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  • Ukraine – dernières évolutions

    Ukraine – dernières évolutions

    « Nous allons tout reconstruire », a promis jeudi le premier ministre italien Mario Draghi, après avoir visité Irpin, une des banlieues de Kiev, dévastée dès les premières semaines de guerre en Ukraine, note lAFP. Il a visité les rues détruites de la ville aux côtés du président français Emmanuel Macron, du chancelier allemand Olaf Scholz et du président roumain Klaus Iohannis. Après Irpine, les responsables européens se sont rendus au palais Marinskii, au centre-ville de la capitale ukrainienne, où ils ont été reçus par le président Volodymyr Zelensky.


    Pour rappel, Kiev avait critiqué la France, l’Allemagne, et dans une moindre mesure l’Italie, d’avoir tardé à apporter leur soutien. Kiev estime que ces alliés ont retardé la livraison d’armes et privilégié leur prospérité et leur sécurité au détriment de celle de l’Ukraine. Par ailleurs, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a remercié le président américain Joe Biden pour l’aide militaire d’un milliard de dollars que les Etats-Unis se sont engagés à fournir rapidement. Le leader ukrainien a accepté l’invitation de ces alliés aux Sommets du G7 et à celui de l’OTAN qui se tiendront tous les deux à la fin du mois de juin, respectivement en Allemagne et à Madrid. Il n’a toutefois pas confirmé s’il participerait en présentiel ou en visioconférence.

  • Mesures sociales en Roumanie

    Mesures sociales en Roumanie

    Bien qu’il y ait une tendance à justifier la situation économique et sociale de Roumanie exclusivement par le conflit qui sévit en Ukraine voisine, les causes des problèmes actuels auxquels les Roumains doivent faire face sont plus nombreuses et ne datent pas d’hier ! Mentionnons seulement les deux années de pandémie au cours desquelles l’économie a stagné plus qu’elle n’a fonctionné, et la prolongation de l’état d’urgence ou d’alerte tous les trois mois. Ou la libéralisation du marché de l’énergie, avec de graves répercussions négatives, en particulier sur les citoyens les plus défavorisés ; elle n’aurait pas vraiment été mûrement réfléchie, selon certains analystes. L’inflation bat tous les records, et les magasins ou les marchés sont devenus, pour certains, des endroits où l’on ne peut que consulter des étiquettes qui frisent souvent l’absurde.



    Considérés comme l’une des couches sociales silencieuses en Roumanie, par l’impossibilité d’intervenir de quelque manière que ce soit pour corriger leur situation matérielle à la fin d’une vie active, les retraités du régime public doivent se contenter de ce que l’État leur offre tous les mois. Et dans de nombreux cas, cela est en dessous du minimum nécessaire pour une vie décente. « Les retraités n’ont que ce qu’ils reçoivent et je trouve raisonnable que le niveau de cette pension soit adapté à la situation », a déclaré récemment le président Klaus Iohannis. Il a ajouté qu’il serait incorrect que le prix de certaines crises ne soit payé que par cette catégorie sociale.



    Cependant, le gouvernement de Bucarest a décidé d’accorder aux personnes âgées ayant des revenus mensuels cumulés inférieurs à 2 000 lei (environ 400 euros) une aide unique de 700 lei (140 euros). Ce soutien matériel ne sera octroyé qu’aux retraités résidant sur le territoire national, et pas à ceux dont la résidence habituelle est à l’étranger, a précisé le ministère du Travail.



    D’autre part, le Sénat, en tant que première chambre saisie, a adopté l’ordonnance d’urgence qui accorde des tickets sociaux à tous les Roumains à faibles revenus, soit à près de 3 millions de citoyens. Ces bons, de l’équivalent d’environ 50 euros, ne pourront être utilisés que pour l’achat de denrées alimentaires de base. La distribution postale des cartes par le biais desquelles l’aide financière sera dispensée commencera la semaine prochaine, et par la suite, elles seront alimentées tous les deux mois avec le montant promis.



    Si les sénateurs du Pouvoir ont bien accueilli cette décision, ceux de l’Opposition ont estimé que le montant était dérisoire ou que, par cette mesure, l’exécutif ne fait que rendre aux Roumains trop peu de l’argent qu’il leur prend par les taxes, les prix des services publics, des aliments ou des carburants. Néanmoins, tous les élus ont voté pour. Enfin, la Chambre des députés a appelé à l’augmentation de la valeur d’un ticket repas pour les salariés de 20 à 30 lei, soit de 4 à 6 euros, afin de compenser, ne serait-ce que partiellement, l’augmentation des prix. Il a également été convenu que les colonies de vacances de Roumanie puissent être payées par les parents avec des chèques vacances.


    (Trad. : Ligia)


  • Coopération parlementaire entre la Roumanie et la République de Moldova

    Coopération parlementaire entre la Roumanie et la République de Moldova

    La Roumanie et la République de Moldova entretiennent des relations extrêmement étroites, étant donné leur communauté de langue, d’histoire, de culture et de traditions. Les deux pays voisins organiseront, en première, une session conjointe de leurs parlements dans un proche avenir. L’annonce a été faite par le président du Parlement moldave, Igor Grosu, à l’issue d’une rencontre à Chişinău avec Marcel Ciolacu, président de la Chambre des députés de Bucarest. Igor Grosu s’est félicité de ce que la première réunion conjointe des parlements des deux pays ait lieu à Chişinău, ce qui donne un signal clair de soutien au gouvernement en place. Il a déclaré que les relations bilatérales étaient excellentes et que la Roumanie était le meilleur partenaire économique et l’ami le plus proche en matière de soutien à l’adhésion de la République de Moldova à l’Union européenne.



    Pour sa part, Marcel Ciolacu a affirmé que Bucarest avait toujours été aux côtés de Chişinău et a réaffirmé l’engagement de la Roumanie à soutenir l’intégration au bloc communautaire. « La place de la République de Moldova est dans l’Union européenne. Il n’y a pas d’autre voie de développement pour la République de Moldova que l’entrée dans l’Union européenne », a déclaré Marcel Ciolacu. Début mars dernier, la présidente de ce pays, Maia Sandu, a signé la demande d’adhésion, une initiative considérée historique, car elle est intervenue dans un contexte régional difficile, généré par l’invasion militaire russe en Ukraine voisine et par la crise des réfugiés ukrainiens arrivés sur le territoire de la République de Moldova. Des demandes similaires avaient déjà été soumises par la Géorgie et l’Ukraine. « Il semble que nous ayons affaire à une guerre à long terme, qui nous affectera tous », a déclaré Marcel Ciolacu. Il a ajouté qu’il est évident que Bucarest et Chişinău doivent s’aider à surmonter ces crises économiques et que les citoyens doivent être soutenus par les deux gouvernements pour dépasser cette période le plus vite possible. Dans le même temps, le président de la Chambre des députés de Bucarest est d’avis que l’État voisin n’a pas besoin de soutien militaire.



    « Je pense que la République de Moldova n’a pas besoin d’une aide militaire, elle doit plutôt sécuriser ses frontières, ce qui est bénéfique pour l’ensemble de l’Europe. Et là, je pense que c’est un domaine où la Roumanie doit s’investir encore plus avec la République de Moldova. En effet, la Roumanie est un bouclier pour cette dernière, et elle doit l’être. »



    Marcel Ciolacu s’est également entretenu avec la cheffe de l’Etat, Maia Sandu, qui a remercié pour le soutien apporté par la Roumanie à son pays. Elle faisait référence notamment à l’aide non remboursable de 100 000 000 d’euros, convenue lors de la réunion conjointe des gouvernements à Chişinău et Bucarest en février dernier, et aux 10 000 000 d’euros annoncés lors de la conférence de Berlin du mois d’avril. En outre, après la rencontre avec la Première ministre Natalia Gavriliţă, Marcel Ciolacu a déclaré que la Roumanie soutenait fermement l’extension de l’assistance financière de l’Union européenne à la République de Moldova.


