Tag: chômage

  • Le marché roumain de l’emploi en début d’année

    Le marché roumain de l’emploi en début d’année

    Bientôt : des chauffeurs de taxi étrangers à Bucarest

     

    Bucarest sera la première ville de Roumanie à permettre aux étrangers originaires de pays non membres de l’UE à travailler comme chauffeurs de taxi, d’Uber ou de Bolt. Depuis au moins 5 ans, les sociétés de transport roumaines demandent au gouvernement roumain d’autoriser l’importation de chauffeurs professionnels en provenance de pays où l’économie n’est pas très développée, comme le Népal, le Sri Lanka, le Vietnam, les Philippines, et où l’anglais est parlé à un niveau acceptable. Cette mesure sera possible grâce à l’accord aux termes duquel l’examen pour la qualification professionnelle initiale peut être passé en anglais, une norme qui entrera en vigueur au printemps prochain, dans un premier temps uniquement à Bucarest et dans le cadre de sessions spéciales. L’examen théorique en anglais pour les certificats de chauffeur de taxi ou de voiture en régime de location sera mis en place début mars, puis en avril. A noter que la licence pour les chauffeurs professionnels est une condition obligatoire à l’exercice de ce métier, tant en Roumanie que dans n’importe quel autre État-membre de l’UE.

     

    Suppression d’avantages fiscaux dans l’IT

     

    Le secteur des technologies de l’information sera touché de plein fouet par la décision du gouvernement de Bucarest de supprimer à partir de cette année les avantages fiscaux accordés aux informaticiens, avertissent les experts. Ils estiment que le secteur pourra quand même se développer si les autorités et les entreprises investissent dans la numérisation de l’administration locale et de l’économie roumaine. À Cluj-Napoca par exemple, l’année 2025 pourrait apporter un changement majeur grâce au développement d’entreprises basées sur la production de logiciels protégés par les droits d’auteur. Et pour cause. De nombreuses entreprises qui avaient l’habitude d’externaliser la production de logiciels sont aujourd’hui confrontées à des problèmes. D’une part, certaines tâches simples ont été reprises par l’intelligence artificielle et, d’autre part, certaines opérations ont été délocalisées dans des pays où la main-d’œuvre est moins chère qu’en Roumanie. Toutefois, aux dires du directeur exécutif du cluster informatique de Cluj, Andrei Kelemen, les entreprises produisant leurs propres logiciels protégés par des droits d’auteur continuaient à se développer. Selon lui, l’industrie des technologies de l’information connaît un ralentissement, non seulement en Roumanie, mais dans le monde entier, ce qui est particulièrement visible en termes d’embauche de nouveaux spécialistes dans le secteur. Selon des statistiques non officielles, l’industrie informatique roumaine a dépassé la barre des 16 milliards d’euros en 2024.

     

    Pénurie de médecins

     

    Si l’informatique est un domaine où la main d’œuvre abonde, on ne saurait dire de même de la médecine. En fait, c’est un domaine confronté à une énorme pénurie de main d’œuvre. Par exemple, dans l’est de la Roumanie, au département de Vaslui, l’Hôpital Municipal de Huşi manque profondément de médecins dans les sections essentielles, tels les Soins intensifs ou encore la Pneumologie. Cela l’empêche d’honorer son contrat avec la Caisse nationale d’assurances maladie, lui causant des pertes de millions de lei. La situation est particulièrement difficile dans la section de Soins intensifs, où la garde était impossible à assurer en début d’année et où des médecins sans expérience dans le domaine se voient contraints à se débrouiller comment ils le peuvent. A noter que l’Hôpital Municipal de Huşi dessert une zone réunissant plus de 50 000 habitants. Dans ce contexte, l’hôpital est à la recherche de spécialistes en médecine interne, maladies infectieuses, pédiatrie et pneumologie. Les étrangers sont acceptés aussi, à condition de connaître la langue roumaine et d’avoir la nationalité d’un des Etats-membres de l’UE, de l’Espace économique européen ou de la Confédération Suisse. Davantage de détails sont à retrouver sur le site du ministère roumain de la Santé : ms.ro

     

    Le chômage, légèrement à hausse

     

    Et bien que certains domaines soient confrontés à une pénurie accentuée de main d’œuvre, l’offre de travail sur le marché roumaine ne contente pas tout le monde. En novembre 2024, le taux de chômage en Roumanie était de 3,28 %, soit 0,08 % de plus par rapport à octobre, informe l’Agence nationale pour l’occupation de la main d’oeuvre. Concrètement 261 500 personnes étaient sans emploi en novembre en Roumanie. Parmi elles, près de 56 000 bénéficiaient d’une indemnité de chômage. La plupart des personnes sans emploi, soit 191 000, étaient à retrouver en milieu rural. A regarder leur âge, près de 66 000 personnes au chômage avaient entre 40 et 49 ans et plus de 59 000 – étaient âgées de plus de 55 ans. Au pôle opposé l’on retrouve les jeunes entre 25 et 29 ans, dont environ 15 000 ne travaillaient pas. Quant au niveau d’éducation des chômeurs de Roumanie, les personnes sans études ou ayant fait uniquement le primaire en étaient les plus nombreuses, soit près de 32 %, alors que les personnes ayant fait une formation universitaire étaient les moins nombreuses, comptant pour uniquement 5 % du total des chômeurs. (trad. Valentina Beleavski)

     

     

  • 30.12.2024 (mise à jour)

    30.12.2024 (mise à jour)

    Décret – Réuni lundi pour la dernière fois cette année, le gouvernement de Bucarest a adopté un décret d’urgence prévoyant la diminution des dépenses dans le secteur publique. Agréé par les chefs de file du PSD, du PNL et de l’UDMR, le projet comporte des mesures telles le gel des embauches dans la fonction publique, du repos compensateur pour des heures de travail supplémentaires non rémunérées et le gel des salaires et des pensions de retraite. Les responsables espèrent que toutes ces mesures seront à même de faire diminuer les dépenses budgétaires de 19 milliards de lei, soit presque 4 milliards d’euros, l’équivalent de 1% du PIB. Pour cela, l’Exécutif a mis en place un Département chargé de rendre plus efficace son activité, formé exclusivement d’experts bénévoles. . Quant à la loi du budget d’Etat pour 2025, celle-ci sera adoptée en janvier avant qu’elle ne soit soumise au vote du Parlement, lors d’une session extraordinaire.

     

    Réactions – Les policiers des pénitentiaires ont protesté lundi devant le Gouvernement, contre les mesures gouvernementales de réduction des dépenses. A leurs dires, suite à la mise en place du nouveau décret, leurs salaires baisseront de 30%. Lundi encore, plusieurs organisations syndicales et patronales de Roumanie ont élaboré des communiqués pour critiquer les nouvelles mesures d’austérité dans le système publique. Les syndicats de l’Education nationale dénoncent le gel des salaires et la plus grande fédération de l’administration publique et la sécurité sociale, Columna, affirme que le décret d’urgence a été adopté en l’absence de tout dialogue social. Pour sa part, la Fédération des patronats du domaine énergétique dénonce la mise en place d’une taxe sur les constructions spéciales. Par ailleurs, la Fédération patronale de l’industrie alimentaire s’inquiète des suites de la suppression des facilités fiscales pour les salariés du domaine. De l’avis des représentants des PME, la majoration des impôts sur les dividendes aura des effets catastrophiques sur les entrepreneurs roumains. Enfin, la Chambre de Commerce roumano-américaine précise que les mesures fiscales adoptées par le gouvernement mettent le milieu d’affaire dans un contexte difficile et portent atteinte à la prédictibilité économique et à la confiance des investisseurs.

     

    Chômage – En Roumanie, le taux de chômage au niveau national a augmenté de 3,20% en octobre à 3,28%, fin novembre 2024, informe l’Agence Nationale pour l’Emploi. Sur les 261.511 sans-emplois recensés au niveau national, la plupart sont des hommes âgés de 40 à 49 ans, issus du milieu rural où le chômage est près de trois fois plus élevé qu’en milieu rural. Sur le total des chômeurs roumains, 33,56% ont juste un diplôme de Brevet et 4,56% ont des études universitaires.

     

    Taxes – En Roumanie, le prix d’un litre d’essence et de gasoil coutera plus cher l’année prochaine, en raison d’une majoration d’environ 6% des accises sur les carburants, selon un document publié par le ministère des Finances. Le prix des deux carburants  augmentera d’environ 3 centimes d’euros par litre. Par ailleurs, une augmentation de 4,4% du tarif des accises sur les boissons alcoolisées et les vins mousseaux sera également appliquée à partir de l’année prochaine. Par ailleurs, en 2025, les taxes et les impôts locaux seront indexés sur l’inflation, au terme d’une décision adoptée par chacune des municipalités roumaines. A Bucarest, le Conseil général a décidé de majorer ces taxes de 10,4%.

