Tag: affaires

  • Les Roumains exemptés de visas pour se rendre aux Etats-Unis

    Les Roumains exemptés de visas pour se rendre aux Etats-Unis

    A compter du 31 mars, les citoyens roumains pourront se rendre aux États-Unis grâce à une procédure simplifiée, les autorités américaines ayant accordé à la Roumanie le statut de pays participant à son programme d’exemption de visa. Cette démarche a été officiellement annoncée vendredi par le ministère de la Sécurité intérieure à Washington. « C’est un moment de joie et un tournant pour tous les Roumains, et la décision des États-Unis montre à quel point le lien entre la Roumanie et les États-Unis est devenu fort au fil du temps », a déclaré l’ambassadeur de Roumanie à Washington à cette occasion. Andrei Muraru a expliqué ce que cette mesure apporterait : « Au-delà des avantages économiques et sécuritaires, les Roumains qui souhaitent se rendre en Amérique peuvent désormais le faire beaucoup plus facilement, plus rapidement et à moindre coût  ». 

     

    Quels changements dans les démarches ?

     

    Les Roumains n’ont plus à attendre des mois pour obtenir un rendez-vous, n’ont pas à passer d’entretien et n’ont pas à payer de droits élevés. À partir d’aujourd’hui, la route vers l’Amérique est plus courte. La Roumanie devient le premier pays de la région de la mer Noire à participer à ce programme sélectif, dans l’intérêt de la promotion de la coopération bilatérale et régionale en matière de sécurité. Avant d’entamer leur voyage vers les États-Unis, les citoyens roumains devront s’enregistrer auprès du système électronique d’autorisation de voyage (ESTA), et ceux qui n’obtiendront pas l’autorisation par le biais de ce système ne pourront être embarqués par aucune compagnie aérienne à destination des États-Unis. L’autorisation de voyage, qui remplace les visas, sera valable deux ans et permettra d’entrer ou de sortir des États-Unis sans limite. Selon l’ambassade des États-Unis à Bucarest, l’autorisation peut être utilisée pour des visites d’une durée maximale de 90 jours et coûte 21 dollars américains. 

     

    Une mesure qui témoigne des relations solides entre les deux pays

     

    Dans une interview accordée à Radio Roumanie, l’ambassadeur Andrei Muraru a précisé que seuls les visas de type B sont remplacés, c’est-à-dire les visas pour le tourisme et les affaires, pour toute autre destination de voyage, que ce soit pour le travail, les études ou pour un traitement médical, d’autres visas existent et pour lesquels le système reste inchangé. En même temps, les Roumains pourront toujours demander des visas américains, avec l’avantage qu’ils sont valables pendant 10 ans et que la durée d’un voyage est de six mois au maximum. « C’est un succès qui conduira à un développement encore plus dynamique de nos relations bilatérales à tous les niveaux », a déclaré le président roumain Klaus Iohannis à Bucarest, où il a félicité tous ceux qui ont contribué à l’inclusion de la Roumanie dans le programme d’exemption de visa.

     

  • Qu’attendent les entrepreneurs de la part du futur gouvernement ? 

    Qu’attendent les entrepreneurs de la part du futur gouvernement ? 

    Réunis, lundi, dans le cadre d’un événement en ligne spécialisé, les entrepreneurs roumains ont mis en garde contre le danger d’une récession économique en Roumanie au cours du second semestre de 2025 et ils ont appelé le futur Exécutif de Bucarest à prendre les mesures nécessaires pour l’éviter.

     

    2024, une année extrêmement difficile

     

    Ils ont rappelé que 2024 a été une année extrêmement difficile, au cours de laquelle le milieu des affaires a été confronté, en plus du contexte économique et géopolitique difficile, à une instabilité accrue notamment au niveau fiscal et budgétaire.

     

    « La Roumanie se retrouve dans un contexte extrêmement fragile, étant le seul pays de l’UE confronté à deux déficits importants : nous avons un déficit budgétaire estimé à 7,9 % et un déficit du compte courant de 8,4 %, mais avec de très fortes possibilité de le voir augmentation avant la fin de 2024. D’ailleurs, les données statistiques montrent qu’au cours des 5 dernières années, chaque mois de décembre, le déficit de la balance courante augmente d’au moins 1,5 %, d’autant plus que l’année 2024 a été marquée par des élections », a expliqué Cristina Chiriac, présidente de la Confédération nationale de l’entrepreneuriat féminin (CONAF).

     

    Et cette situation n’est pas terminée puisque de nouvelles élections présidentielles sont prévus au premier semestre de 2025. Cristina Chiriac : « A mon avis, si l’on veut éviter une récession économique, il faut ajuster le déficit budgétaire et celui du compte courant sans adopter de mesures difficiles. C’est-à-dire qu’il faut réduire les dépenses publiques, notamment les dépenses non-efficaces, il faut rendre plus efficace la collecte des recettes budgétaires et éviter une surcharge fiscale du milieu des affaires »

     

    Les hommes d’affaires roumains estiment aussi que, dans le contexte actuel, lorsque les budgets sont modifiés presque tous les trois mois pour les aligner sur les modifications fiscales ou législatives, les compagnies ne peuvent plus compter sur des budgets pluriannuels, ni mettre sur pied des plans d’affaires ou de prévisions pour l’avenir.

     

    Un besoin urgent de stabilité

     

    C’est sur ce besoin urgent de stabilité qu’insiste aussi Feliciu Paraschiv, vice-président de l’Association nationale des Petits et Moyens Commerçants de Roumanie.

