Tag: Ceausescu

  • « Ceausescu, le dictateur ambigu » de Traian Sandu, un ouvrage consacré à l’ancien dictateur roumain

    « Ceausescu, le dictateur ambigu » de Traian Sandu, un ouvrage consacré à l’ancien dictateur roumain

    « Ceausescu
    était à la fois autoritaire et enthousiasmant pour les Roumains car il était en
    même temps au pouvoir et dans l’opposition. Représentant du Léviathan pour son
    peuple, il incarnait la lutte du David roumain contre le Goliath soviétique en
    politique extérieure »
    , écrit Traian Sandu dans son ouvrage
    « Ceausescu, le dictateur ambigu » qu’il consacre à l’ancien satrape
    communiste de Roumanie. Professeur agrégé détaché auprès de l’Université de
    Paris III, fils de réfugié politique des années soixante-dix, arrivé en France
    en 1978, Traian Sandu pose dans cette biographie un regard interrogateur sur les
    deux décennies de pouvoir absolu de Ceausescu. Paru en septembre dernier, chez
    les Editions Perrin, l’ouvrage représente le coup de cœur littéraire de Mathieu
    Fabre, libraire à Kyralina.

  • Un documentaire sur le passé communiste des Roumains

    Un documentaire sur le passé communiste des Roumains

    A 24 ans, Manon Orsi visite pour la
    deuxième fois la Roumanie, un pays qui fera l’objet d’un documentaire qu’elle
    prépare dans le cadre d’un Master spécialisé dans la vidéo. Après trois ans d’études
    à la Faculté de Beaux-arts de Valence, avec une mention Arts, Manon décide de s’aventurer
    sur le chemin des arts visuels pour le journalisme. Elle change donc de région
    et elle opte pour un master à Lorient dans le cadre duquel elle veut réaliser
    un film documentaire sur le passé communiste des Roumains. Pour apprendre davantage
    sur son projet, j’ai invité Manon dans le studio de RRI.

  • Il y a 34 ans, les Roumains luttaient pour la liberté

    Il y a 34 ans, les Roumains luttaient pour la liberté

    Cela fait 34 ans déjà, que chaque décembre, en Roumanie, les préparatifs pour Noël coïncident avec la commémoration des héros de la Révolution anticommuniste roumaine de décembre 1989.

    Rappelons-le, la Roumanie a été le seul pays du bloc communiste où le changement de régime s’est réalisé par la violence. C’est également le seul pays ex-communiste où, le dernier dictateur communiste, Nicolae Ceausescu, a été exécuté. Somme toute, lors des évènements de décembre 1989, un millier de personnes ont été tuées et 3000 ont été blessées, durant les combats de rue qui ont eu lieu avant mais aussi et surtout après la fuite de l’ex-dictateur communiste depuis toit du Comité Central de Bucarest, un moment considéré par le grand public comme la fin de son régime. Depuis, chaque année, les responsables de l’Etat et les participants à ces événements font un véritable pèlerinage aux endroits emblématiques de la Révolution anticommuniste roumaine. Cette année, les commémorations ont été plus discrètes que celles des années précédentes.

    Néanmoins, les débats entre historiens, experts militaires, spécialistes en droit et participants aux événements de 1989 ont repris avec presque les mêmes questions : ce fut une Révolution ou un coup d’Etat ? Qui a renversé effectivement le régime ? Qui a eu le rôle déterminant : l’armée et les forces de répression qui ont décidé de ne plus défendre Ceausescu ou l’héroïsme des révolutionnaires ? Ce furent les Roumains à renverser le régime ou bien celui-ci fut l’œuvre des services secrets étrangers ? Qui a tué les Roumains descendus dans la rue pour crier « Liberté ! » ? Autant de questions qui refont surface presque chaque année en décembre en Roumanie.

    16 décembre 1989 – Une révolte populaire éclate à Timisoara


    Normalement, les cérémonies démarrent le 16 décembre à Timisoara. De nombreux événements en lien avec la Révolution se sont déroulés cette année à dans cette ville martyre de l’ouest de la Roumanie : expositions, projections de films, débats, marches le long de l’itinéraire des révolutionnaires et la liste n’est pas terminée. Et pour cause.

    C‘était le 16 décembre 1989, à Timisoara qu’une manifestation de solidarité avec le pasteur réformé Lazslo Tökes, qui allait être évacué de sa maison, s’est transformée en une révolte populaire.

    Le prêtre était ainsi puni par les autorités pour ses commentaires critiques à l’adresse du régime dans les médias internationaux. Aux quelques fidèles rassemblés devant sa maison sont venus s’ajouter des dizaines, puis des centaines d’habitants de la ville qui ont crié pour la première fois « A bas Ceausescu ! ». Les manifs s’amplifièrent dans les jours à venir, tout comme les heurts entre les forces de l’ordre – milice, troupes anti-émeute, Securitate et armée – et les protestataires. Une présence militaire massive fut mise en place à Timisoara et des centaines de personnes furent blessées et même tuées par balles les 17, 18 et 19 décembre.

    Le 20 décembre 1989 – Timisoara devient première ville roumaine libérée du communisme


    Puis, le 20 décembre, une centaine de milliers de protestataires se sont installés Place de l’Opéra, toujours à Timisoara, pour proclamer des slogans anticommunistes. Face à une telle présence massive des protestataires et vu l’incapacité du régime de rallier à ses côtés les ouvriers des usines de la ville, les forces de l’ordre se retirent et Timisoara devient première ville roumaine libérée du communisme.

    Face à cette défaite évidente, Nicolae Ceausescu demanda l’organisation d’un grand rassemblement populaire à Bucarest sur la place devant le siège du Comité central du Parti communiste roumain pour montrer justement la popularité de son régime, qui fut diffusé en direct par la télévision.

    Normalement ces rassemblements étaient préparés plusieurs mois d’avance. Après quelques minutes le discours du dictateur fut interrompu par un événement très controversé, un moment qui a suscité d’amples débats entre historiens de nos jours encore. Des pétards se firent entendre et les hauts parleurs commencèrent à diffuser un enregistrement étrange, des hurlements. La foule effrayée commença à courir vers les sorties de la place alors que Ceausescu fut obligé d’interrompre son discours, le tout en direct, à la télévision d’Etat et à la radio publique. C’est à ce moment-là que les Roumains ont eu la possibilité de voir une première faille dans le régime communiste, en voyant le visage pétrifié du dictateur Nicolae Ceausescu.

    Le bilan sanglant de la nuit du 21 au 22 décembre 1989


    De nos jours encore, les avis sont partagés au sujet de cet épisode : on a évoqué la présence de quelques révolutionnaires de Timisoara ainsi qu’une erreur de la part des organisateurs, tout comme d’autres théories plus ou moins prouvées. Jusqu’au soir les Bucarestois ont investi le centre-ville et notamment la place de l’Université et des combats avec les forces de l’ordre commencèrent. Le bilan de la répression massive déroulée dans la nuit du 21 au 22 décembre est lourd : 50 morts, 462 blessés et 1 245 personnes arrêtées. A l’aube les services de salubrité nettoyaient le centre-ville et notamment le sang coulé sur le pavé. Ce sont ces martyrs qui ont été commémorés le 21 décembre 2023 au monument érigé sur la place de l’Université.

    « Les jeunes doivent savoir que la liberté dont ils jouissent aujourd’hui a été payée par la vie de milliers de héros », a déclaré le Premier ministre Marcel Ciolacu.

    Dans un message, il a souligné que la Révolution roumaine de décembre 1989 a été le moment où l’idéal de liberté a vaincu la terreur fortement implantée au sein de la population.

