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  • La semaine du 25 au 30 mars 2019

    La semaine du 25 au 30 mars 2019

    L’ambassade de Roumanie en Israël, nouvelles polémiques

    Le roi Abdallah II de Jordanie a annulé sa visite de trois jours en Roumanie, qui devait commencer lundi dernier. La décision a été prise après l’annonce par la première ministre roumaine Viorica Dăncilă que Bucarest transférerait son ambassade en Israël de Tel Aviv à Jérusalem. Le président roumain Klaus Iohannis a précisé que cette décision seraot prise uniquement après la clôture de l’analyse en cours, dont les conclusions n’ont pas encore été reçues par l’Administration présidentielle. La décision finale dans ce dossier appartient au président de la Roumanie, qui est, selon la Constitution – le rappelle l’Administration présidentielle dans son communiqué de presse – responsable des décisions de politique étrangère du pays et le représentant de l’Etat roumain sur le plan externe. La première ministre roumaine Viorica Dăncilă avait fait l’annonce du transfert de l’Ambassade de la Roumanie en Israël dimanche dernier, à Washington, lors de la Conférence du Comité américano-israélien pour les politiques publiques. L’UE maintient sa position au sujet de Jérusalem et soutient que la seule solution réaliste au conflit entre Israël et la Palestine présuppose l’existence de deux Etats avec la même capitale. Les responsables européens ont déclaré lundi que l’exécutif communautaire avait pris acte de la déclaration de la première ministre Viorica Dăncilă au sujet de l’intention de transférer l’ambassade de Roumanie de Tel Aviv à Jérusalem, mais aussi de la déclaration du président Iohannis qui a souligné que la décision finale lui appartiendrait. En octobre 2018, le ministère des Affaires étrangères a envoyé au gouvernement une analyse sur les effets du transfert de l’ambassade de Roumanie en Israël de Tel Aviv à Jérusalem. L’idée de ce déménagement a été lancée, en première, par l’homme fort de la coalition gouvernementale de Bucarest, le leader social-démocrate Liviu Dragnea, fin 2017. L’Autorité palestinienne a temporairement rappelé son ambassadeur à Bucarest.

    Fin de l’inscription des candidats aux élections européennes

    Jeudi était le dernier jour où les partis politiques, les alliances et les candidats indépendants pouvaient s’inscrire dans la course électorale pour le Parlement européen. Les listes ont été déposées auprès du Bureau central électoral et devaient réunir 200.000 signatures de soutien dans le cas des partis et 100.000 dans celui des candidatures indépendantes. Le Bureau électoral central devra valider les candidatures d’ici le 6 avril, en laissant par la suite un délai de 6 jours aux contestations. L’ordre sur les bulletins de vote sera fixé par tirage au sort. La campagne électorale démarrera le 27 avril et s’achèvera le 25 mai, dans la matinée. Par ailleurs, selon le plus récent sondage sur les intentions de vote des Roumains, le Parti Social – démocrate (PSD), le principal parti de la coalition au pouvoir, et le Parti national libéral (PNL), d’opposition, sont presqu’à égalité, avec 26% des options. Suit l’alliance formée de l’Union Sauvez la Roumanie (USR) et PLUS, un nouveau parti créé par l’ancien premier ministre Dacian Ciolos, toujours d’opposition, avec 15%. L’Alliance des libéraux et des démocrates (ALDE), partenaire du PSD au pouvoir, tout comme le parti Pro Romania (formé de dissidents du PSD) recueilleraient 9% des voix. Enfin, l’Union démocrate magyare de Roumanie (UDMR), représentante de la minorité magyare, obtiendrait 5% des voix.

    Un référendum sur la justice

    Le président de la Roumanie, Klaus Iohannis, a annoncé, jeudi, convoquer le référendum portant sur le respect de l’Etat de droit et de l’indépendance de la justice, pour le 26 mai prochain, le même jour que les élections européennes. Il n’a pas précisé la question, mais a confirmé que le thème, c’est la justice, et la raison, ce qu’il a appelé l’assaut du PSD sur la justice, lancé depuis que ce dernier a pris le pouvoir, en janvier 2017. « Il est illégitime d’émettre un décret d’urgence en matière de justice avant que la volonté des citoyens ne se soit exprimée par un référendum », a martelé le président. Peu de temps après l’annonce du président, celle du leader du PSD, Liviu Dragnea, a fait suite : une plainte pénale pour haute trahison formulée contre Klaus Iohannis est presque prête.

    Corruption et anticorruption

    L’ancienne cheffe du Parquet anticorruption de Roumanie, Laura Codruţa Kövesi, a été placée jeudi soir sous contrôle judiciaire par les procureurs de la Section chargée de l’investigation des infractions en justice. Il s’agit d’un dossier où elle est mise en examen, étant accusée d’abus de fonctions, de corruption passive et de faux témoignage. Le dossier a été ouvert en décembre 2018 suite à une saisine déposée par l’ancien député social-démocrate Sebastian Ghita, qui s’est enfui en Serbie voisine, faisant lui aussi l’objet de plusieurs enquêtes pour corruption. Selon celui-ci, il y a 8 ans, Mme Kövesi lui aurait demandé de payer 200.000 euros pour ramener au pays, par avion, depuis l’Indonésie, un Roumain concerné par un mandat d’arrêt international pour des infractions économiques d’envergure.

    Jeudi, à l’issue des auditions qui ont duré plus de 6 heures, Mme Kövesi a précisé que l’on lui avait interdit de parler avec la presse de son enquête, estimant qu’il s’agit là d’une mesure censée « la museler et ne plus parler de ce qui se passe au sein du système judiciaire de Roumanie ». Laura Codruţa Kövesi a aussi rappelé qu’elle était en train de passer par une procédure internationale de désignation du procureur européen et des fonctions qu’elle pourrait très bien obtenir, au grand désespoir de certains, a-t-elle encore précisé. Rappelons aussi que Mme Kövesi bénéficie du soutien du PE pour le poste de procureur européen, dont le titulaire sera établi après des négociations avec le Conseil de l’UE. Ce dernier préfère, lui, le candidat français Jean-François Bohnert. Deux rounds de négociations ont eu lieu jusqu’ici, sans aucun résultat. Les prochaines discussions sont prévues les 4 et 10 avril. Notons aussi que le futur Parquet européen devrait devenir opérationnel vers la fin 2020.