     

    « Le déficit budgétaire pose de gros problèmes, nous sommes confrontés à une inflation qui persiste – tout cela va main dans la main. A regarder de plus près, l’on constate aussi que les impôts ne sont pas fixes et que les changements législatifs sont plus nombreux que jamais. Cela nous met dans l’impossibilité de dresser un plan d’affaires pour les mois à venir, par peur que d’autres changements n’apparaissent »

     

    Maintenir l’inflation sous contrôle

     

    Et pas en dernier lieu, les entrepreneurs roumains ont souligné l’importance de maintenir l’inflation sous contrôle, mais aussi d’éviter la mise en place d’autres mesures similaire au suivi électronique par le Fisc des factures et des transports, qui ont rendu encore plus difficile le travail des entreprises. Ils ont également exhorté la classe politique à se servir de l’expertise des entreprises et d’adopter des mesures visant le fonctionnement de l’économie uniquement après avoir mené de véritables consultations avec toutes les parties prenantes.

  • Roumanie – Italie, partenariat stratégique consolidé

    Roumanie – Italie, partenariat stratégique consolidé

    Difficile d’imaginer un pays avec lequel la Roumanie
    puisse avoir des liens plus étroits qu’avec l’Italie. Les langues sont très
    similaires, dites néo-latines et possèdent d’innombrables interférences
    culturelles. La constitution des deux Etats nationaux unitaires à la fin de la
    Grande Guerre est également similaire, et les deux ont connu de longues
    périodes de dictature, fasciste à Rome, communiste à Bucarest. Tant en Italie
    qu’en Roumanie, une fois la démocratie restaurée elle fut minée pendant des
    décennies par l’instabilité gouvernementale et par la corruption politique. A
    présent, les deux Etats sont alliés au sein de l’OTAN, partenaires dans le
    cadre de l’UE et reliées via un partenariat bilatéral stratégique. Qui plus
    est, l’Italie accueille une diaspora roumaine de plus d’un million de personnes
    et se présente comme le deuxième partenaire commercial de la Roumanie, le
    deuxième marché de destination des exportations roumaines et le deuxième pays
    d’origine des importations en Roumanie. L’année dernière le commerce bilatéral
    entre les deux pays a dépassé les 20 milliards d’euros, soit la valeur la plus
    élevée de l’histoire des échanges commerciaux entre les deux Etats. L’Italie
    est en sixième position dans le classement des investisseurs étrangers en
    Roumanie.

    Un partenariat stratégque consolidé

    A présent la Roumanie et l’Italie intensifieront leur coopération,
    conformément à une déclaration commune de développement du partenariat
    stratégique consolidé entre les deux Etats, signée à Rome par les chefs du
    gouvernement italien, Giorgia Meloni et roumain, Marcel Ciolacu. Selon la
    correspondante de la radio publique roumaine, les premiers ministres des deux
    gouvernements ont signé des mémorandums dans les domaines divers tels la
    défense, la coopération policière, la Justice, les start-ups, l’énergie
    nucléaire, la cyber-sécurité, le tourisme, la protection civile et la formation
    des fonctionnaires publics. « L’Italie est le deuxième client et le
    deuxième fournisseur de la Roumanie, ainsi que le principal investisseur en
    Roumanie du point de vue du nombre d’entreprises enregistrées. La forte présence
    de la communauté d’affaires italienne
    qui compte plus de 50 000 entreprises est une preuve tangible de nos relations
    extrêmement intenses. La présence italienne est particulièrement importante
    dans plusieurs secteurs, notamment dans les secteurs stratégiques, à commencer
    par l’énergie et jusqu’aux grandes infrastructures, l’agriculture, les services
    bancaires et la santé. »
    a déclaré Mme Meloni.


    Marcel Ciolacu s’est accordé avec les dires
    de la première ministre italienne, et a tenu à inciter les investisseurs italiens
    à venir en Roumanie : « Je suis ici pour donner un signal fort
    aussi aux entreprises italiennes : venez investir en Roumanie puisque vous
    n’aurez qu’à gagner. Le milieu des affaires italien, présent déjà en Roumanie
    contribue d’une manière importante au développement économique de notre
    pays ».

    Celui-ci a ajouté que la Roumanie souhaite utiliser davantage le
    savoir-faire de l’Italie et réaliser un transfert de compétences et de
    connaissances, pour que la compétitivité des deux Etats puisse augmenter et afin
    de développer le plus d’initiatives communes possibles.

  • Georgeta Dumont, présidente de l’Association ORIUNDE de Lyon

    Georgeta Dumont, présidente de l’Association ORIUNDE de Lyon

    Depuis déjà quatre ans, cette communauté dispose aussi d’une association, appelée ORIUNDE (partout, en roumain), basée à Lyon. Quelle est sa mission? Quelles sont ses activités, outre le Salon de produits roumains de Lyon, dont nous avons récemment eu l’occasion de parler ? Découvrez les réponses de Mme Georgeta Dumont, présidente de l’association, au micro de Ligia.

  • Travaux du Forum économique franco-roumain

    Travaux du Forum économique franco-roumain

    La Chambre française de commerce, dindustrie et dagriculture en Roumanie, la section roumaine des Conseillers du commerce extérieur de la France, en partenariat avec la Chambre de commerce et dindustrie de la Roumanie et la Chambre de commerce, dindustrie, de navigation et dagriculture de Constanţa, avec le soutien de lAmbassade de France en Roumanie, ont organisé en juin le Forum économique franco-roumain. Cette fois-ci, le format avait été modifié ; il a eu lieu à Constanţa, principal port roumain à la mer Noire. Loccasion de mettre en exergue la contribution des investissements français à léconomie roumaine, les opportunités daffaires ainsi que lexpertise franco-roumaine dans des secteurs clés. Y ont participé de grands investisseurs, des entrepreneurs roumains et français, et aussi des experts, des représentants des pouvoirs publics, en présentiel, mais aussi en ligne.



