Tag: budget

  • A la Une de la presse roumaine – 28.07.2016

    A la Une de la presse roumaine – 28.07.2016

    Les sirènes ont résonné ce jeudi pour la Journée nationale de l’Ambulance en Roumanie ; ce service marque ses 110 années d’existence – « histoire pleine d’honneur, présent ruiné par les manquements du système ». Pourtant, « la médecine d’urgence est en mort clinique », selon la presse roumaine. Malgré cela, un sondage fait par le ministère de la Santé indique un niveau de satisfaction des patients à l’égard des services médicaux de 97% l’année dernière.




  • Sommet européen sans le Royaume-Uni

    Sommet européen sans le Royaume-Uni

    Réunis pour la première fois sans le Royaume-Uni après plus de 40 ans, les dirigeants de lUnion européenne ont convenu mercredi à Bruxelles des lignes rouges à ne pas franchir dans le divorce à venir avec Londres. L’occasion pour les 27 de réaffirmer quils nengageront “aucune sorte de négociation” tant que Londres n’active pas la clause de sortie de lUE, larticle 50 du Traité de Lisbonne. Une fois ce moment venu, la séparation s’annonce douloureuse pour la Grande Bretagne qui risque de se voir infliger des conditions sévères visant l’accès de ses citoyens au marché unique.



    A l’heure où l’on parle, un nombre important de ressortissants européens, y compris des Roumains, vivent et travaillent en Grande Bretagne. Or, à quelques jours du référendum qui a vu 52% des Britanniques opter pour le Brexit, les Européens ont averti que le Royaume-Uni ne pourrait pas conserver sans contreparties les avantages du marché unique. “Il ny aura pas de marché unique à la carte”, a résumé le président du Conseil européen, Donald Tusk, rejetant toute velléité de Londres de restreindre la libre circulation des personnes.



    Présent à la réunion de Bruxelles, le chef de l’État roumain, Klaus Iohannis, a réitéré les intentions de Bucarest de protéger ses citoyens dans les négociations avec Londres : «Le Brexit devrait renforcer l’Union des 27. J’ai déjà insisté sur la nécessite d’une approche aussi pragmatique que possible, censée détendre la situation, tout en permettant au projet européen de continuer. Le Royaume-Uni observera la libre circulation des personnes et les droits des travailleurs européens. C’est un aspect confirmé par le premier ministre Cameron lui-même. Du coup, je voudrais rassurer la communauté roumaine de Grande Bretagne et lui dire que Bucarest se propose de défendre ses intérêts dans les futures pourparlers avec Londres».



    La sortie de la Grande Bretagne de la famille européenne ne sera pas sans conséquences sur le budget communautaire. Ancienne ministre des Finances, Ioana Petrescu, a rappelé que rien qu’en 2015, la contribution britannique à l’enveloppe commune fut de quelque 8 milliards d’euros net. Or, suite au Brexit, la Roumanie risque, par exemple, de se voir les fonds structurels diminuer. Même les investissements auront à souffrir, affirme Ioana Petrescu: « Le Brexit entraîne une vague d’insécurité, d’instabilité et le risque que d’autres pays suivent l’exemple de la Grande Bretagne. Au moment où l’on fait partie d’une union secouée par une crise de la sorte, les hommes d’affaires réfléchiront deux fois avant d’investir dans tel ou tel pays européen».



    Quels changements provoquera le Brexit dans le paysage international et comment influera-t-il sur les intérêts de l’Union et implicitement de la Roumanie? Une question à laquelle seul le temps pourra répondre. Une chose est sûre: il est impossible d’effacer d’un seul coup les 40 ans d’appartenance britannique à l’Union. Par contre, il est indispensable que l’Union se réinvente afin de booster la confiance des Européens en un projet que les nationalistes et les eurosceptiques sapent de plus en plus.

  • 08.06.2016

    08.06.2016

    Salaires – Le gouvernement roumain a approuvé aujourd’hui le projet d’arrêté d’urgence relatif au système de rémunération du secteur public. Les principales modifications au texte de la loi en vigueur envisagent la restructuration totale du système de salaires dans le secteur de la Santé et l’introduction, à partir de janvier 2017, d’un système de primes assis sur des critères de compétence pour les personnels de ce secteur et de celui de l’éducation nationale. Le ministre du travail Dragoş Pâslaru, a expliqué le fait que seuls les petits salaires allaient être majorés au mois d’août et que les différences salariales seront éliminées pour les personnels avec la même fonction et la même ancienneté seront. Les leaders des confédérations syndicales ont transmis lundi leurs observations sur le projet d’arrêté gouvernemental.

    Visite – Le premier ministre roumain Dacian Ciolos fera une visite en France les 9 et 10 juin. A l’agenda – un entretien avec son homologue Manuel Valls au cours duquel les deux chefs de gouvernement signeront une mise à jour de la feuille de route du Partenariat stratégique roumano-français et une intervention au Conseil directeur de l’Organisation pour la Coopération et le Développement Economique (OCDE). M. Ciolos sera aussi reçu par le président français François Hollande, aux côtés duquel il assistera au match d’ouverture de l’Euro 2016, qui opposera la France à Roumanie.

    Distinction – La procureure en chef de la Direction nationale anticorruption de Roumanie, Laura Codruţa Kövesi, s’est vu remettre les insignes de Chevalier de la Légion d’honneur par l’ambassadeur de France à Bucarest, François Saint-Paul. Dans son allocution, celui-ci a qualifié d’impressionnante l’activité de la DNA, rappelant qu’un rapport de l’Union européenne cite l’institution roumaine parmi les cinq premières institutions anti-corruption d’Europe. L’ambassadeur de France à Bucarest a aussi affirmé que la patronne du parquet anti-corruption était un symbole de professionnalisme, d’intégrité et de devoir accompli. A son tour, Laura Codruţa Kövesi a souligné que la lutte contre la corruption était une composante de la sauvegarde et de la défense de l’Etat de droit.

    Alerte – Les autorités françaises sont en alerte pour éviter tout attentat terroriste durant l’Euro 2016 de foot, qui doit commencer dans deux jours. Selon le correspondent de la radio publique roumaine, la France est toujours confrontée à des risques d’attentats, mais aussi à des mouvements sociaux dont notamment à une grève des cheminots qui dure depuis une semaine déjà et à la menace des pilotes d’Air France de déclencher des actions syndicales similaires. La France reçoit toujours des avertissements au sujet des risques d’attentats. La plus récente vient du Scotland Yard, qui a dévoilé que la propagande de Daesh mentionnait l’organisation d’attaques durant le championnat européen et que la menace terroriste était toujours « sévère ». Des mises en garde similaires ont été exprimées aussi par les autorités américaines.