  • 26.07.2018 (mise à jour)

    26.07.2018 (mise à jour)

    Incendies — Le ministère des Affaires étrangères de Bucarest a annoncé qu’il ne détenait aucune information sur l’existence de ressortissants roumains parmi les 80 victimes enregistrées ces derniers jours dans les incendies qui ont ravagé la Grèce. La dépositaire de la couronne de Roumanie, fille aînée du feu roi Michel 1er et présidente de la Croix rouge roumaine, la princesse Margareta, a adressé un message de condoléances et de solidarité au peuple grec, promettant à la Croix rouge hellène l’aide sans délai de sa consœur. La Patriarchie roumaine encourage ses diocèses à venir en aide aux sinistrés grecs, lançant plusieurs appels aux dons, destinés à l’archidiocèse d’Athènes. Pour rappel, les autorités roumaines avaient envoyé mercredi deux aéronefs, dont un avion équipé pour lutter contre les incendies, en renfort aux autorités grecques. Par ailleurs, le ministère des Affaires étrangères de Bucarest a émis un avertissement de voyage pour la Suède, en raison des incendies qui ravagent le nord et le centre du pays.



    Visite — Poursuite de la tournée de la cheffe du gouvernement roumain, Viorica Dancila, dans les Balkans occidentaux, tournée qui l’a conduite, jeudi, en République de Macédoine. Au programme de la visite, rencontres avec le chef de l’Etat, Gjorge Ivanov, le premier-ministre Zoran Zaev et avec le président du Parlement, Talat Xhaferi. Mercredi, Mme Dancila a fait une visite au Monténégro, où elle a été reçue par le président Milo Djukanovic. Elle a également rencontré son homologue Duško Markovic et le chef du Législatif, Ivan Brajović. Mme Dancila a exprimé son espoir que les autorités de Podgorica suivraient les pas nécessaires pour adhérer à l’UE. Elle a également souligné que les Balkans occidentaux constituent une priorité de la présidence roumaine du Conseil de l’UE, durant le premier semestre 2019. Bucarest fournira l’assistance technique nécessaire pour que cette démarche réussisse, a précisé la responsable roumaine.



    DNA — A Bucarest, les quatre candidats aux fonctions de procureur en chef de la Direction nationale anticorruption ont participé jeudi à des entretiens avec le ministre de la Justice, Tudorel Toader. Une décision devrait être prise vendredi quant à une nomination ou à une relance des procédures, a affirmé le ministre. Les quatre magistrats qui briguent un mandat à la tête du Parquet anticorruption sont Florentina Mirică — procureure en chef de la Section « Lutte contre la corruption », de la DNA, Cristian Lazar, adjoint au procureur en chef de la Section Poursuites pénales du Parquet général, Marius Iacob, adjoint au procureur en chef du Parquet anticorruption et Elena Grecu, procureur en chef dans la structure centrale de la Direction nationale anticorruption. Rappelons-le, l’ancienne cheffe de la Direction nationale anticorruption, Laura Codruta Kovesi, a été révoquée le 9 juillet dernier par le chef de l’Etat, conformément à une décision en ce sens de la Cour constitutionnelle.



    Avions — Deux avions de combat britanniques Typhoon, qui participent à des misions de police aérienne en Roumanie, ont dû décoller d’urgence jeudi depuis la base aérienne Mihail Kogălniceanu (sud-est), en raison du fait qu’un avion russe survolant la mer Noire s’était beaucoup rapproché de l’espace aérien de l’OTAN. Une déclaration des Forces aériennes britanniques précise qu’il s’agissait d’un aéronef russe Soukhoï 24. Un événement similaire a eu lieu au mois de mai.



    Calendrier — La Roumanie a finalisé le calendrier des événements et réunions qui seront organisés dans le pays et à l’étranger durant la présidence du Conseil de l’UE qu’elle assurera au premier semestre 2019. C’est ce qu’a déclaré le ministre roumain délégué aux Affaires européennes, Victor Negrescu, qui a présenté le bilan de son mandat. Le calendrier respectif comportera 1.400 réunions formelles, accueillies par Bruxelles et Strasbourg et 300 rencontres tenues dans le pays.



    Peste porcine — Les autorités roumaines tentent de limiter la propagation de la peste porcine africaine. Un comité pour les situations d’urgence a été mis en place au sein du ministère de l’Agriculture. Les autorités de Bucarest ont informé la Commission européenne qu’elles allaient solliciter le dédommagement des fermiers qui ont dû abattre les animaux. Près de 440 foyers de peste porcine ont été dépistés en Roumanie depuis le début de l’année.



    Météo — Les météorologues ont prolongé jusqu’à samedi soir l’alerte jaune aux pluies abondantes et à la météo instable, valable pour trois quarts du territoire de la Roumanie. Le mercure grimpera jusqu’à 32°. Les hydrologues ont eux aussi lancé plusieurs alertes en raison des pluies torrentielles des derniers jours, voire semaines. Une vigilance orange aux inondations concerne plusieurs rivières de l’est, du nord-est et du sud-est. Une personne est décédée emportée par les eaux et de nombreuses maisons ainsi que des terrains agricoles ont été inondés.


  • 11.03.2018 (mise à jour)

    11.03.2018 (mise à jour)

    Politique – Réuni dimanche à Bucarest, le Conseil National du Parti National Libéral (PNL, de droite, principale formation politique de l’opposition de Roumanie) a décidé de proposer l’actuel chef de l’Etat, Klaus Iohannis, en tant que candidat de ce parti aux élections présidentielles de 2019. Le Conseil a également décidé que l’actuel leader des libéraux, Ludovic Orban, soit proposé au fauteuil de premier ministre si le PNL arrive au pouvoir. Pour sa part, Ludovic Orban a fait savoir que son parti allait créer un programme de gouvernance fondé sur un cabinet comptant 14 ou 15 ministère, au lieu de 28, comme c’est le cas actuellement. Par ailleurs, le PSD, qui est le principal parti de la coalition au pouvoir à Bucarest, a organisé samedi, un Congrès extraordinaire et des élections aux fonctions de président exécutif, secrétaire général et vice-présidents. Suite à ces élections, la deuxième fonction du parti, celle de président exécutif a été occupée par l’actuelle première ministre, Viorica Dancila, celle qui a bénéficié de l’appui de l’homme fort du PSD, Liviu Dragnea, également président de la Chambre des députés. Samedi encore, le Comité Politique de l’Union Sauvez la Roumanie, d’opposition, a décidé, à son tour, que la procédure d’adhésion à cette formation devienne plus rapide. Son but est d’ouvrir des filiales dans au moins 80% des villes du pays à l’horizon 2020.