  • Le Moldave, Mihai Timus

    Le Moldave, Mihai Timus

    Une licence en Economie du Commerce, du Tourisme et des Services et un Master en Management des Affaires dans sa poche, les deux dispensés par l’Université Petru Maior de Targu Mures, en Transylvanie, Mihai Timuș, originaire de la localité de Baraboi, en République de Moldavie, décide en 2018 de faire un doctorat à l’Université Stefan cel Mare de Suceava. Sa thèse porte sur la Gestion des Affaires, notamment sur l’impact des nouvelles technologies sur les compétences des salariés des multinationales. A la fin du lycée, en 2013, Mihai Timus se voit admis aussi bien à l’Université publique de Chisinau qu’à celle roumaine de Targu Mures. Il décide de venir en Roumanie, par curiosité.

    « A l’époque, j’ignorais les avantages que mon installation en Roumanie aurait supposés. Mais, j’ai fini par réaliser que j’avais pris la bonne décision et, du coup, je me suis activé à faire de mon mieux et à tirer profit de cette opportunité. Les défis que j’ai dû relever ont forgé mon caractère et je suis devenu plus fort émotionnellement. Et comme je suis quelqu’un de travailleur, je me suis fait remarquer dans des situations qui m’ont servi par la suite sur le plan professionnel. Je considère qu’à chaque fois que l’on sort de notre zone de confort, on finit par apprendre quelque chose de nouveau. »

    Durant ses années d’études à Targu Mures, Mihai Timus a bénéficié d’une bourse Erasmus à l’Université turque de Pamukkale. Boursier de l’Association des Diplômés de l’Université Petru Maior, le jeune moldave a travaillé en tant que médiateur culturel auprès de l’Organisation Internationale pour la Migration de Roumanie. En 2017, il crée l’Association des jeunes Moldaves de Mures.

    « Cette idée m’est venue par besoin de mettre en place une organisation officielle, qui représente un tel groupe, afin d’aider les générations futures de Moldaves à se faire représenter proprement devant les institutions. A l’heure actuelle, cette organisation est dirigée par mes collègues plus jeunes et plus dynamiques, tandis que moi, je les épaule de mon mieux. L’organisation fait partie d’ailleurs, de la Fédération des Roumains du Monde entier. »

    Au bout de sept ans, Mihai Timus affirme se sentir parfaitement à l’aise en Roumanie.
    « La Roumanie est plus que mon deuxième chez moi. D’ailleurs, je me propose d’avancer dans cette direction et de faire les démarches nécessaires pour m’y installer définitivement. La Moldavie représente et représentera mes fondements, mon point de départ. Je consentirais d’y retourner seulement si je pouvais mettre mes connaissances et mes compétences au service de la communauté locale, pour accélérer son développement. »

    Mihai Timus parle également des aspects censés contribuer à une meilleure insertion des étrangers en Roumanie.
    « Une fois arrivés en Roumanie, tous les étudiants étrangers se sentent automatiquement proches de leurs communautés d’origine, formées d’autres étudiants de la même région ou du même pays. Cet entourage joue pour beaucoup, mais il est très important que les étrangers essaient de communiquer avec d’autres groupes aussi. Après, ça dépend aussi de la capacité de chaque étudiant de prendre l’initiative et de rejoindre des groupes partageant pas forcément les mêmes valeurs culturelles, mais plutôt les mêmes intérêts, les mêmes valeurs professionnelles et les mêmes passions. »

    Mihai Timus a été chargé de communication auprès de l’Association des diplômés de l’Université Petru Maior de Targu Mures, membre du conseil exécutif de la Société entrepreneuriale des étudiants, il a suivi des formations agréées par l’Autorité nationale pour les qualifications dans le domaine du tourisme, de l’évaluation des projets au financement public et de l’entreprenariat. Il s’est impliqué dans les différentes activités proposées par l’Académie internationale d’été BEST et il a participé aux cours de l’Ecole internationale d’hiver Graduaction de Sovata, au financement communautaire. Dernièrement, il est devenu assistant de recherche à l’Université de médecine, pharmacie, sciences et technologies Emil Palade de Targu Mures. Qu’en est-il pour ses projets d’avenir ?

    « Je me sens très attaché à la ville de Targu Mures qui m’a offert mes premières véritables expériences professionnelles. J’ai voyagé dans d’autres pays aussi – en Allemagne, en Autriche ou en Croatie, pour y participer à différents projets. Sauf que, voilà, l’interaction que j’ai eue avec les gens sur place m’a démontré que la Roumanie aussi est capable d’offrir un environnement propice au développement professionnel, malgré l’avancée économique d’autres pays. Comme projet d’avenir, je compte lancer ma propre affaire. Dans un premier temps, je pensais au domaine du tourisme, mais à présent, je me tourne plutôt vers les Technologies de l’Information. C’est un de mes rêves. Il est sûr et certain que je continuerai ma carrière de chercheur et une fois ma thèse menée à terme, j’espère pouvoir enseigner à l’Université. »

    A la fin, Mihai Timus, qui prépare une thèse sur la Gestion des Affaires à l’Université Stefan cel Mare de Suceava, a adressé un message aux auditeurs de RRI, principalement aux jeunes :

    « Je leur conseille d’avoir plus de confiance en eux-mêmes et, chose importante, de ne pas hésiter à se manifester à chaque fois que les occasions se présentent. Qu’ils soient ouverts envers ceux qui leur donnent la possibilité de prouver leurs compétences professionnelles. C’est là un des principaux obstacles auxquels on se confronte quand on est jeune et quand on a du mal à sortir de notre zone de confort. Je leur dis, donc, de faire preuve de courage et d’initiative ! » (trad. Ioana Stancescu)

