Category: RRI Alternatives

  • “La France sous les feux de la rampe” du Festival international de théâtre de Sibiu

    “La France sous les feux de la rampe” du Festival international de théâtre de Sibiu

    De même que le Festival “George Enescu” pour la musique, le Festival international de théâtre de Sibiu, Sibfest, est la marque roumaine la plus connue en Europe et dans le monde. Depuis vingt ans, il attire un nombre impressionnant dartistes, de passionnés de théâtre et de touristes. 62 mille spectateurs pour chacun des 10 jours de cet événement, senorgueillissent les organisateurs, à savoir léquipe du Théâtre National de cette bourgade saxonne du centre de la Roumanie. Un rendez-vous qui pèse lourd, au sens propre comme figuré du terme, et qui fut un argument déterminant dans le choix de Sibiu en tant que capitale européenne de la culture aux côtés du Luxembourg. Les créations françaises et francophones ont toujours été parmi les vedettes du festival de Sibiu, mais cette année elles pulvérisent les records en matière de présence et de visibilité… Explications avec Christophe Pomez, directeur adjoint et programmateur de lInstitut français de Bucarest.


  • “You have a friend request – Imaginarium fotograficum”

    “You have a friend request – Imaginarium fotograficum”

    Le dossier d’actualité culturelle à présent sur RRI. Un Bucarest très intime, mais aussi très alternatif, qui sape les idées reçues tout en les exploitant pour son propre compte. Cette capitale roumaine provocatrice se donne à voir ces jours-ci au numéro 7, rue Saint-Sabin, dans le 11e arrondissement de Paris. C’est là que la Galerie en ligne « Les Cahiers de l’est » vous invite à découvrir les portraits, ou plutôt les autoportraits de Cristina Soiman, une des rares femmes du milieu photographique roumain. « You have a friend request » – vous avez reçu une invitation de la part d’un ami — la fameuse petite phrase de Facebook est le titre de cette exposition. Un imaginaire photographique enrichi par les textes signés par l’écrivain Dan Plesa, une série d’histoires tout aussi intimes, un sorte de va et vient entre poésie et cruauté.


    Pour nous en parler, les deux commissaires de l’exposition et propriétaires de la galerie « Les Cahiers de l’est », Geraldine Wagner et Gabriel Giraud, de même que Ioana Stancescu, celle qui s’est partagée avec Ligia Mihaiescu la traduction en français les textes de Dan Plesa.




    Davantage sur lexposition de Cristina Soiman et Dan Plesa sur – www.lescahiersdelest.com

  • « A vendre » – « Hunger for trade »

    « A vendre » – « Hunger for trade »


    « En Roumanie, l’accaparement des terres agricoles n’est pas illégal. C’est quelque chose de très légal même. Le problème c’est qu’il est immoral. La façon dont ces gens sont arrivés à vendre leurs terres, faute de moyens nécessaires pour les travailler, est immorale. Que peut-on faire si on ne peut pas les travailler ? Certes, on les vend à un prix désavantageux. Un hectare en Roumanie coûte de 2000 à 4000 euros, tandis qu’au Royaume-Uni, il vaut 20.000 livres sterling. De quelle justesse parle-t-on, donc ? »



    C’est ce que déclarait la metteuse en scène, Gianina Carbunariu après la première de son spectacle le plus récent, « A vendre », mis en scène au Théâtre Odeon, à Bucarest. La thématique de l’accaparement des terres rejoint d’autres sujets sensibles mis sur le tapis par un projet international « Hunger for Trade » – faim à vendre -, un véritable réseau d’artistes et de créateurs qui se penche sur les problèmes et les perspectives du marché alimentaire global. Initié par le SchauSpielHaus Hambourg, le projet réunit, hormis la Roumanie, 7 théâtres et équipes d’artistes de Belgique, Brésil, Burkina Faso, Royaume-Uni, Inde, Afrique du sud et Suisse. Avec quel objectif ?



    La metteur en scène, Gianina Carbunariu nous en dit davantage: « L’idée du projet est de formuler une réponse internationale à un problème global : la nourriture. Mettre en place une base documentaire à l’échelle planétaire en a été le principal enjeu. Chaque auteur s’est documenté dans son pays pour envoyer par la suite dans une corbeille commune une dizaine d’interviews traduites en anglais. On a pratiquement eu à notre disposition 90 entretiens, dont on a pu s’inspirer. Car des choses qui se passent ailleurs peuvent répondre à des questions que l’on se pose ici. Par ailleurs, une autre règle de ce travail documentaire a porté sur la possibilité de solliciter des interview auprès des partenaires étrangers. Moi, j’ai demandé à mes collègues d’Allemagne et du Royaume-Uni de faire des interviews avec des représentants de compagnies qui souhaitent investir dans le secteur agricole de Roumanie. Et la première scène de mon spectacle, celle sur les investisseurs étrangers, repose en grande partie sur leurs propos. Pour ma part, j’ai mené des entretiens pour mes collègues brésiliens, sud-africains, ou encore un matériel vidéo pour ceux de Suisses. Ou encore, les artistes brésiliens ont été intéressés par les situations où les gens ont perdu leurs terres, tandis que ceux d’Afrique du sud ont voulu savoir davantage sur les restitutions de 1990 des terrains nationalisés, vu qu’ils ont été confrontés à un processus similaire ».




