Tag: consommation

  • Christian Ghibaudo (France) – quelle est la situation des sacs en plastique en Roumanie?

    Christian Ghibaudo (France) – quelle est la situation des sacs en plastique en Roumanie?

    Selon un article paru sur le site spécialisé green-report.ro, l’Europe utilise annuellement environ 100 millions de sacs en plastique, soit une moyenne de 200 sacs par habitant. Selon un rapport de la Commission européenne, en 2010 la Roumanie occupait la 4e place en Europe, avec 252 sacs en plastique par an par habitant, étant devancée par la Bulgarie, la République tchèque et la Grèce.

    Dans ce contexte, le Parlement européen a proposé une loi obligeant les Etats membres de l’UE de réduire d’au moins 80% le nombre des sacs en plastique utilisés à l’horizon 2019. Une loi adoptée en 2015. Il s’agit de réduire annuellement la consommation jusqu’à 90 sacs par personne avant la fin 2019 et jusqu’à 40 sacs par an et par personne à l’horizon 2025. De même, à compter de 2019 il sera complètement interdit de distribuer gratuitement des sacs en plastique.

    En Roumanie les sacs en plastique qui ne sont pas biodégradables sont payants depuis 2009, une mesure qui a fait diminuer la consommation de ces produits et a entraîné la diminution de la production de 25% en une année seulement.

    Toutefois le prix déjà modique de ces sacs a été réduit à moitié en 2010, suite aux demandes de certaines sociétés, ce qui a encouragé de nouveau les Roumains à en acheter. Si bien qu’en 2010, la quantité de sacs en plastique vendus en Roumanie était double par rapport à 2009, selon un rapport du Fonds pour l’Environnement cité par la presse en ligne.

    Pour les années suivantes, les statistiques et les articles de presse à ce sujet sont quasi inexistants. Sur le terrain la situation est loin d’être idéale : très peu de Roumains se munissent des sacs qu’ils ont déjà pour faire leurs courses. Mêmes ceux qui ont l’intention de le faire oublient souvent les sacs dans la voiture. Il est très facile de payer une taxe infime pour les sacs en plastique à chaque fois que l’on fait les emplettes. Dans certains endroits – comme les marchés volants ou les petits magasins de quartier – les marchands offrent eux-mêmes des sacs gratuits.

    Dans ces conditions, la Roumanie est bien loin de réduire la consommation de ces produits. Et si un jour il sera complètement interdit d’utiliser des sacs en plastique, ce sera un véritable choc pour les Roumains. Heureusement, tous les Roumains ont chez eux des centaines de sacs en plastique accumulés au fil des années. De quoi tenir un siège.

  • 01.12.2016

    01.12.2016

    Fête nationale – La Fête nationale de la Roumanie est célébrée ce 1er Décembre, aussi bien dans le pays qu’à l’étranger. L’événement est également marqué par les militaires roumains participants aux différentes opérations internationales. Des défilés militaires impressionnants ont été organisés dans plusieurs villes à travers le pays, ainsi que des concerts, des feux d’artifices et des repas traditionnels. C’est Bucarest, la capitale, qui a accueilli le défilé le plus ample, réunissant plus de 3.000 militaires et spécialistes des ministères de la Défense, de l’Intérieur et du Service roumain de renseignement, ainsi que des centaines de moyens techniques. Parmi eux, une cinquantaine d’aéronefs, y compris les 6 avions F-16 Fighting Falcon dont les Forces aériennes roumaines ont récemment été dotées. Cette année, ce défilé fut aussi l’occasion de rendre hommage aux héros tombés dans la Première Guerre Mondiale, dans le contexte du 100e anniversaire de l’entrée de la Roumanie dans la Grande Conflagration. Des militaires de plusieurs pays alliés ou partenaires ont été invités à l’événement: de République de Moldova, de Pologne, des Etats-Unis et autres. Par ailleurs, plusieurs manifestations consacrées à cet évènement sont organisées par les antennes de l’Institut culturel roumain, en coopération avec les missions diplomatiques de la Roumanie. Rappelons-le, devenu la Fête nationale de la Roumanie après la chute du communisme en décembre 1989, le 1er Décembre marque la finalisation, à la fin de la Première Guerre mondiale, plus précisément en 1918, du processus de formation de l’Etat roumain unitaire, par l’entrée sous l’autorité de Bucarest de toutes les provinces à population roumaine majoritaire ayant appartenu aux empires multinationaux voisins.

    Message – A l’occasion de la fête nationale de la Roumanie, le président Klaus Iohannis a transmis un message félicitant les Roumains et les invitant à être unis pour pouvoir accomplir leurs idéaux. A son tour, le premier ministre Dancian Ciolos a publié un message dans lequel il parle de la réalisation de la Grande Union de 1918, la considérant comme un miracle de l’histoire. A l’occasion de la Fête nationale, les Roumains ont également été félicités par le président sortant Barack Obama et par le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, dans un message à retrouver sur la page Internet du Département d’Etat de Washington. Le texte souligne l’importance du Partenariat stratégique entre les Etats-Unis et la Roumanie et le fait que Bucarest est un allié digne de confiance au sein de l’OTAN, contribuant de manière significative à la paix et à la sécurité internationale. Par ailleurs, le chef du Département américain salue l’attachement de la Roumanie aux valeurs de la démocratie et espère que le scrutin législatif du 11 décembre sera libre et honnête.

