Tag: chômage

  • 31.07.2014 (mise à jour)

    31.07.2014 (mise à jour)

    Collectif budgétaire — Le gouvernement de la Roumanie a approuvé jeudi le premier collectif budgétaire, de type positif, de cette année. Le premier ministre Victor Ponta a précisé que les ministères de la Santé, de l’Education, de la Défense, des Transports et de l’Emploi se verraient allouer des ressources supplémentaires. En revanche, la plupart des fonds sont puisés dans le budget du ministère des Finances. A son tour, le Conseil fiscal considère que, par ce collectif, l’exécutif transfère le fardeau sur les budgets des prochaines années, parce qu’il a surestimé les recettes budgétaires à la fin de l’année. Le collectif ne comprend pas l’impact de la réduction de 5% des contributions à la sécurité sociale payées par l’employeur. Le gouvernement entend mettre en application cette mesure à partir du 1er octobre.



    Obligations — Les obligations gouvernementales de la Roumanie sont incluses, à compter de ce jeudi, dans l’indice global de la plus grande banque d’investissements du monde, JP Morgan. Selon une analyse de Reuters, la Roumanie est, après la Pologne, le 2e Etat de l’Est émergent de l’UE inclus dans une catégorie à part, avec 12 autres Etats dont la Turquie, le Brésil et la Russie. Les experts cités par Reuters affirment que l’on peut s’attendre à ce que la décision de JP Morgan aide la Roumanie à maintenir les coûts de ses crédits à un niveau minimum, et aussi qu’elle soit bénéfique pour l’économie autochtone sur le long terme. Ces dernières semaines, après que JP Morgan eut rendu publique sa décision, la demande d’obligations gouvernementales roumaines est allée croissant, et la monnaie nationale, le leu, s’est appréciée de manière importante, lit-on encore dans l’analyse faite par Reuters.



    Inondations — 14 départements du sud et du sud-ouest de la Roumanie sont placés, en alerte jusqu’à vendredi soir, sous l’incidence des avertissements des hydrologues. Ces derniers jours, les deux régions ont été gravement affectées par les inondations. Selon un bilan des autorités, au moins une personne a perdu la vie, et plus d’un millier ont été évacuées. Près de 2300 logements ont été endommagés, et plus de 17.000 ha de terrain — inondés. En Roumanie, le temps se maintient chaud. Les minimales iront jusqu’à 12°, alors que les maximales atteindront les 34°.



    Chômage – En Roumanie, le taux de chômage a reculé en juin 2014 de 0,2% par rapport au mois précédent, et de 0,3% par rapport à juin 2013, a fait savoir jeudi l’Institut national des statistiques. Selon cette source, en juin, le nombre de chômeurs de 15 à 74 ans s’élève à quelque 700.000 personnes, soit 7,1% de la population. Sur ce total, le taux de chômage des hommes dépasse de 1,3% celui des femmes. Dans la zone euro, la baisse du nombre de chômeurs s’est poursuivie en juin, avec un taux de chômage de 11,5% – soit le niveau le plus bas depuis septembre 2012. L’Autriche, l’Allemagne et Malte dénombrent le moins de chômeurs, tandis que la Grèce et l’Espagne sont à l’opposé. Sur l’ensemble de l’UE, le chômage touchait 10,2% de la population le mois dernier, un chiffre à la baisse.



  • 31.07.2014

    31.07.2014

    Intempéries – Les inondations des derniers jours ont fortement touché le sud et le sud-ouest du territoire. Le bilan est des plus sévères: une personne est morte, quatre portées disparues, un millier évacuées, 2300 foyers endommagés, plus de 17 milles ha de terrains agricoles se trouvent sous les eaux, plusieurs routes ont été endommagées, tandis que neuf ponts ont été détruits. Les météorologues ont émis un avis de vigilance rouge aux inondations sur les rivières de quatre départements, tandis que les rivières de trois autres départements sont placés en alerte orange aux inondations. Le temps restera instable dans l’ouest et le sud-ouest de la Roumanie avec des risques d’averses ou d’orages.



    Défense — Le ministre roumain à la Défense, Mircea Dusa a rencontré à Bucarest le sous- secrétaire américain à la Défense pour le Renseignement, Michael G. Vickers. Selon un communiqué rendu public ce jeudi, les deux responsables ont mis en lumière les rapports excellents dans le domaine des échanges d’informations et ils se sont prononcés en faveur d’un renforcement de la coopération bilatérale dans ce domaine. Le ministre roumain a tenu à assurer à son partenaire américain le maintien de la position ferme de Bucarest en ce qui concerne le développement des relations avec les Etats-Unis dans le domaine de la défense au sein du Partenariat stratégique renforcé pour le XXIème siècle. Mircea Dusa a apprécié le soutien américain accordé aux troupes roumaines déployées en Afghanistan. Les deux responsables ont souligné la nécessité de poursuivre après 2014 aussi la coopération militaire sur les théâtres d’opération.



    Chômage — En Roumanie, le taux du chômage en juin 2014 a baissé de 0,2% par rapport au mois précédent et de 0,3% par rapport à juin 2013, a fait savoir jeudi l’Institut National des Statistiques. Selon cette source, en juin le nombre de chômeurs âgés de 15 à 74 ans s’élève à quelque 700.000 personnes, soit 7,1% de la population. Sur ce total, le taux de chômage dans les rangs des hommes dépasse de 1,3% celui des femmes.

