau central électoral, la présence aux urnes à la fin de la première journée du référendum était de 7,24%, c’est-à-dire environ 1.300.000 électeurs qui ont voté dont la plupart en milieu urbain. Parmi eux, 50.000 Roumains de la diaspora. Les expatriés roumains se sont vus mettre à leur disposition 378 bureaux de vote au total dont la plupart ouverts en Italie, Espagne, République de Moldova, Etats-Unis, Royaume Uni ou encore en France. Ils ont commencé à voter le vendredi soir, en Nouvelle Zélande et les urnes fermeront le lundi matin, sur la Côte ouest des Etats-Unis et au Canada. Voté déjà par le Parlement, le projet de révision de la Constitution repose sur une initiative citoyenne qui a collecté plus de 3 millions de signatures favorables à cette nouvelle définition. Pour être validé, le référendum doit avoir une participation d’au moins 30% des électeurs et 25% des votes valables. Selon l’AFP, « les sociaux-démocrates, au pouvoir, comptent sur ce scrutin pour mobiliser la Roumanie rurale et conservatrice, le cœur de leur électorat, alors que le parti est en perte de vitesse, accusé de vouloir affaiblir la lutte contre la corruption et de contrôler la justice qui a épinglé nombre de ses élus. Les résultats définitifs du référendum sont attendus lundi et le même jour, Liviu Dragnea doit comparaître pour son procès en appel dans une affaire d’emplois fictifs qui lui a valu trois ans et demi de prison ferme en première instance ».

    Motion – Une motion simple déposée par le Parti National Libéral (d’opposition) contre le ministre roumain de l’Economie, Dănuţ Andruşcă, sera débattue lundi au plénum de la Chambre de Députés, pour être ensuite votée le mercredi. Les libéraux accusent le ministre de déstabilisation délibérée de l’économie roumaine. La semaine dernière les députés ont rejeté une autre motion simple contre le ministre des Finances, Eugen Teodorovici, que les Libéraux tiennent pour coupable pour l’échec de la stratégie fiscale et budgétaire, demandant la suppression de l’accise supplémentaire sur les carburants et le lancement de plusieurs projets majeurs d’investissements. Les libéraux demandent aussi que la totalité des impôts sur le revenu soit versée à l’administration locale à compter de l’année prochaine. Et c’est toujours la semaine dernière que le Sénat de Bucarest a rejeté une motion déposée par le PNL et par l’Union Sauvez la Roumanie (les deux d’opposition) contre le ministre des Transports, Lucian Şova, lui reprochant la manière dont il avait géré les secteurs routier et ferroviaire.

    Villes et régions – L’édition 2018 de La semaine européenne des régions et des villes s’ouvre lundi à Bruxelles, en présente du président de la Commission Européenne, Jean Claude Junker, de la commissaire européenne à la Politique régionale, Corina Cretu, du président du Comité des régions, Karl-Heinz Lambertz, et du vice-président du PE, Pavel Telicka. Il s’agit d’une édition spéciale cette année, car consacrée à Politique de cohésion pour la période 2021-2027, telle qu’elle a été proposée par la Commission Européenne. De lundi à jeudi, les facteurs de décision et les experts locaux, régionaux, nationaux et européens participeront à différents débats dans le cadre de cet événement annuel consacré à la politique de cohésion européenne.

    Handball – L’équipe roumaine de handball AHC Dobrogea Sud Constanta a battu samedi 28 à 21 les Tchèques de Talent Robstav MAT Plzen lors de la première manche du deuxième tour préliminaire de la Coupe EHF de handball masculin. Ce dimanche les Roumains affronteront les Tchèques une fois de plus, sur leur propre terrain, dans la seconde manche de la compétition. Par ailleurs, dans la localité roumaine de Chiajna, a lieu aujourd’hui le match entre l’équipe roumaine CSA Steaua Bucarest et Maccabi Srugo Rishon Lezion (Israël) dans la première manche du 2e tour préliminaire de la Coupe EHF de handball masculin.

    Météo – Nous avons une belle journée ensoleillée sur la plupart du territoire de la Roumanie, avec des températures dépassant légèrement la normale saisonnière. Le ciel est couvert toutefois sur le sud-est et sur l’ouest où l’on attend des pluies éparses. Les températures maximales de la journée iront de 18 à 25 degrés. 18 degrés et du soleil en ce moment dans la capitale, Bucarest.