    Livre – La Roumanie sera l’invitée d’honneur de la Foire internationale du Livre de Leipzig, en Allemagne, qui ouvrira ses portes le 15 mars. Y participeront quelques-uns des représentants les plus importants de la littérature roumaine actuelle – Mircea Cărtărescu, Nora Iuga, Andrei Pleşu ou encore Varujan Vosganian. Le stand de la Roumanie se présentera sous le slogan « La Roumanie. Zoom in. » et proposera une soixantaine d’événements organisés par le ministère roumain de la Culture. Parmi eux : un concert de l’artiste Ada Milea, dont les textes ont été traduits en allemand par l’écrivaine allemande d’origine roumaine Herta Muller, Prix Nobel de la Littérature en 2009.

    Handball – L’équipe de handball féminin HC Zalau (nord-ouest) a raté la qualification en demi-finale du Championnat européen de handball féminin (EHF), après avoir été vaincue dimanche par l’équipe turque Kastamonu Belediyesi, sur le score de 24 buts à 27. Dans le cadre de l’avant dernière étape de la compétition, la Turquie affrontera une autre équipe roumaine, SCM Craiova. Cette dernière s’est imposée samedi devant les Russes de Lada Togliatti sur le score de 26 à 23. Par ailleurs, dans les quarts de finale de la Ligue des Champions, le club champion de Roumanie de handball féminin, CSM Bucarest rencontrera les Française de Metz. Rappelons-le CSM Bucarest a remporté la Ligue des Champions en 2016.

    Météo – Les météorologues annoncent des températures très élevées pour cette période de l’année dans les 24 prochaines heures en Roumanie. Toutefois, on attend de la pluie sur la plupart du territoire. Les températures maximales iront jusqu’à 19 degrés.

  • 29.04.2017 (mise à jour)

    29.04.2017 (mise à jour)

    Brexit – Le président roumain Klaus Iohannis a participé samedi à une réunion spéciale du Conseil Européen consacrée au Brexit. A cette occasion, le chef de l’Etat roumain a insisté sur le fait qu’il fallait avant toute chose discuter de la situation des citoyens européens qui vivent au Royaume Uni, soit environ 3 millions de personnes, et de la situation des résidents britanniques dans l’espace communautaires. Ce n’est qu’après avoir discuté ces aspects que l’on peut se pencher sur les obligations financières liées au Brexit, a déclaré le président roumain. En même temps, les 27 chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE ont adopté à l’unanimité les lignes directrices du mandat des négociations entre l’UE et la Grande Bretagne, après l’activation par Londres de la clause de sortie du bloc communautaire. Selon les principes adoptés à cette réunion, le Conseil Européen exprime son intention d’avoir des relations étroites avec la Grande Bretagne à l’avenir. De même, les 27 ont fait savoir que les négociations se dérouleront de manière unitaire et transparente avec tous les Etats membres. La sortie effective de la Grande Bretagne de l’Union devrait se produire vers la fin mars 2019, au moment où la Roumanie assurera la présidence tournante du Conseil de l’UE.

    Justice – Le Conseil Supérieur de la Magistrature de Roumanie propose que le chef d’Etat n’ait plus le droit de refuser ses propositions aux fonctions de direction de l’instance suprême, ni de procureur général ou de procureur en chef de la Direction nationale anticorruption ou de la Direction de lutte contre le crime organisé et le terrorisme. Ce sont quelques – uns des amendements présentés par le Conseil Supérieur de la Magistrature au ministère de la Justice dans le cadre des initiatives de modifier trois lois portant sur le statut des juges et des procureurs, l’organisation judiciaire et celle du Conseil. Les nominations aux postes mentionnés devraient être faites par le Conseil Supérieur de la Magistrature et avisés par le ministère de la Justice et non pas vice versa, comme il est prévu dans la loi actuelle. Une autre proposition vise à supprimer les instances militaires et à réorganiser les Parquets Militaires.

    Jeunesse – La ville de Timisoara (ouest) a été choisie pour la sélection finale de la compétition au titre de Capitale européenne de la Jeunesse 2020. Un titre que Timisoara dispute avec 4 autre villes : Amiens (France), Klaipeda (Lituanie), Chisinau (République de Moldova) et Villach (Autriche). Les 5 candidats ont deux mois à leur disposition pour préparer un dossier détaillé en faveur de leur de candidature.

    Météo – Les températures sont à la baisse en Roumanie, notamment dans le sud, l’est et le centre du pays. On attend de la pluie sur la plupart du territoire. Les températures maximales ne dépasseront pas les 22 degrés.

  • Elections présidentielles en France (3).

    Elections présidentielles en France (3).

    Cette semaine nous continuons notre cycle d’émissions sur les élections présidentielles en France avec notre invité le politologue et fin connaisseur de la vie politique française Sergiu Miscoiu. Le jour du premier tour se rapproche à grands pas et les débats amènent une richesse aux discussions. Pourtant il semble toujours difficile d’y voir clair. Les cartes semblent brouillées. C’est à cette question que nous tenterons de répondre.



  • L’élection présidentielle en France (2e partie)

    L’élection présidentielle en France (2e partie)

    Dans ce deuxième volet de nos émissions sur l’élection présidentielle en France, nous abordons l’offre politique à proprement parler. Qui sont les candidats ? Quel positionnement ont-ils adopté dans la conjoncture actuelle si particulière ? Cette élection est-elle différente des précédentes ? C’est à ces questions que nous répondrons avec notre invité, le politologue et fin connaisseur de la vie politique française, Sergiu Miscoiu.

  • Fiche technique des législatives roumaines

    Fiche technique des législatives roumaines

    La campagne électorale et plus précisément la distribution d’affiches et autres matériels informatifs ainsi que l’organisation d’assemblées et rencontres avec les électeurs doit s’achever le samedi 10 décembre à 7 heures du matin, heure de Bucarest, alors que pour l’audiovisuel, la fin de la campagne électorale a eu lieu ce vendredi à 7 heures du matin.



    Côté préparatifs, samedi, à la veille du scrutin, les présidents de circonscriptions électorales recevront les bulletins de vote, les tampons, les listes électorales permanentes et les autres documents nécessaires à l’organisation du processus électoral, qui comporte cette année plusieurs nouveautés. Conformément au Ministère roumain de l’intérieur, toutes les opérations informatiques sont enregistrées et préservées, le dépouillement des urnes sera filmé et les procès verbaux seront remplis en ligne et rendus publics automatiquement.



