Tag: confiance

  • Alec Bălășescu, anthropologue

    Alec Bălășescu, anthropologue

    Selon
    l’UNESCO, « la radio est un outil puissant pour célébrer l’humanité dans
    toute sa diversité et constitue une plate-forme pour le discours démocratique.
    Au niveau mondial, la radio reste le média le plus consommé.

    En Roumanie, la radio reste le média le plus crédible, comme le
    constate une étude réalisée par le centre INSCOP en mars 2021. 40,6% des
    participants à l’enquête ont affirmé faire plus de confiance aux informations
    diffusées par les radios, 36% des Roumains préfèrent la télévision, près de 22%
    s’informent plutôt sur les pages internet des différents médias et près de 19%
    se contentent de lire uniquement les informations reçues via les réseaux
    sociaux. Evidemment, les jeunes préfèrent la Toile pour s’informer, alors que
    les générations plus âgées restent fidèles aux médias, disons, classiques :
    tels la radio, la presse écrite et la télévision. Et même si l’utilisation de
    réseaux sociaux est à la hausse, un Eurobaromètre réalisé toujours en février
    et mars 2021, constate que 56% des Roumains interviewés ne font pas trop de
    confiance aux réseaux sociaux. Pour parler de toutes ces tendances en matière
    de confiance faite aux médias et de cette attitude paradoxale que les Roumains
    ont à l’égard des informations, nous avons invité au micro de RRI
    l’anthropologue et professeurs des universités, Alec Balasescu.

  • Marques autochtones préférées par les Roumains en 2021

    Marques autochtones préférées par les Roumains en 2021

    La performance des marques roumaines est mesurée d’après trois indicateurs : l’importance, le degré d’utilisation et la notoriété. Un classement issu de l’étude réalisée par la compagnie de recherche Unlock Market a été proposé par le magazine Biz.



  • 16/12/2021

    16/12/2021

    Covid-19 — La Roumanie a rapporté jeudi 812 nouveaux cas de contamination au coronavirus et 84 décès des suites de cette maladie, dont 19 antérieurs à la période de référence. Le taux d’incidence sur 14 jours a continué à baisser dans le cas de Bucarest, pour se chiffrer à 0,77 cas par mille habitants. Trois cas de personnes infectées au variant Omicron ont été confirmés. Jusqu’ici, la Roumanie a rapporté 11 cas de contamination avec ce variant. La Commission européenne s’attend à ce que ce variant devienne dominant dans l’UE jusqu’à la mi-janvier. La présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, s’est montrée toutefois confiante que le bloc communautaire peut et dispose des moyens pour dépasser cette situation. Le Centre européen pour la prévention et le contrôle des maladies a mis en garde que la multiplication rapide des cas atteints du nouveau variant était imminente et que la vaccination à elle seule n’empêchera pas la propagation du virus. Afin de maintenir la pression sur le système sanitaire à un niveau « gérable », le Centre a demandé de nouveau une « réintroduction rapide et un renforcement » des soi-disant mesures « non pharmaceutiques » contre le Covid-19, soit des restrictions.



    Conseil européen — Réunis, aujourd’hui et demain, à Bruxelles, les chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE discuteront de la situation épidémiologique dans le contexte de la pandémie de Covid-19, de l’importance de la vaccination et de la lutte contre la réticence à cet égard. Par ailleurs, suite à l’instabilité mondiale de plus en plus marquée, les Etats membres ont décidé que l’UE devait assumer une responsabilité accrue pour sa sécurité. Ainsi, les leaders européens aborderont des thèmes ayant trait au renforcement de la coopération avec l’OTAN, qui demeure le fondement de la défense collective. La question des forces militaires russes massées le long de la frontière ukrainienne sera également discutée au Conseil européen, tout comme la situation au Belarus. La Roumanie est représentée à ce sommet par le président Klaus Iohannis. Il considère nécessaire que le sujet de la hausse significative des prix de l’énergie reste prioritaire à l’agenda des institutions européennes. Le chef de l’Etat soutient aussi la nécessité de trouver des solutions pour protéger les consommateurs vulnérables, mais aussi le fait que l’énergie nucléaire et le gaz constituent des options pour une transition énergétique accessible.



    Magistrature — Bucarest accueille aujourd’hui des élections pour la direction du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), en l’occurrence pour le président et le vice-président de cet organisme. Ce sera un mandat au cours duquel le CSM fera des nominations importantes, dont celles des nouveaux chefs à la Haute Cour de cassation et de justice et à l’Inspection judiciaire. La juge réformatrice Andreea Chiş est en lice pour les fonctions de présidente ainsi que la juge Gabriela Baltag, qui a critiqué constamment ce qu’elle a appelé les abus du Parquet national anticorruption. Le CSM est composé de 19 membres : neuf juges et cinq procureurs, deux représentants de la société civile élus par le Sénat et trois membres de plein droit — le ministre de la Justice, le président de la Haute Cour et le procureur général de la Roumanie. Le mandat des membres élus est de 6 ans, non renouvelable.



    Timişoara — Des commémorations ont lieu à Timişoara (ouest), 32 ans après le début de la Révolution de 1989, qui a mené à la chute du régime communiste. Une Journée portes ouvertes est organisée au Mémorial de la Révolution, avec un service religieux, et des élèves de 15 écoles déposent des couronnes de fleurs aux monuments des héros. Une réunion festive du Conseil local, une projection du film Remember 89 ou l’organisation de la marche « Les héros ne meurent jamais » sont également prévues. La soirée s’achèvera par le concert Folk for Revolution, et une messe de minuit sera célébrée aussi. Le 17 décembre sera une journée de deuil à Timişoara. Rappelons que la flamme de la Révolution s’est allumée le 16 décembre et allait embraser l’ensemble du pays. Les trams se sont arrêtés, les manifestants ont formé des colonnes et ont marché vers le centre-ville, au son des slogans contre le régime totalitaire. C’est alors que les premières arrestations ont eu lieu, et le lendemain, 17 décembre, le feu a été ouvert sur les protestataires.



    Salaires — En Roumanie, les salaires de base, certaines soldes, les indemnités et les primes dont bénéficient les personnels publics seront gelés l’année prochaine, afin d’éviter des pressions supplémentaires sur les dépenses budgétaires, selon un projet d’ordonnance d’urgence publié par le ministère des Finances. Cette disposition règlementaire pourrait être adoptée vendredi par le gouvernement. Mercredi, le cabinet de coalition a adopté les ordonnances d’urgence permettant la majoration, à partir du 1er janvier, des retraites et des allocations familiales et la mise en place d’une 13e indemnité pour les personnes handicapées. Le gouvernement de Bucarest accordera aussi des aides aux retraités les plus pauvres, au mois de janvier. Détails après nos infos.



    Sondage — L’Armée, l’Académie roumaine et l’Eglise occupent les premières places au classement de la confiance des Roumains, selon le baromètre de la vie religieuse, édition 2021, lancé par l’Institut des sciences politiques et des relations internationales de l’académie roumaine et par le Centre de recherches sociologiques LARICS. Selon cette enquête, les roumains accordent beaucoup de confiance à l’Armée, à hauteur de plus de 67 %, à l’Académie roumaine — près de 65 % – et à l’Eglise — plus de 62 %. Les mairies des localités des sujets questionnés et la Police sont créditées de taux de confiance de 45, et respectivement de 44 %. Seuls 20 % des Roumains font confiance à la presse, près de 15 % au président, 14 % au parlement et 13 % au gouvernement. Avec 9 % de confiance seulement, les partis politiques arrivent en dernière position en matière de confiance des Roumains.



    Météo – Beaucoup de grisaille et de mauvais temps en Roumanie. Des pluies et des chutes de neige sont signalées. les températures vont de 1 à 7°, avec 4 petits degrés sous un ciel morne à Bucarest.