    Le 22 décembre 1989 – Ceausescu perd son pouvoir de commandant suprême

    Retour en 1989 et plus précisément le 22 décembre lorsque les ouvriers de toutes les grandes usines bucarestoises descendent dans la rue et obligent les chefs de l’armée d’ordonner aux troupes de se retirer dans les casernes et Nicolae Ceausescu de quitter le Comité central à bord d’un hélicoptère. C’est à ce moment-la que Ceausescu perd son pouvoir de commandant suprême. Le vide de pouvoir est remplacé par le chef de l’armée et puis par les révolutionnaires du Conseil du Front du Salut National, organisés autour d’Ion Iliescu, qui aura plusieurs mandats présidentiels après la chute du régime. Pourtant ce n’est pas la fin des violences, puisque les combats se poursuivent et s’amplifient le 23 décembre. Certains chercheurs affirment que ces combats s’étaient déroulés entre les révolutionnaires et l’armée, d’un côté, et les fidèles de l’ancien régime, agents de la Securitate appelés génériquement « terroristes » de l’autre. Mais selon les procureurs qui s’occupent encore du dossier de la Révolution, tous les événements qui se sont enchainés après la fuite du couple dictatorial auraient fait partie d’un plan concerté visant à faire des victimes afin de conférer davantage de légitimité au nouveau pouvoir.

    Le 24 décembre 1989 – La révolution se répand dans tout le pays


    Le 24 décembre, Bucarest et presque toutes les autres grandes villes roumaines sont en guerre. D’ailleurs la plupart des décès ont été enregistrés après la fuite de Nicolae Ceausescu le 22 décembre. Le couple dictatorial Elena et Nicolae Ceausescu est capturé, jugé dans le cadre d’un procès sommaire et exécuté le jour de Noël à Târgoviste. Les combats s’apaisent, même si les tirs sporadiques se poursuivent jusqu’au 27 décembre. De nombreux épisodes ensanglantés ont eu lieu ces jours-là, avec plusieurs cas de tirs fratricides entre différentes forces de l’armée.

    Décembre 2023 – Le dossier de la Révolution n’est toujours pas finalisé

    Toutes les victimes de la Révolution roumaine ont fait l’objet d’un immense dossier qui a fait des aller-retours ces dernières années entre le Parquet militaire et la Haute cour de cassation et de Justice. Après 33 ans de formalités, l’instance suprême a décidé en janvier dernier qu’elle n’était pas en mesure de juger le dossier, puisque Ion Iliescu, le principal accusé n’était pas chef de l’Etat au moment des faits. Le dossier fut renvoyé à la Cour d’appel qui a décidé que les personnes inculpées peuvent être poursuivis en Justice. Selon les procureurs, « le groupe autour d’Ion Iliescu, ex-membre de la nomenklatura communiste, avait agi avec habileté et efficacité dans ses efforts d’accaparer le pouvoir politique et militaire en décembre 1989 ». Conformément aux procureurs, tout le territoire de la Roumanie a été la scène d’une ample, systémique et complexe action militaire de désinformation et de manipulation, unique dans l’histoire nationale. Ces faits ont eu comme conséquence la psychose du terrorisme qui a été semée et amplifiée au point de causer la mort d’un nombre important de personnesLa théorie des procureurs suscite toujours des débats parmi les historiens et les chercheurs. Certains la soutiennent, d’autres la contestent. D’autres encore arrivent à changer d’avis en parcourant de nouvelles preuves et témoignages qui apparaissent toujours plus de 30 après les faits.

    Le début de la transition démocratique

    Somme toute, les événements de 1989 ont mené à un changement radical de la Roumanie, qui s’est engagée à partir de ce moment sur le long chemin de la transition démocratique. « Défendre la démocratie quotidiennement est la meilleure manière d’honorer la mémoire de ceux qui ont rêvé d’une Roumanie européenne, de par ses valeurs et sa prospérité, et ont souffert pour cet idéal. N’oublions jamais le sang versé à la Révolutions en honorons toujours le sacrifice fait au nom de la liberté ! » a posté sur Facebook ce 22 décembre le président roumain, Klaus Iohannis. Des paroles particulièrement importantes alors que selon les sondages, près de la moitié de Roumains ont actuellement une bonne opinion sur le régime communiste et que l’année prochaine la Roumanie organisera toutes les élections possibles.

  • December 22, 2023 UPDATE

    December 22, 2023 UPDATE

    GOVERNOR
    Romanian Anca Dragu has been designated governor of the National Bank of the
    Republic of Moldova for a 7-year mandate. A decision in this respect was
    endorsed by Parliament in Chisinau with 58 yes-votes on Friday. The Moldovan
    MPs’ decision was motivated by Dragu’s major expertise with Romania’s Central
    Bank and with the International Monetary Fund as well as with public and EU
    accession policies. Dragu has worked for more than 15 years for Romania’s
    Central Bank and the International Monetary Fund and was Public Finance
    Minister in Bucharest between November 2015 and January 2017. In 2020 she held
    the position of the Romanian Senate president and is presently an MP with the
    Save Romania Union.




    DAY 22 December
    1989 is being celebrated as the Day of the Victory of the Romanian Revolution. It
    marks the flight of communist dictator Nicolae Ceausescu after protests broke
    out in Timisoara on 16th December and spread to many other places
    around the country and the capital Bucharest. 1,166 people were killed in the
    December 1989 uprising, according to the Institute of the Romanian Revolution.
    They are commemorated these days in Bucharest and across the country in
    military and religious ceremonies. Those who took part in the Revolution and
    the families of the victims prayed and laid flowers in the cities were the
    fiercest clashes took place.




    FLIGHTS From June next year, direct flights from Bucharest to the
    United States will be resumed after 20 years. Tickets are already being sold,
    as the company in charge of the flights has received permission from the US
    Department of Transport. The flights between Bucharest’s Henri Coanda Airport
    and New York’s John F. Kennedy Airport will take place four times a week on
    Monday, Wednesday, Friday, Saturday and return. The trip will last under ten hours.
    The first flight is scheduled for 7th June 2024.




    (bill)

  • Timișoara, 34 di ani după cumitie

    Timișoara, 34 di ani după cumitie


    Aţelli ditu soni 80 di añi a secolui tricut eara anamisa di nai uruţlli ditu istoria ali Românie. Hiindalui la puteari di un cirecu di etã, agiumtu septuaghenaru, dictatorlu comunistu Nicolae Ceaușescu eara tu prota thessi cu aţea nistrãxitã mãrille a pirsonalitatillei.



    Eara calificat ca hiindalui gheniu di poeţlli a lui di avlie, a deapoa propagandișţãlli ditu aparatlu a partidlui unic lu spunea cu numa ti caplu a unãllei vãsilie hãrãcoapã și avutã, pi cari u duţea cãtã yislu di malãmã a duñeauãllei, comunismolu. Pțãnili oari di emisie ale televiziunii di stat lli-eara ahãrdziti acutotalui, a deapoa radiouli și ziarele, controlati sertu di regim, s’antriţea, tu arada a loru, tru diatrirbi la adresa a secretarlui ghenearalu a partidlui.



    Ayanghea di aestu teatru pãnu di mardzinã tru kipita-a reghimlui, vãsilia triţea unã sertă criză icunomică și trãdzea di arcoari, di foamiti și di frixi. Apartamentele di bloc, școlliurli, sălile di spictacolu arămânea niangãldzãti tu iarnă. Pritu dukeñili alimentare nu avea aproapea ici ţiva ti mãcari sh alti ahtãri. A deapoa, vãrnu numata muta capu, di itia cã poliția politică a reghimlui, Securitatea, ş-avea ndreaptã un mit a omniprezențãllei, omnisciențãllei și omnipotențãllei, cari u lãhtãrseqa luma tutã.



    Cu kirolu, tu hãvaia-a alãxerloru nkisiti di Moscova cu aţelu ditu di ultimul lidiru sovietic, reformatorlu Mihail Gorbaciov, alanti dictaturi comuniste cãdea, ditu raţili, ași-dzãsa republică dimocrată ghermană, până tru sud, tru Vãrgãria viţinã cu România. Tãşu tu andreu 1989, dalga-a alãxearillei agiumsi tu România, Timișoara, cãsãbã cu multili mileţ și ţi eara a aproapea di Ungaria, ti cari sã spunea că easti nai ma hãrãcoapã baracă ditu lagăru, și di Iugoslavia, I avea işitã di ma muytiu dekenii ditu tu urbita ali Uniuni Sovieticã.