    (Trad. : Ligia)

  • La semaine du 30 mai au 5 juin 2022

    La semaine du 30 mai au 5 juin 2022

    Nouvelles sanctions européennes contre la Russie



    La Roumanie se félicite des décisions du Conseil européen qui a eu lieu en début de semaine à Bruxelles, où les chefs dÉtat et de gouvernement des 27 membres de lUnion ont convenu de mettre en place un embargo progressif sur les importations de pétrole russe. Faisant partie du soi-disant sixième train de sanctions économiques contre la Russie, mis en place après son invasion de lUkraine le 24 février, l’embargo visera d’abord le pétrole livré par voie maritime, soit les deux tiers de lensemble. Une exemption temporaire a été convenue pour le pétrole transporté par des oléoducs terrestres, requise avec insistance par la Hongrie, un pays enclavé qui a menacé que, sil nobtenait pas satisfaction, il opposerait son veto. Lextension de lembargo aux livraisons par pipeline sera discutée « le plus vite possible » et, au total, 90 % des exportations de pétrole russe vers le bloc seront arrêtées dici la fin de lannée. Lembargo mettra fin à une immense source de financement pour la machine de guerre russe – a écrit le président du Conseil européen, Charles Michel. Le nouveau paquet de sanctions européennes prévoit également l’exclusion de trois banques russes du système financier international Swift, dont la Sberbank, la plus grande banque de Russie. Les analystes notent quaprès les précédentes vagues de sanctions, léconomie russe commence à sen ressentir. Les prix des pièces de rechange pour les voitures étrangères ont augmenté de 30 %, voire plus. Linflation annuelle, qui se chiffrait à près de 18 % en avril, est la plus élevée en 20 ans. Des entreprises occidentales connues, comme la chaîne de restaurants McDonald’s ou le constructeur automobile Renault, se sont retirées du marché russe, et des dizaines de milliers de personnes travaillent à temps partiel ou sont en congé forcé.



    Les Roumains souhaitent la condamnation des dirigeants russes



    Limmense majorité des Roumains se rangent du côté de lUkraine dans le conflit qui loppose à la Russie. Selon un nouveau sondage INSCOP, plus de 70 % des sujets questionnés pensent que la Russie est coupable davoir déclenché la guerre, et 87 % estiment que les dirigeants russes devraient être condamnés pour les crimes de guerre commis en Ukraine. En termes dappartenance à lUnion européenne et à lOTAN, plus de 80 % des personnes interrogées sopposent à la sortie de la Roumanie des deux organisations, un pourcentage qui connaît une hausse significative. 22,7 % des répondants affirment quil est possible que la Russie occupe la République de Moldova voisine, et plus des deux tiers (68,7 %) ne croient pas à cette hypothèse.


    Mesures sociales en Roumanie



    Dans le contexte dune inflation galopante, qui ne cesse de déprécier le pouvoir dachat des Roumains, le gouvernement de coalition de Bucarest a décidé que les personnes ayant des pensions inférieures ou égales à 2 000 lei (environ 400 euros) recevront, en juillet, une aide financière de 700 lei (140 euros). Cette mesure est complémentaire à lémission de tickets sociaux dune valeur nominale de 250 lei (50 euros) pour lachat de denrées alimentaires par des personnes en situation matérielle difficile. Plus de 2,5 millions de Roumains en bénéficieront.



    Nouvelles réformes dans léducation



    Les règles du jeu changent à nouveau dans le domaine de léducation, le secteur dans lequel la plupart des réformes ont été testées et, en général, ont échoué en 32 ans de démocratie roumaine post-communiste. Après avoir modifié la structure de la prochaine année scolaire, le ministre Sorin Cîmpeanu a également annoncé que les moyennes semestrielles seraient supprimées, comme lobligation de passer des épreuves écrites de fin de semestre et quune seule moyenne générale serait nécessaire à la fin de lannée scolaire. Ainsi, dit-il, lenseignant aura beaucoup plus dautonomie dans lévaluation de lélève tout au long de lannée scolaire, alors que les notes ou les qualificatifs mettront en évidence les compétences des élèves. Sans commenter les innovations à peine lancées, le Conseil national des élèves a organisé, au siège du ministère, une protestation contre la situation dans les écoles où les élèves reçoivent des aliments malsains ou ne reçoivent pas de nourriture du tout. Selon une étude de World Vision Roumanie, un enfant sur dix va au lit sans avoir mangé et deux enfants sur dix vivant en milieu rural affirment que la famille ne leur fournit que parfois ou jamais assez de nourriture. Plus de 1 adolescent vivant à la campagne sur 3 sabsente de lécole parce quil doit travailler à la maison, et un enfant sur dix ne fréquente aucun établissement denseignement.



    La Roumanie ne passera pas à leuro



    À lheure actuelle, la Roumanie ne satisfait à aucun des quatre critères nécessaires pour pouvoir passer à la monnaie unique européenne. Conformément au Traité de Maastricht de 1992, ces critères sont la stabilité des prix, des finances publiques saines et viables, la stabilité des taux de change et la convergence des taux dintérêt à long terme. En outre, selon le rapport dit de convergence, rendu public par la Commission européenne, sur lensemble des 27 États membres de lUnion, la Roumanie est le seul à faire lobjet dune procédure de déficit excessif. Le paradoxe remarqué par les analystes, cest quen 2016, la Roumanie respectait trois des quatre critères. Seul celui du taux de change devait encore être rempli, et une condition supplémentaire posée par la Commission européenne – la compatibilité législative. Autrement dit, les politiques économiques des gouvernements qui ont suivi, quils soient de gauche ou de droite, monocolores ou de coalition, nont fait que dégrader la compatibilité de la Roumanie avec les exigences de la zone euro.



    Prix à Cannes pour le cinéma roumain



    Le Roumain Alexandru Belc a remporté le prix de la réalisation dans la section « Un Certain Regard » du célèbre Festival de Cannes, pour son film « Metronom ». Le film, qui est presquune reconstitution dépoque, raconte lhistoire de deux lycéens de la Roumanie communiste dil y a un demi-siècle, qui saiment et envoient des lettres à lémission « Metronom » de la station Radio Free Europe, financée par le Congrès des États-Unis, tandis que les joueurs de tennis Ion Ţiriac et Ilie Năstase jouent la finale de la Coupe Davis contre les Américains. « Metronom » est le premier long-métrage de fiction du réalisateur Alexandru Belc, jusquà présent connu pour ses documentaires « Cinéma, mon amour » (2015) et « 8 Mars » (2012).



