Tag: aide

  • 14.03.2025

    14.03.2025

    Politique – Les candidats aux élections présidentielles de Roumanie disposent de deux jours avant de pouvoir s’enregistrer au Bureau électoral central, étant donné que la date butoir est le 15 mars à minuit. Pour le moment, la liste des compétiteurs politiques, qui sont passés par les filtres du Bureau électoral central et de la Cour Constitutionnelle de Roumanie est assez courte. Elle commence par Crin Antonescu – soutenu par la coalition gouvernementale PSD-PNL-UDMR – et par le maire de la Capitale roumaine, Nicuşor Dan – candidat indépendant. Le député Victor Ponta a également enregistré son dossier de candidat indépendant, une décision pénalisé par les sociaux-démocrates avec l’exclusion du PSD. Par ailleurs, la décision de la Cour Constitutionnelle d’éliminer définitivement de la course électorale  Calin Georgescu, candidat indépendant pro-russe qui avait remporté d’une manière inattendue le premier tour des présidentielles de l’année dernière, a déterminé les partis qui le soutenaient – l’AUR et le Parti des Jeunes – POT de changer de stratégie électorale. Les leaders des deux partis, George Simion et Ana-Maria Gavrilă, ont annoncé qu’ils se porteraient candidats ensemble aux présidentielles et ensuite un des deux se retirerait en faveur de l’autre, si les deux candidatures sont acceptées. Elena Lasconi la cheffe de l’USR qui s’était également qualifiée en finale en décembre s’est portée candidate à nouveau, tout comme Diana Sosoaca, du parti nationaliste SOS Roumanie, qui s’est déclarée confiante que cette fois-ci les autorités lui permettraient de participer aux élections ainsi que l’eurodéputé Cristian Terheş, du Parti national conservateur roumain.

     

    Aide – Le gouvernement de Bucarest a approuvé jeudi une aide financière de quelque 160 euros pour deux millions et demi de retraités. Le premier ministre social-démocrate Marcel Ciolacu a expliqué que ce soutien était destiné aux personnes aux faibles revenus, qui touchent moins de 515 euros par mois. La première tranche de cette aide sera accordée au mois d’avril et la deuxième en décembre.

     

    Déficit – Le déficit commercial de la Roumanie a augmenté de 38% en janvier, par rapport à la même période de l’année dernière, selon les chiffres de l’Institut national de la statistique. En 2024, la Roumanie a exporté des marchandises d’une valeur de 92,6 milliards d’euros alors que le volume des importations a grimpé à 133,4 milliards d’euros. Le pays se confronte toujours à un déficit majeur notamment dans les relations avec la Chine, l’Allemagne et la Pologne, alors que les excédents sont enregistrés dans le cas des relations commerciales avec le Royaume-Uni, la République de Moldova et les Etats-Unis, même si les volumes sont beaucoup plus bas. Le commerce avec les produits agricoles et alimentaires est toujours vulnérable, puisque la Roumanie exporte principalement des matières premières et importé des produits finis. Afin de réduire le déficit commercial enregistré dans ce domaine, de quelque 5 milliards d’euros, les experts recommandent aussi une stratégie basée sur les exportations de produits à grande valeur ajoutée et sur l’utilisation plus efficace des statistiques dans le processus de prise de décisions économiques.

     

    Tarifs – Le président américain Donald Trump a menacé d’imposer des droits de douane de 200 % sur tout type d’alcool entrant aux États-Unis en provenance de l’Union européenne. Cette menace est une réponse aux projets de l’UE d’imposer une taxe de 50 % sur les importations de whisky produit aux États-Unis, dans le cadre de ses représailles aux tarifs douaniers imposés par Trump sur toutes les importations d’acier et d’aluminium. Le président américain a appelé à la suppression immédiate des droits de douane de l’UE sur le whisky américain, qualifiant le bloc d’« hostile et abusif » et de « formé dans le seul but de profiter des États-Unis ». Un porte-parole de la Commission européenne a déclaré que Bruxelles avait contacté la partie américaine pour parler de la situation. La présidente de la Banque centrale européenne, Christine Lagarde, a averti qu’une escalade des différends concernant les tarifs douaniers imposés par le président Donald Trump pourrait avoir un effet néfaste sur l’économie mondiale, rapporte Bloomberg.

     

    Statistiques – La population active de Roumanie s’élevait l’année à 8,17 millions de personne. Sur ce, près de 7,7 millions étaient occupés et 478 mille étaient au chômage selon les chiffres publiées aujourd’hui par l’Institut national de la statistique. Le taux d’occupation de la main d’œuvre était de 20% plus élevé parmi les hommes par rapport à celui des femmes et très bas parmi les jeunes. Le taux de chômage au niveau national, fon 2024 s’élevait à 5,9%, avec un niveau élevé de 25% parmi les jeunes de moins de 24 ans.

     

    Météo – En Roumanie, une nouvelle alerte code jaune à cause du vent fort est en vigueur, aujourd’hui, sur l’ouest, le sud-ouest, sur la majeure partie de la Transylvanie et sur les Carpates occidentales et méridionales. Jeudi, des orages ont frappé Bucarest et plusieurs départements, et les météorologues ont même émis un code rouge à cause des tempêtes, de la grêle et de la foudre pendant plusieurs heures. Un homme de 80 ans est décédé après avoir été frappé par un sapin abattu par le vent, et deux personnes ont eu besoin de soins médicaux après avoir été blessées par une branche et un morceau de tôle. Dans le nord, la tempête a arraché deux toits, brisé des poteaux électriques et plongé plus de 35 localités dans le noir. Dans deux départements de l’ouest, une alerte code rouge a été instituée à cause des vents forts, alors que dans un autre comté, un code orange a été institué. Les pompiers de Bucarest et du département voisin d’Ilfov ont participé à plus de 90 missions. En quatre heures seulement, plus de 60 arbres ont été abattus par le vent et 49 voitures ont été endommagées à cause des intempéries. Aujourd’hui, temps exceptionnellement chaud pour la mi-mars, avec un ciel variable, des nuages et des pluies et orages sur la plupart des régions. Les maxima iront de 16 à 24 degrés. Il fait beau aussi à Bucarest, avec des maxima inhabituellement élevées allant jusqu’à 23…24 degrés C.

     

    Foot – Le club du FCSB a été sanctionné, jeudi, par la Commission d’appel de l’Union européenne de football (UEFA) d’une amende et de la fermeture partielle du stade en raison d’incidents survenus lors du match contre l’Olympique lyonnais (1-3), le 6 mars, en huitième de finale aller de Ligue Europa. Le champion de Roumanie de football, le FCSB, a reçu une amende de 30 000 euros et a été sanctionné de la fermeture d’un secteur de l’Arène Nationale lors du prochain match de Coupe d’Europe en raison de manifestations racistes ou discriminatoires de ses supporters. De plus, pour avoir allumé des torches, le club a été condamné à une amende de 1 500 euros. Défait 3-1 à Bucarest la semaine dernière, le FCSB a été éliminé de la Ligue Europa après la victoire 4-0 de l’Olympique lyonnais jeudi soir, à domicile, au match retour.

     

     

  • 13.03.2025 (mise à jour)

    13.03.2025 (mise à jour)

    [mise à jour 20:00]

    Cartes d’identité électroniques – Les premières cartes d’identité électroniques roumaines seront délivrées dans le département de Cluj (nord-ouest) dès la semaine prochaine, avant d’être progressivement disponibles dans tout le pays d’ici deux mois, a annoncé le ministère roumain de l’Intérieur. Ce nouveau document adoptera un format standard, similaire à une carte bancaire. Il comportera, en version imprimée, les informations essentielles : nom, prénom, nationalité, date de naissance, sexe, photographie, numéro national d’identité (CNP) et signature manuscrite. La puce électronique intégrée stockera des données supplémentaires, notamment le nom des parents, l’adresse, deux empreintes digitales et des certificats numériques permettant l’authentification sécurisée et la signature électronique. Le ministère assure que ces cartes seront dotées de mécanismes de sécurité avancés pour lutter contre la falsification et l’usurpation d’identité. Toutefois, leur utilisation ne sera pas obligatoire : les citoyens qui le souhaitent pourront demander une carte d’identité classique, dépourvue de puce électronique.