    Croissance – La Banque mondiale a légèrement amélioré ses estimations de croissance économique de la Roumanie pour cette année: de 3,9 à 4%, lit-on dans le rapport biannuel « Global Economic Prospects ». Par contre, l’institution financière a considérablement réduit ses estimations sur l’évolution de l’économie roumaine pour les deux années à venir, quand de 3,7% et de 3,4% respectivement. A son tour, la Commission européenne considère que l’économie roumaine enregistrera une croissance de 4,2% cette année, grâce à une demande interne robuste, mais table sur un ralentissement en 2017, avec une croissance à 3,7%. Les estimations d’Eurostat, rendues publiques hier, que l’augmentation de 1,6% du PIB, au premier trimestre de l’année en cours, était la plus importante parmi les 28, par rapport au dernier trimestre de l’année passée.

  • La semaine du 16 au 21 mai 2015

    La semaine du 16 au 21 mai 2015

    Le scandale des désinfectants dilués dans les hôpitaux roumains prend de l’ampleur.

    Le plus récent scandale du système sanitaire national, celui des désinfectants dilués qu’utilisaient la vaste majorité des hôpitaux roumains, figurera à l’agenda de la prochaine réunion du Conseil suprême de défense de la Roumanie, qui réunit les dirigeants des principales institutions aux attributions dans le domaine de la sécurité nationale. Le président Klaus Iohannis a précisé jeudi dans le cadre d’une conférence de presse qu’il a pris la décision de convoquer cette réunion parce que ce scandale a illustré les dégâts immenses que peuvent provoquer l’indifférence et la corruption dans le système de santé publique. De l’avis du chef de l’Etat, les coupables devraient être identifiés et déférés à la justice. Le scandale a éclaté suite à une investigation journalistique qui a révélé que les désinfectants fournis aux hôpitaux par leur producteur, la société Hexi Pharma, avaient une teneur en substance active largement inférieure aux normes en vigueur. Des contrôles effectués dans des dizaines d’hôpitaux ont confirmé les conclusions des journalistes. En raison de la gravité de la situation, les médecins de certains hôpitaux ont même décidé de suspendre les interventions chirurgicales prévues pendant plusieurs jours. Dépassé par la situation, le ministre de la Santé, Patriciu Achimas Cadariu, a démissionné. Il a été remplacé par l’économiste Vlad Voiculescu, ex responsable au ministère des Finances. Celui-ci s’était investi à travers le temps dans plusieurs initiatives caritatives dans le domaine de la santé. Entre temps, le Parquet général a mis en examen la société Hexi Pharma, pour incompétence en matière de lutte contre la maladie et falsification ou substitution d’aliments ou d’autres produits. Le Parquet doit décider, entre autres, depuis combien de temps ces désinfectants sont utilisés, vu que le Service roumain de renseignements affirme que la faible qualité des désinfectants avait fait l’objet de plusieurs notes informatives envoyées depuis plusieurs années aux hôpitaux, mais aussi à d’autres institutions : présidence, gouvernement, préfet, autorités locales.

    Le projet d’ordonnance d’urgence du gouvernement sur les salaires des personnels publics de Roumanie en débat public

    Le projet d’ordonnance d’urgence relatif aux salaires des personnels publics de Roumanie a été mis en débat public mardi. Les principales modifications par rapport à l’état de choses actuel portent sur la restructuration complète du système des salaires dans la Santé et l’Education et l’introduction d’un système de primes fondé sur des critères de performance pour les personnels des deux domaines, qui devraient bénéficier de bonus à partir du 1er janvier 2017. Le projet prévoit aussi l’élimination des différences de salaires à fonctions égales et travail égal dans un même établissement. Le Premier ministre Dacian Cioloş a précisé que le projet corrigerait certains dysfonctionnements du système, mais pas tous, vu que le gouvernement est tenu d’agir dans les contraintes budgétaires fixées. Selon le ministre de l’Emploi, Dragoş Pîslaru, suite à la mise en œuvre de ces mesures, plus de 1,2 millions de personnes toucheront des salaires majorés et à coup sûr, personne ne verra son traitement diminuer. En réplique, le président du Bloc National Syndical, Dumitru Costin, affirme que seuls 400.000 employés du secteur public verront leurs salaires augmenter. Le projet a suscité le mécontentement des syndicats, qui menacent de protestations. Les syndicalistes de l’Education et de l’administration publique locale menacent de déclencher le conflit de travail et de boycotter les élections municipales. En Roumanie, les syndicats de l’éducation nationale organiseront, le 1er juin prochain, une marche pour protester contre le projet de décret gouvernemental concernant les salaires dans le secteur public.

    Visite officielle du président de la Roumanie, Klaus Iohannis, en Lituanie

    Le président de la Roumanie, Klaus Iohannis, a fait une visite officielle de deux jours en Lituanie, où il s’est entretenu avec les officiels de Vilnius de sujets liés aux relations bilatérales, à la migration, à la sécurité régionale et à la position commune des deux pays au Sommet de l’OTAN de Varsovie, prévu en juillet prochain. Après les pourparlers avec son homologue lituanienne, Mme Dalia Grybauskaite, Klaus Iohannis a affirmé que Bucarest et Vilnius ont un partenariat fort, des intérêts, des visions et des valeurs communes. La Roumanie et la Lituanie ont des positions similaires sur la migration, dans le sens où l’UE doit protéger ses frontières, par le renforcement du contrôle aux frontières extérieures, a ajouté M Iohannis. Au sujet de la crise des migrants, le président roumain a déclaré que l’approche fondée sur des sanctions contre les Etats de l’Union opposés au mécanisme européen de répartition n’allait pas résoudre ce problème. Le chef de l’Etat roumain a déclaré, d’autre part, qu’une « approche équilibrée » est importante en ce qui concerne le renforcement du flanc Est de l’OTAN.

    Le Musée du village a fêté ses 80 ans.

    Le Musée du village de Bucarest, un des lieux les plus visités de Roumanie, aimés par les Roumains eux-mêmes, admiré par les étrangers, a fêté mardi ses 80 ans par l’inauguration d’une nouvelle aile. Ce fut le sociologue Dimitrie Gusti qui, à l’entre-deux-guerres, a eu l’idée de réunir dans un musée en plein air des maisons traditionnelles de toutes les régions du pays. A l’heure actuelle, le musée compte 370 monuments et 60 mille objets de patrimoine. La mission du Musée du village, dont la conception repose sur la sociologie, est de montrer aux visiteurs la réalité de la vie du paysan roumain, telle qu’elle était ou qu’elle est. Environ 500 mille touristes roumains et étrangers visitent ce musée annuellement.