     

    Sondage – La guerre aux frontières, la crise politique et la majoration des prix ont été les principaux sujets d’inquiétude des Roumains en 2024, selon un sondage IRES. Conformément aux chiffres analysés, un Roumain sur quatre est mécontent de sa vie actuelle et un Roumain sur quatre affirme n’avoir aucune source de bonheur. Les responsables politiques sont toujours en dernière place dans le classement des catégories auxquelles  les Roumains font le plus confiance. Ce qui plus est, plus de la moitié des Roumains pensent qu’en 2024 la situation de la Roumanie s’est empirée, notamment du point de vue politique, mais aussi économique. A la question « quel a été l’événement ayant le plus porté atteinte à la Roumanie, en 2024 », quatre Roumains sur 10 ont répondu l’annulation du premier tour des élections présidentielles sur  une décision de la Cour Constitutionnelle. Plus de 60% des Roumains considèrent mauvaise cette décision, alors que seulement un tiers des sondés la trouvent bonne. L’enquête a été menée par téléphone, du 17 au 20 décembre et sur un échantillon de 964 personnes.

     

    Schengen – La Police roumaine aux frontières est prête pour la levée des contrôles aux frontières terrestres de la Roumanie à partir du 1 janvier 2025 quand les formalités seront supprimées sur 40 points de passage frontalier. Dans un communiqué de l’Inspection général de la Police aux frontières, à partir de l’année prochaine, les voyages à destination ou depuis la Roumanie au sein de la zone Schengen seront similaires à des voyages à travers le pays. Pourtant, les personnes qui envisagent de se rendre dans un pays membre Schengen doivent être munies d’un document valable, car des contrôles aléatoires pourront toujours être effectués.

     

    Grande Hongrie – Le ministère roumain des Affaires Etrangères a transmis le 18 décembre par le biais de l’ambassadeur de Roumanie à l’OTAN son désaccord envers la distribution d’un atlas historique avec la « Grande Hongrie », a fait savoir l’institution dimanche en soirée. « Cette source a une nature provocatrice et nuit au partenariat stratégique entre la Roumanie et la Hongrie et leurs alliés de l’OTAN. Le ministère des Affaires Etrangères réitère sa position constamment communiquée aux autorités hongroises sur le fait que toute déclaration ou geste provocateur n’est pas de nature à contribuer à la consolidation du partenariat entre la Roumanie et la Hongrie. L’histoire commune devrait rester un objet d’étude pour les historiens », a fait savoir la diplomatie de Bucarest.  Démantelée à la fin de la Grande Guerre, la soi-disant « Grande Hongrie » incluait des territoires qui de nos jours appartiennent à la Roumanie, à la Slovaquie, à la Croatie et à la Slovénie.

     

    Météo – En Roumanie, le ciel reste variable. Le vent soufflera légèrement sur l’ensemble du territoire et plus fort en altitude, sur les sommets des Carpates orientales. Les températures maximales iront de 0 à 10 degrés.

  • Le flash – 30.12.2024

    Le flash – 30.12.2024

    Décret  – Le gouvernement de Bucarest doit adopter aujourd’hui dans le cadre de sa dernière réunion de cette année un décret d’urgence qui prévoit la réduction des dépenses dans le secteur public en 2025. Le projet élaboré par la coalition PSD-PNL-UDMR contient des mesures telles la suspension des embauches dans le secteur public et le gel des pensions de retraite et des salaires au niveau de l’année 2024. Ce qui plus est, les heures supplémentaires ne seront plus rémunérées et aucune prime, ni bonus ne sera plus accordée. Conformément au gouvernement, ces mesures visent à réduire les dépenses budgétaires de près de 4 milliards d’euros, soit 1% du PIB, tout en continuant les mesures censées améliorer la vie des citoyens et les investissements. Les syndicats ont critiqué le document et mis en garde sur l’organisation de protestations. Pour ce qui est de la loi du budget d’Etat de l’année prochaine, elle devrait être adoptée par le gouvernement en janvier et renvoyée au Parlement dans le cadre d’une réunion extraordinaire.

     

    Réactions – Le syndicat national des agents de la police des pénitentiaires de Roumanie a annoncé qu’il commencerait ce lundi de ramasser des signatures pour une action syndicale visant à bloquer l’activité par le refus d’effectuer des heures supplémentaires. Mardi matin, le personnel opératif se rendra au travail mais il n’entrera pas dans les prisons. Par conséquent, les salariés au travail depuis 12 heures, ne seront pas remplacés, l’appel des détenus ne sera pas effectué et aucune visite ne sera plus possible, et le gouvernement devrait identifier des solutions pour les missions de garde, escorte et surveillance. Les personnels pénitentiaires demandent de maintenir l’année prochaine tous les droits payés actuellement au moins au niveau du mois de décembre et demandent d’éliminer du décret visant à consolider le budget, toutes les mesures qui génèrent la baisse de leurs salaires.

     

    Taxes – L’essence et le gasoil couteront plus en Roumanie à partir du 1er janvier, à cause d’une majoration d’environ 6% des accises sur les carburants, selon un document publié par le ministère des Finances. Le prix des deux carburants  augmentera d’environ 3 centimes d’euros par litre. Les accises appliquées aux boissons alcoolisées et aux vins mousseaux augmentent également à compter du 1er janvier de 4,4%. Egalement au début de l’année prochaine, les taxes et impôts locaux seront indexés au taux d’inflation, décision qui sera adoptée par chaque municipalité à part. A Bucarest, le Conseil général a décidé de majorer ces taxes de 10,4%.

     

    Chômage – Le taux de chômage recensé au niveau national en Roumanie était de 3,28%, fin novembre 2024, le nombre total de chômeurs s’élevant à 261.511 personnes – fait savoir l’Agence Nationale pour l’Emploi. Fin octobre, le taux de chômage national était de 3,20 %. Le chômage en milieu rural est près de trois fois plus élevé qu’en milieu rural. La tranche d’âge des 40 à 49 ans et les hommes comptent pour le nombre de chômeurs le plus élevé. Les chômeurs ayant un niveau d’éducation secondaire comptent pour 33,56% du total des chômeurs inscrits, et ceux ayant une formation universitaire pour seulement 4,56%.

     

    Ukrainiens – Trois ressortissants ukrainiens qui ont traversé la frontière dans la Roumanie voisine dans la région des monts du Maramures, dans le nord, ont été récupérés par les secouristes alpins et par les agents de la police aux frontières dans la nuit de dimanche à lundi, a fait savoir le service public départemental de sauvetage alpin du Maramures. Conformément à la même source, les trois hommes originaires de Kyiv étaient en route depuis une semaine, ils étaient épuisés physiquement, ne disposaient pas d’eau, ni de nourriture, de lanternes et de téléphones portables.  L’Ukraine, qui se défend contre une invasion russe a rapporté à plusieurs reprises des cas d’hommes décédés alors qu’ils tentaient de fuir le pays et le service militaire. La rivière de montagne de la Tisza qui marque la frontière entre l’Ukraine et la Hongrie et respectivement la Roumanie a fait un grand nombre de victimes ces trois dernières années.

     

    Grande Hongrie – Le ministère roumain des Affaires Etrangères a transmis le 18 décembre par le biais de l’ambassadeur de Roumanie à l’OTAN son désaccord envers la distribution d’un recueil de cartes de l’époque de la soi-disant « Grande Hongrie », a fait savoir l’institution dimanche en soirée. « Le recueil en question a une nature provocatrice par rapport à la relation de partenariat stratégique entre la Roumanie et la Hongrie et les alliés de l’OTAN. Le ministère des Affaires Etrangères réitère sa position constamment communiquée aux autorités hongroises sur le fait que toute déclaration ou geste provocateur n’est pas de nature à contribuer à la consolidation des relations de partenariat entre la Roumanie et la Hongrie. L’histoire commune devrait rester l’objet d’étude des historiens », fait savoir la diplomatie de Bucarest.  Désintégrée à la fin de la Granbde Guerre, la soi-disant « Grande Hongrie » incluait des territoires qui appartiennent de nos jours à la Roumanie, à la Slovaquie, à la Croatie et à la Slovénie.

     

    Sondage – La guerre aux frontières, la crise politique et la majoration des prix ont été les principales inquiétudes des Roumains en 2024, selon un sondage IRES. Conformément aux chiffres analysés, un Roumain sur quatre est mécontent de la manière dont il vit à présent et ce fut toujours un Roumain sur quatre qui n’a eu aucune raison de joie. Les responsables politiques sont toujours en dernière place dans le classement des catégories professionnelles auxquelles  les Roumains font confiance. Ce qui plus est, plus de la moitié des Roumains affirment qu’en 2024 la situation de la Roumanie s’est empirée, dans la perspective de la politique et du gouvernement mais aussi du point de vue économique. A la question « quel est  l’événement négatif en Roumanie en 2024 », quatre Roumains sur 10 répondent par l’annulation du premier tour des élections présidentielles suite à une décision de la Cour Constitutionnelle. Plus de 60% des Roumains affirment que cette décision était mauvaise alors que seulement un tiers des citoyens affirment qu’elle était bonne. L’étude a été réalisée par des interviews téléphoniques du 17 au 20 décembre sur un échantillon de 964 personnes et comportent une marge d’erreur de +/- 3,3%.

