Category: Le coin des auditeurs

  • La personalité de l’année 2024

    La personalité de l’année 2024

    Chers amis, RRI a continué la tradition de son enquête menée parmi les auditeurs et les utilisateurs de la Toile et des réseaux sociaux pour décider ensemble de la personnalité ayant le plus marqué 2024 d’une manière positive. Cette année, les propositions ont été moins nombreuses que d’habitude et surtout plus fragmentées et polarisées, certainement en raison du contexte actuel en proie aux crises politiques, sociales, économiques et environnementales. Alors « la Personnalité de l’année 2024 désignée par RRI » est l’homme d’affaires Elon Musk. Voilà, par exemple, comment motive son choix notre auditeur David Iurescia, d’Argentine : « Je vote en faveur de l’Américain, Elon Musk, pour tous les progrès technologiques que nous lui devons, tels la start-up Neuralink permettant aux tétraplégiques de se servir d’un ordinateur ou encore les progrès spatiaux devenus possibles grâce à sa compagnie Space X qui nous permet de rêver du retour de l’homme sur la Lune ou d’une visite sur Mars ».

     

    Elon Musk a été suivi dans vos préférences par le président américain, Donald Trump, gagnant d’un deuxième mandat à la Maison Blanche et par celui ukrainien, Volodimir Zelenski. Plusieurs d’entre vous ont proposé comme meilleure personnalité de 2024 le pape François, le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, la cheffe du Parlement européen, Roberta Metsola, le nouveau secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, l’ancienne commissaire européenne chargée des Affaires Intérieures, Ylva Johansson, le président roumain en fonction, Klaus Iohannis ou encore la présidente de la République de Moldova, Maia Sandu. Toujours dans la course pour le titre de la personnalité 2024 la plus importante, les lauréats du Prix Nobel pour la Physique et pour la Paix, les victimes des changements climatiques, le fondateur du réseau Télégram, Pavel Durov ou encore Gisèle Pélicot, victime des viols abominables de Mazan. Certains d’entre vous ont choisi des noms issus du monde du sport, tel le grand champion du monde de tennis, Rafael Nadal, le champion olympique roumain, le nageur David Popovici ou la grande gymnaste américaine, Simone Biles. Une nomination spéciale a concerné tous les participants aux JO de Paris.

     

    Merci encore une fois pour vos contributions !

  • Le Courrier des auditeurs du 27.12.2024

    Le Courrier des auditeurs du 27.12.2024

    Entre la magie des fêtes et le consumérisme

     

    Bonjour à toutes et à tous ! Comment allez-vous ? En Roumanie c’est la semaine après Noël. C’est le moment où les tables se remplissent chaque jour des plats spécialement préparés pour cette fête, c’est le moment des visites en famille, c’est encore le moment des cadeaux. En début de semaine, les Bucarestois ont parcouru la ville en vue des préparatifs de fête, pour s’assurer que rien ne leur marquera à Noël. La capitale a été bondée de voitures, il y a eu un trafic infernal toute la semaine dernière et en début de cette semaine, les magasins ont été archipleins, si bien que l’on se sentait vraiment au cœur même du consumérisme. Des files d’attente immenses dans les magasins, des gens portant 3-4 sacs dans chaque main, on avait bien l’impression que les gens voulaient tout acheter… j’avoue que je me suis sentie un peu accablée par ce tableau… à le regarder j’avais l’impression que la magie des fêtes a été remplacée par le stress : que choisir, où aller, comment faire pour impressionner, s’assurer de ne pas oublier une personne ou une autre.

     

    Mais bon, tout cela est derrière nous maintenant, les cadeaux ont été offerts, tous les plats ont été préparés, c’est le moment de ralentir et de se concentrer un peu sur les belles choses, sur nos proches, sur nous-mêmes. On peut enfin souffler et se reposer un tout petit peu. On peut par exemple aller profiter des marchés de Noël qui sont encore ouverts, ou bien se balader dans les rues de la ville. Je dois vous dire que cette année ont peu dire que Bucarest a vraiment mis ses habits de fête, car une multitude de bâtiments du centre-ville ont été décorés de lumières, boules surdimensionnées, guirlandes, animaux géants, oursons en peluches et autres décorations de Noël.

     

    Cortinthia Grand Hôtel, un bâtiment historique de Bucarest, regagne sa splendeur d’antan

     

    Pour les admirer il suffit de se balader le long de l’avenue de la Victoire, Calea Victoriei, pour admirer pour commencer Corinthia Grand Hôtel, qui attire tous les regards avant même son inauguration prévue pour le début de 2025, par ses 8 500 m de petites lumières,  630 m de guirlandes, ses 8 chevaux issus tout droit d’un carrousel installés au balcon central, ses 80 sapins naturels et 300 sapins artificiels, ses 20 montgolfières et son élément central : un immense sapin qui s’érige au centre du balcon central du dernier étage, décoré d’horloges qui symbolisent le temps qui s’écoule et la magie du moment présent.

     

    Le temps qui s’écoule, puisqu’il s’agit d’un bâtiment historique de classe A de la capitale roumaine, projeté en tant qu’hôtel par Alexandru Orascu, un architecte roumain de renom, sur demande de l’homme d’affaire Jacques Herdan qui avait racheté un terrain pour y faire construire un hôtel de luxe à l’instar de ceux qui existaient déjà à l’Occident. Construit entre 1867 et 1871 en style néoclassique allemand, selon le site mediaflux.ro. L’Hôtel Herdan, comme on l’appelait, fut inauguré en 1871. A l’époque ce fut le premier hôtel de Roumanie doté d’électricité, d’eau courante dans les chambres et d’ascenseur. Il accueillait au rez-de-chaussée un café français et la bibliothèque du grand éditeur Léon Alcalay, le rendez-vous incontournable des intellectuels de l’époque. En 1873, sa nouvelle patronne lui donne un nouveau nom : Grand Hôtel du Boulevard et n’épargne pas d’efforts pour garder son allure d’endroit des élites. Au fil du temps, l’hôtel accueille des expositions d’exception et  des visites de personnalités importantes de l’époque. En 1905, son grand salon est aménagé et doté de miroirs vénitiens, de marbre et de chandeliers, pour ne donner que quelques exemples. Il accueille après des noms de référence de la culture roumaine : le sculpteur Constantin Brancusi, les poètes Tudor Arghezi et Octavian Goga ou encore l’écrivain Mihail Sadoveanu. D’ailleurs, son architecture remarquable et ses dotations de haut niveau et confort ont valu au Grand Hôtel du Boulevard de Bucarest la médaille d’or des expositions internationales de Milan, en 1906, et de Turin, en 1911, lit-on sur le site de la compagnie qui a assuré sa restauration.

     

    Durant la Seconde Guerre Mondiale, l’hôtel a accueilli le commandement de l’armée allemande en Roumanie. Puis, il a servi de ministère, à l’époque communiste, entre 1950 et 1974. La bibliothèque de Léon Alcalay a été remplacée par la Librairie de l’Académie Roumaine, lit-on dans l’article consacré à ce bâtiment sur le site mediaflux.ro. Le même article précise que : « les travaux de consolidation ont mutilé le bâtiment à l’époque communiste » et que par la suite le temps y a mis luis aussi son empreinte. Jeté à l’oubli pendant plusieurs décennies, ce véritable palais au cœur de la capitale tente de retrouver sa splendeur d’antan.  Véritable chef-d’œuvre d’architecture néoclassique, il vient d’être restauré dans les moindres détails par un nouvel investisseur et sa future inauguration doit marquer un nouveau chapitre dans son existence en tant que nouvelle destination de luxe de la capitale roumaine.

     

    Les “festival” des décorations 

     

    En partant de cet hôtel décoré pour la première fois pour les fêtes de fin d’année, on remonte l’avenue de la Victoire pour admirer sur la diagonale les jolies décorations de la pâtisserie et de l’hôtel Capsa, autre bâtiment emblématique de Bucarest, les oursons géants en peluche entourés de lumières et de guirlandes de l’Hôtel Capitol qui est juste vis-à-vis. Un peu plus loin, un autre hôtel, Athénée Palace, a relevé lui aussi le défi et s’est doté de superbes décorations. Et on ne saurait oublier la superbe maison Mita Biciclista, situé à côté de l’Ambassade de France de Bucarest, qui se donne pour mission d’impressionner par de superbes décorations surdimensionnées, cette année, de rennes géants, de chandeliers blancs et de sapins naturels. Voilà, c’est à un véritable festival des décorations que nous avons droit cette année, et ce ne sont là que quelques exemples.

     

    Et maintenant, reposons-nous en parcourant quelques messages envoyés par les amis de RRI.

     

    Paul Jamet, France

    « Je vous souhaite un très Joyeux Noël … depuis L’Isle-Adam », écrit Paul Jamet de France.  Joyeuses fêtes de fin d’année cher ami et merci de tout cœur de votre fidélité remarquable tout au long de cette année.

     

    Joël Touchard, France

    Un autre membre du Radio Club du Perche, Joel Touchard, nous fait part lui aussi de ses vœux :

    « Je voulais pour une fois vous faire un salut de France en vous remerciant pour vos émissions en vous souhaitant un joyeux Noël avec quelques traditions et images de Noël anciennes ».

    Et en petit cadeau, notre ami partage avec nous une tradition spécifique au Chili : Les 12 raisins de minuit : « Au Chili, quand les cloches sonnent les 12 coups de minuit, ce n’est pas juste un changement d’heure, c’est une course contre la montre ! Vous devez avaler 12 grains de raisin, chacun symbolisant un mois de l’année à venir. Mangez-les vite (mais sans vous étouffer) pour garantir une année pleine de bonheur et de chance. Alors, vous êtes prêts pour ce défi gourmand ? » Voilà une jolie tradition ! A essayer, pourquoi pas ? Toute astuce pour avoir une meilleure année est la bienvenue !

     

    M Najimuddin d’Inde

    Dans un message en anglais, M Najimuddin, directeur du club d’auditeurs DX de Baruipara, en Inde, nous transmet ses vœux pour Noël et pour la nouvelle année, précisant que « RRI a joué un rôle important, celui de connecter les gens à travers le monde ». Il se dit un grand fan de RRI car notre radio est pour lui une sorte de « 3e œil » sur la Roumanie, sur son histoire, ses arts et sa culture, ses gens, ses destinations de voyage. En fait RRI est sa seule et unique source d’informations sur la Roumanie, précise M Najimuddin d’Inde. Je lui remercie au nom de toute l’équipe et je lui souhaite une très bonne année 2025 avec un regard tout aussi attentif posé sur la Roumanie !

     

    Amady Faye, Sénégal

    Depuis le Sénégal, notre cher Amady Faye n’oublie pas cette année non plus que fin décembre les Roumains commémorent les victimes de la révolution anticommuniste de 1989 qui ont lutté pour que les générations d’aujourd’hui soient libres et vivent dans la démocratie. : « Du Samedi 16 au Lundi 25 décembre 1989, Révolution contre le régime de Nicolae Ceausescu, Président de la République Socialiste de Roumanie. A quelques jours de la commémoration des 35 ans de ce douloureux événement, je voudrais, à travers le présent courriel, manifester mon estime au peuple souverain. Pensées aux habitants de Timisoara, ville de départ de la Révolution ! » Merci de tout cœur cher ami. Cette année, le 35e anniversaire de la révolution a été d’autant plus fort, que les événements survenus début décembre avec le scrutin présidentiel annulé, nous ont fait penser davantage à cette lutte pour la liberté qui s’est donnée en 1989. Nombre de Roumains ont eu un petit frisson dans le dos en sentant à quel point notre liberté est fragile et précieuse. Merci, cher Amady, pour ces veux qui sont d’autant plus importants cette année.

     

    Chers amis, c’est tous le temps de causer que nous avons pour aujourd’hui. Je vous souhaite à toutes et à tous de merveilleuses fêtes de fin d’année. Que vous puissiez passer de beaux moments avec les personnes qui vous sont les plus chères, que tout le monde soit en bonne santé, car c’est la chose la plus importante, que vous puissiez retrouver la joie, la tranquillité, le repos et la chaleur dont vous avez besoin. C’est mon dernier courrier de cette année. Je vous donne donc rendez-vous en 2025, tout en espérant que la nouvelle année sera plus clémente et plus généreuse avec nous tous ! Bonnes fêtes !

     

  • Le courrier des auditeurs du 20.12.2024

    Le courrier des auditeurs du 20.12.2024

    Bonjour et soyez les bienvenus pour une nouvelle édition de notre Courrier des auditeurs que je suis très heureux d’animer à nouveau. Comment allez-vous en cette mi-décembre ? En Roumanie, c’est la dernière ligne droite avant les fêtes de fin d’année et après un début décembre très tourmenté à cause des élections, législatives mais surtout présidentielles. Après tout le drame que le scrutin présidentiel a produit en ce début décembre, nous nous préparons pour une trêve politique pendant Noël. Et pourtant, c’est très probable que les débats sur des thèmes politiques se poursuivent durant les repas festifs en famille. C’est pourquoi, mieux vaut éviter les polémiques politiques durant les réunions familiales. Comme aux Etats-Unis, trois sujets sont à éviter : on ne parle pas politique, religion, ni argent.

     

    Naghmouchi Nouari – comment se déroulent les fêtes de fin d’année cette année?

     

    Et je passe maintenant à vos questions et messages pour commencer par Naghmouchi  Nouari  d’Algérie. Je cite notre auditeur : « Bonjour et comment allez vous et ma belle radio. Je souhaiterais connaitre comment se passent les fêtes de fin d’année dans votre pays ? » Eh bien, cher auditeur, comme j’ai dit au début de ce Courrier des auditeurs, les fêtes de fin d’année sont un peu différentes en 2024 et retrouvent la Roumanie plus polarisée que jamais. Comme chaque année, toutes les grandes villes ont sorti depuis le 1er décembre les décorations de Noël et installé l’éclairage festif, les marchés de Noël de Sibiu, Bucarest et surtout Craiova sont bondés, le taux d’occupation des stations de montagne de la Vallée de la Prahova (sud) tourne déjà autour des 80% pour Noël, et les centres commerciaux et hypermarchés sont pris d’assaut par des Roumains qui sont toujours à la recherche du dernier cadeau de Noël. Et pourtant, cette année, on sent une certaine modération chez les Roumains, inquiets peut-être des évolutions politiques et sécuritaires, ou bien soucieux d’une récession l’année prochaine. Peu à peu, les villes commencent à se vider de monde, à mesure que les écoliers entament leurs vacances d’hiver et que les citadins partent à la montagne, ou bien en province, pour fêter Noël en famille. Et cette atmosphère continuera jusqu’au début janvier, puisqu’en Roumanie on bénéficie de pas moins de 6 jours fériés à l’occasion des fêtes d’hiver : les 25 et 26 décembre, le 1er et le 2 janvier, mais aussi les 6 et 7 janvier, à l’occasion de l’Epiphanie (le 6) et de la Saint Jean (le 7). Comme chaque année d’ailleurs, Noël, la Nouvelle Année et l’Epiphanie et la Saint Jean sont un mélange de fêtes chrétiennes et de célébrations païennes à l’origine, auxquelles vient s’ajouter le consumérisme de la société moderne.

     

    Paul Jamet – Les jouets en bois ont-ils la cote?

     

    Et on continue toujours par la fête de Noël qui approche, avec le mail que nous a envoyé notre fidèle auditeur Paul Jamet de France. « Vos confrères de Corée du Sud et les médias se sont fait l’écho d’un sommet qui s’est tenu à Busan sur la dramatique pollution de notre Globe par des milliers de tonnes de matières plastiques ! Qu’en est-il en Roumanie ? En France, à l’approche de Noël, les jouets en matière plastique sont pointés du doigt d’autant plus que les enfants qui les reçoivent en font bien souvent une utilisation éphémère ! Certains prônent le retour à des jouets plus traditionnels, en matériaux naturels réutilisables; et bien sûr on pense au bois. Là encore, qu’en est-il en Roumanie ? Les jouets en bois ont-ils la cote ou pas ? »

    Eh bien, M Jamet, la question de la conciliation du consumérisme spécifique aux fêtes d’hiver aux choix éco-responsables est assez épineuse. En Roumanie aussi, Noël est une fête durant laquelle on ne regarde plus dans nos poches afin de pouvoir offrir les meilleurs cadeaux possibles. Certes, des jouets en bois existent déjà sur le marché, mais ils sont choisis surtout par les parents éco-responsables, une catégorie assez restreinte de Roumains, ou bien par ceux qui souhaitent offrir des cadeaux un peu différents à leurs enfants. Il s’agit plutôt de jouets et de jeux de construction, éducatifs pour les plus petits. Mais généralement les jouets classiques, en plastique, parfois même affiliés à différentes marques et à différent héros qui gardent la cote, comme vous dites.

     

    Amady Faye – Pensées aux habitants de Timisoara, ville de départ de la Révolution

     

    Et je passe maintenant au message que nous a envoyé notre auditeur  du Sénégal : Amady Faye. « Bonjour à toute l’équipe du service français de RRI, Du Samedi 16 au Lundi 25 décembre 1989, Révolution contre le régime de Nicolae Ceausescu, Président de la République Socialiste de Roumanie. A quelques jours de la commémoration des trente cinq ans de ce douloureux événement, je voudrais, à travers le présent courriel, manifester mon estime au peuple souverain. Pensées aux habitants de Timisoara, ville de départ de la Révolution ! » Merci beaucoup M Faye pour votre message et chaleureuses salutations. En effet, chaque décembre nous commémorons les Roumains qui ont perdu la vie durant la Révolution anticommuniste roumaine de décembre 1989. Et même si de nombreuses voix affirment que le rôle de l’armée a été décisif dans le renversement du régime communiste ou que des puissances étrangères auraient également contribué à la chute de Ceausescu, le courage de ceux qui ont participé à la Révolution et notamment de ceux qui ont affronté dès le début les forces de répression a été le principal élément déstabilisateur du régime communiste, l’étincelle qui a allumé la flamme de la Révolution de 1989.

     

    Christian Ghibaudo – qu’elle est la popularité du président sortant ?