  • Ibrahima Diallo (Mauritanie) et Abdelhamid Djebabri (Algérie) – le nombre de chômeurs en Roumanie…

    Selon les précisions de l’Agence nationale pour l’emploi, au 31 mai dernier, « le taux de chômage au niveau national a été de 4,91%, moindre de 0,22 pp par rapport à celui du mois d’avril 2014 et de 0,12 pp moindre que celui du mois de mai 2013. Le nombre total de chômeurs enregistrés fin mai a été de 444.693 personnes, soit 20.121 de moins qu’à la fin du mois antérieur.



    Si l’on procède à une comparaison par sexes, en mai 2014, par rapport au mois précédent, le taux de chômage masculin a baissé de 5,68% en avril à 5,43%, et le taux de chômage féminin a connu un recul de 4,51% en avril à 4,32% fin mai. Le chômage frappe le plus dans la tranche d’âge 40 — 49 ans, suivie de très loin par les plus de 55 ans.



    Quant au niveau d’instruction, les chômeurs qui n’ont pas fait d’études et ceux avec une formation basique — primaire, collège et ceux qui sortent de l’enseignement technologique sont les plus touchés par le phénomène, avec 78,54%.



    Les personnes émoulues de lycées et de l’enseignement post-bac représentant 15,63% du nombre total des chômeurs enregistrés, tandis que les personnes ayant des études supérieures, 5,83%. Le taux de chômage le plus élevé a été recensé dans le département de Vaslui (nord-est) (10,64%). Sur le nombre total de chômeurs enregistrés, 125.104 ont été indemnisés et 319.589 non indemnisés.

  • 05.05.2014

    05.05.2014

    Réunion – Le ministre roumain des Affaires Etrangères, Titus Corlatean a plaidé à nouveau en faveur d’une formule politique de réglementation des tensions en Ukraine voisine. M Corlatean participe à partir d’aujourd’hui à Vienne à la réunion des ministres des Affaires Etrangères des pays membres du Conseil de l’Europe. Selon le responsable roumain, les entretiens seront ciblés sur la situation en Ukraine, que Titus Corlatean a décrit comme « dramatique ».




    Chômage – En Roumanie, le taux de chômage a été estimé en mars dernier à 7,2% – niveau similaire à celui enregistré en février et identique à celui enregistré au même mois de l’année 2013, selon les chiffres provisoires rendus publics par l’Institut national de la statistique. L’institution a estimé le nombre des chômeurs de Roumanie à environ 724 mille personnes au mois de mars. Dans le cas des personnes adultes — c’est-à-dire âgées de 25 à 74 ans, le taux de chômage a été estimé à 5,7%. Dans le cas des hommes, le taux de chômage dépasse de 1,4% celui des femmes, fait savoir l’INS.



    Intempéries – Plusieurs bassins hydrographiques situés dans 12 départements du pays ont été placés jusqu’à ce soir en vigilance orange aux inondations. L’alerte jaune est valable dans d’autres bassins hydrographiques du pays. Le sud, le centre et l’est de la Roumanie font l’objet d’un avertissement météorologique en raison des pluies abondantes et orages qui sont à attendre. Dans ces régions les quantités d’eau iront jusqu’à 15 ou même 20 litres par mètre carré. Les pluies abondantes ont provoqué des inondations dans plusieurs dizaines de localités du sud du pays.


  • A la Une de la presse roumaine du 02.04.2014

    A la Une de la presse roumaine du 02.04.2014

    Plusieurs sujets font débat dans la presse parue ce mercredi, à Bucarest – le chômage des jeunes Roumains, leffet boule de neige de la hausse des prix des carburants et des suspicions de corruption qui planent au-dessus dun important patron de médias roumains.


  • Mesures prises par le nouveau gouvernement roumain

    Le programme du nouvel exécutif de Bucarest, avec lequel le premier ministre Victor Ponta se présentera cette semaine devant les sénateurs et députés, est ciblé sur l’idée de simplifier la fiscalité et d’accroître la compétitivité fiscale du milieu des affaires. A cette fin, le retour à un taux de TVA de 19% est prévu, de 24% tel qu’il est depuis l’été 2010, et cela se fera au fur et à mesure que le cadre fiscal-budgétaire le permettra. Le premier ministre fait état aussi de la possibilité d’élargir la réduction de la TVA à 9% dans le cas de plusieurs catégories de produits alimentaires de base.



    De l’avis du premier ministre, les producteurs internes seraient ainsi stimulés, et l’évasion fiscale dans la zone des denrées alimentaires — réduite. Des modifications d’impôts sont également prévues. Pour le moment, le seuil de 16% est maintenu, mais, dans le courant du mandat, l’impôt progressif de 8 et 12% sera introduit, respectivement celui de 16% sera maintenu, et des grilles de revenus seront fixées. L’harmonisation sur la moyenne européenne des redevances encaissées par l’Etat suite à la cession des actifs de l’Etat ou l’exemption d’impôt sur le profit réinvesti dans des machines et équipements technologiques se retrouvent également dans le nouveau programme. Il en va de même pour la réduction de 5% des contributions payées par les employeurs — toujours si la situation financière le permet. A cela s’ajoute la simplification du cadre législatif, mais aussi celui de taxes, ce qui comprend la réduction des dépenses bureaucratiques et de la fiscalité, par la suppression de certains tarifs, avis et autorisations.