    Finale de la Coupe de Roumanie

    CFR Cluj a remporté la 78e Coupe de Roumanie de foot mardi sur l’Arène nationale de Bucarest, après la victoire contre Dinamo Bucarest, sur le score de 5 à 4 après les tirs aux buts. Le palmarès de CFR contient désormais 4 Coupes de Roumanie, alors que celui de Dinamo inclut 13 tels trophées. Le match a eu une signification à part pour Dinamo, puisqu’il y a deux semaines, un de ses joueurs, le Camerounais Patrick Ekeng, était décédé sur le terrain, durant un match officiel, à cause de problèmes cardiaques. La Coupe de Roumanie est le deuxième trophée de foot décerné durant cette saison vu qu’Astra Giurgiu a déjà remporté le titre de championne de Roumanie. Steaua Bucarest et Concordia Chiajna se disputent la finale de la troisième compétition interne, la Coupe de la Ligue.

  • A la une de la presse roumaine – 19.05.216

    A la une de la presse roumaine – 19.05.216

    Dans la presse électronique de ce
    jeudi : les raisons de la décision du gouvernement de majorer certains
    salaires dans le secteur public ; le scandale des désinfectants médicaux
    dilués ; l’actualité du marché automobile en Europe et en Roumanie ;
    un inventaire de promesses farfelues de campagne électorale.


  • Les salaires du secteur public, en débat public

    Les salaires du secteur public, en débat public

    Le projet d’ordonnance d’urgence a été mis en débat public par le ministère de l’Emploi. Les principales modifications par rapport à l’état de choses actuel portent sur la restructuration complète du système des salaires dans la Santé et l’Education et l’introduction d’un système de primes fondé sur des critères de performance pour les personnels des deux domaines, qui devraient bénéficier de bonus à partir du 1er janvier 2017. Le projet prévoit aussi l’élimination des différences de salaires à fonctions égales et travail égal dans un même établissement, en hissant les salaires au niveau maximum payé dans cet établissement pour tous les groupes de métiers, apparentés ou pas, pour lesquels la formation est commune.

    Le Premier ministre Dacian Cioloş a précisé que le projet corrigerait certains dysfonctionnements du système, avec un accent sur le domaine de la Santé, mais pas tous, vu que le gouvernement est tenu d’agir dans les contraintes budgétaires fixées. Selon le ministre de l’Emploi, Dragoş Pîslaru, suite à la mise en œuvre de ces mesures, plus de 1,2 millions de personnes toucheront des salaires majorés et à coup sûr, personne ne verra son traitement diminuer. Dragoş Pîslaru: « Nous nous sommes assurés que les salaires que nous ferons figurer dans la grille pour la Santé, par exemple, sont plus grands que les salaires maximum actuellement payés dans ce système. Et dans l’autre type de correction, comme vous allez le voir, il s’agit d’aligner tous les salaires du même établissement au niveau maximum payé maintenant. Il n’y a donc plus de soupçon que le salaire de quelqu’un pourrait baisser. »

    En réplique, le président du Bloc National Syndical, Dumitru Costin, affirme que seuls 400.000 employés du secteur public verront leurs salaires augmenter, alors que le reste de 800.000 personnes n’en bénéficieront pas. Le projet portant sur les salaires dans le secteur public a suscité le mécontentement des syndicats, de l’Education surtout, qui estiment qu’il ne solutionne que les problèmes de la Santé et de l’Administration centrale. Anton Hadăr, président de la Fédération syndicale de l’enseignement supérieur Alma Mater: « Ce sont des rafistolages. En ce qui concerne le système d’éducation, les ravaudages, même si cela pouvait tenir lieu de quelque chose de bon, ne peuvent couvrir même pas le centième de ce dont nous avons besoin dans le système. »

    Les syndicalistes de l’administration publique locale menacent de déclencher le conflit de travail et de boycotter les élections municipales. Pompiliu Buzduga, vice-président de la Fédération nationale des syndicats de l’administration : « Il n’est pas normal que sept ministères touchent des augmentations salariales de 70%, et que l’administration locale ne touche aucun leu de plus. »

    L’impact budgétaire généré par les modifications apportées au système des salaires des personnels publics s’élèvent à près de 2,3 milliards de lei, dont 1,2 milliards seront alloués pour corriger les iniquités et 1,022 milliards pour la réforme dans le domaine de la Santé.

  • Les défis à relever par le nouveau ministre de l’Emploi.

    Les défis à relever par le nouveau ministre de l’Emploi.

    Dragos Pâslaru, économiste, âgé de 40 ans, a commencé son mandat au ministère de l’Emploi mardi, après avoir prêté serment lundi devant le président Klaus Iohannis. Celui-ci a remarque que M Pâslaru arrivait à la tête de ce ministère dans une période compliquée et a recommandé au nouveau titulaire de ce portefeuille de faire des salaires dans le secteur public une de priorités de son activité.

    Klaus Iohannis : « Il y a évidement une importante attente de la part des gens, visant l’élimination des inégalités salariales dans le secteur public. Je vous souhaite, monsieur le ministre, de trouver, en collaboration avec tous les acteurs impliqués, une solution acceptée qui puisse réellement améliorer la situation dans ce domaine »

    Dragos Pâslaru, ex-conseiller d’Etat chargé des problèmes économiques à la Chancellerie du premier-ministre Dacian Ciolos, a été nominé par le chef du gouvernement pour remplacer l’ancienne ministre Ana Costea. Celle-ci avait démissionné la semaine dernière suite aux mécontentements exprimés par les syndicats au sujet du projet de décret d’urgence sur les salaires des employés du secteur budgétaire.

    Entre temps, le premier-ministre Ciolos a annoncé que l’Exécutif continuait les pourparlers avec les partenaires sociaux à ce sujet, afin de trouver une solution acceptée et faisable du point de vue budgétaire et légal. Un autre défi à relever par le nouveau ministre du Travail est la mise en œuvre des nouveaux articles de la loi relative au congé parental payé, qui vient d’être promulgué par le chef de l’Etat.

    Lors de la cérémonie d’investiture, le président Iohannis a souligné que cette loi était très importante pour l’évolution démographique de la Roumanie et demandé des solutions pour qu’elle soit appliquée. Klaus Iohannis :« A mon avis, c’est une bonne loi, attendue et bienvenue. Cette loi pro-active du secteur des politiques démographiques est certainement très importante pour la Roumanie », a déclaré Klaus Iohannis.