    Le sujet du spectacle « A vendre » a été choisi de concert avec l’équipe allemande ayant travaillé sur le projet « Hunger for Trade », le rachat des terres étant un sujet largement débattu en Allemagne aussi. Gianina Cărbunariu, metteur en scène, raconte comment elle a travaillé sur cette problématique sociale: « J’ai essayé de comprendre au niveau scientifique ce que l’accaparement des terres signifiait, en parlant avec des personnes qui connaissaient bien le sujet. Dans un premier temps, les équipes se sont réunies à Hambourg, en décembre, et c’est à ce moment-là que nous avons été invités à débattre avec des personnes expérimentées: membres d’ONGs, professeurs d’économie, chercheurs. Nous avons disséqué la question principale, à savoir garantir les denrées alimentaires, sans oublier tous les autres sujets connexes. Ensuite, je suis rentrée en Roumanie et j’ai commencé la documentation. A part les villages que j’ai visités, où j’ai discuté avec les habitants, j’ai rencontré des anthropologues et j’ai parlé aux activistes de l’Association EcoRuralis. Ca fait longtemps déjà qu’EcoRuralis travaille sur les terres accaparées et elle a déjà publié un rapport en ce sens. J’ai aussi parlé avec des journalistes qui ont fait des recherches sur la gestion des terrains. J’ai essayé d’aborder le dossier depuis plusieurs angles. Mais la voix des personnes qui ne se fait pas entendre — c’est elle qui m’a le plus intéressée, c’est là que j’ai voulu arriver ».



    Selon l’intention déclarée de Gianina Cărbunariu, le spectacle « A vendre » s’adresse notamment au public urbain, trop peu familier du sujet des terres agricoles accaparées. C’est pourquoi, la pièce sera jouée notamment dans les villes, avant d’arriver dans les villages. Pour davantage d’informations, nous vous invitons à visiter le site du projet « Hunger for trade », pour parcourir, en anglais, les interviews réalisées par l’équipe…(trad. : Alexandra Pop, Valentina Beleavski)



  • La Journée mondiale de l’Afrique, marquée à Bucarest

    La Journée mondiale de l’Afrique, marquée à Bucarest

    Le 25 mai, cest la Journée mondiale de lAfrique. A loccasion de lanniversaire de lUnion Africaine en 1963, le groupe des ambassades des pays africains à Bucarest a organisé un séminaire sur les relations Europe-Afrique, ainsi quune réunion festive qui sest déroulée à la Bibliothèque nationale de la capitale roumaine. Son Excellence Faouz El Achchabi, ambassadrice du Maroc, doyenne du Groupe des ambassades africaines, nous parle des défis qui se posent au continent africain. (Andrei Popov)





    Alors que lAfrique nest pas trop présente dans les débats dactualité roumains, la Journée mondiale de lAfrique a été une excellente occasion de regarder plus attentivement vers le continent le plus prometteur de la planète. « L’Afrique c’est le continent qui connaît la croissance la plus rapide au monde », c’est le constat d’un séminaire organisé par l’Université de Bucarest et le groupe des ambassades pays africains et invitant à « Investir dans le hommes, la prospérité et la paix ». Compte rendu. (Alex Diaconescu)



  • La Roumanie dans le jury de la Semaine de la critique – Cannes 2014 …

    La Roumanie dans le jury de la Semaine de la critique – Cannes 2014 …

    Dernière ligne droite au Festival de Cannes 2014. Une présence roumaine très soutenue, cette année, sur la Croisette. Dune part, des productions du pays des Carpates sont présentées en et hors compétition, dautre part, la Roumanie est à nouveau présente dans lun des jurys. Après Cristian Mungiu parmi les juges de la sélection officielle de Cannes 2013, cette année, le critique Andrei Rus est un des jurés du Prix Révélation France 4, une des sections de la Semaine de la critique.


  • “L’écrivain n’est qu’une sorte d’éponge…”

    “L’écrivain n’est qu’une sorte d’éponge…”

    L’écrivain français Pierre Lemaître, Prix Goncourt 2013 pour son roman « Au revoir là-haut », était de passage à Bucarest pour le lancement de la traduction en roumain de son livre, sortie aux Editions Trei.


  • Actualité sportive en Roumanie

    Actualité sportive en Roumanie

    La Roumanie s’enorgueillit d’avoir remporté 9 médailles aux Championnats dEurope de gymnastique artistique féminine qui se sont achevés dimanche à Sofia. Il s’agit de deux médailles d’or, 5 d’argent et 2 de bronze. C’est Larisa Iordache (17 ans) qui s’est fait principalement remarquer dans cette compétition. Selon l’AFP « elle a ébloui dimanche de toute sa classe les Championnats dEurope de gymnastique artistique, montant à trois reprises sur le podium, dont une sur la plus haute marche avec sa prestation au sol ». Elle a été également récompensée d’une médaille d’argent pour sont exercice à la poutre et d’une médaille de bronze au saut de cheval. Son évolution a été décisive pour la victoire de la Roumanie dans la finale des Championnats. D’ailleurs, c’est pour la 7e fois que l’équipe roumaine devient championne de l’Europe.



    Les sportifs roumains sont également montés sur le podium dans l’étape de Coupe du Monde de Gymnastique Aérobic déroulée ce week-end à Ponta Delgada, au Portugal. Le trio Anca Surdu, Andreea Bogati et Oana Constantin ont remporté l’or. En solo, les Roumaines Oana Constantin et Maria Becze ont occupée la deuxième et respectivement la troisième place. Dans la compétition des duos, Maria Becze et Marius Petruşe ont remporté la médaille d’argent.



