Category: Complément d’actu

  • Une taxe pollution pour Bucarest

    Une taxe pollution pour Bucarest

    Au moins un million de propriétaires de voitures devraient payer à partir de l’année prochaine une taxe pour pouvoir rouler dans les rues de la capitale ou au centre ville, en cas de validation du projet Oxygène proposé par Mme la maire de Bucarest, Gabriela Firea. Au terme de cette proposition, les véhicules Euros 1 et 2 se verront interdire l’accès au cœur de Bucarest et ils seront contraints de payer une taxe pour pouvoir circuler dans le reste de la ville. Quant aux automobiles Euro 3 et 4, celles-ci pourront continuer à rouler au centre ville, à condition de régler la taxe pollution. Les véhicules diesel répondant aux normes Euros 5 et 6 ou ceux électriques seront exonérés de taxe et ne se verront pas limiter l’accès dans les rues bucarestoises.

    D’un montant entre 105 et 400 euros, en fonction du degré de pollution, la nouvelle vignette aura une durée allant d’un jour à un an. Le nouveau projet affecte particulièrement les propriétaires des véhicules sans normes. Ceux-ci se verront obligés de débourser 3 euros par jour, 63 euros par mois, 231 euros pour six mois ou 420 euros par an, pour continuer à rouler sur Bucarest. Les voitures Euro 3 seront redevables d’une taxe d’un euro et 20 centimes pour un seul jour dans les rues de la capitale et d’une taxe de 147 euros pour une année entière. Les nouvelles restrictions seraient levées en weekend et pendant la nuit, du 22h00 à 7 heures du matin. Les véhicules publics ne seront pas concernés par cette taxe.

    La vignette pollution pourrait être réglée en ligne, par sms, ou dans les stations service. En cas de non paiement, le chauffeur en question risque d’écoper d’une amende qui sera versée au budget de la Municipalité. L’argent qui en résulte sera investi par la suite dans des différents travaux, investissements et projets environnementaux ou de mobilité urbaine. A l’heure où l’on parle, Oxygène est soumis au débat public. Selon les données fournies par la Mairie de la capitale, à l’heure où l’on parle, 1,6 millions d’auto sont immatriculées à Bucarest et dans le département d’Ilfov. Sur ce total, une voiture sur cinq se verra complètement interdire l’accès au centre ville, tandis que plus de 650.000 seront redevables d’une vignette, si le projet est mis en place.

    D’ailleurs, d’après la Municipalité, Oxygène est un projet qui permettrait aussi la fluidification du trafic sur Bucarest. Et puisqu’on parle pollution, il convient de rappeler qu’en 2018, l’édile de Bucarest, Gabriela Firea, a été fortement critiquée pour avoir renouvelé le parc de bus de Bucarest de 400 véhicules turcs, diesel. Entre temps, les bus électriques roulent déjà dans les rues de Cluj, une ville au cœur de la Transylvanie dont le maire souhaiterait passer aux bus à hydrogène dont l’alimentation ne dure que 7 minutes.

  • Le rideau est tombé sur l’édition 2019 du Festival ASTRA

    Le rideau est tombé sur l’édition 2019 du Festival ASTRA

    Selon le directeur fondateur d’Astra Film
    Sibiu, Dumitru Budrală,
    les organisateurs de l’édition de cette année s’étaient proposé de
    « regarder le passé récent comme une rétrospective des trois décennies de
    liberté ». C’est ce qui explique l’impressionnante sélection de films
    documentaires sur des sujets socio-politiques, présentés au Festival. Le lever
    de rideau a été marqué par la projection de « Funérailles d’Etat »,
    de Sergei Loznitsa, un film-événement qui explore l’impact de la mort de
    Staline, en 1953, sur l’URSS, les funérailles étant vues comme l’apogée du culte
    de la personnalité du dictateur. Egalement projetés lors d’Astra Film Festival
    2019, les productions : « Rendez-vous avec Mikhaïl Gorbatchev »,
    du réalisateur allemand Werner Herzog – un entretien avec le dernier secrétaire
    général du parti communiste soviétique sur l’échec de l’expérimentation
    communiste et sur sa propre contribution à cet échec – et « Le mur »,
    réalisé par Jurgen Bottcher – un documentaire sur la chute du Mur de Berlin.
    Les spectateurs et les spécialistes ont pu assister à plus de 20 projections
    par jour, des histoires de vie, depuis le destin de la famille d’une
    journaliste syrienne après l’éclatement de la guerre dans son pays, à l’image
    de la mafia sicilienne, en passant par les parcours existentiels de couples de
    différents pays, qui sont ensemble depuis plus de soixante ans. Les matinées
    ont été consacrées aux documentaires pour enfants, dans le cadre du programme
    Astra Film Junior, un des meilleurs projets éducationnels de Roumanie, auquel
    plus de 25.000 élèves participent chaque année.


    Le gala de remise des prix de la 26-e
    édition du Festival ASTRA a eu lieu ce dimanche. Le trophée du meilleur
    documentaire roumain a récompensé la production « Profu’ »,(« Teach/Le
    prof »), du jeune réalisateur Alex
    Brendea, ancien élève du personnage central du film. « Ce film parle d’un prof de maths qui a eu le courage de
    démissionner du système d’enseignement traditionnel pour ouvrir son propre
    cabinet de mathématiques privé, où il travaille simultanément avec plusieurs élèves d’âges et de niveaux de
    connaissances différents. Il veut aussi tirer la sonnette d’alarme pour attirer
    l’attention sur le système d’enseignement. »,
    a expliqué Alex Brendea.



