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  • Le centenaire de la Patriarchie roumaine

    Le centenaire de la Patriarchie roumaine

    En 2025, l’Eglise orthodoxe de Roumanie fêtera un double anniversaire : 140 depuis qu’elle fut proclamée église autocéphale, en 1885, et puis 100 ans depuis la création de la Patriarchie de Roumanie, en 1925. Pour mieux comprendre la signification de ces deux dates qui ont marqué l’histoire de l’église orthodoxe de Roumanie écoutons l’historien Dragoș Ursu du musée national de l’Union de la ville d’Alba Iulia, située en Transylvanie :

    « En 1918, les provinces roumanophones de Bessarabie, de Bucovine de Nord et de Transylvanie ont rejoint le royaume de Roumanie. L’Eglise orthodoxe roumaine était l’église majoritaire de la Grande Roumanie issue après le Traité de Trianon. Il faut savoir qu’en 1918, la Roumanie comptait une Eglise orthodoxe aux obédiences multiples. Il y avait certes l’Eglise orthodoxe du vieux royaume, soit celui formé par l’union entre la Valachie et la Moldavie au milieu du 19e siècle, ensuite les Eglises de Transylvanie, de Bucovine, province de l’empire d’Autriche-Hongrie gérée par les Autrichiens, enfin l’Eglise de Bessarabie, soumise depuis plus de cent ans à Moscou. Il fallait bien entendu réunir d’une manière ou d’une autre les Eglises orthodoxes de ces quatre territoires réunis dorénavant dans un même Etat. Le processus démarre en 1919 et arrive à son terme six années plus tard, en 1925. Et puis, à la fin, l’Eglise orthodoxe roumaine comptait près de 15 millions de croyants. Une église puissante, vibrante, vigoureuse, qui ne pouvait pas ne pas se doter d’un patriarcat. A l’époque, le patriarcat de Constantinople se trouvait sous la pression des Turcs alors que l’existence de l’église russe était mise en danger par les Bolchéviques. Par comparaison, l’église roumaine était à son apogée, et il lui fallait bien se doter d’un patriarcat ».    

     

    A la fin, l’année 1925 allait achever au niveau de l’organisation de l’Eglise orthodoxe roumaine ce que l’année 1918 avait commencé au niveau de l’unité de l’Etat. Dragoș Ursu :

    « L’année démarre avec le synode du 4 février 1925, lorsque sous la proposition du métropolite Nectarie de Bucovine, le synode approuve la création du patriarcat de Roumanie. La décision synodale sera ensuite votée au Sénat. Au mois de septembre, la Patriarcat œcuménique de Constantinople, qui avait jusqu’alors chapeauté l’église orthodoxe roumaine, reconnaît à son tour le patriarcat de Bucarest. Et ce sera le 1er novembre 1925 qu’a lieu la cérémonie symbolique de la montée sur le trône patriarcal du premier patriarche de l’église orthodoxe roumaine, Miron Cristea. Nous parlons donc d’un processus en deux temps : D’abord l’union des quatre traditions orthodoxes roumaines réunies dorénavant dans un même Etat, ensuite la reconnaissance de ce nouveau patriarcat, de cette nouvelle église par ses pairs, par l’orthodoxie européenne et mondiale ».

     

    6 patriarches à la tête de l’Eglise orthodoxe roumaine

    Depuis lors, 6 patriarches se sont succédés à la tête de l’Eglise orthodoxe roumaine. Que pourrait-on retenir de leur passage dans la plus haute charge pastorale de cette église ? Dragoș Ursu :

    « Miron Cristea fut certainement le patriarche de l’union, celui qui a jeté les bases de l’organisation unitaire de l’Eglise orthodoxe roumaine, celui encore qui a jeté les bases de l’enseignement théologique orthodoxe dans la nouvelle Roumanie d’après la Grande Guerre. L’époque de Nicodim Munteanu, qui lui a succédé, a été une époque marquée par la résurgence des nationalismes, des guerres et des régimes dictatoriaux. A la tête de l’Eglise entre 1939 et 1948, il a été contemporain de la dictature royaliste de Carol II, de l’Etat national-légionnaire de 1940-1941, de la dictature militaire de Ion Antonescu pendant la guerre, enfin de l’occupation de la Roumanie par les Soviétiques fin 1944 et du processus de soviétisation du pays déroulé entre 1945 et 1948. La figure controversée de Iustinian Marina qui lui succéda, surnommé par d’aucuns le patriarche rouge, à cause de ses affinités avec le régime communiste nouvellement installé à Bucarest, a été retenue toutefois par l’Eglise orthodoxe comme celui qui a su préserver l’essentiel de l’orthodoxie roumaine, de ses structures, de la pratique religieuse en des temps extrêmement troubles, face à un pouvoir politique autoritaire et manifestement hostile à la religion. Le patriarche Iustin, qui conduira ensuite les destinées de l’église orthodoxe roumaine pendant 9 années, sera retenu surtout pour ses initiatives théologiques et culturelles. La mémoire du patriarche Teoctist qui lui succède est également perçue de manière ambivalente. Son nom est entaché par son apparente connivence avec le régime communiste de Nicolae Ceausescu, mais il fut aussi le patriarche qui mena la barque de l’église pendant la chute du régime communiste et durant la période de la transition démocratique vers l’intégration européenne du pays. Il fut aussi le patriarche qui démarra le rapprochement entre l’église orthodoxe roumaine et l’église catholique. Rappelons-nous la visite du pape Jean-Paul II en Roumanie à l’été 1999, première visite d’un souverain pontife dans un pays majoritairement orthodoxe. Enfin, faire le bilan du patriarche actuellement en fonction, le patriarche Daniel, n’est pas chose aisée, car il est sans doute trop tôt. Mais il est évident que Daniel a d’ores et déjà beaucoup œuvré pour développer les structures de l’Eglise orthodoxe roumaine dans la diaspora, au-delà des frontières nationales, notamment dans cette province historique qu’est la Bessarabie, la république de Moldova. Grâce à ses efforts, l’orthodoxie roumaine occupe actuellement une place de choix parmi les cultes présentes en république de Moldova. Et puis, Daniel est un patriarche bâtisseur. On lui doit la cathédrale nationale, ce projet conçu déjà au temps du premier patriarche de l’Eglise orthodoxe roumaine, au temps de Miron Cristea, en 1925. »  

    Quoi qu’il en soit, l’histoire de la patriarchie de l’Eglise orthodoxe roumaine suit de près les aléas de l’histoire de la Roumanie durant les deniers cent ans. Mais elle devrait sans doute faire face à de nouveaux défis dans les décennies à venir.   (Trad. Ionut Jugureanu)

  • Centenaire de la naissance de Monica Lovinescu

    Centenaire de la naissance de Monica Lovinescu

    Nul doute que Radio Free
    Europe a été la principale fenêtre d’air frais en termes d’informations dans
    cette Roumanie d’avant 1989, qui étouffait sous la censure du régime
    communiste. La rédaction roumaine de Radio Free Europe comptait des poids
    lourds du journalisme roumain : Noel Bernard, Mircea Carp, Vlad Georgescu,
    Neculai Constantin Munteanu entre autres. Mais aussi Monica Lovinescu, l’une
    des voix les plus puissantes de l’exile anticommuniste roumain, née voici 100
    ans, le 19 novembre 1923, fille du critique littéraire Eugen Lovinescu et d’Ecaterina
    Bălăciou, professeur de français, morte plus tard dans les geôles communistes.
    C’est en 1947, à 24 ans, après l’installation du régime communiste, que Monica
    Lovinescu choisit la liberté et émigre en France. Avec son époux, l’écrivain
    Virgil Ierunca, Monica Lovinescu allait réaliser l’une des émissions radio les
    plus suivies par les auditeurs roumains de Radio Free Europe. La voix rauque qui
    pénétrait tous les soirs dans les chaumières roumaines portait l’exigence éthique
    de l’intelligence lucide et pénétrante qu’était celle de Monica Lovinescu.


    Dans l’interview qu’elle
    enregistre en 1998 pour le Centre d’histoire orale de la Radiodiffusion roumaine,
    Monica Lovinescu se rappelait avec nostalgie de la rédaction parisienne de
    radio Free Europe, fondée au début des année 1960.