     

    [mise à jour 18:30]

    Elections – La scène politique roumaine s’agite à l’approche de l’élection présidentielle de mai prochain. Elena Lasconi, présidente du parti d’opposition pro-européen Union Sauvez la Roumanie (USR), a officiellement déposé sa candidature. Dans le même temps, Diana Șoșoacă, figure de l’opposition populiste et ultranationaliste à la tête de SOS Roumanie, a également annoncé son intention de briguer la présidence. Déjà candidate lors de la précédente élection, Diana Șoșoacă avait vu sa candidature rejetée par la Cour constitutionnelle roumaine (CCR). Cette dernière a également annulé le scrutin présidentiel de novembre dernier en raison d’irrégularités, après que Calin Georgescu, candidat controversé d’extrême droite, se soit qualifié pour le second tour face à Elena Lasconi. La Cour constitutionnelle roumaine a définitivement invalidé sa candidature pour cette nouvelle élection. Cette décision a déclenché une nouvelle vague de dépôt de candidatures, dont celles de George Simion, leader du parti nationaliste AUR, et d’Ana Maria Gavrilă, présidente du Parti des jeunes, qui ont tous deux annoncé leur participation. Par ailleurs, l’ancien Premier ministre Victor Ponta, ex-dirigeant du PSD, s’est également lancé dans la course, provoquant son exclusion du parti. Du côté du gouvernement de coalition PSD – PNL – UDMR, un candidat unique a été désigné : l’ancien leader libéral Crin Antonescu. Lui et Nicușor Dan, actuel maire de Bucarest, sont pour l’instant les seuls à avoir obtenu la validation officielle de leur candidature par le Bureau électoral central (BEC) et la Cour constitutionnelle. Les prétendants ont jusqu’au 15 mars pour déposer leur dossier auprès du Bureau électoral central, laissant encore place à de nouveaux rebondissements dans cette campagne présidentielle sous haute tension.

     

    Allocations – Le gouvernement roumain a approuvé ce jour une aide financière destinée aux retraités percevant une pension inférieure ou égale à 2 574 lei (517 euros). Ce soutien, d’un montant total de 800 lei (160 euros), sera versé en deux tranches de 400 lei (80 euros), en avril et en décembre. Pour les personnes prenant leur retraite après le 1er avril, un unique versement de 400 lei sera effectué en décembre. Cette mesure concerne aussi bien les retraités vivant en Roumanie que ceux résidant à l’étranger. Selon les données officielles, environ 2,7 millions de retraités sont éligibles, dont plus de 86 000 hors du pays. Par ailleurs, l’exécutif a adopté une ordonnance d’urgence modifiant le statut du personnel forestier. Il a notamment supprimé les primes de fin de carrière, qui équivalaient à au moins cinq salaires mensuels, voire dix pour les dirigeants de l’Office national des forêts. Cette décision est vivement contestée par les employés de Romsilva, qui dénoncent une baisse de 25 % de leurs revenus. Leurs représentants syndicaux ont annoncé l’organisation d’une manifestation à Bucarest la semaine prochaine pour protester contre ces changements.

     

    Déficit – Le déficit commercial de la Roumanie a bondi de 38 % en janvier par rapport à la même période de l’an dernier, selon les chiffres publiés par l’Institut national des statistiques. En début d’année, le pays a exporté pour 6,5 milliards d’euros de biens, tandis que ses importations ont atteint 11,4 milliards d’euros, creusant un écart commercial d’environ 5 milliards d’euros. La Roumanie enregistre un déficit particulièrement marqué avec la Chine, l’Allemagne et la Pologne, tandis qu’elle affiche des excédents plus modestes avec le Royaume-Uni, la Moldavie et les États-Unis. Le secteur agroalimentaire demeure l’un des points faibles du commerce extérieur roumain, le pays exportant principalement des matières premières tout en important des produits finis. Face à cette situation, les experts préconisent une stratégie axée sur l’exportation de biens à plus forte valeur ajoutée. Une meilleure exploitation des données statistiques pourrait également permettre d’orienter les décisions économiques et d’améliorer l’équilibre commercial du pays.

     

    Réunion – Lors d’une réunion de travail avec les chefs des missions des Etats membres accrédités à Bucarest, le chef de la diplomatie roumaine, Emil Hurezeanu, a réitéré le soutien de la Roumanie à l’Ukraine voisine et à la politique de sécurité et de défense de l’UE. Le responsable roumain a également mis en lumière l’importance d’un partenariat transatlantique solide, un élément essentiel pour la sécurité et la prospérité européennes. La réunion de Bucarest a été organisée dans le contexte de la présidence polonaise du Conseil de l’UE.

     

    Protestations – Des dizaines de salariés des usines sidérurgiques Liberty Galati, dans le sud-est de la Roumanie, ont protesté mercredi pour dénoncer le retard de paiement de leurs salaires et la perte d’autres droits après que le combinat a cessé ses activités depuis neuf mois déjà. Les salariés ont affirmé ne pas déclarer la grève générale, mais attendre plutôt une prise de position de la part de la direction. Selon les experts, la situation des usines de Galati reflète la crise générale que traverse l’industrie sidérurgique européenne.

     

    Inflation – En Roumanie, le taux annuel de l’inflation est passé de 4,95% en janvier à 5,02% en février. Le prix des aliments a connu une hausse de 4,54%, celui des produits non alimentaires, de 4,79%, et celui des services de 6,42%, informe l’Institut national de la Statistique dans un rapport publié jeudi. La Banque centrale roumaine a révisé à la hausse ses prévisions inflationnistes pour la fin de l’année, en passant de 3,5 à 3,8%. Selon les estimations présentées en février par le gouverneur de la BNR, Mugur Isarescu, le taux d’inflation sera de 3,1% à la fin de l’année prochaine.

     

    Grève – Une grève d’avertissement de deux heures a eu lieu ce jeudi aux usines aéronautiques roumaines de Ghimbav, près de Brasov. Le mouvement de protestation a été déclenché suite à l’adoption par le gouvernement d’un décret d’urgence portant sur la réduction des dépenses publiques. Selon les syndicats, le document prévoit que le bonus retraite stipulé par la convention collective de travail soit échelonné sur 5 ans et ne puisse pas dépasser le montant d’un salaire mensuel. Selon les protestataires, un tel document qui entraîne la perte de certains droits doit entraîner la renégociation du contrat de travail.

  • L’UE apporte son aide aux victimes des inondations

    L’UE apporte son aide aux victimes des inondations

    Le bilan des inondations provoquées par la tempête Boris en Europe centrale et orientale s’élève déjà à plusieurs dizaines de morts. Bien que les pluies aient généralement cessé, les inondations continuent de menacer les agglomérations de la région. Ces dernières ont également causé d’importants dégâts matériels, estimés à plusieurs milliards d’euros, selon une analyse d’une société d’investissement. En Roumanie, certains experts ont estimé que le montant des dégâts dépasserait le milliard d’euros. Mais d’autres affirment que ce chiffre est optimiste et que l’ampleur des pertes pourrait doubler voire tripler.

     

    Les chiffres inquiétants de la Banque mondiales

    L’année dernière encore, une analyse de la Banque mondiale évaluait à 1,7 milliard d’euros les dommages annuels moyens causés par les inondations en Roumanie. Aujourd’hui, sept personnes sont mortes et plus de 6 500 habitations ont été endommagées par la tempête Boris. Le gouvernement roumain a affecté environ 20 millions d’euros à l’aide immédiate aux familles touchées. Bien qu’un système d’assurance obligatoire soit en place, dans les zones sinistrées de Galati et Vaslui (sud-est), qui ont été les plus touchées par les inondations, le taux d’assurance est d’environ 7 %, soit un tiers de la moyenne nationale de 23 %. La présidente de la

     

    10 milliards de d’euros de l’UE en aide aux sinistrés

    Commission européenne, Ursula von der Leyen, a annoncé jeudi l’octroi d’une aide de 10 milliards d’euros au titre du Fonds de cohésion de l’UE pour les pays d’Europe centrale, dont la Roumanie, touchés par les inondations. Elle a déclaré que l’UE disposait de deux sources d’aide potentielles – le Fonds de cohésion et le Fonds de solidarité – qu’elle pouvait utiliser pour contribuer au financement des réparations et de la reconstruction.

     

    Une résolution du Parlement européen pour faire face aux phénomènes météorologiques extrêmes

    Jeudi également, à Strasbourg, le Parlement européen a adopté une résolution exprimant son inquiétude face à l’intensité et à la fréquence croissantes des phénomènes météorologiques extrêmes sur le continent et dans le monde, ainsi que son mécontentement face aux récentes coupes budgétaires dans le mécanisme de protection civile de l’UE. Dans le document sur les inondations dévastatrices en Autriche, en République tchèque, en Allemagne, en Hongrie, en Pologne, en Roumanie et en Slovaquie, les députés appellent à un financement suffisant et actualisé pour accroître la préparation et améliorer le renforcement des capacités, en particulier dans la perspective du prochain budget pluriannuel de l’UE. Ils souhaitent également que le Fonds de solidarité soit « proportionnel à l’augmentation du nombre et de la gravité des catastrophes naturelles en Europe », invitent la Commission à accélérer la mobilisation des fonds pour les pays touchés et demandent que d’autres types d’aide technique et financière soient mis à disposition. Rien qu’au cours des 30 dernières années, soulignent les médias, les inondations en Europe ont touché 5,5 millions de personnes, tué près de 3 000 personnes et causé des dommages économiques d’une valeur totale de plus de 170 milliards d’euros.