    Dans la section internationale, le
    prix du meilleur documentaire est allé à la production « Immortal/Immortel »
    de la réalisatrice estonienne Ksenia Okhpakina, qui raconte les effets de la
    propagande d’Etat sur le comportement des habitants d’une petite ville
    industrielle de Russie. Le jury a également attribué le prix du meilleur
    documentaire d’Europe Centrale et Orientale à la production « I See Red
    People/ Je vois des gens rouges », de la réalisatrice bulgare Bojina
    Panayotova, qui parle de l’histoire d’une famille et de ses liens avec l’ancien
    régime communiste de Sofia.Plus de 120 films documentaires, de
    45 pays, ont été projetés, pendant une semaine, au Festival international ASTRA
    de Sibiu. (Trad. : Ileana Ţăroi)

  • La reine mère Hélène rentre en Roumanie

    La reine mère Hélène rentre en Roumanie

    « La Reine des quatre exils », c’est ainsi qu’a été surnommée la reine mère Hélène, dont la dépouille a été rapatriée ce vendredi à Bucarest par un avion militaire roumain. Elle devra rejoindre la crypte royale de la nouvelle cathédrale de Curtea de Argeș, une église épiscopale où sont enterrés les rois de Roumanie, c’est à dire son fils Michel 1er, Carol II, Ferdinand 1er et Carol 1er , ainsi que les reines Elisabeth, Marie et Anne.

    Elle est née princesse Hélène de Grèce et de Danemark, fille du roi Constantin 1er de Grèce et cousine germaine du prince Philip, duc d’Édimbourg. Elle a connu son premier exil en 1910 lorsque la famille de Grèce a été jetée hors du royaume suite à un coup d’Etat contre son grand père, le roi Georges 1er des Grecs. Sept ans plus tard, en 1917, après l’abdication de son père Constantin 1er, sa famille quitte à nouveau la Grèce. Puis elle a vécu (peu de temps) en Roumanie, à partir de 1921, date de son mariage avec le prince héritier Carol. De ce malheureux mariage naîtra Michel, fils unique du couple.

    La vie dissolue du prince Carol pousse son père, le roi Ferdinand 1e à désigner son petit-fils, Michel comme successeur. Carol accepte de renoncer à son trône. Lorsque Ferdinand 1er décède en 1927, c’est leur fils Michel, 5 ans, qui monte sur le trône. Mais en 1930, Carol finit par devenir roi à la place de son fils. Hélène est poussée à l’exil, son troisième, par son ex-mari. En 1931 elle part pour l’Allemagne, pays qu’elle quittera l’année suivante pour s’installer en Italie. Elle rentre en Roumanie en 1940, après la deuxième abdication de Carol II. Michel 1er retrouve son trône et sa mère joue un rôle important à ses côtés. Elle se voit accorder le titre de reine-mère de Roumanie et porte le prédicat de Majesté.

    En 1947, la monarchie est abolie dans le pays et la famille royale roumaine commence en janvier 1948 son quatrième et dernier exil en Suisse cette fois-ci. Elle y vivra pendant de longues années, principalement à Lausanne. Décédée le 28 novembre 1982, à 86 ans, elle est enterrée au cimetière de Bois-de-Vaux à Lausanne. Bref, le destin d’Hélène s’identifie avec l’histoire tourmentée des familles royales de Grèce et de Roumanie. De l’avis de ceux qui l’ont connue, la Reine était un exemple d’intégrité de dignité, d’honneur et de sagesse.

    Onze ans après sa mort, en mars 1993, l’État d’Israël confère à Hélène le titre de Juste parmi les nations, en reconnaissance pour son action durant la Seconde Guerre mondiale en faveur des Juifs roumains dont elle arrive à sauver plusieurs milliers entre 1941 et 1944.

    La Reine mère Marie s’est également opposée aux abus commis par les soviétiques en Roumanie et aux côtés de son fils, dont elle est le conseiller et le confident le plus intime, tente en vain de s’opposer à la soviétisation du pays. Elle est malheureusement le témoin de l’installation du régime communiste en Roumanie. De nos jours, trois décennies après la révolution anticommuniste roumaine, la Reine Hélène est définitivement de retour dans son pays d’adoption.

  • Nouvelles mesures pour les situations d’urgence

    Nouvelles mesures pour les situations d’urgence

    A Iasi (est), la nouvelle clinique pour les brûlés graves fonctionnera dans un bâtiment vieux de 260 ans, réhabilité à zéro. L’inauguration a eu lieu en présence de la ministre de la Santé en exercice, Sorina Pintea, qui a profité de l’occasion pour mentionner qu’une clinique similaire avait été inaugurée la semaine dernière à Timisoara (ouest).

    Sorina Pintea : « A chaque fois que je vois quelque chose de nouveau, je dis que c’est plus beau que ce que j’ai déjà vu. Oui, cet espace est plus généreux et plus spacieux que celui de Timisoara. Pour ce qui est des équipements, ils sont identiques, mais ici, le défi fut d’autant plus grand qu’il s’agit d’un bâtiment historique si bien restauré. Tous les circuits sont respectés, il existe des filtres à air dans les salons destinés aux grands brûlés, il existe aussi des salons pour les patients aux brûlures intermédiaires. Bref, c’est une unité pour les grands brûlés dont on avait besoin. »

    Le centre aura 20 places et sera doté des technologies les plus modernes. L’ensemble du personnel médical de cet établissement, soit une centaine de personnes, a fait 3 stages de perfectionnement en France. Les coûts des travaux et des équipements s’élèvent à quelque 47 millions de lei (environ 10 millions d’euros) et l’ensemble du centre a été imaginé de sorte à pouvoir traiter tout type de brûlure, a expliqué pour Radio Roumanie le manager de cet hôpital de Iasi, Ioan Bârliba.

