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  • La semaine du 15 au 20 juin 2015

    La semaine du 15 au 20 juin 2015

    Visite du président du Portugal à Bucarest

    Le président portugais, Anibal Cavaco Silva, a fait mercredi et jeudi une visite d’Etat en Roumanie, avec une composante économique très importante. L’agenda a comporté des rencontres avec son homologue Klaus Iohannis, avec le vice premier ministre, Gabriel Oprea, qui assure la direction opérationnelle de l’activité du gouvernement, en l’absence du premier ministre Victor Ponta qui a été opéré en Turquie, ainsi qu’avec les présidents des deux chambres du Parlement. Le président roumain a précisé que les relations bilatérales avaient évolué de manière significative ces dernières années, les deux pays devant continuer leur coopération dans le domaine politique et militaire, y compris au sein de l’OTAN, et se coordonner plus étroitement au sein de l’UE. Klaus Iohannis s’est également référé à la communauté des plus de 40.000 Roumains du Portugal, et a apprécié le soutien accordé par les autorités de Lisbonne pour leur intégration. Le président Anibal Cavaco Silva a également participé à un forum économique roumano-portugais.

    Visite du chef de la diplomatie roumaine à Chişinau

    Le chef de la diplomatie roumaine, Bogdan Aurescu, a fait une visite de deux jours à Chişinău, où il a eu des pourparlers avec des responsables de la République de Moldova et a participé à une réunion des ministres des affaires étrangères de l’Organisation de la coopération économique de la mer Noire. A cette occasion, M. Aurescu a plaidé pour l’installation rapide d’un nouveau gouvernement de la République de Moldova voisine. Il a aussi souligné l’importance de la stabilité politique comme prémisse essentielle du progrès dans la voie des réformes et de l’intégration européenne. La visite du chef de la diplomatie roumaine à Chişinău a eu lieu moins d’une semaine après la démission du premier ministre moldave Chiril Gaburici, accusé d’avoir falsifié son diplôme de baccalauréat. Par ailleurs, M. Aurescu a déclaré que le développement de la coopération entre l’OCEMN et l’UE sera une priorité de la présidence roumaine de l’Organisation, qui débutera le 1er juillet prochain.

    La Stratégie nationale de défense de la Roumanie en cours d’approbation au Parlement

    La nouvelle Stratégie nationale de défense de la Roumanie pour la période 2015-2019 a reçu l’aval des commissions parlementaires de spécialité et sera présentée en session plénière. Le document sera avancé, lundi, par le président Klaus Iohannis, dans le cadre d’une réunion commune des deux chambres du Législatif. L’Administration présidentielle a présenté la Stratégie jeudi aux représentants du corps diplomatique des Etats de l’OTAN et de l’UE. Selon le chef de l’Etat, la Stratégie offre la vision d’une Roumanie forte en Europe et dans le monde, et le concept de sécurité élargie est une des principales nouveautés. Le Partenariat stratégique avec les Etats Unis, l’appartenance à l’OTAN et à l’UE sont réaffirmés en tant que piliers de la politique étrangère et de sécurité.

    Accord roumano-américain sur les marchés publics

    L’Agence américaine pour le commerce et le développement formera 50 fonctionnaires roumains aux procédures de marchés publics, aux termes d’un Mémorandum signé ce mercredi avec le gouvernement de Bucarest. Le chargé d’affaires des Etats Unis à Bucarest, Dean Thompson, a déclaré qu’une révision appropriée des règles concernant les marchés publics et la mise en place d’un système de prévention pour identifier les conflits d’intérêts aideraient la Roumanie à combattre la corruption dans ce domaine. Présent à la cérémonie de signature du Mémorandum, le ministre roumain des finances, Eugen Teodorovici, a affirmé que la réforme des marchés publics était un objectif du gouvernement et que la Stratégie nationale de marché publics serait finalisée avant la fin du mois en cours ; à cela s’ajouteraient quatre autres projets de loi de transposition en droit interne des directives communautaires en la matière, que le Parlement devrait approuver à l’automne. La Commission européenne a demandé à la Roumanie en 2014 d’adopter la stratégie mentionnée, dans le but de résoudre les problèmes signalés par Bruxelles dans ce domaine.

    Exercice otanien de grande ampleur en Roumanie

    Un millier de militaires de 25 Etats membres de l’Alliance participent jusqu’à la fin du mois à l’exercice Trident Joust 15 – une opération de défense menée en Roumanie aux côtés de partenaires étrangers. L’exercice a lieu dans le polygone militaire de Cincu, au comté de Brasov. L’exercice est censé tester la capacité du Commandement allié réuni de Naples de conduire une opération de défense collective de l’OTAN. La commande et le contrôle de la Force de réaction de l’OTAN sont transférés également pour la première fois vers une position temporaire. Un exercice multinational des forces spéciales se déroule dans les garnisons et les polygones de l’est de la Roumanie. ROUSOFEX 15 réunit 1500 militaires de Roumanie, Bulgarie, Géorgie, Grèce, République de Moldova, Pologne, Etats-Unis et Turquie qui prennent part à cet exercice tactique déroulé dans plusieurs garnisons et polygones militaires de l’est de la Roumanie.

  • La Roumanie et le FMI

    La Roumanie et le FMI

    Un nouveau round de discussions techniques a eu lieu du 19 au 26 mai, à Bucarest, entre les représentants du FMI, de la CE et de la BM et les autorités roumaines. La récente mission des créanciers internationaux intervient après deux tentatives échouées d’évaluation officielle de l’accord de précaution actuellement en vigueur, après une visite au niveau d’experts l’été dernier et après plusieurs entrevues, à Washington, entre les responsables roumains et les représentants du Fonds. Si la Roumanie a fait belle figure pour ce qui est de ses indicateurs macroéconomiques, le rythme de ses réformes structurelles et la baisse de la TVA stipulée par le nouveau Code fiscal ont soulevé de nouveaux points d’interrogation. Les grands bailleurs de fonds regardent d’un œil sceptique la décision gouvernementale de réduire de 5% les charges sociales des employeurs, en vigueur depuis le 4e trimestre de l’année dernière. En principe, le FMI s’est dit d’accord avec une baisse des la fiscalité sur le travail à condition qu’elle vise les catégories vulnérables. Sur l’ensemble des questions débattues avec le trio des bailleurs de fonds, le calendrier de la libéralisation des prix du gaz destiné à la population et l’avenir des grandes compagnies énergétiques Oltenia et Hunedoara ont particulièrement échauffé les esprits.

    A l’heure actuelle, les créanciers internationaux se disent préoccupés par la soutenabilité des mesures d’allègement des taxes et impôts prévues par le nouveau Code fiscal et par l’impact qu’une telle diminution pourrait avoir sur la cible de déficit budgétaire convenue avec les autorités de Bucarest. Au terme du nouveau Code fiscal de Roumanie, la TVA sur les denrées alimentaires a baissé depuis le 1er juin de 24 à 9%. En plus, le document stipule une baisse du taux standard de la TVA de 24 à 20% à partir de 2016 pour se réduire jusqu’à 18% à partir du 1er janvier 2018. Quant aux contributions à la sécurité sociale, le nouveau Code fiscal propose leur diminution de 10,5 à 7,5% à partir de 2018 pour les employeurs et de 15,8 à 13,5% pour les salariés. Il convient de mentionner que les accises sur les carburants connaîtront à leur tour une baisse de 16 à 20% à partir de l’année prochaine, tandis que sur certains produits, elles seront complètement éliminées. Le taux unique d’imposition sera maintenu au même niveau d’ici le 1er janvier 2019 quand il baissera de 16 à 14%.