    Train royal – A Bucarest, le train royal s’est mis en marche, mercredi, pour le voyage annuel traditionnel. Un voyage qui marque cette fois-ci les 150 ans écoulés depuis la création de la Maison royale et la promulgation de la Constitution de 1866. Durant ce voyage de deux jours, la princesse Margareta, dépositaire de la couronne et le prince consort Radu de Roumanie seront accompagnés par la princesse Marie de Roumanie, les représentants des familles royales belge et bulgare, ainsi que par des élèves médaillés aux concours internationaux, des enseignants et des personnalités de la société civile. Arrivé mercredi dans la station de montagne de Sinaia, le train royal a pu être visité par le grand public. Rappelons-le, la première Constitution de la Roumanie a été élaborée en 1866, sous le règne de Carol de Hohenzollern Sigmaringen (prince régnant entre 1866 et 1881 et puis roi de 1881 à 1914). Elle a eu pour modèle le texte de la Loi fondamentale de la Belgique, considérée à cette époque-là comme la plus démocratique à l’échelle européenne.

    Guide – Le Département du ministère des Affaires étrangères de Bucarest chargé des politiques pour la relation avec les Roumains du monde a élaboré et publié le «Guide du retour dans le pays ». Le document, qui s’adresse aux ressortissants roumains de l’étranger souhaitant regagner le pays, recèle informations et contacts utiles. Selon les estimations de la diplomatie de Bucarest, quelque 4 millions de Roumains sont établis à l’étranger, près de 2,8 millions d’entre eux résidant dans un autre pays membre de l’UE. 3 à 5% des expatriés roumains sont décidés de rentrer dans le pays natal. Par ailleurs, le Département mentionné attire l’attention sur le déclin démographique du pays, dû principalement à l’émigration. En outre, en raison du départ des jeunes, on assiste au vieillissement de la population. Des études sociologiques révèlent que l’âge moyen des membres des communautés roumaines d’Europe est de 33 à 35 ans.

    Consommation – En 2015, les foyers de Roumanie ont alloué environ 22% de leurs dépenses totales de consommation aux charges liées au logement – approvisionnement en eau, électricité, gaz et autres combustible, à comparer à 21% en 2005. C’est ce que constate un récent rapport Eurostat. Au niveau de l’UE, les familles ont dépensé un quart des revenus pour ces charges, soit un montant d’environ 2000 milliards d’euros, comptant pour la catégorie de dépenses la plus importante des foyers communautaires. Les sommes les plus grandes ont été dépensées par les habitants du Danemark (29% du revenu), suivis par les Finlandais (28%), alors que les dépenses les plus réduites ont été enregistrées à Malte (10% du revenu), en Lituanie (15%) et à Chypre (16%). A noter aussi que la moyenne européenne se situe autour de 24% et que, entre 2005 et 2015, le poids des dépenses allouées aux factures d’eaux, d’électricité de gaz et d’autres combustibles sur le total des dépenses de consommation a augmenté dans la plupart des pats communautaires, mais surtout en Espagne, en Irlande et au Portugal.

    Handball – L’équipe nationale féminine de handball de la Roumanie participera en Suède au Championnat d’Europe, tenu du 4 au 18 décembre. Dans le Groupe D de cette compétition, la Roumanie affrontera la Norvège (le 5 décembre), la Russie (le 7 décembre) et la Croatie (le 9 décembre). Les trois premières équipes de chaque groupe se qualifieront dans la 2e étape du Championnat. Notons aussi que la sélection féminine de handball de Roumanie est entraînée par l’Espagnol Ambros Martin qui a remplacé il y a un mois le Suédois Tomas Ryde, qui avait aidé les Roumaines à remporter le bronze au Championnat du Monde du Danemark en 2015. Ambros Martin a été désigné le meilleur entraîneur au monde en 2013 et 2014 ; il a remporté deux fois la Ligue des Champions aux côtés de l’équipe hongroise de Gyor qu’il entraîne en parallèle avec l’équipe roumaine.

    Météo – Les météorologues ont émis une alerte jaune aux chutes de neige, valable jusqu’à vendredi matin. En sont concernées les régions de montagne, ainsi que le nord et le centre du pays. Une autre alerte au vent fort, à la neige et au verglas concerne l’ensemble du pays de vendredi matin jusqu’à samedi. Dans le nord surtout, la couche de neige sera assez épaisse et le vent soufflera fort notamment en haute montagne, pouvant atteindre les 60, voire les 75 km/h. Les températures maximales de ce jeudi iront de moins 2 à 6 degrés.