    Acţiunea di andrupari a pastorului reformat maghiar Laszlo Tokes, aflat sumu vigllearea a Securitatillei și care lipsea s’hibã purtatu ditu cãsãbã, s-alãxi, tru 15 di andreu, tru unãcadealihea cumitie contra a dictaturãlle comuniste. Indiferent di etnie sau confesiune, tot mai mulți oameni s-au raliat mișcării di protest, iar aparatul di represiune a reacționat brutal, a dischis focul asupra manifestanţilor şi, kiro di ndauã dzãli, vãtãmã aproapea 100 di pirsoane și pligui alti ndauã sute. Pi 20 andreu, ama, armata numata aminã tufeki ta s’vatãmã români și s-trapsi tu cazărmi, neise aşi Timișoara agiumsi protylu cãsãbã elefterisitu di comunism ditu văsilie.



    Revolta acãţã iruşi şi tu alţã cãsãbadz mãri și agiumsi tu kipitã tu 22 di andreu, București, cu fudzearea alu Ceușescu tru un elicopter cari abuirã di pi scamnulu a comitetului central al partidului. Acãţaţ şi giudicaţ minutişu Ceaușescu și nicukira-a lui, Elena, furã tufikisiţ tru 25 di andreu.



    Acã după fuga lor, tu hãvaia ali alathusi maxusu hãrnitã di noaua puteare, unã mintãturã di revoluționari autentiţ și comuniști di mâna a daua, neise nică unã ñille di oamiñî vrea s’hibã vãtãmaţ tru dzãlili Revoluției ditu România, goala văsilie ditu estul Europãllei tru care alãxearea di regim s’feaţi cu virsari di sãndã.



    Armãnipsearea: Taşcu Lala

  • 34 years on from the anti-communist revolution in Timișoara

    34 years on from the anti-communist revolution in Timișoara

    The last 80
    years of the past century were among the bleakest in Romania’s history. Already
    in power for 25 years, Romania’s septuagenarian president, the communist
    dictator Nicolae Ceausescu had for years been the object of an unbearable
    personality cult. He was described as a political genius by his laureate poets,
    who called him the leader of a happy and rich country, which he was leading
    towards the golden dream of mankind, communism.




    The few
    broadcasting hours of the state-owned television were nearly entirely reserved
    to this personality cult, and so did the newspapers and other publication, strictly
    monitored by the communist apparatchiks.




    Concurrently
    with the crazed personality cult, the country was facing an acute economic
    crisis, suffering from cold, hunger and fear. Heating was cut during winter in
    most of the apartments, schools and theatre halls around the country. Romania
    was also severely affected by a food shortage at the time and nobody was able
    to protest against the Securitate’s myth of omnipresence, omniscience and omnipotence.




    In the
    meantime, against the changes promoted in Moscow by the latest Soviet leader,
    the reformist Michael Gorbachev, most of the communist dictatorships collapsed
    from the so-called German Democratic Republic to Romania’s southern neighbour,
    Bulgaria.


    In 1989, this
    wave of changes also hit Romania, and broke out first in its western city of
    Timisoara, a multiethnic area close to Hungary and Yugoslavia, two countries
    known for their liberal communism.




    The protest
    movement against the Hungarian reformed pastor Laszlo Tokes, closely monitored
    by the Securitate and who was supposed to be evicted from the city, on December
    15th flared up into a real revolt against the communist
    dictatorship.


    Irrespective
    of their ethnicity or confession more and more people joined the protest and
    braved the repressive troops of the dictatorship, which opened fire against the
    protesters, killing nearly 100 people and wounding several hundreds.




    On December
    20th, the military refused to kill more people and returned to their
    barracks, while Timisoara became the first Romanian city free of communism. The
    revolt rapidly engulfed other cities and culminated in Bucharest, when
    Ceausescu fled in a helicopter that took off from the roof of the Party’s
    Central Committee on December 22nd.




    Captured and
    briefly tried, Romania’s communist dictator Nicolae Ceausescu and his wife,
    Elena, were executed by a firing squad three days later, on December 25. Even
    after their execution, against the confusion deliberately maintained by the new
    power, a mixture of authentic revolutionaries and second-hand communists,
    another one thousand people were to be killed during the anti-communist
    revolution in Romania, the only country in eastern Europe, where the regime
    change ended in a bloodshed.




    (bill)

  • Timișoara, 34 de ani după

    Timișoara, 34 de ani după

    Ultimii ani 80 ai secolului trecut au fost printre cei mai sumbri din istoria României. La putere de un sfert de veac, deja septuagenar, dictatorul comunist Nicolae Ceaușescu era obiectul unui insuportabil cult al personalității.



    Era calificat drept geniu de poeții săi de curte, iar propagandiștii din aparatul partidului unic îl numeau cârmaciul unei țări fericite și bogate, pe care o conducea spre visul de aur al omenirii, comunismul. Puținele ore de emisie ale televiziunii de stat îi erau rezervate aproape integral, iar radioul și ziarele, controlate strict de regim, se întreceau, la rândul lor, în ditirambi la adresa secretarului general al partidului.



    În paralel cu acest teatru delirant de la vârful regimului, țara traversa o acută criză economică și suferea de frig, de foame și de frică. Apartamentele de bloc, școlile, sălile de spectacol rămâneau neîncălzite peste iarnă. Prin magazinele alimentare nu se găsea aproape nimic. Și aproape nimeni nu protesta, fiindcă poliția politică a regimului, Securitatea, își crease un mit al omniprezenței, omniscienței și omnipotenței, care înspăimânta pe toată lumea.



    Între timp, pe fondul schimbărilor promovate la Moscova de ultimul lider sovietic, reformatorul Mihail Gorbaciov, restul dictaturilor comuniste se prăbușiseră, din nord, așa-zisa republică democrată germană, până în sud, în Bulgaria vecină României. Abia în decembrie 1989, valul schimbării a atins și România, la Timișoara, oraș multietnic și situat foarte aproape de Ungaria, despre care se spunea că e cea mai veselă baracă din lagăr, și de Iugoslavia, ieșită de decenii de pe orbita Uniunii Sovietice.



    Acţiunea de susţinere a pastorului reformat maghiar Laszlo Tokes, aflat sub supravegherea Securităţii și care urma să fie deportat din oraș, s-a transformat, pe 15 decembrie, într-o adevărată revoltă împotriva dictaturii comuniste. Indiferent de etnie sau confesiune, tot mai mulți oameni s-au raliat mișcării de protest, iar aparatul de represiune a reacționat brutal, a deschis focul asupra manifestanţilor şi, timp de câteva zile, a ucis aproape 100 de persoane și a rănit alte câteva sute. Pe 20 decembrie, însă, armata a refuzat să mai omoare români și s-a retras în cazărmi, iar Timișoara a devenit primul oraș liber de comunism din țară.



    Revolta s-a propagat rapid în alte orașe mari și a culminat, pe 22 decembrie, la București, cu fuga lui Ceușescu într-un elicopter care a decolat de pe sediul comitetului central al partidului. Capturați și judecați sumar, Ceaușescu și soția sa, Elena, au fost executați pe 25.



    Chiar după fuga lor, pe fondul confuziei deliberat întreținute de noua putere, un amestec de revoluționari autentici și comuniști de mâna a doua, încă o mie de oameni aveau să fie uciși în zilele Revoluției din România, singura țară din estul Europei în care schimbarea de regim s-a produs cu vărsare de sânge.






  • Bucarest mis en boîte

    Bucarest mis en boîte


    Dans les années 1970-1980,
    l’histoire de la capitale roumaine, Bucarest, a été impactée par les démolitions
    brutales imposées par Nicolae Ceausescu afin de faire place à la construction
    pharaonique de son Palais du Peuple et d’autres immeubles modernes. Il est vrai
    qu’au fil des années, les villes et les villages changent et se modernisent,
    mais leurs transformations progressives ne doivent pas entraîner une crise du
    logement comme ce fut le cas suite à la destruction totale du quartier
    historique d’Uranus, l’un des plus beaux de la capitale roumaine. Un havre de
    paix verdoyant dont 90 % de la superficie a été détruite par les communistes, laissant de nombreuses
    familles sans domicile.


