Author: Ioana Stăncescu

  • Le courrier des auditeurs 21.06.2013

    Le courrier des auditeurs 21.06.2013

    Au micro Ioana contente de vous retrouver sur les ondes. J’espère que vous êtes bien nombreux à notre rendez-vous radiophonique puisque nous avons plein de choses à discuter. A part des réponses à vos lettres, je voudrais vous parler des diabétiques de Roumanie. Les statistiques sont fort inquiétantes, comme vous allez voir dans quelques instant. J’espère que notre ami Régis Lallau est à l’écoute, puisque la question lui appartient.



    Avant de m’attaquer à la question du jour, permettez-moi, chers amis, de saluer notre cher auditeur sénégalais, Amady Faye, qui écrit e « depuis 17 heures, je réentends pour la quatrième fois cette très belle émission RRI spéciale qu’Andrei a consacrée à mon pays ». Pour ceux d’entre vous qui ne savent pas à quoi Amady Faye fait allusion, eh bien notre collègue Andrei a visité quatre jours durant le Sénégal dans le cadre d’une délégation officielle et de retour, il a réalisé une super émission sur ce pays qui l’a impressionné.



    Je voudrais dans les minutes suivantes citer des extraits de la lettre d’Amady Faye, une lettre fort sympathique qui parle à la fois de l’émission d’Andrei que des réalités de la société sénégalaise. Pour ceux d’entre vous qui ne savent pas grand chose sur ce pays africain, sachez par exemple que côté gastronomie, Amady et Andrei vous recommandent le Yassa, une sauce à base d’oignon qu’on peut faire au poulet, au bœuf ou au poisson et qui s’accompagne du riz blanc. Ou encore, le « tieboudjen », en traduction du riz au poisson», un plat dont Amady Faye déclare qu’il fait la fierté des Sénégalais. Bien sûr, l’émission concoctée par Andrei a surpris aussi des aspects moins agréables de la société sénégalaise, tel la présence dans les rues des enfants mendiants appelés « talibés ». Qui sont-ils ? Selon le site www.sentinelle.org, les talibés sont des garçons, parfois dà peine 4 ou 5 ans, issus généralement de familles très pauvres, qui sont placés chez un marabout afin de suivre une éducation coranique, de sinitier à la vie communautaire et dacquérir le sens de lhumilité et de lendurance face aux épreuves. En contrepartie, les talibés doivent sacquitter de divers services comme des travaux domestiques, mais également subvenir à leurs propres besoins, ainsi quà ceux du marabout et de sa famille, contraints à mendier dans les rues. Beaucoup dentre eux ont pour obligation de rapporter chaque jour au marabout une certaine somme dargent, à défaut de quoi ils seront bien souvent battus ou ligotés. Amady Faye déclare que la présence des talibés dans les rues sénégalaises « c’est le côté négatif de son pays ». C’est bien dommage et surtout, c’est triste pour ces enfants ! Je ne saurais ignorer le fait qu’après avoir écouté l’émission consacrée à son pays, Amady Faye a écrit qu’il existe quand même un aspect mentionné par Andrei et avec lequel il n’est pas d’accord : la présence massive des bâtiments à 4 étages tout au plus. « Apparemment, dans le quartier du plateau, au centre-ville de Dakar, il y a beaucoup d’immeubles qui vont de six jusqu’à plus de dix étages ». Andrei, la prochaine fois, tu dois te réserver quelques heures pour te promener au centre ville et les admirer ! Nous sommes très contents que la musique choisie par Andrei pour l’habillage sonore de l’émission vous a plu et Andrei vous remercie pour la mention spéciale que vous lui avez accordé.



    Chers amis à l’écoute, je voudrais finir en toute beauté ces quelques minutes consacrées au Sénégal, en vous invitant de prendre quelque chose à écrire pour noter la recette du plat national sénégalais, le tieboudjen. Pour en préparer pour six personnes, il vous faut 500 g de Poisson blanc, 500 g de Poisson sec, 1/4 de choux vert, 1 carotte, 1 Manioc, 1 Oignon ordinaire, 1 Aubergine, 100 g Tomate concentrée, du Sel, de l’ail (1/4 gousse), 1 Piment (sec) et 1 Citron. Et maintenant la recette : Piler la gousse d’ail, un demi paquet de persil, du sel, du poivre (grain ou poudre), un peu de piment (sec). Nettoyer le poisson, le piquer en 3 ou 4 endroits et introduire dans les trous la farce préparée. Faire chauffer l’huile dans une cocotte, y jeter les oignons, sel, tomate délayée dans un peu d’eau 2 minutes après, mettre le poisson et laisser mijoter un peu (environ 5 minutes). Ajouter un litre et demi d’eau et les légumes pelés, laisser cuire pendant une heure. Quand les légumes sont cuits, les retirer ainsi que le poisson et un peu de sauce. Dans le bouillon qui reste, jeter le riz lavé, couvrir, laisser cuire 15 minutes. Servir le riz dans un plat chaud, accompagné des légumes et du poisson. Cela a l’air vraiment délicieux ! Sacré Andrei, tu as eu la chance de goûter sur place !



    La question du jour: réponse dans la section “Vos questions, nos réponses”



    Merci, cher Miguel Ramon Bauset pour la magnifique rose virtuelle offerte à toutes les dames et les demoiselles de la rédaction à l’occasion de la Fête du 8 mars, Journée internationale de la femme.



    Dirigeons-nous vers la France, plus précisément à Biganos pour un coucou amical à notre cher Philippe Marsan qui nous a envoyé un nouveau rapport d’écoute riche en détails. Notre ami a suivi la revue de la presse bucarestoise, le courrier des auditeurs et son émission préférée l’Univers du jazz de Costin. Gros bisous à vous, cher ami et au plaisir de vous lire ! Bonjour ou bonsoir à vous, cher Bernard Grondin de l’Ile de la Réunion et comment ça va ? Que de nouveaux rapports d’écoute envoyé par mail ! Merci à vous, j’espère que vous avez déjà reçu les cartes de confirmation. Le Service français de RRI figure déjà, j’espère parmi vos amis virtuels, sur votre page de socialisation. Bonne continuation sur nos ondes et au plaisir de vous lire ! cortina



    Comment ça va cher Jacques Augustin de Rosny sous Bois, en France ? J’espère que cette réponse vous trouve en parfaite santé et j’espère également que vous avez écouté la réponse à votre question portant sur les festivals de poésie de chez nous. Sinon, je pense que la réponse écrite est toujours à lire sur notre site internet. Comme d’habitude, vos lettres nous font grand, grand plaisir, surtout qu’elles abondent en compliments. En voici un que j’aimerais bien lire au micro « avec Radio Roumanie Internationale je communique avec une équipe dévouée à ses Auditeurs et très qualifiée pour nous informer sur la Roumanie mais aussi donner un aspect poétique à chaque émission pendant une heure. Le choix est tel que nous ne pouvons quapprendre grâce aux nombreuses rubriques faisant la richesse du contenu ». Merci cher Jacques Augustin, vos lettre nous font toujours chaud au cœur. Gros bisous de la part de nous tous et à la prochaine ! cortina