    Une nouvelle disposition porte sur l’introduction de la procédure de chômage partiel censée permettre de cumuler, pour une période limitée, des revenus obtenus suite à un emploi à temps partiel avec une partie des indemnités de chômage. L’introduction du système facultatif de retraites occupationnelles du 4e pilier, reposant sur la contribution de l’assuré et de l’employeur, figure elle aussi dans le programme du gouvernement.



    Au chapitre minorités, les nouvelles dispositions portent sur la diffusion de programmes en langue maternelle à la radio et à la télévision pour toutes les minorités nationales, et notamment pour la minorité magyare, dont les représentants ont été cooptés au gouvernement. Cela fera que les besoins culturels et de communication en langue maternelle au niveau national soient satisfaits. A cet effet, les émissions des studios publics de radio et de télévision seront élargies et financées à partir du budget de l’Etat, de manière à ce qu’elles couvrent toute l’étendue de la journée…(trad. : Ligia Mihaiescu)

  • 13.11.2013

    13.11.2013

    Protestations – Les élèves et les étudiants de Roumanie protestent à nouveau ce mercredi. Les étudiants réclament notamment l’octroi de 6% du PIB à l’éducation, à compter de l’année prochaine, l’augmentation du financement de base des universités, la majoration des bourses sociales, ainsi que davantage d’investissements dans les centres de conseil et d’orientation de carrière. Pour leur part, les élèves demandent la hausse des allocations, la dotation adéquate des établissements d’enseignement, le remboursement intégral des frais de transport pour ceux qui font la navette, la révision des programmes et du contenu des manuels scolaires.



    Budget – Le cabinet de Bucarest examine aujourd’hui le projet d’exercice budgétaire pour l’année à venir, qui devrait être adopté demain. Les discussions partent des propositions déjà formulées relatives aux indicateurs macroéconomiques pour 2014, à savoir une croissance économique de 2,2%, une inflation de 2,2% et des investissements estimés à 6% du PIB. Aujourd’hui encore, l’Union Sociale-Libérale, au pouvoir, doit débattre de la variante finale du projet législatif portant sur la décentralisation sur lequel le gouvernement engagera sa responsabilité.



    Chômage – Le président de la Roumanie, Traian Basescu, a déclaré qu’en dehors des mesures nationales mises en place pour combattre le chômage des jeunes, il est essentiel que l’Europe transmette un message politique d’appui à la mobilité pour que la jeunesse puisse bénéficier d’opportunités en matière de formation et d’embauche. Le chef de l’Etat roumain, qui a participé mardi à Paris au sommet consacré au marché de l’emploi pour les jeunes, a affirmé que Bucarest soutient l’importance de l’effacement des barrières actuelles à la mobilité des travailleurs et celle de prévenir la diffusion de messages alimentant artificiellement les craintes liées à la libre circulation de la main d’œuvre dans l’UE.



    Classement – Ionuţ Budişteanu, le jeune roumain de 19 ans qui a utilisé «l’intelligence artificielle pour créer un modèle viable pour une voiture auto-conduite à faible coût» est 9e sur les 16 adolescents les plus influents au monde en 2013, selon le classement établi par la revue Time. Les jeunes figurant sur cette liste sont devenus célèbres grâce à leurs exploits dans les domaines les plus divers, dont littérature, science, activisme, mode, sport et spectacles. En tête de liste on retrouve la chanteuse néo-zélandaise Lorde, 17 ans. Time note que l’invention de Ionuţ Budişteanu, qui fait actuellement ses études supérieures en Roumanie, lui a valu le premier prix, d’une valeur de 75.000 dollars, lors de la Foire Intel des sciences et de l’ingénierie organisée en mai dernier à Arizona, aux Etats-Unis.



    Le

  • Prévisions pour l’Union Européenne

    Au niveau de l’Union Européenne le chômage demeure inacceptablement élevé, raison pour laquelle il faut moderniser l’économie — avertissait le commissaire UE chargé des Affaires Economiques et Monétaires, Oli Rehn, après la publication des estimations d’automne de la Commission Européenne. Le rapport de l’exécutif communautaire attire, d’ailleurs, l’attention sur le fait que la progression économique timide de la période suivante maintient le chômage à des niveaux record jusqu’en 2015 car la diminution de l’endettement privé et les politiques d’austérité des gouvernements continueront d’affecter la consommation et les investissements des compagnies.



    Les estimations de la Commission sont loin d’annoncer une sortie en fanfare de la crise économique, l’économie de l’UE stagnant cette année et n’augmentant de 1,4% que l’année prochaine. Encore moins de raisons d’optimisme sont offertes par la zone euro dont l’économie se contractera de 0,4% en 2013 pour passer à une croissance de seulement 1% l’année prochaine.



    Le rapport de la CE met en évidence le fait que la marche économique relativement lente de l’Allemagne et de la France, les numéros un et deux de la zone euro, sera incapable de soutenir une récupération plus rapide des Etats de la périphérie de l’union monétaire. L’économie allemande va croître de 0,5% cette année de 1,7% l’année prochaine.



    Les estimations pour la France sont encore moins bonnes, montrant une croissance de 0,2% en 2013 et de 0,9% l’année prochaine. Si l’économie britannique se trouvant en dehors de le zone euro donne des signes d’une plus rapide récupération, ce n’est pas la même tendance anticipée par la CE pour les économies d’Italie et de l’Espagne, même si cette dernière sortira de la crise l’année prochaine.



