Tag: Bucovine

  • Destinations de vacances en Roumanie

    Destinations de vacances en Roumanie

    Commençons par le tourisme d’aventure. Ana Voican, spécialiste du domaine, passe en revue quelques nouveaux programmes ciblés sur le tourisme vert, durable au cœur de la nature :

    « Pour la Pentecôte, par exemple, célébrée du 6 au 9 juin nous vous invitons à la 4e édition de l’événement intitulé « Campfest », où les amateurs de nature sont attendus pour se rencontrer, pour échanger, pour échapper au stress quotidien, le tout, bien évidemment, au cœur de la nature et en compagnie de leurs enfants. Au programme : randonnées en montagne, vélos, rafting, kayak – bref tout ce qui se traduit par une pause à la vie numérisée et citadine. Enfants et parents ont tous bénéficié d’une réduction de 45 % du prix normal durant le Salon. Et c’est toujours pendant la Foire du tourisme que nous avons proposé des discounts allant jusqu’à 35 % pour les séjours sur le littoral roumain. Ici les tarifs vont de 200 lei (50 euros) par personne pour un séjour de 3 jours jusqu’à 3000 lei (600 euros) par personne pour un paquet de 5 jours dans un hôtel 5 étoiles, en régime tout compris. On constate un vif intérêt pour le tourisme en Roumanie, les demandes abondent tant à la Foire que sur Internet, puisque les offres sont également disponibles sur les sites officiels » 

     

    Maramures

    Pour découvrir des traditions locales ancestrales toujours vivantes, le folklore, les costumes traditionnels et la nature, c’est au Maramures qu’il faut se rendre. Talida Cozma, conseillère supérieure au Conseil départemental de Maramureș nous y invite, avec une offre unique, comme elle l’affirme elle-même :

    « On fait la promotion de tout ce qui signifie tradition et culture. Ici les traditions sont toujours vivantes. Nos attractions touristiques sont bien connues : le Cimetière Joyeux, la Cascade des Chevaux, la mocanita, ce petit train à vapeur. Pour cette édition de la Foire, le Conseil départemental est venu présenter le Maramureș, car il ne peut pas proposer de paquets touristiques. En revanche, nous avons invité les agents de tourisme et des agents économiques qui sont venus promouvoir leurs paquets pour les vacances de Pâques et même pour Noël, car la demande existe déjà pour la fin de l’année. » 

     

    Buzau

    Dans l’est de la Roumanie, c’est le comté de Buzău qui attire de plus en plus de touristes. Si aux foires précédentes, ses représentants mettaient l’accent sur les arts et métiers, sur les traditions et les coutumes locales, cette années ils ont choisi de présenter son côté actif. Ana Maria Dobrescu est la cheffe du service de tourisme au Conseil départemental de Buzău. Elle nous propose une escapade dans la belle nature de la contrée :

    « La contrée ressemble à une Roumanie en miniature puisqu’elle réunit en proportions similaires des prés, des collines et des montagnes. Bref, toutes les formes de relief s’y retrouvent. C’est ici, sur la rivière Buzău, que vous trouverez un des itinéraires de rafting les plus longs de Roumanie, s’étalant sur 14 km. C’est un trajet à parcourir aussi par les enfants, car il comporte une partie plus facile, plus calme de la rivière. Mais il peut s’avérer tout aussi intéressant pour les adultes qui ont déjà fait du rafting. On les invite à parcourir une zone de la rivière surnommée « le lave-linge ». A l’intérieur du « lave-linge » tout devient très intense et intéressant. A part le rafting, on présente aux gens les loisirs actifs à découvrir sur le lac de Siriu. Par exemple on peut y faire du Stand Up paddle.  »

     

    Bucovine

    Retour dans le nord, puisque la Bucovine est un must pour tout touriste qui souhaite bien connaître la Roumanie. Les visiteurs de la Foire ont pu goûter aux plats traditionnels de la zone et se renseigner sur ses principales attractions touristiques, après d’Andreea Zimbru, conseillère de tourisme au Conseil départemental de Suceava, qui nous a déclaré :

    « Les paquets touristiques partent de 500 lei (100 euros) par nuitée par personne en régime tout compris ou de 1800 lei (360 euros) pour un séjour de trois  nuitées en pension complète. Pour un séjour en demi-pensions il faudra débourser environ 1 200 lei (240 euros). Pour cette foire, notre stand vous invite à assister à des activités de décoration des œufs aux côtés des maîtres artisans de Bucovine ou encore à savourer les délicieuses spécialités de la cuisine locale. La Bucovine est une véritable marque touristique de la Roumanie et notre présence à cette Foire témoigne de notre engagement de faire la promotion du potentiel touristique de notre département. Nous souhaitons offrir aux visiteurs une expérience authentique, en leur faisant découvrir des traditions toujours vivantes, la gastronomie traditionnelle et les multiples options de passer des vacances extraordinaires dans département de Suceava.   » 

     

    Transylvanie

    On ne saurait oublier non plus Transylvanie. Dana Matic de Visit Mures nous propose de faire le tour des châteaux et des manoirs du département de Mures :

    « C’est sur le territoire du département de Mures que le retrouve les châteaux et manoirs les plus nombreux par rapport aux autres zones du pays. La demande pour ce tour ne cesse de croître. Certains d’entre eux sont devenus des musées, d’autres ont été transformés en hôtels ou centres d’événements » 

     

    Brasov

    Notre dernier arrêt d’aujourd’hui est toujours au centre de la Roumanie, dans le département de Brașov : Vama Buzăului, dont le stand à la Foire de tourisme de la Roumanie s’est fait remarquer par une mascotte inédite : un bison d’Europe grandeur nature, mais aussi par les produits gastronomiques faits maison par des habitants de la zone. Iulia Roth ajoute :

    « Venez visiter la Réserve des bisons d’Europe et la Cascade Urlatoarea et gouter aux plats traditionnels dans les fermes des habitants. Vama Buzăului n’est pas loin du tout, à 45 km seulement de Brașov ».

     

    Avant de terminer disons aussi que c’est à l’occasion de cette Foire de Tourisme de la Roumanie que le Club de la presse de tourisme FIJET Roumanie a présenté son Top 10 des meilleures destinations de Roumanie pour 2025, avec en tête de liste Le Chaudières du Danube, soit l’endroit où le fleuve entre dans le pays, en creusant un magnifique défilé dominé du haut d’un rocher par la sculpture monumentale du visage de Décébale, le roi des Daces.

    Autant de raisons de prévoir des vacances en Roumanie.

  • La Bucovine en été

    La Bucovine en été

    Province historique située au nord de la Roumanie, la Bucovine est une destination de vacances connue notamment pour ses églises et monastères dont les fresques intérieures et extérieures leur ont valu de figurer sur la liste du patrimoine culturel mondial de l’UNESCO. Mais l’offre touristique de la Bucovine est bien diverses, grâce à la nature et aux traditions locales. Randonnées à pied, à vélo ou à cheval, parcours en tyrolienne, rafting ou canyoning sur les eaux vives en montagne, ce ne sont que quelques-uns des repères pour des vacances actives en Bucovine.

    Claudiu Brădăţan, qui est le coordinateur du Bureau du tourisme du Conseil départemental Suceava, conseille aux touristes de prendre leur temps pour bien profiter de leurs vacances: « Les églises et les monastères de Bucovine restent le principal centre d’intérêt, puisqu’en plus des huit lieux de cultes inscrits au patrimoine de l’UNESCO, les touristes ont commencé à visiter aussi des objectifs culturels moins connus. J’en mentionnerais l’église Sfântul Ilie (Saint Elie), érigée par le prince Etienne le Grand non loin du chef-lieu de notre département. Et puis, c’est aussi la saison des randonnées, or la Bucovine peut aussi être connue sans se presser. C’est l’approche que nous, au centre d’information touristique, encourageons les gens à adopter, le slow tourisme ou le tourisme alternatif. »

     

    La forteresse princière de Suceava, ancienne capitale de la Moldavie

    La Forteresse princière de Suceava est un objectif touristique qui attire l’intérêt de tous ceux qui visitent la Bucovine. Mentionnée dans les documents officiels depuis 1388, Suceava a joué le rôle de capitale de la principauté de Moldavie jusqu’en 1566, lorsqu’elle cède cette place à la ville de Iaşi. De nos jours, la Forteresse accueille durant l’été des événements culturels importants, indique le coordinateur du Bureau du tourisme du Conseil départemental Suceava, Claudiu Brădăţan: « C’est un objectif important sur la carte touristique du département et surtout de la ville de Suceava. La Forteresse princière, qui a subi des travaux de réhabilitation il y a 8 ans, fait actuellement l’objet de travaux de consolidation des murs extérieurs et des anciennes douves. Mais elle accueille, à la mi-août, le plus important festival d’art médiéval de Roumanie, un événement qui rassemble, trois jours durant, plus de trente mille visiteurs. Ce n’est pourtant pas le seul événement culturel de Bucovine pendant la saison estivale. Du 4 au 6 juillet, les gens sont invités au Festival de blues de Suceava, et puis en août également, dans la commune de Ciocănești, nous aurons « La semaine des radeaux » et « Le Festival de la truite ». Ciocănești est une commune traditionnelle de la zone montagneuse du département de Suceava, plus précisément du bassin des Dorne. La décoration extérieure avec des motifs floraux des maisons traditionnelles est connue à travers le pays. »

     

    Via Transilvanica, chemin de randonnée

    Puisque l’été est la saison des randonnées, sachez que la Bucovine est sillonnée par un segment long de 130 km de la Via Transilvanica, chemin de randonnée qui traverse la Roumanie en diagonale sur 1.400 km, depuis le monastère de Putna, au nord, jusqu’à Drobeta Turnu Severin, au sud-ouest, sur le Danube. La Bucovine est également parcourue par un chemin de pèlerinage long de 130 km, la Via Mariae, qui relie plusieurs monastères. (Trad. Ţăroi)

  • Le village de Ciocăneşti

    Le village de Ciocăneşti

    Un village pas comme les autres

     

    Aujourd’hui, nous vous invitons dans un village-musée, situé dans le nord-est du pays. Nous nous rendons à Ciocănești, dans la région de Bucovine, un endroit situé à moins de 25 kilomètres au nord de Vatra Dornei. Connu surtout pour le Musée des œufs peints et pour le Festival homonyme, qui se déroule chaque année à l’approche des Pâques orthodoxes, ce lieu mérite d’être visité tout au long de l’année.

     

    Aujourd’hui, nous vous invitons dans un village-musée, situé dans le nord-est du pays. Nous nous rendons à Ciocănești, dans la région de Bucovine, un endroit situé à moins de 25 kilomètres au nord de Vatra Dornei. Connu surtout pour le Musée des œufs peints et pour le Festival homonyme, qui se déroule chaque année à l’approche des Pâques orthodoxes, ce lieu mérite d’être visité tout au long de l’année.

