Tag: aliments

  • Mettre fin au gaspillage alimentaire

    Mettre fin au gaspillage alimentaire

    De nos jours, les gens consomment plus qu’ils n’en ont besoin. Des tonnes d’aliments sont ainsi jetées à la poubelle alors que des millions de personnes souffrent de la famine tous les jours. En Roumanie, plus de 2 millions de tonnes d’aliments sont jetés, et l’estimation de la Commission européenne fait état d’un gaspillage alimentaire de 100 millions de tonnes au niveau de l’espace communautaire.

    C’est pourquoi la Commission a lancé la Semaine européenne pour la réduction des déchets, qui a eu lieu du 21 au 27 novembre. Les pouvoirs publics, les compagnies et la société civile ont organisé des actions pour promouvoir la réduction de la consommation, la réutilisation et le recyclage. Des événements ont eu lieu partout en Europe, et aussi en Roumanie. A Cluj Napoca, par exemple, l’association Cercul social (le Cercle social) a proposé au public des alternatives aux habitudes modernes de consommation. Diana Călin de l’Association Cercul social a des détails : « Nous nous sommes proposé de tirer un signal d’alarme au sujet des défis liés au gaspillage. Nous nous sommes proposé de transformer l’image des déchets, des détritus, en ressources précieuses, qui sont tout simplement au mauvais endroit au moment où nous les appelons ordures. En même temps, nous avons promu des habitudes pour une consommation durable, par laquelle nous réduisons le gaspillage, et quand nous ne pouvons pas le réduire, suite à la manière dont nous consommons ce déchet, il faut le recycler. Puis, nous avons répondu à l’invitation de la Commission européenne de mettre Cluj sur la carte des événements de la Semaine européenne pour la réduction des déchets. Combien grand est ce gaspillage ? Très grand. Malheureusement, la société capitaliste dans laquelle nous vivons nous exhorte à gaspiller, nous induit des besoins que nous n’avons pas. Ainsi, il est très important que nous, les consommateurs, soyons conscients, que nous fassions nos choix de consommation en vertu de besoins réels, et non pas suivant des envies induites par le secteur de l’économie. Malheureusement, le modèle économique actuel est linéaire. Un bien est produit, il est consommé, puis jeté. Nous souhaitons transformer cette ligne en cercle, c’est pourquoi nous promouvons et soutenons des modèles d’économie circulaire. »

    L’association Cercul social a imaginé un événement pour chaque jour de la Semaine européenne pour la réduction des déchets. Ils ont abordé des thèmes tels Le compost et la circularité du matériel végétal, Atelier de sacoches en T-shirts réutilisés, Les déchets du bâtiment – détritus ou ressources précieuses ? ou encore Le gaspillage alimentaire. Comment développer un système de prévention du gaspillage alimentaire ?Une solution pour arrêter ce gaspillage serait l’introduction des banques d’aliments par lesquelles les stocks d’aliments proches de la péremption soient donnés à ces banques, d’où ils seraient distribués aux personnes dans le besoin.

    La Roumanie est le 3e pays de l’UE à avoir adopté une loi anti-gaspillage alimentaire, après la France et l’Italie, texte qui régit la manière dont la grande distribution devrait gérer les aliments en passe de se périmer. Après sa publication au Journal officiel, le ministère de l’Agriculture disposera de 6 mois pour rédiger les normes d’application.

  • La sécurité des aliments

    La sécurité des aliments

    En dehors de la recherche agricole par des méthodes innovantes, la sécurité alimentaire compte parmi les priorités majeures de développement de l’Union européenne. L’objectif est de protéger les consommateurs, garantissant, en même temps, le bon fonctionnement du marché unique. Certaines normes censées assurer l’hygiène des produits alimentaires, la santé des animaux et des plantes, mais aussi la lutte contre la contamination aux substances telles les pesticides ont été convenues. Des vérifications rigoureuses sont effectuées, et les importations hors UE doivent respecter les mêmes normes que les aliments communautaires. Des limites sont fixées pour les additifs et les résidus de médicaments vétérinaires et phytosanitaires des fourrages, mais aussi un système strict pour autoriser et vendre les OGM.

    Roxana Morea, conseillère de presse à la Représentation de l’Union européenne à Bucarest, explique ce que la politique européenne prévoit au sujet de la sécurité alimentaire : « La sécurité alimentaire et de la nutrition vise à garantir le fait que tout le monde ait accès à des aliments, en quantités suffisantes, non coûteux et nourrissants. Par le soutien accordé en la matière, l’UE cherche en fait à construire et à consolider la capacité d’adaptation aux crises en matière de nourriture et faire en sorte que tous les pays bénéficient du soutien nécessaire pour que personne n’ait faim. C’est notamment la lutte contre la malnutrition qui est vitale, pour donner une chance aux enfants des catégories les plus pauvres de mener une vie saine, d’avoir accès à l’éducation et d’améliorer leurs chances pour l’avenir. A présent, une personne sur huit meurt de faim chaque jour dans le monde, surtout en Afrique subsaharienne et dans le sud de l’Asie. C’est pourquoi la lutte contre la famine est le premier objectif de développement millénaire. Et le centre de politique européenne pour la sécurité alimentaire établit que cette sécurité, la nutrition et l’agriculture durable sont des priorités-clé pour l’UE, surtout dans le domaine de la politique de coopération pour le développement ».