    Le chômage qui préoccupe les responsables européens dans le plus haut degré et dont le remède focalise les politiques nationales et communautaires ne descendra au niveau de toute l’Union à moins de 11% qu’en 2015. Cela , tandis que dans la zone euro ce taux se maintient élevé, plus de 12% l’année prochaine, avec la perspective de passer sous ce niveau dans deux ans. En Europe Centrale et Orientale, la Commission a révisé à la hausse les prévisions pour la Pologne et la Hongrie et à la baisse pour la Bulgarie.



    La commission prévoit pour la Roumanie une croissance économique en 2013 et pour les deux années à venir une avance de 2,4% en 2015. Le rapport de la Commission sera utilise, en première, en tant que base pour les négociations budgétaires entre les autorités de Bruxelles et celles nationales. Depuis 2013, l’exécutif de l’UE va vérifier les projets des budgets des Etats membres avant leur soumission aux Parlements respectifs, aux termes d’une règle vouée empêcher l’apparition d’une nouvelle crise des dettes souveraines… (trad. : Costin Grigore)


  • 27.08.2013

    27.08.2013

    Syrie – Dans le dossier syrien, la Roumanie est solidaire avec ses alliés, a déclaré le président roumain, Traian Basescu, lors de la Réunion annuelle de la diplomatie roumaine, à Bucarest. La Roumanie a déjà élaboré ses propres études visant l’utilisation des armes chimiques en Syrie, mais elle ne rendra pas publique sa position avant que les experts des Nations Unies ne se prononcent, a indiqué le chef de l’Etat roumain. Une dizaine de milliers de Roumains vivent actuellement dans ce pays, a encore dit Traian Basescu.


    Dans le même temps, le ministre roumain des Affaires étrangères, Titus Corlatean, a lui aussi fait part de la préoccupation de Bucarest face à la détérioration de la situation en Syrie, soulignant qu’il était essentiel que la mission de l’ONU puisse finaliser aussi vite que possible son enquête sur l’utilisation des gaz toxiques. Bucarest condamne toute action qui porte atteinte aux droits fondamentaux de l’être humain, a conclu le chef de la diplomatie roumaine.



    Gazoduc – Le lancement des travaux de construction du gazoduc Iasi-Ungheni, reliant la Roumanie et la République de Moldova, représente un moment remarquable dans la coopération entre les deux Etats et l’UE. C’est ce qu’a déclaré mardi, le premier ministre moldave, Iurie Leanca, lors de l’inauguration du chantier. Présent à l’événement, le commissaire européen à l’Energie, Gunther Oettinger, a estimé que ce gazoduc revêtait une importance stratégique pour les deux pays. Le chef du gouvernement de Bucarest, Victor Ponta, a également été présent à la cérémonie. Antérieurement, le premier ministre roumain avait félicité les citoyens moldaves à l’occasion du 22e anniversaire de la déclaration d’indépendance vis-à-vis de l’Union Soviétique.



    Visite – Le ministre roumain de l’Economie, Varujan Vosganian, fait ce mardi une visite officielle à Kiev. Il y est accompagné par une délégation gouvernementale. La visite est destinée à reprendre les négociations avec la partie ukrainienne en vue de la récupération par la Roumanie des dépenses dans le cadre de sa participation à la construction du Combinat d’enrichissement des minerais acides de Krivoï Rog. Le montant est estimé à un milliard de dollars. Les travaux de construction de l’usine de Krivoï Rog ont démarré en 1983, à l’époque de l’Union Soviétique. Y ont pris part la République Démocratique Allemande, la Tchécoslovaquie, la Bulgarie et la Roumanie. En 1990 , les travaux, achevés à hauteur de 70%, ont été arrêtés, l’investissement étant gelé en 1998 jusqu’à l’identification d’une solution.



    Economie – Le président roumain, Traian Basescu, s’est dit préoccupé par la hausse du chômage et la baisse accentuée des investissements étrangers directs. Selon le chef de l’Etat, qui s’appuyait sur les données fournies par l’Institut National de la Statistique, au mois de juin la Roumanie affichait un taux de chômage de 7,6%, en hausse de près de 1% par rapport à la même période de l’année précédente, alors qu’au premier semestre 2013, les investissements étrangers directs ont reculé d’environ 20%. Le président roumain a appelé dans ce contexte le gouvernement de centre-gauche au pouvoir à Bucarest à stimuler les investissements publics et à attirer les fonds européens.



    Enquête — Les experts de l’ONU poursuivent ce mardi l’enquête sur une possible utilisation d’armes chimiques en Syrie, lors d’une attaque la semaine dernière près de Damas. Les experts ont recueilli des échantillons sur le site de l’attaque ainsi que des témoignages des médecins ayant pris en charge les victimes dans un centre de la Croix Rouge syrienne. L’opposition et les Etats occidentaux accusent l’armée syrienne d’avoir tué des centaines de civils dans cette attaque. Le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, a déclaré que les Etats–Unis disposaient de preuves attestant l’utilisation des armes chimiques par l’armée syrienne, mais que le régime de Damas avait détruit ces preuves. Le ministère russe des Affaires étrangères a appelé mardi les Etats-Unis et la communauté internationale à la « prudence » en Syrie, soulignant quune intervention militaire aurait des conséquences « catastrophiques » pour les pays du Moyen Orient et de lAfrique du Nord. A Bucarest, le ministère des Affaires étrangères a fermement condamné toute utilisation présumée d’armes chimiques par les parties impliquées dans le conflit en Syrie.