     

     

  • 2.12.2024 (mise à jour)

    2.12.2024 (mise à jour)

    Cour Constitutionnelle – La Cour Constitutionnelle de Roumanie a validé les résultats du premier tour des élections présidentielles du 24 novembre. Suite au recomptage de toutes les voix, les juges ont rejeté l’accusation de fraude formulée par le député européen, Cristian Terhes. Celui-ci  avait accusé que les voix obtenues par un certain candidat retiré de la course quelques jours avant le scrutin auraient été ajoutées au résultat d’un autre candidat. Par conséquent, au deuxième tour de scrutin prévu le 8 décembre, s’affronteront le candidat extrémiste et pro-russe, Calin Georgescu et la centriste, Elena Lasconi, de l’USR

     

    Elections – Sept partis politiques seront représentés au nouveau Parlement roumain. Lors des élections de dimanche, le PSD, partenaire du PNL au sein de la coalition gouvernementale est arrivé en tête avec 22%. Il est suivi par le parti d’extrême droite de l’Alliance pour l’unité des Roumains qui a recensé environ 18%, soit un score deux fois plus grand que celui obtenu il y a quatre ans. En troisième position se trouve le Parti national libéral – PNL, avec 14% des voix, suivi par les centristes de l’Union sauvez la Roumanie, 12%. Trois autres partis ont franchi le seuil électoral de 5% nécessaire pour accéder au Législatif de Bucarest : les extrémistes de SOS Roumanie – le parti de la sulfureuse eurodéputée Diana Șoșoacă, le parti souverainiste qui vient d’être fondé – le Parti de la Jeunesse (POT) et le parti de la minorité hongroise de Roumanie, l’Union démocrate magyare de Roumanie – UDMR. La présence aux urnes a dépassé les 52%, la plus élevée des 20 dernières années. Quelque 800 000 Roumains ont voté à l’extérieur des frontières nationales – soit un nombre trois fois plus grand qu’aux précédentes élections législatives de 2020.

     

    Chômage – Le taux de chômage corrigé des variations saisonnières de la zone euro était de 6,3% en octobre, stable par rapport au taux enregistré en septembre 2024 et en baisse par rapport au taux de 6,6% enregistré en octobre 2023, a indiqué Eurostat. Pour l’ensemble de l’Union européenne, le chômage a atteint 5,9% en octobre. En Roumanie, le taux de chômage s’est situé à 5,6% en octobre 2024, en baisse de 0,2% par rapport à septembre. Le nombre de chômeurs hommes est de 0,8% supérieur à celui des femmes. En Europe, les taux de chômage les plus bas ont été enregistrés en République Tchèque (2,6%), Malte (3%), en Pologne (3,1%) et en Allemagne (3,4%). Au pôle opposé, les taux de chômage les plus élevés ont été enregistrés en Espagne (11,2%) et en Grèce (9,8%).

     

    CE – La vice-présidente exécutive de la CE, en charge des personnes, des compétences et de l’état de préparation, la roumaine, Roxana Mînzatu, participe ce lundi au premier conseil des ministres européens du Travail. Les discussions portent sur la directive concernant les possibilités de rémunération des stagiaires. Mînzatu a dénoncé le fait  que souvent, les employeurs exploitent les jeunes venus en stage qui travaillent sans être payés.

     

    Deuil – Journée de deuil pour le football roumain. Helmut Duckadam, légendaire gardien de but du Steaua Bucarest et héros de la victoire historique au tableau de la Coupe des clubs champions européens de 1986, est décédé ce lundi, à l’âge de 65 ans. Né le 1 avril 1959, dans le département d’Arad, dans l’ouest de la Roumanie, Duckadam restera à jamais gravé dans l’histoire du football pour avoir stoppé quatre tirs au but d’affilée offrant au Steaua Bucarest un sacre mémorable face au FC Barcelone. Sa performance l’a propulsé dans le Livre des records.

     

    Météo – Les températures sont à la baisse par rapport aux jours précédents, notamment dans l’ouest, le nord-ouest et le centre de la Roumanie. Le brouillard persiste dans les régions à l’extérieur de l’arc des Carpates et la giboulée et la pluie touchent la moitié sudu du territoire.

  • La Roumanie, entre les salaires et le chômage dans les rangs des jeunes.

    La Roumanie, entre les salaires et le chômage dans les rangs des jeunes.

    Selon les indicateurs de l’Office de statistique de l’UE, les Roumains touchent le quatrième salaire annuel moyen ajusté le plus petit de l’UE. Malgré une majoration de 2500 euros en 2023, celui-ci reste sous le seuil de 50% de la moyenne enregistrée par le reste du bloc communautaire. Tandis qu’en Europe, le salaire annuel moyen ajusté a été de 37900 euros en 2023, en Roumanie il a été de seulement 17.700 euros. Par ailleurs, le taux de chômage est resté stable en septembre par rapport à août dans la zone euro, à 6,3% de la population active, selon des données publiées jeudi par Eurostat. Pour l’ensemble de l’Union européenne, le chômage a atteint 5,9% en septembre.

     

    Le taux de chômage est resté en septembre à 5,5%

    L’Institut de Statique de Roumanie a annoncé pour sa part que le taux de chômage est resté en septembre à 5,5%,  soit le même niveau qu’en août quand il avait légèrement augmenté par rapport au mois de juillet. Sur l’ensemble des sans-emplois roumains, la plupart sont âgés de 25 à 74 ans. Aux dires de l’expert financier, Adrian Codirlașu, la hausse du taux de chômage enregistrée au deuxième semestre de l’année est due au ralentissement de la croissance économique.

    « Le taux de chômage est revenu aux valeurs antérieures. Après une baisse enregistrée vers la moitié de 2024, il s’est inscrit à partir du mois d’août sur une pente ascendante pour remonter de nouveau à 5,5%. Cette légère hausse survient dans le contexte d’un ralentissement de la croissance économique qui implique une pénurie d’emplois vacants. Mais puisque la majoration reste légère, on ne saurait encore dire « oui, on produit du chômage en Roumanie ». On reste prudent et on va voir comment les choses évolueront. »

     

    Le taux de chômage particulièrement élevé dans les rangs des jeunes de 15 à 24 ans

    Aux dires d’Adrian Codirlașu, le taux de chômage sera directement influencé par les évolutions économiques. Mais puisqu’en Roumanie, la croissance économique pour 2024 ne s’annonce pas significative, il est fort probable que le taux reste élevé. D’ailleurs, la majoration des taxes risque de provoquer une nouvelle vague de licenciements, a averti l’expert financier. De son côté, l’Institut de statistique de Roumanie attire l’attention sur le taux de chômage particulièrement élevé dans les rangs des jeunes de 15 à 24 ans. 23% d’entre eux ne travaillent pas. Un pourcentage qu’Adrian Codirlasu considère pourtant proche de la normalité. « Les jeunes doivent d’abord étudier. Ils doivent se former et cumuler du savoir faire. Une partie d’entre eux choisit de faire des études universitaires, puisqu’un diplôme universitaire peut leur apporter un salaire plus grand ».

  • Quoi de neuf sur le marché roumain du travail ?

    Quoi de neuf sur le marché roumain du travail ?

    La Roumanie devient de plus en plus attrayante pour les travailleurs étrangers

     

    La Roumanie devient de plus en plus attrayante pour les travailleurs étrangers, selon une étude de la Civil Society Development Foundation. Les pays d’origine de la plupart des travailleurs étrangers sont le Népal, la Turquie, l’Italie, la Moldavie, le Sri Lanka et l’Inde. Ils travaillent dans la construction, les services HoReCa et le commerce de détail, et 80 % d’entre eux sont des ouvriers non qualifiés, selon l’Inspection générale de l’immigration. L’intégration des travailleurs étrangers n’est pas facile, mais elle est importante pour la croissance économique de la Roumanie, a déclaré Ramona Chiriac, chef de la représentation de l’Union européenne à Bucarest. Elle a déclaré que les travailleurs étrangers en Roumanie étaient confrontés à des barrières linguistiques ainsi qu’à des abus de la part des employeurs. À cette fin, des représentants de plusieurs ministères collaborent à l’élaboration d’un cadre législatif destiné à aider les immigrants, a indiqué la chancellerie du bureau du Premier ministre roumain. L’objectif est de renforcer les institutions de contrôle de l’État, telles que l’inspection du travail, afin de garantir aux immigrants des conditions de travail décentes, une bonne rémunération et une protection contre la traite des êtres humains. En 2023, le nombre de contrats de travail individuels de travailleurs étrangers en Roumanie s’élevait à 200 000.

     

    Le manque de main d’oeuvre, un véritable défi

     

    Les problèmes de main-d’œuvre constituent le principal défi pour la croissance du produit intérieur brut de la Roumanie, a déclaré Valetin Lazea, économiste en chef de la Banque nationale roumaine. Au cours des 25 à 30 dernières années, le capital roumain s’est accumulé, de sorte qu’il n’est plus un facteur affectant le PIB aujourd’hui. La Roumanie doit maintenant trouver des domaines dans lesquels elle peut avoir son mot à dire au niveau européen, a déclaré M. Lazea. Les entreprises roumaines devront négocier des niches où elles disposent d’un avantage concurrentiel dans les chaînes de production continentales, et la Roumanie dispose de nombreuses capacités pour s’insérer dans la production européenne, notamment dans le secteur des technologies de l’information, l’industrie automobile, l’énergie verte ou l’exploitation de minéraux rares.

