Category: Paroles Jeunes

  • La culture comme thérapie du harcèlement

    La culture comme thérapie du harcèlement

    Parce
    qu’on décèle d’une manière très difficile les traces du harcèlement dans le
    psychique d’une victime, de traces difficiles à effacer, on doit aborder ce phénomène
    qui existe entre les enfants et les adolescents par des moyens créatifs. Il
    faut aussi que ces moyens atteignent les aspects qu’une méthode directe ne peut
    pas. Des fois, il faut recourir à l’art et à la culture pour que la victime
    comprenne ce qui lui arrive et pour qu’elle apprenne à réagir. C’est exactement
    ce que l’Association « Lumea bună » (Le Bon Monde) a entrepris de
    faire, dans le projet « Anti-harcèlement culturel dans la diaspora et dans
    le milieu rural ». La première édition du projet se déroule entre mars et
    octobre 2022.






    Larisa Popescu, la présidente de
    l’Association, nous offre des détails : « Il s’agit d’un projet d’éducation par la culture, cofinancé par
    l’Administration du Fonds Culturel National, dans lequel nous impliquons des
    enfants de cinq villages de Roumanie et de deux communautés de la diaspora, notamment
    d’Espagne et d’Irlande. Nous organisons pour eux plusieurs réunions et
    activités pour les sensibiliser au phénomène du harcèlement, pour leur faire
    comprendre ses effets et pour réduire ce phénomène. Pratiquement, nous
    organisons plusieurs ateliers, au cours desquels les enfants rencontrent des
    spécialistes du domaine culturel, mais aussi des experts spécialisés dans ce
    type d’agression, des conseillers spécialisés dans ce sujet. Les spécialistes
    en culture abordent le phénomène d’intimidation à partir du livre
    « Mauvais enfants », écrit par la dramaturge Mihaela Michailov. Les
    enfants lisent ce livre (donc ils pratiquent la langue roumaine) et comprennent
    une œuvre dramatique qui traite du phénomène de harcèlement. Ensuite, l’actrice
    Katia Pascariu, qui a joué dans cette pièce et a interprété plusieurs rôles,
    parle des émotions qui peuvent être véhiculées dans un spectacle d’art
    théâtral. Plus tard, les enfants font une parallèle entre les événements qu’ils
    ont vécus en tant que victimes ou en tant qu’observateurs. Ils discutent de la
    façon dont ils ont vécu ces émotions et du phénomène qu’ils ont rencontré dans l’œuvre
    théâtral. Ensuite, ils doivent organiser un événement culturel, dans lequel ils
    parlent de toute l’expérience du projet, ils invitent des enfants et des
    enseignements de la communauté ou de l’école à discuter du thème de la pièce et
    de leurs expériences. Finalement, ils font une exposition avec des collages,
    des photographies, des dessins, y compris des essais sur ce sujet, et discutent
    de l’approche reçue du conseiller en harcèlement, notamment à travers d’une
    vidéo sur ce sujet ».






    Phénomène
    de plus en plus répandu en Roumanie aussi, le harcèlement, ou l’intimidation
    entre enfants et adolescents, peut avoir des effets majeurs, en commençant par
    la dépression et allant même jusqu’au décrochage scolaire.






    De plus, selon l’endroit où il a lieu, ce
    phénomène a diverses manifestations, comme nous le dit aussi Larisa Popescu : « Depuis mars, nous avons déjà eu 12 ateliers, dans lesquels nous avons
    rencontré les enfants qui ont bénéficié du projet. D’après leurs histoires, on
    peut comprendre que le phénomène est très diversifié. D’une part, ce phénomène existe
    parmi les enfants roumains de la diaspora, même au sein de la communauté, mais
    d’une certaine manière, cela vient aussi de l’extérieur, car les enfants se
    sentent exclus. Mais ce n’est pas forcément du harcèlement. Le phénomène d’intimidation
    a lieu entre les membres de la communauté roumaine, plutôt qu’entre Espagnols
    et Roumains ou entre Irlandais et Roumains. Mais cela ne signifie pas qu’il n’y
    a pas de tels exemples. Autre aspect important : ils comprennent comment
    ils peuvent réagir et le fait qu’il s’agisse d’un jeu de pouvoir. J’ai appris
    de certains enfants à quel point leur expérience les a touchés, en plus du fait
    que ces évènements ont diminué leur motivation à apprendre ou leur envie d’aller
    à l’école. Il y a eu des enfants qui n’en ont parlé à leurs parents qu’au bout
    d’un an environ, alors qu’ils subissaient déjà un léger trauma. Nous nous
    sommes rendu compte aussi à quel point la finalité de nos projets touchait
    certains d’entre eux. De manière générale, tout ce que nous faisons au sein de
    l’Association va dans ce sens : stimuler la motivation dans le processus d’apprentissage
    et réduire le décrochage scolaire qui est très élevé en milieu rural ».