  • Le milleu d’affaires roumain – progrès et défis…

    Le milleu d’affaires roumain – progrès et défis…

    Sur les 190 économies passées au crible par les équipes de la Banque Mondiale dans son rapport Doing Business 2017, la Roumanie s’en tire plutôt bien. Elle se classe 36e avec un total de 74,26 points, devançant des pays comme la Bulgarie – 39e, la Hongrie – 41e, la Belgique – 42e, l’Italie – 50e ou encore la Turquie – 69e. Pourtant, dans l’édition 2017 du rapport de la Banque Mondiale qui évalue chaque année la facilité à faire des affaires d’un pays à un autre, la Roumanie est devancée par des pays tels la Pologne – 24e, la Tchéquie – 27e, la Slovénie – 30e, la Slovaquie – 33e ou encore le Kazakhstan – 35e. Bien qu’avec un score pour 2017 de 0,14 points de moins par rapport à l’année dernière, la Roumanie n’a perdu qu’une seule position parmi les pays pris en compte par la Banque Mondiale.

    Selon les experts de cette dernière, la Roumanie a enregistré des progrès dans le domaine des taxes, ce qui l’a propulsée de 4 positions par rapport à l’année dernière, tandis que les problèmes visant les facilités pour lancer une entreprise lui ont fait perdre 11 positions. Dans ce cas, la procédure s’est alourdie notamment après une majoration du temps nécessaire à faire enregistrer la TVA», peut-on lire dans le rapport de la Banque Mondiale. Par ailleurs, selon le rapport Global Entrepreneurship Monitor qui a décortiqué l’activité entrepreneuriale dans 60 pays, en Roumanie, «un entrepreneur a besoin de presque 12500 dollars en moyenne pour démarrer une affaire, une somme supérieure à celle requise en Pologne, Suède, Bulgarie, Croatie ou Hongrie, mais inférieure à celle investie en Allemagne, Italie ou Norvège ». Or, ce niveau élevé des coûts explique souvent le nombre limité des PMEs qui représentent partout le souffle d’une économie. La Roumanie compte seulement 30 PMEs par millier d’habitants, ce qui la place en avant-dernière position parmi les autres pays communautaires où la moyenne est de 54 entreprises par millier d’habitants, peut-on lire dans un rapport de Ziarul financiar.

    Le premier ministre Dacian Ciolos précise: « Nous avons mis en place des schémas d’aides d’État visant la création d’emplois dans les petites entreprises. On pense notamment aux sociétés roumaines qui encouragent la création d’emplois ou aux sociétés nationales travaillant avec des partenaires étrangers. On prépare aussi un schéma d’aide d’État à mettre en place d’ici l’année prochaine, que l’on financera jusqu’en 2020 à hauteur de 200 millions d’euros environ du budget public. C’est un schéma qui visera surtout les investissements moyens d’un montant d’un à cinq millions d’euros et qui, espérons-le, attirera de plus en plus de sociétés roumaines à même de se développer.»

    Par ailleurs, pour la première fois depuis 2009, l’assureur crédit COFACE a réévalué positivement la Roumanie de B à A4 dans le domaine du risque du milieu des affaires. Pourtant, l’amélioration découle d’un excès de consommation, ce qui risque de provoquer de grands déséquilibres. Le qualificatif A4 indique de possibles fragilités économiques et financières dans un contexte politique tendu et dans un milieu des affaires en proie à des lacunes législatives. N’empêche, la probabilité de défaut de paiement dans le cas des entreprises atteint un niveau raisonnable. Dans la catégorie recommandée aux investisseurs, A4 représente l’indicateur le plus bas.

    Malgré cette réévaluation positive, le représentant de Coface Roumanie, Eugen Anicescu, tire la sonnette d’alarme quant aux risques associés à une croissance fondée sur la consommation : « La relance aussi bien du milieu économique que de celui des affaires et des liquidités découle principalement d’une évolution positive du PIB fondée sur la consommation. Les dernières hausses du salaire moyen, l’allègement fiscal, tout cela a alimenté la consommation, en injectant de l’argent sur le marché. Les compagnies en tirent profit, cela est sûr, le milieu se revitalise, mais le danger est là parce qu’il n’existe aucune évolution des investissements. La consommation s’associe surtout aux importations. Or, puisque la baisse de la TVA a déjà eu lieu et les majorations salariales se sont déjà produites, en l’absence d’un élément supplémentaire à même de booster la croissance, on risque une sorte de stagnation économique ».

    Selon COFACE, les points forts de la Roumanie renvoient aux dimensions de son marché intérieur, à la main d’œuvre bon marché et qualifiée, aux réserves en devises – significatives -, à la monnaie nationale relativement stable, au taux d’endettement public en dessous de la moyenne européenne et à un taux de dépendance énergétique assez faible sur le plan extérieur. En revanche, la Roumanie affiche une population en baisse, des recettes gouvernementales en chute libre, une infrastructure plutôt faible, un taux de corruption inquiétant et un esprit d’entreprise assez vague. (Trad. Ioana Stancescu)

  • Michel Beine (Belgique) – Que font les Roumains de leurs revenus ?

    Michel Beine (Belgique) – Que font les Roumains de leurs revenus ?

    Eh bien, selon les analystes, les majorations salariales accordées sont passées dans la consommation. Pour avoir une meilleure image de la structure des dépenses, il faut savoir que les denrées alimentaires, les charges communes pour ceux qui habitent dans des immeubles collectifs et les médicaments viennent à bout de 72% des revenus des Roumains, indiquent les dernières données de l’Institut national de la statistique publiées en juin et reprises par le grand quotidien România liberă. 19% des salaires sont alloués à payer les taxes et les impôts, et 0,7% seulement à l’achat ou à la construction d’un logement ou d’un terrain.