    La nouvelle loi élimine le seuil maximal de l’indemnité mensuelle de congé parental qui était jusqu’ici de 3400 lei, soit 760 euros. Désormais, les mères ou les pères qui décident de prendre le congé parental jusqu’à l’âge de deux ans de l’enfant recevront une indemnité mensuelle équivalente à 85 % des revenus. Les personnes qui pendant deux ans ont réalisé 12 mois de revenus imposables peuvent bénéficier de ce congé parental payé qui peut s’étendre jusqu’à l’âge de 2 ans de l’enfant et jusqu’à 3 ans dans le cas des enfants à handicap.

    Les parents qui décident de rentrer au travail plus tôt recevront également un bonus de réinsertion équivalant à la moitié de l’indemnité minimale. Le Parti national libéral a salué la promulgation de la loi et demandé au nouveau ministre de l’Emploi d’identifier les ressources financières nécessaires pour l’appliquer.

  • La ministre du Travail démissionne

    La ministre du Travail démissionne

    La ministre roumaine du Travail démissionne dans le contexte où les syndicats du secteur budgétaire se déclarent mécontents du projet de loi visant les salaires dans le secteur public, un document qu’Ana Costea ne soutient plus. Selon les représentants des syndicats, ce projet creuse l’écart entre les hauts et les bas revenus. De plus, aux termes du document, les enseignants se verront diminuer les salaires, alors que dans le secteur sanitaire les rémunérations n’augmenteront que de quelques lei.

    De l’avis du président du Bloc National Syndical, Dumitru Costin, la ministre Ana Costea aurait pu faire davantage mais on ne le lui a pas permis. Dumitru Costin : «Nous nous attendions à de bonnes choses de la part du ministre du Travail. Nous avons pourtant constaté que, peu à peu, on a supprimé des attributions importantes de son mandat, comme par exemple la démarche d’écrire un projet de loi pour les salaires du secteur public. Nous avons appris que depuis presque deux mois, cette responsabilité avait été transférée au Secrétariat général du gouvernement. Par ailleurs, lorsque j’ai demandé à Mme la ministre de retirer ce projet, elle l’a conditionné par sa démission. Pour moi ce fut plus qu’évident que le projet en question ne lui appartenait pas. Elle a été obligée de l’assumer. En fin de compte, elle a bien fait de partir. Elle aurait pu faire de bonnes choses mais on ne l’a pas laissée. »

    Ancienne ministre du Travail, actuellement vice-présidente du PSD, Rovana Plumb déclare que la démission d’Ana Costea ne fait que prolonger les déséquilibres du système des salaires dans le secteur public. En revanche, la co-présidente du PNL, Alina Gorghiu, estime qu’il s’agit d’un geste normal, vu que, par ses actions, la ministre Costea aurait porté atteinte à l’image du gouvernement. Entre temps, le premier ministre Dacian Ciolos, qui a accepté la démission de Mme Costea, a fait savoir que l’Exécutif poursuivrait la semaine prochaine les débats avec ses partenaires sociaux sur les salaires du secteur public, dans l’espoir de trouver une solution acceptable et faisable tant d’un point de vue budgétaire que légal.

    Le porte-parole du gouvernement, Dan Suciu, a précisé devant la presse que le débat autour de la hausse salariale dans ce secteur devait nécessairement prendre en compte les ressources financières existantes. Dan Suciu: Ce gouvernement a repris un budget 2016 déjà élaboré par l’ancienne équipe exécutive. Or dans ce budget, il n’y a pas d’éléments qui étayent des majorations salariales. Si l’on aboutit à un accord avec les syndicats, nous allons essayer de trouver des ressources supplémentaires. Nous allons revoir la structure du budget pour savoir s’il y a des sources complémentaires qui permettent d’éventuelles modifications budgétaires, a expliqué le porte-parole du Cabinet de Bucarest.

    Pour sa part, le ministère du Travail a indiqué que pas moins de 10 versions de la loi des salaires avaient été élaborées par ses experts. C’est justement en raison du manque de fonds supplémentaires et dans le but de rendre plus facile la mise en œuvre d’une future loi des salaires, que l’on a choisi la solution d’un décret d’urgence, a encore fait savoir le ministère du Travail.

  • A la une de la presse roumaine – 11.04.2016

    A la une de la presse roumaine – 11.04.2016

    Les mesures de majoration des salaires et de réduction des charges patronales mettent en danger la cible de déficit budgétaire, en 12 ans, il n’y aura presque plus de terrains agricoles roumains et Bucarest risque de ne plus accueillir des matchs à l’Euro 2020, la presse roumaine se penche donc sur des risques et des menaces en ce début de semaine.


  • 04.02.2016

    04.02.2016

    Grippe – Un Roumain est décédé à cause de la grippe porcine, a fait savoir aujourd’hui, le Centre national de surveillance et de contrôle des maladies transmissibles. L’homme, âgé de 38 ans et originaire de Bucarest, est la première victime de la grippe porcine, cette année en Roumanie. Il n’avait pas été vacciné contre la grippe ; en même temps les autres affections dont il souffrait ont généré des complications qui ont entraîné son décès. Selon l’Institut national de santé publique, 72 cas de grippe ont été confirmés rien que la semaine dernière, ainsi que 23 autres cas de grippe saisonnière. Jusqu’ici 563.000 personnes ont été vaccinées en Roumanie. Si la semaine dernière, l’infection grippale était faible, à l’heure actuelle elle a une intensité moyenne dans notre pays. Par ailleurs, plus de 150 personnes sont mortes à cause de la grippe porcine en Ukraine voisine.

    Défense – Le chef de la chancellerie présidentielle roumaine, Dan Mihalache, et l’ambassadeur de Roumanie aux Etats – Unis, George Cristian Maior, se sont entretenus mercredi avec James Townsend, adjoint à l’assistant du secrétaire américain de la Défense pour l’OTAN et l’Europe. L’occasion pour les responsables roumains de saluer la décision de Washington de multiplier par 4 le budget destiné à la défense en Europe en 2017. Cela témoigne des efforts des Etats-Unis de décourager les menaces provenant de l’Est, notamment par le renforcement des mesures de l’OTAN destinées à la défense collective, ont-ils souligné.

    Défense – Le ministre roumain de la Défense, Mihnea Motoc, participe jeudi et vendredi à Amsterdam à la réunion informelle des ministres de la Défense des Etats membres de l’Union européenne, qui se pencheront sur des sujets majeurs de sécurité. Selon le ministère roumain de la Défense, l’accent sera mis sur les manières d’approfondir la coopération européenne dans le domaine, notamment dans le cadre des missions et des opérations en déroulement sous l’égide de la Politique de Sécurité et de Défense Commune. Aux débats d’Amsterdam participent également l’adjoint au secrétaire général de l’OTAN, Alexander Vershbow, et le sous-secrétaire général de l’ONU pour les opérations de maintien de la paix, Hervé Ladsous.

