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  • A la Une de la presse roumaine – 18.11.2016

    A la Une de la presse roumaine – 18.11.2016

    Plein de sujets intéressants dans la presse roumaine ce vendredi : « La Roumanie – de plus en plus loin de la zone euro», la thèse de doctorat de Laura Codruta Kovesi, sous la loupe des spécialistes, la carte des défrichements illégaux de Roumanie et des ressources qui risquent de disparaître dans les décennies suivantes : le pétrole et le gaz.


  • 29.01.2016 (mise à jour)

    29.01.2016 (mise à jour)

    Cigarette – Le président roumain, Klaus Iohannis, a promulgué ce vendredi la loi visant linterdiction de fumer dans les lieux publics fermés, deux jours après que la Cour constitutionnelle du pays a décidé que cet acte réglementaire est conforme à la loi fondamentale roumaine. Adoptée en décembre dernier, la loi empêche désormais de fumer dans tout espace public fermé, sur les lieux de travail, sur les aires de jeux pour enfants, à lintérieur des établissements médicaux, denseignement ou de protection et dassistance aux enfants. A ce jour, 17 des 28 Etats membres de lUE interdisent complètement la cigarette dans les lieux publics fermés, dans les transports en commun et sur le lieux de travail.



    Justice – La ministre roumaine de la Justice, Raluca Prună, a rendu public vendredi le projet de décret durgence qui éliminera la possibilité de réduire les peines pour les détenus qui rédigent des travaux scientifiques en prison. Le Conseil supérieur de la magistrature, organisme qui veille au bon fonctionnement de la justice roumaine, a donné un avis négatif à cette proposition, mais la ministre poursuit ses démarches. Selon Raluca Prună, cette prévision légale sert de prétexte pour de nombreux abus, expliquant que lon assistait à une recrudescence douvrages dits scientifiques élaborés dans les établissements pénitentiaires, un phénomène qui va croissant.



    Budget – Fin décembre 2015, le budget général consolidé de la Roumanie enregistrait un déficit de quelque 2 milliards 200 millions deuros, soit quelque 1,4% du PIB, fait savoir le ministère des Finances de Bucarest. Il sagit dune transition plutôt brusque, car en novembre dernier, le budget bénéficiait dun excédent denviron un milliard 100 millions deuros, met en garde le ministère. La raison en sont les dépenses gouvernementales importantes, se montant à léquivalent de 2% du PIB, effectuées en décembre seulement. Sur ce montant, les projets à financement européen ont bénéficié de la partie la plus importante, soit un milliard 500 millions deuros, alors que la fin 2015 constituait également léchéance des paiements pour les projets supportés de fonds structurels européens pour la période 2007-2013. En décembre dernier, la partie cofinancement de la Roumanie pour les projets européens a dépassé le milliard 900 millions deuros, soit six fois plus que la moyenne.



    Coopération — La Roumanie et la Hongrie voisine souhaitent renforcer leurs relations bilatérales, y compris en tant que membres de l’UE et de l’OTAN, a déclaré le ministre roumain des Affaires étrangères, Lazăr Comănescu, à l’issue de son entretien à Bucarest avec son homologue hongrois, Peter Szijjarto. L’officiel roumain a souligné la nécessité d’un réel partenariat entre les deux pays et s’est félicité de l’excellente coopération économique bilatérale, la Hongrie étant le troisième partenaire commercial de la Roumanie.



    Adhésion – Il est dans l’intérêt de la Roumanie d’adhérer à la zone euro au moment où elle sera préparée à le faire, a déclaré, vendredi, à Timisoara (dans l’ouest de la Roumanie), l’ancien président de la Commission européenne, José Manuel Barroso. Dans une interview à l’agence roumaine de presse AGERPRES, il a précisé que l’entrée dans cette zone dépend en grande partie des progrès que le pays enregistrera en ce sens. L’ex président de l’Exécutif communautaire a également affirmé que si la monnaie unique n’avait pas existé, l’Europe se serait retrouvée dans une situation beaucoup plus difficile. José Manuel Barroso a reçu le titre de Docteur Honoris Causa de l’Université de l’Ouest de Timişoara.



    Chisinau — Les leaders des protestataires de République de Moldova, ont fait savoir vendredi , lors d’un forum civique, que les contestations et les pressions exercées sur le nouveau cabinet de Chisinau se poursuivraient, informe l’agence de presse Moldpres. Ils ont précisé que leurs revendications devaient être entièrement satisfaites, afin de sortir le pays de la crise. Selon un des leaders, le socialiste Igor Dodon, l’annonce, vendredi, par le président du Parlement Andrian Candu concernant la disponibilité d’organiser un référendum sur l’élection du président au suffrage direct représente une première victoire. En ce qui concerne la tenue d’élections anticipées demandée par les contestataires, Candu soutient que la législation en vigueur interdit l’auto dissolution du Législatif et qu’il n’y pas d’autre conditions juridiques pour devancer la tenue des élections. Après l’investiture, la semaine dernière, du nouveau cabinet dirigé par Pavel Filip, plusieurs dizaines de milliers de protestataires sont descendus dans la rue. Ils répondaient à l’appel lancé par la société civile pro-européenne et par deux partis pro-russes, qui dénoncent la corruption de la classe politique.



    Tennis – Le duo formé du joueur roumain Horia Tecău et de lAméricaine Coco Vandeweghe rencontrera la paire russo-brésilienne Elena Vesnina/Bruno Soares, tête de série nr.5, dans la finale de l’épreuve de double mixte à l’Open d’Australie, premier tournoi de Grand Chelem de l’année. Horia Tecău et Coco Vandeweghe ont dépassé en deux manches le binôme Andreja Klepac (Slovénie)/Treat Huey (Philippines), sur le score de 6-4, 6-4. Leurs adversaires, Vesnina et Soares ont triomphé des principaux favoris, Sania Mirza (Inde) et Ivan Dodig (Croatie), score 7-5,7-6. Notons quen 2012, Horia Tecău a remporté le titre de cette épreuve de double mixte aux côtés de lEtasunienne Bethanie Mattek-Sands.