    Madame, Monsieur, c’est tout pour aujourd’hui. Ioana vous remercie de votre attention…

  • Régis Lallau (France) – le point sur diabète en Roumanie et à travers le monde

    Régis Lallau (France) – le point sur diabète en Roumanie et à travers le monde

    Le diabète est une maladie chronique qui apparaît lorsque le pancréas ne produit pas suffisamment d’insuline ou que l’organisme n’utilise pas correctement l’insuline qu’il produit. L’insuline est une hormone qui régule la concentration de sucre dans le sang. L’hyperglycémie ou concentration sanguine élevée de sucre, est un effet fréquent du diabète non contrôlé qui conduit avec le temps à des atteintes graves de nombreux systèmes organiques et plus particulièrement des nerfs et des vaisseaux sanguins. 347 millions de personnes sont diabétiques dans le monde. En 2004, on estimait que 3,4 millions de personnes étaient décédées des conséquences d’une glycémie élevée à jeune. En 2010, le nombre de décès a été comparable. Plus de 80% des décès par diabète se produisent dans des pays à revenu faible ou intermédiaire.



    Selon les données rendues publiques par le Ministère roumain de la Santé, la Roumanie recensait en 2011 quelque 1.506 000 diabétiques dont 67% diagnostiqués en milieu urbain. Sur cet ensemble, 14,5% sont dépendants d’insuline. Plus grave encore, les médecins informent que chaque année, le nombre de diabétiques roumains s’enrichit de quelques 64.000 nouveaux cas, dont quelque 260 sont enregistrés dans les rangs des enfants. Concrètement, sur le nombre total des diabétiques roumains, 3% ont moins de 14 ans, 62% sont âgés de 15 à 64 ans et 35% ont plus de 64 ans. Mais, malgré des chiffres déjà alarmants, les spécialistes affirment que le nombre de cas réel pourrait être encore plus important, à savoir de 50% de plus que le nombre des cas enregistrés. Selon les données rendues publiques par l’Eurostat, le taux de décès dans le rang des diabétiques roumains était en 2010 de 8,7%.



    Bien que les autorités roumaines aient mis en place un programme national de santé à l’intention des diabétiques, le nombre de médicaments ne couvre pas les besoins des patients. Surtout que, comme vous pouvez le remarquer, le nombre de personnes souffrant d’un diabète de type 2 est à la hausse en Roumanie, comme ailleurs. Il s’agit d’une véritable pandémie mondiale, affirment les experts qui s’efforcent de mettre en place des programmes de dépistage précoce de cette maladie qui dernièrement frappe de plus en plus d’enfants, dont de nombreux nouveau-nés. Rien qu’en 2010, la Roumanie a recensé 320 nouveaux cas d’enfants diabétiques âgés de 0 à 10 ans, selon le professeur Radu Lichiardopol cité par la presse. Au niveau global, on estime que 2 à 6 pourcentages de la population de l’Europe occidentale et de l’Amérique du Nord souffrent d’un diabète. Plus grave encore, presque un tiers d’entre eux ignorent la présence de la maladie. Or, en l’absence d’un diagnostique, on risque des conséquences des plus graves.



    Quelles sont les conséquences habituelles du diabète? Avec le temps, le diabète peut endommager le cœur, les vaisseaux sanguins, les yeux, les reins et les nerfs. Le diabète augmente le risque de cardiopathie et d’accident vasculaire cérébral. 50% des diabétiques meurent d’une maladie cardio-vasculaire (principalement cardiopathie et accident vasculaire cérébral). Associée à une diminution du débit sanguin, la neuropathie qui touche les pieds augmente la probabilité d’apparition d’ulcères des pieds, d’infection et, au bout du compte, d’amputation des membres. La rétinopathie diabétique est une cause importante de cécité et survient par suite des lésions des petits vaisseaux sanguins de la rétine qui s’accumulent avec le temps. Un pour cent de la cécité dans le monde peut être attribuée au diabète. Le risque général de décès chez les diabétiques est au minimum deux fois plus important que chez leurs pairs qui n’ont pas de diabète.



    Maintenant, il est temps d’apprendre comment réduire la charge de morbidité du diabète? On a montré que des mesures simples modifiant le mode de vie pouvaient être efficaces pour prévenir ou retarder le diabète de type 2. Pour prévenir ce diabète et ses complications, les gens doivent: parvenir à un poids corporel normal et le maintenir, faire de l’exercice physique, avoir un régime alimentaire sain composé de trois à cinq fruits et légumes par jour et réduire l’apport en sucre et en graisses saturées et bien évidemment arrêter le tabac puisque la cigarette augmente le risque de maladie cardio-vasculaire. Le nombre de cas de diabètes dans le monde s’est monté à 371 millions de personnes, selon la Fédération Internationale de Diabète citée par Reuters.



    Les experts tirent la sonnette d’alarme et affirment que d’ici 2030, le nombre de diabétiques pourrait doubler au niveau mondiale, en totalisant quelque 552 millions de cas. Considéré par le passé comme une maladie occidentale, associé souvent à l’obésité et à la sédentarité, le diabète s’empare rapidement du reste du monde. Rien qu’en Chine vivent actuellement quelque 92, 3 millions de diabétiques. Selon la société de recherche IMS Health, les ventes mondiales de médicaments destinés aux diabétiques se monteront en 2016 à 48 à 53 milliards de dollars, de plus de dix milliards de plus par rapport à 2011.

  • A la Une de la presse roumaine 17.03.2013

    A la Une de la presse roumaine 17.03.2013

    Plusieurs sujets font débat à la une des principaux quotidiens bucarestois parus ce lundi. « Invité dimanche soir à une émission télévisée, le premier ministre Victor Ponta a parlé de la récente entrevue avec la chancelière allemande, Angela Merkel, et de la révision de la Constitution », titre Evenimentul zilei. Le journal passe en revue les principales déclarations du premier ministre qui a affirmé que « tant que le président de la République ne se mêle plus des affaires du gouvernement, la Roumanie ne risquera plus une crise politique ».



    Quant aux discussions avec Angela Merkel, le chef du cabinet de Bucarest a précisé : « cet entretien m’a rendu l’optimisme quant à l’adhésion de la Roumanie à l’espace Schengen ». En ce qui concerne la révision de la loi fondamentale du pays, Ponta s’est contenté de dire : « le processus se poursuit », note Evenimentul zilei. Le sujet est repris aussi par Adevarul sous le titre « qui sont et quelles études ont fait les membres de la Commission de révision de la Constitution ». La réponse est à lire quelques lignes plus loin : « plusieurs d’entre eux n’ont ni études juridiques, ni d’expérience dans le domaine (…). Cela ne les empêche pourtant pas d’adopter amendement sur amendement. Parmi les soi-disant pères de la nouvelle loi fondamentale on retrouve des professeurs, des ingénieurs, des économistes, des journalistes et même un ancien tourneur » note Adevarul.


