Tag: consommation

  • Une enquête Eurobaromètre sur l’énergie

    Une enquête Eurobaromètre sur l’énergie

    L’agression militaire menée par la Russie en Ukraine a poussé la plupart des pays européens à renoncer progressivement au gaz russe afin de freiner la machine de guerre de Moscou. Cette réalité à laquelle s’ajoute la nécessité de renoncer dans un délai de temps raisonnable aux combustibles fossiles polluants a placé la question énergétique au sommet de l’agenda européen. Plus de trois quarts des Européens estiment que l’Union européenne devrait jouer un rôle de coordination plus important en matière d’énergie. Selon un Eurobaromètre publié mardi, les citoyens européens soutiennent la politique énergétique menée par l’UE.

     

    L’Europe devrait diversifier ses sources d’énergie

    Huit Européens sur dix estiment que les objectifs européens en matière de climat stimuleront la création d’emplois et attireront les investissements vers le secteur des énergies propres. Trois quarts pensent que la politique européenne réduira la dépendance à l’égard des importations d’énergie. La plupart des personnes interrogées affirment que l’Europe devrait diversifier ses sources d’énergie, y compris à travers des investissements dans des sources renouvelables, tandis que 50% des sondés plaident pour une baisse de la consommation à chaque fois que l’occasion se présente.

     

    Des tarifs énergétiques plus abordables

    40% des Européens considèrent que les politiques de l’UE en matière d’énergie devraient  faire en sorte que les prix soient aussi abordables que possible, tandis que 33% soulignent la nécessité que l’UE investisse dans des technologies énergétiques innovantes. Par ailleurs, 30 % ont déclaré que les mesures devraient privilégier la baisse de la consommation énergétique.

     

    Les Européens essaient de réduire la consommation énergétique à la maison

    Plus de trois quarts des personnes interrogées (77 %) affirment avoir pris des initiatives personnelles, modifiant considérablement leurs habitudes pour consommer moins d’énergie à la maison.  Lorsque on leur a demandé de choisir parmi une liste d’options politiques permettant d’atteindre la neutralité climatique, la majorité des personnes interrogées ont affirmé que l’UE devrait encourager les États membres à mettre l’accent sur des mesures visant à aider les ménages en situation de pauvreté énergétique, à réduire la consommation d’énergie ou à aider les citoyens à produire ou à consommer de l’énergie provenant de sources propres.

     

    Des progrès significatifs dans la limitation de l’empreinte carbone

    En quelques années seulement, l’UE a repensé presque entièrement sa législation en matière d’énergie afin de respecter le Pacte vert européen et répondre à l’agression russe en Ukraine et à l’utilisation des ressources énergétiques comme arme. Par ses politiques actuelles, l’Union a stimulé la rénovation des logements et la réforme des marchés de l’électricité et du gaz. Grâce à ces nouveaux instruments de financement, l’Europe a enregistré des progrès significatifs dans la limitation de l’empreinte carbone, avec pour principal objectif d’atteindre la neutralité climatique d’ici 2050. Ces dernières années et dans le contexte de la pandémie de Covid et de la guerre en Ukraine, les tarifs énergétiques records subis par les ménages et les entreprises ont exercé une forte pression sur les budgets nationaux, en alimentant l’inflation, précise encore l’enquête Eurobaromètre de l’UE.

  • Consommation à la hausse en Roumanie

    Consommation à la hausse en Roumanie

    La Roumanie connait la hausse de la consommation la plus élevée de toute l’UE

     

    Au mois de juin 2024, la Roumanie a connu la hausse des ventes en détail la plus élevée de toute l’Union européenne, de 10,2%, par rapport à juin 2023. Selon les chiffres d’Eurostat, le volume du commerce en détail a augmenté de 0,1% parmi les Etats membres par rapport au même mois de l’année dernière. La Roumanie est suivie par le Luxembourg (avec une hausse de 7,9%) et par la Croatie (5,4%). Au pôle opposé, les baisses plus significatives ont été enregistrées en Belgique, en Estonie et en Autriche. Conformément à une analyse de la Banque commerciale roumaine, en juin la confiance des consommateurs a franchi son niveau le plus élevé des trois dernières années pour baisser en juillet et se maintenir en dessous de la moyenne. Les crédits à la consommation passent par une croissance à deux chiffres, encouragée par la réduction des taux d’intérêt aux nouveaux crédits et par l’assouplissement des conditions d’octroi sur la toile de fond de la compétition entre les banques.

     

    Un intérêt accru pour l’immobilier

     

    L’intérêt des Roumains pour l’immobilier et notamment pour les maisons et les apparts nouveaux a explosé à Bucureşti, Cluj-Napoca (nord-ouest) et Iaşi (est). 18.000 telles propriétés sont actuellement à vendre dans les grandes villes roumaines. Selon un rapport réalisé par un site spécialisé, en une année, les prix ont augmenté dans ces villes de 17% et pourraient atteindre de nouveaux records prochainement. Les nouveaux apparts et maisons suscitent l’intérêt dans les grandes villes roumaines, malgré une évidente hausse des prix. Pourtant, le nombre d’immeubles en construction est assez réduit, ce qui a une conséquence directe sur l’offre proposée aux Roumains. Les experts sont d’avis que la tendance à la baisse des taux d’intérêt maintiendra une demande élevée aussi sur le marché de l’immobilier, dans le contexte d’une offre à la baisse. Cette évolution générera bien évidemment de nouvelles majorations du prix des maisons et apparts, concluent les spécialistes.

     

    Les Roumains sont fans de SUVs et de crossovers

     

    Précisons également que selon les chiffres officiels, le nombre d’immatriculations de nouvelles voitures a également grimpé en Roumanie durant les six premiers mois de cette année, par rapport à l’année dernière. Les Roumains sont toujours fans des SUV et des crossovers au détriment de la classe compacte et des berlines.

     

    L’enthousiasme pour les véhicules électriques a diminué

     

    Et il y a aussi un secteur qui connait une baisse des ventes – celui des véhicules purement électriques, à cause de l’absence d’une infrastructure de recharge adéquate, affirment les spécialistes. Enfin, le rapport le plus récent de l’Association des producteurs et des importateurs d’automobiles de Roumanie fait état d’une hausse tant de la production autochtone que des ventes de véhicules et de pièces et de composantes.  82 505 véhicules ont été immatriculés durant les six premiers mois de l’année, soit une hausse de plus de 12% par rapport à la même période de l’année dernière. Le long de l’année 2023, le nombre de voitures neuves immatriculées en Roumanie a dépassé les 140 000, selon les chiffres officiels. Par conséquent, si le marché maintient ce rythme, ces chiffres seront dépassés à la fin de l’année.

     

    Les perspectives : 500 000 voitures produites en Roumanie cette année

     

    Côté production, les deux grandes usines d’automobiles de Roumanie, Automobile Dacia Mioveni et Ford Craiova (les deux dans le sud), comptent produire un demi-million de véhicules. Etant donné ces évolutions, les prévisions de la Commission européenne font état d’une avancée de l’économie roumaine de plus de 3% en 2024 et 2025, qui repose sur la consommation privée, alors que le taux d’inflation devrait baisser progressivement.

