Category: Le Café des francophones

  • Migration, exil, camps de réfugiés

    Migration, exil, camps de réfugiés

    Directeur de recherche à l’Institut de recherche en développement français et directeur d’études à l’Ecole des hautes études en sciences sociales, cet anthropologue a travaillé pendant plusieurs dizaines d’années sur les camps de réfugiés et les migrations humanitaires. Ces derniers mois, la surmédiatisation des migrants – principalement syriens – a donné lieu à un étalage de discours xénophobes de la part de nombreux politiciens européens. Cependant, d’autres acteurs, beaucoup moins visibles, interviennent dans ce champ. Il s’agit d’associations bénévoles qui assurent des conditions minimales à ces exilés. On observe deux logiques contraires qui s’affrontent : d’un côté, celle de l’accueil et de l’ouverture, de l’autre celle de l’en-campement et du contrôle des populations…



  • Au bord du monde en Europe : les exilés

    Au bord du monde en Europe : les exilés

    La venue massive de Syriens en Europe nous a rappelé que le monde nest pas une terre tranquille. Pourtant, il semble sagir dun phénomène plus profond, plus ample. Pour en parler nous recevons Michel Agier, anthropologue, directeur de recherche à lInstitut de recherche en développement, directeur détude à lEcole des hautes études en sciences sociales. Michel Agier a, entre autres travaillé pendant plusieurs dizaines sur les camps humanitaires.



  • L’Union, l’Europe, la Grèce

    L’Union, l’Europe, la Grèce

    Aujourd’hui nous continuons à discuter de la Grèce. En commençant par rappeler l’ampleur de la crise que vit ce pays. Pourtant, en dépit de ce traitement de la destruction programmée, administré avec autoritarisme par l’Union européenne, les Grecs restent accrochés à cette Europe et, comme beaucoup d’européens de l’est, à l’utopie d’une Europe de paix et prospère. Comment expliquer cet attachement ? Existe-t-il des raisons historiques plus profondes ? Nous en discutons avec Tassos Grigorakis qui est sociologue et historien.



  • Nouvelles de Grèce…

    Nouvelles de Grèce…

    La Grèce s’est trouvée au centre des débats européens au cours de cette
    année 2015. L’élection d’un gouvernement de gauche a déclenché les foudres des
    pays et institutions européens et in fine
    a forcé ce même gouvernement à continuer à appliquer une politique de
    destruction progressive de la société. Cette bataille en a stupéfait plus d’un.
    Finalement, cette lutte de David contre Goliath a peut-être éludée les causes
    profondes de l’élection du parti Syriza, c’est-à-dire la crise effroyable dans
    lequel se trouve ce pays suite à l’adoption des différents plans
    « d’aide » imposés entre autres par l’Union européenne. Mais quelles
    réalités recouvrent cette crise ? Quelles sont les stratégies utilisées
    par les gens ordinaires pour assurer leur subsistance dans ce contexte ?
    Existe-t-il des différences entre la campagne et la ville ? Pour en parler
    nous recevons le sociologue et historien Tassos Grigorakis.


  • Retrouver la mémoire du communisme au monastère

    Retrouver la mémoire du communisme au monastère

    Cette semaine nous continuons notre incursion dans le passé plus ou moins récent du monastère Saint Nicolae, où les langues se délient. Démarche originale pour comprendre la mémoire du communisme à partir de ceux qui vivent dans de tels lieux, le travail de l’anthropologue et historienne Maria Mateoniu permet de voir comment de simples personnes reconstruisent un passé qui leur a été volé. Les histoires les plus impressionnantes seront évoquées cette semaine. Par exemple, celle d’un prêtre — véritable figure locale — assassiné par les services de l’État et présenté comme un suicidé. Les nones accèdent à une vérité en dépit de l’intervention de la Securitate qui tentait de les éconduire.


  • La mémoire au monastère

    La mémoire au monastère

    En Roumanie comme dans les pays de l’Est en général, la question de la mémoire du communisme est très récente. Malgré cela, elle s’englue dans des débats exaltés, à teneur moralisante, et généraux. Cependant, la mémoire ne se limite pas à cela. En effet, il existe une multitude d’histoires sur le passé douloureux, une multitude de lieux, de réalités vécues par les acteurs. C’est dans cette optique que nous sommes accueillis au Musée National du paysan roumain par Maria Mateoniu. Cette anthropologue est l’auteur d’une recherche approfondie, sur le long terme, sur cette question de la mémoire au sein d’un monastère du sud de la Roumanie.


  • Légendes et statuts sociaux au cimetière

    Légendes et statuts sociaux au cimetière

    Cette semaine le “Café des francophones” continue son périple dans cet endroit insolite qu’est le cimetière de Bellu de Bucarest. Nous sommes accompagnés par l’anthropologue et professeur universitaire Rodica Zane qui pratique ce terrain depuis plusieurs années. Dans cet épisode, nous abordons les légendes liées aux monuments si particuliers qui occupent ce lieu. Puis nous en viendrons à aborder comment, à travers certains monuments, s’élaborent le statut social dans le dépassement de la mort.


  • Les morts et la nation, visite au cimetière de Bellu (deuxième partie)

    Les morts et la nation, visite au cimetière de Bellu (deuxième partie)

    Cette semaine le café des francophones se déplace dans ce lieu insolite quest le cimetière de Bellu, où nous sommes accompagnés du Professeur Rodica Zane. Dans cet épisode, nous nous arrêtons dans le secteur où reposent les figures de lÉtat-nation roumain. Nous naviguons entre Mihai Eminescu, Ion Luca Caragiale et dautres, peut-être moins reconnus et plus contemporains, comme Nichita Stanescu. Dans cet endroit, viennent de simples citoyens entretenir les tombes. Ce faisant, ils créent un lien avec la nation par lintermédiaire de ses visages les plus connus. Ces pratiques sont dune certaine façon le reflet dune idée spécifique de la nation, inculquée par lEtat. Mais, comme nous le verrons, cette vision de lhistoire est également contestée par ces mêmes citoyens.