     

    Des activités pour tous

     

    Marilena Niculiţă, directrice du Musée National des Œufs peints de Ciocănești, nous lance une invitation :

    “Je voudrais inviter tous vos auditeurs à nous rendre visite. Nous avons 15 maisons d’hôte, de nombreuses activités culturelles, ainsi que de nombreux festivals dont le plus important est le Festival national de la truite organisé le 15 août. Pour plus d’informations, n’hésitez pas à vous rendre sur notre site www.ciocanestibucovina.eu. De nombreux touristes viennent à Ciocănești pour ce festival, attirés par les activités uniques qu’il propose: la découverte exclusive des radeaux traditionnels de la région et des traversées en radeau de la rivière de Bistrița, la visite des quatre bergeries traditionnelles du mont Suhard avec dégustation de produits du terroir, la visite d’une galerie de mine de manganèse, ainsi que la participation à un concours gastronomique et à un concours de pêche de la truite. Nous organisons chaque année une parade de costumes traditionnels portés par des cavaliers. C’est l’un des festivals les plus beaux de Roumanie. Disons aussi le fait que Ciocănești a été sacré “village culturel de Roumanie” et classé parmi les six destinations touristiques les plus colorées au monde.”

     

    Un village aux maisons décorées 

     

    Parlons maintenant du Musée du Village, où sont organisés des ateliers pour ceux qui souhaitent apprendre la technique de décoration sur les œufs. Les touristes peuvent y participer, tandis que les enfants du village sont déjà familiarisés avec cette tradition, car tous les habitants décorent toujours les œufs à l’approche de Pâques. De plus, chaque nouveau concours de peinture sur les œufs permet au Musée d’élargir ses collections qui réunissent actuellement 1800 exposés dont certains vieux de plus de 40, voir même 100 ans, ainsi que plus de 2000 objets primés lors des 19 éditions du Festival.

     

    Marilena Niculiţă, à la tête du Musée National des Œufs peints de Ciocănești, poursuit :

     À Ciocănești, l’architecture est unique et environ 99 % des maisons sont ornées de motifs traditionnels géométriques. Ces motifs se retrouvent non seulement sur les maisons, mais aussi sur les costumes traditionnels, les tissus, les broderies et les œufs décorés. Par exemple, un œuf authentique de Ciocănești se distingue par le fond noir avec des motifs géométriques.”

     

    Voilà, l’invitation a été lancée ! En espérant vous avoir convaincu de partir à la découverte de ce village coloré, à bientôt pour une nouvelle destination ! (trad. Rada Stanica)

     

  • La chasse aux truffes en Bucovine

    La chasse aux truffes en Bucovine

    Peu importe la saison, la Bucovine reste une destination de vacances très prisée des Roumains et des touristes étrangers.

     

    Célèbre pour ses monastères inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO, ornés de fresques intérieures et extérieures, la Bucovine impressionne par ses magnifiques paysages naturels et les traditions anciennes restées presqu’intactes à ce jour. Les massifs montagneux des Călimani, Rarău et Giumalău offrent des conditions idéales pour pratiquer des sports d’hiver, notamment autour des stations de Câmpulung et de Vatra Dornei. Pendant les autres saisons, ces lieux sont parfaits pour des vacances actives, notamment pour faire des randonnées en montagne, des balades à vélo ou à cheval, ou bien pour ceux qui ont le courage de s‘aventurer sur les tyroliennes ou faire des descentes en rafting sur les rapides des montagnes. Et puis, en plus de ses richesses culturelles et naturelles, la Bucovine se distingue également par sa gastronomie typique. Les plats locaux sont consistants, souvent à base de viande et accompagnés de choux, de pommes de terre ou de champignons sauvages.

     

    Et ce n’est pas tout. Il y a aussi d’autres activités plus insolites à découvrir en Bucovine. En voici un exemple.

     

    La chasse aux truffes

     

    Ioan Mihail Robu, originaire de la commune de Botoșana, a transformé son loisir préféré en une activité qui attire beaucoup les touristes. Il se présente donc comme “trufficulteur” ou “chasseur de truffes”, une activité qu’il pratique avec ses deux chiens.

     

    À chaque fois que ses chiens réussissent à trouver de tels champignons, il les récompense. :

     

    Ioan Mihail Robu : « On travaille et on s’amuse en même temps, car en fin de compte il s’agit d’une balade dans la nature. Bien sûr, il s’agit aussi d’un passe-temps dont on peut espérer tirer quelque chose. Par contre, ce n’est pas vraiment une source de revenu fiable toute l’année. Donc, il faut avoir une autre activité principale et garder la chasse aux truffes comme loisir, afin de préserver la nature. Tous mes amis, et d’autres personnes souhaitant découvrir la région m’ont déjà rendu visite et je les ai emmenés en forêt pour découvrir les truffes. Pour moi, c’est avant tout une expérience enrichissante qui rend les gens heureux. C’est une promenade dans la nature où le visiteur découvre quelque chose de nouveau, il observe le travail du chien, assiste à la découverte d’une truffe, la sent et l’examine. Croyez-moi, lorsqu’on découvre une truffe, elle dégage le plus divin des parfums ! Je recommande à tous ceux qui souhaitent visiter la Bucovine, de venir faire une belle promenade d’une journée en forêt ».

     

    Le Festival des truffes à Cacica

     

    Si vous rencontrez Ioan Mihail Robu, il va sûrement vous servir une tartine de beurre aux truffes. Ce sont ses amis qui l’ont encouragé à promouvoir son activité sous la forme d’un événement, et c’est ainsi que le Festival des Truffes est né.

     

    Ioan Mihail Robu raconte : « Nous avons développé l’idée du Festival des Truffes précisément pour rendre la truffe plus accessible aux gens. On veut vraiment briser ce mythe qui dit que la truffe est un produit de luxe. Je crois que tout le monde qui vient à notre festival peut se permettre d’y goûter. C’est un festival de l’amitié où tout tourne autour de la truffe. Notre objectif c’est de faire comprendre aux gens qu’ils doivent se rapprocher davantage de la nature et goûter à ce que nos forêts ont à offrir, tout comme nos montagnes et tout notre pays. Nous promouvons donc la Bucovine, les producteurs locaux, ainsi que toute notre culture et la tradition de notre région. »

     

    Tout comme l’année dernière, le Festival des Truffes se tient cette année aussi à Cacica, une localité connue pour sa mine de sel exploitée depuis la fin du XVIIIe siècle. Un musée y a été aménagé pour présenter l’histoire de cette activité, qui, à l’époque, avait attiré des travailleurs et des techniciens de la monarchie des Habsbourg, principalement des Polonais, qui ont formé une communauté à Cacica. Ils ont également érigé une imposante cathédrale catholique romaine dédiée à l’Assomption de la Vierge. Voici donc les dates à retenir : cette année, le Festival des Truffes se tiendra dans la commune de Cacica, du 1er au 4 août !

     

    Voilà, l’invitation a été lancée ! En espérant vous retrouver nombreux à ce festival inédit, on vous dit à bientôt pour une nouvelle destination !    (Trad. Rada Stanica)

  • A la découverte des joyaux de la Bucovine

    A la découverte des joyaux de la Bucovine

    Laura Ursu du Centre national d’information et de promotion du tourisme de Suceava, explique que la Bucovine est une destination prisée des touristes roumains et étrangers, surtout connue pour ses monastères et ses églises classées au patrimoine mondial de l’UNESCO. Mais les raisons de choisir la Bucovine sont nombreuses et multiples. Laura Ursu nous en dit plus : « Ceux qui viennent visiter notre région sont aussi intéressés par la nature car nous jouissons d’un cadre exceptionnel. Nous sommes dans une région montagneuse. On trouve de nombreuses attractions touristiques, surtout culturelles, avec des musées, même en extérieur ! C’est le cas, par exemple, du Musée du village de Bucovine, qui met en valeur les rites et les coutumes de la région pour ceux qui n’auraient pas le temps de tout visiter de la Bucovine. C’est un bon moyen de découvrir nos traditions et ce qui fait l’authenticité de notre région. Nous accueillons aussi bien des touristes solitaires que des groupes en voyage organisé, et la Bucovine est aussi un lieu idéal pour des vacances en famille. »

    Chaque année, le Centre national d’information et de promotion du tourisme de Suceava met à disposition des visiteurs un catalogue de présentation des traditions et attractions à découvrir dans la région. Laura Ursu raconte : « De nombreux festivals et activités ont lieu dans notre département, aussi bien en ville qu’à la campagne. On peut assister à des concerts de chants traditionnels, se promener sur les marchés de Noël par exemple. Nous avons de célèbres maîtres artisans qui savent mettre en valeur et promouvoir leur travail. L’un d’eux, par exemple, a aménagé une maison traditionnelle avec des coins permettant aux visiteurs de prendre des photos en enfilant par exemple, les costumes de la région. Cela permet de conserver de beaux souvenirs. Il est possible de faire des photos seul ou en groupe, selon les envies de chacun. Et bien sûr les visiteurs peuvent aussi acheter de nombreux souvenirs. L’été, plus de 300 familles franchissent le seuil de cette maison rien que pour prendre des photos. De nombreux marchés de Noël sont organisés dans la région, avec des stands pour les artisans qui conçoivent des produits spécialement pour la période des fêtes : masques traditionnels, objets en bois, sculptures, maisons et églises miniatures en bois, ou encore des objets de tous les jours qui peuvent aussi être décoratifs. Tous ceux qui choisissent de venir visiter notre région apprécient l’atmosphère et l’état d’esprit des lieux, ils sont conquis dès qu’ils franchissent le seuil de notre département. »

    Vatra Dornei est l’un des lieux les plus emblématiques où passer les fêtes de fin d’année en Bucovine.

    Située à 800 mètres d’altitude, cette station est connue surtout des amoureux des sports de montagne mais aussi des touristes en quête de calme et de tranquillité pour les vacances. Marius Rîpan, maire-adjoint, nous en dit plus : « Vatra Dornei était et est en train de redevenir une station des sports d’hiver puisque nous avons récemment rouvert une patinoire dans le parc municipal. Nous travaillons aussi beaucoup pour préparer les pistes de ski, et j’ajouterais que nous accueillons aussi la 12ème édition de la Coupe du monde de luge sur piste naturelle. Pour les sports d’hiver, il n’existe que deux destinations en Roumanie, l’une près de Brașov et l’autre à Vatra Dornei. Je ne suis pas certain que beaucoup soient au courant, mais nous invitons tous les amateurs de glisse à venir passer des vacances sportives chez nous et à suivre les compétitions de hauts niveaux qui se déroulent ici. Fin décembre, nous organisons un festival qui met à l’honneur les fêtes et traditions d’hiver de notre région. Les participants sont censés mettre en valeur les us et les coutumes hivernales : danses, chants traditionnels, masques, etc. Les visiteurs peuvent ainsi admirer les objets traditionnels de notre région et de notre pays tout entier. Il est même arrivé que nous accueillions des Ukrainiens, car nous avons certaines traditions communes. Tout ceci s’est déroulé à Vatra Dornei dans le cadre des précédentes éditions du festival que je viens de mentionner. »

    Vatra Dornei, station renommée depuis l’époque de l’Empereur François-Joseph.