     

    Et je passe maintenant à l’actualité récente avec le mail que nous a envoyé notre ami Christian Ghibaudo de France.    « Comme je vous l’écrivais il y a quelques semaines, j’avais été surpris par la victoire au premier tour du candidat C. Georgescu. Et j’ai été encore plus surpris par l’annulation de ces élections présidentielles. Malheureusement, actuellement il faudra s’accommoder du virage vers la Droite extrême, de l’électorat. Cela est le résultat de la politique des élus de gauche et du centre. De plus la guerre en Ukraine, pays limitrophe de la Roumanie, n’arrange pas les choses.  Les européens ne sont plus solidaires, personne ne veut des problèmes du voisin.  C’est ainsi que les électeurs penchent à Droite dans de nombreux pays, la France incluse. Comme je vous l’ai déjà dit, personne ne veut faire plus d’efforts pour une victoire de l’Ukraine. Résultat, à partir de janvier avec la prise de fonction de Donald Trump, on aura une sortie de conflit au profit de la Russie. Sinon en attendant, je suppose que le président actuel K. Iohannis restera en fonction. D’ailleurs qu’elle est la popularité du président sortant ? Je vous souhaite de passer un Joyeux Noël ! »

     

    Merci beaucoup de votre message. Vous avez très bien résumé les faits. Le virage vers la droite extrême est sans nul doute le résultat des politiques des partis « traditionnels », le PSD et le PNL qui se sont retrouvés ces quatre dernières années partenaires d’une coalition gouvernementale impossible à première vue car réunissant la gauche et la droite. On dit que cette solution a été imaginée et imposée par le président Klaus Iohannis lui-même, un président soutenu par le Parti national libéral. L’objectif ? Avoir de la stabilité politique surtout dans un contexte instable, avec une guerre aux frontières du pays. Pourtant, les détracteurs de M Iohannis l’accusent d’avoir voulu s’assurer un second mandat assez paisible, sans trop de débats susceptibles de l’impliquer directement. Cette cohabitation a donné du vent en poupe aux extrémistes de l’AUR qui ont été en opposition aux côtés des centristes de l’USR. Désormais, suite aux législatives du 1er décembre, il y a trois partis qui se déclarent souverainistes au sein du Parlement de Bucarest et qui comptent pour un tiers du nombre total des sénateurs et députés. S’y ajoute l’absence de toute communication réelle du président Iohannis, qui n’a pratiquement pas donné d’interviews à la presse sur aucun sujet majeur durant son second mandat. La presse et les commentateurs politiques ont également critiqué ses visites et tournées à l’étranger à l’air « touristique », s’étendant sur plusieurs jours, aussi après la fin du programme officiel, à bord de jets privés de luxe loués aux frais de l’Etat et classés « secrets ». A noter aussi son absence des débats importants en Roumanie – il n’a plus participé aux réunions du Conseil supérieur de la magistrature, ni aux réunions gouvernementales, même s’il avait ce droit aux termes de la Constitution. Entre temps, les magouilles et les affaires de corruption se sont poursuivies en toute impunité apparemment sur la scène politique roumaine, sous le haut patronage des services de renseignement qui ont monté en puissance pour s’impliquer directement dans les politiques gouvernementales. Deux mandats consécutifs qui se sont achevés par l’ambition de M Iohannis d’obtenir encore une fonction : secrétaire général de l’OTAN, ou du moins sénateur au Parlement roumain. Tout ce tableau, et bien d’autres détails sont à retrouver dans une enquête de deux heures réalisée par les journalistes de Recorder.ro portant sur « la décennie Iohannis ». Le reportage est à retrouver sur Youtube, mais malheureusement, il est disponible uniquement en Roumain. Voilà pourquoi actuellement, la popularité du président sortant Klaus Iohannis, dont le mandat vient d’être prolongé jusqu’à l’élection d’un nouveau président, est tellement basse que certains hommes politiques ont suggéré que ce serait mieux que le chef de l’Etat démissionne et que ses attributions soient assumées par Chef du Sénat, comme le dit la Constitution. Reste à voir qui sera donc le nouveau président du Sénat. Certes, la percée de l’extrême droite en Roumanie suit des tendances qui se sont illustrés depuis pas mal de temps à travers l’Europe et de ce point de vue la Roumanie n’innove pas, mais le manque de communication honnête et claire des partis au pouvoir et du président durant des crises successives telles la pandémie de Covid et la guerre en Ukraine ont poussé pas mal d’électeurs à donner un vote de protestation, dans une tentative de sanctionner le système en place. Ce vote a engendré aussi des changements au sein des vieux partis, puisque le PNL a un nouveau chef en la personne d’Ilie Bolojan, un ancien maire libéral connu pour son efficacité en matière de questions administratives. La remise des élections présidentielles au printemps prochain ne fait que geler le processus d’élection d’un nouveau président pour une période limitée de temps. Alors que les autorités dont notamment les services de renseignement sont attendues à expliquer leurs rapports sur les détails de l’ingérence de la Russie dans le processus électoral roumain, de nouveaux candidats sont attendus à s’inscrire dans la course présidentielle.

    Déjà, l’actuel édile en chef de la Capitale roumaine, Nicusor Dan, qui vient de remporter un deuxième mandat en juin, a annoncé son intention de se porter candidat à la plus haute fonction de l’Etat roumain. Reste à voir qui seront les autres candidats dans la course présidentielle et si celui qui a remporté le premier tour du scrutin présidentiel, le nationaliste et souverainiste Calin Georgescu pourra encore se porter candidat. Rappelons-le, la Cour Constitutionnelle a annulé les élections présidentielles invoquant justement des ingérences extérieures en faveur de Calin Georgescu. Entre temps, le contexte demeure compliqué comme vous l’avez déjà mentionné M Ghibaudo, puisque nous attendons tous comment agira le nouveau président américain, Donald Trump dans la solution de la guerre déclenchée par la Russie contre l’Ukraine. D’ici là, à Bucarest la coalition pro-européenne se prépare pour freiner le déficit budgétaire et gérer ainsi une récession économique de plus en plus évidente.

     

    Et c’est par ce message que je mets fin à ce courrier des auditeurs. Enfin, je souhaite un Joyaux Noël et bonne année à tous ceux qui nous écoutent ou nous suivent. A très bientôt !

  • Le courrier des auditeurs du 13.12.2024

    Le courrier des auditeurs du 13.12.2024

    Bonjour a tous et à toutes qui nous écoutez où que vous soyez ! Je suis ravie de vous retrouver pour cette nouvelle rubrique du courrier des auditeurs, qui sera d’ailleurs pour moi la dernière de cette année 2024. J’ai en effet la joie immense de partir en vacances la semaine prochaine, direction Montréal au Canada, où j’aurais le bonheur de passer quelques jours pour célébrer les fêtes de fin d’année avec ma famille. Je suis enchantée à cette idée et cela fait plusieurs semaines que je prépare le départ. J’appréhende un peu car les hivers sont rudes de l’autre côté de l’Atlantique. Mais je dois admettre que je suis curieuse de découvrir le froid du grand nord qui, j’imagine n’a rien à voir avec le nôtre. Qui plus est, je ne suis pas mécontente de quitter la Roumanie pour quelques semaines car comme vous l’avez sûrement entendu, le climat est assez tendu depuis les résultats du premier tour des élections présidentielles. Si vous n’avez pas suivi, alors voici rapidement ce qu’il en est : le premier tour des élections présidentielles s’est déroulé le 24 novembre dernier. A la surprise générale, le candidat indépendant Câlin Georgescu est arrivé en tête avec 22 % des voix. La Roumanie était en état de choc. Plusieurs enquêtes ont été ouvertes, avec le soutien de la Commission européenne, permettant de mettre en lumière de nombreuses irrégularités. Suite à quoi la Cour constitutionnelle de Roumanie a pris la décision d’annuler le premier tour. Ce qui oblige le pays à réorganiser l’ensemble du processus électoral en revotant aussi un nouveau calendrier. Entre temps, les Roumains ont aussi voté pour les élections législatives, qui ont confirmé la monté des extrêmes avec l’arrivée du parti AUR qui a remporté de nombreux sièges dans le nouveau parlement roumain. Bref, vous l’aurez compris, comme partout ailleurs, le climat en Roumanie n’est pas au beau fixe, et l’incertitude règne. C’est pour cette raison que je me réjouis de pouvoir prendre un peu le large car la tension ici est très palpable. Vous avez d’ailleurs été nombreux et nombreuses à partager avec nous vos inquiétudes et votre soutien. Je vais donc m’empresser de répondre à vos messages en ce sens.

     

    Nos amitiés à notre fidèle auditeur M. Marsan de France qui nous a écrit, en réaction à la situation électorale : « Le résultat du 1er tour de l’élection présidentielle en Roumanie ne m’étonne pas. L’exemple de la France aux élections européennes puis aux élections législatives placent en tête un parti “nationaliste” très à droite et d’idéologie favorable à la Fédération de Russie. Dans d’autres pays comme la Hongrie, la Pologne ce phénomène apparait. A en savoir les causes, cela est plus difficile notamment concernant une influence extérieure. Je me rappelle des anciens qui avaient connu en France la deuxième guerre mondiale. Ils citaient la 5ième colonne. ” Français, soyez prudents, , soyez sur vos gardes des oreilles ennemies vous écoutent…” Taisez vous ! ». Effectivement je pense que de nombreux Roumains ont été surpris de la percée fulgurante de ces partis ou partisans pro-russes. Chez beaucoup, cela a réveillé de vieilles terreurs et notamment la peur de voir la Russie reprendre la main sur les affaires du pays. D’autant que la situation en Géorgie et en République de Moldavie voisine avait déjà accentué les craintes de nombreux Roumains. De nombreuses enquêtes ont été ouvertes afin de faire la lumière sur la situation, et comme je le disais en préambule, le premier tour des élections a finalement été annulé. La Roumanie devra donc voter un nouveau calendrier électoral afin que de nouvelles élections soient organisées en 2025. La situation est un peu chaotique, et avec toutes ces émotions, je pense qu’il n’est pas simple de comprendre ce qui s’est passé. Des enquêtes ont été ouvertes afin de déterminer le rôle de la Russie, la plateforme TikTok, accusée d’avoir favorisé le candidat Calin Georgescu, a elle aussi dû rendre des comptes. Je pense que l’on y verra plus clair dans quelques semaines, quand les tensions seront un peu retombées, si elles retombent, car il n’est pas exclu que les partisans et soutiens de Calin Georgescu montent au créneau prochainement en réaction à la décision de la CCR d’annuler les élections.

     

     

     

    On poursuit avec notre ami Jacques Augustin de France qui écrit quant à lui « Le temps continue de défiler comme si de rien n’était et nous voici dans le mois de la Nativité dernier de l’année Olympique et de la Paix. Cela m’Incite à écouter les émissions en français de Radio Roumanie Internationale ne serait-ce que pour analyser les résultats de l’élection présidentielle après recomptage des bulletins. J’attends les résultats en espérant qu’un pro-européen et non un pro-russe devienne président de la Roumanie. Ceci m’amène à vous demander si la Roumanie pourrait se retirer de l’Otan et de l’UE,? Mais qui est Calin Georgescu? Vive inquiétude de votre auditeur pour l’avenir de la belle Roumanie mais peut-être abus du pouvoir? »

    Merci pour votre message et pour votre fidélité. Vous soulevez plusieurs points d’actualité et de réflexion auxquels je vais tenter de répondre du mieux possible, étant donné que je ne suis pas roumaine. Concernant les résultats des élections présidentielles, la Roumanie, comme tout État démocratique, suit des procédures strictes pour garantir la transparence du scrutin, y compris en cas de recomptage des bulletins comme ce fut le cas la semaine dernière. Nous espérons, tout comme vous, que le choix des citoyens reflétera un avenir stable et tourné vers des valeurs de démocratie et de coopération internationale. C’est en tout cas le message qu’ont récemment fait passer les partis qui cherchent à former une coalition au sein du Parlement récemment élu, afin de garantir la stabilité politique dans le pays.

    Vous vous interrogez également sur l’éventualité d’un retrait de la Roumanie de l’OTAN et de l’Union européenne. À ce jour, il n’existe aucun signe concret indiquant une telle volonté politique puisque le candidat ayant évoqué de telles aspirations n’a pas été élu au poste de président. En outre, la Roumanie a toujours montré son attachement à ses engagements euro-atlantiques, qui garantissent la sécurité et la prospérité du pays. Une sortie de ces organisations serait un choix complexe, qui nécessiterait un large débat public et des décisions majeures au plus haut niveau. Le PSD, le PNL, l’USR et l’UDMR ont même choisi de s’accorder au sein du nouveau parlement roumain afin de rassurer leurs électeurs en affirmant leur volonté claire à tous de rester tournés vers l’europe.

    Quant à Călin Georgescu, il s’agit d’une figure controversée dans le paysage politique roumain. Connu pour ses prises de position critiques envers les institutions occidentales, son affinité avec le pouvoir russe et ses opinions nationalistes radicales inquiètent. Son influence reste limitée, mais ses idées suscitent des débats sur l’avenir de la Roumanie, qui a soudainement pris conscience que l’extrême droite avait gagné en importance dans le pays. Le déni n’est aujourd’hui plus possible, et comme en France, il est grand temps que les dirigeants roumains s’interrogent sur ce qui pousse une partie de l’électorat à se tourner vers ce genre de personnage. Je comprends donc vos inquiétudes pour l’avenir, car force est de constater qu’ici comme ailleurs, il y a fort à parier que les représentants politiques cherchent à instrumentaliser cette montée des extrêmes pour chercher à se faire réélire, plutôt que de résoudre les problèmes de fond qui gangrènent le pays.

     

     

    Voilà pour vos réactions suite aux résultats des élections présidentielles et législatives en Roumanie. Poursuivons à présent sur une note un peu plus légère avec un message de Joël Touchard qui nous écrit « je reprends les écoutes après quelques mois d’interruption depuis mon petit village du Perche à coté de gréez sur roc, siège du Radio Club du Perche dont je fais parti depuis plusieurs années ». Et bien cher M. Touchard, bon retour parmi nous, j’espère que vous aurez l’occasion de reprendre une écoute régulière et que nous aurons la joie de recevoir vos messages ! Nos amitiés à vos camarades et amis du Radio Club du perche !

     

    Salutations à Joel Destrade  avec son très gentil message dans lequel il nous écrit « J’aime toujours autant vous écouter même si je ne vous envoie pas à chaque fois un rapport d’écoute. Peut être devrais je le faire d’ailleurs. Je pense que ma femme et moi devons enfin envisager un voyage touristique dans votre pays. Peut-être l’an prochain… En tout cas continuez comme ça à faire rayonner votre pays ». Merci cher M. Destrade. Je ne peux que vous encourager à franchir le pas pour venir visiter la Roumanie. Je pense que vous ne serez pas déçu, ni vous ni votre femme. En attendant, pour vous mettre l’eau à la bouche, je vous recommande nos rubriques « Radio Tour » et « Visitez le Roumanie » que vous pouvez retrouver sur notre site internet et qui peuvent déjà vous donner quelques idées de destinations pour votre voyage. Vous verrez qu’il y a de quoi faire !

     

     

     

    Nos amitiés à Amady Faye que nous remercions chaleureusement pour son petit message que voici « Bonjour à toute la rédaction française de la radio amie, Je souhaite au Peuple roumain une belle célébration de la fête nationale. La Multi Ani Romania ! » Merci à vous pour cette gentille attention, et surtout bravo pour cette belle expression en roumain. Vous êtes sur la bonne voie, je vous encourage à poursuivre votre initiation avec notre rubrique « la leçon de roumain » sur notre site. Et qui sait, peut être pourrez-vous bientôt partager vos rapports d’écoute en roumain ?

     

     

    Un grand merci à Thomas Begue de France qui nous a lui aussi écrit à l’occasion de la fête nationale roumaine. Voici son message : « En tant qu’auditeur fidèle de votre station, je me permets de vous adresser une grande Fête Nationale, en ce Dimanche 1er Décembre 2024, que tout se passe dans la joie et la bonne humeur, toujours à l’écoute sur internet, recevez mes sincères salutations. »  Merci M. Begue pour ce gentil message. Si vous étiez sur les ondes le 1e décembre dernier, vous n’êtes pas sans savoir que l’ambiance en ce début décembre était plutôt morose en Roumanie. Cela n’a pas empêché les Roumains de suivre la parade en l’honneur de la fête nationale. J’ai d’ailleurs moi-même assisté, à mon corps défendant, au défilé aérien puisque les avions sont tous venus terminer leur pirouette au-dessus de mon immeuble.

     

     

    Enfin on termine avec un message de notre fidèle auditeur Paul Jamet qui nous écrit « J’espère que vous allez toutes et tous  très  bien … Ce court message pour vous souhaiter une belle journée pour la  Saint-Nicolas. Et pour illustrer cet envoi, j’ai demandé à une intelligence artificielle de concevoir une image de St-Nicolas devant l’Église princière de Curtea de Argeş ; j’espère que cette image vous plaira . Je vois que vous poursuivez votre exploration du fonctionnement de l’intelligence artificielle. Chapeau bas ! Je suis en tout cas impressionnée du résultat. Un grand merci pour cette image et ce gentil message.

     

     

    Voilà chers auditeurs et auditrices, c’est ici que s’achève cette rubrique du courrier des auditeurs. Je vous souhaite à tous et à toutes d’excellentes fêtes de fin d’année qui je l’espère, remonteront le moral des troupes pour débuter l’année 2025 du bon pied.

  • Le courrier des auditeurs du 06.12.2024

    Le courrier des auditeurs du 06.12.2024

    Chers amis, bonjour ou bonsoir où que vous soyez ! J’espère que vous allez bien et que vous êtes nombreux à suivre cette nouvelle édition de votre courrier. Après tant de programmes à sujet politique, je vous propose aujourd’hui de nous détendre un peu et de nous pencher sur le tourisme en Valachie, une proposition de M. Jacques Augustin, notre auditeur de Rosny-sous-Bois. Cette question date d’il y a deux mois et elle fait suite à une émission de RRI ciblée sur Timisoara, capitale de la région de Banat.

     

    Le tourisme en Valachie

    Alors, suite à des fouilles sur Internet, je suis tombée sur le site ghidultauonline.ro, où j’ai trouvé une petite liste avec les incontournables à visiter en Valachie. En voici donc les coups de cœur du sud de notre pays, une contrée riche en toute sorte d’objectifs touristiques. Commençons par la capitale roumaine, Bucarest. Surnommée jadis le petit Paris, il s’avère une destination idéale pour un city break. A visiter en toute saison, il a tous les atouts architecturaux, culturels et gastronomiques pour vous séduire.  A moins de deux heures de route de Bucarest, vous allez trouver la localité historique de Curtea de Argeș, ancienne capitale de la Valachie médiévale. Une fois sur place, prévoyez une visite de l’ancienne cour princière et notamment du monastère homonyme. Construit entre 1515-1517, il est considéré un véritable joyau de l’architecture roumaine. Perchée en haut de la montagne dans le même département d’Arges, la cité de Poienari est un objectif touristique très important. C’est ici que le prince régnant Vlad Tepes s’est retiré pour protéger les Roumains de l’armée ottomane.

    A seulement 80 kilomètres de Bucarest, vous aller trouver la ville de Târgoviște, ancien centre économique, administratif et politique de la Valachie. Une fois sur place, vous pourriez découvrir les églises médiévales, les musées et notamment une ambiance d’autrefois qui fait le charme de cette petite localité.

    Dirigeons-nous vers le sud-est et approchons le Danube pour faire une petite halte à Brăila. Considérée jadis comme l’une des localités les plus pittoresques de Roumanie, elle a malheureusement perdu de sa gloire de jadis, sans pour autant perdre complètement son charme. Si vous aimez le poisson, cette ville est pour vous. Il ne vous reste qu’à choisir parmi les terrasses et les restos qui longent le Danube et qui proposent des plats à base de poisson frais.

    Dirigeons-nous vers Buzău, une localité connue surtout pour le cadre naturel. Si la ville se visite très vite, la région vaut le coup d’y rester plusieurs jours. Premier objectif naturel : les Volcans de boue, un site unique en Roumanie et en Europe, un parc naturel protégé où des remontées de gaz surgissent à la surface des cratères, au sein  d’un paysage lunaire, contrastant avec la région verdoyante.