    Actuellement le centre peut accueillir 20 patients encore précisé Ioan Bârliba : « Les 20 lit sont répartis de la manière suivante : 5 chambres pour les grands brûlés, 10 lits pour les brûlures superficielles et intermédiaires couvrant moins de 20% de la superficie du corps et 5 lits pour la thérapie intensive. La clinique dispose de son propre système de ventilation et de climatisation, d’un générateur électrique, et d’oxygène, alors que tous les lits sont dotés pour faire soigner les brûlures, ce sont des lits spécialement créés en ce sens.»

    Les travaux d’aménagement de la clinique de Iasi ont démarré il y a 7 ans, dont les deux dernières années ont été réservées aux dotations. Jusqu’ici les brûlés graves étaient envoyés à Bucarest ou étaient soignés dans des espaces improvisés.

    Par ailleurs, selon un autre projet signé cette semaine à Bucarest, 9000 employés des services d’urgence bénéficieront dans les 3 années à venir, d’instruction aux côtés d’experts roumains et étrangers dans des domaines liés à la gestion et à l’intervention en situations critiques. Le projet se chiffre à environ 11 millions d’euros, alors que le ministre de Fonds européens en exercice, Roxana Mânzatu, souligne que c’est pour la première fois que l’argent communautaire sert à faire croître le niveau de formation des sauveteurs.

    Enfin, le chef du Département pour les situations d’urgence, Raed Arafat, a précisé à son tour, qu’aux côtés du Ministère des fonds européens, il a réussi à multiplier le nombre d’hélicoptères utilisés dans les interventions. Tout cela, 4 ans après l’incendie tragique de la discothèque bucarestoise Colectiv dans lequel 65 jeunes ont perdu la vie. (Trad. Valentina Beleavski)

  • La promenade Marie de Roumanie à Paris

    La promenade Marie de Roumanie à Paris

    Figure emblématique de la Roumanie, la reine Marie a été
    mise à l’honneur par la ville de Paris. Un reportage par Ioana Stancescu et
    Daniela Coman, correspondante Radio Roumanie sur place.

  • Le Moniteur des prix des produits alimentaires

    Le Moniteur des prix des produits alimentaires

    Le Moniteur des prix des denrées alimentaires, qui vient d’être lancé à Bucarest, est une plate-forme censée aider les Roumains à comparer les prix pratiqués par certains magasins. Il permet donc à tout usager d’Internet de voir combien coûte tel ou tel produit en vente dans plusieurs magasins et ce depuis un ordinateur ou un portable.


    Selon le Conseil de la concurrence, ce sera possible de trouver les prix auxquels sont vendus quelque 30.000 produits à travers la pays, soit plus de la moitié des denrées alimentaires présentées dans les étals des magasins. Ces informations seront à retrouver sur le site www.monitorulpreturilor.info. A cette adresse on trouve, pour l‘heure, les prix des carburants et le coût de la recharge d’une voiture électrique. Le Conseil de la concurrence s’attend à ce que cette nouvelle application amène la baisse du prix des produits alimentaires de sorte à les aligner sur les prix les moins chers.


    De manière indirecte, le nouvel outil est susceptible de conduire à la réduction des prix, lorsque c’est le cas, a déclaré pour Radio Roumanie le président du Conseil de la concurrence, Bogdan Chiriţoiu: « Il s’agit d’un instrument permettant de renseigner les consommateurs de sorte qu’ils puissent trouver aisément les magasin les moins chers. On s’attend à un accroissement de la pression concurrentielle, ce qui devrait obliger les magasins pratiquant des prix élevés à les réviser à la baisse. Toute combinaison est possible à l’intérieur de cette liste de 30.000 produits. Le consommateur va s’arrêter sur le panier de produits qui l’intéresse, visualisera le prix de chaque produit et pourra ainsi comparer, voir si le magasin de sa localité pratique le meilleur prix ».



    Dans ce même contexte, il convient de mentionner aussi le fait que « La Maison roumaine de commerce agroalimentaire Unirea », unique entreprise publique spécialisée dans la distribution alimentaire, a ouvert lundi un magasin dans la capitale, le deuxième après celui inauguré le mois dernier à Sibiu, ville du centre de la Roumanie. Cette société, créée en 2018, par décret gouvernemental, vise à valoriser les ressources et la production agricole nationales, en soutenant les agriculteurs et les fermes du pays à vendre leurs produits sur le marché intérieur et extérieur. La nouvelle entreprise publique mettra en place plusieurs plates-formes de collecte de produits agricoles, auprès des petits agriculteurs, ainsi qu’un réseau de distribution. La marge commerciale maximale pratiquée dans de tels magasins sera de 30%. Des magasins de ce même type seront bientôt ouverts dans trois autres villes du sud du pays, à savoir Piteşti, Slatina, Craiova ainsi qu’à Timişoara, dans l’ouest. Les représentants de cette société envisagent de créer un réseau de 60 magasins à travers le pays. (Trad. Mariana Tudose)




  • La lutte contre la fraude aux fonds européens

    La lutte contre la fraude aux fonds européens

    La Roumanie est le pays membre de l’Union
    européenne qui a rapporté le plus de fraudes aux fonds européens entre
    2014-2018, selon le plus récent rapport de l’Office européen de lutte contre la
    fraude (OLAF). Plus précisément, 477 fraudes ont été signalées par la Roumanie ces
    cinq dernières années, près d’un tiers du total des fraudes enregistrées au
    niveau européen. La Roumanie est suivie dans le classement par la Pologne, la
    Hongrie et l’Italie. Par comparaison, des Etats comme la Belgique, le Luxembourg
    ou Malte ont dénoncé seulement une fraude sur la même période.