  • Les aînés valent leur pesant d’or

    Les aînés valent leur pesant d’or

    Certains clichés dangereux ont vu le jour dans la société roumaine. Parmi eux, l’idée qu’il est presque impossible de retrouver du travail après 45 ans. Par conséquent, nombreux sont ceux qui, malgré leur mal-être au travail, ne se pressent pas pour trouver un autre emploi, partant du principe que personne ne voudra d’eux. D’autres, sans emploi, et qui ont déjà essuyé plusieurs refus à l’embauche, ont perdu confiance en eux et n’ont plus la motivation de continuer à chercher du travail. Existe-t-il vraiment une malédiction des plus de 45 ans ? Est-ce notre réalité désormais ? Ils ne peuvent pas trouver de travail après cet âge, dans une société qui évolue, il est vrai, à une vitesse vertigineuse ? Quelles qualités et compétences doit présenter un candidat de plus de 45 ans pour espérer se faire embaucher ? Et qu’est-ce qui l’empêche d’avancer ? Raluca Dumitra, Directrice Marketing du groupe eJobs, explique :



    « Il est vrai que les candidats de plus de 45 ans sont ceux qui ont le plus de défis à relever sur le marché de l’emploi. L’une des raisons principales, c’est leur manque d’aisance avec les outils numériques, à la différence des nouvelles générations. Les questions de la flexibilité et de la volonté de sortir de sa zone de confort, de découvrir autre chose, sont aussi moindres chez les candidats de cette tranche d’âge. A l’inverse, il ne faut pas oublier qu’ils présentent aussi de nombreux atouts. Par exemple, leur grande expérience, qu’ils peuvent partager ensuite avec les plus jeunes de leur équipe. Ils ont aussi beaucoup d’endurance et sont très ponctuels. »



    Autrefois, on parlait d’apprentissage sur le tas, littéralement de « voler le métier », en roumain, donc de l’apprendre en regardant quelqu’un qui le pratique. Aujourd’hui on parle d’observation (shadowing, en anglais). C’est du pareil au même : le plus âgé transmet son savoir au plus jeune, et il est d’ailleurs très possible que l’inverse soit vrai aussi. En somme, un employé de plus de 45 ans a plus de chances de conserver son poste (ou d’en trouver un nouveau) s’il est disposé à partager son expérience avec les autres. Après tout, il a lui aussi sûrement « volé » le travail de quelqu’un d’autre pour commencer. Ou plutôt, il a sûrement fait de l’observation. Raluca Dumitra raconte :



    « Il est évident qu’il existe une grande différence en termes de connaissances et d’expérience, et c’est tout naturel, entre les candidats âgés de plus de 45 ans et les plus jeunes. Mais il est possible d’en faire un atout. Il faudrait créer des programmes dans lesquels les plus jeunes feraient de l’observation, pour profiter de l’expérience des plus âgés. Tout le monde pourrait en profiter, les plus jeunes, comme ceux âgés de plus de 45 ans, qui pourraient partager leurs connaissances et ainsi se sentir valorisés au sein de l’entreprise. Et bien sûr, cela représenterait aussi un avantage pour l’employeur. »



    Les candidats de plus de 45 ans présentent aussi des inconvénients. Ils sont souvent plus rigides et certains ne sont pas disposés à revoir leur salaire à la baisse pour un nouvel emploi. Mais voyons ensemble, avec Raluca Dumitra, quels sont les avantages :



    « Les employeurs préfèrent le plus souvent faire appel à des plus jeunes sans expérience, et ce pour des raisons très simples. D’abord, parce qu’ils peuvent les former selon leurs critères, ce qui, pour être honnête, est beaucoup difficile avec les candidats de plus de 45 ans. En effet, plus nous vieillissons, plus il est difficile de faire preuve de flexibilité et de se plier aux attentes des employeurs. D’autre part, il est évident que la question financière entre aussi en compte. Les candidats de plus de 45 ans ont, pour la plupart, des prétentions salariales qu’ils ne veulent pas revoir à la baisse. Il est donc souvent plus rentable pour l’employeur d’embaucher un candidat sur un poste junior avec un salaire moindre, qui sera formé et modelé pour correspondre aux besoins de l’employeur. Bien évidemment, embaucher et former un jeune ne veut pas dire qu’il fera toute sa carrière dans la même entreprise. C’est un risque que l’employeur est prêt à prendre. A l’inverse, on sait que cela représente un risque moindre chez les candidats de plus de 45 ans, car ils sont beaucoup plus stables dans leur choix de carrière. »



    La dernière étude réalisée par eJobs a mis en évidence certains aspects positifs pour la génération des plus de 45 ans. Les voici :



    « Je ne crois pas que 45 ans rime forcément avec difficultés. Il est vrai que ces candidats rencontrent des difficultés lorsqu’il s’agit pour eux de s’intégrer dans une équipe plus jeune. Ils le reconnaissent eux-mêmes. Il est donc évident qu’il existe un conflit générationnel en ce sens, une différence de mentalité qui engendre des problèmes de communication. Dans le cadre de notre étude la plus récente, 42 % d’entre eux ont reconnu ne pas avoir de sujet de conversation en commun avec leurs collègues plus jeunes, et avoir l’impression que c’est à cause de la différence d’âge. C’est encourageant de voir que ces candidats de plus de 45 ans sont prêts à faire ces concessions pour obtenir un meilleur emploi. Près de 45 % d’entre eux affirment être prêts à effectuer une reconversion professionnelle si cela s’avère nécessaire pour l’obtention d’un poste plus intéressant. 16,5 % seraient même prêts à revoir à la baisse leur salaire pour un poste qu’ils considèrent plus prometteur. 8,4 % seraient prêts à partir travailler à l’étranger, et 7 % dans une autre ville de Roumanie. 7 % ont répondu être disposés à apprendre à se servir d’un ordinateur pour travailler. Mais il ne faut pas négliger qu’environ 16 % d’entre eux refuseraient tout compromis, même pour un meilleur poste. »



    L’une des meilleures solutions pour les candidats de plus de 45 ans qui cherchent un travail reste la reconversion professionnelle. Raluca Dumitra ajoute que les Roumains acquièrent ainsi de nouvelles compétences, découvrent un nouvel environnement de travail et gagnent en confiance :



    « Dans l’idéal, il faudrait que de nombreuses entreprises emploient des candidats de plus de 45 ans qui partageraient leur savoir, leurs compétences et leur expérience professionnelle avec les plus jeunes. Tout le monde sortirait gagnant de ce genre de programme. Par ailleurs, j’espère voir de plus en plus de candidats entamer la reconversion professionnelle que 45 % d’entre eux affirment vouloir effectuer. Ils doivent aussi être conscients que leurs compétences sont aussi utiles dans d’autres domaines que le leur. Et surtout, il faut qu’ils comprennent qu’en 2021, le numérique n’est plus un effet de mode, mais bien une condition sine qua non à l’embauche. Ceux qui n’ont pas les compétences numériques nécessaires ont moins de chances que les autres d’être recrutés. Et c’est valable pour toutes les catégories d’âge, pas seulement les plus de 45 ans », a conclu notre interlocutrice, Raluca Dumitra.


    (Trad.: Charlotte Fromenteaud)

  • Où va la Roumanie ?

    Où va la Roumanie ?

    Un tiers des Roumains seulement
    affirment que la Roumanie est dans bonne voie et plus de 68% d’entre eux croient
    que la direction du pays est mauvaise. C’est la conclusion d’un récent
    baromètre de l’opinion publique. « La
    méfiance publique : l’ouest contre l’est, l’ascension du courant
    nationaliste à l’ère de la désinformation et du phénomène des fausses
    nouvelles », c’est le titre de l’étude réalisée du 1er au
    15 juin par INSCOP Research. Il y a deux mois, en mars, le taux des personnes
    mécontentes de la direction dans laquelle se dirige la Roumanie était à 2% supérieur
    au pourcentage mentionné cette-fois.






    Par ailleurs, selon cette
    étude, plus de 80% des Roumains estiment actuellement qu’ils sont vus comme des
    « citoyens de deuxième rang » en Europe, alors que seuls 15% ne sont
    pas d’accord avec de tels propos. La plupart des personnes questionnées expliquent
    cet état de choses par le comportement inapproprié de certains Roumains ayant
    vécu ou qui vivent toujours à l’étranger et moins d’un quart ont pointé du
    doigt l’attitude de supériorité des citoyens d’autres Etats européens.






    Et pourtant, à la question où ils
    préféreraient travailler ou étudier pour une période plus longue de temps, près
    de la moitié des Roumains ont déclaré qu’ils ne quitteraient pas le pays, alors
    que 42% d’entre eux choisiraient un pays de l’Ouest et un petit pourcentage
    seulement opteraient pour un pays de l’est, tel la Russie ou la Chine. Sur
    cette toile de fond, deux tiers des Roumains préfèrent les droits et les
    libertés occidentales aux valeurs traditionnelles promues par la Russie. Ce qui
    plus est, les personnes questionnées affirment que les droits et les libertés
    individuelles sont respectées le plus aux Etats-Unis et en Union européenne et
    dans une moindre mesure en Russie et en Chine.