    A cette époque, la Bucovine faisait partie de l’Empire austro-hongrois dont la capitale était Vienne, nous explique Marius Rîpan, maire-adjoint de la commune : « Le maire de l’époque, Vasile Deac, qui a officié entre 1875 et 1902, a frappé à la porte de l’Empereur et après avoir insisté à de nombreuses reprises, a réussi à le convaincre de poser les fondations de la station de Vatra Dornei. Les sources d’eaux thermales naturelles, l’air et la boue aux multiples vertus de la station on été exploités afin d’en faire un lieu attractif. A la fin des années 1800, tous les monuments emblématiques de la station avaient été érigés : le Casino des bains, l’établissement des bains, ou la Vieille polyclinique comme nous l’appelons, la Mairie avec sa superbe salle des glaces. Nous vous encourageons à venir visiter cette salle magnifique dont nous sommes très fiers. La source de la Sentinelle sera aussi très prochainement rénovée. Ce sont toutes ces belles bâtisses qui ont donné à Vatra Dornei sa splendeur d’autrefois. »

    Enfin, la Bucovine est aussi un haut lieu de la cuisine traditionnelle, avec des recettes transmises de génération en génération. La gastronomie locale représente un véritable art culinaire. Les ingrédients utilisés sont frais et naturels. Les femmes cuisinent ici comme le faisaient leurs mères et leurs grands-mères avant elles, et tous ceux qui franchissent leur seuil, sans exception, se délectent des fameuses galettes «poale-n brâu», à la polenta, à la viande, aux champignons ou à la truite confite aux épines de pin. (Trad : Charlotte Fromenteaud)

  • Le pays des Dorne

    Le pays des Dorne

    Nous nous rendons aujourd’hui en Bucovine, dans le nord de la Roumanie.
    Dans cette région, en plus des jolis villages bien connus des touristes, il est
    aussi possible de s’adonner à une multitude d’activités, mais aussi de se
    reposer. Les bons petits plats traditionnels préparés par vos hôtes ainsi que
    les boissons locales, très appréciées des visiteurs, vous donneront l’énergie
    nécessaire pour explorer cette contrée regorgeant de trésors. Maricica
    Cazimirciuc, chargée d’écotourisme dans le conté de Dorne, nous explique qu’il
    n’existe pas, ailleurs en Roumanie, une région offrant une telle variété
    d’activités pour les fêtes de fin d’année.




    « Il n’existe pas un seul recoin en Bucovine où
    l’on ne célèbre les fêtes traditionnelles de fin d’année. Les danses
    traditionnelles, avec les masques, la danse de la chèvre, de l’ours ou du cerf,
    sont autant de traditions représentant les moments les plus importants de la
    vie d’un homme : la naissance, le mariage et la mort. Ils se moquent à la
    fois de la bêtise et de la laideur, font l’éloge des chefs de famille du
    village, critiquent la paresse, la méchanceté et l’avarice. Nous savons tous
    que la Bucovine est extrêmement attrayante d’un point de vue touristique et
    qu’elle figure en tête de liste des destinations touristiques. Et cette année,
    peut-être plus que d’habitude, les agences de tourisme ont proposé des forfaits
    plus alléchants les uns que les autres, avec, en plus des dîners endiablés, des
    randonnées équestres ou des promenades en calèche, des visites guidées en
    pleine nature, des moments de détente dans une piscine couverte ou dans un
    jacuzzi en plein air et au coin d’un feu, des visites des attractions
    touristiques, des monastères et des musées de la région. A cela se sont ajouté un
    programme traditionnel pour la soirée du réveillon, des activités et des
    ateliers d’artisanat local, des veillées, des jeux et des jouets pour les
    enfants, des cadeaux pour les invités et, évidemment, l’incontournable feu
    d’artifice pour entrer dans la nouvelle année.
    »






    Le conté de Dorne, destination écotouriste par excellence, le
    « poumon » de la Bucovine, offre aussi aux visiteurs la possibilité
    de pratiquer les sports d’hiver: « Nous disposons de cinq pistes aménagées pour le ski et le
    snowboard, et le Massif de Căliman est
    parfait pour le ski de fond. Nous disposons aussi d’une patinoire à Vatra
    Dornei. Les touristes peuvent aussi faire de la luge, du tubing, suivre les
    itinéraires thématiques avec un guide, et, bien entendu, faire de l’escalade
    sur la glace. Le tout, dans un paysage de rêve où l’air est pur, dans la joie
    et la bonne humeur. Cet esprit de fête rappelle l’enfance. Ce sont de
    véritables expériences inoubliables. Impossible de ne pas se souvenir de
    certains des évènements qui se déroulent ici courant janvier-février 2023. Je
    parle des festivals qui ont lieu à Vatra Dornei, et auxquels de plus en plus
    d’habitants participent, mais aussi des touristes venus de l’étranger. Les
    Championnats du monde de luge sur piste naturelle, la seule homologuée dans
    toute l’Europe de l’Est, auront lieu ici, début février. Le Winter fest, un
    évènement très attendu, se déroulera quant à lui du 24 au 26 février
    prochain. »




    L’écotourisme implique un ensemble d’expériences en lien avec la nature,
    les traditions et les coutumes locales, nous explique Cazimirciuc Maricica, en
    charge de l’écotourisme dans le conté de Dorne. Il s’agit d’un tourisme de
    qualité, respectueux de l’héritage de nos ancêtres. Ainsi, la Bucovine reste,
    cette année, l’une des destinations les plus prisées en cette période de fêtes
    de fin d’année. « Cette année
    encore, le taux d’occupation des logements a atteint 90 %, ce qui prouve bien
    que la Bucovine est très attrayante, aussi bien pour les touristes roumains
    qu’étrangers. L’impression générale laisse entendre que si l’on souhaite passer
    des vacances dans un véritable esprit de fêtes de fin d’année, alors il faut se
    rendre au moins une fois en Bucovine. Cela reflète tout à fait l’expérience
    vécue ici par les touristes. Et, l’expérience l’a montré, tous ceux qui
    viennent ici une fois finissent toujours par revenir. Je recommande
    chaleureusement les maisons d’hôte de la région. Elles sont certes petites,
    mais l’on s’y sent chez soi, car on est vraiment chez soi, finalement.
    »




    La station de Vatra Dornei est aussi connue sous le nom de « Perle de
    Bucovine ». Située à 800 m d’altitude, elle est très prisée des amateurs
    de sports d’hiver, mais aussi de tous ceux souhaitant passer un séjour au
    calme. Il est possible d’y faire de l’escalade, du VTT, de l’extrême bike, du
    parapente ou encore du ski. Vatra Dornei se trouve à 123 km de l’aéroport
    international de Suceava et reste une destination très recherchée, et ce depuis
    des années. Une chambre double en hôtel 4 étoiles situé à 10 km des pistes,
    pour un séjour du 30 décembre 2022 au 2 janvier 2023 a coûté cette année 2 400
    lei par personne (environ 480 euros). Une connexion Wi-Fi gratuite est disponible dans tout
    l’établissement, et un centre SPA, équipé d’un sauna et d’une piscine
    intérieure est à la disposition des touristes.




    Le conté de Dorne est une destination
    idéale en toute saison, et si vous voulez visiter la région en 2023, alors ne
    manquez pas le parc national de Calimani, comme nous l’explique Maricica
    Cazimirciuc. Il dispose d’un centre d’accueil moderne où sont présentées des
    expositions pédagogiques sur les valeurs de la région. « Chers auditeurs, le conté de Dorne vous
    attend, une destination naturelle en Bucovine où venir profiter de la magie des
    fêtes et de l’hiver, des hôtes accueillants, des repas délicieux, de la nature
    incroyablement belle. Bonne année à tous
    ! »




    En espérant vous avoir mis l’eau à la bouche, le conté de
    Dorne vous tend les bras, alors n’hésitez plus, pas besoin d’attendre une
    occasion spéciale pour venir pointer le bout de votre nez !





  • Le Musée du village de Bucovine

    Le Musée du village de Bucovine

    Aujourd’hui nous poussons la
    porte d’un musée qui reproduit à petite échelle la Bucovine traditionnelle
    d’autrefois. Inauguré dans les années 1970, le Musée du village de Bucovine est
    classé sur la liste des monuments historiques du département de Suceava depuis
    2004. En se promenant dans les allées du musée nous découvrons non seulement
    les petites fermes et les outils traditionnels ruraux, mais aussi les artisans
    et les objets qu’ils fabriquent. Notre guide pour cette visite, le Dr. Constantin-Emil
    Ursu, est directeur du musée. Il nous raconte que le Musée du village de
    Bucovine est l’un des plus récents musées d’art traditionnel en plein air de
    Roumanie.




    « Notre musée se
    concentre surtout sur l’architecture traditionnelle en bois, typique de cette
    région. 60 % du territoire du département de Suceava est recouvert de forêt, ce
    qui est en fait la 2ème plus importante région forestière du pays.
    Rien d’étonnant alors que le bois soit le matériau privilégié pour la
    construction des villages de Bucovine. D’autres ethnies comme les Allemands,
    les Polonais, les Ukrainiens, les Juifs et les Italiens en ont fait autant. Nous tentons de reconstituer de façon
    fidèle les fermes de la région, les constructions communautaires, les outils
    traditionnels afin d’illustrer le travail des artisans et des habitants de
    Bucovine. Chaque micro région a son propre mode de vie. Dans le Musée vous
    pouvez aussi bien visiter un atelier de céramique qu’un petit troquet, une
    église toujours en activité ou encore une école. Même si notre musée est
    récent, nous avons déjà inauguré près de la moitié de ce que prévoit notre
    projet dans son ensemble, soit 2,2 hectares. Cette surface illustre déjà très
    bien l’essence d’un village de Bucovine. Sur le reste du terrain, certaines
    maisons sont déjà construites mais les infrastructures manquent. »




    Nous avons demandé à
    Constantin-Emil Ursu de nous parler de la disposition des constructions dans le
    musée.