    Côté handball masculin, l’équipe roumaine HCM Constanta a terminé 4e dans la finale de la Coupe EHF déroulée à la fin de la semaine dernière à Berlin. Les champions de Roumanie ont perdu le match contre l’équipe de Berlin (score 28 à 29). Mais ce sont les Hongrois de Pick Szeged qui se sont adjugés la première place disputée avec les Français de Montpellier, sur un score similaire : 29 à 28.



    Enfin, en football, les matchs de l’avant dernière étape de la Première Ligue ont eu lieu les jeudi, vendredi et samedi derniers en Roumanie. Dans l’attente de la dernière étape du championnat qui se déroule en ce début de semaine, c’est l’équipe Steaua Bucarest qui occupe la première place de la compétition nationale, alors que son adversaire « historique » Dinamo est en 4e position. La forme finale du classement ne peut plus être changée, les derniers matchs établiront uniquement les équipes qui seront rétrogradées. Voilà pour les dernières évolutions dans le sport roumain. (trad.: Valentina Beleavski)

  • L’architecture selon Paul Andreu

    L’architecture selon Paul Andreu

    L’architecte français Paul Andreu est un des grands noms de l’architecture mondiale. Spécialistes des constructions aéroportuaires, telles l’aéroport Charles de Gaulle de Paris ou celui de Shangaï, il a aussi réalisé d’autres projets remarquables, dont le Musée de la mer d’Osaka, au Japon, ou encore l’Opéra de Pékin. Paul Andreu était de passage à Bucarest, les 7 et 8 mai, en tant qu’invité à la 3e édition de la Conférence roumaine d’architecture et de design. A cette occasion, il a accordé une interview à la Rédaction française de Radio Roumanie Internationale.




  • Les loutres du département de Gorj

    Les loutres du département de Gorj

    On la retrouve notamment dans les lacs et les vallées des grands cours d’eau, riches en poissons ou encore au delta du Danube.



    Malheureusement, les habitats aquatiques peuplés par les loutres sont extrêmement vulnérables aux interventions humaines. La transformation des rivières en canaux, l’enlèvement de la végétation au bord des cours d’eau, la construction des barrages, le drainage des zones humides, la pisciculture et l’aquaculture — autant d’actions qui menacent les populations de loutres. Cest un animal en régression en Europe et, de ce fait, strictement protégé par nombre de conventions internationales.



    Les effectifs de loutres se sont notamment redressés en Roumanie, suite à la réduction de la pollution et de l’augmentation de la population de poissons des rivières intérieures du pays. Les experts du Fonds mondial pour la nature Roumanie affirment que la loutre représente le baromètre naturel de la pureté des rivières de montagne le plus efficace. Selon eux, la présence de la loutre dans une rivière témoigne de la très bonne qualité de l’eau de la rivière en question. Des loutres, on en retrouve aussi dans les eaux de la rivière Gilort et les experts de l’Agence pour la protection de l’Environnement du département de Gorj ont démarré un projet visant son recensement. Nicolae Calma, expert technique dans le cadre de ce projet, explique : « Il s’agit d’un projet cofinancé du Fonds européen de développement régional dans le cadre du Programme opérationnel sectoriel d’Environnement. Le projet a démarré en juin 2013 et il est en déroulement. On a également entamé le recensement et la cartographie des habitats des loutres. Ce projet se donne pour but de dresser les plans de gestion pour deux sites Natura 2000 dans le département de Gorj, dont un comporte aussi des populations de loutres. Après le recensement de l’espèce on fera le point sur sa préservation, compte tenu du site en question. Enfin les populations de loutres seront évaluées annuellement ».



    Un autre projet mené par l’Agence pour la protection de l’environnement Gorj concerne la protection des plantations de châtaigniers de la région qui datent depuis plusieurs siècles et qui ont été touchées par le cancer bactérien. Jadis, les forêts de la contrée étaient denses et les habitants tiraient profit de la commercialisation des châtaignes. Les bois recouvrant les collines de Gorj comptent aussi quelques exemplaires de châtaignier de très grandes dimensions, datant, probablement, de l’époque de Nicodème, au 14e siècle. Enfin, le projet de réhabilitation des forêts de châtaigniers prévoit aussi la replantation de 20 hectares de pin de montagne…(trad. : Alexandra Pop)

  • FIFA World Cup à Bucarest

    FIFA World Cup à Bucarest

    Le trophée sportif le plus populaire au monde, la FIFA World Cup (la Coupe du monde de la FIFA), qui est offert à l’équipe gagnante du titre mondial, est arrivé à Bucarest. La capitale roumaine est une des étapes d’un tour du monde de présentation de 9 mois et mesurant 148 mille km, au cours duquel les fans de foot de 90 pays pourront admirer ledit trophée. L’étape finale sera, bien évidemment, le Brésil, pays hôte du tournoi final du championnat mondial de football, où la Coupe passera entre les mains des gagnants du titre qui la garderont pendant 4 ans.



    La Coupe du monde de la FIFA est accompagnée par l’ancien international français Christian Karembeu, ambassadeur de la Fédération internationale. A Bucarest, Christian Karembeu s’est entretenu avec son homologue de la Fédération roumaine, l’ancien international roumain Ilie Dumitrescu, un des joueurs de la nationale de Roumanie classée 5e au tournoi final de 1994, accueilli par les Etats Unis.