    Pour davantage de détails techniques écoutons Marcel Opris, directeur du Service de télécommunications spéciales : « Ne pas filmer ou ne pas mener à bien ces opérations constitue une infraction, puisque cela signifie que le processus électoral a été modifié, vicié. Si par exemple, dans un bureau de vote, une tablette ne filme plus, cet incident est automatiquement signalé au centre de monitoring des élections », a précisé Marcel Opris, directeur du Service roumain de télécommunications spéciales.



    Quelque 6500 candidats briguent les 466 fauteuils d’élus parlementaires, dont 136 mandats de sénateurs et 312 de députés, auxquels s’ajoutent 18 mandats de députés représentant des minorités nationales autres que celle hongroise, qui est automatiquement représentée. 43 circonscriptions électorales ont été constituées : une dans chacun des 41 départements roumains, une à Bucarest et une pour les Roumains qui habitent au-delà des frontières du pays. Les législatives se déroulent, cette année, selon une nouvelle méthodologie. Après une pause de huit ans, on renonce au système uninominal mixte et on revient au scrutin par listes. Le système précédent a été largement critiqué parce qu’il a produit un Législatif surdimensionné comptant près de 600 élus nationaux.



    Côté acteurs politiques, les formations les mieux placées selon les sondages d’opinion sont toujours les partis traditionnels avec à gauche, le Parti social-démocrate et à droite le Parti national libéral. Notons aussi l’ascension fulgurante d’un nouveau parti – L’Union Sauvez la Roumanie – qui s’ambitionne de devenir la troisième force politique du prochain Législatif. Les autres partis qui pourraient dépasser le seuil électoral de 5% sont l’Union démocratique des magyars de Roumanie, qui représente la minorité hongroise, l’Alliance libérale-démocrate, de droite, fondée par l’actuel président du Sénat, l’ex-libéral Calin Popescu Tariceanu et le Parti du Mouvement Populaire, (également de droite), création de l’ex président roumain Traian Basescu.



    Quant au successeur de ce dernier, Klaus Iohannis, dans le cadre de la campagne médiatique qui exhorte les Roumains à se rendre aux urnes, celui-ci a déclaré : « Allez voter et ne laissez pas les autres décider à votre place. Allez voter si tous les politiciens vous énervent ». (trad. : Alex Diaconescu)

  • La semaine du 24 au 29 octobre 2016

    La semaine du 24 au 29 octobre 2016

    Candidats aux élections parlementaires de décembre

    Les partis et les candidats indépendants de Roumanie ont déposé leurs candidatures aux élections parlementaires du 11 décembre. La majorité des partis politiques proposent des candidats pour tous les départements du pays et affirment que sur ces listes se retrouvent tant de nouveaux noms que des parlementaires expérimentés. Selon les deux partis les plus importants de l’actuel Législatif, à savoir le PSD et le PNL, les nouveaux candidats qu’ils ont proposés sont des personnes intègres et bien préparées. Les candidatures peuvent être contestés jusqu’au 7 novembre. La campagne électorale se déroulera du 11 novembre au 10 décembre.


    L’OTAN renforce son flanc oriental

    Plusieurs pays ont annoncé leur intention de contribuer au renforcement du flanc oriental de l’Alliance Atlantique afin de contrecarrer les menaces de la Russie en mer Baltique et en mer Noire… L’annonce a été faite à Bruxelles par le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, lors de la réunion du Conseil des ministres de la Défense de pays membres de l’Alliance. La Roumanie y a été représentée par son ministre de la Défense, Mihnea Motoc. Les pays ayant confirmé leur disponibilité d’envoyer des forces terrestres, navales et aériennes en Roumanie pour consolider la présence de l’OTAN en mer Noire sont le Canada, l’Allemagne, les Pays-Bas, la Pologne, la Turquie et les Etats-Unis. Jens Stoltenberg a également salué les nombreuses contributions des pays membres de l’Alliance aux quatre bataillons que l’OTAN déploiera en 2017 dans trois pays baltes et en Pologne, suite à l’intensification des tensions avec Moscou, notamment après l’annexion de la Crimée par la Russie en mars 2014. En marge de la réunion des ministres de la Défense des Etats membres de l’Alliance de l’Atlantique Nord, le ministre roumain Mihnea Motoc s’est entretenu avec le secrétaire britannique à la Défense, Michael Fallon. Les autorités britanniques ont décidé d’envoyer en Roumanie en 2017 des chasseurs Eurofighter Typhoon de la Royal Air Force, pour réaliser des missions de police aérienne et pour participer à des exercices conjoints avec les Forces aériennes roumaines.

    95e anniversaire de l’ancien souverain de la Roumanie, Michel Ier

    Ce 25 octobre, le roi Michel Ier a fêté son 95e anniversaire. A cette occasion, la famille royale de Roumanie a organisé plusieurs événements jusqu’au 28 octobre. Cérémonies de décoration, concerts, lancements de livres, ainsi que la diffusion par la Radio publique d’une pièce de théâtre radiophonique écrite par le roi Michel et par la reine Anne il y a 56 ans. Rappelons-le, le roi Michel est le dernier monarque de la Roumanie. Forcé par les communistes à abdiquer le 30 décembre 1947, il est parti en exil pour revenir en Roumanie après la chute du communisme en décembre 1989. Le roi Michel a milité en tant qu’ambassadeur spécial auprès des chancelleries occidentales en faveur de l’adhésion de la Roumanie à l’OTAN et à l’UE.

    Par ailleurs, c’est toujours le 25 octobre que la Journée de l’Armée roumaine a été marquée par des cérémonies militaires et religieuses tant au pays qu’à l’étranger. A l’occasion, des dépôts de couronnes de fleurs ont été organisés aux cimetières et monuments aux héros roumains d’Autriche, de Bosnie, d’Herzégovine, de Bulgarie, de Tchéquie, de Russie, de République de Moldova et d’Ukraine. A présent, 780 militaires roumains participent à des missions internationales sur plusieurs théâtres d’opérations du monde, dont 629 – en Afghanistan.