    La Roumanie compte aussi parmi les premiers pour
    ce qui est du montant total des fonds fraudés entre 2014-2018. Selon l’OLAF,
    nous sommes en deuxième position au niveau européen, avec plus de 62 millions d’euros
    détournés sur la période en question, derrière la Pologne, avec environ 110
    millions d’euros. En prenant en compte les fonds détournés au prorata du
    montant total du soutien européen dont a bénéficié le pays, la Roumanie arrive alors en troisième
    position. La Bulgarie et l’Estonie sont premières, à
    égalité, avec 0,49% de fraude sur le total des fonds reçus, la Pologne est
    deuxième, avec 0,48%, et la Roumanie troisième, avec 0,45% de fraude sur les près
    de 14 milliards d’euros dont a bénéficié le pays entre 2014-2018.


    Alors qu’en Pologne le nombre d’irrégularités
    aux fonds européens a baissé de manière significative, en Roumanie le nombre de
    fraudes a augmenté d’année en année. L’OLAF annonce par ailleurs que le nombre total
    de fraudes aux fonds européens a baissé au niveau de l’UE, pour se concentrer
    dans un nombre réduit d’Etats. Ainsi, les irrégularités signalées en 2018 par deux
    Etats, la Roumanie et l’Italie, ont représenté à elles seules 61% du nombre total
    de fraudes au niveau européen. Aussi, la plupart des fraudes rapportées à l’OLAF
    concernent les fonds européens pour l’agriculture et le développement rural.


    Il est néanmoins important de préciser que le
    rapport de l’OLAF se base sur les cas signalés par chaque Etat membre, par les
    institutions de l’UE et aussi sur les signalements anonymes de citoyens
    européens. Une augmentation du nombre de cas associés à un pays membre ne
    signifie pas obligatoirement une croissance du nombre de fraudes, mais un
    système de lutte contre la fraude qui fonctionne mieux. Aussi, bien évidemment,
    les cas reportés ne sont pas tous des fraudes avérées. L’OLAF, par ailleurs, n’a
    pas d’attribution judiciaire et n’est pas responsable du recouvrement de l’argent
    détourné. Il mène des enquêtes administratives et peut adresser des
    recommandations aux Etats membres pour que les autorités judiciaires nationales
    enquêtent sur les infractions signalées par l’OLAF.


    C’est là que le Parquet européen, actuellement
    en cours de création, et qui devrait démarrer son activité d’ici fin 2020, entre
    en jeu. Cet organe indépendant de l’UE, soutenu à présent par 22 Etats membres,
    dont la Roumanie, devrait combler un vide institutionnel dans la lutte contre
    la fraude au niveau européen. L’institution sera responsable d’enquêter et d’engager
    des poursuites concernant des infractions portant atteinte au budget de l’UE,
    notamment des fraudes aux fonds européens de plus de 10.000 euros et des
    fraudes transfrontalières à la TVA impliquant des dommages supérieurs à 10
    millions d’euros. C’est la Roumaine Laura Codruţa Kövesi qui sera la première Procureure
    générale européenne. Nommée le mois dernier pour occuper cette fonction, elle
    bénéficie tant du soutient du Parlement européen, que de celui du Conseil de l’UE.
    C’est là un pas important que fait l’Union européenne pour renforcer sa
    crédibilité et pour protéger ses intérêts financiers, au fond les intérêts financiers
    des citoyens européens mêmes. (Trad. Elena Diaconu)

  • Problèmes pour la future Commission européenne

    Problèmes pour la future Commission européenne

    L’équipe de commissaires européens peine à se constituer. Voilà pourquoi la présidente élue de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a demandé jeudi à tous les acteurs concernés d’agir sans délai pour compléter son équipe.


    Cette sollicitation fait suite au rejet des candidats roumain, hongrois et français à la future Commission. « Nous sommes dans une phase parlementaire, démocratique et transparente. Jai proposé 26 candidats; 23 ont été acceptés, 3 nont pas obtenu de majorité pour des raisons diverses. Les nominations hongroise, roumaine et française restent donc ouvertes », a précisé Ursula


    Von der Leyen dans une déclaration transmise à l’Exécutif communautaire. Cette déclaration intervient après que la Française Sylvie Goulard eut échoué, une deuxième fois, à convaincre les députés des commissions parlementaires chargés d’évaluer sa candidature. Une candidature minée par des soupçons sur son intégrité. Des investigations sont en cours sur la participation de Sylvie Goulard à un système d’emploi fictif à son bureau de député européen. Elle a également été attaquée au sujet de l’activité déployée pour un groupe de réflexion américain lorsqu’elle était eurodéputée. Dans la foulée du recalage de Sylvie Goulard, le président français, Emmanuel Macron déclarait que celle-ci était victime d’un jeu politique.


    Les nominations de la Roumaine Rovana Plumb et du Hongrois Laszlo Trocsanyi, ont-elles aussi été rejetées par la Commission des Affaires juridiques du Parlement européen en raison de soupçons de conflits dintérêts. Selon le calendrier, le Parlement Européen devrait se prononcer par vote, dans l’intervalle 21-24 octobre, sur la composition et le programme de la Commission dirigée par Ursula von der Leyen, de sorte que l’activité puisse commencer le 1er novembre. (Trad.Mariana Tudose)



  • Prévisions économiques de la Banque mondiale

    Prévisions économiques de la Banque mondiale

    La Banque mondiale table sur un taux de croissance de léconomie roumaine de 4,2% pour lannée en cours, de 3,6% en 2020 et de 3,2% en 2021. Les spécialistes dattendent à une croissance modérée sur le moyen terme, surtout dans le contexte de la hausse du taux demploi des personnes ayant suivi des études postsecondaires, ce qui serait de nature à accentuer les inégalités.