    Le calcul est vite fait. Cette structure des dépenses peut sembler étonnante, mais il faut d’abord couvrir les besoins primaires : aliments et abri sont prioritaires. Alors que les revenus en Roumanie sont à moitié de la moyenne dans l’Union européenne, ce sont là les préoccupations principales pour un grand nombre, qui peinent à dépasser ce niveau-là. Et beaucoup de familles roumaines n’ont plus pris de vacances depuis pas mal d’années.

    En fait, selon l’Institut national de la statistique, seuls 1,4% des revenus des Roumains sont alloués au tourisme, alors que 0,4% seulement sont destinés à l’éducation. Pourquoi ? Parce que l’enseignement est financé par le budget de l’Etat ; même ainsi, il faut acheter pas mal de livres et fournitures, et cela sans compter les cours privés. Selon l’Institut de statistique, en 2015, les revenus mensuels moyens ont été de 1011 lei par personne, soit 224 euros, et respectivement de 2687 lei par ménage, soit 600 euros, à la hausse de plus de 7% par rapport à 2014.

    Entre avril 2015 et avril 2016, la consommation dans son ensemble a augmenté de 19%, et la consommation alimentaire s’est accrue de manière assez importante, a précisé l’analyste Aurelian Dochia. « Ceci veut dire que pour beaucoup de familles, les hausses de revenus de cette dernière année ont été orientées vers les besoins de consommation qu’ils ne pouvaient pas satisfaire de manière appropriée auparavant. Ils ont commencé à consommer des choses qu’ils ne se permettaient pas avant. Ce fait indique que beaucoup de familles n’étaient même pas arrivées à saturation du point de vue alimentaire », a estimé Aurelian Dochia. Merci de votre intérêt, M Beine.

  • A la une de la presse roumaine – 26.04.2016

    A la une de la presse roumaine – 26.04.2016

    Le procureur général par intérim de Roumanie s’est autosaisi après une enquête journalistique visant les désinfectants qu’utilisent presque tous les hôpitaux roumains. Un retraité roumain ne récupère que deux tiers de sa contribution à la Caisse nationale de retraites. Et les Pâques orthodoxes, un business d’un milliard d’euros dans les poches des commerçants.



  • Une loi controversée

    Une loi controversée

    La loi sur les crédits immobiliers a été adoptée par la Chambre des députés de Bucarest, qui est l’assemblée décisionnelle. Aux termes de cet acte réglementaire, les personnes se trouvant dans l’impossibilité de rembourser les mensualités de leur prêt immobilier peuvent céder le logement à la banque, étant exonérées de toute autre redevance. Cette loi s’adresse à ceux qui ont contracté des crédits afin d’acheter ou de se faire construire un logement, tout comme aux Roumains qui ont garanti le crédit par un immeuble à usage d’habitation. Suite au réexamen du document, sollicité par le président du pays, Klaus Iohannis, il a été décidé que la nouvelle loi s’applique uniquement aux crédits qui ne dépassaient pas l’équivalent de 250.000 euros au moment de leur octroi.

    La principale modification apportée au projet initial consiste en ce que le programme Premier logement, qui facilitait l’accès de la population aux crédits hypothécaires, en sera excepté. L’adoption de cette loi controversée devrait accroître la flexibilité des banques, lesquelles seraient contraintes à des ententes avec les clients, précisent les représentants des débiteurs en devises étrangères. Voilà pourquoi, affirment-ils, il ne faut pas s’attendre à ce que les banques se hâtent de mettre en place les dispositions de ladite loi.

    De l’avis d’un des initiateurs de ce projet législatif, le député libéral Daniel Zamfir, cette loi n’a pas été conçue au détriment des banques. Et lui d’ajouter que les débiteurs ne sont pas que des personnes issues des catégories défavorisées. Certains d’entre eux sont à l’aise financièrement et ont même plusieurs emplois, mais s’ils n’arrivent plus à rembourser leurs dettes c’est à cause des clauses abusives des contrats de crédit.

    Le texte précise nettement qui seront les bénéficiaires de la loi sur les crédits immobiliers, a expliqué Daniel Zamfir : Les bénéficiaires sont les seules personnes physiques ayant la qualité de consommateurs. Autant dire que les personnes physiques qui ont contracté des crédits destinés aux affaires n’en sont pas concernées. La loi s’applique aussi aux personnes qui ont déjà fait l’objet d’une exécution forcée.

    En échange, les personnes contre lesquelles ont été prononcées des sentences définitives de condamnation pour infractions liées au crédit ne bénéficieront pas des dispositions de cette loi. Le texte législatif a été unanimement soutenu par les différents groupes parlementaires, qui ont salué l’appui prêté ainsi à la majorité des titulaires de crédits hypothécaires. Pour leur part, les banquiers mettent en garde contre le fait qu’appliquer aux crédits en cours cette loi rétroactive c’est enfreindre le principe constitutionnel de la non – rétroactivité, ce qui risque d’attirer le déclassement du pays et la hausse des coûts de financement.