    Bucarest, telle qu’elle
    était à l’époque où ses habitants pouvaient encore arpenter les petites ruelles
    de la colline de Spirii, bordées de villas et d’immeubles chics, n’existe plus
    de nos jours. Les nostalgiques peuvent la ranimer en regardant des photos
    d’époque ou des documentaires d’archives ou bien, en feuilletant l’album « La
    ville mise en boîte. Une chronique affective de Bucarest », portant la
    signature de l’architecte Gabriela Tabacu. C’est un ouvrage qui invite les lecteurs
    à découvrir le Bucarest des années 1960 à travers le regard d’une fillette de
    10 ans, venue à Bucarest depuis Oradea, une ville du nord-ouest de la Roumanie.
    La romancière Tatiana Niculescu nous en dit davantage, tout en énumérant les
    aspects que l’architecte que Gabriela Tabacu met en lumière:


    « On trouve toute sorte
    d’endroits connus à l’époque, tels la piscine de Lido, le magasin Polar, les
    galeries Unic, la glace Parfait ou encore la reine des desserts, la profiterole,
    qui a fait à l’époque son entrée triomphale dans les adresses les plus chiques
    où les Bucarestois pouvaient déguster de délicieux gâteaux. Je me souviens du
    jour où j’ai goûté à ma première profiterole, ce fut quelque chose de
    fantastique, un moment de pur bonheur pour l’enfant que j’étais à l’époque. Le
    livre parle aussi des épiceries et de tous ces endroits qui marquaient le
    passage d’un monde d’autrefois, auquel les parents de cette fillette étaient
    habitués, à un autre en place dans ces années-là. On ne sait pas exactement
    comment le monde était avant, mais on observe une transition vers une réalité
    qui nous fait penser à celle d’après 1989. Une réalité de la transition, sans
    savoir encore vers quoi le monde se dirige.




    En fait, la ville a commencé
    à changer de visage, mais d’une manière brutale qui reste figée dans la tête de
    cette fillette de dix ans qui nous fait voir Bucarest à travers ses yeux. Tatiana
    Niculescu :




    « On change les noms des rues, on enlève des statues et on les
    remplace par d’autres, on modifie la structure du paysage urbain que cette
    fillette est en train de découvrir. La protagoniste nous fait découvrir son
    Bucarest à elle, un Bucarest de l’innocence et non de la nostalgie. Attention,
    l’ouvrage ne se propose pas de nous rendre nostalgiques des temps d’autrefois
    et d’ailleurs, c’est ce qui lui confère sa valeur documentaire. Il s’agit tout
    simplement d’un exercice descriptif d’un monde que cette fillette a connu. En
    faisant la lecture de l’album de Gabriela Tabacaru, je me suis souvenue du
    poète Cristian Popescu, mort très très jeune. Et lui, à un moment donné, il
    s’est mis à me raconter à quel point il détestait l’époque de Ceausescu qui
    était, selon lui, la période la plus noire de l’histoire roumaine. Mais, en
    même temps, c’était l’époque de sa jeunesse. Or, il m’est impossible de
    renoncer à ma jeunesse, disait-il. Voilà pourquoi, je regarderai toujours cette
    période de l’histoire à travers le regard de la jeunesse. C’est exactement ce
    que cet ouvrage fait : il présente une ville du point de vue d’une enfant qui
    se transforme en même temps que la ville
    .




    Avec le regard de
    l’adulte qu’elle est devenue, l’architecte Gabriela Tabacu explique aux
    lecteurs les images restées dans la mémoire de la fillette qu’elle était dans
    les années 1960. Les descriptions et les histoires s’accompagnent de
    photographies d’époque. Tatiana Niculescu nous explique :




    « Le livre est divisé en deux et la deuxième partie est sous la forme
    d’un album de photos. Avec sa voix d’adulte, l’architecte Gabriela Tabacu
    raconte l’histoire de tous les bâtiments dont la fillette nous parle dans un
    premier temps. C’est une lecture à faire de plusieurs points de vue, ou du
    moins, c’est ce que moi j’ai fait. Un des points de vue serait celui de la
    génération d’aujourd’hui, qui n’a pas connu le Bucarest de cette époque-là. Un
    autre serait celui de la génération des années 1980 impactée par toute la folie
    des thèses de juillet et des horreurs des années 80. Pour elle, le livre serait
    une occasion de ressusciter une certaine période de normalité et d’accalmie
    idéologique des années 1959-1971. Tandis que pour ceux qui ont vraiment vécu
    dans ces années-là, la lecture se fera avec une curiosité doublée du désir de
    se retrouver eux-mêmes dans les histoires racontées. »




    « La ville mise en
    boite. Une chronique affective de la ville de Bucarest » est un pont sur
    le temps que l’architecte Gabriela Tabacu a jeté pour empêcher que l’oubli
    s’installe et que les souvenirs s’effacent.





  • Spy/Master: HBO-Spionageserie mit Ana Ularu bei der Berlinale nominiert

    Spy/Master: HBO-Spionageserie mit Ana Ularu bei der Berlinale nominiert

    Die in Bukarest und Budapest gedrehte und mit Warner TV Serie (Deutschland) koproduzierte Serie feierte ihre Weltpremiere im Rahmen der Berlinale Series, die in diesem Jahr zum ersten Mal in der Geschichte des Festivals einen neuen Preis für herausragende Serien aus aller Welt vergibt.



    Das Drehbuch zu Spy/Master stammt von Adina Sădeanu und Kirsten Peters, Regie führte Christopher Smith, Creative Producer war Ioanina Pavel. Spy/Master, der im Mai auf HBO und HBO Max landesweit ausgestrahlt wird, erzählt die Geschichte eines Doppelagenten, der die rechte Hand des Diktators Nicolae Ceausescu war, mit Ana Ularu und Alec Secăreanu in den Hauptrollen.



    Die Schauspielerin Ana Ularu berichtete im Interview mit RRI von ihrer Erfahrung am Drehset und die gespürte Freude bei der Premiere.



    Es ist eigentlich eine Miniserie. Es wird sechs Folgen geben, und wir haben nur die ersten beiden Folgen in Berlin gezeigt, also waren diese ersten beiden Folgen im Grunde genommen im Wettbewerb. Das Publikum war sehr angenehm beeindruckt, das konnte man an den Reaktionen bei der Premiere sehen, und ich bin sehr zufrieden. Andererseits muss ich gestehen, dass ich auch sehr beeindruckt war, obwohl ich wusste, dass wir etwas ganz Besonderes machen. Aber man spürt immer etwas ganz anderes, wenn man eine Premiere sieht, man spürt eine starke Energie, wenn man das Ergebnis auf einer großen Leinwand sieht, in einem vollen Haus, und man hört die Reaktionen des Publikums. Das ist ein wunderbares Gefühl, ich glaube, wir freuen uns alle darauf, wir Schauspieler. Ich möchte unbedingt erwähnen, dass Elvira Deatcu auch in dieser Serie mitspielt, sie ist eine Schauspielerin, die ich sehr schätze, und ich kann sagen, dass sie und Claudiu Bleonț absolut fabelhafte Rollen als der ehemalige kommunistische Diktator Nicolae Ceaușescu und seine Frau Elena Ceaușescu spielen.



    Ich spiele eine Agentin der Spionageabwehr namens Carmen Popescu. Diese Carmen Popescu hat den Auftrag, die Pläne von Victor Godeanu, gespielt von Alec Secăreanu, dem Hauptdarsteller, zu vereiteln. Die von mir gespielte Figur versucht also, jeden Versuch von Victor aufzuspüren, zu stören, zu vernichten. Es ist eine Figur, die ich als intelligent, aber auch mit Humor und sehr entschlossen gestaltet habe. Ich glaube, das ist mein Karma, sehr entschlossene Figuren zu spielen. Es war eine sehr, sehr glückliche Begegnung mit dem Team dieser Miniserie und einem Drehbuch, das ich vom ersten Moment an liebte. Ich habe das Drehbuch in meinem Kopf gelesen, als ich in Portugal war, und jeder Ausgang einer Folge war so spannend, dass ich es kaum erwarten konnte, zu sehen, was in der nächsten Folge passiert.