    Le journaliste Daniel Apostol se penche sur les discussions avec le FMI : « A l’heure où l’on parle, le sujet le plus brûlant est celui de la fiscalité. La Roumanie se permettrait-elle, oui ou non, un allègement fiscal? C’est-à-dire, pourrait-on bénéficier d’une fiscalité moins écrasante comme nous l’avait promise notre gouvernement? Une promesse dont tout le monde rêve. Car, sans jouer les moralisateurs hypocrites, on voudrait tous payer des taxes et des impôts réduits. Pourtant, une question s’impose: de combien ces taxes pourraient-elles baisser afin que l’Etat continue à fonctionner? Est-ce que l’on se permet des taxes réduites? Je suis entièrement pour une réduction de la fiscalité, car un régime fiscal allégé se porte comme un masque d’oxygène pour celui qui est en souffrance. Il lui offre un plus d’énergie, une bouffée d’air indispensable au bon fonctionnement de son organisme. Une fiscalité réduite permettrait aux compagnies de se servir de leurs fonds non seulement pour approvisionner les poches de l’Etat, mais aussi pour créer de nouveaux emplois, réduire les coûts, bref, créer un milieu économique propice qui nous fera profiter tous de cet allègement fiscal. »

    A son tour, Dan Armeanu, professeur des universités à l’Académie des Etudes économiques de Bucarest, a déclaré: « En général, les responsables du FMI privilégient tous le principe selon lequel toute réduction de taxes doit s’accompagner de mesures compensatoires. En apparence, c’est un principe logique, mais à regarder de plus près la situation de la Roumanie, je pense que l’effet économique produit suite à l’allégement fiscal pourrait compenser à lui seul, dans six à huit mois, la majeure partie des manques à gagner au budget d’Etat. Par ailleurs, je crois que la lutte contre l’évasion fiscale menée dernièrement par les autorités roumaines a commencé à porter ses fruits. Or, si elle continue de la même manière et que les recettes budgétaires augmentent dans le même rythme qu’au premier trimestre de l’année, cela me fait penser que ce programme d’allègement fiscal s’avère vraiment soutenable. Sur l’ensemble de nouvelles mesures, la plus importante reste la réduction de la TVA de 24 à 20% parfaitement justifiable. N’oublions pas que la TVA atteint en Roumanie un des taux les plus élevés de l’UE. Il est complètement dépourvu de sens de maintenir en place un tel taux d’imposition lorsque l’on n’arrive à collecter au budget de l’Etat que la moitié. Mieux vaut réduire la TVA et collecter davantage de sorte que l’effet soit bénéfique sur le budget de l’Etat aussi. »

    De l’avis du gouverneur de la Banque centrale de Roumanie, Mugur Isarescu, le rôle le plus important joué par le FMI dans ses rapports avec la Roumanie fut celui d’assurer une certaine cohérence entre les politiques économiques mises en place.

    Mugur Isarescu: « Le dosage entre les différents instruments de politique monétaire et fiscale s’avère plus important que telle ou telle mesure de politique monétaire. Au bout de tant d’années de collaboration, il est temps que je m’exprime moi aussi sur le rôle que le Fonds a joué pour la Roumanie: hé bien, il a veillé à ce que les politiques adoptées par les autorités roumaines aient une certaine cohérence, car nous, on ne sait pas très bien communiquer entre nous. Sur l’ensemble des réformes, ce sont celles structurales qui enregistrent le plus de retard. En vain essayons-nous de déclencher certains mécanismes monétaires, car à partir d’un certain moment, c’est comme si on abusait d’un médicament juste pour compenser l’omission de celui dont on a vraiment besoin. Or, si le dosage n’est pas bon, on risque une intoxication ou pire! »

    Une nouvelle mission du FMI se rendra en Roumanie à la mi-juin dans le contexte où les responsables roumains souhaitent achever le programme d’assistance financière en septembre. (Trad. Mariana Tudose)

  • La semaine du 25 au 30 mai 2015

    La semaine du 25 au 30 mai 2015

    Conclusion de la mission du FMI et de la CE à Bucarest


    La mission technique des représentants du FMI et de la Commission européenne visant à évaluer le programme financier que la Roumanie déroule actuellement et qui devrait s’achever cet automne, a pris fin mardi. Les entretiens ont porté notamment sur la modification du Code fiscal et les mesures d’allègement préconisées pour le 1er janvier de l’année prochaine. Les experts techniques ont discuté avec le premier ministre, Victor Ponta, et le ministre des Finances, Eugen Teodorovici, de l’impact de la réduction des taxes et impôts sur les recettes budgétaires. Les experts du FMI et de la Commission européenne devraient revenir à Bucarest fin juin, pour une nouvelle mission d’évaluation du présent accord que la Roumanie souhaite clôturer cet automne.

    Nouveaux débats sur le passage de la Roumanie à l’euro

    Le président roumain Klaus Iohannis s’est entretenu jeudi avec le premier ministre Victor Ponta et le gouverneur de la Banque Nationale de Roumanie, Mugur Isarescu, sur le processus d’adhésion de la Roumanie à la zone euro. Selon un communiqué de la présidence de Bucarest, le chef de l’Etat aura également des consultations avec les partis parlementaires dans une tentative d’arriver à un consensus sur ce sujet. Cela favorisera l’adoption d’une stratégie nationale pour le passage à l’euro et d’un calendrier rigoureux de mesures économiques, monétaires, législatives et institutionnelles de sorte que la Roumanie soit préparée le mieux possible. En même temps, les responsables de Bucarest ont décidé de la création d’un Comité de coordination du processus d’adoption de la monnaie unique dont la mission sera de fixer, coordonner et de surveiller les étapes et les responsabilités nécessaires pour atteindre cet objectif. De l’avis du premier ministre Victor Ponta, le passage à la monnaie unique ne doit pas être une mesure imposée; il doit générer un changement dans la mentalité de la population, qui doit comprendre que ce processus comporte aussi certains désavantages.

    Feu vert au programme de développement rural de la Roumanie

    La Commission européenne vient d’approuver le programme de développement rural de la Roumanie pour la période 2014 – 2020. Durant les 7 années à venir, Bucarest disposera de 9,5 milliards d’euros destinés à la mise en œuvre de ce programme. Le montant que la Roumanie s’est vu approuver représente 8,2% du Fonds européen agricole pour le développement rural, le plus important des 24 programmes approuvés ce mardi. L’argent sera utilisé pour promouvoir la compétitivité et restructurer le secteur agricole, protéger l’environnement et lutter contre les changements climatiques, stimuler le développement économique et créer de nouveaux emplois, enfin améliorer la qualité de vie dans les villages roumains. Et c’est toujours cette semaine que le Sénat de Bucarest a rejeté une motion simple déposée par le Parti National Libéral (d’opposition) portant sur la situation de l’agriculture roumaine. Ses initiateurs demandaient la démission du ministre de ressort, et mettaient en lumière les principaux problèmes auxquels sont confrontés les agriculteurs roumains, les plus pauvres de l’UE. Le document attirait aussi l’attention sur le fait que la législation du domaine, en vigueur ces 3 dernières années, était un frein au développement du secteur agricole.

    La Roumanie au sommet du Processus de coopération en Europe du Sud-Est de Tirana

    La Roumanie est prête à contribuer au développement de la coopération régionale – a déclaré le premier ministre Victor Ponta au sommet du Processus de coopération en Europe du Sud-Est de Tirana. La rencontre, qui a réuni des chefs d’Etats et de gouvernements des Etats membres du Processus, s’est déroulée sur la toile de fond de défis à l’adresse de la sécurité en Europe et au Proche Orient. Parmi les principaux thèmes à l’agenda : les évolutions régionales et la perspective européenne des pays des Balkans Occidentaux. Dans ses interventions, le premier ministre roumain a affirmé que la Roumanie était ouverte au développement de certains projets, notamment dans les domaines de l’énergie, de l’infrastructure et de la sécurité cybernétique. Victor Ponta a réaffirmé le soutien de Bucarest à la poursuite de l’élargissement de l’UE aux pays qui remplissent les critères d’adhésion. Il a estimé que l’Union devait accélérer les négociations d’adhésion avec les autres pays de la région et leur offrir une perspective et une date précises.

    La Roumanie recevra des demandeurs d’asile et des réfugiés hors UE.

    La Roumanie devrait recevoir plus de 1.023 demandeurs d’asile arrivés en Italie et 682 en Grèce, ainsi que 657 réfugiés hors UE qui ont besoin de protection internationale.La Commission européenne a demandé, mercredi, aux Etats de l’Union européenne de prendre en charge, les deux prochaines années, 40.000 candidats à l’asile de Syrie et d’Erythrée arrivés en Grèce et en Italie et de recevoir, pendant la même période de temps, 20.000 réfugiés.La Commission européenne allouera 6 mille euros pour chaque réfugié reçu. 4 critères ont été pris en compte pour cette répartition des réfugiés, à savoir : le PIB, le nombre d’habitants, le taux de chômage et le nombre de demandes d’asile enregistrées antérieurement par le pays respectif – a expliqué le commissaire européen à l’Immigration, Dimitris Avramopoulos. Selon les données fournies par l’Eurostat, en 2014 la Roumanie a accordé l’asile à 460 Syriens, 120 Irakiens et 70 Afghans.