    La route TransBucegi

    Et puisque je viens d’invoquer un des sites naturels les plus connus et les plus visités de Valachie, continuons avec d’autres objectifs de ce type qui se trouvent dans le sud de la Roumanie. Je vous invite donc à emprunter la route TransBucegi qui vous permettra de découvrir un magnifique panorama à quelque 1200 mètres d’altitude. Et puis, restons au cœur du parc naturel du massif de Bucegi pour admirer  deux des formations rocheuses les plus spectaculaires des Carpates : les Babe, en traduction les Vielles femmes et le Sphinx.  Celui-ci se trouve à 2216 mètres d’altitude et une fois à ces pieds, un panorama magnifique vous attend.

    Située à une altitude de 1660 mètres, dans les montagnes de Batrana, la grotte de Ialomita est l’une des plus belles de Valachie. Juste à l’entrée, vous allez trouver le monastère homonyme qui a l’air d’avoir été creusé dans le rocher. Continuons avec deux autres objectifs touristiques à admirer en haut du massif Bucegi : le lac Scropoasa, à 1197 mètres d’altitude et la cascade dite des 7 sources.

     

    Des objectifs culturels en Valachie

    Pour les moins aventureux d’entre vous, le site ghidultauonline dresse aussi une petite liste d’objectifs culturels. En première position, le château de Peles, de Sinaia, ancienne résidence de la famille royale  aux pieds des Carpates. Construit entre 1873-1914, c’est un véritable joyau architectural au cœur d’un domaine absolument fabuleux. A quelques kilomètres, dans la station de Busteni, vous pourriez visiter le château des Cantacuzène. Je vous conseille de prendre un petit café ou un verre de vin sur la terrasse qui vous offrira, peut-être,  la plus belle vue sur le massif de Bucegi.

    Après avoir visité les stations de Sinaia et de Busteni, sur la route qui vous reconduit à Bucarest, vous pourriez vous arrêter quelques heures à Ploiesti, pour visiter un des plus beaux musées de Roumanie, celui des Horloges. Il est unique et il abrite une collection impressionnante d’objets rares portant la signature des plusieurs horlogers célèbres en Europe.

    Voilà donc, le trajet est fait, il vous reste à boucler les valises et à nous rendre visite. Merci bien, Jacques Augustin, de m’avoir donné l’occasion de proposer ce petit tour à travers la Valachie.

     

    Dirigeons-nous vers le continent africain, pour un bonjour amical à Amady Faye, du Sénégal. Comment ça va ? Nous sommes fort contents que vous avez suivi intégralement notre émission en ce jour de dimanche et que l’édition de la chronique Radio Tour consacrée au Tourisme écologique dans le delta du Danube, a suscité votre intérêt. Effectivement, en 2002, le Delta du Danube a été choisi par RRI pour le jeu concours annuel. Bien des choses à vous et à vos proches !

     

    Bonjour, cher Philippe Marsan de Biganos, France. Je suis ravie de vous savoir à l’écoute de nos programmes. Notre ami a suivi le Volet Actualité, tout comme les programmes de musique proposés par RRI ou encore le Courrier des auditeurs. En ce qui concerne la consommation des châtaignes en Roumanie, hé bien, dernièrement, j’en ai mangé à Cluj, en Transylvanie. C’est d’ailleurs la première fois que j’ai vu des châtaignes chauds proposés dans la rue. D’ailleurs, je viens d’apprendre que la châtaigne a une grande richesse minérale, elle est très généreuse en potassium et magnésium et donc, sa consommation nous aide à lutter contre le stress et la fatigue. Elle apporte également des quantités appréciables de calcium et de fer ainsi que de nombreux oligo-éléments comme le manganèse, le cuivre, le zinc, le sélénium, l’iode. Moi, je ne raffole pas les châtaignes, en revanche, j’aime beaucoup la crème de marron, avec du fromage blanc ou de la chantilly. Cela me rappelle des souvenirs quand, lors de mon premier voyage en France, en 1990, juste après la chute du communisme, j’ai passé une semaine dans une colonie d’été, au bord d’un lac, où la seule chose comestible qu’on nous a proposé de manger était justement la crème de marron. Et le pain. Depuis cet été, je suis capable de manger des quantités impressionnantes de crème de marron. Bon et voilà, merci de continuer à écouter nos programmes et à très bientôt sur nos ondes.

    Dernière réponse de cette édition. Et je dis bonjour ou bonsoir à Abdel Aleem d’Inde, un radioamateur qui est à l’écoute des émissions de RRI. Malheureusement, depuis plusieurs années, nous n’avons plus de matériels publicitaires à l’intention des auditeurs. Déjà parce que la promotion passe de plus en plus par le numérique, ensuite, parce que le budget réservé à la publicité a fortement diminué et ensuite, parce que nous sommes, avant tout, un média d’information. J’espère que le contenu de nos programmes soit suffisamment à la hauteur pour combler ce manque. Votre rapport d’écoute sera confirmé par une carte QSL électronique. Ceci dit, bien des choses à vous et à vos proches.

    Madame, Monsieur, c’est tout pour cette édition. Ioana vous dit au revoir et vous donne rendez-vous au micro du courrier d’ici un petit mois. En attendant, portez-vous bien et prenez bien soin de vous.

  • Le courrier des auditeurs du 29.11.2024

    Le courrier des auditeurs du 29.11.2024

    La Roumanie en tourment électoral

     

    Bonjour à toutes et à tous ! Comment allez-vous ? La Roumanie est toujours sous le choc du résultat du premier tour de scrutin de l’élection présidentielle, avec ce candidat extrémiste arrivé de nulle part en première position avec plus de 2 millions de voix, une candidate de centre-droit qui doit lutter plus que jamais pour préserver la démocratie et les valeurs pro-européennes et avec un échec plus retentissant que jamais enregistré par les candidats des deux principaux partis de Roumanie. Personne ne s’attendait à cette situation et une bonne partie du pays est sous le choc. Psychologues, sociologues, experts des réseaux sociaux et analystes politiques se sont succédé cette semaine devant les écrans en tout genre dans une tentative d’expliquer ce phénomène. Pourquoi un tel vote ? Est-ce de la simple ignorance ? Est-ce un vote contre le système actuel ? Est-ce un alignement sur les tendances Occidentales ? Est-ce une manipulation externe ? Est-ce une réaction à l’état d’angoisse et d’anxiété que nous ressentons en raison de la guerre en Ukraine voisine et d’autres changements géopolitiques et climatiques ? Est-ce un manque de leadership et de repères ? Il est encore trop tôt de tirer des conclusions, puisque nous avons encore deux pas majeurs à faire : les élections législatives de ce dimanche, 1er décembre, et le second tour du scrutin présidentiel du 8 décembre. Bref, c’est une période très, très compliquée que nous vivons ces jours-ci. Tout se joue dans les deux semaines à venir.

     

    Chers amis, nous vous remercions pour les messages reçus cette semaine à propos de ce résultat pour le moins surprenant de la première étape de l’élection présidentielle. Etant donné que la campagne électorale bat son plein en Roumanie et que notre mission en tant que journalistes est de rester neutres, nous allons passer en revue ces messages à la fin de la période électorale. Merci d’avance pour votre patience !

     

    La Personnalité de l’année 2024

     

    Entre temps nous vous invitons à réfléchir non seulement à la situation en Roumanie et dans le monde mais aussi à la Personnalité de l’année 2024. Vous le savez déjà sans doute, RRI continue son sondage d’opinion traditionnel parmi les auditeurs et les utilisateurs de la Toile et des réseaux sociaux et vous invite à participer à nouveau à un exercice que nous espérons intéressant malgré cette année qui a été assez difficile pour le monde entier. Difficile en raison de la guerre en Ukraine qui se poursuite, en  raison des conflits au Proche Orient qui ne font que s’accentuer mais aussi à cause du réchauffement climatique global qui nous a donné l’année la plus chaude de l’histoire et de nombreuses catastrophes naturelles.

     

    En tenant compte de tous ces aspects, nous vous invitons à désigner la personnalité des temps présents ayant le plus marqué le monde – dans le bon sens du terme – cette année. Comme d’habitude, c’est suite à vos options exprimées par écrit que nous allons désigner « La Personnalité de l’année 2024 sur RRI ». Qui pourrait être la plus importante ou le plus important, et pourquoi ? S’agira-t-il d’une personnalité ou d’un inconnu dont le parcours a été exemplaire ? A vous de décider, chers amis.

    Nous attendons vos propositions, argumentation à l’appui, dans les meilleurs délais.

    Envoyez-nous vos messages :

    • directement sur notre site www.rri.ro, par un commentaire à cette annonce,
    • par courriel aux adresses : service_francais_rri@yahoo.fr , ou fran@rri.ro,
    • directement sur nos profils Facebook Sectia Franceza ou Radio Roumanie Internationale,
    • Whatsapp : +40 744 312 650.
    • « La Personnalité de l’Année 2024 sur RRI » sera annoncée dans nos émissions et sur nos réseaux sociaux, le mercredi, 1er janvier 2025. 

     

    La Saint André, une fête importante en Roumanie

     

    Célébrée le 30 novembre, la Saint André est une fête importante en Roumanie.

     

    Pourquoi? D’abord, parce qu’Andrei ou Andreea comptent parmi les noms les plus répandus en Roumanie. De même, Saint-André est le saint patron de la Roumanie. Une raison de plus de faire la fête. Par conséquent, le 30 novembre est jour férié chez nous depuis plusieurs années. Plusieurs coutumes sont liées à cette fête religieuse. Le Saint Apôtre André avait participé au baptême de Jésus et au choix des autres apôtres. C’est lui qui avait réuni les premières personnes converties au christianisme.

     

    Dans la tradition roumaine, la fête de la Saint André est liée à plusieurs pratiques de protection contre les loups. Et pour cause, jadis, la veille de la Saint André, pour protéger leurs foyers contre les morts vivants, les Roumains mettaient de l’ail aux portes et aux fenêtres. Selon les ethnologues, l’ail avait le pouvoir d’écarter les loups. La veille de la Saint-André est une nuit magique, une sorte d’Halloween à la roumaine si vous voulez. Une des pratiques était de garder l’ail. Les gens se réunissaient chez une vieille femme qui connaissait tous les détails de cette coutume. Chaque jeune fille du village y apportait trois têtes d’ail qu’elle mettait à côté d’une poupée appelée Indrei et qui représentait une divinité préchrétienne qui devait mourir. On observait ainsi une sorte de veillée funèbre plutôt amusante, même si c’était le carême d’avant Noël. Et c’est toujours à la Saint-André que les jeunes filles tentaient d’apprendre qui serait leur amoureux ou bien si elles allaient se marier l’année suivante. Parmi leurs pratiques : mettre des graines de blé sous l’oreiller. Le jeune homme qu’elles voyaient dans leur rêve et qui venait leur demander de semer le blé serait leur amoureux. Le blé est d’ailleurs un symbole important des fêtes de l’hiver. Enfin, Saint André est considéré comme le saint patron des loups, un animal important dans la mythologie roumaine car les Daces, les ancêtres des Roumains, l’avaient mis sur leur drapeau de combat.

     

    Du point de vue de la religion, Saint-André avait parcouru plusieurs pays pour prêcher l’Evangile, arrivant sur le territoire de la Dacie, en passant par la région actuelle de la Dobroudja, pour arriver ensuite en Grèce ou il fut crucifié, devenant un martyre chrétien. Symbole de son sacrifice au nom de la foi chrétienne, sa croix est en forme de X. Il est le patron de plusieurs pays orthodoxes comme la Roumanie, la Grèce ou la Russie. Sa croix se retrouve aussi sur le drapeau écossais.

     

    Enfin, sachez aussi que le 30 novembre, des pèlerins des 4 coins de la Roumanie se rendaient normalement en Dobroudja, à la grotte où l’on dit que Saint André aurait vécu lors de son passage dans la région. De nos jours, les pratiques traditionnelles sont tombées dans l’oubli, surtout en milieu urbain. Une coutume persiste toujours : celle de mettre des graines de blé dans du coton trempé dans l’eau ou dans un petit pot à fleurs pour voir si la plante commence à pousser. Une petite superstition dit que l’année qui suit sera tout aussi riche que le blé qui a poussé. En plus, c’est amusant pour les enfants et une bonne leçon de biologie aussi. Il n’y a pas d’autres manières spécifiques de célébrer cette journée. Ceux qui portent le nom d’Andrei ou Andreea reçoivent des cadeaux de la part des proches. Les enfants qui ont ces noms peuvent offrir des bonbons à leurs camarades, les adultes peuvent offrir quelque chose à manger (pâtisseries, chocolats etc) à leurs collègues de bureau. Voilà pour la fête de la Saint-André en Roumanie. Une journée assez importante pour une bonne partie de la population, une fête religieuse aussi et un moment lié à nombre de traditions anciennes.

     

     

    Avant de terminer, je voudrais mentionner les amis de RRI qui nous ont envoyé des cartes postales ces derniers temps : Philippe Marsan et Jean-Marc Olry de France, merci pour ces petits souvenirs qui sont très précieux car ils se font de plus en plus rares ! M Marsan nous a transportés virtuellement dans le delta du bassin d’Arcachon par ses superbes cartes postales. Alors que M Olry nous raconte sa visite à Paris lors de l’ouverture des JO mais aussi la visite de l’exposition consacrée à Constantin Brancusi dans la capitale française, qui lui a rappelé celle vue à Timisoara l’année dernière. Et, cher amis je tiens absolument à vous féliciter pour votre excellent roumain ! Une de vos cartes postales, envoyée depuis le Portugal cette fois-ci, s’ouvre par quelques phrases parfaites en langue roumaine ! Toutes mes félicitations !

     

    Merci aussi à Roger Roussel du Canada pour les petits carnets qu’il nous envoie de temps en temps, ils nous sont très utiles en fait pour noter des choses et en plus, on pense à vous et aux amis de RRI et cela fait vraiment plaisir de les utiliser !

     

    Merci également à Michel Beine de Belgique pour ses innombrables rapports d’écoute et pour les nombreuses questions qu’il nous pose sur la vie en Roumanie. Tout est bien noté et nous espérons pouvoir répondre à autant de questions que possible.

     

  • Le courrier des auditeurs du 23.11.2024

    Le courrier des auditeurs du 23.11.2024

    Bonjour et soyez les bienvenus à une nouvelle édition du courrier des auditeurs de RRI que je suis heureux d’animer à nouveau. Et c’est un Courrier des auditeurs diffusé dans un moment spécial pour notre pays, lorsque les Roumains sont attendus aux urnes pour élire leur président. Ce dimanche, 24 novembre, c’est le premier tour de ce scrutin et la course à la présidentielle s’annonce assez serrée. Les sondages sur les intentions de vote ont constamment changé le classement des candidats et la photo du finish a varié considérablement même d’un jour à l’autre ces dernières semaines. On a l’impression que jamais les Roumains n’ont été aussi indécis à l’égard de la candidate ou du candidat qui bénéficiera de leur vote. Enfin, c’est un scrutin extrêmement important qui peut décider de l’avenir de la Roumanie dans un contexte extrêmement difficile, avec une guerre aux frontières du pays, des tendances extrémismes à la hausse et une récession qui semble se propager en Europe.

     

    La personnalité de l’année sur RRI

     

    Je commence ce courrier des auditeurs par une nouvelle « opération spéciale » que RRI propose en fin d’année. Il s’agit bien de « La personnalité de l’année sur RRI », le sondage d’opinion déjà traditionnel parmi les auditeurs et les utilisateurs de la Toile et des réseaux sociaux qui vous invite à participer à nouveau à un exercice que nous espérons intéressant, malgré cette année qui a été assez difficile pour le monde entier.

    Difficile en raison de la guerre en Ukraine qui se poursuit, en  raison des conflits au Proche Orient qui ne font que s’accentuer mais aussi à cause du réchauffement climatique global qui nous a donné l’année la plus chaude de l’histoire et de nombreuses catastrophes naturelles.

    En tenant compte de tous ces aspects, nous vous invitons à désigner la personnalité des temps présents ayant le plus marqué le monde – dans le bon sens du terme – cette année. Comme d’habitude, c’est suite à vos options exprimées par écrit que nous allons désigner « La Personnalité de l’année 2024 sur RRI ».

    Qui pourrait être la plus importante ou le plus important, et pourquoi ? S’agira-t-il d’une personnalité ou d’un inconnu dont le parcours a été exemplaire ? A vous de décider, chers amis ! Nous attendons vos propositions, argumentation à l’appui, dans les meilleurs délais :

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    « La Personnalité de l’Année 2024 sur RRI » sera annoncée dans nos émissions et sur nos réseaux sociaux, le mercredi, 1er janvier 2025.

     

    Réactions en Roumanie à l’élection de Donald Trump

     

    Et je passe maintenant à vos questions et messages. Je commence par le mail que nous a envoyé notre fidèle auditeur Philippe Marsan de France. Vous ajoutez un rapport d’écoute extrêmement détaillé pour lequel nous vous remercions. Mais vous commencez votre mail par une question très directe : « L’élection présidentielle aux Etats Unis a eu lieu ce 05 novembre. Comment les Roumains et Roumaines réagissent ils, elles avec l’élection du candidat républicain ? ».

     

    Eh bien, cher ami, je dois vous dire que les élections aux Etats-Unis ont été suivies avec beaucoup d’attention par les Roumains. Les principales chaines de télévision d’informations, les stations radio et même les télévisions généralistes ont envoyé des correspondants aux Etats-Unis et proposé des éditions spéciales consacrées aux élections présidentielles américaines. Et pour cause. Les Roumains sont particulièrement intéressés de savoir comment se dessinera l’avenir de la politique étrangère américaine, notamment dans la perspective de la guerre en Ukraine. Et la nouvelle de l’élection de Donald Trump aux fonctions de président des Etats-Unis a suscité des réactions des plus diverses. Il m’est difficile de les résumer en quelques minutes, mais quelques idées se répètent partout dans la presse roumaine. D’abord, en matière de sécurité, nous nous sommes rapidement rappelés des propos que Donald Trump a exprimés durant son premier mandat au sujet de l’implication américaine dans l’OTAN, selon lesquelles les Etats-Unis défendront uniquement les Alliés qui contribuent eux-aussi à la défense collective. Si tel est le cas, la Roumanie sera confrontée à une différence majeure entre les engagements officiels et la réalité. Même si le pays s’est engagé à porter le budget de la défense à 2,5%, en réalité la Roumanie ne réussit pas à dépenser cet argent. Et plusieurs pays d’Europe sont confrontés au même problème. C’est pourquoi, pour beaucoup de Roumains, l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche signifie que désormais, nous les européens nous devons accorder davantage d’importance à notre défense. Il faut rebâtir l’industrie de défense en Europe, réintroduire, peut-être, les services militaires et essayer d’être un peu plus autonomes par rapport aux Etats-Unis en matière de défense.