     

    L’urgence de la numérisation

     

    Le développement de l’industrie des technologies de l’information et la numérisation des services publics et de l’administration publique en Roumanie pourraient rapporter des sommes importantes au budget de l’État, a déclaré Radu Dumitru Antohi, sous-secrétaire d’État au ministère de la recherche. Il a indiqué que la Roumanie comptait plus de spécialistes en technologie certifiés par millier d’habitants que les États-Unis et qu’elle se classait au premier rang en Europe et au sixième rang dans le monde à cet égard. M. Antohi a souligné que le pays dispose d’une main-d’œuvre bien formée et d’une connectivité assurée par l’internet à haut débit. Toutefois, il a souligné qu’il existait encore un fossé entre la main-d’œuvre informatique bien formée et le reste de la population en ce qui concerne l’utilisation des technologies modernes et des services numériques, ainsi qu’entre les employés des entreprises publiques, des entreprises privées et de l’administration publique locale. Des travaux sont actuellement en cours sur le projet du Cloud gouvernemental, qui vise à unifier toutes les bases de données de l’administration publique afin de fournir un accès rapide à l’information.

     

    Les chiffres du chômage

     

    Le taux de chômage en Roumanie s’élevait à 3,06 % à la fin du mois d’août, soit 0,03 point de pourcentage de moins que le mois précédent, selon les données annoncées par l’Agence nationale pour l’emploi. Le nombre total de chômeurs était de 246 382 personnes, soit une baisse de 2 385 personnes par rapport à la fin du mois précédent. Sur l’ensemble des chômeurs inscrits, 51 510 percevaient des allocations. Par zone de résidence, 66 185 chômeurs vivaient dans des zones urbaines et 180 197 dans des zones rurales. Selon les données de l’ANOFM, la plupart des chômeurs étaient âgés de 40 à 49 ans (62 795), suivis des plus de 55 ans (55 554) et des 30 à 39 ans (44 778). Les chômeurs sans formation et ceux ayant un niveau d’instruction primaire représentaient 31,24 % du total, ceux ayant un niveau d’instruction secondaire 33,90 % et ceux ayant un niveau d’instruction universitaire 4,51 %. (trad. Charlotte Fromenteaud)

  • 03.10.2024

    03.10.2024

    Investissements – Le ministre roumain des investissements et des projets européens, Adrian Câciu, a déclaré que la Roumanie présenterait jusqu’au 15 octobre, une date butoir imposée par la Commission européenne, un plan sur 7 ans de réduction du déficit budgétaire. De l’avis de M Câciu, le plan implique une série de réformes incluses dans le Plan national de redressement et de résilience. Les mesures incluent principalement la réduction des dépenses non-nécessaires dans les institutions publiques et une meilleure collecte des recettes.

     

    Partenariat – Lancement à Bucarest d’un partenariat entre la Banque mondiale et la Roumanie pour la période 2025 – 2029. Le premier ministre Marcel Ciolacu affirmé que durant les trois prochaines années, la valeur estimée du financement de la Banque Mondiale pour la Roumanie sera de plus de six milliards de dollars, dans des conditions financières avantageuses. Cet argent devrait réduire les décalages entre le milieu urbain, plus développé et intégré et celui rural – plus pauvre et isolé. Un accord de prêt d’une valeur de 500 millions de dollars a également été signé, pour financer des politiques relatives au management du risque en cas de désastre.

     

    Discover EU – Les jeunes européens nés en 2006, y compris ceux de Roumanie, peuvent s’inscrire au programme DiscoverEU 2024, dans le cadre duquel ils peuvent gagner des voyages gratuits dans les Etats membres de l’UE. Ceux qui souhaitent obtenir un des 35 mille permis gratuits de voyage et des cartes de réduction pour l’hébergement et le repas le long du voyage doivent s’inscrire sur la page de la Commission européenne dédiée aux jeunes. Les permis offrent la possibilité de voyager un mois durant de mars 2025 à mai 2026. Chaque jeune gagnant peut opter pour certaines destinations en Europe ou pour des sites figurant sur la route culturelle DiscoverEU, celle qui connecte les capitales européennes, les sites de l’UNESCO et celles du patrimoine européen. Les inscriptions sont ouvertes jusqu’au 16 octobre. Plus de 300 000 personnes ont bénéficie de ce programme depuis son lancement en 2018.

     

    Taux de chômage – Le taux de chômage en Roumanie a atteint les 5,5 % en août, soit de 0,1 % plus élevé par rapport à celui enregistré en juillet, a annoncé l’Institut national de la statistique. Le nombre de chômeurs âgés de 15 à 74 ans a dépassé les 450 000, à la hausse par rapport au mois précédent et par rapport à août 2023. Le taux du chômage des adultes âgés de 25 à 74 ans a été estimé à 4,4 % pour la période analysée. La légère tendance à la hausse de cet indicateur est un avertissement pour le gouvernement, car l’évolution du chômage illustre la direction dans laquelle se dirige l’économie, et actuellement on constate un ralentissement de l’activité économique, a déclaré l’analyste économique Aurelian Dochia. Et pourtant, il a apprécié que, même si la légère augmentation du nombre de chômeurs était un signal inquiétant, la Roumanie était encore loin du niveau critique enregistré lors des périodes de crise du passé, lorsque l’Etat s’était confronté, entre autres, à une récession économique.

     

    Perquisitions – Des policiers d’investigations criminelles et d’ordre public, gendarmes et combattants des structures d’actions spéciales, avec des chiens spécialisés ont été déployés à Ţăndărei, compté de Ialomita, dans le sud de la Roumanie. L’opération comprend des dizaines de perquisitions et selon l’Inspection départementale de la police, des dizaines de suspects seront auditionnés, dont certains avec des mandats européens d’arrêt. Les dossiers pénaux visent des faits de trouble de l’ordre public et le non-respect du régime des armes et des munitions.

     

    Commissaires – Les commissaires désignés par les Etats membres et par la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, seront auditionnés dans les commission spécialisées du Parlement le mois prochain. La présidente du législatif communautaire, Roberta Metsola a annoncé sur un réseau de partage que les possibles prochains commissaires recevront ou pas le vote d’investiture des eurodéputés du 34 au 12 novembre. La représentante de la Roumanie, Roxana Mînzatu, a été désignée vice-présidente exécutive en charge des compétences et de l’éducation, de l’emploi et des droits sociaux.

     

    Foot – Le club champion de foot de Roumanie, le FCSB de Bucarest affronte aujourd’hui en soirée les grecs de PAOK Salonique, dans un nouveau match des groupes de la Ligue Europa. Dans la première étape, les champions de Grèce, avec le roumain Razvan Lucescu comme coach ont été battus par le Galatasaray sur le score de 3 buts à 1 à Istanbul en Turquie et le FCSB, avec le grec Elias Charalambous en tant qu’entraineur a disposé des lettons du RFS sur le score de 4 buts à 1, à Bucarest.

     

    Tennis – La joueuse roumaine de tennis Simona Halep, championne à Roland Garros et Wimbledon et ancienne numéro un mondiale a grimpé dans le classement WTA de la place 1130 à la place 879 le premier tour du tournoi de Hong Kong. La victoire 6-2, 4-6, 6-4 face à l’australienne Arina Rodionova a permis à la sportive roumaine à réintégrer le Top 1000 mondial. Elle est de retour sur le terrain de tennis après une pause de plus de trois mois, durant laquelle elle s’est refaite après une blessure. Dans le deuxième tour Simona Halep affronte aujourd’hui Anna Blinkova de Russie (26 ans, 78e mondiale).

     

    Météo – Le temps demeure beau en Roumanie, où il fait plus chaud que dans les jours précédents. Dans la soirée il pleura sur l’ouest du pays. Les températures maximales iront de 18 à 26 degrés. A Bucarest il fait beau. 21 degrés à midi dans la capitale et c’est la fin de ce journal.

     

     

  • Le chômage en Roumanie, sous la loupe

    Le chômage en Roumanie, sous la loupe

     Le chômage, à la hausse

    Dans son rapport publié mercredi, l’Institut National de la Statistique constate que le taux de chômage a légèrement augmenté en août dernier, de 0,1 % par rapport à juillet, arrivant à 5,5 %. Pour la population active âgée de 15 à 75 ans, l’on recensait quelque 452 000 personnes sans emploi en août dernier, soit une hausse par rapport à aout 2023. Pour les adultes, soit la tranche d’âge des 25 – 74 ans, le taux de chômage a été estimé à 4,4 % en août dernier.

     

    Et bien que cet indicateur compte pour 3 quarts du nombre total des chômeurs de Roumanie, le pays n’est pas encore confronté à une situation d’urgence, comme ce fut le cas il y a quelques années, assure l’analyste économique Aurelian Dochia. A son avis, ces chiffres sont quand même une sonnette d’alarme, car ils témoignent du ralentissement de l’activité économique.

     

    Aurelian Dochia : « Bien que tout le monde s’attende que la baisse des taux d’intérêt, démarrée par la Banque Centrale il y a quelque temps, aide à revigorer l’activité économique, il y a aussi de nombreux autres facteurs qui ont un très fort impact sur l’économie, des facteurs extérieurs dont notamment la situation des économies européennes ou les évolutions internationales, les tensions géopolitiques et les guerres. Tout cela cause des inquiétudes à l’égard de l’économie. On voit déjà en Roumanie aussi différentes compagnies étrangères ou nationales qui réduisent ou reportent leurs plans d’investissements, ce qui ne fait que confirmer cette tendance de ralentissement de l’économie et cette inquiétude concernant les perspectives pour la fin de cette année et pour l’année 2025. » 

     

    Les jeunes : diplômes souvent incompatibles avec les demandes du marché de l’emploi

     

    Quant au chômage dans les rangs des jeunes, celui-ci avait atteint les 23,2 % en août dernier, soit environ 2 % de plus qu’au même mois de l’année précédente. Parmi les causes de cet état de choses, Aurelian Dochia a nommé le fait que de nombreux jeunes se permettent d’avoir une période d’inactivité durant laquelle ils évaluent leurs perspectives et tentent de savoir quels métiers sont compatibles avec leurs aptitudes.