    Corruption – Le maire de la ville de Braila (important port sur le Danube dans le sud-est de la Roumanie), le social – démocrate Aurel Simionescu, ainsi que l’ancien directeur économique de la municipalité de Braila doivent se présenter aujourd’hui devant le tribunal, les procureurs demandant leur placement en détention provisoire pour 30 jours, après la garde-à-vue de mercredi soir. Ils sont accusés d’abus de fonction et d’avoir changé la destination des fonds européens dont ils disposaient. Selon les procureurs, le maire de Braila et le directeur économique de la ville auraient favorisé un consortium de sociétés lors d’un appel d’offres pour la modernisation d’un boulevard. Le préjudice causé en a été estimé à environ 9 millions d’euros.

    Journalistes – Près de 2300 journalistes et professionnels des médias ont été tués dans le monde depuis 1990, dont 112 – l’année dernière. C’est ce que constate la Fédération Internationale des Journalistes dans sont rapport annuel. Suite à l’attaque contre le journal satirique Charlie Hebdo, c’est la France qui occupe la première place du classement 2015, aux côtés de l’Irak et du Yémen, chaque pays ayant perdu 10 journalistes et professionnels des médias. Toutefois, c’est 2006, avec 155 morts, qui reste l’année la plus meurtrière du dernier quart de siècle. Selon la Fédération Internationale des Journalistes, les pays les plus dangereux pour y pratiquer ce métier sont l’Irak, les Philippines, le Pakistan, la Russie, l’Algérie, l’Inde, la Somalie, la Syrie et le Brésil.

    Tennis – L’équipe tchèque de Fed Cup arrive aujourd’hui à Cluj, ville du nord-ouest de la Roumanie, où elle doit jouer ce week-end contre l’équipe roumaine de Fed Cup au premier tour du Groupe Mondial. La République tchèque est représentée par Petra Kvitova (nr 9 WTA), Karolina Pliskova (numéro 13 WTA), Barbora Strycova et par Denisa Allertova. En l’absence d’Alexandra Dulgheru et d’Irina Begu, accidentées, l’équipe roumaine sera formée de Simona Halep (nr 3 mondiale), Monica Niculescu (40 WTA), Andreea Mitu et Raluca Olaru. A noter aussi que la sélection tchèque est la meilleure équipe de Fed Cup de ces dernières annnées, avec 9 titres gagnés, y compris celui de 2015. Par ailleurs, la Roumanie joue pour la première dans cette compétition dans la composition actuelle.

    Météo – La météo est plutôt instable aujourd’hui en Roumanie. Les températures ont baissé par rapport aux journées précédentes. Les métorologues ont mise en garde contre des précipitations mixtes et du vent fort d’ici à vendredi sur l’ensemble du pays. Il neigera en montagne où le vent pourra atteindre les 60 – 70 km/h. Les températures maximales de ce jeudi iront de 0 à 13 degrés. 13 degrés et un ciel plutôt couvert à midi à Bucarest.

  • 03.02.2016 (mise à jour)

    03.02.2016 (mise à jour)

    Détenus – Le gouvernement de Bucarest a décidé mercredi de suspendre par décret d’urgence, jusqu’au 1er septembre 2016, la mise en œuvre de la loi permettant de réduire les peines des détenues qui rédigent et publient des ouvrages scientifiques. Selon la ministre roumaine de la Justice, Raluca Pruna, l’annulation de cet article de loi existant depuis 1969 est nécessaire vu que de plus en plus de détenus qui y ont fait recours de manière abusive, ces deux dernières années, générant un véritable phénomène d’imposture intellectuelle dans les prisons. Et pour cause : si, en 2014, 90 ouvrages avaient été rédigés et publiés par les détenus des prisons roumaines, en 2015, leur nombre a progressé jusqu’à 340, a encore expliqué la ministre de la Justice.

    Sécurité – Le ministère roumain des AE salue la décision des Etats-Unis de multiplier par 4 le budget destiné en 2017 au projet de défense appelé European Reassurance Initiative et d’assurer une présence militaire américaine robuste en Europe. Selon la diplomatie de Bucarest, l’annonce vient confirmer l’engagement ferme des Etats-Unis pour ce qui est de la sécurité européenne, en renforçant les mesures de l’OTAN destinées à la défense collective et censées décourager les facteurs de risque. La mise en œuvre des mesures annoncées par Washington contribuera de manière significative à renforcer la sécurité de la Roumanie et des autres alliés face aux défis de sécurité que notre région doit relever, lit-on dans un communiqué du ministère roumain des AE. Le Pentagone a donc annoncé d’augmenter le budget son budget destiné à l’Europe l’année prochaine à 3,4 milliards de dollars, dans le nouveau contexte stratégique marqué par les actions de la Russie et par l’ascension du groupe terroriste Etat Islamique. Alliés au sein de l’OTAN, Bucarest et Washington sont liés aussi par un Partenariat stratégique bilatéral.

    Terrorisme – La Roumanie et la France se soutiennent réciproquement dans leurs efforts de lutter contre le terrorisme international et les autorités de Bucarest réaffirment leur solidarité avec la France dans le contexte difficile engendré par les récentes attaques terroristes de Paris. C’est la conclusion des débats qui ont eu lieu mercredi à Bucarest entre le ministre roumain de la Défense, Mihnea Motoc, et le chef de l’Etat major de l’Armée française, le général Pierre de Villiers. A l’agenda des pourparlers ont également figuré le prochain sommet de l’OTAN à Varsovie, sur la toile de fond du processus d’adaptation stratégique de l’Alliance. Par ailleurs, le responsable français s’est également entretenu avec son homologue roumain, le général Nicoale Ciuca sur l’évolution de la situation de sécurité dans la région de la Mer Noire et sur la participation des militaires roumains dans les théâtres d’opérations.

    Météo – La météo se détériore dans les 24 prochaines heures. On attend des pluies d’abord sur l’ouest et le nord et puis sur l’ensemble du territoire, ainsi que de la neige en montagne. Les températures maximales iront de 0 à 13 degrés.

  • 29.01.2016 (mise à jour)

    29.01.2016 (mise à jour)

    Cigarette – Le président roumain, Klaus Iohannis, a promulgué ce vendredi la loi visant linterdiction de fumer dans les lieux publics fermés, deux jours après que la Cour constitutionnelle du pays a décidé que cet acte réglementaire est conforme à la loi fondamentale roumaine. Adoptée en décembre dernier, la loi empêche désormais de fumer dans tout espace public fermé, sur les lieux de travail, sur les aires de jeux pour enfants, à lintérieur des établissements médicaux, denseignement ou de protection et dassistance aux enfants. A ce jour, 17 des 28 Etats membres de lUE interdisent complètement la cigarette dans les lieux publics fermés, dans les transports en commun et sur le lieux de travail.