    Steaua Bucarest a remporté le championnat roumain de foot.

    Pour la troisième fois de suite, le club Steaua Bucarest a remporté le championnat roumain de foot, soit le 26e titre de l’histoire de cette équipe. La saison de foot 2014-2015 se termine dimanche avec la finale de la Coupe de Roumanie, qui devrait opposer le même Steaua à l’équipe Universitatea Cluj. Les Bucarestois ont ainsi la possibilité de s’adjuger, en première, tous les trois trophées internes, après avoir décroché ceux de la Coupe de la ligue et du Championnat. (Trad. : Valentina Baleavski, Dominique)

  • A la une de la presse roumaine – 26.05.2015

    A la une de la presse roumaine – 26.05.2015

    Parmi
    les sujets du jour : la ré-ouverture de l’enquête pénale visant l’ancien
    président Traian Basescu, les conclusions de la visite de la délégation du FMI
    à Bucarest, la fourrière est désormais illégale et les raisons pour lesquelles
    la Roumanie a si peu de km d’autoroutes.




  • 14.05.2015 (mise à jour)

    14.05.2015 (mise à jour)

    Visite — Le président de la Roumanie, Klaus Iohannis, qui fait une visite officielle de trois jours en Italie, a visité, jeudi, l’Exposition universelle de Milan, qui a pour thème « Nourriture pour la planète, énergie pour la vie », la soirée étant réservée pour la rencontre avec les représentants de la communauté roumaine de cette ville. Vendredi, le président Iohannis se rendra au Vatican, où il rencontre le Pape François. Le programme comporte aussi la visite de la Basilique Saint Pierre et une rencontre avec les étudiants roumains auprès des institutions pontificales de Rome. C’est la deuxième visite officielle du président Iohannis en Italie. Fin avril, le président roumain avait discuté, à Rome, avec son homologue, Sergio Mattarella, avec le premier ministre, Matteo Renzi, avec le président du Sénat, Pietro Grasso, et a rencontré les représentants de la communauté roumaine de la Péninsule.



    Réunion — Le ministre roumain des Affaires étrangères, Bogdan Aurescu, a avancé à la réunion du Conseil de l’Atlantique Nord d’Antalya, la proposition d’une stratégie cohérente et intégrée de l’OTAN, censée viser tant le voisinage est que le voisinage sud. Le chef de la diplomatie roumaine a souligné, dans son intervention, que dans le contexte de la détérioration de l’environnement de sécurité autour de l’Alliance, c’est non seulement de mettre en application intégralement les décisions alliées adoptées au sommet de l’OTAN du Royaume Uni qui est nécessaire, mais surtout de compléter le processus d’adaptation de l’Alliance par une approche stratégique ample. D’autre part, se référant aux dangers actuels à l’adresse de la sécurité mondiale, après la réunion de Turquie, le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a mentionné la Russie, qui « tente agressivement de modifier les frontières et d’intimider les pays voisins ». M Stoltenberg a ajouté qu’en cas de besoin, l’Alliance était prête à élargir la protection aux pays baltes. Le secrétaire général de l’OTAN a déclaré qu’il ne considère pas possible la coopération entre l’Alliance et la Russie dans la lutte contre le groupement de l’Etat islamique.



    Accord — Jeudi, entrée en vigueur de l’accord entre la Roumanie et l’Ukraine sur le petit trafic de frontière, sur lequel les premiers ministres des deux pays avaient convenu en octobre dernier. L’accord porte sur ceux qui vivent depuis au moins trois ans dans la zone de 30 km des deux côtés de la frontière et qui souhaitent se trouver pour moins de trois mois sur le territoire du pays voisin pour des raisons sociales, économiques, familiales ou culturelles. Le lieu de séjour peut aller jusqu’à une distance de 50 km dans certaines conditions. Selon le ministère des Affaires étrangères, près de 2 millions de personnes qui vivent à proximité de la frontière commune peuvent bénéficier de cet accord.



    FMI – Une mission conjointe du FMI et de la Commission européenne visitera Bucarest du 19 au 26 mai, a fait savoir le ministre roumain des Finances publiques, Eugen Teodorovici. Les discussions avec les autorités roumaines porteront sur le projet du nouveau Code fiscal et sur le stade de la mise en place des mesures stipulées dans le programme établi avec les grands bailleurs de fonds. L’actuel accord de précaution, assorti d’un prêt de quelque 2 milliards d’euros, est le troisième signé par Bucarest avec le FMI depuis le début de la crise économique, en 2009. Mercredi, la Commission européenne a recommandé aux responsables roumains de prendre toutes les mesures nécessaires pour mener à bon terme le programme d’assistance financière de type préventif. Bruxelles appelle également Bucarest à adopter des mesures censées renforcer le marché de l’emploi, diminuer l’abandon scolaire et poursuivre la stratégie nationale pour la santé.



    Bruxelles — La Commission européenne a présenté mercredi l’Agenda européen de la migration, où sont mentionnées les mesures immédiates pour maîtriser la situation de crise en Mer Méditerranée. Selon ce document, un mécanisme provisoire doit être mis au point jusqu’à la fin du mois en cours qui permette aux 28 d’assumer 20 mille réfugiés, un mécanisme permanent devant être créé avant la fin de cette année. La répartition se fera en fonction du PIB, de la population, du taux de chômage et du nombre de réfugiés déjà installés dans chaque pays. La Roumanie se verra attribuer 657 réfugiés, soit 3,75% du nombre total d’immigrants, tandis que la France en recevra 2300, l’Allemagne, plus de 3000 et l’Italie presque 2000. C’est pour la première fois que la CE propose d’activer le mécanisme d’urgence prévu dans le Traité de l’Union, afin d’offrir de l’aide aux Etats membres confrontés à un flux migratoire inattendu. La mesure a été adoptée suite au nombre impressionnant de migrants de l’Afrique subsaharienne et du Moyen Orient qui s’aventurent à traverser la Méditerranée afin de rejoindre les côtes européennes. Rien qu’en 2014, 2000 réfugiés ont perdu leur vie après que le naufrage des embarcations qui les transportaient.



    Cannes – « La Tête haute » dEmmanuelle Bercot, avec Catherine Deneuve en tête d’affiche, a ouvert mercredi la 68e édition du Festival de Cannes. Jusqu’au 24 mai, plus de 50 films seront projetés en sélection officielle, dont 19 en compétition pour la Palme dor. Le jury inclut de grands noms du cinéma, tels les réalisateurs américains Joel et Ethan Coen, la comédienne française Sophie Marceau ou encore le réalisateur canadien, Xavier Dolan. Plusieurs films roumains sont présents dans les différentes sections du festival. C’est le cas de « Trésor » de Corneliu Porumboiu et de « L’étage du dessous » de Radu Muntean qui figurent, les deux, dans la section « Un certain regard », tandis que « Ramona » d’Andrei Cretulescu participe à la compétition de court- métrages.



    Tennis — Quart de finale roumain au tournoi WTA de Rome, doté de prix de 2,4 millions de dollars : Simona Halep, n° 2 mondiale, rencontrera vendredi Alexandra Dulgheru (72e WTA). Les deux joueuses se sont qualifiées dans les quarts suite aux victoires de jeudi devant l’Américaine Venus Williams (16 WTA), respectivement la Russe Ekaterina Makarova, 8e favorite. Au double messieurs, la paire roumano-hollandaise Horia Tecău/Jean-Julien Rojer s’est qualifiée dans les quarts de finale après sa victoire devant le couple roumano-indien Florin Mergea/Rohan Bopanna.