    Par ailleurs, plus de la moitié
    des Roumains affirment que l’adhésion de la Roumanie à l’UE avait produit
    plutôt des avantages pour notre pus, alors qu’aux yeux d’un tiers de la
    population celle-ci n’avait engendré que des désavantages. A noter aussi qu’en mars
    dernier, le taux des personnes affirmant que l’adhésion de la Roumanie à l’UE
    avait été bénéfique était plus important.






    Pour ce qui est de l’appartenance
    à l’Alliance de l’Atlantique nord, deux tiers des Roumains souhaitent que la
    Roumanie soit membre de l’OTAN, pour qu’elle soit mieux protégée du point de
    vue militaire. En revanche, moins d’un tiers des personnes interviewées aimeraient
    que le pays soit neutre pour qu’aucun pays ne puisse avoir des raisons de l’attaquer.
    Trois quarts des Roumains affirment aussi que l’existence de facilités
    militaires américaines sur le sol roumain aiderait le pays à mieux se défendre
    en cas d’agression extérieure, alors que 20% ne sont pas d’accord avec une
    telle affirmation.






    Enfin, les Roumains font
    confiance à l’OTAN et à l’UE, puis à l’Allemagne, aux Etats-Unis, à la Russie
    et à la Chine, alors qu’en mars c’était l’Allemagne en première position,
    suivie par l’UE et l’OTAN. Ce qui plus est Angrela Merkel, Joe Biden et
    Vladimir Poutine sont les leaders internationaux auxquels les Roumains font
    confiance le plus. Voici en bref, les conclusions d’un récent baromètre de l’opinion
    publique qui a questionné 1100 Roumains début juin. (Trad. Alex Diaconescu)

  • Relâchement après la vaccination

    Relâchement après la vaccination

    Institué
    en mai 2020, après deux mois d’état d’urgence, l’état d’alerte a
    été prolongé tous les mois en Roumanie et personne ne peut prévoir
    quand il sera levé. L’épidémie de Covid-19 a été une véritable
    radiographie des défaillances du système, qui existaient depuis
    plusieurs décennies. Elle n’a épargné personne et a touché
    l’économie tout comme la société roumaine dans son ensemble.

    Et à
    tout cela sont venues s’ajouter les restrictions imposées dans la
    tentative d’endiguer la propagation du virus : à commencer par
    le port du masque et la distanciation physique et jusqu’à la
    suspension des libertés de circuler et de se réunir. Or, les
    autorités ne cessent de le répéter, le retour à la normale,
    éventuellement à partir du 1er
    juin, ne pourrait jamais se faire sans vaccination. Le premier
    ministre roumain Florin Cîtu affirme que cette date constitue un
    repère important dans la lutte contre la pandémie, et qui dépend
    de l’immunisation d’au moins un tiers de la population. Florin Cîtu : « Le
    1er
    juin, ce ne sera pas un retour total à la normalité, mais un
    premier pas, un pas important pourtant. Toutefois, j’ai affirmé
    qu’un retour à la normale serait possible uniquement si 35 % de la
    population se fait vacciner. Cela ne dépend que de nous. Je sais que
    je me répète, mais seule une campagne de vaccination à succès
    peut apporter la normalité en Roumanie. »


    Le
    chef du gouvernement roumain a également ajouté que le port du
    masque ne serait plus obligatoire si au moins 10 millions de
    personnes se font vacciner, c’est-à-dire la moitié de l’ensemble
    de la population. Or, selon une étude réalisée par un des
    opérateurs les plus importants de la sphère des services médicaux,
    la compagnie MedLife, le taux de vaccination jusqu’à la fin 2021
    serait de 27 à 31 % du total, soit seulement 5 millions de
    personnes. 10 à 13 % de la population aurait l’intention ferme de se
    faire vacciner, et seulement un tiers des Roumains croient que la
    vaccination serait efficace. La situation est un peu meilleure dans
    les villes, où entre 33 et 38 % du total des personnes âgées d’au
    moins 16 ans se feront vacciner avant la fin de l’année. En
    revanche, en milieu rural, le taux de vaccination estimé avant le
    mois de décembre varie de 19 à 23 % du total.

    Les hommes, les
    personnes de plus de 50 ans ainsi que celles qui ont fait des formes
    moyennes ou sévères de la maladie sont les catégories les plus
    ouvertes à l’idée de vaccination. Ce qui plus est, le taux
    d’acceptation du vaccin augmente conformément au niveau d’éducation
    des gens. La crainte des effets secondaires générés par le vaccin
    immédiatement ou à long terme, la méfiance des autorités et du
    système sanitaire comptent parmi les principales raisons du refus.
    C’est pourquoi, selon l’étude réalisée par MedLife, il faut
    impliquer dans la campagne d’immunisation plusieurs pôles de
    confiance dans la société, tels l’Eglise, l’Armée et les
    organisations civiques, pour faire baisser la crainte face à la
    vaccination. (trad. Alex Diaconescu)



  • Paul Jamet (France) – L’Eglise orthodoxe roumaine et la vaccination

    Paul Jamet (France) – L’Eglise orthodoxe roumaine et la vaccination

    Ce n’est pas étonnant ici, Paul, car un baromètre de décembre 2020 indiquait que les Roumains accordent le taux de confiance le plus élevé à l’Eglise, plus de 70%. Avec plus de 86% de fidèles, l’Eglise orthodoxe est majoritaire dans ce pays. L’Armée arrive en 2e position, avec près de 62%, suivie par l’Académie roumaine (45%) et la mairie (43%). Avec un taux de confiance de 41%, la Police se classe cinquième, et le ministère de la Santé arrive ensuite, avec 31%. Les résultats de ce sondage ne sont pas des exceptions. Au fil des ans, si l’Eglise n’était pas première, elle était deuxième. Les dernières places, donc les entités auxquelles les Roumains font le moins confiance, sont le gouvernement, avec moins de 14%, le parlement, avec 9,5%, et les partis politiques avec 9%.



    En fait, dans ce pays, les 18 cultes reconnus par l’Etat ont reçu d’importants subsides de la part de ce dernier au fil des ans. Des subventions qui ont triplé entre 2008 et 2018, par exemple, dont beaucoup pour la construction et la réparation d’églises et autres lieux de culte, mais aussi pour une partie (plus exactement 65%) des salaires des prêtres, pasteurs, imams etc. et du personnel des cultes (plus de 15 000 postes). Selon la loi, les traitements du clergé sont équivalents à ceux de l’enseignement secondaire. Les chefs des cultes (92 personnes) sont assimilés à des fonctions de dignité publique et touchent une indemnité mensuelle fixe du même ordre de grandeur que le salaire du président de la Roumanie. En plus, les cultes reçoivent également des fonds des conseils départementaux et des budgets locaux. Quant à la dynamique des allocations aux cultes, elle a été plus étoffée pendant les années préélectorales et électorales, sauf pendant les années de crise et lorsque le pays a été dirigé par un gouvernement technocrate. Pour la construction de l’immense Cathédrale du salut de la nation, en cours à Bucarest, l’Eglise orthodoxe roumaine a touché énormément d’argent de l’Etat.



    Fin 1989, il existait en Roumanie 17 393 lieux de culte en tout — églises, chapelles, maisons de prière, synagogues, mosquées et autres. En 2016, l’on en dénombrait 27 384, alors qu’en 2020, plus de 28 000 ! Bien sûr, tous n’ont pas été financés par l’Etat, loin s’en faut, mais ce dernier y a contribué aussi. Seuls 38% des nouveaux lieux de culte étaient orthodoxes jusqu’en 2016, précisait l’Eglise orthodoxe roumaine. Pour comparaison, disons que de 1989 à 2016, seules 385 écoles ont été bâties en Roumanie. Il est vrai que pour des écoles, on ne peut pas faire de dons dans ce pays, selon la loi.