  • Véronica

    Véronica

    Elle s’appelait Véronica Popa, comme beaucoup d’autres femmes, elle élevait seule ses enfants dans des conditions matérielles difficiles. Le jour où elle a été diagnostiquée avec un cancer en stade avancé, elle n’a pas pu bénéficier de traitement parce qu’elle n’avait ni carte d’identité ni assurance maladie. Elle est morte avant que les problèmes administratifs ne soient réglés, le 26 février 2021, laissant derrière elle cinq orphelins et une prière adressée au prêtre Dan Damaschin, qui avait désespérément essayé de lui venir en aide. Dans cette prière, elle lui demande de soutenir les pauvres qui ont besoin de soins médicaux.

    Le curé de l’église de l’hôpital d’obstétrique et de gynécologie „Cuza Voda” de Iasi, le prêtre Dan Damaschin nous raconte son parcours.

     

    A la base, j’ai étudié la médecine. J’ai terminé mes études puis j’ai travaillé comme infirmier pendant que j’étudiais la théologie. Par la suite, j’ai été dans des paroisses qui étaient privées de tout soutien médical, alors j’ai continué à pratiquer en tant qu’infirmer et même en tant qu’assistant en pharmacie parce que les gens venaient me voir au presbytère où j’avais organisé un point de distribution de médicaments. Et voilà que je suis arrivé à Iasi dans une maternité, où j’ai pu mettre à contribution toute cette expérience socio-médicale afin que des mères douloureusement touchées par la pauvreté et la douleur ne bénéficient pas seulement d’un toit pour elles et leurs enfants, de nourriture et de chauffage mais aussi d’une prise en charge générale de leur santé, parce que si elles vont bien, leurs enfants iront bien et par ce biais toute la communauté. Malheureusement, au fil des années, j’ai perdu de très nombreuses batailles. Je parle des mères qui sont décédées par manque de ressources, parce que prévenu trop tard je ne pouvais plus agir, parce que nous n’avions personne pour nous soutenir dans les épreuves que traversaient ces femmes.”

     

    Ce sont ces expériences qui ont amené le prêtre Dan Damaschin à rêver d’un lieu où les mères défavorisées seraient reçues dignement. Il n’y avait plus qu’un pas à faire pour qu’un hôtel abandonné devienne la première clinique médico-sociale de Roumanie, exclusivement dédiée aux personnes sans ressources.

     

    “Pour moi, Veronica symbolise toutes les mères. C’est elle qui nous a obligé à aller plus loin, à passer à un autre niveau, de la simple idée à sa réalisation, à trouver un lieu pour installer l’hôpital et plus de ressources afin de commencer vraiment le projet. Nous nous sommes posés la question du nom à donner à ce projet, on voulait que ce nom reste et qu’il attire beaucoup d’énergie autour de lui. Nous avons fait appel à des amis expérimentés qui nous ont proposé beaucoup de noms différents, certains classiques, d’autres en anglais à destination des jeunes mais le souvenir de Veronica, de tout ce qu’elle a fait pour sa famille, pour la communauté, pour l’Eglise, ne me quittait pas et j’ai dit, ‚non ce n’est pas possible, Veronica doit rester dans nos mémoires, elle doit nous inspirer’. C’est ainsi que nous avons choisi ce nom, Veronica, comme le symbole de toutes les mères qui ont renoncé pour leurs enfants à leur carrière, à leur vie personnelle, qui ont enduré les privations pour donner de la joie aux autres et élever leurs enfants.”

     

    Les travaux de l’hôpital Veronica ont commencé en 2021 dans un contexte difficile. Dan Damaschin.

     

    ” Pendant la pandémie, de nombreux hôpitaux ont pris feu et des personnes venues pour une simple pneumonie sont sorties les pieds devant. Ces drames ont provoqué des changements législatifs portant sur les autorisations incendie et la protection civile. Il a fallu que nous revoyions tout notre projet afin qu’il respecte ces nouvelles règles, alors qu’entre nous soit dit, à Bucarest un seul hôpital sur les 20 que compte la ville respecte ce cadre légal… Nous avons dû tripler le budget du projet et maintenant le bâtiment qui abrite la clinique Veronica présente les standards les plus élevés en termes de sécurité, du toit, à l’isolation, en passant par les fenêtres, les détecteurs de fumée, les bouches d’incendie qui ont couté plusieurs centaines de milliers d’euros, mais aussi les escaliers extérieurs, les ascenseurs et tout un tas d’installations ultra performantes. Est-ce que tout ceci est nécessaire ? Seul Dieu le sait. Mais nous avons voulu le meilleur pour les mères que nous souhaitons accueillir.”

     

    Inaugurée le 8 mars dernier, la clinique Veronica est composée de 5 étages de 250 m2 chacun. Au rez-de-chaussée se trouve une pharmacie délivrant des médicaments gratuits ainsi qu’une section de radiologie avec scanner et IRM. Au premier étage se trouvent les sections de cardiologie et de gynécologie, toutes deux bénéficiant d’appareils modernes. Le deuxième étage accueille les cabinets de médecine générale, médecine interne, sections de diabétologie, pneumologie et néphrologie. Le prêtre Dan Damaschin poursuit la visite guidée.

     

    ” Au troisième étage nous avons installé une section de chirurgie ainsi qu’un cabinet de stomatologie qui ne compte malheureusement que deux fauteuils mais qui est équipé pour faire des radios dentaires. Il y a également des cabinets de microchirurgie, de médecine ORL et d’ophtalmologie. Au quatrième, il y a la section pédiatrique, la section de neuropsychiatrie et la chapelle Sainte Veronica où les patients peuvent recevoir un soutien spirituel. Autre aspect essentiel, tous les patients auront accès à des repas chauds. Une grande partie de nos patients viennent à l’hôpital mais ils n’ont même pas de quoi se payer un sandwich. Et nous voulons non seulement que leur hospitalisation se passe bien mais aussi qu’ainsi traités ils reprennent confiance en l’être humain, ils retrouvent santé et dignité.”

     

    L’hôpital Veronica va fonctionner grâce à des personnels médicaux permanents, rémunérés grâce aux donations mais aussi grâce à des soignants acceptant de faire du bénévolat en faveur des plus pauvres. La transformation de l’hôtel désaffecté, l’équipement médical, tout a été financé par le biais de donation. Plus de 3 millions d’euros ont déjà été dépensés, sur un budget total estimé à 4.5 millions d’euros. Le prêtre Dan Damaschin est conscient du chemin qu’il reste à parcourir pour pouvoir achever le projet.

     

    “Au nom de ces 10 000 enfants et de leurs mères qui ont besoin de soutien, nous vous remercions pour votre attention et vous prions de transmettre la bonne nouvelle de la miséricorde chrétienne.”

     

    Ainsi Dan Damaschin lutte ans relâche pour boucler le financement de l’hôpital Veronica de Iasi.

  • Le marché roumain du travail, sous la loupe

    Le marché roumain du travail, sous la loupe

    Le salaire minimum augmente à 3 700 lei (740 euros)

     

    Au 1er juillet, le salaire minimum a augmenté en Roumanie, passant de 3 300 lei (660 euros) à 3 700 lei (environ 740 euros), et le nombre de bénéficiaires en est estimé à plus de 1,8 million d’employés. Cependant, cette décision ne s’applique pas aux salariés de l’agriculture et de l’industrie alimentaire, car ces catégories relèvent déjà d’autres dispositions légales. A noter que le salaire moyen net en Roumanie était de 5 217 lei (1 048 euros) en avril dernier, en hausse de 32 lei (6,4 euros) par rapport au mois de mars, selon l’Institut national de la statistique.

     

    Aide aux personnes en situations spéciales

     

    Le gouvernement de Bucarest a décidé d’accorder une aide humanitaire aux étrangers ou apatrides confrontés à des situations exceptionnelles, en provenance de la zone de conflit armé en Ukraine. Il s’agit d’une somme qui leur permettra de couvrir les frais d’hébergement et de nourriture sur une période déterminée. Cette aide vise à favoriser l’insertion sociale de ces citoyens, en leur garantissant des droits similaires à ceux des citoyens roumains dans les domaines de la santé, de l’éducation et du travail, comme l’a expliqué l’Exécutif. Aux termes d’un décret gouvernemental, les citoyens étrangers ou apatrides provenant de la zone de conflit armé en Ukraine, qui ont obtenu un permis de protection temporaire avant le 1er juillet 2024, auront droit à une série d’avantages sociaux prévus par la législation roumaine, sur la base du renouvellement de leur permis de séjour temporaire et sous réserve du respect des conditions légales d’éligibilité. Ces avantages incluent l’allocation d’État pour les enfants, le revenu minimum d’inclusion, l’indemnité de chômage, l’indemnité d’invalidité ou l’allocation mensuelle du congé de maternité. Ces allocations sont allouées à condition de respecter certaines conditions, spécifiques à chaque cas.