  • 09.12.2015 (mise à jour)

    09.12.2015 (mise à jour)

    Visite – Le premier ministre britannique David Cameron était mercredi en visite officielle en Roumanie. Il s’est entretenu à Bucarest avec le président roumain Klaus Iohannis sur les manières à renforcer le partenariat stratégique bilatéral, le chef de l’Etat roumain estimant que la dimension militaire et de sécurité y jouaient un rôle majeur. Pour sa part, David Cameron a rappelé que la Grande Bretagne et la Roumanie étaient partenaires au sein de l’UE et de l’OTAN et de bons partenaires d’affaires, les échanges commerciaux entre les deux pays se chiffrant l’année dernière à 3,5 milliards d’euros. Toujours mercredi, David Cameron s’est entretenu avec son homologue roumain, Dacian Ciolos. L’occasion pour ce dernier d’affirmer que Bucarest souhaitait que la Grande Bretagne reste au sein de l’UE – chose bénéfique aussi bien pour Londres que pour Bruxelles. La visite du premier ministre britannique à Bucarest fait partie d’une tournée qui l’a également mené en Bulgarie et en Pologne. Ces visites se déroulent sur la toile de fond des négociations pour la reconfiguration de la relation du Royaume Uni avec les Etats de l’UE et alors que Londres prépare un référendum relatif à son appartenance à l’UE. Le Royaume Uni souhaite réformer l’Union pour répondre aux intérêts britanniques, notamment pour ce qui est de la libre circulation en général et de la circulation de la main d’œuvre en particulier. La Roumanie, tout comme la Pologne exclut toute limitation de la liberté de circulation, qui est un principe fondamental pour l’UE. La plupart des ressortissants roumains de Grande Bretagne sont très bien intégrés et contribuent par des taxes et impôts à l’économie de leur pays d’accueil, a encore souligné le président roumain Klaus Iohannis.

    Budget – Le cabinet de Bucarest a approuvé mercredi dans le cadre de sa réunion hebdomadaire le projet de budget 2016. L’éducation, la santé, la défense et le ministère de l’Intérieur recevront le plus d’argent l’année prochaine, alors que les budgets les ministères du travail et des Transports seront réduits. Le document a été conçu conformément à un niveau maximal du déficit de 3% du PIB, tel qu’il est admis par l’UE, et à une croissance économique estimée à 4%. Les calculs indiquent une hausse des recettes budgétaires de 800 millions d’euros par rapport à cette année, tandis que les dépenses, majorées de 2,9 milliards d’euros, devraient couvrir aussi les mesures d’allègement fiscal déjà approuvées. Le projet du budget d’Etat a fait par la suite l’objet d’un débat public qui a réuni pour la première fois les membres de l’Exécutif, des représentants d’ONG et des citoyens.

    Défense – Le président roumain Klaus Iohannis a convoqué pour jeudi une réunion du Conseil Suprême de Défense du Pays pour débattre entre autres des sujets liés à la Stratégie nationale de Défense de la Roumanie 2015 – 2019 et du plan d’utilisation des forces armées roumaines qui seront envoyées l’année prochaine dans des missions et opérations à l’étranger. Ce sera également l’occasion d’examiner les mesures prises par la Roumanie afin de mettre en œuvre les régimes des sanctions internationales, et le Rapport visant le Système National de Prévention et de lutte contre le terrorisme. La dernière réunion en date du Conseil Suprême de Défense du Pays a eu lieu le 17 Septembre.

    Corruption – Les députés roumains ont approuvé mercredi la demandes de la Direction nationale anti-corruption de placer en détention provisoire le député libéral Ioan Oltean. En même temps, une demande similaire visant le député libéral, Catalin Teodorescu, a été rejetée. Les deux élus sont accusés de corruption dans un dossier relatif à des dédommagements illégaux d’environ 24 millions d’euros accordés à un homme d’affaires de l’Autorité chargée des restitutions.

    Euro – La Roumanie pourra passer aussi vite que possible à l’euro à condition d’être bien préparée en ce sens, c’est à dire avoir un degré élevé de convergence réelle, qui puisse être continué après l’adhésion à la monnaie unique, a affirmé le gouverneur de la Banque nationale de Roumanie, Mugur Isarescu. A son avis, le processus de passage à l’euro n’est pas uniquement de nature technique, c’est aussi un processus politique qui suppose un engagement ferme de la part de tous les partis représentatifs. Pour ce qui est du moment de l’adhésion, le gouverneur de la banque centrale de Roumanie constate qu’il est inefficace de fixer une date- cible ; ce serait mieux pour Bucarest d’établir une feuille de route qui soit acceptée par consensus national avant de décider sur une date butoir d’adhésion à la zone euro. Antérieurement, le conseiller présidentiel Leonard Orban affirmait que la Roumanie devrait adopter au plus vite la monnaie unique européenne vu qu’en 2018 il est possible que la zone euro prenne des décisions qui rendent plus difficile l’accès à d’autre pays se trouvent à l’extérieur de la zone euro. A présent Bucarest vise à adhérer à la zone euro en 2019, mais que selon de nombreuses voix cette cible n’est plus réaliste.

    Météo – Dans les 24 prochaines heures le ciel sera plutôt couvert en Roumanie, toutefois on n’attend que des précipitations isolées. Les températures maximales iront de 1 à 8 degrés.