    Par ailleurs, la Banque mondiale estime que le gouvernement de Bucarest aura des difficultés à maintenir le déficit budgétaire sous le seuil des 3% du PIB. La Loi sur les pensions de retraite, nouvellement promue et les majorations salariales annoncées dans le secteur public mettront la pression sur le déficit budgétaire consolidé et réduiront lespace fiscal disponible pour les investissements. Linstitution financière recommande au gouvernement roumain dinscrire à son agenda des priorités des réformes dans ladministration publique et dans les entreprises dEtat et de mettre en place des politiques appropriées afin de résoudre le problème des disparités sociales et territoriales.



    En plus, la Banque mondiale conseille au cabinet de Bucarest de redoubler defforts pour améliorer la participation au marché de lemploi et dadopter des mesures censées diminuer le taux de chômage assez élevé chez les jeunes et les personnes moyennement qualifiées, ce qui devrait atténuer les contraintes en matière doffre et favoriser une croissance plus durable. « Sur le moyen terme, il faudrait rééquilibrer la politique fiscale, la déplaçant depuis laccroissement de la consommation vers la mobilisation des investissements, notamment par le biais des fonds européens. Tout cela dans le but de soutenir la convergence durable vers lUE et linclusion sociale. La réforme de ladministration et des entreprises dEtat, des réglementations plus prédictibles ou encore des politiques capables dapporter une solution à la question des disparités sociales et territoriales sont autant de sujets qui devraient se retrouver à lagenda des priorités du gouvernement roumain», précise la Banque mondiale.



    Par ailleurs, un autre rapport de cette institution financière révèle que près de 40% des ressortissants roumains de l‘étrangers possèdent un diplôme universitaire. Selon les spécialistes, cest là un aspect qui pose problème aux pays dorigine, car la pénurie de main dœuvre qualifiée entraîne le ralentissement de léconomie. Le document en question mentionne aussi la montée en flèche, ces 4 dernières décennies, du poids de limmigration en Europe, un émigrant sur trois sorientant vers le vieux continent. La migration interrégionale est elle aussi élevée en Europe et en Asie centrale, 80% des ressortissants choisissant de sinstaller dans dautres pays de leurs régions respectives. La migration est source de préoccupation liées à « la fuite des cerveaux », les personnes au niveau dinstruction élevé ayant plus tendance à émigrer surtout à lintérieur de la région, précise encore la Banque mondiale. (Trad.Mariana Tudose)




  • Radio Bessarabie, 80 ans

    Radio Bessarabie, 80 ans

    Une décennie après la fin de la première guerre
    mondiale, la Roumanie se dotait du meilleur moyen de communication de l’époque :
    la radio, seule capable de pénétrer dans les coins les plus reculés du pays. Surtout
    que le territoire national avait été élargi suite à l’effondrement des empires
    multinationaux voisins qui englobaient jusqu’alors une partie des territoires à
    population roumanophone. C’est ainsi que, le 1er novembre 1928, émettait pour
    la première fois la Société de diffusion radiotéléphonique de Roumanie, la même
    entité qui allait devenir, suite aux transformations successives, la Société
    roumaine de Radiodiffusion. Le 8 octobre 1939, la radio roumaine d’Etat créait sa
    première antenne régionale, à Chişinău, la ville la plus importante de Bessarabie.
    Cette région, aujourd’hui la République de Moldova, constituait à l’époque la
    frontière est de la Roumanie avec l’Union soviétique de Staline, et se trouvait
    constamment sous la menace russe.

    Silvia Grosu, docteur en histoire, remarque le
    caractère stratégique de la création de cette station, qui visait à contrebalancer
    la propagande communiste de la radio soviétique de Tiraspol, de l’autre côté du
    Dniestr : « Les
    réserves de la Société de Radiodiffusion de Roumanie, ainsi que les nouvelles
    installations commandées pour l’occasion, ont assuré d’excellentes conditions
    techniques pour la transmission de Radio Bessarabie. Le signal de la station dépassait
    de deux fois celui de Radio Bucarest, mais aussi celui de Radio Tiraspol, et c’était
    là un énorme enjeu stratégique. »


    Radio Bessarabie a fonctionné 300 jours seulement.
    En juin 1940, les Russes annexaient la Bessarabie, mais aussi le nord de la Bucovine,
    et la station de radio était reprise par le pouvoir soviétique. Encore un an
    plus tard, l’Armée rouge, dans sa retraite, a fait sauter le bâtiment qui abritait
    les locaux de la station et a massacré le personnel. Radio Chişinău, antenne
    locale de la Société roumaine de Radiodiffusion, a été relancée le 1er décembre
    2011, jour de la fête nationale roumaine, deux décennies après que la
    République de Moldova a déclaré son indépendance par rapport au Moscou.