    Jurnalul National consacre sa une à un sujet brûlant : nouvelle majoration du tarif du gaz à partir du 1er juillet. « La Commission européenne a rejeté la sollicitation du gouvernement de Bucarest de reporter la hausse du prix du gaz », note le journal. Concrètement, d’ici deux semaines, les consommateurs industriels payeront le gaz 5% plus cher qu’à présent, tandis que les consommateurs domestiques verront leur facture s’alourdir de 8% à compter du 1er juillet. De nouvelles majorations sont attendus également en octobre, informe Jurnalul National.




    Le gaz fait également la une de Curentul. Mais cette fois-ci, il s’agit du gaz de schiste qui risque, note le journal, de « faire sauter en l’air la coalition au pouvoir ». Les opinions sont contradictoires quand aux bénéfices d’une telle exploitation. Tandis que les libéraux se prononcent en faveur d’un examen minutieux des possibles effets sur l’environnement, le premier ministre soutient l’exploitation du gaz de schiste qui pourrait libérer la Roumanie de sa dépendance énergétique envers Moscou.




    On ne saurait clôturer la revue de la presse de ce lundi sans donner la parole au Journal financier qui s’attarde sur un sujet épineux : « combien Bucarest perd-il en tant qu’unique capitale européenne où 64.000 chiens sans maîtres déambulent dans les rues? » « Sur un total de quelque 25 Bucarestois mordus quotidiennement par les chiens, sept sont mineurs. A part les pertes supposées par les soins médicaux, Bucarest perd de son potentiel touristique, d’affaires et d’image ».




    Durant les 4 premiers mois de l’année en cours, plus de 4000 Roumains ont été mordus par des chiens avec ou sans maître, note Jurnalul financiar qui précise que « depuis une vingtaine d’années, cette situation est exploitée électoralement, et l’unique résultat, c’est un nombre croissant de chiens errants ». Affaire à suivre !



  • A la Une de la presse roumaine 06.03.2013

    A la Une de la presse roumaine 06.03.2013


    La décision de l’Allemagne de mettre son veto à l’adhésion de la Roumanie et de la Bulgarie à l’espace Schengen fait couler beaucoup d’encre dans la presse roumaine de ces derniers jours. Mardi, le chef de l’Etat, Traian Basescu, a convoqué à Cotroceni son premier ministre, Victor Ponta, le ministre des Affaires Etrangères, Titus Corlatean et celui de l’Intérieur, Radu Stroe pour discuter en marge du dossier Schengen.


    « La Roumanie ne sollicitera plus de vote pour son adhésion et ne prendra en compte aucun délai pour finaliser ce processus » a affirmé Ponta cité par Jurnalul National. Surtout « qu’il est fort probable que les Pays Bas adoptent la même position que l’Allemagne » a poursuivi Ponta dans les pages de Jurnalul. Dans un communiqué de l’Ambassade allemande à Bucarest, repris par la presse, Berlin explique son geste par une question : « la Roumanie pourrait-elle vraiment assurer la protection des frontières extérieures de l’UE ? ». Techniquement oui, dirait-on, surtout que, comme l’affirme Florin Iaru dans son édito de Adevarul, « les autorités roumaines ont déboursé entre 1 et 7 milliards de dollars pour la sécurité de leurs frontières non –européennes ». Pourtant, rappelle le journaliste, « quant il s’agit d’efficacité, les garde-frontières roumains servent d’exemple à leurs confrères occidentaux ».


    Et Florin Iaru s’explique : en ce qui concerne les méthodes censées les enrichir rapidement. Pour sa part, le président du Sénat roumain, Crin Antonescu, cité par Jurnalul National, considère que la compagne électorale allemande et la peur de se voir envahir par un afflux d’immigrants a poussé Berlin à bloquer l’entrée de Bucarest à l’espace de libre circulation. Quelle que soit l’explication, une chose reste pourtant certaine. L’adhésion de la Roumanie à Schengen est, une fois de plus, « un échec nommé désir », comme écrit Florin Iaru.


    Passons à tout autre sujet proposé cette fois-ci par Romania libera qui s’attarde sur la nouvelle loi de la propriété. Au terme de ce document, « les dossiers de rétrocession des propriétés abusivement confisquées par les communistes seront solutionnés d’ici 2016 ». Le journal rappelle que plus de 200.000 dossiers attendent toujours un dénouement. Romania libera affirme que les premiers qui se verront restituer les propriétés confisquées seront ceux qui exigent la rétrocession de terrains agricoles. Surtout que, ajoute le journal, « selon l’Agence, les Roumains sollicitent la restitution de quelque 200.000 hectares sur un total détenu par l’Etat de quelque 400.000 ».


    Le sujet est repris également par Adevarul qui ajoute que « le gouvernement roumain doit élaborer la nouvelle loi avant le 12 avril, date butoir fixée par la Cour Européenne des Droits de l’Homme ». En plus, le journal a calculé que l’Etat roumain doit aux anciens propriétaires 8 milliards de lei de dédommagements, soit quelque 2 milliards d’euros.


    Et c’est toujours Adevarul qui nous informe « qu’à part les crédits, c’est le fardeau du prix de l’essence qui pèse le plus sur la population roumaine ». La majoration du prix de l’essence de 9 centimes d’euro par litre a propulsé la Roumanie en quatrième position dans un top des hausses de prix les plus dures en vigueur depuis un an. D’après un classement établi par Bloomberg et repris par la presse roumaine, la Roumanie se situe 8ème dans un classement européen des prix à la pompe, avec 6,7 dollars pour un gallon d’essence. Adevarul précise qu’un tel tarif pèse lourd sur le budget des ménages roumains et que de plus en plus de Roumains renoncent à leurs voitures.


    Pourtant, cela n’empêche pas le producteur roumain Dacia de présenter au Salon automobile de Genève ces deux derniers nouveau-nés : la Logan MCV et le Duster Aventure. Des photos dans Adevarul qui rappelle que le salon est ouvert au public du 7 au 17 mars. Les fans Dacia auront donc à choisir entre un Duster pour des escapades dans la nature et une Logan à 5 places et doté d’un coffre fort de 573 litres. A vous de choisir, à moi de mettre un point final à la revue de la presse.

  • A la Une de la presse roumaine 25.02.2013

    A la Une de la presse roumaine 25.02.2013


    Les sujets politiques semblent les plus en vue lundi dans la livraison quotidienne des journaux bucarestois. « Crin Antonescu a gagné sans émotion la course à la direction du PNL » titre Adevarul qui annonce que le maire de Sibiu, Klaus Johannis, est devenu premier vice-président du même parti. Or, selon le nouveau statut des libéraux, ce sera dorénavant à Johannis d’assumer les prérogatives présidentielles à chaque fois que le leader du parti ne pourra pas exercer ses fonctions.


    Concrètement, écrit Adevarul, « le numéro 2 du parti est le remplaçant du chef de la formation (politique) », un rôle qui sera assumé de plus en plus souvent, annonce la presse. La raison ? Le leader libéral Crin Antonescu se prépare pour le scrutin présidentiel de 2014. « Si je gagne, je serai le nouveau président de la République et, donc, je ne pourrai plus rester au PNL. Si je ne le gagne pas, alors je vais me retirer de la direction du PNL », a affirmé Antonescu dans les pages de Romania libera qui explique pourquoi ce congrès fut, aux dires de Antonescu, le dernier de sa vie.