  • 09.12.2015

    09.12.2015

    Visite – Le premier ministre britannique David Cameron entame ce mercredi une visite officielle en Roumanie. Il sera reçu par le président Klaus Iohannis et rencontrera aussi son homologue roumain, Dacian Ciolos. La visite du premier ministre britannique à Bucarest fait partie d’une tournée qui l’a également mené en Bulgarie et en Pologne. Ces visites se déroulent sur la toile de fond des négociations pour la reconfiguration de la relation du Royaume Uni avec les Etats de l’UE et alors que Londres prépare un référendum relatif à son appartenance à l’UE. Le Royaume Uni souhaite réformer l’Union pour répondre aux intérêts britanniques, notamment pour ce qui est de la libre circulation en général et de la circulation de la main d’œuvre en particulier. La Roumanie, tout comme la Pologne exclut toute limitation de la liberté de circulation, qui est un principe fondamental pour l’UE. Bucarest a constamment soutenu que le Royaume-Uni reste dans l’UE.

    Budget – Le cabinet de Bucarest doit approuver aujourd’hui dans le cadre de sa réunion hebdomadaire le projet de budget 2016. L’éducation, la santé, la défense et le ministère de l’Intérieur sont les domaines qui recevront le plus d’argent l’année prochaine alors que les budgets les ministères du travail et des Transports seront réduits. Le document a été conçu conformément à un niveau maximal du déficit de 3% du PIB, tel qu’il est admis par l’UE et à une croissance économique estimée à 4%. Les calculs indiquent une hausse des recettes budgétaires de 800 millions d’euros par rapport à cette année, tandis que les dépenses, majorées de 2,9 milliards d’euros, devraient couvrir aussi les mesures d’allègement fiscal déjà approuvées. Le projet du budget d’Etat fait aujourd’hui l’objet d’un débat public qui réunira pour la première fois les membres de l’Exécutif, des représentants d’ONG et des citoyens.

    Euro – La Roumanie doit adopter au plus vite la monnaie unique européenne parce qu’il est possible qu’une série de décisions soient prises à partir de 2018 qui risquent de rendre plus difficile l’accès des pays qui se trouvent à l’extérieur de la zone euro, affirme le conseiller présidentiel Leonard Orban. Il a souligné le fait que Bucarest vise à adhérer à la zone euro en 2019, mais que selon de nombreuses voix cette cible n’est plus réaliste. A son avis, l’adoption de l’Euro pourrait constituer un véritable projet national parce qu’il implique non seulement des décisions économiques et politiques, mais tout un processus compliqué et très coûteux. Le gouverneur de la Banque centrale, Mugur Isarescu déclarait lui aussi en septembre que l’objectif d’adhérer en 2019 à la zone euro n’était plus réalisable. La Banque centrale proposera à la présidence et au gouvernement d’établir une feuille de route qui soit acceptée par consensus national avant de décider sur une date butoir d’adhésion à la zone euro.

    Corruption – Les députés roumains doivent voter aujourd’hui les demandes de la Direction nationale anti-corruption de placer en détention provisoire les députés libéraux Ioan Oltean et Catalin Teodorescu. Les deux élus sont accusés de corruption dans un dossier relatif à des dédommagements illégaux d’environ 24 millions d’euros. La semaine dernière, la commission juridique avait donné son avis favorable à la demande des procureurs anti-corruption d’ouvrir des enquêtes à leur encontre. Dans le même dossier, la Haute Cour de Cassation et de Justice avait émis en novembre des mandats visant le placement en détention provisoire pour 30 jours de l’ex-chef de l’Autorité chargée des restitutions, d’un homme d’affaires, ainsi que de cinq ex-membres de la Commission centrale qui établit le montant des dédommagements dans le cadre de cette Autorité.

  • 12.07.2015 (mise à jour)

    12.07.2015 (mise à jour)

    Politique — Le premier ministre roumain Victor Ponta, chef du Parti social-démocrate depuis février 2010, a posté sur les réseaux sociaux, un message annonçant sa décision de ne plus assumer de fonctions de direction du parti jusqu’au moment où il serait en mesure de prouver son innocence face aux accusations dont il fait l’objet. M. Ponta affirme avoir pris cette décision car il veut éviter des effets négatifs sur le parti. Début juin, la Direction nationale anti-corruption avait informé le premier ministre qu’il était poursuivi pour faux en écriture, complicité d’évasion fiscale et blanchiment d’argent, des faits qu’il aurait commis à l’époque où il était avocat. Les accusations sont associées à une affaire impliquant son collègue de parti, le sénateur Dan Sova, ancien ministre des transports au gouvernement Ponta. Le premier ministre s’est rendu ultérieurement en Turquie, où il s’est fait opérer au genou. M. Ponta est rentré à Bucarest et a repris ses attributions la semaine dernière.


    Visite — Le président de la Roumanie, Klaus Iohannis, fera ces lundi et mardi sa première visite en Espagne, où il aura des entretiens avec le roi Philippe VI et avec le premier ministre Mariano Rajoy. Le chef de l’Etat roumain rencontrera également des représentants du milieu espagnol des affaires et de la diaspora roumaine. L’Institut national de la statistique de Bucarest fait état de quelque 750 mille ressortissants roumains vivant en Espagne à la fin de l’année dernière, la plus importante communauté immigrée dans ce pays. Parmi les contacts bilatéraux de haut niveau, l’agence de presse espagnole EFE mentionne la visite à Bucarest du ministre ibérique des affaires étrangères, José Manuel García-Margallo, en mai 2013, ainsi que les visites à Madrid du premier ministre roumain, Victor Ponta, en juillet de la même année, et du ministre roumain des affaires étrangères, Titus Corlătean, en mars 2014.