    .


    La
    pièce écrite et mise en scène par Mihaela Michailov et interprétée par Katia
    Pascariu est, en fait, un miroir où les victimes voient clairement leurs
    propres sentiments, ce qui les aide à trouver des solutions.






    Larisa
    Popescu nous explique comment l’art est plus efficace de ce point de vue : « Par cette approche, à l’aide de ces spécialistes
    et de la culture, tout est plus facile à gérer. D’abord, les enfants parlent du
    phénomène comme s’il s’agissait de quelque chose de l’extérieur, parce qu’ils
    lisent l’histoire d’un personnage ou ils voient un personnage mis en scène dans
    une pièce de théâtre. Après, ils passent à une approche personnelle où ils
    discutent du harcèlement et de sujets plus personnels avec le conseiller. Nous
    avons également cherché des solutions à leurs traumas (…) telles qu’une amitié
    saine, un environnement scolaire sain, la confiance les uns envers les autres,
    la communauté et le respect. Les enfants ont besoin de compréhension et de
    communication pour pourvoir résoudre les problèmes qui surviennent, au lieu de les amplifier, sans affecter
    les relations avec les collègues ».








    En
    mai et juin, les ateliers du projet culturel Anti-harcèlement dans la diaspora
    et les zones rurales ont eu lieu en Roumanie, en Espagne et en Irlande. A l’automne,
    le projet sera finalisé à Bucarest, au siège de la Bibliothèque Métropolitaine,
    par une présentation de dessins, d’essais et de films réalisés par des enfants
    sur le thème du harcèlement. (Trad. Andra Juganaru)

  • Imposition des cours privés et programmes d’été à l’Institut français de Bucarest.

    Imposition des cours privés et programmes d’été à l’Institut français de Bucarest.

    Le mois de mai c’est le coup d’envoi de la période des examens scolaires en Roumanie : tests nationaux pour les écoliers, baccalauréat pour lycéens, examens et tests d’admission à l’université, mais aussi examens de licence pour les étudiants. Et tout jeune Roumain sait que pour pouvoir réussir aux examens il faut se préparer d’avance en privé, parfois même pendant plusieurs années. Une activité que les autorités ont décidé de fiscaliser. Par ailleurs, en cette période de fin de printemps début d’été le programme de l’Institut Français de Bucarest est lui aussi marqué par les examens du DALF et du DELF suivis par des programmes d’été pour les jeunes, des activités d’enseignement détendus et ludiques.



  • Ecriture créative pour les enfants

    Ecriture créative pour les enfants

    Le projet de la maison
    d’édition Arthur, « Ordinul povestitorilor » publie deux fois par an
    des textes écrits par des enfants sur différents thèmes donnés, des textes
    sélectionnés ensuite par une compétition nationale. Pour la plus récente
    édition, le thème était les vacances. Le nombre des contes inscrits au concours
    a battu tous les records, selon les dires de l’écrivaine Adina Popescu, la
    rédactrice de « Ordinul Povestitorilor », qui s’adressait aux enfants
    présents à l’occasion du lancement de cette revue lors de la Foire du livre
    « Bookfest » de Bucarest.






    Adina Popescu : « En
    ce qui concerne la revue, je crois que ce dernier numéro a été le numéro qui a
    remporté le plus de succès jusqu’à présent. Nous avons reçu plus de 200 textes,
    ce qui est énorme. Rendez-vous compte que seulement 25 enfants parmi les 200
    candidats ont été publiés dans la revue et cela n’est pas rien. Vous devriez
    être fiers de vous, parce que vous avez gagné le concours, alors que
    pratiquement d’autres enfants ont écrit presqu’aussi bien que vous. Donc c’est
    important pour vous de publier et de voir votre nom et votre signature dans une
    revue. Vous pourrez les voir même dans un livre si vous participez à un autre
    concours où le but sera de faire une anthologie et pour lequel nous
    organiserons une très belle colonie de vacances qui se déroulera à la fin de
    cette année dans le village d’Alma Vii, près de Sibiu. »