    Bruxelles s’est fixé pour objectifs jusqu’en 2030 une grande production de denrées alimentaires – de qualité supérieure et à des prix raisonnables – mais aussi une hausse durable et favorable à l’inclusion, dans les conditions des changements climatiques, de la réduction des ressources naturelles et de l’accroissement du nombre d’habitants au niveau mondial. Roxana Morea : « L’accès à la nourriture est un défi en soi-même. L’important, ce n’est pas seulement l’accès, mais aussi le fait que la nutrition, respectivement la nourriture qui est disponible soit appropriée du point de vue nutritionnel. La politique de l’UE prévoit un soutien notamment pour les pays en développement, pour que ces derniers, par l’appui accordé par l’UE, couvrent les quatre piliers reconnus au niveau international dans le cadre du sommet mondial de l’alimentation de 1996 – accroissement de la disponibilité des ressources alimentaires, amélioration du contenu nutritionnel de la consommation alimentaire, ainsi que la consolidation de la capacité de réponse et de gestion des crises. De ce point de vue, la sécurité alimentaire est un secteur de politique de l’UE dans lequel l’engagement de l’Union est pour une cohérence avec l’ensemble de la politique de coopération au développement. Pour accroître l’adaptabilité aux crises, les projets de prévention et de préparation sont importants. Ils visent la gestion des risques cycliques, tels que des ouragans ou des tempêtes violentes, ou des vulnérabilités qui ne peuvent pas être prévues, tels que les tremblements de terre. »

    Un chapitre important dans la politique européenne en ce qui concerne la sécurité alimentaire relève de la prévention de la transmission des maladies des animaux chez les hommes. Les normes de l’UE garantissent que les zoonoses, telles que la salmonellose ou la tuberculose, sont maintenues sous contrôle et que seuls les animaux sains et les produits qui en proviennent entrent dans la chaîne alimentaire. Un aspect tout aussi important porte sur la limitation de l’usage d’antibiotiques dans les fermes. L’emploi des antibiotiques pour compenser la croissance non conforme des animaux et des oiseaux a mené à la hausse de la résistance des bactéries à des traitements à usage humain. Alors que près de la moitié des antibiotiques fabriqués dans le monde sont utilisés dans des fermes, certaines mesures s’imposent, ont récemment décidé les députés européens. Ils ont voté une proposition de remise à jour de la législation de l’Union européenne en matière de médicaments vétérinaires, dans le sens de restreindre l’usage des médicaments antimicrobiens existants et d’en développer de nouveaux.

    Cela alors que des avertissements de l’Organisation mondiale de la Santé disent que nous risquons d’approcher une ère post-antibiotiques où la résistance antimicrobienne provoque plus de décès que le cancer chaque année. Selon le président du Collège des médecins vétérinaires de Roumanie, Viorel Andronie:« Cette précision constitue un signal d’alarme et tous les décideurs impliqués dans le domaine respectif doivent se donner la main et chacun dans son domaine doit faire ce qu’il faut faire pour que la réduction de l’antibiorésistance soit à son maximum possible. Et, ce qui est très important, de donner la possibilité aux gens de bénéficier d’antibiotiques lorsqu’ils en ont besoin ». La Roumanie a interdit dès 2006 l’usage des antibiotiques comme promoteurs de croissance. (trad. Ligia Mihaiescu)

  • Michel Beine (Belgique) – Que font les Roumains de leurs revenus ?

    Michel Beine (Belgique) – Que font les Roumains de leurs revenus ?

    Eh bien, selon les analystes, les majorations salariales accordées sont passées dans la consommation. Pour avoir une meilleure image de la structure des dépenses, il faut savoir que les denrées alimentaires, les charges communes pour ceux qui habitent dans des immeubles collectifs et les médicaments viennent à bout de 72% des revenus des Roumains, indiquent les dernières données de l’Institut national de la statistique publiées en juin et reprises par le grand quotidien România liberă. 19% des salaires sont alloués à payer les taxes et les impôts, et 0,7% seulement à l’achat ou à la construction d’un logement ou d’un terrain.

    Le calcul est vite fait. Cette structure des dépenses peut sembler étonnante, mais il faut d’abord couvrir les besoins primaires : aliments et abri sont prioritaires. Alors que les revenus en Roumanie sont à moitié de la moyenne dans l’Union européenne, ce sont là les préoccupations principales pour un grand nombre, qui peinent à dépasser ce niveau-là. Et beaucoup de familles roumaines n’ont plus pris de vacances depuis pas mal d’années.

    En fait, selon l’Institut national de la statistique, seuls 1,4% des revenus des Roumains sont alloués au tourisme, alors que 0,4% seulement sont destinés à l’éducation. Pourquoi ? Parce que l’enseignement est financé par le budget de l’Etat ; même ainsi, il faut acheter pas mal de livres et fournitures, et cela sans compter les cours privés. Selon l’Institut de statistique, en 2015, les revenus mensuels moyens ont été de 1011 lei par personne, soit 224 euros, et respectivement de 2687 lei par ménage, soit 600 euros, à la hausse de plus de 7% par rapport à 2014.

    Entre avril 2015 et avril 2016, la consommation dans son ensemble a augmenté de 19%, et la consommation alimentaire s’est accrue de manière assez importante, a précisé l’analyste Aurelian Dochia. « Ceci veut dire que pour beaucoup de familles, les hausses de revenus de cette dernière année ont été orientées vers les besoins de consommation qu’ils ne pouvaient pas satisfaire de manière appropriée auparavant. Ils ont commencé à consommer des choses qu’ils ne se permettaient pas avant. Ce fait indique que beaucoup de familles n’étaient même pas arrivées à saturation du point de vue alimentaire », a estimé Aurelian Dochia. Merci de votre intérêt, M Beine.