    Eine weitere Serie, in der Ana Ularu mitspielt, heißt The Power“, darin tritt sie an der Seite der berühmten Schauspielerin Toni Collette auf. Die Serie The Power“ feierte Ende März auf Amazon Prime Premiere. Darin spielen auch mehrere rumänische Schauspieler mit, darunter Bogdan Albulescu. Das Buch, das die Grundlage der Serie bildet, stammt von Naomi Alderman, wurde von Miruna Voiculescu ins Rumänische übersetzt und beim Verlag Storia Books veröffentlicht. Ana Ularu mit einer Zusammenfassung des Drehbuchs:



    Das Drehbuch des Films geht von einer sehr klugen Prämisse aus, ich würde sagen, es ist ein Ausflug durch die Geschichte des Evolutionismus. Die Idee des Films ist, dass die Natur den Organismen hilft, sich an die Gesellschaft und die Welt, in der sie leben, anzupassen. Dem Drehbuch zufolge entwickeln sich die Mädchen im Teenageralter weiter und erhalten von Mutter Natur ein neues Organ, das die Fähigkeit hat, Stromschläge zu verursachen. Und diese neue Kraft, die die Frauen erhalten, verändert die Weltordnung in vielerlei Hinsicht. Und diese Veränderungen sind umso wichtiger, wenn es sich um repressive und ungerechte Gesellschaften handelt, Gesellschaften, wo die Demokratie fehlt. Es ist immer noch eine sehr actionreiche Serie, die überall auf der Welt spielt.



    Ein Teil der Geschichte spielt in Amerika, ein Teil in Nigeria, die Figuren landen in England und nicht nur. Ich kann sagen, dass es einer der besten Filme ist, die ich je gemacht habe. Und da wir auch über Spy/Master gesprochen haben, habe ich ein sehr gutes Gefühl bei der Arbeit an diesen beiden Serien, die ich liebe und sehr gerne mit dem Publikum teilen möchte. Was die Partner in The Power angeht, so sind Toni Collette und Bogdan Albulescu entfernte Partner, weil wir uns in verschiedenen Erzählsträngen entwickeln. Ich werde nicht mehr verraten, weil ich möchte, dass es eine Überraschung für das Publikum bleibt, aber ich kann sagen, dass ich sehr glücklich bin, Toni Collette in dieser Produktion zu treffen, und ich hoffe, dass wir irgendwann einmal zusammen spielen werden.



    Ana Ularu ist eine der meistgeschätzten Schauspielerinnen in Rumänien. Sie hatte denkwürdige Rollen in Theater und Film und spielte an der Seite internationaler Größen – Keanu Reeves (Siberia), Tom Hanks (Inferno), Bradley Cooper und Jennifer Lawrence (Serena). In jüngster Zeit hat sie auch wichtige Rollen in den Serien Emerald City, Alex Rider und Tribes of Europa übernommen.

  • Romanian-North Korean relations

    Romanian-North Korean relations

    The relation Socialist Romania had with North Korea,
    from the 1970s to 1989, was quite good. There are two explanations for the
    positive trend of the relations between two countries that were so far away
    from one another. The first explanation has to do with the two communist
    leaders, Nicolae Ceaușescu and Kim Ir Sen, being in mutual harmony in terms of
    opinions and personality. The second explanation pertains to the two communist
    countries’ economic interest. Romania had to expand its economic relations beyond
    Europe, while North Korea sought to approach a European country.


    Colonel Emil
    Burghelea was appointed military attaché in 1970 and spent a couple of years
    in North Korea. In 2000, Colonel Burghelea was interviewed by Radio Romania’s
    Oral History Centre. Back then he gave an account of what the level had been,
    of the economic exchange between Romania and North Korea, prior to the departure to his position in North Korea. In the Asian country, Romania mainly exported Bucegi
    trucks, made in the Steagul Rosu/The Red Flag plants in Brasov, spare parts and
    information on the service. North Korea was hungry for any kind of technology
    and intended to set up a national industry. Colonel Burghelea reminisced Koreans’
    performances, carried in primitive conditions, but also their unfair commercial
    practices.
    Emil Burghelea:




    They made special steels for their heavy
    weaponry, and we were taken aback because of that: how in God’s name something
    like that could come along, while we, back home, were required expertise from
    the West, all the time, which meant investments and a lot of money. The second
    issue was about the Koreans’ mobilization, they were caught fourfold between a
    rock and a hard place, they were caught between the four empires: the Russian,
    the Chinese, the Japanese and the American one. From us, they received
    automatic lathes, made in Arad or Brasov. And we saw them removing the
    Romanian-language labels from the lathe, reading Made in…., they replaced
    them with other labels, in Korean, they shipped them to South Korea saying they
    had been made by them. And we didn’t object to that in any way. They were
    trying to mobilize their forces, to create. There they had many cement lines,
    made by us.




    North Koreans’ interest was largely in the military and
    the military capabilities, while their economy was subordinated to the doctrine
    of militarization. Emil Burghelea:




    They took an interest in anything, they even
    visited our shipyards in Mangalia. In aviation, in tanks, artillery, they were
    very interested in that. They structured their coastal artillery and your hair stood
    on end as to when and how they took it out. You couldn’t see anything from the
    shore, neither could you see where it was hidden. They managed to put up a very
    advanced defense system, which was even nuke-proof. At a certain time, we,
    Romanians, were a step ahead so to say. We had a tradition in terms of military
    technology and equipment that we were building at our Plants in Resita, such as
    the formidable 75 anti-tank gun or the device made by inventor Bungescu. We had
    the aircraft plant in Brasov, which was building helicopters and ran a contract
    with the USSR for building a Katyusha-type rocket launcher. For this reason,
    they used to visit us a lot back then and whenever they went to Ceausescu they
    usually asked for another type of weapon. And Ceausescu gave them everything
    they asked for. We took them on tours around our weapon factories and whenever
    they get there, officers would pull out their notebooks and start taking notes.
    They came to study the Army House in Brasov, and when they started building
    their own, we sent them experts.




    But you need more than weapons to build a strong army,
    you also need training. North Koreans started training their troops at a very
    early age. Emil Burghelea:




    They took the training of their soldiers very
    seriously, under the motto ‘One against one hundred’. They believed their
    enemies had more troops and they wanted their soldiers to be able to stand up
    to more enemy soldiers. They laid emphasis on martial arts and trained their
    troops extensively. They provided weapon training to children with ages between
    12 and 14, like boy-scouts, you know. Their boy scouts were called pioneers at
    that time and the Pioneer House in Pyong Yang as well as in other cities were
    fitted with special classes and workshops providing military training, teaching
    children how to use infantry weapons like machine guns and rocket
    launchers.

    The high level of mutual trust was benefitting both sides and
    Romania gained access to North Korea’s raw materials. Emil Burghelea:




    We didn’t give them technology for free, you
    know. Their country had great deposits of anthracite and we needed their
    anthracite. They exported many things to Romania, like tobacco, anthracite,
    fish and Ceausescu wasn’t that generous without a purpose, apart from the
    political ones. We even imported iron ore from them, because we had developed
    our plants and we were in need of iron ore. So, it wasn’t only the military
    field.