    La Banque centrale de Roumanie estime que la mise en place de ce texte législatif entraînerait un manque à gagner de 2,8 milliards de lei (soit 626 millions d’euros), dans les conditions où 97.500 hypothèques, actuellement éligibles au regard de cette loi, se sont fortement dévaluées pendant la période de crise. (trad. Mariana Tudose)

  • A la une de la presse roumaine – 07.04.2016

    A la une de la presse roumaine – 07.04.2016

    Les Panama Papers restent à la Une de la presse roumaine. Aujourd’hui sous les projecteurs : Ion Tiriac, 77 ans, ancien joueur de tennis mondialement connu, actuellement homme d’affaires et le Roumain le plus riche. La presse publie les premières réactions du président roumain Klaus Iohannis à propos du scandale Panama Papers. Côté économie, la presse tente d’expliquer aujourd’hui «Pourquoi les Roumains sont pauvres ». L’institut national des statistiques nous dit combien les Roumains dépensent. Enfin, le gaspillage alimentaire reste un problème social majeur en Roumanie, avertit la presse ce jeudi.



  • A la une de la presse roumaine – 06.04.2016

    A la une de la presse roumaine – 06.04.2016

    La chef de la Direction nationale anti-corruption, Laura Codruta Kovesi, espionnée par la société d’un ex-directeur des renseignements israéliens, titrent les quotidiens roumains citant une investigation des journalistes et activistes de RISE Project. Egalement dans la presse roumaine : le gouvernement envisage de majorer les salaires du secteur public, la consommation connait une avancée similaire aux années de boom d’avant 2009 et enfin les Roumains boivent de plus en plus de bière.


  • Rapport sur l’inflation

    Rapport sur l’inflation

    Le rapport périodique sur l’inflation, présenté par le gouverneur de la Banque centrale de Roumanie, Mugur Isărescu, reconfirme la perspective d’une inflation négative sur les cinq premiers mois de l’année en cours, conséquence de la baisse du taux standard de la TVA et de certains impôts indirects. L’inflation devrait, par la suite, regagner le territoire positif, une fois que les effets de la diminution de la TVA sur les produits et services alimentaires se seront dissipés, mais aussi grâce à l’allègement de la fiscalité et à l’augmentation des coûts salariaux unitaires, a précisé Mugur Isărescu. Il a pourtant attiré l’attention sur le fait que les fluctuations mensuelles des prix à la consommation sont redevenues positives et que bien des prix s’accroissent.

    Mugur Isărescu : « Excepté le mois de juin, lorsque les prix des produits alimentaires ont baissé, grâce à la TVA, pendant toute la période antérieure et peut-être celle qui s’ensuivra aussi, on a eu et l’on aura davantage de prix à la hausse que de prix décroissants. D’où la perception de la population, que l’on ne saurait d’ailleurs blâmer, que les prix augmentent toujours. »

    Cette tendance à la hausse a été déterminée par des facteurs tels la baisse des prix des carburants moins conséquente que l’on ne s’y attendait, la hausse des cours de certaines matières premières agricoles, découlant de la faible récolte céréalière sur l’ensemble de l’UE, de la dégringolade de la monnaie nationale, constatée ces derniers mois, mais aussi de l’augmentation atypique des prix des produits à base de tabac. Selon la Banque centrale de Roumanie, les incertitudes sur le plan interne semblent se refléter surtout dans un taux d’inflation accru. Ces incertitudes sont liées surtout à l’exercice budgétaire avalisé, qui prévoit un déficit public frôlant les 3 %, au fait que l’on continue à faire pression pour majorer les frais budgétaires et à la politique des revenus inscrite sur une pente fortement ascendante.

    Par ailleurs, de l’avis du gouverneur Mugur Isărescu, les majorations salariales approuvées dernièrement ne s’accompagnent pas d’une amélioration de la productivité. Mugur Isărescu : « A présent, la productivité du travail dans l’industrie ne soutient pas cette dynamique des salaires, sans doute nécessaire, ni des réformes structurelles susceptibles d’amener une hausse plus sensible de la productivité. »

    Enfin, le gouverneur de la Banque nationale de Roumanie a précisé que cette dernière période s’est caractérisée aussi par une flambée de la consommation, dont notamment celle de denrées alimentaires, ainsi que des crédits, favorisée par les taux d’intérêts plus incitants et le regain d’appétit des Roumains pour les crédits en monnaie nationale. Les influences extérieures indiquent une balance équilibrée des risques. Cela ne veut pas dire pour autant que la Banque centrale ne tient pas compte des incertitudes majeures qui aggravent les évolutions économiques internationales et qui annoncent une année 2016 très difficile. (trad. Mariana Tudose)

  • Les Roumains, entre Noël et la Nouvelle année

    Les Roumains, entre Noël et la Nouvelle année

    En 2015, la fête de Noël a été la plus tranquille des cinq dernières années, a annoncé le ministère roumain de l’Intérieur. 37000 policiers, gendarmes, pompiers, policiers aux frontières et travailleurs du SMUR ont contribué à assurer les conditions nécessaires à cet effet. Dans tous les services d’urgence, le nombre des patients a connu une hausse de 20% à Noël par rapport à une soirée habituelle, même si les médecins avaient recommandé plus de modération en matière de victuailles et de consommation d’alcool.