  • Commerce à la hausse, taux d’intérêt à la baisse. 

    Commerce à la hausse, taux d’intérêt à la baisse. 

    En Roumanie, les affaires du secteur du commerce ont enregistré une progression de 9% durant les deux premiers mois de cette année par rapport à la même période de l’année 2022, selon les chiffres les plus récents de l’Institut national de la statistique.

    Conformément à celles-ci, en février par rapport à janvier, le commerce avec les produits agricoles a progressé de près de 27%, alors que celui avec les produits alimentaires a connu une hausse de seulement 4,6%. Ces indicateurs sont importants, est d’avis l’analyste économique Constantin Rudniţchi, puisqu’ils illustrent la dynamique de l’économie et de la consommation. Constantin Rudniţchi: « A remarquer le fait que malgré tous ces débats et mécontentements liés aux céréales ukrainiennes, cette année, du moins le secteur du commerce avec les produits agricoles est en première position en matière de croissance, ce qui illustre le fait qu’il existe une certaine dynamique dans ce domaine. A remarquer aussi les chiffres plus bas en ce qui concerne la valeur des produits alimentaires. Il s’agit certainement du résultat d’une inflation qui a touché les aliments et qui illustre aussi un ralentissement de la consommation. Nous pouvons nous attendre à cette situation, puisque l’inflation oblige carrément les consommateurs soit à réduire leurs paniers soit à acheter des produits moins chers. » a précisé l’analyste Constantin Rudniţchi.

    Selon lui, un certain ralentissement des activités dans ce domaine pourrait avoir lieu, vu que l’inflation demeure élevée et que les prévisions de croissance économique sont à la baisse par rapport à celles de l’année dernière. Conformément à l’Institut national de la statistique, le taux annuel d’inflation a baissé de 15,5% en février à quelque 14,5% en mars, et cela malgré une progression des denrées de plus de 21% et des marchandises non-alimentaires et des services de 11%.

    Et pourtant, la Banque nationale de Roumanie s’attend à ce que le taux annuel d’inflation baisse plus rapidement qu’anticipé antérieurement, notamment à commencer par le troisième trimestre de cette année, sur le fond de la prolongation des schémas de plafonnement et de compensation des factures énergétiques. Par ailleurs, la Banque centrale annonce que l’indicateur ROBOR, soit le taux d’intérêt interbancaire, poursuivra son évolution à la baisse et que les mensualités des crédits des Roumains devraient baisser légèrement vers le milieu de cette année.

    L’indicateur ROBOR trois mois en fonction duquel est calculé le cout des crédits à la consommation en monnaie nationale à taux d’intérêt variable a baissé au niveau le plus bas depuis juillet dernier. Début 2023, cet indicateur s’élevait à 7,5%. Selon les chiffres de la Banque centrale, l’indicateur ROBOR six mois a également baissé sous la barre des 7% ce qui constitue une excellente nouvelle pour ceux qui remboursent des crédits hypothécaires en lei à taux d’intérêt variable puisqu’ils pourraient payer des taux d’intérêt plus bas.

  • Baisse de l’inflation en Roumanie

    Baisse de l’inflation en Roumanie

    Le taux annuel d’inflation continuera à baisser en Roumanie d’une manière accélérée dans les mois à venir, annonce la Banque centrale roumaine. L’institution affirme pourtant que toute une série d’incertitudes et de risques existent toujours dans le contexte de la guerre en Ukraine, mais aussi sur la toile de fond de la politique fiscale de Roumanie, qui doit mélanger le besoin de réduire le déficit budgétaire aux mesures d’appui de la population et de l’économie.

    La Banque centrale roumaine a décidé de maintenir son taux directeur à 7% par an, afin de limiter la progression des mensualités aux crédits. C’est de cet indicateur que dépend la quantité de monnaie en circulation, le taux de change, les taux d’intérêt sur le marché, tout comme d’autres leviers utilisés pour réaliser les objectifs de la politique économique. C’est la première réunion de la direction de la Banque centrale roumaine qui maintient inchangé le taux directeur depuis deux ans déjà, étant donné que celui-ci n’a fait que progresser sans interruption depuis novembre 2021.

    L’analyste financier Adrian Codîrlasu affirme que la décision était anticipée et qu’elle n’aurait aucun impact significatif sur les taux d’intérêt perçus actuellement par les banques. Adrian Codîrlaşu : « En fait, aucune décision de politique monétaire n’a été adoptée et les marchés s’en attendaient. Par conséquent, l’impact sur l’évolution des taux d’intérêt sur le marché monétaire est extrêmement réduit. Ils sont à la baisse mais l’indicateur ROBOR, soit le taux d’intérêt sur le marché interbancaire, ne devrait pas baisser en dessous la barre des 6%. Par conséquent, ce n’est que dans le cas des échéances longues que les mensualités pourraient baisser, une fois le processus désinflationniste confirmé. L’indicateur de référence pour les crédits à la consommation a atteint au cours de ce trimestre sa valeur maximale. A commencer par le prochain trimestre, il devra baisser légèrement, de 5,98 % peut être vers 5,93 – 5,94. Une baisse des taux d’intérêt serait possible l’année prochaine, lorsque la Banque centrale roumaine opérera probablement la première réduction du taux directeur. » a expliqué l’analyste Adrian Codîrlasu.

    Selon les évaluations actuelles, le taux annuel d’inflation devrait accélérer son évolution à la baisse au cours des prochains mois. Et pourtant, toute une série de risques et d’incertitudes persistent dans l’économie roumaine. Adrian Codîrlasu en explique deux : « Le principal risque est la guerre, qui peut engendrer d’autres surprises négatives dans cette région et même à travers l’UE. L’OPEP Plus, c’est-à-dire Organisation des pays exportateurs de pétrole plus la Russie a annoncé une baisse de la production de pétrole, afin de faire augmenter le prix sur les marchés internationaux. Cette annonce pourrait faire augmenter l’inflation si le prix demeure élevé ou bien si cette opération est mise en pratique et le prix du pétrole augmente réellement. Donc l’énergie demeure un facteur de vulnérabilité, tout comme les incertitudes liées à la guerre. » explique Adrian Codîrlasu.

    Et ce sont toujours des incertitudes et des risques qui résultent des turbulences enregistrées par les systèmes bancaires des Etats Unis et de la Suisse, qui pourraient avoir des conséquences négatives sur les économies des Etats développés et de la perception des risques en Europe centrale et de l’est, qui a comme conséquence la majoration des coûts du crédit.

  • Des peines plus dures pour le trafic de drogue. 

    Des peines plus dures pour le trafic de drogue. 