  • A la Une de la presse roumaine – 01.06.2016

    A la Une de la presse roumaine – 01.06.2016

    Aujourd’hui dans la presse roumaine : qu’un film de propagande anti-roumaine diffusé mardi soir par la télévision publique russe, le bilan d’une année avec une TVA de seulement 9%sur les aliments, un livre qui va bientôt secouer le monde de la gymnastique roumaine, à Bucarest enfants et parents sont invités ce 1er juin à débattre sur l’impact des pots-de-vin dans la société roumaine


  • Le flash 15.05.2016 (mise à jour)

    Le flash 15.05.2016 (mise à jour)

    Contrôles – Les inspecteurs sanitaires – vétérinaires roumains démarreront lundi des contrôles partout dans le pays pour vérifier si la bactérie E.Coli se retrouve dans les produits alimentaires d’origine animale. Selon un communiqué de l’Autorité nationale sanitaire – vétérinaire et pour la sécurité alimentaire, d’ici la fin de l’année, des échantillons seront prélevés dans les abattoirs, les supermarchés, les magasins alimentaires, les boucheries, les restaurants, les fermes, les foires et les marchés agro-alimentaires. Cette décision a été prise suite à une analyse de risque et sur la toile de fond de l’approche de la saison estivale, précise l’Autorité.

    Visas – La Roumanie et la Bulgarie pourraient se servir de leur droit de véto sur l’accord de libre-échange entre l’UE et le Canada, en raison du « traitement discriminatoire » appliqué par les autorités canadiennes en matière de visas, fait savoir le portail EU Observer. Celui-ci cite une lettre commune des ambassadeurs des deux pays auprès de l’UE envoyée avant la réunion des ministres du Commerce de l’espace communautaire tenue vendredi à Bruxelles. De même, selon une source diplomatique, citée par l’EU Observer, l’Exécutif communautaire a assuré la Roumanie et la Bulgarie de déposer des efforts pour obtenir la réciprocité des visas, avec la mention que Bucarest et Sofia ne devraient pas lier la dispute autour des visas à l’accord commercial. La démarche des deux pays survient dans le contexte où l’UE envisage de conclure un accord de partenariat stratégique et de libre-échange avec le Canada, à l’occasion du prochain sommet bilatéral, précise encore le portail.

    Eurovision – Le gouvernement de Kiev a nié dimanche les accusations selon lesquelles la chanson qui a remporté l’Eurovision 2016 avait du contenu « politique». Samedi à Stockholm, l’Ukraine a remporté la finale de l’Eurovision de la chanson 2016, par une chanson interprétée par l’artiste Jamala de Crimée. Selon la BBC, la chanson intitulée « 1944» parle de la déportation des Tatares de Crimée à l’époque de Staline. Des responsables politiques russes de Moscou et de Crimée ont protesté contre ce choix, destiné, à leur avis, à dénigrer la Russie, après qu’elle eut annexé la Crimée en mars 2014. Par ailleurs, rappelons-le, la Roumanie, qui s’était qualifiée dans la demi-finale du concours, a récemment été exclue de cette compétition à cause de la quinzaine de millions d’euros de dette qu’elle a envers l’Union européenne de radio et de télévision, organisatrice de l’événement.

    Météo – Dans les 24 prochaines heures, en Roumanie, la météo sera plutôt instable et il fera assez froid pour cette période de l’année. Le ciel sera couvert notamment sur l’est, le sud-est et le centre du pays. Les températures maximales ne dépasseront pas les 21 degrés.

  • A la une de la presse roumaine – 26.01.2016

    A la une de la presse roumaine – 26.01.2016

    Quelles autoroutes pour la Roumanie de l’avenir ?
    Que craignent les producteurs de l’industrie alimentaire après la majoration de
    la taxe sur les emballages ? Vaccination obligatoire des enfants – comment
    convaincre et sanctionner les parents réticents ? Des questions auxquelles
    tentent de répondre la presse en ligne d’aujourd’hui.


  • Combien sains sont les aliments de Roumanie?

    Combien sains sont les aliments de Roumanie?

    Les études des dernières années montrent que de plus en plus de Roumains
    sont préoccupés par la qualité de leur nourriture. Désireux de s’alimenter
    correctement, les Roumains font attention aux étiquettes et se disent prêts à
    débourser davantage pour acheter des aliments d’une qualité meilleure. Tout
    cela après que de nombreux producteurs de l’industrie alimentaire ont décidé
    d’utiliser toute sorte d’ingrédients malsains uniquement pour obtenir un goût
    meilleur et donc un succès de vente au prix de la santé et de la qualité.
    Comment manger sainement, c’est une question que les Roumains se posent de plus
    en plus souvent. Bien que les nutritionnistes incitent à la prudence quand il
    s’agit des produits alimentaires, bien que les autorités de l’Etat fassent de
    nombreux contrôles, les problèmes sont loin d’être solutionnés. Sur l’ensemble
    des contrôles réalisés par l’Office pour la protection du consommateur, un
    tiers est réclamé par les clients mécontents.






    Rien qu’en 2014, le nombre de saisines a dépassé les 7000. Parmi elles,
    une appartenant à une jeune bucarestoise : « Malheureusement, les
    produits alimentaires ne constituent pas une nourriture très saine. Parfois,
    les ingrédients que l’on consomme ne figurent pas sur les étiquettes. On ne
    sait pas vraiment ce que l’on mange. Et puis, les producteurs utilisent de
    nombreux additifs alimentaires dont on affirme qu’ils nuisent à la
    santé et qu’ils provoquent de la dépendance. Les fruits sont pour la
    plupart importés, ils sont fades et n’ont plus le goût qu’ils avaient jadis,
    dans mon enfance. La viande, cela dépend de son origine, mais dans la plupart
    des cas, elle est enrobée de condiments pour cacher sa véritable couleur de
    produit douteux. La viande de volailles est traitée aux hormones de croissance,
    il suffit de voir les cartilages extrêmement fragiles des poulets pour s’en rendre
    compte ».