    Parmi les membres du jury
    qui décident des textes gagnants se trouve depuis le début « Ordinul
    povestitorilor » et l’écrivaine Ioana Nicolaie. Ecoutons-la s’adressant
    aux enfants présents à la Foire du livre « Bookfest » :
    « C’est le plus beau projet pour les enfants, lui et l’anthologie qui va
    paraitre aussi suite au concours national intitulé « Locuieste in
    poveste » (Habiter le monde des contes) qui est aussi une initiative de la
    maison d’édition Arthur. Je crois que la maison d’édition Arthur fait
    énormément de choses pour l’éducation. Je pense que ce type d’encouragement
    transforme les enfants pas seulement en petits écrivains mais même, peut-être,
    un jour, en grands écrivains, mais surtout cela va les transformer en lecteurs
    et construire ces projets me semble extraordinaire. Ici sont écrits des contes
    géniaux au sujet des vacances. Moi, j’en ai lu un au sujet d’un petit livre
    d’histoire qui part pour des vacances fabuleuses. En fait, ce petit livre part
    à la recherche du livre de géographie. J’en connais un autre sur la note dix
    sur dix qui quitte le cahier du professeur parce qu’elle en a assez d’être
    pointée du doigt par ses collègues 4 et 5 du fait qu’elle ne va jamais en
    vacances. Alors elle décide de s’en aller. Quel désastre ! Elle a pris la
    poudre d’escampette pendant les examens ! Comment est-ce possible que la
    note 10 ne soit pas présente aux examens ? Quelle belle imagination vous
    avez dans les textes que vous écrivez ! »






    Après le lancement à
    Bookfest, Foire du livre qui s’est déroulée du 1er au 5 juin,
    « Ordinul Povestitorilor » continue son périple dans les librairies
    et les bibliothèques dans l’espoir qu’il saura inspirer d’autres enfants à
    écrire et à lire. (Trad. Alexandra Gheorghiu)

  • Le monde de l’emploi – quelles opportunités pour les jeunes francophones ?

    Le monde de l’emploi – quelles opportunités pour les jeunes francophones ?

    La France et la Roumanie sont amis de longue date. Rien de
    surprenant alors que ce pays d’Europe du sud-est soit encore aujourd’hui, à l’heure
    où l’anglais est devenu la langue internationale, profondément francophone. En
    témoigne la présence de nombreuses institutions françaises ou francophones sur son
    territoire, comme l’Institut Français, l’Organisation internationale de la
    francophonie (OIF), la chambre de commerce française en Roumanie, ou encore l’Agence
    universitaire de la francophonie (AUF). Et c’est justement de cette dernière
    dont nous allons parler aujourd’hui.

    La première
    édition des « Jeudis de la francophonie » a eu lieu fin mai à
    Bucarest, avec pour première thématique « le monde de l’entreprise,
    quelles opportunités pour les jeunes ? », en présence d’Adela Jansen
    et Dana Petcu, deux entrepreneuses francophones venues partager leur expérience
    de la langue française dans le monde du travail.



  • Initiatives des jeunes pour les jeunes

    Initiatives des jeunes pour les jeunes

    Lavinia Bucur est élève en Seconde au Lycée national I.L.Caragiale de
    Ploiesti et ambassadrice des valeurs européennes au sein du projet UNITED mis
    en place par l’Association des Jeunes Initiatives Young Initiative. Fortement
    impliquée dans différentes activités extra-scolaires, Lavinia a décidé de
    s’adresser aux personnes en charge des programmes imaginés au sein du projet
    UNITED pour les rejoindre. Comment cette expérience a-t-elle débuté ? Lavinia
    Bucur raconte au micro de notre collègue Monica Chiorpec.

    Parlons aussi entrepreneuriat. En Roumanie, les jeunes âgés de 16 à 24
    ans et qui sont intéressés par le domaine des affaires, peuvent demander l’aide
    d’Alin Apostu. Passionné par l’entrepreneuriat et souhaitant aider le plus de
    jeunes que possible à mettre sur pieds leur propre affaire à la fin des études,
    Alin coordonne des projets et s’implique activement pour accomplir sa mission. Au
    micro de notre collègue Monica Chiorpec, il nous présente son plus récent projet .

    Autant d’initiatives lancées par les jeunes roumains pour d’autres
    jeunes. Entraide, encouragement, esprit civique : leurs premiers pas dans
    la vie d’adulte sont déjà très intéressant. La suite sera sans doute encore
    plus belle.