    Il n’est donc pas étonnant que certains prêtres consentent à parler aux paroissiens des bénéfices de la vaccination, mais c’est selon leur conscience. Des dépliants ont été mis à leur disposition par l’Etat, intitulés « La vaccination contre le Covid-19 en Roumanie. Gratuite. Volontaire. Sûre ». Toutefois, ces brochures sont destinées au clergé, pour qu’il décide en connaissance de cause de se faire vacciner ou non, et pas aux fidèles. Car, selon le porte-parole du Patriarcat roumain, le prêtre Vasile Bănescu, « l’Eglise ne peut pas se prononcer sur le caractère sûr de l’acte de vaccination. Ceux qui ont l’autorité professionnelle et morale de recommander un vaccin tout à fait nouveau et récent, ce sont exclusivement les spécialistes du domaine médical en question ». Néanmoins, les personnels des cultes sont libres ; certains membres du clergé ont donc soutenu l’immunisation, alors que d’autres ont plaidé pour ne pas se faire vacciner. « Le devoir de toute personne responsable de l’Eglise, c’est de conseiller aux autres de s’informer », a ajouté le porte-parole du Patriarcat roumain.

  • Le nouveau Parlement de Bucarest

    Le nouveau Parlement de Bucarest

    A une seule exception près, les sénateurs et députés roumains ont vu valider, lundi, leurs mandats obtenus lors du scrutin législatif du début du mois, et les deux chambres ont donc été légalement constituées. La nouvelle majorité de centre-droit, qui aspire également à former le futur gouvernement, a passé un premier test et a imposé ses candidats à la tête de l’Assemblée législative. A la Chambre des députés, l’ancien premier ministre libéral Ludovic Orban, soutenu par le Parti national libéral (PNL), l’Alliance entre l’Union Sauvez la Roumanie et PLUS (USR-PLUS) et l’Union démocrate magyare de Roumanie (UDMR), a remporté plus de voix que son contre-candidat, le social-démocrate Alfred Simonis. Au Sénat, l’ancienne ministre Anca Dragu, proposée par l’Alliance USR-PLUS et soutenue par le Parti national libéral (PNL) et l’UDMR, est devenue la première femme présidente de la Chambre haute, après avoir dépassé le sénateur Lucian Romaşcanu, du Parti social-démocrate (PSD).



    L’arithmétique parlementaire ne laisse pas de place au suspense. Le PNL et l’UDMR (tous deux affiliés au Parti populaire européen) et l’Alliance USR-PLUS (qui fait partie du groupe Renew Europe) ont plus d’élus que le PSD (affilié au Parti socialiste européen) et les nationalistes de l’Alliance pour l’union des Roumains (AUR), qui ont accédé, pour la première fois, au Législatif et ne sont pas encore affiliés à une famille politique européenne. Après le vote du 6 décembre, un total de 466 parlementaires ont été élus – 330 députés et 136 sénateurs -, selon les listes du Bureau électoral central. Le PSD détient 47 mandats au Sénat et 110 à la Chambre des députés, le PNL a 41 sénateurs et 93 députés, l’Alliance USR-PLUS – 25 et 55, l’Alliance AUR – 14 et respectivement 33, et l’UDMR – 9 et 21. En outre, 18 mandats de député ont été attribués d’office aux représentants des minorités nationales, qui se rallient d’habitude au vote de la majorité parlementaire.



    Les nouveaux élus sont ceux qui, au cours des quatre prochaines années, corrigeront et adapteront la législation roumaine aux défis sans précédent de la pandémie de COVID-19 et aux crises économiques et sociales prévisibles qu’elle a engendrées. En plus, selon les commentateurs, les nouveaux sénateurs et députés devraient réhabiliter le prestige même de leurs propres fonctions.



    Dans une enquête récente sur la confiance des Roumains dans les institutions, la hiérarchie est dominée par l’Église, l’armée et l’Académie et se termine par le gouvernement (avec seulement 13,7%), le Parlement (9,5%) et les partis politiques (9,1%). Le tourisme politique, le népotisme, l’incompétence, l’absentéisme sont les défaillances que la presse et l’opinion publique associent fréquemment aux parlementaires et rendent encore plus impopulaires les salaires substantiels et les retraites spéciales (non contributives) qu’ils touchent. Plusieurs dizaines de députés et de sénateurs – de droite ou de gauche, du pouvoir ou de l’opposition, titulaires de plusieurs mandats ou éphémères en politique — ont été les protagonistes d’affaires pénales. Les noms les plus sonores sont ceux des anciens présidents de la Chambre, les sociaux-démocrates Adrian Năstase et Liviu Dragnea, et du libéral Bogdan Olteanu, tous trois passés par la case prison pour corruption.


    (Trad. : Ligia)

  • 11.08.2019 (mise à jour)

    11.08.2019 (mise à jour)

    Manif – Quelque 25 mille Roumains, y compris de la diaspora, ont protesté samedi, devant le siège du gouvernement de Bucarest. Ils ont demandé une réponse à ce qui s’est passé lors du meeting de la diaspora, d’il y juste une année, vu que les coupables n’ont toujours pas été trouvés. Rappelons que la manifestation du 10 août 2018, à laquelle ont participé près de 100 mille personnes mécontentes de la gouvernance, a été marquée par l’intervention brutale et disproportionnée des forces de l’ordre, qui ont utilisé des gaz lacrymogènes et de canons à eau. Ce rassemblement-là s’est soldé par des blessés des deux côtés. Plusieurs dossiers pénaux ouverts par les procureurs de la Direction d’investigation des infractions liées au crime organisé et au terrorisme (DIICOT) sont toujours en cours d’instruction. Selon les organisateurs, le meeting de ce samedi, qui s’est déroulé pacifiquement, sans incidents majeurs, a également été une réaction aux évolutions sur les plans politique et social. Les manifestants ont protesté aussi devant le siège du ministère de lIntérieur. Des manifestations ont également eu lieu dans d’autres grandes villes de Roumanie et de l’étranger, notamment dans les capitales européennes où vivent d’importantes communautés roumaines. Plusieurs publications étrangères ont alloué d’amples espaces à la protestation. Reuters a remarqué le caractère pacifique de la manifestation et le fait qu’elle avait été organisée par des groupes de Roumains qui travaillent à l’étranger. Au-delà de son commentaire, France Presse a noté la position d’une sexagénaire, qui a déclaré être venue protester contre les injustices qu’elle subit tous les jours, contre la corruption de la classe politique et contre un système de santé obsolète. Le titre de l’article en anglais de Radio Free Europe, c’est « Nous savons ce que vous avez fait l’été dernier ». La publication remarque le fait que la protestation a eu des échos aussi dans le reste du pays et a marqué une année depuis la répression violente de la manif du 10 août 2018. La chaîne de télévision Deutsche Welle a également couvert ce sujet et mentionné que la protestation avait lieu dans un contexte où la coalition au pouvoir est affaiblie par rapport à l’année dernière par le résultat aux élections européennes, mais aussi par l’emprisonnement de son leader, Liviu Dragnea. Il a été condamné en mai dernier à 3 ans et 6 mois de prison ferme pour corruption.



    Confiance — Plus de la moitié des Roumains font confiance à l’UE, et 60% ont une image positive sur l’Union, selon l’Eurobaromètre de printemps. Du point de vue de la confiance, la Roumanie occupa la 2e place, après le Portugal, sur les 28 Etats membres et 5 pays candidats. Sur l’ensemble du continent, le taux de confiance en l’UE est à son plus haut niveau depuis 2014. En plus, il est supérieur à celui de confiance en les gouvernements ou les parlements nationaux. Depuis le dernier sondage de ce type, fait l’année dernière, le nombre de ceux qui ont une image positive sur l’UE s’est accru dans 23 Etats membres. Les progrès les plus marquants ont été enregistrés à Chypre, en Hongrie, en Grèce, en Roumanie et au Portugal. C’est l’inflation qui préoccupe le plus les Européens, et on constate dans leurs réponses une hausse de l’attention qu’ils accordent aux changements climatiques. Au sujet des principaux accomplissements de l’UE, la grande majorité des citoyens considère qu’ils relèvent de la libre circulation des Européens sur le continent.