  • L’économie roumaine face au coronavirus – entretien avec Radu Crăciun

    L’économie roumaine face au coronavirus – entretien avec Radu Crăciun

    Dans le contexte de la pandémie de coronavirus, la Roumanie a pris une série de mesures économiques similaires à celles que dautres Etats ont adoptées, mais avec des enveloppes beaucoup plus modestes. Léconomie est à larrêt depuis une bonne quarantaine de jours. La Roumanie était déjà entrée dans cette crise avec un déficit supérieur à 4% du PIB, le plus grand de lUE, après la meilleure année économique de toute son histoire. Elle a eu un PIB de 220 milliards deuros, 5.200.000 salariés et un salaire moyen de 750 euros. A noter quelle a aussi 5 millions de retraités. Elle compte actuellement plus dun million de personnes au chômage partiel et environ 250.000 qui ont perdu leur emploi. Les aides promises par lEtat tardent. Les premiers chiffres relatifs aux coûts engendrés par la crise sont tombés ; la fermeture de léconomie sest traduite par des pertes de 20 milliards deuros. Le déficit budgétaire au premier trimestre de lannée en cours est arrivé à 1,67% du PIB – trois fois supérieur au premier trimestre de lannée dernière. Les recettes au budget consolidé ont été en baisse de 25% par rapport au niveau de mars 2019, alors que les dépenses ont augmenté de 10% par rapport au mois de référence de lannée dernière. Les encaissements de limpôt sur le bénéfice ont chuté de 35% en mars dernier par rapport à mars 2019. Pendant la même période, les encaissements provenant de limpôt sur les salaires ont reculé de 10%. Et la crise nen est quà ses débuts. Selon Ziarul financiar (le Journal financier), qui publie ces données, le 2e trimestre sera terrible, et les deux suivants apporteront un léger revirement. Léconomie doit être redémarrée au plus vite, avec des dispositifs appropriés pour faire face à la crise sanitaire qui continue de sévir. Nous entendons souvent dire que la Roumanie dispose dun grand potentiel dans différents domaines ou encore que cest le moment de fructifier différentes opportunités. Toutefois, même maintenant, elle ne semble pas avoir de plan dans le domaine économique, alors que les pays avoisinants prennent des décisions plus rapides et sont plus organisés. En ce moment, le gouvernement a besoin de plus de 13 milliards deuros pour couvrir la différence entre la baisse des recettes au budget de lEtat et la hausse des dépenses. Sur quelle capacité de financement lEtat pourrait-il compter de la part des banques de Roumanie, et dans quelles conditions ? Mon interlocuteur est aujourdhui Radu Crăciun, P.-D. G. de la branche Retraites de la Banque commerciale roumaine (appartenant au groupe autrichien Erste) et ancien économiste en chef de la même banque, pour ne citer que ces deux dernières fonctions dune carrière dune vingtaine dannées dans le secteur bancaire.


  • La société française SOJAM, présente à Bucarest

    La société française SOJAM, présente à Bucarest

    Le groupe SOJAM (Société pour le Jardin, lAgriculture et la Maison) se donne pour mission la protection des céréales stockées et des personnes contre les nuisibles. A Bucarest, jai rencontré son directeur général, Arnaud Poyelle. Comment cette société peut-elle aider les fermiers roumains?



  • 04.10.2019

    04.10.2019

    Elections – Le ministère roumain des AE a envoyé à l’Autorité électorale permanente une première liste de propositions d’ouverture de bureaux de vote à l’étranger en vue de l’élection présidentielle de novembre prochain. Y figurent les 78 bureaux demandés par les électeurs roumains de l’étranger via le portail votstrainantate.ro. D’ici le 19 octobre le ministère des AE transmettra de nouvelles propositions pour la création de bureaux de vote pour les Roumains de la diaspora. Pour ce qui est du vote par correspondance, l’Autorité électorale permanente a fait savoir que la Poste Roumaine avait déjà distribué dans les communautés roumaines de l’étranger plus de 10.000 enveloppes contenant les bulletins de vote et que 4500 autres enveloppes seraient envoyées dans les plus brefs délais. Rappelons-le, la campagne électorale pour l’élection présidentielle démarrera le 12 octobre. Le premier scrutin est prévu le 10 novembre, le second aura lieu le 24 novembre. Au total 14 candidats sont en lice pour le fauteuil présidentiel.

    Commissaires – Le PE pourrait organiser de nouvelles auditions des futurs commissaires européens pour donner une nouvelle chance à la Française Sylvie Goulard proposée au portefeuille du Marché intérieur, de l’industrie et de la défense, mais aussi à d’autres candidats qui n’ont pas réussi à convaincre les commissions d’évaluation de leur capacité à bien gérer les dossiers qui leurs seront attribués. Cette semaine, la candidate française n’était pas la seule en difficulté (étant soupçonnée d’avoir été impliquée dans des embauches fictives au PE), mais aussi la candidate suédoise, proposée au poste de commissaires aux Affaires intérieures et le candidat Polonais, nommé à l’Agriculture. De nouvelles auditions auront lieu les 14 et 15 octobre. Y seront également auditionnés les deux nouveaux candidats proposés par la Roumanie au poste de commissaire aux Transports et respectivement par la Hongrie au portefeuille de la Politique de Voisinage et à l’élargissement. Notons que la nouvelle commission d’Ursula von der Leyen doit démarrer on activité le 1er novembre, alors que le vote d’investiture est prévu du 21 au 24 octobre, à Strasbourg.

    Mer Noire – Le département pour le Développement Durable du gouvernement roumain organise ce vendredi une conférence internationale sur « La mise en place des cibles 2030 de l’ONU dans la région de la Mer Noire ». La Roumanie est nœud régional en matière de mise en œuvre de l’Agenda 2030 de l’ONU, a déclaré à cette occasion le conseiller d’Etat Laszlo Borbely, chef du Département mentionné. L’événement se veut une plate-forme de dialogue et d’échange de bonnes pratiques entre les agences gouvernementales, les universités, les ONGs et d’autres entités afin de mettre sur pied les objectifs de développent durable dans les pays riverains de la Mer Noire. L’Agenda 2030 comporte 17 tels objectifs accompagné d’un plan d’action ambitieux pour les 15 années à venir, dans le but d’éradiquer la pauvreté extrême, de lutter contre les iniquités et l’injustice et de protéger la planète.