    Justice – La ministre roumaine de la Justice, Raluca Prună, a rendu public vendredi le projet de décret durgence qui éliminera la possibilité de réduire les peines pour les détenus qui rédigent des travaux scientifiques en prison. Le Conseil supérieur de la magistrature, organisme qui veille au bon fonctionnement de la justice roumaine, a donné un avis négatif à cette proposition, mais la ministre poursuit ses démarches. Selon Raluca Prună, cette prévision légale sert de prétexte pour de nombreux abus, expliquant que lon assistait à une recrudescence douvrages dits scientifiques élaborés dans les établissements pénitentiaires, un phénomène qui va croissant.



    Budget – Fin décembre 2015, le budget général consolidé de la Roumanie enregistrait un déficit de quelque 2 milliards 200 millions deuros, soit quelque 1,4% du PIB, fait savoir le ministère des Finances de Bucarest. Il sagit dune transition plutôt brusque, car en novembre dernier, le budget bénéficiait dun excédent denviron un milliard 100 millions deuros, met en garde le ministère. La raison en sont les dépenses gouvernementales importantes, se montant à léquivalent de 2% du PIB, effectuées en décembre seulement. Sur ce montant, les projets à financement européen ont bénéficié de la partie la plus importante, soit un milliard 500 millions deuros, alors que la fin 2015 constituait également léchéance des paiements pour les projets supportés de fonds structurels européens pour la période 2007-2013. En décembre dernier, la partie cofinancement de la Roumanie pour les projets européens a dépassé le milliard 900 millions deuros, soit six fois plus que la moyenne.



    Coopération — La Roumanie et la Hongrie voisine souhaitent renforcer leurs relations bilatérales, y compris en tant que membres de l’UE et de l’OTAN, a déclaré le ministre roumain des Affaires étrangères, Lazăr Comănescu, à l’issue de son entretien à Bucarest avec son homologue hongrois, Peter Szijjarto. L’officiel roumain a souligné la nécessité d’un réel partenariat entre les deux pays et s’est félicité de l’excellente coopération économique bilatérale, la Hongrie étant le troisième partenaire commercial de la Roumanie.



    Adhésion – Il est dans l’intérêt de la Roumanie d’adhérer à la zone euro au moment où elle sera préparée à le faire, a déclaré, vendredi, à Timisoara (dans l’ouest de la Roumanie), l’ancien président de la Commission européenne, José Manuel Barroso. Dans une interview à l’agence roumaine de presse AGERPRES, il a précisé que l’entrée dans cette zone dépend en grande partie des progrès que le pays enregistrera en ce sens. L’ex président de l’Exécutif communautaire a également affirmé que si la monnaie unique n’avait pas existé, l’Europe se serait retrouvée dans une situation beaucoup plus difficile. José Manuel Barroso a reçu le titre de Docteur Honoris Causa de l’Université de l’Ouest de Timişoara.



    Chisinau — Les leaders des protestataires de République de Moldova, ont fait savoir vendredi , lors d’un forum civique, que les contestations et les pressions exercées sur le nouveau cabinet de Chisinau se poursuivraient, informe l’agence de presse Moldpres. Ils ont précisé que leurs revendications devaient être entièrement satisfaites, afin de sortir le pays de la crise. Selon un des leaders, le socialiste Igor Dodon, l’annonce, vendredi, par le président du Parlement Andrian Candu concernant la disponibilité d’organiser un référendum sur l’élection du président au suffrage direct représente une première victoire. En ce qui concerne la tenue d’élections anticipées demandée par les contestataires, Candu soutient que la législation en vigueur interdit l’auto dissolution du Législatif et qu’il n’y pas d’autre conditions juridiques pour devancer la tenue des élections. Après l’investiture, la semaine dernière, du nouveau cabinet dirigé par Pavel Filip, plusieurs dizaines de milliers de protestataires sont descendus dans la rue. Ils répondaient à l’appel lancé par la société civile pro-européenne et par deux partis pro-russes, qui dénoncent la corruption de la classe politique.



    Tennis – Le duo formé du joueur roumain Horia Tecău et de lAméricaine Coco Vandeweghe rencontrera la paire russo-brésilienne Elena Vesnina/Bruno Soares, tête de série nr.5, dans la finale de l’épreuve de double mixte à l’Open d’Australie, premier tournoi de Grand Chelem de l’année. Horia Tecău et Coco Vandeweghe ont dépassé en deux manches le binôme Andreja Klepac (Slovénie)/Treat Huey (Philippines), sur le score de 6-4, 6-4. Leurs adversaires, Vesnina et Soares ont triomphé des principaux favoris, Sania Mirza (Inde) et Ivan Dodig (Croatie), score 7-5,7-6. Notons quen 2012, Horia Tecău a remporté le titre de cette épreuve de double mixte aux côtés de lEtasunienne Bethanie Mattek-Sands.




  • 29.01.2016

    29.01.2016

    Cigarette – Le président roumain, Klaus Iohannis, a promulgué ce vendredi la loi visant linterdiction de fumer dans les lieux publics fermés, deux jours après que la Cour constitutionnelle du pays a décidé que cet acte réglementaire est conforme à la loi fondamentale roumaine. Adoptée en décembre dernier, la loi empêche désormais de fumer dans tout espace public fermé, sur les lieux de travail, sur les aires de jeux pour enfants, à lintérieur des établissements médicaux, denseignement ou de protection et dassistance aux enfants. A ce jour, 17 des 28 Etats membres de lUE interdisent complètement la cigarette dans les lieux publics fermés, dans les transports en commun et sur le lieux de travail.



    Justice – La ministre roumaine de la Justice, Raluca Prună, soumet au débat public son projet de décret durgence qui élimine la possibilité de réduire les peines de prison pour les détenus qui rédigent des travaux scientifiques en prison. Le Conseil supérieur de la magistrature, organisme qui veille au bon fonctionnement de la justice roumaine, a donné un avis négatif à cette proposition, mais la ministre poursuit ses démarches. Selon Raluca Prună, cette prévision légale sert de prétexte pour de nombreux abus, expliquant que lon assistait à une recrudescence douvrages dits scientifiques élaborés dans les établissements pénitentiaires, un phénomène qui va croissant.