     

    Aurelian Dochia: « Malheureusement, ce phénomène est aussi lié à la qualité de la formation professionnelle des jeunes. Il n’y a pas toujours une compatibilité entre leur formation professionnelle et les demandes sur le marché du travail. Par conséquent, de nombreux jeunes diplômés se retrouvent avec une formation pour laquelle ils ne trouvent pas d’emploi. Là encore, il faut remédier à la situation, tant du point de vue du système éducationnel, que du point de vue de l’orientation professionnelle des jeunes, qui doivent être conseillés à opter pour des métiers et des professions demandées sur le marché de l’emploi. » 

     

    Des plus en plus de travailleurs étrangers en Roumanie

     

    A noter aussi que le taux de chômage en Roumanie est aussi fortement influencé par le grand nombre de Roumains qui décident de travailler à l’étranger. Le vide qu’ils créent sur le marché national de l’emploi est désormais comblé par des travailleurs étrangers, venus notamment d’Asie – du Népal, du Sri Lanka, d’Inde ou de Turquie –  mais aussi de la République de Moldova voisine. Si bien que selon une étude de la Fondation pour le Développement de la Société Civile, plus de 200 000 travailleurs étrangers étaient enregistrés en Roumanie en 2023, dont 80 % étaient des travailleurs non-qualifiés dans le BTP, l’hôtellerie-restauration et les ventes en détail. (trad. Valentina Beleavski)

  • 02.10.2024 (mise à jour)

    02.10.2024 (mise à jour)

    Relations bilatérales – Le ministre roumain de la Défense, Angel Tîlvăr, a eu une réunion officielle avec son homologue portugais, Nuno Melo, mercredi à Bucarest. Les deux ministres ont passé en revue l’état de la coopération roumano-portugaise dans le domaine de la sécurité et de la défense, d’un point de vue bilatéral et dans la perspective de l’adhésion à l’OTAN et à l’UE. Ils ont également discuté de la situation sécuritaire dans la région de la mer Noire et des mesures visant à renforcer le dispositif de défense allié et à dissuader toute agression sur le flanc oriental. Angel Tîlvăr a salué la contribution du Portugal aux exercices et activités conjoints, son engagement dans l’initiative des activités de vigilance renforcée de l’OTAN, à travers le déploiement d’un détachement au niveau de la compagnie dans les structures de la Brigade multinationale sud-est, basée à Craiova (sud), ainsi que sa présence dans d’autres structures alliées sur le territoire roumain.

     

    Pétrole – OMV Petrom, dans lequel l’État roumain détient une participation de 20 %, a annoncé que les premières livraisons de gaz naturel du projet « Neptun Deep » devraient avoir lieu en 2027. « Neptun Deep » est le plus grand projet de gaz naturel dans la zone économique exclusive de la Roumanie en mer Noire et le premier projet offshore roumain en eaux profondes. OMV Petrom a indiqué que les travaux sur la plateforme, qui sera installée en 2026, ont commencé sur des sites de construction en Italie et en Indonésie. La construction mesurera environ 140 mètres de haut sur une base de 40 mètres carrés et pèsera plus de 7 000 tonnes. Elle soutiendra la partie supérieure de la plateforme Neptun, qui fait partie de l’infrastructure nécessaire à l’exploitation des gisements de gaz naturel. OMV Petrom a souligné que « Neptun Deep » contribuera à la sécurité énergétique du pays.

     

    Présidentielles – Nicolae Ciucă, Président du Parti National Libéral, co-gouvernant en Roumanie, a officiellement enregistré sa candidature aux élections présidentielles auprès du Bureau Electoral Central. Il a présenté des listes comportant plus de 1,5 million de signatures de soutien. Ce mercredi également, le président de l’Union démocratique hongroise de Roumanie, Kelemen Hunor, a déposé sa candidature, avec plus de 270 000 signatures de soutien. George Simion, de l’Alliance pour l’unité des Roumains, Elena Lasconi, de l’Union Sauvons la Roumanie, et le candidat indépendant Călin Georgescu sont officiellement entrés dans la course au poste le plus important de l’État roumain. La date limite pour l’enregistrement officiel des candidatures à la présidence est fixée au 5 octobre, avec des listes d’au moins 200 000 partisans. Le premier tour des élections présidentielles roumaines aura lieu le 24 novembre et le second le 8 décembre.

     

    DiscoverEU  – Les jeunes Européens nés en 2006, y compris ceux de Roumanie, peuvent s’inscrire dès aujourd’hui au programme DiscoverEU 2024 pour gagner des voyages gratuits dans les États membres de l’UE. Ceux qui souhaitent être en possession de l’un des 35 000 titres de transport gratuits et cartes de réduction pour l’hébergement et les repas pendant le voyage doivent s’inscrire sur la page de la Commission européenne consacrée à la jeunesse. Les laissez-passer gagnés offrent la possibilité de voyager pendant un mois et les jeunes peuvent effectuer le voyage entre mars 2025 et mai 2026. Chaque gagnant peut choisir des destinations spécifiques en Europe ou s’inspirer de l’itinéraire culturel DiscoverEU, qui relie les capitales européennes, l’UNESCO et les sites du patrimoine européen. Les inscriptions sont ouvertes jusqu’au 16 octobre. Plus de 300 000 personnes ont bénéficié du programme depuis son lancement en 2018.

     

    BNR – Le gouverneur de la Banque Nationale de Roumanie, Mugur Isarescu, a été reconfirmé mardi par le Parlement de Bucarest, pour un nouveau mandat de 5 ans à la tête de l’institution. Il occupe ce poste depuis 1990, avec une seule courte interruption d’une année seulement, lorsqu’il a été premier ministre. Il est le seul gouverneur d’une Banque Centrale du monde à avoir occupé aussi longtemps ce fauteuil. Auditionné par le Législatif, il a déclaré que la BNR visait à garantir la stabilité des prix sans décourager la croissance économique.

     

    Chômage – En Roumanie, le taux de chômage a grimpé en août dernier à 5,5 % soit une hausse de 0,1 % par rapport à juillet, selon l’Institut national de la Statistique. Désormais, le taux de chômage dans les rangs des hommes dépasse de 0,7 % celui des femmes ; à comparer 5,8 % et respectivement 5,1 %. Les nombre des jeunes sans emploi est toujours élevé, avec un taux de chômage de plus de 23 % dans les rangs des 15 à 24 ans. Enfin pour la population active âgée de 15 à 75 ans, l’on recensait quelque 452 000 personnes sans emploi en août dernier, soit une hausse d’environ 1000 personnes par rapport au mois précédent. 

     

    Tennis – La joueuse de tennis roumaine Simona Halep a fait son retour sur le circuit professionnel féminin en s’imposant 6-2, 4-6, 6-4 face à l’Australienne Arina Rodionova au premier tour du tournoi WTA 125 à Hong Kong. L’ancienne numéro un mondiale n’avait plus joué depuis le mois de mai, contrainte d’abandonner au premier tour du Trophée Clarins à Paris lors de son match contre l’Américaine McCartney Kessler. Simona Halep, double championne du Grand Chelem à Roland Garros et Wimbledon, affrontera la Russe Ana Blinkova, championne de l’Open de Transylvanie 2023, en huitièmes de finale à Hong Kong.

     

    Météo – Les températures sont à la hausse en Roumanie et approchent la normale saisonnière. Le ciel est couvert sur l’ouest et le nord-ouest où la pluie est attendue par endroits. Les maxima de ce mercredi vont de 15 à 23 degrés. 16 degrés et du soleil aujourd’hui à Bucarest.

  • Emplois, chômage et migration – les nouveautés

    Emplois, chômage et migration – les nouveautés

    L’Institut des Politiques pour la Migration ouvre ses portes

     

    À Bucarest, l’Institut des Politiques pour la Migration a été lancé, avec pour mission d’aligner les études et les politiques publiques développées au niveau national sur les évolutions internationales en matière de migration. Selon le chef de la mission de l’Organisation Internationale pour la Migration en Roumanie, Mircea Mocanu, conformément à une récente enquête, environ 70 % des étrangers arrivés en Roumanie au cours des dernières années souhaitent obtenir la citoyenneté roumaine, ce qui est possible pour la plupart d’entre eux au bout de 8 ans. Cela signifie qu’à l’avenir, le nombre de citoyens roumains issus de la migration augmentera, a encore expliqué M Mocanu. Dans ce contexte, l’institut nouvellement créé vise à fournir des solutions intégrées, des mécanismes institutionnels et des politiques publiques liées à la question de la migration. Il s’appuie sur des données de recherche, des expériences réelles et des analyses pour proposer des solutions globales aux problèmes liés à la migration.