    « Le cas roumain était unique au sein de Radio Free
    Europe. Car c’est depuis cette rédaction parisienne que l’on transmettait mon
    émission hebdomadaire d’une heure, intitulée « Thèses et antithèses de
    Paris », l’émission de Virgil Ierunca « L’histoire de la parole »,
    qui occupait une quarantaine de minutes, enfin « L’actualité roumaine »,
    d’une vingtaine de minutes, et qui était diffusée à deux reprises dans la même
    journée. L’on occupait donc le studio une journée entière et l’on parvenait à avoir
    un espace d’émission dont aucune autre rédaction de Radio Free Europe ne
    disposait. »


    Monica Lovinescu pratiquait
    le journalisme radio tel un sacerdoce. Parce que Radio Free Europe était le plus
    consistant média dont la rédaction, basée à l’étranger, échappait aux fourches
    caudines de l’implacable censure officielle du régime communiste. Les époux Lovinescu
    et Ierunca enregistraient les textes chez eux, sur les bandes d’un magnétophone,
    avant de rejoindre le studio pour retravailler l’enregistrement et y insérer des
    plages musicales. Mais leurs émissions bénéficiaient malgré l’éloignement et la
    censure de sources d’information extrêmement fiables. Monica Lovinescu : « Pour documenter l’actualité roumaine l’on se
    fondait, d’une part, sur les journaux qui nous parvenaient depuis la Roumanie.
    On utilisait une boîte postale pour ce faire, pour que la Securitate n’apprenne
    pas notre adresse. Mais ensuite c’était les rencontres qu’on avait avec des
    gens de lettres, des penseurs, des philosophes, des personnalités roumaines de
    passage à Paris. L’on avait 4, 5 rencontres de ce type par mois. C’était ce qu’on
    appelait les sources clandestines. Ces gens que l’on rencontrait ignoraient
    tout des rencontres que l’on avait avec les autres. On gardait l’anonymat de
    nos sources. Et puis, l’on croisait les informations. Mais c’est ainsi que l’on
    parvenait à se mettre au courant de la vie littéraire, de la vie culturelle
    roumaine, et des soubresauts politiques dont elles étaient traversées ».


    Réalisées par un véritable esprit
    universel, les émissions de Monica Lovinescu offraient non seulement une analyse
    de l’actualité littéraire roumaine, mais elles connectaient l’auditeur roumain
    à l’actualité internationale et aux courants de pensées de son époque :
    « Thèses et antithèses contait la Roumanie certes,
    mais aussi l’actualité littéraire parisienne. Parce que Paris était encore et
    toujours ce haut lieu de la culture d’avant-garde, le temple de l’esprit. Et
    puis, l’on parlait encore du travail et de l’œuvre des exilés roumains, Lucian
    Pintilie, Mircea Eliade, Eugène Ionesco. Ces grandes personnalités, dont l’œuvre
    était souvent interdite dans la Roumanie communiste, ont été invités à notre
    micro, et l’on a parlé d’eux dans nos émissions ».



    Campagne dénigrante du régime communiste

    L’esprit libre que Monica
    Lovinescu instillait dans ses émissions ne pouvait pas ne pas heurter de plein fouet
    la sensibilité du régime stalinien de Bucarest. Pour contrer ce que ce dernier
    considérait comme de la propagande impérialiste, le régime démarra tout d’abord
    une campagne dénigrante dans la presse asservie, avant d’envoyer des hommes de
    main faire taire la voix parisienne qui dérangeait tant la chappe de plomb avec
    laquelle le régime avait recouvert la liberté des Roumains : « C’était au mois de novembre 1977, la veille de l’arrivée
    à Paris de l’écrivain dissident Paul Goma. J’étais attendue devant la maison
    par deux Palestiniens. Ils essayaient de me persuader de rentrer avec eux dans
    la maison, prétendant avoir un message de la plus haute importance à me
    transmettre. Mais ils avaient employé cette formule : « Madame Monica ».
    Or, c’est inhabituel d’appeler quelqu’un que l’on ne connaît ni d’Eve ni d’Adam
    par son prénom. J’ai donc refusé de les faire rentrer, mais ils ont commencé à
    m’agresser violemment là, dans la rue. J’ai crié, puis j’ai perdu connaissance,
    je suis tombée. Quelqu’un avait entendu, les agresseurs se sont enfuis. Celui
    qui m’était venu en aide avait essayé de les rattraper, mais sans succès. Résultat
    des courses, j’ai eu le nez cassé, le visage tuméfié et le bras enflé. Je l’ai
    échappé belle pourtant ».



    Monica Lovinescu avait poursuivi
    son sacerdoce même après la chute du régime communiste, fin 1989. Elle continua
    de promouvoir la liberté d’expression et la liberté politique, la démocratie et
    les droits de l’homme jusqu’à sa mort, survenue le 20 avril 2008. Mais Monica
    Lovinescu demeure toujours vivante dans l’esprit des millions de Roumains qui se
    sont nourris de ses paroles dans un temps où la parole libre n’avait plus droit
    de cité. (Trad. Ionut Jugureanu)

  • La semaine du 25 au 29 octobre 2021

    La semaine du 25 au 29 octobre 2021

    Nouvelles restrictions antiépidémiques


    Presque tous les jours de cette semaine, le nombre de nouveaux cas de contamination au COVID-19 s’est chiffré en Roumanie à plus de dix mille, et celui des décès des suites du nouveau coronavirus — à plusieurs centaines. Les autorités ont rendu obligatoire le pass sanitaire pour l’accès à la plupart des activités sociales. L’accès aux institutions publiques, aux restaurants, aux théâtres ou aux cinémas se fait uniquement sur présentation de ce document, et pour l’avoir, le titulaire doit être complètement vacciné, avoir récemment guéri de la maladie ou avoir été testé négatif. Le port du masque de protection est redevenu obligatoire, y compris dans les espaces ouverts. Le couvre-feu a également été réintroduit nuitamment, la circulation étant soumise à restrictions entre 22 h et 5 h. Les personnes vaccinées ou guéries de la maladie, les urgences ou les déplacements professionnels y font exception. La peur de la maladie et le ras-le-bol des restrictions semblent avoir vaincu chez de nombreux Roumains la réticence à se faire immuniser, largement partagée d’ailleurs dans de nombreux pays d’Europe centrale et de l’Est. Le bilan quotidien des inoculations a généralement dépassé la centaine de milliers, la plupart avec la première dose. Les autorités estiment que si ce rythme est maintenu, la couverture vaccinale de 70 % chez les de plus de 12 ans peut être dépassée d’ici la fin de l’année, soit près de 12 millions de Roumains vaccinés avec au moins une dose, contre moins de sept millions aujourd’hui.



    Scandale des faux certificats


    La pandémie peut aussi être très lucrative. Un centre de vaccination anti-COVID-19 de Bucarest a fermé temporairement jeudi après que des soupçons se soient fait jour que de faux certificats Covid numériques de l’UE y étaient délivrés. Les policiers ont perquisitionné plusieurs domiciles à Bucarest et recueilli des preuves, et près de 170 personnes seront auditionnées. Un fonctionnaire public a été retenu. Les procureurs affirment que les fonctionnaires affectés à ce centre ont inscrit dans les certificats de vaccination les données d’identification de personnes qui n’avaient pas reçu de vaccin. Les personnes qui avaient pris rendez-vous afin de se faire vacciner dans ce centre seront accueillies dans d’autres établissements et l’activité redémarrera après le changement de l’ensemble de l’équipe impliquée dans la délivrance de faux certificats.



    Une année plus tard, à Piatra Neamţ


    Si l’enquête de Bucarest ne fait que commencer, dans celle sur la tragédie d’il y a un an à l’Hôpital départemental des urgences de Piatra-Neamţ (nord-est), les premières conclusions se profilent. L’hôpital, en tant que personne morale, et dix personnes physiques sont poursuivies pénalement par les procureurs pour l’incendie du 14 novembre 2020, dans lequel dix patients ont péri. Parmi les personnes mises en examen on retrouve six directeurs par intérim de l’établissement de santé, accusés de ne pas avoir revu les procédures après que l’hôpital soit devenu dédié au COVID. Ils n’auraient pas fixé de mesures de prévention censées assurer la sécurité dans l’Unité de soins intensifs. Les mêmes accusations sont également portées contre l’Hôpital des urgences ainsi que contre les deux infirmières qui soignaient des personnes atteintes de COVID-19 la nuit de l’incendie. Elles avaient laissé sans surveillance, au chevet d’un patient agonisant, une chandelle qui aurait déclenché l’incendie. Deux médecins d’anesthésie et de soins intensifs font également l’objet de poursuites pénales, dont l’un est le chef même de ce service, pour avoir falsifié des documents sur les soins prodigués aux patients. Des incendies dans les unités de réanimation, qui ont fait de nombreuses victimes – un cauchemar récurrent dans le système de santé roumain – se sont également produits cette année à l’Hôpital Matei Balş de Bucarest et à l’Hôpital départemental de Constanţa (sud-est).



    Plan national de relance et de résilience


    Les ministres européens des Finances ont approuvé jeudi au Conseil Affaires économiques et financières de l’Union la recommandation de la Commission européenne sur le Plan national de relance et de résilience de la Roumanie, mais aussi de l’Estonie et de la Finlande. C’était la dernière procédure avant que la Roumanie puisse accéder aux fonds alloués, et les premiers montants pourraient arriver au pays d’ici la fin de l’année. Il s’agit, pour commencer, d’un préfinancement de 3,7 milliards d’euros. L’enveloppe totale allouée à la Roumanie par le PNRR s’élève à plus de 29 milliards d’euros. Le vice-président de la Commission européenne, Valdis Dombrovskis, a indiqué que l’allocation de ces fonds n’était pas affectée par l’absence d’un gouvernement doté des pleins pouvoirs à Bucarest. Jusqu’à présent, 22 des 27 plans de relance des Etats membres ont été approuvés par Bruxelles, et 17 États ont également reçu une partie des fonds.