    Juste après l’arrivée dans la capitale roumaine, le trophée de la FIFA a été présenté aux représentants des médias locaux, réunis dans la salle Dinamo pour une conférence de presse ; le grand public, lui, peut admirer la Coupe au centre commercial Băneasa Shopping City où elle est exposée jusqu’au 5 mars.



    Lors de la conférence de presse, Christian Karembeu s’est adressé aux jeunes qui voudraient se construire une carrière par le football ; il leur a conseillé de ne pas délaisser l’école et l’éducation: « Vous donner un conseil, c’est très simple. Je crois que les jeunes devraient comprendre le jeu. Ce que je veux dire par cela c’est que l’école est aussi très importante dans leur bagage. Moi, je crois que, pour pratiquer le football, l’élément principal c’est d’être bien éduqué par les parents, par ses propres concitoyens, compatriotes, dans un bon environnement. C’est seulement après qu’il faut penser à une carrière. Quand on est jeune, on ne peut pas bien faire la part des choses à cause de l’innocence que tout jeune et tout enfant du monde devrait avoir. C’est uniquement comme ça que nous pouvons nous construire une carrière. »



    Appelée, au début, “Victoria” – La victoire, la Coupe du monde de la FIFA, en or fin, sertie de lapis-lazuli, a eu une histoire tumultueuse. La première coupe, appelée « Jules Rimet », est définitivement restée au Brésil qui l’avait gagnée 3 fois. Volé à plusieurs reprises, le trophée a tout simplement disparu en 1983. Après Bucarest, la Coupe du monde de la FIFA, FIFA World Cup, fera ensuite escale en République tchèque, en Bosnie-Herzégovine et en Pologne. (trad.: Ileana Taroi)

  • Ovidiu Miculescu,  PDG de la Société roumaine de radiodiffusion

    Ovidiu Miculescu, PDG de la Société roumaine de radiodiffusion

    A l’occasion du 90ème anniversaire du lancement des transmissions radiophoniques et du 60ème anniversaire du début des émissions télévisées, le pape François a reçu en audience privée les représentants de la direction et du personnel de la RAI-Radiotélévision italienne. Pour la même occasion, ont également été invités les délégués des télévisions et radios publiques de plusieurs pays, dont Radio Roumanie, représentée par son PDG, Ovidiu Miculescu.



    Dans une interview à RRI, Ovidiu Miculescu a souligné l’importance de l’invitation lancée à Radio Roumanie. «Parmi les invités à cet événement exceptionnel, je mentionnerais lUnion européenne de radio-télévision (EBU), la chaîne de télévision internationale dinformation en continu Euronews, la société de production et de diffusion de programmes de radio-télévision britannique BBC, la télévision française, la ZDF (deuxième chaîne de télévision publique allemande), la Radio Télévision Suisse, la télévision polonaise et Radio Roumanie. En fait, Radio Roumanie a été la seule institution média d’Europe de l’est, la seule radio publique et en même temps l’unique institution médiatique d’un pays orthodoxe invitée à l’événement, ce que je trouve particulièrement important. Ce fut pour nous un grand honneur et en même temps un signe d’appréciation, parce que, surtout cette dernière année, grâce à sa position au sein des organismes internationaux dont elle est partie, la Société Roumaine de Radiodiffusion s’est affirmée comme une entité sérieuse, constructive dans ses approches et s’est fait remarquer par ses résultats, en comparaison de la plupart des médias publics d’Europe, qui traversent des moments critiques, du point de vue financier et des performances en matière d’audience. Les organismes internationaux du domaine et nos partenaires nous considèrent avec un grand respect, ce qui n’est pas peu de chose. Cela a probablement été une des raisons pour laquelle Radio Roumanie s’est retrouvée parmi les très peu nombreux invités à l’événement. Un événement unique d’ailleurs même pour la RAI et Radio Vatican. »



    Par cette audience, le Vatican s’est joint aux manifestations ayant marqué l’anniversaire des services publics de radiotélévision italiens. Le souverain pontife a rappelé aux représentants de la RAI et à leurs invités que la presse doit être un service de la vérité, de la bonté et de la beauté. Sa Sainteté le pape François a ajouté que, «Chacun, à sa place, est appelé à veiller à maintenir un niveau éthique de la communication élevé, ainsi qu’à éviter tout ce qui peut faire tant de mal: la désinformation, la diffamation et la calomnie». Il a également souligné, « la responsabilité à laquelle tout salarié du service public ne peut en aucun cas se soustraire » et le fait que cette profession «est non seulement informative, mais aussi formative».