     

    Par ailleurs, les citoyens qui obtiennent pour la première fois un permis de protection temporaire à partir du 1er juillet 2024 auront droit, une seule fois sur une période de 4 mois consécutifs, à une somme forfaitaire mensuelle dont le montant, les conditions et le mécanisme d’attribution seront définis par décret gouvernemental. À la fin de ces 4 mois consécutifs, les bénéficiaires de cette aide auront accès au système d’assistance et de protection sociale en Roumanie.

     

     Les chiffres du chômage en Roumanie

     

    Fin mai 2024, le taux de chômage en Roumanie était de 3,09 %, soit en légère baisse par rapport au mois d’avril, selon l’Agence nationale de l’occupation de la main d’œuvre. En mai dernier, la Roumanie recensait près de 249 000 chômeurs, dont près de 50 000 touchaient une indemnité de chômage, soit environ 2 200 personnes de moins qu’en avril dernier. Plus de 66 000 personnes sans emploi se trouvaient en milieu urbain et près de 183 000 en milieu rural. La plupart d’entre elles sont âgées de 40 à 49 ans, suivies par des personnes ayant plus de 55 ans. En termes formation, les chômeurs sans études ou ayant une formation primaire seulement comptaient pour près de 32 % des chômeurs roumains, selon la même source. Près de 34 % des chômeurs avaient terminé le collège, alors que les personnes ayant fait des études universitaires représentaient 4,5 % des Roumains sans emploi.

     

    Heures de travail

     

    Enfin, les Roumains qui ont un emploi travaillent beaucoup plus que d’autres Européens. Selon une étude d’Eurostat, en Roumanie, on travaille plus d’heures par semaine que la moyenne européenne. En moyenne, un citoyen de l’espace communautaire consacre un peu plus de 36 heures par semaine au travail. Les Grecs ont le programme le plus chargé, travaillant près de 40 heures, suivis des Roumains avec 39,5 heures et des Polonais avec 39,3 heures. Au pôle opposé, l’on retrouve les Néerlandais qui travaillent 32,2 heures par semaine, les Autrichiens avec 33,6 heures et les Allemands – avec 34 heures par semaine. Selon les données d’Eurostat, en Europe de l’Est, à commencer par les Pays Baltes et jusqu’à la Grèce, l’on travaille plus qu’en Europe Occidentale. Par secteurs d’activité où l’on travaille le plus, ce sont les agriculteurs, les employés de la sylviculture et les pisciculteurs qui arrivent en tête de liste avec 41,5 heures, suivis des employés des mines, carrières et du BTP, avec 39 heures. À l’opposé, les employés de l’éducation passent le moins de temps au travail, soit moins de 32 heures par semaine, ainsi que ceux du domaine des arts et du divertissement, avec 33 heures. (trad. Valentina Beleavski)

  • La Russie et les actions hybrides contre des Etats de l’OTAN.

    La Russie et les actions hybrides contre des Etats de l’OTAN.

    Présente à la réunion des ministres des Affaire Etrangères de l’OTAN à Prague, la semaine dernière, la cheffe de la diplomatie roumaine, Luminița Odobescu a souligné les conséquences de la guerre déclenchée par la Russie en Ukraine sur la sécurité européenne et euro-atlantique et la nécessité d’une réponse ferme de l’OTAN, avec un accent particulier sur la consolidation unitaire et cohérente de la posture de dissuasion et de défense du Flanc est.

     

    « Nous avons tous observé les récentes tentatives de réécrire les frontières, dans le cas de l’Estonie, de la Lituanie, de la Finlande, nous avons vu les attaques cybernétiques massives, et dans notre cas une récente action d’espionnage. En effet, la Russie a intensifié les actions hybrides sur les membres de l’Alliance et il est très important de poursuivre la coordination, exprimant la solidarité avec nos alliés touchés  par la situation, mais il faut davantage de coordination en ce qui concerne la réaction à ces attaques hybrides. Ces dernières visent non seulement les alliés, mais aussi des partenaires vulnérables, telle la République de Moldova », a explique la responsable roumaine.

     

    L’appui à la République de Moldova – la priorité de la politique étrangère roumaine

     

    Luminița Odobescu a réitéré que le soutien pour Chisinau, tant sur le plan bilatéral, que sur le plan européen était une priorité à l’agenda de politique étrangère de Bucarest. « Les autorités de Chisinau résistent avec succès à ces attaques, mais dans la perspective des élections présidentielles, dans la perspective du référendum pour l’intégration européenne qui aura lieu à l’automne de cette année, il est important de consolider ce soutien. Il devrait cibler non seulement la réaction à ces attaques hybrides, mais aussi le soutien économique  et énergétique. » a encore dit Luminiţa Odobescu.

     

    La Roumaine plaide pour la poursuite de l’aide accordée à l’Ukraine

     

    A la réunion de Prague, la ministre roumaine des Affaires Etrangères a plaidé pour la poursuite du soutien substantiel pour l’Ukraine. Luminiţa Odobescu : « Un sujet prioritaire a été l’appui à l’Ukraine et les participants à la réunion de Prague ont évoqué les propositions du secrétaire général de l’OTAN sur la planification d’un cadre de soutien plus robuste et plus prédictible pour l’Ukraine. Essentiellement, il faut assumer un rôle plus important de l’OTAN dans la coordination de l’assistance à la sécurité et au processus d’instruction et l’adoption d’un engagement financier pluriannuel censé assurer la prédictibilité de soutien dont l’Ukraine a besoin et que les alliés se sont engagés à assurer. »

     

    40 milliards d’euros d’aide militaire par an

     

    L’aide militaire offerte à l’Ukraine par les Etats alliés devrait se chiffrer à au moins 40 milliards d’euros par an, autant qu’il sera nécessaire dans la guerre contre la Russie, a précisé le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, à la fin de la réunion de Prague. Par ailleurs, il affirme que l’utilisation par l’Ukraine des armes reçues en tant qu’aide militaire de la part des Occidentaux pour attaquer des cibles en Russie ne signifie pas une escalade du conflit. Il s’agit uniquement d’une action d’autodéfense a souligné Jens Stoltenberg.

    (Corina Cristea)

     

  • 10.02.2024 (mise à jour)

    10.02.2024 (mise à jour)

    Défense – Les habitants du département de Tulcea, dans le sud-est de la Roumanie ont reçu dans la nuit de vendredi à samedi des messages les mettant en garde sur la possibilité de la chute d’objets de l’espace aérien. L’objectif de ces messages a été d’informer la population sur ce qu’il faut faire dans une telle situation : garder le calme et entreprendre des mesures d’autoprotection. La population a signalé avoir entendu plusieurs explosions à proximité de la frontière avec l’Ukraine, où de nouvelles attaques russes aux drones et aux missiles ont eu lieu. Le ministère de la Défense a notifié la nuit dernière l’inspection générale de situations d’urgence sur les régions du comté de Tulcea à haut risque suite aux attaques aux drones lancées par les forces russes contre l’infrastructure portuaire ukrainienne à Ismail et Reni, à proximité de la frontière roumaine. Dans ce contexte, des avions F16 des forces aériennes turques ont décollé la nuit dernière dans le cadre d’une mission de recherche dans l’espace aérien national. Ces avions réalisent aux côtés des avions des forces aériennes roumaines des missions de police des ciels renforcée sous le commandement de l’OTAN. Le ministère roumain de la défense condamne fermement les attaques de la Russie contre des sites et des éléments d’infrastructure civile des ports ukrainiens au Danube. Aucun drone n’a pénétré l’espace aérien roumain la nuit dernière, annonce encore le ministère de la Défense de Roumanie.

    Fermiers – La Commission européenne a approuvé un schéma d’aide d’une valeur de 241 millions d’euros, notifiée par la Roumanie pour soutenir ses producteurs agricoles, dans le contexte de la guerre menée par la Russie contre l’Ukraine. L’aide sera accordée sous la forme de financements non-remboursables accordés directement aux producteurs agricoles roumains notamment aux producteurs de céréales d’hiver et de colza qui risquent de perdre leur liquidité à cause des difficultés enregistrées sur le marché suite à l’invasion russe de l’Ukraine. Le financement ne dépassera pas les 280 000 euros par bénéficiaire. La Commission européenne a conclu que cette mesure était nécessaire, adéquate et proportionnelle pour remédier une perturbation grave de l’économie d’un Etat membre. La Roumanie bénéficiera de 34 millions d’euros du Fonds de solidarité de l’UE pour compenser les dégâts causés par la sécheresse de 2022. L’argent a déjà été versé à Bucarest en décembre dernier. La Roumanie a à sa disposition une année et demie pour mettre en place cette aide.