     

    Autre sujet qui inquiète les Roumains : la future attitude de l’administration américaine envers l’Ukraine et la guerre que la Russie mène contre ce pays. D’ailleurs, ces questions ont été posées aussi aux candidats à la présidentielle durant les débats télévisés. « Choisiriez-vous une paix à la condition du démantèlement de l’Ukraine ? » C’est la question à laquelle ont dû répondre les principaux candidats à la présidentielle de Roumanie. Et leurs réponses ont varié entre « il faut trouver une solution négociée conformément à la réalité sur le terrain » et « céder des territoires n’est pas une solution puisqu’elle n’arrêtera pas la Russie ». Ces propos ont illustré, d’ailleurs, à quel point les opinions des Roumains à ce sujet sont partagées sont. Comme partout dans le monde, le futur locataire de la Maison Blanche a en égale mesure des détracteurs et des admirateurs. Il y a des Roumains qui apprécient le fait qu’en tant qu’homme d’affaires, Donald Trump privilégiera les entrepreneurs et le milieu des affaires, alors que d’autres craignent un retrait des Etats-Unis de leur engagement international, une limitation des droits et des libertés, et un recul en matière de protection de l’environnement, par exemple. Reste à voir si les estimations des Roumains au sujet de l’avenir de la politique américaine sont – oui ou non – confirmées par la réalité.

     

    Massage du Radio club DX Auvergne

     

    Et je reviens à vos messages et questions pour citer le mail que nous a envoyé le Radio club DX Auverge. « Bonjour à toutes et tous, animateurs, journalistes, amis des radios internationales francophones. En France, même si la météo nous fait penser à l’été indien, nous sommes bien en novembre ! Nous vous adressons le Bulletin de Septembre-Octobre 2024 dont l’actualité est riche en activités de rentrée du RDX, en émissions de radio et en sujets sur l’histoire et la francophonie. Merci à vous tous qui, grâce à vos émissions, vos articles, faites découvrir la diversité et la richesse des cultures de votre pays et vivre la francophonie sur les ondes et sur la Toile ! Prenez soin de vous en ces temps si inquiétants. Gardons l’espoir de jours meilleurs ! » Merci beaucoup, chers amis, pour votre message. Meilleures salutations de notre part aussi et restez fidèles à notre antenne.

     

    Avant de terminer, je tiens aussi à remercier tous ceux et toutes celles qui nous ont envoyé des rapports d’écoute, dont je cite dans un ordre aléatoire : Farid Bouméchaal d’Algérie, Reginaldo Anunciaçao du Brésil, Ding Lu de Chine et Christian Malboeuf du Canada. Heureux de découvrir aussi des auditeurs à l’extérieur de l’espace francophone traditionnel.

     

  • Le courrier des auditeurs du 22.11.2024

    Le courrier des auditeurs du 22.11.2024

    Bonjour et soyez les bienvenus à une nouvelle édition du courrier des auditeurs de RRI que je suis heureux d’animer à nouveau. Et c’est un Courrier des auditeurs diffusé dans un moment spécial pour notre pays, lorsque les Roumains sont attendus aux urnes pour élire leur président. Ce dimanche, 24 novembre, c’est le premier tour de ce scrutin et la course à la présidentielle s’annonce assez serrée. Les sondages sur les intentions de vote ont constamment changé le classement des candidats et la photo du finish a varié considérablement même d’un jour à l’autre ces dernières semaines. On a l’impression que jamais les Roumains n’ont été aussi indécis à l’égard de la candidate ou du candidat qui bénéficiera de leur vote. Enfin, c’est un scrutin extrêmement important qui peut décider de l’avenir de la Roumanie dans un contexte extrêmement difficile, avec une guerre aux frontières du pays, des tendances extrémismes à la hausse et une récession qui semble se propager en Europe.

    La personnalité de l’année sur RRI

     

    Je commence ce courrier des auditeurs par une nouvelle « opération spéciale » que RRI propose en fin d’année. Il s’agit bien de « La personnalité de l’année sur RRI », le sondage d’opinion déjà traditionnel parmi les auditeurs et les utilisateurs de la Toile et des réseaux sociaux qui vous invite à participer à nouveau à un exercice que nous espérons intéressant, malgré cette année qui a été assez difficile pour le monde entier. Difficile en raison de la guerre en Ukraine qui se poursuit, en  raison des conflits au Proche Orient qui ne font que s’accentuer mais aussi à cause du réchauffement climatique global qui nous a donné l’année la plus chaude de l’histoire et de nombreuses catastrophes naturelles.

    En tenant compte de tous ces aspects, nous vous invitons à désigner la personnalité des temps présents ayant le plus marqué le monde – dans le bon sens du terme – cette année. Comme d’habitude, c’est suite à vos options exprimées par écrit que nous allons désigner « La Personnalité de l’année 2024 sur RRI ».

    Qui pourrait être la plus importante ou le plus important, et pourquoi ? S’agira-t-il d’une personnalité ou d’un inconnu dont le parcours a été exemplaire ? A vous de décider, chers amis ! Nous attendons vos propositions, argumentation à l’appui, dans les meilleurs délais :

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    « La Personnalité de l’Année 2024 sur RRI » sera annoncée dans nos émissions et sur nos réseaux sociaux, le mercredi, 1er janvier 2025.

     

    Comment les Roumains réagissent-ils à l’élection du candidat républicain?

     

    Et je passe maintenant à vos questions et messages. Je commence par le mail que nous a envoyé notre fidèle auditeur Philippe Marsan de France. Vous ajoutez un rapport d’écoute extrêmement détaillé pour lequel nous vous remercions. Mais vous commencez votre mail par une question très directe : « L’élection présidentielle aux Etats Unis a eu lieu ce 05 novembre. Comment les Roumains et Roumaines réagissent ils, elles avec l’élection du candidat républicain ? ».

     

    Eh bien, cher ami, je dois vous dire que les élections aux Etats-Unis ont été suivies avec beaucoup d’attention par les Roumains. Les principales chaines de télévision d’informations, les stations radio et même les télévisions généralistes ont envoyé des correspondants aux Etats-Unis et proposé des éditions spéciales consacrées aux élections présidentielles américaines. Et pour cause. Les Roumains sont particulièrement intéressés de savoir comment se dessinera l’avenir de la politique étrangère américaine, notamment dans la perspective de la guerre en Ukraine. Et la nouvelle de l’élection de Donald Trump aux fonctions de président des Etats-Unis a suscité des réactions des plus diverses. Il m’est difficile de les résumer en quelques minutes, mais quelques idées se répètent partout dans la presse roumaine. D’abord, en matière de sécurité, nous nous sommes rapidement rappelés des propos que Donald Trump a exprimés durant son premier mandat au sujet de l’implication américaine dans l’OTAN, selon lesquelles les Etats-Unis défendront uniquement les Alliés qui contribuent eux-aussi à la défense collective. Si tel est le cas, la Roumanie sera confrontée à une différence majeure entre les engagements officiels et la réalité. Même si le pays s’est engagé à porter le budget de la défense à 2,5%, en réalité la Roumanie ne réussit pas à dépenser cet argent. Et plusieurs pays d’Europe sont confrontés au même problème. C’est pourquoi, pour beaucoup de Roumains, l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche signifie que désormais, nous les européens nous devons accorder davantage d’importance à notre défense. Il faut rebâtir l’industrie de défense en Europe, réintroduire, peut-être, les services militaires et essayer d’être un peu plus autonomes par rapport aux Etats-Unis en matière de défense.

     

    Autre sujet qui inquiète les Roumains : la future attitude de l’administration américaine envers l’Ukraine et la guerre que la Russie mène contre ce pays. D’ailleurs, ces questions ont été posées aussi aux candidats à la présidentielle durant les débats télévisés. « Choisiriez-vous une paix à la condition du démantèlement de l’Ukraine ? » C’est la question à laquelle ont dû répondre les principaux candidats à la présidentielle de Roumanie. Et leurs réponses ont varié entre « il faut trouver une solution négociée conformément à la réalité sur le terrain » et « céder des territoires n’est pas une solution puisqu’elle n’arrêtera pas la Russie ». Ces propos ont illustré, d’ailleurs, à quel point les opinions des Roumains à ce sujet sont partagées sont. Comme partout dans le monde, le futur locataire de la Maison Blanche a en égale mesure des détracteurs et des admirateurs. Il y a des Roumains qui apprécient le fait qu’en tant qu’homme d’affaires, Donald Trump privilégiera les entrepreneurs et le milieu des affaires, alors que d’autres craignent un retrait des Etats-Unis de leur engagement international, une limitation des droits et des libertés, et un recul en matière de protection de l’environnement, par exemple. Reste à voir si les estimations des Roumains au sujet de l’avenir de la politique américaine sont – oui ou non – confirmées par la réalité.

     

    Radio club DX Auvergne

     

    Et je reviens à vos messages et questions pour citer le mail que nous a envoyé le Radio club DX Auvergne. « Bonjour à toutes et tous, animateurs, journalistes, amis des radios internationales francophones. En France, même si la météo nous fait penser à l’été indien, nous sommes bien en novembre ! Nous vous adressons le Bulletin de Septembre-Octobre 2024 dont l’actualité est riche en activités de rentrée du RDX, en émissions de radio et en sujets sur l’histoire et la francophonie. Merci à vous tous qui, grâce à vos émissions, vos articles, faites découvrir la diversité et la richesse des cultures de votre pays et vivre la francophonie sur les ondes et sur la Toile ! Prenez soin de vous en ces temps si inquiétants. Gardons l’espoir de jours meilleurs ! » Merci beaucoup, chers amis, pour votre message. Meilleures salutations de notre part aussi et restez fidèles à notre antenne.

     

    Avant de terminer, je tiens aussi à remercier tous ceux et toutes celles qui nous ont envoyé des rapports d’écoute, dont je cite dans un ordre aléatoire : Farid Bouméchaal d’Algérie, Reginaldo Anunciaçao du Brésil, Ding Lu de Chine et Christian Malboeuf du Canada. Heureux de découvrir aussi des auditeurs à l’extérieur de l’espace francophone traditionnel.

     

  • La personnalité de l’année 2024 sur RRI

    La personnalité de l’année 2024 sur RRI

    Chers amis, RRI continue son sondage d’opinion traditionnel parmi les auditeurs et les utilisateurs de la Toile et des réseaux sociaux et vous invite à participer à nouveau à un exercice que nous espérons intéressant malgré cette année qui a été assez difficile pour le monde entier.

     

    Difficile en raison de la guerre en Ukraine qui se poursuite, en  raison des conflits au Proche Orient qui ne font que s’accentuer mais aussi à cause du réchauffement climatique global qui nous a donné l’année la plus chaude de l’histoire et de nombreuses catastrophes naturelles.

     

    En tenant compte de tous ces aspects, nous vous invitons à désigner la personnalité des temps présents ayant le plus marqué le monde – dans le bon sens du terme – cette année. Comme d’habitude, c’est suite à vos options exprimées par écrit que nous allons désigner « La Personnalité de l’année 2024 sur RRI ».

     

    Qui pourrait être la plus importante ou le plus important, et pourquoi ? S’agira-t-il d’une personnalité ou d’un inconnu dont le parcours a été exemplaire ? A vous de décider, chers amis.

     

    Nous attendons vos propositions, argumentation à l’appui, dans les meilleurs délais:

     

    – directement sur notre site www.rri.ro, en envoyant votre commentaire à l’annonce

    – par courriel aux adresses service_francais_rri@yahoo.fr , ou fran@rri.ro,

    – directement sur nos profils Facebook Sectia Franceza ou RRI

    – sur le Whatsapp au numéro +40 744 312 650

     

    « La Personnalité de l’Année 2024 sur RRI » sera annoncée dans nos émissions et sur nos réseaux sociaux, le mercredi, 1er janvier 2025. 

     

  • Le courrier des auditeurs du 15.11.2024

    Le courrier des auditeurs du 15.11.2024

    Bonjour à tous et à toutes qui nous écoutez où que vous soyez ! Avec novembre s’installe l’hiver. Le ciel s’est couvert et les températures s’approchent enfin des normales saisonnières. Les Roumains s’emmitouflent et commencent à chauffer les bureaux et les magasins tous azimutes… La bonne nouvelle, c’est qu’à  Bucarest, on ne se laisse pas démoraliser par la météo. La vie culturelle et nocturne reste trépidante. Tenez, jusqu’à la semaine dernière par exemple, avait lieu le Festival des films de Cannes à Bucarest, pour tous ceux qui comme moi, n’avaient pas encore eu l’occasion de découvrir les derniers chefs d’œuvre du septième art. J’ai donc eu la joie de pouvoir visionner « Trois kilomètres jusqu’à la fin du monde », un film roumain bouleversant qui a beaucoup fait parler de lui et qui raconte l’histoire d’un jeune roumain originaire de la région du delta du Danube et qui est victime de violence homophobe, non seulement de la part des habitant du village, mais aussi de sa propre famille. Je vous le recommande chaudement !

    Cette semaine, les Bucarestois ont la possibilité de participer au festival de danse Iridescent, organisé par le Centre national de danse de Bucarest (CNDB), qui propose plusieurs spectacles de danse ou de théâtre partout dans la capitale, mais aussi des visites. J’aurais pour ma part la chance de découvrir la Salle Omnia, semble-t-il l’une des plus belles salles d’architecture communiste qui n’est normalement pas accessible au public, mais qui ouvre ses portes dans le cadre du festival. Je suis très curieuse, d’autant que mes amis viennent me rendre visite ce week-end pour la deuxième fois et je suis contente de pouvoir leur proposer une sortie à la fois originale mais aussi culturelle en lien avec l’histoire de Bucarest. Voilà, en Roumanie, et à Bucarest en particulier, on trouve toujours de quoi s’occuper, hiver comme été. Voilà chers auditeurs, c’est à votre tour de vous blottir sous la couverture et de vous installer confortablement pour écouter vos messages, car après tout, c’est bien de cela qu’il s’agit dans cette chronique !

     

    Bien le bonjour à notre fidèle auditeur M. Gautier de France qui nous écrit « Dans une précédente émission vous parlez de l’obésité, d’où ma question: il y a de plus en plus de restaurants rapides comme Mc. Donald, Burger King (ce qui favorise ce problème d’obésité) de plus en plus de petites camionnettes qui se positionnent sur des parkings, dans les zones industrielles, à la sortie de grosses entreprises… pour des pizzas, hamburgers ou autres,  appelés «  food truck », qu’en est il en Roumanie ? »

    Très bonne question M. Marsan. Oui, ce que l’on appelle les fast food ont la quotte ici en Roumanie. KFC, Mc Donald, ou encore des chaînes roumaines comme Luca ou Matei qui vendent des bretzel ou des parts de pizza à emporter se sont largement développés en Roumanie et séduisent un très large public. Les jeunes en sont très friands et malheureusement ce que l’on appelle la Mal Bouffe est un véritable fléau en Roumanie, dans les villes comme dans les campagnes. Je pense qu’au-delà de la popularité des fast-food, il semble évident que l’éducation à une nourriture saine est encore très peu répandue, notamment dans les écoles. Et les Roumains sont très attirés par ce qu’ils considèrent être le « style occidental », ce qui contribue aussi à faire des ces chaines de fast-food des lieux branchés pour les jeunes. A cela s’ajoute l’histoire de la Roumanie, avec le rationnement sous le régime communiste, il existe aussi une forme de traumatisme, la peur de manquer d’une part, mais aussi le besoin de consommer tout ce qui est à portée de main, sans aucune restriction. Je pense que tous ces facteurs combinés pèsent largement dans la balance si je puis m’exprimer ainsi.

    Nos amitiés à Maguy Roy de France que nous remercions pour ces gentils messages. Merci pour vos compliments sur la qualité de nos rubriques et sur notre site internet. Voici un extrait de l’un de vos derniers messages dans lequel vous écrivez « Votre fin d’année va être chargée avec toutes les élections qui vont se dérouler en Roumanie.  Le vote est-il obligatoire dans votre pays ? Sinon, l’abstention est-elle élevée ?  Quel poids représente la diaspora ? Surtout, il est à craindre que les  “partis extrêmes” progressent encore grâce à leurs idées et à la multiplicité du nombre de petits partis. Espérons que cela ne sera pas le cas ! »

    Question tout à fait pertinente et absolument d’actualité car comme vous le savez sûrement si vous écoutez régulièrement nos émissions, 2024 est une année électorale très chargée pour la Roumanie. Après les élections européennes, municipales et régionales en juin dernier, les Roumains s’apprêtent à retourner une nouvelle fois aux urnes fin novembre et début décembre pour élire leur président et leur parlement. Le vote n’est pas obligatoire en Roumanie, ou le taux d’abstention varie selon le type d’élection. Le taux de participation est généralement plus élevé pour les élections présidentielles que pour les élections locales par exemple. D’où la proposition du gouvernement d’organiser par exemple, en juin dernier, un scrutin simultané pour les élections européennes et les locales, dans l’espoir de voir augmenter le taux de participation. Rappelons que la situation de la Roumanie est assez particulière puisqu’un quart de sa population vit à l’étranger, ce qui fausse en grande partie les estimations quant au taux de participation. C’est aussi un vrai défi pour le pays qui doit tout mettre en place pour s’assurer que la Diaspora participe aux élections. Ainsi plus de 900 bureaux de vote ont été installés à l’étranger afin de permettre aux roumains concernés de pouvoir voter. Les chiffres de juin 2024 pour les élections europarlementaires ont révélé que le nombre de Roumains de la diaspora ayant voté était inférieur à celui de 2019. D’autre part, c’est une donnée sociologique importante à prendre en compte, car le vote de la Diaspora n’est pas le même que celui des Roumains restés au pays. Cette configuration singulière de la Roumanie en fait un cas d’étude de choix d’une certaine façon. Les résultats des élections européennes pour la diaspora ont montré que les partis au pouvoir dans la coalition PSD- PNL étaient arrivés en tête, suivi de près par le parti nationaliste AUR, ce qui pour une française comme moi est assez surprenant, je dois l’admettre.

    Quoi qu’il en soit vous pourrez suivre tout cela à nos côtés au cours des prochaines semaines et nous ne manquerons évidemment pas de vous transmettre toutes les informations dont nous disposons à ce sujet.

     

    Bien le bonjour à M. NAJIMUDDIN qui nous écoute depuis l’Inde et qui nous écrit « Un jour, je visiterai la Roumanie, c’est pourquoi je recueille beaucoup d’informations sur ce grand pays. Les sites web de RRI sont mis à jour, bien discutés et bien analysés, ce qui me donne une image réelle de la Roumanie, ainsi que de l’Europe et de sa perspective sur les aspects internationaux, les problèmes, les événements, etc. Je suis très intéressé d’en savoir plus sur votre pays. Ainsi, la Roumanie est un pays dont l’histoire et la culture sont très longues et mouvementées. À cet égard, je suis un fan de Radio Romania International et de son site web, qui me donne beaucoup d’informations sur ce sujet. » Un grand merci à vous pour ce gentil message. Nous sommes ravis d’apprendre que notre site vous plait. Ne manquez pas nos rubriques « Fêtes et traditions », « Radio Tour » ou encore « Visitez la Roumanie » qui sont les mieux adaptées me semble-t-il pour en apprendre davantage sur le pays d’un point de vue culturel et touristique. Cela pourra peut-être vous donner des idées de destination plus spécifique pour votre voyage chez nous !

  • Le courrier des auditeurs du 8 novembre 2024

    Le courrier des auditeurs du 8 novembre 2024

    Madame, Monsieur, bonjour ou bonsoir et soyez les bienvenus à une nouvelle édition de votre courrier. Je suis très contente de vous retrouver pour avoir de vos nouvelles et vous, des miennes.