  • Andilandi

    Andilandi

    Ecrite et publiée
    il y a plusieurs années par l’écrivaine Sînziana Popescu, la série de romans
    fantastiques pour enfants Andilandi a commencé à être mise en scène aussi par
    le Théâtre national radiophonique. Le projet a démarré il y a deux ans lorsque
    la première saison fut constituée de quatre épisodes sous le titre « Le
    voyage de Vlad vers la terre de l’au-delà » – selon le nom du premier
    volume de la série écrite. En décembre 2021, la radio roumaine a démarré la
    production de la suite de la série intitulée « Le voyage des jumeaux
    au-delà de la clairière vivante » et composée de six épisodes. Comme toute
    série fantastique qui se respecte, cette mise en scène radiophonique combine la
    réalité à la magie dans un monde inspiré de la mythologie roumaine, selon les
    paroles de l’écrivaine Sînziana Popescu.






    Sînziana Popescu
    : « C’est une série pour des enfants
    en peu plus âgés, inspirés de nos contes de fées et de la mythologie roumaine.
    Aux côtés de personnages fantastiques (géants, ogres, dragons et chevaux
    magiques, il y a des enfants de nos jours qui participent à toute sorte d’aventures.
    Voilà donc le schéma de tous les livres de la série Andilandi. Il s’agit d’un
    enfant normal, de notre monde, qui pénètre dans la Terre de l’au-delà, la terre
    de l’oiseau magique Andilandi, où il se transforme en une sorte de héros en
    miniature. Evidemment, il est aidé par un cheval fantastique, muni d’ailes, qui
    parle et qui mange des braises allumées. Et comme tout héros qui se respecte,
    il devra mener à bien une mission dans ce monde inhabituel. Le deuxième volume
    de la série : « L’aventure des jumeaux Andrei et Lucia au-delà de la
    clairière vivante » est un peu inhabituel, puisqu’il s’agit de deux
    protagonistes. Et à la fin de l’histoire, les lecteurs auront une grosse
    surprise ».








    Ce qui n’est pas du tout surprenant c’est le succès que ces livres ont
    connu auprès du jeune public. Peut-être parce que ces histoires continuent en
    quelque sorte la tradition ouverte par la « Trilogie des anneaux » ou
    par les aventures de Narnia, l’adaptant à la spécificité du folklore roumain.






    Sînziana Popescu
    poursuit : « L’adaptation radiophonique du premier volume a connu un
    grand succès. J’ai reçu des retours non seulement de la part des amis proches
    et des membres de la famille, mais aussi des fans de la série, des enfants avec
    lesquels je me consulte le plus souvent. Je possède également un portal appelé
    « La terre d’Andilandi » où les petits m’envoient constamment leurs
    impressions et m’écrivent des lettres sur la série. Les réactions ont été
    positives et c’est pourquoi la deuxième série est composée de davantage
    d’épisodes. La première mini-série radiophonique a été composée de quatre
    épisodes et la nouvelle série en a six. Je suis confiante aussi au sujet de
    l’audimat, puisque personne n’investit de l’énergie, du temps et de l’argent
    dans des projets qui ne marchent pas. »








    Mihai Lungeanu, le metteur en scène de la
    série radiophonique, confirme, évidemment, ce constat et explique à son tour la
    réaction si forte du public envers l’histoire d’Andilandi.






    Mihai Lungeanu : « Il s’agit d’abord d’un monde
    que nous ne rencontrons pas trop souvent : « La terre de l’au-delà », un autre univers celui de
    l’imagination, le monde du fantastique, des contes avec lesquels nous entrons
    en contact dès notre enfance. Nous rencontrons des personnages étranges que
    l’auteur, Sânziana Popescu a utilisés pour nous attirer l’attention sur différents
    des défauts contemporains, des défauts qui existaient d’ailleurs depuis
    toujours. (…) C’est un moyen de revaloriser ce que nous avons déjà : des
    archives extraordinaires de sagesse populaire et de métaphores et d’histoires
    que nous écoutons. Elles nous sont familières parce qu’elles viennent de la
    mémoire collective et je crois qu’il est bénéfique d’enrichir l’imaginaire des
    enfants avec de belles choses, véritables qui tentent de montrer que le bien a
    toujours le dessus sur le mal. »








    La distribution du
    spectacle réunit non seulement des comédiens de renom, présents aussi dans les
    premiers épisodes, mais aussi des enfants.