    Union — Les jeunes moldaves partisans de l’union de leur pays avec la Roumanie sont arrivés ce dimanche à Bucarest, une semaine après leur départ de Chisinau. Ils sont venus demander aux autorités roumaines de trouver des solutions pour que la réunification des deux Etats ait lieu le plus rapidement possible. Partis à pied de leur capitale, les jeunes moldaves sont entrés en Roumanie, samedi, par le point de frontière Ungheni, où ils ont été accueillis par des milliers de gens venus des toutes les régions de la Roumanie. Le voyage vers Bucarest a continué à bord du train appelé « de l’union ». Les jeunes ont apporté au président Klaus Iohannis la Déclaration d’union, adoptée le 5 juillet par 30 mille citoyens de République de Moldova, lors d’un grand rassemblement national. L’événement s’est déroulé sur les lieux où avaient été organisées les amples protestations anti-soviétiques de 1989-1990 et où, en août 1991, un autre grand rassemblement national saluait la proclamation par le Parlement de Chisinau de l’indépendance envers Moscou. A Bucarest, la marche des unionistes a été saluée par le président Klaus Iohannis et par le premier ministre Victor Ponta. Rappelons que l’actuelle République de Moldova a été créée sur une partie des territoires de l’est de la Roumanie, annexés par l’URSS en 1940, suite à un ultimatum.


    Réunion — Les ministres des finances de la zone euro ont rédigé ce dimanche une liste de conditions supplémentaires à remplir par le gouvernement grec avant d’entamer les négociations sur le troisième programme d’assistance financière, informent les agences Reuters et AFP, qui citent des sources européennes. Il s’agit, pour Athènes, de modifier la TVA et le régime des retraites, d’élargir la base d’imposition pour augmenter les recettes budgétaires et d’accroître l’indépendance de l’Office national de la statistique (Elstat). Dimanche soir, les leaders de la zone euro devraient décider du début des négociations avec Athènes. Le sommet d’urgence des 28 chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE, prévu pour ce dimanche à Bruxelles, a été annulé.

  • En attendant le référendum de Grèce

    En attendant le référendum de Grèce

    Un compromis salutaire pour la Grèce semblait prendre contour mercredi matin. Le gouvernement d’Athènes aurait accepté, avec certains amendements, la proposition des bailleurs de fonds internationaux, laissant entendre qu’il pourrait renoncer au référendum.

    Cependant, le château de cartes s’est à nouveau écroulé dans l’après-midi lorsque le premier ministre grec, Alexis Tsipras, a annoncé que le référendum de dimanche se déroulerait comme prévu, invitant ses concitoyens à rejeter l’arrangement proposé par les partenaires internationaux du pays. (La communication entre Athènes et Bruxelles a été, donc, coupée, et les chances qu’elle reprenne dépendent de l’avis des Grecs, en fin de semaine. Un non majoritaire serait un Grexit de facto, une sortie du pays de la zone euro, ont mis en garde les leaders européens, une interprétation que l’imprévisible Tsipras rejette.

    Pour sa part, le leader de l’opposition conservatrice, Antonis Samaras, a appelé ses compatriotes à dire un oui clair à l’Europe. La responsabilité des citoyens doit vaincre l’irresponsabilité du gouvernement, a-t-il martelé, ajoutant que son pays traversait le moment le plus critique des dernières décennies.)

    Tous ces développements sont attentivement suivis en Roumanie, de nombreuses banques à capital grec étant très actives dans le pays. Le gouverneur de la Banque nationale, Mugur Isărescu, a de nouveau appelé leurs clients au calme et à la sagesse, les invitant à ne pas agir de manière irréfléchie en retirant leur argent. Toutes les filiales roumaines de ces banques sont sûres, disposent de capitaux suffisants et observent les réglementations de la Banque centrale de Bucarest, non les décisions d’Athènes, a précisé Mugur Isărescu. En cas de panique, la Banque nationale de Roumanie est prête à intervenir avec tous les instruments dont elle dispose, a-t-il encore indiqué.

    Mugur Isărescu: La Banque nationale a pris des mesures qui assurent à ces banques des liquidités suffisantes, en cas de rumeurs ou de sur-réactions émotionnelles qui les empêcherait de trouver du cash sur le marché, même si leur situation est bonne. Ces banques pourraient en acheter à la Banque centrale; les seuls perdants seront les clients. Ils perdront du temps, les intérêts, aussi bas qu’ils soient, de même que les commissions de retrait d’argent.

    La Grèce est au bord du gouffre financier, tandis que la Roumanie se trouve sur un terrain financier et bancaire ferme. Les situations ne sont nullement comparables, selon Mugur Isarescu, mais la crise grecque exige une réflexion sérieuse sur les relations de Bucarest avec des partenaires tels le FMI ou l’UE, estime-t-il encore.

    Mugur Isărescu: Ce contexte international incertain, avec la situation en Grèce et dans la zone euro, en général, de même que la situation interne, avec le besoin de consolidation, exigent le maintien, sous différentes formes, des accords avec nos partenaires internationaux, l’UE et le FMI. Je pense que les négociations avec eux se poursuivront et c’est très bien qu’elles se poursuivent; c’est une question de crédibilité.