    Avant toute chose, merci et félicitations encore une fois à toutes et à tous ayant participé à l’édition 2024 de la Journée de l’auditeur. Chère Maguy Roy, nous sommes désolés que votre contribution est arrivée trop tard, mais bon, comme on dit chez vous, mieux vaut tard que jamais. Voilà pourquoi, je vais en citer des extraits dans l’actuelle édition du courrier. En parlant de l’Intelligence artificielle, notre auditrice affirme et je la cite : « L’IA qui deviendra sûrement incontournable comme l’informatique ne laisse personne indifférent. Elle captive mais aussi suscite beaucoup de réticences voire une grande crainte que la technologie ne dépasse l’humain et devienne incontrôlable …un vrai monstre de Frankenstein ! Avez-vous entendu le « robot-violoncelliste » jouer une œuvre classique ? Techniquement, c’est parfait ! Mais où est l’émotion, la créativité, « l’âme » de l’interprétation ? L’IA présente de nombreux avantages : analyse et gestion de grands nombres de données, automatisation de tâches répétitives dans l’industrie, exploitation rapide de données en agriculture, commerce, finance, exploration (espace, océans, corps humain..) prévention des risques naturels et technologiques… Mais aussi de nombreux inconvénients : impact sur l’emploi, accentuation des inégalités (que deviendront les personnes qui souffrent d’illectronisme soit en France, 17% de la population selon l’INSEE ?) risques sécuritaires accrus, malveillance, cyberattaques, manipulation des individus et des pays en influençant nos idées, nos comportements, restreignant nos libertés, comme la reconnaissance faciale en Chine. Un sommet international sur l’action de l’IA se tiendra à Paris les 10 et 11 février 2025 réunissant chefs d’état, organisations internationales, experts mondiaux, représentants d’ONG et de la société civile afin d’élaborer un cadre d’intérêt public pour apporter des réponses concrètes à ces enjeux majeurs. Espérons-le ! » Merci bien, chère Maguy Roy, pour tous ces propos tellement justes et intéressants.

     

    Le mois des prix littéraires

    Madame, Monsieur, comme chaque année, le mois de novembre rime aux plus prestigieux prix littéraires. Pour 2024, les membres de l’Académie Goncourt ont couronné Kamel Daoud pour son roman « Houris ». Le prix Renaudot a été attribué à Gael Faye avec Jacaranda, et l’Académie française a primé Miguel Bonnefoy pour « Le Rêve du jaguar », qui a remporté aussi le Prix Fémina. Je profite de l’occasion pour vous rappeler que le roman Theodoros du roumain Mircea Cartarescu a été lui aussi, en lice pour le prix Fémina de cette année. Si vous êtes curieux de voir de quoi ce roman parle, vous le trouvez dans les librairies, traduit du roumain par Laure Hinckel.

    Si vous avez suivi nos émissions, alors vous avez appris que cette année, pour la troisième fois dans son histoire, l’Académie Goncourt a annoncé sa troisième sélection depuis une autre ville que Paris. Et oui, cela s’est passé depuis Bucarest qui a accueilli sept des dix académiciens Goncourt. Lors d’une conférence de presse organisée au Musée de la Littérature, la liste courte a été rendue publique. Les quatre romans finalistes ont été : « Madelaine avant l’aube », de Sandrine Collette (JC Lattès) où l’auteure questionne l’ordre des choses, sonde l’instinct de révolte, et nous offre, servie par une écriture éblouissante, une ode aux liens familiaux. « Houris », de Kamel Daoud. Paru chez Gallimard, le roman raconte la tragédie d’Aube qui se retrouve une cicatrice au cou et les cordes vocales détruites. Muette, elle rêve de retrouver sa voix. Son histoire, elle ne peut la raconter qu’à la fille qu’elle porte dans son ventre. Dans un pays qui a voté des lois pour punir quiconque évoque la guerre civile, Aube décide de se rendre dans son village natal, où tout a débuté, et où les morts lui répondront peut-être. « Jacaranda », de Gaël Faye, paru chez Grasset raconte l’histoire sur quatre générations, du génocide des Tutsi au Rwanda, qui s’essaie malgré tout au dialogue et au pardon. Comme un arbre se dresse entre ténèbres et lumière, Jacaranda célèbre l’humanité, paradoxale, aimante, vivante. Et puis, le quatrième roman resté dans la course au prix Goncourt a été « Archipels » d’Hélène Gaudy, publié chez les Editions L’Olivier. Le livre déroule le fil d’un destin, à savoir celui de son père : les joies, les doutes, les guerres, l’Histoire qui passe en changeant le cours des choses. Comme vous le savez déjà, ce fut finalement le roman Houris de l’Algérien Kamel Daoud qui a remporté le prestigieux prix le lundi, 4 novembre. Cette fiction sur les massacres de la “décennie noire” en Algérie, entre 1992 et 2002 a enthousiasmé l’Académie.

    Et puisque nous parlons prix littéraires, disons aussi que l’écrivain Éric Chacour qui a remporté en 2024  le prix des Cinq Continents de la Francophonie pour son premier roman, Ce que je sais de toi, par ailleurs sélectionné pour les prix Renaudot et Femina et lauréat du prix Femina des lycéens et du prix des Libraires sera présent dans les jours à venir à Bucarest. Né à Montréal de parents égyptiens, il a partagé sa vie entre la France et le Québec. Diplômé en économie appliquée et en relations internationales, il travaille dans le secteur financier. Son roman est en cours de traduction dans une quinzaine de langues parmi lesquelles l’anglais, le roumain, l’espagnol, le japonais et l’arabe.

     

    Rapport UNESCO sur l’impunité

    De la fiction passons à la réalité, à savoir au Rapport 2024 de la Directrice général de l’UNESCO sur la sécurité des journalistes et la question de l’impunité. Les chiffres sont inquiétants puisque, selon cette source, le taux mondial d’impunité pour les meurtres de journalistes reste très élevé: 85 %, soit une baisse de seulement 4 points en six ans. Entre 2006 et 2024, plus de 1 700 journalistes ont été tués dans le monde, et près de neuf cas sur dix de ces assassinats restent non résolus judiciairement, précise l’Observatoire des journalistes tués de l’UNESCO. L’UNESCO s’inquiète que l’impunité porte atteinte aux sociétés entières en dissimulant de graves violations des droits de l’homme, de la corruption et de la criminalité. Il faudrait donc que les gouvernements, la société civile, les médias et se joignent aux efforts globaux pour mettre fin à l’impunité. En fait, selon UNESCO, tous les quatre jours, un journaliste est assassiné. Voilà pourquoi, l’organisation a lancé une campagne mondiale pour lutter contre l’impunité.

    En novembre 2023, lors de la célébration mondiale de la Journée internationale contre l’impunité pour les crimes contre les journalistes (IDEI) à Washington DC, un débat entre les représentants des médias, les ONG spécialisées, les députés et les responsables gouvernementaux a montré à quel point le rôle des journalistes était essentiel  alors que près de 2,6 milliards de citoyens dans 81 pays s’apprêtaient à voter en 2024. Dans le cadre de l’IDEI 2023, une campagne mondiale de sensibilisation a également été lancée afin de faire entendre les voix des familles cherchant à obtenir justice pour les journalistes tués. Publiée pour l’IDEI 2023, l’étude couvrant la période entre janvier 2019 et juin 2022 révèle un total de 759 attaques individuelles contre des journalistes à travers 70 pays lors de 89 élections, dont cinq ayant entraîné la mort. En dix ans, l’UNESCO a formé plus de 36 000 juges et 11 500 officiers de police dans le monde, en établissant des partenariats avec des organisations telles que la Cour interaméricaine des droits de l’homme et l’Association internationale de police (IPA). Cet effort est soutenu par le Programme multidonateurs pour la liberté d’expression et la sécurité des journalistes de l’UNESCO, qui alloue des ressources pour répondre aux besoins les plus urgents en matière de liberté d’expression, de développement des médias et d’éducation aux médias et à l’information.

     

    Réponses à vos messages

    Passons maintenant à vos lettres et à vos messages. Et puisque le Goncourt a été remporté cette année par un roman qui parle d’Algérie, je vous propose de passer le bonjour à notre auditeur algérien Farid Boumechaal qui nous a envoyé de nouveaux rapports d’écoute. Merci bien de rester à l’écoute de notre volet actualité et de vous intéresser aux événements qui se passent dans cette partie de l’Europe. Bientôt, la Roumanie aussi aura ses scrutins électoraux et on va voir qui sera le prochain président du pays. En attendant, je vous souhaite une très bonne continuation sur nos ondes et à très bientôt.

    Direction la Belgique pour un petit clin d’œil amical à notre ami André Biot qui au mois de juillet se plaignait du temps humide et du manque de soleil qui avait pratiquement détruit son jardin. Il est vrai que de ce point de vue la Belgique n’est pas trop gâtée, en revanche, je pense que cette année, les saisons se sont inversées. Car après un été qui a démarré péniblement, nous avons en ce moment l’un des automnes les plus doux des dernières années. Du moins, en Roumanie, où le soleil est de la compagne. Heureusement que cet été vous avez eu pas mal de compétitions sportives à regarder à la télé. Personnellement, je regarde rarement la télé, je préfère Netflix, mais quand il m’arrive, je choisis une chaine de cuisine. Cela me détend et me donne des idées pour les repas. Gros bisous et à bientôt ! Madame, Monsieur, c’est tout pour aujourd’hui. Ioana vous donne rendez-vous dans un petit mois. En attendant, portez-vous bien et prenez soin de vous.

  • La Journée de l’auditeur 2024

    La Journée de l’auditeur 2024

    Un robot qui fait des cocktails en bavardant avec des clients. Une bus qui roule sans chauffeur, une appli qui répond toute seule à nos emails, un journaliste qui demande à une autre appli de faire des recherches pour son interview, un élève qui demande à un logiciel de lui écrire une composition pour la classe de littérature…. Ce ne sont là que quelques exemples de la manière dont nous utilisons déjà l’intelligence artificielle dans notre vie de tous les jours. Il y a quelques années seulement tout cela semblait être un rêve, un film de science-fiction.

     

    Et pourtant, les débuts de l’IA sont bien loin dans le passé. En fait, déjà en 1956, elle avait été établie en tant que discipline académique. Aujourd’hui elle cause des transformations majeures au sein de la société, à tous ses niveaux. Souvent comparée en termes d’impact à la révolution industrielle, l’IA arrive avec de bénéfices incontestables, mais aussi avec des défis et des risques à ne pas négliger.

     

    Déjà les avis des experts sont partagés. Alors que certains considèrent l’intelligence artificielle comme un outil qui nous sera indispensable à l’avenir, d’autres mettent en avant son potentiel catastrophique, à même de détruire l’humanité.

     

    C’est pourquoi, pour cette édition de la Journée de l’Auditeur, nous vous invitons à nous faire part de votre opinion sur l’IA. Pensez-vous que l’intelligence artificielle changera notre monde ? Comment influera-t-telle sur les métiers de l’avenir ? Deviendrons-nous dépendants de l’IA ? Qui devrait réglementer l’utilisation de l’intelligence artificielle et comment ? Quels avantages, désavantages et risques trouvez-vous dans l’utilisation de cette nouvelle technologie ? L’antenne est à vous, chers amis !

     

     

    Vous avez été nombreux à participer à ce débat et nous vous en remercions. Avant d’entrer dans le vif du sujet et d’enchaîner les « pour » et les « contre », il faut d’abord comprendre ce que c’est que l’intelligence artificielle. C’est sur cet aspect qu’insiste aussi Guido Panebianco d’Italie.

    “De nos jours, on parle beaucoup d’intelligence artificielle. Mais d’abord, il faut comprendre de quoi il s’agit exactement. Bref, c’est un domaine qui relève de la technologie, qui permet à l’ordinateur de mettre seul en place des actions qui normalement nécessiteraient l’intervention d’un cerveau humain : reconnaitre les images et les mots, résoudre des problèmes complexes, connaitre les expériences du passés et comprendre le langage naturel.  À mon avis, l’IA va changer de nombreux aspects dans notre vie quotidienne, même dans notre activité professionnelle, en les simplifiant, mais une utilisation excessive pourrait s’avérer dangereuse, y compris pour notre cerveau. Grâce à l’IA, nous pourrions finir par ne pas exploiter au maximum nos capacités cognitives, nous contentant de résoudre des problèmes à l’aide de l’ordinateur. (…) Il faut former les enfants, dès l’école, à comprendre ce que signifie l’intelligence artificielle et quels sont les risques qu’elle comporte.”

     

     

    C’est justement pour mieux comprendre la notion d’intelligence artificielle que notre ami Christian Ghibaudo de France avoue avoir fait plusieurs recherches avant de nous fournir sa réponse. Son constat : « si cette technologie soulève beaucoup de débat, c’est qu’elle émerveille autant qu’elle effraie ». Voici ses explications :

    Aujourd’hui, l’intelligence artificielle se trouve partout autour de nous. Il est très difficile de ne pas en avoir conscience et de ne pas l’utiliser dans son quotidien. De plus en plus de logiciels se créent chaque jour dans la catégorie IA des différents App Store et autres extensions Internet. Si cette technologie soulève beaucoup de débat, c’est qu’elle émerveille autant qu’elle effraie.

    Pensez-vous que l’intelligence artificielle changera notre monde ? L’IA est présente dans notre quotidien. Elle est par exemple utilisée par les services de détection des fraudes des établissements financiers, pour la prévision des intentions d’achat et dans les interactions avec le support client en ligne. Et donc, l’IA étant déjà utilisée grandement, oui elle changera le monde. Dans quel sens, les humains auront-ils encore la main sur les actions de l’IA ?

    Comment influera-t-telle sur les métiers de l’avenir ? L’informatisation étant de partout maintenant, très peu de métiers y réchappent donc bien sur l’IA influera notre avenir professionnel, si cela n’est pas déjà le cas. L’IA est déjà donc utilisé dans tous les métiers de la banque et de la finance. L’être humain, ne contrôle plus grand-chose, souvent on a accès aux « robots » avant d’avoir contact avec un humain. L’IA contrôlera aussi la presse, via la rectification de photos et d’articles.  Déjà sur Internet, on trouve beaucoup de photos non seulement modifiée par l’IA, mais surtout complètement créées par l’IA.

    Deviendrons-nous dépendants de l’IA ? On commence à être dépendants de l’IA, déjà pour beaucoup d’interactions, nous avons besoin d’une application gérée par l’IA.  Donc nous serons de plus en plus dépendants de l’IA.  Un bien ou pas, nous verrons à l’avenir.

    Qui devrait réglementer l’utilisation de l’intelligence artificielle et comment ? A mon avis des associations regroupant les différentes communautés d’une nation devront réglementer l’utilisation de l’IA. Car malheureusement, on ne peut pas (plus) faire confiance aux dirigeants de nos pays, ni aux grandes entreprises qui d’une certaine façon dirigent aussi notre vie. Pour les politiques (présidents, ministres, députés…) la corruption régnant en maitre dans tous les pays, bien sûr on ne peut pas (plus) leur faire confiance.

    Quels avantages, désavantages et risques trouvez-vous dans l’utilisation de cette nouvelle technologie ? Aider l’humain dans son quotidien. L’idée de base de l’intelligence artificielle a toujours été de créer une aide aux femmes et aux hommes. Améliorer le milieu de la santé et de la médecine. L’intelligence artificielle permet déjà d’améliorer les performances des diagnostics quasiment en temps réel. Le Parlement européen définit l’intelligence artificielle (IA) comme tout outil utilisé par une machine capable de « reproduire des comportements liés aux humains, tels que le raisonnement, la planification et la créativité ».

    Les entreprises, quelle que soit leur taille, peuvent grâce à elle : Simplifier des tâches complexes et répétitives pour trouver des gains d’efficacité. Améliorer l’efficacité des process et diminuer leurs coûts, proposer des outils pour de nouveaux services, analyser et exploiter les données issues du Big Data (mégadonnées), optimiser les campagnes marketing et l’affichage ciblé, améliorer le service client : chatbots (dialogueurs), assistances virtuelles, etc.

    L’IA peut être détournée pour créer des attaques plus sophistiquées, notamment en automatisant des processus malveillants ou en optimisant des stratégies d’attaque. Ces menaces, bien que préoccupantes, nous motivent à innover et à améliorer constamment nos propres systèmes de défense.

    L’intelligence artificielle promet d’énormes avantages mais comporte également des risques réels. Certains de ces risques se matérialisent déjà en préjudices pour les individus et les sociétés : biais et discrimination, polarisation des opinions, atteintes à la vie privée, et problèmes de sécurité”.

     

     

    L’IA promet en égale mesure des avantages réels et des risques réels, c’est la conclusion de notre ami français. Même constat pour Muhammad Al-Sayed Abdel Rahim d’Egypte, auditeur des émissions en arabe de RRI. A son avis, l’IA est en train de changer le monde et il faudra savoir garder un équilibre entre ses risques et ses avantages. Voici son le message:

    Nous voyons, observons et ressentons le changement dont le monde est témoin grâce à l’intelligence artificielle et, même si ce changement n’en est qu’à ses débuts, il nous fait sentir sa capacité à apporter de nombreuses transformations dans nos vies et dans le monde. À l’avenir, l’intelligence artificielle aura la capacité de changer le monde de diverses manières. En analysant d’énormes volumes d’informations et en les triant avec précision, l’intelligence artificielle sera en mesure de nous faire gagner du temps dans de nombreux aspects de notre vie. Elle aura également la capacité d’effectuer des travaux de routine, ce qui réduira les coûts et augmentera la productivité, mais n’oublions pas ou n’ignorerons pas qu’elle peut également affecter le marché du travail et conduire à des pertes d’emplois.

    L’intelligence artificielle sera également en mesure d’améliorer et de modifier les transports, comme le développement de voitures autonomes, la réduction des accidents de la circulation et l’amélioration du rendement énergétique, ce qui peut contribuer à améliorer la gestion du trafic et à réduire les embouteillages dans les endroits où la circulation est trop dense. N’oublions pas non plus l’éducation, car l’intelligence artificielle peut personnaliser le processus éducatif en fonction des besoins et des capacités de chaque élève, ce qui permet d’améliorer les résultats de l’apprentissage et d’offrir une expérience éducative plus interactive et plus efficace. Il y a aussi l’environnement (…) En analysant les données climatiques et agricoles, l’intelligence artificielle peut contribuer à améliorer la gestion des ressources naturelles et à réduire les émissions de carbone, ce qui permet de lutter contre le changement climatique. N’oublions pas non plus la recherche scientifique, car l’intelligence artificielle peut faciliter de nouvelles découvertes en analysant d’énormes quantités de données complexes. En ce qui concerne la sécurité et la sûreté, l’IA peut contribuer à améliorer les systèmes de sécurité, ce qui permettra de prévenir la criminalité et les cyberattaques.

