Des alliés français en Roumanie
Fin de mission pour le lieutenant-colonel Guillaume Renault du 1er régiment de tirailleurs d’Epinal. Témoignage.

Agenția Media a Armatei, 22.02.2025, 14:12
Guillaume Renault a été quatre mois durant le chef des opérations du Groupe de combat de l’OTAN en Roumanie
Né à Orléans, Guillaume Renault a été quatre mois durant le chef des opérations du Groupe de combat de l’OTAN en Roumanie. Pour lui, les six mois passés en Roumanie en tant que chef d’Etat major, soit chef des opérations du Groupe de combat de l’OTAN « Sébastopol » de Roumanie ou la mission Aigle comme il est également connu, ont été extraordinaires. Ce fut une expérience que le militaire français et surtout les jeunes militaires français, dont il est le commandant, ne peuvent pas vivre en France.
4 mois passés à Cincu
Guillaume Renault a été déployé quatre mois durant à Cincu, dans le département de Brasov, dans le centre de la Roumanie. Pourtant ce n’est pas uniquement à Cincu que les militaires français ont été déployés, parce que le Groupe de combat génère des détachements qui participent à la quasi-totalité des exercices nationaux et multinationaux alliées qui se déroulent en Roumanie. Cela a permis au lieutenant-colonel Guillaume Renault de voyager à travers le pays.
« Pour nous, c’est une opportunité d’échanger des tactiques, de nous familiariser avec l’armement roumain, de voir comment sont instruites les deux côtés, tant les Français que les Roumains. J’ai parlé à mes soldats et ils m’ont dit être très heureux de découvrir beaucoup de choses ici, parce qu’ils n’étaient pas habitués à de telles expériences en France. C’est une très bonne opportunité et j’espère pouvoir renforcer cette collaboration et mener beaucoup d’autres entraînements pareils » a précisé notre interlocuteur.
« Le premier, toujours le premier »
Le lieutenant-colonel Guillaume Renault fait partie du 1er régiment de tirailleurs, basé dans la ville d’Epinal, département des Vosges, de la région de Lorraine. A présent, le régiment mécanisé d’infanterie est un des plus connus en France. Il fut refondé en 1994, mais il est l’héritier des traditions de combat des régiments de tirailleurs nord-africains (algériens, marocains, tunisiens) fondés en 1841. Il est subordonné à la 7e brigade blindée française de Besançon, dont est issue la majorité des effectifs français du Groupe de combat de l’OTAN en Roumanie.
« Premier, toujours le premier » – c’est le slogan du régiment et cela dit tout. Ces quatre derniers mois, parce que c’est la durée d’une rotation française en Roumanie, l’unité a travaillé intensément pour préparer le Groupe de Combat à faire face aux exercices alliés majeurs prévus pour l’automne, durant lesquels les effectifs devraient augmenter temporairement jusqu’au niveau d’une brigade.
Le lieutenant-colonel Renault nous a aussi déclaré que : « A présent, le bataillon est constitué de différentes unités de France, de Belgique, du Luxembourg et récemment d’Espagne. Et dans le cadre du dernier exercice de la série Dacian, qui a été dirigé par notre brigade, nous avons mis en pratique les mêmes idées et buts que cette année, lors de l’exercice Dacian Spring 25. Pourtant, ce dernier sera un exercice beaucoup plus grand, avec de nombreuses troupes qui arriveront en Roumanie depuis la France. »
Témoignage sur la Roumanie
Le paysage en Roumanie est assez différent pour le lieutenant-colonel Guillaume Renault, même s’il existe des similitudes entre la région d’Epinal, à une altitude de quelque 500 mètres, les collines et les montagnes des Vosges et la région de Cincu.
En quittant notre pays, il affirme regretter le fait que sa position ne lui a pas permis d’avoir suffisamment de temps pour découvrir davantage d’endroits et de personnes en Roumanie. Néanmoins, il aime la cuisine roumaine et il se dit aussi intéressé à découvrir de nouveaux gouts, de nouvelles personnes et les traditions locales.
« Je dirai que c’est une rare occasion de travailler avec des militaires d’autres pays alliés, Roumains, mais aussi Polonais, Portugais, Belges, Espagnols, également parce la plupart des militaires sont jeunes et ils s’habituent à travailler en commun avec les soldats d’autres Etats de l’OTAN et cela est une opportunité et une très bonne expérience pour eux et pour tous les bataillons », a conclu le lieutenant-colonel Renault à la fin de son expérience de quatre mois en Roumanie.
(trad. Alex Diaconescu)