    Face à cette invasion de produits malsains,
    les petits producteurs locaux restent une alternative, nous dit cette
    bucarestoise : « Bien que parfois j’aie des doutes, je préfère les
    produits bio, achetés directement auprès des fermiers. Mais comme je n’ai pas
    toujours la possibilité de me procurer de tels aliments, je fais mes courses
    dans les supermarchés aussi… Là, je ne suis pas contente. Le fromage, par
    exemple, est à base d’ingrédients en poudre. Je crois que la plupart des
    produits sont à base d’OGM. Mais bon, il faut se nourrir et donc, on en
    achète ».






    Selon une étude réalisée par Gfk Roumanie, sept Roumains sur dix
    associent un style de vie sain à la consommation de fruits et de légumes,
    tandis que pour la moitié des Roumains, une alimentation équilibrée rime à la
    nourriture la moins sujette à une transformation industrielle. Du coup, pour
    nombre de Roumains, la solution fut d’adopter un régime végétarien, en
    renonçant complètement aux produits susceptibles d’avoir subi des transformations,
    affirme Costel Stanciu, de l’Association pour la protection des consommateurs
    de Roumanie.






    Costel Stanciu: « Malheureusement, tout ce processus de falsification des aliments a
    débuté après 1990 quand les normes roumaines obligatoires sous les
    communistes ont disparu. Les entreprises alimentaires ont alors mis en œuvre leurs
    propres normes de qualité. Du coup, tous ceux qui ont essayé de préserver la
    qualité ont commencé à enregistrer des pertes ou même à faire faillite. Pour
    résister sur le marché, ils ont commencé à leur tour à utiliser des
    additifs ».





    Le pain noir est le produit alimentaire le plus falsifié en Roumanie. Au
    lieu de blé broyé, il contient des colorants chimiques interdits. Suite à une
    récente étude de l’Association pour la protection des consommateurs de
    Roumanie, 6% du pain en tranches des magasins roumains ne respecte pas la
    recette traditionnelle. A noter que les Roumains sont les plus grands
    consommateurs de pain de l’UE, avec 97 kilos de pain par personne et par an.




    Costel Stanciu : « Les producteurs ont remplacé la farine de
    blé par la farine d’autres plantes d’une qualité inférieure, comme celle de
    haricots ou de soja, par exemple. Ils y ont ajouté une multitude d’additifs
    alimentaires qui ne sont pas spécifiques au produit. Par exemple, dans certains
    types de pain, nous avons identifié la cystéine, des épaississants, des
    conservateurs, même deux types de conservateurs dans le même pain. Nous avons
    également identifié la présence de l’huile de palme ou de la margarine, qui
    n’ont rien à voir avec la recette traditionnelle du pain.»







    Le ministère de l’Agriculture reconnaît que la moitié de la production
    interne de pain est réalisée au noir, ce qui rend impossible de contrôler la
    qualité et la sécurité du pain. Après la date de péremption d’un aliment, les
    Roumains cherchent sur les étiquettes les additifs alimentaires, mais ils
    décident d’acheter ou de renoncer à un produit surtout en fonction du prix et
    moins de sa qualité.




    Dragoş Frumosu, président de la Fédération des Syndicats de l’Industrie
    Alimentaire : « Il y a de grandes compagnies qui
    respectent toutes les normes de qualité, de sécurité et de santé. Mais il y a
    aussi des sociétés plus petites qui visent principalement le profit et ne
    respectent pas les recettes à la lettre. C’est à nous, les consommateurs, de choisir
    et d’éliminer du marché les producteurs qui ne respectent pas les recettes et
    la qualité des produits. J’ai rencontré des producteurs qui me disent qu’on
    leur a demandé de produire un type de charcuterie qui ne dépasse pas un certain
    prix… Ne pas dépasser un prix fixe signifie s’éloigner de la recette et ajouter
    davantage de lard et moins de viande dans le produit qui devient moins sain. Ce
    qui m’inquiète de plus en plus, c’est de voir des produits alimentaires
    dont la date de péremption est reportée d’un mois à l’autre. Et ce, en raison
    des additifs qui ne sont pas nuisibles en certaines quantités. Mais il ne faut
    pas oublier que nous consommons des additifs en mangeant non seulement des
    charcuteries, mais aussi du pain ou des produits sucrés».








    Pour 75% des Roumains le prix est le principal critère
    dans le choix d’un produit. En même temps, la restauration rapide et les boîtes
    à kebab sont de plus en plus fréquentées par les personnes aux revenus bas et
    moyens. Tout cela explique le grand nombre de maladies et le fait qu’un quart
    des adultes et 10% des enfants roumains sont obèses. (Trad. Ioana Stancescu,
    Valentina Beleavski)

  • A la une de la presse roumaine – 07.10.2015

    A la une de la presse roumaine – 07.10.2015

    Les magasins alimentaires seront obligés à vendre davantage de viande, fruits et légumes roumains. Un frigo social a été installé à Bucarest. En moyenne une famille roumaine gagne 600 euros par mois. Le système intelligent de gestion du trafic bucarestois ne fonctionne plus depuis six mois.



  • 15.08.2015

    15.08.2015

    Fête — Les chrétiens de Roumanie marquent ce samedi la Dormition ou lAssomption de la Vierge Marie, son entrée corps et âme au ciel, un des événements essentiels de la foi chrétienne. A cette occasion, des centaines de milliers de fidèles orthodoxes et catholiques se rendent en grand nombre aux monastères et sanctuaires dédiés à la mère de Jésus et répandus à travers le pays. Notons que plus de deux millions deux cent mille Roumains portent le nom de “Maria”, de son équivalent masculin “Marian” ou leurs dérivés.



    Marine – Le 15 août cest également le Jour de la Marine roumaine, la Vierge Marie étant considérée comme la patronne des navigateurs. En 2015, cet anniversaire marque aussi les 155 années écoulées depuis la publication du décret portant création de la Marine militaire moderne, en 1860. Dans tous les ports maritimes et fluviaux du pays sont organisés des cérémonies militaires et religieuses, des manœuvres démonstratives, des compétitions de marins ainsi que des expositions de technique militaire. Quelque 2000 marins militaires et civils, une quarantaine de navires ainsi quune dizaine davions et dhélicoptères participeront à ces festivités.