    Lors de l’audience privée, le PDG de la Société roumaine de radiodiffusion, Ovidiu Miculescu, a mis en exergue la bonne coopération entre Radio Roumanie, d’une part, la RAI et Radio Vatican de l’autre. « Pendant le bref entretien que j’ai eu avec le Souverain Pontife, je lui ai dit que nous souhaitons poursuivre et développer cette collaboration et que nous envisageons déjà de nouveaux projets. J’ai également affirmé que nous étions fort honorés de l’invitation qui nous avait été faite et que nous le serions davantage si l’on acceptait notre proposition consistant en un concert de musique classique ou sacrée donné au Vatican par l’Orchestre national de la radio roumaine. La réaction du Souverain pontife a été positive. Il en a été agréablement surpris et s’est montré très ouvert à cette proposition. Radio Roumanie a reçu la médaille anniversaire de la RAI marquant les 90 ans de radio et les 60 ans de télévision italiennes. J’ai, à mon tour, remis à la présidente de la RAI, Anna Maria Tarantola, notre médaille anniversaire et l’émission de timbres illustrant des personnalités de marque de la radio roumaine, ainsi qu’un CD et un album. Un exemplaire de ce coffret anniversaire parviendra au Vatican aussi. C’est un cadeau offert de tout cœur. »



    Rappelons que les auditeurs de RRI ont désigné le Souverain Pontife comme Personnalité de l’année 2013”. (aut.: Andreea Demirgian, Ştefan Baciu, Marius Tita; trad.: Mariana Tudose)

  • Le club cycliste “Cluj à pédales”

    Le club cycliste “Cluj à pédales”

    Il y a deux mois, Kertesz Jozsef Levente, travaillait encore comme officier de crédit dans une banque de Cluj, ville du centre de la Roumanie. Bien qu’ayant un emploi bien payé et que d’autres enviaient sans doute, Levi a démissionné pour s’occuper exclusivement du club cycliste «Cluj à pédales». Un club créé en 2011, par passion pour le vélo.



    Comment tout cela a commencé, en fait ? Kertesz Jozsef Levente nous le raconte lui-même: « J’ai fondé ce club avec le concours de quelques amis. Je suis passionné de vélo et l’idée m’est venue d’organiser des concours — pour les amateurs plutôt que pour les professionnels. En 2011, nous avons lancé une sorte de championnat avec 6 étapes. Pour la première fois en Roumanie, nous avons prévu une étape de nuit, à travers le centre-ville. Nous avons continué par la série des concours « Le petit cycliste et sa sécurité », destinés aux enfants. Nous souhaitions contribuer ainsi à l’éducation routière des jeunes et des très jeunes. Nous voulons également leur apprendre à se servir, avec plus d’adresse, de ce véhicule à deux roues. D’autres concours se sont ajoutés en 2012, dont le Marathon de Făget. Le nombre des participants a commencé à augmenter, pour atteindre les 500 en 2013. Ils ne sont pas tous membres de notre club, certains sont arrivés d’autres régions du pays et, à notre grande joie et surprise, d’autres pays aussi — notamment de Hongrie et de l’espace de l’ex-Yougoslavie, qui sont les plus proches de Cluj, mais aussi d’Autriche et nous avons même eu un concurrent du Royaume Uni. »



    En décembre 2011, le club cycliste dirigé par Levi a organisé pour la première fois le Cyclo-Noël. Qu’est-ce que le Cyclo-Noël ? Une occasion de procurer de la joie à des inconnus : « Nous nous sommes déguisés en Père Noël et nous avons parcouru la ville, à vélo, distribuant à droite et à gauche des bonbons et d’autres douceurs. Après cette première expérience, nous nous sommes dit que ce n’était pas assez d’aller comme ça en vadrouille dans les rues de la ville et que nous devions prendre sous notre aile protectrice plusieurs écoles. C’est ainsi qu’est née l’idée d’aller dans les écoles destinées aux enfants handicapés. »



    Ils se sont dirigés, donc, vers les écoles qui accueillaient des enfants touchés par des déficiences visuelles et auditives. Quels cadeaux, le Cyclo-Noël peut-il apporter à des enfants si spéciaux ? « Nous avons demandé si nous pouvions trouver quelque part des livres en braille. J’ai appris qu’en Roumanie on n’en imprimait qu’à Bucarest. Pourtant, l’Association des Non-voyants de la capitale ne peut pas en sortir un nombre suffisamment grand pour pouvoir les mettre en vente. Alors j’ai voulu voir s’il existait une imprimante spéciale à l’aide de laquelle un document Word ou PDF pouvait être imprimé en braille. J’ai appris qu’une telle imprimante coûte 4 mille euros. Pour une seule personne, c’est peut-être beaucoup, mais pour une communauté ce n’est pas une somme exorbitante. »



    C’est ainsi qu’est née l’idée d’organiser une soirée caritative au Casino de Cluj, lors de laquelle les petits élèves des écoles spéciales aient l’occasion de vendre de petits objets qu’ils avaient réalisés eux-mêmes, pour acheter l’imprimante Everest Braille, dont ils ont si grand besoin.



    Organisé à l’occasion de Noël, l’événement a été très bien accueilli — notamment par les médias : « Nous avons invité beaucoup de gens, parmi lesquels des personnalités de la ville. Nous avons collecté environ 500 euros. Pour les enfants, ce fut une soirée magique. Le 6 janvier, à ma grande surprise, en regardant le compte ouvert spécialement pour cette imprimante, j’ai constaté que nous avions déjà 2000 euros. Il nous reste à ramasser 2000 euros et, en février, nous souhaitons lancer une autre collecte de fonds, adressée, cette fois-ci, aux meilleurs alpinistes de Roumanie. A cette occasion, nous présenteront également un film documentaire. Et si nous ne réussissons toujours pas à ramasser toute l’argent dont nous avons besoin, nous attendrons le Marathon de Făget, qui approche à grands pas. Ce marathon est le plus grand concours que nous organisons et nous allons verser une partie des fonds que notre club recueille à cette occasion. »