    L’Ambassadeur
    de la Roumanie à Chişinău, Daniel Ioniţă : « Vous
    avez démontré que tout ce qui est roumain ne périt pas. Pour que tout ce qui
    est roumain ne disparaisse pas de Bessarabie, une voix correcte, une voix forte
    est nécessaire. Il faut du professionnalisme et du soutien. Nous comptons sur
    vous, sur la Télévision publique roumaine à travers la chaîne TVR Moldavie et
    sur Radio Roumanie à travers son antenne régionale Radio Roumanie Chişinău. C’est
    à eux de contribuer à la création de cet espace de communication entre la
    Roumanie et la République de Moldova que nous souhaitons tous. »








    Les analystes média soulignent que le rôle de Radio Chişinău reste
    stratégique, même sans une revendication publique dans ce sens. Trois millions de citoyens sur les trois millions et demi que
    compte la République de Moldova, parlent roumain. Environ un million d’entre
    eux détiennent la nationalité roumaine. Tous ces gens ont le droit à une
    information correcte, alors que la propagande russe est très présente en
    Moldavie dans l’espace publique et que la gauche moldave, soit elle communiste,
    socialiste ou populiste, perpètre souvent des discours roumanophobes, héritage
    direct de l’époque soviétique. (Trad. Elena Diaconu)

  • Décalages de développement entre les régions européennes

    Décalages de développement entre les régions européennes

    Douche froide à Bruxelles, tant pour les autorités
    centrales de Bucarest que pour les barons locaux de Roumanie qui, surtout dans
    les périodes électorales, prétendent que les départements ou les villes qu’ils
    gèrent rattrapent rapidement les décalages face à l’Occident. La Commission
    européenne a rendu public, lundi, l’Indice de compétitivité régionale 2019. L’indice
    mesure, tous les trois ans, les principaux paramètres économiques pour toutes
    les régions européennes. Sont pris en compte des facteurs comme l’innovation, la gouvernance, le transport,
    l’infrastructure numérique, la santé ou le capital humain. Selon le communiqué
    officiel, les données de l’Indice 2019 confirment le modèle polycentrique, avec
    les régions capitales et les régions incluant de grandes villes en tête du classement,
    alors que d’autres régions des mêmes pays obtiennent des scores beaucoup plus
    faibles. C’est le cas de la Roumanie, mais aussi de la Bulgarie voisine, dont
    la situation est similaire.


    Selon le nouvel indice, la région la plus
    compétitive sur le continent est celle de la capitale suédoise Stockholm, qui a
    obtenu 100 points, suivie par la métropole de Londres et la ville d’Utrecht,
    aux Pays-Bas, avec 99 points chacune. La région la plus dynamique économiquement
    en Roumanie est Bucarest-Ilfov, 151e sur 268 régions européennes, avec 55,9
    points. Mais Bucarest est loin derrière d’autres capitales de l’Europe centrale
    et de l’Est, telles que Varsovie, Prague ou Bratislava.


    La moyenne nationale au niveau de la Roumanie
    est de 17,84 points, et ce sont uniquement les régions de Bucarest et de Cluj
    qui dépassent cette moyenne. La région Nord-ouest de la Roumanie, qui inclut la
    ville de Cluj-Napoca, est 246e en Europe, avec 20,7 points. Néanmoins, cette
    région devance la moyenne de l’UE dans un domaine : « l’efficacité du
    marché du travail ». Dans d’autres secteurs, infrastructure et éducation, le
    Nord-ouest roumain a un score inférieur à des régions comparables de Grèce,
    Slovaquie ou Pologne. En plus, depuis 2010, date où la compétitivité régionale
    a été mesurée pour la première fois en Europe, le Nord-ouest roumain a perdu du
    terrain par rapport à la région Ouest, qui comprend la ville de Timişoara.


    En revanche, la région du Sud-est roumain est avant-dernière
    au classement européen, dépassant uniquement l’Egée du Nord, en Grèce. Cette
    région, qui englobe les départements de Brăila, Buzău, Constanța, Galați,
    Tulcea et Vrancea, est même devancée par la Guyane française, département
    français situé en Amérique du Sud, 3e en queue de l’indice. Les analystes affirment
    que la place occupée par le Sud-est roumain en Europe est le signe clair d’une administration
    locale défaillante. Car Galați et Brăila sont les ports fluviaux les plus
    importants de Roumanie, Constanța, un des ports maritimes d’Europe, est entouré
    des stations du littoral roumain, Tulcea comporte le delta du Danube, et tous
    ces départements possèdent d’importantes bases industrielles. (Trad. Elena
    Diaconu)

  • Conférence Médias 2020 à Bucarest

    Conférence Médias 2020 à Bucarest

    La radio publique roumaine et la BBC sont deux organisations qui reposent sur des valeurs fortes et dont la mission est celle d’informer, d’éduquer et d’offrir au public des programmes de divertissement. A partir de ces prémisses, les deux institutions ont conclu ce jeudi un accord bilatéral portant sur un partenariat de coopération. La signature du document a eu lieu à Bucarest, en marge de la 5e édition de la Conférence Médias 2020, organisée par Radio Roumanie en partenariat avec l’Union de radio et télévision Asie-Pacifique, dont Radio Roumanie est un membre actif, selon Graham Ellis, directeur adjoint de la BBC. Selon lui, une coopération entre les deux institutions en cette période est très importante.

    Pour sa part, le PDG de la Société roumaine de radiodiffusion, Georgica Severin, a affirmé que ce partenariat était la conséquence naturelle de la coopération et des liens excellents entre Radio Roumanie et la BBC : « La lutte contre la désinformation, la présentation d’informations sur la vie et la culture du public, l’adaptation aux nouvelles technologies ou bien la transformation de nos organisations constituent les points les plus importants de notre partenariat ».