    Le gouverneur de la Banque centrale roumaine a également rejoint les positions du FMI et de la Commission européenne précisant que la donne économique actuelle n’était pas un argument en faveur de l’allègement fiscal amorcée par l’exécutif, pomme de discorde entre ce dernier et les bailleurs de fonds internationaux. (Trad. Andrei Popov)

  • A la Une de la presse roumaine 02.07.2015

    A la Une de la presse roumaine 02.07.2015

    Plein de choses se passent ce jeudi en
    Roumanie et presque tout se rapporte à la Grèce. Le ministre roumain des
    Finances qui a signé le premier accord avec le FMI à l’époque communiste se
    souvient des trois moments où la Roumanie a connu la «faillite
    technique», l’échec de la Grèce rendra plus difficile l’adhésion de la
    Roumanie à l’euro, la Roumanie sera bientôt connectée au réseau européen
    d’autoroutes, le premier parc photovoltaïque de Roumanie sera inauguré vendredi
    et la ville transylvaine de Cluj est «un point d’attraction
    pour les compagnies francophones».



  • Défis politiques et économiques

    Défis politiques et économiques

    Plein d’événements à fort impact politique, 2014 a été l’année où les actions de la Russie ont produit les premières modifications territoriales en Europe depuis la guerre yougoslave ; elles ont également ramené au premier plan des débats le sujet de la guerre froide, affirment les analystes, cités par les agences de presse. Du point de vue de l’économie, les prévisions de croissance du début de l’année ont dû être corrigées à la baisse à cause des incertitudes qui se manifesteront aussi en 2015, considère l’économiste Aurelian Dochia. Dans le même temps, le redressement de plus en plus visible de l’économie des Etats Unis est une des principales évolutions positives de 2014.



    Aurelian Dochia : « C’est un fait : l’économie américaine a surmonté la crise. La croissance réelle, de 5%, annoncée au cours des derniers mois de l’année, indique une stabilisation dans la zone positive ; cette évolution produira, probablement, des effets dans l’économie mondiale, car l’économie américaine est la plus grande au monde. Dans les pays grands consommateurs d’énergie, on constate aussi les effets de la baisse des prix des ressources énergétiques, principalement du pétrole, une baisse entamée dans la seconde moitié de 2014 — l’impact a été positif sur la consommation et sur l’inflation. La pression inflationniste de cette évolution se manifeste très fort aussi en Europe. »



    A la différence des Etats Unis, l’Union européenne et surtout la zone euro ne s’inscrivent pas sur cette trajectoire positive. Les Etats membres se confrontent à de nombreux problèmes, avec une tendance générale de stagnation économique, sans direction de redressement bien définie — ajoute l’économiste Aurelian Dochia : «Il est peu probable que des redressements spectaculaires se produisent en 2015, notamment à cause des périodes électorales que traverseront plusieurs pays européens et des surprises qui en résulteraient. En Grèce il y aura des élections anticipées et le parti extrémiste Syriza pourrait occuper un nombre important de sièges au Parlement, ce qui compliquerait énormément la relation d’Athènes avec les autres membres de l’UE et avec le FMI. La voie empruntée par la Grèce sera un signal de ce qui pourrait arriver dans d’autres Etats européens aussi. Des élections auront également lieu en Espagne, cet automne. Podemos, parti ouvertement opposé à une série de composantes de la relation avec l’UE et au plan d’austérité imposé par Bruxelles à l’Espagne, pourrait obtenir une place de poids à la table des négociations. L’action politique en Europe est mise en question, ce qui n’est pas de bon augure pour les attentes économiques. »



    Accroître la compétitivité de l’UE par la croissance économique et la création de nouveaux emplois compte, par ailleurs, parmi les priorités de la présidence tournante de l’Union, assurée, au premier semestre 2015 par la Lettonie. Les dossiers que Riga doit gérer sont extrêmement complexes: les relations de l’UE avec la Russie, les effets de la crise économique en Grèce, la sécurité énergétique et la situation économique de l’UE. Les autorités de Riga ont annoncé leur intention de soutenir les efforts communautaires visant à combattre l’islamisme extrémiste mais aussi à éliminer l’attitude discriminatoire de Londres à l’égard des ressortissants d’Europe orientale qui souhaitent avoir libre accès sur le marché de l’emploi britannique.



    La correspondante de la Radio publique roumaine à Bruxelles présente les défis à relever durant la présidence lettone de l’UE: « Il ne faut pas oublier que la Lettonie assume la présidence dans un moment d’incertitudes économiques dans l’espace communautaire. Le marché de l’emploi et la situation sociale y constituent toujours des raisons d’inquiétude. Les dernières prévisions économiques de la Commission indiquent une croissance faible et un taux de chômage élevé, soit près de 25 millions de personnes sur le total de 500 millions, dont 18 millions dans les Etats de la zone euro. Le chômage de longue durée est en train de devenir structurel même dans les économies relativement performantes. Quant aux relations diplomatiques extrêmement tendues entre l’UE et la Russie, le chef de la diplomatie lettone, Edgars Rinkevics, a annoncé que le dialogue avec Moscou serait abordé de manière très pragmatique, sans idées préconçues pro ou anti-russes. Selon les déclarations de Rinkevics, la position de la Lettonie, pays sur le territoire duquel vit une importante minorité russophone, partisane du Kremlin, est très simple : si la situation en Ukraine connaît une amélioration sensible et si le cessez-le-feu respecte les ententes de Minsk, dont la Russie est partie, Riga envisage de proposer la levée ou l’allègement des sanctions imposées à la Russie. »



    Si la situation en Ukraine empire, la Lettonie ira jusqu’à proposer de nouvelles sanctions contre la Russie. (Aut. : Corina Cristea; Trad.: Ileana Ţăroi, Dominique)

  • Quel avenir économique pour l’Europe?

    La confiance en l’économie de la zone euro et l’UE en général s’est amenuisée au mois de septembre jusqu’à son plus bas niveau enregistré depuis novembre 2013. Les estimations inflationnistes relatives aux foyers et aux producteurs ont elles aussi continué leur tendance descendante. Les données rendues publiques par la Commission européenne relèvent que lindice doptimisme économique, qui mesure le sentiment des consommateurs lié aux évolutions des marchés, a chuté pour la zone euro, passant de 100,6 points au mois d’août à 99,9 points en septembre. Ce sentiment a connu une légère amélioration dans le secteur tertiaire et le BTP.