    Marine — A Galaţi, ville port maritime et fluvial (sud-est), se sont poursuivies les cérémonies consacrées à la Journée de la Marine roumaine, marquée, comme chaque année, le 15 août. Une Journée portes ouvertes a été organisée. Les touristes et les locaux ont visité des bâtiments de la Flotille fluviale Mihail Kogălniceanu. Sur la falaise, les marins militaires ont présenté aux personnes intéressées la technique et les équipements de combat, mais aussi l’offre éducationnelle des établissements d’enseignement des forces navales. Les petits ont pu rencontrer le dieu Neptune et les pirates. Dici le 15 août, plusieurs villes – ports sur le Danube et à la Mer Noire proposeront au public des expositions, des concerts, des lancements de livres ou des ateliers interactifs.




    Vote — L’Autorité électorale permanente a fait savoir que plus de 10 mille électeurs roumains de l’étranger se sont déjà inscrits en ligne sur le site votstrainatate.ro en vue de l’élection présidentielle de novembre prochain. Près de la moitié de ces personnes souhaitent se rendre aux bureaux de vote. Selon la même source, le vote par correspondance présente l’avantage de pouvoir voter chez soi, en suivant une procédure simple et sûre, d’éviter les files d’attente et les frais de déplacement au bureau de vote. Le ministère des Roumains du monde a annoncé que plus de cinq millions et demi de Roumains ont quitté le pays. Si l’on y ajoute le nombre de ceux qui vivent dans les communautés historiques, près de 10 millions de Roumains vivent en dehors de la Roumanie.



    Université d’été – La XVIIe édition de lUniversité dété Izvorul Muresului aura lieu du 12 au 17 août dans la localité homonyme du département de Harghita (centre). Cette année, lévénement aura pour thème « La Roumanie et les Roumains du monde, une année après le Centenaire de la Grande Union ». Parmi les sujets à l’agenda des discussions figureront la préservation de lidentité des Roumains dUkraine et de République de Moldova, les évolutions géopolitiques dans la région et l’intérêt nationale roumain, la politique des partis parlementaires et des institutions publiques vis-à-vis des Roumains de partout et de ceux issus des milieux pluriethniques et pluriconfessionnels de Roumanie. Y participent des personnes de République de Moldova, dUkraine, de Hongrie, de Serbie, de Bulgarie et de la diaspora, des maîtres de conférences des principaux centres universitaires de Roumanie et dailleurs, des représentants de la société civile et des médias.



    Météo — En Roumanie, l’Administration nationale de météorologie a émis une alerte jaune à la canicule et à l’inconfort thermique marqué, valable sur quasiment l’ensemble du pays jusqu’à mardi. Dans le sud et le sud-est, l’inconfort thermique est plus fort. Les températures grimperont jusqu’à 38°. Par endroits, les nuits seront tropicales (donc les températures ne descendront pas à moins de 20°). La vague de chaleur s’intensifiera dans toutes les régions de plaine et de plateau ; là, le temps sera caniculaire à la mi-journée, et l’inconfort thermique sera marqué. Les maximales iront de 29 à 37°. Lundi, le ciel sera plutôt dégagé, à l’exception des régions de colline et de montagne, où des nuages passagers feront leur apparition et aussi des ondées. Le vent sera faible à modéré, plus intense en haute montagne et pendant les pluies.

  • La confiance des citoyens dans l’UE

    La confiance des citoyens dans l’UE

    La Roumanie se classe deuxième, après le Portugal, en ce qui concerne la perception positive de l’UE, selon l’Eurobaromètre rendu public lundi. Le nombre des Roumains qui ont une image positive du bloc communautaire va croissant – 60 % contre une moyenne européenne de 45%. Le nouveau sondage révèle une forte croissance de la perception positive des citoyens à l’égard de l’UE dans tous les domaines, allant de l’économie jusqu’à l’état de la démocratie.



    Plus de moitié des Roumains font confiance à l’UE et se disent optimistes quand il s’agit de la situation du marché de l’emploi, alors que la moyenne européenne à ce chapitre est de 44%. La confiance dans lUE a augmenté dans 20 Etats membres et continue d’être supérieure à celle quéprouvent les citoyens à légard des gouvernements et des parlements nationaux. Les résultats les plus élevés ont été enregistrés en Lituanie, au Danemark et en Estonie. En outre, plus de la moitié des personnes interrogées dans 15 pays, dont la Roumanie, ont tendance à faire confiance à lUE. 61% des citoyens européens sont optimistes quant à lavenir de lUE, tandis que seuls 34 % sont pessimistes. Loptimisme est le plus élevé en Irlande, au Danemark, en Lituanie et en Pologne. À lautre extrémité, on retrouve le Royaume-Uni et la France. Plus de la moitié des Européens affirment que leur voix compte dans lUE, ce qui se traduit par une croissance du pourcentage par rapport à l’automne 2018 et au mois de juin 2014.



    La citoyenneté de lUnion et la libre circulation sont considérées comme les principales réalisations de lUE. Au niveau national et européen, limmigration reste la principale préoccupation, avec 34 % de mentions, malgré une diminution depuis lautomne 2018. L’étude constate également que le soutien à leuro a atteint un nouveau record et que le changement climatique constitue la deuxième préoccupation majeure des citoyens de l’Union, après l’immigration.



    Dans lensemble des 28 États membres, plus de la moitié des répondants se sentent citoyens de lUE. Ces résultats sont les meilleurs depuis lenquête Eurobaromètre de juin 2014 menée avant lentrée en fonction de la Commission Juncker. Ce dernier sondage a été réalisé après les élections européennes, entre le 7 juin et le 1er juillet 2019, dans les 28 pays de lUE et cinq pays candidats (Macédoine du Nord, Turquie, Monténégro, Serbie et Albanie).

  • 13.05.2019 (mise à jour)

    13.05.2019 (mise à jour)

    Etat de droit — La Commission européenne a confirmé, lundi, que son premier vice-président, Frans Timmermans, a adressé, vendredi, une nouvelle lettre aux autorités roumaines dans laquelle il exprime sa préoccupation à l’égard des évolutions concernant l’état de droit en Roumanie. Le porte-parole de la Commission, Margaritis Schinas, a affirmé que l’inquiétude principale porte sur les évolutions qui interfèrent avec l’indépendance judiciaire et avec la lutte efficace contre la corruption, y compris la protection des intérêts financiers de l’UE et notamment les amendements récemment adoptés aux Codes pénaux. Selon lui, si les améliorations nécessaires ne sont pas adoptées rapidement ou si d’autres mesures négatives sont prises, telles que la promulgation des derniers amendements aux Codes pénaux, la Commission activera sans tarder le cadre pour protéger l’Etat de droit et suspendra le Mécanisme de coopération et de vérification. Par ce mécanisme, la Commission suit l’évolution de la Justice en Roumanie depuis l’adhésion du pays à l’UE, en 2007. Le 24 avril, la Commission a annoncé qu’elle examinerait attentivement les projets de modification du Code pénal et du Code de procédure pénale, adoptés par la Chambre des députés, et a réaffirmé que la Roumanie devait reprendre d’urgence le processus de réforme.



    Partenariat oriental — Bruxelles accueille, deux jours durant, plusieurs événements marquant le 10e anniversaire du Partenariat oriental. La Roumanie est représentée par le chef de l’Etat, Klaus Iohannis, et par le ministre des Affaires étrangères, Teodor Melescanu. Les représentants des 28 Etats membres et des six pays partenaires – Arménie, Azerbaïdjan, Belarus, Géorgie, République de Moldova et Ukraine — évaluent les progrès réalisés dans le cadre d’un plan de travail ambitieux pour l’avenir, qui vise des bénéfices concrets pour les citoyens de l’ensemble de la région par des efforts consacrés aux économies, aux gouvernances et à des sociétés plus puissantes. Le Partenariat oriental est une initiative qui consiste à créer une zone commune de démocratie, prospérité, stabilité et coopération étroite entre les Etats membres de l’UE et les pays partenaires.



    Perquisitions — Les procureurs de la Direction dinvestigation du crime organisé et du terrorisme (DIICOT) ont mené lundi matin des perquisitions chez des membres d’un réseau de trafiquants d’êtres humains. Suite aux quinze perquisitions effectuées dans les départements de Timis et Arad, dans l’ouest de la Roumanie, les procureurs appuyés par les forces spéciales ont découvert 12 migrants. Le leader du réseau est un Syrien que la police a arrêté sur Timisoara, a déclaré la police qui a affirmé que les transfuges versaient 10.000 euros au réseau pour franchir la frontière roumaine vers l’Europe occidentale. 20 personnes sont visées par l’enquête.