    Embargo – La Roumanie appelle à distribuer aux démunis les produits alimentaires soumis à un embargo par la Russie, informe lAFP. “Il est de notre devoir danalyser durgence la possibilité de distribuer aux personnes affectées par la famine et la pauvreté a travers le monde les produits” sous embargo saisis par Moscou, a indiqué le ministre roumain de lAgriculture Daniel Constantin dans une lettre adressée à lOrganisation des Nations Unies pour lalimentation et lagriculture (FAO). “Dans un monde affecté par la famine, la destruction de produits alimentaires est immorale et nous devons concerter nos efforts pour arrêter de telles actions”, a-t-il ajouté. Pour le ministre roumain de lAgriculture, Daniel Constantin, le décret émis à cet effet par le président russe Vladimir Poutine “est en contradiction flagrante avec les engagements de son pays en tant que membre de la FAO” visant léradication de la famine et la réduction du gaspillage alimentaire. LAPF rappelle que, depuis près dun an, la Russie interdit limportation de la plupart des produits alimentaires des pays qui la sanctionnent pour son rôle présumé dans la crise ukrainienne. Si les aliments sous embargo étaient initialement renvoyés dans leur pays dorigine, les autorités russes ont commencé à les détruire depuis le 6 août, écrasant ou brûlant des tonnes de denrées alimentaires saisies à la frontière aussi bien que dans les magasins. Jeudi, le Parti communiste russe a proposé de distribuer aux pauvres ces produits, estimant que leur destruction était une “mesure extrême, excessive”, précise encore AFP.



    Sécheresse – Le gouvernement roumain accordera des indemnités aux fermiers dont les cultures ont été sévèrement endommagées par la sécheresse, a affirmé le Premier ministre Victor Ponta, lors dun entretien télévisé. Ce sont les cultures de maïs et de blé qui sont les plus endommagées, a précisé le chef du Cabinet de Bucarest, indiquant quil en avait longuement discuté avec le ministre de lAgriculture. De lavis de Victor Ponta, les retombées de cette sécheresse se feront ressentir en Roumanie jusquà la fin de lannée et il a parlé de mesures compensatoires orientées vers les autres secteurs économiques, de sorte que la tendance ascendante de léconomie locale ne soit pas freinée.



    Météo – Les températures restent à des niveaux très élevés en Roumanie. La canicule sévit dans louest et le sud-ouest du pays, où les météorologues ont prolongé l’alerte orange à la chaleur extrême dans cinq départements de louest et du nord-ouest tandis quune vigilance jaune a été instituée dans quatorze autres comtés, de même quà Bucarest. Linconfort thermique sera accentué, les températures devant sencadrer entre 29 et 37 degrés, soit un peu plus dans louest. A Bucarest, nous avions à midi 31 degrés.


    La vague de chaleur et labsence de précipitations ont endommagé des centaines de milliers d’hectares de terrains agricoles dans la majorité des régions du pays, les dégâts étant estimés à deux milliards deuros. Le niveau et le débit du Danube ont considérablement baissé, perturbant sérieusement le trafic fluvial.



    Tennis — La joueuse roumaine de tennis Simona Halep, 3e mondiale et tête de série n° 2, rencontre aujourd’hui lItalienne Sara Errani, tête de série numéro 15, dans les demi-finales du tournoi de tennis de Toronto, doté de prix dun montant total de près de 2 millions et demi deuros. Vendredi, dans les quarts de finale, la Roumaine a eu raison de la joueuse polonaise Agnieszka Radwanska (14e WTA), lors dun match qui a débouché sur la 300e victoire de la carrière de joueuse professionnelle de Simona Halep, apprend-on par un communiqué de lAssociation mondiale du tennis féminin. Lentrée de la Roumaine dans les demi-finales lui garantit un chèque denviron 112 mille euros ainsi que 350 points WTA.



    Boxe – Après une pause dun an et sept mois, le pugiliste professionnel roumain Lucian Bute disputera un nouveau match, à Montréal. Il y rencontrera lItalien Andrea Di Luisa. Sil remporte la partie, le Roumain pourra tenter de récupérer par la suite son titre de champion mondial à la catégorie super-welters, perdu en mai 2012 en faveur du Britannique Carl Froch, qui sest retiré depuis de la boxe professionnelle. Âgé de 35 ans, Lucian Bute compte dans son palmarès 32 victoires (dont 24 par ko technique) ainsi que deux défaites. Pour sa part, Andrea Di Luisa, 33 ans, affiche 17 victoires et 2 échecs.

  • A la une de la presse roumaine – 11.06.2015

    A la une de la presse roumaine – 11.06.2015

    Plein de sujets économiques ce jeudi dans la presse nationale en ligne, qui parlent de l’industrie roumaine de l’armement, de l’exploitation et la transformation du cuivre et du bois. Le sort des producteurs roumains de lait et la flambée des prix à la veille de la réduction de la TVA se trouvent également sous la loupe de la presse roumaine, qui n’oublie pas de mentionner aussi que cet été la bière pression sera moins chère en Roumanie.



  • Les effets de la réduction du taux de la TVA sur les produits alimentaires.

    Les effets de la réduction du taux de la TVA sur les produits alimentaires.

    Partie importante d’un programme gouvernemental ambitieux d’allègement fiscal, la baisse de la TVA sur denrées alimentaires à partir du 1er juin a reçu le feu vert de la part des sénateurs de Bucarest. La mesure prévoit une réduction de la TVA de 24 à 9% pour tous les produits alimentaires, les boissons non alcoolisées, la restauration et les repas livrés à domicile. Une mesure identique a déjà été prise dans le cas du pain et des produits de boulangerie.