  • Le 12 août – la Journée mondiale de la jeunesse

    Le 12 août – la Journée mondiale de la jeunesse

    Selon les plus récentes statistiques de l’Organisation mondiale du travail, plus de 70 millions de jeunes sont au chômage, ce qui s’explique surtout par leur manque d’expérience. La probabilité de se retrouver sans emploi est trois fois plus élevée pour les jeunes que pour les adultes — indiquent les estimations. Paradoxalement, c’est dans les pays développés que la jeunesse est le plus touchée par le chômage. Au sein de l’UE, dans des pays comme la Grèce ou l’Espagne, par exemple, 50% des jeunes n’ont pas d’emploi.



    C’est pourquoi, en 2013, la Journée internationale de la jeunesse, fêtée le 12 août, n’est plus tellement une occasion de se réjouir. Elle ne l’a plus été d’ailleurs depuis que la crise économique a touché le continent, faisant monter en flèche le chômage et plongeant le marché de l’emploi dans l’incertitude. Les mécontentements liés au niveau très bas des salaires ajoutent une dernière touche au tableau général que le monde offre aux jeunes lors de cette journée, fêtée pour la 14e fois, à l’initiative de l’Assemblée générale des Nations Unies.



    Inquiétés par cette évolution du marché, les dirigeants de l’UE ont convenu récemment, d’allouer 6 milliards d’euros sur deux ans pour améliorer la situation des jeunes.



    John Springford, analyste économique travaillant pour la Voix de l’Amérique, considère pourtant cette initiative avec scepticisme. Selon lui, les aides ponctuelles ne peuvent résoudre le problème, des solutions sur le long terme étant nécessaires dans ce domaine. John Sprigford estime que, selon un calcul sommaire, chaque jeune bénéficie d’un millier d’euros environ. De tels problèmes nécessitent des politiques macroéconomiques, structurelles et non pas des mesures conjoncturelles — affirme-t-il.



    La président du Conseil européen, Herman van Rompuy, appelle, lui, à la patience, en soulignant que « les leaders sont conscients du fait que les réformes ont besoin de temps pour être appliquées et que les résultats ne seront pas immédiats. »



    Toujours selon les statistiques de l’Organisation mondiale du travail, la Roumanie est confrontée à un phénomène particulier : 15% des jeunes y sont trop qualifiés pour ce que le marché leur offre. Ils ont suivi des écoles techniques ou des facultés, ils ont une très bonne formation professionnelle, mais ils ne trouvent pas de travail. Alors, soit ils doivent se contenter d’un emploi inférieur à leur qualification, soit ils partent à l’étranger.



    Le pape François exhortait, lui, les jeunes à bâtir le monde de leurs rêves. Récemment, au Brésil, lors des Journées mondiales de la jeunesse catholique, le souverain pontife les a appelés à sortir de leurs groupes fermés, de l’anonymat et à lutter pour leurs valeurs et pour leur foi. (trad.: Dominique)

  • 31.07.2013

    31.07.2013

    Terrorisme – L’homme d’affaires à double nationalité roumano-syrienne, Omar Hayssam, a demandé aujourd’hui, à Bucarest, à la justice roumaine et aux autorités internationales de rouvrir tous les dossiers dans lesquels il est impliqué. Omar Hayssam, impliqué dans l’enlèvement de trois journalistes roumains en Irak en 2005, avait été condamné en l’absence, en 2007, à 20 ans de prison pour terrorisme. En 2006, il a quitté la Roumanie dans des circonstances non-élucidées. Ensuite, il a été arrêté en Syrie, où il a été condamné à quatre ans de prison dans un autre dossier. Omar Hayssam est rentré en Roumanie, où il est jugé dans un dossier de fraude.



    Accord – A la fin d’une visite de deux semaines à Bucarest, la délégation des bailleurs de fonds a annoncé avoir accepté de conclure un nouvel accord de précaution avec la Roumanie. Chiffré à 4 milliards d’euros, celui-ci sera accordé en égale mesure par le FMI et par la Commission européenne. L’accord sera analysé par le conseil d’administration du Fmi cet automne a précisé Andrea Schaecher, négociateur en chef pour la Roumanie de cette institution financière internationale. Elle a également rappelé que la prévision de croissance économique avait été révisée à + 2%. Aux dires des autorités roumaines, la privatisation de certaines compagnies d’Etat figurera parmi les conditions de ce nouvel accord. Le précédent s’était achevé avec succès le mois dernier.



    Chômage – En Roumanie, le taux de chômage s’est monté à 7,6% au mois de juin, soit une hausse de 0,5% par rapport à la même période de l’année 2012, selon les chiffres rendus publics aujourd’hui par l’Institut national des statistiques. Selon cette institution, le taux de chômage chez les hommes dépasse de 1,5% celui des femmes. Le nombre des chômeurs âgés de 15 et 74 ans était de 736 mille personnes en juin 2013.



    Football – Le club champion de Roumanie, Steaua Bucarest a battu mardi soir les Géorgiens de Dinamo Tbilissi sur le score de 2 buts à 0, dans la première manche du troisième tour préliminaire de la Ligue des Champions. Dans l’autre compétition européenne, la ligue Europa, trois autres équipes roumaine — Petrolul Ploiesti, Pandurii Tg Jiu et Astra Girugiu rencontreront jeudi le Vitesse Arnhem des Pays Bas, le Hapoel Tel Aviv d’Israël et respectivement l’AS Trencin de Slovaquie.