    The bilateral relations diminished considerably after
    the fall of dictator Nicolae Ceausescu’s regime back in 1989, when Romania
    discarded communism to embrace democracy. (EN&bill)

  • Volta a comunismului pritu București

    Volta a comunismului pritu București

    U videmu adză capitala a Românillei pritu ună volta speţială, cari ari mari succes tru arada a turiștilor xeni. Turlu a comunismului tru București nsimneadză vidiarea a tutuor aţeali locuri cari nica suntu mărtirie ti ași-dzăsa “Epocă di Malămă”, bitisită ună ş-ună tu andreu 1989. Pălatea Parlamentului, a treia nai ma mari clădire administrativă ditu lume, conform World Records Acadimy, ili Casa Ceaușescu, reședința fostului dictator ali Românie, suntu maş ndauă ditu obiective. Andreea Cosma, ghid di turism specializat, spune că turlu pi cari-lu oferă a turiștilor easti unu complet. Pi ningă diverse vizite, suntu oferite informații ti bana di cafi dzua a românilor, ditu videala socială, economic și cultural.


    “Prota ş-prota, minduescu că turlu aestu lipseaşti s’hibă faptu di iţi xenu, di itia că va-lli agiută s’akicăsească comportamentul și turlia di bănaticu a românilor. Nă ariseaşti ică nu, nică himu influențați di atelli aproapea 50 di ani di comunism. Și nu va dănăsescu maş la xeñi. Easti di ufelie și tră români, tru special tră aţelli ditu genearația mai tânără, cari nu prea primesc informații la școală. Turul vizează truțelegerea supraschimbărilor și a impactului adus di regimul comunist nu doar tru cazul României și Bucureștiului, ci și tru cazul oamenilor. Ca obiectiv genearal, acesta ar fi accentul pe cari-l punem. Apoi, câteva ditutre obiectivele pe cari le vedim pe traseu suntu, binetruțeles, Casa Poporului ică Pălatea Parlamentului, apoi, Biserica Schitul Maicilor tră a evidinția pirmitusearia drăguță ditu timpul comunismului cu bisericile mutate. Apoi, vedim o veche alimentară di pe strada Apolodor și continuăm cu unul ditutre sediile Securității, actualmente sediul Poliției Municipiului București. Finalizăm turul tru Piața Revoluției.”



    Ditu videala arhitecturală, Pălatea Parlamentului rămâne una ditutre cele mai controversate clădiri ditu România. Clădirea ari o suprafață disfășurată di 365.000 mp și ocupă tru Cartea Recordurilor locul trutâi tru lume la capitolul clădiri administrative tră uz civil, respectiv locul 3 tru lume ditu punct di vedire al volumului. Di asemenea, easti cea mai grea și cea mai scumpă ditu lume. Tută construcție easti rezultatul efortului a peasti 100.000 di oameni, cu aproape 20.000 di muncitori cari lucrau tru trei ture, 24 di ore pe zi, tru perioada di apogeu. Clădirea a fost construită cu materiale aproape tru trutregime românești. Andreea Cosma, ghidul nostru, recomandă, tru măsura tru cari turiștii au timp, să achiziționeze turul ghidat ditu interior. Vizitele se fac tru baza unei rezervări cu 24 di ore tru prealabil, pe site-ul instituției, iar tariful standard easti di 60 di lei (12 euro) tră un adult.


    “Tru turul pietonal pe cari noi îlu făţemu, povestim dispre dimolările cari au avut loc tră a se face loc celui mai important simbol al megalomaniei ceaușiste. Menționăm, apoi, modul tru cari s-a reușit construirea, tru aproximativ cinci ani, a peasti 360.000 di metri pătrați, amintind că easti o clădire tru lucru, nica nefinalizată. Zburămu și dispre presupusele tuneluri cari există pe sub Casa Poporului. Fiind tru acel loc, putem să vedim și un alt obiectiv interesant cari ne leagă di pirmitusearia Elenei Ceaușescu. Tru prezent sediul Acadimiei Române, clădirea a fost tru trecut Casa Tehnologiei și Științei. Practic, trebuia să fie un soi di birou al Elenei Ceaușescu, cea cari a terminat cu brio trei ani di școală și, ulterior, a finalizat viața cu un doctorat tru chimie, fără să ajungă să facă studiile respective. Easti interesant di arătat cum propaganda comunistă reușea, totuși, să arate cum oameni proveniți ditu medii foarte sărace reușesc să ajungă foarte sus tru ieararhie.”



    Yinitorlu obiectiv fu anălţatu nolgica di añilli 60 și fu cunoscut tru epocă drept “Pălatea Primăverii”. Acesta a fost mărit trutre anii 1970 – 1972. Aici a fost reședituța familiei dictatoriale. Tră ornamentele interioari ditu lemn ale camerelor s-au folosit esențe di lemn, di diverse culori, autohton. Di asemenea, se pot vedia o colecție impresionantă di tablouri și multe tapiserii și mozaicuri lucrate manual. Ghidajul se realizează tru limbile română și engleză, iar tariful standard easti di 55 lei (11 euro). Andreea Cosma, ghid di turism.


    “Totăna aduc aminti și di Pălatea Primăverii. Easti extraordituar di interesant di vizitat. Reședința principală a nicukirloru dictatori Ceaușescu a fost transformată trutr-un muzeu și easti foarte interesant di văzut stilul lor di bană. Ajungem acolo și vedim luxul și opulența tru cari trăiau nicukirlli Ceaușescu și, binetruțeles, tută lor familie, prin contrast cu restul populației. Tot cartierul Primăverii merită di luat la pas, idial cu un ghid, cari să pirmituseariască dispre fiecari casă ditu acest cartier. Fiecari ari câte o pirmituseari legată di familia cari a locuit acolo și dispre dituamica ditu cadrul familiilor respective, inclusiv tru relația cu nicukirlli Ceaușescu.”



    Andreea Cosma, ghid di turism, adusi aminti ună altă clădire, mărturie a perioadăllei comuniste: Dâmbovița Center ică Casa Radio, cum a fost dinumită până tru 2015. Construcția aceastiia a ahurhi tru anul 1986, pe locul unui hipodrom, și urma să găzduiască Muzeul Național di Istorie a Republicii Socialiste România. Easti o altă pirmituseari scrisă tru anii unei epoci di cari mulți ș-aduc aminte cu uruteaţă, ama cari adză fascinează.


    Trutrucât turul easti construit ca o pirmituseari, trecând prin toate schimbările majore aduse di comunism și discriind impactul pe cari acesta l-a avut asupra vieții noastre, fără nicio excepție, toți turiștii, la final, au rămas extrem di impresionați. Au truțeles mult mai bine di ce noi, românii, suntuem așa cum suntuem, fiecari cu experiența personală, binetruțeles, legată di relația cu românii. Tru privința originii acestora, anul trecut, tru 2022, au fost foarte mulți ditu Statele Unite ale Americii. M-a mirat un pic. Până tru pandimie nu exista niciun tur fără cel puțin un turist ditu Maria Britanie. Trusă situația s-a schimbat anul trecut. Nu exista nici măcar un tur fără cel puțin un turist ditu Statele Unite. Altfel, majoritatea suntu ditu vestul Europei, foarte puțini ditu Asia, America di Sud și Africa.”



    Prețul unei experiențe “The Real Tour of Communism” variază trutre 90 și 150 di lei (18-24 euro). Varianta nai ma scumpă easti tră tururi private. Tru general, tururile suntu publice, cu maximum 15 persoane, tră s’poată s’ahărdzească atenția ţi s’cadi ti cafi turist.




    Autoru: Daniel Onea


    Armânipsearia: Sectia armaneasca















  • La Révolution roumaine, 33 ans après

    La Révolution roumaine, 33 ans après

    Il y 33 ans, les Roumains descendaient dans la rue pour exprimer leur mécontentement envers le régime communiste et pour demander le départ du dictateur Nicolae Ceausescu. Les premières protestations ont eu lieu dans l’ouest de la Roumanie, dans la ville de Timisoara, où un petit rassemblement a eu lieu devant la maison de Laszlo Tokes, paster de l’église réformé magyare, qui allait être évacué. Ce fut le 16 décembre 1989 que les habitants de Timisoara ont crié « à bas Ceausescu », demandant leur droit à la liberté. Les manifs se sont poursuivies pour se transformer dans des combats de rue entre les protestataires et les forces de répression. Le 20 décembre, Timisoara a été proclamée première ville roumaine libérée du communisme. Inquiet, Nicolae Ceausescu a convoqué le 21 décembre un grand rassemblement national dans la Capitale dans l’espoir de pouvoir calmer la population et préserver son pouvoir.