     

    Selon l’Inspection générale pour les immigrations, près de 75 000 ressortissants étrangers avaient le droit de séjour pour travailler en Roumanie fin 2023. Par ailleurs, en avril 2024, le PE a adopté le Pacte pour la Migration et l’Asile, qui entrera en vigueur en 2026. Le document prévoit des changements majeurs de la législation du domaine, à commencer par la gestion des flux opérationnels, en passant par l’introduction de nouvelles procédures de travail et d’une nouvelle infrastructure, jusqu’à la création de nouveaux emplois dans le système. D’ailleurs, l’intégration des migrants est une des mesures que la Roumanie doit mettre en place afin de pouvoir adhérer à l’OCDE.

     

    La population active de la Roumanie

     

    Parlons maintenant emplois. En 2023, la population active de Roumanie comptait près de 7,7 millions de personnes, dont environ 12 % travaillaient dans le secteur agricole, selon les données publiées par l’Institut National de Statistique. La plupart des personnes en âge de travailler, c’est-à-dire entre 15 et 64 ans, était à retrouver dans les services (plus de 55 %), tandis que plus de 33 % travaillaient dans l’industrie et le BTP. En termes de statut professionnel, les salariés étaient plus nombreux, atteignant près de 86 % de la population active totale. A noter aussi que l’année dernière, la population active avait diminué de 110 000 personnes par rapport à 2022. De plus, le nombre de chefs d’entreprise était légèrement supérieur à 103 000, dont 74,6 % exerçaient leur activité dans de petites entreprises comptant entre un et dix salariés. Sur l’ensemble des chefs d’entreprise, seuls 6,6 % travaillaient dans le secteur agricole.

     

    10 000 chômeurs à Bucarest

     

    Voyons aussi les chiffres du chômage dans la capitale roumaine. Fin juin, plus de 10 000 chômeurs étaient enregistrés auprès de l’Agence Municipale pour l’occupation de la main d’oeuvre de Bucarest, soit un taux de chômage de 0,8 %. Parmi les personnes sans emploi de la capitale, 1 721 bénéficiaient d’une allocation de chômage. Les chômeurs ayant un diplôme d’études secondaires sont les plus nombreux, soit 35,6 % du total, suivis des personnes ayant un diplôme d’études supérieures (26,8 %) et de celles ayant terminé une école professionnelle ou artistique (18,3 %). Les Bucarestois au chômage ayant un diplôme d’études primaires comptent pour 16 % du total, tandis que ceux ayant suivi des études postsecondaires représentent 2,2 %, et ceux sans diplôme – 0,87 %.

     

    6 000 emplois pour les jeunes qui ont eu leur BAC

     

    Voici une bonne nouvelle pour les jeunes roumains à la recherche d’un emploi.Plus de 6 000 postes sont actuellement disponibles pour les diplômés du baccalauréat, selon les données fournies par une plateforme de recrutement en ligne. Au cours du dernier mois, les employeurs ont publié environ 7 500 offres d’emploi destinées aux candidats qui n’ont pas de qualification ou de diplôme d’études secondaires ou supérieures. Parmi elles, un tiers était proposé dans le secteur des ventes en détail et 20 % – dans l’industrie alimentaire. Le tourisme a été le troisième employeur en termes de nombre d’emplois proposés aux candidats non qualifiés, suivi des secteurs du transport, de la logistique, des services, des centres d’appels, de la production et du BTP. A noter que cet été, le taux de réussite à l’examen du Baccalauréat au niveau national a été de 76 %, avec 30 000 élèves n’ont pas eu leur examen. (trad. Valentina Beleavski)

  • Le marché roumain du travail, sous la loupe

    Le marché roumain du travail, sous la loupe

    Le salaire minimum augmente à 3 700 lei (740 euros)

     

    Au 1er juillet, le salaire minimum a augmenté en Roumanie, passant de 3 300 lei (660 euros) à 3 700 lei (environ 740 euros), et le nombre de bénéficiaires en est estimé à plus de 1,8 million d’employés. Cependant, cette décision ne s’applique pas aux salariés de l’agriculture et de l’industrie alimentaire, car ces catégories relèvent déjà d’autres dispositions légales. A noter que le salaire moyen net en Roumanie était de 5 217 lei (1 048 euros) en avril dernier, en hausse de 32 lei (6,4 euros) par rapport au mois de mars, selon l’Institut national de la statistique.

     

    Aide aux personnes en situations spéciales

     

    Le gouvernement de Bucarest a décidé d’accorder une aide humanitaire aux étrangers ou apatrides confrontés à des situations exceptionnelles, en provenance de la zone de conflit armé en Ukraine. Il s’agit d’une somme qui leur permettra de couvrir les frais d’hébergement et de nourriture sur une période déterminée. Cette aide vise à favoriser l’insertion sociale de ces citoyens, en leur garantissant des droits similaires à ceux des citoyens roumains dans les domaines de la santé, de l’éducation et du travail, comme l’a expliqué l’Exécutif. Aux termes d’un décret gouvernemental, les citoyens étrangers ou apatrides provenant de la zone de conflit armé en Ukraine, qui ont obtenu un permis de protection temporaire avant le 1er juillet 2024, auront droit à une série d’avantages sociaux prévus par la législation roumaine, sur la base du renouvellement de leur permis de séjour temporaire et sous réserve du respect des conditions légales d’éligibilité. Ces avantages incluent l’allocation d’État pour les enfants, le revenu minimum d’inclusion, l’indemnité de chômage, l’indemnité d’invalidité ou l’allocation mensuelle du congé de maternité. Ces allocations sont allouées à condition de respecter certaines conditions, spécifiques à chaque cas.

     

    Par ailleurs, les citoyens qui obtiennent pour la première fois un permis de protection temporaire à partir du 1er juillet 2024 auront droit, une seule fois sur une période de 4 mois consécutifs, à une somme forfaitaire mensuelle dont le montant, les conditions et le mécanisme d’attribution seront définis par décret gouvernemental. À la fin de ces 4 mois consécutifs, les bénéficiaires de cette aide auront accès au système d’assistance et de protection sociale en Roumanie.

     

     Les chiffres du chômage en Roumanie

     

    Fin mai 2024, le taux de chômage en Roumanie était de 3,09 %, soit en légère baisse par rapport au mois d’avril, selon l’Agence nationale de l’occupation de la main d’œuvre. En mai dernier, la Roumanie recensait près de 249 000 chômeurs, dont près de 50 000 touchaient une indemnité de chômage, soit environ 2 200 personnes de moins qu’en avril dernier. Plus de 66 000 personnes sans emploi se trouvaient en milieu urbain et près de 183 000 en milieu rural. La plupart d’entre elles sont âgées de 40 à 49 ans, suivies par des personnes ayant plus de 55 ans. En termes formation, les chômeurs sans études ou ayant une formation primaire seulement comptaient pour près de 32 % des chômeurs roumains, selon la même source. Près de 34 % des chômeurs avaient terminé le collège, alors que les personnes ayant fait des études universitaires représentaient 4,5 % des Roumains sans emploi.

     

    Heures de travail

     

    Enfin, les Roumains qui ont un emploi travaillent beaucoup plus que d’autres Européens. Selon une étude d’Eurostat, en Roumanie, on travaille plus d’heures par semaine que la moyenne européenne. En moyenne, un citoyen de l’espace communautaire consacre un peu plus de 36 heures par semaine au travail. Les Grecs ont le programme le plus chargé, travaillant près de 40 heures, suivis des Roumains avec 39,5 heures et des Polonais avec 39,3 heures. Au pôle opposé, l’on retrouve les Néerlandais qui travaillent 32,2 heures par semaine, les Autrichiens avec 33,6 heures et les Allemands – avec 34 heures par semaine. Selon les données d’Eurostat, en Europe de l’Est, à commencer par les Pays Baltes et jusqu’à la Grèce, l’on travaille plus qu’en Europe Occidentale. Par secteurs d’activité où l’on travaille le plus, ce sont les agriculteurs, les employés de la sylviculture et les pisciculteurs qui arrivent en tête de liste avec 41,5 heures, suivis des employés des mines, carrières et du BTP, avec 39 heures. À l’opposé, les employés de l’éducation passent le moins de temps au travail, soit moins de 32 heures par semaine, ainsi que ceux du domaine des arts et du divertissement, avec 33 heures. (trad. Valentina Beleavski)

  • Quoi de neuf sur le marché du travail ?

    Quoi de neuf sur le marché du travail ?

    Introduction du salaire minimum européen en Roumanie

     

    Le projet de loi concernant l’introduction du salaire minimum européen en Roumanie est en train d’être examiné par le gouvernement de Bucarest. Ce document, élaboré par le ministère du Travail, vise à aligner la législation nationale sur la directive du Parlement européen et du Conseil concernant un SMIC adéquat au sein de l’Union européenne. La date limite pour la transposition de cette directive dans la législation nationale est le 15 novembre 2024. Cela permettra aux employés de Roumanie de toucher des revenus plus proches de la moyenne européenne, s’est félicité le premier ministre roumain, Marcel Ciolacu.

     

    Selon la directive de l’UE 2041 de 2022, dans un Etat-membre le salaire minimum doit représenter au moins 50 % du revenu moyen. A compter du 1er juillet 2024 les Roumains ont droit à un salaire minimum brut de 3 700 lei (environ 740 euros). En avril dernier, le salaire moyen net en Roumanie était de 5 217 lei (1 048 euros), en hausse de 32 lei (6,4 euros) par rapport au mois de mars, selon l’Institut national de statistique. Les secteurs d’activité ayant les salaires moyens nets les plus élevés étaient les services informatiques, avec près de 12 000 lei (2 405 euros), tandis que les rémunérations les plus basses étaient enregistrées dans la fabrication de vêtements, soit quelque 2 800 lei (près de 560 euros). Par rapport à avril de l’année précédente, le salaire moyen net a augmenté de 14 %.