    Journée de l’Armée et centenaire du dernier souverain


    Lundi, des cérémonies militaires et religieuses ont eu lieu, comme chaque année, pour la Journée de l’Armée roumaine, et de nombreux événements d’évocation ont marqué l’anniversaire d’un siècle depuis la naissance du dernier souverain de Roumanie, le roi Michel Ier. Les deux moments se superposent, car le 25 octobre 1944, pendant la Seconde Guerre mondiale, l’armée libérait le dernier lopin de terre roumaine occupée par la Hongrie de Horthy. Les historiens disent que l’assaut final aurait pu avoir lieu quelques jours plus tôt, mais les généraux ont décidé de dédier la victoire à l’anniversaire de leur jeune roi courageux. Le 23 août de la même année, il ordonna l’arrestation du dirigeant de facto de l’État, le maréchal Ion Antonescu, le retrait de la Roumanie de l’alliance avec l’Allemagne hitlérienne et son retour aux côtés de ses alliés traditionnels, les États-Unis et la Grande-Bretagne. Selon les historiens, cette décision a écourté la guerre d’au moins six mois et sauvé des centaines de milliers de vies. Trois ans plus tard, alors que le pays était pratiquement sous occupation militaire soviétique et dirigé par un gouvernement communiste fantoche, le roi fut forcé à abdiquer et à s’exiler en Occident. Le souverain n’a pu rentrer au pays qu’après la révolution anticommuniste de 1989, il a recouvré sa nationalité roumaine, retirée par les communistes, et une partie de ses propriétés. En tant qu’ambassadeur spécial, le roi Michel a promu, auprès des grandes chancelleries occidentales, l’admission de la Roumanie à l’OTAN en 2004 et à l’UE en 2007. Il s’est éteint le 5 décembre 2017.


    (Trad.: Ligia)

  • Le centenaire du roi Michel

    Le centenaire du roi Michel

    « Je suis Roumain et je le sens fortement. Et où je peux, je fais tout ce qui est possible pour le pays. » C’était le crédo du roi Michel (1921 – 2017), le dernier souverain de la Roumanie, qui aurait fêté son 100e anniversaire le 25 octobre. Afin de marquer ce moment, le Musée national d’art de la Roumanie, aménagé dans l’ancien Palais royal, a ouvert lundi au public plusieurs espaces historiques : le Salon royal, l’escalier des Voïvodes et la Salle du trône, ainsi qu’une exposition appelée « Fragments de mémoire – portraits royaux » qui contient des œuvres d’art illustrant le roi Michel Ier durant différentes étapes de sa vie.

    Il fut le premier prince né après la création de la Grande Roumanie en 1918. Fils du prince Carol et de la princesse Hélène et petit-fils des rois Ferdinand Ier et Marie de Roumanie et du Roi Constantin Ier de Grèce. Michel Ier a été roi de la Roumanie durant deux périodes différentes. Son premier règne (20 juillet 1927 – 8 juin 1930) durant la période de Régence, lorsqu’il était mineur, a été marqué par des incertitudes, vu qu’à l’extérieur de la Roumanie, son père, le prince Carol, se préparait à rentrer au pays alors qu’à l’intérieur, un mouvement militait pour l’avènement du même Carol au trône du pays.

    Le deuxième règne a débuté le 6 septembre 1940 dans des conditions dramatiques, dans une Roumanie qui avait subi des pertes territoriales importantes et alors que toute l’Europe était en guerre. Pour la Roumanie, les événements de l’été de cette année étaient dramatiques : en juin l’URSS occupait la Bessarabie, le Nord de la Bucovine et le pays de Herta peuplés par 3,7 millions de citoyens roumains et en août la Hongrie occupait le nord-est de la Transylvanie, région peuplée elle aussi par 2,6 millions d’habitants. Entre temps, l’attitude hostile des leaders politiques roumains et de l’armée ont obligé Carol II à abdiquer le 6 septembre 1940. Il a pourtant investi le général Ion Antonescu « aux pleins pouvoirs pour diriger l’Etat roumain ». Le généralissime avait instauré un régime autoritaire de 1940 à 1944 et laissé au roi Michel des attributions purement formelles. En juin 1941, la Roumanie est entrée en guerre aux côtés de l’Allemagne contre l’Union soviétique. De 1943 à 1944, le roi Michel et ses principaux collaborateurs ont commencé à se séparer du général Ion Antonescu, devenu entre temps maréchal, et aux côtés des leaders des principaux partis politiques démocratiques et de certains cercles militaires, ont entrepris des démarchés en vue de sortir la Roumanie de l’alliance avec l’Axe et de rejoindre les Nations Unies.

    Le 23 août 1944, Ion Antonescu est débarqué et l’armée roumaine commence le combat antifasciste. Sans l’appui des Etats-Unis et du Royaume-Uni le 30 décembre 1947, Michel Ier a été forcé par les communistes à abdiquer. Ce ne fut qu’en 1992 que les autorités post communistes lui ont permis de rentrer en Roumanie, étant reçu par plus d’un million de personnes. L’ex-souverain a récupéré sa nationalité roumaine en 1997. Il s’est éteint le 5 décembre 2017.

    Le 25 octobre est aussi la fête de l’armée roumaine, célébrée à travers le pays par une série de manifestations. L’Armée reste un repère solide et jouit de toute la confiance des Roumains, contribuant à préserver la stabilité tellement nécessaire au développement de la société roumaine, a affirmé le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis. « Le professionnalisme et l’abnégation dont les soldats roumains ont fait preuve sur les théâtres d’opérations ont contribué au parcours euro-atlantique du pays et au renforcement du Partenariat stratégique roumano-américain », a déclaré le chef de l’Etat.

  • 25/10/2021 (mise à jour)

    25/10/2021 (mise à jour)

    Covid — Presque 9 200 nouveaux cas de contamination au coronavirus et 301 décès, dont deux produits antérieurement, ont été rapportés ces 24 dernières heures en Roumanie, a annoncé le Groupe de communication stratégique. 1 855 personnes sont en soins critiques. Dans le contexte d’une situation épidémiologique sans précédent depuis le début de la pandémie, de nouvelles restrictions sont entrées en vigueur ce lundi en Roumanie. Le port du masque redevient obligatoire à l’intérieur et à l’extérieur, et l’accès à la plupart des lieux publics se fait sur présentation du pass sanitaire. Un couvre-feu nocturne à l’intention des personnes non vaccinées complètement est en place à partir de ce lundi et les maternelles, les écoles et les lycées publics ont fermé leurs portes deux semaines durant. La mesure aurait dû concerner aussi les enfants scolarisés dans le système privé, mais comme la décision gouvernementale ne l’a pas précisé, le cabinet doit se réunir de nouveau pour remédier à cette erreur.



    Consultations — Les discussions entre les leaders politiques de Bucarest relatives à l’appui à un gouvernement minoritaire PNL-UDMR n’ont pas abouti, ce lundi non plus. Le premier ministre désigné, Nicolae Ciuca, affirme avoir finalisé le programme de gouvernance, sans toutefois donner de détails et sans rendre public ce document. Il a rencontré les représentants de l’USR, qui ont répété qu’ils ne soutiendraient pas un gouvernement minoritaire, et que la meilleure solution, c’est un exécutif disposant de la majorité parlementaire. Le président de l’USR, Dacian Ciolos, dit que sa formation politique souhaite une solution qui s’inscrive dans la durée, une variante étant la réfection de la coalition avec le PNL et l’UDMR. Le président du PNL et premier ministre par intérim, Florin Cîţu, a réaffirmé que la responsabilité pour dépasser la crise appartient à l’USR et au PSD, qui ont voté, le 5 octobre dernier, pour la destitution de son cabinet par motion de censure. Jusqu’à la fin de la semaine en cours, le premier ministre désigné doit présenter au parlement un programme de gouvernance et un cabinet de ministres.



