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  • Elections locales en Roumanie

    Elections locales en Roumanie

    Les élections locales déroulées dimanche en Roumanie n’ont fait que confirmer les tendances qui se faisaient jour ces derniers mois sur la scène politique roumaine. Le Parti Social Démocrate (PSD), de gauche, a remporté environ 40% des mandats sur l’ensemble du pays, devançant de plus de 10% son principal adversaire, le Parti National Libéral (PNL). Celui-ci ne cesse de perdre du terrain depuis un an et demi, après la victoire de son candidat, Klaus Iohannis, aux présidentielles de 2014.

    A Bucarest, considérée jusqu’il n’y a pas longtemps comme un bastion traditionnel de la droite, le PSD s’est adjugé le fauteuil de maire général, ainsi que les mandats de maire de tous les 6 arrondissements. La victoire de Gabriela Vrânceanu-Firea, ancienne journaliste qui a connu une ascension rapide dans la vie politique, marque une double première: elle sera la première femme à occuper le poste de maire dans l’histoire de la capitale roumaine et le premier candidat figurant sur les listes du PSD qui réussit à s’adjuger le plus important mandat de l’administration locale roumaine.

    Nicuşor Dan, la révélation de ces élections, est arrivé en deuxième position. Membre d’une ONG transformée en parti politique – « L’Union Sauvez Bucarest », il s’est impliqué activement dans la lutte contre les irrégularités commises au sein de la municipalité ces dernières années. Confiant dans le potentiel du parti qu’il a récemment créé et encouragé par ses résultats au scrutin local, Nicuşor Dan souhaite que l’Union « Sauvez Bucarest » (USB) acquière une dimension nationale.

    Sa popularité croissante coïncide avec un fort recul du PNL (de centre-droit), le grand perdant de la course à la mairie de la capitale. Victime de ses propres options, ses leaders ayant désigné non moins de 4 candidats, le PNL se trouve dans une situation délicate face aux législatives de cet automne. D’ailleurs son candidat à la mairie de la capitale, Cătălin Predoiu, ancien ministre de la justice, a déjà annoncé sa décision de quitter la direction de la filiale bucarestoise du PNL. Au Conseil général de la capitale, ce sont le PSD et son allié, l’Union pour le progrès de la Roumanie (UNPR), qui auront la majorité, alors que, de l’avis des observateurs, l’USB et le PNL seront dans l’opposition. Par ailleurs, les élections de dimanche dernier ont été marquées par un absentéisme inquiétant, notamment dans les grandes villes.

    A Bucarest, par exemple, le taux de participation a été de 33% – le plus bas sur l’ensemble du pays, selon la Commission électorale centrale. Moins de la moitié des inscrits sur les listes électorales se sont présentés aux urnes au niveau national. Ce taux est inférieur à celui enregistré lors du scrutin précédent, de 2012. Fait tout aussi inquiétant, bien que la lutte contre la corruption jouisse d’un large appui social, certains maires mis en examen pour corruption, ont réussi à s’adjuger un nouveau mandat. C’est ce qui est arrivé à Braşov, avec George Scripcaru, à Craiova (sud), avec Lia Olguţa Vasilescu ou encore à Baia Mare (nord), où Cătălin Cherecheş a été confirmé au poste de maire, bien qu’il se trouve derrière les barreaux.

    Plusieurs maires ont été réélus : Emil Boc, à Cluj (nord-ouest), Gheorghe Falcă, à Arad (ouest) et Nicolae Robu, à Timişoara (ouest). Plusieurs villes ont changé d’édile en chef: Constanţa (sud-est), Iaşi (nord-est) et Sibiu (centre). La grande controverse qui a marqué ce scrutin a été l’élection des maires en un seul tour de scrutin, ce qui, selon les analystes, jette le doute sur la légitimité des futurs responsables locaux. Sur l’ensemble du pays, plus de 250 mille candidats ont été en lice pour les mandats de maire et de conseillers locaux dans les 3.200 villes et communes et respectivement dans les 41 conseils départementaux.

  • Elections locales 2016

    Elections locales 2016

    Ce dimanche, les Roumains sont attendus aux urnes pour élire leurs maires et conseillers municipaux. Plus de 250.000 candidats sont en lice dans les quelque 3200 villes et communes. Au total, 15.616 bureaux de vote ont été organisés sur l’ensemble du pays. Les Roumains ayant au moins 18 ans le jour du scrutin peuvent voter en présentant une pièce d’identité en cours de validité, mais uniquement dans la localité de domicile ou de résidence. Des listes complémentaires ont été créées pour les ressortissants d’autres Etats membres de l’UE, établis légalement en Roumanie, pour qu’ils puissent élire les édiles de localités où ils vivent.

    Par contre, à la différence des élections parlementaires ou présidentielles, lorsque des bureaux de vote sont organisés dans les ambassades et les consulats, ce scrutin ne permet pas aux Roumains de l’étranger de voter, sauf s’ils rentrent dans leurs localités d’origine. Ce 7e scrutin municipal de la Roumanie post-communiste comporte plusieurs nouveautés. Les bureaux de vote disposeront d’un système informatique censé surveiller la présence aux urnes et prévenir le vote illégal. Un opérateur d’ordinateur va scanner le numéro personnel figurant sur le document d’identité de chaque participant au vote, grâce à un logiciel spécialement créé pour ces élections.

    On envisage ainsi de bloquer toute tentative de vote multiple ou le vote au nom de personnes décédées ou d’autres personnes ayant perdu leurs droits électoraux -infractions sanctionnées par des peines de prison ou par une amende pénale. Toujours en première, les élections municipales ne comportent qu’un seul tour de scrutin. Le candidat qui réunit le plus grand nombre de voix gagne, quel que soit le taux de présence aux urnes. Adoptée par le Parlement dans le cadre de la nouvelle loi électorale et confirmée par la Cour constitutionnelle qui a rejeté toutes les contestations apportées en ce sens, cette mesure a fait l’objet de critiques véhémentes de la société civile et de la presse, vu qu’elle permet aux candidats de devenir maires ou conseillers même avec un nombre insignifiant de voix.

    Par ailleurs, de l’avis des commentateurs politiques, le scrutin municipal de ce dimanche pourrait changer une administration sérieusement discréditée par de nombreux scandales de corruption. Et pour cause. Rien que l’année dernière, 14 maires, 9 présidents de conseils départementaux et un préfet ont été poursuivis en justice. La situation est encore plus dramatique à Bucarest, où les procureurs anticorruption ont arrêté le maire général et 4 des 6 maires d’arrondissements élus il y a 4 ans. (Trad. Valentina Beleavski)

  • Le Petitjournal radio 06.10.2015

    Le Petitjournal radio 06.10.2015

    RRI et le Petit Journal de Bucarest rejoignent leurs forces pour vous apporter des compléments d’information sur la Roumanie et sa région. C’est une nouvelle étape dans les démarches de notre station visant au rapprochement des médias francophones actifs en Roumanie. Toutes les deux semaines nous retrouvons les rédacteurs en chef du Petitjournal.com/Bucarest pour évoquer les temps forts de l’actualité locale et européenne tels qu’ils sont vus par les journalistes de cette publication électronique.

    Jonas Mercier, co-rédacteur en chef du Petitjournal de Bucarest, parle de la décision des autorités de Timisoara d’interdire l’accès des vélos dans les rues piétonnes de la ville et d’une route transformée en forêt, une initiative citoyenne pas comme les autres.

    http://www.lepetitjournal.com/bucarest