    Les élus nationaux ont raffermi les peines pour trafic de drogue. Selon un projet de loi adopté mercredi par la chambre des Députés de Bucarest, la culture, la production, la fabrication, l’offre, la vente, la distribution, le transport, la procuration, l’achat, la possession et d’autres opérations relatives à la circulation des drogues à risque impliquent des peines allant de 3 à 10 ans de prison ferme. Si les faits impliquent des drogues à grand risque, les peines vont de 5 à 15 ans, et en cas de décès des suites de la consommation de drogue, les peines vont de 15 à 25 ans. Ce qui plus est, l’importation et l’exportation de drogues à risque sont également punies par des peines de prison ferme de 5 à 15 ans. La loi prévoit que les moyens utilisés à la fabrication illicite de la drogue peuvent être utilisés à des buts didactiques, dans le cadre des institutions en charge de la formation des forces de l’ordre où des campagnes d’information sur les risques associés à la consommation de drogue.

    Aux termes du projet de loi, les faits d’une personne qui effectue des opérations avec des produits susceptibles d’avoir des effets psychoactifs, prétendant d’être autorisés conformément à la loi, constituent une infraction, punies par des peines de prison ferme de 2 à 7 ans, si les faits ne constituent des infractions plus graves. Parallèlement, la pub et la promotion des effets psychoactifs de certains produits constituent des infractions passibles d’une peine de prison d’un à cinq ans. Le projet législatif a également été adopté par le Sénat alors que la Chambre des Députés et chambre décisionnelle. Il avait été réexaminé à la demande du président Klaus Iohannis, qui avait sollicité une réglementation plus claire relatives aux substances introduites récemment dans la loi, telles ceux appelées ethnobotaniques.

    La responsabilité la plus importante dans la lutte contre le trafic de drogue appartient à l’Etat, affirme le député de l’Union démocrate magyare de Roumanie Szabó Ödön: « Il n’y aucun doute, il y a des victimes parmi les enfants et on devrait instituer des centres de récupération de ces enfants et offrir de l’appui aux familles. Les institutions de l’Etat en charge devraient combattre ces infraction à travers le pays ». L’âge auquel les jeunes de Roumanie arrivent à consommer de la drogue est à la baisse et cette situation est une des préoccupations majeures des spécialistes du domaine. Selon eux, la consommation de stupéfiants à un âge jeune est influencée par l’entourage et la curiosité. Ils proposent entre autres, d’adapter la réponse institutionnelle aux nouvelles tendances du phénomène de la consommation de drogue et de coopter la société civile dans des activités spécifiques. (Ştefan Stoica)

  • L’économie roumaine à l’heure du bilan

    L’économie roumaine à l’heure du bilan

    L’année 2023 a débuté plutôt
    sous de mauvais auspices. Les institutions financières internationales ont
    averti sur le risque de l’entrée en récession de plusieurs économies
    importantes. Même en l’absence de toute mauvaise surprise, la croissance
    mondiale devrait ralentir sérieusement cette année, à cause de l’effet conjugué
    de l’accroissement de principaux taux directeurs, censé empêcher l’envolée de
    l’inflation, la dégradation des conditions financières et les effets de la
    guerre en Ukraine. La Banque mondiale exige des mesures censées atténuer les
    risques induits par la baisse de l’activité économique et les charges de la
    dette auxquels sont confrontés les économies émergentes. Dans une récente
    interview passée sur la chaîne CBS, la directrice-générale du FMI, Kristalina
    Georgieva, affirme
    s’attendre à l’entrée en récession d’un tiers de l’économie globale et d’une
    croissance chinoise en berne, pour la première fois depuis 40 ans en-deçà de la
    moyenne globale, ce qui en dit long. Kristalina Georgieva :


    « Pour la majeure partie de l’économie globale,
    ce sera une année difficile, plus difficile que la précédente. Et cela parce
    que les trois principaux ensembles de l’économie mondiale, à savoir les
    Etats-Unis, l’UE et la Chine, ralentissent simultanément. Les Etats-Unis
    semblent les plus résilients du trio, et ils pourraient éviter la récession. L’on constate notamment la résilience de leur marché de
    travail. Mais cela fait que, à cause de cela, la Réserve fédérale est forcée de
    maintenir ses taux directeurs élevés sur le long terme, pour juguler
    l’inflation. L’UE a été quant à elle durement frappée par les conséquences de
    la guerre en Ukraine. La moitié des Etats européens entrera en récession.
    L’économie chinoise va poursuivre sa décélération, et il est à prévoir une
    année compliquée pour ce pays, ce qui ne manquera pas d’entraîner des
    conséquences au niveau global. Et puis, lorsque l’on regarde du côté des
    marchés émergents, la situation est encore pire. Ces Etats sont impactés par la
    hausse des taux directeurs et du dollar américain. Ces économies vont en
    souffrir.
    »


    Selon la cheffe du
    FMI, la croissance mondiale s’établira cette année à 2,7%, à rapporter à 3,2%
    de l’année précédente. Pour ce qui est de la Roumanie, les spécialistes
    tablent sur une croissance de 2,8% cette année, alors qu’en 2022, la croissance
    du PIB avait dépassé la barre des 5%. Invité sur les ondes de Radio Roumanie,
    l’économiste et professeur des universités Mircea Coşea explique


    « La croissance roumaine est fondée sur la
    dynamique du secteur des services, sur la consommation et, dans une moindre
    mesure, sur l’agriculture. Néanmoins, selon une étude récente de l’université
    Howard, la Roumanie serait 19e en termes de diversification et
    modernisation de l’économie. Mais ces résultats me semblent un peu trop
    optimistes. Il est difficile d’affirmer que la Roumanie fait partie du peloton
    des économies développées, alors que le pouvoir d’achat a baissé de manière constante
    tout au long de l’année précédente. Et puis, l’on doit selon moi affronter deux
    défis majeurs : le déficit de la balance courante et le déficit
    commercial. La réalité est que l’économie roumaine devrait se réformer
    rapidement, pour qu’elle s’avère capable d’affronter avec succès les défis de
    différentes natures qui secouent l’économie mondiale.
    »


    L’année 2023 verra l’apparition de nouveaux acteurs globaux, telle l’Inde,
    croit savoir le professeur Mircea Cosa. Par ailleurs, la balance semble incliner
    du côté des Etats-Unis, du moins pour l’instant, dans la guerre économique qui
    les opposent au géant asiatique, la Chine. Enfin, les Etats qui disposent de
    ressources naturelles semblent pouvoir tirer leur épingle du jeu, et pourront
    davantage profiter de l’actuel contexte économique. Et la Roumanie dans tout
    cela ? Mircea Cosa :


    « Chez nous, le volume des importations
    explose. La production interne, même dans des domaines où l’on devrait pouvoir
    performer, tel l’industrie alimentaire, marque le pas. L’Etat encourage peu les
    mesures de réforme et de restructuration qui devrait avoir lieu au sein du
    secteur privé de l’économie réelle. Les mesures fiscales prises, l’ensemble des
    taxes et les impôts, sont décourageants à cet égard. L’économie roumaine, exsangue,
    devrait malgré tout se retrouver face à deux défis de taille. Le premier c’est
    le défi externe. La croissance européenne est en berne, confrontée à des
    problèmes chroniques et, surtout, au déficit en termes d’énergie et de matières
    premières. Et puis, sur le plan interne, si la Roumanie prend certaines mesures
    sociales pour atténuer le choc de la crise, elle manque de vision, ce qui
    n’aide en rien le secteur privé, et n’aide pas à l’essor de l’économie
    réelle.
    »



    Durant les 11 premiers mois de
    l’année précédente, la Roumanie a enregistré un déficit record de sa balance
    commerciale, de plus de 31 milliards d’euros. Le commerce international de la
    Roumanie est centré sur l’UE, avec plus de 72% des exportations et à près de
    70% d’importations, mais dont l’état de santé laisse à désirer, ce qui ne
    manquera pas d’entraîner des conséquences négatives sur l’état de santé de
    l’économie roumaine.