     

    Un taux de chômage à la baisse

     

    Passons maintenant aux personnes sans emploi. Il faut dire que le taux de chômage en Roumanie a enregistré une baisse significative au cours du premier trimestre de cette année, atteignant 5,3 %, soit une diminution de 0,5 % par rapport au trimestre précédent, a constaté l’Institut National de Statistique. Pendant cette période, le taux d’emploi de la population en âge de travailler a augmenté de 1,2 %, atteignant le 64,2 % de la population. Les hommes et les personnes vivant en milieu urbain ont affiché un taux d’emploi plus élevé. Cependant, le taux d’emploi dans les rangs des jeunes n’était que de 19,9 %. Face à cet état de choses, l’analyste économique Aurelian Dochia estime que le contexte actuel est favorable à la main-d’œuvre , ce qui maintiendra le chômage à un niveau relativement bas. Néanmoins, la Roumanie est confrontée à plusieurs défis, dont notamment un système éducationnel et une orientation professionnelle déficitaires. Selon M Dochia, il est essentiel de renforcer la formation des jeunes sur le lieu de travail pour répondre à ces enjeux.

     

    Pénurie de main d’oeuvre locale

     

    Et pourtant, malgré ce contexte favorable, de nombreuses entreprises roumaines sont confrontées à une pénurie de main-d’œuvre locale, principalement en raison de l’émigration massive des spécialistes roumains vers des pays d’Europe occidentale. Dans ces conditions, les patrons sont contraints de faire appel à des travailleurs asiatiques, notamment dans le BTP, l’hôtellerie-restauration, l’agriculture, l’industrie et le transport de marchandises. Selon le président de l’Association des investisseurs autochtones, Cristian Pârvan, les patrons se voient obligés d’embaucher le plus souvent des travailleurs non qualifiés, en raison de salaires insuffisants et de la structure de l’économie roumaine. Les employeurs cherchent même à savoir si certains des travailleurs étrangers embauchés ne sont pas en réalité des personnes mieux qualifiées, venues occuper des postes de travailleurs non qualifiés, dans l’espoir de mieux exploiter leur potentiel de connaissances. Selon les données publiées par l’Institut national de la statistique, en Roumanie, environ 35 000 postes étaient vacant au cours des 3 premiers de cette année, soit 1700 de plus que le trimestre antérieur, mais 12 000 de moins que durant la même période de l’année dernière.

     

    Le coût horaire du travail, à la hausse

     

    Et justement à propos de salaires, voici quelques données sur le coût d’une heure de travail en Roumanie. Eh bien, au cours du premier trimestre de 2024, le coût horaire de la main-d’œuvre a augmenté de 16,4 % en Roumanie, par rapport à la période similaire de 2023, selon les données d’Eurostat, l’Office européen de statistique. La Roumanie occupe la première place de ce classement, suivie par la Bulgarie avec 15,8 %, la Croatie avec 15,3 %, la Pologne avec 14,1 % et la Hongrie avec 13,7 %. Le coût horaire de la main-d’œuvre inclut les salaires ainsi que les coûts hors-salaire tels que les cotisations sociales payées par les employeurs. L’augmentation des coûts de la main-d’œuvre en Roumanie est due à une hausse de 15,9 % du coût horaire dans le secteur des affaires, tandis que dans le secteur non commercial, une progression de 18 % a été enregistrée. A analyser la situation par secteur économique, en Roumanie, le coût horaire de la main-d’œuvre a augmenté de 20,5 % dans le BTP, de 15,9 % dans les services et de 14,4 % dans l’industrie. Au niveau de l’Union européenne, les coûts salariaux ont enregistré une croissance annuelle de 5,8 % durant la période analysée, tandis que les coûts non salariaux ont augmenté de 4,8 % par an. (trad. Valentina Beleavski)

     

     

  • 03.04.2024

    03.04.2024

    Iohannis – Le président roumain, Klaus Iohannis, reçoit aujourd’hui à Bucarest le président du Conseil européen, Charles Michel, pour une réunion de travail consacrée au futur agenda stratégique de l’UE. Y participent aussi les premiers ministres hongrois, Viktor Orban, belge Alexander De Croo et croate, Andrej Plenkovic. Les consultations organisées à Bucarest s’inscrivent dans un processus plus ample visant à définir les priorités de l’UE durant la période 2024 – 2029, démarré à l’occasion de la réunion informelle du Conseil européen à Grenade en octobre 2023. A l’époque, les débats des leaders de plusieurs Etats membres ont relevé l’intérêt pour la mise au premier plan de l’agenda européen de plusieurs aspects sur la sécurité et la défense, l’implication au niveau mondial et l’élargissement de l’Union, respectivement la consolidation de sa résilience et de sa compétitivité. Les pourparlers visant l’agenda stratégique pour le prochain cycle institutionnel continueront parmi les leaders européens pour qu’il soit adopté par le Conseil européen durant la réunion prévue pour le mois de juin.

     

    Sénat – Le ministre roumain de l’économie, Ştefan Radu Oprea, s’exprime aujourd’hui devant le Sénat de Bucarest à la demande du groupe parlementaire de l’Union Sauvez la Roumanie, d’opposition. Le thème que le groupe parlementaire soumet au débat est la situation de l’industrie roumaine de la défense dans le contexte sécuritaire créé par l’agression de la Russie contre l’Ukraine voisine. L’USR demande au ministre Oprea de présenter des solutions visant à développer la production d’armement et de munitions jusqu’à un niveau censé couvrir les besoins de la défense nationale et créer des opportunités d’exportation, étant donné la croissance massive de la demande sur le marché international pour ces produits.

     

    Chômage – Le taux de chômage en Roumanie a légèrement baissé en février jusqu’à 5,6%, mais il est toujours élevé parmi les jeunes de 15 à 24 ans, selon les chiffres rendus publics aujourd’hui par l’Institut national de la statistique. Le taux de chômage des hommes a été de 0,8% supérieur que celui des femmes. Le nombre des chômeurs âgés de 15 à 74 ans estimé pour le mois de février a dépassé les 466 mille personnes, en baisse par rapport à janvier mais à la hausse par rapport à la même période de l’année précédente. Pour ce qui est des chômeurs âgés de 25 à 74 ans, ceux-ci comptent pour 74% du nombre total de chômeurs estimé en Roumanie.

     

    OTAN – Le ministère roumain de la Défense organise à Bucarest et à travers le pays toute une série d’événements à l’occasion des 20 ans écoulés depuis l’adhésion de la Roumanie à l’Alliance de l’Atlantique Nord et à l’occasion des 75 ans écoulés depuis la création de l’OTAN. Jeudi le commandement du corps multinational sud-est à Sibiu, dans le centre, organise une opération « portes ouvertes », durant laquelle le public aura l’occasion de visiter une exposition d’équipement militaire, présentée par les structures subordonnées et partenaires du Corps, ainsi qu’une exposition dédiée à la fête de l’OTAN. Dimanche, le 7 avril, les principales unités militaires de Roumanie organisent des cérémonies spéciales. Mardi, les deux Chambres du Parlement ont organisé une réunion commune consacrée aux deux décennies depuis l’adhésion de la Roumanie à l’OTAN.

     

    Justice – Plus de 230 perquisitions sont opérées aujourd’hui à travers la Roumanie en vue de démanteler plusieurs groupes criminels spécialisés dans des infractions de traite de personnes, y compris de mineurs, trafic de drogue et criminalité informatique. Quelque 223 mandats d’arrêts ont été émis dans le cadre de cette opération qui s’inscrit dans une série de vastes opérations que la police et le Parquet anti-mafia déroulent depuis 2018 contre la criminalité organisée roumaine et transnationale.

     

    Poste – Le personnel de la Poste, qui ont fait la grève jusqu’ici devraient recommencer le travail aujourd’hui après la signature d’une nouvelle convention collective. Elle prévoit la majoration des salaires en deux étapes : l’une à commencer par le 1er juin et l’autre par le 1er septembre. C’est ce qu’a annoncé le ministre roumain de la numérisation Bogdan Ivan, à l’issue des négociations avec les syndicats. Mais celles-ci affirment toujours que le personnel de la Poste est toujours mécontent et à précisé qu’à compter du 1er juillet, pas moins de 80% d’entre eux toucheront le SMIC. Rappelons-le, plus de 7 000 travailleurs de la poste dans 32 départements sont en grève depuis lundi, mécontents du niveau des salaires. La Poste roumaine est l’opérateur national du domaine des services postaux et appartient intégralement à l’Etat.

     

    Météo – Températures assez élevées en Roumanie sur la plupart du territoire avec des maxima allant de 15 à 23 degrés. Quelques nuages sont toujours présents et des pluies sont signalées surtout sur le relief. Le vent est plus fort en montagne, où quelques flocons de neige seront également présents. D’ailleurs, le vent fort a provoqué certains dégâts hier à travers le pays et dans certaines localités les réseaux électriques ont été endommagés.