    Entre temps Jurnalul National s’attarde sur l’ascension de Johannis commentée par la presse allemande. « Le Saxon de Transylvanie fait un pas en avant vers l’élite roumaine » écrit Markische Zeitung. « La Roumanie peut offrir plus qu’une bonne cuisine du terroir arrosée d’un bon petit vin, elle peut donner plus qu’une bonne tchorba et un verre de Chardonnay » a déclaré à Bucarest, le leader de l’Alliance des démocrates et des libéraux pour l’Europe (ALDE), Sir Graham Watson, présent au Congrès du PNL. Et lui d’ajouter « on peut vaincre Basescu et les populaires européens ».


    Entre temps, dans le camp adverse, celui des démocrates-libéraux, plusieurs personnages déjà célèbres se disputent la direction du parti. « Après Vasile Blaga et Elena Udrea, ce fut à Monica Macovei de faire part dimanche de ses intentions de se porter candidate à la direction du PDL », peut-on lire dans Romania libera. « Deux amazones »contre « le bulldog Vasile Blaga » lance à son tour Evenimentul zilei qui ajoute que Monica Macovei espère gagner grâce « aux réformistes » du parti. « Une motion qui s’adressera à la classe moyenne » et qui a réuni déjà plus de 100 signatures. Monica Macovei a également affirmé qu’en cas de victoire, elle renoncerait au mandat d’euro parlementaire. « Le parti se dirige depuis Bucarest, depuis la Roumanie, comme quoi je serai à Bucarest ».


    Le journal Adevarul s’attarde, lui, sur un scandale éclaté au sein de l’Eglise orthodoxe roumaine. « L’archevêque Paisie interrogé par les procureurs anticorruption » pour « avoir perçu une sorte de taxe de protection » dans le cadre d’un projet européen. Concrètement, plusieurs desservants de l’Archevêché de Timisoara, avec à leur tête l’archevêque Paisie, sont accusés « de détournement de fonds et abus de fonction » dans un projet européen qui a conduit à l’ouverture de 16 centres d’accueil destinés à quelque 500 enfants démunis.


    Pourtant, plusieurs salariés de ces centres ont réclamé à la police le fait que les prêtres soustrayaient abusivement, chaque moi, 500 lei de leurs salaires, offraient aux petits un seul repas par jour au lieu de deux comme prévu initialement et retenaient l’allocation des enfants à leur propre bénéfice. Le projet européen est tombé à l’eau et 500 enfants ainsi que leurs familles se voient obliger à présent de lutter seuls contre la pauvreté. Affaire à suivre !

  • A la Une de la presse roumaine du 20.02.2013

    A la Une de la presse roumaine du 20.02.2013


    Des sujets des plus divers font débat dans la presse écrite parue mercredi matin, à Bucarest. Et nous allons commencer avec Romania libera qui nous informe sur « les rapports directs entre le clientélisme politique et la migration des maires ». Le journal cite une étude réalisée par l’organisation non gouvernementale ExpertForum selon laquelle la plupart des fonds destinés aux investissements locaux ont été alloués en fonction de critères issus du clientélisme politique. Concrètement, explique Romania libera citant l’étude en question, « en 2007 par exemple, un maire proche du pouvoir avait des chances trois fois plus grandes de se voir accorder des financements qu’un de ses confrères de l’opposition ». L’ONG ExpertForum montrent que le clientélisme politique a atteint son pic entre 2007 et 2008 quand les maires proches des trois partis au pouvoir, à l’époque, avaient reçu des fonds 7 fois plus grands que les maires proches du PDL, alors en opposition. Le journal tient pourtant à souligner le fait que les statistiques montrent que « les maires les plus favorisés étaient, en théorie, les indépendants », ce qui prouve, ajoute Romania libera « qu’on encourageait la migration politique des élus locaux vers le camp au pouvoir ».


    Et puisque nous avons commencer par des sujets politiques, passons au Jurnalul national qui annonce par la voix du premier ministre Victor Ponta que malgré certains problèmes de calcul rapportés, les pensions de retraite spéciales restent inchangées. Le sujet est à lire dans Romania libera aussi qui explique la source de l’erreur de calcul : « au moment où l’on a recalculé les pensions tenant du régime spécial, les autorités ont multiplié par deux les années de service militaire » ce qui a débouché sur des dénouements des plus marrants comme le fait qu’un militaire âgé de 43 ans s’enorgueillit de 45 ans de service militaire. Bien que cette erreur ait coûté à l’Etat en 2011 un milliard de lei de dépenses supplémentaires, une chose reste pourtant certaine, annonce la presse en citant le premier ministre, Victor Ponta, « personne ne se verra diminuer la pension de retraite. C’est la faute de l’Etat, alors que l’Etat paie ! ».


    Et à propos de l’Etat, le journal Adevarul nous présente « trois méthodes pour parasiter les compagnies publiques ». Ce sont toujours les ONGistes d’Expert Forum qui ont identifié les meilleures recettes. La numéro 1 est celle des acquisitions publiques surévaluées, note Adevarul qui explique « les entreprises publiques concluent des contrats d’achats avec des partenaires préférentiels, en l’absence de tout appel d’offre et à des tarifs supérieurs au marché ». Deuxième petite méthode : « les ventes sous-évaluées quand une entreprise publique vend à des sommes inférieures au prix du marché et la différence entre le prix correct et celui obtenu est partagée entre les managers et les partenaires privés ». Enfin, la troisième méthode consiste, bien évidemment, « en la nomination à la direction de la société de personnes proches du pouvoir ». « Si, pour elles, le seul bénéfice ne se traduirait souvent que par un poste confortable, pour la société qu’ils dirigent, les pertes seront majeures », lit-on dans Adevarul.


    Dernier sujet politique de la revue de la presse écrite : les autorités allemandes appellent les responsables roumains et bulgares à faire davantage pour l’insertion sociale des Roms. Romania libera cite un article publié par Der Spiegel qui dit qu’une grande partie des immigrants roumains et bulgares d’Allemagne serait d’ethnie rom. Les officiels de Berlin ont exhorté Bucarest et Sofia à intensifier leurs efforts pour combattre la migration des Roms pour des raisons de pauvreté.


    Et puisque nous nous trouvons à Berlin, Adevarul nous propose d’y rester et nous informe que le réalisateur roumain Calin Netzer ayant remporté l’Ours d’Or à la Berlinale de cette année s’est vu claquer la porte au nez en 2010 quand il a cherché du financement auprès du Centre national de la Cinématographie roumaine. La raison ? « La position de l’enfant » proposait un scénario sans intérêt, noté de 6,34 points sur 10. Un scénario qui a pourtant pleinement convaincu le jury de Berlin.