    Exercice — L’exercice militaire européen Spartan 2019 a démarré ce lundi sur la base 90 Transport aérien d’Otopeni, dans le sud du pays, dans le contexte de l’exercice par la Roumanie de la présidence du Conseil de l’Union européenne. Selon un communiqué du ministère de la Défense de Bucarest, l’exercice qui s’achèvera le 24 mai, fait partie de la série d’activités planifiées et organisées par l’Agence européenne de défense (AED) et les Forces aériennes roumaines, dans le cadre du programme EATF (European Air Transport Fleet). Il est conçu comme un événement multinational de formation et d’entraînement dans le domaine de l’aviation de transport. Les pays participants à l’exercice, aux côtés de la Roumanie, sont la Bulgarie, l’Italie, la Lituanie et la Slovaquie, mais aussi des observateurs d’autres Etats d’Europe qui détiennent ce type d’aéronef (Spartan), mais aussi des Etats Unis et d’Australie.



    Elections européennes — En Roumanie, la campagne pour les élections européennes du 26 mai se poursuit. 13 partis et formations politiques y présentent des candidats: le Parti social-démocrate et l’Alliance des démocrates et des libéraux, membres de la coalition au pouvoir, l’Union démocratiques des Magyars de Roumanie, liée au pouvoir par un protocole de coopération parlementaire, le Parti national libéral, l’Alliance Union Sauvez la Roumanie-PLUS, le Parti du Mouvement populaire, le parti Pro Romania (formé de dissidents du PSD), tous d’opposition. S’y ajoutent les partis extraparlementaires l’Union nationale pour le progrès de la Roumanie, le bloc de l’Unité nationale et les partis Romania Unita, PRODEMO, Socialiste Roumain et Social-démocrate indépendant. Il y a aussi trois candidatures indépendantes. Si le Royaume-Uni quitte l’Union européenne, Bucarest enverra au Parlement européen 33 eurodéputés, un eurodéputé de plus par rapport à la législature actuelle. 441 bureaux de vote seront ouverts à l’intention des Roumains de l’étranger, la plupart en Italie, Espagne et en République de Moldova voisine. Le 26 mai, jour des élections européennes, est également prévu le référendum sur la Justice convoqué par le président du pays, Klaus Iohannis.



    Prisons — Les syndicats des établissements pénitentiaires roumains s’apprêtent à démarrer des mouvements de protestation, deux fois par semaine, pour réclamer l’adoption, en urgence, du Statut de l’officier de police judiciaire pénitentiaire et le paiement des heures supplémentaires. Des protestations ont eu déjà lieu ce lundi dans les prisons de Rahova, près de Bucarest et d’Aiud, dans le centre du pays. Une première rencontre entre les représentants des syndicats et le ministre par intérim de la Justice, Ana Birchall, a eu déjà lieu, afin de trouver des solutions aux revendications des syndicalistes.




    Extradition — Le Ministère roumain de la Justice a envoyé aux autorités judiciaires de Madagascar les documents nécessaires à l’extradition de Radu Mazare, ancien édile de la ville de Constanta, le plus grand port roumain à la mer Noire. Selon la ministre par intérim de la Justice, Ana Birchall, le dossier se trouve déjà sur la table du ministère de la Justice de la République malgache. L’ancien maire de Constanta a été arrêté la semaine dernière, à Madagascar, suite à un mandat d’arrêt international délivré par les autorités roumaines. Il a été condamné définitivement à 9 ans de prison ferme dans un dossier de rétrocessions fictives de terrains.



    Visite — Les inscriptions en ligne aux messes religieuses officiées par le Pape François en Romania continuent jusqu’au 31 mai. Des centaines de milliers de Roumains se sont déjà inscrits. Aux côtés des Roumains, assisteront aux messes des chrétiens des pays voisins, comme la Hongrie, la Serbie ou l’Ukraine. Les organisateurs ont également souligné la présence de pèlerins de pays lointains, tels que Pakistan, Rwanda, Afrique du Sud, Namibie, Nigeria, République malgache, Australie, Israël ou Canada. Le pape François effectuera sa visite en Roumanie du 31 mai au 2 juin, à l’invitation du président Klaus Iohannis et de l’Eglise catholique roumaine. Placé sous la devise « Cheminons ensemble ! », litinéraire du Souverain pontife inclura la capitale, Bucarest, les villes d’Iaşi (la plus grande agglomération urbaine de lest du pays, où vit une importante communauté catholique) et Blaj (centre spirituel des Roumains de confession grecque-catholique), ainsi que le sanctuaire marial franciscain de Şumuleu Ciuc (qui se trouve dans une zone à population majoritaire dorigine ethnique hongroise). Ce sera la deuxième visite d’un Souverain pontife en Roumanie, après celle du Pape Jean-Paul II de 1999. C’était alors pour la première fois dans l’histoire qu’un Pape se rendait dans un pays majoritairement orthodoxe.



    Médailles — Les élèves roumains ont décroché six médailles d’argent lors de la XVIIe édition du Concours scientifique européen EUSO. Déroulé du 4 au 11 mai dans la localité portugaise d’Almada, le concours qui a comporté trois épreuves – biologie, chimie et physique, a réuni cette année 50 équipes de 24 pays.



    Confiance — L’Armée, l’Eglise et l’Académie roumaine se placent dans le classement de la confiance des Roumains, selon le Baromètre de l’opinion publique présenté lundi par l’Académie roumaine. Selon l’étude, 68% des sujets questionnés ont déclaré accorder « beaucoup de confiance et une très grande confiance » à l’Armée, 57% à l’Eglise et plus de 45% à l’Académie roumaine. Les places suivantes sont occupées, dans l’ordre, par la Police, la Présidence, la Banque nationale de Roumanie, la Mairie, la presse, la Cour constitutionnelle, le gouvernement, le parlement et les partis politiques. Au sujet des institutions internationales, les sondés accordent « beaucoup de confiance et une très grande confiance » à l’OTAN — plus de 56%, à l’UE — plus de 55% -, à l’ONU — plus de 52%. L’étude a été réalisée du 12 avril au 3 mai, sur un échantillon représentatif de plus d’un millier de personnes de 18 ans et plus, avec un taux d’erreur maximum de plus ou moins 3% pour un taux de confiance de 95%.



    Eurovision — La 64e édition du Concours Eurovision de la chanson se déroule cette semaine à Tel Aviv. La Roumanie y est représentée par Ester Peony qui chantera, le 16 mai, la chanson On a Sunday. La finale aura lieu deux jours plus tard, le 18 mai. 41 pays sont inscrits dans la compétition.



    Tennis — La joueuse de tennis roumaine Simona Halep a grimpé en seconde position au classement mondial, 239 points derrière la numéro un mondiale, la Japonaise Naomi Osaka. La troisième position revient à l’Allemande Angelique Kerber. Trois joueuses roumaines seulement font partie des cent meilleures joueuses de tennis du monde. Il s’agit de Simona Halep, Mihaela Buzarnescu (29e) et Sorana Cirstea (93e). Cette semaine, la numéro deux mondiale se trouve au tableau du tournoi de Rome. La Roumaine rencontre au second tour la Tchèque Marketa Vondrousova ou Barbora Strycova. Toujours à Rome, Mihaela Buzărnescu jouera au premier tour contre la Lettonne Jelena Ostapenko. Irina Begu (96e du monde), s’est qualifiée au tableau principal, après avoir éliminé la Portoricaine Monica Puig. Lundi, le duo roumain Irina Begu/Mihaela Buzărnescu s’est incliné devant le double Anastasia Pavlioutchenkova (Russie)/Anastasija Sevastova (Lettonie) par 6-2, 6-4, au premier tour du tournoi.

  • 23.03.2019

    23.03.2019

    Enquête – Les Roumains font plus confiance à l’Armée et à l’Eglise qu’aux partis politiques et au Parlement, relève une enquête INSCOP menée du 5 au 13 mars sur demande de la Fondation Konrad Adenaueur. Selon la source, 68% des sujets questionnés font confiance à l’Armée, 55% à l’Eglise, 48% à la Gendarmerie, 40% au Parquet national anticorruption et 38% à la présidence. Au pôle opposé, on retrouve les partis politiques et parlementaires auxquels seulement 11% des Roumains font confiance. Sur le plan international, l’enquête place en tête du classement l’OTAN dont le capital de confiance se monte à 52%, suivi de près par l’UE, avec 49%.