    Situation dans le football roumain



    La sélection nationale de football de Roumanie joue ce mois-ci dans une nouvelle édition de la Ligue des Nations, dans un groupe où elle rencontrera le Monténégro, la Bosnie et la Finlande. La nouvelle campagne internationale de léquipe nationale a été préfacée par la fin de la saison nationale, encore une complètement dépourvue de suspense. Le CFR Cluj a remporté le cinquième titre de champion en cinq ans, et Sepsi OSK Sfântu Gheorghe a gagné la Coupe de Roumanie, une compétition autrefois pleine de charme, aujourdhui de plus en plus dépourvue denjeux. Relégué, pour la première fois, en Ligue 2, le célèbre et populaire Dinamo Bucarest se trouve dans une situation historique, car il est le deuxième club le plus titré du football roumain, après Steaua Bucarest. Avec 18 titres de champion national et 13 Coupes de Roumanie dans son palmarès, première équipe du pays à atteindre, en 1984, les demi-finales de la Coupe des clubs champions européens, le Dinamo sest désintégré aujourdhui, après avoir agonisé pendant des années, avec des joueurs très moyens et des dirigeants incompétents ou carrément criminels, qui ont dévalisé le club fondé en 1948 par le tout-puissant ministère communiste de lIntérieur. (Trad. : Ligia Mihaiescu)

  • 25.05.2022 (mise à jour)

    25.05.2022 (mise à jour)


    Banques – Le gouvernement roumain a approuvé un projet de loi afin que le pays puisse se retirer de deux organismes financiers internationaux à capitaux russes, à savoir la Banque internationale de coopération économique et la Banque internationale dinvestissements. Voilà ce qua déclaré ce mercredi le ministre des finances, Adrian Câciu. Il a précisé que les négociations de retrait allaient débuter en parallèle du débat en cours au parlement. Les deux banques dont souhaite se retirer le Roumanie ont été constituées sur la base de conventions internationales, à Moscou, respectivement en 1963 et en 1970. A cette époque-là, la Roumanie était un des satellites de lUnion Soviétique, suite à linstauration dun régime communiste après la Seconde Guerre mondiale. Dautres pays ont décidé de se retirer de la Banque internationale de coopération économique, comme la Pologne, la République tchèque, la Slovaquie ou encore la Bulgarie. Tous ces Etats ont été dans le giron soviétique par le passé et sont aujourdhui membres de lUE et de lOTAN.



    Roumanie – Lhéritier de la Couronne dAngleterre, le Prince Charles, a été accueilli ce mercredi à Bucarest par le président roumain Klaus Iohannis. Les discussions ont porté, entre autres, sur les relations bilatérales et le partenariat stratégique romano-britannique, laide apportée par la Roumanie à lUkraine et aux réfugiés, les solutions permettant de limiter le réchauffement climatique et de préserver la biodiversité. Il rencontrera la Princesse Margareta, dépositaire de la Couronne de Roumanie, avant de visiter un centre de réfugiés ukrainiens. Le Prince de Galles continuera son séjour dans notre pays par un voyage au centre de la Transylvanie, où il possède plusieurs propriétés. Cela fait plus de vingt ans que lhéritier du trône britannique se rend régulièrement en Roumanie, où il est devenu un fervent défenseur du patrimoine et de la biodiversité unique de ses zones rurales. Il a également développé des programmes daide aux petits agriculteurs ainsi quun programme consacré au soutien des militaires roumains blessés en Afghanistan et en Irak. La correspondante de Radio Roumanie à Londres précise que cest la première visite du Prince Charles en Roumanie ces trois dernières années. En effet, il sest vu contraint dannuler ses visites privées pendant la pandémie car il a été deux fois contaminé par le COVID-19.



    Bucarest – Le Gouvernement de Bucarest a adopté ce mercredi un décret qui prévoit de fournir de laide humanitaire à la République de Moldova voisine (ancien État soviétique, majoritairement roumanophone). Lobjectif est dassurer le bon fonctionnement du système énergétique par la distribution par la Roumanie de carburants – du diesel, de lessence et du fioul -, à hauteur de 19 millions de lei (environ 4 millions deuros). LUkraine voisine envahie par larmée russe recevra aussi de laide humanitaire gratuite de la part du Gouvernement roumain, sous la forme de produits de première nécessité ainsi que de lessence et du diesel, le tout estimé à une valeur de 10 millions de lei (soit 2 millions deuros). Dans les deux cas, la Roumanie se chargera également de lacheminement des produits vers les pays voisins.



    Manifestation – Trois syndicats de lenseignement ont manifesté ce mercredi à Bucarest contre le gouvernement qui na toujours pas appliqué, depuis deux ans, la loi relative aux salaires. Les représentants syndicaux affirment que nombreux sont les établissements manquant de personnel enseignant. De plus, cette catégorie de personnel ne bénéficie toujours pas de système de primes de pénibilité, comme le dénoncent les professeurs et membres des syndicats. Le manque de personnels les contraint souvent à faire des heures supplémentaires non rémunérées. Les employés des associations et clubs sportifs ont aussi participé à la manifestation. Ces derniers ont exprimé leur mécontentement à légard du ministère de lEducation qui a décidé que ces institutions dépendraient désormais des administrations locales.



    Davos – La Société nationale du transport de gaz, TRANSGAZ, vient de signer à Davos un accord avec le Fonds dInvestissements de lInitiative des Trois mers, formé de 12 États dEurope Centrale et Orientale. Lobjectif des deux organismes est dinvestir conjointement jusquà 626 millions deuros dans linfrastructure dacheminement du gaz en Roumanie. Le fonds est consacré aux investissements dans les domaines de lénergie, du numérique et des transports dans les Etats membres de lUE riverains de la mer Baltique, de la mer Adriatique et de la mer Noire.





  • Nouveau paquet de mesures sociales

    Nouveau paquet de mesures sociales

    Le cabinet de Bucarest a annoncé lundi un nouveau paquet de mesures sociales et économiques convenues par la coalition au pouvoir, alors qu’une flambée des prix sans précédent affecte la population du pays. Ce paquet, d’une valeur de 1,1 milliard d’euros, doit entrer en vigueur le 1er juillet.



    Ces mesures comprennent le report, pendant neuf mois, des mensualités bancaires pour les citoyens et les entreprises qui font face à des difficultés financières en raison des multiples crises de ces derniers temps. Il a également été décidé d’accorder un quart de la différence de salaire, conformément à la loi sur la rémunération unitaire due aux salariés du système public, ainsi que de fournir une aide unique de 700 lei (140 euros) à tous les retraités dont la pension est inférieure à 2 000 lei (400 euros). Dans le même temps, le gouvernement prendra des mesures d’assainissement budgétaire et de respect des engagements en matière de déficit public. Il s’agit de réduire les dépenses budgétaires d’au moins 10 %, à l’exception des investissements, des salaires, des retraites et de l’assistance sociale, de suspendre les embauches dans le secteur public à partir du 1er juillet, et aussi d’accroître le taux de collecte des recettes du budget général rééquilibré de l’État de 10 milliards de lei (2 milliards d’euros). Les leaders de la coalition gouvernementale visent aussi à accélérer l’absorption des fonds européens par des programmes opérationnels et par le Plan national de relance et de résilience. La coalition procèdera à une évaluation mensuelle du stade d’avancement dans cette voie.



    Lundi également, le ministre des Investissements et des Projets européens, Marcel Boloş, a annoncé que la grande majorité des tickets sociaux destinés aux personnes vulnérables seraient distribués à leurs bénéficiaires en juin, et le reste dans la première moitié de juillet. Il a noté que les bons à distribuer jusqu’au 10 juin seront versés en 2-3 jours, conformément au mécanisme spécifique de paiement, qui présuppose l’ouverture de crédits budgétaires, puis le transfert effectué par l’établissement émetteur. Rappelons que, le 9 mai, le gouvernement a approuvé la mesure relative aux tickets sociaux qui seront accordés à de nombreuses catégories de personnes à risque de privation matérielle et d’extrême pauvreté. Plus de trois millions de Roumains bénéficieront, tous les deux mois, d’un tel ticket social de 250 lei (50 euros).



    Le gouvernement a pris ces mesures alors que les prix de l’énergie augmentent et que la guerre en Ukraine a entraîné les plus fortes hausses de prix des deux dernières décennies. Selon l’Institut national de la statistique, la majoration du prix du gaz s’est chiffrée à 85 %, alors que celle des carburants a été de 35 %, une situation qui a entraîné une explosion des prix des denrées alimentaires. Les pommes de terre et l’huile ont connu les plus fortes hausses cette dernière année, d’environ 40 %, avec des augmentations significatives enregistrées pour les légumes et le pain. Les raisons de ces développements devraient persister, affirment les spécialistes, qui estiment également que la période de difficultés se poursuivra au moins jusqu’à l’été.