    Nous avons demandé à Levi ce qui le déterminait à associer, dans sa vie de tous les jours, le sport et l’action caritative : « Je peux vous dire que cette soirée du 8 décembre, lorsque nous sommes allés dans cette école pour enfants à déficiences, afin de leur apporter une aide pour Noël, tout le monde a été extrêmement touché. Les 147 cyclo-pères Noëls présents ont eux aussi été très émus. Il faut être là pour voir la joie d’un enfant qui a reçu un petit sac contenant une poupée, une voiture jouet ou un chocolat et de petites choses comme ça. Peut-être ce cadeau ne coûtait-il pas plus de 2 euros. Pourtant, cette joie est pour moi une récompense extraordinaire et je me contente pleinement de l’étreinte d’un enfant venu me toucher le visage pour savoir de qui venait son cadeau. »



    Ça fait deux mois déjà que Levi a démissionné de son poste d’officier de crédit. Même si son existence n’est pas toujours facile, il a de grands projets dont la communauté au sein de laquelle il vit est le principal bénéficiaire : « Je veux organiser le plus d’événements possibles pour la ville de Cluj et pour tout le pays. Le club «Cluj à pédales» ne s’est pas suffisamment développé pour me permettre de mener une vie sans soucis. Et, effectivement, la vie n’est pas facile pour moi. Pourtant, il s’est développé assez pour avoir besoin de ma présence — tout comme une affaire. Si je ne me consacre pas entièrement à ce club, il risque de fermer et tout mon travail depuis 3 ans aurait été inutile. Cette année, je me propose d’ouvrir une école de cyclisme destinée aux enfants de Cluj et je dois être disponible pour m’occuper des jeunes que nous souhaitons former comme cyclistes. » (trad.: Dominique)

  • L’année sportive 2013 – seconde partie

    L’année sportive 2013 – seconde partie

    La première partie de cette rétrospective sest achevée sur le début de la série dexcellentes évolutions de la joueuse de tennis Simona Halep. Après les victoires enregistrées dans les tournois de Nürnberg et de s’Hertogenbosch, Simona est allée à Wimbledon, mais elle ny a pas résisté longtemps, étant éliminée au deuxième tour par la Chinoise Na Li, numéro 6 mondial. Simona Halep a réussi ensuite à sortir victorieuse du tournoi de Budapest, où elle a battu en finale, en trois sets, lAutrichienne Yvonne Meusburger.



    En août, les escrimeurs roumains décrochent trois médailles aux mondiaux descrime de Budapest. Tiberiu Dolniceanu, dans le concours individuel de sabre, et léquipe féminine dépée ont remporté le bronze. Dans le concours des équipes masculines de sabre, la Roumanie est devenue vice-championne du monde. Aux championnats du monde dathlétisme de Moscou, les 15 sportifs roumains ne se sont pas fait remarquer. Aucune médaille au palmarès, la meilleure performance étant la sixième place occupée dans la finale du triple saut – messieurs par Marian Oprea, avec 16,82 m. Ce même mois daoût, Simona Halep fait son entrée au top 20 des meilleures joueuses de tennis du monde. La victoire au tournoi de New Haven, aux Etats Unis la propulse à la 19e place du classement WTA. A New Haven, Simona a battu en finale la Tchèque Petra Kvitova.



    Le mois de septembre sest paré de médailles. En Corée du Sud, aux championnats du monde daviron, léquipage féminin de deux sans barreuse, formé de Nicoleta Albu et Roxana Cogianu, a terminé la finale sur la deuxième place, derrière les Britanniques, gagnantes du titre. Même couleur de médaille pour les huit avec barreuse, Cristina Ilie, Nicoleta Albu, Cristina Grigoraş, Ioana Crăciun, Camelia Lupaşcu, Andreea Boghian, Roxana Cogianu, Ionelia Zaharia et Daniela Druncea. Le titre est allé aux Etats Unis. Egalement en septembre, les handballeuses de HCM Baia Mare, vice-championnes de Roumanie, se sont qualifiées dans la Ligue des champions, après avoir remporté le tournoi de qualification qui les avait opposées aux Danoises de Viborg et de Holstebro, et aux Néerlandaises de Dalfsen.



    Le mois doctobre a débuté avec les championnats du monde de gymnastique artistique, déroulés à Anvers, en Belgique. La délégation de la Roumanie na réussi quune seule médaille de bronze par Larisa Iordache, à la poutre. En tennis, au tournoi ATP de Pékin, le double Horia Tecău (Roumanie) – Max Mirnîi (Belarus) a vaincu en finale les Italiens Fabio Fognini – Andreas Seppi, en deux sets 6-4, 6-2. Ensuite, à Moscou, Simona Halep a remporté le cinquième tournoi WTA de sa carrière, grâce à la victoire dans la finale qui la opposé à lAustralienne Samantha Stosur, 7-6, 6-2. Et puis, le Roumain Florin Mergea et le Tchèque Lukas Rosol simposent dans la finale du tournoi de double de Vienne, au bout de deux sets, 7-5, 6-4, contre lAustralien Julian Knowle et le Canadien Daniel Nestor. Pour Florin Mergea, cétait la première victoire ATP de sa carrière.



    Novembre a offert une nouvelle victoire à Simona Halep, qui a gagné le tournoi des championnes de la capitale bulgare Sofia. Sa victoire, en finale, sur lAustralienne Samantha Stosur laide à boucler lannée sur la 11e place du classement WTA. Le même mois de novembre met fin au parcours européen de léquipe championne de Roumanie en handball féminin. Dans la phase des poules de la Ligue des champions, HCM Baia Mare a perdu, à Györ, en Hongrie, le match contre léquipe locale Audi ETO, sur le score final de 26 à 28. Dernière dans son groupe A, Baia Mare a été éliminée de la compétition.