  • 21.04.2015 (mise à jour)

    21.04.2015 (mise à jour)

    Justice– Les procureurs anti-corruption ont décidé mardi d’envoyer devant la justice l’ancienne ministre du Tourisme, Elena Udrea, accusée de perception de pots-de-vin, abus de fonction et de fraude aux fonds européens. Selon les procureurs, les infractions ont eu lieu dans le cas des procédures d’attribution de marchés publics pour des programmes financés de fonds publics et européens. Dans ce dossier, des poursuites pénales ont été lancées également contre sept autres personnes parmi lesquelle l’ex ministre de l’Economie, Ion Ariton et l’ancien président de la Fédération roumaine de Boxe, Rudel Obreja. Elena Udrea est enquêtée aussi dans d’autres dossiers de corruption. Par ailleurs, les procureurs roumains anticorruption ont demandé mardi, à la Chambre des députés, d’approuver la garde à vue et l’arrestation provisoire du député PSD Ion Ochi, pour corruption passive et abus de fonctions.



    Grève- Le Ministère roumain des Affaires Etrangères avertit les citoyens roumains souhaitant voyager sur le territoire belge que la Centrale générale socialiste des services publics a annoncé une grève générale dans le secteur public le mercredi, 22 avril. ll y aura d’importantes perturbations dans les transports en commun régionaux que ce soit dans les trains, les bus, les métros ou les trams. Le Ministère roumain rappelle à ses citoyens que la grève se déroulera parrallèlement à celle de la police fédérale sur l’Aéroport International Zavemtem de Bruxelles qui a débuté lundi et durera toute une semaine. Par ailleurs, le MAE a émis une alerte voyage à l’intention des citoyens roumains souhaitant voyager à travers l’Allemagne où le syndicat des conducteurs de trains GDL a annoncé le lancement dune grève de plusieurs jours concernant à la fois le transport de voyageurs et de marchandises.



    Démission — La romancière et journaliste Tatiana Niculescu Bran a annoncé mardi sa décision de renoncer aux fonctions de porte parole du chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis. Dans un communiqué, elle a précisé avoir adopté cette décision après avoir constaté une mauvaise communication avec la presse. Tatiana Niculescu Bran a affirmé continuer pourtant à soutenir l’actuel président roumain dont elle a été nommée porte parole le 22 décembre 2014.



    Déficit- La Roumanie a enregistré en 2014 un déficit budgétaire de 1,5% du PIB contre 2,2% en 2013 et 2,9% en 2012, selon l’Office européen de la statistique. D’après les chiffres publiés, mardi 21 avril, par Eurostat, le déficit public de la zone euro est tombé à 2,4 % du produit intérieur brut (PIB) en 2014, contre 2,9 % en 2013. La tendance est la même dans l’Union européenne, où le déficit public est passé de 3,2 % à 2,9 % du PIB. Les pays de l’Union européenne affichant les déficits publics les plus faibles sont la Lituanie, la Lettonie et la Roumanie, tandis que les Etats affichant même un excédent public en 2014 sont le Danemark, l’Allemagne, l’Estonie et le Luxembourg. Douze Etats membres ont en revanche enregistré un déficit supérieur au seuil de 3 % du PIB, parmi lesquels l’Espagne, la Grande Bretagne, la France et la Grèce.



    FMI– Une mission commune du FMI et de la Commission Européenne visitera Bucarest du 19 au 26 mai, a fait savoir mardi le ministre des Finances publiques, Eugen Teodorovici. Les discussions avec les autorités roumaines porteront sur le nouveau projet du code fiscal et le stade de la mise en place des mesures prévues par les grands bailleurs de fonds. L’accord de 2 milliards d’euros signé entre la Roumanie et le FMI est de type préventif et il arrive à terme cet automne.



    Tennis– La joueuse roumaine de tennis, Simona Halep, numéro trois mondial, rencontrera mercredi dans les huitième de finale du tournoi de Sttutgart, l’Espagnole Garbine Muguruza. Halep, deuxième favorite de la compétition a, accédée directement dans les huitièmes de finale, tandis que sa rivale a disposé de la Tchèque, Barbora Zahlavova Strycova. Rappelons que l’agenda trop chargée a empêché Simona Halep de rejoindre l’équipe roumaine qui a participé à la Fed Cup et a battu le Canada par 3 à 2. L’année prochaine, la Roumanie participera aux quarts de finale de cette compétition, une performance qu’elle n’a plus atteint depuis 1992.



    Météo– En Roumanie, le temps demeure froid pour cette période de l’année. Il pleut sur le sud et l’est du pays. En montagne, il y a notamment des giboulées et des chutes de neige. Les maximales iront de 8 à 18°.

  • 27.02.2015 (mise à jour)

    27.02.2015 (mise à jour)

    Coopération — Lors des pourparlers de Bucarest avec son homologue albanais, Edi Rama, le premier ministre roumain, Victor Ponta, a déclaré envisager la possibilité que l’Albanie bénéficie du surplus d’énergie produite par la Roumanie. Tout comme l’intégration de l’Albanie à l’OTAN a été un soutien important pour toute la région, l’adhésion de tous les pays des Balkans occidentaux à l’UE sera un appui et un avantage pour la Roumanie, a encore lancé le chef du cabinet de Bucarest. Ce vendredi toujours, Victor Ponta et son homologue géorgien, Irakli Garibachvili ont assisté à la signature par les chefs des diplomaties roumaine et géorgienne, Bogdan Aurescu et respectivement Tamar Berouchachvili, dun accord de coopération dans les secteurs culturel, de léducation, des médias, de la jeunesse et du sport. Le premier ministre roumain a réaffirmé à cette occasion le message clair de soutien de Bucarest aux aspirations d’intégration euro-atlantique de la Géorgie, tandis que ce pays est le premier partenaire commercial de la Roumanie dans la région du Caucase Sud.



    Corruption – Lex-président de la Chambre roumaine de commerce et dindustrie, Mihail Vlasov, a été condamné vendredi, par la Cour dappel de Bucarest, à quatre ans de prison ferme pour trafic dinfluence, pour des faits remontant à 2014. La décision nest pourtant pas définitive. Si un éventuel appel donne raison à la Cour, Mihail Vlasov ne pourra plus, pendant cinq ans, se faire élire ni occuper une fonction publique. Il ne sera pas non plus autorisé à exercer la profession, le métier ou lactivité dont il sest servi pour commettre le délit en question.



    Moldova – Linstallation du nouveau gouvernement de Chisinau est un signal positif donné par la République de Moldova qui assume ses engagements à légard des principes européens ainsi que son parcours communautaire, a estimé vendredi le Haut représentant de lUE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Federica Mogherini. Lors dune réunion avec le nouveau chef du Cabinet moldave, Chiril Gaburici, Mme Mogherini a précisé que lUE aidera la Moldavie ex-soviétique à faire des progrès dans cette direction, précisant que Bruxelles attendait la mise en œuvre rapide de lAccord dassociation à lUnion. Pour sa part, Chiril Gaburici a affirmé que son gouvernement comptait sur le soutien de ses partenaires extérieurs, grâce auxquels, dit-il, son pays réussirait à avancer. Formée par une coalition minoritaire entre le Parti libéral démocrate et celui démocrate pro-européen, le gouvernement Gaburici a obtenu la semaine dernière le vote d’investiture grâce au soutien des communistes pro-russes.



    Tennis — Le duo roumano-néerlandais Horia Tecau/Jean Julien Roger, tête de série numéro 2, a raté vendredi la qualification dans la finale de lépreuve double Messieurs du tournoi de tennis de Dubaï. Dans les demi-finales, les deux hommes se sont inclinés devant le double Rohan Bopanna (Inde)/Daniel Nestor (Canada). Horia Tecau/Jean Julien Roger empochent toutefois 32 mille dollars et se voient accorder 180 points ATP.

  • Les relations de la Roumanie avec le FMI

    Les relations de la Roumanie avec le FMI

    La mission en Roumanie du FMI, de la Commission européenne et de la Banque Mondiale s’est achevée il y a deux semaines ; pourtant, les commentaires à ce propos n’ont pas tari. Tout d’abord, la mission a quitté Bucarest sans l’habituelle lettre d’intention et les pourparlers avec les autorités roumaines reprendront en avril prochain. Deux ont été les points restés en suspens: la restructuration massive des compagnies de production d’électricité à base de charbon Hunedoara et Oltenia et la majoration du tarif du gaz destiné à la consommation domestique demandée par les experts internationaux.