    Affaires – La Roumanie peut être perçue par les entrepreneurs vietnamiens comme un hub pour le commerce avec l’espace communautaire, a déclaré vendredi à Bucarest Lazar Comanescu, conseiller aux Relations internationales du président de la Chambre de Commerce et d’industrie de la Roumanie. Il s’exprimait dans le cadre d’un forum d’affaires Roumanie – Vietnam. L’occasion aussi pour M Comanescu de rappeler que l’accord de coopération et d’investissements entre le Vietnam et l’UE a été signé cette année, pendant la présidence tournante du Conseil de l’UE assurée par la Roumanie. Et pour cause. Après le Singapour, le Vietnam est le 2e partenaire commercial de l’UE au sein de l’Association des Nations d’Asie du Sud Est (ASEAN), avec des échanges commerciaux de 47,6 milliards de dollars par an pour ce qui est des biens et de 3,6 milliards de dollars pour les services. Alors que les stocks d’investissements de l’UE au Vietnam sont réduits, se chiffrant à 8,3 milliards d’euros en 2016, de plus en plus de compagnies européennes s’établissent dans ce pays. Les principales importations européennes depuis le Vietnam incluent des équipements de télécommunications, vêtements et produits alimentaire. A son tour, l’UE exporte au Vientam des voitures et des équipements de transport, des produits chimiques et des produit agricoles.

    Météo – Une alerte à la pluie et à l’instabilité atmosphérique est en vigueur sur l’ensemble de la Roumanie jusqu’à samedi matin. Les précipitations pourraient atteindre les 20, voire les 40 litre par m carré. Des pluies à verse et des phénomènes orageux sont signalés notamment dans le centre, l’est et le sud du pays. Une alerte jaune à la pluie abondante entrera en vigueur samedi matin dans deux départements du sud-est où les précipitations pourraient aller jusqu’à 60 l/m carré. Entre temps, les températures ont chuté partout en Roumanie, si bien que les maxima de la journée ne dépasseront pas les 13 degrés. 10 degrés et de la pluie à midi à Bucarest.

  • 27.06.2019

    27.06.2019

    Visite – La première ministre roumaine, Viorica Dancila, effectue ce jeudi une visite de travail à Bruxelles. Elle doit s’entretenir avec de hauts responsables communautaires sur des sujets d’actualité se trouvant à l’agenda européen. Organisée dans le contexte de la fin du mandat de la Roumanie à la tête du Conseil de l’UE, cette visite inclut aussi une rencontre avec le commissaire européen à l’élargissement et à la politique européenne de voisinage, Johannes Hahn, avec lequel Mme Dancila doit se pencher sur la politique d’élargissement et sur les évolutions pour ce qui est de la politique de voisinage de l’UE, avec un accent mis sur la situation actuelle en République de Moldova.

    Référendum – La Cour Constitutionnelle de la Roumanie doit reprendre aujourd’hui les discussions sur le résultat du référendum sur la justice du 26 mai dernier. Les juges se pencheront notamment sur 5 contestations portant sur le respect de la procédure d’organisation et de déroulement du référendum. Rappelons-le, ce débat a été ajourné le 12 juin, en raison d’une contestation demandant l’infirmation du résultat de cette consultation populaire. Aux termes de la loi, la Cour Constitutionnelle décide avec une majorité de deux tiers des voix de la validité du référendum. Rappelons aussi que plus de 41% de l’électorat s’est présenté à cette consultation, dépassant de loin le seuil requis de 30%. Sur les 7 millions de participants, 6,5 millions ont dit « oui » à la poursuite de la lutte contre la corruption et à l’indépendance de la justice.

    Défense – Le ministre roumain de la Défense, Gabriel Les, a réitéré l’importance de l’unité et de l’indivisibilité alliée en tant que «prémices fondamentales pour formuler des réponses cohérentes aux défis actuels ». Lors d’une réunion des ministres de la Défense des Etats membres de l’OTAN, tenue à Bruxelles, le responsable roumain a souligné que les investissements au niveau national, ainsi que les projets de coopération entre les alliés « devaient devenir un espace important de coopération entre l’UE et l’OTAN ». Dans ce contexte, les ministres alliés ont présenté différentes initiatives nationales dans le domaine de l’innovation et ont débattu des défis engendrés par celles-ci au niveau des politiques de l’OTAN, précise encore un communiqué du ministère de la Défense de Bucarest.

    Affaires – La vice-première ministre par intérim chargée de la mise en œuvre des partenariats stratégiques et ministre de la Justice, Mme Ana Birchall, a reçu la délégation du Conseil des affaires roumano-américain (AMRO). L’occasion pour la ministre de transmettre l’engagement du cabinet de Bucarest de renforcer le Partenariat stratégique avec les Etats-Unis, avec un accent mis sur le développement de sa composante économique. Mme Birchall a aussi mis en évidence, les mesures prises par l’Exécutif roumain pour créer un milieu économique plus intéressant pour les investisseurs étrangers. « Nous souhaitons offrir toutes les conditions et encourager les compagnies américaines à renforcer leur présence en Roumanie, compte tenu aussi de l’intérêt de notre pays de développer ses secteurs stratégiques, tels l’énergie et l’infrastructure », a affirmé la ministre. Selon les statistiques, le volume total des échanges commerciaux entre la Roumanie et les Etats-Unis a augmenté de 17% en 2018 par rapport à 2017.