    (Trad. : Ligia)


  • 21/05/2022 (mise à jour)

    21/05/2022 (mise à jour)

    Réfugiés — Le Comité national pour les situations d’urgence de Bucarest a adopté samedi deux décisions sur la fourniture d’une aide internationale gratuite à l’Ukraine ainsi que sur le retrait des réserves de l’État de certains produits alimentaires pour les réfugiés ukrainiens de Roumanie. La Roumanie enverra en Ukraine des masques chirurgicaux, des visières et des combinaisons, suite à la destruction d’un nombre important d’établissements de santé ainsi qu’à perte de médicaments et d’équipements médicaux. D’autre part, l’Inspection générale de la Police aux frontières informe que 8 823 Ukrainiens sont entrés en Roumanie vendredi. Depuis le déclenchement de l’invasion russe au pays voisin, le 24 février dernier, plus de 985 000 réfugiés sont arrivés en Roumanie, et à compter du 10 février — 1 020 303. Seuls 4 349 ont demandé l’asile en Roumanie. A présent, le taux d’occupation des centres d’hébergement de l’Inspection générale pour les immigrations est de près de 45 %.



    Diplomatie — Le ministère roumain des Affaires étrangères a contacté, au niveau du secrétaire d’Etat aux Affaires européennes, l’ambassadeur de Hongrie en Roumanie et lui a fait état de sa préoccupation par rapport à la déclaration postée vendredi sur Facebook par la nouvelle présidente de la Hongrie, Mme Katalin Novak. Dans cette déclaration, elle assume la qualité de représentante de tous les Hongrois et Magyars, où qu’ils habitent, soit à l’intérieur ou à l’extérieur des frontières de la Hongrie. Le ministère des Affaires étrangères de Bucarest fait savoir que, selon le droit international, un Etat ne peut pas s’arroger de droits quels qu’ils soient par rapport aux citoyens d’un autre Etat. La responsabilité primaire pour le respect des droits identitaires (ethniques, culturels, religieux ou linguistiques) des citoyens roumains ethniques magyars incombe à la Roumanie, en tant qu’Etat de nationalité, la Hongrie, en tant qu’Etat apparenté, ayant tout au plus un intérêt dans le renforcement des liens culturels.



    Pont — Le pont suspendu au-dessus du Danube de Brăila (sud-est) sera fonctionnel en décembre prochain, annonce le ministre des Transports, Sorin Grindeanu. Près de 5 ans après le début du projet, le stade d’avancement des travaux est actuellement d’environ 65 %. Le pont aura une longueur de 2 km, une hauteur de 200 m et 31 m de largeur. Il comportera 4 voies de circulation. Ce sera le plus grand pont de Roumanie et le 3e d’Europe du point de vue de l’ouverture centrale et de la longueur. C’est aussi la construction de ce genre la plus chère de Roumanie après 1989, sa valeur étant estimée à 500 millions d’euros.



    Gazprom — Le groupe énergétique russe Gazprom a annoncé aujourd’hui avoir cessé de livrer du gaz à la Finlande, suite au refus de l’opérateur de système finlandais de payer en roubles. La compagnie finlandaise a précisé toutefois qu’elle pouvait obtenir du gaz d’autres fournisseurs, de manière à poursuivre ses activités normalement. Rappelons que Gazprom a demandé à ses clients européens de payer en roubles pour les livraisons de gaz russe, suite aux sanctions imposées à Moscou pour l’invasion de l’Ukraine. Fin avril, le géant russe a arrêté ses livraisons de gaz à la Pologne et à la Bulgarie. Jeudi, le vice premier ministre russe Alexander Novak a déclaré que la moitié des 54 compagnies clientes de Gazprom avaient ouvert des comptes en roubles à la banque Gazprombank.



    Fête — La Cathédrale patriarcale de Bucarest célèbre ses patrons, les Saints Constantin et Hélène. Ils sont les premiers empereurs chrétiens, et le calendrier orthodoxe les mentionne le 21 mai. Saint Constantin le Grand a régné entre 306 et 337. En 313, il a émis l’Edit de Milan — première reconnaissance officielle du christianisme dans l’Empire romain, qui mettait fin aux persécutions contre les chrétiens et garantissait la liberté de la foi et du culte. L’impératrice Hélène, mère de Constantin le Grand, a eu une contribution majeure au développement de l’Eglise sur l’ensemble de l’Empire. Plus de 1,8 millions de Roumains fêtent leur saint patron ce 21 mai.



    Canoë-kayak — L’athlète roumain Cătălin Chirilă (canoë simple) a remporté samedi la médaille de bronze lors de la finale du 500 m disputé à Racice (République tchèque), dans le cadre de la Coupe du monde de canoë-kayak. La course a été remportée par le Tchèque Martin Fuksa, double champion du monde et multiple champion d’Europe, suivi du Brésilien Isaquias dos Santos, champion olympique en titre du 1 000 m. Chirilă, classé 5e aux Jeux olympiques de Tokyo en canoë double 1 000 m ainsi que Victor Mihalachi, qui s’est retiré depuis, a annoncé après les Jeux olympiques qu’il voulait se concentrer sur les épreuves individuelles.



    Tennis — La joueuse de tennis roumaine Simona Halep, tête de série n° 19, rencontrera au premier tour l’Allemande Nastasja Schunk, après que la Croate Ana Konjuh se soit retirée de cette compétition. Simona Halep, championne à Roland-Garros en 2018 et finaliste en 2014 et 2017, affrontera l’Allemande Schunk (167e WTA) en première. Cette dernière est entrée au tableau principal en tant que repêchée des qualifications (lucky loser). Dimanche, au premier jour de la compétition, deux Roumaines évolueront : Sorana Cîrstea et Gabriela Ruse. Sorana Cîrstea (27e WTA) jouera contre l’Allemande Tatjana Maria (107e). Gabriela Ruse (52e WTA) aura un match difficile contre la Belge Elise Mertens (33e du monde). La Roumanie aura non moins de sept représentantes au tableau féminin de simple du tournoi du Grand Chelem de Roland-Garros, les autres étant Irina Begu, Ana Bogdan, Irina Bara, respectivement Mihaela Buzărnescu. Cette dernière a réussi à accéder au tableau principal de la compétition parisienne en tant que repêchée des qualifications (lucky loser), après avoir perdu, vendredi, au dernier round des qualifications.



  • Ukraine – dernières évolutions

    Ukraine – dernières évolutions

    Le chef de la diplomatie de lUE, Josep Borrell, a annoncé vendredi, à la réunion des ministres des Affaires étrangères du G7 de Weissenhaus, en Allemagne, que le bloc communautaire fournirait à lUkraine une nouvelle aide militaire de 500 millions deuros. Il sest par la même voie déclaré confiant quil sera possible darriver à un accord sur un embargo sur le pétrole russe les prochains jours. A son tour, le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, a salué lunité très forte des Etats du G7 pour soutenir lUkraine devant la Russie « jusquà la victoire ». Et la cheffe de la diplomatie britannique, Liz Truss, a plaidé pour que « plus d’armes » soient livrées à l’Ukraine face à la Russie contre laquelle elle a également exigé de nouvelles sanctions. Invité à la réunion du G7, le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kuleba, a déclaré que labsence dun embargo sur le pétrole russe dans le prochain train de sanctions de lUE contre Moscou serait une rupture de l’unité de l’UE dans le soutien accordé à Kiev.

  • Mobilisation internationale pour l’Ukraine

    Mobilisation internationale pour l’Ukraine

    Les Etats-Unis sont prêts a remuer ciel et terre pour faire gagner l’Ukraine contre la Russie, a affirmé mardi le secrétaire américain à la défense ,Lloyd Austin, lors d’une réunion avec ses homologues alliés sur la base américaine de Ramstein en Allemagne, au moment ou Moscou semble résolu a utiliser l’arme de ses livraisons de gaz. C’est à la demande du Pentagone qu’une quarantaine d’Etats, dont notamment les Etats membres de l’OTAN se sont réuni avec l’objectif d’offrir des capacités supplémentaires pour l’armée ukrainienne.