    Pendant les fêtes de fin d’année, les ventes de certains produits explosent, et vont jusqu’à 200% de plus qu’auparavant. En général, les clients achètent en décembre 35% de plus que les autres mois de l’année. En 2015 aussi, les produits les plus recherchés ont été les denrées alimentaires pour les repas de fête, les sapins, les décorations pour la maison et les jouets.



    Sur fond de relance de la consommation, de la baisse des taux d’intérêt et des mesures d’allègement fiscal adoptées par le gouvernement, même le marché du crédit a avancé cette année. Le premier ministre Dacian Cioloş a déclaré que le déficit pour l’année prochaine se situerait autour du chiffre prévu — de moins de 3% – mais que le gouvernement doit être très prudent pour mettre le pays à l’abri d’une déstabilisation économique sur le long terme. Il a précisé que 2016 ne serait pas une année d’austérité, mais a évoqué la nécessité de mettre en place des réformes dans certaines institutions de l’exécutif telles l’administration, les transports, la santé et l’éducation. Cette année les salariés de la santé ont touché des majorations de 25%, comme les personnels enseignants.



    Pour ce qui est de la monnaie nationale, le leu, elle a été relativement stable, même s’il y a eu aussi quelques épisodes de dépassement du seuil de 4,5 lei pour un euro. Les analystes sont d’avis que les variations plus importantes ont été déterminées principalement par des influences de certains facteurs étrangers. Pourtant, les fluctuations du leu ont été bien plus faibles que celles des autres devises des pays de la région, tels la Hongrie ou la Pologne.



    A partir du 1er janvier 2016, trois taxes importantes se réduisent : la TVA, l’impôt sur les dividendes et celui pour les petites affaires. Le premier jour de la nouvelle année apporte une TVA réduite à 20%, donc tous les produits devraient coûter moins cher, et les Roumains devraient avoir plus d’argent dans leurs poches. L’impôt sur les dividendes baissera de 16 à 5%. Il y a de bonnes nouvelles aussi pour les petits patrons. Ceux qui ont plusieurs salariés paieront un impôt sur le revenu de 1%, et ceux qui n’en ont pas — 3%. Toutes ces mesures laisseront un manque à gagner de près de 10 milliards de lei, soit 2,2 milliards d’euros, dans le budget de l’Etat, que le gouvernement espère combler en partie par la croissance économique de l’année prochaine. (trad.: Ligia Mihăiescu)

  • La Roumanie se dote d’un nouveau Code fiscal

    La Roumanie se dote d’un nouveau Code fiscal

    Renvoyé au Parlement en juillet pour réexamen et adopté la semaine dernière par le Législatif, le nouveau Code fiscal a reçu finalement le feu vert du chef de l’Etat. A cette occasion, celui-ci a tenu à préciser les raisons qui l’ont poussé à rejeter, dans un premier temps, le dit document. Klaus Iohannis: “Aucun débat en marge du code n’avait eu lieu. La société civile l’avait insuffisamment débattu avant le premier vote du Parlement. Or, un débat plus ample s’imposait, ce qui m’a poussé à renvoyer le document sur la table du Parlement. Du coup, les débats survenus ont répondu aux attentes”.



    Le nouveau Code fiscal prévoit tous les amendements convenus la semaine dernière par les leaders des partis politiques. S’y ajoute une série de propositions de nature technique avancées par plusieurs institutions. Sur l’ensemble des amendements, les plus importants concernent la diminution graduelle de la TVA, actuellement à 24%, qui sera ramenée à 20% au 1er janvier 2016 et à 19% au début de l’année 2017, quand on prévoit aussi l’élimination de la surtaxe sur les carburants et de la taxe sur les constructions spéciales.



    Par ailleurs, le nouveau code accordera aux conseils départementaux la possibilité de frapper d’un impôt cinq fois plus grand les propriétaires des terrains intra muros mal entretenus. Une telle décision sera adoptée au niveau local. Par ailleurs, le nouveau code prévoit la hausse des taxes pour les maisons propriétés personnelles qui se verront désormais classifiées en fonction de leur destination: résidentielle ou pas.



    En échange, les entreprises qui embauchent du personnel issu des couches vulnérables de la société seront exemptes d’impôts sur les bâtiments et les terrains utilisés. La taxe sur les constructions spéciales sera supprimée à partir de l’année prochaine, mais seulement pour des investissements dans l’agriculture. Par ailleurs, le nouveau code reporte à 2017 la diminution de l’impôt sur les dividendes de 16 à 5%.



    Selon l’expert financier Ionel Blanculescu, conseiller honoraire du premier ministre, Victor Ponta, la baisse de la TVA diminuera l’évasion fiscale et encouragera la consommation, apprend-on dans une déclaration sur Radio Romania. Par contre, de l’avis du conseiller fiscal Adrian Benta, la nouvelle législation causera des inconvénients aux petits entrepreneurs qui seront assujettis d’un impôt 20 fois plus grand sur tout local déclaré siège social de leur entreprise. En plus, le nouveau code fiscal prévoit des cotisations supplémentaires de retraite. (trad.: Ioana Stăncescu)

  • L’évolution des prix en Roumanie

    L’évolution des prix en Roumanie

    Le taux de croissance de l’économie roumaine au premier trimestre de 2015, de 4,1%, a été le plus élevé de toute l’UE. Cătălin Păuna, économiste à la Banque Mondiale, déclarait récemment que l’évolution significative et équilibrée du pays repose sur trois aspects: la consommation, les exportations à la hausse et les investissements, privés surtout.