    Armée — L’Armée reste un repère solide et jouit de toute la confiance des Roumains, contribuant à préserver la stabilité tellement nécessaire au développement de la société roumaine, a affirmé le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, lors d’une cérémonie organisée lundi à l’occasion de la Journée de l’Armée roumaine. Et M Iohannis de remercier tous ceux qui ont fait leur devoir envers la patrie. « Le professionnalisme et l’abnégation dont les soldats roumains ont fait la preuve sur les théâtres d’opérations ont contribué au parcours euro-atlantique du pays et au renforcement du Partenariat stratégique roumano- américain », a déclaré le chef de l’Etat. Des cérémonies à participation limitée en raison de la pandémie ont été organisées ce lundi en Roumanie, pour célébrer la Journée de l’Armée roumaine. Le Monument aux Héros de la patrie, tombés durant la Seconde Guerre Mondiale, et celui du Soldat inconnu ont été fleuris et des avions des Forces aériennes roumaines ont survolé le ciel. Des événements similaires doivent se dérouler aux monuments à la mémoire des soldats roumains dressés dans d’autres pays tels l’Autriche, la Bosnie-Herzégovine, la Bulgarie, la République Tchèque, la Russie, la Pologne, la République de Moldova et la Hongrie. Selon le Ministère des Affaires étrangères de Bucarest, plus de 90 000 soldats roumains ont perdu la vie durant la Seconde Guerre mondiale, tandis que presque 60 000 ont été portés disparus et plus de 330 000 ont été blessés.



    Michel Ier — Ce lundi, la Roumanie a marqué par de nombreux événements le centenaire de la naissance du Roi Michel Ier de Roumanie, le dernier souverain du pays. Il a été le dernier des quatre rois de la dynastie d’origine allemande de Hohenzollern-Sigmaringen, dont l’avènement au trône de Bucarest a eu lieu en 1866 et qui a construit la Roumanie moderne. Né le 25 octobre 1921, Michel a accédé au trône en 1940, suite à l’abdication de son père, l’impopulaire Carol II. Le 23 août 1944, au cours de la Seconde Guerre mondiale, le roi Michel a ordonné l’arrestation du dirigeant de facto du pays, le maréchal Ion Antonescu, le retrait de la Roumanie de l’alliance avec l’Allemagne hitlérienne et son retour aux côtés de ses alliés traditionnels, les Etats-Unis et le Royaume-Uni. Selon les historiens, cette décision a écourté la guerre d’au moins six mois et a sauvé des centaines de milliers de vies. Trois ans plus tard, lorsque le pays se trouvait pratiquement sous occupation militaire soviétique et était dirigé par un gouvernement communiste, le roi a été contraint d’abdiquer et de s’exiler en Occident. Il a cautionné les actions du Comité national roumain, présenté comme un gouvernement en exil, bien que les démocraties occidentales ne lui aient jamais reconnu ce statut. Le souverain a pu rentrer au pays uniquement après la révolution anticommuniste de 1989, il a recouvré sa nationalité roumaine, qui lui avait été retirée par les communistes, et une partie de ses propriétés. Le roi Michel a promu, en tant qu’ambassadeur spécial, l’admission de la Roumanie à l’OTAN, en 2004, et à l’UE, en 2007. Il s’est éteint le 5 décembre 2017. La première née de ses cinq filles, la princesse Margareta, succède au roi Michel à la tête de la Maison royale de la Roumanie et de gardienne de la Couronne.



    Agriculture — Le ministre par intérim de l’Agriculture et du Développement rural de Roumanie, Adrian Oros, participe au Sommet de ses homologues de la région des Trois Mers qui se déroule à Cracovie, en Pologne. A l’agenda : l’impact de la PAC sur la transition des zones agricoles de la région des Trois Mers vers une économie verte, les moyens censés assurer la production de protéines fourragères dans la région de l’Adriatique, de la mer Noire et de la mer Baltique et les défis en rapport avec la recherche et l’innovation des systèmes alimentaires.



    Justice — Le Parquet national anticorruption de Roumanie a annoncé lundi qu’en septembre dernier, dans les dossiers traités par ses procureurs, 23 mis en examen avaient été condamnés par 12 décisions de justice définitives, pour des infractions telles que corruption active, trafic d’influence ou fraude aux fonds européens. Les peines infligées par les juges aux 23 personnes mises en examen vont de 11 ans et 9 mois de prison ferme à 11 mois de prison avec sursis. Parmi les personnes dont la condamnation est devenue définitive on compte l’ancien député du PNL Marin Anton — 5 années de prison ferme pour 5 millions d’euros de pots-de-vin, et l’homme d’affaires Nelu Iordache – 11 ans et 9 mois pour des fraudes aux fonds européens. L’ancien député Viorel Hrebenciuc, du PSD, a été condamné à 3 ans de prison ferme, l’ancien maire libéral de la ville de Piatra-Neamţ (nord-est) Gheorghe Ştefan — 4 ans et 6 mois de prison ferme et l’ancienne cheffe du Conseil national de l’audiovisuel Laura Georgescu — 4 ans et 4 mois de prison ferme. Tous les trois ont été condamnés dans un dossier visant l’attribution frauduleuse d’une licence d’émission pour une chaîne de télévision locale.



    Tennis — La Roumaine Simona Halep, ancien leader mondial, a grimpé d’une place par rapport à la semaine dernière, passant de la 19e à la 18e au classement mondial des joueuses professionnelles de tennis rendu public ce lundi. Aucun changement n’est intervenu dans les 10 premières places, l’Australienne Ashleigh Barty continue d’être en tête, suivie par la Bélarusse Arina Sabalenka et la Tchèque Karolina Pliskova. La Britannique Emma Răducanu, fille d’un Roumain, championne de l’US Open, a grimpé d’une place et se retrouve 23e. La Roumanie a quatre joueuses dans les cent premières du monde, les trois autres étant Sorana Cîrstea, 38e, Irina Begu, qui est descendue d’une place et elle est maintenant 57e, et Gabriela Ruse, 85e, après être descendue de deux échelons. Jacqueline Cristian (105e) et Ana Bogdan (106e) ne sont pas loin des cent premières. En double dames, après la finale jouée à Moscou, Raluca Olaru est montée d’une marche et elle est 36e. Les autres Roumaines du top 100 sont Monica Niculescu (39e) et Irina-Camelia Begu (65e). Elles sont loin du Tournoi des championnes individuellement, mais Raluca Olaru et Nadia Kicenok (Ukraine) ont une chance en tant que duo, et occupent présentement la 11e place au classement WTA Race après leur évolution à Moscou.

  • Le Lycée français « Anna de Noailles » à l’heure centenaire

    Le Lycée français « Anna de Noailles » à l’heure centenaire

    Le Lycée français centenaire
    « Anna de Noailles », de Bucarest, est une composante de premier rang
    de la présence française en Roumanie, ainsi qu’un exemple remarquable des liens
    tissés entre la Roumanie et la France. Pour marquer la
    Fête nationale de la République Française, RRI a interviewé Carole Soulagnes,
    la proviseure du Lycée français « Anna de Noailles ».

  • Le journal de la famille -escu

    Le journal de la famille -escu

    « Le journal de la famille-escu », le plus récent documentaire signé Şerban Georgescu, raconte en fait l’histoire des millions de Roumains vivant en Roumanie et qui forment une véritable famille avec ses bons et ses mauvais côtés. C’est un voyage à travers le temps, pendant lequel la famille devient un véritable pont qui peut aussi bien nous réunir que nous séparer. Un coup d’œil sur cette grande famille des Roumains jeté par le réalisateur Şerban Georgescu, soutenu dans sa démarche par l’écrivaine Ioana Pârvulescu, la théoricienne et militante féministe Mihaela Miroiu, l’analyste et expert en politiques publiques Sorin Ioniță, l’écrivain et l’analyste Stelian Tanase, le publiciste et diplomate Theodor Paleologu et le sociologue Vintilă Mihăilescu. Elément à l’appui : les archives personnelles de dizaines de familles roumaines.

    Présenté déjà dans la sélection officielle de plusieurs festivals nationaux du film, tels Le Festival international du film Transilvania (TIFF), le Festival du Film Européen, le Festival de film et d’histoire de Râsnov, ou encore ArkadiaShortfest, le documentaire « Le journal de la famille « – escu » » a connu un grand succès et a bénéficié de l’accueil enthousiaste des critiques. Il est considéré d’ailleurs comme « le meilleur produit culturel réalisé à l’occasion du Centenaire ».

    Le réalisateur ŞerbanGeorgescu explique les origines de cette démarche : « Lorsque l’on m’a proposé de faire un film à l’occasion du Centenaire, j’ai beaucoup hésité. A mon avis, ça ne servait à rien de faire encore un film qui raconte l’histoire roumaine, d’un point de vue académique. Des films pareils – il y en a eu et il y en aura sans doute. Et ils sont les bienvenus. En cherchant une autre approche, j’ai trouvé intéressant de raconter l’histoire d’une famille. Je l’ai appelée de manière générique la famille « -escu ». Le film raconte donc l’histoire de cette famille à travers le dernier siècle de l’histoire roumaine. Et pour que ce soit encore plus facile pour moi, j’ai décidé de commencer par l’histoire de ma propre famille. Ainsi je ne pourrais pas être accusé d’avoir omis certains événements, alors que le regard subjectif m’a aidé à sillonner un siècle plein d’événements en une heure et demie, ce qui reste quand même difficile de faire si on ne veut pas oublier des éléments plus ou moins importants. »

    A l’aide des histoires des arrière-grands-parents, des grands-parents, des tantes et des oncles, des cousins et des cousines, « Le journal de la famille – escu » passe des petites histoires individuelles aux grands événements de l’histoire que les Roumains ont vécus depuis l’Union des principautés roumaines en 1918.