    Juste après le début de la guerre, l’Allemagne s’est opposée à la livraison d’armement lourd, étant critiquée par certains leaders européens. L’Allemagne a annoncé la livraison d’une trentaine de chars antiaériens Guépard à l’Ukraine, un changement radical qui pourrait avoir un impact substantiel aussi sur d’autres décisions. Ce qui plus est, l’Allemagne contribuera aussi à la formation du personnel ukrainien. Le Royaume Uni a également annoncé l’envoi de nouveaux modèles de missiles alors que la France les Pays-Bas ont décidé de délivrer à l’Ukraine des systèmes d’artillerie sur camion Caesar et respectivement des obusiers blindés Panzerhaubitze 2000.

    A Ramstein, la Roumanie a été représentée par son ministre de la défense, Vasile Dîncu. Il s’est entretenu avec son homologue ukrainien, Oleksii Reznikov, pour exprimer la solidarité totale avec l’Ukraine et la disponibilité de maintenir un dialogue permanent et ouvert, lit-on dans un communiqué du ministère de la défense. Le responsable roumain a également présenté les moyens concrets d’appuyer l’Ukraine, a souligné le rôle extrêmement important du hub logistique humanitaire de Suceava dans le nord, utilisé fréquemment par plusieurs Etats. Au sujet de l’évolution du conflit, Vasile Dîncu a souligné le soutien de la Roumanie à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de l’Ukraine dans ses frontières reconnues au niveau international et a condamné les atrocités commises dans les villes et les villages de ce pays. L’ouverture urgente et inconditionnelle de couloirs humanitaires afin d’évacuer les civils des zones de conflit a également été mentionné par le ministre Dîncu.

    Le choix de la base aérienne Ramstein comme lieu de rencontre entre les responsables des Etats qui soutiennent l’Ukraine n’est pas le fruit du hasard. Hormis les avantages logistiques la base de Ramstein a aussi un poids symbolique puisqu’elle est le point central de l’OTAN dans la guerre provoquée par la Russie en Ukraine. Entre temps, sur le terrain, la Russie a intensifié les bombardements contre l’infrastructure ferroviaire de l’Ukraine afin d’empêcher l’approvisionnement du pays en armement occidental. Moscou affirme avoir pris le contrôle de la région de Herson, dans le sud du pays. Les Usines Azovstal à Marioupol est toujours la cible de bombardements.

    Enfin, le ministre russe des Affaires Etrangères, Sergueï Lavrov a accusé l’OTAN de mener une guerre par procuration en Ukraine. Il a ajouté que les armes délivrées à l’Ukraine par l’Occident deviendraient des cibles légitimes pour les forces russes.

  • La semaine du 18 au 21 avril 2022

    La semaine du 18 au 21 avril 2022

    Le président roumain, Klaus Iohannis, à la visioconférence avec les leaders alliés, de l’UE et de l’OTAN


    Le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, a participé, à l’invitation de son homologue américain, Joe Biden, à une nouvelle série de consultations avec les dirigeants alliés des institutions de l’Union européenne et de l’OTAN et des pays partenaires. Elles ont été organisées par visioconférence dans le contexte de la poursuite de l’agression militaire illégale de la Russie contre l’Ukraine. Ils ont analysé la stratégie de soutien à l’Ukraine et les mesures de réponse prises par la communauté internationale pour contrer les actions de la Russie, à savoir les nouveaux trains de sanctions. Les participants aux consultations ont réitéré leur détermination à fournir un soutien économique, humanitaire et sécuritaire à l’Ukraine. Dans son intervention, le président Klaus Iohannis a évoqué l’importance de maintenir l’unité alliée et transatlantique et a fermement condamné les crimes commis par les troupes russes contre les civils. D’autre part, le chef de l’Etat a mis en exergue l’impact considérable de la crise actuelle sur la situation sécuritaire sur le flanc est de l’Alliance, en particulier à la mer Noire. Le président de la Roumanie a parlé de la nécessité de créer rapidement le Groupement tactique de l’OTAN sur le territoire de la Roumanie. Dans le même temps, il a appelé à une action ferme et coordonnée pour éliminer la dépendance énergétique de la Russie et a également souligné que les sanctions mises en place s’étaient avérées efficaces.



    Pourparlers roumano-américains


    Le ministre roumain des Affaires étrangères, Bogdan Aurescu, et le secrétaire d’État américain Antony Blinken ont discuté lundi par téléphone des conséquences de l’agression militaire de la Russie contre l’Ukraine et des efforts alliés pour gérer la situation créée et y répondre de manière appropriée. Bogdan Aurescu a présenté les évaluations de Bucarest relatives aux évolutions sécuritaires sur le flanc est de l’OTAN et à la mer Noire. Il a détaillé les actions complexes des autorités roumaines en faveur de l’Ukraine voisine aux niveaux politique, logistique et humanitaire. Le chef de la diplomatie à Bucarest a également souligné l’importance de mettre en œuvre rapidement les décisions du sommet extraordinaire de l’OTAN du 24 mars dernier. Il s’est référé en particulier à la création accélérée du Groupement tactique en Roumanie, comme première étape pour équilibrer et renforcer la présence de l’Alliance sur le flanc oriental à long terme. Pour sa part, le secrétaire d’État Antony Blinken a exprimé les remerciements des États-Unis pour le rôle régional assumé par Bucarest et pour le soutien apporté à Kiev et à d’autres partenaires vulnérables de la région, dont Chişinău. Le responsable américain a assuré que Washington était pleinement engagé à protéger les territoires de la Roumanie et de tous les alliés, en particulier des pays qui sont en première ligne, comme la Roumanie. Lundi également, le ministre de la Défense Vasile Dîncu et son homologue américain Lloyd Austin ont discuté au téléphone de l’évolution de la situation sécuritaire dans la région de la mer Noire. Vasile Dîncu a remercié les États-Unis pour leur engagement et leur contribution substantielle à assurer la sécurité du flanc oriental de l’OTAN. Le repositionnement du bataillon Stryker, le déploiement d’avions F-16 et F-18 pour consolider les missions renforcées de police du ciel en Roumanie ne sont que deux exemples concrets qui illustrent la solidité de la relation transatlantique.



    Le projet de la Loi offshore, qui permet l’extraction de gaz de la mer Noire – débattu par le Sénat roumain en procédure d’urgence


    Le projet de la Loi offshore, qui permet l’extraction de gaz de la mer Noire, est entré mardi à l’ordre du jour du Bureau permanent du Sénat de Bucarest. Il débattra du projet dans le cadre d’une procédure d’urgence, après avoir reçu l’approbation des institutions spécialisées. Le vote au Sénat, en tant que première chambre saisie, pourrait avoir lieu en mai. Le premier ministre Nicolae Ciucă a déclaré que la Loi offshore assurera la stabilité et la prévisibilité juridique au milieu des affaires en vue d’atteindre l’indépendance des ressources gazières de la Fédération de Russie. Le volume de gaz estimé pour les périmètres roumains de la mer Noire est de 200 milliards de mètres cubes, et la plus grande quantité se trouve dans le périmètre Neptun Deep, propriété d’OMV Petrom et d’ExxonMobil.