    La consommation, ce moteur de la croissance économique, a été une fois de plus influencée positivement par la réduction des prix des aliments, qui ont reculé en juillet de 1,17% par rapport au mois précédent, et de 7,25% par comparaison avec la période similaire de 2014. Les données fournies par l’Institut national de la statistique révèlent que les pommes de terre et les fruits frais se sont vendus moins cher, alors que le prix d’achat des agrumes et autres fruits méridionaux, ainsi que celui des œufs ont été plus élevés. Cela dans le contexte où, depuis le 1er juin dernier, la TVA sur les aliments et les boissons alcoolisées est passée de 24 à 9%.



    Le même mois, les prix des produits alimentaires avaient connu une régression de plus de 8% par rapport au mois précédent et de plus de 6% en comparaison avec la même période de 2014. En ce qui concerne les prix des produits non alimentaires, leur niveau en juillet a été de 0,48% supérieur à celui enregistré un mois plus tôt et de 1,26% plus grand que pendant la période similaire de l’année passée.



    Toujours selon l’Institut national de la statistique, la réduction la plus significative a été celle des prix des médicaments et des articles médicaux. Par contre, les tarifs du gaz ont subi l’augmentation la plus importante. Les services sont eux aussi devenus plus chers en juillet, après une majoration de 0,09% en l’espace d’un mois et de 2,20% en une année. Les services publics d’eau potable et d’assainissement ont eux aussi majoré leurs tarifs. En échange, les prix des transports aériens, des télécoms et des services postaux ont légèrement baissé.



    Radu Crăciun, président de l’Association des analystes financiers, explique: « Hormis les baisses découlant de la réduction de la TVA, il convient de noter la diminution des prix des fruits et légumes et surtout de ceux des médicaments et du tabac, autant de catégories dont le poids est considérable dans le panier de consommation. La hausse substantielle du tarif du gaz, prévue dans le calendrier de libéralisation, a été pratiquement annulée par la baisse des prix des denrées alimentaires. D’où une inflation négative. Cela ne modifie pas radicalement les attentes, car la tendance restera négative du moins jusqu’au milieu de l’année prochaine. Vers la fin 2015, l’inflation sera de moins 0,4 – 0,5%, pour s’installer quand même en territoire positif en 2016. »



    Selon les données statistiques, avec un taux de 1,7% moindre que celui de juillet 2014, l’inflation atteignait en juillet dernier un nouveau plus bas historique en 25 ans. La Banque nationale lance pourtant un message rassurant: la Roumanie n’a pas à craindre un risque de déflation. (trad.: Mariana Tudose)

  • A la Une de la presse roumaine

    A la Une de la presse roumaine

    Dans la républicaine Roumanie, les quotidiens bucarestois s’interrogent sur la place de l’ancienne famille royale dans le contexte actuel du pays après que lex-roi Michel a écarté son neveu, Nicolae, de la succession au trône. Pendant ce temps, le gouvernement de Bucarest fait, lui aussi, face aux critiques après avoir adopté un décret durgence qui institue une discrimination salariale entre les fonctionnaires publics. Dans le même temps, la presse roumaine met en garde contre les retombées négatives de lencouragement de la consommation, qui se feraient déjà ressentir dans le pays.


  • Les préférences culturelles des Roumains

    Les préférences culturelles des Roumains

    A première vue, une partie des données fournies par le dernier baromètre de consommation culturelle, rendu public par le ministère de la Culture, ne sont pas du tout flatteuses: près de 63% des Roumains ne vont jamais au théâtre, 39% dentre eux nont rien lu en 2014, tandis que 79% nont guère fréquenté les bibliothèques. Pourtant, aussi bien les auteurs du sondage, chercheurs à lInstitut national pour la recherche et la formation culturelle, que les experts indépendants considèrent que les données respectives doivent être interprétées sans prétentions élitistes et quil faut surtout les placer dans un contexte.



    Andrei Crăciun, chef du service de recherche au sein de linstitut mentionné, affirme que tant les types de consommation spécifiques à la « haute culture », que ceux relevant de la « culture de masse » ont été pris en compte: « Les Roumains sont des consommateurs de culture, mais cela dépend de la définition que lon applique à cette dernière. Parfois, nous pensons aux éléments qui définissent la haute culture, tels les théâtres, les opéras, les musées. Toutefois, dans nos études, nous conférons à la culture un sens plus large, lui associant aussi des activités organisées en plein air et des genres musicaux dits populaires. Un autre critère est celui de lendroit pris en compte, à savoir le milieu rural ou la ville, mais, somme toute, on ne peut pas affirmer que les Roumains ne sont pas consommateurs de biens culturels».