  • Les fermes paysannes deviennent des scènes de théâtre

    Les fermes paysannes deviennent des scènes de théâtre

    Afin d’apporter le théâtre plus près de ceux qui sont loin des villes, un groupe d’artistes enthousiastes a créé la caravane « Culture dans le fenil ». La caravane, qui en est à sa 5e édition, s’arrêtera cette année dans 12 localités des comtés de Sălaj, Alba, Cluj, Sibiu, Vâlcea, Braşov et Bihor. Initiative inédite et un peu exotique du metteur en scène Victor Olăhuţ, la caravane-théâtre est devenue, depuis 2013, une présence habituelle dans plusieurs villages transylvains: une troupe de théâtre installe le décor et les lumières dans les cours des villageois et joue gratuitement un spectacle pour toute la communauté.

    Pour les premiers spectacles de cette année, on a choisi la pièce « L’Expérience », d’après les textes de Ion Băieşu et de plusieurs autres auteurs roumains contemporains. Monté au Théâtre « Podul » de Bucarest, ce spectacle a été lancé lors de la 4e édition du projet. 3 acteurs figurent à l’affiche : Iulian Gliţă, freelance, qui anime également des ateliers de théâtre pour les enfants et les adultes, Marin Grigore, acteur de théâtre et de film, connu grâce au rôle qu’il a joué dans le film « Sieranevada » de Cristi Puiu, enfin, Florentina Năstase, comédienne du Théâtre « Toma Caragiu » de Ploieşti. S’y ajoute Victor Olăhuţ, metteur en scène au théâtre de Baia Mare, qui a réalisé des spectacles pour les théâtres de Cluj et de Sibiu, ainsi que pour des théâtres indépendants de Bucarest.

    Comment les villages participants au projet ont-ils été choisis ? Florentina Năstase explique : « Nous sommes rendus sur les lieux et nous nous sommes renseignés auprès des gens pour savoir qui pourrait soutenir notre projet. Il s’agissait de nous permettre de monter la scène dans le fenil et d’apporter les bancs de la mairie. C’est ainsi que nous avons trouvé la commune du comté de Sălaj. Ces derniers temps, vu que le projet en est à sa 5e édition, nous recevons déjà beaucoup d’invitations aussi bien de la part des villageois que des mairies et nous essayons de les honorer. »

    Et puisque nous parlons de spectacles de théâtre destinés à des personnes qui n’ont jamais vécu une telle expérience, nous avons demandé à Florentina Năstase de nous parler de ce public pas comme les autres : « Entre temps, il s’est créée une certaine homogénéité. C’est un public vierge, qui ne sait pas de quoi il s’agit. Ils nous demandaient ce qu’est le théâtre et se l’imaginaient semblable aux danses traditionnelles. La plupart ignoraient entièrement le sujet. A présent, dans nombre de villages que nous visitons, il y a des gens qui viennent aux spectacles pour la 3e ou la 4e fois, ils savent à quoi s’attendre et font même des comparaisons entre les spectacles. C’est un public qui a déjà développé son esprit critique et qui peut nous juger. Leurs réactions aux premiers spectacles auxquels ils assistent sont magnifiques et effectivement un peu différentes de celles du public des villes, car ils s’expriment davantage. Ils ont une tendance à nous interpeller, nous, les acteurs – notamment les enfants. »

    Que signifie ce projet pour les acteurs ? Florentina Năstase: « Culture dans le fenil » signifie pour nous un retour à la vie rurale. C’est faire à nouveau du fenil un espace de jeu, car, à part sa fonction utilitaire, il avait aussi une fonction ludique : c’est là qu’étaient organisées les danses lors des fêtes, c’était une sorte de « maison de la culture » des temps jadis. Et c’est toujours là que se déroulaient les noces et les baptêmes. Alors, ce projet nous permet de retourner, en quelque sorte, à nos racines traditionnelles. »

    Sălaj, Cluj, Alba, Sibiu – voilà 4 comtés que l’équipe de la caravane-théâtre a déjà visités et où elle se propose de revenir. Pourquoi ? Florentina Năstase : « Nous souhaitons qu’un nombre aussi grand que possible de villageois assistent à des spectacles de théâtre, que ça devienne une habitude, une tradition. Et puis, un lien affectif très puissant nous unit à ces gens, car, finalement, tant vaut l’homme, tant vaut la terre, comme on dit. Ces gens nous prêtent gratuitement leur fenil, ils nous accueillent chaleureusement et nous restons en contact avec eux pendant le reste de l’année. Ce sont des gens magnifiques que nous aimons beaucoup. »