    Budget – Fin décembre 2015, le budget général consolidé de la Roumanie enregistrait un déficit de quelque 2 milliards 200 millions deuros, soit quelque 1,4% du PIB, fait savoir le ministère des Finances de Bucarest. Il sagit dune transition plutôt brusque, car en novembre dernier, le budget bénéficiait dun excédent denviron un milliard 100 millions deuros, met en garde le ministère. La raison en sont les dépenses gouvernementales importantes, se montant à léquivalent de 2% du PIB, effectuées en décembre seulement. Sur ce montant, les projets à financement européen ont bénéficié de la partie la plus importante, soit un milliard 500 millions deuros, alors que la fin 2015 constituait également léchéance des paiements pour les projets supportés de fonds structurels européens pour la période 2007-2013. En décembre dernier, la partie cofinancement de la Roumanie pour les projets européens a dépassé le milliard 900 millions deuros, soit six fois plus que la moyenne.



    Hongrie – Le chef de la diplomatie hongroise, Péter Szijjárto, se trouve à Bucarest pour une visite officielle à linvitation de son homologue roumain, Lazăr Comănescu. Les deux hommes doivent se pencher sur les relations bilatérales entre leurs pays et surtout sur le renforcement de la coopération économique, en matière de transport et dinfrastructure énergétique. Les dernières évolutions en Europe, au niveau régional et continental ne seront pas oubliées non plus. Par la suite, le ministre hongrois des Affaires étrangères sentretiendra également avec le premier ministre roumain, Dacian Cioloş. tablissements pénitentiaires, un phénomène qui va croissant.



    Moldova — Les leaders des protestataires qui manifestent en République de Moldova doivent annoncer ce vendredi le calendrier de leurs mouvements. L’ultimatum quils avaient donné aux autorités de Chişinău, dont ils exigent la démission en bloc et l’organisation d’élections anticipées, est arrivé à échéance jeudi. Auparavant, le président du Législatif, Andrian Candu, avait invité les leaders des protestataires à des négociations, vendredi ; une invitation que ceux-ci ont décliné. Après l’investiture, la semaine dernière, du nouveau gouvernement dirigé par Pavel Filip, des dizaines de milliers de protestataires sont descendus dans la rue à l’appel de la société civile pro-européenne et de deux partis pro-russes qui dénoncent la corruption de la classe politique. Les manifestants ont averti qu’ils bloqueraient certaines routes nationales et qu’ils auraient recours à des actes d’insoumission civique. Mardi, Pavel Filip a fait sa première visite à l’étranger en tant que chef du cabinet moldave — en Roumanie voisine, selon la tradition. Tant le président Klaus Iohannis que le premier ministre Dacian Cioloş l’ont assuré de leur soutien sur la voie de l’intégration européenne, mais lui ont demandé d’accélérer les réformes et de prendre des mesures contre la corruption.



    Tennis — Le duo formé du joueur roumain Horia Tecău et de lAméricaine Coco Vandeweghe s’est qualifié dans la finale de l’épreuve de double mixte à l’Open d’Australie, premier tournoi de Grand Chelem de l’année. Les deux sportifs ont dépassé en deux manches le binôme Andreja Klepac (Slovénie)/Treat Huey (Philippines). Notons quen 2012, Horia Tecău a remporté le titre de cette épreuve de double mixte aux côtés de lEtasunienne Bethanie Mattek-Sands.



    Météo – Même si elles enregistrent une légère baisse par rapport à hier, les températures restent élevées par rapport à la normale saisonnière, sur la plupart du territoire roumain. Le ciel est couvert et il pleut sur le nord-ouest, le nord, le centre et lest du pays. La giboulée et la neige se concentrent seulement sur les régions montagneuses. Les maximales de la journée vont de 3 à 13 degrés, avec 10 degrés, à midi, à Bucarest.

  • Le budget de l’Etat pour 2016

    Le budget de l’Etat pour 2016

    Installée en novembre au Palais du gouvernement, l’équipe menée par l’ancien commissaire européen Dacian Ciolos s’est attelée à la tâche, travaillant sur un projet déjà esquissé par le gouvernement qu’elle venait de remplacer. Le budget, absolument nécessaire pour entamer l’année 2016, s’appuie très concrètement sur une croissance estimée de 4,1%, sur un déficit de 2,95% d’un Produit intérieur brut nominal (qui prend en compte l’inflation), estimé, lui, à 746,6 milliards de lei (environ 166 milliards d’euros).

    Les recettes attendues devraient dépasser de 1,6% les entrées de 2015. Le chapitre « dépenses » inclut les mesures adoptées, l’année dernière, par le gouvernement et par le parlement, principalement la majoration salariale dans le secteur public, avançant un chiffre de 13 milliards de lei (quelque 2,9 milliards d’euros) plus élevé qu’en 2015. Les investissements atteindront les 5,1% du PIB, contre 4,7% l’année dernière ; les dépenses pour l’assistance sociale resteront quasi inchangées tandis que les dépenses de personnel passeront de 7,3% du PIB l’année passée à 7,7%, à cause justement des majorations salariales appliquées.

    De même, les dépenses de santé, d’éducation et de recherche et développement connaîtront une évolution à la hausse. Interviewé par Radio Roumanie, l’analyste économique Adrian Mitroi explique : « Nous avons des données économiques très optimistes. C’est un budget honorable, qui tient les promesses et les attentes de la société civile. Un budget du compromis, un budget politique, et là je commence d’emblée par quelques critiques. Ce budget ne tient pas compte du fait que nous avons l’obligation de penser aussi à nos enfants, et pas seulement à nous. C’est un budget de l’immédiat, fondé sur des financements bon marché, sur des considérants de pétrole, de gaz meilleur marché, sur des taux d’intérêts moindres, un taux de change stable, une croissance économique importante. Tout cela, ce sont de très bonnes choses et des attentes positives, mais c’est un budget assez facile, qui ne nous fait pas vraiment travailler, ni ne nous punit pour nos compétences limitées, pour attirer des fonds européens, par exemple, qui ne nous punit pas non plus pour notre incapacité chronique parce que depuis 25 ans nous ne sommes pas censés construire des autoroutes. C’est donc un budget du compromis. Le contexte est favorable, nous sommes des performers économiques. C’est un budget qui se tourne aussi vers nous, les opérateurs économiques, les holdings, les individus. Nous avons de bons bénéfices et avec une imposition moindre, nous avons des salaires à la hausse, et je le répète, c’est un budget qui nous concerne nous, et pas nos enfants. »