    Şerban Georgescu sur sa vision des Roumains en tant que famille : « D’abord, j’ai structuré le film par chapitres. J’ai parlé de la langue, des frontières, de la mode, en passant par la musique ou encore les métiers – c’est-à-dire par toutes les choses que cette famille générique a vécues. Je me suis concentré sur des aspects de la vie de tous les jours de cette nation. La musique, par exemple, elle nous unit. Ou encore, la nourriture ou le souvenir de la pénurie alimentaire sous les communistes, ou notre façon de nous rapporter au sport. Je me suis servi des histoires des membres de ma famille pour marquer tel ou tel événement, des choses qui sont arrivées à mon grand-père, à mon oncle, à ma tante, à mon cousin, je les ai placées par la suite dans le contexte général de la grande histoire nationale. »

    Les échos favorables à ce film n’ont pas tardé. Par exemple, dans le journal Metropolis, Ionuţ Mareş écrit : « Dans le documentaire « Le journal de la famille – escu », le réalisateur Șerban Georgescu s’amuse à parler d’une voix légèrement ironique de ce que veut dire (encore) être Roumain, 100 après la formation de la Roumanie moderne, une période pendant laquelle le pays a connu plusieurs chocs et transformations. Dans le paysage sérieux et grave du film roumain de non fiction- avec ses séquences de longue observation et ce regard attentif porté sur des sujets plutôt douloureux, le réalisateur Șerban Georgescu propose une approche différente pendant laquelle, il parie sur l’ironie et l’humour légèrement amer. De cette manière, une histoire personnelle est regardée d’une façon générale.».

    Le réalisateur Șerban Georgescu explique plus en détails les principales caractéristiques de son approche de l’histoire roumaine : « J’ai cherché à fournir des réponses à l’aide des personnalités qui apparaissent dans le film et de mes invités, dans une tentative de voir si cette grande famille a eu un destin commun, si les événements de ce dernier siècle nous ont unis ou séparés. Cette idée, de mettre au premier plan ma propre famille, a beaucoup plu au public. Du coup, ce fut plus facile pour les gens de s’identifier avec ce qu’ils regardaient. Nous avons tous des photos de notre enfance, avec nos grands-parents par exemple. Cette technique a aidé le public à mieux suivre l’histoire. En plus, j’y ai mis beaucoup d’humour, afin d’attirer les jeunes. Ce constat, je l’ai déjà fait à l’occasion de mes autres films : pour attirer le public jeune, il faut qu’il s’amuse à repenser à l’histoire qu’on lui a racontée. »

    Le documentaire « Le journal de la famille -escu » de Serban Georgescu trace l’histoire de la Roumanie toute entière racontée par la voix d’une seule famille. (Trad. Valentina Beleavski)

  • Le centenaire Paul Celan

    Le centenaire Paul Celan

    « Celan 100 – A travers les mots » c’est le nom d’une exposition que le Forum culturel autrichien de Bucarest a consacrée au centenaire de la naissance, en novembre 1920, du poète Paul Celan. L’exposition réunit différents documents qui parlent de la brève existence de ce grand poète et traducteur et de sa place dans le contexte historique.Andrei Popov, directeur adjoint du Forum culturel autrichien de Bucarest, remémore au micro de Radio Roumanie Internationale la période viennoise de Paul Celan : « Bien que cette période ne fût ni trop longue, ni trop épanouie du point de vue du contexte et des relations sociales de l’après-guerre, les sept mois que Celan a passés dans la capitale autrichienne entre 1947 et 1948 restent essentiels pour toute sa création ultérieure. C’est à Vienne qu’il allait faire la connaissance d’une autre figure marquante de la littérature autrichienne et européenne. Il s’agit d’Ingeborg Bachmann avec laquelle il allait vivre une belle histoire d’amour avant qu’elle ne se transforme en une relation d’attraction et de rejet devenue, par la suite, célèbre. Leur échange épistolaire aura un fort impact sur les poésies que Celan écrira à partir de cette période. D’ailleurs, leur correspondance a inspiré à la célèbre réalisatrice de documentaires Ruth Beckermann le film Die Geträumten – Ceux dont on rêve – que le Forum culturel autrichien a eu la joie de diffuser dernièrement sur son site, en exclusivité et à titre gratuit ».

    Lancée sur les pages Facebook du Forum culturel autrichien de Bucarest et du Musée national de la Littérature roumaine, l’exposition « Celan 100 – A travers les mots » est disponible en format vidéo bilingue – roumain-allemand et roumain-français. Un format graphique sera également mis en ligne en plusieurs langues : roumain, allemand, italien ou turc. Andrei Popov explique : « Le Forum culturel autrichien s’est longuement préparé pour marquer le Centenaire Paul Celan. Nous avons souhaité que notre événement dépasse les frontières roumaines et c’est ce qui est arrivé. La présente exposition, nous l’avons réalisée avec l’appui du Musée national de la Littérature roumaine de Bucarest et du Département pour les études germaniques de la Faculté de Langues et de Littérature étrangères de l’Université de Bucarest, sous l’égide du Ministère autrichien des Affaires européennes et internationales. L’exposition passe brièvement en revue toutes les étapes importantes de la vie et de l’œuvre de Paul Celan, examinant aussi bien son parcours que les différents contextes historiques. L’exposition est accueillie en ce moment par le Musée de la Littérature nationale de Bucarest et dès que le contexte le permettra, nous la présenterons aussi dans d’autres grandes villes de Roumanie. Qui plus est, nous envisageons de la rendre disponible en d’autres langues aussi afin de pouvoir la présenter dans d’autres capitales et villes européennes telles Budapest, Istanbul, Kiev, Paris, Rome ou Varsovie, par le biais des Forums culturels autrichiens sur place. En attendant que l’exposition arrive effectivement au plus près des visiteurs, un tour virtuel en cinq langues est disponible sur une plate-forme spécialement conçue par le Ministère autrichien des Affaires européennes et internationales.

    Le centenaire Paul Celan comporte plusieurs d’événements commémoratifs. A titre d’exemple, la projection du long-métrage « Dans le sud de mon âme ». Réalisé par Frieder Schuller dans les années 1986-1988, le film raconte les années bucarestoises de Paul Celan et se penche sur la création de son poème le plus célèbre « Todesfuge » – « La fuite de la mort ». Toujours dans le cadre du centenaire Paul Celan, l’Institut culturel roumain de Stockholm et l’Institut Goethe de Suède ont lancé, en mars, un concours de poésie qui s’est adressé aux lycéens suédois, censé mettre en lumière l’originalité et la complexité de l’œuvre de Celan. Projet numérique mis en place à Bruxelles, « Je suis la poésie » réunit 10 artistes – 9 poètes roumains et un artiste visuel – auprès desquels le public est attendu à participer à un dialogue culturel anonyme, avec comme point de départ la poésie de Paul Celan.

    Paul Celan, de son vrai nom Paul Peisah Antschel, est né le 23 novembre 1920 à Cernauti (localité actuellement en Ukraine) et il est mort le 20 avril 1970, à Paris. Considéré comme l’un des plus grands poètes de la littérature mondiale moderne, Celan a mené sa vie en Autriche, en Roumanie et ensuite, en France. Il a écrit en allemand et il a traduit en cette langue différentes œuvres de la littérature roumaine, portugaise, russe, anglaise et française. Il a traduit de l’allemand en roumain les histoires de Kafka et il a collaboré avec la prestigieuse publication « Le XXe siècle ».(trad. Ioana Stancescu)

  • Le centenaire de la théorie de la sonicité

    Le centenaire de la théorie de la sonicité


    Dans lencyclopédie des sciences et des inventions, le nom de lingénieur Gogu Constantinescu occupe une place spéciale. Il est notamment le créateur de la théorie de la sonicité, qui décrit la transmission de lénergie par des vibrations. En 2019, ce domaine fête son centenaire. Pour élaborer cette théorie, il a étudié le petit accordéon dont jouait sa mère musicienne. Durant son existence, lingénieur et inventeur Gogu Constantinescu a breveté environ 130 inventions, qui lui ont valu une renommée mondiale.