    Le pronostic concernant le milieu des affaires en Roumanie est aussi en stagnation. De l’avis des spécialistes, cette situation va mener à une correction des perspectives optimistes pour le troisième trimestre de l’année en cours. Les indicateurs analysés sont au nombre de quatre: l’industrie de transformation, les services, le commerce de détail et les constructions.



    L’analyste économique Aurelian Dochia affirme que les managers des sociétés commerciales ont changé de perception quant à la situation de 2014, après que plusieurs pays de l’UE eurent enregistré une évolution moins convaincante que prévu en début d’année: « Dans bien des pays, ces indicateurs sont utilisés pour corriger les prévisions de croissance pour la période suivante. En général, en Europe, l’optimisme éprouvé en début d’année s’est peu à peu tempéré. Même dans des pays comme l’Allemagne, qui s’est plutôt bien portée en période de crise, ces indices, qui émanent des directions d’entreprises, ont mis en évidence une stagnation, voire même une diminution, ce qui met en cause la croissance pour toute la zone euro et l’UE dans son ensemble. Il existe en Roumanie aussi une certaine corrélation entre ce qui se passe en Europe et les indicateurs nationaux. En effet, nombre d’entreprises roumaines qui exportent sont influencées par les évolutions à l’échelle européenne ».



    Selon Aurelian Dochia, il est très peu probable que l’économie roumaine puisse encore croître d’ici la fin de l’année. Et lui d’ajouter qu’après deux trimestres de récession technique, le troisième amènera plutôt la stagnation, ce qui placera la croissance économique en dessous de 2%. Même si elles s’inscrivent sur une courbe descendante, les prévisions du FMI restent, pourtant, un peu plus optimistes. L’institution financière internationale a révisé à la baisse le niveau du PIB de la Roumanie, de 2,8, en juin, à 2,4%. Selon les données publiées cette semaine, le FMI table sur une croissance de l’économie roumaine à hauteur de 2,5% du PIB, en 2015.



    Le rapport World Economic Outlook maintient ses anticipations régressives sur l’évolution de l’économie mondiale en 2014 et 2015. Le document évoque également le risque de stagnation dans les pays riches et l’accentuation des tensions géopolitiques en Ukraine ou au Moyen Orient.



    Le FMI a également réévalué à la baisse ses prévisions de croissance économique de la zone euro, sur fond d’inquiétude liée au risque déflationniste et au niveau élevé du chômage. Le rythme d’expansion de l’économie mondiale est inférieur aux projections, met en garde la patronne du FMI, Christine Lagarde, qui pointe du doigt les problèmes des économies de la zone euro et du Japon. La situation diffère d’un pays à l’autre, mais les économies du monde risquent d’être touchées par les tensions géopolitiques, a encore précisé Christine Lagarde. « Toute aggravation de la crise en Ukraine aura des effets négatifs sur le proche voisinage, voire même sur les prix des matières premières ou le commerce international. D’autres risques importants ont trait à la situation au Moyen Orient et à l’épidémie d’Ebola. Sil nest pas maîtrisé, si tous les acteurs en parlent sans rien faire pour larrêter, le contenir, le virus Ebola pourrait se transformer en une sérieuse inquiétude faisant courir des risques significatifs », a averti la responsable du FMI.



    Vu le taux d’inflation faible et le niveau élevé du chômage, la régression de la consommation et des investissements entraînera le ralentissement de la croissance économique, a martelé Christine Lagarde. En ce qui la concerne, la Roumanie ne court pas le risque de déflation, mais elle n’a pas non plus la certitude que l’inflation continue, sur le long terme, cette tendance à la baisse, affirmait le gouverneur de la Banque centrale de Roumanie, Mugur Isărescu. Il a également déclaré que l’embargo imposé par la Russie sur les produits alimentaires a déterminé la chute des prix volatils, en raison des importations d’aliments bon marché provenant de l’Europe communautaire et de République de Moldova.



    En outre, le contexte européen si compliqué semble être à l’origine de l’inflation plus faible. Lors d’une conférence sur le marché financier de Roumanie, Mugur Isărescu a souligné le fait que la stabilité des prix, en l’occurrence la maîtrise de l’inflation, est une condition nécessaire mais pas suffisante pour assurer la stabilité financière. Par ailleurs, l’Association générale des économistes de Roumanie estime que le pays vit actuellement une période favorable à la relance économique et qu’il devrait garder sa tendance à diminuer la dépendance à l’égard du financement extérieur. (trad. Mariana Tudose)

  • 18.09.2014 (mise à jour)

    18.09.2014 (mise à jour)


    AutonomieKelemen Hunor, président de l’Union Démocratique des Magyars de Roumanie, membre de la coalition au pouvoir, a présenté jeudi un projet de loi sur l’autonomie du Pays des Sicules. L’occasion de souligner qu’il ne s’agit pas d’un document qui prône le séparatisme, mais d’un acte légal, constitutionnel et légitime. Aux termes de ce projet législatif, les comtés de Harghita, Covasna et Mureş, au centre de la Roumanie, majoritairement habités par la communauté ethnique hongroise, devraient être une région autonome à personnalité juridique au sein de l’Etat roumain unitaire et indivisible, sur la base des principes de l’autonomie locale garantie par la Constitution. Selon le même document, la direction en serait assurée par un Conseil régional et un autre exécutif. Le président du Conseil exécutif de la région participerait aux séances du gouvernement de Bucarest qui débattent des questions la concernant.