    Visite – La première ministre roumaine, Viorica Dancila, visite les Etats-Unis jusqu’à mardi pour participer à la Conférence du Comité américano-israélien pour les politiques publiques (AIPAC (American Israel Public Affairs Committee). Une visite qui fait suite à l’invitation du président de l’AIPAC, Morton Fridman, et du directeur exécutif du comité, Howard Kohr. Selon un communiqué du gouvernement roumain, cette visite témoigne de l’intensification du dialogue bilatéral et s’inscrit dans les efforts soutenus de l’Exécutif de Bucarest de renforcer et de développer les partenariats conclus par la Roumanie avec les Etats – Unis et Israël.

    Chisinau – L’ambassadeur roumain à Chisinau, Daniel Ionita, a affirmé que, suite aux élections parlementaires du 24 février dernier, les partenaires internationaux de la République de Moldova se trouvent actuellement dans une période d’attente stratégique. Bucarest continuera à soutenir le parcours européen de Chisinau et les réformes que la république voisine met en place. Selon les correspondants Radio Roumanie sur place, l’ambassadeur roumain a salué le volume des échanges commerciaux bilatéraux qui a atteint en 2018 un niveau historique de plus d’un milliard de dollars. Suite au scrutin législatif du mois dernier, sur les 101 sièges des députés, les socialistes pro-russes du président Igor Dodon ont occupé 35, le Parti démocrate- 30, le bloc pro européen de droite, ACUM- 26 et le Parti populiste Shor, 7. Par aillleurs, trois sièges ont été attribués à des indépendants.

    Gilets jaunes – D’importants dispositifs de sécurité ont été mobilisé ce samedi dans les grandes villes de France dans la perspective d’une nouvelle manifestation des Gilets jaunes. Selon la correspondante Radio Roumanie à Paris, au moins 4000 policiers et gendarmes ont été déployés dans les rues de la capitale française. Pour la première fois depuis le déclenchement du mouvement, le gouvernement a décidé de recourir aussi aux militaires de la mission antiterroriste Sentinelle qui seront mobilisés samedi pour l’acte 19 des Gilets jaunes afin de protéger des bâtiments officiels et autres « points fixes ». Suite aux violences de la semaine dernière, le préfet de police a pris un arrêté pour interdire de manifestation un large périmètre incluant les Champs-Élysées, la place de la Concorde, l’Elysée et l’Assemblée nationale. Le Ministère roumain des Affaires Etrangères avertit que les personnes qui doivent s’y rendre doivent absolument se munir d’un acte d’identité et ne pas avoir sur elles des armes à feu ou des substances dangereuses.

    Football – La sélection nationale de football de Roumanie s’apprête à rencontrer ce soir, en déplacement, la Suède pour leur premier match au sein du groupe F du tour préliminaire au Championnat Européen de 2020. Mardi, les Tricolores affronteront les Iles Féroé, sur terrain propre. Les deux premières classées de chaque groupe obtiendront leur qualification. Nottons que le tirage aux sorts pour l’Euro 2020 est prévu le 30 novembre, à Bucarest. D’ailleurs, la capitale roumaine accueillira quatre matchs au tableau du tournoi final. Par ailleurs, lors d’un stage de préparation en Espagne, la sélection roumaine de football des moins de 21 ans s’est inclinée jeudi devant l’équipe espagnole lors d’un match amical. Les jeunes espoirs du football roumain devront rencontrer lundi les Danois. L’équipe roumaine des moins de 21 ans participera au Championnat européen 2019 d’Italie et Saint Marin au sein du groupe C, aux côtés de l’Angleterre, la France et la Croatie.

    Tennis – La joueuse roumaine de tennis, Simona Halep, numéro trois mondiale, s’est qualifiée au troisième tour du tournoi WTA de Miami, aux Etats-Unis, après avoir battu l’Américaine Taylor Townsend. Par la suite, Halep rencontrera la Slovène, Polona Hercog. Une autre Roumaine, Monica Niculescu, a également obtenu sa qualification au troisième tournoi du même concours après avoir eu raison de l’Espagnole, Garbine Muguruza. Pour son prochain match, Niculescu rencontrera la Danoise, Caroline Wozniacki. Quant à Mihaela Buzarnescu, la troisième Roumaine présente à Miami, celle-ci a perdu face à la Française, Alizé Cornet.

    Météo – Il fait beau en Roumanie où les températures dépassent légèrement la normale saisonnière, presque partout. Des pluies éparses risquent de toucher le sud du territoire. Les températures maximales vont de 11 à 20 degrés. 14 degré, à midi, à Bucarest

  • 14.02.2019

    14.02.2019

    Budget — Les sénateurs et les députés roumains ont démarré aujourd’hui, en réunion plénière, les débats par articles du projet de loi du budget de la Roumanie et celui de la sécurité sociale d’Etat pour 2019. Les débats généraux ont été finalisés mercredi. Le vote final est prévu pour vendredi. Les deux projets législatifs ont déjà reçu l’avis favorable des commissions de spécialité du Législatif. Par rapport à la variante proposée par le gouvernement, les budgets impartis au ministère des Finances, au Service roumain de renseignement et au Service de protection rapprochée ont été réduits. Les ministères de l’Education et des Transports ont reçu des fonds supplémentaires pour des investissements. Le budget se fonde sur une croissance économique de 5,5%, un déficit de 2,5% et un PIB supérieur à 1000 milliards de lei, soit plus de 200 milliards d’euros.



    Economie — La croissance de l’économie roumaine a ralenti en 2018, se situant à 4,1%, contre 7% en 2017, révèlent les estimations rendues publiques par l’Institut national de la statistique. Le PIB a lui aussi enregistré une progression inférieure aux prévisions, qui faisaient état d’une avancée de 4,5% de l’économie roumaine en 2018. Sur le premier trimestre de l’année dernière, le taux de croissance a été de 0,7%, tandis que sur le troisième trimestre l’économie a progressé de 1,7% par rapport au deuxième. Selon les prévisions économiques intermédiaires de la Commission européenne, le boom économique que la Roumanie a connu en 2017 s’est atténué en 2018. La croissance réelle du PIB a diminué de 7% en 2017, à un niveau estimé de 4% en 2018, précise l’Exécutif européen.



    Métro — La commissaire européenne à la politique régionale, Corina Creţu, a approuvé l’octroi de 517 millions d’ euros destinés à la construction de 6 km de lignes de métro des plus de 14km que comptera la magistrale qui devrait relier le centre de la capitale roumaine, Bucarest, au principal aéroport du pays, “Henri Coandă” Otopeni. Le projet prévoit également la construction de six nouvelles stations souterraines du métro et l’acquisition de 12 rames de métro.



    Justice — L’ex cheffe de la Direction Nationale Anticorruption de Roumanie (DNA), Laura Codruţa Kovesi, a annoncé avoir été citée en justice par la Section d’enquête sur les infractions liées à la justice, étant suspectée d’abus de fonctions, de perception de pot-de-vin et de faux témoignage. Kovesi se dit innocente et affirme que ce n’est pas une simple coïncidence qu’elle ait été citée en justice juste avant les auditions au Parlement européen pour le poste de procureur européen en chef. Par ailleurs, ce jeudi, la Section pour les procureurs du Conseil supérieur de la magistrature a décidé de déléguer Călin Nistor à la tête de la DNA, où il occupe la fonction de procureur en chef adjoint. Il a jusqu’ici assuré l’intérim à la direction de l’institution, après l’annonce, début janvier, par Anca Jurma, qu’elle ne souhaitait plus que son mandat de chef par intérim du Parquet anticorruption soit prorogé. Le poste de procureur en chef du Parquet anticorruption était vacant depuis juillet dernier, lorsque sa titulaire, Laura Codruta Kovesi avait été révoquée par le chef de l’Etat, en application d’une décision de la Cour constitutionnelle. Ultérieurement, la proposition du ministre de la Justice de nommer Adina Florea au poste de procureur en chef de cette institution a été rejetée par le président Klaus Iohannis.