    « Les objets ne sont pas
    rassemblés par thèmes. Ils sont répartis dans l’ensemble que représente le
    village. On trouve les maisons, puis un peu plus loin le moulin qui borde le
    petit ruisseau qui traverse le village, et l’on aperçoit ensuite l’église qui
    se trouve en face de l’école. Nous avons tenté de recréer un véritable village
    traditionnel en s’appuyant aussi sur l’intérieur des habitations, et les
    visiteurs sont très impressionnés. On retrouve des serviettes et des nappes,
    ainsi que des fours et des poêles traditionnels, tous très différents. Vous
    retrouverez aussi des meubles et des costumes traditionnels. Tout dans ce musée
    est encore utilisé, y compris dans les forges reconstituées du village par
    exemple. Nous accordons aussi une attention toute particulière à l’éducation.
    Malheureusement, l’artisanat a tendance à disparaître progressivement ou à
    devenir moins intéressant. En été, nous nous efforçons du mieux possible à
    faire venir des enfants, afin qu’ils découvrent ces pratiques mais surtout pour
    qu’ils comprennent ce que signifie la création d’objets traditionnels. »




    Le
    long de l’année, ce musée accueille différents événements. Ils font la
    promotion des objets d’artisanat, d’art traditionnel généralement, mais aussi
    la manière simple de vivre dans les villages de Bucovine. Constantin-Emil Ursu,
    directeur du Musée national de la Bucovine :




    « Le public le plus nombreux est
    enregistré durant notre foire traditionnelle. C’est un événement ciblé non
    seulement sur les produits traditionnels, mais aussi sur la musique. On a
    beaucoup entendu parler de la blouse roumaine, véritable symbole dans le monde
    de la mode. Mais on peut parler en égale mesure des bijoux traditionnels. Les
    visiteurs peuvent trouver à l’occasion de cet événement différents objets
    d’utilisation courante : assiettes et tasses. Nombre de visiteurs ont par
    la suite fait des commandes plus importantes d’objets traditionnels :
    vaisselle pour les gîtes ruraux, objets et cuir, bijoux. Le but de cet
    événement est de stimuler un peu plus l’économie locale. »




    Et
    les réactions des touristes n’ont pas tardé. Le musée s’avère un véritable
    repère, un site à ne pas rater au cours d’un séjour dans le comté de Suceava. Constantin-Emil
    Ursu :




    « Il a eu du succès tant parmi les
    touristes étrangers que parmi les Roumains. Malheureusement, le monde rural
    n’est plus tellement bien représenté dans les zones urbaines. Depuis plusieurs
    générations déjà, les gens n’ont plus de grands-parents en milieu rural. Les
    nouvelles générations ont grandi et étudié à l’étranger. Pour elles, le musée
    du village de Bucovine est une curiosité. Evidemment, notre musée ne fait
    qu’enchanter les touristes étrangers. L’exposition suit plusieurs objectifs
    principaux, dont celui de reconstituer les rituels traditionnels de
    passage : baptême, mariage et funérailles. Mais revenons aux métiers
    traditionnels et disons aussi qu’en été, toute une série d’artisans vendent à
    l’intérieur du musée les objets qu’ils confectionnent ».




    Le
    directeur du Musée du village de la Bucovine Constantin-Emil Ursu passe en
    revue quelques projets que son institution envisage de dérouler à l’avenir.
    Tout tournera autour de l’idée d’un musée vivant :


    «
    Le conseil départemental de Suceava a déjà signé un contrat pour la réalisation
    d’une seconde partie du musée. Cela permettra de résoudre plusieurs problèmes
    liés à l’infrastructure et à la conservation, mais aussi de finaliser plusieurs
    fermes. Le contrat est financé par des fonds européens. De même, nous avons
    reçu en don une église qui figure sur la liste des monuments historiques. Elle sera
    intégrée à la seconde partie de notre musée. Nous espérons bien pouvoir
    l’ouvrir au public, comme c’est le cas de notre première église, celle de Vama.
    Cette dernière sera ouverte à compter de la Semaine Sainte, avant Pâques.
    L’archevêché de Radauti et de Suceava a fait preuve d’une grande générosité et a
    désigné un prêtre qui s’occupera de cette église. Cela permettra aux touristes
    d’assister à des messes religieuses d’ici la fin de l’année. Nous tentons de
    rendre vivants nos objectifs touristiques dans les limites permises par la loi
    et par la capacité des bâtiments d’être exploités».


    Voilà
    donc, une belle invitation à découvrir la Bucovine, avec son architecture
    traditionnelle et ses coutumes anciennes, grâce à ce musée qui tente de
    reproduire la vie d’un village typique du nord de la Roumanie. Nous sommes sûrs
    que vous tomberez sous le charme de cette contrée.

  • Christian Ghibaudo (France) – Fréquentation des stations de ski à Noël

    Christian Ghibaudo (France) – Fréquentation des stations de ski à Noël

    Le 26 novembre 2021, l’Association nationale des agences de tourisme annonçait que la moitié de la capacité totale d’hébergement disponible en Roumanie était réservée pour la Nouvelle Année. Toutefois, il faut savoir que les Roumains n’ont pas l’habitude de réserver longtemps à l’avance. Selon un sondage fait par un tour-opérateur, le 7 décembre dernier, 70 % des places pour Noël et le Nouvel An étaient réservées en Roumanie. Selon l’Association mentionnée, les Roumains qui passent leurs fêtes de fin d’année en Roumanie font choix des stations de montagne, notamment Poiana Braşov (centre), suivie par Sinaia, Buşteni et Predeal (les trois dans le sud, sur la Vallée de la Prahova). Les personnes qui choisissent ces destinations sont surtout intéressées par la pratique des sports d’hiver. Pour les autres, les destinations phare ont trait aux us et coutumes authentiques et sont le Maramureş (nord), où les traditions sont préservées, où les gens portent des costumes traditionnels et chantent des cantiques pour les fêtes. Les paysages sont de rêve, et la cuisine traditionnelle — très appréciée. Sans oublier vos skis. La Bucovine attire aussi les touristes pendant les fêtes de fin d’année. Comme au Maramureş, les traditions sont vivantes là aussi ; on peut y passer Noël comme autrefois. Dans la région des Monts Apuseni, les traditions sont aussi à l’honneur. En plus, les paysages ont de quoi vous faire rêver, et qui plus est, on peut aussi y pratiquer des sports d’hiver.



    Il existe des stations de sports d’hiver plus petites, avec de nouvelles pistes, où le tourisme local se développe — je pense au département de Harghita (centre), par exemple, mais aussi à des stations telles Rânca ou encore Straja. Une première piste olympique de ski a ouvert en Roumanie, à Borşa, au Maramureş. Également très prisée, la zone de Bran-Moieciu est une destination de tourisme rural et d’agritourisme, mais non seulement.



    Par la suite, les patronats du tourisme ont constaté qu’un peu plus de la moitié des places d’hébergement ont été réellement occupées pour Noël, et les recettes ont été à la baisse de 60 % par rapport aux années d’avant la pandémie. Pour Noël, les Roumains font notamment choix de tourisme rural et d’agritourisme, pour l’ambiance, mais pour le Nouvel An, en 2021-2022, c’est toujours le tourisme rural qui a vendu le plus de places — 48 000. Il est vrai qu’après deux années de pandémie, ce sont les petites structures sises dans des endroits isolés qui ont été les plus recherchées. Ce chiffre a été de 20 % moindre par rapport au réveillon 2019-2020.



    Selon la Fédération des patronats du tourisme roumain, pour le Nouvel An, en tout, 121 000 touristes ont attendu la Nouvelle Année dans une destination de Roumanie — soit 32 % de moins que le passage de 2019 à 2020. A l’occasion, les Roumains ont dépensé près de 25,6 millions d’euros. Toutefois, les recettes ont chuté de 40 % par rapport à 2019. Notons que 2019 a été l’année de référence avant la pandémie. Les réservations pour le Nouvel An ont été faites à la dernière minute. En plus, la durée moyenne du séjour a été raccourcie de 5 à 3 jours. Certains établissements ont affiché un taux de remplissage très faible ou ont même été vides, selon la Fédération.



    La zone de montagne a attiré 40 000 touristes et se classe en 2e position dans les préférences des Roumains pour la Nouvelle Année. Le recul est, là, de 18 % par rapport à 2019.



    16 000 Roumains ont choisi de fêter le Nouvel An dans des stations balnéaires — soit une diminution de 37 % par rapport à 2019. Là encore, le séjour le plus demandé a été de 3 nuitées avec le réveillon compris.



    La plus forte régression — de 57 % – a été enregistrée à Bucarest et dans les grandes villes, qui n’ont attiré que 13 500 Roumains pour le Nouvel An. Là, le séjour moyen a été de 2 nuitées.



    N’oublions pas que la pandémie a eu son mot à dire, la flambée des prix aussi, et beaucoup de Roumains ont passé les fêtes de fin d’année à la maison. A défaut de statistique sur le nombre de Roumains qui pratiquent les sports d’hiver, je dois dire que ce sont des sports chers. Je ne pense pas que le pourcentage de mes compatriotes qui les pratiquent arrive à 10 %, comme en France. Pourtant, la station de sports d’hiver la plus chère du pays a été pleine à craquer lors des fêtes de fin d’année, selon les patronats du tourisme — comme d’habitude, d’ailleurs.



    En fait, il faut ajouter que les Moldaves, qui sont des orthodoxes de rite ancien et aussi des clients assidus des stations de ski de Roumanie, fêtent Noël daprès le calendrier julien, le 7 janvier et le Nouvel An le 14 janvier. La saison des fêtes pour les hôteliers roumains nest donc pas terminée, et il faudrait faire le calcul après ces dates.


  • Tourisme en Roumanie en 2021

    Tourisme en Roumanie en 2021

    Malgré la pandémie et les restrictions, le tourisme a continué à exister grâce aux efforts des opérateurs touristiques d’adapter leurs offres au contexte sanitaire actuel. Du coup, les villes et les capitales ont perdu du terrain dans les préférences de voyage des Roumains, qui ont préféré dernièrement les sorties en nature et les séjours à la campagne, dans des gîtes ruraux.



    L’année touristique 2021 s’est ouverte par l’un des projets les plus ambitieux que la Roumanie avait mis dernièrement en place : Via Transilvanica. Il s’agit d’un projet en cours, comportant 1 200 km de chemin de randonnée, du nord de la Roumanie, de Putna, en traversant la Transylvanie, jusquau au sud-ouest, à Drobeta Turnu Severin. Il peut être parcouru à pied ou à vélo, intégralement en plusieurs semaines ou en partie, selon la force et le souhait du voyageur. Linfrastructure de Via Transilvanica fournit des données sur des possibilités dhébergement et de restauration, mais aussi des informations historiques et culturelles sur les différentes zones géographiques.