    Suppression d’une centaine de taxes non fiscales à partir de 2017

    Le projet de loi initié par le Parti Social Démocrate visant à supprimer 102 taxes non fiscales a été approuvé cette semaine par la Chambre des Députés de Bucarest, assemblée décisionnelle. Il s’agit d’éliminer entre autres le timbre vert, des taxes auprès du registre du commerce, les taxes consulaires, celle d’émission du passeport temporaire, pour les taxes en cas de perte ou de modification des papiers d’identité ou encore les permis de pêche sportive ou récréative. La veille du vote au plénum de la Chambre des Députés, la commission budget-finances avait adopté un amendement visant à exclure du projet la redevance audiovisuelle. Pourtant, celle-ci est restée dans le cadre du projet de loi. Par conséquent, la redevance audiovisuelle sera elle aussi supprimée à partir du 1er janvier 2017. Une décision qui a entraîné de nombreuses critiques de la part de la classe politique, de la société civile, des représentants de médias publics, selon lesquels la suppression de la redevance audiovisuelle affecterait de manière significative l’autonomie et l’indépendance de la Radio et de la Télévision publiques.

    Selon le premier ministre Dacian Ciolos, la loi en question contrevient à la loi qui régit le fonctionnement de la Radio et de la Télévision publiques: « Selon la loi portant sur le fonctionnement de la Télévision et de la Radio publiques, ces institutions ne peuvent pas être financées à 100% du budget de l’Etat. Et même si la loi est modifiée, ce financement sera considéré comme une aide d’Etat, dont il faut notifier la Commission Européenne et il faudra attendre plusieurs mois pour avoir une réponse de la part de la Commission ».

    Notons qu’en Roumanie, la redevance audiovisuelle compte pour 67,56% des revenus de la Télévision publique et pour 49% des revenus de la Radio publique. Sa valeur mensuelle est de 0,8 euros pour la télévision et de 0,6 euros pour la radio. C’est la redevance audiovisuelle la plus basse d’Europe.

  • 28.10.2016

    28.10.2016

    Partis – Les partis et les candidats indépendants de Roumanie ont déposé leurs candidatures aux élections législatives du 11 décembre. La majorité des partis politiques propose des candidats pour tous les départements du pays et affirment que sur ces listes se retrouvent tant de nouveaux noms, que des parlementaires chevronnés. La campagne électorale se déroulera du 11 novembre au 10 décembre.

    Colectiv – Le premier ministre roumain Dacian Ciolos a rencontré vendredi des victimes et les familles des blessés dans l’incendie d’il y a une année de la discothèque bucarestoise Colectiv, qui avait fait 64 morts et près de 200 blessés. Mercredi, le gouvernement a adopté un décret d’urgence permettant de prolonger de deux ans le délai pendant lequel les victimes de la tragédie peuvent se faire rembourser les frais de traitement à l’étranger. La Justice roumaine vient d’ouvrir un procès dans le dossier visant le drame qui a eu lieu dans le club bucarestois. Les trois patrons sont accusés d’homicide et de blessures involontaires et de ne pas avoir pris les mesures légales de sécurité au travail. Les patrons de la société ayant fourni les artifices utilisés lors du concert ont également été traduits en justice, tout comme un de ses salariés. Deux autres sociétés font l’objet de ce procès. La tragédie a été suivie d’amples manifestations de rue, qui ont entraîné la démission du premier ministre social-démocrate Victor Ponta et l’installation d’un gouvernement de techniciens, dirigé par l’ex commissaire européen Dacian Ciolos.

    Moldova – Aujourd’hui c’est le dernier jour de campagne électorale avant le premier tour du scrutin présidentiel, prévu pour ce dimanche. Les citoyens moldaves sont appelés aux urnes pour élire directement leur président, après une pause de 16 ans, durant laquelle le chef de l’Etat a été élu par le Parlement. De l’avis des analystes, l’enjeu du scrutin est l’orientation géopolitique même de la république, puisque le leader socialiste pro-russe Igor Dodon est un des favoris des les sondages d’opinion. Son principal adversaire est l’ancienne ministre réformatrice de l’Education Maia Sandu, qui plaide pour la réforme de l’Etat et l’intégration européenne. Elle bénéficie aussi de l’appui des autres candidats pro-occidentaux, qui s’étaient retirés de la course électorale. L’ambassadeur de la République de Moldova à Bucarest, Mihai Gribincea a annoncé que sur le territoire de la Roumanie voisine des bureaux de vote avaient été ouverts aux sièges de l’ambassade et du consulat, dans les villes de Iasi, Galati, Bacau et Suceava, dans l’est du pays, près de la frontière commune, ainsi que dans d’autres villes roumaines : Timisoara, Brasov, Cluj, Constanta et Croiova. Le gouvernement de Bucarest a décidé d’offrir des billets de train aller-retour gratuits aux élèves et étudiants moldaves en Roumanie pour le déplacement dans les localités où se trouvent les bureaux de vote.

    CETA – Les parlements régionaux belges doivent approuver aujourd’hui le texte révisé de l’Accord de libre échange UE – Canada. Hier, le chef du gouvernement fédéral Charles Michel a annoncé que les leaders des régions belges avaient scellé un accord au sujet de l’accord CETA. Le document révisé doit être approuvé par les 27 membres de l’UE et par le Canada avant la signature proprement-dite de l’accord. Le pacte, dont la signature était prévue pour jeudi à Bruxelles a été bloqué par le gouvernement de la région de Wallonie, mécontent surtout des articles relatifs à l’arbitrage des disputes commerciales entre les sociétés et les gouvernements. La Roumanie avait, elle, aussi conditionné la signature du document à la libéralisation du régime des visas auquel sont soumis ses ressortissants. Ottawa a accepté une élimination graduelle des visas à partir de l’année prochaine, mais uniquement si le traité de libre échange avec l’UE était signé.

    Heure – La Roumanie passe dans la nuit de de samedi à dimanche à l’heure officielle d’hiver. Par conséquent, 4 heures du matin dimanche deviendra 3 heures. Cette mesure vient corriger le passage en mars à l’heure d’été, afin d’utiliser au maximum la lumière naturelle et réduire la consommation d’électricité. Cette mesure a été appliquée pour la première fois durant la Première Guerre Mondiale en 1916 dans plusieurs pays européens et adoptée par la Roumanie en 1931.

    Handball – Le club champion de Roumanie de handball féminin, CSM Bucarest, doit affronter aujourd’hui l’équipe hongroise Gyor, dans le Groupe C de la Ligue des Champions. Dans les deux premiers matchs du groupe, les sportives roumaines se sont imposées face aux Russes de Rostov Don, mais elles ont dû s’incliner devant les sportives danoises de FC Midtjylland. Au classement officiel, Gyor se retrouve en première position, avec quatre points, suivi par le CSM et le Midtjylland, les deux avec deux points, alors que Rostov n’a réussi à accumuler aucun point.