    Chômage – En Roumanie, le taux de chômage au premier trimestre de cette année était de 4,1%, soit au même niveau que le trimestre antérieur, selon l’Institut national de la statistique. La population active de la Roumanie comptait 8,8 millions de personnes, dont quelque 8,4 millions étaient occupées et le reste étaient au chômage. Par ailleurs, selon Eurostat, l’année dernière, un sur 6 jeunes de l’UE n’avait pas d’emploi et n’était inscrit à aucune forme d’enseignent, ni programme de formation. Le pourcentage le plus élevé était en Italie (29%), alors qu’en Roumanie il s’agit de 20% des jeunes.

    Moldova – Tous les juges de la Cour Constitutionnelle de République de Moldova voisine ont présenté leurs démissions. Proches du Parti Démocrate dirigé par le controversé homme d’affaires Vladimir Plahotniuc, ces juges se retrouvaient au centre des disputes concernant l’investiture du gouvernement dirigé par Maia Sandu et le refus des démocrates de renoncer au pouvoir. Rappelons-le, le 8 juin dernier, la Cour Constitutionnelle moldave avait décidé que la nouvelle coalition majoritaire de Chisinau, formée des pro-européens et des socialistes philo-russes, avait été créée en sans respecter la procédure. La cour a donc a dissout le Parlement. Une semaine plus tard, le Parti Démocrate a cédé le pouvoir, la Cour constitutionnelle a révisé sa décision qui avait été contestée même par la Commission de Venise. Le président moldave Iogr Dodon et la première ministre Maia Sandu sont salué les démissions des juges, qui, à leur avis, ont discrédité l’image de l’Institution. Par ailleurs, les leaders démocrates estiment que ces démissions ont été engendrées par les pressions de la nouvelle gouvernance.

    Football – La sélection nationale des jeunes espoirs de la Roumanie rencontre ce soir l’Allemagne, la championne continentale en titre, dans les demi-finales du Championnat d’Europe de football des moins de 21 ans. Jusqu’ici les Roumains ont remporté des victoires face aux Croates et aux Britanniques et on fait un match nul, 0-0, avec la France. C’est la deuxième participation de l’équipe roumaine des moins de é1 ans à un tournoi final, après celui de 1998, organisé à Bucarest. Cette qualification assure la présence des jeunes footballeurs roumains aux JO de 2020 à Tokyo, après 55 d’absence.

    Tennis – La joueuse de tennis roumaine Simona Halep, (7 WTA), s’est qualifiée dans les quarts de finale du tournoi WTA sur gazon d’Eastbourne, au Royaume Uni, et doit affronter aujourd’hui Angelique Kerber d’Allemagne (5 WTA). Mercredi encore, Simona Halep et sa compatriote Raluca Olaru se sont qualifiées dans les demi-finales de l’épreuve de double et joueront maintenant contre Kirsten Flipkens (Belgique) et Bethanie Mattek-Sands (Etats-Unis).

    Météo – La quasi-totalité du territoire de la Roumanie, à l’exception de quelques départements du sud, est concernée par des vigilances jaune et orange à l’instabilité atmosphérique temporairement accentuée, au vent fort, aux tempêtes et aux pluies abondantes. S’y ajoute un avertissement à l’inconfort thermique élevé. Qui plus est, le temps est caniculaire par endroits, avec des températures maximales qui iront de 28 à 35 degrés. 30 degrés et du soleil à midi à Bucarest.

  • A la Une de la presse roumaine ce 06.11.2018

    A la Une de la presse roumaine ce 06.11.2018

    Pour mémoire, elle avait été trouvée par un paysan du département de Teleorman, fief de lhomme fort du PSD, dans son champ. Une ONG qui soccupe dinvestigations – et qui la reçue – commence à faire des révélations.

  • Christian Ghibaudo (France) – Les investissements roumains à l’étranger

    Christian Ghibaudo (France) – Les investissements roumains à l’étranger

    On parle tout le temps d’investissements étrangers en Roumanie, mais presque jamais des investissements roumains dans d’autres pays.

    Eh bien, en faisant des recherches sur Internet, j’ai trouvé un article de l’agence de presse Mediafax, selon lequel, « La Roumanie est les pays des paradoxes. Et pour cause : plus de 3 millions de Roumains travaillent à l’étranger, mais seulement 134 compagnies roumaines ont investi à l’extérieur du pays. » C’était en 2017. A comparer avec la Hongrie, par exemple, qui comptait 13.000 compagnies rien qu’en Roumanie en 2017. Cette année, en juillet, le journal financier Ziarul Financiar recensait 430 sociétés roumaines ayant fait des investissements à l’étranger. C’est un progrès, mais c’est toujours très peu.

    En fait, la Roumanie est en queue de peloton dans la région pour ce qui est de ces affaires, avec 737 millions d’euros investis, loin derrière la Bulgarie, la Croatie, la Pologne ou encore la République tchèque.

    Pourquoi un tel état des choses ? Selon l’article de Mediafax, les entrepreneurs roumains n’ont pas l’habitude de sortir en dehors des frontières nationales, de vouloir conquérir d’autres marchés. Ils préfèrent rester en Roumanie, dont ils connaissent déjà le marché, où ils ont déjà des contacts et formé des relations, où ils peuvent se servir des astuces bureaucratiques à leur portée. D’autres affirment ne pas avoir le savoir-faire pour bâtir une affaire à l’étranger, d’autres n’ont pas le personnel nécessaire, d’autres encore n’ont pas l’argent nécessaire pour prendre ce risque.

    De l’avis des spécialistes, tout cela se traduirait plus simplement par un manque de confiance en soi, malgré le fait qu’il existe des marchés moins compétitifs où les Roumains pourraient s’affirmer. Plus encore, ni les exportations ni les investissements étrangers ne sont pas une politique d’Etat pour Bucarest, lit-on dans le même article. Une fois de plus c’est une question de mentalités, tout comme l’absence des associations d’entrepreneurs locaux.