    Le premier ministre Victor Ponta explique: « La délégation de la Commission européenne et du FMI exigeait une majoration plutôt brutale du prix, qui aurait dû progresser, à partir du 1er avril, de 53,3 lei à 62 lei le Mégawatt. Or, cette augmentation, nous la jugeons non soutenable. Le deuxième point sur lequel nous n’avons pas abouti à un accord concerne la Compagnie Nationale Hunedoara et la Compagnie Oltenia. La délégation de la Commission européenne et du FMI avaient demandé des restructurations massives et radicales, qui, de notre point de vue, ne sauvent ni l’industrie productrice d’électricité à base de charbon, ni les emplois, les plongeant dans un cercle qui fera régresser ce secteur dans quelques années. »



    Après le départ de la délégation des institutions financières internationales, le président de la Commission budget-finances de la Chambre des Députés, le social-démocrate Viorel Ştefan, a déclaré que des négociations étaient prévues prochainement entre les experts roumains et internationaux pour harmoniser les positions divergentes entre les deux parties : « L’accord en soi reste en vigueur. Le fait qu’une lettre d’intention n’a pas été signée entraîne sa suspension temporaire, jusqu’à ce que les experts du gouvernement de Bucarest et les experts internationaux se mettent d’accord sur les points en divergence. »



    Dans le camp de l’opposition, le député libéral Gheorghe Ialomiţianu, ancien ministre des Finances, estime que les négociations avec le FMI sont un échec du cabinet Ponta: « Le FMI affirme que le gouvernement en place n’a rien fait pour respecter ses engagements, alors que le gouvernement présente la situation en teintes de rose. Nous nous trouvons dans une situation délicate, dans une impasse, et pour la Roumanie c’est une mauvaise chose, car le message transmis aux créanciers des marchés financiers extérieurs n’est pas favorable. Cette incertitude nuit au milieu des affaires — et non seulement. »



    L’accord de 2 milliards d’euros signé entre la Roumanie et le FMI est de type préventif et il arrive à terme cet automne. Mentionnons que notre pays n’a rien utilisé des fonds mis à sa disposition par cet accord. Bien qu’aucune lettre d’intention n’ait été signée, la délégation du FMI, de la Commission européenne et de la Banque Mondiale a publié un communiqué où elle estime que la Roumanie a résolu une grande partie des problèmes engendrés par la crise économique. Pourtant, l’état précaire de l’infrastructure publique est une entrave sérieuse au développement de la Roumanie — indique le document. En outre, malgré les bonnes évolutions macro-économiques, ces derniers temps la Roumanie n’a pas réussi à récupérer les décalages qui la séparent des Etats industrialisés et demeure vulnérable aux chocs extérieurs.



    Selon le président du Conseil fiscal, Ionuţ Dumitru, l’avis exprimé par les experts internationaux met en évidence ce que la Roumanie devrait faire pour s’assurer une croissance économique encore plus solide: « En ce qui concerne la croissance économique, les experts internationaux soulignent le fait que l’économie est sortie de la récession, elle a récupéré le recul entraîné par la crise et connaît une accélération. Pourtant, celle-ci n’est pas assez importante pour nous permettre une convergence plus rapide. Le document émis par la délégation financière mentionne également les moyens par lesquels il est possible d’accélérer cette croissance économique. Il s’agit de donner la priorité aux investissements dans l’infrastructure et d’accroître le taux d’absorption des fonds européens. Dans le domaine de la politique fiscale, si nous souhaitons réduire les taxes sans en majorer d’autres, nous sommes obligés de faire des progrès significatifs dans la collecte des taxes et de mieux dépenser l’argent.»



    L’analyste économique Aurelian Dochia s’interroge, lui, sur la nécessité de la signature, cet automne, d’un nouvel accord avec le FMI: « Une fois l’accord actuel arrivé à échéance, la Roumanie pourra peser le pour et le contre, évidemment, si les choses vont tout aussi bien sur les plans intérieur et extérieur. En l’absence d’un accord avec le FMI, reste à voir quelles politiques économiques adopteront les prochains gouvernements, soit sans les contraintes habituellement imposées par l’institution financière internationale. A jeter un coup d’œil sur les 20 dernières années, je dirais que certains risques existent, de ce point de vue, mais je crois que nous devons passer outre et arriver à nous débrouiller par nos propres moyens. »



    Le FMI prévoit pour la Roumanie une croissance du PIB de 2,7% en 2015 et de 2,9%, en 2016 . Cette croissance reposera sur la consolidation de la consommation des ménages, sur la toile de fond d’une augmentation du salaire réel, de la baisse du prix du pétrole et de certains taux d’intérêt qui ont atteint des niveaux minimum record. (trad. : Dominique)

  • Avec ou sans le FMI?

    Avec ou sans le FMI?

    Les experts du FMI, de la Commission européenne et de la Banque mondiale ont examiné la mise en application de l’accord de type préventif, qui s’achèvera cet automne, d’un montant de près de 2 milliards d’euros. Puisque les autorités roumaines n’ont pas encore retiré d’argent sur ce crédit, plusieurs voix au sein du gouvernement jugent inutile la prolongation de cet accord. La question pourrait être tranchée au mois d’avril, lorsque la délégation des bailleurs de fonds internationaux sera de retour à Bucarest.



    Selon le premier ministre roumain, Victor Ponta, à cette même occasion on abordera aussi le sujet des différends majeurs qui opposent les deux parties, à savoir la majoration du prix du gaz et la restructuration des industries productrices d’énergie à base de charbon. Victor Ponta : « Il y a plusieurs choses que nos partenaires internationaux ont estimé réalisables. En 2014, le Produit intérieur brut est revenu au niveau d’avant la crise et ce moment de croissance continue de se consolider. Ce sont la consommation des ménages et le volume considérable des exportations qui ont soutenu la relance de l’économie. L’important c’est que toutes les mesures que nous continuerons d’adopter puissent nous permettre de nous maintenir sur cette voie. Le Code fiscal, un taux croissant d’absorption des fonds européens et la levée de toutes les barrières bureaucratiques nous aident en ce sens. Nous avons un accord avec les institutions internationales que nous souhaitons finaliser à bien. Nous n’avons pas signé hier la lettre d’intention, en raison de deux aspects qui nécessitent des négociations plus poussées. Ces aspects, il faut les repenser dans l’intérêt de ceux dont le vote nous a propulsés au gouvernail du pays. Le premier est lié au prix du gaz pour les consommateurs domestiques. Nous voulons tout d’abord avoir la certitude que la hausse de ce prix est vraiment nécessaire, alors qu’à l’échelle mondiale la tendance des tarifs de l’énergie est à la baisse. Ensuite, il faut voir si ce prix est supportable ; sinon, en novembre-décembre, les ménages et les Centrales de production d’énergie thermique pour la population risqueront de se retrouver dans l’impossibilité de régler leurs factures. Le second aspect porte sur le fait que, selon moi, la Roumanie a besoin de produire de l’électricité à base de charbon. Cette histoire de fermeture des mines et des centrales à charbon ne date pas d’hier. Je ne cesse de l’entendre depuis les années 96-97, je crois. Moi, je suis d’avis qu’il ne faut pas les fermer, qu’il faut produire de l’énergie aussi bien dans les centrales hydroélectriques et nucléaires ou à base de sources renouvelables, que dans les centrales à charbon, à condition, bien sûr, que ces dernières soient modernisées, plus efficaces et que l’on fasse les investissements environnementaux nécessaires ».



    Parmi les opérateurs économiques figurant sur la liste noire des créditeurs on retrouve le Groupe Energétique Oltenia (sud), qui comporte aussi des exploitations de lignite et des centrales thermiques pouvant couvrir plus de 40% du besoin national en énergie électrique. En sa qualité de conseiller du premier ministre et d’ancien ministre dans les gouvernements de gauche antérieurs, Ionel Blănculescu insiste sur l’obligation qui incombe à l’Exécutif social-démocrate de protéger ses citoyens : « Il y a des arguments très clairs à l’appui. Le FMI se doit de comprendre que les 26.000 salariés qui, dans l’économie horizontale, soutiennent les quelque 40 à 50.000 salariés du secteur d’Etat, ne peuvent pas être licenciés du jour au lendemain, que l’on ne peut pas fermer ces unités d’un jour à l’autre et que la solution est celle suggérée par le premier ministre, à savoir un programme viable de modernisation et d’amélioration de leur efficacité, au travers d’une gestion plus performante. Pour ce qui est du tarif du gaz, notamment du gaz fourni aux consommateurs domestiques et aux centrales de production d’énergie thermique pour la population, je pense que trop de hâte nuit. La Roumanie ne devrait pas se presser de changer totalement la tendance, en majorant ce prix, alors qu’à l’échelle internationale il a énormément baissé. En fin de compte, la population mérite elle aussi de bénéficier de cette tendance décroissante du prix du gaz, du brut et du pétrole, aussi longtemps qu’elle durera ».