    Meteo – Temps instable et températures assez réduites pour cette période de l’année, notamment sur la moitié sud-est du pays. Des pluies sont signalées sur le sud-ouest et l’est du pays. Les températures vont de 6 à 13 degrés. 9 degrés en ce moment à Bucarest.

  • Candidats au Parlement roumain

    Candidats au Parlement roumain

    La majorité des formations politiques de Roumanie ont déposé les listes de candidats pour la quasi totalité des départements du pays, essayant d’y inclure aussi bien de nouveaux noms, que des parlementaires chevronnés. Grand favori des sondages sur les intentions de vote, le Parti Social Démocrate ouvre la liste pour le Sénat avec l’ex ministre de l’Education Ecaterina Andronescu. D’anciens titulaires de portefeuilles ministériels, tels que Rovana Plumb, Eugen Teodorovici ou Nicolae Bănicioiu se sont vu attribuer des places éligibles dans le pays. L’ex-premier ministre social-démocrate, qui avait démissionné de ses fonctions, l’an dernier, Victor Ponta, brigue un nouveau mandat dans le compté de Gorj (sud-ouest). Même cas de figure pour Liviu Dragnea, chef de file des sociaux-démocrates, qui souhaite obtenir un nouveau mandat dans de député du département de Teleorman (sud).

    Liviu Dragnea : « 40% de nos candidats sont des femmes, 40 % d’entre eux sont jeunes, plus de 75% sont des figures nouvelles. Enfin, les économistes et les juristes représentent 40% du total des noms inscrits sur nos listes. C’est un aspect auquel nous avons attaché beaucoup d’importance.

    C’est le Parti National Libéral qui a présenté le premier les listes de candidats. Il est premier violon de la droite, à en croire les sondages d’opinion, et le seul à même de contester l’hégémonie du PSD. En tête de la liste des candidats au Sénat, on retrouve le chirurgien spécialisé en neurologie Leon Dănăilă, réputé tant pour son professionnalisme, que pour ses ouvres de charité.

    La cheffe des libéraux, Alina Gorghiu, qui brigue un mandat de sénateur pour le département de Timiş (ouest), déclarait que les candidats de cette formation politique aux prochaines législatives : « Sont des professionnels de tous les domaines et des gens intègres, deux choses qui font la différence par rapport aux autres listes de candidats. »

    ALDE (l’Alliance des libéraux et démocrates) ouvre les listes pour la capitale par ses deux co-présidents, Călin Popescu-Tăriceanu et Daniel Constantin. D’anciens ministres, tels Teodor Meleşcanu ou Sorin Câmpeanu aspirent à un fauteuil parlementaire dans les circonscriptions locales, mais 90% des candidats figurant sur les listes de ce parti sont novices en politique, affirme Călin Popescu-Tăriceanu, qui ajoute : « J’espère que ces élections marqueront le renforcement de la position de l’ALDE, en tant que troisième force de l’échiquier politique de Roumanie, qui propose une alternative aux partis traditionnels ».

    L’ex-président du pays, Traian Băsescu, figure en tête de la liste de candidatures pour le Sénat, avancée par le PMP (Parti Mouvement Populaire). Un des projets qu’il soutiendrait au cas où il serait élu c’est est le passage au Parlement monocaméral, avec seulement 300 membres. Un projet voté par trois quarts des participants au référendum organisé en 2009.

    Traian Băsescu : « On va former un Parlement de 300 membres, réviser la Constitution, ramener la Loi de l’Education à sa forme initiale. En plus, la justice doit elle aussi être consolidée ».

    Le président de l’Union Démocratique des Magyars de Roumanie, Kelemen Hunor, ouvre la liste des candidats au poste de député pour le département de Harghita (centre). A Bucarest, le premier nom sur la liste de l’Union « Sauvez la Roumanie » est celui du leader de cette formation nouvellement apparue sur la scène politique, Nicuşor Dan, suivi par l’ex ministre Cristian Ghinea. Juste avant la finalisation des listes, l’ambassadeur des Etats-Unis à Bucarest, Hans Klemm, déclarait que les relations roumano-américaines seraient consolidées si le cabinet formé après ces législatives reflétait, par sa composition, le principe de l’intégrité et de la compétence et s’il ne comportait pas de personnages ayant eu des démêlés avec la justice. (Trad. Mariana Tudose)

  • A la une de la presse roumaine – 06.05.2016

    A la une de la presse roumaine – 06.05.2016

    Cette année la campagne électorale sera plus propre constatent les quotidiens roumains qui passent en revue les nouvelles règles qui interdisent non seulement les affiches grands format mais aussi les cadeaux électoraux. Entre temps les candidats promettent toujours des projets des plus amples et inédits. Par ailleurs la Santé demeure le principal projet du gouvernement technocrate Ciolos alors que « la sagesse de la terre » devient la mission de la nouvelle ministre de la Culture.



  • A la une de la presse roumaine – 04.05.2016

    A la une de la presse roumaine – 04.05.2016

    Les quotidiens roumains parlent des différentes démissions au sein du cabinet technocrate de Bucarest. A qui le tour maintenant ? se demandent nos confrères de la presse écrite. Entre temps, vu que pour un politicien, il est carrément impossible de se compromettre devant l’électorat, les maires confrontés à des problèmes de nature pénale pourraient être réélus ce printemps. L’électorat roumain semble souffrir d’une sorte de syndrome de Stockholm, constatent les quotidiens roumains.



  • 27.04.2016

    27.04.2016

    Elections – Les contestations des candidatures pour les municipales du 5 juin peuvent être déposées à compter de ce mercredi jusqu’au 1er mai. Le mardi 26 avril était le dernier jour du dépôt des candidatures par les partis politiques, les alliances électorales, les organisations des minorités nationales et les indépendants. La campagne électorale débutera le 6 mai et s’achèvera le 4 juin. C’est pour la troisième fois dans l’histoire post-communiste de la Roumanie que les élections sont organisées par un gouvernement de techniciens, après l’équipe de Theodor Stolojan en 1991-92 et celle de Mugur Isărescu en 1999-2000.

    Justice – Les procureurs anticorruption présenteront à la Cour la proposition de placer en détention provisoire pour 30 jours du maire de la ville de Baia Mare (nord), Cătălin Cherecheş, accusé de corruption passive. Il aurait proposé à une personne, qui, dans cette affaire, a la qualité de dénonciateur, d’occuper un poste de direction dans le club de foot FCM Baia Mare, de ligue 2. Ultérieurement, la mairie a appuyé financièrement ce club, mais une partie de l’argent est entrée en possession du maire. Cherecheş brigue un nouveau mandat, aux municipales de juin.