    Aide de 100 millions d’euros à la République de Moldova


    Le ministère des Affaires étrangères de Bucarest s’est félicité de l’approbation par le Sénat, en tant que chambre décisionnelle, du projet de loi pour ratifier l’accord de mise en œuvre du programme d’assistance technique et financière accordée par la Roumanie à la République de Moldova. Il s’agit d’une aide financière non remboursable de 100 millions d’euros. L’accord a été signé par les premiers ministres roumains, Nicolae Ciucă, et Natalia Gavriliţă, à Chişinău le 11 février dernier. La Roumanie participera au renforcement de la résilience de la République de Moldova dans des secteurs essentiels pour la société : énergie, transport et infrastructure de transport, protection de l’environnement et lutte contre le changement climatique, travaux publics et d’infrastructure, santé, éducation, culture, patrimoine et recherche.



    Le FMI a révisé à la baisse ses estimations sur la croissance de l’économie roumaine en 2022


    Le Fonds monétaire international a considérablement révisé à la baisse ses estimations pour la croissance de l’économie roumaine pour l’année en cours, de 4,8 % comme prévu à l’automne à 2,2 % maintenant. Le projet de budget pour 2022 a été configuré sur une croissance économique de 4,6 %. En matière d’inflation, le FMI estime une hausse annuelle moyenne des prix de 9,3 %, soit deux fois et demie de plus que l’avancée prévue à l’automne dernier. La poussée inflationniste ralentira à 4 % l’année prochaine. À l’échelle mondiale, le FMI souligne que les perspectives de l’économie mondiale se sont considérablement détériorées par rapport aux estimations de janvier, principalement en raison de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Cela a provoqué une crise humanitaire en Europe de l’Est et des sanctions visant à faire pression sur Moscou pour qu’il cesse les hostilités. Ainsi, maintenant, l’estimation pour la croissance économique mondiale se chiffre à 3,6 % pour 2022 et 2023.


    (Trad. : Ligia)

  • 21.04.2022

    21.04.2022

    Gouvernement – Le Gouvernement roumain allouera 90 millions d’euros pour soutenir 95 000 fermier touchés par la pandémie de Covid 19 a annoncé le premier ministre Nicolae Ciuca, jeudi au début de la réunion gouvernementale. Il a ajouté que le but de cette aide était de redresser l’agriculture et l’industrie alimentaire roumaine. Le schéma d’appui est destiné aux éleveurs de bovins, de cochons et de volailles et la valeur totale de l’aide qui pourrait être accordée pour chaque entreprise ne devrait pas dépasser l’équivalent de 290 000 euros. Un autre décret d’urgence à l’ordre du jour de la réunion gouvernementale modifie la loi sur les achats sectoriels, dans le sens où l’Etat pourra accorder des marchés publics sans appel d’offres uniquement pour des projets qui ont été achevés à hauteur de 60%. Le décret d’urgence s’applique aussi aux investissements dans l’énergie, parce que leur importance est stratégique.

    Ukraine – Les responsables ukrainiens entament de nouvelles tentatives d’évacuer les civils de Marioupol sur la toile de fond des craintes que la ville du sud pourrait tomber dans les mains des russes prochainement, fait savoir la BBC. Ils tenteront à nouveau à établir un corridor humanitaire afin d’évacuer des civils. Le négociateur en chef de Kiev a proposé de se déplacer en personne à Marioupol pour des pourparlers. Le président Zelensky a estimé qu’un millier de civils se trouvaient encore dans les usines Azovstal, dernière ligne de résistance ukrainienne. Par ailleurs, le président américain Joe Biden doit présenter aujourd’hui une information liée à l’invasion russe en Ukraine, alors que les Etats Unis élaborent un nouveau paquet d’armes pour Kiev, note Reuters. Le nouveau paquet d’armement devrait s’élever à quelque 800 millions de dollars, comme celui annoncé la semaine dernière, mais les détails de celui-ci sont toujours en cours d’être décidés, a déclaré un responsable américain pour Reuters. Mercredi, M Biden a convoqué les leaders militaires américains dans le cadre d’une réunion annuelle à la Maison Blanche, réunion qui a eu une signification particulière dans le contexte du début d’une nouvelle étape de la guerre beaucoup plus risquée

    Statistiques – La Roumanie disposait à la fin de l’année dernière de 931 kilomètres d’autoroutes, qui comptent pour plus de 5% de la longueur des routes nationales a fait savoir jeudi l’Institut national de la statistique. Sur la longueur des routes nationales, quelque 6 200 km sont des routes européennes. Selon les statistiques, la durée d’utilisation de près d’un tiers des routes modernisées de Roumanie avait été dépassée à la fin 2021. Le 31 décembre 2021, la longueur des chemins de fer s’élevaient à plus de 10 000 km.

    Foot
    Le club de foot champion de Roumanie CFR
    Cluj a terminé à égalité 0 partout un match à but caritatif contre le Dynamo de
    Kiev. Tous les bénéfices générés par la vente de billets et les dons seront
    reversés aux associations venant en aide aux réfugiés ukrainiens. Le match a
    été organisé par le fameux ex-footballeur roumain et entraineur Mircea Lucescu,
    le coach du Dynamo Kiev et fait partie d’une tournée européenne pour la paix
    organisée par les ukrainiens, dont le championnat a été suspendu à cause de l’invasion
    russe.






    Handball
    La sélection nationale de handball de Roumanie a battu les Iles Féroé sur le
    score de 31 – 21, mercredi dans la soirée dans le 2e groupe
    préliminaire du Championnat d’Europe de cette année. Dans l’autre match du
    groupe, le Danemark, leader autoritaire du groupe a battu l’Autriche 28 – 18. Dans
    le classement, la Roumanie est 2e, à égalité, avec 5 points avec l’Autriche,
    qu’elle rencontrera dans un match décisif de qualification dimanche à domicile.
    Une égalité suffirait aux joueuses roumaine parce qu’elles avaient marqué
    davantage de buts.

    Tennis – La joueuse roumaine de tennis, Sorana Cîrstea s’est qualifiée mercredi dans la soirée dans les quarts de finale du tournoi WTA 250 d’Istanbul après la victoire contre Arantxa Rus des Pays bas. Le prochaine adversaire de Sorana est Julia Grabher. Une autre roumaine, Ana Bogdan affronte aujourd’hui dans les huitièmes de finale, Veronika Kudermetova de Russie, troisième favorite du tournoi.



  • 20/04/2022 (mise à jour)

    20/04/2022 (mise à jour)

    Ukraine – Roumanie — L’Ambassade de Roumanie à Kiev rouvrira bientôt, a fait savoir le chef de la diplomatie de Bucarest, Bogdan Aurescu. L’activité reprendra effectivement tout de suite après la finalisation des préparatifs techniques et sécuritaires nécessaires. A noter aussi que le président de la Chambre des députés de Bucarest, le social-démocrate Marcel Ciolacu, se rendra à Kiev le 27 avril. La visite aura lieu notamment sur le terrain, et visera plusieurs zones touchées par la guerre, y compris celles où l’armée russe a commis des atrocités, annonce un communiqué. Le chef du Sénat roumain, le libéral Florin Cîţu, se rendra également en Ukraine, sans annoncer de date précise. Il a précisé qu’il visiterait les zones touchées par la guerre et pour discuter avec les responsables ukrainiens de l’implication de la Roumanie dans la reconstruction de ce pays à la fin du conflit. Par ailleurs, le président roumain, Klaus Iohannis, a eu, mercredi, une discussion téléphonique avec son homologue bulgare, Rumen Radev, au sujet de la situation extrêmement préoccupante d’Ukraine et de la mer Noire. « La Roumanie et la Bulgarie continueront à coordonner leurs efforts pour fournir une aide humanitaire substantielle à l’Ukraine et aux réfugiés ukrainiens », a écrit Klaus Iohannis sur Twitter.