     

    Riches – Sept roumains ont été inclus au classement des hommes les plus riches au monde, publié mardi par la revue Forbes. La liste inclut Daniel Dines – cofondateur de la compagnie d’automatisations Uipath, l’homme d’affaires et ex-joueur de tennis Ion Tiriac, les frères Dragoş et Adrian Pavăl – fondateurs de la chaine de magasins de matériaux de construction et de bricolage Dedeman, Ion Stoica et Matei Zaharia – cofondateurs d’une start-up de logiciel Databricks. Le nombre des milliardaires de la planète a augmenté cette année de 26 par rapport à 2023 pour arriver à un niveau record de 2 781. La plupart des riches de la planète sont à retrouver aux Etats Unis, en Chine et en Inde.

     

    Don de sang – Les personnes qui feront au moins trois dons de sang par an bénéficieront d’un baisse de l’impôt du pour un seul immeuble ou pour un terrain, selon un projet de loi promulgué par le président roumain, Klaus Iohannis. La réduction pourra s’ajouter à un bonus de 10% appliqué déjà à ceux qui payent leurs impôts avant la fin du mois de mars.

  • Le nombre des sans-emplois, à la baisse en Roumanie

    Le nombre des sans-emplois, à la baisse en Roumanie

    Le
    marché du travail roumain est plein de contradictions et de paradoxes. Après
    l’adhésion du pays à l’Union européenne, entre 4 et 5 millions de roumains ont
    choisi de quitter le pays à la recherche d’un meilleur niveau de vie,
    s’installant le plus souvent dans des pays ouest européens. Bien que depuis
    quelques années les salaires des médecins en Roumanie soit comparables à ceux
    des pays occidentaux, nombreux de professionnels de la santé continuent à
    quitter le pays. Sur les chantiers de France et d’Italie, on trouve des équipes
    entières de maçons roumains et on parle roumain dans nombre de stations de
    lavage auto allemandes. Pendant ce
    temps, il est devenu très difficile de trouver en Roumanie un mécanicien auto,
    un plombier ou un électricien compétent. Les citadins possédant une maison de
    vacances à la campagne se plaignent de ne plus trouver personne à engager pour
    tondre l’herbe ou réparer le portail.


    Le
    déficit de force de travail se ressent tout particulièrement dans l’hôtellerie
    restauration où le problème a été partiellement réglé par l’arrivée de
    travailleurs asiatiques : des femmes de chambre chinoises ; des
    serveurs indiens, des pâtissiers népalais et des livreurs pakistanais sont
    venus au secours d’une industrie en crise. La semaine dernière, le président de
    la Chambre de commerce et d’industrie de Roumanie, Mihai Daraban, a déclaré que
    2000 citoyens vietnamiens travaillaient actuellement en situation régulière
    dans le pays. Il a demandé aux gouvernements roumains et vietnamiens de
    garantir la continuité de cet afflux de travailleurs. Dans ce contexte, des
    experts notent qu’il était inévitable que le nombre de roumains sans emploi continuent
    à décroitre.


    Les
    données publiées par l’Agence nationale pour l’occupation de la force de
    travail montrent que le taux de chômage au niveau national à la fin de l’année
    2023 était de 2.93%, en baisse de 0.12% par rapport à la même période en 2022. En
    Hongrie voisine, à titre de comparaison, le taux est de 4.2%, soit 1% de plus
    qu’en Roumanie. Au total, ce sont donc environ 236 000 roumains qui étaient
    privés d’emploi en décembre dernier. Les statistiques confirment que les
    disparités en fonction du sexe, de l’âge, du lieu de résidence et du niveau de
    diplôme sont toujours très marquées. Ainsi, 68 000 personnes au chômage habitent
    en ville, tandis que 168 000 d’entre elles sont en zone rurale.


    Le
    nombre de femmes au chômage s’élève à 113 000 et le nombre d’hommes à 123 000.
    La majorité des chômeurs ont entre 40 et 49 ans, la deuxième tranche d’âge la
    plus affecté étant les plus de 55 ans. Ces deux tranches d’âge totalisent plus
    de 100 000 personnes. A l’inverse, le 25-29 ans sont les moins impactés avec
    environ 15 000 personnes sans emploi. Concernant le niveau d’étude, les
    personnes n’ayant qu’un niveau primaire d’éducation sont surreprésentées,
    environ 29%. Un autre tiers est constitué de personnes ayant un niveau collège
    tandis que les personnes ayant été à l’université ne représentent que 4.5 % de
    l’ensemble.

  • 29.01.2024 (mise à jour)

    29.01.2024 (mise à jour)

    Parlement
    – Coup d’envoi, cette semaine, de la première session ordinaire du Parlement de
    Bucarest placée sous les auspices des quatre scrutins électoraux prévus en
    2024: les élections européennes, celles locales, présidentielles et
    parlementaires. Le Sénat est censé examiner les décrets d’urgence visant des
    mesures pour les agriculteurs et les routiers qui ont protesté ces dernières
    semaines à travers le pays. Pour sa part, la Chambre des Députés doit se
    pencher sur plusieurs documents qui attendent son vote, dont des projets qui
    visent les jeux de hasard et la lutte contre les drogues. Ces projets portent sur
    l’élaboration d’un registre des trafiquants, sur la création de plusieurs
    centres régionaux d’aide et de soutien à la désintoxication, ainsi que sur la
    mise en place de la loi dite du « 2 Mai » prévoyant des peines de prison
    ferme pour les trafiquants de drogue et 10 ans de prison ferme pour le trafic
    de substances psychoactives. D’autres actes normatifs visent la suppression
    pour une période de dix ans du permis de conduire dans le cas des chauffeurs
    dépistés sous l’emprise de l’alcool et des drogues.


    Hamas
    – Le ministère roumain des Affaires Etrangères a transmis lundi avoir pris note
    avec un maximum d’inquiétude des récentes accusations concernant l’implication
    présumée de plusieurs membres de l’Office de secours et de travaux des Nations
    unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient, UNRWA, dans les
    attaques terroristes perpétrées par le Hamas contre Israël, le 7 octobre 2023.
    Selon la diplomatie de Bucarest, de telles accusations doivent faire l’objet
    d’une enquête approfondie immédiate menée par l’ONU. Par ailleurs, le Ministère roumain précise
    que d’ici la fin de l’enquête, il supprime ses contributions financières bénévoles
    à l’Office. « Les nécessités des civils palestiniens représentent une
    priorité pour la Roumanie » transmet la diplomatie roumaine. Celle-ci rappelle
    que Bucarest a condamné fermement les attaques du Hamas contre Israël. Dans
    l’attente des résultats d’une enquête, plusieurs pays tels les Etats-Unis, le
    Canada, le Royaume Uni, l’Italie, l’Allemagne ont suspendu leurs financements
    futurs vers l’office de l’ONU.








    Chômage – En Roumanie, le taux du chômage est passé de 2,93% à la
    fin de 2022 à 2,81% fin 2023. Selon l’Agence nationale pour l’occupation de la
    main d’œuvre, fin décembre dernier, la Roumanie recensait 235.636 chômeurs dont
    68.000 issus du milieu urbain et plus de 167.000 issus de la campagne. Sur
    l’ensemble des sans-emploi roumains, la plupart sont âgés de 40 à 49 ans, n’ont
    pas de diplôme d’études ou ont une éducation précaire. 32,87% des chômeurs
    roumains ont terminé le collège et 4,55% ont des études universitaires.


    FMI -
    Une nouvelle mission du Fonds Monétaire International dirigée par Jan Kees
    Martijn se trouve à Bucarest pour évaluer la situation et les perspectives de
    l’économie roumaine. Cette mission s’inscrit dans le calendrier des évaluations
    périodiques que le Fonds fait en Roumanie. Pour 2024, le FMI table sur une
    croissance de l’économie roumaine de 2,3 % et sur un déficit budgétaire de 6 %
    du PIB. En même temps, l’institution recommande aux autorités de Bucarest de
    mettre en place des réformes supplémentaires, notamment dans le domaine des
    taxes. Pour rappel, l’automne dernier, les experts du FMI ont conseillé aux
    responsables de Bucarest de supprimer les exemptions de taxes et autres
    privilèges similaires, de rendre plus efficace la TVA, de mettre en place un
    nouvel impôt sur la propriété et d’encourager une utilisation plus efficace de
    l’énergie. De même, le FMI propose à Bucarest d’encourager la transition vers
    une économie neutre en émissions de carbone. Notons qu’à présent la Roumanie ne
    déroule pas d’accord de financement avec le FMI.































    Tennis – La Polonaise, Iga Swiatek, qui s’est arrêtée au troisième
    tour de l’Open australien, se classe au sommet du classement des meilleures
    joueuses de tennis du monde, rendu public lundi. Trois Roumaines figurent parmi
    les cent meilleures joueuses de tennis au monde. Sorana Cîrstea est en 25ème
    position, Ana Bogdan, 66ème et Jacqueline Cristian, en 89ème
    place. Dans le concours de double dames, Monica Niculescu se trouve en 39ème
    position et Gabriela Ruse, en 69ème.



















    Météo – Mardi, il fera froid en Roumanie,
    notamment, dans le centre et le nord-ouest. Les températures iront de -12 à 1
    degrés et elles pourront chuter jusqu’à -22 degrés dans les dépressions. A
    Bucarest, nous auront à midi 6 degrés tout au plus et un ciel plutôt bleu.