    Rapport – La branche roumaine de l’organisation Freedom House a rendu public un rapport concernant la réparation du préjudice et la confiscation des biens résultant d’infractions pénales. Selon cette ONG, seulement un tiers des préjudices constatés par les instances judiciaires est couvert de mesures conservatoires. Le document cite aussi une évaluation provisoire de l’Agence nationale d’administration fiscale, selon laquelle plus de 20 mille titres exécutoires enregistrés dans le pays totalisent un préjudice de près de 7 milliards de lei (soit plus de 1,5 milliards d’euros). Depuis novembre 2015, l’Agence nationale d’administration fiscale compte aussi un Département d’exécutions forcées.

    OTAN – La présence de l’OTAN dans la région de la mer Noire pourrait être solide, mais défensive, et elle reposerait sur la coopération accrue des pays de la région – Roumanie, Bulgarie et Turquie -, a déclaré à Bucarest le secrétaire général adjoint de l’Alliance, Alexander Vershbow. Même si l’organisation ne ferme pas les canaux de communication avec la Russie, on ne saurait rester sans réaction devant les actions agressives de Moscou, a souligné l’officiel otanien. Et lui de préciser que les possibles réponses au défi russe seraient débattues au sommet de l’Alliance qui aura lieu à Varsovie, en juillet. Alexander Vershbow a participé mardi à Bucarest à la réunion des directeurs politiques des ministères de la Défense des Etats membres de l’OTAN.

    Visite – Le sénateur Titus Corlăţean, président de la Commission spéciale pour l’adhésion de la Roumanie à l’espace Schengen et membre de la Commission de politique étrangère de la Chambre haute du Parlement de Bucarest, s’est entretenu à Washington, avec Hoyt Yee, adjoint de l’assistant aux Affaires européennes et eurasiatiques du secrétaire d’État américain. Titus Corlăţean a mis en exergue l’importance du partenariat stratégique roumano – américain pour la sécurité de l’Europe centrale et orientale. L’officiel roumain a également évoqué les attentes légitimes de la Roumanie relatives à son inclusion dans le programme américain d’exemption de visas, Visa Waiver. Hoyt Brian Yee a quant à lui apprécié le modèle que la Roumanie représente dans la région pour ce qui est du fonctionnement du système judiciaire et de la mise en place des normes d’intégrité.

    Radio – Pékin accueille la deuxième édition de la conférence Médias 2020, organisée par Radio Roumanie et la Radio nationale de Chine. Cette plate-forme unique de débats réunit plus de 300 représentants d’importantes sociétés de l’audiovisuel d’Asie, d’Europe, du Moyen Orient, des Amériques et d’Australie. Au menu des discussions, la mise en place des systèmes de télévision à ultra-haute définition (UHDTV) et la manière dont les nouvelles technologies peuvent aider les radios à rendre plus expressifs les contenus de leurs programmes. Les participants à la conférence Médias 2020 de Pékin se pencheront également sur des thèmes tels la numérisation des radios, le journalisme et les réseaux sociaux, la promotion de la culture par le biais des festivals. En clôture de la conférence, deux artistes roumains, le violoniste Gabriel Croitoru et le pianiste Horia Mihail, monteront sur la scène de la Salle de concerts de la Radio publique de Chine pour le récital « Le violon de George Enescu ».

    Météo – Il fait généralement beau et le ciel est plutôt dégagé. Les températures maximales, plus élevées que ces derniers jours, vont de 14 à 21 degrés. On relevait 14 degrés à la mi-journée dans la capitale, Bucarest.

  • Reconfiguration de la scène politique roumaine

    Reconfiguration de la scène politique roumaine

    2016 est une année électorale en Roumanie. Des élections municipales seront organisées en juin, tandis que le scrutin parlementaire est prévu pour la fin de l’année. C’est pour la troisième fois depuis décembre 1989, date charnière dans l’histoire du pays, que ces élections sont organisées par un gouvernement sans étiquette. Les autres cabinets de technocrates ont été ceux de Theodor Stolojan (1991-1992) et de Mugur Isărescu (1999-2000).

    Voté par les deux plus grands partis – le Parti social démocrate et le Parti national libéral – l’Exécutif de Dacian Cioloş doit entre autres veiller au caractère correct de ces élections. Le dépôt de candidature pour la course aux élections municipales du 5 juin a déjà démarré, l’annonce de la liste définitive des candidats étant attendue le 4 mai.

    A la différence de la situation d’il y a quatre ans, lorsque le Bureau électoral central avait admis pour les municipales les labels électoraux de 82 partis, alliances électorales et politiques, leur nombre est cette fois-ci plus grand, soit 126. Parmi les compétiteurs en lice on retrouve les formations politiques consacrées, à savoir le Parti social démocrate, le Parti national libéral, l’Union démocratique des Magyars de Roumanie, l’Alliance des libéraux et des démocrates pour l’Europe, l’Union nationale pour le progrès de la Roumanie, le Parti du mouvement populaire, mais aussi bien des partis nouvellement créés. Rappelons que depuis 2015, aux termes de la loi, tout nouveau parti doit compter au moins 3 membres.

    Le politologue Cristian Pârvulescu nous livre son analyse de la scène politique roumaine, telle qu’elle se présente avant ces élections: « Elle est bouleversée, tout d’abord à cause des scandales de corruption. Les choses pourraient évoluer, mais le retrait d’une candidature pour la mairie générale de la capitale, comme ce fut le cas de Ludovic Orban, impliqué dans une affaire de corruption, ne fait que confirmer ce constat. Or cet état des lieux est de nature à poser de gros problèmes aux partis politiques, dans le contexte où l’actuel système électoral pour les municipales favorise les principales formations politiques et les maires sortants qui briguent un nouveau mandat. Malgré cela, il existe une assez grande incertitude, qui tient d’une part à la capacité des partis de mobiliser leur propre électorat, de l’autre à la réaction de la société, des électeurs. Faut-il s’attendre à une présence massive au vote ? Ceux qui ont beaucoup de choses à reprocher à la classe politique seront-ils présents devant les urnes? Donneront-ils leurs votes aux partis fraîchement constitués? Autant de questions auxquelles on ne saurait répondre en ce moment, mais qui montrent à quel point l’espace politique est chamboulé. »

    Selon un récent sondage d’opinion réalisé par INSCOP, plus de 90% des Roumains ne voteraient plus pour le poste de maire les personnes poursuivies ou jugées pour corruption, tandis que 88% d’entre eux affirment que les personnalités publiques condamnées définitivement pour de tels faits ne devraient plus jamais occuper une fonction publique. Pourrait – on interpréter cette attitude comme le signe d’un changement de mentalité chez l’électorat roumain susceptible de restructurer radicalement l’échiquier politique?