    Prochaine étape touristique à avoir découvert en 2021 : la région de Buzău. L’occasion d’admirer les Volcans de boue de Berca ou de visiter le Musée de l’ambre, financé par des fonds européens. La série de nos voyages touristiques s’est poursuivie par une petite halte à Râșnov, première ville touristique de Roumanie dont la promotion a été faite en 2009, par des fonds européens. Une fois sur place, le visiteur aura l’occasion de faire de nombreuses randonnées en montagne ou de participer aux festivals médiévaux qui ont lieu entre les murs de la cité médiévale, si la pandémie le permet.



    Depuis les sommets des Carpates, on est descendu vers les bords du Danube, dans le département de Mehedinți, connu pour ses grottes et ses nombreuses possibilités de pratiquer le tourisme d’aventure : escalade, rafting, équitation ou cyclisme. Par la suite, nous avons emprunté la route menant de la localité d’Orșova vers les Grandes Chaudières du Danube, là où le fleuve, coincé entre les parois abruptes, semble bouillonner.



    Et puis, ce fut toujours durant les six premiers mois de l’année dernière que nous avons visité le comté de Satu Mare. L’occasion de faire le tour des attractions touristiques et de découvrir la Vallée du Someş, connue pour le savoir-faire de ses habitants de travailler les métaux précieux provenant des Monts Maramureş. Et puis, si vous vous en souvenez, on vous a fait le tour du site archéologique de Porolissum, avant de vous faire visiter la Réserve naturelle dite du Jardin des Dragons ou de vous faire goûter à la cuisine du terroir.



    Une fois le printemps installé, on vous a invités à découvrir ensemble les offres proposées par les opérateurs touristiques réunis en ligne pour l’édition 2021 de la Foire du tourisme de Roumanie. Une excellente occasion de boucler vos vacances, tout en découvrant les meilleures destinations de Roumanie. En plus, la plate-forme virtuelle a permis aux visiteurs de comparer les prix et de choisir les séjours les plus attrayants. Le premier mois du printemps dernier, on vous a proposé une visite dans la région de Harghita, riche en paysages merveilleux qui s’adapte très bien au tourisme pratiqué généralement par les familles avec de jeunes enfants. Une semaine plus tard, on a mis le cap sur la Vallée de la Prahova, l’une des régions les plus visitées du pays. Une fois sur place, on a alterné tourisme d’aventure, visites des musées et dégustation de vins.



    L’année 2021 s’est avérée une excellente occasion d’en apprendre davantage sur un projet européen censé promouvoir le cyclotourisme au long du Danube. Cofinancé par l’UE, le projet a réuni dix pays, dont la Roumanie, qui ont fait la promotion du tourisme en deux roues. La liste des destinations proposées l’année dernière a été complétée par une escapade au delta du Danube. Une fois arrivés dans la région de Dobroudja, on a visité des sites archéologiques fascinants, des gorges d’une rare beauté, des monastères anciens et bien évidemment, le delta du Danube, Réserve de la biosphère.



    Une semaine plus tard, on a quitté le fleuve et la mer pour grimper en haut du Mont Piatra Craiului, l’une des destinations les plus sûres en temps de pandémie quand la distanciation est essentielle. D’ailleurs, ce fut toujours par des raisons sanitaires que nous avons encouragé dernièrement le tourisme en plein air, tel le tourisme équestre. La Roumanie recense plusieurs haras dont certains sont proches de différentes réserves naturelles. L’une de ses réserves, celle des Monts Apuseni, on vous l’a fait visiter l’année dernière.



    Puisque l’été a permis une certaine levée des restrictions sanitaires, nous avons décidé d’en profiter et de vous inviter au département de Vâlcea pour faire du tourisme religieux et balnéaire. Après quoi, on a continué notre périple à travers la Roumanie, en réservant une séance de dégustation dans les caves à vin du département de Timiș. Les vacances estivales riment toujours avec soleil et mer. Du coup, souvenez-vous qu’en 2021, on vous a accompagnés au bord de la mer Noire avant de vous inviter en Transylvanie, pour visiter les églises fortifiées et emprunter les petites ruelles médiévales de la cité de Sighişoara, inscrite au patrimoine de l’UNESCO.



    L’automne, c’est la saison des vendanges. On vous a donc proposé une incursion dans la viticulture roumaine, l’occasion de découvrir les cépages les plus renommés du pays. Et puis, par une belle journée automnale, on vous a fait le tour du Parc national de Văcărești, premier parc naturel urbain de Roumanie, situé à 5 kilomètres du cœur de Bucarest.



    La série de voyages entrepris dans le courant de l’année dernière s’est poursuivie par une escapade au département de Hunedoara qui doit sa célébrité aussi bien au Château des Corvin, à la cité de Sarmizegetusa, au Parc national Retezat ou au Géo parc international du Pays de Haţeg qu’aux produits du terroir tels le fromage à la truffe ou aux olives noires.



    Pour la fin de l’année, on a choisi deux régions connues pour la façon dont elles ont su préserver les traditions et les coutumes ancestrales. Il s’agit de la Bucovine et du Maramureş, deux destinations idéales pour y passer les fêtes de fin d’année.



    Comme vous pouvez le constater, 2021 s’est avéré une année riche en idées et en suggestions touristiques. Des destinations pour tous les goûts, des voyages en toute sécurité ; à vous, chers amis, de faire votre choix.


    (Trad. : Ioana Stăncescu)

  • Noël en Roumanie

    Noël en Roumanie

    Pandémie oblige, même si les fêtes ne sont plus ce qu’elles étaient et que les marchés de Noël soient conçus de manière à assurer un minimum de distance entre les visiteurs, les maisons d’hôtes et les hôtels situés à la mer, dans les montagnes, dans les régions historiques ou des stations balnéaires demeurent un bon choix pour les vacances d’hiver.Une première offre pour la fête de Noël en Roumanie vient du nord-ouest du pays, du département de Maramureș ; elle est à Cavnic.

    L’offre d’hébergement est très variée et les possibilités de loisirs sont nombreuses. Ecoutons Mariș Dumitru, administrateur public à la Mairie de Cavnic : « En 2001 et 2003, deux pistes de ski ont été aménagées, appelées Icoana et Roata, des motels, des maisons d’hôtes et un hôtel. Aujourd’hui, le tourisme est le principal secteur d’activité. Cavnic, en raison du grand nombre de jours d’hiver, environ six mois, est le pôle de la neige au Maramureş. C’est un véritable atout pour ceux qui aiment les sports d’hiver. Après les derniers travaux effectués à l’été 2007, la superficie sur laquelle on peut skier dans cette ancienne ville minière a atteint environ 8,5 km. Nous avons actuellement sept pistes de ski : Icoana 1, Icoana 2, Roata 1, Roata 2, Rainer 1, Rainer 2 et Pârtia Albastră. Parmi elles, trois sont neuves, elles ont entre 800 et 2 200 mètres de long et une déclivité de 19 à 37 degrés. Elles conviennent donc aussi bien aux débutants qu’aux avancés ou aux professionnels. Dans la ville de Cavnic, il y a un centre de sauvetage en montagne ainsi qu’un Centre national d’information et de promotion touristique. »

    La première neige de Roumanie tombe souvent à Cavnic, considéré le pôle de la neige dans ce pays, et il y a eu des études attestant qu’il est possible de skier au moins 120 jours par an. Et pour que l’offre soit encore plus riche, à seulement 25 km de la station de Cavnic, au pied du massif de Mogoşa, vous arriverez au domaine skiable de Şuior. Il a 3,5 km de pistes, équipées d’un télésiège, avec des degrés de difficulté moyen et élevé.Tables pleines de plats traditionnels, hôtes accueillants et un véritable spectacle de traditions vous y attendent. Tout cela complète avec succès l’offre du Maramureş pour le tourisme actif pendant les vacances d’hiver. Daniel Măran, directeur du Centre national d’information et de promotion touristiques de Sighetu Marmaţiei, précise :« Le Maramureş a des hivers avec beaucoup de neige et de hautes montagnes ; il est donc idéal pour pratiquer des sports d’hiver. Pour skier, nous recommandons les pistes de Borşa Complex, Pasul Prislop, de la station Izvoare ou Cavnic. Les trajets faciles de la zone dépressionnaire, qui permettent de passer d’un village à un autre en empruntant des sentiers pittoresques, sont recommandés pour les randonneurs. Les itinéraires les plus spectaculaires sont ceux des monts Rodnei, dont les hauteurs dépassent fréquemment les 2 000 mètres. En plus, les maisons d’hôtes des villages du Maramureş proposent souvent des promenades en charrette ou en traîneau, selon la saison. Les fêtes de fin d’année sont l’occasion de montrer ce que nous avons de plus authentique. Il y a généralement un certain nombre d’événements culturels en décembre, mais en raison du contexte de la pandémie mondiale de coronavirus, ces événements ont été adaptés cette année pour offrir un haut degré de protection aux visiteurs et aux habitants. Au moment des vacances d’hiver, les maisons d’hôtes du Maramureş sont toujours réservées, et cela en dit long sur l’hospitalité des habitants. Une fois ici, les visiteurs pourront passer les fêtes avec les gens de l’endroit et je vous garantis qu’ils seront ravis. »

    Également située dans le nord de la Roumanie, la Bucovine est une destination tout aussi recherchée pendant les vacances d’hiver. Cătălina Velniciuc, conseillère touristique au Conseil départemental de Suceava, affirme qu’il ne faut pas manquer une visite aux célèbres monastères peints, monuments de l’UNESCO, et que le village de Bucovine étonne les touristes de tous les coins du monde, qui promettent à chaque fois de revenir. « La Bucovine est une région qui a peut-être les traditions les plus belles et les plus spectaculaires, de la Saint Nicolas à la période des chants de Noël. Les danses des masques sont vraiment spectaculaires. Selon la zone ethnographique, nous rencontrons des groupes complexes. On peut dire que le village de la région devient une scène ouverte, un espace magique, grâce à ces spectacles et coutumes du Nouvel An. Les costumes des personnages aux masques sont particulièrement spectaculaires, représentant toute sorte d’animaux : chèvres, ours, cerfs, loups ou personnages de la mythologie populaire et du folklore. Les masques sont fabriqués à partir de bois, d’une écorce d’arbre, de perles ou de haricots. Quiconque vient les voir est impressionné. Les établissements d’hébergement de la région font tout pour que le touriste passe de bons moments, ne préparent que des plats traditionnels et offrent aux touristes des spectacles de cantiques. »