    Gogu Constantinescu est né le 4 octobre 1881, à Craiova, dans le sud de la Roumanie. Son père était professeur de mathématiques, sa mère, dorigine alsacienne, professeure de musique. Il sinscrit à lEcole des Ponts et Chaussées de Bucarest, et en sort, en 1904, premier de sa promotion. Il a commencé sa carrière en tant quingénieur du bâtiment. Lutilisation de lacier-béton dans ce domaine a été sa première préoccupation. Gogu Constantinescu a compté parmi ceux qui ont reconsidéré la répartition des efforts entre lacier et le béton, ce qui a changé lattitude générale vis-à-vis de ce matériau de construction. Lors de la Nuit blanche des galeries, lexposition «Gogu Constantinescu 100 », organisée par Sorin Mihăilescu, a trouvé sa place aux côtés de noms importants des arts plastiques roumains contemporains. Cette proximité nétait pas fortuite – affirme lorganisateur: « Ce lien entre la science et lart nest pas fortuite, car la théorie même de la sonicité a été énoncée suite à létude approfondie de lharmonie musicale. Gogu Constantinescu a notamment étudié le piano et la trompette. A partir de lénergie qui se développe dans ce tube mince, Constantinescu a découvert que les liquides étaient compressibles et que de lénergie pouvait être transmise par ces vibrations. Le 4 novembre 1919 il a tenu une conférence devenue célèbre, à lEcole nationale des ponts et chaussées de Bucarest.»



    Durant les années de la Première Guerre mondiale, la réalisation du dispositif de synchronisation du tir à travers les hélices de lavion a rendu Gogu Constantinescu célèbre. Au début de la guerre, laviation constituait déjà un important moyen offensif. Les Allemands détenaient la suprématie dans ce domaine. Ils avaient équipé leurs avions de mitrailleuses très efficaces qui avaient tout simplement décimé laviation britannique. LAmirauté du Royaume Uni a lancé un concours pour améliorer les systèmes de tir montés sur les avions de son armée. Gogu Constantinescu sinscrivit à ce concours et le gagna, en présentant un dispositif quil a appelé « Constantinescu Fire Control Gear », qui permettait de tirer à travers les hélices de lavion, accordant la fréquence du tir des mitrailleuses à la vitesse de rotation des hélices. La cadence de tir fut ainsi portée à 1200 balles par minute pour chacune des deux mitrailleuses montées à droite et à gauche de lhélice. Le succès de cette invention de Gogu Constantinescu fut immense. Les forces aériennes britanniques et américaines ont commandé quelque 50 mille tels dispositifs de synchronisation. Constantinescu devint riche et célèbre, pourtant, son invention fut immédiatement classée secret défense. Après ce succès, lAmirauté britannique a accepté de financer les recherches de Constantinescu, mettant à sa disposition un laboratoire à West Drayton, tout près de Londres. Cest là quil allait mettre en œuvre une idée à laquelle il réfléchissait depuis 1901 déjà : la transmission de lénergie par des vibrations et la théorie sonique.



    Un esprit aussi inventif que le sien ne pouvait se limiter à un seul domaine. Parmi ses autres inventions qui ont eu un écho dans notre monde contemporain, il faut mentionner sa contribution à la création de lautomobile à transmission automatique. Dans un enregistrement vidéo réalisé en 1926, au Salon automobile de Paris, on peut voir Gogu Constantinescu en personne appuyer sur laccélérateur de sa voiture avec une canne. La voiture démarre et sarrête au moment où il libère laccélérateur. En 1936, le rallye de Monte Carlo est gagné par un équipage constitué de deux Roumains, Petre Cristea et Ionel Zamfirescu, qui ont piloté une voiture créée par Gogu Constantinescu. Lesprit inventif de lingénieur sest manifesté aussi dans dautres domaines, dont celui du bâtiment, explique Sorin Mihăilescu : «La construction de nombreux édifices, considérés de nos jours comme des joyaux darchitecture de la capitale roumaine, a été fondée sur la théorie de lacier-béton énoncée par Gogu Constantinescu en 1905. Une année plus tard, il construisait le fameux pont du parc Carol. Létude technique pour la construction dautres bâtiments emblématiques de Bucarest, dont celui qui accueille la municipalité, est due également à Gogu Constantinescu et à son célèbre professeur, Elie Radu. Celui-ci avait dailleurs réalisé la première canalisation de la ville de Bucarest.»



    Sorin Mihăilescu sest donné pour tâche de garder vivante la mémoire de Gogu Constantinescu sur Internet aussi. Le site http://gogu-constantinescu.ro/ contient de nombreuses informations, des documents dépoque et des photos. Pour son importante activité scientifique, Gogu Constantinescu se vit décerner, en 1965, le titre de docteur honoris causa de lUniversité Polytechnique de Bucarest et fut élu membre de lAcadémie roumaine. Il séteignait la même année, à 84 ans, à sa résidence près de Londres. (Trad. : Dominique)




  • 22.06.2019 (mise à jour)

    22.06.2019 (mise à jour)

    Présidence — Le président Klaus Iohannis a été félicité à la fin de la présidence roumaine du Conseil de l’Union européenne. A la conférence de presse à trois, qui a clôturé, vendredi, le sommet européen de Bruxelles, les chefs de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, et du Conseil européen, Donald Tusk, ont fait état de ce qu’ils ont appelé des résultats remarquables, par la finalisation de 90 propositions législatives, y compris dans le secteur des frontières extérieures, pour la réduction des émissions de dioxyde de carbone et pour l’Europe numérique. Le président Iohannis a déclaré que beaucoup s’attendaient à un mandat médiocre, mais la Roumanie a prouvé qu’elle était meilleure que son image. Il a exprimé sa satisfaction qu’à sa demande, les Européens ont été d’accord de renforcer leur appui à la République de Moldova par des mesures concrètes. Pour la seconde moitié de l’année, la présidence tournante sera assurée par la Finlande.



    Histoire — Le ministère roumain des Affaires étrangères précise, dans un communiqué, que toute tentative de réécrire l’histoire et de faire débat autour de positions révisionnistes est inacceptable et inadéquate aux réalités de l’Europe actuelle ou aux ambitions de coopération bilatérale, établies par les accords et les traités entre la Roumanie et la Hongrie. La prise de position intervient après la décision de l’Assemblée nationale de Hongrie de déclarer 2020 Année de la cohésion nationale et de marquer ainsi les 100 ans depuis la signature du Traité de Trianon, de 1920. Selon le ministère des Affaires étrangères de Bucarest, le Traité de Trianon, qui a fixé, entre autres, la frontière entre la Roumanie et la Hongrie, n’est pas un problème qui demande à être solutionné, comme les autorités de Budapest essaient systématiquement de faire croire, et n’est pas non plus une tragédie, comme noté dans le texte de l’acte adopté par le parlement hongrois. Le ministère roumain des Affaires étrangères précise aussi que la Hongrie, partie prenante à ce traité, a l’obligation d’en respecter les dispositions au pied de la lettre et de les exécuter de bonne foi, selon les principes fondamentaux du droit international.



    Exercice – L’exercice multinational de lOTAN le plus important organisé cette année en Roumanie – Saber Guardian 2019 – se poursuit jusquau 24 juin. Les activités d’instruction en commun de Roumanie ont lieu dans cinq bases, dans différentes régions du pays. Il y a des exercices tactiques d’Etat major avec des tirs de combat, des cours d’eau sont forcés, il y a déplacement tactique des unités et des séquences à caractère médical. Lexercice vise à montrer la cohésion, lunité et la solidarité des Etats partenaires et alliés à travers leur mobilisation rapide pour se défendre contre toute agression, partout en Europe. Pour rendre linstruction plus efficace dans le contexte international, Saber Guardian 2019 est lié à plusieurs autres exercices nationaux et multinationaux, de sorte que le nombre total des militaires participants sélèvera à quelque 13.500 dont 7600 de Roumanie. Au total 14 pays alliés et partenaires y seront représentés.



    Cyber attaques — Plusieurs hôpitaux de Roumanie ont été la cible de cyber attaques, ces derniers jours. Selon les spécialistes du Centre national Cyberint du Service roumain de renseignements, les pirates informatiques pourraient être Chinois, d’après les heures auxquelles les attaques ont eu lieu et les indices laissés dans les messages demandant une rançon. Notons que les systèmes informatiques de 4 hôpitaux des villes de Bucarest (sud), Huşi et Dorohoi (nord-est) et Alba (centre) ont été infectés par le virus BadRabbit 4. Ces attaques ont mis en difficulté l’activité médicale des institutions concernées.



    FITS – La 26e édition du Festival international de théâtre de Sibiu, ayant pour thème « Lart doffrir » se poursuit jusquà dimanche. Ce samedi, six grands noms du monde des arts du spectacle ont reçu une étoile sur l’Allée des célébrités du Parc Cetăţii de la ville. Parmi elles, la comédienne roumaine Maia Morgenstern, le directeur du Théâtre de la Ville et du Festival d’automne de Paris, Emmanuel Demarcy-Mota, et le réalisateur et acteur italien Pippo Delbono. Selon les organisateurs, plus de 500 chefs dœuvre issus des plus prestigieuses collections dart de France sont présentés à Sibiu dans le cadre dune exposition virtuelle accueillie par le premier musée numérique de Roumanie. Le Festival international de théâtre de Sibiu est lévénement du genre le plus grand et le plus complexe de Roumanie, voire dEurope. Radio Roumanie figure parmi les coproducteurs.