    Sondage — L’Armée continue d’être l’institution dans laquelle les Roumains ont le plus confiance (plus de 64%), révèle un sondage INSCOP Research, réalisé du 21 janvier au 5 février et demandé par la Fondation Konrad Adenauer. La liste continue avec l’Eglise (54,5%), la gendarmerie, 43,5% et la police 41,2%. Selon la même enquête, 39,7% des Roumains se disent confiants et très confiants dans la Directions nationale anticorruption et 39,1% font confiance à l’institution présidentielle. Dans ce même sondage sur le niveau de confiance, les dernières places sont occupées par les partis politiques (11,8%) et le Parlement (9,8%). Parmi les institutions internationales, l’OTAN jouit de la plus grande confiance (49,9%), suivie par l’UE (47,8%), le Parlement européen (44,7%) et la Commission européenne (43,8%). Le sondage a été réalisé auprès de 1.080 personnes de plus de 18 ans, la marge d’erreur étant de plus ou moins 3%.


    Défense — Poursuite à Bruxelles de la réunion des ministres la Défense de l’OTAN. A l’agenda, l’avenir du Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire et la violation de ses dispositions par la Russie. La Roumanie y est représentée par le ministre de la Défense, Gabriel Leş. Celui-ci a participé mercredi à deux sessions formelles de travail. La première a abordé les évolutions et les retombées pour l’Alliance du Traité mentionné, la seconde s’est penchée sur le stade de la mise en œuvre de la posture renforcée de défense et de dissuasion. Les participants à la réunion ont exprimé leurs inquiétudes sur la poursuite du développement et du déploiement par la Russie du système de missiles SSC-8, en violation du Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire Le partage équitable des responsabilités a également figuré à l’ordre du jour. La Roumanie a réaffirmé son engagement à maintenir à 2% du PIB le niveau des fonds alloués à la Défense.



    Tennis – La joueuse de tennis roumaine Simona Halep, n°3 mondiale, rencontre aujourd’hui lAllemande Julia Goerges, dans les quarts de finale du tournoi WTA de Doha, au Qatar. Grâce à la victoire remportée mercredi contre l’Ukrainienne Lesia Tsurenko (24e WTA), Halep grimpera, à partir du lundi prochain, à la deuxième place au classement mondial. 64 semaines d’affilée, jusqu’en janvier dernier, Simona Halep a été leader du classement mondial.



    Météo – Le ciel est couvert. De faibles pluies sont signalées sur la moitié est du pays, ainsi que des chutes de neige en haute montagne. Les températures maximales de la journée iront de 0° à 10°. Il faisait 5° à midi, dans la capitale, Bucarest.

  • Baisse de confiance des Roumains en l’UE

    Baisse de confiance des Roumains en l’UE

    Quelques mois avant que la Roumanie ne prenne pour la première fois la présidence du Conseil de l’UE, la perception des Roumains sur l’appartenance à l’UE décline de 59% à 49% d’avis la soutenant. C’est la plus forte baisse enregistrée par le bloc communautaire sous ce chapitre, révélée par le plus récent Eurobaromètre publié par le Parlement européen. Ce n’est pas une bonne nouvelle, a estimé le chef de l’Etat, Klaus Iohannis, selon lequel la baisse de confiance des Roumains n’est que temporaire.

    « Comme nous le savons tous, la perception d’une nation sur les problèmes européens relève d’habitude des problèmes internes plutôt que des problèmes européens. Si nous arrivons à redresser la barre en Roumanie, je pense que l’attitude vis-à-vis de l’Europe reviendra à des niveaux de normalité, supérieurs à 50% », déclarait le président. « En Roumanie, le contexte national turbulent que traverse le pays à compter d’août dernier semble affecter aussi les indicateurs de soutien à l’UE, qui sont d’habitude plus élevés. Différentes protestations antigouvernementales pour dénoncer la corruption et la réforme du système judiciaire ont lieu en Roumanie. Le mécontentement au niveau national semble se refléter sur la perception des sondés de Roumanie par rapport à l’UE exprimée dans cette étude », indique l’Eurobaromètre.

    Le caractère temporaire de cette perception est parfaitement plausible alors que, selon les résultats de l’enquête, 65% des Roumains, auparavant les supporters les plus fervents de la qualité de membre de l’Union, considèrent qu’en cas de possible référendum sur la sortie de la Roumanie de l’UE, ils voteraient contre. Au niveau de l’UE, l’adhésion moyenne des citoyens européens à l’appartenance au bloc communautaire est de 62%, à la hausse de deux points de pourcentage par rapport au mois d’avril. L’étude indique aussi que 21% des Roumains sont d’avis que l’appartenance de leur pays au bloc communautaire est une mauvaise chose, alors que la moyenne de cet indicateur au niveau de l’UE est de 11%.

    En même temps, 64% de la population de la Roumanie (soit un chiffre en dessous de la moyenne de l’UE, qui est de 68%) est d’avis que le pays a gagné suite à son adhésion à l’UE. Selon 13% des Roumains, la principale raison pour laquelle la Roumanie gagne suite à son adhésion, c’est que le bloc communautaire contribue à la démocratie de leur pays. D’autre part, 50% des Roumains sont favorables à une union économique et monétaire européenne avec une monnaie unique, l’euro. Au sujet des thèmes qui devraient être prioritaires pour la campagne électorale en vue des élections européennes de mai 2019, les Roumains considèrent que la protection des frontières extérieures est le sujet le plus important pour eux.

  • La confiance des Roumains dans les institutions européennes

    La confiance des Roumains dans les institutions européennes

    Selon un Eurobaromètre rendu public jeudi dernier et portant sur le degré de confiance des Européens dans les institutions et les politiques de l’UE, les Roumains s’avèrent plutôt optimistes quant à l’avenir de l’Europe qu’à celui de leur propre pays. Un résultat qui devrait inquiéter les autorités de Bucarest. Concrètement, 31% des habitants de la Roumanie entrevoient une relance de l’économie communautaire dans les douze mois à venir, un pourcentage bien au-dessus d’une moyenne européenne de 21%.

    La situation change quand il s’agit de l’économie nationale dont le niveau de croissance ne satisfait que 27% des sujets questionnés, 22% de moins que la moyenne européenne. La majorité des Roumains, à savoir 52%, fait plus volontiers confiance aux structures européennes qu’aux institutions nationales. Il convient de mentionner qu’au niveau européen, le crédit accordé aux institutions communautaires est de 42% en moyenne. A la différence d’autres européens, les Roumains se disent plutôt mécontents de leur niveau de vie et de leur lieu de travail. Ils ne sont que 54% des sondés à avoir qualifié de bonne leur situation financière et seulement 42% à se dire satisfaits de leur lieu de travail face à une moyenne européenne de 71% et respectivement de 61%. Les principaux responsables en sont la flambée des prix et implicitement, du coût de la vie, conséquence de la majoration du taux d’inflation à plus de 5% en mai, le taux le plus élevé des cinq dernières années.

    Au niveau européen, l’Eurobaromètre met en évidence un optimisme à la hausse vis-à-vis de la croissance économique, parallèlement à un soutien renforcé de la monnaie unique. Pour la première fois depuis le printemps 2007, les opinions positives sur la situation de l’économie nationale- 49% l’emportent sur les opinions négatives- 47%. Par ailleurs, le soutien à l’Union économique et monétaire est à son plus haut niveau, 74% des répondants se disant en faveur de l’euro. Par ailleurs, la confiance dans l’UE est à la hausse- 42%-, atteignant son niveau le plus élevé depuis l’automne 2010, tandis qu’une majorité d’Européens, soit 58%, se dit optimiste quant à l’avenir de l’Union.

    A l’heure où l’on parle, un nombre croissant de citoyens européens estiment avoir bénéficié des initiatives clés de l’Union telles l’absence de contrôle aux frontières ou leur réduction en cas de voyage à l’étranger, la diminution du coût des appels lors de l’utilisation d’un portable dans un autre Etat membre de l’UE, davantage de droits pour le consommateur en cas d’achat de produits ou de services dans un autre pays européen ou encore l’amélioration des droits des passagers dans le transport aérien. Quant aux sujets d’inquiétude dans le cas des Européens, ce sont la migration et le terrorisme qui se classent en première position. Parmi les priorités fixées par Bruxelles et largement soutenues par les Européens, il faut rappeler la libre circulation des personnes et la politique commune de sécurité et de défense.

    Menée en mars 2018, la présente enquête repose sur des entretiens avec plus de 33 milles personnes issues des Etats membres et des pays candidats. (trad. Ioana Stancescu)