    Censée encourager la consommation et consolider la tendance positive de l’économie, cette mesure a été accueillie avec un certain scepticisme. En effet, ses critiques ne s’attendent pas à ce que les prix des produits alimentaires baissent à l’avenir. Ce scepticisme a également été nourri par la suspicion que les hypermarchés avaient déjà augmenté les prix de manière artificielle avant l’entre en vigueur de la décision gouvernementale, afin d’accroître leurs profits.

    C’est le marché qui réglera les choses et une TVA plus réduite se traduira sans nul doute par des prix plus bas, a répliqué le premier ministre Victor Ponta.

    Selon les estimations des responsables du ministère de l’Agriculture, le prix des denrées alimentaires devrait diminuer de 12%. L’optimisme des autorités est partagé par une grande partie de la population.

    De l’avis de la majorité des Roumains, cette réduction du taux de TVA est une mesure positive tant pour la population que pour l’économie, selon un récent baromètre de l’opinion publique. Pourtant, pour 34,5% des Roumains la baisse des taxes et impôts signifie moins d’argent pour la santé, l’éducation et l’infrastructure. Ils sont contredits, néanmoins, par près de 39% de leurs concitoyens. 27% des personnes questionnées n’ont pas d’opinion à ce sujet ou refusent de répondre, ce qui prouve selon les auteurs de l’étude, le manque d’informations des Roumains sur les mécanismes économiques. 37,7% d’entre eux prévoient une diminution des prix inférieure à la baisse de la TVA. 33% des Roumains environ affirment que les prix des produits alimentaires et des boissons non-alcoolisées demeureront inchangés, alors que seuls 19% d’entre eux pensent que la baisse illustrera la réduction de la TVA. Au total, 57% des Roumains s’attendent à payer moins pour leur caddie grâce notamment à cette mesure.

    La décision du gouvernement de réduire le taux de TVA sur les denrées alimentaires de 24 à 9%, est préférée par 62% de la population, alors que la diminution de 24 à 20% de cette taxe sur toutes les marchandises et les services a été plébiscitée par seulement 29% des personnes interviewées. Ce baromètre de l’opinion publique, commandé par le quotidien Adevarul, a été réalisé par Inscop Research, du 23 au 30 avril, sur un échantillon représentatif de 1085 personnes, avec une marge erreur maximale de +/- 3%. (Trad. Alex Diaconescu)

  • A la une de la presse roumaine – 06.05.2015

    A la une de la presse roumaine – 06.05.2015

    Thèmes très divers dans la presse bucarestoise en ligne de ce mercredi, allant du prix de l’essence et des aliments à un nouveau projet de loi — tous préoccupent, voire inquiètent, la population.


  • La semaine du 6 au 11 avril 2015

    La semaine du 6 au 11 avril 2015

    Diminution de la TVA sur les aliments



    Le gouvernement de Bucarest a décidé de diminuer la taxe sur la valeur ajoutée sur les aliments, les boissons non alcoolisées et les services d’alimentation publique. Cette taxe, qui passera de 24 à 9%, à partir du 1 er juin, entrera en vigueur six mois avant la mise en place du nouveau Code fiscal, car les rentrées du budget public sont meilleures que les prévisions, a précisé le premier ministre Victor Ponta. Pour le reste des produits et services, la TVA baissera de 4 points de pourcentage jusqu’à 20%, à compter du 1er janvier 2016. La TVA sur le pain est de 9% depuis septembre 2013 déjà. Selon les estimations du gouvernement roumain, la baisse de la TVA sur les aliments et les boissons non alcoolisées entraînerait un manque à gagner pour le budget de près de 5 milliards d’euros, mais la population disposerait de plus d’argent pour la consommation. Le cabinet de Bucarest trouve que cette mesure stimulera la consommation et la croissance économique, alors que selon certains économistes la baisse de la TVA augmenterait le déficit budgétaire.




    Visite à Bucarest du vice-président de la Commission européenne, Valdis Dombrovskis



    La Commission européenne estime que les plans du gouvernement roumain relatifs à l’allègement fiscal auront des effets économiques négatifs. Cette position a été exprimée à Bucarest par le vice-président de la Commission, Valdis Dombrovskis, commissaire européen en charge de l’euro et du dialogue social.


    Il a toutefois apprécié les progrès considérables enregistrés par la Roumanie en ce qui concerne les équilibres macroéconomiques: “Pour ce qui est de la situation en Roumanie, je dirais que l’économie se développe. Il faut remarquer aussi les réformes substantielles mises an place à l’aide du programme de financement international, en termes de déficit budgétaire et de déficit du compte courant. La Roumanie se doit de poursuivre les réformes structurelles liées à la privatisation des entreprises publiques, à l’efficacité de l’administration publique et à une meilleure utilisation des fonds européens.”


    Le commissaire européen a participé à Bucarest au lancement du programme Garantie pour la jeunesse”, financé par des fonds européens, censé permettre à 400 mille jeunes roumains de trouver des emplois décemment rémunérés, dans les quatre années à venir.




    Modification du statut des parlementaires roumains



    Les parlementaires de Bucarest ont modifié leur statut, de sorte que la poursuite pénale et la mise en détention provisoire d’un député ou sénateur puissent être approuvées à la majorité des voix des votants présents aux travaux de la séance de la Chambre qui débat d’une telle demande formulée par les procureurs. La modification en question met en accord le statut des élus avec la loi fondamentale du pays, ce que la Cour Constitutionnelle avait demandé, vu que la précédente variante du statut comportait des dispositions différentes pour les deux Chambres du Parlement.