    L’analyste économique Radu Soviani estime que la question de la prolongation de l’accord de la Roumanie avec le FMI ne sera pas tranchée avant deux mois: « A mon avis, l’absence d’une lettre émanant du FMI constatant l’accomplissement des engagements assumés par la Roumanie est source d’incertitude dans l’immédiat. Que signifie cette incertitude? D’une part, le fait que le FMI n’étant pas certain qu’il y ait des faits négatifs, l’accord n’est pas déclaré de facto comme étant suspendu, même s’il l’est, en pratique. D’autre part, cela signifie aussi que le cabinet de Bucarest n’est pas certain qu’il y ait des choses positives. Il ne reste plus qu’à patienter jusqu’en avril pour voir comment se matérialiseront ces inconnues ».



    Le président du Conseil fiscal, Ionuţ Dumitru, affirme que les opinions exprimées par les experts du FMI au sujet des groupes énergétiques mettent au jour un problème plus ample, qui grève depuis longtemps le développement de économie roumaine. Il s’agit de l’inefficacité des entreprises publiques. Au nom de l’opposition libérale, l’ancien ministre de Finances Gheorghe Ialomiţianu se dit convaincu que l’absence d’une lettre d’intention prouve que « le gouvernement en place n’a rien fait de ce à quoi il s’était engagé. » (trad.Mariana Tudose )



  • 12.02.2015

    12.02.2015

    Armistice — Après des négociations marathon, les leaders russe Vladimir Poutine, ukrainien Petro Porochenko, allemand Angela Merkel et français François Hollande ont conclu aujourd’hui à Minsk un accord jugé essentiel, relatif à un cessez-le feu dans l’est de l’Ukraine à partir du 15 février. Les quatre leaders ont décidé entre autres d’un retrait de l’armement lourd de la ligne du front et de la création d’une zone démilitarisée dans l’est de l’Ukraine. Egalement aujourd’hui, le Groupe de contact, constitué démissaires ukrainiens, russes et de représentants de lOSCE ont signé avec les rebelles pro-russes une feuille de route pour mettre en œuvre l’accord de Minsk. Les combats entre les forces gouvernementales et les séparatistes pro-russes ont fait plus de 5300 victimes dans l’est de l’Ukraine.



    Visite — Le président roumain Klaus Iohannis participe à Bruxelles à la réunion des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE, ciblée sur la lutte contre le terrorisme et la situation en Grèce. Après d’intenses négociations, la réunion des ministres des finances de la zone euro s’est achevée tard dans la nuit sur un constat de désaccord total entre Athènes et la zone euro. Rappelons-le, l’accord de la Grèce avec la troïka des créanciers UE – Banque centrale européenne — FMI, d’une valeur de 240 milliards d’euros doit expirer à la fin du mois en cours. Le nouveau gouvernement de la gauche radicale, installé à Athènes refuse d’appliquer les mesures d’austérité imposées par le FMI et l’UE et demande un plan alternatif de financement et de réformes. A l’heure actuelle la dette extérieure de la Grèce s’élève à environ 320 milliards d’euros , c’est à dire à 175% du PIB du pays. Egalement à Bruxelles, le président Klaus Iohannis doit s’entretenir avec son homologue ukrainien Petro Porochenko avec lequel il doit parler surtout de la relation bilatérale et de la situation dans l’est ukrainien. Mardi, le chef de l’Etat a fait une visite officielle en France, où il a rencontré le président François Hollande et les représentants de la diaspora roumaine de Paris.



    Ponta — Lors de sa visite aux Etats-Unis, le premier ministre roumain Victor Ponta a rencontré hier le secrétaire américain de la défense Chuck Hagel, fait savoir un communiqué du gouvernement de Bucarest. M Hagel a évoqué l’engagement de l’exécutif de Bucarest de renforcer la contribution militaire roumaine à la mission en Afghanistan et le soutien que la Roumanie accorde à d’autres activités de la coalition et de l’OTAN. Mercredi également, le premier ministre roumain et la secrétaire américaine au Commerce, Penny Pritzker, ont décidé de la visite en Roumanie, au mois de mai, d’une mission économique organisée par le Département américain du commerce. Avant son départ pour les Etats Unis, Victor Ponta a affirmé qu’il visait à présenter aux hommes d’affaires américains les principales opportunités d’investissements en Roumanie. Selon les chiffres le plus récents de la Banque centrale de Bucarest, en 2013, les Etats Unis étaient en 13e position dans le classement des investisseurs étrangers de Roumanie.



    Tbilisi — Le chef de la diplomatie roumaine, Bogdan Aurescu, commence aujourd’hui une visite de deux jours en Géorgie, selon un communiqué du Ministère des Affaires Etrangères de Bucarest. Au programme de cette visite figurent des pourparlers avec le président géorgien Giorgi Margvelachvili, avec le premier ministre Irakli Garibashvili et avec le chef de la diplomatie géorgienne, Tamar Baruceachvili. Par ailleurs, le ministre Bogdan Aurescu participera pour la troisième année de suite à un colloque international relatif au Programme annuel d’adhésion de la Géorgie à l’OTAN avant une réunion avec les membres du contingent de la Roumanie à la mission de l’UE de monitoring de la Géorgie. Ce pays est également le principal partenaire commercial de a Roumanie dans le Caucase du sud. La Roumanie est également le principal contribuable de l’UE à l’activité de la mission civile de l’UE en Géorgie avec une équipe de 38 personnes.



    Justice — Le Sénat de Roumanie doit décider aujourd’hui des demandes des procureurs de la Direction nationale anti-corruption de lancer les poursuites pénales contre les sénateurs Ion Ariton et Varujan Vosganian, deux ex-ministres de l’Economie accusés de corruption. M Ariton est accusé d’abus de fonction et d’avoir usé de son influence pour une prise illégale d’intérêts, alors que M Vosganian est accusé d’avoir constitué un groupe criminel organisé, d’abus de fonction et de complicité à dilapidation.


    Par ailleurs, l’ex-ministre du Développement et du Tourisme, la députée Elena Udrea, a été placé en détention provisoire pour 30 jours dans un dossier relatif à l’achat frauduleux de licences informatiques, où elle est accusée de blanchiment d’argent et de trafic d’influence.



    Presse — La Roumanie occupe la 52e place sur 180 pays dans le classement de la liberté de la presse en 2014, élaborée en début d’année par Reporters sans frontières et rendu public aujourd’hui. Même si elle est descendue de 7 places par rapport à 2013, la Roumanie se situe toujours devant des pays tels la Croatie, la Hongrie et la Bulgarie. La République de Moldova arrive en 72e position. Pays jugé le plus dangereux du monde pour les journalistes par RSF, la Syrie stagne ainsi à la 177e place – juste derrière la Chine (176e) -, devant le Turkménistan (178e), la Corée du Nord (179e) et lÉrythrée (180e), un quatuor inchangé depuis lan dernier. LIrak se classe 156e et le Nigeria 111e. Pour la cinquième année consécutive, la Finlande conserve la première place du classement, suivie cette année par la Norvège et le Danemark, qui se glisse dans le trio de tête. Ce classement repose sur sept indicateurs: niveau des exactions, étendue du pluralisme, indépendance des médias, environnement et autocensure, cadre légal, transparence et infrastructures. La liberté de la presse a connu une “régression brutale” en 2014, conséquence notamment de laction de groupes que lEtat islamique et les islamistes nigérians de Boko Haram, selon le classement annuel de Reporters sans frontières.



  • A la une de la presse roumaine – 12.02.2015

    A la une de la presse roumaine – 12.02.2015

    Deux sujets aux enjeux inégaux occupent le devant de la scène journalistique roumaine — l’un semble plus proche et l’autre plus lointain pour les Roumains. Mon premier porte un nom roumain, mais mon deuxième, pas.