    Pour les amateurs de tourisme actif, la station de Vatra Dornei (centre-nord) les attend avec quatre pistes de ski, équipées aux normes internationales, sur lesquelles vous trouverez des écoles de ski et des centres de location d’équipement.Une autre destination de Noël, célèbre principalement pour l’offre de sports d’hiver, c’est la Vallée de la Prahova (sud). Si vous voulez passer Noël au pied d’une piste de ski, mais aussi visiter des monuments qui rendent cette destination royale, vous pouvez choisir Sinaia. C’est une ville-musée du début du 19e siècle, quand elle s’est développée suite à l’initiative de la famille royale roumaine de choisir leur résidence d’été ici. Paul Popa, coordinateur du Centre national d’information et de promotion touristiques : « Nous sommes une destination classique, reconnue à l’échelle nationale en matière de fêtes de fin d’année. Il y a beaucoup de petits bâtiments élégants, pour quelques familles avec enfants, qui les louent et passent les vacances dans un cadre à part. En Roumanie, Noël et de Pâques sont, généralement, fêtées à la maison. Nous essayons d’amener la maison ici. Les gens s’organisent exactement comme ils le souhaitent. Nous apprécions toujours la neige et la ville devient un petit paradis montagnard d’hiver, où vous pouvez passer de belles journées en faisant de la luge, du ski, en randonnée dans les environs et en promenade dans les rues de la ville. »

    Quel que soit votre choix, les voyagistes respectent les nouvelles règles de prévention de la propagation du virus SARS-CoV-2, l’une des conditions étant la présentation du certificat vert attestant d’avoir eu la maladie ou de la vaccination. Pour profiter de chaque destination, vous devrez vérifier les conditions d’accès et d’hébergement. Ainsi, avec l’attention nécessaire pour prévenir l’infection, la Roumanie reste ouverte pour y passer les fêtes de fin d’année.

  • Tourisme en Bucovine

    Tourisme en Bucovine

    Sise dans le nord de la Roumanie, la Bucovine reste une des destinations
    les plus privilégiées de Roumanie, prête à satisfaire à toutes les niches
    touristiques: culturelle, d’aventure, balnéaire, religieuse et gastronomique.
    Notre visite commencera à Suceava, chef-lieu du département homonyme. Une fois
    sur place, on fera la connaissance de Cătălina Velniciuc, conseillère
    touristique auprès du Conseil départemental qui nous fera le tour de la ville.




    Le touriste qui arrive à Suceava devra absolument visiter l’ancienne Cité
    fortifiée de la ville, le Monastère St Jean le Nouveau, le Musée d’Histoire
    et celui du Village de Bucovine. Voici
    quelques objectifs qui parlent de l’histoire des lieux et des gens qui y
    habitent, tout en passant en revue les traditions et les coutumes qui se
    préservent de nos jours encore. Je voudrais vous rappeler que la ville de
    Suceava a été sacrée destination touristique culturelle par excellence en 2017.
    L’ancienne Cour princière arrive à éveiller l’intérêt aussi bien des touristes
    roumains que des ceux venus d’ailleurs, surtout après les travaux de
    restauration et de consolidation de 2010-2015. Une fois sur place, le visiteur
    pourra découvrir l’histoire de la Moldavie, la généalogie des Musatini et
    d’autres repères de l’histoire roumaine qu’il se verra mettre à sa disposition
    à travers une série d’informations écrites et audio-visuelles. A la tombée de
    la nuit, les murs extérieurs et intérieurs s’animent, un spectacle inédit son
    et lumière dévoilant des scènes en noir et blanc, illustrant la vie de la cité
    telle qu’elle se déroulait jadis
    .




    On ne saurait
    quitter Suceava sans faire un tour du côté de l’Eglise Saint Georges du
    Monastère Saint Jean le Nouveau, figurant sur la liste du patrimoine de
    l’Unesco. Après cette visite, on pourrait pousuivre notre voyage en Bucovine et
    nous diriger vers la région des monastères aux fresques peintes. Cătălina
    Velniciuc.






    Je vous propose de
    nous diriger vers la montagne, plus précisément vers la station de Gura
    Humorului, là où se trouvent les monastères de Voroneț et de Humor. Une fois sur place, on aura l’occasion de visiter
    aussi le musée des traditions de Bucovine où le touriste se verra présenter les
    plus importantes manifestations et fêtes telles qu’elles s’enchaînent tout au
    long d’une année. La région est connnue aussi pour la Maison mémoriale du
    compositeur roumain, Ciprian Porumbescu, la Basilique Minor et la mine de sel
    de Cacica. La localité de Gura Humorului vous propose aussi un complexe
    touristique et un parc d’aventure divisé en deux: celui des Hobbits et celui
    des Fontaines. C’est dans ce dernier qu’à partir de l’année prochaine, on mettra
    en place un jeau d’eau de 35 mètres de haut.




    Un musée que notre guide, Cătălina
    Velniciuc, nous conseille fortement est celui de l’Oeuf de la localité de Vama.
    Il s’agit d’une collection impressionnante d’oeufs peints. D’ailleurs, ce n’est
    pas l’unique musée de ce type de la région. On en trouvera un autre, à
    Moldovita, près de Câmpulung Moldovenesc. Et puisqu’on parle musée, on vous
    conseille de visiter aussi le Musée consacré à l’art de travailler le bois, une
    initiative culturelle mise en place grâce à des fonds européens. Pour les
    passionnés de la nature, des randonnées peuvent être faites dans la Réserve des
    Pierres de la Dame des Monts de Rarau ou encore en empruntant le chemin de
    randonnée Transrarău.






    Je vous propose de continuer notre périple et d’aller encore plus loin,
    vers Vatra Dornei, une région de montagne très belle. Dans la station homonyme,
    vous pourriez visiter le musée cynégétique et celui d’ethnographie. Je vous
    conseille de vous rendre aussi dans la commune de Ciocănești, un véritable musée
    en plein air proche de Vatra Dornei, qui s’enorgueillit avec son Musée
    ethnographique et celui des Oeufs Peints. Et puis, toujours dans cet endroit,
    on a les réserves forestières de Tinovul Mare, le Parc national Călimani, les
    Gorges des Zugrenilor ou encore la Réserve des 12 Apôtres. Si vous choisissez
    le Parc national, sachez que vous pourriez y pratiquer toutes sortes d’activités
    de plein air telles: randonnés, équitation, VTT ou ski de fond. La région
    s’apprête aussi aux activités de tourisme d’aventure telles le rafting ou le
    canotage sur une trentaine de km de la rivière de Bistrita.






    Nous voilà arrivés dans la
    région de Rădăuți-Siret, fameuse
    pour ses monastères dont une en bois, considérée comme étant la plus ancienne
    de l’Europe de sud-est. D’autres objectifs à ne pas rater sont le Centre de
    poterie de Marginea ou encore le Musée d’art


    Ion Irimescu de
    Fălticeni. Pourtant, plus que les repères culturels et artistiques, la Bucovine
    doit sa renommée aux traditions merveilleusement bien préservées, notamment en
    hiver, à l’occasion des fêtes de fin d’année. Cătălina Velniciuc, conseillère
    de tourisme auprès du Conseil départemental de Suceava nous en parle:






    La Bucovine est
    l’une des régions qui s’enorgueillit de préserver vivantes quelques-unes des
    plus spectaculaires coutumes d’hiver, à commencer par celles de la Saint
    Nicolas et à continuer par les traditions de Noël. Je pense, par exemples, aux
    danses des masqués. En fonction de la région de Bucovine, les groupes de
    danseurs masqués diffèrent. Mais, grâce à ses coutumes de fin d’année, tous les
    villages se transforment en des véritables scènes en plein air, des univers
    magiques animés par toute sorte d’animaux: chèvres, ours, cerfs, loups. S’y
    ajoutent des personnages issus du folklore ou de la mythologie populaire dont
    les masques sont fabriqués en bois, ornés de perles colorées ou de graines de
    haricots. Les spectateurs sont toujours impressionnés par les danses des
    masqués. Les villageois qui font chambre d’hôte se donnent toujours la peine
    que les touristes se sentent à l’aise et qu’ils profitent aussi bien de la
    cuisine du terroir que des spectacles et des cantiques de Noël
    .






    Notre guide
    d’aujourd’hui, Cătălina Velniciuc, nous informe que le Conseil de Suceava a
    plusieurs projets touristiques en tête à promouvoir d’ici la fin de l’année et
    l’année prochaine:




    Nous avons
    repertorié au total huit routes culturelles et touristiques, agréées par le
    Ministère du Tourisme et qu’on voudrait bien commencer à promouvoir auprès du
    public aussi bien cette année, que l’année prochaine. Ce sont des trajets pour
    toutes les catégories d’âge, en nature et donc, plus sûrs dans l’actuel
    contexte pandémique. Il s’agit, entre autres, de la route culturelle de La
    civilisation du bois, de la route des Oeufs peints, de celle Des églises en
    bois de Bucovine ou encore de la Route de Marie, une route internationale
    que nous avons rejoint en 2021 et qui passe par Suceava, Neamț, Harghita, Satu Mare, et mène jusqu’à Mariazell en
    Autriche.




    Une fois en Bucovine, le mieux serait de vous loger chez les habitants
    dont une bonne partie font chambre d’hôte. Même si les places sont suffisantes,
    sachez qu’elles s’épuisent très vite, surtout en cette période de fin d’année.





  • La Bucovine de l’entre-deux-guerres

    La Bucovine de l’entre-deux-guerres

    Partie de Russie au Moyen âge, de la Principauté de Galicie ensuite, puis de la principauté de Moldavie, la Bucovine se targue d’avoir été le noyau de ce que sera la Moldavie médiévale, avec la cité de Suceava comme première capitale. Suceava sera d’ailleurs la résidence d’Etienne le Grand, le voïvode moldave le mieux connu, qui régna sans partage durant 47 années, dans la seconde moitié du 15e siècle. Quant à la Bucovine, elle sera annexée par l’Autriche en 1774, avant qu’elle ne revienne dans le giron roumain en 1918, à l’issue de la Grande Guerre. Au mois de juin 1940, à la suite de deux ultimatums successifs, l’Union soviétique annexe la Bessarabie et la Bucovine du Nord. Ces deux provinces historiques seront libérées par les armées roumaines une année plus tard, à la faveur de la guerre qu’allait opposer l’Allemagne nazie à l’Union soviétique, avant de retomber dans l’escarcelle soviétique en 1944. A l’issue de la Deuxième guerre mondiale, la Bucovine du Nord est englobée dans la république soviétique d’Ukraine.