    L’adoption réussie de l’IA nécessitera un équilibre entre les avantages et les risques qui y sont associés afin de garantir un impact positif et durable. »

     

     

    Un plaidoyer pour l’équilibre vient aussi de Chine, de la part de Fan Hong Jie qui écoute les émissions de RRI en anglais. Bien que l’IA ait ouvert une nouvelle fenêtre sur le monde de la science et de la technologie, il faut rester prudents, avoir une approche rationnelle et renforcer la réglementation dans le domaine, estime-t-il :

    “Depuis pas mal d’années, la croissance de l’industrie de l’intelligence artificielle, ainsi que le développement de la technologie, son utilisation sociale, les dangers qu’elle implique et une série de problèmes, sont souvent devenus des informations importantes couvertes par les médias. Cette année encore, en Chine, à l’examen d’accès à l’Université, le sujet de composition contenait une question sur l’intelligence artificielle, et l’impact sans précédent qu’elle aura certainement sur l’Humanité. Tous les domaines du monde du futur continueront à se développer et à changer. Nous devons faire face activement à cette question et être prêts à penser que « l’avenir est arrivé ». La question interroge les candidats qui doivent écrire un article d’au moins 800 mots pour exprimer leurs réflexions sur le sujet « l’avenir est arrivé ».

    On peut dire qu’au quotidien, au travail, à la maison et à l’école, l’IA est constamment évoquée. Même certains dirigeants comprennent le sujet et discutent de l’IA de temps en temps lors de réunions et entretiens. Les instances gouvernementales, les collèges et universités, les écoles du parti et les écoles de la Ligue de la jeunesse invitent souvent des experts et des universitaires à présenter des rapports et à donner des conférences, afin de vulgariser les nouvelles connaissances et les nouvelles idées sur l’IA et d’inculquer de nouvelles idées aux fonctionnaires et aux étudiants.

    Je crois que le développement de l’intelligence artificielle (IA) est le produit inévitable du développement rapide de la science et de la technologie dans la société d’aujourd’hui et du progrès de la civilisation humaine. Dans la société de l’information très développée d’aujourd’hui, avec l’avènement de l’intelligence artificielle (IA), pour nous, êtres humains, dans le domaine de la science et de la technologie, il y a des choses que personne ne peut faire seul. On peut dire que le développement de l’intelligence artificielle nous a ouvert une nouvelle fenêtre dans la science et la technologie et a ouvert une nouvelle page dans le développement de l’histoire sociale. Le développement de l’intelligence artificielle a amené beaucoup de confort dans nos vies. La maison intelligente, les soins de santé intelligents et le transport intelligent nous rendent la vie plus efficace, plus convenable, plus sure. Qui plus est, l’intelligence artificielle joue également un rôle important dans l’éducation, les finances, l’agriculture, la défense, la prévention et les secours en cas de désastre et contribue généralement au développement et au progrès de la société. Certes le développement de l’Intelligence artificielle nous a généré du confort, mais elle a causé aussi toute une série de problèmes. Par conséquent, il faut être rationnel lorsqu’on regarde l’arme à double tranchant de l’intelligence artificielle. Pas besoin de susciter de la peur et de la phobie mais il faut y faire face avec courage, avoir une vision rationnelle du développement de l’intelligence artificielle, adopter activement, mais prudemment une série de mesures censées consolider sa réglementation et toutes ses tâches, afin de bénéficier pleinement de ses avantages uniques et éviter les risques et les problèmes, pour que l’intelligence artificielle rende un service efficace aux gens, créant un avenir plus lumineux. »

     

     

    C’est surtout sur les risques qu’a choisi de se pencher un auditeur du Luxembourg, qui écoute les émissions de RRI en langue allemande, Arnold Heiles.

    “Je suis très inquiet par rapport à la soi-disant Intelligence artificielle. Je crains notamment une utilisation excessive, ce qui représente une menace latente! Le danger consiste au fait que des gens ordinaires se retrouveront bientôt dans l’incapacité de faire la différence entre l’apport de l’IA et celui de l’être humain et cela dans plusieurs directions, que ça soit dans l’art, dans l’élaboration des diplômes universitaires ou dans les évaluations à l’école. En parlant du domaine des arts, je remarque une grande incertitude en ce qui concerne la contribution de l’Intelligence artificielle. Une menace encore plus sérieuse est représentée par les armes automatiques où l’IA prendra des décisions de vie et de mort. En plus, je suis persuadé qu’au fur et à mesure que l’Intelligence artificielle progresse, nombre d’emplois seront supprimés. Le seul aspect positif pour l’utilisation de l’IA est la recherche médicale, notamment dans les soins contre le cancer. Mais, grosso modo, cette ampleur de l’IA me fait peur et j’espère que la race humaine ne sera pas dépassée par le rythme rapide du développement de l’IA.”

     

     

    L’IA fascine, mais sans doute elle fait peur aussi. C’est le cas de notre auditeur du Luxembourg, tout comme de Hugo Longhi d’Argentine qui va plus loin et se pose la question suivante : « Que pouvons-nous faire pour prévenir le mal causé par ces nouvelles pratiques ? » Il tente aussi de répondre :

    « Le terme artificiel en lui-même ne me semble pas adéquat. Cela signifie créé par l’homme et donc imparfait, à l’opposé du naturel, qui est établi par les règles logiques de notre condition de vie.

    Et pour aggraver les choses, nous parlons ici d’intelligence, un trait supplémentaire avec lequel nous, les humains, nous avons été récompensés, et qui est destiné à être remplacé par un appareil, un système ou un programme créé par… l’homme lui-même !

    Ce prologue sert à prononcer une opinion, mais comme rien ne changera après avoir écrit ces lignes, je dirai que l’intelligence artificielle est déjà parmi nous. Elle est arrivée très discrètement, mais s’est rapidement répandue dans de nombreux coins du monde. Bientôt, il sera presque impossible de s’en passer.

    La question est de savoir comment elle sera utilisée. Si son rôle est de sauver des vies, d’aider à résoudre des calculs d’ampleur, d’aider à conserver des espèces animales menacées ou de déterminer les meilleures formes de gouvernement dans un pays, alors ce sera quelque chose de positif.

    Malheureusement, cela ne semble pas être le cas. Les grandes puissances ont déjà profité de l’intelligence artificielle pour influencer les autres. Aujourd’hui, l’IA est un allié clé dans la guerre et la destruction, et c’est une mauvaise chose.

    Que pouvons-nous faire pour prévenir le mal causé par ces nouvelles pratiques ? Presque rien. Essayons simplement de profiter des bénéfices qu’elle génère et restons – autant que possible – à l’écart des dommages qu’elle provoque.

    C’est pourquoi, et même avec réticence, je me soumets à la finalité et aux décisions de ce nouveau protagoniste de notre vie quotidienne. “

     

     

    A son tour, Luigi Cobisi d’Italie, le secrétaire général d’Italradio, l’observateur de l’italophonie internationale, se dit un partisan de l’avancée de la science, à condition de « tenir les choses sous contrôle ». Dans une interview pour RRI, il a déclaré que :

    « L’intelligence artificielle est de toute façon un produit de l’intelligence humaine. Par conséquent, comme tous les produits de l’intelligence humaine elle présentent des avantages et des inconvénients. Un des aspects négatifs est certainement le fait que l’on parle trop de l’Intelligence artificielle. Un côté positif est sa capacité d’innovation et de recherche pour nous proposer sans cesse de nouvelles merveilles. Lorsque j’ai vu pour la première fois dans un la vie un ordinateur, il y a une quarantaine d’année, dans un magasin de Brescia, je me suis dit : « wow, qu’est-ce que c’est que ça ? » De nos jours, c’est un objet tout à fait banale. Je pense que nous devrions nous laisser un peu porter par la vague de la science et de la technologie (…), évidemment, à condition de tenir les choses sous contrôle. Par ailleurs, il serait je crois de bon ton de citer un proverbe qui dit que celui qui utilise le cerveau d’autrui peut griller le sien. »  

     

     

    Pour Yigal Benger d’Allemagne, c’est surtout une question de responsabilité qui se pose au moment où l’on parle de l’intelligence artificielle. Qui est responsable pour les choix de l’IA en matière de médicine ou d’armes par exemple Est-il sage d’autoriser n’importe qui à accéder et à utiliser n’importe quel type d’intelligence artificielle ? Yigal Benger détaille :

    “Dans le contexte de l’accent mis sur l’intelligence artificielle, l’un des nombreux termes utilisés pour désigner cette technologie nouvelle, les auditeurs auront sans doute des commentaires critiques, voire très critiques, mais ils en auront aussi quelques uns positifs. En ce qui me concerne, les approches critiques sont dominantes, par exemple dans les domaines où l’IA restreint ou met en danger la créativité humaine et l’activité intellectuelle. Voici un exemple : si les institutions publiques, telles les écoles, l’utilisent trop, les enseignants risquent de devenir inutiles ou de passer pour des clowns devant leurs élèves ou collègues ou devant les parents.

    J’ai également une opinion critique en ce qui concerne l’IA dans le domaine de la médicine. Si l’on accorde trop peu d’attention aux choix des médecins, du personnel médical et à la volonté des patients et si les interventions chirurgicales échouent, qui pourrait être considéré comme responsable ? Quant à la politique, l’IA peut être utile partiellement dans les systèmes juridiques et en cas de jurisprudence, mais je ne suis pas expert en la matière.

    Et pourtant, dans le reste des cas, je suis très critique lorsqu’il s’agit des débats au sein du Parlement où de l’utilisation des armes nucléaires. Je pense que ce domaine devrait avoir des limites très claires, mais, même dans ce domaine, les limites ne sont pas respectées (par exemple, quand des événements imprévus s’enchaînent, événements qui ne sont ni acceptables ni souhaitables du point de vue humain).

    Est-il sage d’autoriser n’importe qui à accéder et à utiliser n’importe quel type d’intelligence artificielle ? Mettre ce sujet à la Une lors de la Journée des auditeurs n’est pas chose aisée, car les débats sur l’intelligence artificielle s’ouvrent sur le long terme.

    Certaines idées m’ont traversé l’esprit cet après-midi, mais en conclusion, je continue à penser que l’utilisation de certains appareils, tels que les smartphones, les PC et les radios, n’est pas répréhensible, tant que les caractéristiques humaines sont soutenues et non pas complètement éliminées”. 

     

     

    La question de la responsabilité est effectivement une des plus sensibles, et pas encore réglementée, pas suffisamment en tout cas. Mais pour Giovanni Frasinetti d’Italie, c’est très simple : l’homme a créé l’IA c’est donc l’homme qui en est responsable.

    « L’intelligence artificielle peut être utile dans les activités techniques et mécaniques. N’oublions pas que tout a été créé par l’homme et que s’il y a des erreurs, ce n’est pas la faute des robots, mais la faute des humains. Comme beaucoup de découvertes et d’inventions, tout peut être utilisé pour faire le bien comme le mal. Espérons que ça se passe bien ! »

     

     

    C’est de la médecine notamment que nous parle Swapan Kumar Chandra, Calcutta en Inde. Pour lui, l’IA est arrivée avec des avantages incontestables dans ce domaine, notamment en matière de diagnostic précoce. Il nous donne quelques exemples précis :

    “Dans le monde actuel, l’influence de l’intelligence artificielle (IA) devient de plus en plus visible dans différents secteurs, la santé se distinguant comme l’un des domaines les plus transformateurs. Les technologies de l’IA font des progrès significatifs en Inde, en particulier dans le domaine du diagnostic précoce et des traitements médicaux avancés. Des algorithmes d’apprentissage automatique prédisant des maladies telles que le cancer et les troubles cardiaques aux robots pilotés par l’IA qui assistent les chirurgiens, le potentiel d’amélioration des résultats pour les patients est énorme. Bien que je n’aie pas eu d’interaction personnelle avec ces technologies, j’ai suivi plusieurs exemples de réussite qui mettent en évidence la remarquable capacité de l’IA à améliorer la détection précoce et les options de traitement. En Inde, les solutions de santé basées sur l’IA sont de plus en plus adoptées, en particulier pour le diagnostic précoce. En voici quelques exemples :

    1. Niramai (Non-Invasive Risk Assessment with AI) : Niramai, une startup basée à Bangalore, a révolutionné la détection précoce du cancer du sein grâce à l’imagerie thermique de l’IA. Contrairement à la mammographie traditionnelle, qui peut être coûteuse et inaccessible dans les zones rurales, la méthode de Niramai est non irradiante, non invasive et peut détecter le cancer à un stade précoce, même chez les femmes de moins de 45 ans. Cette technologie a été largement utilisée dans les hôpitaux et les cliniques, en particulier dans les zones rurales de l’Inde, ce qui a permis d’améliorer considérablement les taux de détection précoce.
    2. Qure.ai : Cette entreprise d’IA basée à Mumbai utilise des algorithmes d’apprentissage profond pour analyser les radiographies et la tomodensitométrie, permettant un diagnostic précoce des affections pulmonaires telles que la tuberculose et la pneumonie. Son produit, qXR, est particulièrement efficace dans les systèmes de santé publique, aidant les radiologues à diagnostiquer rapidement la tuberculose, une maladie très répandue en Inde. Les solutions de Qure.ai sont désormais utilisées dans des environnements à faibles ressources et dans des hôpitaux publics, ce qui permet d’alléger la charge de travail du personnel médical.
    3. Aarogya Setu (recherche de contacts et surveillance sanitaire pour COVID-19) : pendant la pandémie de COVID-19, l’application Aarogya Setu a utilisé l’apprentissage automatique pour suivre les infections et prévoir les symptômes possibles à l’avance. Cette application a aidé les autorités sanitaires à surveiller plus efficacement les épidémies en fournissant des données en temps réel et en émettant des avertissements aux personnes susceptibles d’avoir été exposées au COVID-19″.

     

     

    Sans doute, l’IA facilite déjà la tache de l’homme dans de nombreux domaines. La médecine n’est qu’un exemple. Le revers de la médaille, c’est que de nombreux emplois sont désormais menacés, car remplaçables par cette nouvelle technologie. C’est l’aspect du chômage qui inquiète le plus Bidhan Chandra Sanyal d’Inde, auditeur des émissions en anglais de RRI.

    “L’intelligence artificielle ou IA est une version perfectionnée d’un système informatique. Ce dernier peut effectuer des tâches qui nécessitent normalement l’intelligence humaine. Ces tâches incluent la compréhension ou l’analyse des données introduites, ainsi que la capacité à prendre des décisions rapides à partir de ces analyses. Bref, l’IA prend progressivement en charge la plupart des tâches que les humains effectuent régulièrement. La pensée humaine est utilisée par les ordinateurs pour prendre des décisions complètes reposant sur des informations incomplètes, résoudre des problèmes complexes, élaborer des plans et mener des recherches.

    Voici quelques avantages :

    – les humains peuvent parfois faire des erreurs, mais l’intelligence artificielle ne commet jamais d’erreurs si elle est programmée correctement. Étant donné que les décisions de l’IA sont prises au moyen d’algorithmes, il n’y a aucune chance de commettre des erreurs dans son travail. Les informations sont toujours exactes, et les performances et la précision permettent d’économiser du temps et de l’argent.

    – L’intelligence artificielle facilite une prise de décision plus rapide. Les gens sont très indécis lorsqu’ils prennent des décisions. Ce système peut prendre des décisions beaucoup plus rapidement que les humains grâce à divers moyens d’apprentissage automatique. Le résultat est une exécution plus rapide du travail.

    – L’intelligence artificielle a la capacité de travailler en continu, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Les gens ne peuvent jamais travailler 24 heures par jour, pendant 7 jours. Les humains ont besoin de sommeil et de repos, alors que l’IA est une machine, elle n’a donc pas besoin de repos.

    – L’un des plus grands avantages de l’intelligence artificielle est qu’elle peut effectuer des tâches risquées qui sont trop dangereuses pour les humains.

    On ne peut pas effectuer des tâches répétitives de manière maximale avec un être humain normal, mais avec l’intelligence artificielle, il est possible de les effectuer sans faille

    Inconvénients de l’intelligence artificielle :

    – Les systèmes d’IA coûtent très cher. Maintenir les systèmes d’IA régulièrement mis à jour avec les derniers matériels et logiciels et former le personnel coûte toujours une fortune.

    – L’intelligence artificielle réduit les emplois des gens. Remplacer les tâches répétitives par l’IA est bénéfique aux entreprises, mais nuisible aux emplois. Le manque de compétences dans le domaine de l’information et de la technologie fera perdre aux gens leur emploi traditionnel et il en résultera une hausse du chômage.

    – L’un des inconvénients de l’utilisation des systèmes d’IA est le manque de créativité. L’IA ne peut pas penser de manière créative. Et surtout, l’absence de sentiments est un inconvénient. Même si les systèmes d’IA sont rapides et s’améliorent constamment, ils ne sont pas capables d’exploiter les émotions lors de la prise de décision. Il est impossible d’établir des liens moléculaires avec de vraies personnes.

    Personnellement, je suis contre cette intelligence artificielle. Le chômage est déjà un problème dans presque tous les pays du monde. Seul un chômeur peut comprendre la douleur du chômage. Les systèmes d’IA accéléreront la hausse du chômage. Ainsi, même si profitable à quelques personnes riches ou fortunées, elle entraînera un avenir sombre pour les masses. Par conséquent, le système d’IA ne doit pas être mis en œuvre dans tous les cas. “

     

     

    Un autre métier menacé par l’IA : celui de traducteur. C’est l’exemple que nous donne Ernst Meinhardt d’Allemagne, traducteur et ancien journaliste pour la DW :

    « L’intelligence artificielle – utile ou nuisible ? L’intelligence artificielle comprend également des programmes de traduction. En tant que traducteur et interprète « formé », j’aimerais vous faire part d’une expérience que j’ai vécue cet été. Lorsque le chanteur de folk roumain Nicu Covaci est décédé au début du mois d’août 2024, une interview que j’avais réalisée avec lui il y a 25 ans pour la Deutsche Welle est redevenue d’actualité. Nicu Covaci était le fondateur et le leader du groupe de rock roumain « Phoenix ». L’interview a été réalisée en roumain en 1999. J’avais besoin d’une traduction allemande pour deux publications allemandes. J’ai dit : « Laissez un programme de traduction faire le travail ! Nous verrons ensuite ce qui en sortira ». Eh bien, le résultat était absurde en termes de langue et de contenu, même si j’avais utilisé un programme de traduction qui avait une certaine réputation à cet égard. J’ai donc traduit notre entretien à l’ancienne, comme je l’avais appris au cours de ma formation professionnelle : en utilisant mon propre esprit. De cette manière, elle pouvait être imprimée sans correction et sans édition. Conclusion : l’intelligence artificielle peut être utile, mais pas nécessairement et pas de toutes les façons. Il ne faut en aucun cas s’en remettre uniquement à elle, sous peine d’aboutir à un désastre. Par exemple, si l’on utilise un programme de traduction pour traduire dans une langue que l’on ne maîtrise pas du tout. Dans ce cas, il serait impossible de vérifier si la « solution » proposée par le programme de traduction a un sens. Quelle que soit la qualité des programmes de traduction, ils ne peuvent pas remplacer les personnes. Je trouve cela très rassurant. »

     

     

    Mais tous les pays ne sont pas encore prêts pour passer à l’intelligence artificielle. En Algérie par exemple, l’Etat est en train de mettre en place une stratégie en ce sens, la production scientifique est à la hausse, mais il reste encore des pas à faire, comme nous le dit notre auditeur algérien Nouari Naghmouchi d’Algérie :

    “L’initiation effective de la mise en œuvre de la stratégie nationale d’intelligence artificielle est une question fondamentale pour le secteur, car devenue une priorité pour de nombreux pays et a permis un saut qualitatif dans divers aspects de la vie. La stratégie développée par le secteur a pour objectif d’offrir de meilleurs services à la société à l’ère où l’intelligence artificielle est devenue un langage qu’il faut adopter. la stratégie vise à renforcer la construction des capacités algériennes dans le domaine de l’intelligence artificielle, en termes d’enseignement, de formation et de recherche, et en tant qu’outil de développement pour permettre aux différents secteurs économiques et sociaux de surmonter les difficultés relatives à la transition numérique. «Au cours des prochaines années, la stratégie du secteur aura pour objectif de créer un environnement innovant utilisant l’intelligence artificielle, qui permettrait d’améliorer les performances dans de nombreux domaines prioritaires, tels que l’éducation, la recherche, la santé, les transports, l’énergie». en Algérie, la production scientifique liée à l’IA est croissante mais manque de thématiques, tels le blockchain, le véhicule automatisé, l’additive manufacturing et autres”. 