  • 10.02.2015

    10.02.2015

    Partenariat — Le président roumain, Klaus Iohannis, fait aujourd’hui une visite officielle en France à l’invitation de son homologue François Hollande. Avant son départ, le chef de l’Etat a déclaré que la Roumanie accordait une attention à part à la consolidation de son partenariat stratégique avec la France, sur la toile de fond des très bonnes relations entre les deux pays dans les domaines de la culture, de l’éducation et de la recherche. Ces aspects, ainsi que d’autres aspects de l’actualité, tels la lutte contre le terrorisme et la situation en Ukraine, figureront également à l’agenda de la réunion avec le président François Hollande. A Paris, M Iohannis doit également rencontrer d’autres hauts dignitaires de l’Exécutif français, mais aussi des membres de la communauté roumaine de France. Rappelons-le, en janvier, le président roumain a participé à Paris à la marche contre le terrorisme.



    FMI — L’économie roumaine a corrigé en grande partie les déséquilibres intérieurs et extérieurs par le biais d’un mélange de politiques macroéconomiques solides, mais la Roumanie demeure vulnérable face aux chocs extérieurs, alors que l’amélioration des bilans n’est pas encore achevée, affirment les experts du FMI dans une déclaration rendue publique à la fin de leur mission à Bucarest.


    Le premier ministre Victor Ponta a expliqué hier que le cabinet de Bucarest ne s’était pas entendu avec les partenaires financiers internationaux au sujet de la majoration du prix du gaz et de la restructuration des industries productrices d’énergie à base de charbon. Le chef de l’exécutif de Bucarest a précisé que l’accord avec les bailleurs de fonds restait en vigueur et que les deux aspects seraient évoqués de nouveau au mois d’avril lorsque la mission des créanciers internationaux reviendra à Bucarest. Rappelons-le, une équipe d’experts du FMI et de la Commission européenne s’est trouvée à Bucarest du 27 janvier au 10 février pour des pourparlers relatifs à l’accord stand-by de type préventif qui s’achève cet automne et dont le montant s’élève à 2 milliards d’euros.



    Justice — La députée Elena Udrea, ex ministre roumaine du Développement régional et du Tourisme est aujourd’hui auditionnée au siège de la Direction nationale anti-corruption. Lundi dans la soirée, la Chambre des députés a accepté les demandes des procureurs anti-corruption de démarrer les poursuites pénales contre Elena Udrea et de la placer en détention provisoire dans deux retentissants dossiers de corruption. Elena Udrea est accusée, entre autres, d’abus de fonction, de trafic d’influence, de blanchiment d’argent et de faux dans sa déclaration de patrimoine. De l’avis des commentateurs politiques, son arrestation par les procureurs anti-corruption serait extrêmement probable.


    Proche de l’ex-président Traian Basescu, Elena Udrea a compté parmi les figures de proue de son équipe entre 2004 et 2014. Devant ses collègues députés, elle affirmait être victime d’une vengeance, invoquant la plainte pénale qu’elle avait déposée au Parquet anti-corruption contre l’actuel directeur par intérim du Service roumain de renseignements, le général Florian Coldea.



    Gouvernement — Le Parlement de la République de Moldova a ajourné une nouvelle fois le vote d’investiture du premier ministre désigné Iurie Leanca et de son équipe gouvernementale. Prévue initialement pour le 6 février et puis pour aujourd’hui, l’investiture du nouveau cabinet formé par Leanca, qui est actuellement le premier ministre en exercice de la République, aura lieu jeudi, vu que les travaux sur le programme de gouvernance et sur la liste des membres de l’équipe gouvernementale se poursuivent.


    Afin d’être investi, le nouveau cabinet a besoin de l’appui de la majorité des députés, c’est-à-dire de 51 voix. L’actuelle coalition minoritaire pro européenne formée par les Partis libéral — démocrate et démocrate détient seulement 42 mandats sur les 101 du Parlement de Chisinau. Les deux partis tablent sur une partie des voix du Parti libéral et du Parti des communistes.

  • Conclusions de la mission du FMI

    Conclusions de la mission du FMI

    Ces dernières années, en pleine crise économique et financière et après, les créanciers externes de la Roumanie — le FMI, la Banque Mondiale et la Commission européenne — ont eu leur mot à dire dans les réformes mises en place par les gouvernements qui se sont succédés à Bucarest. Beaucoup d’analystes soutiennent qu’en l’absence des obligations que la Roumanie a assumées devant la troïka, beaucoup des mesures prises — nécessaires et impopulaires par la même voie — ne se seraient pas concrétisées. Bien des fois, les parties n’ont pas pu se mettre d’accord. C’est aussi le cas de la mission qui s’est achevée mardi.



    Le compromis n’a pas été possible, du moins pas maintenant, en matière de libéralisation du prix du gaz et de la privatisation de certaines compagnies du domaine de l’énergie — mesures demandées instamment par le FMI, mais rejetées de manière catégorique par l’exécutif de gauche. Le premier ministre Victor Ponta a déclaré que la libéralisation serait une hausse trop importante des tarifs du gaz, tant pour la population que pour les opérateurs économiques.



    Victor Ponta : « La demande de la délégation de la Commission européenne, du FMI portait sur une hausse assez abrupte, à partir du 1er avril, de 53,3 à 62 lei le Mégawatt, une majoration que nous considérons insupportable. Le deuxième point en désaccord concerne les deux compagnies que nous détenons encore, à savoir la Compagnie nationale Hunedoara et la Compagnie Oltenia. La Commission européenne, le FMI, la Banque Mondiale avaient formulé une demande de restructurations massives et radicales, qui de notre point de vue ne sauveraient pas l’industrie productrice d’énergie à partir du charbon et les emplois, mais les enverraient dans une spirale dans des conditions qui mèneront à la réduction significative de ce secteur en Roumanie d’ici quelques années ».



    De manière pragmatique, les divergences se traduisent par la finalisation de la mission sans l’habituelle lettre d’intention, et les deux thèmes restants seront repris en avril. Le président de la Commission de budget-finances de la Chambre des députés, Viorel Ştefan, explique : « L’accord en tant que tel reste en vigueur. Le fait que l’on ne signe pas de lettre d’intention signifie une suspension temporaire, jusqu’à ce que les experts du gouvernement et les experts des institutions internationales se mettront d’accord sur les aspects qui n’ont pas été harmonisés à l’intérieur de cette mission ».



    Le Parti national libéral, d’opposition, estime que les négociations avec le FMI ont échoué. Le député libéral Gheorghe Ialomiţianu, ancien ministre des Finances : « Le FMI nous dit que le gouvernement en place n’a rien fait de ce qu’il s’était engagé à faire, tandis que le gouvernement nous dit que tout est rose. Nous sommes donc dans une situation délicate, dans une impasse. C’est une incertitude aussi pour le milieu des affaires ».



    La Roumanie a un accord stand-by de deux milliards d’euros avec le FMI, un accord en déroulement dont les autorités n’ont pas retiré de fonds jusqu’ici. (trad.: Ligia Mihaiescu)

  • 09.02.2015 (mise à jour)

    09.02.2015 (mise à jour)

    Politique – Le président roumain, Klaus Iohannis, a prononcé lundi son premier discours de politique générale devant les sénateurs et les députés roumains, réunis en séance plénière. Le chef de lEtat a affirmé, à cette occasion, quil souhaitait travailler avec un parlement puissant, responsable et actif, soulignant que “le progrès dune nation ne saurait découler du conflit permanent entre ceux qui la représentent” au sommet de lEtat, faisant allusion ainsi aux nombreuses disputes ayant opposé la présidence, le gouvernement et le législatif, durant les mandats de son prédécesseur, Traian Basescu. Le président a également appelé à la réforme des institutions politiques, qui doivent aussi renoncer, selon lui, aux approches populistes et à létat permanent de campagne électorale.


    Dans le même temps, Klaus Iohannis a annoncé quil souhaitait que le paquet de lois dit “Big Brother” visant un renforcement sécuritaire par laccès direct des services de renseignement et des autorités aux données de trafic informatique fassent lobjet dune médiation et dun débat approfondi, après que ce paquet de lois a été rejeté par la Cour constitutionnelle.


    Le discours du président devant les élus intervient après une série de consultations avec les représentants des principales formations politiques, ayant notamment abouti sur un accord politique visant la hausse du budget de larmée, la modification de la législation électorale et le fonctionnement des partis.