    Mais la Bucovine a depuis toujours été une terre de mixité et de brassage. Roumains, Ruthènes, Allemands, Polonais, Juifs, Magyars, Roms et beaucoup d’autres ethnies constituaient les habitants de souche de la province. Selon le recensement de 1910, réalisé par l’administration de l’empire d’Autriche-Hongrie, la Bucovine comptait 800.198 habitants, dont 39% Ruthènes, 34% Roumains, 13% Juifs, 8% Allemands, 4,5% Polonais et 1,3% Magyars. Entre les deux conflagrations mondiales, alors qu’elle s’était retrouvée à l’intérieur des frontières du royaume de Roumanie, la Bucovine connut une période faste, caractérisée par le respect des droits des minorités et par une amélioration des conditions de vie. Les statistiques économiques et les témoignages des contemporains sont là pour nous le rappeler. Un des témoins de cette époque, l’enseignant Mihai Macsim, du village Vatra Moldoviței, a donné une interview en 1998, et sa voix est conservée par le Centre d’histoire orale de la Radiodiffusion roumaine. Ecoutons-le : « Mon village se trouve en contrebas des Carpates, dans la région des Obcine. Une zone magnifique, habitée par des paysans qui aiment et respectent la terre. Un village multiethnique aussi, du moins il l’était ainsi à l’époque, à l’entre-deux-guerres. Les gens pouvaient parler plusieurs langues, avoir diverses croyances, peu importe, ils s’entendaient à merveille entre eux. Qui pouvait imaginer alors les conflits qui allaient s’envenimer bientôt, pour des raisons ethniques, religieuses, ou même politiques ? Personne, je vous le dis. Les gens allaient exploiter la forêt, d’autres travaillaient leurs terres. »

    Les gens du coin, ces acteurs méconnus qui font la petite histoire, pratiquaient leurs métiers traditionnels. C’étaient des montagnards, des gens qui connaissaient la forêt. Mihai Macsim nous livre ce qu’était sa communauté à l’époque, communauté qu’il avait intimement connue, en tant que maître d’école : « Les gens exploitaient le bois de la forêt. Ils le façonnaient avant qu’il soit transporté dans les usines. Et puis, le village de Moldovita comptait un certain nombre d’intellectuels- médecins, médecins dentistes, chef de gare, ingénieurs, enseignants, prêtres et autres. Et il y avait aussi des ateliers et des usines, c’était un centre ouvrier assez développé. Il y avait aussi la fabrique d’église. Les intellectuels se rassemblaient parfois à la mairie ou dans les locaux de la fabrique. La politique ne faisait pas débat. » Le niveau de vie constitue depuis toujours un des témoins essentiels pour mesurer le bien-être des habitants d’une communauté. Cela en dit long sur le fonctionnement d’une société donnée, y compris d’un point de vue politique, social et culturel. Mihai Macsim nous parle du niveau de vie d’un instituteur du village Vatra Moldoviței, cet instituteur qu’il avait été :« La situation matérielle d’un instituteur de l’entre-deux-guerres ne laissait pas beaucoup à désirer. Prenez celui qui débarquait dans le système et qui pouvait compter sur un salaire d’environ 1.600 lei par mois, alors que ses dépenses, en temps normal, pour subvenir à ses besoins courants, son loyer et ce qu’il lui fallait encore, ne devait pas dépasser la moitié de son salaire. Les enseignants étaient relativement bien payés, même si, comparé à d’autres catégories de fonctionnaires, ils semblaient un peu à la traîne. Mais les enseignants étaient souvent des gens modestes, ils n’allaient pas claquer leurs sous à droite et à gauche. Tenez, moi en tant qu’instit à Breaza, j’avais un salaire de 1.600 lei et je pouvais en économiser 800 lei, tous les mois. Mais les gens lisaient, vous savez, un instituteur dépensait beaucoup pour s’acheter des livres, et la plupart d’entre nous s’enorgueillaient d’avoir de belles bibliothèques. On aimait lire, on aimait étudier. »

    Faisant partie de la caste des notables d’une commune rurale, les instituteurs étaient aussi respectés. Et les communautés les prenaient au sérieux, les respectaient et les protégeaient. Mihai Macsim à nouveau :« C’est vrai qu’à l’époque, l’instit-directeur d’école recevait une partie de ses besoins en bois de chauffage. C’était la fabrique d’église qui en décidait. Ensuite, il y avait des instituteurs qui pouvaient être logés aux frais de la commune, dans une maison attenante à l’école. Aussi, parfois l’école détenait des terres, des terrains, et les instituteurs se partageaient l’usufruit de ces terres. Il y avait donc un soutien direct de la part des pouvoirs locaux, pour convaincre les enseignants à venir s’établir dans leur commune. Et je crois que les enseignants d’aujourd’hui seraient contents de bénéficier du même niveau de rémunération, des mêmes avantages que leurs prédécesseurs à la fin des années 30. La vie était plus facile à l’époque. »

    Loin de confectionner une image factice ou trop idyllique, ce genre de témoignage rend compte d’une société démocratique et stable, où il faisait bon vivre. Cela détonne forcément la précarisation rampante de la vie qui s’en suivra, celle régie par des Etats et des sociétés totalitaires. Car la pauvre Bucovine, elle allait malheureusement boire jusqu’à la lie le calice des deux grands régimes dictatoriaux qui ont endeuillé le 20e siècle : le fascisme et le communisme. Et l’histoire des menues gens rend, comme souvent, très bien compte de ce qu’était la grande histoire, celle qui restera inscrite dans les livres d’histoire. (Trad. Ionut Jugureanu)

  • Guy Le Louët (France) – Propriétés du prince Charles de Galles en Roumanie

    Guy Le Louët (France) – Propriétés du prince Charles de Galles en Roumanie

    En fait, lintérêt de lhéritier de la Couronne britannique pour la Roumanie ne date pas d’hier, puisqu’il créait une fondation déjà en 1987, pour aider les intellectuels roumains à être en contact avec des universités occidentales — notamment Oxford et Cambridge. En avril 1989, à Londres, il a tenu un discours sur la situation dramatique des villages roumains — vous vous souvenez peut-être, pour Ceauşescu, l’heure était à la systématisation. Les villages étaient rasés pour faire des terrains agricoles ou les maisons des gens étaient démolies pour céder la place à des immeubles collectifs.



    Le prince de Galles est venu pour la première fois en Roumanie en 1998 et il est tombé sous le charme de la Transylvanie, cette région du centre du pays, de sa nature, de l’habitat, des traditions et des gens de l’endroit. Il déclare avoir pour ancêtres Vlad l’Empaleur, mais aussi la comtesse Claudine Rhédey de Kis-Rhéde, née sur le territoire de notre pays au XIXe siècle. Depuis lors, il vient chaque année, même plusieurs fois par an en Roumanie pour y séjourner, mais ce n’est pas tout.



    On ne sait pas exactement combien de propriétés le prince Charles a acquises en Roumanie, mais il s’agit d’au moins une dizaine. Et quand je parle de propriétés, il faut entendre des maisons traditionnelles, anciennes, certaines plus que centenaires, qu’il a achetées. Ainsi, à Valea Zălanului, un hameau de 150 habitants du département de Covasna (centre), où le temps s’est arrêté et les gens vivent au rythme de la nature, il achète une, puis deux, puis trois et, selon certains, même une quatrième maison de plus de cent ans. Préoccupé par la conservation du patrimoine, des traditions et par la promotion du tourisme durable, il les a rénovées avec les mêmes matériaux que ceux qui avaient été utilisés à l’origine et les mêmes techniques, les a aménagées avec des objets traditionnels authentiques, mais les a aussi équipées de salles de bains tout confort et elles peuvent être louées. Le magazine Vanity Fair a fait un classement des plus belles maisons du monde parmi lesquelles figure une de ces propriétés. Le prince Charles a aussi quelques maisons à Breb, un village traditionnel du Maramureş (nord).



    Il a créé une fondation pour soutenir les communautés rurales du pays. En 2015, l’héritier de la Couronne britannique a créé une autre fondation avec pour mission de protéger le patrimoine architectural du pays et de soutenir le développement rural et le développement durable. Cette fondation offre des programmes gratuits de formation aux métiers traditionnels qui avaient quasiment disparu.



    Le prince a également acheté des maisons traditionnelles aussi dans le village de Viscri, listé au patrimoine mondial de l’UNESCO. Ce village a une église fortifiée saxonne dont la construction a commencé au XIIe s. Il entendait ainsi sauver le patrimoine architectural transylvain, mais aussi le style de vie et les métiers traditionnels. Viscri est maintenant hautement touristique, et son église a été listée parmi les plus belles du monde par la publication The Telegraph.



    Il s’est beaucoup investi dans la conservation des monuments historiques, dans des villages saxons de Transylvanie, fondés au XIIe siècle, dont certains figurent aujourd’hui sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, mais non seulement. Ainsi, en trois ans, la fondation a investi dans ces activités un million de livres sterling, rénovant des édifices représentatifs avec les mêmes matériaux et les mêmes techniques. Un exemple, c’est l’Eglise de la Dormition de la Mère de Dieu de Strei, un monument historique de l’art roman du XIVe s.



    Lorsqu’il vient en Roumanie, l’héritier de la Couronne britannique aime se balader en pleine nature, rencontrer les villageois, et se donne pour tâche de promouvoir les produits traditionnels de ces villages. L’idée, c’est de créer un circuit économique autour de ces monuments pour permettre aux habitants d’avoir des emplois. Ainsi, les chaussettes traditionnelles tricotées par les femmes de Viscri sont exportées en Allemagne et de là, ailleurs en Europe occidentale.



    La fondation du prince se propose de sauver une église vieille de 800 ans, celle de Drăuşeni, au département de Braşov ; à cet effet, un plan a été élaboré. Il prévoit la rénovation de l’église, la construction d’un café, de places d’hébergement et d’ateliers de métiers traditionnels. C’est un projet pilote. S’il fonctionne, il sera étendu à d’autres monuments médiévaux en péril. Il finance par ailleurs la rénovation d’une église en bois du département d’Arad, celle de Luncşoara, mais aussi de deux autres dans le département de Mureş : celles de Curtelnic et celle de Bălăuşeri.



    Nombre de ces projets sont sélectionnés par l’Association L’Ambulance des monuments, dont nous vous avons déjà parlé sir nos ondes, et qui bénéficie du soutien financier du prince Charles. Une maison fortifiée du département de Gorj a également été restaurée ainsi. Ce ne sont que quelques exemples des activités des fondations du prince de Galles en Roumanie.