  • Michel Beine (Belgique) – le niveau de vie des salariés roumains

    Michel Beine (Belgique) – le niveau de vie des salariés roumains


    Une analyse élaborée par Econtext tire des conclusions qui ne sont pas vraiment favorables à la Roumanie. Avant de connaître le classement des pays européens en fonction du nombre de fonctionnaires pauvres, voyons quelle est la définition européenne de la pauvreté. L’étude susmentionnée nous rappelle que l’UE a fixé le seuil de pauvreté à 60% du niveau de vie médian. Et maintenant, grâce aux données fournies par Econtext, voyons ensemble où se trouve la Roumanie dans le top des pays européens recensant le plus de salariés pauvres ? Surprise, notre pays se trouvait en 2012 en tête du classement, avec un pourcentage de 17,20% salariés touchant en dessus du seuil européen de pauvreté.




    Pour vous faire une petite idée, rien que les charges pour une famille à trois membres vivant dans un appartement à trois pièces, à Bucarest, s’élève en hiver à presque 70 euros par mois. Si l’on ajoute qu’une boîte de lait est un euro, un kilo de pommes – un euro, le kilo de porc quelque 8 euros, un litre d’huile — un euro 50, vous imaginez un peu la vie d’un salarié pauvre de Roumanie, un pays où le SMIC dépasse de peu les 150 euros. Le reste du classement est aussi intéressant. La deuxième position revient à la Grèce avec 13,80% des salariés considérés comme pauvres et la troisième position est occupée par l’Espagne avec un pourcentage de 12,70%. Nos voisins, les Bulgares, se classent en dixième position devançant de 5 positions seulement la France où 6,60% des salariés touchent moins de 60% du salaire médian.




    Alors, on ne saurait être surpris d’apprendre grâce à une étude élaborée par l’Institut Roumain pour l’Evaluation et la Stratégie que plus de 40% des salariés roumains affirment avoir du mal à économiser, tandis que 24% d’entre eux disent que leur salaire s’avère insuffisant pour vivre. Sur le total des sondés, seulement 21% ont affirmé se débrouiller tant bien que mal avec les revenus mensuels.

    Comme vous le voyez, cher Michel Beine, le niveau de vie des Roumains est plutôt en berne et pourtant ce ne sont pas les salariés qui sont les plus touchés par la pauvreté, mais les jeunes. Ce sont les moins de 17 ans qui risquent le plus de tomber victimes de la précarité et de l’exclusion sociale. Le phénomène est présent sur l’ensemble de l’UE, relève un rapport sur 2012 au sujet de l’occupation de la main d’œuvre élaboré par la Commission européenne.




    Selon la source citée, 40,3% des citoyens roumains risquaient la pauvreté, fin 2011, un pourcentage en baisse pourtant par rapport à l’année 2007 quand presque 46% des citoyens roumains se confrontaient à ce phénomène. Sur l’ensemble des Roumains considérés comme pauvres, 49,1% sont des jeunes de moins de 17 ans, la catégorie la plus vulnérable face à la récession et au chômage. Le rapport publié par Bruxelles tire la sonnette d’alarme quant aux écarts existants entre les différents Etats de l’Union. Cette fois-ci, la Roumanie est donnée comme exemple positif, car tandis que le nombre de jeunes roumains menacés par la précarité a diminué progressivement ces 4 dernières années, celui de jeunes bulgares ou lettons, par exemple, a augmenté de 11 et respectivement de 6% depuis 2008. Le rapport indique également qu’à part les jeunes, ce sont les chômeurs, les parents célibataires et les immigrants qui risquent le plus de tomber victimes de la pauvreté.




    Le rapport européen s’attarde aussi sur les compétences de la main d’œuvre au sein de l’UE. Ainsi, nous apprenons qu’en Roumanie seulement 10% des salariés sont sous qualifiés pour le job qu’ils exercent, tandis que d’autres pays, comme la France ou l’Irlande, recensent un pourcentage de 30%. Disons également que 4% des salariés roumains sont surqualifiés, un pourcentage très bas par rapport à celui rapporté par Chypre (16%), la Grèce (15%), la Belgique, la France, l’Irlande ou les Pays Bas (11%).

  • A la Une de la presse roumaine 14.02.2013

    A la Une de la presse roumaine 14.02.2013


    Qu’est-ce que les journaux ont-ils préparé de beau pour marquer la Saint Valentin ? Apparemment, il n’y a que Adevarul qui s’en souvient et qui se penche « sur cette nouvelle occasion de stresser et de débourser ». Attention, donc, puisque la crise est toujours de la compagnie et l’argent pourrait être utilisé à des fins plus pratiques, telle une assurance maladie. Très peu de Roumains possèdent un tel document, lit-on dans Jurnalul National qui informe que « les assurances maladie privées représentent seulement 0,4% sur le total des assurances maladie de Roumanie ».


    Si ce chiffre ne vous en dit pas trop, le quotidien ajoute qu’au sein de l’UE, la moyenne s’élève à 25%. Mais, en Roumanie, les choses vont encore pire, puisque le même Jurnalul National écrit que le domaine des assurances maladie occupe moins de 2% sur le total des assurances conclues en terre roumaine. Concrètement, les abonnements et les assurances privées se montent à peine à 50 millions d’euros sur un total de 5,25 milliards d’euros que totalise le marché total des assurances.


    Et franchement, la santé n’est pas le point fort des Roumains. Adevarul nous apprend en ce jeudi que les adolescents de Roumanie s’adonnent à la consommation de drogues dès un âge de plus en plus tendre. Sur l’ensemble des stupéfiants, c’est le cannabis qui occupe la première position dans un top des préférences. Selon un rapport de l’Association nationale anti-drogues cité par Adevarul, quelque 21% des étudiants roumains ont essayé au moins une fois le cannabis, tandis que 9,5% d’entre eux ont touché aux hallucinogènes. Les études montrent que la dépendance de cannabis parmi les jeunes de 16 ans a augmenté de 5 à 7% entre 2007 et 2011.


    Une conclusion qui place la Roumanie parmi les 10 derniers pays européens dans un top de la consommation des drogues dans les rangs des jeunes lycéens. Le journal Adevarul s’inquiète pourtant face à la consommation précoce de marijuana au sein des jeunes de 16 ans constatée lors d’une étude européenne auprès des lycéens de 36 pays. Et puisque nous parlons monde, redonnons la parole au même Adevarul qui a également une bonne nouvelle à nous offrir : les ressortissants roumains ont envoyé en 2012 des sommes d’argent supérieures de 3% par rapport à celles envoyées en 2011.


    Cela veut dire, affirme le journal, qu’ils ont fini par s’adapter aux nouvelles conditions imposées par la crise, car sinon comment expliquer le fait que pour la première fois depuis 4 ans, les sommes envoyées à leurs familles de Roumanie ont augmenté ? Selon un sondage cité par Adevarul et rendu publique en 2011, « plus de 40% des ménages pris en compte ont affirmé que la plupart de leurs revenus provenaient des parents travaillant à l’étranger ». Et de l’argent, on en a besoin à tout moment. Romania libera s’attarde sur la taxe de première immatriculation et cite le premier ministre annoncer en première « des primes d’immatriculation accordées par l’Etat aux propriétaires de voitures électriques ou complètement non polluantes ».