     

    Les avis sont unanimes. En fait on n’a pas le choix, il faut accepter l’IA dans notre vie. Elle est donnée aux jeunes générations et les autres devront s’y habituer. C’est ce que tente de faire entre autre notre ami Philippe Marsan de France. Il plaide pour le développement de cette nouvelle technologie, tout en espérant que les jeunes sauront bien s’en servir.

    “Je suis né au milieu du 20 ième siècle. C’était le plein essor de la radiodiffusion encore diffusée en AM analogique, les débuts de la télévision, et l’informatique semblait très loin. Ainsi en était la culture dans le domaine des communications. L’informatique s’est développée à grands pas. Et aujourd’hui, on parle “d’intelligence artificielle”. C’est une évolution logique de la technologie, mais la science avance à grands pas, rapidement, peut être trop pour nous les bipèdes humanoïdes qui avons du mal à suivre le mouvement. Voilà que virtuellement une machine va raisonner, penser, analyser comme ou presque comme un humain.

    Certes, nous allons voir arriver de la créativité, de la planification, des calculs très complexes, des algorithmes sophistiqués mais la machine pourra t elle ressentir de la compassion, du sentiment, de l’amour, de la joie, du respect, exprimer de la colère, de la patience, de l’agacement. Des dernières informations indiquent qu’il est possible grâce à l’intelligence artificielle de mieux détecter et plus rapidement l’avancée très précoce d’un cancer du sein. La machine se substitue à l’homme pour donner un diagnostic précis et plus rapide. Ainsi d’autres exemples se multiplieront notamment pour d’autres domaines d’applications nécessaires à la vie.

    Mais attention à ne pas jouer avec le feu, les apprentis sorciers. Par exemple dernièrement un monsieur qui téléphonait souvent à sa mère a reçu tard le soir une communication bizzare de cette dernière. Pourtant c’était bien cette voix très connue de son fils. Elle lui indiquait qu’elle avait été agressée dans une gare, et dépouillée de son sac à main. Plus d’argent, elle demendait alors à son fils les numéros de sa carte bancaire. La voix était un montage réalisable d’après les spécialistes avec l’intelligence artificielle. On pourrait dire que cette utilisation frauduleuse est pour “pour le pire”, plutôt que pour “le meilleur”.

    Quelle est la solution ? A mon avis continuer à développer ce domaine, s’investir dans ce progrès inéluctable, mais rester prudent, maitriser l’environnement, envisager aussi des scénarios dangereux et l’intelligence artificielle amènera le bien être pour une vie meilleure.

    Voilà une opinion sachant que je fais partie d’une génération qui maitrise peu tout ce qui est lié au numérique, à l’informatique, et les jeunes seront se servir de ces nouveaux outils de manière plus efficace”.  

     

     

    Et c’est toujours pour une bonne utilisation de l’IA en parallèle avec le respect des valeurs fondamentales de l’humanité que plaide Ileana Belu de Serbie:

    « Je crois que l’intelligence artificielle a suffisamment changé notre monde, elle s’est insinuée dans tous les recoins de la société. J’espère que nous trouverons la bonne mesure et que nous ne la laisserons pas dominer nos actions, mais que nous serons capables de l’utiliser correctement. Je pense que nous devrions rappeler aux générations futures quelles sont les vraies valeurs et leur dire quels sont les avantages de l’intelligence artificielle. »

     

     

    Pour la conclusion de ce débat si ample, dont nous n’avons vu que la surface aujourd’hui, je me tourne vers le message de notre ami Paul Jamet de France. A son tour il a fait des recherches assidues pour nous fournir 3 messages exhaustifs pour cette journée de l’auditeur, témoignant justement de l’ampleur du sujet. En voici quelques extraits :

    “Aujourd’hui, nous ne sommes plus dans le monde de la science-fiction ! L’Intelligence artificielle est définie comme un ensemble de technologies visant à réaliser informatiquement des tâches cognitives traditionnellement effectuées par l’humain. Avec l’I.A. générative une nouvelle étape a été franchie. Les algorithmes sont devenus capables de générer de nouvelles données (textes, images, sons) mais toujours à partir des milliers d’exemples analysés. Le « Deep learning », le « Machine learning » sont à l’origine de cette évolution : la machine ne se contente plus de prédire, d’apporter une aide à la compréhension et à la décision, mais elle est devenue capable de créer. C’est cette capacité qui rend l’Intelligence artificielle si fascinante mais aussi ce qui la rend effrayante voire menaçante lorsqu’il s’agit par exemple de la question de l’emploi.

    Mais le grand public ne fait-il pas fausse route en assimilant l’I.A. à une machine a qui a conscience d’elle-même ? Une machine qui, en étant aussi intelligente qu’un humain, est devenue autonome donc capable de faire des choix ? C’est une vision erronée car très loin de la réalité. Une intelligence artificielle – Il y en a des dizaines aujourd’hui – accomplit des tâches en se référant à des règles et des normes prédéterminées dans des domaines précis.

     La machine grâce à la révolution des neurones artificiels et de l’apprentissage profond comme l’explique Yann Le Cun dans son ouvrage « Quand la machine apprend ». En d’autres termes, la machine a acquis elle-même, par l’expérience, les capacités qui lui sont nécessaires pour accomplir, comme nous allons le voir, des tâches précises que l’on croyait réservées à l’être humain.

    La plupart des métiers seront concernés directement ou indirectement par l’Intelligence artificielle. Pour certains métiers l’impact relève de l’évidence pour d’autres tout dépendra du désir ou non des personnes. La Radio : l’I.A. a déjà commencé d’influencer la plupart des métiers de la Radio qu’il s’agisse de la préparation des programmes (travail des journalistes, des rédacteurs, des programmateurs musicaux, …) et de leur mise en ondes. Des voix synthétiques sont déjà utilisées (j’ai détecté le recours à des voix synthétiques sur RSI – Radio Slovaquie Internationale et très régulièrement sur VoV5 – La Voix du Vietnam). Des webradios de plus en plus nombreuses fonctionnent avec un minimum d’intervention humaine. L’une d’elle est entièrement pilotée par une I.A.

    Consciemment ou non, chacun d’entre nous a déjà utilisé des programmes d’intelligence artificielle ne serait-ce que ceux qui sont présents dans nos smartphones. Comme toute nouvelle technologie, l’I.A. va s’installer dans notre vie. Mais il faut tenir compte du fait que, à la différence du smartphone, l’I.A. n’est pas un objet ! L’intelligence artificielle est immatérielle ce qui soulève d’importantes questions juridiques au titre du droit civique surtout la responsabilité en matière de prise de décision mais aussi pour ce qui concerne la question de la dépendance voire de la propriété intellectuelle. Des interrogations similaires se sont posées lors de l’arrivée de l’imprimerie, de la radio, puis de la télévision et enfin d’Internet.

    La question de la réglementation est et restera toujours une question sensible ! Je partage pleinement l’avis de ceux qui disent que réglementer a priori empêche par exemple l’Union européenne d’innover. Je pense qu’il est préférable pour un pays d’éduquer ses citoyens et de les prémunir des risques sans brider l’innovation avec une réglementation contraignante”.

     

     Et pour finir sur une note optimiste, c’est toujours Paul Jamet qui nous a envoyé la couverture scanné du magazine Le Point qui dit : « Plus fort que l’IA … notre cerveau » . « La couverture parle toute seule ! Elle se veut rassurante”, écrit notre ami.

     

    Sur ce, notre Journée de l’Auditeur touche à sa fin. Nous vous remercions pour vos participations, tellement intéressantes, amples et bien documentées.

    Tous les propos cités dans cette émission sont les opinions personnelles des auditeurs. RRI ne saurait être tenue responsable pour aucun de ces propos.

     

    L’IA fait déjà partie de notre vie, pour l’instant c’est à chacun d’entre nous de décider en quelle mesure on se laisse emporter par cette technologie.

    A bientôt sur les ondes de RRI !

  • Le courrier des auditeurs du 01.11.2024

    Le courrier des auditeurs du 01.11.2024

    Bonjour amis auditeurs de RRI. Je suis très heureux d’animer à nouveau le courrier des auditeurs, de lire vos messages et questions, de vous parler directement. En Roumanie nous venons d’achever une semaine de vacances scolaires, les vacances dites « d’automne » et grâce au réchauffement climatique, la météo est superbe avec des températures douces, des maximas diurnes tournant autour des 20 degrés et presque pas de précipitations. C’est un véritable été indien qui invite aux voyages et aux randonnées en montagne. En effet, les sentiers des Carpates sont bondés ce weekend et tous les Bucarestois semblent avoir quitté la ville. Ce qui semble inhabituel, c’est de voir que les magasins ont déjà sorti les spécialités de… Noël. Ils se superposent souvent aux décorations pour Halloween : citrouilles, fantômes, squelettes, bref le consumérisme en pleine forme.

     

    Et je m’empresse de parcourir vos messages et questions qui ont été comme d’habitude très nombreux et très intéressants. Je souhaite en tout premier lieu vous remercier pour toutes vos participations à la Journée de l’auditeur de RRI, une opération spéciale de notre antenne qui vous a invités à vous exprimer sur l’Intelligence artificielle et son impact sur le monde d’aujourd’hui et de demain.

     

    Et je commence par la réaction que notre auditeur Paul Jamet a eue au précédent Courrier des auditeurs que j’ai animé. A l’époque j’ai raconté un épisode d’erreur ou bien de surévaluation d’une prévision météorologique. Pour rappel les météorologues avaient annoncé des tempêtes particulièrement fortes, avec des risques d’inondations, les autorités ont pris des mesures exceptionnelles de sécurité avec des évacuations et les médias n’ont fait qu’exploiter le sujet. Finalement on n’a eu que des pluies normales pour la saison. Et c’est maintenant que je cite quelques fragments du mail de M Jamet « Les prévisions météorologiques sont sujettes à des erreurs et des controverses, ce qui peut conduire à des procès que les services de météorologiques cherchent à éviter… La sous-estimation des risques peut conduire à des procès en cas de catastrophe ce qui peut coûter très cher ! Aussi, je pense que les services de prévisions météorologiques adoptent la devise ” Mieux vaut prévenir que guérir ” sachant qu’une partie de la population pense être invincible ! On le constate tous les ans avec les accidents en montagne (avalanches, gros orages) ou à la mer avec les noyades ! » Et ce fut aussi justement le cas en Roumanie aussi puisqu’une semaine auparavant des pluies torrentielles avaient provoqué des inondations qui ont détruit plusieurs dizaines de maisons et fait aussi quelques victimes, près de Galati, dans l’est. Aucune alerte n’avait été annoncée aux habitants et ce fut aussi dans ce contexte que les autorités ont cherché à entreprendre des mesures exceptionnelles. Merci beaucoup de votre message M Jamet, j’apprécie aussi les liens que vous avez attachés à votre mail.

     

    Les princes phanariotes: Pourquoi ce nom ? Quel était leur rôle ? 

     

    Je passe maintenant au message que nous a envoyé Maguy Roy de France, dont je cite un petit extrait : « Dans l’émission très intéressante  “Bains publics, bains privés et stations balnéaires en Roumanie” du 1er septembre 2024, l’historien Tudor Dinu évoque les bains publics d’inspiration turque, lieux d’hygiène, de socialisation mais aussi de divertissement parfois un peu trop festifs puisque ” les princes phanariotes ont dû imposer la fermeture de ces établissements au-delà de 22 heures.”  Pourquoi ce nom ? Quel était leur rôle ? » Et vous continuez aussi « Une autre de vos émission de “Pre Memoria” (je pense)  parlait des “voïvodes” Quelle était leur fonction ?  Y a-t-il une relation entre les 2 ? » 

    Eh bien, pour vous répondre on pourrait en parler un semestre universitaire entier. Mais je vais résumer. Les Etats roumains moyenâgeux de Moldavie et de Valachie ont eu à leur tête jusqu’à la proclamation du Royaume indépendant de Roumanie en 1881 des monarques appelés en Roumain « domn », mot issu du latin « dominus ». Ce titre était suivi aussi par celui de « voïévode », qui en slavon signifiait « chef de guerre ». Donc les deux titres sont en quelque sorte synonymes et seraient plus ou moins l’équivalent du rang occidental de « duc ». Une autre appellation était celle de « hospodar » qui signifie aussi chef, seigneur, souverain et qui est utilisé aussi dans tout l’espace de l’Europe centrale.

     

    Princes phanariotes, du quartier de Fanar, actuellement Fener

     

    Et maintenant je passe à la première question que vous posez : « Qu’est ce que les princes phanariotes ? » Eh bien il s’agit  d’un ensemble de familles aristocratiques de confession chrétienne orthodoxe, pour la plupart d’origine grecque, initialement regroupées dans le quartier du Phanar à Constantinople, et exerçant des fonctions importantes dans l’Empire ottoman après la chute de Constantinople. Actuellement appelé Fener, le quartier doit son nom au phare qui existe encore de nos jours. C’est de là qu’est issu le célèbre club de foot turc Fenerbahçe. Retour à l’époque de la fin du Moyen Age dans les pays roumains pour préciser qu’aux XVIIe et XVIIIe siècles beaucoup de Phanariotes s’installèrent dans les principautés roumaines de Valachie et de Moldavie, états chrétiens tributaires de l’Empire ottoman (mais qui n’étaient pas des provinces turques). Au début du 18e siècle, les ottomans décident de nommer directement les princes régnants au lieu de laisser les boyards moldaves et valaques les élire. Et les Ottomans nommaient des princes en fonction des sommes d’argent que ceux-ci offraient au sultan. Afin de s’assurer l’obtention de la plus importante fonction d’un des deux Etats roumains, les princes s’endettaient considérablement auprès de personnes qui allaient devenir responsables dans l’administration moldave et valaque.  Par conséquent, les princes régnants phanariotes s’installaient avec de nombreux autres Grecs ottomans (précepteurs, majordomes, intendants, gouvernantes, nourrices, artisans, commerçants, armateurs, lettrés, médecins, juristes, administrateurs…) qui se mélangeaient aux bourgeois et à la noblesse roumaine, formant ainsi une classe dominante qui fut progressivement qualifiée à son tour de « Phanariote ». Dans l’imaginaire collectif roumain, ce fut une période dominée par la corruption et par l’exploitation des autochtones qui devaient des taxes et impôts énormes. En effet, chaque administration disposait d’une période assez limitée durant laquelle elle devait récupérer son investissement, payer ses dettes et mettre de côté suffisamment d’avoirs pour vivre confortablement après la fin du mandat.

     

    Corruption, taxes et exploitation, mais aussi essor culturel

     

    Mais l’époque phanariote qui a duré de 1711 à 1821 a également été une période de modernisation des principautés roumaines, une sorte d’époque de transition entre le Moyen Age et l’époque moderne. Très cultivés, polyglottes parlant grec, turc, russe, français, italien, roumain et parfois même allemand ou anglais les phanariotes ont créé des écoles, des hôpitaux, fait construire des routes, ont aboli le servage, réformé les codes juridiques et financé la renaissance culturelle, inspirés par la philosophie des Lumières et encouragés par les progrès de la Russie en tant que puissance rivale de l’Empire Ottoman. C’est grâce à eux que l’on doit le  développement et la restauration de l’éducation et de la culture hellénique. Avides d’argent et corrompus mais aussi initiateurs de toute une série de réformes, les princes phanariotes ont joué un rôle particulièrement important dans l’histoire de la Roumanie et c’est pourquoi ils sont tellement présents dans nos chroniques sur l’histoire et la civilisation roumaines.

     

    “Combien de prêtres recense l’église Orthodoxe?”

     

    Et je passe maintenant au mail que nous envoie M Jaques Augustin de France. Nous le remercions infiniment pour le rapport d’écoute qui accompagne son message et qui porte sur l’émission du 13 Octobre 2024. Je cite aussi une question qui accompagne le mail de M Augustin « Avant de terminer, j’aurais aimé savoir combien de prêtres recense l’église Orthodoxe et si les Roumains sont des pratiquants fidèles? » Eh bien, sachez qu’actuellement l’église orthodoxe roumaine compte environ 15 000 membres du clergé. L’église orthodoxe roumaine est une véritable armée, composée de dizaines d’hiérarques, des milliers de prêtres et d’églises et des centaines de monastères. Côté organisation il y a six métropolies, 12 archevêchés et 15 évêchés en Roumanie avec  quelque 13 500 paroisses. A l’extérieur des frontières nationales il y a 4 métropolies en Europe (une en République de Moldova, une autre en charge de l’Europe Occidentale et méridionale, une autre couvrant l’Allemagne, l’Europe centrale et du Nord et une autre dans les deux Amériques et enfin trois évêchés dont un en Serbie, un en Hongrie et un autre en Australie et en Nouvelle Zélande). Enfin, sachez que l’Eglise détient aussi un patrimoine composé de 35 000 hectares de forêt et 40 000 hectares de terrain agricole, un holding de presse avec dans son portefeuille une agence de presse, une chaine de radio, une télévision, un quotidien et un hebdomadaire. Mais hormis les chiffres portant sur la taille de l’Eglise orthodoxe roumaine, il convient de mentionner surtout le rôle que celle-ci joue dans la société roumaine. Avec une vaste majorité de Roumains qui se déclarent orthodoxes, soit 85% de la population selon le recensement de 2021, l’église conserve une présence importante dans la société roumaine et ses responsables s’expriment souvent sur des sujets d’actualité, sur des propositions législatives. Côté fidèles pratiquants, leur nombre est évidemment bien moindre. En effet, conformément à différentes études, un Roumain qui se déclare croyant sur cinq se rend à l’église chaque semaine. Mais la ferveur religieuse est surtout visible lors des fêtes et des pèlerinages religieux, comme c’est le cas chaque automne à l’occasion de la fête de la Sainte Parascève, qui attire chaque année des centaines de milliers de pèlerins.

     

    Et c’est ici que s’achève le courrier des auditeurs de RRI. Merci de l’avoir suivi. A bientôt !

  • Le courrier des auditeurs du 25.10.2024

    Le courrier des auditeurs du 25.10.2024

    Bonjour à toutes et à tous ! Comment allez-vous ? En Roumanie nous profitons des belles journées d’automne. C’est particulièrement beau dans les Carpates, où les forêts sont multicolores en ce moment : rouge, jaune, orange, un peu de vert par-ci par-là. Bref ça vaut vraiment la peine de passer quelques jours à la montagne fin octobre. C’est la période de l’année que je préfère. En fait, les élèves roumains ont droit à une semaine de vacances du 28 octobre au 03 novembre et beaucoup de familles en profitent pour voyager un peu.