    En 2011, le prince Charles commente le documentaire Wild Carpathia, du réalisateur britannique Charlie Ottley — un documentaire fabuleux sur la Roumanie. Pour la petite histoire, entre temps, Charlie Ottley a acheté une maison traditionnelle et a emménagé en Transylvanie ! En 2020, en pleine pandémie, dans un autre film commenté par lui, le prince Charles a exhorté les Roumains à passer leurs vacances en Roumanie et à y découvrir « les richesses incroyables » de ce pays. Il avoue être venu pour la première fois en Roumanie une vingtaine d’années auparavant et y avoir découvert un pays « étonnant », qui occupe depuis lors une place à part dans son cœur, et qu’il « se sent chez lui ici » à chaque visite. « La Roumanie est un pays étonnamment divers, dit-il, du delta du Danube, la zone humide la plus grande et la plus sauvage d’Europe, aux forêts, aux sources et aux monastères de Bucovine, de Moldavie et du Maramureş, aux collines des Apuseni ou aux étendues inhabitées de Harghita, aux précieuses collections des musées de Bucarest ou à la beauté sauvage du défilé des Portes de fer, aux châteaux, aux montagnes et aux villages saxons de Transylvanie ou aux vallées reculées du Banat et de la Crişana. Une si riche diversité naturelle et culturelle réunies sous le même drapeau est remarquable et c’est une des caractéristiques qui font de la Roumanie un coin à part de l’Europe. »



    Et le prince Charles déclare qu’il regrette que la pandémie ne lui ait pas permis de voyager en Roumanie, mais il continuera à plaider pour la protection des « trésors uniques » de la Roumanie. Bien entendu, la presse roumaine parle de chaque voyage ou séjour du prince en Roumanie, et de toutes ses activités.

  • 28.11.2020

    28.11.2020

    Gouvernement – L’exécutif roumain a voté hier soir la stratégie de vaccination
    contre le nouveau coronavirus. La priorité sera donnée aux salariés de la
    santé, de l’assistance sociale, aux personnes considérées comme à risque face au
    Covid-19 et au personnel des domaines-clé – vient de préciser le chef de la Chancellerie
    du premier ministre, Ionel Dancă, dans un briefing de presse. Le gouvernement de Bucarest a également
    décidé la majoration de la prime pour le personnel soignant qui prend en charge
    des malades de Covid-19, prime qui peut aller jusqu’à 85% du salaire de base. En
    plus, un projet d’ordonnance d’urgence pour souternir le secteur de l’HoReCa
    est sur la table de l’exécutif. L’aide de l’Etat pourrait couvrir jusqu’à 20% du
    manque à gagner des entrerprises affectées par la crise actuelle. Le calcul se
    fera en prenant en compte le chiffre d’affaires de l’année précédente.






    Coronavirus – 8.100 nouveaux cas de contamination au coronavirus ont été rapportés samedi
    en Roumanie, ainsi que 161 décès des suites de l’infection ces dernières
    24 heures. En tout, plus de 13.000 personnes qui ont contracté le nouveau virus
    sont hospitalisées actuellement dans le pays, avec 1.249 malades dans les
    unités de soins intensifs.




    Moldavie – La République de Moldova a décidé hier d’instituer l’état d’urgence
    sanitaire jusqu’au 15 janvier 2021, pour essayer de contrôler davantage la
    propagation du nouveau coronavirus dans le pays. De fait, les discothèques,
    clubs et karaoké ferment et les restaurants, bars et cafés peuvent fonctionner
    jusqu’à 22h seulement. Les conférences scientifiques ou les compétitions
    sportives qui demandent la présence physique des participants sont interdites.
    Les théâtres, les cinématographes et les salles de spectacles ne peuvent plus
    recevoir du public. Les institutions ont l’obligation d’aménager le travail de
    leurs salariés : le télétravail sera la règle et aller sur son lieu de
    travail, l’exception. D’après les correspondants de Radio Roumanie à Chişinău, il
    y avait déjà des mesures restrictives en place en Moldavie, mais elles n’étaient
    pas entièrement respectées, ni même par les autorités. Le premier ministre socialiste
    Ion Chicu avait organisé le mariage de son fils à la fin de cet été et le
    président en exercice, le pro-russe Igor Dodon, était, début novembre, à la
    tête d’un rassemblement électoral de centaines de personnes.




    Fête – La date du 28 novembre 1918 marque l’union de la Bucovine (dans le nord-est)
    avec le Royaume de Roumanie, la province faisant jusqu’alors partie de l’empire
    Austro-hongrois. Suite au démembrement de ce dernier dans plusieurs Etats
    nations, le Conseil national de la Bucovine décide, à majorité de voix, le
    rattachement de la province historique à la Roumanie. Quelques mois auparavant,
    en mars 1918, la Bessarabie, à l’est, avait également voté son union avec le
    Royaume de Roumanie. Le 1er décembre de la même année, suivront la
    Transylvanie, le Banat, le Maramureş et la Crişana. C’est pourquoi le 1er
    décembre est célébré comme la fête nationale roumaine. Les derniers préparatifs
    sont en cours pour les cérémonies militaires prévues à Bucarest pour l’occasion. Toutefois, le défilé militaire de l’Arc de Triomphe se déroulera cette année sans
    public, en raison de l’épidémie de coronavirus.




    Basket-ball – L’équipe de Roumanie masculine de basket-ball rencontre aujourd’hui,
    à Valence, en Espagne, l’équipe nationale polonaise, dans le groupe A des qualifications
    pour le Championnat d’Europe de basket-ball 2022. Lundi, toujours à Valence, les
    sportifs roumains affronteront l’équipe nationale espagnole. Le leader du
    groupe A est actuellement l’Israël, avec 4 points, suivi par la Pologne et l’Espagne,
    deux points chacune et, enfin, la Roumanie avec 2 points.






    Météo – Le temps est généralement morose en Roumanie. Il pleut dans la moitié
    ouest du pays, où la quantité d’eau pourra aller jusqu’à 10-15 l/m². Quelques
    pluies faibles sont attendues localement dans les autres régions. Dans le nord,
    on attend des précipitations mixtes. Les températures maximales iront aujourd’hui
    de 2° à 8°, avec -1° à midi à Bucarest.

  • Via Transilvanica, un chemin de randonnée exceptionnel

    Via Transilvanica, un chemin de randonnée exceptionnel


    Fin juillet, les derniers tronçons du chemin de randonnée Via
    Transilvanica, qui traverse les départements de Mureș et Harghita, au centre de
    la Roumanie, ont été mis en service. Ces 285 km de chemin viennent compléter
    les 400 km déjà exploitables, explique Alin Ușeriu, président de l’association
    Tășuleasa Social, pour qui la Roumanie représente une destination sûre, située
    à proximité de grandes capitales européennes et, surtout, un endroit
    magnifique.

    Alin Ușeriu : « La Transylvanie fait partie
    intégrante de la Roumanie et cela vaut la peine de la découvrir en utilisant Via
    Transilvanica. Les richesses naturelles et historiques ou encore le
    foisonnement ethnique tellement caractéristique de la Transylvanie se laissent
    découvrir au long de ce chemin exceptionnel. Le sentier, qui commence à Putna,
    en Bucovine, s’achève au Danube, dans la ville de Drobeta-Turnu Severin, après
    avoir parcouru sept régions historiques d’une beauté fascinante. La Bucovine
    demeure une région caractérisée encore par ses paysages naturels, demeurés largement
    à l’état sauvage, mais également par son patrimoine religieux. La route nous
    emmène ensuite en Ținutul de Sus, le Pays d’en haut en français, où les
    traditions ancestrales ont encore cours. Le chemin suit d’abord la vallée du
    Somes, ensuite celle de la Bistriţa, se frayant un chemin à travers des territoires quasi
    vierges. Visiter ensuite le Pays sicule, c’est vivre au rythme d’une région
    habitée par une ethnie, les Sicules, qui a fortement marqué l’histoire et la
    culture transylvaines. Une région qui peut se targuer d’une culture gastronomique
    traditionnelle inédite et tellement riche. La Transylvanie en tant que telle
    est de fait le musée en plein air le plus vaste d’Europe. Plus de 200 forts,
    églises fortifiées et châteaux essaiment son territoire. Certes, les Saxons
    transylvains ont quasiment disparu de nos jours, mais l’héritage historique et
    architectural qu’ils nous ont légué demeure impressionnant, partie importante du
    patrimoine de l’humanité. La route nous fait ensuite découvrir une autre région
    riche en histoire, berceau de la nation roumaine, en suivant la vallée de la
    rivière Cerna, en Terra Dacica et en Terra Romana, où l’on se laisse bercer par
    la beauté des paysages vallonnés et par la gentillesse des habitants. Enfin,
    une fois franchie la vallée de la Cerna, le Danube dans toute sa majesté apparaît
    devant nos yeux ébahis ».



    Via Transilvanica c’est aujourd’hui 680 kilomètres d’invitation irrépressible à prendre le large et à découvrir, à pied ou en vélo, des coins sauvages et la trace de cultures anciennes. Alin Ușeriu, président de l’association Tășuleasa Social : « Le dernier tronçon, de 100 km,
    qui traverse le plateau de Mehedinţi, est quasiment finalisé. Suivront
    bientôt les départements de Sibiu, Hunedoara, Alba et Caraș-Severin. Le projet se
    poursuit, avec l’aide et le soutien de tous ceux qui l’ont rendu possible dès
    le départ. Vos auditeurs doivent apprendre l’existence de ce chemin longue
    distance conçu un peu à l’instar du Chemin de Saint Jacques de Compostelle,
    même si son but n’est pas religieux. Cela ressemble à ce qu’est le Chemin de
    Saint-Jacques-de-Compostelle pour l’Europe et le Pacific Trail pour l’Amérique.
    Un chemin sûr, qui offre une expérience spirituelle et culturelle au voyageur, qui
    fait découvrir un ensemble d’attractions touristiques, autrefois inatteignables
    d’un coup. Une route accessible en vélo, une route qui sera aussi ouverte à
    coup sûr au cheval. Mais une route qui vaut surtout la peine d’être parcourue à
    pied. »



    Pour franchir les 15-20 km par jour, il vaut néanmoins mieux avoir une
    certaine condition physique préalable. Alin Ușeriu : « Sur le site viatransilvanica.com
    vous trouverez un guide explicatif, qui détaille chaque étape, en ce y compris
    les préparatifs nécessaires avant d’envisager de partir à l’aventure. Certes,
    au long de cette voie, vous trouverez toutes les facilités nécessaires au
    randonneur. N’imaginez pas qu’il faudrait prendre avec vous des victuailles
    pour une cinquantaine de jours, comme c’est le cas pour parcourir le Pacific
    Trail. L’on trouve à chaque pas un endroit pour se restaurer ou une auberge
    pour y passer la nuit. Par ailleurs, dans le contexte actuel, où la
    distanciation physique est de rigueur, Via Transilvanica constitue une
    destination rêvée pour les randonneurs avertis mais, en fait, pour tous les
    amoureux de découvertes, d’inédit, d’expériences inoubliables. »



    Une appli intitulée Via Transilvanica est également disponible au téléchargement. (Trad. Ionuţ Jugureanu)