  • Les Roumains consomment moins d’électricité

    Les Roumains consomment moins d’électricité

    Pendant une
    année tellement compliquée comme 2022, lorsque les prix de l’électricité et du
    gaz ont flambé, obligeant l’Exécutif à intervenir et à plafonner les factures
    énergétiques, la consommation d’électricité en Roumanie a diminué. Selon
    l’Institut National de la Statistique, au cours des 11 premiers mois de l’année
    dernière, les entreprises ont baissé leur consommation de 6%, tandis qu’au sein
    de la population, la baisse a dépassé les 9 %. L’analyste économique Constantin
    Rudniţchi a commenté ces données sur Radio Roumanie :


    « La
    consommation a diminué à tous les niveaux, au sein de la population, des agents
    économiques et des communautés locales. On n’a pas encore une image très claire
    de cette situation. N’empêche, on pourrait supposer que le prix très élevé a
    joué un rôle important quant à la baisse de la consommation, de sorte que de
    nombreux consommateurs, aussi bien des entreprises, que des consommateurs
    individuels, ont surveillé leur consommation en prenant soin que la facture ne
    dépasse pas leurs moyens financiers. De plus, pour soutenir la population, le
    Gouvernement a conçu des schémas de soutien, afin de permettre un tarif moindre
    si la consommation ne dépasse pas un certain nombre de kW.»


    Ce qui plus est, Constantin Rudniţchi considère comme satisfaisant
    le fait que la Roumanie affiche une croissance économique, malgré une consommation
    énergétique à la baisse. Selon lui, il faudrait attendre les prochaines
    statistiques pour voir si la réduction de la consommation d’énergie est le
    résultat d’une consommation plus efficace ou celui du ralentissement de la
    dynamique économique. La production d’électricité des centrales
    hydroélectriques a diminué de près de 20 %. Des productions réduites ont
    également été affichées par les centrales thermiques et nucléaires. Dans son
    intervention, Constantin Rudniţchi a salué la production accrue d’énergie
    éolienne et solaire obtenue par les installations photovoltaïques dans le
    courant de l’année dernière. En revanche, dit-il , la situation est moins
    rose quant on parle des centrales hydroélectriques dont la production a été
    affectée par la période de sécheresse de 2022. Constantin
    Rudniţch : « Nous constatons un certain équilibre: d’une
    part, on a une augmentation de la production d’électricité à partir des sources
    énergétiques renouvelables utilisée dans l’économie, ce qui est positif. On continue
    aussi la production du charbon, des hydrocarbures et du gaz naturel. En
    revanche, la production d’énergie hydroélectrique a beaucoup diminué, pour les
    raisons mentionnées. A cause de la sécheresse, les centrales hydroélectriques
    ont fonctionné avec plus de difficulté. Une des centrales les plus affectées
    est celle sur le Danube. Cela nous montre que nous sommes toujours vulnérables
    à la sécheresse qui affecte aussi la production d’énergie. »



    Selon les données concernant les ressources
    énergétiques primaires, une partie importante de celles-ci est importée ce qui réfute le mythe de l’indépendance
    énergétique de la Roumanie. De ce point de vue, le pays reste toujours dépendant
    du marché étranger. (trad.
    Andra Juganaru)

  • L’Union européenne consomme moins de gaz naturel

    L’Union européenne consomme moins de gaz naturel

    La consommation de gaz naturel en Union européenne a baissé de plus de 20% durant les mois d’août, septembre, octobre et novembre de cette année par rapport à la moyenne de la même période des années 2017 – 2021, selon les chiffres publiées par l’Office européen des statistiques Eurostat. La consommation de gaz naturel a baissé à travers la majorité des Etats membres mais d’une manière différente, évidemment. Dans 18 Etats, la consommation a baisse de plus de 15% pour dépasser les 40% dans certains cas. Le déclin le plus significatif a été enregistré en Finlande (près de 53%), suivie par la Lettonie et la Lituanie. Le Luxembourg, les Pays-Bas, la Roumanie et l’Estonie ont rapporté des baisses de plus de 30%. Six Etats membres de l’UE, même s’ils ont réduit leur consommation n’ont pas atteint la cible décidée par l’UE et la consommation de gaz a même augmenté à Malte et en Slovaquie.

    La cible est une réduction de 15% de la consommation de gaz d’août dernier à mars prochain, par rapport à la moyenne de la période similaire des cinq dernières années consécutives, afin d’arrêter la dépendance du bloc communautaire des combustibles fossiles en provenance et de la Russie et de arrêter de financer la machine de guerre du Kremlin. De janvier à juillet 2022, la consommation de gaz naturel en Union européenne a varié de 1 938 pétajoules en janvier à 785 pétajoueles en juillet, ce qui indique au total une baisse mensuelle apparue même avant la décision d’instituer une cible de réduction de 15% de la consommation.

    Par ailleurs, les ministres européens de l’énergie ont scellé un accord lundi relatif au plafonnement du prix du gaz naturel, après plusieurs semaines de négociations relatives à un paquet de mesures d’urgence qui ont provoqué des scissions parmi les Etats membres, dans une tentative de répondre à la crise énergétique. Selon des documents consultés par Reuters, les responsables européens ont décidé de déclencher le mécanisme de plafonnement lorsque les cotations au hub gazier d’Amsterdam touchent les 180 euros par mégawatt heure pendant trois jours consécutifs. Conformément au même document, ce plafond pourrait être déclenché à commencer par le 15 février 2023.

    La Commission européenne a organisé mardi un débat dans le secteur industriel pour soutenir l’activité dans le cadre de la plateforme énergétique de l’UE afin d’acheter du gaz en commun, un projet qui devrait commencer à l’horizon 2023. Y ont participé des représentants de 33 entreprises des Etats membres et des responsables de la Communauté de l’énergie. L’objectif de la plateforme est de contribuer à la coordination des achats de gaz utilisant en même temps le pouvoir de négocier et celui politique de l’UE pour assurer l’approvisionnement en énergie auprès de partenaires fiables à des prix soutenables pour les citoyens et les entreprises communautaires.