    Lévénement sportif le plus important du mois de décembre a eu lieu en Serbie – les championnats du monde de handball féminin. Les tricolores roumaines ont dû quitter trop tôt la compétition, suite à la défaite infligée par les Polonaises en huitièmes de finale.



    Chers auditeurs, nous sommes arrivés à la fin de cette rétrospective de lannée sportive 2013. Espérons que 2014 sera une année bien meilleure pour nous tous. (trad. : Ileana Taroi)

  • L’année sportive 2013 – première partie

    L’année sportive 2013 – première partie

    Comme le veut la tradition à cette époque de lannée, nous avons préparé un bilan des résultats obtenus par les sportifs roumains dans les compétitions internationales de lannée 2013.



    Le premier mois, janvier, a été dominé, comme dhabitude, par les tournois de tennis. Parmi les protagonistes, on retrouve le Roumain Horia Tecău qui a été finaliste du tournoi de Sydney, au côté du Biélorusse Max Mirnyi, dans la compétition des doubles messieurs. Tecău et Mirnyi ont perdu ce dernier match en deux manches, 6-4, 6-4, devant les frères jumeaux Bob et Mike Bryan, des USA. Toute de suite après, à lOpen australien de Melbourne, les joueurs roumains ont quitté la compétition dès la première semaine. Ce fut lathlétisme qui a rencontré la performance. Lors de la première étape des Championnats nationaux indoor, déroulée à Bucarest, deux sportifs se sont fait remarquer : au triple saut, Marian Oprea a marqué sont retour à la compétition par un saut de 16,80m, tandis quau saut en hauteur, Mihai Donisan a réussi un 2,30m. Les deux sinstallaient ainsi dans les fauteuils de leaders européens de la saison en salle.



    En février, les bonnes nouvelles venaient du tennis. Léquipe de Coupe Davis de Roumanie se qualifiait pour le deuxième tour de la Zone Euro-Africaine après avoir vaincu le Danemark au score de 5 à 0, à la fin dune rencontre disputée à Cluj. Le même mois de février, léquipe de rugby de Roumanie jouait ses premiers matchs de la saison dans le cadre de la Coupe européenne des nations. Les chevaliers de la Feuille de chêne ont vaincu, lun après lautre, le Portugal, la Russie et lEspagne. Ensuite, en mars, ils ont battus les Belges mais nont fait que match égal, à domicile, contre les Géorgiens, résultat qui a permis à ceux derniers de terminer la compétition en gagnants.



    Egalement en mars, la ville suédoise de Göteborg a accueilli les Championnats européens dathlétisme en salle. Les 18 athlètes de la délégation roumaine rentrent bredouilles, sans aucune médaille. Le handball féminin a réussi tout de même à défroisser les fronts des fans du sport, par la qualification de léquipe Oltchim Râmnicu Vâlcea dans les demi-finales de la Ligue des champions.



    Pourtant, en avril, les handballeuses de Râmnicu Vâlcea ont perdu la demi-finale contre les Hongroises dETO Györ. Oltchim a perdu la première manche, 22 à 24, et la victoire obtenue dans la seconde manche, 25 à 24, ne lui a pas suffi pour aller en finale.



    Comme chaque année, plusieurs championnats européens se sont égrenés au fil des mois suivants. En avril, à Tirana, capitale de lAlbanie, les haltérophiles roumains ont réussi une belle moisson de médailles : une dor, cinq dargent et six de bronze. Lor a été décroché par Răzvan Martin, dans la catégorie des 77 kilos, avec 190 kilos soulevés en épaulé-jeté. Martin a également gagné le bronze en total avec 346 kilos. A Moscou, au Européens de gymnastique, la Roumanie a recueilli sept médailles. Chez les dames, Larisa Iordache a été la meilleure à la poutre et sest classée deuxième, au saut du cheval, au sol et dans le concours individuel. Diana Bulimar sest parée dargent à la poutre et de bronze au sol. Chez les messieurs, Flavius Koczi sest adjugé largent au saut du cheval. Toujours en avril, le Tchèque Lukas Rosol a remporté lOpen de tennis de Roumanie, un tournoi ATP, dont les prix se sont chiffrés à 410 mille euros. Rosol a battu en finale lEspagnol Guillermo Garcia – Lopez, en deux manches 6-3, 6-2. Dans la finale du tournoi de double, le Roumain Horia Tecău et le Biélorusse Max Mirnîi ont vaincu le Tchèque Lukas Dlouhy et lAutrichien Oliver Marach, en trois manches 4-6, 6-4, 10-6.



    En mai, le tournoi de tennis de Rome a mis en évidence deux joueurs roumains. Au simple dames, Simona Halep sest arrêtée en demi-finales, après avoir éliminé plusieurs favorites de la compétition. Elle a dû sincliner devant lAméricaine Serena Williams, tête de série n°1, qui a écrasé Simona Halep en demi-finale, 6-3, 6-0. Le double Horia Tecău – Max Mirnîi nest pas non plus sorti de la phase des demi-finales ; les deux se sont fait battre par les Américains Bob et Mike Bryan, 6-4, 6-7, 10-3.