    Ukraine — consultations — Les Etats occidentaux continueront de soutenir l’Ukraine en lui fournissant des financements et des armes, ont reconfirmé les leaders de l’OTAN, de l’UE et du G7 (le groupe des pays les plus industrialisés au monde), réunis mardi en visioconférence à l’invitation du président américain, Joe Biden. Les leaders du monde ont condamné une nouvelle fois les agressions commises par l’armée russe dans les villes ukrainiennes et ont convenu d’imposer de nouvelles sanctions contre la Fédération de Russie. Dans son allocution, le président roumain Klaus Iohannis a parlé de l’importance de maintenir l’unité alliée et transatlantique et a condamné fermement les crimes commis par les troupes russes contre les civils d’Ukraine. Il a également souligné la nécessité de créer au plus vite un Groupement tactique de l’OTAN sur le territoire de la Roumanie.



    Gouvernement — Le gouvernement de Bucarest va approuver, jeudi, la mise en place d’un régime d’aides d’Etat pour soutenir l’activité des éleveurs des filières bovine, porcine et volaille, dans le contexte de la crise engendrée par la pandémie de Covid. Le projet d’ordonnance d’urgence règlemente les espèces, les bénéficiaires, les critères d’éligibilité, les documents justificatifs, la durée du régime d’aide et la valeur de l’aide d’Etat, mais aussi les règles de mise en œuvre. Entre autres, l’exécutif apportera aussi des modifications à la loi pour la prévention et la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.



    Culture – Les députés ont observé une minute de silence en hommage au pianiste Radu Lupu, décédé dimanche dernier en Suisse à 76 ans. Il était l’une des plus grandes figures de la culture roumaine. Radu Lupu a donné des concerts dans le monde entier et a joué aux côtés de prestigieux orchestres. Il avait obtenu en 1995 le Grammy Award du meilleur enregistrement instrumental de l’année, avec des sonates de Robert Schumann. Le ministère de la Culture a déploré que « la scène roumaine soit un peu plus vide maintenant que le pianiste Radu Lupu nous a quittés. Il était apprécié et applaudi dans le monde entier par les spécialistes et les mélomanes ».



    Vétérans – A compter de ce mercredi, le Ministère roumain de la Défense organise, à Bucarest et dans toutes les grandes garnisons du pays, des manifestations à l’occasion de la Journée des anciens combattants, marquée le 29 avril. L’Orchestre du ministère de la Défense et de la chorale « Tronos » du Patriarcat de Roumanie donnent des concerts à l’Opéra de Cluj-Napoca, dans le centre-ouest du pays, et à l’Opéra de Bucarest. Cette campagne comprend aussi des visites chez les vétérans, des rencontres de la hiérarchie du ministère de la Défense avec eux et des activités liées à la participation de la Roumanie à la Seconde Guerre mondiale. La campagne « Reconnaissance aux vétérans de guerre » culminera le 29 avril par l’organisation de cérémonies militaires. En Roumanie et à l’étranger, des couronnes, des gerbes et des bouquets de fleurs seront déposés dans les cimetières et sur les monuments rendant hommage aux soldats roumains tombés pendant la Seconde Guerre mondiale.



    Réfugiés — Plus de 7 300 ressortissants ukrainiens ont franchi mardi les frontières de la Roumanie, soit une hausse de 11 % par rapport à lundi, a fait savoir la Police aux frontières roumaine. Afin de mieux gérer la situation, elle a multiplié les patrouilles qui ont des missions dans les zones de frontière. Depuis le début du conflit en Ukraine, plus de 750 000 réfugiés sont arrivés en Roumanie, la plupart ayant uniquement transité notre pays pour se rendre dans d’autres pays.



  • La sécurité alimentaire du monde en question

    La sécurité alimentaire du monde en question

    La Banque mondiale, le Fonds monétaire international, le Programme alimentaire mondial des Nations Unies et l’Organisation mondiale du commerce ont appelé cette semaine tous les Etats à prendre des mesures urgentes et coordonnées visant la sécurité alimentaire. Dans une déclaration commune, les leaders des quatre institutions ont averti que la guerre en Ukraine venait s’ajouter aux pressions qui existaient déjà suite à la crise générée par la Covid-19 et aux changements climatiques pour menacer des millions de personnes du monde. Les prix beaucoup plus élevés des produits de base et les difficultés en termes d’approvisionnement ont mis une pression supplémentaire sur les consommateurs. Les pays pauvres sont les plus exposés aux risques, mais déjà même les catégories aux revenus moyens sont de plus en plus vulnérables.

    Et c’est également à cause de la guerre en Ukraine que le FMI a révisé à la baisse ses prévisions sur l’avancée de l’économie mondiale tant pour 2022 que pour 2023, dans le contexte de la pression de plus en plus grande des prix des aliments et de l’énergie sur les économies fragiles, a indiqué jeudi la directrice générale du FMI. Kristalina Georgieva a précisé que l’invasion russe de l’Ukraine avait produit des ondes de choc à travers le monde et avait provoqué des difficultés supplémentaires aux Etats qui tentaient de refaire leurs économies après la pandémie. « Simplement dit, nous nous confrontons à une crise qui s’ajoute à une autre crise. En termes économiques, la croissance ne fait que diminuer, alors que l’inflation ne fait qu’augmenter. En termes humains, les revenus des gens sont à la baisse et les difficultés se multiplient », a conclu la cheffe du FMI.

    L’institution financière internationale, qui devrait publier mardi ses nouvelles prévisions économiques, révisera à la baisse ses estimations pour 143 économies du monde, qui comptent ensemble pour 86 % du PIB mondial, mais la majorité des Etats connaitront toujours la croissance économique. Même si elle n’a pas fourni de chiffre concret relatif à l’avancée de l’économie mondiale, Kristalina Georgieva a affirmé qu’elle serait inférieure à la prévision de 4,4 % faite par le FMI au mois de janvier, une prévision déjà réduite de de 0,5 % à cause des perturbations apparues dans les chaines d’approvisionnement.

    Le danger imminent pour de nombreuses économies est pourtant l’inflation, qui demeurera élevée pour une période plus longue que l’estimation initiale. Autre danger selon le FMI : la fragmentation de l’économie mondiale en blocs géopolitiques, avec différentes normes commerciales et technologiques, avec différents systèmes de paiement et des monnaies de réserve différentes. Une telle fragmentation constitue la menace la plus importante à l’adresse de l’ordre économique depuis la Seconde Guerre mondiale.

    Dans ce contexte, en Roumanie, les autorités tentent de venir en aide à la population sérieusement touchée par un taux d’inflation de plus de 10 %, soit le plus élevé en 18 ans. A Bucarest, le premier ministre Nicolae Ciucă a présenté au président de la Banque Mondiale, David Malpass, le programme « Soutien pour la Roumanie », d’une valeur de quelque 3 milliards et demi d’euros, dont plus de 60 % sont destinés aux investissements. Le gouvernement roumain soutient également le transit des marchandises, afin de faciliter les exportations depuis l’Ukraine. Les autorités de Bucarest élaborent des plans de développement des capacités de production d’électricité et d’élargissement des exploitations gazières, y compris en haute mer, et se proposent aussi de mieux mettre à profit le potentiel agricole de la Roumanie.

  • La semaine du 04 au 09 avril 2022

    La semaine du 04 au 09 avril 2022

    Discours du président ukrainien devant le plénum du Parlement de Bucarest

    Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, s’est adressé lundi soir au Parlement de la Roumanie, par visioconférence, comme il s’était déjà adressé aux Législatifs d’autres États depuis l’invasion russe de son pays. Avant son discours devant le plénum du Législatif de Bucarest, dont l’hémicycle avait été pavoisé des drapeaux de la Roumanie, de l’Ukraine et de l’UE, les sénateurs et députés roumains ont observé une minute de silence à la mémoire des Ukrainiens tués par les forces armées russes.