    Enquête — La Cour Européenne des droits de l’homme a condamné mercredi la Roumanie pour les lacunes dans l’enquête des événements qui se sont produits à Bucarest du 13 au 15 juin 1990. La décision de la Cour oblige l’Etat roumain à rouvrir l’enquête et à payer des dédommagements à trois personnes, victimes de la torture et d’autres traitements inhumains et dégradants. Jugée comme un des plus dramatiques moments de la Roumanie post-communiste, la descente sur Bucarest des mineurs de la Vallée du Jiu, dans le centre du pays, pour réprimer les protestations contre le nouveau pouvoir, a fait un millier de blessés et plusieurs morts, ainsi que d’importants dégâts.



    Economie — La Banque Européenne pour la Reconstruction et le Développement (BERD) a maintenu ses estimations de croissance de l’économie roumaine à 2,6% cette année et à 2,8% l’année prochaine dans un rapport qui analyse les effets du conflit en Ukraine sur l’Europe centrale et de l’est. Selon la BERD, les cinq mois de combats dans le pays voisin de la Roumanie affecteront la croissance économique sur tout l’Est de l’Europe. La poursuite de cette crise influencera les économies des pays où la BERD est présente. L’institution s’attend à un redressement modeste en 2015, après une chute significative cette année. La Banque Européenne pour la Reconstruction et Développement, qui réunit 64 pays et deux institutions inter-gouvernementales, soutient le développement des économies de marché et de la démocratie.



    Inflation — L’inflation dans la zone euro s’est chiffrée au mois d’août à 0,4%, pour le deuxième mois de suite. Les analystes affirment que le risque de déflation a baissé. Selon le bureau des statistiques de Bruxelles, le taux d’inflation annuel s’est chiffré à 0,5% sur l’ensemble de l’UE. Avec 1,3% au mois d’août, la Roumanie a enregistré le 3e plus élevé taux d’inflation d’Europe, n’étant devancée que par la Grande Bretagne et l’Autriche (les deux avec un taux de 1,5%). Des inflations négatives ont été enregistrées en Bulgarie, Espagne, Estonie, Italie, Slovaquie, Grèce, Pologne et au Portugal. Afin d’éviter l’apparition de la déflation, la Banque centrale européenne a réduit, début septembre, son taux directeur à 0,05%, soit au niveau le plus bas jamais enregistré. Selon l’Eurostat, l’inflation a été positive notamment en raison de la majoration des loyers et des prix dans le secteur de la restauration. Dans la zone euro, les prix des transports, des carburants, des fruits et des télécoms ont baisse, révèle l’Eurostat.



  • 18.09.2014

    18.09.2014

    Enquête — La Cour Européenne des droits de l’homme a condamné mercredi la Roumanie pour les lacunes dans l’enquête des événements qui se sont produits à Bucarest du 13 au 15 juin 1990. Le décision de la Cour oblige l’Etat roumain à rouvrir l’enquête et de payer des dédommagements à trois personnes, victimes de la torture et d’autres traitements inhumains et dégradants. Jugée comme un des plus dramatiques moments de la Roumanie post-communiste, la descente sur Bucarest des mineurs de la Vallée du Jiu, dans le centre du pays, pour réprimer les protestations contre le nouveau pouvoir, a fait un millier de blessés et plusieurs morts, ainsi que d’importants dégâts.



    Economie — La Banque Européenne pour la Reconstruction et le Développement (BERD) a maintenu ses estimations de croissance de l’économie roumaine à 2,6% cette année et 2,8% l’année prochaine dans un rapport qui analyse les effets du conflit en Ukraine sur l’Europe centrale et de l’est. Selon la BERD, les cinq mois de combats dans le pays voisin de la Roumanie affecteront la croissance économique sur tout l’est de l’Europe. La poursuite de cette crise influencera les économies des pays où la BERD est présente. L’institution s’attend à un redressement modeste en 2015, après une chute significative cette année. La Banque Européenne pour la Reconstruction et Développement, qui réunit 64 pays et deux institutions inter-gouvernementales, soutient le développement des économies de marché et de la démocratie.



    Inflaition — L’inflation dans la zone euro s’est chiffrée au mois d’août à 0,4%, pour le deuxième mois de suite. Les analystes affirment que le risque de déflation a baissé. Selon le bureau des statistiques de Bruxelles, le taux annuel de l’inflation s’est chiffré à 0,5% sur l’ensemble de l’UE. Avec 1,3% au mois d’août, la Roumanie a enregistré le 3e plus élevé taux d’inflation d’Europe, n’étant devancée que par la Grande Bretagne et l’Autriche (les deux avec un taux de 1,5%). Des inflations négatives ont été enregistrées en Bulgarie, Espagne, Estonie, Italie, Slovaquie, Grèce, Pologne et au Portugal. Afin d’éviter l’apparition de la déflation, la Banque centrale européenne a réduit début septembre son taux directeur à 0,05%, soit au niveau le plus bas jamais enregistré. Selon l’Eurostat, l’inflation a été positive notamment en raison de la majoration des loyers et des prix dans le secteur de la restauration. Dans la zone euro, les prix des transports, des carburants, des fruits et des télécoms ont baisse, révèle l’Eurostat.



    Football — Le club de foot champion de Roumanie, Steaua Bucarest reçoit aujourd’hui à domicile la visite des danois d’Aalborg, dans un match comptant pour la première étape du groupe J de l’Europa League. La rencontre se jouera devant des tribunes vides, en raison du comportement raciste d’une partie des supporters de Steaua au précédent match du club, à savoir au barrage d’accès dans les groupes de la Ligue des Champions contre Ludogorets de Razgrad en Bulgarie. Dans l’autre match du groupe, Rio Ave du Portugal affronte Dinamo Kiev d’Ukraine. Egalement dans la Ligue Europa, Astra Giurgiu rencontre le Dinamo Zagreb de Croatie.