    Le rassemblement s’est transformé en Révolution qui s’est répandue à travers le pays. Suite aux violences qui ont eu lieu durant ces journées de décembre, un millier de personnes ont été tuées et quelque 3 mille ont été blessées. D’ailleurs, la Roumanie a été l’unique Etat de l’Europe de l’est où le changement de régime s’est réalisé par la violence. Des manifestations de commémoration ont eu lieu ces jours-ci à travers le pays à la mémoire des personnes qui ont fait le sacrifice suprême pour la liberté. Des cérémonies et des réunions publiques ont eu lieu dans les endroits clé des événements de 1989. Les témoins de la Révolution et les descendants des victimes ont prié et déposé des fleurs dans les endroits où les pires combats de rue ont eu lieu.

    « Gardons vive la mémoire des héros de la révolution de décembre 1989 et perpétuons les idéaux pour lesquels nous avons lutté ! » a écrit le chef de l’Etat Klaus Iohannis sur Facebook. Celui-ci a déposé mercredi une couronne de fleurs à la croix en bois érigée sur la place de l’Université dans le centre de Bucarest à la mémoire des victimes de la Révolution anticommuniste roumaine de décembre 1989. « C’est aux martyrs de la Révolution roumaine et à tous ceux qui ont souffert durant la période de la dictature communiste que nous devons la liberté dont nous bénéficions aujourd’hui et nous devons leur en remercier en prenant soin de la Roumanie et en consolidant le processus démocratique » a également déclaré dans un message le premier ministre Nicolae Ciucă.

    Une minute de silence a été respectée mercredi dans le Sénat roumain, à la mémoire des victimes de la Révolution. « C’est la 33e année de liberté. En décembre 1989, les Roumains demandaient avec d’immenses sacrifices, leur portion de liberté, de respect des droits et libertés citoyennes, de libre circulation à l’extérieur du pays. Fin 1989, les Roumains espéraient que leurs vies allaient changer radicalement au plus vite », ont rappelé les sociaux-démocrates.

    Présente aux commémorations de Timisoara, consacrées à la Révolution roumaine, la présidente du Sénat, la libérale, Alina Gorghiu, a souligné le fait que la ville avait certainement été un exemple pour tout le pays, il y a 33 ans, et que ce fut toujours il y a 33 ans, durant la Révolution roumaine, que le parcours pro-européen et pro-OTAN de la Roumanie a commencé. Alina Gorghiu a transmis aux révolutionnaires de décembre 1989 de Timisoara de se rappeler qu’ils avaient énormément aidé leur pays par leur effort et leur courage de participer activement aux efforts de la société roumaine, parce que la période est très compliquée et que chaque Roumain sera nécessaire en 2023, une année particulièrement difficile.

  • The Romanian anti-communist revolution 33 years on

    The Romanian anti-communist revolution 33 years on

    The
    Romanians took to the streets 33 years ago to denounce the communist regime led
    by dictator Nicolae Ceausescu. The first protests began in Timisoara, western
    Romania, where people gathered in front of the house of the Hungarian reformed
    pastor Laszlo Tokes whom the communist authorities wanted to evict. On December
    16th 1989 people of Timisoara shouted ‘Down with Ceausescu’ and on
    December 20th, they proclaimed Timisoara the first city free of
    communism in Romania.




    The
    protest frightened the communist dictator who on December 21st
    summoned a big meeting in Bucharest in an attempt to appease the population and
    maintain its regime. But what was supposed to be a big quiet meeting of
    supporting the dictatorship, like many he had staged until that time, eventually
    turned into a revolt, which expanded to other cities all over the country.




    Over
    one thousand people lost their lives in the clashes between the protesters and
    the riot police while three thousand people were wounded in Romania, the only
    country in the communist bloc, where the change of the regime ended up in bloodshed.




    Commemoration
    events have these days been held all over the country in the memory of those
    who died for freedom. Ceremonies have been held and wreaths of flowers have
    been laid at various monuments of the revolution heroes. Eye witnesses of the
    revolution and descendants of the victims prayed and laid flowers in the
    cities, which saw the bloodiest events.




    Let us keep the memory of the 1989 heroes alive
    and carry on the ideals they fought for, Romania’s president Klaus
    Iohannis said while attending a wreath laying ceremony held at the University
    Square in Bucharest, a symbolic place of the revolution.




    To the martyrs of the Romanian Revolution and all
    those who suffered back in the communist dictatorship we owe the freedom we are
    enjoying today and we have to thank them through our taking care of Romania and
    through the strengthening of the democratic process, the country’s Prime
    Minister Nicolae Ciuca says in his message.




    In turn, Romanian senators kept a moment of
    silence on Wednesday.




    We are now in the 33rd year of our liberty.
    In December 1989 with huge sacrifices, the Romanians fought for their dose of
    liberty, for the human rights observance for the right of free movement outside
    the country’s border. In the last days of 1989 the Romanians hoped their lives
    would change radically in as shorter time as possible, say the Social-Democrats




    Attending the events in Timisoara devoted to the
    Romanian anti-communist Revolution, the senate president the Liberal Alina
    Gorghiu has underlined the fact that the city certainly proved to be an example
    for the entire country 33 years ago and that the revolution paved the way for
    Romania’s European and NATO aspirations.




    Alina Gorghiu reminded the revolutionaries of December
    1989 in Timisoara that their efforts and courage helped the country tremendously
    and urged them to get actively involved in the efforts of the Romanian society
    in this very difficult period of time and that everyone is needed in 2023,
    which is going to be a difficult year.




    (bill)

  • Doku zum einzigartigen Stadtdelta in Văcărești in die Kinos gekommen

    Doku zum einzigartigen Stadtdelta in Văcărești in die Kinos gekommen

    Zu Beginn des 18. Jahrhunderts wurde in der entsprechenden Gegend eines der schönsten Klöster Osteuropas, das Văcărești-Kloster, errichtet, das nach der Machtübernahme durch die Kommunisten in ein Gefängnis umgewandelt wurde.



    Trotz zahlreicher Proteste von Persönlichkeiten aus dem Kulturbereich wurde das Văcărești-Kloster 1986 auf Anordnung des kommunistischen Präsidenten Nicolae Ceaușescu abgerissen. Einigen Restauratoren gelang es, die Fresken und Ikonen, die das Kloster schmückten, zu retten. Die Besitzer von Grundstücken und Häusern in dem Gebiet wurden enteignet, und das kommunistische Regime begann mit umfangreichen hydrotechnischen Arbeiten, die schlie‎ßlich aufgegeben wurden. Nach Berichten über das Vorhandensein einer beeindruckenden Anzahl von zum Teil seltenen Vogelarten und einer ausführlichen Fotodokumentation hat sich ein Team von Naturschutzgebiets-Experten 2012 an die Einrichtung eines Naturparks gemacht.



    Heute ist der Naturpark Văcărești dank des Ökosystems, das sich in unmittelbarer Nähe des Zentrums der Hauptstadt gebildet und entwickelt hat, eine der touristischen Attraktionen in Rumänien. Der Dokumentarfilm Delta Bucureștiului wurde in Rumänien auf dem TIFF (Transilvania International Film Festival, Cluj-Napoca) uraufgeführt, kam Ende September in die rumänischen Kinos und soll im kommenden Frühjahr auch in Frankreich Premiere feiern. Wir sprachen mit der Regisseurin Eva Pervolovici über die sehr persönlichen Memoiren – sie habe sich durch einen Wandteppich inspirieren lassen, den sie von der Künstlerin Lena Constante erhielt, die 1954 zu 12 Jahren Gefängnis verurteilt wurde.