    Deepfake
    La loi portant sur la lutte contre le phénomène des « deepfake »
    entrera en vigueur avant le mois
    d’avril, avant la campagne électorale, a annoncé le ministre roumain de
    la recherche et de la numérisation, Bogdan Ivan. La technique « deepfake »,
    par le biais de laquelle l’intelligence artificielle est utilisée pour créer du
    contenu enligne faux à l’intention de tromper les utilisateurs, est de plus en
    plus présente, y compris en Roumanie. Souvent il s’agit de vidéos qui semblent
    illustrer des personnes publiques réelles mais en réalité ce sont des images et
    des discours créés à l’aide de l’intelligence artificielle. La nouvelle
    législation introduira des amendes pour les créateurs de tels contenus allant
    de 120 euros à 18 000 euros, a précisé le ministre en en situation de
    violations très graves, les peines iront jusqu’à deux ans. Le ministre Bogdan
    Ivan a également dit que les grandes plateformes de partage avaient annoncé la
    mise en place de filtres pour identifier et empêcher la publication de contenus
    « deepfake ».

    Politique – Organiser simultanément l’élection au Parlement européen et l’élection municipale, le 9 juin prochain – voici le principal thème à l’agenda de la coalition gouvernementale en Roumanie. Selon des sources politiques, les sociaux-démocrates ont également proposé d’organiser en même temps le scrutin présidentiel et celui législatif national. Le président du PSD et premier ministre Marcel Ciolacu affirme qu’il souhaite un calendrier clairement établi au sein de la coalition. L’opposition critique cette initiative et menace de contester à la Cour Constitutionnelle tout décret gouvernemental en ce sens. Le président de l’AUR, George Simion, affirme qu’une telle décision transgresse toutes les recommandations internationales. L’Union Sauvez la Roumanie a également annoncé avoir démarré les démarches pour saisir la Commission de Venise pour qu’elle exprime son opinion sur la décision d’organiser en commun des élections municipales et pour le Parlement européen, moins de six mois avant la date du scrutin. Rappelons-le, en 2024, pas moins de 4 scrutins sont à organiser en Roumanie : scrutin législatif, européen, municipal et présidentiel.

    Magistrats – En Roumanie, le Conseil supérieur de la magistrature organise un nouveau concours d’admission au système pour occuper une centaine de postes. Les dossiers d’inscription au concours doivent être déposés avant le 26 février et les étapes du concours se dérouleront jusqu’à la fin juin. 75 postes de juge sont disponibles et leur nombre pourrait être augmenté de 30 autres postes supplémentaires. Dans le cas des procureurs le nombre de postes disponibles est de 42, avec une possibilité d’y ajouter 11 postes supplémentaires. Le Conseil supérieur de la majoration rapportait l’année dernière un déficit de 20% pour les juges et estimait qu’avant la fin de l’année 2025, celui-ci pourrait augmenter jusqu’à 40%. Les magistrats roumains peuvent partir à la retraite beaucoup plus tôt que la majorité des catégories sociales.

    Ukrainiens – Plus de sept millions d’Ukrainiens sont entrés en Roumanie au cours des deux dernières années, dans le contexte de la guerre déclenchée par la Russie. Selon les chiffres de la police roumaine aux frontières, près de 40 000 sont entrés dans le pays rien que la semaine dernière. La vaste majorité des Ukrainiens ont seulement transité le territoire roumain. Seulement un tiers de la capacité des centres d’hébergement mis à la disposition des réfugiés par l’Inspection générale de l’immigration est occupée. Quelque 4 500 ressortissants d’Ukraine ont déposé des demandes d’asile en Roumanie.

    Tennis – La joueuse roumaine de tennis Ana Bogdan (65e WTA), s’est qualifiée aujourd’hui à Cluj dans les demi-finales du tournoi Transylvania. Elle a battu sa compatriote, Jaqueline Cristian (81e WTA) sur le score de 6-3, 3-6, 6-4. Ana Bogdan est la troisième roumaine à figurer dans la finale du tournoi de Cluj, après Simona Halep (en 2021) et Gabriela Ruse (en 2023). Aucune des deux n’a pourtant réussi à le remporter. Au doublé féminin, également dans les demi-finales, le duo roumain Jaqueline Cristian/Andreea Mitu a été battu par le double américain Caty McNally/Asia Muhammad.

  • La République de Moldova reçoit une  aide européenne doublée

    La République de Moldova reçoit une aide européenne doublée

    Considérée depuis longtemps comme l’Etat européen le plus pauvre, la République de Moldova (pays ex-soviétique, mais majoritairement roumanophone) est dépendante de l’aide financière des partenaires occidentaux. La situation est devenue plus grave après que, le 24 février 2022, les troupes russes ont envahi l’Ukraine. A partir de ce moment-là, la République de Moldova a dû gérer un énorme flux de réfugiés ukrainiens, et trouver des solutions aux problèmes économiques causés par la guerre au pays voisin. Qui plus est, Moscou, qui n’a jamais accepté l’idée que Chișinău est gouverné par un régime pro-occidental, a lancé de multiples tentatives pour déstabiliser la situation politique.

    Par ailleurs, en République de Moldova, l’état d’urgence a été prolongé de 60 jours, à partir du 4 juin prochain. Une décision déterminée, évidemment, par la guerre déclenchée par la Fédération de Russie en Ukraine, ainsi que les risques et les menaces en entrainées. Selon les autorités, le pays est exposé à des menaces asymétriques et à un large éventail de manifestations de guerre hybride. Le risque de nouvelles cyberattaques contre les institutions publiques et les infrastructures nationales critiques a également été évoqué. La République de Moldova a donc encore besoin des mécanismes juridiques complémentaires à l’état d’urgence, afin de gérer d’éventuelles évolutions imprévisibles.

    Dans ce contexte d’angoisse, mardi, le Conseil de l’Union européenne a décidé de doubler effectivement l’aide macro-financière destinée à la République de Moldova, de 150 à 295 millions d’euros. D’ailleurs, déjà le mois dernier, le député européen roumain Siegfried Mureșan (PPE-PNL Parti des Populaires Européens – Parti Nationale Libérale), chef de la délégation du Parlement communautaire pour les relations avec Chișinău, avait déclaré : « nous offrons à la République de Moldova le soutien financier dont elle a besoin pour garantir que, tout au long de cette année, le gouvernement a à sa disposition des fonds suffisants pour soutenir la population et assurer la stabilité économique ». Il a ajouté que « la République de Moldova est un État candidat à l’adhésion à l’Union européenne et nous devons l’aider à surmonter les défis auxquels elle est confrontée et à poursuivre son intégration européenne ». Mardi également, les Etats membres de l’Union européenne ont adopté des sanctions à l’encontre de sept personnes, accusées notamment d’avoir des liens avec « les efforts de la Russie pour déstabiliser » la République de Moldova. Leurs actifs seront gelés à l’intérieur de l’Union, où ceux-ci seront interdits de séjour. Bruxelles précise que les personnes visées sont « des hommes politiques et hommes d’affaires de nationalité moldave ou russe qui ont poursuivi des activités déstabilisatrices », en planifiant des manifestations violentes ou en soutenant les services de sécurité russes (FSB).

    Les décisions adoptées par les dirigeants communautaires préfigurent la réunion de ce jeudi en République de Moldova des dirigeants d’une cinquantaine de pays, pour le deuxième sommet de la Communauté politique européenne (CPE), dont les valeurs assumées sont la démocratie, le respect des droits de l’homme et la primauté du droit.

  • Nouvelles procédures pour les réfugiés ukrainiens en Roumanie

    Nouvelles procédures pour les réfugiés ukrainiens en Roumanie

    A commencer par le 1er mai, l’Etat roumain modifie radicalement la procédure visant le soutien financier aux réfugiés ukrainiens. Désormais, l’argent sera alloué directement aux bénéficiaires et non pas aux familles qui les hébergent comme c’était le cas jusqu’ici. Le gouvernement de Bucarest a motivé sa décision par le fait que ces montants s’étaient transformés en une source de revenus attrayante pour certains propriétaires d’habitations mises à la disposition des réfugiés ukrainiens, ce qui a impliqué à la baissé de l’offre et implicitement à la majoration des loyers sur le marché roumain. Pour ce qui est des arriérées de l’Etat envers ceux qui ont accueilli durant les quatre premiers mois de l’année des réfugiés ukrainiens, l’exécutif a assuré que l’Etat disposait des ressources nécessaires tant pour couvrir les dettes que pour financer le programme de soutien à l’avenir.

    Conformément aux nouvelles normes, une famille de réfugiés ukrainiens recevra désormais 400 euros pour l’hébergement, alors qu’une personne seule bénéficiera de 150 euros par mois. Côté nourriture tout réfugié ukrainien recevra in forfait mensuel de 120 euros. Le gouvernement de Bucarest annonce également que l’aide sera offerte sans aucune autre condition pendant uniquement un mois. Durant les trois prochains mois, les réfugiés devraient soit trouver un emploi soit inscrire leurs enfants à l’école ou à la maternelle. A partir du 5e mois et jusqu’à la fin de l’année, l’Etat roumain payera uniquement l’hébergement des réfugiés qui ont trouvé déjà un emploi. Afin de recevoir ces montants, les demandeurs d’aide doivent déposer une demande à la mairie. L’administration locale vérifiera si la personne en question bénéficie de protection temporaire et remplit toutes les conditions nécessaires : emploi, scolarisation des enfants. Selon les chiffres officiels, depuis le 10 février 2022, soit peu avant le déclenchement de l’agression de la Russie en Ukraine voisine et jusqu’à présent, quelque quatre millions de ressortissants ukrainiens sont entrés en Roumanie, dont une centaine de milliers seulement ont choisi d’y rester.