  • 29.07.2013

    29.07.2013

    Accord – Bucarest a conclu les négociations avec les bailleurs de fonds internationaux en marge d’un nouvel accord de précaution, a annoncé le Premier ministre roumain, Victor Ponta, à l’issue d’une réunion avec les experts de la mission conjointe du FMI, de la Commission européenne et de la Banque Mondiale. La procédure exige que ces derniers informent mardi leurs institutions respectives, tandis que toutes les parties impliquées devraient rendre publics mercredi les détails du document. Selon le chef du gouvernement roumain, les autorités roumaines et les représentants de la troïka ont également déniché un accord visant la rectification budgétaire de cet été.



    Hymne – La fête de l’hymne national roumain a été marquée un peu partout à travers le pays. A Bucarest, le ministre roumain de la Défense, Mircea Dusa, et celui de l’Intérieur, Radu Stroe, ont participé à une cérémonie militaire. Ce fut le 29 juillet 1848 que la chanson « Desteapta-te române » / «Réveille-toi roumain » a été chantée pour la première fois. Symbole de l’unité durant la Révolution roumaine de 1848, cette chanson est devenue l’hymne national de Roumanie après décembre 1989.



    Chômage Plus de 700 salariés des usines chimiques Oltchim Râmnicu Vâlcea, dans le sud de la Roumanie, sont au chômage partiel jusqu’au 8 septembre. La décision a été prise en raison du manque de matières premières. Oltchim fait l’objet d’une procédure d’insolvabilité depuis janvier 2013. Sa privatisation a échoué en 2012 puisque la personne qui avait remporté l’appel d’offres n’a pas payé la somme à laquelle elle s’était engagée — 45 millions d’euros.



    Canicule – Mardi, la capitale roumaine, Bucarest, ainsi que sept départements du sud du pays sont placés en vigilance orange à la canicule. Le mercure des thermomètres devrait frôler les 38-40 degrés, et l’indice température-humidité dépassera le seuil des 80 unités, selon l’Administration nationale de météorologie. Douze autres départements de la moitié sud seront en vigilance jaune, confrontés à la même chaleur écrasante. Toutefois, l’instabilité atmosphérique devrait gagner progressivement l’ensemble du territoire roumain. Des orages sont attendus mardi soir ainsi que dans la nuit de mardi à mercredi, avec des pluies torrentielles, apportant de la grêle ainsi que 25 à 30 litres au mètre carré.



    Oscars – « Pozitia copilului » – La position de l’enfant — le film signé par Calin Peter Netzer a été désigné pour représenter la Roumanie parmi les productions étrangères en compétition pour une nomination aux Oscars du meilleur film étranger, en 2014. « La position de l’enfant » a déjà décroché l’Ours d’or, à la Berlinale de cette année.

  • Crédits et économie durable

    Crédits et économie durable

    Le prix du logement a atteint aux Etats-Unis son plus haut niveau depuis 7 ans, ce qui confirme que les Américains refont confiance à leur économie et aux banques. Les analystes estiment une hausse des prix à l’avenir aussi, selon la correspondante de Radio Roumanie à Washington, Ani Sandu : « Le prix des logements a augmenté de dix pour cent, estime un rapport de l’agence de notation Standard and Poor’s. De telles majorations sont à signaler dans toutes les vingt localités américaines prises en compte par le document, notamment à Los Angeles, Seattle, Charlotte en Caroline du Nord et Tampa en Floride. Parallèlement, l’on constate que le taux de confiance des consommateurs se trouve à son plus haut niveau des 5 dernières années et que les mesures d’austérité adoptées depuis le début de l’année n’ont pas freiné les dépenses et la consommation. Autant d’indices, selon les analystes, que l’économie pourrait s’inscrire finalement sur une voie ascendante. Sur l’ensemble des facteurs de la croissance économique, notons la relance du marché de l’emploi, la diminution des taux d’intérêt et un nombre limité de logements neufs sur le marché ».



    Aux États-Unis, lactivité devrait progresser de 1,9% cette année et de 2,8% en 2014, selon un rapport de l’Organisation pour la Coopération et le Développement Economique, organisme qui joue un rôle d’assemblée consultative auprès des gouvernements des grandes puissances économiques. Par ailleurs, lagence de notation financière Moodys a relevé la note du système bancaire américain, quelle juge désormais « stable » et non plus « négative », citant une amélioration de léconomie aux Etats-Unis depuis la crise. Lagence de notation financière sattend en effet à ce que la croissance américaine se situe entre 1,5% et 2,5% en 2013 et 2014, accompagnée dun recul du chômage autour de 7%.



    Les taux d’intérêt réduits amélioreront les performances du système bancaire américain les 12 à 18 prochains mois, affirment les spécialistes de l’agence d’évaluation financière. Ces taux d’intérêt sont censés stimuler la diminution du taux de chômage et amélioreront le niveau du capital des banques. Les 18 grandes banques américaines sont beaucoup mieux préparées à résister face à une récession sévère aux Etats-Unis et à une baisse de l’activité économique mondiale, qu’au début de la crise en 2008, fait savoir aussi la Réserve Fédérale américaine, la FED. Et pourtant, les nouvelles ne semblent pas aussi bonnes dans le cas de l’Europe. Le rapport de l’Organisation pour la coopération et le développement économique prévoit une contraction de 0,6% des économies de la zone euro. La relance n’est prévue que pour 2014, lorsque la zone euro devrait progresser de 1,1%. Les risques concernant les perspectives de l’économie ont finalement commencé à baisser, mais un ralentissement du rythme de l’adoption des réformes pourrait aggraver la crise des dettes dans la zone euro, font savoir les auteurs du rapport.