    Le mois de juin a commencé avec les championnats européens davirons de Séville, en Espagne. La délégation de la Roumanie en est revenue avec trois médailles, deux dor et une dargent. Les équipages féminins de deux de couple et de huit avec barreuse ont raflé l’or. Largent a été gagné par léquipage masculin de quatre sans barreur. Le même mois, aux européens de boxe de Minsk, au Belarus, le sportif roumain Bogdan Juratoni sest classé deuxième dans la catégorie des 75 kg. Aux européens descrime organisés en Croatie, lépéiste Ana Maria Brânză et le sabreur Tiberiu Dolniceanu ont décroché lor dans les compétitions individuelles respectives, tandis que léquipe féminine dépée et celle masculine de sabre se ont adjugé les médailles dargent. Deux médailles dargent et quatre de bronze ce fut le bilan des Roumains aux Championnats européens de canoë-kayak hébergés par le Portugal. Enfin, en juin, Simona Halep a remporté le tournoi de tennis WTA de Nürnberg, en Allemagne, après avoir vaincu en finale, 6-3, 6-3, lAllemande Andrea Petkovic. (trad.: Ileana Taroi)

  • Johann Kobborg, directeur du ballet de l’Opéra national roumain

    Johann Kobborg, directeur du ballet de l’Opéra national roumain

    Johann Kobborg est un des plus éminents danseurs classiques de sa génération. Partenaire en ville et sur scène de la danseuse étoile d’origine roumaine Alina Cojocaru, il a enchanté, pendant de longues années, des milliers de spectateurs présents dans la salle de l’Opéra Covent Garden à Londres. A la fin de la dernière saison, il les a pourtant attristés par sa décision de quitter Covent Garden, pour aller plus loin — comme il l’affirmait dans une interview à Radio Roumanie Culture. Heureusement pour nous, « plus loin » a signifié Bucarest, où, le 7 décembre, Johann Kobborg ouvrait la saison avec « La Sylphide » sur la scène de l’Opéra Roumain. Un spectacle dont il signe aussi la chorégraphie.



    Comment l’idée de réaliser un spectacle à Bucarest est-elle née? Johann Kobborg nous le dit lui-même: « J’y suis venu à plusieurs reprises avec ma partenaire, Alina Cojocaru, et donc cette connexion a toujours existé. Il y a quelque temps, j’ai fait une visite à Bucarest et je me suis entretenu avec le directeur de l’Opéra national. Et ce fut là, le point de départ de ce projet. Heureusement, j’étais libre à ce moment-là, et nous avons pu le mettre sur pied sans difficulté. »



    Pourquoi « La Sylphide » ? Qu’est-ce que ce ballet représente pour Kobborg? « La Sylphide » a été un de mes premiers spectacles et il continue d’être un de mes ballets préférés. C’est le genre qui vous permet de vous épanouir — en tant qu’être humain et en tant qu’artiste ; un ballet où les murs tombent et toute votre vie se passe là, sur la scène. C’est une expérience extrêmement intéressante pour un danseur, car la façon dont je l’interprétais lorsque j’avais 20 ans est tout à fait différente de celle d’aujourd’hui. Pourtant, toutes les versions sont valables, on ne peut pas dire : ça c’est bon, ça c’est mauvais. Du point de vue historique, ce fut le premier ballet où une danseuse ait jamais dansé sur pointes. Il est donc très important. Il est peut-être le plus important ballet danois, le plus fameux que nous ayons — même si la musique a été composée par un norvégien, même si le premier chorégraphe n’était pas tout à fait danois, il était mi-suédois, mi-français, même si l’action se déroule en Ecosse, il demeure la plus magnifique création de tous les temps. Ce ballet m’a fait faire le tour du monde et ma carrière internationale, je la dois entre autres au ballet « La Sylphide ».



    Johan Kobborg a été danseur étoile du Ballet Royal Danois et du Ballet Royal de Londres et il est invité par les plus importantes compagnies de danse classique du monde. Ces dernières années, Johan Kobborg s’est fait aussi remarquer comme chorégraphe, ses créations étant présentées entre autres par le Ballet royal de Londres, par le Ballet du Bolchoï à Moscou et par le Ballet Royal de Nouvelle Zélande. En 2009, « La Sylphide » qu’il a réalisée au Bolchoï, a été nommé au Prix « La Masque d’Or » de Moscou récompensant le meilleur spectacle de l’année.



    La danse a porté ses pas partout dans le monde. Aussi, le syntagme « chez soi » a-t-il acquis pour lui une autre signification. Où Johann Kobborg se sent-il chez soi ? « Je ne sais effectivement pas à quel pays penser : le Danemark, le Royaume Uni ? Toute ma vie, j’ai voyagé, il y a eu des périodes où j’ai habité dans une valise, pour ainsi dire. Je ne suis pas obsédé par la danse, je ne peux pas dire que je suis incapable de penser à autre chose, mais je peux dire que lorsque je me trouve dans un studio, ma maison est là. Mon « chez moi », e sont les gens que j’aime et la plupart des gens que j’aime se trouvent dans les studios de danse. Je ne suis donc jamais très loin de chez moi. »



    Pendant la saison qui vient de débuter dans la capitale roumaine — justement avec le spectacle « La Sylphide » dont il signe la chorégraphie — Johann Kobborg est chez lui à l’Opéra national de Bucarest, d’autant plus qu’à partir du 1er janvier prochain, il occupera le poste de directeur du Ballet national roumain. (trad. : Dominique)