    En plus, les chauffeurs au volant d’un véhicule Euro 4 et Euro 3 se verront contraints de payer une taxe sous la forme d’un timbre vert de 10% plus grande qu’à présent, tandis que leurs confrères possesseurs d’une voiture moins polluante auront à payer une éco-taxe diminuée de 60 à 90%. Ces derniers donc pourraient gâter toujours leurs partenaires à l’occasion de la Saint Valentin.

  • A la Une de la presse roumaine du 12.02.2013

    A la Une de la presse roumaine du 12.02.2013


    Plusieurs sujets font débat dans la presse écrite parue mardi, à Bucarest. Et nous allons commencer par celui qui fait la une du quotidien Romania libera : la condamnation à trois ans de prison avec sursis du controversé Gigi Becali, homme politique, patron du club roumain de football Steaua Bucarest, accusé en 2009 d’avoir séquestré trois personnes. Pourtant, ce n’est pas le verdict de la justice qui a poussé la presse à écrire là-dessus, mais le fait que Becali « a démissionné du Parti National Libéral pour devenir parlementaire indépendant » titre Jurnalul National. « Je ne veux faire aucun mal à Monsieur Crin Antonescu » a déclaré le patron de Steaua qui a reçu l’arrêt en terre arabe, à Dubaï, où il s’était réfugié pour l’attendre. « Comment rester dans un pays comme la Roumanie qui se rend coupable d’abus ? » a déclaré Becali aux journalistes de Romania libera. Et toujours à propos de la classe politique roumaine, les parlementaires roumains peuvent respirer soulagés, lit-on dans Jurnalul National : grâce à une décision adoptée par les commissions de spécialité du Parlement, dorénavant, même si l’Agence Nationale pour I’Intégrité juge que leur mandat est incompatible avec un autre mandat ou une situation qui les place en conflit d’intérêt, les parlementaires pourront continuer de siéger tant qu’un tribunal n’aura pas statué sur leur situation.


    Le journal Adevarul fait couler beaucoup d’encre sur le tout récent scandale autour des plats surgelés de lasagne au bœuf contenant de la viande de cheval et titre : « les Français plantent des cornes au cheval roumain ». Suite à une enquête, les autorités roumaines n’ont rien trouvé de suspect et du coup les accusations formulées par la partie française semblent de plus en plus superflues. Lors d’une conférence de presse organisée lundi, le premier ministre roumain, Victor Ponta, s’est dit révolté par la façon dont la Roumanie risque de jouer le rôle du bouc émissaire. « La Roumanie ne veut pas devenir le suspect de service de l’Europe de l’Est » a affirmé Ponta sur un ton révolté.


    D’ailleurs, le même ton critique, il l’a employé également pour « montrer sa déception » face au résultat des négociations de Bruxelles autour du futur budget européen. Concrètement, la Roumanie se verra accorder une enveloppe de presque 40 milliards d’euros. Est-ce beaucoup ? De l’avis du chef de la République, la réponse est affirmative, surtout que Bucarest se voit réserver de 18% de plus par rapport au budget antérieur. Pourtant, la presse montre un premier ministre accusateur qui déplore les 9 milliards d’euros promis dans un premier temps à Bucarest, lors du Conseil européen de l’automne dernier. Romania libera essaie de ménager tant la chèvre que le chou et dit par la voix de son éditorialiste que ce qui compte vraiment pour Bucarest, ce n’est pas forcément le montant fixé par les bureaucrates européens, mais « que les bureaucrates locaux puissent réussir à attirer tout cet argent ». Car, poursuit le journaliste, il ne faut pas oublier que nous parlons d’un pays dont le taux d’absorption tourne autour de 12% tout au plus. Bien que la Roumanie ait négocié des conditions plus favorables pour accéder aux fonds structurels, comme l’annonce Adevarul, on continue pourtant à se demander comment elle fera pour accélérer l’absorption. Une question qui attend toujours la réponse et qui clôture la revue de la presse écrite parue ce mardi.

  • A la Une de la presse roumaine du 06.02.2013

    A la Une de la presse roumaine du 06.02.2013


    La révision de la loi fondamentale du pays fait couler beaucoup d’encre dans la presse roumaine de ce mercredi. Cette info occupe d’ailleurs la Une du quotidien Romania libera qui annonce un paradoxe : ce sera au président du Sénat, le leader libéral, Crin Antonescu, de diriger la Commission chargée de la révision de la loi fondamentale du pays. Pourtant, diplômé de la Faculté d’Histoire, Antonescu n’est pas un expert dans le domaine de la justice. « Il l’a déjà prouvé en 2012, lors de la suspension du président de la République, Traian Basescu, à l’époque où il a été désigné président chef de l’Etat par intérim », écrit Romania libera. Le journal insiste sur les erreurs commises à l’époque par Antonescu qui, dit Romania libera, se fait coupable « de déclarations considérées comme de véritables immixtions dans les affaires de la Justice ainsi que d’insultes proférées à l’adresse des magistrats ».


    Pourtant, c’est un autre aspect qui intéresse particulièrement les journalistes de Romania libera : la diminution du nombre de parlementaires, conformément à la volonté populaire, exprimée en 2009, lors d’un référendum. A présent, le législatif roumain recense 588 membres, un nombre supérieur à celui existant dans d’autres pays européens. Alors, quelles seront les principales modifications ? Jurnalul National en dresse la liste : « un président élu au suffrage direct, aux prérogatives délimitées par la Constitution, un gouvernement qui réponde politiquement au Parlement, un président contraint à désigner un premier ministre proposé par le parti ou la coalition ayant obtenu le plus des mandats, la dépolitisation du Conseil supérieur de la Magistrature ou encore l’élimination de l’exigence d’un quorum de présence en cas de référendum ». Et la liste pourrait continuer, mais à la vue de ces changements, Evenimentul zilei titre « Antonescu, forcé à renoncer tout seul à ses prérogatives ». Le fait de se retrouver à la tête de la commission chargée de la révision de la loi fondamentale du pays fait que Antonescu assiste à la diminution des attributions du chef de l’Etat, « fonction qu’il espère occuper après les élections de 2014 et que l’USL souhaite transformer en quelque chose de symbolique ».


    Autre sujet qui fait le tour de la presse écrite roumaine : en pleine crise économique, « l’Eglise Orthodoxe Roumaine se voit financer par l’Etat avec 56 millions d’euros ». L’article est à lire dans Romania libera, qui affirme que l’argent sera principalement destiné à payer les salaires des prêtres. La réaction de la société civile n’a pas tardé : « un tel financement devrait être conduit vers des domaines tels l’éducation ou la santé ». Mais, « l’église s’empare de plus en plus de la vie sociale et économique. Elle mène une offensive (…) de plus en plus sonore et profonde » affirme Florin Iaru dans son édito de Adevarul intitulé ironiquement « La République Orthodoxe Roumaine ».