  • Passage au cimetière, entrée dans la culture urbaine.

    Passage au cimetière, entrée dans la culture urbaine.

    Les cimetières occupent une place très
    particulière dans le fonctionnement des sociétés. Ce sont des lieux où se
    construit le lien entre le passé et le présent à travers la pratique de
    rituels en l’honneur de nos aïeux
    proches ou lointains. Pourtant certains cimetières dépassent largement ce seul
    cadre comme l’illustre le Père-Lachaise à Paris. Eh bien Bucarest a elle-aussi
    un lieu qui montre que ces lieux peuvent largement dépasser le
    simple rapport aux morts. C’est cette surprise que nous offre le cimetière
    Bellu de Bucarest. Pour en parler nous avons reçu Rodica Zane. Professeur à l’Université de Bucarest et anthropologue, elle s’intéresse depuis plusieurs années à ce lieu
    étrange, avec son économie propre, où naissent ou sont entretenues les légendes
    urbaines.

  • De la francophonie en Roumanie (deuxième partie)

    De la francophonie en Roumanie (deuxième partie)

    La francophonie a évolué. Elle n’est plus ce qu’elle était. D’un point de vue général, le français doit faire face à l’hégémonie de l’anglais. Même dans un pays comme la Roumanie, dont les racines historiques sont pour partie liées à la francophonie, elle semble en difficulté. Qu’à cela ne tienne ! Les méthodes ont évolué, pour les adultes, pour les enfants. Elles sont désormais basées sur une approche plus pragmatique, davantage basée sur la facilitation de l’échange que sur une rigueur académique stricte. Pour en discuter le café des francophones se rend pour la deuxième semaine consécutive à l’Institut culturel français de Bucarest où nous continuons notre discussion avec Françoise Rousseau, directrice des cours à l’Institut.


  • De la francophonie en Roumanie

    De la francophonie en Roumanie

    Cette semaine “Le café des francophones” se penche sur la question de l’apprentissage du français à Bucarest et plus globalement de la francophonie en Roumanie. Vaste problématique s’il en est ! Nous abordons ces questions avec Françoise Rousseau. Attaché de coopération et directrice des cours à l’Institut culturel français depuis quatre ans, elle témoigne de son expérience tant personnelle que professionnelle de la francophonie en Roumanie en la comparant avec d’autres sociétés comme l’Allemagne, la Finlande. Qui apprend la langue française aujourd’hui en Roumanie ? Comment apprendre le français aujourd’hui ? Qu’est-ce que la langue française aujourd’hui pour ceux qui l’apprennent ? Un véhicule culturel, un moteur économique.


  • De la Roumanie à l’Europe et retour

    De la Roumanie à l’Europe et retour

    Après un long détour par des pays lointains nous revenons en Roumanie avec Rodica Zane. Professeur à l’Université de Bucarest, elle étudie depuis des années les migrations roumaines à partir des villages. Mais s’agit-il bien de migration ? Ou doit-on parler de circulation. D’une surprenante manière les rapports sociaux au village semble rester un enjeu prédominant pour ces Roumains vivant au loin.


  • Du communisme à la dictature de l’identité : détour par l’Ouzbékistan

    Du communisme à la dictature de l’identité : détour par l’Ouzbékistan

    Cette semaine, le Café des francophones continue son périple en Ouzbékistan. Pour la deuxième semaine consécutive, nous sommes accompagnés de Laurent Bazin qui est chercheur au Centre national de la recherche scientifique et actuellement en détachement à l’Institut de recherche en développement français. Cette deuxième émission propose de comprendre le fonctionnement de la dictature qui sévit actuellement dans ce pays. Pour asseoir sa domination sur la population, le parti utilise une rhétorique de l’identité nationale alors que les conditions objectives d’existence deviennent insupportables. Cette situation, qui ne va pas sans rappeler les pires heures de la période de N. Ceausescu en Roumanie, permet de s’interroger sur la manière dont la population réagit à la propagande et à la permanence des structures du régime soviétique.


  • Communisme et dictature : débat à partir de l’Ouzbékistan

    Communisme et dictature : débat à partir de l’Ouzbékistan

    Cette semaine le Café des francophones reprend son odyssée dans les pays postcommunistes. Aujourdhui, nous nous penchons sur une société à la fois distante et à certains égards proche de la Roumanie, lOuzbékistan. Ce pays est sorti du communisme de manière imposée, suite à limplosion de lURSS. Ensuite, cette trajectoire se singularise. Emerge alors un pouvoir « fort » qui se transforme rapidement en une dictature extrêmement dure. Pour en parler nous recevons Laurent Bazin. Chercheur au Centre national de la recherche scientifique et détaché à lInstitut de recherche en développement français, il a vécu pendant plusieurs années en Ouzbékistan avec des groupes sociaux les plus durement touchés par ces transformations.







  • Face à la crise, quel avenir ?

    Face à la crise, quel avenir ?

    Le “Café des francophones” reçoit pour la deuxième semaine consécutive Jean-Michel Servet qui est professeur à lInstitut de hautes études internationales et du développement et chercheur associé au Centre détudes en sciences sociales des mondes africains, américains et asiatiques. Après avoir analysé les causes de la crise, dont la Grèce n’est qu’un cas parmi d’autres, nous aborderons aujourd’hui les alternatives qui se multiplient un partout en Europe et dans le monde. Celles-ci se déploient autour de l’idée renouvelée de communs et de partage.