  • Les tarifs énergétiques, une source de mécontentement

    Les tarifs énergétiques, une source de mécontentement


    Conseillés dans un premier temps
    à réduire leur consommation d’électricité pour obtenir des factures diminuées,
    les Roumains constatent avoir fait des calculs inutiles. Et cela, parce que le
    Gouvernement a décidé par ordonnance d’urgence, que les tarifs plafonnés soient
    calculés en fonction non pas de la consommation en temps réel, mais des tarifsmoyens mensuels, figurant sur les factures de
    l’année dernière. En théorie, les choses sont claires : les Roumains qui
    consomment moins de 100 kw par mois paient un tarif de 68 bani par kwh, ceux
    dont les factures montrent une consommation mensuelle moyenne allant de 101 à
    255 kwh, paient 80 bani par kwh et ceux qui dépassent les 255 kwh seront
    obligés de payer le tarif intégral stipulé dans le contrat. Sauf que, pour
    savoir s’ils peuvent bénéficier des tarifs plafonnés, les Roumains doivent
    chercher sur leurs factures la consommation moyenne sur 2021. Et puisque personne ne leur a expliqué comment
    les tarifs sont calculés, une partie des consommateurs roumains s’est retrouvée
    avec des factures impressionnantes. Selon les données fournies par l’Autorité
    nationale de régulation de l’énergie, ANRE, le nombre de Roumains en cette situation
    n’est pas trop élevé. A l’heure actuelle, en Roumanie, plus de 4,9 millions de
    consommateurs utilisent moins d’une centaine de kwh par mois, plus de 3,5
    millions consomment entre 101 et 255 kwh et seulement entre 100.000 et 200.000
    se retrouvent dans la situation de payer un tarif non plafonné.


    Arrivé actuellement sur la table
    du Législatif, le schéma de compensation tel qu’il est stipulé dans l’Ordonnance
    d’urgence gouvernementale peut être encore amendé. Aussi bien les représentants
    des partis au pouvoir que ceux de l’Opposition voudraient avancer des
    amendements. Le PSD, au pouvoir et l’USR, en opposition, souhaiteraient par
    exemple, que les tarifs soient calculés en fonction de la consommation actuelle
    et non pas des prix de l’année dernière.
    Une solution difficile à mettre en place, selon l’Autorité nationale de régulation
    de l’énergie. Du coup, le PNL, membre de la coalition au pouvoir, propose
    comme point de repère pour le calcul des factures, la moyenne de consommation
    sur les trois dernières années.


    Dans le contexte du scandale des factures
    très élevées, le ministre de l’Energie, Virgil Popescu, a appelé l’Autorité
    nationale de régulation de l’énergie à mieux surveiller le marché énergétique
    et la Protection du consommateur à amender les fournisseurs qui ne respectent
    pas les prévisions légales. Voilà pourquoi, ANRE a annoncé des contrôles auprès
    des six distributeurs d’énergie, tandis que l’Autorité pour la protection du
    consommateur s’est mise à contrôler la manière dont les fournisseurs d’électricité,
    calculent leurs factures.





  • La semaine du 25 au 31 juillet 2022

    La semaine du 25 au 31 juillet 2022




    La Canicule
    sévit en Roumanie


    Cela fait une semaine que les températures
    sont montées en Roumanie à plus de 40 degrés, tandis que des alertes jaune et
    orange à la grande chaleur sont en vigueur presque dans toutes les régions
    roumaines. L’inconfort thermique persiste et l’indice humidex a atteint le
    seuil critique de 80 unités. La circulation des poids lourd a été limitée dans
    plusieurs départements. Dans certaines régions, les températures élevées se
    sont accompagnées de phénomènes orageux.







    La sécheresse
    compromet les travaux agricoles




    La sécheresse édaphique, ou pédologique, qui se définit
    par une faible réserve d’eau dans le sol, abîme cette année encore des milliers
    d’hectares de cultures agricoles, les fermiers roumains étant nombreux à
    contempler la faillite. La situation s’avère particulièrement dramatique dans
    le sud et l’est de la Roumanie, où les réserves d’eau sont très faibles. Dans
    ce contexte, le gouvernement de Bucarest a appelé la Commission européenne à
    approuver l’octroi d’un financement représentant entre 70 et 85% des paiements
    directs pour les mesures agro-environnementales et climatiques prévues par le
    Programme national de développement agricole et rural 2014-2022. D’autre part,
    les pomiculteurs, les viticulteurs, tout comme les éleveurs de porcs et de
    volailles pourraient recevoir de la part du gouvernement roumain plus de 51
    millions d’euros d’aide dont 25,5 millions issus des fonds européens et le
    reste, du budget national. La Roumanie utilisera aussi une centaine de millions
    d’euros provenant des fonds communautaires pour investir dans ses systèmes
    d’irrigation, via le Plan nationale de relance et de résilience. A l’heure où
    l’on parle, la sécheresse a détruit plus de 150.000 hectares de superficie
    agricole. Le Danube a atteint son niveau le plus bas. Du coup, pour la première
    fois depuis 70 ans, les cultures agricoles du département de Dolj ne peuvent
    plus être arrosées avec l’eau du fleuve. Dans plusieurs localités roumaines,
    l’usage de l’eau a été rationnalisé.






    Crédits et
    mesures sociales




    Les
    Roumains en difficulté financière pourront reporter les mensualités de
    remboursement de leurs emprunts bancaires, grâce à une Ordonnance d’urgence en
    ce sens dont le gouvernement de Bucarest a approuvé mercredi le règlement
    d’application. Ce report serait envisageable dans les cas des particuliers qui
    n’ont pas deretard de remboursement des
    mensualités bancaires, ainsi que dans le cas des entreprises qui font la preuve
    d’entrées financières inférieures d’au moins 25% à celles de l’année
    précédente. Les facilités de suspension et de report des mensualités de
    remboursement s’établissent sur une durée entre un et neuf mois. Les
    particuliers ayant contracté des crédits dans le cadre des programmes « Prima
    Casă/Le premier logement » et « Noua Casă/Le nouveau logement » peuvent
    bénéficier de cette mesure s’ils ont obtenu les prêts au cours de cette année,
    avant le 30 avril dernier. Cependant, aussi bien le ministre des finances,
    Adrian Câciu, que les analystes économiques recommandent de rembourser à temps
    les emprunts, en demandant de passer à un taux d’intérêt fixe. Depuis quelque
    temps, l’indice ROBOR trimestriel, utilisé pour calculer le coût des crédits à
    la consommation en lei à taux variable, ne cesse de croître, au plus grand
    désespoir des titulaires de ce type d’emprunts. Mercredi, il était de 7,71% par
    an! L’indice semestriel, utilisé pour calculer les crédits hypothécaires en lei
    à taux variable, s’est hissé à 7,83% par an, tandis que l’indice de référence
    des crédits à la consommation est de 2,65% par an.