    L’année 2016 sera plus difficile que 2015 du point de vue économique, selon certains analystes. Adrian Mitroi : Se plaçant autour de 3%, le déficit risque tout le temps de dépasser les limites acceptables. Je suis parfaitement conscient qu’un tel problème existe, mais d’autre part, l’économie roumaine est plus performante, plus souple et plus flexible. Malheureusement, l’absence chronique de l’infrastructure bloque la relance économique du pays. Nous, on devrait progresser plus que nos compétiteurs puisqu’on a besoin d’une convergence réelle vers un meilleur niveau de vie. Bien que j’essaie de voir la bouteille à moitié pleine, j’ai quand même un aspect à reprocher au budget actuel – le fait qu’il représente l’actuel gouvernement, c’est-à-dire un gouvernement à court terme. Quoique le contexte actuel nous soit légèrement défavorable, je pense que nous occupons une position privilégiée grâce aux performances économiques soutenues des trois dernières années qui ont fait de nous les champions d’Europe. Nous avons donc besoin de partager des fruits de notre croissance économique. »

    Le milieu privé exigeait un plus de prédictibilité et une meilleure priorisation des investissements, deux aspects qui, selon l’analyste Adrian Mitroi, se reflètent dans le budget actuel: « Il est vrai et j’apprécié beaucoup cela. D’autre part, la structure des recettes budgétaires implique plus d’argent pour le secteur privé. Il s’agit concrètement de quelque 2 milliards d’euros que le milieu privé peut consommer et investir. Il faut bien comprendre que nous, les hommes d’affaires du secteur privé, avons la responsabilité de la performance dans le domaine des investissements. »

    A parler de l’exécution budgétaire sur 2015, il convient de mentionner que le montant des recettes collectées au budget, l’année dernière, a dépassé de 3,1 milliards d’euro celui sur 2014, se chiffrant à quelque 43,3 milliards d’euros. « En 2016, on restera fidèles au principe de tolérance zéro pour l’évasion fiscale. Il ne faut pas oublier que parmi nos principes phares, il y en a un qui dit que l’on doit continuer à assurer les ressources nécessaires à la mise en place d’une politique fiscale non contraignante qui permette la prospérité du milieu des affaires » a affirmé Gelu Stefan Diaconu, président du Fisc.

  • Prévisions économiques 2016

    Prévisions économiques 2016

    Selon les prévisions économiques d’automne de la Commission européenne, en 2016 l’économie roumaine doit progresser de 4,1%, contre 3,5% en 2015. L’inflation devrait rester négative – soit moins 0,3% et le déficit budgétaire se chiffrer à 2,8% du PIB. D’ailleurs, lors de la publication des données sur la Roumanie, le vice-président de la Commission européenne chargé de l’Euro et du Dialogue social, Valdis Dombrovskis, a déclaré que les prévisions économiques indiquaient l’amélioration des performances économiques du pays. « Cela n’aurait pas été possible sans les mesures décisives favorables à la réforme des finances publiques. Pourtant, la poursuite des réformes structurelles demeure extrêmement importante et il est impératif d’assurer la soutenabilité des finances publiques et la croissance économique à court et à moyen terme par des politiques budgétaires responsables. », ajoutait Valdis Dombrovskis.

    Le budget 2016 table, lui aussi, sur une croissance de 4,1% et sur un déficit de 2,95% d’un PIB nominal de 746,6 milliards de lei (soit environ 166 milliards d’euros). De son côté, la BERD prévoit pour la Roumanie une croissance de 3,7% en 2016. Selon un rapport de cette institution financière, « on s’attend à ce que la demande intérieure continue à soutenir la croissance économique, la consommation intérieure étant stimulée par les revenus en hausse de la population, en raison d’une TVA sur les produits alimentaires réduite de 24% 9% et des majorations salariales appliquées. Les investissements privés vont gagner du terrain suite à une plus grande confiance des investisseurs et à la baisse des coûts de financement, alors que les investissements gouvernementaux augmenteront suite à une meilleure absorption des fonds européens » – indique le rapport de la BERD.

    L’analyste économique Aurelian Dochia : « La Roumanie connaît une évolution économique à la hausse et son économie compte actuellement parmi les plus performantes de l’UE, donc c’est un aspect tout à fait réjouissant. Il faut toutefois nuancer certains aspects, que la Commission Européenne a soulignés dans ses prévisions d’automne. Cette croissance est due notamment à la dynamique accrue de la consommation de la population et elle est une conséquence de la récente majoration des salaires et des revenus, tendance qui devrait se poursuivre à l’avenir aussi. Et pourtant, à un moment donné ces majorations, qui n’ont pas de fondement dans les recettes budgétaires, produiront une majoration du déficit budgétaire. Déjà, suite à la plus récente mesure adoptée par le Parlement, celle de majorer les salaires de 10% en 2016, il est possible que le déficit dépasse le seuil de 3% acceptée par l’UE. La Roumanie pourrait se voir donc confrontée à une procédure de déficit excessif. Pour 2017, le déficit devrait s’aggraver et nous risquons d’entrer dans une zone d’alarme. »

    Le président du Conseil d’administration de la bourse de Bucarest, Lucian Anghel, affirme également qu’une croissance basée plutôt sur la consommation n’est pas souhaitable, puisque les effets positifs ne seraient pas de longue durée. « Cette croissance économique pourrait s’avérer risquée, puisqu’au bout d’un certain temps, elle est à même de produire des déséquilibres macro-économiques. Une croissance basée exclusivement sur la consommation n’est pas soutenable en Roumanie à long terme. Pourquoi ? Parce qu’il existe des déficits commerciaux, c’est à dire que nous consommons plutôt ce que les autres produisent. Si cette consommation était basée exclusivement sur des produits fabriqués en Roumanie, la croissance économique aurait été plus grande et l’économie aurait probablement pu se développer d’une manière plus saine. Grâce à la consommation, on pourrait vivre mieux un certain temps, mais finalement, il faut régler l’addition générée par ces déséquilibres extérieurs qui risquent peu à peu de s’aggraver. »

    La Banque Mondiale s’attend, elle aussi, à une croissance de l’économie roumaine dans les prochaines années. L’économiste en chef pour la Roumanie, Cătălin Păuna, a présenté les prévisions pour 2016 et pour les années à venir: « Nous nous attendons à une progression de 3,9% – 4,1% en 2017. Les moteurs de la croissance économique, tout le monde les connaît : la consommation privée, mais aussi les investissements privés. Nous avons constaté des croissances importantes durant les 9 premiers mois de l’année et on constate également un dégel du crédit non-gouvernemental, notamment pour les personnes physiques, mais aussi des compagnies. Les chiffres pour les deux derniers mois sont bons. »

    Quant à l’inflation, la Banque Mondiale prévoit un chiffre négatif jusqu’en juin prochain, pourtant elle dépassera les 2,5% en 2017.(Trad. : Alexandru Diaconescu, Dominique)