    C’est la fin octobre donc on passe à l’heure d’hiver et on change aussi de fréquence et d’horaires sur RRI.

     

    Voici les fréquences de RRI, valables à compter du 27 octobre 2024 au 29 mars 2025

     

    Nos auditeurs du Canada pourront suivre nos programmes en français entre 2h et 3h du matin en TU sur 7 410 kHz.

     

    Nos auditeurs d’Europe Occidentale pourront nous écouter de 6h à 6h30 TU sur 11 730 Khz, et de 11h à midi TU sur 17 800 kHz. Si vous préférez l’après-midi pour écouter la radio, nous vous invitons à suivre notre émission qui commence à 17h et s’achève à 18h TU sur 9 720 DRM. Au cas au vous auriez raté ce programme, rejoignez-nous sur les ondes de 21h à 21h30 TU sur 7 375 kHz.

     

    Ensuite, nos auditeurs d’Afrique Centrale peuvent suivre les émissions en français de RRI de 6h à 6h30 en TU sur 13 720 kHz.

     

    Enfin, nos amis du Maghreb peuvent nous retrouver tous les jours de 11h à midi en TU sur 17 640 kHz.

    Bonne écoute !

     

    La journée de l’auditeur sur RRI

     

    Les annonces importantes ne sont pas terminées. Chers amis, vous le savez déjà, le premier dimanche de novembre c’est la Journée de l’auditeur sur RRI. Il suit à la Journée de la Radio publique roumaine, marquée chaque année le 1er novembre.  Comme d’habitude, nous vous invitons à exprimer votre opinion, sur un sujet d’actualité et cette fois-ci nous nous pencherons sur … l’intelligence artificielle. 

    Semblant être issue tout droit de la littérature de science-fiction, mais établie en fait en tant que discipline académique depuis déjà 1956, l’intelligence artificielle – ou l’IA tout court – est de plus en plus présente dans notre vie quotidienne, causant des transformations majeures au sein de la société, à tous ses niveaux. Souvent comparée en termes d’impact à la révolution industrielle, l’IA arrive avec de bénéfices incontestables, mais aussi avec des défis et des risques à ne pas négliger.

    Déjà les avis des experts sont partagés. Alors que certains considèrent l’intelligence artificielle comme un outil qui nous sera indispensable à l’avenir, d’autres mettent en avant son potentiel catastrophique, à même de détruire l’humanité.

     

    C’est pourquoi, pour cette édition de la Journée de l’Auditeur, nous vous invitons à nous faire part de votre opinion sur l’IA.

    Pensez-vous que l’intelligence artificielle changera notre monde ? Comment influera-t-telle sur les métiers de l’avenir ? Deviendrons-nous dépendants de l’IA ? Qui devrait réglementer l’utilisation de l’intelligence artificielle et comment ? Quels avantages, désavantages et risques trouvez-vous dans l’utilisation de cette nouvelle technologie ? L’antenne est à vous, chers amis !

     

    Nous attendons avec un vif intérêt vos réponses et vos exemples de bonnes pratiques pour les inclure dans notre émission spéciale du dimanche 3 novembre prochain.

    Envoyez-nous vos réponses écrites ou enregistrées en format audio par email, à l’adresse service_francais_rri@yahoo.fr avant le 30 octobre !

     

    Christian Ghibaudo, France

     

    Il faut dire en fait que notre sujet a surpris nos auditeurs. Par exemple, Christian Ghibaudo de France avoue : « Au départ j’étais un peu “perturbé” par le choix de ce thème. Mais grâce à vos questions, j’ai fait quelques recherches et j’ai ainsi appris un peu plus sur l’Intelligence Artificielle.  J’étais assez négatif dans un premier temps, mais en fin de compte, j’essaye de ne voir que les aspects positifs de l’IA ».

     

    Paul Jamet, France

     

    A son tour, Paul Jamet de France précise : « De mon point de vue, vous avez choisi un sujet particulièrement passionnant qui mériterait beaucoup plus qu’une seule émission ! Je m’intéresse beaucoup à l’Intelligence artificielle ! De ce fait, difficile de résumer mes idées en quelques mots et le document que je vous adresse est beaucoup trop long mais je sais que vous saurez l’exploiter. (…) Finalement, votre proposition pour cette journée de l’auditeur de RRI m’aura permis de faire le point, de faire une synthèse de mes lectures mais aussi de découvrir – avec l’aide de l’I.A. 🙂 – d’autres articles, d’autres ouvrages passionnants à un moment ou l’I.A. fait réellement irruption dans nos vies ». Et notre ami ajoute : « C’est toujours avec plaisir que le RCP relaie les annonces de RRI. Des contributions se préparent … »

    Merci, on les attend et on vous remercie d’avoir posté notre annonce de la Journée de l’Auditeur dès que nous l’avons lancée. Je profite de l’occasion pour remercier tous ceux qui nous ont déjà fait part de leurs opinions sur l’intelligence artificielle et pour rappeler aux autres qu’il leur reste quelques jours seulement pour répondre à nos questions !

     

    Etienne Malandain,  France

     

    Chers amis, nous recevons de plus en plus de rapports d’écoute via notre site internet, rri.ro, et nous sommes ravis de voir que cela marche de nouveau, après une si longue pause ! Parmi ceux qui ont essayé ce moyen de nous contacter figure Etienne Malandain de France, un enseignant de Villeneuve qui affirme être à l’écoute de RRI depuis 1985. Il précise : « Bruno Mabille, Alexis Bardini et Etienne Paulin échangent autour de la poésie avec Ioana Stancescu et le critique littéraire Dan Burcea ». Vous l’avez bien compris il s’agit d’une récente édition de RRI Spécial, réalisée par Ioana à la Librairie française Kyralina de Bucarest à l’occasion du festival de la poésie accueilli par la capitale roumaine, lorsque trois poète français sont venus nous visiter. Au cas où vous auriez raté cette édition, retrouvez-là sur notre site, à la rubrique RRI Spécial.

     

    David Favre, Suisse

     

    David Favre de Suisse a aussi utilisé notre site pour nous envoyer son rapport d’écoute. Il écoute RRI depuis 2010 et apparemment ce sont les émissions en langue roumaine qui ont attiré son attention : « j’écoute régulièrement votre émission le soir en langue roumaine. Je ne comprends pas cette langue mais j’apprécie d’écouter les programmes en OC avec une bonne réception. »

    Alors, cher ami, vu que vous avez découvert notre page en français, je vous invite à écouter aussi nos émission en langue française sur la Roumanie. Il suffit de cliquer sur le bouton Live à 8h, à midi, à 19h ou à 23h et même à 4h du matin – heure de Suisse. Ou bien d’écouter quand vous voulez notre émission quotidienne que nous postons à la rubrique Ecoutez RRI – Emission du jour. Tenez-nous au courant de vos nouvelles !

     

    Gia Bertrand, France

     

    Et c’est toujours via notre site que nous a contactés en octobre une fillette de 9 ans de France, Gia Bertrand de son nom. Elle est tombée aussi sur le programme en Roumain diffusé en Live et c’est une chanson rock du groupe Iris qui a attiré son attention. Elle nous a laissé aussi un message en anglais pour nous dire : « J’ai 9 ans et j’écoute les radios en ondes courtes avec mon papa. Envoyez-mois une carte pour ma collection ».

    Chère Gia, merci de tout cœur pour ce message. J’ai été ravie de le retrouver dans notre boîte postale. C’est vrai, c’est la coutume des radios internationales d’envoyer des cartes QSL pour confirmer les rapports d’écoute de leurs auditeurs. Malheureusement, pour des raisons financières, RRI n’a pas pu se doter de cartes QSL cette année. Mais je peux t’envoyer des cartes plus anciennes, qui sont très belles. J’espère qu’elles de rendront curieuse de découvrir davantage de choses sur la Roumanie. Et je t’invite toi aussi à écouter nos émissions en français. Nous avons aussi de belles émissions musicales ! Ceci dit, chère Gia, espère que tu nous écriras bientôt un nouveau message ! A très bientôt !

     

    Abdelhakim Boudjemaa, Algérie

     

    Direction l’Algérie maintenant. C’est ici que nous écoute Abdelhakim Boudjemaa. Il nous dit en anglais : « Je suis un grand fan de votre radio. Pour moi, vous êtes les meilleurs ». Merci ! Nous en sommes honorés !

     

    Mohamed Bouzeboudja, Algérie

     

    Toujours depuis l’Algérie Mohamed Bouzeboudja affirme : « Auditeur assidu depuis longtemps à la Radio RRI ayant participé pendant plusieurs années  à vos jeux organisés. Je profite pour exprimer mon profond respect à toute l’équipe de Radio RRI en leur souhaitant bonne continuation. Je vous demande dans la mesure du possible de m’envoyer des cartes et des timbres postaux de la Roumanie. Merci d’avance ».

    Cher ami, ce serait notre plus grand plaisir que de pouvoir récompenser tous nos auditeurs. Mais comme je viens de le dire, malheureusement, pour des raisons budgétaire, pour l’instant c’est impossible. Tout ce que nous pouvons faire c’est de vous offrir les meilleures émissions en langue française sur la Roumanie !

     

    Farid Boumechaal, Algérie

     

    Il en va de même pour Farid Boumechaal d’Algérie qui ne rate aucun mois pour nous envoyer son rapport d’écoute et nous lui en remercions.

     

    Merci à toutes et à tous et bon weekend!

  • Le courrier des auditeurs du 18.10.2024

    Le courrier des auditeurs du 18.10.2024

    Bonjour à tous et à toutes qui nous écoutez où que vous soyez ! Je suis ravie de vous retrouver pour cette nouvelle édition du courrier des auditeurs ! Je commence avec une excellente nouvelle : nous avons constaté que vous étiez de plus en plus nombreux et nombreuses à nous faire parvenir vos rapports d’écoute via notre site internet ! Nous sommes ravis de voir qu’après des débuts difficiles, notre site internet est désormais fonctionnel. Nous avons donc reçus plusieurs rapports d’écoute par ce biais et il semblerait que cela fonctionne très bien. Nous n’avons pour le moment pas encore de QSL, mais nous vous encourageons vivement à poursuivre cette démarche. Pour ceux qui souhaiteraient tenter l’expérience, rien de plus facile : rendez-vous sur notre site www.rri.ro dans la section française, déroulez notre page d’accueil, et sous le bandeau bleu de RRI, vous aurez le plaisir de découvrir un petit encadré blanc intitulé « Radio Feedback ». Cliquez alors sur le bouton « rapport d’écoute » et le tour est joué ! Nous avons déjà commencé à recevoir de nombreux rapports par cet intermédiaire, alors surtout n’hésitez pas !

    Nous avons aussi commencé à recevoir vos nombreux messages pour la Journée de l’auditeur qui aura lieu le 03 novembre prochain. Il fera suite à la Journée de la Radio publique roumaine, marquée chaque année le 1er novembre.

    Comme d’habitude, nous vous invitons à exprimer votre opinion, sur un sujet d’actualité et cette fois-ci nous nous pencherons sur … l’intelligence artificielle.

    Semblant être issue tout droit de la littérature de science-fiction, mais établie en fait en tant que discipline académique depuis déjà 1956, l’intelligence artificielle – ou l’IA tout court – est de plus en plus présente dans notre vie quotidienne, causant des transformations majeures au sein de la société, à tous les niveaux. Souvent comparée en termes d’impact à la révolution industrielle, l’IA arrive avec de bénéfices incontestables, mais aussi avec des défis et des risques à ne pas négliger.

    Les avis des experts sont partagés. Alors que certains considèrent l’intelligence artificielle comme un outil qui nous sera indispensable à l’avenir, d’autres mettent en avant son potentiel catastrophique, à même de détruire l’humanité.

    C’est pourquoi, pour cette édition de la Journée de l’Auditeur, nous vous invitons à nous faire part de votre opinion sur l’IA. Pensez-vous qu’elle changera la face de notre monde ? Comment influera-t-telle sur les métiers de l’avenir ? Deviendrons-nous dépendants de l’IA ? Qui devrait réglementer l’utilisation de l’intelligence artificielle et comment ? Quels avantages, désavantages et risques trouvez-vous dans l’utilisation de cette nouvelle technologie ? L’antenne est à vous, chers amis !

    Nous attendons avec un vif intérêt vos réponses et vos exemples de bonnes pratiques pour les inclure dans notre émission spéciale du dimanche 3 novembre prochain. Envoyez-nous vos réponses écrites ou enregistrées en format audio par email, à l’adresse service_francais_rri@yahoo.fr avant le 30 octobre !

    Vous pouvez aussi nous transmettre des messages audio sur WhatsApp, au numéro +40 744 31 26 50. Ou bien, si vous préférez, laissez un commentaire sur  cet article sur nos profils Facebook ou sur notre site internet.

    Enfin, ceux qui le souhaitent, peuvent nous envoyer leur numéro de contact et nous fixerons une date pour enregistrer leur message dans le studio, par téléphone.

    Cette année, pour la Journée de l’auditeur, nous parlons intelligence artificielle sur RRI ! Nous vous attendons nombreux !

    Voilà, après cette longue introduction, je me penche maintenant sur vos messages et questions, puisque c’est surtout pour ça que nous sommes là !

     

     

     

    Commençons par remercier Jayce Gilbert qui nous écoute depuis l’Australie. Un grand  merci pour votre rapport d’écoute détaillé dans lequel vous nous écrivez  « Je trouve la qualité sonore facile à écouter et les contenus intéressants. J’apprécie beaucoup ces émissions en français et les infos de votre superbe pays latin. Merci. » Merci pour ces retours très positifs et à très bientôt de vous lire à nouveau !

     

    Nos amitiés à Jacques Augustin de France qui nous envoie régulièrement ses lettres électroniques dans lesquelles il nous interroge toujours sur des sujets très intéressants. Cette fois-ci vous nous écrivez :  « Dans votre émission, votre auditeur a bien aimé la présentation d’Oradea et de son orgue d’où sortent certainement de superbes notes lors d’un concert. Mais précisément, combien d’orgues recense-t-on en Roumanie et où se situe le plus ancien? ». Difficile de connaître le nombre exacte d’orgues en Roumanie. Ce que je peux vous dire en revanche, c’est qu’ils sont bien moins répandus que chez nous dans les églises, car les orthodoxes n’utilisent pas d’instruments, ou très rarement, dans leur lieu de culte. A la place, ce sont les prêtres ou des chœurs qui chantent pour animer les cérémonies. Sachez en tout cas que la salle de concert de la radio dispose d’un orgue absolument magnifique. J’ai moi-même eu l’occasion d’assister à un concert que je tenais à ne surtout pas rater (ils sont assez rares ici) et j’ai été très très impressionnée ! D’abord visuellement, car c’est un vrai chef d’œuvre. Mais aussi du point de vue sonore ! L’organiste a joué de grands classiques, mais nous a tous surpris à la fin en interprétant  Bohémien Rapsody du groupe Queen. C’était incroyable ! J’en ai encore des frissons. Je vous recommande en tout cas à assister à de tels concerts, c’est un vrai régal !

     

    On reste dans le domaine musical avec un message de notre fidèle auditeur Christian Ghibaudo qui nous écrit « En ce moment, le Festival musical Enescu se déroule à Bucarest. Ce festival est-il toujours aussi populaire en Roumanie ?  Par ailleurs, les jeunes générations s’intéressent elles à la musique classique ? Ici dans le sud de la France, que cela soit à l’Opéra de Nice ou l’Opéra de Monaco, c’est toujours un peu la même “population” qui fréquente les concerts.  Il faut dire que les médias publiques en France, ne font pas grand chose pour initier les plus jeunes ». Le festival Enescu est toujours un grand succès en Roumanie. J’ai pu le voir de mes propres yeux, les lieux des concerts étaient plein à craquer ! Je pense qu’on ne peut pas généraliser, et il en va de  même pour la France, mais les jeunes de Bucarest semblent s’intéresser à la musique. Notre radio en est la preuve, puisque nous accueillons régulièrement des enfants et adolescents pour des représentations. La Radio dispose aussi de sa propre chorale d’enfants. Sans compter que je me rends moi-même régulièrement aux concerts dans notre superbe salle, et je suis toujours ravie de voir que de nombreux parents ou grands-parents sont venus accompagnés de leurs enfants. J’ai aussi eu le bonheur de découvrir l’orchestre des jeunes à l’occasion du concert du centenaire de l’Institut français à l’Athénée de Bucarest. Et j’ai été conquise ! Tous très jeunes, j’ai été très impressionnée par leur performance scénique, ils étaient vraiment exceptionnels. Enfin pour terminer, la Radio se trouve à quelques rues seulement du conservatoire devant lequel je passe chaque matin, et la rue est toujours pleine à craquer de jeunes arrivant ou quittant leur cours de musique avec leur instrument sous le bras. Et ils sont très nombreux ! Je pense donc que la musique classique a encore de beaux jours devant elle. Je pense juste que comme le vin, l’intérêt pour la musique classique arrive généralement à l’âge adulte. Il faut développer sa sensibilité, éduquer son oreille. Peut-être avez-vous raison toutefois de souligner le rôle des médias qui présentent toujours la musique classique comme un domaine réservé, celui des élites ou en tout cas des intellectuels, dans le cadres d’émissions souvent peu attractives pour les jeunes. Je crains qu’il en soit de même en Roumanie.

     

    Bien le bonjour à Bernard Grondin qui nous écoute depuis la Réunion et nous a écrit « Je vis à l’île de La Réunion, dans l’Océan Indien et je fais de l’écoute radio, depuis 50 ans (cette année). » Merci pour ce message et surtout bravo pour ces 50 ans d’écoute ! Merci aussi pour la photo de votre coin radio ainsi que les liens de téléchargement de vos enregistrements. Je suis admirative que vous soyez un auditeur si assidu et surtout passionné !

     

     

    On termine cette rubrique avec Eloi Guillaud de France qui nous demande « Diffusez-vous tous les jours sur la shortwave ? Ou seulement une fois par moi , comme j’ai pu l’entendre dans l’émission du 06/09/2024 ? et dernière question : étant novice dans le DX :  les rapports d’écoutes captés via un WebSDR sont ils valables ? multumesc ! » Pour vous répondre, sachez que nous diffusions chaque jour à heure fixe, 13h, 19h, 23h, 4h et 8h en ondes courtes. Chacun de ces créneaux horaires a une fréquence différente. Vous pouvez retrouver nos fréquences d’émission sur notre site dans la rubrique « info utile » dans l’onglet « fréquences ». Attention toutefois, avec le passage à l’heure d’hiver, nous allons bientôt changer nos fréquences, le dernier week-end d’octobre, dans la nuit du 26 au 27. Sachez que vous pouvez aussi retrouver chaque jour notre émission qui est diffusée sur internet puis disponible sur notre site dans la rubrique « écoutez RRI ».

     

    Voilà chers auditeurs et auditrices, c’est tout pour moi. Encore merci pour tous vos messages et à très bientôt pour une nouvelle édition de ce Courrier des auditeurs !