    Un plan national à l’intention des
    réfugiés ukrainiens


    La
    Roumanie a mis en place un Plan national de mesures censées assurer l’insertion
    à moyen et à long terme des réfugiés ukrainiens. Pour cela, le gouvernement a
    prévu 200 millions d’euros provenant aussi bien des fonds européens que
    publics. La Roumanie devient ainsi le premier pays européen à se doter d’un
    plan censé permettre l’insertion sociale des Ukrainiens ayant décidé de rester
    sur place. Ceux-ci bénéficieront d’une série de mesures de soutien dans des
    domaines tels l’éducation, la santé, l’emploi, le logement ou encore la prise
    en charge des personnes en situation de vulnérabilité. Depuis le 10 février,
    soit deux semaines avant le début de l’invasion russe de leur pays, plus d’un
    million sept cent milles Ukrainiens sont arrivés en Roumanie, la plupart juste
    pour la transiter.







    Les Roumains ne seront pas impactés par
    la réduction de la consommation du gaz


    En
    Roumanie, les consommateurs individuels, les entreprises, les services sociaux
    et les industries ne seront pas impactés par les éventuelles mesures
    supplémentaires mises en place pour réduire la consommation de gaz, selon la
    volonté de Bruxelles. Les réserves actuelles se montent à 55% de la capacité de
    stockage, ce qui représente un pourcentage supérieur aux 46% prévus jusqu’au
    1er août 2022. A force de préserver ce rythme accéléré, on pourrait atteindre
    80% de la capacité de stockage d’ici le 1er novembre », précise le gouvernement
    roumain. Rappelons-le, les pays membres de l’UE ont décidé de se coordonner
    pour réduire la consommation nationale de gaz à partir du 1 août, afin de
    pouvoir agrandir leurs stocks au cas où la Russie décide une interruption
    totale de ses livraisons. L’accord signé mardi, à Bruxelles, prévoit que chaque
    pays fasse tout son possible pour réduire, entre août 2022 et mars
    2023, sa consommation nationale de gaz d’au moins 15%. Les pays qui ne sont pas
    reliés aux réseaux gaziers de l’UE seraient exemptés.

    Par
    ailleurs, le ministre roumain de l’Energie, Virgil Popescu, affirme que la
    Roumanie bénéficie d’un large soutien de la part des Etats-Unis. A l’issue des
    entrevues à Washington, avec des représentants du Département américain d’Etat,
    le responsable roumain a affirmé avoir reçu des confirmations quant au soutien que
    les Etats-Unis sont prêts à accorder au développement du programme nucléaire
    civil de Roumanie. Virgil Popescu a également précisé souhaiter finaliser les
    travaux de construction du 3ème et du 4ème réacteur de la
    Centrale nucléaire de Cernavoda, dans le sud-est de la Roumanie.



    Une nouvelle
    vague pandémique frappe la Roumanie


    La Roumanie se confronte à nouveau à une nouvelle vague
    pandémique. Mardi, le nombre de nouveaux cas de coronavirus s’est monté à 12000
    en 24 heures. Le Ministère de la Santé prévoit une moyenne de 10.000 nouveaux
    cas d’infection par jour dans le courant de la semaine prochaine. Quoique
    particulièrement contagieux, l’actuel sous-variant Omicron provoque des formes
    de maladie moins sévères que ces prédécesseurs. Une nouvelle campagne de
    vaccination sera lancée à partir de cet automne quand la Roumanie recevra un
    nouveau vaccin adapté aux souches actuelles. (Ioana Stancescu)



  • Le gaz comme une arme

    Le gaz comme une arme


    La pénurie de carburant gagne de plus en plus du terrain
    et porte atteinte aux économies mondiales qui se retrouvent menacées de la
    récession. L’Europe cherche donc des solutions et adopte des décisions
    importantes. Parmi elles, celle de mardi quand les Etats membres ont décidé de
    se coordonner pour réduire la consommation nationale de gaz à partir du 1 août,
    afin de pouvoir agrandir leurs stocks au cas où la Russie décide une
    interruption totale de ses livraisons.

    Selon le dernier rapport de la
    Commission européenne, presque la moitié des pays européens est impactée par
    une suppression totale ou partielle du gaz russe. En juin 2022, le volume de gaz
    acheminé par la Russie vers l’Europe était de 30% en dessous de la moyenne des
    5 dernières années. L’accord signé mardi, à Bruxelles prévoit que chaque pays fasse
    tout son possible pour réduire, entre août 2022 et mars 2023, sa
    consommation nationale de gaz d’au moins 15%. Les pays qui ne sont pas reliés
    aux réseaux gaziers de l’UE seraient exemptés. Par ailleurs, les pays disposant
    d’importants volumes de gaz en stock d’ici août et les États exportant vers
    d’autres pays, tel que l’Espagne, pourraient voir leurs objectifs revus à la
    baisse. Madrid réduira sa consommation de seulement 7%.

    Considéré comme le plus
    grand consommateur de gaz d’Europe, l’Allemagne a salué les efforts coordonnés
    des partenaires européens, en affirmant que l’Union restera solidaire devant la
    décision de Moscou de diminuer ses livraisons de gaz. Seule la Hongrie a fait
    figure à part et s’est opposée à la décision de Bruxelles, qu’elle considère comme
    non justifiée, inutile, impossible à mettre en place et contraire aux intérêts
    nationaux. Budapest explique ses propos en affirmant que la sécurité de l’approvisionnement
    énergétique est une question en rapport avec la responsabilité des
    gouvernements nationaux européens.




    Pour sa part, Kiev affirme que « la guerre du gaz »
    que le président Poutine a déclarée à l’Europe n’est en fait qu’une poursuite de
    la guerre d’Ukraine et donc, la seule solution reste l’indépendance totale
    envers le gaz russe. Entre temps, Gazprom continue à diminuer ses livraisons
    via le gazoduc Nord Stream. D’ailleurs, le leader du Kremlin affirmait
    récemment que son pays envisageait une baisse de 50% des quantités de gaz à
    destination d’Europe.


    Face à la décision de Bruxelles, la Roumanie tient à rassurer
    les consommateurs individuels, les entreprises, les services sociaux et les industries.
    Les mesures supplémentaires qui seront mises en place pour réduire la
    consommation ne leur porteront pas atteinte, dit le gouvernement selon lequel,
    le pays a déjà suffisamment de réserves de gaz et ses stocks seront pleins à
    80% d’ici le 1 novembre, selon la volonté européenne.







  • Le commerce de détail en Roumanie

    Le commerce de détail en Roumanie

    Il est avéré que cest le commerce qui est, pour ainsi dire, « lindustrie » la plus forte de la Roumanie, celle qui dégage le plus grand chiffre daffaires. Comment se porte le commerce de détail dans ce pays en une année où linflation est galopante, et où les prix du gaz, de lélectricité et des carburants flambent, entraînant des hausses dans tous les secteurs dactivité ? Ziarul financiar (le Journal financier) a consacré une récente conférence au commerce de détail en Roumanie. Ligia y a assisté.