    La relance demeure confuse et inégale parmi les différents pays et régions. De l’avis de l’Organisation pour la coopération et le développement économique, les banques centrales devraient redoubler d’efforts afin de stimuler les banques à accorder des crédits. Cette activité est actuellement bloquée en raison du surendettement de la population et des effets de la crise sur les revenus et le comportement financier des entreprises et des citoyens. C’est pourquoi l’octroi de crédits demeure bloqué en l’absence d’une croissance économique soutenable, affirment les banquiers roumains. Par contre, les analystes économiques et le public affirment que sans crédits, il est impossible d’obtenir une croissance solide. Les prévisions les plus récentes concernant la croissance économique de la Roumanie tournent autour de 2%.



    Le vice-président de l’Association roumaine des banques, Petre Bunescu, observe une augmentation des dépôts bancaires. Ecoutons-le : « La tendance d’économiser l’argent est de plus en plus visible depuis deux ans. Sans aucun doute, face à la crise, les citoyens ne sont plus aussi prêts à dépenser qu’auparavant. C’est ainsi que s’explique cette tendance, qui est positive et très visible. Malheureusement, le montant de l’épargne de la population et des sociétés demeure très bas. A mon avis, la Roumanie, dont l’économie connaîtra sans aucun doute la relance, ne pourra pas s’appuyer uniquement sur des ressources internes. »



    Par ailleurs, un des plus importants projets de l’Association roumaine des banques est celui de trouver des moyens d’impliquer les banques commerciales dans l’accès aux fonds européens, a déclaré le président de l’association Radu Gratian Ghetea : « Entre le désir et la mise en pratique, la voie n’est pas du tout simple. Nous, la communauté bancaire, nous ne voulons pas imposer à toutes les banques le même système, mais créer un cadre auquel les banques puissent adhérer afin de s’impliquer dans les étapes qui précédent le financement des projets déroulés avec des fonds européens. »



    Une commission d’experts de l’Association roumaine des banques travaille sur ce sujet avec des experts de la Banque centrale et du ministère des Finances. (trad. : Ioana Stancescu, Alex Diaconescu)

  • 08.07.2013

    08.07.2013

    Bac – Plus de 55% des lycéens Roumains ont réussi l’examen du baccalauréat, a annoncé le ministère roumain de l’Education Nationale. Par ailleurs, les autorités poursuivent les enquêtes sur les tentatives de fraude ayant émaillé cet examen dans des lycées de Bucarest et du pays.



    Incident -Une explosion a eu lieu ce matin dans une salle de cours d’une faculté de Iasi (nord-est de la Roumanie). Un homme est entré portant un dispositif improvisé qu’il a détonné en plein examen de licence. La personne en question, découvert, par la suite, comme ayant de graves affections psychiques, a été immobilisé par les étudiants et remis à la police. L’Université de Iasi a été évacuée mais il n’y a pas eu de victimes à la suite de cet incident .



    Diplomatie – Le chef de la diplomatie roumaine, Titus Corlatean a commencé une visite à Moscou, avec comme dominante les pourparlers officiels de demain avec son homologue russe, Sergueï Lavrov. A l’agenda : la signature de deux accords intergouvernementaux visant la culture, le sport et le tourisme mais aussi des pourparlers sur le développement des relations économiques et politiques. La visite du ministre roumain des Affaires Etrangères constitue le premier contact bilatéral à ce niveau depuis 2009. Plusieurs messages d’ouverture envers la Fédération russe ont été envoyés depuis Bucarest, ces derniers temps. Les hommes d’affaires russes, surtout du domaine énergétique, remarquent d’ailleurs que les relations économiques sont beaucoup plus serrés que les rapports politiques.



    Gaz – Les importations de gaz naturel en Roumanie ont baissé de plus de 41% pendant les cinq premiers mois de l’année par rapport à la période similaire de 2012, selon les chiffres de l’Institut National des Statistiques. A la fin de l’année dernière, les réserves de gaz de la Roumanie se chiffraient à une centaine de milliards de mètres cubes, soit 0,1% des réserves mondiales de gaz. Côté production, celle-ci s’est chiffrée en 2012 à près de 11 milliards de mètres cubes alors que la consommation a baissé à 13,5 milliards de mètres cubes. Par ailleurs, la Roumanie arrive dixième au classement des producteurs de pétrole d’Europe et d’Eurasie, malgré une baisse de la production de 2,8%, jusqu’à 86 mille barils par jour.



    Fonds – La Roumanie a dernièrement attiré davantage de fonds structurels qu’en début de l’année. Le ministre des fonds européens Eugen Teodorovici affirme que l’actuel taux d’absorption d’environ 20% élimine le risque d’un désengagement automatique des fonds européens. A présent, la Roumanie bénéficie de sept programmes opérationnels qui ont remboursé aux autorités de Bucarest plus de 3 millions et demi d’euros.



    Chômage – En Roumanie, le taux de chômage s’est chiffré au mois de juin à 4,96%, en baisse de 0,07% par rapport au mois précédent, a fait savoir aujourd’hui l’Agence nationale de l’emploi. Le taux de chômage parmi les hommes a baissé de 5,59% à 5,49% tandis que dans le cas des femmes celui-ci a baissé de 4,41% à 4,37%. Par tranches d’âge, les chômeurs les plus nombreux sont des personnes âgées de 40 à 49 ans.