    Un fenil peut accueillir près de 400 spectateurs et l’entrée est libre. Florentina Năstase : « Nous souhaitons former un public, nous souhaitons que les gens deviennent des consommateurs de théâtre et de culture, en général, car nous avons présenté aussi un spectacle de musique et de peinture. Nous souhaitons également que les enfants des villages découvrent l’alternative culturelle, qu’ils développent le goût de la lecture. Et pour les atteindre, nous devons leur montrer ce qu’est le théâtre et nous le faisons gratuitement. »

    Lors des 4 premières éditions, déroulées entre 2013 et 2016, la caravane-théâtre « Culture dans le fenil » a visité 11 villages et présenté 3 spectacles de théâtre totalisant 18 représentations, à chaque fois devant environ 200 spectateurs. Les trois spectacles du projet ont été réalisés avec des acteurs connus de la jeune génération et ils ont été appréciés aussi bien par le public non avisé que par le public spécialisé des festivals de théâtre du pays. (Trad. : Dominique)

  • La politique roumaine après les élections locales

    La politique roumaine après les élections locales

    Vue exclusivement par le biais des résultats nationaux, les élections municipales déroulées dimanche en Roumanie ont été un succès pour le PNL, principal parti politique de la Droite. Avec 32 – 33% des suffrages, les libéraux arrivent juste derrière les sociaux-démocrates qui ont décroché environ 37% des voix exprimés. Cette position permettrait aux libéraux d’attaquer les législatives de cet automne avec une bonne dose de confiance. Et pourtant, la perspective change radicalement quand on analyse le score obtenu à Bucarest.

    Dans la capitale, qui était jusqu’ici un fief traditionnel de la droite, le PSD a raflé tout – la marie générale, les six mairies d’arrondissements, les conseils d’arrondissements et le Conseil municipal. Les sociaux-démocrates pourraient faire passer toutes les décisions qu’ils souhaitent, sans aucune opposition de la droite, grâce notamment à l’alliance conclue avec les dissidents libéraux de l’ALDE (Alliance des libéraux et des démocrates).

    En plus du résultat, que les commentateurs politiques appellent un désastre, les libéraux s’inquiètent aussi de la possibilité de ne plus constituer une alternative au PSD. A Bucarest, ce statut est revendiqué, après les municipales, par une ex-ONG transformée en parti politique, l’Union Sauvez Bucarest, représentée par son tenace leader Nicusor Dan et par une série de professionnels du secteur non-gouvernemental. Ces gens se sont déclarés capables de répondre aux exigences d’intégrité d’une partie de l’électorat, décidée de ne pas tolérer la politique politicienne, la corruption et l’incompétence des partis traditionnels.

    Le message que cet électorat a transmis aux libéraux est clair : soit ils opèrent un changement profond de mentalité et d’approche, soit ils risquent la dérive, le morcellement et finalement l’extinction selon le modèle de l’autre parti historique roumain, le Parti national paysan chrétien démocrate. Après avoir donné des premiers ministres dans les années ’90, les chrétiens-démocrates se sont vus carrément exclus de la vie politique roumaine suite à plusieurs scrutins des années 2000.

    Dans le cas des libéraux, les chefs des différentes filiales libérales de Bucarest ont assumé l’échec aux municipales et présenté leurs démissions. Plusieurs voix ont également demandé le départ du secrétaire général Ilie Bolojan, jugé responsable de cet échec par sa fonction de chef de la campagne électorale. Pourtant, celui-ci a été confirmé dans ses fonctions au sein du PNL afin de signaler que toute révolte interne contre les poids-lourds du parti, dont les co-présidents Alina Gorghiu et Vasile Blaga, serait étouffée. Du côté de la gauche, qui exulte après sa victoire aux urnes, la priorité c’est de constituer une alliance au niveau local et départemental avec ses partenaires de l’Union nationale pour le progrès de la Roumanie et avec l’Alliance des libéraux et des démocrates.