  • Comment promouvoir le littoral roumain de la mer Noire?

    Comment promouvoir le littoral roumain de la mer Noire?

    La capitale, Bucarest, est devenu un haut lieu du tourisme de dépaysement, sans pour autant être boudée par les touristes qui sont à la recherche d’objectifs culturels ou historiques. La province de Transylvanie avec ses cités médiévales, ses églises fortifiées, situées dans les anciennes régions habitées par la minorité allemande, les Saxons, représentent un autre élément incontournable. A cela s’ajoutent le Delta du Danube, avec sa biodiversité pour le moins spectaculaire, ou bien le Nord de la Moldavie et ses monastères d’une remarquable beauté.Une autre zone d’intérêt demeure le littoral de la mer Noire. En été, trouver une place d’hébergement relève du parcours du combattant.

    En pleine saison, les plages sont bondées dans la journée, alors que la nuit, les boîtes sont pleines à craquer. Mais il s’agit, pour la plupart, de tourisme interne, la proportion de touristes étrangers étant marginale. Une des causes de cette réalité pourrait être l’insuffisance de la promotion du littoral roumain au-delà de nos frontières. Pour palier à cela, la mairie de Constanta, la plus grande ville-port de la côte roumaine de la mer Noire, a publié une stratégie de développement et de promotion qui vise notamment la station touristique de Mamaia, partie prenante de sa zone métropolitaine. Nous avons abordé à ce sujet avec l’ancien ministre du Tourisme et actuel député de Constanta, Mircea Titus Dobre. Où devrait-on porter notre attention en priorité ? « Je ne suis pas de ceux qui pensent qu’il faudrait promouvoir un seul aspect. Nous avons besoin d’une promotion générale. Nous parlons du littoral, et il faut partir de ce qui se fait. C’est pour cela qu’à mon avis la stratégie de promotion et de développement de la ville de Constanta, de celle de Mamaia aussi, peuvent constituer des exemples pour les autres zones du littoral roumain. Je parle là de Mangalia, des villes de Costinesti ou d’Eforie, des autres mairies qui gèrent des villes touristiques d’intérêt national ou local. »

    Mais comment fait-on cette promotion, dans le concret, au-delà des frontières ? Mircea Titus Dobre nous détaille ces actions: « A l’Organisation mondiale du tourisme, il existe une zone des membres affiliés où la Roumanie n’est pas encore représentée. En tant que ministre, j’avais promu un projet à travers lequel la Roumanie accède au Comité exécutif de l’Organisation, ce qui s’est réalisé en 2017. Le pas suivant aurait dû être fait par le ministère du Tourisme de Bucarest qui amène à la table des grands, des membres affiliés, les organisations patronales et les administrations publiques locales ayant au moins quatre objectifs touristiques d’intérêt national sur leur territoire. Parce que si nos entreprises touristiques privées ne sont pas assises à la même table que leurs consoeurs de l’étranger, je ne suis pas sûr que l’on puisse parler d’une promotion cohérente et efficace. Ce premier pas est un pas important. »Il y avait dans le temps les fameux « Bureaux pour l’information et la promotion du tourisme en Roumanie », ouverts dans plusieurs grandes capitales du monde. Que sont-ils advenus, qui a repris le flambeau, comment réalise actuellement la Roumanie sa promotion à l’étranger? « Cette mission a été dévouée aux attachés économiques des ambassades de Roumanie. Moi, j’avais très bien collaboré avec ces derniers pendant mon mandat de ministre. Les attachés économiques ont un statut de diplomates et représentent les intérêts de la Roumanie sur le plan économique dans le cadre des relations bilatérales. Le tourisme en fait partie et les attachés représentent très bien l’Etat roumain. Les Bureaux auxquels vous faites référence ont été supprimés à cause de leur fonctionnement déficitaire, mais ils seront réorganisés pour que, dès cet été, on puisse avoir des bureaux de promotion du tourisme sous la forme des attachés diplomatiques au tourisme. A l’instar des attachés économiques, par exemple. ».

    Quelle serait, dans le concret, la mission d’un attaché au tourisme ? L’ancien ministre du Tourisme, Mircea Titus Dobre, explique: « En premier lieu, l’attaché va s’occuper du public. Ensuite seulement, de la relation entre les compagnies, entre les tour-opérateurs roumains et étrangers. Pensez aux moments de crise traversés avec certains tour-opérateurs : à chaque fois, les touristes roumains qui se trouvaient en difficulté dans un pays ou un autre ont dû être pris en charge par notre ambassade ou notre consulat. Dorénavant, ce sera la mission dévouée à l’attaché au tourisme. Il se chargera du touriste roumain qui passe ses vacances dans le pays respectif. Puis, évidemment, il devra s’occuper de la promotion adressée au grand public, parce que ces bureaux de promotion doivent orienter leur activité vers les ressortissants des pays où ils travaillent, parce qu’il s’agit de la promotion de la Roumanie. En même temps, l’attaché se chargera de faciliter des contacts directs entre des tour-opérateurs roumains et étrangers. », nous confiait l’ancien ministre roumain du Tourisme, Mircea Titus Dobre.

  • A la Une de la presse roumaine 13.06.2018

    A la Une de la presse roumaine 13.06.2018

    La presse électronique de
    ce mercredi s’intéresse, entre autres, au bras-de-fer entre le président
    Iohannis et la majorité gouvernementale au sujet de la mise en œuvre de la
    décision de la Cour constitutionnelle concernant la révocation de la procureure
    en chef du parquet anti-corruption. Elle s’arrête aussi sur les problèmes de la
    ville de Bucarest, sur l’évolution de la carte économique de la Roumanie et,
    inévitablement, sur le sommet Donald Trum – Kim Jong-un.