    Côté éducation, à travers le pays, environ 4 mille élèves d’école et de maternelle assistent uniquement aux cours et n’y participent pas de manière directe alors que 1 100 ont un parcours scolaire tout à fait normal. Côté emplois, moins de 8 mille Ukrainiens ont trouvé un emploi en Roumanie. Selon les chiffres officiels, l’Etat roumain a payé l’année dernière quelque 106 millions d’euros, soit 350 mille euros par jour. Mais cet argent ne provient pas du budget public puisqu’il est assuré intégralement par la Commission européenne. Celle-ci annonçait en avril 2022 par un communiqué avoir versé aux Etats membres plus de 3 milliards et demi d’euros pour les aider à gérer la crise des réfugiés sur leur territoire.

    La Roumanie a reçu le troisième montant le plus important – soit 450 millions d’euros. Ces payements en avance ont été réalisés dans le cadre de l’action de cohésion pour les réfugiés d’Europe et l’argent est utilisé pour assurer de l’hébergement, de l’assistance médicale, de l’éducation et des emplois aux réfugiés d’Ukraine, précisait à l’époque la Commission européenne.

  • La Roumanie soutient l’Ukraine et la République de Moldavie

    La Roumanie soutient l’Ukraine et la République de Moldavie

    Le monde démocratique est toujours focalisé sur l’Ukraine et les
    conséquences de l’agression que la Russie lui fait subir depuis presqu’un an.
    Mardi, le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, et le chef de la
    diplomatie nippone, Hayashi Yoshimasa, ont coprésidé une réunion G7+ au niveau
    des ministres des Affaires étrangères, organisée en visioconférence. C’est la
    deuxième réunion en ce format, après celle de Roumanie, organisée fin 2022, en
    marge de la réunion des ministres des Affaires Etrangères des États membres de
    l’OTAN. Y ont participé les ministres des Affaires Etrangères ou des hauts
    représentants des pays du G7 (États-Unis, Japon, Canada, France, Allemagne,
    Italie et Royaume-Uni), ainsi que des responsables de République Tchèque, d’Estonie,
    de Lettonie, de Lituanie, de Pologne, de Slovaquie et de Bulgarie. De plus, des
    représentants de l’Union Européenne, de la Communauté Européenne de l’Energie,
    de la BERD (Banque Européenne de Reconstruction et de Développement), du
    Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et de la Banque Mondiale
    y ont été présents.


    Les participants ont évalué la situation critique des infrastructures
    énergétiques ukrainiennes, qui ont subi les attaques massives et répétées de la
    Russie. Les discussions ont porté sur le soutien apporté à l’Ukraine par la
    communauté internationale pour mieux gérer les conséquences des bombardements
    et accroître la résilience.


    Présent à la réunion, le chef de la diplomatie de Bucarest, Bogdan Aurescu,
    a plaidé en faveur d’un renforcement de l’aide accordée à l’Ukraine. La Roumanie
    continuerait à soutenir Kiev, en coopération avec tous les partenaires avec
    lesquels elle partage les mêmes visions et objectifs, a fait savoir le
    responsable de Bucarest.


    Et lui de souligner que les attaques répétées et à grande échelle contre
    les infrastructures civiles ukrainiennes étaient une violation flagrante du droit
    international humanitaire, dans le but de vaincre la résistance des Ukrainiens.
    La communauté démocratique internationale ne pouvait plus tolérer toutes ces
    attaques, a martelé Aurescu.


    En parlant de l’assistance
    offerte par la Roumanie à son voisin ukrainien afin de booster sa sécurité
    énergétique, le chef de la diplomatie roumaine a souligné que le centre humanitaire
    de Suceava (nord-est de la Roumanie) avait facilité, entre autres, le transit
    de 40 générateurs que Bucarest avait achetés avec des fonds européens, auxquels
    se sont ajoutés des dizaines d’autres offerts par le gouvernement roumain et
    les communautés locales. La France aussi a acheminé vers l’Ukraine via Suceava,
    160 générateurs électriques d’une puissance de 50 à 100 kWA.


    Bogdan Aurescu a
    également avancé l’idée d’une nouvelle réunion, en février, de la trilatérale Roumanie -
    Ukraine – République de Moldavie, au niveau des ministres des Affaires Etrangères.
    Cette réunion serait censée suivre à celle d’Odessa, organisé en septembre
    dernier, au cours de laquelle les participants ont décidé les grandes lignes du
    plan d’action commun pour développer l’interconnectivité et consolider la
    sécurité énergétique de Kiev et Chisinau, à moyen et à long terme. D’autre
    part, le Ministre Bogdan Aurescu a souligné la situation particulière de la
    République de Moldavie, confrontée à une crise énergétique profonde, suite à l’accès
    limité aux ressources. Il a rappelé que la Roumanie fournissait 80 % du total
    d’électricité consommée en Moldavie et assurait le transit du gaz naturel vers son
    voisin moldave, via le gazoduc Iași-Ungheni-Chișinău. (trad. Andra Juganaru)

  • L’hiver s’annonce difficile pour l’Ukraine

    L’hiver s’annonce difficile pour l’Ukraine

    L’ambassadeur de Roumanie en Ukraine a prévenu que le pays allait affronter son hiver le plus dur depuis la fin de la seconde guerre mondiale et que Kiev et ses alliés devaient s’y préparer. Il a ajouté que personne ne devait se laisser impressionner par les attaques de Poutine contre les infrastructures civiles. Alexandru Victor Micula a d’autre part précisé que la Roumanie allait s’impliquer dans la reconstruction de l’Ukraine tant par le biais des initiatives européennes que par des initiatives nationales.

    L’ambassadeur, qui a pris son mandat en juillet à Kiev, explique comment se met en place l’entreprise de reconstruction du pays : Il faut comprendre que c’est un processus très complexe. En effet, si je me réfère au moment de la conférence de Lungano au début du mois de juillet, alors il était question d’environ 40.000 infrastructures qui avaient été partiellement ou complétement détruites et qu’il fallait aider à reconstruire. Au moment de ma prise de poste, ce nombre avait déjà doublé et au fur et à mesure de la libération du territoire, nous constatons que le niveau de destruction dans les zones libérées est énorme. Les besoins en termes de reconstruction augmentent donc de manière exponentielle à mesure que les hostilités continuent. Il faut reconnaitre les efforts menés par les autorités ukrainiennes. En premier lieu parce qu’ils essayent de garder à jour la liste des infrastructures à reconstruire ; en second lieu pour la manière dont ils utilisent la méthodologie développée par la Banque Mondiale afin d’estimer les coûts de reconstruction de chaque infrastructure et en troisième lieu pour la manière dont ils associent chaque infrastructure à reconstruire à un potentiel donateur, à savoir un Etat ou un institution internationale qui s’engage à prendre en charge les coûts de reconstruction. Ce travail permet de retirer les infrastructures ayant déjà trouvé donateur de la liste des infrastructures dont la reconstruction doit être financée. Désormais, en plus de la Commission européenne, de la Banque Mondiale et de la banque européenne, nous travaillons sur une quatrième composante, à savoir le Mécanisme de financement et de reconstruction. Nous souhaitons mener également des projets de reconstruction qui puissent arborer le drapeau roumain, des projets de construction nationale. Nous en sommes à l’étape où nous évaluons les zones où nous pourrions mener ces projets à bien et nous devons encore choisir dans quel domaine nous spécialiser.


    A côté des programmes mis en place par le gouvernement ou en partenariat avec d’autres Etats membres ou la Commission européenne, on compte de nombreux programmes portés par les autorités locales roumaines, par des ONG ou des fondations et même par des volontaires. Toutes ces aides apportées à l’Ukraine sont importantes. Mais selon l’ambassadeur de la Roumanie en Ukraine, les besoins sont si importants que tout ce qui est généreusement offert demeure néanmoins une goutte d’eau dans l’océan.