    L’accord conclu avec la BBC n’est pas unique. Il suit à deux accords similaires signés l’un avec Radio France, l’autre avec la RAI (la radiodiffusion Italienne) et il s’inscrit dans la stratégie de collaboration de Radio Roumanie avec les médias les plus prestigieux d’Europe. Hormis la coopération bilatérale, Radio Roumaine déroule de très bonnes relations avec de nombreuses institutions de presse du monde.

    En témoigne la présence à Bucarest en ce début octobre d’une quarantaine de représentants des plus importants médias publics d’Europe et de la région Asie Pacifique. Les débats ont visé notamment l’avenir des médias publics dans l’ère du numérique, les stratégies de protection des droits d’auteur et la lutte contre le phénomène des fake news.

    Présence traditionnelle pour le dialogue entre l’Europe et l’Asie – Pacifique, la Conférence Médias 2020 est désormais une des plateformes de dialogue les plus ouvertes et les plus constructives. Elle se déroule annuellement et alternativement en Roumanie et dans un pays de la région Asie Pacifique. Dès sa première édition la Conférence a eu comme but de faire connaitre aux médias publics des stratégies concrètes censées répondre aux défis de la nouvelle ère numérique. « Crossing borders in the digital world »/ « Franchir des frontières dans un monde numérique » a été le titre de l’édition de cette année, la 5e.

    Efin, l’audimat des médias publiques a besoin des informations indépendantes, objectives et dignes de confiance qui portent la signature des professionnels, a déclaré jeudi, à Bucarest, le secrétaire général de l’Union de radiodiffusion Asie-Pacifique, docteur Javad Mottaghi. (Trad. Alex Diaconescu)

  • Démission à la tête du parquet en charge de la lutte contre le crime organisé.

    Démission à la tête du parquet en charge de la lutte contre le crime organisé.

    Le président roumain, Klaus Iohannis, a signé ce mercredi le décret de révocation de ses fonctions du procureur en chef de la Direction d’Investigation du crime organisé et du terrorisme (DIICOT), Felix Bănilă, a annoncé l’Administration présidentielle. Antérieurement, ce dernier avait annoncé sa démission, une démission demandée d’ailleurs par le chef de l’Etat, lors d’un point de presse ce lundi. Klaus Iohannis: « La direction d’investigation des infractions de crime organisé est une institution dont l’implication dans le dossier « Caracal » aurait dû faire preuve de davantage de professionnalisme et de crédibilité. Et pourtant, sous la direction de M Bănilă, l’enquête ne fait que laisser des points d’interrogation majeurs. La manière dont les choses se sont déroulées jusqu’ici ne fait que causer des suspicions et d’accentuer le manque de confiance du public dans les autorités. Une telle approche ne fait que produire de mauvais résultats. Je demande donc à M Bănilă de démissionner de ses fonctions de procureur en chef de la Direction nationale d’investigation des infractions de criminalité organisée et de terrorisme » a déclaré Klaus Iohannis.

    En fait, le chef de l’Etat a déploré la manière dont les enquêtes avaient été menées au sujet du meurtre de deux jeunes filles à Caracal, localité du sud du pays, un dossier difficile qui a engendré d’importants échos dans la société roumaine. L’auteur présumé des faits, Gheorghe Dincă est également soupçonné de faire partie d’un réseau de traite de personnes. Or, Klaus Iohannis dénonce les réactions tardives et des gestes scandaleux de la part des autorités, y compris de la part du parquet anti-mafia, qui, à son avis, témoignent d’un manque de préoccupation pour les victimes et pour leurs familles.

    De son côté, Felix Bănilă soutient ne pas avoir échoué dans l’accomplissement de ses tâches et affirme avoir prix la décision de démissionner pour que ses collègues puissent travailler dans un climat dépourvu de pression publique. Pourtant, de l’avis des analystes, la demande du président Iohannis ne serait qu’une démarche électorale puisque le chef de l’Etat est candidat à sa propre succession au scrutin présidentiel de novembre prochain. Ce qui plus est, jusqu’ici, le président Klaus Iohannis n’a fait qu’ignorer le dossier Caracal, ses déclarations publiques à ce sujet étant presqu’inexistantes.

    Et ce n’est pas tout. Farouche défenseur de l’indépendance de la Justice et initiateur d’un référendum à ce sujet, le chef de l’Etat est accusé d’avoir perpétué une situation sans précédent pour la justice roumaine. Désormais, tous les principaux parquets de Roumanie ont à leur tête des directeurs par intérim, ce qui peut nuire à leur fonctionnement. Depuis six mois, il n’y a plus de procureur en chef au Parquet général, alors que la Section d’investigation des infractions dans la Justice n’a plus de directeur depuis juin dernier. Et cela fait déjà 15 mois que le Parquet anticorruption est dirigée par un chef par intérim, puisque le président Klaus Iohannis a rejeté la personne nomée par l’ex-ministre de la justice Tudorel Toader. (Trad. Alex Diaconescu)

  • Validation difficile pour certains candidats aux postes de commissaires européens

    Validation difficile pour certains candidats aux postes de commissaires européens

    Après
    sa désignation à la tête de la nouvelle Commission européenne, l’Allemande
    Ursula von der Leyen essaie de mettre en place son équipe formée des commissaires
    proposés par les Etats membres. Le processus s’avère compliqué, puisque les
    candidats aux commissariats Agriculture et Affaires intérieures – le Polonais Janusz
    Wojciechowski et respectivement la Suédoise Ylva Johansson – ont essuyé le
    refus des commissions spécialisées du Législatif européen. Les membres des
    Commission AGRI et Affaires intérieures ont demandé aux deux candidats de
    répondre à des questions supplémentaires et même de passer par une nouvelle
    audition, si leurs réponses sont jugées insatisfaisantes.