    Le Parquet national anti-corruption a récemment sollicité l’aval pour l’arrestation et le placement en détention provisoire du sénateur social-démocrate Dan Şova, accusé de complicité d’abus de fonction. La majorité des élus présents a voté favorablement, mais la direction du Séant a décidé de rejeter la requête des procureurs anti-corruption, en arguant du manque de quorum. Pourtant, dans le cas des députés, des demandes similaires avaient été approuvées à la majorité simple des membres présents.




    Décisions de la Cour constitutionnelle



    La Cour constitutionnelle de Roumanie a admis la saisine déposée par le chef du Conseil supérieur de la magistrature. Elle a constaté l’existence d’un conflit de nature constitutionnelle entre le ministère public, le Parquet près la Haute Cour de Cassation et de Justice et le Sénat roumain. Ce conflit a été déclenché par le refus du Sénat de rédiger et publier la décision attestant le résultat du vote exprimé en séance plénière le 25 mars au sujet de la sollicitation du Parquet national anti-corruption d’arrestation de Dan Şova, accusé de complicité d’abus de fonction. Le Sénat est tenu de communiquer sa décision aux autorités publiques compétentes et de la publier dans le Journal Officiel.


    Par ailleurs, les juges de la Haute Cour de Justice et de Cassation ont approuvé la sollicitation des procureurs anti-corruption de prolonger de 30 jours le mandat de mise en détention provisoire émis contre l’édile du 5ème arrondissement de Bucarest, Marian Vanghelie, accusé dans un dossier de corruption. D’autre part, l’ancien chef de l’Agence nationale pour l’Intégrité, Horia Georgescu, placé le 18 mars, en détention provisoire pour 30 jours, a été déféré à la justice aux côtés de 11 autres personnes accusées d’avoir surévalué plusieurs immeubles à l’époque où elles occupaient des fonctions importantes au sein de l’Autorité nationale pour la restitution des propriétés. Le préjudice dans ce dossier s’élève à 84 millions euros.




    La guerre des déclarations russo-roumano-otaniennes



    La Roumanie est un partenaire de confiance pour l’OTAN et celle-ci s’engage à défendre ses alliés contre toute menace possible, a fait savoir mercredi l’Alliance de l’Atlantique Nord en réplique aux affirmations du ministère russe des Affaires étrangères à l’égard de Bucarest. Par son agression en Ukraine, Moscou a violé le droit international et manqué à ses engagements stipulés par l’acte fondateur OTAN-Russie, affirme l’Alliance, selon laquelle la Russie continue à lancer des affirmations provocatrices dépourvues de tout fondement, inadéquates et qui ne contribuent point à la stabilité et à la prédictibilité en Europe.


    Le ministère russe des Affaires étrangères a accusé le gouvernement roumain de sacrifier la sécurité de la région en acceptant sur le territoire roumain le déploiement des forces militaires otaniennes. Le premier ministre roumain, Victor Ponta, a salué la réaction de l’Alliance et déclaré qu’en tant que membre à part entière de celle-ci, la Roumanie ne prendra que les décisions qu’elle considère justes et opportunes pour servir aux objectifs de sécurité nationale et nord-atlantique. La position exprimée par l’Alliance au sujet des commentaires de la diplomatie russe reflète fidèlement le point de vue de Bucarest, a affirmé à son tour le ministre roumain des Affaires étrangères, Bogdan Aurescu. (trad.: Mariana Tudose, Ioana Stancescu)

  • Quels pas entre la baisse de la TVA et l’adoption de l’euro?

    Quels pas entre la baisse de la TVA et l’adoption de l’euro?

    La première étape dun long processus de détente fiscale enclenché par le gouvernement de Bucarest doit commencer le premier juin prochain avec une chute abrupte de 24 à 9% de la TVA sur les denrées alimentaires, les boissons non-alcoolisées et la restauration. Le Cabinet entend ainsi appuyer une concurrence correcte au sein du milieu daffaires, enrayer lévasion fiscale et, pas en dernier lieu, stimuler la consommation pour donner un coup de pouce à léconomie.



    Cette baisse substantielle de la TVA survient une année et demie après linstitution de cette même taxe de 9% pour les produits de panification, sans pour autant avoir limpact majeur escompté sur le reste des prix, selon les analystes. Maintenant non plus, cette mesure ne devrait pas se refléter complètement dans la baisse générale des prix, affirme Ionuţ Dumitru, président du Conseil fiscal, institution qui veille à la rigueur de lélaboration du budget.



    Le Conseil sétait opposé dès le début à la modification du Code fiscal dans la formule proposée par le gouvernement de Victor Ponta, comportant cette diminution de la TVA aussi. Celle-ci ne compterait que de 50 à 60% dans la baisse des prix, qui devrait dépendre plutôt des mesures prises par les grands centres commerciaux, affirme Ionuţ Dumitru. Et lui destimer que, même sil ny a pas de risque majeur de hausse du déficit public, cette baisse de la TVA engendrerait un recul des investissements publics.



    Ionuţ Dumitru prévoit donc des conséquences négatives pour le financement des programmes dinfrastructure, nécessaires pour améliorer le climat des affaires, attirer de nouveaux investissements et dynamiser la croissance économique, dit-il.



    Le seuil vers le débat autour de ladhésion de la Roumanie à la zone euro a été, de même, rapidement franchi. Jeudi, lors dune réunion organisée par la Banque centrale de Bucarest, le président du Conseil fiscal roumain, Ionuţ Dumitru, a appelé les autorités à bien calculer leurs mesures fiscales et leurs pas vers ladoption de la monnaie unique: “Je pense que ladoption de leuro en 2019, date butoir, est un engagement purement politique et déclaratif, car il na jamais été assumé pour de vrai. Nous navons pas défini un parcours, un agenda très clair de préparation que nous devons mettre en œuvre jusquà ce moment-là. A mon avis, il est très clair que le nouveau paquet fiscal nous éloigne beaucoup de cet objectif 2019, car il diminue les taxes de manière importante et nous amène à un déficit budgétaire à nouveau élevé”.