  • 25.05.2022 (mise à jour)

    25.05.2022 (mise à jour)

    Schengen – La Commission européenne a réitéré mardi sa recommandation que la Roumanie, la Bulgarie et la Croatie soient admises à l’espace Schengen de libre circulation, après avoir rempli leurs critères d’adhésion, apprend-on dans un rapport paru sur le site de l’Exécutif européen. La même recommandation concernera aussi Chypre dès que le pays accomplira avec succès son processus d’évaluation Schengen. C’est pour la première fois que la Commission présente un tel rapport qui survient à la Stratégie sur l’espace Schengen adoptée l’année dernière. Le rapport met en place une liste de priorités pour la période 2022-2023 qui seront abordées aussi bien sur le plan national qu’international.

    FMI – La Roumanie ne souffre pas d’une pénurie de ses réserves stratégiques de produits, affirme le président de l’Administration nationale des Réserves nationales stratégiques, Georgian Pop. Pourtant, a-t-il dit, le pays augmentera ses réserves dans le contexte de la guerre en Ukraine et dans la perspective d’une éventuelle crise alimentaire. Pour des situations exceptionnelles, l’Etat roumain stocke dans ses dépôts des denrées alimentaires, du carburant, des antibiotiques et d’autres produits encore. Récemment, plusieurs de ces produits ont été offerts aux réfugiés ukrainiens.

    Navires – Les autorités roumaines n’ont pas trouvé de solutions pour permettre aux navires bloqués avec leurs équipages, sur la Mer Noire, de pénétrer sur le canal de Sulina afin d’arriver par la suite, dans les ports danubiens. Des dizaines de cargos sont pris au piège de la mer Noire avec le conflit en Ukraine, laissant des centaines de marins sans issue, ni ressources. L’Administration fluviale du Bas Danube de Galati, en charge de la navigation sur le canal de Sulina, affirme que cette situation est une conséquence de l’incapacité des ports danubiens, notamment des ceux ukrainiens, de décharger et de charger rapidement les cargos qui jettent l’ancre. Du coup, cela rend difficile la navigation d’autres navires qui se dirigent vers d’autres destinations.

    Réfugiés – 7 700 réfugiés ukrainiens ont franchi lundi, les frontières de la Roumanie, soit de 2,4 % de moins par rapport au jour précédent, a fait savoir l’Inspection générale de la police aux frontières. Au total, depuis le début de la guerre au pays voisin, plus d’un millions de réfugiés sont arrivés en Roumanie, la plupart ayant uniquement transité notre pays. Par ailleurs, deux nouveaux points de passage seront inaugurés à la frontière entre la Roumanie et l’Ukraine, pour faciliter le passage des poids lourds qui attendent actuellement quelque 14 heures à la douane de Vama Siret pour quitter le pays, alors qu’il est urgent de laisser la priorité aux convois humanitaires vers l’Ukraine. Dans une première étape seront ouverts le poste frontière de Vicovu de Sus (nord) pour les véhicules de moins de 3 tonnes et demi et celui de Racovăţ (nord-est) pour ceux de 7 tonnes tout au plus. Un 3e point de passage de la frontière roumano-ukrainienne sera par la suite ouvert à Ulma (nord-est).


    Enquête – Une étude de marché publiée lundi montre que 6 Roumains sur 10 considèrent la baisse de la consommation comme meilleure solution pour lutter contre les difficultés financières dues à l’inflation. Au mois d’avril, le taux d’inflation a atteint le niveau record de 13,8 %, dépassant ainsi les prévisions de la Banque Nationale de la Roumanie qui tablait sur une inflation de 12,5 % pour l’année 2022. Selon les résultats de l’étude, 67% des Roumains tiennent le gouvernement responsable pour la flambée de prix. Selon presque trois quarts des personnes interrogées, en Roumanie, l’inflation est plus élevée qu’ailleurs. Les catégories de produits les plus impactées par la hausse des prix sont les denrées alimentaires (77 %), l’essence (77 %) et les utilités (électricité, gaz) – 70 %. Cela étant, 58 % des personnes interrogées pensent que réduire la consommation ou encore demander une hausse salariale pourrait résoudre ce problème de l’inflation. De plus, un quart des Roumains envisagent d’émigrer pour faire face aux défis économiques provoqués par l’inflation. L’étude a été menée en ligne, du 20 au 26 avril dernier, sur un échantillon de 1005 internautes issus du milieu urbain, âgées de plus de 18 ans.


    Corruption – L’ex-président prorusse de
    la République de Moldova, Igor Dodon, a été placé mardi en garde à vue,
    soupçonné de trahison et corruption, a annoncé la porte-parole du bureau de
    procureur général Mariana Chiorpec. Elle a ajouté que des perquisitions ont eu
    lieu dans une douzaine de lieux, y compris à son domicile de Chisinau et que
    les procureurs ont dépisté de sommes importantes d’argent, des contrats et des
    objets de luxe. Ancien leader du parti des Socialistes, Igor Dodon est ciblé
    dans le cadre d’une enquête pour «trahison d’État», «corruption passive»,
    «financement d’un parti politique par une organisation criminelle» et
    «enrichissement illégal». Igor Dodon a présidé le pays de 2016 à 2020, et était
    ouvertement soutenu par Moscou.


    Météo – Les températures
    seront à la hausse à partir de mercredi, quand les maximales grimperont jusqu’à
    32 degrés. Il fera plus frais sur la côte roumaine à la Mer Noire et au Delta
    du Danube. 29 degrés mercredi, à midi, dans la capitale roumaine.

  • La guerre en Ukraine fait bondir l’inflation

    La guerre en Ukraine fait bondir l’inflation

    Dans le contexte de l’invasion russe en Ukraine et suite à la majoration des prix des denrées alimentaires, des carburants, du gaz et de l’électricité, le taux d’inflation n’arrête pas de se majorer. Dans un rapport présenté jeudi, la Banque centrale de Roumanie a augmenté à 12,5% ses prévisions inflationnistes pour la fin de l’année et préconise une inflation de 6,7% à la fin de 2023. On a donc à faire à des valeurs qui dépassent de trois points de pourcentage les prévisions initiales. Selon le gouverneur de la BNR, l’inflation atteindra son pic en juin, mais elle continuera à rester à un très haut niveau jusqu’à la fin de l’année. Les prévisions inflationnistes à moyen terme diminueront progressivement. Car, les estimations actuelles interviennent dans le contexte de la pression sur les coûts de production exacerbés par la guerre en Ukraine. Or, selon la banque centrale, dans l’actuelle conjoncture, l’incertitude plane sur l’évolution future de la crise énergétique et sanitaire.

    Mercredi, l’Institut national de la Statistique annonçait qu’en avril, le taux d’inflation était monté à 13,7% ce qui veut dire que les prix ont augmenté en moyenne, d’un pourcentage par rapport au mois d’avril 2021. Sur l’ensemble des majorations, les plus significatives sont celles connues par les gaz naturels dont les tarifs se sont presque doublés. Loin de se tempérer, cette tendance à la hausse a commencé en fait, depuis l’été dernier, quand les prix ont explosé, rappelle le gouverneur de la BNR, Mugur Isarescu. N’empêche, l’économie roumaine n’est pas en récession et elle ne le serapas, rassure-t-il, tout en affirmant que cette année, on s’attend à une croissance économique de 2%.