    Centenaire — L’ingénieur Dumitru Comănescu, 110 ans, a été déclaré le citoyen le plus âgé de Bucarest, par une décision du ministère de l’Intérieur. Elle fait partie du projet « Vies centenaires », lancé par la municipalité, qui s’adresse à tous les seniors qui ont 100 ans révolus et résident dans la capitale. Ils peuvent déposer un dossier et s’il est validé, ils touchent un prix de 5000 lei de la municipalité (l’équivalent de 1200 euros) ainsi qu’une plaquette honorifique, en signe d’hommage pour leur contribution au développement de la communauté. Jusqu’à présent, 57 dossiers éligibles ont été déposés par les centenaires Bucarestois.



    LGBT — Quelques milliers de membres de la communauté LGBT et leurs supporters ont participé, dimanche, à la marche Bucharest Pride, organisée par les associations Accept et Mozaiq, avec pour but de promouvoir la tolérance à l’égard des couples du même sexe. Antérieurement, la capitale roumaine avait également accueilli la marche de la normalité, organisée par l’association Noua Dreaptă, à laquelle ont pris part quelques centaines de personnes qui soutiennent la famille fondée par un homme et une femme.



    Diplomatie — Le nouveau chef de la diplomatie de République de Moldova, Nicu Popescu, fera une visite en Roumanie voisine le 1er juillet prochain, a annoncé le ministère des Affaires étrangères de Bucarest. Il a déjà discuté vendredi, au téléphone, avec son homologue roumain, Teodor Meleşcanu, qui l’a assuré de toute l’ouverture de Bucarest pour l’intégration européenne de la République de Moldova. Investi par le parlement le 8 juin dernier, le nouveau gouvernement de Chişinău, dirigé par la pro-européenne Maia Sandu, a pris ses prérogatives voici une semaine, après le blocage politique engendré par le refus de l’ancien cabinet de centre-gauche, contrôlé par l’oligarque Vladimir Plahotniuc, de quitter le pouvoir.



    Football — L’équipe nationale roumaine de football des jeunes espoirs a vaincu, vendredi soir, 4-2, la sélection britannique, au Groupe C du Championnat européen de football des Moins de 21 ans accueilli par l’Italie et le Saint Marin. Dans un match que la presse de spécialité qualifie de sensationnel, tous les buts ont été marqués le dernier quart d’heure. Les tricolores ont été égalés par deux fois, mais ils ont retrouvé leur avantage et le match a été tranché dans les dernières minutes. Dans le même groupe C, la France a disposé de la Croatie, 1-0. Victorieuse aussi dans son match de début, 4 à 1 contre la Croatie, la Roumanie est leader, avec 6 points et un de 8-3, suivie par la France, toujours 6 points et de 3-1. Les deux équipes se disputeront la 1e place lundi, la qualification dans les demi-finales, et implicitement aux Jeux olympiques prévus l’année prochaine à Tokyo. Cest la deuxième participation de léquipe roumaine des Moins de 21 ans à un tournoi final, après celui de 1998, organisé à Bucarest.

  • Le Centenaire de l’Union entre fête et tensions

    Le Centenaire de l’Union entre fête et tensions

    La Roumanie a célébré le 1er décembre le Centenaire de sa Grande Union. Une journée fêtée à Bucarest par un grand défilé militaire, et par un rassemblement pour un « Centenaire sans corrompus ».

    Partout, les Bucarestois ont exprimé leur joie en cette journée historique, mais aussi leur colère face à la direction que prend le pays. Ninnog Louis est allée les rencontrer.



  • A la Une de la presse roumaine ce 03.12.2018

    A la Une de la presse roumaine ce 03.12.2018

    … mais la presse roumaine du jour considère le présent et explore aussi lavenir politique du pays.

  • 02.12.2018 (mise à jour)

    02.12.2018 (mise à jour)

    Centenaire — Près de 150 mille Roumains ont célébré les cent ans écoulée depuis la Grande Union à Alba Iulia, ville du centre du pays où l’Union de la Transylvanie avec la Roumanie a été proclamée le 1er Décembre 1918. Deux concerts en plein air ont clôturé dimanche soir la série de manifestations consacrées à cet événement. Plus de 450 événements publics ont été organisés à l’occasion de la Fête nationale et du Centenaire depuis la création de l’Etat unitaire roumain. Malgré le froid, plusieurs dizaines de milliers de personnes ont assisté aux défilés militaires organisés à Bucarest, à Alba Iulia et à Focsani. Le président Klaus Iohannis s’est dit honoré de se trouver à la tête du pays en cette période du Centenaire de la création de l’Etat national. A son tour, la première ministre Viorica Dancila, a appelé à l’unité du peuple. Bucarest a accueilli le plus grand défilé militaire des dernières dizaines d’années. 4000 militaires ont paradé, samedi, dans la capitale, dont plus de 500 soldats de 20 pays partenaires et alliés. Ils ont été appuyés par 200 moyens techniques et presque 50 avions ont survolé le ciel de la ville. La technique de combat a compris, en première, le système de missiles antiaériens Patriot et des blindés Piranha 5, des transporteurs avec un niveau de blindage maximum, qui sont fabriqués en Roumanie à compter de cette année. La Fête nationale a également été célébrée par les Roumains de l’étranger.



    Sommet — La première ministre roumaine, Viorica Dancila participera, à partir du lundi 3 décembre, à Zagreb, au Sommet de l’Initiative centre-européenne. La réunion va marquer la fin du mandat de la Croatie à la tête de cette initiative régionale. Créée en 1989, l’Initiative centre-européenne est un forum régional intergouvernemental qui vise à soutenir l’intégration européenne et le développement durable, par le biais de la coopération tant entre les Etats membres, qu’avec l’UE, les organisations internationales, régionales, d’autres institutions publiques ou privées et organisations non gouvernementales. Le principal thème du sommet de Zagreb porte sur la sécurité, sur l’appui au développement économique et sur la stimulation du progrès. La Croatie assure la présidence de l’Initiative centre-européenne, jusqu’au 31 décembre, lorsque l’Italie va prendre la relève. Au sommet de Zagreb sont également attendus le président de la Banque européenne pour la Reconstruction et le Développement, ainsi que le commissaire européen à l’élargissement. La Chambre de commerce de la Croatie va organiser, mardi, un Forum des Affaires sur le rôle de l’innovation dans la compétitivité.



    Football — L’Espagne, la Suède, la Norvège, les Îles Féroé et Malte seront les adversaires de l’équipe de Roumanie de football dans le Groupe F des préliminaires de l’Euro 2020, selon les résultats du tirage au sort de Dublin, qui compte parmi les 12 villes accueillant la compétition continentale. Bucarest comptera également parmi elles. Quatre matchs auront lieu sur l’Arène nationale de la capitale roumaine au tournoi organisé dans deux ans : 3 dans le groupe C et une huitième de finale. Les demi-finales et la finale auront lieu à Londres. Seules les deux premières classées de chaque groupe seront qualifiées pour l’Euro 2020.



    Météo — Dans le prochain intervalle de 24 heures, le mercure grimpera d’un cran, les températures maximales devant aller de moins 3° à 11°. Des pluies sont attendues dans l’ouest, le centre et le nord du pays.

  • 02.12.2018

    02.12.2018

    Centenaire — Les événements dédiés au Centenaire de la création de l’Etat national se poursuivent à Alba Iulia, au centre de la Roumanie. Les Roumains ont célébré samedi la Fête nationale et les 100 ans écoulés depuis la Grande Union. Défiant le grand froid, plusieurs dizaines de milliers de personnes ont assisté aux défilés militaires organisés à Bucarest, à Alba Iulia et à Focsani. Le président Klaus Iohannis s’est dit honoré de se trouver à la tête du pays en cette période du Centenaire de la création de l’Etat national. A son tour, la première ministre Viorica Dancila, a appelé à l’unité du peuple. Bucarest a accueilli le plus grand défilé militaire des dernières dizaines d’années. 4000 militaires ont paradé, samedi, dans la capitale, dont plus de 500 soldats de 20 pays partenaires et alliés. Ils ont été appuyés par 200 moyens techniques et presque 50 avions ont survolé le ciel de la ville. La technique de combat a compris, en première, le système de missiles antiaériens Patriot et des blindés Piranha 5, des transporteurs avec un niveau de blindage maximum, qui sont fabriqués en Roumanie à compter de cette année. La Fête nationale a également été célébrée par les Roumains de l’étranger.