    Lhistorien et critique littéraire Ion Bogdan Lefter souligne, lui, le mélange des deux types de préférences – lun pour la « haute culture », lautre pour la « culture de masse », qui est à retrouver dans dautres sociétés aussi: « Si lon sattend à ce quun beau jour la consommation culturelle atteigne de hauts niveaux – en ce sens que tout le monde lise un livre par semaine, aille au théâtre ou fréquente souvent les musées – alors là, les sondages sont décevants. Pourtant, si nous considérons la normalité à travers le monde, le type occidental de sociétés dont nous faisons partie aussi, nous constatons que nous sommes tout à fait compatibles avec nos semblables. Les données pas forcément spectaculaires fournies par ces recherches font état dune société ordinaire, où il y a des gens très cultivés, grands consommateurs de culture, mais aussi des individus moins instruits, des personnes fortunées, mais aussi des démunis. Dans ces sociétés-là, la consommation de biens cultuels nest quun type de consommation parmi dautres ».



    Une des conclusions de cette étude porte sur lapparition de ce que lon appelle la consommation culturelle de type omnivore et sur le développement de pratiques culturelles hybrides, qui combinent plusieurs types de loisirs. Aller au spectacle, au cinéma, écouter un concert, ce sont des activités associées aux sorties en ville ou au divertissement, estime Andrei Crăciun: « Les galeries marchandes sont très fréquentées, y compris pour la consommation de culture et le cinéma. Elles sont donc un espace de socialisation aussi. On commence même à faire du théâtre dans des espaces alternatifs, autres que ceux consacrés. Les jeunes surtout préfèrent ces derniers, car ils leur offrent plus dexpériences, dont la possibilité de passer du bon temps entre amis».



    Ceci étant, on assiste à une légère hausse de la participation à des spectacles divers et du taux de fréquentation des musées. 63% des habitants de la capitale roumaine, par exemple, vont chaque mois au théâtre et 62% dentre eux ont visité un musée dhistoire cette dernière année. Il faut noter que les musées dhistoire figurent en tête de leurs préférences, devant les musées de sciences naturelles. Les festivals aussi sont très prisés. 48% des Roumains se rendent aux festivals de film et de musique, tandis que 43% préfèrent les spectacles de divertissement et de musique.



    Depuis quelques années, le nombre des Roumains à sêtre rendus au moins une fois à un spectacle de théâtre, dopéra ou de musique classique est constamment à la hausse. Petit bémol, la majeure partie de ces spectateurs participe à un nombre très restreint de spectacles relevant dun seul genre culturel et ne manifeste pas dintérêt particulier pour lacte artistique. Nous assistons donc à un phénomène dalphabétisation culturelle et non pas de fidélisation des spectateurs à un certain type de haute culture.



    Andrei Crăciun nous parle dautres préférences culturelles des Roumains: « Sur lensemble de la population, cest la musique folklorique qui est la favorite. Les autres genres musicaux, par ordre de préférence, sont la musique légère, la pop-dance et autres genres à fort impact médiatique. On a également constaté une légère tendance décroissante de la popularité des ‘manele, ce style musical né dans les périphéries des grandes villes, aux rythmes inspirés surtout de la musique tsigane, disco et orientale. Lengouement pour les manele, très manifeste dans les années 2007 – 2009, sest entre temps éteint. Enfin, les comédies figurent parmi les premières options en matière de productions théâtrales, aux côtés des spectacles multimédias ».



    Quant à la lecture, elle semble régresser: en 2014, 39% des Roumains déclaraient navoir pas lu de livre, contre 18% qui avaient lu quotidiennement, 16% avaient lu une ou deux fois par mois, 13% une ou deux fois par semaine et 14% une ou deux fois par an. En faisant le calcul, on dirait que les lecteurs sont plus nombreux que ceux qui ne lisent pas. Les représentants des maisons dédition contestent cette conclusion, qui découlerait dune erreur dinterprétation.



    Mihai Mitrică, directeur exécutif de la Fédération des éditeurs de Roumanie explique: « Cette étude contredit toutes les observations sociologiques antérieures, y compris lEurobaromètre publié lannée dernière. Par exemple, selon létude rendue publique par le ministère de la Culture, un Roumain sur deux lit un livre par mois. Or cest aberrant, vu quen 2014, le même nombre dindividus – environ une moitié de la population – lisait un livre par an. Un tel saut de la consommation de livres ne saurait sexpliquer que par une erreur dinterprétation des données. Le marché du livre stagne depuis plusieurs années aux environs de 100 millions deuros, chiffre qui comprend 60 millions deuros du marché traditionnel et 35 à 40 millions du marché des manuels scolaires et des volumes de kiosque ».



    En outre, la diversification des options culturelles et la multiplication des modalités daccès à la culture, dont Internet et les technologies numériques, changent non seulement notre perception de la « haute culture » et de la « culture de masse », que la manière dont nous valorisions la lecture par le passé. (trad.: Mariana Tudose)

  • A la une de la presse roumaine – 04.05.2015

    A la une de la presse roumaine – 04.05.2015

    Le premier ministre roumain cherche l’appui des compagnies aériennes des pays du Golfe pour Tarom et l’aéroport d’Otopeni. Les résultats de la lutte anti-fraude : pourboires enregistrées sur les tickets de caisse et rentrées records imposables lors des mini-vacances du 1er mai. Les grandes surfaces seront obligées à consacrer des espaces aux produits traditionnels alors que les marques de distributeur gagner du terrain.