    C’est toujours Adevarul qui nous informe que la Roumanie figure parmi les champions internationaux de la TVA. Un sondage réalisé par la compagnie de notation KPMG note que sur 120 pays pris en compte, seulement la Hongrie, la Croatie et quelques pays nordiques affichent un taux de la TVA supérieur à celui pratiqué par la Roumanie. Pourtant, chez nous, le taux d’imposition sur le profit est toujours relativement bas, ce qui séduit, dans un premier temps, les investisseurs. Malheureusement, les changements législatifs fréquents, le nombre très grand de paiements qu’une société doit faire pour s’acquitter charges dues à l’Etat, les modifications du Code Fiscal — entre 60 et 70 rien que ces dernières années – tout cela « tue l’initiative privée » a déclaré pour Adevarul Marian Dusa, président de l’Association Roumaine Business Accelerator.


    Sur l’ensemble de la population roumaine, les hommes sont, en général, plus heureux que les femmes. Et cela « parce qu’ils gagnent de 16% de plus que leurs conjointes » peut-on lire dans Evenimentul zilei qui cite une étude Eurostat. Même si cet écart est à signaler dans quasiment tous les pays européens, en Roumanie la situation est encore pire : en milieu publique, les fonctionnaires hommes touchent de 21% de plus par mois que les femmes. Comme quoi, lance le journal en citant Alina Iancu du Centre FILIA « l’Etat roumain joue un rôle central dans la discrimination de ses femmes ».

  • A la Une de la presse roumaine 29.01.2013

    A la Une de la presse roumaine 29.01.2013


    Plusieurs sujets font débat dans la presse écrite parue mardi matin, à Bucarest. Commençons avec un article qui monopolise presque l’attention des quotidiens bucarestois : le Royaume Uni envisage de mettre sur pied une campagne de sensibilisation négative afin de décourager les Roumains et les Bulgares à quitter leurs pays d’origine. « Hé, les Roumains, restez chez vous, car à Londres, il pleut beaucoup ! » titre en gros caractère Evenimentul zilei qui explique que la libéralisation du marché de l’emploi à partir du 1 janvier 2014 pousse les autorités britanniques à imaginer toute sorte de stratégies à même de dissuader les immigrants.


    A son tour, Romania libera annonce sous le titre « Londres donne des signes d’exaspération » que la campagne publicitaire négative risquerait de contraster avec l’image du pays prospère présentée lors des JO de l’année dernière. Dans son édition électronique, The Guardian cité par la presse roumaine, affirme qu’à part cette stratégie décourageante, les autorités britanniques envisagent aussi d’autres mesures pour durcir l’accès des Roumains et des Bulgares au marché de l’emploi de leur pays. Par exemple, le renvoie vers le pays d’origine de tous ceux qui n’ont pas trouvé du travail au bout de trois mois de séjour.


    Le journal Adevarul se demande, lui, « qu’est- ce- que la Roumanie pourrait-elle faire pour obtenir une baisse du prix du gaz ? ». Une question d’autant plus légitime que « les Etats voisins sont arrivés à faire chuter les tarifs », annonce le quotidien qui ajoute « la Roumanie a raté cette course ». Pourquoi les Bulgares et les Hongrois sont-ils arrivés à obtenir des gaz moins chers que nous ? se demande le quotidien, qui donne aussi la réponse : « parce que les deux se trouvent sur le trajet du gazoduc South Stream ce qui leur confère un atout dans les négociations avec les Russes ».


    Et nous ? Hé bien, « le manque d’efficacité entraînant le gaspillage figure parmi les principales raisons pour lesquelles les Roumains se verront contraints de payer le gaz plus cher que d’autres Européens, après la libéralisation des tarifs » affirme dans les pages de Adevarul Dumitru Chisalita, ancien PDG de la compagnie Romgaz. La nouvelle est d’autant plus triste que « la Roumanie reçoit en 2013 deux chocs non prévus de la part de la politique fiscale » écrit Romania libera : « la hausse des dépenses publiques ainsi que des taxes et impôts ».


    Le gouvernement a adopté une liste de dix mesures censées arrondir le budget de l’Etat. Du coup, les conséquences positives de la majoration du SMIC et du point de retraite seront effacées par la baisse du plafond de chiffre d’affaires des micro entreprises, l’introduction d’impôts supplémentaires en agriculture et de nouvelles taxes pour les compagnies énergétiques et le ralentissements des investissements publiques.


    Et c’est ici que prend fin la revue de la presse écrite parue en ce mardi, à Bucarest.

  • A la Une de la presse roumaine du 24.01.2013

    A la Une de la presse roumaine du 24.01.2013


    Le souhait de l’USL d’avancer les élections présidentielles de 2014 pour les organiser simultanément avec celles européennes fait couler beaucoup d’encre dans la presse écrite parue jeudi à Bucarest. L’ardeur avec laquelle le leader libéral, Crin Antonescu, souhaite s’installer à Cotroceni « naît des idées des plus drôles » s’amuse le quotidien Adevarul. « Le sommeil de Crin Antonescu engendre des monstres », poursuit le quotidien qui s’inquiète du fait que la Roumanie pourrait devenir bientôt « un pays à deux présidents ». Et cela, parce que, en cas de scrutin présidentiel avancé, l’USL n’exclut pas la possibilité que le futur chef de l’Etat prête serment un peu plus tard, quand le mandat du président Traian Basescu expire. Du coup, six mois durant « la Roumanie serait le pays à deux présidents » titre Adevarul et note que l’avancement du scrutin présidentiel servirait notamment à Crin Antonescu « qui pourrait encore profiter de la vague de popularité dont bénéficie l’USL » et qui risque de diminuer considérablement d’ici la fin 2014.


    En réplique, les sociaux-libéraux affirment par la voix de leur patron Victor Ponta qu’un scrutin simultané « s’accompagnerait d’une campagne électorale d’un mois ou deux tout au plus, écartant le risque que le pays se trouve en période électorale pendant une année », lit-on dans Jurnalul National. Un argument combattu par Romania libera dans un édito signé Sabina Fati, qui croit que « le premier ministre roumain joue un double rôle ». L’idée de réduire de six mois le mandat de Basescu serait plutôt « un cadeau empoisonné offert à Crin Antonescu » qui commence à remarquer que les libéraux sont devenus dernièrement des « hommes politiques de second rang ». Face à la proposition de l’USL, le chef de l’Etat, Traian Basescu s’est dit prêt à démissionner six mois avant la fin de son mandat à la seule condition que « les 588 parlementaires démissionnent eux aussi et permettent ainsi de nouvelles élections parlementaires afin que leur nombre diminue à 300 », peut-on lire dans Romania libera. Une idée rejetée par l’USL qui n’a pas envie de voir ses membres risquer les sièges qu’ils viennent d’occuper.


    Par ailleurs, le journal Adevarul annonce que la Roumanie a jeté un million d’euros par la fenêtre à cause d’une seule personne, ou plutôt de son absence. L’histoire se passe dans le département de Vâlcea, à Bordesti, là où l’argent européen a fait possible l’ouverture du seul laboratoire ultra performant d’analyse des eaux de la région. Pourtant, depuis son inauguration, en 2008, en pleine campagne électorale, le labo en question n’a jamais été fonctionnel, faute de technicien spécialiste du contrôle sanitaire des eaux. Selon les calculs faits par la mairie de la commune de Bordesti et cités par Adevarul, « si le laboratoire avait été fonctionnel, l’administration locale aurait économisé, ces 4 dernières années, quelque 30.000 lei, soit plus de 7000 euros ».