  • 24.08.2022 (mise à jour)

    24.08.2022 (mise à jour)

    Ukraine – L’agression russe « injustifiée, non-provoquée et
    illégale doit s’arrêter ! » c’est le message transmis par le
    président roumain, Klaus Iohannis, à l’occasion de la Journée de l’indépendance
    de l’Ukraine, marquée mercredi. « Je réitère l’appui fort et la solidarité
    de la Roumanie avec l’Ukraine et avec le brave peuple ukrainien qui défend
    courageusement son pays », a encore ajouté le chef de l’Etat. Un message
    similaire a été transmis par le ministre roumain des Affaires Etrangères,
    Bogdan Aurescu. Il affirme que «dès les premiers jours du déclenchement de la
    plus grave crise d’Europe des dernières décennies, la Roumanie a agi pour
    accorder de l’assistance aux autorités de
    Kiev, et les citoyens roumains ont tout fait pour aider l’Ukraine et les
    réfugiés ukrainiens qui ont fui les horreurs de la guerre ». A son tour,
    le président ukrainien Volodymyr Zelenski a promis de reprendre le contrôle de
    tous les territoires ukrainiens occupés par les troupes russes affirmant que
    « l’Ukraine allait se battre jusqu’au bout sans aucune concession, ni
    compromis » avec la Russie. Par ailleurs, à Washington, le président Joe
    Biden a marqué la Journée de l’Indépendance de l’Ukraine par l’octroi d’une
    nouvelle aide militaire d’environ trois milliards de dollars à destination de
    Kiev. Cette aide sera la plus grosse enveloppe d’aide militaire depuis le début
    de la guerre et permettra à l’Ukraine d’acquérir de nouvelles armes ou de
    financer des formations ou des opérations afin qu’elle puisse lutter à long
    terme contre la Russie, peut-on lire dans le communiqué de presse du leader
    américain.


















    Justice – L’exécutif de Bucarest a adopté mercredi des projets de loi
    dans le domaine de la Justice. A partir du moment où ils seront votés par le
    Parlement, la Roumanie accomplira son principal objectif au sein du Mécanisme
    de coopération et de vérification, a fait savoir le ministre de tutelle,
    Catalin Predoiu. Et lui d’expliquer que les nouveaux projets répondent à
    plusieurs principes fondamentaux tels l’indépendance des juges et des
    procureurs, la séparation des carrières des magistrats, la responsabilisation
    de la justice vis-à-vis de ses propres résultats, une cohérence renforcée dans
    la prise de dispositions et un plus d’efficacité du système judiciaire dans la
    prise de responsabilités. « Je
    crois que le système judiciaire roumain a atteint un niveau de maturité censé
    lui permettre la reconnaissance de ses propres vulnérabilités » a affirmé
    le ministre Predoiu. Du côté de l’opposition, l’ancien ministre de la Justice,
    Stelian Ion, membre de l’USR, a critiqué les nouvelles lois qui, dit-il,
    « renforcent l’influence du politique et bloquent la réforme dans la
    magistrature ». A noter que cela fait deux ans que ces projets ont été
    soumis au débat public, suscitant de nombreux débats et critiques dans les
    rangs des associations de magistrats et de la société civile.




    Protestations – Les syndicats policiers et pénitenciers de Roumanie ont
    protesté de nouveau mercredi, à Bucarest, devant le siège du gouvernement,
    contre la mesure figurant dans le projet de décret d’urgence, en débat
    actuellement, qui porte sur le paiement d’un quart seulement de leurs arriérés
    de salaire. Ils rappellent que cela fait deux ans déjà que les salaires ont été
    gelés dans leur domaine, alors que le taux réel d’inflation a dépassé les 25 %.
    Les syndicalistes accusent l’Exécutif et la coalition à la gouvernance de faire
    sourde oreille à leurs revendications économiques et sociales.




    Jeunesse – La plus grande crainte de l’administration de Bucarest est
    que les jeunes faisant leur études à l’étranger ne rentrent plus en Roumanie ,
    a déclaré le premier ministre roumain Nicolae Ciuca, en ouverture de la 2e
    édition du Forum des Etudiants Roumains du Monde Entier. « Nous souhaitons
    vivement que vous rentriez chez vous et que nous construisions ensemble le
    projet de pays (…). N’oubliez pas que nous avons toujours besoin de votre
    contribution et de votre vision pour œuvrer ensemble au développement de la
    Roumanie », a ajouté M Ciuca. Le Forum des Etudiants Roumains du Monde Entier
    se tient au Palais du Parlement de Bucarest jusqu’au 29 août. Y participent
    plus de 150 étudiants roumains faisant leurs études à étranger et en Roumanie
    qui débattront des sujets importants pour la société roumaine. Epaulés par 11
    modérateurs, les participants sont censés élaborer un document comportant des
    solutions aux problèmes de l’éducation et de la jeunesse, de la santé, de la
    justice, du travail et de l’économie, des affaires européennes, de l’énergie et
    de l’environnement. Les propositions finales seront réunies dans une Résolution
    qui sera transmise aux ministères et aux autorités roumaines. Ce Forum est
    organisé par les associations d’étudiants et de jeunes de Roumanie et de
    l’étranger en partenariat avec le Département pour le Développement
    Durable.




















    Météo – Les températures connaîtront jeudi,
    une nouvelle hausse presque partout en Roumanie. La canicule touchera le
    sud-est et le nord-ouest. Les températures maximales iront de 29 à 34 degrés.

  • 29/06/2022 (mise à jour)

    29/06/2022 (mise à jour)

    OTAN — Les leaders de l’OTAN ont lancé officiellement, mercredi, au sommet à Madrid, le processus d’adhésion de la Finlande et de la Suède, rendu possible par la levée par la Turquie de son droit de veto mardi soir. Présent à la réunion, le président de la Roumanie, Klaus Iohannis, a précisé que le soutien à l’Ukraine avait été consolidé, par l’adoption d’un paquet de mesures d’assistance. Il a également annoncé qu’un nouveau concept stratégique de l’Alliance avait été adopté, qui assure les directions majeures d’action pour au moins les 10 prochaines années, et la mer Noire y est déclarée zone d’intérêt stratégique. Dans le contexte des évolutions sécuritaires dramatiques d’Ukraine, la posture alliée de dissuasion et de défense a été renforcée sur le flanc est, une démarche absolument nécessaire exigée avec insistance par la Roumanie, a ajouté le chef de l’Etat. D’autre part, il a expliqué qu’à Madrid, il avait été décidé d’intensifier le soutien pour les partenaires, notamment pour ceux du voisinage oriental, République de Moldova et Géorgie comprises, et qui sont les pays les plus exposés aux évolutions en matière de sécurité. La Roumanie a atteint tous les objectifs qu’elle s’était proposé au sommet de l’OTAN de Madrid, a conclu Klaus Iohannis.



    Biden — Les Etats-Unis consolident leurs forces en Europe en réponse aux nouvelles menaces qui se sont fait jour avec l’invasion de l’Ukraine par la Russie, apprend-on par Reuters. Le président Joe Biden a annoncé un accroissement de la présence militaire et des capacités américaines en Espagne, en Pologne, en Roumanie, dans les pays baltes, au Royaume-Uni, en Allemagne et en Italie. Le leader de la Maison Blanche a confirmé ce mercredi, au sommet de l’OTAN de Madrid, que le nombre des destroyers américains basés en Espagne passerait de quatre à présent à six. Deux escadrons supplémentaires d’avions F-35 de dernière génération seront envoyés en Grande Bretagne, et un quartier général du Corps d’armée 5 sera réinstallé en Pologne. 5 000 militaires viendront s’ajouter aux effectifs américains de Roumanie. Une présence américaine accrue aura un rôle bénéfique pour la Roumanie, mais aussi pour la sécurité de toute la région, a déclaré le président roumain, Klaus Iohannis.



    Gaz — La Roumanie peut devenir indépendante du point de vue énergétique, un fournisseur de sécurité énergétique dans la région et un couloir de transport pour le gaz et l’énergie verte depuis la mer Caspienne, a déclaré le ministre roumain de l’Energie, Virgil Popescu. Il participait, aux côtés du premier ministre, Nicolae Ciuca, à la cérémonie marquant le début de l’exploitation du gaz dans le périmètre roumain de Midia en mer Noire, le 15 juin dernier. Là, l’extraction du gaz a été estimée à 1 milliard de mètres cubes par an.



    Aide — La Commission européenne a approuvé un schéma d’aide financière pour la Roumanie de 60,7 millions d’euros à l’intention des entreprises activant dans le domaine du transport routier de marchandises et de passagers. L’argent sera disponible pour toute compagnie qui détient une licence communautaire valable et qui a été touchée par la crise actuelle, engendrée par l’invasion russe en Ukraine. L’aide financière ne dépassera pas les 400 000 euros par entreprise et sera accordée jusqu’au 31 décembre 2022.



    Sénat — Les fonctions de président du Sénat sont vacantes après que les sénateurs aient pris acte de la démission de Florin Cîţu. Par 81 voix pour et 12 abstentions, ces fonctions ont été déclarées vacantes. L’intérim sera assuré par la sénatrice Alina Gorghiu. L’ancien premier ministre Florin Cîţu a déposé son mandat après que le groupe de sénateurs du PNL l’eût informé qu’il ne bénéficiait plus de son appui politique pour occuper ces fonctions.