    Le metteur en scène
    Mihai Lungeanu parle de la collaboration des enfants avec les comédiens : « Nous avons très bien travaillé parce
    que nous avons tenté de combiner le caractère très contemporain de la voix de
    l’enfant qui est de nos jours une voix vive, alerte, toujours méfiante de ce
    que l’on lui fait apprendre. Et notre jeune acteur Daniel Alexandru Voinea a
    très bien réagi, il a pu montrer justement cette transformation de l’enfant
    suspicieux en un enfant conscient qui comprend ses petits défauts et qui décide
    par lui-même de les transformer en qualités, à l’aide des expériences et des
    aventures qu’il vit, tout en restant un enfant, le camarade de génération avec
    les enfants qui l’écouter son histoire aujourd’hui. »






    C’est Radio
    Roumanie Culture qui a diffusé en première l’histoire radiophonique « Andilandi
    – le voyage des jumeaux au-delà de la clairière vivante », avant d’être
    peu à peu reprise aussi par d’autres stations de la radio publique roumaine,
    selon le modèle de la première saison de la série « Le voyage de Vlad sur
    la terre de l’au-delà ». La radio et les histoires ça marche toujours très
    bien, même pour le public le plus jeune. (Trad. Alex Diaconescu)

  • Jeunesse, fracophonie et implication civique

    Jeunesse, fracophonie et implication civique

    Aujourd’hui nous parlons jeunesse, francophonie et implication civique. La 3e édition du Forum des jeunes a eu lieu début février grâce aux efforts de l’Institut Français de Roumanie et de l’Ambassade de France à Bucarest. Sous le titre « L’Europe d’une nouvelle génération », les jeunes roumains et français ont eu à nouveau l’occasion de se réunir en ligne pour discuter des sujets qui les intéressent directement et qui visent leur avenir commun. En débat : l’éducation, les fake news, le climat, l’avenir de l’UE, la collecte de fonds pour les ONG ou encore les manières de financer un projet.



    Plus encore, vu le succès de ce Forum qui a appris aux jeunes comment accomplir leurs initiatives civiques, l’Ambassade de France en Roumanie et l’Institut Français ont lancé un concours de projets qui permet de financer à hauteur de 2500 euros des projets créés par des jeunes pour les jeunes. L’appel est ouvert jusqu’au 6 mars et les domaines envisagés sont des plus divers : éducation sur l’information, développement de la pensée critique, biodiversité, écologie, politiques européennes et autres.



    Pour s’inscrire il suffit d’entrer sur le site de l’Ambassade de France à Bucarest et remplir très vite un formulaire. Voici le lien:


    https://ro.ambafrance.org/Concurs-de-proiecte-2022-Sprijin-pentru-ini%C8%9Biativele-civice-ale-tinerilor



    Pour nous parler en détail de la plus récente édition du Forum des jeunes et de ce concours de projets au bénéfice des initiatives civiques des jeunes nous avons invité au micro de RRI Joseph Giustiniani, directeur adjoint de l’Institut Français de Roumanie et attaché de coopération à l’Ambassade de France en Roumanie.



  • L’éducation, réinventée

    L’éducation, réinventée

    Aujourd’hui nous parlons
    de l’éducation qui se réinvente pour répondre aux nouveaux besoins des enfants dans
    le contexte de la pandémie. Tout d’abord, l’école a dû se réinventer, pour
    pouvoir passer aux cours en ligne. Mais l’éducation non formelle a dû le faire
    aussi. Par exemple, les foires de livres jeunesse n’ont pas pu accueillir les
    enfants comme d’habitude, il a fallu éveiller leur intérêt pour la lecture
    autrement.

    Tout d’abord, parlons éducation scolaire. Pandémie oblige,
    cela fait presque deux années déjà qu’élèves, professeurs et parents en égale
    mesure ont dû s’habituer à l’école en ligne. Du coup la numérisation des
    ressources scolaires est devenue une nécessité et une urgence. Répertoires
    numériques, manuels virtuels, ressource scolaires visuelles – tout cela et bien
    d’autres choses sont devenues partie intégrante de la méthodique actuelle. Malheureusement
    tout le monde n’a pas accès à la technologie, et même là où cet accès existe,
    il n’est pas le même pour tous.