    Toute semble être réglé pour le PSD à l’exception du remplacement du président de la Chambre des Députés, Valeriu Zgonea. Ce dernier a été débarqué du PSD pour avoir eu le courage de demander au président du parti, Liviu Dragnea, de faire un pas en arrière après sa condamnation avec sursis dans l’affaire du référendum de 2012 sur la destitution du chef de l’Etat de l’époque, Traian Basescu. Les élus sociaux-démocrates ont modifié le règlement de façon à ce qu’il permette le remplacement de Valeriu Zgonea, des modifications que celui-ci conteste, affirmant que les procédures parlementaires n’avaient pas été respectées. (trad. Alex Diaconescu)

  • Résultats et alliances après les élections locales

    Résultats et alliances après les élections locales

    Les élections locales déroulées dimanche en Roumanie n’ont fait que confirmer les tendances qui se faisaient jour ces derniers mois sur la scène politique roumaine. Le Parti Social Démocrate (PSD), de gauche, a remporté environ 40% des mandats sur l’ensemble du pays, devançant de plus de 10% son principal adversaire, le Parti National Libéral (PNL). Celui-ci ne cesse de perdre du terrain depuis un an et demi, après la victoire de son candidat, Klaus Iohannis, aux présidentielles de 2014.

    A Bucarest, considérée jusqu’il n’y a pas longtemps comme un bastion traditionnel de la droite, le PSD s’est adjugé le fauteuil de maire général, ainsi que les mandats de maire de tous les 6 arrondissements. La victoire de Gabriela Vrânceanu-Firea, ancienne journaliste qui a connu une ascension rapide dans la vie politique, marque une double première: elle sera la première femme à occuper le poste de maire dans l’histoire de la capitale roumaine et le premier candidat figurant sur les listes du PSD qui réussit à s’adjuger le plus important mandat de l’administration locale roumaine.

    Nicuşor Dan, la révélation de ces élections, est arrivé en deuxième position. Membre d’une ONG transformée en parti politique – « L’Union Sauvez Bucarest », il s’est impliqué activement dans la lutte contre les irrégularités commises au sein de la municipalité ces dernières années. Confiant dans le potentiel du parti qu’il a récemment créé et encouragé par ses résultats au scrutin local, Nicuşor Dan souhaite que l’Union « Sauvez Bucarest » (USB) acquière une dimension nationale.

    Sa popularité croissante coïncide avec un fort recul du PNL (de centre-droit), le grand perdant de la course à la mairie de la capitale. Victime de ses propres options, ses leaders ayant désigné non moins de 4 candidats, le PNL se trouve dans une situation délicate face aux législatives de cet automne. D’ailleurs son candidat à la mairie de la capitale, Cătălin Predoiu, ancien ministre de la justice, a déjà annoncé sa décision de quitter la direction de la filiale bucarestoise du PNL.

    Au Conseil général de la capitale, ce sont le PSD et son allié, l’Union pour le progrès de la Roumanie (UNPR), qui auront la majorité, alors que, de l’avis des observateurs, l’USB et le PNL seront dans l’opposition. Par ailleurs, les élections de dimanche dernier ont été marquées par un absentéisme inquiétant, notamment dans les grandes villes. A Bucarest, par exemple, le taux de participation a été de 33% – le plus bas sur l’ensemble du pays, selon la Commission électorale centrale. Moins de la moitié des inscrits sur les listes électorales se sont présentés aux urnes au niveau national. Ce taux est inférieur à celui enregistré lors du scrutin précédent, de 2012.

    Fait tout aussi inquiétant, bien que la lutte contre la corruption jouisse d’un large appui social, certains maires mis en examen pour corruption, ont réussi à s’adjuger un nouveau mandat. C’est ce qui est arrivé à Braşov, avec George Scripcaru, à Craiova (sud), avec Lia Olguţa Vasilescu ou encore à Baia Mare (nord), où Cătălin Cherecheş a été confirmé au poste de maire, bien qu’il se trouve derrière les barreaux. Plusieurs maires ont été réélus : Emil Boc, à Cluj (nord-ouest), Gheorghe Falcă, à Arad (ouest) et Nicolae Robu, à Timişoara (ouest).

    Plusieurs villes ont changé d’édile en chef: Constanţa (sud-est), Iaşi (nord-est) et Sibiu (centre). La grande controverse qui a marqué ce scrutin a été l’élection des maires en un seul tour de scrutin, ce qui, selon les analystes, jette le doute sur la légitimité des futurs responsables locaux. Sur l’ensemble du pays, plus de 250 mille candidats ont été en lice pour les mandats de maire et de conseillers locaux dans les 3.200 villes et communes et respectivement dans les 41 conseils départementaux.