  • Christian Canoën (France) – La Roumanie et la monnaie unique européenne

    Après plusieurs dates-butoir dépassées, la Roumanie a déjà transmis à la Commission européenne son souhait d’adhérer à la zone euro en 2019. Ce fait présuppose plusieurs pas à franchir. Beaucoup de voix pensent que ce scénario n’est pas réaliste. Pour le président du Conseil fiscal, Ionuţ Dumitru, cet objectif est très ambitieux, et repose sur des raisons politiques et stratégiques plutôt qu’économiques. Selon lui, la Roumanie a besoin d’une feuille de route, d’accélérer les réformes structurales et d’avoir une croissance de 4-5% par an. Il faut qu’elle arrive à 60% du PIB de l’UE par habitant, or en ce moment, la Roumanie n’est qu’à 47%.



    Quant à elle, la population craint le nivellement des prix, comme cela est déjà arrivé dans le cas d’autres Etats qui sont passés à l’euro. Le ministre délégué au Budget, Liviu Voinea, rassure les Roumains : les prix ne vont pas grimper.



    Pour les PME, le fait que le risque de devises va disparaître et que le coût du crédit baissera est important, dit-il, cité par l’agence Agerpres. Il affirme que l’adhésion à la zone euro est un signal de stabilité pour l’économie roumaine. « Un signal que l’on peut faire des affaires en Roumanie sur le long terme, et dans la monnaie de nos partenaires d’investissements et d’affaires », a-t-il ajouté.



    La Commission européenne publiera un rapport sur le niveau de préparation des Etats membres désireux d’adopter l’euro. Il s’agit de la Bulgarie, la Croatie, la Hongrie, la Lituanie, qui souhaite adopter l’euro l’année prochaine, la Pologne, la Roumanie, la République Tchèque et la Suède. Les rapports de convergence sont publiés par la Commission et par la Banque centrale européenne une fois tous les deux ans et même plus souvent si un ou des Etats le demandent.



    Pour franchir cette étape, les critères sont d’ordre économique et juridique. L’économie d’un pays doit être prête à adopter la monnaie unique et pouvoir s’intégrer facilement dans le régime monétaire de la zone euro. Pour ce qui est de la convergence juridique, ce critère exige que la législation nationale soit compatible avec les dispositions du traité. Remplacer une monnaie nationale par l’euro présuppose de nombreux préparatifs pratiques. Des garanties sont à fournir que la monnaie nationale sera retirée rapidement, que les prix des marchandises seront correctement convertis et présentés et que la population sera bien informée. Le président du Conseil fiscal estime que malgré une croissance prévue de 3,5%, la Roumanie ne sera toujours pas prête à franchir ce pas au 1er janvier 2019.

  • Les Roumains comptent parmi les européens les plus optimistes

    Les Roumains comptent parmi les européens les plus optimistes

    Membre de l’Union Européenne depuis 2007, la Roumanie demeure parmi les pays les plus optimistes quand à l’avenir du bloc communautaire. L’EUROBAROMETRE publié au début de cette semaine montre que 62% des Roumains ont des opinions optimistes, ce niveau les plaçant sur la sixième position après les Danois, les Estoniens, les Lituaniens, les Maltais et les Polonais. A l’autre extrémité, la plupart des pessimistes se trouvent, sans surprise, dans les Etats ayant bénéficié de plans internationaux d’appui — Grèce, Chypre et Portugal — des plans accompagnés par des mesures d’austérité.



    Publié dix mois avant les élections pour le Parlement Européen, cet EUROBAROMETRE relève que la Roumanie se place quatrième dans l’UE en matière de hausse du degré d’information concernent la manière d’élection des députés européens, la proportion de ceux avisés augmentant de 5%. En même temps, l’union économique et monétaire est plus populaire en Roumanie que dans les Etats de la zone euro tels l’Espagne, le Portugal et Chypre et est estimée beaucoup mieux que dans les Etats membres. Le sondage montre, également, que plus de deux tiers des citoyens européens pensent que leur voix ne compte pas au sein de l’UE, ce taux étant le plus élevé depuis l’automne 2004, lors d’un tel premier sondage. La tendance de croissance est remarquée depuis le printemps 2009, l’opinion étant largement répandue en Grèce (89%), et au Chypre (89%). Des niveaux élevés, aussi, au Portugal, en Italie et en Espagne. En Roumanie, également, où le taux de ceux qui pensent que leur voix n’est pas écoutée au sein de l’Union est de 71%.



    Selon cet EUROBAROMETRE, le niveau des eurosceptiques est croissant car 60% des Européens ont tendance à ne plus être confiants. Néanmoins, plus de la moitié des Roumains déclarent se sentir citoyens de l’UE, la situation étant inverse en Bulgarie, à Chypre et en Grèce. La présence de la monnaie unique renforce, en quelque sorte, ce sentiment d’appartenance : 54% des personnes interrogées de la zone euro ont le sentiment d’être des citoyens communautaires vis-à-vis de seulement 57% en dehors de cette zone. La perception de la situation économique nationale demeure stable, les réponses positives se situant, pourtant, à un niveau très bas. Les problèmes les plus importants auxquels les Roumains doivent faire face actuellement sont la situation économique (44%), la hausse des prix (35%) et le chômage (33%).



    De l’autre part, la plupart des européens estiment que leurs droits tels la libre circulation représentent les principaux avantages de la construction européenne. Six citoyens sur dix veulent savoir davantage sur leurs droits mais moins de la moitié savent en quoi consistent ces droits. (trad.: Costin Grigore)