    C’est
    pourquoi notre jeune invitée d’aujourd’hui a décidé de développer son propre
    projet censé égaliser un peu les chances. Maria-Mirabela Bucur-Sabău a 18 ans et elle étudie au Lycée théorique
    international d’informatique de Bucarest. Elle est née dans une petite ville transylvaine,
    dans une famille où l’école et l’éducation sont considérées comme prioritaires.
    Pour venir en aide à ses camarades et ses professeurs, Maria-Mirabela a créé un
    site censé mieux organiser leur vie scolaire quotidienne. S’est aussi sa
    première tentative dans le monde de l’entrepreneuriat. Au micro de notre
    collègue Monica Chiorpec, l’élève Maria-Mirabela
    explique:


    Parlons maintenant éducation non formelle.

    Depuis
    2017, l’association « Câte-n luna şi-n mansardă » se propose de
    rapprocher les enfants des livres et de la lecture, en organisant un salon
    international du livre pour enfants appelé Bookerini. En 2021, Bookerini a
    imaginé une édition complètement différente, avec une plus longue durée – à
    savoir du 1er au 22 décembre, et consacrée à l’audace et à la
    manière de surmonter ses peurs, des sujets typiques pour le monde actuel.
    « Je m’appelle courage » est le slogan de Bookerini en 2021 et le nom
    d’un projet indépendant qui se déroule dans l’espace virtuel, mais aussi en
    présentiel, dans les locaux de la librairie Seneca de Bucarest. Au micro de
    Christine Lescu, Mme Valentina Bâcu, organisatrice de Bookerini,
    explique.

  • Apprendre le français en Roumanie

    Apprendre le français en Roumanie

    Sur les plus de 3 millions
    d’élèves roumains, plus d’un million étudient le français à l’heure actuelle.
    Le français est d’habitude la 2e langue étrangère étudiée dans les
    écoles roumaines après l’anglais. Les écoles internationales ou privées où
    les cours sont dispensés en français se multiplient, les centres privés de langues étrangères proposent aussi une multitude de cours de français pour toutes les tranches d’âge et il existe en ce moment
    une centaine de filières francophones universitaires en Roumanie. Dans ce contexte, l’Institut Français de Roumanie, avec ses antennes de Bucarest, Iasi, Cluj et Timisoara, est la principale source de cours de français pour les Roumains, enfants ou adultes.

    Pour parler
    plus en détail de l’intérêt des Roumains pour la langue de Molière et des cours
    dont ils bénéficient à l’Institut Français, nous avons invité au micro de RRI
    Virgile Prod’homme, directeur de cours de français à l’Institut Français de
    Bucarest.

  • La Maison des Lutins

    La Maison des Lutins

    Aujourd’hui nous parlons enfance et
    francophonie. Nous nous rendons à Timisoara, ville importante de l’ouest de la
    Roumanie, qui fait la fête en français et y attend ses plus jeunes habitants !
    Les bébés y sont invités eux aussi, car la petite enfance c’est le meilleur
    moment pour apprendre le français (ou n’importe quelle autre langue étrangère).
    Au programme donc du 10 au 12 septembre : ateliers d’initiation au
    français pour les enfants, concerts et spectacles de théâtre en français pour
    les tout petits, ateliers de DJ pour les adolescents, de la danse en présence
    des animateurs français. Bref, la rentrée est bien francophone cette année à
    Timisoara grâce au Festival La Maison des Lutins, qui se tient à l’Institut
    Français de cette belle ville roumaine et qui arrive cette année à sa 10e
    édition.


    Pour nous en parler, j’ai invité au
    micro Anabella Costache, chargée de mission culture et partenariats entreprises
    à l’Institut Français de Timisoara.

  • Des voix qui veulent se faire entrendre

    Des voix qui veulent se faire entrendre

    Aujourd’hui
    nous parlons jeunesse et écriture créative. La Caravane des contes de fée est
    repartie en voyage cette année, pour rendre visite aux enfants de la contrée
    d’Olténie, dans le sud de la Roumanie. Au menu : ateliers d’écriture de
    contes de fées et rencontres avec les écrivains favoris des enfants
    d’aujourd’hui. Histoire de parler de la diversité et de la tolérance et des
    livres, mais aussi laisser son imagination s’envoler pour créer les plus beaux
    contes. En même temps, la pandémie a été une période très propice pour les
    adolescents roumains désireux de s’exprimer par écrit. Ils ont été plus de 200
    à vouloir écrire pour une revue qui leur permet de dire tout ce qu’ils sentent
    de la manière la plus franche.