    « L’Ukraine n’est pas la dernière cible de l’agression russe. Défendre la liberté de l’Ukraine signifie protéger la sécurité de l’Europe », a déclaré Volodymyr Zelensky devant les élus de Bucarest. Il a aussi remercié le peuple roumain pour l’aide accordée aux réfugiés de son pays. « On a jeté les fondements d’un rapprochement encore plus fort entre nos deux peuples, afin de permettre la protection totale de nos minorités nationales, de la communauté roumaine d’Ukraine et de celle ukrainienne de Roumanie », a précisé le leader de Kiev. Son discours, lundi, au plénum du parlement roumain, avait lieu juste après que le monde entier eut découvert les horreurs commises par l’armée russe dans la ville ukrainienne de Boutcha. En réaction à cet état de choses, Bucarest a déclaré « persona non grata » une dizaine de représentants de l’Ambassade de la Fédération de Russie en Roumanie. « Cette décision est une réponse aux crimes odieux commis à Boutcha et dans d’autres villes d’Ukraine, dont la Russie est responsable », a précisé le ministère roumain des AE.

    Par ailleurs, les chefs des diplomaties des États membres de l’OTAN se sont réunis, ce jeudi, à Bruxelles, où ils se sont mis d’accord de renforcer l’aide accordée à l’Ukraine, y compris en lui fournissant de nouveaux équipements militaires. Pour sa part, le secrétaire général adjoint de l’OTAN et ancien ministre des AE de la Roumanie, Mircea Geoană, a déclaré que la guerre en Ukraine entrait dans une nouvelle phase, vu que les forces russes étaient en train de se regrouper pour lancer une nouvelle offensive visant à occuper la région du Donbass et le sud de l’Ukraine. A son tour, le chef de la diplomatie roumaine, Bogdan Aurescu, a réitéré à Bruxelles l’importance d’une défense renforcée et d’une capacité de dissuasion plus efficace sur le flanc oriental de l’OTAN, notamment dans la région de la mer Noire. Enfin, le Haut-commissaire adjoint aux opérations de l’Agence des Nations unies pour les réfugiés, Raouf Mazou, était en visite de travail, ce mercredi, au poste-frontière de Vama Siret, dans le nord-est de la Roumanie, pour examiner l’accueil des réfugiés ukrainiens. Raouf Mazou a apprécié l’implication de toutes les parties concernées dans l’activité en déroulement aux frontières entre la Roumanie et l’Ukraine.

    Aide financière pour la République de Moldova dans le contexte de la guerre en Ukraine

    Mardi, à Berlin, l’Allemagne, la France et la Roumanie ont coorganisé une conférence internationale consacrée à la création d’une plate-forme de soutien pour la République de Moldova (petit pays ex-soviétique, à population majoritaire roumanophone). Il s’agit d’une aide financière de près de 700 millions d’euros, mais aussi de soutien politique accordé à ce pays dans le contexte de la guerre en Ukraine. Et pour cause, en tant que voisine de l’Ukraine et de pays le plus pauvre d’Europe, la République de Moldova recense le plus grand nombre de réfugiés par tête d’habitant. Pour sa part, le ministre roumain des AE, Bogdan Aurescu, a déclaré que le gouvernement de Bucarest était en train de préparer un paquet supplémentaire de 10 millions d’euros d’assistance financière non-remboursable au bénéfice de Chişinău. Il faut aider financièrement ce pays sur le long terme, pour qu’il puisse aussi surmonter les conséquences de la crise énergétique, a précisé le chef de la diplomatie roumaine.

    Des protestations et des mesures sociales en Roumanie

    Les représentants des 35 fédérations affiliées au Bloc national syndical ont protesté cette semaine en Roumanie, en réclamant des mesures pour compenser les effets économiques et sociales de la guerre en Ukraine. Les syndicats revendiquent aussi des mesures pour assurer la sécurité énergétique et alimentaire de la population, dans le contexte de la flambée des tarifs de l’énergie. Les leaders de la coalition au pouvoir PSD-PNL-UDMR ont examiné la forme finale du paquet de mesures économiques et sociales envisagées pour protéger la population et l’économie contre les effets de la crise que traverse actuellement le pays. Il s’agit d’un plan de 17,5 milliards de lei, soit 3,5 milliards d’euros, dont près de la moitié, soit l’équivalent de 1,4 milliards d’euros, proviendra de fonds européens.

    Démission du ministre roumain des Investissements et des Projets européens

    Le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, a signé le décret par lequel il a pris acte de la démission de Dan Vîlceanu de ses fonctions à la tête du Ministère des Investissements et des Projets européens. Ce sera à l’actuel ministre de la Recherche, Marcel-Ioan Boloş, d’en assurer l’intérim. Dan Vîlceanu a démissionné également de ses fonctions de secrétaire général du PNL, après la démission du leader du parti, Florin Cîtu, sous la pression de ses collègues libéraux. Un nouveau chef de file libéral sera élu dimanche, à l’occasion d’un Congrès extraordinaire auquel sont attendus quelque 1300 délégués de tout le pays. Le premier ministre, Nicolae Ciucă, s’est porté candidat à la présidence du PNL et a déposé une motion en ce sens, en affirmant que ses principaux objectifs étaient le renforcement des structures libérales et les préparatifs en vue des prochaines élections.

    Six ans de prison ferme pour l’ancienne ministre du Tourisme

    L’ancienne ministre du Tourisme de Roumanie, Elena Udrea, a été retenue jeudi soir par la police bulgare, près de la frontière avec la Grèce. Elle faisait objet d’une poursuite générale engagée par les forces de l’ordre roumaines et elle aurait dû être emprisonnée dès jeudi, après que la Haute Cour de Cassation et de Justice de Roumanie eut rejeté son recours, en décidant qu’elle était coupable dans le dossier du « Gala Bute ». Elena Udrea doit purger une peine de six ans de prison ferme pour acceptation de pots-de-vin et abus de fonction. Elena Udrea a fait partie de l’entourage très proche de l’ancien président roumain, Traian Basescu. Fin mars, la Haute Cour de Cassation et de Justice de Roumanie a décidé d’une manière définitive et irrévocable, que l’ancien président roumain, Basescu, a été collaborateur de la Sécuritaté, l’ancienne police politique communiste de Roumanie.

  • Ukraine – dernières évolutions

    Ukraine – dernières évolutions

    La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et le chef de la diplomatie de l’UE Josep Borrell, qui se sont déplacés vendredi à Kiev, ont condamné fermement l’attaque « horrible » et « dépourvue de discernement » de l’armée russe contre les civils qui se trouvaient dans la gare de Kramatorsk. Les dignitaires européens ont également annoncé une nouvelle aide militaire de 500 millions d’euros pour l’Ukraine. Ils ont annoncé par la même voie le retour de la mission de l’UE à Kiev. Le premier ministre slovaque, Eduard Heger, a également fait partie de la délégation européenne. Deux missiles russes ont frappé une gare de Kramatorsk, dans l’est de l’Ukraine, faisant au moins une cinquantaine de morts, dont des enfants, et une centaine de blessés. La gare, où se trouvaient des milliers de personnes, était utilisée pour l’évacuation des zones bombardées par les forces russes. Le président Volodymyr Zelensky affirme que les destructions de Borodyanka, cette ville au nord-ouest de Kiev récemment reprise par les Ukrainiens sont « beaucoup plus atroces » que celles de Boutcha, où des massacres ont été commis. Moscou nie que ses forces auraient tué des civils. Ce vendredi, l’UE a approuvé un cinquième paquet de sanctions contre la Russie, qui prévoit un embargo sur le charbon et la fermeture des ports européens aux navires russes. Ce paquet élargit encore plus la liste noire, affectant les revenus de plusieurs centaines d’oligarques et de responsables politiques de Russie, du Belarus et des régions séparatistes prorusses de Lougansk et de Donetsk d’Ukraine.