    Pour sa part, le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, s’attend à ce que la situation demeure difficile, même au delà de la fin du conflit en Ukraine qu’il tient pour principal responsable de l’évolution négative de l’économie : Tous ces aspects et les crises qui en découleront- car les spécialistes avertissent que les problèmes énergétiques persisteront, des problèmes alimentaires aussi – donc, tous ces aspects valables partout dans le monde, non seulement en Roumanie, ont une seule et unique cause: l’invasion de l’Ukraine par Vladimir Poutine. Le gouvernement roumain cherche à réduire l’impact de ces crises et à soutenir les consommateurs vulnérables, dont les revenus sont faibles. Mais, comme je viens de le dire, les soucis ne sont pas propres à la Roumanie, mais au monde entier. Aux Etats-Unis aussi, l’inflation approche les 10%. En Europe aussi, les autres pays se confrontent à un taux élevé de l’inflation. Tous ces problèmes sont une conséquence de la guerre en Ukraine et malheureusement, même si le conflit prend fin demain, les crises perdureront. On connaitra des situations compliquées et mieux vaut en devenir conscient a affirmé Klaus Iohannis.

    Et lui d’espérer que le gouvernement de Bucarest adopte les mesures qui s’imposent afin de contrôler le mieux possible, la situation problématique qui se préfigure.

  • 22.03.2022

    22.03.2022

    Inflation – La Banque centrale roumaine prévoit une progression du taux d’inflation au-delà des estimations antérieures, qui prévoyaient déjà un taux d’inflation de 11% au milieu de cette année. Les causes de cette évolution sont la majoration des prix du carburant, de l’énergie et des céréales, un coût que nous payons suite à la guerre en Ukraine, selon les responsables de la Banque nationale roumaine. Afin de contrôler la situation, la Banque centrale a décidé de majorer à nouveau le taux directeur.

    Cellule de crise – Le ministère de l’économie de Bucarest et les grands détaillants constitueront une cellule de crise censée réagir immédiatement aux fausses informations parues dans l’espace public, similaires à celles qui ont provoqué la récente flambée du prix des carburants a annoncé le ministre de l’économie Florin Spătaru. Il a expliqué qu’en l’absence d’une réaction à ce genre de désinformation, ce ne sont pas uniquement les clients qui auront à perdre, mais aussi les producteurs et les distributeurs. Depuis le début de l’invasion russe en Ukraine, l’espace public roumain a été marqué par l’apparition de toute une série de fausses informations génératrices de panique.

    Réfugiés – Le nombre des réfugiés qui arrivent en Roumanie depuis l’Ukraine voisine par le poste-frontière de Siret, dans le nord est à la baisse et cela depuis plusieurs jours. Selon le bilan le plus récent, le nombre des ressortissants ukrainiens entrés sur le territoire de la Roumanie durant les dernières 24 heures est inférieur à 2 000, ce qui constitue la moitié de la moyenne quotidienne enregistrée durant la semaine dernière. Nombre de ceux qui fuient la guerre s’arrêtent désormais dans des camps dans la ville de Cernauti/Tchernivtsi, dans l’ouest de l’Ukraine, alors qu’une grande partie de la population ukrainienne est bloquée dans des villes assiégées. Les organisations qui aident les réfugiés cherchent désormais à acheminer des produits d’utilisation courante vers des localités ukrainiennes touchées par la guerre.

    Ukraine – L’armée ukrainienne a annoncé avoir repris le contrôle de la ville de Makariv, située à l’ouest de Kiev après une contre-attaque contre les forces russes, selon la BBC. Selon l’armée ukrainienne, il y a peu de mouvements sur d’autres fronts les forces russes disposeraient de réserves en termes de carburants et de munitions pour seulement trois jours. L’activité aérienne des forces russes semblent s’intensifier durant les dernières 24 heures. La ville portuaire de Marioupol, dans le sud du pays, dévastée par les bombardements russes qui durent depuis plusieurs semaines, est toujours le principal objectif de l’offensive du Kremlin. La situation semble changer dans le centre de l’Ukraine, où les localités de l’avant-poste défensif de la capitale, Kiev, sont également devenues cibles des attaques russes. Selon le correspondent de la radio publique roumaine en Ukraine, dans la ville de Jytomyr, le nombre des victimes a augmenté. Plusieurs immeubles civils ont été bombardés et les autorités ont fortifié la ville en préparation d’une attaque massive. Par ailleurs, à cause des effets dévastateurs de l’agression militaire russe, le ministère de l’Education de Kiev a décidé de passer à l’enseignement enligne. 7,5 millions d’enfants d’Ukraine sont touchés par la guerre, alors que 350 000 d’entre eux ne peuvent plus se rendre à l’école parce que les parents ont décidé de chercher refuge au delà des frontières du pays.

    Pologne – Le président polonais, Andrzej Duda, fait aujourd’hui une visite à Bucarest, où il sera reçu par son homologue roumain, Klaus Iohannis. Selon l’administration présidentielle, les deux chefs d’Etat se réunissent en tête-à-tête. Lundi, le leader de Varsovie, Andrzej Duda, a effectué une visite en République de Moldova, pour rencontrer le chef de l’Etat Maia Sandu. Il a annoncé que la Pologne soutenait les aspirations européennes de la République de Moldova et offrira un crédit sans intérêt de 20 millions d’euros pour gérer le flux de réfugiés d’Ukraine. M Duda a précisé qu’en près d’un mois de guerre, plus de 360 000 personnes d’Ukraine sont entrés en République de Moldova, dont cent mille sont restés dans ce pays. Maia Sandu a demandé à son homologue polonais d’appuyer l’ouverture des marchés de l’UE aux produits moldaves qui ne peuvent plus arriver dans l’est du pays, à cause justement du conflit.

    Covid en Roumanie – Plus de 5 100 nouveaux cas de covid 19 dépistés en 24 heures, c’est le bilan présenté aujourd’hui par les autorités de Bucarest, un bilan plus que double par rapport à celui d’hier. 52 décès ont également été rapportés dont 9 datant d’avant l’intervalle mentionnée. Près de 3 000 malades de Covid sont actuellement hospitalisés, mais le nombre de patient en réanimation demeure stable, soit 443. Même le port du masque à l’intérieur est seulement recommandé et non plus obligatoire.

    Météo – Les météorologues roumains ont émis une alerte code jaune au vent, valable aujourd’hui sur la moitié est du pays. Le vent s’intensifie aussi pour aller jusqu’à 65 km à l’heure, même plus élevée en montagne. Températures à la hausse en Roumanie, qui dépasseront les moyennes pluriannuelles. Les maximas iront de 7 à 18 degrés. 11 degrés à Bucarest.