    En marge de la fête
    internationale de l’enfant, les élèves du comté de Vâlcea dans le centre-sud de
    la Roumanie ont eu l’occasion de dérouler des cours pas comme les autres et de
    rencontrer les auteurs dont les noms figurent sur les livres des librairies et
    des bibliothèques. Ce fut le résultat d’un projet mis au point par une
    bibliothèque locale et par l’Association des écrivains pour enfants et
    adolescents. Ils ont fait venir cette année le projet de la « Caravane des
    contes de fées » dans la région appelée « l’Olténie au pied des
    montagnes », une contrée du sud-est de la Roumanie sise entre les collines
    se trouvant au pied des Carpates méridionales.

    C’est
    pour la deuxième année de suite que ce projet se déroule sous la forme
    d’ateliers d’écriture créative, en réalité des prétextes pour la lecture, les
    échanges et la découverte par le biais des textes et des dessins, explique
    l’écrivaine Adina Rosetti: au micro de notre collègue Christine Leșcu :

    Et
    maintenant donnons la parole aux adolescents.

    En
    roumain le mot « gen » (genre) est le préféré des jeunes roumains
    d’aujourd’hui. Sans avoir un sens proprement-dit, il est utilisé pratiquement
    dans chaque phrase. Ils l’aiment tellement qu’ils ont nommé ainsi une revue
    écrite par les jeunes pour le jeunes « Gen, revista »/ Genre, revue.
    Initialement un projet en ligne, désormais la revue paraît aussi sur papier. Ses
    initiateurs sont les membres de l’association Froum Apulum d’Alba Iulia qui se
    donnent pour mission d’éveilleer le sens civique parmi les jeunes. « Faire
    de l’éducation civique, d’une manière moins obsolète et moins rigide »
    c’est qu’ils se proposent en fait, affirme Diana Filimon, la présidente de
    l’association, au micro de notre collègue Christine Leșcu :

  • Des écrivains en herbe

    Des écrivains en herbe

    Aujourd’hui
    nous parlons littérature, fiction et écriture. Par temps de pandémie, lorsque
    les rencontres ont été longuement déconseillées, voire interdites, les jeunes
    roumains ont reçu plusieurs invitations à s’exprimer par écrit. Aujourd’hui
    nous vos présentons deux tel exemples: un concours de fiction pour les lycéens
    de Bucarest et un magazine de contes écrits et illustrés par des collégiens des
    quatre coins de la Roumanie. De belles histoires ont vu le jour cette dernière
    année. Nous les découvrons tout de suite.

    Durant la pandémie, il a fallu trouver des
    méthodes alternatives pour stimuler et maintenir l’intérêt pour la lecture,
    notamment dans les rangs des enfants et des jeunes. Parmi elles, le concours de
    création littéraire « Le monde de demain », organisé par la Bibliothèque
    Métropolitaine de Bucarest. Ouvert à tous les lycéens de la capitale, le concours
    a voulu promouvoir et découvrir les jeunes talents et rapprocher davantage les
    adolescents de l’univers des livres.

    Voici maintenant une autre tentative de stimuler l’intérêt pour la lecture et pour l’écriture : un magazine biannuel intitulé « L’ordre de conteurs », publié depuis 2015 par la maison d’éditions Arthur, un important acteur sur le marché du livre jeunesse de Roumanie. Les lycéens ne sont pas les seuls visés, le magazine s’adresse surtout aux élèves de collège. C’est le seul magazine de Roumanie entièrement écrit et illustré par les enfants.

  • Célébrer l’enfance et la langue roumaine

    Célébrer l’enfance et la langue roumaine

    Le 20 novembre 1959 était adoptée la
    Déclaration des Nations Unies pour les droits de l’enfance. L’ONU voulait que
    tous les enfants de la planète aient une journée qui leur soit dédiée. Mais la
    résolution de l’ONU n’était pas obligatoire, c’était une recommandation. Par
    conséquent, tous les pays du monde ne célèbrent pas la Journée de l’enfant au
    même moment. Certains la marquent le 20 novembre. D’autres pays, notamment en
    Europe de l’Est, ont suivi le modèle de l’Union Soviétique qui célébrait les
    enfants le premier jour de l’été, le 1er juin. La Roumanie est un de
    ces pays. En fait, en suivant le modèle soviétique, la Roumanie a fêté les
    enfants bien avant la résolution de l’ONU. C’est le 1er juin 1950
    que les Roumains ont marqué pour la première fois la fête des enfants. Et c’est
    resté ainsi jusqu’à nos jours. Le 1er juin est devenu officiellement
    jour férié en Roumanie en 2016, pour permettre aux parents de passer davantage
    de temps avec leurs enfants. Plein d’événements sont organisés à cette
    occasion. Toutes les institutions culturelles publiques et privées prévoient
    des activités avec les petits si bien que l’on a souvent l’embarras du choix.