    Visite — Le premier ministre Nicolae Ciucă a reçu, à Bucarest, le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit, en visite en Roumanie. Cette rencontre a été une bonne occasion de souligner la position constante de la Roumanie dans ses relations avec les pays arabes, et l’approche équilibrée du processus de paix au Proche orient, indique un communiqué du gouvernement. A l’agenda — l’impact de l’agression militaire russe en Ukraine ; les efforts pour soutenir les réfugiés et le rôle assumé par la Roumanie, aux côtés des pays partenaires, a été présenté. Le premier ministre roumain a passé en revue la situation de sécurité de la région et a fait état de sa préoccupation sur les perspectives de paix. Il a souligné que les analystes évoquent la perspective d’une guerre prolongée en Ukraine. Ahmed Aboul Gheit a mis en exergue les efforts de la Ligue arabe pour la médiation d’une formule de paix et a remercié la Roumanie pour ses efforts d’approvisionner les pays arabes en céréales.



    Banques — Le gouvernement de Bucarest a adopté ce mercredi le décret d’urgence qui permettra à la population et aux compagnies affectées par la flambée des prix de reporter les mensualités dues aux banques. Les sociétés en question devront déposer une demande à la banque et prouver que leur chiffre d’affaires a baissé ces trois derniers mois d’au moins 25 %. Quant aux personnes physiques, elles devront prouver que leurs dépenses mensuelles ont augmenté d’au moins 25 %. Les mensualités pourront être reportées pour une période maximum de 9 mois. Il sera possible d’ajourner seulement les crédits qui n’ont pas eu d’arriérés de paiement ces 6 derniers mois. Aux termes de l’acte règlementaire, le taux d’intérêt sera capitalisé sur le solde du crédit en question à la fin de la période d’ajournement.



    Covid — En Roumanie, le nombre des cas de Covid est à la hausse. Près de 4 000 nouvelles infections ont été rapportées la semaine dernière, soit 1 400 de plus par rapport à la semaine précédente. Le nombre des patients en soins intensifs augmente lui aussi, il y en avait 58 la semaine dernière sur un total de 638 personnes qui ont été hospitalisées. 13 décès ont également été rapportés, dont 10 chez des patients non vaccinés.



    Pollution — Bucarest est une des 5 capitales les plus polluées de l’UE, constate un rapport réalisé par un groupe intergouvernemental d’experts du climat. Les 4 autres sont Varsovie, Zagreb, Athènes et Sofia. La situation est causée par plusieurs aspects, dont notamment le trafic routier. En Roumanie il y a de nombreux vieux véhicules, avec une période moyenne d’utilisation de 17 ans, alors qu’au niveau européen cette moyenne est de 12 ans. S’y ajoute un faible taux de zones vertes, Bucarest offrant 7 m² de zone verte publique par habitant, à comparer avec la moyenne européenne de 18 m². Autres facteurs à prendre en compte : les systèmes de chauffage, avec des chaudières à gaz dont sont dotés de nombreux foyers.


  • Coup de main européen aux entreprises du secteur du transport routier de marchandises et de personne

    Coup de main européen aux entreprises du secteur du transport routier de marchandises et de personne


    Dans le contexte d’une
    hausse constante des prix des carburants, la CE a décidé de répondre aux appels
    répétés au secours des transporteurs roumains. Du coup, l’Exécutif européen a
    approuvé un soutien de 60,7 millions d’euros aux entreprises
    du secteur du transport routier de marchandises et de personnes de Roumanie.Il s’agit d’une aide nécessaire, appropriée
    et proportionnée pour remédier à
    une perturbation grave de l’économie d’un État membre. Le régime de soutien a
    été autorisé sur la base de l’encadrement temporaire de crise en matière
    d’aides d’État adopté par la Commission en mars 2022, fondé sur les prévisions
    du Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne et reconnaissant que
    l’économie de l’UE est confrontée à une perturbation grave.Selon un communiqué de la CE, « ce régime d’un
    montant de 60,7 millions d’euros permettra à la Roumanie de soutenir le secteur
    du transport routier, durement touché par la hausse des prix des carburants
    résultant de la crise géopolitique actuelle et des sanctions qui y sont liées.
    Il s’agit d’une mesure importante pour atténuer l’impact économique de la
    guerre de Poutine contre l’Ukraine
    », selon Margrethe Vestager,
    vice-présidente exécutive chargée de la politique de concurrence.

    La mesure sera ouverte aux entreprises de
    toutes tailles qui exercent des activités dans le secteur du transport routier
    de marchandises et de personnes, qui possèdent une licence communautaire en
    cours de validité et qui sont impactées par la crise actuelle.Les
    bénéficiaires auront droit à des montants d’aide limités sous la forme de
    subventions directes. La Commission a estimé que les subventions ne dépasseront
    pas 400 000 euros par entreprise et qu’elles seront accordées au plus tard le
    31 décembre 2022.Afin de
    garantir la sécurité juridique, la Commission évaluera avant cette date s’il
    est nécessaire de le prolonger. En plus, durant sa période d’application, Bruxelles continuera d’examiner
    le contenu et le champ d’application de l’encadrement à la lumière des
    évolutions observées sur les marchés de l’énergie, sur d’autres marchés
    d’intrants et compte tenu de la situation économique générale.

    L’encadrement
    temporaire de crise prévoit une série de garanties dont une méthodologie
    proportionnelle requérant l’existence d’un rapport entre le montant des aides
    qui peuvent être accordées aux entreprises et l’ampleur de leur activité
    économique et de leur exposition aux effets économiques de la crise. Les Etats
    membres de l’UE sont invités à envisager, d’une façon non discriminatoire, des
    exigences en matière de protection de l’environnement ou de sécurité
    d’approvisionnement lors de l’octroi d’aides pour les surcoûts dus aux prix
    exceptionnellement élevés du gaz et de l’électricité, lit-on sur le site de la
    Commission européenne.





  • Réunion parlementaire entre la Roumanie et la République de Moldova

    Réunion parlementaire entre la Roumanie et la République de Moldova

    La réunion avait lieu un jour seulement après que la Commission européenne a recommandé aux États membres d’accorder à l’Ukraine et à la République de Moldova le statut de candidat à l’adhésion à l’Union. Nous continuons de compter sur la Roumanie, qui est une voix importante au sein des institutions européennes – a-t-il été dit à Chişinău. À l’ouverture de la réunion, la présidente moldave, Maia Sandu, qui a signé la demande d’adhésion à l’UE dès mars dernier, a déclaré que la recommandation de la Commission européenne était un moment important pour l’avenir de son pays, et que cela constituait l’espoir dont tous les citoyens ont besoin. Maia Sandu :



    « La Roumanie a toujours été à nos côtés. Nos relations sont aujourd’hui à leur niveau le plus intense depuis 30 ans. Cependant, nous avons encore beaucoup à faire et l’expérience et l’expertise de la Roumanie nous ont été et continueront de nous être particulièrement utiles. »



    Pour sa part, le président du Parlement de Chişinău, Igor Grosu, a réitéré que la République de Moldova avait constamment bénéficié de l’aide et de l’assistance inconditionnelles de la Roumanie. Igor Grosu :



    « Au fil du temps, la Roumanie a été un véritable supporter de la République de Moldova. L’éventail des domaines de collaboration s’est étendu bien au-delà du caractère traditionnel des relations de bon voisinage. »



    Dans le même temps, Igor Grosu a déclaré que les engagements pris par la République de Moldova en matière de réforme de la justice, de lutte contre la corruption et d’indépendance énergétique étaient clairs et qu’ils seraient respectés. Chişinău a été assuré de tout le soutien de Bucarest pour son parcours européen par la voix du président du Sénat, Florin Cîţu :



    « L’avenir de la République de Moldova est dans la grande famille européenne. C’est un souhait fondamental à la fois pour la République de Moldova, mais aussi pour la Roumanie, en vertu du passé, des valeurs et des idéals qui nous unissent. »



    Le président de la Chambre des députés de Bucarest, Marcel Ciolacu, a également assuré que la Roumanie continuerait de soutenir l’État voisin. Il a plaidé pour des actions conjointes entre les deux pays, notamment au bénéfice des citoyens. Marcel Ciolacu :



    « L’avenir que nous construisons aujourd’hui doit être ensemble. Et ceux qui cherchent à nous séparer ne veulent certainement pas du bien à nos citoyens. Cette construction commune commence ici-même, à Chişinău. »



    Le soutien de la Roumanie au parcours européen de la République de Moldova et à la consolidation de la coopération bilatérale dans tous les domaines d’activité a été réaffirmé par une déclaration commune signée à l’issue de la réunion. Dans ce document, les deux États condamnent aussi, fermement, l’agression de la Fédération de Russie contre l’Ukraine et réaffirment leur plein soutien à l’indépendance, à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de ce pays à l’intérieur de ses frontières reconnues internationalement.


    (Trad.: Ligia)