    FMI – La Roumanie na pas signé la nouvelle lettre dintention dans la relation avec le FMI, mais laccord avec cette institution financière reste en vigueur, a déclaré le premier ministre roumain, Victor Ponta, à la suite des pourparlers avec les représentants des bailleurs de fonds internationaux. Bien que nombre dobjectifs importants pour la Roumanie stipulés par le document ont déjà été atteints, deux points restent en désaccord, a expliqué le chef du gouvernement roumain. Il sagit de la restructuration, éventuellement par privatisation, des compagnies du secteur de l’énergie à base de charbon, ainsi que du gel du calendrier de la libéralisation des tarifs du gaz destiné à la population, deux mesures rejetées par les experts du FMI, de la Banque mondiale et de la Commission européenne. Ces deux problématiques doivent à nouveau être abordées en avril prochain, à loccasion dune nouvelle mission conjointe des trois institutions.


    L’accord préventif actuellement en vigueur, le troisième conclu avec le FMI depuis le début de la crise économique en 2009, s’achèvera cet automne et se chiffre à près de 2 milliards d’euros ; son but est de protéger l’économie roumaine des éventuels chocs se manifestant sur les marchés financiers.



    Renseignements – Devant une commission parlementaire spécialisée, Florian Coldea, directeur par intérim du Service roumain dinformations (SRI), à savoir les renseignements généraux, a rejeté les accusations formulées à son encontre par la députée Elena Udrea. Celle-ci avait mis en cause le général pour abus de fonction et pour avoir, selon elle, demandé à un homme daffaires un demi-million deuros pour financer la création dune chaîne de télévision par un ex-membre du Parti social-démocrate. Ces accusations sont calomnieuses, a affirmé Florian Coldea qui a précisé que, durant lannée 2014, année électorale, le service quil dirige avait travaillé observant dûment sa neutralité et son équidistance politique. La direction du SRI a effectué une enquête interne dans ce cas, les conclusions étant présentées à la Commission parlementaire de contrôle du service de renseignement.



    Diplomatie — Le chef de la diplomatie roumaine, Bogdan Aurescu, participe, lundi, à Bruxelles, à la réunion des ministres des Affaires étrangères de l’UE. Ils ont notamment abordé la lutte contre le terrorisme, le diplomate roumain proposant à ses homologues de réfléchir à lutilité de la création dune cour internationale spécialisée qui juge et punisse le délit de terrorisme international. Les ministres ont en ce sens évoqué la situation en Irak et en Syrie, dans le contexte des actions du groupement Etat islamique. Pour ce qui est du dossier ukrainien, les ministres ont également décidé de rallonger la liste noire des personnes visées par un gel de leurs avoirs et une interdiction de voyager dans lUnion européenne, de 19 personnes, des Russes et des séparatistes, ainsi que de neuf entités.

  • 07.02.2015

    07.02.2015

    Entretien — La lutte contre la corruption doit se poursuivre à grande échelle, parce que ce fléau est une menace pour la sécurité nationale, a affirmé le président roumain, Klaus Iohannis. Lors d’un entretien à TV5 Monde, le premier à une chaîne de télévision étrangère, le chef de l’Etat roumain fraîchement installé a précisé que le pays avait fait des progrès importants, ces dernières années, dans ce combat contre la corruption, mais qu’il était important que les autorités montrent aux Roumains qu’elles étaient déterminées à éradiquer ce phénomène. Les institutions anticorruption ont mon appui entier, a encore dit Klaus Iohannis. Pour ce qui est du dossier ukrainien, le président roumain a affirmé qu’un élargissement du conflit du pays voisin vers la Roumanie n’était pas « un scénario jugé possible » par les autorités de Bucarest, « mais le fait que nous partageons 650 kilomètres de frontière commune nous pousse à la prudence », a-t-il indiqué. Les actions de la Russie sont sorties du cadre des traités internationaux, a expliqué le président roumain, Klaus Iohannis, rappelant que la Roumanie se prononce pour un travail conjoint de l’UE et de l’OTAN afin d’amener Moscou à respecter ces accords internationaux.



    Consultations — Les experts du Fonds monétaire international et de la Commission européenne poursuivent leurs consultations avec les représentants des autorités roumaines, au sujet notamment des besoins de financement de la Roumanie et du calendrier de libéralisation du marché du gaz du pays. En Roumanie pour une mission d’évaluation jusqu’au 10 février, les experts financiers ont analysé avec les autorités roumaines les dernières évolutions et les priorités des réformes économiques, ainsi que des aspects concernant le secteur de l’énergie, les fonds européens et la modification du Code fiscal. L’accord préventif en vigueur actuellement, le troisième conclu avec le FMI depuis le début de la crise économique en 2009, s’achèvera cet automne. Conçu comme un filet de protection pour l’économie roumaine face aux éventuelles difficultés sur les marchés financiers, ce document couvre une période de deux ans et se chiffre à environ 2 milliards d’euros.



    Film — Le film roumain, « De ce eu ? » « Pourquoi moi ? », réalisé par Tudor Giurgiu, a eu sa première officielle dans le cadre de la section « Panorama spécial » du Festival international de film de Berlin. « De ce eu ? » est inspiré de faits réels, à sa voir de l’histoire tragique du procureur Cristian Panait qui s’est suicidé en 2002, à l’âge de 29 ans, après avoir tenté de résoudre un cas de corruption au sommet de l’Etat. Par ailleurs, l’unique production roumaine inscrite dans la compétition officielle du 65e festival de film de Berlin, « Aferim » par Radu Jude, doit sortir, lui aussi en première mondiale, sur les écrans le 11 février, en présence des acteurs et de l’équipe de création. Le protagoniste, Teodor Corban, est ainsi entré dans la course à l’Ours d’argent, le trophée qui récompense la meilleure prestation masculine dans un rôle principal. Fruit d’une coproduction entre la Roumanie, la Bulgarie et la République Tchèque, « Aferim » parle de l’esclavage des Tziganes dans les Principautés roumaines des années 1830.



    Concert — Et puisque nous parlons premières, notons que la 3e symphonie de George Enescu, le compositeur franco-roumain, a été jouée ce samedi pour la première fois sur une scène londonienne. La Philharmonie de la capitale britannique, sous la baguette du fameux chef russe Vladimire Jourowsky, réitère ainsi son exploit du dernier Festival international « George Enescu », tenu à Bucarest, en septembre 2013. Notons que Vladimire Jourowsky est le chef d’orchestre principal de la très prestigieuse Philharmonie de Londres et cela depuis 2007.



    Tennis — Au premier tour du 2e Groupe mondial de la compétition féminine par équipes de la Coupe de la Fédération de tennis, la Roumanie et l’Espagne sont à égalité après que Irina Begu (34 WTA) a été vaincue par Garbine Muguruza (24 WTA), 6-3, 6-2. Auparavant, lors de cette rencontre par équipes Roumanie — Espagne, accueillie par la ville de Galati (sud-est de la Roumanie), la meilleure joueuse de tennis roumaine du moment, Simona Halep, n° 3 mondial, a eu raison de l’Espagnole Silvia Soler-Espinosa (67e WTA), 6-2, 6-1. Dimanche, il y aura un chassé-croisé d’adversaires pour les matchs de simple, tandis qu’au double s’affronteront Alexandra Dulgheru / Monica Niculescu pour la Roumanie et Lara Arruabarrena/Anabel Medina-Garrigues pour l’Espagne. Toutes les quatre sportives roumaines ont participé, le mois dernier, à l’Open d’Australie, où Simona Halep est allée jusqu’en quarts de finale.



    Rugby — L’équipe nationale de rugby de Roumanie a vaincu samedi le Portugal, 37-10, à Lisbonne, à l’édition actuelle du Championnat européen, ancienne Coupe européenne des nations. L’histoire des 22 rencontres des deux sélections décompte 19 victoires roumaines et seulement 3 portugaises. Seconde compétition de rugby comme importance, derrière le Tournoi des six nations, le Championnat européen inclut également les nationales de Géorgie, Espagne, Allemagne et Russie. La Géorgie, la Roumanie et l’Espagne dominent actuellement le classement, la Roumanie devant rencontrer l’Espagne le 14 février, à Cluj (centre-ouest du pays), le 14 février.