  • L’Europe menacée par la pauvreté

    L’Europe menacée par la pauvreté


    « La crise économique a effacé tous les progrès accomplis en matière de lutte contre le chômage » peut-on lire dans un récent rapport présenté par le commissaire européen à l’Emploi et aux Affaires sociales László Andor. Ce dernier considère que 2012 a été une année particulièrement difficile pour l’Europe, frappée par un taux de chômage jamais atteint ces 20 dernières années.


    Ainsi, le risque de pauvreté s’accroît et la situation sociale continue de se dégrader. Les statistiques relèvent qu’à l’heure actuelle, quelque 19 millions de personnes sont touchées par le chômage dans la zone euro. Les revenus et les salaires sont en chute libre, ce qui fait que le risque de pauvreté et d’exclusion sociale frappe de plus en plus de personnes. Parmi les catégories les plus défavorisées, notons les jeunes, les femmes sans emploi et les mères célibataires. Si avant le début de la crise, le taux de chômage s’élevait à 7,1% dans l’UE, à présent, il est monté à presque 11%. Un grand écart s’est creusé entre le nord et le sud du vieux continent.


    Pour des détails, passons le micro à l’expert financier, Constantin Rudniţchi: « Ces 4 dernières années, donc depuis 2008, l’Europe a perdu quelque 5 millions d’emplois. Un chiffre qui prouve à quel point la situation du marché est compliquée. Plusieurs pays européens s’efforcent de trouver des solutions afin d’entraîner une baisse des charges sociales, surtout que leur poids s’élève souvent à 40% du revenu total d’un salarié, tandis qu’aux Etats-Unis, au Japon ou au Canada, les charges ne représentent que 30% du salaire. Du coup, tous les Etats membres de l’UE, la Roumanie comprise, se proposent un allégement de la fiscalité salariale. Malheureusement, peu d’entre eux y parviennent ».


    La pauvreté touche un ménage sur 5 en Bulgarie, Grèce, Hongrie, Lettonie et Roumanie, ainsi qu’à Chypre, tandis que les statistiques mettent en évidence une baisse sévère des revenus dans la moitié des pays de l’UE. Pourtant, la situation est nettement meilleure dans le nord de l’Europe ou encore dans des pays tels l’Allemagne, la France et la Pologne, où les salaires ont enregistré une courbe ascendante.


    Responsable de la coupe dans les aides sociales pour des millions de personnes, la crise a pleinement contribué à creuser l’écart entre les grands contributeurs de l’UE et le reste des Etats membres. « La plupart des systèmes d’assistance sociale ont perdu de leur capacité de mettre les budgets familiaux à l’abri des effets de la crise », a précisé le commissaire européen LászlóAndor. Selon l’officiel, une amélioration des systèmes d’assistance sociale serait à même d’accroître la résistance au choc économique, en facilitant la sortie de la crise. D’ailleurs, les responsables européens déploient des efforts en ce sens, la création d’une union monétaire plus efficace figurant parmi les mesures qu’ils ont avancées.


    Le premier ministre britannique David Cameron a récemment menacé de bloquer la modification du traité visant la création de cette union si les partenaires communautaires n’acceptent pas les changements demandés par le Royaume Uni aussi, visant un partenariat plus léger avec l’UE. « Ce qui se passe à l’heure actuelle en Europe est un changement majeur. Les pays de la zone euro doivent changer pour que la monnaie unique puisse fonctionner. Ils doivent mieux s’intégrer. Dans le monde, l’union monétaire n’existe pas sans union bancaire et fiscale. Ce changement implique une modification de la nature de l’organisation et c’est pourquoi nous demandons certains changements pour nous aussi », a affirmé David Cameron. La Grande Bretagne peut utiliser son droit de veto afin de rejeter les modifications nécessaires pour réaliser la supervision bancaire et des déficits, vu que tout changement dans le traité nécessite l’accord de chacun des membres de l’UE. Par ailleurs, selon des sources européennes, la nécessité de modifier le traité n’est toujours pas évidente. Ce qui plus est, même en cas d’opposition du Royaume Uni, les Européens peuvent toujours faire appel aux accords intergouvernementaux. Ce genre de dissensions ne fait que remettre sur le tapis des sujets plus anciens.


    Constantin Rudniţchi : « Il existe parmi les Européens un dilemme qui caractérise cette année. Il s’agit en fait de choisir entre plus ou moins d’Union européenne. C’est ce qu’on entend dans les chancelleries européennes et non seulement – parfois même parmi les simples citoyens. L’Europe est actuellement au tournant de son histoire. Normalement, les valeurs et la logique communautaire coïncident avec une intégration plus approfondie de l’UE, donc plus d’Europe. Marché unique, ça veut dire libre circulation des marchandises et des services, des capitaux et de la main d’œuvre. Toutefois, la crise a fait que toute une série d’Etats et même de régions aient des opinions divergentes à ce sujet, ce qui explique en fait l’élaboration de toute une série d’amendements. Le plus célèbre est celui de cet adulte terrible de l’UE qu’est la Grande Bretagne, qui ne fait même pas partie du pacte fiscal et qui émet toute une série d’observations aux initiatives de l’Europe visant une intégration plus forte », conclut Constantin Rudniţchi.(trad.: Ioana Stancescu, Alex Diaconescu)