    Sommet — La première ministre roumaine, Viorica Dancila participera, à partir du lundi 3 décembre, à Zagreb, au Sommet de l’Initiative centre-européenne. La réunion va marquer la fin du mandat de la Croatie à la tête de cette initiative régionale. Créée en 1989, l’Initiative centre-européenne est un forum régional intergouvernemental qui vise à soutenir l’intégration européenne et le développement durable, par le biais de la coopération tant entre les Etats membres, qu’avec l’UE, les organisations internationales, régionales, d’autres institutions publiques ou privées et organisations non gouvernementales. Le principal thème du sommet de Zagreb porte sur la sécurité, sur l’appui au développement économique et sur la stimulation du progrès. La Croatie assure la présidence de l’Initiative centre-européenne, jusqu’au 31 décembre, lorsque l’Italie va prendre la relève. Au sommet de Zagreb sont également attendus le président de la Banque européenne pour la Reconstruction et le Développement, ainsi que le commissaire européen à l’élargissement. La Chambre de commerce de la Croatie va organiser, mardi, un Forum des Affaires sur le rôle de l’innovation dans la compétitivité.



    Loi — La nouvelle loi sur les pensions de retraite pourrait être adoptée par le Parlement de Bucarest avant la fin de l’année en cours, a déclaré le nouveau ministre de l’Emploi, Marius Budăi. Le document, récement approuvé par le Sénat, devrait petre soumis à la Chambre des députés. Selon ce projet législatif, la valeur du point de pension augmentera progressivement jusqu’en 2021. La durée de cotisation minimale sera maintenue à 15 ans et l’on envisage de prendre en comte dans le calcul du montant de la retraite compris la durée du master et du doctorat aussi.


    Par ailleurs, des réductions de l’âge de départ à la retraite de 6 ans à 12 mois sont prévues en cas de conditions de travail particulières et de 2 ans à 1 an pour un travail effectué dans des conditions spéciales. De même, les femmes qui remplissent le critère de la durée minimale de cotisation et qui sont mères de 3 enfants quelles auront élevés jusquà lâge de 16 ans, pourront prendre la retraite 6 ans plus tôt. Le gouvernement, qui a initié ce projet de loi, assure qu’aucune pension de retraite ne devrait diminuer.



    Handball — La sélection roumaine de handball féminin a remporté samedi, au Championat d’Europe, en France, la victoire contre les sportives tchèques (score 31 à 28), lors d’un match comptant pour le groupe D. L’Allemagne a triomphé de la Norvège, sur le score de 33 à 32. Les handballeuses roumaines rencontreront lundi la sélection allemande. Les trois premières équipes accèdent aux groupes principaux. L’équipe roumaine entraînée par l’Espagnol Ambros Martin, en est à sa treizième participation. La Roumanie s’est classée 5ème à l’édition 2016 du Championnat et troisième en 2010.



    Football — La sélection nationale de football de la Roumanie doit apprendre ce dimanche ses adversaires des préliminaires de l’Euro 2020, après le tirage au sort de Dublin, qui compte parmi les 12 villes accueillant la compétition continentale. Bucarest comptera également parmi elles. Quatre matchs auront lieu sur l’Arène nationale de la capitale roumaine au tournoi organisé dans deux ans : 3 dans le groupe C et une huitième de finale. Les 55 sélections qui participent au tirage au sort pour les préliminaires sont divisées en 10 groupes, 5 groupes de 5 équipes et 5 groupes de 6. Seules les deux premières classées de chaque groupe seront qualifiées à l’Euro 2020. Les demi-finales et la finale auront lieu à Londres.



    Météo — Il fait très froid, même si les températures sont légèrement plus élevées qu’hier, les maxima de la journée devant s’étaler entre moins 4 et 7°. Il faisait moins 5 °à midi dans la capitale, Bucarest.




  • 01.12.2018 (mise à jour)

    01.12.2018 (mise à jour)

    Centenaire — Ce 1er Décembre, la Roumanie a fêté le Centenaire de la création de l’Etat national unitaire. Plus de 450 événements publics ont été organisés à l’occasion, dans tout le pays. Bucarest a accueilli le plus grand défilé militaire des dernières dizaines d’années, un moment unique tant par le nombre des militaires qui sont passés sous l’Arc de triomphe que du point de vue de la technique de combat présentée. 4000 militaires ont paradé samedi dans la capitale, dont plus de 500 soldats de 20 pays partenaires et alliés. Ils ont été appuyés par 200 moyens techniques et presque 50 avions ont survolé le ciel de Bucarest. La technique de combat a compris, en première, le système de missiles antiaériens Patriot et des blindés Piranha 5, des transporteurs avec un niveau de blindage maximum, qui sont fabriqués en Roumanie à compter de cette année. Un autre défilé militaire a eu lieu samedi à Alba Iulia, ville du centre du pays où l’Union de la Transylvanie avec la Roumanie a été proclamée le 1er Décembre 1918. C’était le défilé militaire le plus ample depuis que de telles cérémonies sont organisées dans la ville de l’Union. Le Monument de l’Union, consacré au Centenaire de la Roumanie, y a été inauguré. Antérieurement, le Patriarche de l’Eglise orthodoxe roumaine, Daniel, et le Patriarche de Jérusalem, Théophile III, ont célébré une messe devant la Cathédrale de la Réintégration d’Alba Iulia. Par ailleurs, une nouvelle édition du Congrès de la spiritualité roumaine a été ouverte vendredi à Alba Iulia, avec la participation de représentants des communautés roumaines du monde entier. Plusieurs manifestations culturelles sont organisées ces jours-ci par les Instituts culturels roumains du monde entier, en partenariat avec les missions diplomatiques roumaines, pour célébrer la Fête nationale.



    Messages — Le président de la Roumanie, Klaus Iohannis, a transmis à tous les Roumains, à l’occasion de la Fête nationale et du Centenaire depuis la création de l’Etat unitaire, que la nation a besoin de l’énergie et de l’implication de tous. L’histoire de la Roumanie — dit le chef de l’Etat — n’a pas été dépourvue d’obstacles, mais le pays a réussi à devenir une société mûre, avec des gens courageux, responsables, et de plus en plus impliqués du point de vue civique, qui ont le pouvoir de lutter pour une vie meilleure pour eux et leurs enfants. Le président a invité tous les Roumains, de Roumanie ou vivant à l’étranger, à construire ensemble la Roumanie du siècle prochain, unis autour de valeurs telles que la démocratie, la liberté et l’égalité devant la loi. A son tour, la première ministre Viorica Dăncilă a exprimé sa confiance que la société roumaine continue d’avoir assez de ressources pour le consensus, l’équilibre et la sagesse politique afin de promouvoir ses intérêts en, tant que nation européenne. « Entrons dans le deuxième siècle d’existence de la Roumanie moderne en répétant l’exemple des Pères de la Grande Union, pour mener à bonne fin les projets stratégiques que nous nous sommes proposé pour la Roumanie », a dit la première ministre Viorica Dăncilă. Les Roumains ont également reçu des messages de félicitations de l’étranger pour leur Fête nationale. L’Union européenne ne serait pas complète sans la Roumanie, écrit la Commission européenne sur sa page Facebook, qui accompagne ses vœux d’un film comportant des images-symboles de la Roumanie. Le premier ministre de la République de Moldova, Pavel Filip, déclare, lui, que la Roumanie est pour l’Etat roumanophone voisin plus qu’un ami et un partenaire. « Aujourd’hui, nous célébrons avec tous les Roumains 100 années depuis la création de la Roumanie moderne et nous pensons à l’amitié qui nous unit et au Partenariat stratégique » – écrit aussi le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo dans un message de félicitations adressé au peuple roumain posté sur le site du Département d’Etat, au nom de l’Administration américaine. Le Pape François a également envoyé un message cordial au peuple roumain.



    Condoléances — Le président roumain, Klaus Iohannis, a transmis, ce samedi, un message de condoléances à son homologue américain, Donald Trump, au décès du 41e président des Etats Unis, George H.W. Bush. Klaus Iohannis affirme que George Bush a été un grand leader et un véritable homme d’Etat, qui a laissé un héritage politique de très grande valeur, y compris pour l’Europe de l’est. Grâce à ses efforts infatigables, la Roumanie et les autres pays du bloc ex-soviétique a retrouvé sa liberté et s’est engagée dans la voie de l’intégration européenne et euro-atlantique — rappelle le président Iohannis. Et c’est toujours George Bush qui a jeté les fondements de ce qui allait se transformer, après des années, en un Partenariat stratégique profond et de valeur entre les Etats Unis et la Roumanie. George Bush est décédé vendredi, à 94 ans.



    Football — La sélection nationale de football de la Roumanie apprendra dimanche ses adversaires des préliminaires de l’EURO 2020, après le tirage au sort de Dublin, qui compte parmi les 12 villes accueillant la compétition continentale. Bucarest comptera également parmi elles. Quatre matchs auront lieu sur l’Arène nationale de la capitale roumaine au tournoi organisé dans deux ans — 3 dans le groupe C (les 14, 18 et 22 juin) et une huitième de finale (le 29 juin). Les 55 sélections qui participeront au tirage au sort pour les préliminaires seront divisées en 10 groupes, 5 groupes de 5 équipes et 5 groupes de 6. Seules les deux premières classées de chaque groupe seront qualifiées à l’EURO 2020. Les matchs des préliminaires seront disputés entre mars et novembre 2019.