    Nous allons finit par une bonne nouvelle annoncée par Romania libera : le sirop de sureau de la région roumaine de Saschiz sera lancé le mois prochain en exclusivité en Grande Bretagne. Comme quoi, la qualité, la vraie, a toujours du succès !

  • Michel Beine (Belgique) – les coûts des fournitures pour un enfant roumain à l’école primaire

    Michel Beine (Belgique) – les coûts des fournitures pour un enfant roumain à l’école primaire


    La liste en est bien longue et le montant des dépenses, pas du tout négligeable, bien que l’école soit gratuite en Roumanie. Toutefois, on n’y croit plus dès qu’on voit nos économies s’enfoncer dans le rouge quelques jours avant la rentrée. La rentrée scolaire peut vous faire débourser au moins une centaine d’euros, dans les conditions où le SMIC se monte à seulement 160 euros. Pourtant, une centaine d’euros ne couvre parfois qu’une petite partie de la liste des fournitures scolaires exigées par les écoles.



    Le prix d’un cartable varie entre quelques euros pour un banal sac à dos qui s’avère souvent trop petit et plus de 80 euros pour un cartable dune grande enseigne. Bien que gratuits, les manuels scolaires sont en nombre insuffisant par rapport au nombre d’écoliers roumains. Du coup, les parents doivent débourser une dizaine d’euros pour acheter les livres qui manquent. A tout cela s’ajoute toute une liste, parfois impressionnante de cahiers, stylos, trousses, pochettes de crayons de couleur ou bien de feutres, tubes de gouaches, protège-cahiers et feuilles mobiles. Au total – quelques dizaines d’euros.



    Et ce n’est pas fini, puisque notre bout de chou a besoin aussi d’un équipement sportif, donc on se voit contraints de lui acheter aussi des vêtements et des chaussures de sport. En plus, la plupart des écoles roumaines, notamment celles des grandes villes, ont adopté leur propre uniforme payé, bien évidemment, par les parents. Une chemise blanche, une petite jupe plissée et une veste et nous voilà forcés de débourser une trentaine d’euros supplémentaire.



    Et les dépenses ne prennent pas fin. La tradition roumaine veut que chaque parent contribue avec une petite somme d’argent à un fonds commun de la classe d’où l’on assure les différentes dépenses intervenues durant l’année scolaire. Parfois, les dépenses sont des plus hallucinantes comme par exemple l’achat d’un vidéo projecteur ou bien l’installation des fenêtres double vitrage ou de la clime ou encore des travaux de rénovation de la classe. Bien sûr que les parents ne sont pas obligés de contribuer, mais les discussions sont menées de sorte que la famille qui refuse de participer se sente exclue. On finira donc toujours par payer les sommes requises pour éviter que l’enfant ne subisse des répercussions.



    Et si vous pensez que les dépenses sont terminées, rien de plus faux ! Chaque semaine, le parent roumain doit débourser des petites sommes d’argent pour payer soit une revue présentée aux enfants en classe, soit un billet pour un spectacle organisé par l’école, soit une visite d’exposition, soit un concours sportif, soit un spectacle de cirque, soit des concours de maths ou de langue roumaine. En plus, en Roumanie, les services de garde après l’école se montent à quelque 200 euros par mois.

  • A la Une de la presse roumaine 15.01.2013

    A la Une de la presse roumaine 15.01.2013


    Le quotidien Evenimentul zilei s’engage en ce mardi à dévoiler à son lectorat « ce qui se cache derrière la réforme communiste dans la santé ». La dette – record des hôpitaux publics menace les ratios de ressources allouées aux cliniques et hôpitaux privés. Concrètement, la dette « de presque un milliard d’euro envers les producteurs de médicaments » pousse les responsables du Ministère de la Santé « à faire la course à l’argent », écrit Evenimentul.


    Une solution a été déjà trouvée par le ministre Eugen Nicolaescu, qui a décidé de stopper le financement des hôpitaux privés de fonds provenant de la Caisse nationale d’assurance maladie. Si une telle mesure entre en vigueur, l’assuré roumain ne pourra accéder aux services médicaux dans les établissements privés qu’en payant davantage, note les principaux quotidiens parus mardi. « Cette mesure du ministre de la Santé contrevient à la liberté de choix des patients » s’exclame Romania libera qui ajoute : «ce financement qui se dirige vers les fournisseurs privés n’est pas public, comme on a essayé de le dire. Il s’agit bien d’un financement privé, provenant du Fonds de l’assurance maladie».


    Pourtant, les responsables du Ministère répliquent, en affirmant qu’une telle mesure permettrait le financement supplémentaire de 53 hôpitaux stratégiques où l’on soigne 70% des cas les plus graves de Roumanie. La réplique n’a pas tardé : de l’avis de Lucian Duta, ancien président de la Caisse nationale d’assurance maladie, cité par Evenimentul zilei, le financement des hôpitaux privés ne représente qu’1,5% du total des fonds alloués par la CNAM aux services médicaux. Une somme qui ne pourra pas combler la dette de 800 millions d’euros cumulée de l’Etat envers les producteurs de médicaments, selon Evenimentul zilei. Une chose est certaine : si une telle mesure entre en vigueur, l’assuré roumain se verra obliger de contribuer à la Caisse nationale d’assurance maladie pour voir, par la suite, « limiter ses possibilités d’opter pour un hôpital public ou privé » comme l’affirme Gabriel Bejan dans son édito de Romania libera.


    Et puisque nous parlons argent et réforme, donnons la parole au quotidien Adevarul qui lance : « le FMI arrive en Roumanie: qu’est ce qu’il veut de nous, qu’est ce qu’on veut de lui? ». Une nouvelle mission du Fonds se déroule ces jours-ci à Bucarest. Les discussions avec les responsables roumains porteront notamment sur « les perspectives économiques, le budget 2013, les réformes structurelles et la politique monétaire », note Adevarul. Pourtant, le journal tient à précisé que l’actuelle visite à Bucarest de la délégation dirigée par Erik de Vrijer a lieu après que l’institution de Washington a reconnu que « les réformes exigées de la Roumanie étaient trop austères ».


    Le CP sème de nouveau la discorde au sein du gouvernement roumain ! Cette fois-ci, l’organisation du cours préparatoire à l’école ou à la maternelle oppose l’actuel ministre de l’Education, Remus Pricopie, à son chef, le premier ministre, Victor Ponta. Après que Pricopie eut déclaré dans un premier temps que le CP aurait sa place à l’école en 2013 aussi, le premier ministre est sorti sur le devant de la scène pour critiquer son ministre et se prononcer contre cette décision : « personnellement, je crois que cela est une erreur » a affirmé Ponta cité par Adevarul. Mais pour l’instant, il n’existe pas de solutions concrètes pour la corriger. Affaire à suivre !