    Alles begann mit diesem Wandteppich von Lena Constante, einer Freundin der Familie, die in den 60er Jahren in Văcărești und anderen Gefängnissen in Rumänien inhaftiert war. Dieser Wandteppich war für mich wie ein Ruf aus der Vergangenheit, er löste mein Bedürfnis aus, mehr über die Geschichte dieser inhaftierten Frauen zu lesen und ihre Geschichte zu dokumentieren. Der Wandteppich hat mich auch neugierig gemacht, und so stie‎ß ich auf das Buch <Die stille Flucht> von Lena Constante, und dank dieses Buches entdeckte ich, dass es noch andere Frauen gab, die in Văcărești inhaftiert waren, und einige von ihnen schrieben auf den ersten Blick merkwürdigerweise auf Französisch und veröffentlichten ihre Memoiren in Frankreich. Wir müssen jedoch bedenken, dass diese Bücher vor 1989 geschrieben wurden und die französische Sprache für diese Art von Memoiren sicherer für den Autor war. Ich möchte Adriana Cosmovici erwähnen, die das Buch Au Commencement etait la fin (1951) schrieb, das beim Humanitas-Verlag unter dem Titel . Die rote Diktatur in Bukarest.> erschien. Obwohl das Buch auf Rumänisch geschrieben wurde, erschien es zuerst in Paris, übersetzt von Monica Lovinescu, mit der Adriana Cosmovici ebenfalls sehr eng befreundet war.


    Adriana Cosmovici gelang in den 60er Jahren die Flucht nach Frankreich, also während des repressiven Regimes von Gheorghe Gheorghiu-Dej, bevor Ceaușescu an die Macht kam. Auch in Frankreich war es damals nicht ganz einfach, denn nicht nur die Franzosen, sondern die meisten Menschen im Westen hatten eine gute Meinung vom Kommunismus und hielten Andersdenkende für Faschisten. Umso wichtiger war die Hilfe von Monica Lovinescu, einer bekannten Produzentin bei Radio Freies Europa, die Lena Constante in jenen Jahren in Paris unterstützte. Neben den Büchern von Lena Constante und Adriana Cosmovici werden in der Dokumentation auch Zitate aus dem Roman <Le cachot des Marionettes – quinze ans de prison> / <Das Marionettengefängnis>.



    Man kann sich nirgendwo verstecken, wenn die Geschichte hinter einem her ist”, sagt die Erzählerin des Dokumentarfilms Delta Bukarest an einer Stelle, ein Satz, der ein mögliches Motto für den Film sein könnte. Eva Pervolovici habe sich bei ihrer Recherche auf die Erinnerungen der Häftlinge konzentriert.



    Auf diese Weise wurden die Informationen zusammengetragen, und der Film konzentriert sich auf die Aussagen der Frauen, obwohl das Gefängnis von Văcărești einen Flügel hatte, in dem auch Männer inhaftiert waren. Ich habe mich für einen Film entschieden, der auf den Erinnerungen der weiblichen Gefangenen basiert, weil ich das Gefühl habe, dass ihre Stimmen immer noch nicht genug gehört werden. Wir sprechen viel über Kriegshelden oder Helden des antikommunistischen Kampfes und fast nichts über Frauen, die ebenfalls enorm gelitten haben, oft aus einem nicht existierenden Grund. Einige von ihnen wurden einfach deshalb inhaftiert, weil sie sich zur falschen Zeit am falschen Ort befanden, wie Lena Constante, die nicht einmal politisch engagiert war.


    Ich hielt es für wichtig, diese Zeugnisse von Frauen, die gelitten und überlebt haben, aufzubewahren, denn es sind die Zeugnisse von sehr starken Frauen, von Kämpferinnen, die es geschafft haben, sehr harte und ungerechte Momente zu überwinden und am Ende etwas Gutes daraus zu machen. Dies war der Fall bei Lena Constante, die für ihre schriftlichen Zeugnisse, aber auch als bildende Künstlerin durch die von ihr geschaffenen Wandteppiche bekannt ist. Deshalb hat der Film auch etwas Optimistisches und Positives an sich, er erzählt von der Überlebenskraft dieser Frauen. Ich würde sagen, er ist auch eine Lektion darüber, wie wir sehr schwierige Momente im Leben überstehen können, indem wir das Beste aus diesen Erfahrungen machen.



    Eva Pervolovici ist auch die Regisseurin von Marussia, ihrem Spielfilmdebüt. Der 2013 erschienene Film wurde mit zahlreichen internationalen Preisen ausgezeichnet.

  • Documentarul multipremiat “Pentru mine tu ești Ceaușescu” ajunge în cinematografe

    Documentarul multipremiat “Pentru mine tu ești Ceaușescu” ajunge în cinematografe


    Pentru mine tu ești Ceaușescu, un documentar în regia lui Sebastian Mihăilescu, câștigător al premiului pentru Cel mai bun documentar la TIFF Transilvania IFF 2022, premiat la festivalurile de profil Doclisboa și Ji.hlava, a intrat recent in cinematografe. Pentru mine tu ești Ceaușescu este un melanj experimental de documentar și ficțiune, care încearcă să găsească motivația din spatele acțiunilor tînărului Nicolae Ceaușescu, ultimul dictator român, șeful de stat al Republicii Socialiste România din 1967 până la căderea regimului comunist, în 22 decembrie 1989. În filmul experimental al lui Sebastian Mihăilescu, tineri cu vârste cuprinse între 15 și 22 de ani, provenind din medii diferite, participă la audiții pentru rolul lui Nicolae Ceaușescu în tinerețe, la mijlocul anilor 1930. Adolescenții transformă în ficțiune o serie de documente oficiale și se raportează la tânărul comunist ca la un personaj de ficțiune, fără idei preconcepute, însușindu-și caracteristicile sale în funcție de pasiunile lor, prin prisma clișeelor din cinematografia comercială.


    Regizorul Sebastian Mihăilescu: Norocul meu a fost că am avut acces la dosarul de cadre al tânărului Ceaușescu, dosar pe care îl deținea Siguranța Statului, serviciu secret care a funcționat în România sub această denumire până în 13 noiembrie 1940. Când mi-a venit ideea să fac filmul nu cunoșteam acest dosar, mă gândeam că voi face un film despre Nicolae Ceaușescu prezentându-l ca pe un personaj iconic, cum spuneam, un personaj pe care ne imaginăm că-l știm cu toții, dar pe care de fapt nu prea îl cunoaștem. Mi-am pus întrebarea cine ar putea să interpreteze rolul lui și nu mi-am putut imagina un actor anume interpretând rolul acesta.Așa mi-a venit ideea unui portret colectiv și am ales perioada din viața lui Ceaușescu de dinainte de 1945, perioada în care acesta era ilegalist și a făcut închisoare, pentru că mi s-a părut mai ofertantă.



    Din distribuția filmului fac parte actori profesioniști și neprofesioniști: Denis Duma, Dan Hudici, Ionuț Amador Motoi, Mario Sandrino Rădulescu, Mihai Topalov, Cristiana-Alexandra Gheorghe, Cristina Parancea, Alin Ilie Grigore. Am vorbit cu Dan Hudici, unul dintre protagonişti, absolvent al Facultăţii de Psihologie, despre experienţa pe care i-a oferit-o participarea la documentarul Pentru mine tu ești Ceaușescu: Am aflat foarte multe despre activitatea lui Nicolae Ceauşescu, a fost interesant să aflu cum a fost perioada lui de detenţie, când a fost închis cu alţi comunişti de notorietate. De asemenea, am aflat ce declara despre familia sa. Pentru cei care nu ştiau, tatăl său, Andruţă Ceauşescu, a fost liberal, iar un frate de-al lui a avut simpatii legionare. A fost şi o mare plăcere să comunic cu oameni pe care nu îi cunoşteam şi să reuşim să ne ducem până la capăt sarcina. Şi, evident, am căpătat mai multă experienţă ca actor.



    Producătorii filmului sunt Claudiu Mitcu, Ioachim Stroe și Robert Fița. Documentarul este produs de Wearebasca, cu sprijinul Centrului Național al Cinematografiei, în colaborare cu Societatea Română de Televiziune.