    Les eurodéputés
    roumains ont eux-aussi été mécontents des réponses déjà données par les deux
    candidats mentionnés. La sociale-démocrate Carmen Avram a souligné le besoin d’une
    personne compétente à la tête du secteur de l’agriculture. « Pour
    nous, les Roumains, il est très important de connaître la vision du nouveau
    commissaire relative à la PAC. Et nous n’avons pas réussi à l’apprendre. C’est
    pourquoi je partage entièrement l’idée d’une nouvelle audition du commissaire
    proposé, car c’est très important pour la Roumanie. »
    , a-t-elle déclaré. A
    son tour, le député du Groupe des Populaires européens, Siegfried Mureşan, s’est
    déclaré déçu par l’audition du candidat polonais. « Pour les fermiers de
    Roumanie, pour le secteur agricole, pour une PAC forte, un commissaire fort est
    une nécessité absolue. Or le candidat que nous avons vu hier sera un
    commissaire extrêmement faible, pas du tout préparé à assumer ce portefeuille,
    en attendant une éventuelle seconde audition, la semaine prochaine. »
    , a-t-il affirmé.


    Sylvie
    Goulard, la commissaire désignée par la France pour assumer le commissariat du
    Marché intérieur, n’a pas réussi, elle non plus, à convaincre les
    parlementaires européens. Ceux-ci lui ont demandé des précisions supplémentaires
    concernant un emploi fictif dont aurait bénéficié un des collaborateurs de Mme
    Goulard, qui fait d’ailleurs l’objet d’une enquête de l’OLAF. Rovana Plumb et Laszlo
    Trocsanyi, les commissaires proposés par la Roumanie aux Transports, et par la
    Hongrie, au Voisinage et à l’élargissement,
    ont eux aussi été rejetés par les Commissions parlementaires. Le député
    européen Dan Nica, ancien ministre des Communications, est le nouveau candidat
    proposé par la direction des sociaux-démocrates roumains pour remplacer Rovana Plumb. Le PSD a pourtant
    retenu aussi une candidature supplémentaire en la personne de Gabriela Ciot, Secrétaire
    d’Etat au MAE de Bucarest, pour le cas où la Commission européenne souhaiterait
    qu’une femme assume le portefeuille des Transports.(Trad. : Ileana Ţăroi)

  • Deux nouveaux noms pour le fauteuil de commissaire européen aux Transports.

    Deux nouveaux noms pour le fauteuil de commissaire européen aux Transports.

    La semaine dernière, Mme Rovana Plumb, la première candidate roumaine au poste de commissaire européen des Transports, était rejetée par la Commission juridique du Parlement Européen, car elle ne remplissait pas les critères d’intégrité requis par la fonction. Cette décision inattendue a mis la Roumanie dans une situation délicate. Réuni mardi soir à Bucarest, le Comité exécutif national du Parti Social – Démcorate (PSD, au pouvoir) a décidé de nommer deux personnes. Sa première proposition est le député européen Dan Nica, ancien ministre des Communications. Il existe aussi une variante supplémentaire, en la personne de Mme Gabriela Ciot, secrétaire d’Etat au sein du ministère des AE, au cas où la cheffe de la Commission européenne préférera avoir une femme commissaire dans son équipe. La première ministre roumaine, Viorica Dancila en informera le président Klaus Iohannis, mais pas avant d’établir avec la Ursula von der Leyen la procédure de désignation du nouveau candidat.

    Viorica Dancila: « Dan Nica reste notre proposition, parce qu’il est le chef de la délégation des députés européens du PSD au sein du Groupe des socialistes et des démocrates européens. Bien sûr, nous avons une option supplémentaire, une femme. Si on nous demande d’avancer le nom d’une femme, nous proposerons Gabriela Ciot, secrétaire d’Etat au ministère des AE. En fait, nous prendrons l’exemple de la Hongrie ».

    Plus précisément, si la Hongrie, dont le premier candidat a aussi été rejeté par la commission juridique du PE, propose deux noms, la Roumanie, en fera de même. Si la Hongrie n’avance qu’un seul nom, Bucarest proposera à son tour un seul candidat.

    Mécontents tant par la nomination de Rovana Plumb, que par les deux autres candidats proposés par le PSD, l’opposition libérale de Bucarest a demandé à la première ministre de ne plus faire de propositions sans une consultation préalable avec le chef de l’Etat et sans avoir le vote des commissions spécialisées du Parlement roumain. En cas contraire, la Roumanie risque de se voir rejeter un nouveau candidat, met en garde le chef du PNL, Ludovic Orban : « La Roumanie doit envoyer une personne impeccable du point de vue de l’intégrité, mais il fait aussi qu’elle ait un CV adéquat pour ce portefeuille. Car même si le candidat est validé par la commission juridique et remplit les critères d’intégrité, il arrivera devant une autre commission spécialisée, celle des transports et du tourisme (TRAN) et là il risque de ne pas réunir les votes des parlementaires. »

    Qui sont les nouveaux candidats au poste de commissaire européen des Transports ? Aux dires de la première ministre Viorica Dancila, Dan Nica est une personne respectée au sein du PSD, il dirige la Commission chargée de l’industrie, de la recherche et de l’énergie. Quant à Gabriela Ciot, elle a participé activement aux événements organisés pendant la présidence tournante de l’UE, que la Roumanie a assurée pendant les 6 premiers mois de cette année. Elle connaît très bien le travail au sein des institutions européennes et les approches des dossiers se trouvant à l’agenda communautaire. (Trad. Valentina Beleavski).