    Voici la réponse de Cristian Pârvulescu : « Impossible de faire des prédictions. Il faudrait tout d’abord voir ce qui se passera aux élections, car les maires en exercice sont avantagés. Bien sûr que la DNA en est un acteur important, car elle a écarté de la course électorale nombre de maires, a reconfiguré la compétition électorale dans de nombreuses localité à travers le pays, comme c’est le cas à Bucarest, Constanţa, Iaşi, Ploieşti, Braşov, pour n’en donner que quelques exemples. Pour le reste, ce qui demeure décisif c’est le vote des citoyens. Ce n’est que le 6 juin que l’on pourra constater si l’on est vraiment prêt à aller jusqu’au bout, sinon ce ne sont que des déclarations conjoncturelles ».

    Par ailleurs, une autre question qui se pose est celle de savoir combien important est l’agenda anti-corruption aux yeux des électeurs, vu que d’anciens maires, poursuivis pour corruption, continuent de jouir d’une cote de confiance de près de 50%.

    Comment expliquer une telle attitude? Il n’y a rien de surprenant à cela, estime le politologue Cristian Pârvulescu: «Nous devons comprendre le fait que les sondages sont des instruments permettant de prendre le pouls de l’opinion publique, de voir comment les gens perçoivent certaines choses. Autrement dit, les conclusions de ces enquêtes ne doivent pas être considérées comme des vérités absolues. Les choses évoluent. Je vous rappelle que même si les sondages réalisés en 2014 donnaient Victor Ponta pour favori, l’électorat a finalement changé la donne. Et cela peut arriver aux prochaines municipales aussi. Pourtant, c’est sûr et certain que les électeurs manifestent une certaine sympathie envers les maires sortants. Il s’agit là d’une certaine inertie de l’électorat, surtout de celui qui se mobilise pour aller voter. Peut-être que beaucoup des maires sortants qui ont eu maille à partir avec la justice, sans pour autant avoir subi de condamnation judiciaire, se porteront candidats et seront même reconduits dans leurs fonctions. Cela ne veut pas dire que le problème de la corruption n’intéresse pas l’opinion publique ni que cette dernière ne fait pas la liaison entre corruption et élection du maire. »

    Quelle sera la scène politique roumaine vers la fin 2016? Selon Cristian Pârvulescu, aucune donnée pour le moment n’indique qu’elle serait différente de celle actuelle: « Il devrait probablement y avoir d’autres visages, car les partis politiques sont obligés d’amener d’autres personnages sur le devant de la scène. Vu le contexte législatif actuel, je ne pense pas que de nombreux indépendants ou partis politiques nouvellement constitués entrent en lice, mais les surprises ne sont pas exclues. Mon raisonnement repose sur l’expérience des élections antérieures. Seule la présidentielle a connu une participation électorale importante. Or, un faible taux de participation aux élections municipales et aux législatives est de nature à favoriser les partis déjà existants et non pas les nouveaux. »

    Néanmoins, il y a de la place pour les candidats nouveaux aussi. Il est possible que les grandes villes, notamment Bucarest, la capitale, jouent un rôle important dans l’apparition d’une nouvelle équation politique en Roumanie, précise encore Cristian Pârvulescu. (Trad. : Mariana Tudose)

  • Dilemmes et décisions pour les municipales roumaines

    Dilemmes et décisions pour les municipales roumaines

    Après trois échecs, le Parti national libéral a nommé un quatrième candidat au fauteuil de maire général de Bucarest. Il sagit de lactuel leader de lorganisation bucarestoise de cette formation, Cătălin Predoiu. Les libéraux avaient démarré cette course avec leurodéputé Cristian Buşoi, pour le remplacer très vite avec leur premier vice-président, Ludovic Orban, qui avait de grandes chances de remporter le scrutin. Son nom a pourtant été impliqué dans une enquête du Parquet anti-corruption, et Ludovic Orban sest vu mis sous contrôle judiciaire pour corruption. Lhomme a démissionné de toutes ses fonctions, y compris celle de vice-président de la Chambre des députés et il a annoncé quil se retirait de la course électorale afin de ne pas mettre en question les chances de son parti.



    Toutefois, le troisième choix des libéraux a également été un ratage. Marian Munteanu, ancien leader du mouvement étudiant et des protestations contre le pouvoir de souche communiste installé juste après la chute de Nicolae Ceauşescu, sest retiré de la course lui aussi tout en rejetant, néanmoins, les accusations portées contre lui davoir collaboré avec la police politique communiste, la Securitate.



    Le quatrième candidat libéral est donc arrivé dans les starting blocks – Cătălin Predoiu. Il a fait savoir que, sil est élu, il a lintention de résoudre tous les grands problèmes de la capitale roumaine avant 2019, année de la présidence roumaine de lUE: “Jassume cette responsabilité et je mengage à mettre toute mon énergie et toutes mes compétences pour la victoire du PNL, pour la victoire de la droite, à Bucarest. En 2019, Bucarest sera la capitale dun pays qui prend la présidence de lUE. Jusqualors, nous devons mettre en œuvre une stratégie pour la modernisation et le développement de la ville”, a dit Cătălin Predoiu, candidat libéral.



    Dans le camp de lautre grande formation politique roumaine, le PSD, la sénatrice Gabriela Firea, a enregistré sa candidature mercredi, auprès de la Mairie de Bucarest. Elle a annonce quelle allait cibler sa campagne sur les jeunes et sur les solutions qui rendent meilleure la vie des habitants de Bucarest: “Je souhaite une campagne électorale civilisée, ouverte. Je vais participer à des rencontres et à des débats sur les défis de la capitale et les solutions que nous envisageons. Si les Bucarestois décident que je sois leur maire, les premiers résultats pourront être constatés dès les premiers mois, car je mettrai tout de suite en œuvre certaines solutions. Nous ne devons pas attendre des années pour voir la qualité de la vie des Bucarestois saméliorer”, a précise la candidate sociale-démocrate, Gabriela Firea.



    Toutefois, son parti nest pas tout à fait calme non plus. Son leader, Liviu Dragnea, attend vendredi la décision des juges après avoir été accusé par les procureurs davoir usé de son influence pour frauder les résultats du référendum de 2012 convoqué pour destituer le président de lépoque, Traian Băsescu.