    Le 1er juin est donc une
    date très importante en Roumanie. Si importante, que les Roumains
    l’emportent cette fête avec eux où qu’ils se rendent dans le monde. Les communautés
    roumaines de l’étranger marquent elles aussi la Journée de l’enfant par toute
    sorte d’activités. Par exemple, la communauté de Roumains et de Moldaves qui vit
    dans une ville appelée Le Pecq et située tout près de Paris, a créé une
    association appelée « Dor Academy » pour faire vivre la langue
    roumaine et pour perpétuer les traditions roumaines en France. Par ses projets,
    Dor Academy marque tous les moments importants de la vie des Roumains et la
    Journée de l’enfant n’y fait pas exception. Pour nous en parler, j’ai invité au
    micro de RRI Célestine Lluansi. Elle a 10 ans et elle fait partie d’une
    famille mixte roumano-française. Célestine nous parle de ses racines roumaines,
    de sa vie d’élève en France et des actions auxquelles elle a participé grâce à
    l’association Dor Academy.

  • L’histoire enseignée autrement

    L’histoire enseignée autrement

    Aujourd’hui nous
    parlons histoire. En fait nous vous présentons deux méthodes alternatives de
    replonger dans le passé et découvrir l’histoire antique et moderne de la
    Roumanie. Pour ce faire, nous nous rendons au centre-ville de Bucarest, au Musée
    national d’histoire de la Roumanie pour visiter deux expositions temporaires. La
    première est une exposition de BD consacrées à l’histoire des Daces et des Romains,
    censées éveiller l’intérêt des enfants pour l’antiquité et pour les racines du
    peuple roumain. La seconde nous ramène dans le passé récent à l’aide de
    centaines de boîtes de bonbons et de chocolats produites au début du 20e
    siècle.

    Voici deux leçons d’histoire bien différentes de celles enseignées
    à l’école.

    Pour commencer,
    parlons BD et histoire. A Bucarest, le musée national d’histoire de la Roumanie
    a récemment organisé le Festival « Histoires du passé dans des bandes
    dessinées » (Povești istorice în Benzi Desenate) – un événement tenu en
    ligne et sur place, au musée, où la BD académique ayant pour thématique l’histoire
    des Daces et des Romains a été présentée au public de tous âges. Les visiteurs
    étaient attendus à l’intérieur du musée, juste à côté de la réplique de la
    colonne de Trajan, un monument antique de Rome, construit sur ordre de l’empereur
    Trajan pour marquer sa victoire contre la Dacie. Achevée en 113, la colonne
    présente un bas-relief sculpté en spirale qui reproduit les luttes menées entre
    les Daces et le Romains dans les deux guerres pour la conquête de la Dacie.


    Mihai Grăjdeanu
    est auteur de BD et il enseigne cet art. Il est aussi l’organisateur du
    festival. Il nous dit d’où vient cette idée de raconter l’histoire antique à l’aide
    des dessins.

    Restons au Musée national d’histoire de
    la Roumanie pour visiter une autre exposition surprenante, qui suscitera sans
    doute la curiosité des petits et la nostalgie des grands. Intitulée « Une
    histoire douce», cette exposition présente des emballages et des boîtes de
    bonbons et de chocolats produits en Roumanie ces 100 dernières années. En fait,
    c’est une des collections du Musée des Jouets, dont nous parle son créateur,
    Cristian Dumitru.

  • Jeunesse et implication sociale

    Jeunesse et implication sociale

    Matei Neagu Iosipescu
    est un jeune roumain passionné du travail au sein des institutions
    internationales. Spécialiste au sein de l’UNICEF, il a accumulé par mal
    d’expérience dans ce domaine, dès ses années de faculté. Il est fier d’avoir
    fait le bon choix pour sa carrière, déclare
    Matei Neagu Iosipescu, interviewé par notre collègue Monica Chiorpec.

    Notre second invité d’aujourd’hui
    a une passion similaire au premier. Ils consacré son temps à aider les
    autres : lui aussi, il est formateur et coach pour d’autres jeunes qui
    n’ont pas encore trouvé leur chemin dans la vie. Alin Dinu est un des
    jeunes roumains motivés par la réussite des autres et pour atteindre son but,
    sa vie professionnelle a connu un tournant spécial après la fin des études. Alin Dinu est au micro de Monica Chiropec.