    Il nest pas moins vrai que les turbulences intervenues dans la zone euro ont douché lenthousiasme des décideurs politiques et des experts quant à ladoption par Bucarest de la monnaie unique. (trad.: Andrei Popov)

  • 03.04.2014 (mise à jour)

    03.04.2014 (mise à jour)

    Visite – Le président du Sénat roumain, Calin Popescu Tariceanu a rencontré jeudi, à Paris, son homologue français, Jean Pierre Bel. Les pourparlers ont porté notamment sur l’’adhésion de la Roumanie à l’espace Schengen. A cette occasion, le responsable roumain a souligné que Bucarest a rempli tous lers critères techniques nécessaire à rejoindre l’espace de libre circulation. Par ailleurs, Tariceanu et Bel ont examiné aussi la situation en Ukraine et ont condamné fermement les actions de la Russie en Crimée.



    Sommet – La Roumanie pourrait devenir compétitive sur le marché africain, a fait savoir jeudi, à Bruxelles, le chef de l’Etat, Traian Basescu, à l’issue du sommet UE- Afrique. Et Basescu d’ajouter que la Roumanie s’intéressait notamment au développement du secteur énergétique d’Afrique. A l’occasion du sommet, un plan d’action a été approuvé pour la période 2014-2017 par lequel les parties impliquées s’engagent à coopérer dans plusieurs domaines, tels la sécurité et les Droits de l’Homme.



    Réunion – Le chef de la diplomatie roumaine, Titus Corlatean, participe vendredi aux côtés de ses homologues européens à une réunion informelle organisée à Athènes. Selon un communiqué du MAE de Bucarest, l’agenda de la réunion sera dominée par la politique de voisinage vers l’est et le sud de l’UE, avec un accent particulier sur la situation en Ukraine. Par ailleurs, les ministres européens des Affaires Etrangères examineront aussi le dossier syrien, lit-on dans le même communiqué.



    Carburants — Le président Traian Băsescu a adressé une lettre ouverte aux députés, dans laquelle il leur demande de rejeter le décret qui introduit l’accise supplémentaire de 7 centimes d’euro sur le litre de carburants. Le chef de l’Etat considère cette taxe comme abusive et profondément nocive pour l’économie et la population. Les transporteurs ferroviaires quant à eux contestent cette super-accise sur les carburants, qu’ils tiennent pour discriminatoire.



    Corruption — Plusieurs fonctionnaires du Conseil départemental de Mehedinţi (sud-ouest), à commencer par son président, du Parti Social Démocrate (au pouvoir), ainsi que le chef de l’Inspection départementale de police et le chef de la filiale du PSD de la ville d’Orsova ont été retenus par les procureurs anticorruption. Ils sont enquêtés dans une affaire de vente ou de cession de terrains ayant appartenu aux pouvoirs locaux. Les procureurs ont ordonné des poursuites pénales pour abus de fonction, trafic d’influence, usage d’informations secrètes à des fins de prise illégale d’intérêts et faux en écritures sous seing privé.



    Aliments — Le commissaire européen à l’Agriculture et au Développement rural, Dacian Cioloş, et le ministre roumain de l’Agriculture, le vice premier ministre Daniel Constantin, ont participé jeudi, à Bucarest, aux débats de la conférence sur le gaspillage d’aliments et les déséquilibres en Europe et en Asie Centrale. En marge de la conférence, le ministre Constantin et son homologue de Moldavie, Vasile Bumacov ont signé un plan d’actions communes pour la période 2014-2015 portant notamment sur la viticulture. La Roumanie se classe dixième au monde et cinquième au sein de l’UE pour ce qui est de la production de raisins et de vin, a tenu à préciser le ministre Constantin.



    Justice — Le plus vaste volume d’activité de l’histoire de la justice roumaine a été enregistré l’année dernière, fait savoir un rapport présenté aujourd’hui par le Conseil Supérieur de la magistrature, qui évoque un « record absolu » des tribunaux roumains. Il s’agit d’un nombre record de nouveaux dossiers pénaux ainsi que d’une baisse du nombre des « dossiers retournés » ou des acquittements. Le document signale aussi une diminution de près d’un tiers du nombre de requêtes contre l’Etat roumain dont la Cour européenne des droits de l’homme a été saisie. Selon le rapport, les juridictions et les parquets du pays considèrent que les médias, l’exécutif et le législatif ont été les zones d’où la plupart des menaces à l’adresse de la justice sont issues en 2013.



    Prix – Le Service roumain de Télécommunications Spéciales s’est vu décerner le prix européen pour la meilleure réforme du Système National Unique pour les Appels d’Urgence. Le jury a apprécié la manière efficace dont le Service roumain des Télécommunications Spéciales a su développer le système d’appel d’urgence unique afin d’améliorer les services et accroître la sécurité des citoyens. La cérémonie de la remise des prix a eu lieu à Varsovie.



    Cinéma — Le film britannique « The Selfish Giant » (Le géant égoïste), réalisé par Clio Barnard, a remporté le Grand prix de la 10e édition du festival international de film de Bucarest (BIFF). Ce même film s’est vu décerner aussi le Prix du jeune jury, composé de trois lycéens. « The Selfish Giant » examine les travailleurs d’Angleterre sous un angle social, le tout sur la toile de fond d’une histoire de deux garçons qui tentent de survivre, par n’importe quels moyens. Le trophée de la meilleure réalisation va à Sarah Polley pour le long métrage « Nos histoires ». Le Roumain Oleg Mutu s’est adjugé la distinction pour la meilleure image pour le film géorgien « In Bloom ».