  • Projets adressés à la diaspora roumaine

    Projets adressés à la diaspora roumaine

    Après l’adhésion de la Roumanie à l’Union européenne, le nombre de Roumains cherchant un avenir meilleur dans les pays situés à l’Ouest de l’Europe est devenu de plus en plus important, augmentant d’année en année. L’Italie, l’Espagne ou encore le Royaume-Uni constituèrent les pays de choix de cette nouvelle émigration roumaine pendant cette dernière décennie. Les conditions de travail, et notamment les conditions salariales ont constitué sans nul doute la principale raison du choix de la plupart des Roumains d’émigrer.

    Aussi, partant du principe que beaucoup de ces nouveaux émigrés étaient censés rentrer au pays, pour autant que la situation du marché roumain du travail s’améliore, des stratégies et des projets bénéficiant de financements européens, et visant notamment à offrir une aide financière pour démarrer une affaire, furent mis en route ces derniers temps.

    « Il existe, en effet, une fenêtre d’opportunités dans cette direction pour les années à venir » déclarait, au mois d’octobre de l’année passée, Marius Bostan, à la fois entrepreneur social et expert des projets de développement local, du financement et du management des PME, ministre à l’époque dans le gouvernement dirigé par Monsieur Dacian Ciolos, ancien premier ministre du gouvernement roumain et ancien commissaire européen à l’Agriculture. «La possibilité de développer des affaires profitables existe en Roumanie aussi, des affaires qui soient démarrées par des gens qui souhaitent travailler sérieusement, qui ont des initiatives, qui sont porteurs de projets innovants, qui reviennent avec une expertise, des connaissances et un désir de réussir. »

    Un premier pas pour attirer le plus grand nombre de Roumains émigrés dans les autres pays de l’UE a déjà été entamé à l’occasion de la mise en route du projet Repatriot. Le projet, lancé à l’initiative de Romanian Business Leaders, qui a organisé pour la première fois à Bucarest le Bucharest Business Summit – Ensemble pour la Roumanie, préconisait de re-connecter les Roumains émigrés, désireux d’investir en Roumanie, aux réalités économiques actuelles du pays. Conçu comme une plate-forme offrant conseils, informations ciblées et accès rapide aux opportunités, le projet était censé encourager les investissements potentiels des Roumains émigrés dans l’économie de leur pays d’origine. Quoi qu’il en soit, le Sommet montra l’attractivité et l’intérêt représentés par les domaines des TIC, de l’agriculture et du tourisme roumains. Mais les participants ont également eu l’occasion de faire connaître aux autorités et de mettre en exergue les obstacles auxquels ils sont confrontés : la bureaucratie excessive, l’absence de prédictibilité des politiques publiques, les politiques fiscales.

    Plus récemment encore, le projet « Diaspora Invest », développé par le Patronat des Jeunes entrepreneurs de la région Sud-Est, le Centre de Développement SMART et la Ligue des étudiants roumains à l’étranger, est censé se dérouler jusqu’en 2020. Le projet vise à promouvoir l’esprit d’entreprise des Roumains travaillant à l’étranger et à les encourager à venir investir dans l’une des 7 régions les moins développées de Roumanie. Par ce projet, l’Union européenne propose des financements pouvant aller jusqu’à 40.000 € pour des entreprises non agricoles démarrées en milieu urbain, et qui sont censées embaucher au moins deux salariés.

    Quant aux bénéficiaires potentiels, Radu Oprea, le président du Patronat des Jeunes entrepreneurs de la région Sud-Est, précise: « Il faut qu’ils puissent prouver avoir vécu pendant les 12 derniers mois à l’étranger, et qu’ils aient un domicile en Roumanie. Nous attendons des candidats de tous les pays, forts de leurs expériences de vie et leurs expériences professionnelles, de l’initiative et de l’innovation. Il peut y avoir des candidats originaires des Etats-Unis, de l’Union européenne, mais aussi de la République de Moldova, pourquoi pas, ou encore de pays encore plus éloignés, ceux qui vivent en Asie par exemple. »

    Au-delà de son objectif manifeste, celui d’attirer des compétences professionnelles, des idées et des initiatives inspirées de l’expérience vécue par les Roumains émigrés dans leurs pays d’accueil, le projet vise de manière plus générale à convaincre les Roumains émigrés à rentrer dans leur pays d’origine.

    Iulian Cazacu, le président du Centre de développement SMART, affirme : « Une de nos statistiques indique que plus de 3,2 millions de Roumains ont émigré ces derniers temps. Certes, il s’agit d’un mouvement plus ample qui a commencé à compter de 2007, depuis le moment de l’adhésion de la Roumanie à l’UE. Selon nos recherches, il s’avère néanmoins qu’environ 20% d’entre eux désirent rentrer, ouvrir une affaire, acheter un terrain, construire une propriété en Roumanie. Si la plupart sont partis dans des pays tels l’Espagne, l’Allemagne, le Royaume-Uni, nous ciblons par ce projet les Roumains établis dans n’importe quel pays du monde. Pour ce faire, nous organiserons une série de rencontres dans dix grandes villes situées en Europe ou aux Etats-Unis, pour justement promouvoir cette opportunité, ce type de financement qui puisse les inciter à rentrer ».

    Enfin, par Diaspora Start-up, projet soutenu par le ministère des Roumains de l’étranger, ces derniers peuvent bénéficier des financements pour s’établir en Roumanie en tant qu’indépendants, comme entrepreneurs ou en fondant des entreprises, des PME ou des micro entreprises innovantes, l’objectif étant de soutenir le développement du tissu des PME non agricoles dans les zones urbaines. L’été dernier, l’autorité responsable a financé 32 projets de ce type, d’une valeur totale de 76 millions d’euros, par le biais du projet Diaspora Start-up.(trad. Ionuţ Jugureanu)